Un podcast destiné à tous les passionnés de gastronomie !
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Le kebab est devenu le centre d’un bras de fer inattendu entre la Turquie et l’Allemagne, mêlant enjeux gastronomiques et diplomatiques. À l’origine de cette querelle se trouve la demande de la Turquie pour que le kebab soit reconnu par l’Union européenne comme une "spécialité traditionnelle garantie" (STG). Ce label permet de protéger des produits qui ont une composition ou un mode de production spécifique, tout en valorisant leur héritage culturel. Pour la Turquie, le kebab représente un élément clé de son patrimoine culinaire, ancré dans des traditions séculaires.
Cependant, l’Allemagne, et notamment la communauté turque qui y réside, a émis des objections. Le döner kebab, une version spécifique du kebab où la viande est cuite sur une broche verticale, a une histoire profondément enracinée en Allemagne. Ce plat a été introduit par les travailleurs turcs immigrés dans les années 1960 et 1970 et est devenu extrêmement populaire. Aujourd’hui, le döner kebab est l’un des plats de restauration rapide les plus prisés en Allemagne, où il est même considéré comme un symbole de la diversité et de la culture alimentaire du pays. En Allemagne, le döner a été adapté, avec des recettes uniques qui incluent des salades variées, des sauces spéciales, et des présentations modernes, ce qui le distingue des kebabs traditionnels en Turquie.
Le débat autour de la reconnaissance de ce plat touche donc à la question de l'authenticité et de l'appropriation culturelle. L’Allemagne craint que l’octroi du label STG à la Turquie ne compromette la version allemande du döner kebab, entraînant des restrictions potentielles sur la production ou la commercialisation de cette variante populaire. D’un autre côté, la Turquie affirme que le kebab, sous toutes ses formes, fait partie de son héritage, et qu’il est légitime de le protéger en tant que tel.
Cette querelle prend une dimension diplomatique car elle reflète des sensibilités profondes autour de l'identité culturelle. Pour la Turquie, obtenir ce label serait un moyen de renforcer sa fierté nationale et son influence culinaire. Pour l’Allemagne, défendre sa propre version du kebab est une manière de reconnaître l’impact des immigrés turcs sur sa société et son patrimoine gastronomique. Ce bras de fer révèle combien la cuisine, au-delà de l’assiette, touche aux questions d’histoire, d’immigration, et d’identité nationale.
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La question de savoir si une baguette de pain contient réellement l’équivalent de 25 carrés de sucre est souvent citée dans le cadre des discussions sur l’impact des glucides raffinés sur la santé. Pour répondre à cette affirmation de manière précise, il faut examiner la composition nutritionnelle du pain blanc, qui est essentiellement constitué de farine de blé raffinée, d’eau, de levure et de sel.
En termes de composition glucidique, une baguette de pain standard pèse environ 250 grammes. Selon les données nutritionnelles, le pain blanc contient environ 50 grammes de glucides pour 100 grammes de produit. Une baguette complète contient donc environ 125 grammes de glucides. Sachant qu’un carré de sucre standard, qui pèse environ 4 grammes, contient approximativement 4 grammes de sucre (un glucide simple), on peut faire un calcul simple pour convertir la quantité de glucides de la baguette en carrés de sucre.
En divisant les 125 grammes de glucides d'une baguette par les 4 grammes d’un carré de sucre, on obtient un total d’environ 31 carrés de sucre. Cela suggère que l’équivalence souvent citée de 25 carrés de sucre est en fait une estimation prudente, car la quantité réelle de glucides équivaut plutôt à 31 carrés de sucre.
Il est cependant important de comprendre que les glucides présents dans une baguette de pain ne sont pas les mêmes que le saccharose, le sucre de table. Les glucides du pain proviennent principalement de l’amidon, un polysaccharide complexe qui est lentement décomposé en glucose par l’organisme. En revanche, le sucre de table est un glucide simple qui est rapidement absorbé. Cela signifie que, même si l'équivalence en termes de quantité de sucre est correcte d’un point de vue énergétique, l’impact sur la glycémie peut différer, le pain provoquant généralement une montée de sucre plus lente que le sucre pur.
Des études sur l’index glycémique (IG) montrent cependant que le pain blanc a un IG relativement élevé, ce qui signifie qu’il provoque une augmentation rapide de la glycémie, similaire à celle du sucre. Cela peut avoir des conséquences importantes pour les personnes diabétiques ou celles qui surveillent leur apport en glucides.
En conclusion, oui, une baguette de pain contient bien une quantité de glucides équivalente à environ 25-31 carrés de sucre. Cependant, la nature des glucides et leur effet sur l'organisme ne sont pas identiques, même si le résultat énergétique peut être comparable.
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Saviez-vous que le riz cuit, mal conservé, peut représenter un danger pour la santé ? C’est dû à une bactérie appelée Bacillus cereus, une menace invisible mais réelle que l’on peut trouver dans de nombreux aliments. Aujourd’hui, nous allons voir pourquoi il est risqué de conserver du riz cuit trop longtemps au réfrigérateur.
Bacillus cereus est une bactérie qui se développe naturellement dans l’environnement, en particulier dans le sol. Elle contamine parfois les cultures de riz, et des spores résistantes peuvent s’accrocher aux grains. Le problème se pose lorsque le riz est cuit et ensuite laissé à température ambiante. Les spores de Bacillus cereus peuvent alors germer et se multiplier rapidement, produisant des toxines qui peuvent entraîner des intoxications alimentaires.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, mettre le riz cuit au réfrigérateur ne stoppe pas complètement la prolifération de Bacillus cereus. Si le riz est laissé plus de deux heures à température ambiante avant d'être réfrigéré, les spores peuvent déjà s'être transformées en bactéries actives et libérer des toxines. Ces toxines résistent souvent aux basses températures et même à un léger réchauffage. Résultat : un simple plat de riz peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, tels que des nausées, des vomissements et des diarrhées.
Il est recommandé de consommer le riz cuit le jour même ou, au maximum, dans les 24 heures qui suivent, en prenant soin de le réchauffer à haute température pour détruire toute bactérie résiduelle. Pour un stockage optimal, il est préférable de transférer le riz dans un contenant hermétique et de le mettre au réfrigérateur dès qu’il est tiède, idéalement dans l’heure qui suit la cuisson.
Une étude publiée dans le Journal of Food Protection a d'ailleurs mis en évidence que les cas d’intoxication alimentaire causés par Bacillus cereus sont souvent liés à des pratiques de stockage inadéquates. Cette bactérie peut se développer à une température aussi basse que 4°C, bien que plus lentement qu’à température ambiante.
En résumé, la clé pour éviter les risques avec le riz cuit est de limiter son temps hors du réfrigérateur et de le consommer rapidement. Cela vous évitera bien des désagréments digestifs et garantira des repas plus sûrs pour toute la famille !
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Le ginseng, plante médicinale d’Asie de l’Est, est largement reconnu pour ses vertus revitalisantes. Son efficacité repose principalement sur les ginsénosides, des composés bioactifs aux nombreux effets bénéfiques pour la santé. Dans cet épisode, nous explorerons ce que la science dit réellement sur ses bienfaits.
Tout d’abord, le ginseng est reconnu pour son effet anti-fatigue. Une étude menée en 2016 et publiée dans le Journal of Translational Medicine a démontré que le ginseng pouvait réduire la fatigue chez les personnes souffrant de divers troubles de santé, comme le cancer et le diabète. Les chercheurs ont observé que des extraits de ginseng rouge coréen amélioraient significativement l’énergie et la vitalité des patients après une cure de plusieurs semaines. Les participants ont également noté une meilleure qualité de sommeil et une diminution des troubles de l’humeur.
Le ginseng a aussi des effets positifs sur les capacités cognitives. Une étude publiée dans le Journal of Ginseng Research en 2015 a montré que le ginseng pouvait stimuler la mémoire et la concentration. Les chercheurs ont administré des doses spécifiques de ginsénosides à des participants et ont observé une amélioration de leur performance aux tests cognitifs, ainsi qu'une augmentation de l'activité dans les régions cérébrales associées à la mémoire et à l'apprentissage. Ces résultats sont prometteurs pour les personnes souhaitant renforcer leur acuité mentale, notamment en période de stress ou de fatigue.
Enfin, le ginseng possède des propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices. Des études ont révélé que les ginsénosides influencent positivement le système immunitaire en réduisant l’inflammation et en renforçant la réponse immunitaire. Une recherche publiée dans le American Journal of Chinese Medicine en 2018 a mis en lumière comment le ginseng pouvait accroître la production de cellules immunitaires, réduisant ainsi le risque de maladies infectieuses.
En résumé, le ginseng est bien plus qu'un simple stimulant naturel. Ses effets anti-fatigue, ses bienfaits cognitifs et ses propriétés immunitaires en font un allié santé très complet. Cependant, comme toute plante médicinale, il est essentiel de l’utiliser de manière raisonnée et, en cas de doute, de consulter un professionnel de santé.
En choisissant du ginseng de qualité et en suivant les doses recommandées, vous pourriez bénéficier de ses vertus pour améliorer votre énergie, votre concentration et votre immunité. Une belle option naturelle, prouvée par la science, pour soutenir votre bien-être au quotidien !
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L'histoire de Dom Pérignon et de l'invention "accidentelle" du champagne est aussi fascinante qu'empreinte de légendes. Dom Pierre Pérignon, moine bénédictin et maître de chai à l’abbaye d’Hautvillers en Champagne à la fin du XVIIe siècle, est souvent présenté comme l'inventeur du champagne. Mais la réalité est un peu plus complexe que cette version romancée !
À cette époque, les vignerons champenois luttaient en effet contre des bulles indésirables. Le climat frais de la région empêchait souvent le vin de fermenter complètement avant l'arrivée de l'hiver. Au printemps, avec la hausse des températures, une seconde fermentation pouvait se produire en bouteille, produisant ainsi du dioxyde de carbone et… des bulles. Cette "prise de mousse" était perçue comme un défaut, car les bouteilles, incapables de résister à la pression, éclataient souvent, ce qui représentait une grande perte pour les vignerons.
Dom Pérignon n’a pas inventé le champagne en tant que tel, mais il a contribué de manière significative à la qualité du vin de Champagne. Il a mis en place des pratiques visant à améliorer le goût et la stabilité du vin : il perfectionna les techniques d’assemblage pour équilibrer les saveurs, introduisit l’usage du bouchon de liège, et utilisa des bouteilles plus solides pour résister à la pression. Cependant, ce n’était pas son intention de créer un vin pétillant. Ironiquement, il a même cherché, comme vous l’avez mentionné, à éliminer les bulles pour produire un vin tranquille.
Quant à l’exclamation légendaire « Venez mes frères, vite, je bois des étoiles ! », elle est, selon les historiens, un mythe inventé bien après la mort de Dom Pérignon. Cette phrase emblématique a été popularisée au XIXe siècle par des campagnes marketing de la Maison Moët & Chandon, qui a racheté l’abbaye d’Hautvillers et lancé la célèbre cuvée Dom Pérignon en hommage au moine.
Ainsi, bien que Dom Pérignon n'ait pas « inventé » le champagne comme on le connaît, son travail a jeté les bases de ce qui est aujourd’hui l’art de produire un vin effervescent de qualité. Les champenois et les vignerons anglais, qui ont eux aussi joué un rôle dans l’histoire des vins pétillants, ont continué à peaufiner les techniques jusqu’à faire du champagne le symbole universel de la fête et du raffinement que nous connaissons aujourd'hui.
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La mousse au chocolat, ce dessert crémeux et aérien, a une histoire qui remonte au XVIIIe siècle en France, où elle est née sous l'influence des techniques de cuisine raffinée qui commençaient à émerger dans les cuisines royales. À cette époque, le chocolat était déjà une friandise prisée, introduite en Europe par les Espagnols au XVIe siècle, après leur arrivée en Amérique du Sud. D'abord utilisé comme boisson, il est rapidement devenu un ingrédient de luxe, notamment en France, où il était populaire auprès des aristocrates et de la cour.
L'invention de la mousse au chocolat est souvent attribuée au peintre et chef français Charles Fazi, qui travaillait pour Louis XVI et sa cour. Ce serait à la demande du Roi qui aimait le chocolat que Fazi aurait battu pour la première fois le chocolat en mousse pour créer une texture légère et onctueuse, exploitant les techniques de cuisine qui consistaient à incorporer de l'air dans des mélanges, comme pour les soufflés. Ainsi est née la première mousse au chocolat, un dessert qui combine à la fois l’intensité du chocolat et la légèreté de l’air.
Le terme “mousse”, qui signifie littéralement “écume” en français, a commencé à désigner les préparations culinaires légères et aériennes dès la fin du XIXe siècle. C’est aussi à cette époque que le chocolat est devenu plus accessible, avec le développement industriel de la production de chocolat solide, et que les desserts au chocolat ont connu un véritable essor.
La recette de la mousse au chocolat telle qu’on la connaît aujourd’hui, avec des œufs montés en neige pour lui donner sa texture, a continué à évoluer au fil des décennies, popularisée par de grands chefs français. Auguste Escoffier, célèbre chef du début du XXe siècle, a contribué à rendre ce dessert encore plus connu en France et à l’étranger, en intégrant le chocolat dans une variété de recettes sophistiquées.
Aujourd'hui, la mousse au chocolat reste un classique incontournable de la gastronomie française. Elle est servie dans sa version traditionnelle, mais aussi revisitée de mille manières par les chefs modernes qui ajoutent des épices, des zestes d'agrumes, ou même du café pour sublimer le goût du chocolat. Simple ou sophistiquée, la mousse au chocolat continue de séduire par sa texture unique et son intensité chocolatée.
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C'est le dernier podcast de Choses à Savoir Gastronomie que je partage avec vous, le 226e. Merci de m'avoir suivie et écoutée pendant un an. Je pars vers de nouvelles aventures gourmandes. Restez abonnés à Choses à Savoir Gastronomie, je passe le micro à Louis-Guillaume et il arrive avec de nouveaux épisodes !
Sarah
La cuisine est-elle un art ? Vous avez 4h ! J'ai seulement deux minutes, c'est juste une réflexion mais la question est importante ! La gastronomie aurait été admise comme 9e art avant de se faire chiper la place dans l'imaginaire collectif par la bande dessinée. Pourtant, la cuisine a largement sa place parmi les arts majeurs aux côtés de la peinture, le cinéma ou encore la musique.
L'art crée des émotions. Si la cuisine n'existait pas, Proust n'aurait pas sa madeleine. Moi, je n'aurais pas mes coquillettes jambon, ce n'est pas le plat gastronomique de l'année mais pour moi, c'est l'un des meilleurs parce qu'il me rappelle ma grand-mère et tout l'amour qu'elle mettait à la préparer, elle rajoutait aussi pas mal de beurre, ça doit jouer.
Le gastronome Brillat-Savarin explique que la cuisine est "l'art d'apprêter les mets et de les rendre agréable au goût". Ce serait trop réducteur, désolée Anthelme. L'art touche à nos sens et l'art culinaire les combine tous dans une simple assiette.
L'art, c'est créer une œuvre esthétique et complexe. Un chef qui met des mois à élaborer un plat, perfectionner une technique est bien dans un processus de création pour un résultat unique. En fait, la pratique de la cuisine "obéit à tous les principes des métiers artistiques" résume Jacques Attali. Si vous ne connaissez pas ce monsieur, il est présent sur tous les fronts, politique, économique, écrivain, haut fonctionnaire. Disons que c'est une sage de notre époque. Il explique notamment que la cuisine est un art éphémère détruit par celui qui le consomme. Les graffitis de Banksy, peint dans la rue n'ont aucune vocation à rester éternels ! À la manière d'un comédien sur scène, le chef cuisinier fait le show à chaque représentation ou à chaque service.
Oui, c'est une nécessité de se nourrir mais aujourd'hui, tout le monde se nourrit plus ou moins bien et sans avoir besoin de cuisiner. C'est dire qu'il faut un véritable talent pour réussir à émouvoir son public avec une purée de pomme de terre, merci feu Joël Robuchon !
La cuisine, c'est une richesse qui participe à notre culture du goût évidemment, de notre histoire et in fine de notre société. Qui n'a jamais pensé que le couscous de leur mère était le meilleur ? Que les bières belges étaient les plus goûtues, que le kimchi coréen était à tomber ou que la baguette de tradition française était unique ? Toutes ces recettes appartiennent au patrimoine immatériel de l'Unesco, on considère alors que la cuisine mérite d'être reconnue, son savoir-faire préservé, promu et étudié comme les toiles de grands maîtres conservées dans les plus beaux musées du monde.
L'art est subjectif. Tous les goûts sont dans la nature…J'ai les miens, vous avez les vôtres, ça nous empêchera pas un jour peut-être de se retrouver à table pour partager un moment de gourmandise et de bonheur ensemble !
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Le miel est une denrée magique, à tel point que certains l'utilisent pour se soigner, c'est de l'apithérapie.
On fait tous de l'apithérapie sans trop le savoir. Quand on a mal à la gorge comme moi en ce moment, on a le réflexe de mettre du miel dans notre thé ou notre lait chaud et ça nous fait du bien. Le sucre du miel nous force à saliver davantage, on produit plus de mucus. Combiné aux propriétés anti-bactériennes du miel, ça soulage notre gorge irritée et ça calme notre toux.
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Deuxième partie de ce podcast consacrée à la gastronomie de la Rome Antique.
Apicius, gastronome sous le règne d'Auguste fait état de repas plus farfelus les uns que les autres dans son livre "l'art culinaire" : talons de chameaux ou du flan de cervelle de poisson, poumons de mouton, bref, ils aiment bien les abats. Parmi tous leurs mets, il y a un condiment étonnant : le garum. Apicius appelle cet élixir culinaire, le liquamen.
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Dans ce nouvel épisode en deux parties, je m'intéresse à la gastronomie de nos ancêtres les Romains. La première partie est consacrée à une drôle de manière de manger !
L'image de Jules César se délectant d'une grappe de raisins noirs à moitié allongé vêtu de sa toge immaculée, est-ce un mythe ou une réalité ?
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Je vous raconte l'histoire de Jack O Lantern dans ce dernier épisode de la semaine consacrée à la fête des morts !
Depuis plus de 50 ans, des producteurs s'affrontent pour remporter le concours de la plus grosse citrouille du monde lors du festival Half moon Bay en Californie. Cette année, la grande gagnante pèse plus de 1 100 Kg !
Happy Halloween !
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Faites le plein de sucreries, les petits monstres d'Halloween sont costumés et ils ont faim ! Gare à celui qui n'a rien à leur donner, un sortilège lui pend au nez ! D'où vient cette expression des bonbons ou un sort ?
La chasse aux bonbons est incontournable aux USA sauf que cette tradition n'est pas américaine et remonte aux temps des Celtes sur le vieux continent. Oui, Halloween est une célébration vieille de 3 000 ans et au départ, cette fête s'appelle la Samain.
Dans la croyance celte, le soir du 31 octobre est celui de tous les dangers : la frontière entre le monde des vivants et des morts devient floue et les mauvais esprits peuvent facilement la franchir. Et l'endroit précis de cette entrée poreuse entre notre monde et celui des morts se trouverait dans une grotte en Irlande.
Alors pour la Samain, les Celtes portent des costumes effrayants pour éloigner les mauvais esprits et surtout pour passer incognito.
Ils apaisent les âmes les plus colériques et essayent d'amadouer les démons en organisant des ripailles avec des gâteaux et des fruits le lendemain de leur passage vers notre monde le 1er novembre.
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Heureusement que Batman est né à Gotham City et pas aux Seychelles, sinon, il aurait terminé en cari roussette. Quant à Spiderman, au Cambodge, on en fait qu'une bouchée.
Sachez que l'araignée frite est retirée de la friture par une autre araignée. Cette fois, je ne parle pas de l'animal mais d'un ustensile ce cuisine couramment utilisé par les pros. Une araignée, c'est une passoire en version grande cuillère avec des grilles, ça permet de retirer des aliments chauds d'un liquide mais je préfère sortir des pâtes spaghettis avec ça, plutôt qu'une friture avec huit pattes !
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La fête des morts approche et je me sens d'une humeur halloweenesque ! Choses à Savoir Gastronomie met son costume le plus effrayant pour une semaine de gourmandises mortelles. Merci d'écouter Choses à Savoir Gastronomie, vous êtes le sang !
Dans ce premier épisode, je veux goûter au sang ! C'est un ingrédient utilisé dans les cuisines du monde entier, c'est parti pour une exploration de quelques recettes bien sanglantes.
En France, il existe plusieurs recettes ensanglantées. La première en tête : le canard au sang, un classique qui nous vient de Normandie. Je ramène toujours un peu ma pomme et il y a même un épisode de Choses à Savoir Gastronomie entièrement consacré à cette recette mythique. Qu'attendez vous ? Peut-être la fin de celui-ci d'abord.
Vous le savez, tout est bon dans le cochon et la recette la plus connue à base de sang, c'est le boudin noir. On le retrouve dans tous les pays de cochonnaille : Espagne, Allemagne, Angleterre, en Nouvelle-Zélande, Ah pas aux USA, ils lavent les poulets au chlore alors tout ce qui est sang dans une recette, ils sont un peu frileux. Interdit. Dommage, pas très loin de chez eux, il y a le boudin noir Antillais, mon pref, un petit bonbon épicé !
Autre spécialité la sanguette. C'est une belle tradition de campagne du Sud-Ouest et permet de ne rien perdre après avoir abattu une bête. On récupère ses abats, son sang, on rajoute de la graisse, on cuit le tout, ça fait une sorte de galette assaisonnée d'herbes…Sur le papier, ça parait effrayant mais c'est très bon.
Il existe d'ailleurs une version chinoise, on l'appelle le blood tofu ou pig blood curd, le caillé de sang de porc. On prend du tofu, du sang, du gras et on mélange. Cuit parfois fumé, c'est un plat populaire. A Taïwan, on préfère la recette avec du sang de canard.
Pour ceux qui ont le cœur bien accroché, vous pouvez vous rendre à Taïwan, c'est halloween dans vos assiettes tous les jours avec la soupe de serpents servi avec son petit shot non pas d'alcool mais de sang frais de serpent. Ils sont très serpents, que dire de plus.
Pour atteindre le niveau de guerrier, direction le Kenya pour un lait aromatisé au sang de vache dégusté par les Masaï. Déjà, on lui prend son lait et en plus, on la saigne. C'est gore Halloween, surtout si c'est toute l'année.
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On a le souci de consommer durablement et de bien manger à moindre frais ! C'est bien dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe.
La marmite norvégienne n'est pas une marmite mais plutôt un four qui fonctionne sans aucune énergie et qu'on peut réaliser soi-même ! Si si. C'est en fait un caisson isotherme qui conserve la chaleur d'une casserole, d'une cocotte ou d'une marmite, tant qu'il y a un couvercle… pendant plusieurs heures grâce à la cuisson par inertie.
On fait vite monter la température de la cocotte avec une forte cuisson, jusqu'à l'ébullition par exemple et on la retire du feu pour l'isoler dans la marmite norvégienne. Celle-ci va permettre une cuisson lente et à chaleur tombante.
L'idée serait inspirée de la débrouillardise des fermières observée dans les années 1870. Elles conservaient alors leur marmite au chaud en les entourant de foin. Un isolant naturel à portée de main. À l'époque, c'était du bon sens. Aujourd'hui, on appelle ça de la low-tech. Bien plus vendeur !
Mais, cette technique d'isolation par le foin existerait depuis bien plus longtemps, les Hébreux l'utilisant pendant le shabbat. Elle aurait pris ses origines scandinaves lors de l'exposition universelle de Paris en 1867 à laquelle la Norvège participe et présente cette boite à foin brevetée.
Largement plébiscitée par le public, la marmite norvégienne devient ensuite un bon moyen de faire des économies de charbon pendant la Première guerre mondiale.
En 2024, le principe est le même : cuire en utilisant le moins d'énergie possible et se servir de matériaux simples et peu coûteux. Une caisse de bois isolée avec de la couverture de survie fera l'affaire. Pour être toujours plus écolo, certains la fabriquent avec l'intérieur des paquets de chips, de la couverture de laine et enferment leur cocotte chaude dans des paniers tissés. Les MacGyver de la blanquette de veau !
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Les plus vieilles recettes de cuisine du monde connues à ce jour remontent à 1 700 ans avant notre ère. Elles sont rédigées sur des tablettes d'argile par les tout premiers scribes babyloniens, qui devaient sûrement avoir une bonne situation.
En Mésopotamie, donc, il y a 4 millénaires de ça, on ne se contente pas de s'alimenter pour survivre. On cuisine ! Et on le fait pour le plaisir. La gastronomie, ça fait partie de notre ADN !
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Le sanglier est un animal, c'est aussi un métier : un bucheron du goût, il a un véritable savoir-faire. Lui aussi, son terrain de chasse, c'est la forêt…
Il recherche de l'écorce d'arbre pour sublimer les plus beaux fromages qu'offre cette région française. Ce bûcheron prélève des lanières d'épicéa, le sapin qui sent bon, pour créer des cercles qu'on appellent des sangles d'où son nom, le sanglier.
Ce métier existe depuis qu'on a besoin de cercler des fromages. Les premières évocations du bûcheron-sanglier datent du règne de Louis XIV au XVIIe siècle.
Le sanglier crée cette sangle qui n'est pas une simple boîte d'emballage. Elle a son intérêt dans l'affinage. Elle sert à contenir un fromage très coulant ou trop moelleux…ça lui évite de s'affaisser mais la sangle lui donne aussi du goût. À la manière d'un alcool vieilli dans un fût de chêne pour ses arômes, les fromages sanglés captent les notes boisées de l'épicéa. Et celui qui nous fait dégouliner de plaisir en Franche-Comté, c'est le Mont-d'Or. Il fait son grand retour à chaque rentrée, c'est l'un des rares fromages à être encore saisonnier. Oui, il y a des saisons aussi pour les fromages. Vous ne trouverez donc pas de Mont-d'Or en plein mois de juillet.
Des fromages savoyards sont aussi vendus avec leurs sangles comme le vacherin de Bauges ou le moelleux du Revard, tous deux tenus par une bande épaisse de bois. Ma région n'est pas en reste… Le Livarot, fromage AOP normand a lui aussi des fines bandelettes pour le tenir, on appelle ça des laîches. Elles sont fabriquées à partir d'un roseau local. On trouve des solutions avec les richesses que nous donnent notre terroir ! La tradition de sangler les fromages perdure mais le métier lui, disparaît en France. Les cercles sont en majorité importés et il ne reste qu'une dizaine de bûcherons dédiés à cette activité.
Si Obélix apprend qu'il n'y a plus de sanglier en Gaule, le ciel va lui tomber sur la tête !
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La firme Coca-Cola aime bien dire que sa formule est secrète et que la recette est gardée précieusement dans un coffre-fort depuis sa création en 1886. Comme si le goût du soda n'a pas changé depuis plus d'un siècle. Ça participe à la légende mais vous l'avez compris avec l'épisode précédent, l'Histoire peut se réécrire.
La recette à base de vin, de sucre, de noix de cola et de feuilles de coca change très rapidement avec la période de Prohibition imposée aux USA. Exit le vin donc pour de l'eau gazeuse et du sirop de sucre.
Et puis, si la recette n'avait pas un poil changé, le Coca-Cola serait illégal parce qu'il contient de la feuille de coca. Et on extrait quoi de cette petite feuille verte ? De la cocaïne !
Donc à sa création, le soda contient vraiment quelques milligrammes de drogue dure. Ce n'est pas un mythe et il y en aura jusqu'en 1903. Date à laquelle, l'entreprise trouve un procédé chimique qui permet d'enlever tout trace de coco dans le coca.
Et encore aujourd'hui, les feuilles de coca entre dans la composition de la formule. Son goût si particulier tiendrait d'ailleurs dans son mélange d'extrait végétaux mais ce n'est plus un secret grâce à la science.
Les chimistes utilisent la technique de chromatographie. Ce procédé sépare les composés d'un liquide. Et en tant que consommateur, vous pouvez toujours regarder l'étiquette de votre bouteille mais ce ne sera pas la même aux US, en France ou en Bulgarie parce que Coca-Cola s'adapte au goût des consommateurs et des ingrédients disponibles au niveau local.
Alors, dire que le géant Coca s'appuie sur l'économie durable et les produits du terroir, ce serait exagéré mais il n'empêche que pour fabriquer la boisson, elle a besoin d'un ingrédient essentiel, c'est le sucre. Et on n'obtient du sucre de la manière selon les pays.
En France métropolitaine, le sucre utilisé vient de la betterave, c'est du saccharose, en Slovaquie et plus généralement dans les pays de l'Est de l'Europe, le sucre est extrait d'amidon de maïs, l'isaglucose et aux États-Unis, Coca-Cola utilise du fructose.
Coca-Cola joue sur ses différences de variétés de sucre et leurs quantités. L'isaglucose et le fructose ont un pouvoir plus sucrant que le saccharose donc forcément, le goût du Coca au final n'est pas le même. Il n'y a que vous qui êtes unique !
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Le Coca-Cola est inventé en 1886 par un docteur américain. Son nom : John S.Pemberton. Il propose sa boisson aux clients d'une pharmacie d'Atlanta, en Géorgie.
Au départ, la boisson ne sert pas à faire passer un burger à 2000 calories et des frites froides, non non. Le Coca-Cola est un breuvage pharmaceutique et il ne s'appelle pas Coca mais French Wine Coca. Mais pourquoi French ?
Le docteur américain se serait largement inspiré d'une boisson corse, voire aurait carrément copié la recette d'un autre pharmacien, Ange Mariani. À Bastia, depuis 1863, Monsieur Mariani vend sa création, le "Vin Mariani", un breuvage anti-douleur à base de vin, de sucre et de feuilles de coca, c'est une boisson énergisante.
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Au départ, il y a déjà une dizaine d'ingrédients pour le réaliser : du gin, du citron jaune et vert, du sirop de sucre, de la crème, du blanc d'œuf, de la fleur d'oranger et de l'eau de Seltz, c'est de l'eau gazeuse.
Il y a juste à mélanger, vous me direz, des glaçons, l'eau gazeuse à la fin et terminé ! Il faut que tout ces éléments s'accordent et s'équilibrent, c'est de la cuisine la mixologie. Et il faut avoir de sacrés bras…le cocktail doit être shaker le mélange au moins 12 minutes selon la recette traditionnelle. Il est, de tous, le cocktail le plus long à shaker ! Et dans cette histoire, c'est le bartender qui va se muscler, pas celui qui le boit. C'est pas la potion magique de Panoramix non plus ! En revanche, c'est la boisson mythique du début du XXe !
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Déjà 200 épisodes ! Lé temps passe vite bêta comme on dirait à Maurice. Pour cet épisode un peu spécial, je voulais vous parler de la gastronomie mauricienne. Pour moi, c'est l'une des meilleurs au monde. Il y a une grande diversité dans les goûts et les préparations parce que l'Ile est un mélange de cultures. Et sa gastronomie locale est un melting-pot de saveurs.
J'ai déjà consacré un épisode entier au briyani et ça reste mon plat préféré. J'aimerais vous parler de quelques spécialités qui font l'identité de la cuisine mauricienne. Difficile de faire un choix, le mieux, c'est de s'inspirer des produits du marché local et de la street-food.
À l'apéro, je vous propose un gato brinzel et des gato pima. Le premier est un beignet d'aubergine, le second est un petit falafel. Réalisé avec du pois cassé jaune, des épices et du pima, c'est du piment en créole, ce petit bonbon est végétarien et sans-gluten. Ces snacks, on peut les manger à tout heure de la journée grâce aux vendeurs ambulants.
Quitte à être dehors, allons chercher à boire au bazar. Le marché local.
Il y a quelques rhums de belle qualité mais la boisson nationale qu'on boit sur le pouce au bazar, c'est le Alouda. Un bubble tea de l'Ile Maurice. C'est un boisson à base de lait, de sirop de rose et de tukmaria, des graines noires de basilic appelées aussi graines de sabja. Elles s'épaississent et se gélifient au contact d'un liquide, ça fait des petites bubble dans le lait froid. Le alouda viendra apaiser le feu de votre bouche !
Enivré par les odeurs du marché, des fruits de la passion tout juste ouverts, de la coriandre parfume l'air et là, vous sentez un truc qui vous fait faire 3 pas en arrière. L'étal des poissons et céphalopodes salés. Vous voyez des filets de poisson séchés pendre au-dessus de vos têtes. On ne peut pas faire plus typique. Le poisson snoek pêché le long des côtes mauricienne salé et séché permet de cuisiner le cari poisson salé. Il est cuit dans une sauce rougaille avec des tomates, de l'ail et un peu de piment. Ce poisson local, c'est un grand brochet. Vous pouvez faire une version avec de la morue salée, il faut juste un poisson qui se tienne bien à la cuisson. C'était le plat préféré de mon grand-père ! Il cuisinait aussi les gato coco, un rocher coco ultra-sucré, petit confiserie multicolore qu'on adore à Maurice. On peut les trouver au tabagie, une épicerie / droguerie où on peut à la fois acheter des clopes et des sandwichs, improbable mais c'est un lieu cher à tous les Mauriciens que je salue !
Hâte d'être au 201e épisode. Merci d'écouter le podcast Choses à Savoir Gastronomie !
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Pour calculer la pollution présente dans l'eau, on a tout un tas d'outils très complexes, des contrôles avec des détecteurs, des équipes d'ingénieurs mais les championnes de la team de l'eau propre, ce sont les truites. Elles sont exigeantes quant à la qualité de l'eau, elles se plaisent dans les eaux claires et propres. Et si ce n'est pas le cas, elles le font savoir très vite.
Alors, dans les stations de traitement, on installe des aquariums remplis de jeunes poissons, des truitelles, sur le circuit de purification de l'eau, on appelle ça des truitomètres.
Les truites sont appelées les détecteurs biologiques de pollution, un taf très sérieux. Quand les taux de pollution sont trop élevés et donc que l'eau n'est pas bonne, la truite change de comportement.
Le mouvement des poissons, leur comportement et leur mal-être sont des signes qui permettent d'alerter sur la mauvaise qualité de l'eau en temps réel. Un sonar capte les ondes propagées par les poissons dans l'aquarium et indique le niveau d'alerte.
En France, plusieurs villes utilisent cette technique de truitomètres pour l'eau qui coule de nos robinets. Cette installation est plus écologique et elle permet aussi de contrôler la qualité des eaux usées rejetées dans la mer.
D'ailleurs en Méditerranée, les biologistes se servent des moules pour analyser la qualité de l'eau de mer. Une seule moule peut filtrer plusieurs dizaines de litres par jour. L'Homme a toujours était attentif au comportement des animaux pour être prévenu d'un danger. Ces bio-détecteurs existent depuis longtemps. Au XIXe siècle, dans les mines de charbon, les mineurs emmènent toujours avec eux des pigeons ou des canaris sous terre parce que les volatiles, contrairement aux Hommes sont capables de déceler très vite une fuite de monoxyde de carbone, un gaz hautement toxique, incolore et inodore.
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Les sodas et autres boissons gazeuses contiennent…roulement de tambour…du gaz. Oui mais pas n'importe lequel : les bulles d'un cola ou d'une eau pétillante renferment du CO2, du dioxyde de carbone.
C'est grâce à lui que des bulles peuvent parfaitement se former et apporter le pétillant qu'on aime tant. Mais, ce ne sont pas les bulles à proprement parler qui piquent. C'est plus précisément le CO2 qui se dilue dans l'eau.
Au contact des molécules de H2O présentes dans la boisson et grâce aux enzymes de notre bouche, le dioxyde de carbone se transforme en acide carbonique et c'est bien ce composé chimique qui nous donne cette légère sensation de brûlure sur la langue. Dans le monde calorique des sodas, on appelle ce phénomène, la morsure. D'ailleurs, une boisson très sucrée, sera moins piquante et pétillante.
Et plus la boisson reste à l'air libre, plus le CO2 va s'échapper. On aura donc moins de bulles, logique mais aussi de moins en moins d'acide carbonique et donc on perd au fur et à mesure la sensation pétillante.
Les boissons qui piquent comme dirait ma fille, c'est à éviter quand on a une angine, la gorge enflammée. La sensation de brûlure sera décuplée et ça va vous irriter davantage. Pareil si on est sujet aux ballonnements : gaz sur gaz, c'est pas la bonne équation.
Le pétillant, on aime ça parce qu'en tant qu'Humains, on a le goût du risque ; très mesuré dans ce cas précis, mais tout de même. Un rat, votre chat ou le petit moineau ne sirotera pas d'Orangina à une terrasse. Ça stimule notre cerveau de se faire peur. Goûter un plat inconnu, manger du fugu, un poisson très toxique s'il est mal préparé. On aime aussi se faire mal même lorsqu'il s'agit de manger. Les plats pimentés pour preuve, surtout qu'on peut vite devenir addict à la capsaïcine, responsable de l'incendie dans notre bouche. Toutes ces expériences culinaires forgent notre palais et remplissent notre bibliothèque gustative.
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Une grosse paille, du thé froid et des grosses perles au fond d'un immense gobelet, je vous présente le bubble tea ou thé aux perles à vous de choisir la VO ou la VF. Rien à voir avec la cérémonie du thé au Japon qui remonte à l'an 800.
Exit le café serré avec verre d'eau siouplé, brexit le traditionnel earl grey avec nuage de lait au tea time, les ados eux, ils sont boba de bubble tea. Qui a eu cette drôle d'idée de créer le bubble tea ?
Le bubble tea est la boisson favorite des ados et la tendance est fulgurante en France mais il est bien plus vieux qu'on ne le croit. Back to the 80's. C'est la belle époque des permanentes, des épaulettes et des leggings en cuir. Direction Taïwan. Le pays est reconnu pour son thé de grande qualité, le Oolong. Un thé noir auquel on prête un tas de vertus : relaxant, brûle-graisse, anti-inflammatoire, la liste est Ô longue !
On raconte que le premier bubble tea est né en 1983 dans un salon de thé à Taichung chez Chun Shui Tang. La recette de base, c'est du thé noir au lait mixé dans un shaker mais ce sont surtout les bubble les stars de ce produits, on appelle ça des perles boba.
Il y a deux variétés. Pour les puristes, ce sont les perles de tapioca. Ces petites billes sont moelleuses et roulent sur la langue. Et le tapioca, c'est la farine issue du tubercule de manioc. Voilà pour la recette tradi.
Maintenant, les perles peuvent être aussi à base de jus de fruit très sucré, presque du sirop. Il va être trasnformer un bubble grâce à la sphérification. C'est une des techniques de la cuisine moléculaire. Mélangée à de l'alginate, le liquide est immédiatement enrobé d'une fine couche de gel lorsqu'il est plongé dans un bain de calcium.
Au départ donc, le bubble tea se fait avec du thé au lait froid. Maintenant, il y a à boire et à manger…frappé mangue, coco, matcha, perles de fraise, supplément sirop et bonbons. Toujours plus !
On l'aime parce que les déclinaisons sont infinies ou presque. Le consommateur a énormément de choix. Il y a une hype autour de ce produit aussi parce qu'il est beau. Il y a de la couleur, c'est fun et puis, ça fait une jolie photo sur Insta !
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Le bánh mì est le sandwich de la cuisine vietnamienne par excellence. De bons ingrédients locaux font leur place dans une baguette de pain mais comment l'emblème français s'est retrouvé dans une recette vietnamienne ?
Le bánh mì renferme beaucoup de saveurs, des herbes, des légumes frais, de la viande mais surtout une part de l'Histoire du pays. Eh oui, c'est un petit pain qui en dit long. Le bánh mì, c'est un le symbole de la gastronomie vietnamienne, le survivant de la guerre d'Indochine.
1945. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la France est à plat mais elle est loin d'en avoir terminé avec la guerre. À l'autre bout du monde dans ce qu'on appelle encore l'Indochine, la révolution est en marche. Hô Chi Minh proclame l'indépendance du Viêt Nam et la population se soulève contre le pays colonisateur, la France. Les Français squattent le pays et ses richesses depuis la fin des années 1850, il serait temps de partir.
À l'époque coloniale au XIXe siècle, la baguette de pain arrive en Asie, on l'appelle là-bas "pain de mie", bánh mì en vietnamien. Elle est réservé aux occidentaux, le produit est importé, il se conserve mal et la farine de blé est trop chère pour que les Vietnamiens la reproduisent à l'identique. Des boulangers sur place commencent alors fabriquer une baguette de pain en mélangeant de la farine de riz, bien plus abordable car locale avec de la farine de blé. La baguette vietnamienne est née.
Pendant l'occupation et la guerre d'Indochine, on mange ce pain garni de ce que l'on trouve. On choisi ses ingrédients en fonction de son terroir. Après la défaite française à Diên Biên Phu en 1954, les troupes coloniales se retirent mais la recette du bánh mì reste. Elle immigre même en Europe dans les bagages des perdants.
Au vu de son histoire, vous l'avez compris, il n'y a pas de recette de bánh mì figée et à respecter strictement. Il est souvent composé d'une viande avec des crudités, de la coriandre et une sauce bien relevée d'épices mais vous pouvez y mettre ce que vous voulez, c'est le sandwich de la liberté après tout !
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Le 4 juillet, c'est jour de fête nationale aux US, on célèbre l'independance day. Il y a des fanfares, des milliers de badauds avec des drapeaux stars and stripes, des feux d'artifice et à Coney Island, New York City, installés bien sagement sur une estrade…des mangeurs de hot dog !
Eux, ne sont pas là pour participer mais bien pour gagner. Venus du monde entier, ils s'affrontent lors de la Nathan's hot dog Eating contest. C'est l'épreuve reine des concours de nourriture et c'est simple. Il faut en manger un maximum de hot dog en 10 minutes.
Le GOAT de cette discipline insolite s'appelle Joey Chestnut. Son record perso : 76 sandwich ! Et il fait ça depuis longtemps, il aurait ingurgité près de 335 000 calories rien qu'en hot dog. Il remporte 16 des 17 éditions de la nathan's mais il a d'autres records à son actif : connu pour avoir gobé 141 oeufs durs en 10 minutes, 103 burgers dans le même temps.
En 2024, le champion toute catégorie ne participe pas à la compétition du Nathan's hot dog contest, il a eu la bonne idée d'être sponsorisé par une marque de saucisse végétale. L'affront ultime pour l'organisateur du concours !
Même au pays de l'entertainement, les participants ne se gavent pas comme ça juste pour nous divertir. Peut-être au départ, parce que cette compétition existe depuis 1916 aux US. Plus d'un siècle de petits pains saucisses engloutis par des milliers de participants au bord de la crise de foie…Au début du XXe, ça se passe dans les foires, maintenant, on prend la compèt très au sérieux car il y a quand même 40 000 dollars à gagner !
Les concours de nourriture sont élevés au rang de sport national outre-atlantique. Il y a même une fédération officielle pour la discipline, la Major League Eating. Il y a des dizaines et des dizaines de compétitions chaque année pour établir de nouveaux records de bouffe. Et ils mangent tout, des buffalos wings, de la poutine, des ribs, des nuggets….
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À l'instar de la Franc-maçonnerie, il est un club des plus sélect de la gastronomie depuis plus d'un siècle : le Club des Cent réunis les puissants de notre époque : grands patrons, stars, politiques et chefs autour de la table. Leur mission pas si secrète : cultiver et défendre l'art de la gastronomie française.
Nous sommes en 1912, le journaliste Louis Forest et ses copains notables veulent répertorier les meilleures auberges de France. Ils créent ce club des Cent avec l'objectif de bien manger, dans de beaux endroits.
Des bons vivants ventripotents qui aiment la bonne bouffe en soi…mais en France, c'est bien connu : on aime parler affaires et gros sous entre la poire et le fromage. Alors ce Club ne recrute pas n'importe qui.
Déjà, Il y a cent membres d'où le nom et parmi eux, pas de femme admise. En 1912, c'est d'usage, très misogyne mais d'usage. Sachez qu'un siècle plus tard, la règle est toujours la même.
LE candidat est parrainé puis sélectionné selon son âge, son parcours, peut-être l'état de son compte en banque aussi. Il doit passer un grand oral avec des questions sur la gastronomie et l'œnologie.
Après ce test, il devient stagiaire. Ça me fait rire de penser au ponte de la finance ou à un ministre à qui on dit : "t'es stagiaire et t'attend qu'une place se libère pour faire partie des nôtres". Est-qu'ils sont obligés de faire les cafés et les photocopies pour les autres membres ?
Le membre intronisé devient un Centiste à vie. Des quelques personnalités connues, on peut citer Martin Bouygues, le prince de Monaco, Alain Ducasse…Feu Joël Robuchon et Paul Bocuse l'étaient aussi.
Et depuis plus d'un siècle, les Centistes se retrouvent pour le déjeuner tous les jeudis, c'est leur créneau, c'est comme ça. À la fin de chaque repas, un membre est choisi pour faire la critique du menu dégusté.
On connait leur devise empruntée à Brillat-Savarin : "Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es." Ils ne doivent manger que du gratin parce qu'on parle d'un club d'élitistes !
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La crème fouettée que tout le monde connaît nous fait tourbillonner de bonheur. Sur les gaufres, la glace, des profiteroles, elle est partout ! Et pourtant, elle est d'abord réservée à la cour royale. Oui, car cette crème à la même allure que les perruques sous Louis XIV.
La crème Chantilly est inventée en France dans le hameau du même nom, Chantilly. Elle fait partie du patrimoine culinaire français. Le roi Soleil s'en délecte mais à vrai dire, on en sait pas qui ni quand exactement la crème Chantilly est née. Il y a plusieurs hypothèses. La plus probable, c'est que la crème est inventée par François Vatel à la fin du XVIIe siècle. On raconte que le maître d'hôtel/pâtissier/traiteur propose cette crème fouettée et sucrée au roi et lui trouve son nom des années plus tard lorsqu'il prend les cuisines du château de Chantilly. Sa technique, fouetter la crème avec une branche de buis.
Une autre hypothèse veut que le prince de Condé rend célèbre la crème aérienne lors d'une réception à côté du château du Chantilly 100 ans après François Vatel.
Et quand les historiens n'ont plus d'hypothèse, ils regardent toujours vers l'Italie et Catherine de Médecis…qui avait décidément des valises de 12 tonnes pour rapporter toute ces recettes, techniques, fruits et légumes de la Botte à la France.
La crème Chantilly apparait dans les livres de cuisine au XIXe siècle seulement et devient populaire grâce à l'apparition de fouet, on la sert sur des fruits, des gâteaux.
L'invention du batteur électrique change la donne, elle est désormais accessible à tous.
Mais la recette, elle n'a pas changé depuis des siècles et son nom est protégé. Pour pouvoir appeler une crème fouettée, crème Chantilly, il faut avoir un ingrédient en particulier : de la crème fraîche avec au moins 30 % de matières grasses ! De la vanille en gousse, du sucre glace et un branche de buis pour fouetter, ça va de soi !
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En Grande-Bretagne, on ne pas chercher que des bonbons pour halloween, on s'amuse aussi à aller chercher des pommes dans un grand seau d'eau avec ses dents, on appelle cette tradition le "apple bobbing". Mais pourquoi les pommes flottent-elles dans l'eau ?
Les fruits et les légumes sont plus ou moins gorgés d'eau et de sucre composé de fructose ou de glucides. Et l'eau sucrée est plus dense que l'eau. Tous les fruits et légumes devraient donc se retrouver au fond du bol. Plongez des pommes de terre, une grappe de raisins ou des fraises, elles coulent.
La pomme, elle, contient de l'air et en bonne quantité, c'est ce qui lui donne son croquant. Un quart du fruit que vous croquez, c'est du vent ! Et l'air, est mille fois moins dense que l'eau. Naturellement, le fruit va flotter. Sa forme dans l'eau pourrait jouer. La pomme est ronde, la poire d'une forme oblongue avec un joli popotin bien rebondi mais là encore, la chair de la poire est visqueuse, riche en eau, plus de 80% mais pauvre en air.
Le résultat sera le même qu'importe les formes. Plus le fruit est mûr, plus il aura tendance à flotter. La pomme aura toujours le même destin aquatique et vous pourrez toujours vous amuser à jouer au apple bobbing !
La pomme n'est pas le seul aliment à flotter, l'orange a les mêmes propriétés non pas dans ses segments mais grâce à sa peau. Elle est très épaisse. Son ziste, la partie blanche très amère, isole sa chair grâce à une multitude de poches d'air.
C'est donc l'air contenu dans un aliment qui détermine sa flottaison ou non. C'est pour cette raison que vous pouvez vérifier la fraîcheur de vos œufs en les plongeant dans l'eau. Avec sa coquille poreuse, l'œuf va se remplir d'air au fil des jours. S'il coule à pic dans votre eau, c'est qu'il est extra frais. Plus il remonte à la surface, plus il est vieux et donc moins frais voire carrément périmé. Donc mauvaise idée de faire un egg bobbing encore qui que de croquer dans la pomme dans d'une sorcière !
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On doit remercier les Tunisiens ! Eux, la mange aussi en début de repas. Elle est sur toutes les tables. Bref, elle fait partie du patrimoine culinaire. La harissa est préparée avec un piment rouge mais pas n'importe lequel.
Ce sont les morisques d'Espagne qui apporte dans leurs bagage le précieux fruit au XVIIe siècle. Oui, parce que le piment est botaniquement parlant un fruit, comme son cousin tout doux le poivron. D'ailleurs, ils se ressemblent. L'un est un peu plus joufflu que l'autre. Le piment renferme un poil plus de capsaïcine, la molécule qui nous met le feu à la bouche.
Et sa culture est développe dans plusieurs régions du nord-est du pays, au Cap-Bon, au Sahel ou encore au Kairouanais.
Pour la recette de la harissa, on utilise principalement le petit piment rouge Baklouti. Même si parfois vous pourrez trouver des recettes avec du piment oiseau, il est aussi cultivé en Tunisie. Les deux variétés sont très fortes, très piquantes. Je vous ai déjà parlé de l'échelle de Scoville dans Choses à Savoir Gastronomie, celle qui mesure la piquance d'un produit. Le Baklouti se se situe entre 15 et 30 000 unités, le piment oiseau jusqu'à 60 000. Pour avoir une idée, le poivron c'est maximum 100.
On en sait pas qui ni quand exactement la harissa est inventée. Il semblerait qu'elle soit aussi vieille que la première récolte de piment dans le pays donc vers le XVIIe siècle. Et ce savoir-faire perdure depuis. La récolte se fait à la main, piment par piment de juin à septembre. Ils se dorent le pédoncule au soleil avant d'être broyés et assaisonnés. La pâte de piments est ensuite cuite et devient ainsi plus digeste. Harissa, ça veut dire marmelade en arabe.
Et dans sa recette traditionnelle, on ajoute de l'huile d'olive, de l'ail, du carvi ou encore de la coriandre mais chaque famille a sa recette et son mélange d'épices. Elles sont indispensables pour donner du goût à la harissa et atténuer la sensation de brûlure dans la bouche.
Les secrets d'une bonne harissa se transmettent de génération en génération. Elle est un emblème de la gastronomie tunisienne telle que depuis 2022, la harissa est même inscrite au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
À ne pas confondre avec la recette de harissa sucrée, un gâteau de semoule à base d'amandes et d'orange, autre spécialité du pays. Gardez celle-ci pour le dessert !
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C'est l'apéritif star à la fin du 19e siècle dans le Paris des artistes. Oui, Toulouse-Lautrec et ses copains se mettent des caisses pas possible mais ce n'est pas grâce à l'absinthe qu'ils ont ce génie créatif. C'est un mythe !
L'absinthe, ça ressemble à de la potion maléfique d'une sorcière de Disney. D'ailleurs, son petit surnom, c'est la "fée verte". Un liquide bien vert fluo mais parfois, il cache encore plus son jeu en étant incolore. Cet alcool est un spiritueux à base de plantes et notamment celle qui lui donne son nom, l'absinthe. C'est ce qui lui confère ce goût anisé et amer.
Elle n'est pas distillée seule, cet alcool est un savant mélange de badiane, de mélisse, de menthe poivrée… La majorité des absinthes titrent autour des 50/55 degrés d'alcool, ce qui déjà énorme mais ça peut monter à près de 80 degrés.
Ce n'est pas que l'éthanol contenu dans le spiritueux qui fait tourner les têtes. Une autre molécule présente dans la plante d'absinthe est hallucinogène. La thuyone. On la retrouve dans la sauge, l'origan ou encore le thuya, un petit sapin bien sympa : répétez cette phrase 5 fois après un shot d'absinthe, vous verrez ses effets ! Mais la molécule est diluée dans le spiritueux et on n'en consomme pas assez pour devenir fou et encore moins artiste !
En revanche, cette légende s'explique par sa fabrication. À l'époque, vu que c'est à la mode, on en produit plus, et surtout moins bien. On boit des gnôles frelatées sous le manteau et ça, c'est très toxique : hallucinations, convulsions, coma profond...ça sent le sapin. Bon, du coup, le gouvernement français décide de l'interdire dès 1915. Sage décision. Le retour en grâce de l'absinthe en France se fait quasi un siècle plus tard mais les autorités limitent sa concentration et en alcool et en thuyone par mesure de précaution. La consommation d'alcool…C'est toujours avec modération pour pouvoir profiter à fond !
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Notre alimentation peut-elle nous permettre de mieux apprendre ? Eh bien oui. Déjà, parce que notre cerveau est très gourmand. Il utilise un quart de notre énergie disponible rien que pour son fonctionnement. Quand on a rien dans l'assiette, on a rien dans la caboche.
Et l'évolution de l'Homme le prouve. La science constate que les carences nutritionnelles des primates créent des retards de développement du cerveau. Son alimentation est donc directement liée à son développement cognitif, c'est-à-dire à l'acquisition de ses connaissances. Alors, ils se régalent de quoi nos ancêtres ? Ils sont omnivores, ils mangent à la fois des végétaux et de la viande. Il n'y a pas de régime alimentaire unique qui rendent plus smart qu'un autre. En fait, l'Homme qui diversifie son alimentation, augmente la taille de son cerveau et devient de plus en plus intelligent. Et plus son cerveau grandit, plus il a besoin d'énergie et donc, a besoin de manger davantage et mieux. L'homo erectus par exemple, qui maîtrise le feu, game change sa manière de manger et donc de penser. Il peut enfin cuire ses aliments cueillis ou chassés et ça fait une grosse différence sur son physique et son esprit. La cuisson permet une meilleure digestion et une meilleure absorption aussi des nutriments et des vitamines donc ça rend son alimentation plus énergétique !
Alors aujourd'hui, l'homme utilise toujours le feu pour cramer ses saucisses sur le barbecue et son alimentation est toujours essentielle pour booster ses performances intellectuelles.
Une étude de l'organisation internationale du travail montre qu'une nourriture saine et équilibrée permet d'augmenter de 20 % la productivité d'un salarié. Dans les années 2000 au Guatemala, une usine qui fabrique des vêtements décide d'investir dans les repas de ses employés souvent carencés. Ils peuvent prendre un petit-déjeuner et un déjeuner directement au travail. Résultats : la production de l'usine explose, les ouvriers ont meilleur moral et il y a moins d'arrêts maladie. Au contraire, dans les pays ultra-développés avec une alimentation trop riches et trop grasse, la productivité des salariés a tendance à baisser.
Alors que ce soit pour gérer nos premiers devoirs aujourd'hui, la réunion de demain ou pour gérer notre survie il y a 2 millions d'années, l'Homme avec un grand H doit diversifier son alimentation pour prendre soin de son intelligence. Je pense donc je suis, je mange bien donc je pense bien !
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Ils ont choisi leur trousse, leur cartable et leur tenue de lumière pour ce tout premier jour d'une longue et belle année scolaire ! 12 millions d'élèves retrouvent les bancs de l'école en France. Et qui dit école, dit retour à la cantine ! Ah les souvenirs de cantoche, ils ne pas tous bons ! Au collège, je fais un combo pain et yaourt quand le menu ne me plait pas. Et puis, qui doit aller remplir la carafe d'eau pour toute la table : traverser le réfectoire tout seul, le calvaire à 13 ans.
La restauration collective ne fait pas rêver nos écoliers et pourtant, elle fait partie de notre culture gastronomique, elle participe à l'éducation de nos enfants et c'est une question de santé publique.
Dès le départ, la cantine est une belle initiative sociale pour que tout le monde puisse mieux manger !
Et la toute première cantine scolaire du monde ouvre en 1844 en France. À Lannion en Bretagne plus exactement grâce à un homme, Émile Depasse. Il est le maire de l'époque. Son constat est clair : c'est la crise, beaucoup de familles vivent dans la misère. Les enfants n'ont pas de quoi se nourrir alors l'éducation, ce n'est pas la priorité. Pour les inciter à s'éduquer, l'édile a l'idée d'ouvrir un service de restauration au sein d'un établissement qui dispense des cours. Cette cantine permet de nourrir plus d'une centaine d'enfants deux fois par jour. Ils ont de la soupe, du pain et des pommes de terre à volonté. Ça marche ! Les enfants viennent manger et en apprennent à lire et à écrire. Grâce à la cantine, le maire breton réduit les inégalités et lutte contre la malnutrition. Bref, ce n'est pas Émile le tueur, c'est Émile le justicier sociale. À partir de 1881, l'école devient obligatoire avec les lois Ferry et la cantine scolaire est généralisée dans le pays. En moyenne, plus d'un milliard de repas sont servis chaque année dans les cantines françaises chaque année. Ça fait un paquet de céleri rémoulade et d'œufs mayo !
Bonne rentrée à tous !
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Les Jeux paralympiques sont lancés, j'ai hâte de voir ça. 4 400 athlètes du monde entier réunis dans la capitale française, les sportifs vont encore nous régaler ! Mais la star gourmande de ces jeux de Paris 2024, c'est un muffin au chocolat ! Plus plébiscitée que le champion français Léon Marchand, plus étourdissante que l'Américaine Simone Biles, la petite pâtisserie fait fondre la planète.
On l'appelle le muffin du Crous… à tort puisque nos chers étudiants n'ont jamais eu la chance de goûter à ce petit dessert au resto universitaire. Pas le même fournisseur. Ce muffin est un produit formaté, décongelé, tout droit sorti des usines d'un industriel français, Coup de Pâtes, qui a un sacré coup de projecteur ! Ce dessert est servi parmi les centaines de milliers de denrées disponibles dans le plus grand restaurant du monde le temps des Jeux au village olympique. Quelques pépites de chocolat noir et au lait, une bouille bien boursoufflée de 130 grammes, fourrée avec une ganache…Le combo magique du muffin. Les athlètes en deviennent baba ! Surtout un, le nageur norvégien Henrik Christiansen : il poste des vidéos sur TikTok avec son nouveau dessert préféré, elles deviennent virales, le sportif lance la trend dans le village. Tout le monde en parle, tout le monde en veut. Le nageur n'est pas médaillé olympique malheureusement mais gagne un autre titre, celui de Muffin Man. Douce consolation. Aux athlètes des jeux paralympiques maintenant de goûter ce moelleux de compétition !
Deux Américaines ont eu l'idée d'en rapporter outre-atlantique pour ouvrir un pop-up store à sa gloire ! Les New-Yorkais se sont rués en masse, prêt à faire deux heures de queue et payer 10 dollars pour déguster le petit gâteau. Résultats : 300 muffins du Crous vendus en une journée.
Alors, si vous n'êtes pas athlètes de haut-niveau, si vous n'habitez pas New York City, vous pouvez peut-être le faire chez vous. Le secret est bien gardé par l'industriel français évidemment mais un tiktokeur, spécialiste des recettes mythiques introuvables s'est mis en quête de celle du muffin du Crous. Sans entrer dans le détail, il y de l'huile, du chocolat, pas mal de sucre et une pincée d'euphorie.
Quand on dit le sport rassemble, nous fait vivre des émotions intenses, la gastronomie aussi ! Alors, à quand l'épreuve de l'art culinaire aux JO ?
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Point d'esturgeon le long de la péninsule du Yucatan mais au Mexique, on se délecte tout de même de caviar. Il n'est pas noir, n'est pas iodé, ne roule pas sur la langue et son prix est dix fois moins cher que le caviar Petrossian. Ce met local des plus raffiné, c'est de l'escamole. Un caviar d'insectes, réalisé plus précisément à partir de larves de fourmis. Ce caviar ressemble plutôt à un grain de riz, fondant en bouche. son goût : on oscille entre le beurre voire la noisette. Comme souvent, les mets les plus luxueux ont une origine modeste. L'escamole est d'abord préparé par les paysans d'Amérique du Sud. Les œufs de fourmis sont récoltés dans les racines de la plante d'agave, le cactus local avec lequel on fabrique le mezcal ou encore la tequila. Le petit plus, c'est leur intérêt nutritionnel. Ces larves de fourmis sont hyper-protéinées.
Mais un caviar mexicain peut en cacher un autre et celui-ci est millénaire !
Les Aztèques, eux dégustent déjà du caviar à base d'insectes. Cette civilisation domine une grande partie du Mexique jusqu'au début du XVIe siècle. Et les Aztèques, ils savent repérer les trésors offerts par la nature. Ce sont les inventeurs le chocolat au passage et j'aurai l'occasion de revenir sur cette découverte. Bref, ils voient le potentiel gastronomique d'une bêbête plutôt repoussante, la punaise d'eau. Nous, on flippe à l'idée de se faire piquer, eux, ils en font du caviar qu'ils nomment el Ahuautle. Ils utilisent aussi parfois des d'œufs de mouche. Là aussi, on s'approche plus d'une texture et de la couleur du blé. Il a un goût bien distinct de crevette selon les locaux.
Si jamais vous êtes dans le coin, c'est la saison en ce moment. Les producteurs laissent les insectes pondre leurs œufs dans de l'herbe et des branches pendant une vingtaine de jours et récoltent minutieusement le caviar de juillet à octobre. Il est lavé puis grillé, souvent préparé comme une farine. On peut en faire des gâteaux ou l'utiliser pour faire des beignets.
Les Mexicains ont déjà tout compris. Entomophages depuis la nuit des temps. Avec eux, déguster des insectes, c'est du caviar !
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Vous connaissez les aliments à Calories négatives ? Ils nous apporteraient peu de Calories. Si peu que notre corps perd de l'énergie à les digérer. Ces denrées magiques sont plébiscitées dans des régimes plus ou moins drastiques.
"Top 5 des aliments pour perdre du poids" ; "Top 10 pour retrouver la ligne" ; Top 15 pour développer des complexes inutiles et finir rapidement en carence nutritionnelle ! Pas top du tout. J'ai inventé le dernier mais vous comprenez l'idée. On va dire stop aux régimes et à cette croyance bien ancrée. Le céleri, le concombre ou encore le pamplemousse, ils sont tous très bons pour la santé mais ne font pas partie des aliments à calories négatives parce que ça n'existe pas !
Aucune étude scientifique ne prouve qu'un fruit ou un légume en particulier peut vous faire maigrir. En revanche, des chercheurs se sont penchés sur ce mythe des calories négatives.
En 2019, à l'université d'Alabama, des scientifiques choisissent le céleri branche, la star des légumes à Calories négatives. À peine 18 pour 100 grammes. Le dégustant est un lézard australien qui a un système digestif proche du notre et en plus, l'animal aime le céleri. Première nouvelle.
Résultat des courses et de sa digestion, le lézard stock un quart des Calories apportées par son régime unique. Manger un aliment à calories négatives est donc impossible d'un point de vue physiologique.
Là, où l'étude est intéressante, c'est qu'elle montre que le lézard va perdre du poids au bout de trois jours grâce à ses autres activités. Il ne fait pas que digérer. Il se déplace, continue sa vie de lézard et même pour ce petit être d'à peine 200 grammes, manger du céleri ne suffit pas. Il a besoin de compléter son alimentation avec d'autres légumes et des insectes. En gros, ce que les humains vont manger dans moins d'un siècle.
Revenons à notre espèce, l'intérêt de manger du céleri, c'est qu'il est riche en eau et en fibres, certes peu calorique mais calorique tout de même. Alors oui au céleri, concombres et autres laitues mais jamais à l'excès. En fait, c'est toujours la même salade : nous avons besoin d'une alimentation équilibrée et d'une bonne activité physique...du petit lézard à l'autre bout du monde au grand gourmand que vous êtes !
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Je suis heureuse de vous retrouver comme d'habitude mais parfois le retour au quotidien peut donner le cafard…ça a même un nom, c'est la déprime post-vacances. Vous avez le moral dans les chaussettes ? Retrouvez-le grâce à votre assiette !
Un coup de blues et l'envie de finir un pot entier de crème glacée ou de manger tout le paquet de chips devient irrépressible. On mange nos émotions ! Effet immédiat garanti sauf que…ça passe vite et on recommence pour satisfaire à nouveau notre cerveau en manque.
Notre corps et notre esprit ont besoin de faire le plein de vitamines, de potassium, de magnésium, bref, d'un coup de boost. Alors vous allez me dire : c'est toujours la même chose, il faut manger des légumes verts sans matière grasse, de la viande maigre et exit tous les petits plaisirs de la vie ?! Vous me connaissez maintenant ? Les fruits, les légumes, évidemment. Je vous propose quelques aliments bien choisis pour un dessert gourmand qui va chasser votre petite déprime en deux coups de cuillère à pot !
Commençons par la banane, elle nous la donne grâce à sa bonne proportion en vitamine B6, elle réduit la fatigue et donne un coup de pouce à notre système immunitaire. Avec du chocolat fondu par dessus, c'est encore mieux ! Il est antioxydant et riche en magnésium. Alors, on ne dévore pas toute la plaquette bien sûr mais quelques carrés par jour vous feront le plus grand bien. Préférez le noir ou avec 70 % de cacao minimum. Ajoutez quelques noix concassées et amandes effilées. Les fruits secs sont des anti-stress formidables.
Côté salé, votre bon allié, c'est l'avocat toast, un pain aux graines avec de la farine complète tartiné de fromage frais, pour l'option calcium, vitamines B et renforcement de la flore intestinale, le tout accueille un bel avocat en tranches avec des acides gras mono-insaturés, comprenez des oméga-9 : c'est du bon gras !
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Pas besoin d'avoir un coup de mou pour dévorer tout un tiramisu. Pourtant, c'est la fonction première de ce célèbre dessert italien.
Le tiramisù, ça veut dire "Tire-moi vers le haut". En même temps, du chocolat, du marcapone, des biscuits bien moelleux imbibés au café : le combo ultime pour remonter le moral.
En Italie, le tiramisù est sacré et plusieurs régions se disputent la paternité de ce produit d'exception.
Les régions de Vénétie et de Frioul-Vénétie Julienne, toutes deux situées au nord-est du pays revendiquent la création du dessert. Le premier dans les années 1960, le second 10 ans plus tôt. D'ailleurs, il n'y a tellement pas d'accord sur son origine que la province de Trévise tente en vain d'obtenir le fameux label européen STG dont je vous ai parlé dans un épisode précédent.
D'aucuns disent même que les Médicis sont encore dans le coup et donc, que le Tiramisù daterait du XVIe siècle !
Les deux régions s'affrontent à coup de tiramisù le plus long du monde mais c'est la ville de Milan qui détient désormais le record. Un gâteau de 270 mètres de long qui bat de quelques mètres celui réalisé dans la région Frioul-Vénétie Julienne. C'est vraiment une histoire de celui qui a la plus grosse…envie de manger du tiramisù !
Quant à la recette, elle a aussi ses variantes.
On utilise du mascarpone, pas besoin de rajouter de crème normalement, vous pouvez toujours rajouter une goutte d'amaretto et évidemment, on oublie pas le cacao en poudre. Le café est toujours serré et bien corsé, un bon expresso pour tremper les biscuits et pas n'importe lesquels.
Pour les puristes, on utilise des savoiardi, des biscuits cuillères assez fermes mais pas secs contrairement aux boudoirs. Eux, s'imbibent trop vite et détrempent le tiramisù.
La différence entre ces biscuits, c'est dans l'utilisation de l'œuf. On monte les blancs en neige dans la préparation du biscuit cuillère et c'est cette technique qui donne tout son moelleux. L'oeuf entier dans le boudoir donne la texture craquante et donc cassante. Exit les boudoirs, bonjour le biscuit cuillère. On l'appelle comme ça d'ailleurs parce qu'à l'époque, on n'a pas de poche à douille pour former le biscuit en bâtonnets épais, on le dresse à la cuillère, tout simplement.
Choses à Savoir Gastronomie part en vacances ! On se retrouve le lundi 26 août pour de nouveaux épisodes plein de gourmandises ! Bel été à tous !
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Il existe plus d'un millier de variété de bananes dans le monde et on mange tous ou presque la même. Selon l'organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture, 95 % des bananes vendues dans le monde sont des Cavendish. C'est la banane jaune, sans pépin. Eh oui, les bananes ont des pépins. Les 999 autres peuvent être rouges, noires, vertes et même bleues !
On l'appelle aussi la Blue Java. La banane bleue a la peau bleue, la chair bleue et à le goût de glace à la vanille. Le bleu est très rare dans la nature. D'ailleurs, les Hommes mettent un paquet de temps avant de mettre un mot sur cette couleur tellement il ne la connaissent pas. Homère parle de la mer "sombre comme du vin" dans son "Odyssée". Dans le monde végétal, le bleu est présent sur moins d'une espèce sur dix. Oui, vous allez voir de beaux hortensias bleus en ce moment mais dans votre assiette, c'est aussi très vite limité. Il y a les myrtilles, une variété de tomate introuvable, un cépage de muscat bleu...c'est foncé, ça tire vers le violet, le pourpre, on y est pas. Pour la Blue Java, je vous parle d'une couleur fluo. Mais lorsque Bleu Java murit, elle devient jaune pâle.
La particularité de la banane bleue à part sa couleur, c'est qu'elle est, contrairement à sa pote jaune, résistante au froid. La Blue Java peut supporter des températures négatives, jusqu'à -7 degrés. Pourtant, elle pousse aux Fidji, aux Philippines et à Hawaï. Là-bas, on la surnomme la ice-cream banana. On peut la manger crue ou cuite. Elle est très utile dans les préparations de glace, logique !
Comme la Cavendish, elle n'a pas de pépin. Pourquoi c'est important ? Eh bien, ça veut dire qu'elle est stérile et donc que l'homme doit venir mettre son grain de sel ou plutôt son grain de clonage pour reproduire indéfiniment cette variété. On appelle ça un cultivar.
Ces variétés créées par la main de l'homme sont protégées à coups de pesticides bien mauvais pour la santé surtout pour celles des producteurs. Aux Antilles, où l'on produit des Cavendish, les rivières, les poissons, les légumes, les bêtes et les habitants, tout là-bas est largement contaminés par le chlordécone, un pesticide super toxique utilisé pendant 20 ans et interdit dans les années 90. mais pollueur de notre environnement sur plusieurs siècles. 700 ans environ. Un scandale sanitaire chlordéconnant.
Si vous êtes consommateurs de banane, préférez-les bio même si leurs peaux épaisses les isolent de tout ça normalement. Ce fruit riche en magnésium, en potassium, parfait quand on a un coup de mou. De quoi vous donner la banane !
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Vous le savez grâce à Choses à Savoir Gastronomie, les humains ne peuvent pas boire de l'eau de mer. Du moins, pas en grande quantité. On a tous bu la tasse, c'est désagréable, c'est salé mais ce n'est pas dangereux. C'est un peu pareil pour les autres espèces d'ailleurs, à quelques exceptions près comme l'albatros qui aurait une glande magique qui filtre le sel, bien plus efficace que nos reins.
Face à la pénurie d'eau douce sur notre planète bleue, la science sait déjà comment rendre l'eau de mer potable et vous buvez de l'eau de mer peut-être sans même vous en rendre compte grâce aux usines de dessalement.
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Vous voulez une peau hâlée ou tout simplement avoir bonne mine cet été ? Votre alimentation peut vous donner un coup de boost tout en évitant le coup de soleil !
Certains aliments préparent votre peau, ceux riches en bêta-carotènes. C'est ce pigment de la famille des caroténoïdes qui est à l'origine des belles couleurs de votre carotte, tomate, pastèque et même de vos épinards. Je peux vous citer une liste non exhaustive mais le mieux, c'est de voir le point commun de ces fruits et légumes : ils sont tous très colorés ! Orange, jaune, rouge et vert, c'est la nature qui vous indique qu'ils sont pleins de vitamines, A, B, B6, C…
Mangez-les crus pour conserver un max de ces vitamines et avec la peau, encore mieux. Préférez aussi le filet d'huiles végétales pour unifier le teint, sésame ou noix.
Pas sur la peau, grand fou ! Toujours dans l'assiette ! Sinon vous risquez de finir comme Donald Trump et personne n'a envie de voir ça. Personne.
Au-delà des fruits et légumes, les crevettes sont aussi bourrées d'oligo-éléments et de caroténoïdes. C'est elles qui donnent leurs beaux plumages aux flamands roses. Toujours côté mer : les poissons comme le saumon, la sardine et le maquereau, c'est de la vitamine A et du bon gras.
L'œuf est un bon allié pour cet été. Vous commencez à comprendre cette histoire de couleur, c'est surtout son jaune qui contient des vitamines favorisant le bronzage avec des acides gras qui agissent sur la souplesse et l'hydratation de votre peau. À vous de mettre de la couleur dans votre assiette ! Mais pas que, les produits laitiers naturellement super white vont vous aider aussi grâce à la forte teneur en calcium.
Une salade niçoise et un verre de lait et vous êtes prêt à bronzer.
Dans le commerce, vous pouvez directement acheter des gélules de bêta-carotène. Pourquoi pas mais attention pour les fumeurs, c'est vivement déconseillé, pareil pour ceux qui prennent certains traitements contre l'acné par exemple ou comme moi en ce moment des antibiotiques.
Même si vous préparez votre peau, ça ne vous dispense pas de mettre de la crème solaire ! En revanche, vous pouvez mettre de la crème fraîche d'Isigny partout, c'est pas pour le summer body, c'est juste pour le kiff !
Choses à Savoir Gastronomie passe l'été avec vous ! Et pour ne rien manquer, le mieux, c'est de s'abonner :)
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On appelle ça l'effet "geyser". Sur le nom, la communauté scientifique est d'accord. En revanche, elle n'arrive pas à prouver le phénomène donc on s'accorde sur l'explication la plus probable.
L'un des élément essentiels pour reproduire le geyser, c'est déjà d'avoir une boisson gazeuse. Elles contiennent du gaz carbonique mélangé et donc dissout dans l'eau du soda. Des bulles de CO2 apparaissent à l'ouverture de la bouteille. On a un petit nom pour leur formation, c'est la nucléation.
De l'autre côté, dans notre mentos, on retrouve de la gomme arabique qui libèrerait une partie du dioxyde de carbone mais c'est surtout l'enrobage du bonbon qui nous intéresse. Il a plein de petite aspérités. Le mentos est dragéifié c'est-à-dire qu'on applique un fine couche de sucre. Et c'est cette surface poreuse qui précipiterait la nucléation. Alors qu'à l'ouverture de la bouteille à l'air libre, la nucléation a le temps de faire tranquillement. Là, avec le mentos, les bulles de gaz commencent à former sur le bonbon, dans ses petits trous.
Alors pourquoi ça explose en geyser ? Parce que les bulles de CO2 ne s'échappent pas discrètement dans l'air. Vous le voyez quand vous laissez un verre de coca ou d'eau gazeuse à l'air libre plusieurs heures, au bout d'un moment, il n'y a plus de bulle, elles sont toutes parties et c'est franchement pas bon. Là, dans les tout premiers instants de l'ouverture de la bouteille, les bulles sont retenues par une mousse, un léger film liquide qui emprisonne ce gaz carbonique.
Les bulles formées dans le liquide subissent la poussée d'Archimède. La pression exercée par un liquide sur un corps immergé. Les bulles remontent à la surface, la mousse prend de plus en plus de volume et gonfle, gonfle, gonfle. La pression augmente dans la bouteille et il n'a qu'une petite sortie, le goulot. Et c'est l'explosion verticale, autrement dit, le geyser.
Plus le soda est acide, plus le geyser sera impressionnant. Plus on met de dragées dans la bouteille, plus on va dégazéifier le soda et plus le jet sera grand.
Deux étudiants se sont même amusés à en faire un spectacle en utilisant plus de 200 litres de coca sans sucre et 500 mentos !
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Depuis les années 2010, on fait des challenges sur internet pour tout et surtout n'importe quoi. Le ice bucket challenge, le chubby bunny challenge qui consiste à mettre le plus de marshmallows dans la bouche, bien débile celui-ci ou encore le cinnamon challenge. Je m'intéresse à celui-ci dans ce podcast. Pour les billingue seulement après 3 verres, comme moi, the cinnamon, c'est la cannelle. Et les idiots, pardon, les volontaires qui relèvent ce défi doivent avaler une cuillère entière de cannelle en poudre sans boire d'eau.
À petite dose, c'est délicieux la cannelle, à forte dose, c'est très dangereux. Pourquoi ? Parce déjà avaler de la poudre de n'importe quel aliment en grande quantité, c'est s'exposer à un risque d'étouffement. D'autant plus avec de la cannelle parce que cette épice est caustique. Ça veut dire qu'elle attaque et brûle les tissus avec lesquels elle est en contact. Dans ce cas, les tissus de notre bouche et de nos voies respiratoires.
Et même si on arrive à tout avaler, la cannelle contient des fibres de cellulose, vous voyez bien le bâton, ça ressemble à un petit tronc d'arbre. Ces fibres ne sont pas forcément bien assimilées par notre organisme et peuvent finir dans nos poumons voire engendrer des crises d'asthme. Est-ce que quelques clics valent des problèmes respiratoires ? Question réthorique évidemment.
Alors ce challenge est complètement cringe maintenant et heureusement.
Depuis le début de l'année 2024, on peut voir des tiktokeurs manger des aliments dont ils ont peur. Ce challenge est fait pour les personnes souffrant de troubles alimentaires et particulièrement d'anorexie. Elles affrontent leurs peurs sur les réseaux en croquant dans du chocolat, du pain avec du beurre, en buvant un milkshake. Ce défi peut motiver les malades à guérir.
C'est plutôt positif même si sur Tiktok, on fait l'apologie de la minceur ou à l'inverse du mukbangs, je vous en ai déjà parlé dans Choses à Savoir Gastronomie, épisode du 17 janvier au cas où ! Le Fear Food Challenge lui, a pour objectif de promouvoir un rapport plus sain à la nourriture et à son corps, par forcément un rapport plus sain avec son écran de téléphone.
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Dans l'épisode précédent, je vous parle des plats les plus dangereux à manger. Ils sont impressionnants, on n'a pas vraiment l'occasion d'en manger tous les quatre matins mais il existe des aliments qu'on consomme quotidiennement et qui peuvent être sans le savoir toxique pour nous. C'est un double épisode "attention danger "un peu anxiogène, je vous l'accorde mais mieux vaut prévenir que guérir, vous ne croyez pas ?
Indispensable pour relever un belle sauce béchamel, la noix de muscade est totalement saine à petite dose mais peut devenir toxique et hallucinogène si elle est consommée en grande quantité. Il suffit d'une seule cuillère à soupe de muscade en poudre pour vriller. On connait ses effets narcotiques depuis déjà très longtemps, dès le XVIe siècle.
Cet effet psychédélique sur notre cerveau serait dû à la myristicine transformée par le foie en amphétamine, rien que ça. Et on retrouve cette molécule dans le poivre noir ou encore des herbes aromatiques. Le persil et l'aneth en contiennent et même les carottes. Après, les quantités seraient astronomiques à avaler pour se faire trip su style Las Vegas Parano, ne tenter pas votre chance.
Autre noix qu'on croque à l'apéro, la noix de cajou. Elle est délicieuse lorsqu'elle bien torréfiée. Mais impossible de la manger crue. La noix de cajou contient une toxine, l'urushiol qui peut être allergène voire mortelle. Heureusement, cette toxine disparait à la cuisson des petites noix.
Parlant apéro, on se ferait pas un spritz avec du sureau ? On fait des sirops et des alcools avec ses fleurs du sureau, ça a un goût délicat de leetchi mais les baies se mangent aussi. En revanche, mettez des gants pour les récolter, elles sont hyper toxiques. Diarrhées et convulsions à la clé pour les peu précautionneux. Là, aussi, toute sa toxicité est détruite sous l'effet de la chaleur.
Partons en Jamaïque pour parler du fruit national, le Akée. Il fait partie de la famille des leetchis et des longanes. Mais attention à sa consommation, il faut un timing parfait pour le manger. Trop vert, il est toxique, trop mûr, il est toxique. Il faut attendre qu'il s'ouvre naturellement et le manger rapidement.
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Partons tout d'abord au Japon pour la préparation du fugu. C'est un poisson-globe, vous savez celui qui gonfle devant une menace.
Le cuisinier aguerri découpe ce poisson encore vivant pour servir sa chair en fines lamelles crues, genre carpaccio ou sashimi. C'est le plus connu de tous les mets dangereux parce que le fugu est un poisson avec du poison. Ses yeux, son foie ou encore sa peau contiennent de la tétrodoxine en grande quantité.
C'est une neurotoxine très puissante qui donne entre autres : nausées, vomissements voire paralyse tous vos muscles dont ceux qui vous permettent de respirer. Il n'existe pas d'antidote donc faites une confiance aveugle au poissonnier ou au cuisinier qui s'occupe de votre plat. Au Japon, l'État accorde une licence aux professionnels pouvant le préparer. Alors pourquoi en manger ? Selon le Michelin, la chair contient deux acides qui pousse le curseur de l'umami au max : le glutamique et l'acide inosinique. Bref, au delà du goût du risque, il y a le goût tout court.
Autre créature marine assez fascinante, le poulpe. Le manger en Corée du Sud est un challenge culinaire. Le sannakji est un plat traditionnel du pays consistant à manger les tentacules crues d'une petite pieuvre vivante. Et des tentacules ont bien sûr des ventouses, plein de petites ventouses qui peuvent donc s'accrocher à l'intérieur de votre gorge et vous étouffer. Donc, la technique dé dégustation est importante, il faut absolument croquer et bien mâcher ! Sinon, laissez cet être bien plus intelligent que la moyenne vivre sa vie de poulpe, il vous a rien demander !
Autre mollusque potentiellement dangereux, les palourdes de sang. Déjà, le nom vous donne une petite indication. On les trouve dans sur les côtes de l'Afrique du Sud, au Sud de l'Asie. On aime bien les manger en Chine notamment. Le risque ? Elle renferme des bactéries et des virus assez costauds comme des hépatites. Le mieux, bien les cuire pour votre recette de spaghettis alle vongole.
Sinon, vous pouvez toujours tenter le Hakarl. Ce plat traditionnel islandais qui consiste à fermenter de la viande de requin pendant des mois. La viande faisandée permet d'éliminer l'acide urique, responsable de la goutte mais augmente celle de l'oxyde de triméthylamine qui donne une sensation d'ivresse.
Là-bas, on conseille de manger le Hakarl avec quelques verres d'alcool pour avoir une meilleure digestion et histoire d'être vraiment bien bourré à la fin du repas.
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Nous pouvons manger plus sucré sans rajouter de sucre. Ca vous paraît bizarre ? Mais c'est possible. Je vais vous l'expliquer dans ce podcast.
Il suffit de berner notre cerveau.
C'est un ordinateur ultra performant mais parfois, il se laisse tromper avec si peu de choses ! Et, dans ce cas précis, avec des odeurs !
Dans une étude de l'institut français de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, des scientifiques prouvent que des odeurs peuvent modifier la perception de notre goût. Ils s'attachent pour cela à la flaveur d'un produit. La flaveur, c'est le résultat de tout ce qui se passe dans notre organisme lorsque nous mangeons. Combinaison des saveurs et des odeurs, c'est un anglicisme dérivé du mot flavor. Les chercheurs utilisent des drôles d'engins pour mesurer la flaveur. Le gustomètre ou encore le l'olfactomètre. L'un envoie des liquides, l'autre des odeurs pendant que le cerveau est analysé par IRM.
Alors, dans l'étude menée par le centre des sciences du goût et de l'alimentation, plus de 80 participants sont amenés à goûter des jus, des soupes et des compotes. Ils doivent déterminer lequel est plus sucré, le jus le moins salé, etc.
Résultat : certaines flaveurs donnent une impression de sucre, d'autres de sel.
L'étude montre qu'ajouter de la cacahuète, des odeurs de bacon ou même d'ail fumé à la soupe ou à l'eau donnent un goût plus salé.
Les scientifiques appellent ça des odeurs renforçatrices du goût.
Côté sucré, c'est la vanille qui l'emporte.
On peut mettre moins de sucre dans notre gâteau en rajoutant une gousse, en plus c'est tellement bon ! Il n'y a pas que la vanille qui donne une flaveur plus sucrée. Le leetchi ou encore la fraise fonctionnent bien.
Mais il y a aussi un conditionnement culturel. En Europe, on associe le sucre à la vanille. Aux Etats-Unis, on va l'associer plutôt à la cannelle et au Vietnam par exemple, ce qui trompe notre cerveau sur le sucre c'est le citron. Étonnant non ?
L'étude démontre aussi que cette filouterie fonctionnerait mieux sur les personnes en situation d'obésité.
8 participant en surpoids sur 10 trouvent le jus de pomme à la vanille est vraiment plus sucré, ils estiment que le jus contient 30% de sucre en plus par rapport au jus de pomme pur.
Dans tous les cas, ces odeurs renforçatrices permettent donc de diminuer les quantités de sel et de sucre lors des repas. Bonne astuce si vous être hypertendu, diabétique ou si vous voulez juste jouer avec vos sens !
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Le bouillon est un restaurant typiquement parisien. Le tout premier voit le jour en 1855 avec l'ambition de servir des plats bon marché, le tout dans un décor majestueux au style Art Nouveau.
La petite histoire raconte que c'est un boucher qui a l'idée de créer ce lieu pour les marchands des Halles. Les halles, c'est le fameux ventre de Paris décrit par Zola, je vous en ai déjà parlé dans un précédent podcast.
Pierre-Louis Duval ouvre les portes d'un établissement qui permet à ces durs travailleurs de manger rapidement un plat chaud qui tient bien au corps avant de retourner travailler. Le prix être très abordable alors il décide de servir à ces clients des bas morceaux mijotés et tous les pièces de viande qu'il n'a pas pu vendre à sa clientèle bourgeoise de sa boucherie.
La première recette proposée aux petites gens dans ce restaurant, c'est une sorte de pot-au-feu du Nord de la France, le hochepot de boeuf. Il est servi avec…son bouillon ! Voilà d'où vient le nom.
Pierre-Louis Duval fait un carton et ouvre plusieurs bouillons à Paris, toujours avec le même concept et devient pionnier parce qu'il crée la toute première chaîne de restaurants en France.
Alors, vous vous demandez quelle est la différence avec un bistrot ? Sur le papier : inventés à Paris, on y sert des plats simples à des petits prix, c'est pareil ?
Eh bien pas vraiment. Déjà, sur la cuisine elle-même. La carte d'un bouillon est resserrée à la cuisine traditionnelle française. On ne ré-interprète pas les classiques. Des œufs durs seront toujours des œufs durs, il n'y a pas de tarte déstructurée ou d'inspiration asiatique ou italienne sur un plat saucisse-purée.
La décoration aussi. Les bouillons peuvent accueillir beaucoup de monde dans de grandes salles toujours décorées dans le style Art Nouveau, chic et indémodable, empreinte de la Belle Époque.
Et enfin, on l'a dit, les prix. Toujours très petits. Même si toutes les bourses passent désormais les portes des bouillons, en ce moment, ça fait du bien de manger chaud, vite et pour pas cher.
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Dans l'épisode précédent, je vous parle des commandements de la nouvelle cuisine, un vent de fraicheur et de modernité soufflant sur la gastronomie française dans les années 70.
Les chefs, habituellement derrière les fourneaux, deviennent de véritables stars. Grâce à leur travail évidemment mais aussi par la couverture médiatique dont ils bénéficient. Paul Bocuse, le pape de la gastronomie a joué un rôle crucial dans la popularité de la profession auprès du grand public. Mais pas que. Une femme va devenir la cuisinière préférée des Français grâce à la télé.
Dans les années 80, on découvre "La cuisine des mousquetaires" sur le petit écran. Sa présentatrice, c'est Maïté. Les recettes sont bien rustiques expliquées avec une gouaille légendaire de la restauratrice. Originaire des Landes, elle met en avant des produits locaux avec son accent chantant.
Maïté fait la cuisine de ménagère qui n'a pas peur de se salir les mains. Elle abat en direct des animaux vivant, c'était une époque !
La cuisinière iconique prépare des quantités astronomiques de nourriture avec toujours beaucoup de gras. Je me souviens de sa version du burger réalisée avec une tourte de meule entière et du magret, du foie gras et du gésiers de canard.
Le concept de l'émission va complètement à contre-courant de cette nouvelle cuisine.
Moi, c'était mon idole, petite. Je ne voulais pas être une princesse ni astronaute. Je voulais être comme Maïté enfin, comme Marie-Thérèse Badet, de son vrai nom. Elle devient la pionnière des émissions de cuisine. Elle révèle aussi des talents comme le Meilleur Ouvrier de France Philippe Etchebest qu'on retrouve des années plus tard dans Top Chef.
Dans les années 2 000, celui qui prend la suite de Maïté à la télé, c'est le chef Joël Robuchon et son mythique "Bon appétit bien sûr !" Ce cuisinier français, multi-étoilé est devenu mondialement connu grâce à une purée de pomme de terre. Une cuisine de grand-mère sublimée qu'on peut retrouver au menu d'une tendance culinaire née des années 90, la bistronomie.
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Sur le papier, cordon bleu et bon cuisinier, ce n'est pas une évidence. Le cordon bleu, c'est souvent un plat hyper transformé qu'on sort d'un sachet plastique pour faire plaisir à notre enfant. Pas besoin d'être un cordon bleu pour le cuire mais alors pourquoi donner ce surnom à un bon cuisinier ?
C'est l'invention culinaire qui emprunte le nom à l'expression et non l'inverse. Je m'explique.
Au départ, il n'y a pas de lien direct entre la cuisine et le fait d'être un cordon bleu.
Cette expression remonte au Moyen-Âge, elle est à l'origine destinée aux chevaliers.
C'est le nom donné aux chevaliers de la croix de Malte qui porte pour se distinguer des autres. Être un cordon bleu, c'est exceller dans son domaine.
C'est aussi celui donné aux croisés de l'ordre du Saint-Esprit crée par le roi Henri III au XVIe siècle. Les plus émérites arborent une écharpe bleue de l'épaule à la taille, comme les maires en France par exemple. Et ces écharpes, on les appelle des cordons.
Alors peut être par besoin de trouver une explication logique, on raconte une petite histoire dans la grande : les dignitaires de cet ordre du Saint-Esprit, se réunissent pour de sacrés ripailles vêtus de leurs cordons bleus. Et donc, on associe leurs noms à de la bonne cuisine.
Rien à voir donc avec l'escalope panée, qui elle apparaît bien plus tard. Cette recette serait inventée en Suisse au début du XIXe siècle. Partons à Brigue, commune du canton du Valais, nous sommes en 1818. Une légende raconte qu'une cuisinière crée ce repas à la va-vite pour pouvoir nourrir tous les clients de son resto. D'aucuns évoquent des soldats de Napoléon qui débarquent avec un faim de loup. La cheffe a une salle pleine à craquer et n'a pas beaucoup de viande.
Elle décide de faire de plus petites escalopes, de les aplatir et de les garnir avec du fromage du coin évidemment. On raconte alors que pour que sa préparation tienne bien, elle l'entoure d'un ruban bleu.
Autre hypothèse, celle d'une invention en 1933 par le cuisinier suisse encore une fois, d'un paquebot de luxe pour fêter le record de vitesse du navire sur une traversée de l'Atlantique.
Le capitaine du bateau est distingué d'un ruban bleu : reconnaissance ultime des personnes illustres dans leurs domaines. Le cuisinier aurait tout simplement nommé sa recette d'après cette distinction.
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En France, on aime bien les créer des associations de bouffe, défendre notre patrimoine culinaire avec des confréries…comme celle de la teurgoule en Normandie, de la quiche lorraine ou encore des Galants de verte marennes, eux, ils kiffent les huitres d'Oléron mais il y a une amicale qui a une place de choix sur les cartes des bistrots.
Vous avez peut-être remarqué, dans les restaurants qui proposent de l'andouillette, une série de A à côté. 5 exactement mais que cache l'appellation "andouillette AAAAA" ?
L'andouillette, c'est une charcuterie faite à base de du tube digestif de porc ou de veau, de la gorge à la sortie la plus naturelle de l'animal, son anus. On y ajoute un peu de gras et surtout du goût. Les intestins font trempette dans une marinade puis sont enfilés dans un boyau de porc, ça ressemble à une saucisse avec une odeur assez costaude, il faut l'avouer.
L'andouillette est née à Troyes. Selon les premières traces écrites, vers le XVe siècle. François 1er l'aime bien.
L'andouillette AAAAA, c'est un produit qu'on pourrait qualifié de validé par l'association amicale des amateurs d'andouillette authentique. D'où les 5 A.
Cette amicale existe pour deux raisons. Déjà, parce que l'andouillette n'est pas protégée par une AOP, IGP ou un autre label, ce produit peut donc être fabriqué n'importe où. Les subtilités peuvent être dans le choix dans la viande. Par exemple, à Lyon, pourtant terre de cochonnaille par excellence, les andouillettes sont fabriquées à partir de fraise de veau, la membrane de l'intestin grêle. Cette andouillette est moins forte que celle au porc. Et puis, les 5 A existent grâce à une bande de copains passionnés par cette charcuterie en particulier.
Dans les années 60, des pros de la restauration, aiment se retrouver pour déguster cette charcuterie, ils veulent protéger sa fabrication et surtout pouvoir en manger de bonne qualité.
Mais alors, qu'est-ce-qu'une andouillette authentique me direz-vous ? Eh bien, c'est à l'amicale de le décider.
Pour pouvoir bénéficier de cette appellation, le charcutier qui prépare son andouillette doit être diplômé. Il passe devant un jury composé de membres de l'amicale pour une dégustation à l'aveugle. Goût, texture et respect des traditions charcutières font partie des essentiels pour réussir l'épreuve.
Les AAAAA sont donc gages de qualité. Ces Ah Ah Ah Ah Ah font aussi référence aux rires des fondateurs de l'association, pendant leurs ripailles à base de cochonnailles, se marrent ! On ne peut que aimer l'andouillette après ça, non ?
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À chaque profession, son vocabulaire. Dans les cuisines professionnelles, plus que jamais. La restauration, c'est un véritable monde avec bon nombre d'expressions plus ou moins évidentes. Dans ce podcast, je m'intéresse au coup de feu en cuisine et je distille deux trois infos en plus pour votre plus grand plaisir !
Il y a deux significations à cette expression. La première, on va dire au sens le plus littéral, c'est lorsque l'on cuit trop longtemps un aliment. Une viande par exemple, laissée sur le grill. C'est un peu l'étape après la réaction de Maillard vers le cramé. Avoir un coup de feu signifie donc que la cuisson est forte voire trop forte. Et là, y'a des chances pour que le chef ne soit pas ravi.
La seconde est bien plus imagée. Le coup de feu en cuisine, c'est lorsque le service atteint son climax.
Toute l'équipe, celle qu'on appelle la brigade est derrière les fourneaux et la salle du restaurant est pleine. Toutes les commandes affluent un peu au même moment, il y a donc un pic de l'activité. La brigade doit sortir tous les plats, le plus rapidement possible, bref, c'est le stress en cuisine et en salle. Et là, il y a de quoi avoir chaud et donc de prendre un coup de feu. Surtout quand on cuisine à la minute, autre expression pour dire qu'on prépare un plat de A à Z juste après la commande. Allez, celle-là, c'est cadeau !
Quand on a une brigade et que chacun est à son poste, ça fait très militaire aussi alors une autre explication fait référence au coup de feu d'une arme, quand celle-ci se décharge. C'est une métaphore pour dire que les cuisiniers arrivent au moment le plus intense du combat !
Et quand le plat est prêt, il attend sur le passe mais pas trop ! Il sort de la cuisine et "Chaud devant !"
Laissez passer celui qui apporte le repas au client ou vous risquez de vous brûler ou de vous salir au passage du serveur.
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Feu Jacques Chirac, est élu président de la République française pour la première fois le 7 mai 1995. Pendant sa campagne, certains ont en tête cette fameuse phrase "Mangez des pommes !" Et si ce fruit était à l'origine de sa victoire ?
En fait, nos souvenirs nous jouent des tours. "Mangez des pommes !" n'est pas le slogan de campagne de Jacques Chirac, en revanche, la pomme est un peu devenue une directrice de campagne qui lui sauve la mise.
Le candidat Chirac galère dans les sondages. Il fait face à son grand rival Edouard Balladur, même couleur politique mais pas du tout le même style. Balladur est fermé, froid voire hautain. Là, Jacques Chirac a une carte à jouer. Il faut le rendre sympathique, simple et proche des gens.
Son slogan à lui, c'est "La France pour tous". Il en fait un livre qui contient son programme pour le pays et sur la couverture, un pommier assez enfantin est dessiné. Bien vert avec des fruits ronds et rouges. La couverture toute blanche prend donc des couleurs avec cet arbre fruitier. Un symbole qui marque les esprits et qui fait bien partie d'une stratégie de communication.
Quoi de plus simple a représenter ? Et puis, c'est un produit du terroir, la pomme. Pas chère et bonne pour la santé. Alors, les journalistes lui posent la question, pourquoi cet arbre ? Quel est son sens ? Jacques Chirac ne sait pas vraiment quoi répondre, à part : "J'aime les pommes, je suis un mangeur de pommes". Comme tous les Français, c'est leur fruit préféré à cet époque et encore aujourd'hui. Les électeurs se disent : Ce candidat, il mange comme nous donc il est un peu comme nous. Et ça plaît.
"Mangez des pommes !" est en fait un slogan inventé par une émission satyrique : "Les guignols de l'info" moque les personnalités qui font l'actualité avec de marionnettes caricaturales et une écriture assez tranchante. En fait, elle participe sans le vouloir à booster l'image de Jacques Chirac : il a l'air sympa et assez cool auprès de la jeunesse. Il gagne en popularité tandis que son rival à droite dégringole dans l'opinion.
Tout cet engouement suffit à convaincre Jacques Chirac d'aller plus loin. Il en fait des caisses avec ses pommes. Goodies en veux-tu en voilà aux couleurs du fruit. Pin's, t-shirt… Pendant ses meetings, il distribue des pommes par tonnes à ses militants. Et faut croire que ça marche. Même s'il en a vu des vertes et des pas mûres, Jacques Chirac est resté près de 12 ans à la tête du pays.
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Du président "normal" au plus fou des dictateurs en passant par les rois, tous nos chefs d'États ont des plats préférés.
Il n'aime pas les légumes, mange des glaces, des pizzas et du beurre de cacahuètes…non, je ne parle pas d'Homer Simpson ni d'un enfant de 8 ans mais de Joe Biden, l'actuel président des États-Unis. Oui, c'est un étrange régime alimentaire alors qu'il lutte activement contre la malbouffe et l'obésité dans son pays. À l'inverse, son prédécesseur, Donald Trump ne jure que par les fast-food et le meatloaf, un pain de viande typiquement américain. C'est de la viande hachée assaisonnée avec des légumes et de la sauce cuite comme un cake au four.
Charles III lui, mange bio. Il adore le risotto aux champignons , champignons qui viennent de ces propres mycicultures ou de sa cueillette perso. So green.
Plus dark, Vladimir Poutine fond pour la glace à la pistache mais qu'importe ce qu'il mange, il a toujours un gouteur par peur d'être empoisonné. Son copain Kim Jong-Un, en Corée du Nord dévore des sushis et le champagne coule à flots pendant ses ripailles selon un ancien cuisinier. Le dictateur y va un peu fort sur la bibine pendant que son peuple est au bord de la famine. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé surtout pour la santé des Nord-Coréens, faut croire.
En France, si l'expression "gauche caviar" est bien connue, c'est à cause de François Mitterand, ancien président socialiste qui n'a pas caché son amour pour les œufs d'esturgeon ! Et puis, c'est sacré la gastronomie chez nous, on regarde de près les assiettes de nos politiques. Surtout quand ils nous disent de faire attention à nos dépenses pendant qu'eux se gavent de saumon sur lit de caviar (À jamais fan de "I AM"). Enfin, François de Rugy, alors député et président de l'Assemblée nationale en 2017 mange plutôt du homard géant arrosé de bouteilles de vins à 500 balles. Alors bizarrement, quand on leur pose la question, nos chefs d'États ont des goûts très modestes. Francois Hollande aime l'entrecôte/frites, Emmanuel Macron avoue être fan de cordon bleu. Bon, il le dit alors qu'il est en campagne et déjeune avec des élèves. Est-ce de la com ? Peut-être. On associe la tête de veau à feu Jacques Chirac mais lui-même n'en pouvait plus de ce plat si particulier. Un bon poulet rôti le rendait heureux, quant aux pommes, elles l'ont rendu présidentiable mais ça, j'aurais l'occasion de vous en reparler dans un prochain épisode.
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La cuisine Tex-Mex est à l'origine nord-américaine et non pas mexicaine comme on pourrait le croire. Le Mexique partage sa frontière nord avec l'État du Texas, on a déjà la première partie avec la contraction Tex. Le Mex vient du mot Mexicain non pas pour désigner les habitants mais les descendants d'origine mexicaine nés aux US.
Les différences majeures entre la cuisine Tex-Mex et la cuisine mexicaine reposent sur l'utilisation de certains ingrédients. Pour le Tex-Mex, on utilise du fromage par exemple, en bonne quantité, ce que vous ne retrouverez pas dans les taco mexicains, je ne parle pas des tacos lyonnais ou grenoblois et ne vais pas rouvrir ce débat. Il y a déjà un podcast sur le sujet pour les curieux. Bref.
Dans la cuisine mexicaine, on va préférer nos tortillas à base de farine de maïs et pour l'agrémenter, des fruits et légumes locaux comme des tomates ou des avocats avec de la coriandre fraîche.
Au Mexique, on cuisine chaque préparation avant de les superposer dans notre galette. Dans la cuisine Tex-Mex, on mélange tous les ingrédients ensemble avant de les rouler dans les tortillas. Les épices diffèrent et l'utilisation des piments aussi. Au Mexique, il y a plusieurs variétés, les plus consommés étant les piments jalapeño ou les très forts habanero. Les fajitas ou le chili con carne sont des plats Tex-Mex. Les nachos recouverts de sauce fromage avec de la salsa piquante, là-aussi : Tex-Mex. D'ailleurs, la fameuse sauce piquante, le Tabasco, n'est pas du tout mexicaine. Elle est née dans les bayous de la Louisiane en 1868. Aux USA donc.
Là, où les frontières sont moins évidentes, c'est sur l'origine du burrito. Une légende raconte que dans les années 1910, un mexicain vivant près de la frontière avec les États-Unis vend des galettes de blé garnies de riz, d'haricots rouges et de viande sur son dos d'âne. Burrito, ça veut dire "petit âne". La tortilla est facile à manger à la main, il y a tout dedans, et le vendeur fait un carton, sa tortilla traverse les frontières et entre dans la cuisine Tex-Mex. Alors, chaque cuisine influence l'autre. C'est vrai pour ces deux cuisines et pour toutes les autres dans le monde. Imaginez fermer nos frontières aux autres cultures gastronomiques, on s'ennuierait ferme à table ! Vous le savez un peu aussi grâce à Choses à Savoir Gastronomie, les frontières culinaires n'existent pas vraiment pour le plus grand plaisir de tous les gourmands !
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Le chocolat, c'est un péché mignon pour beaucoup mais le réaliser, ce n'est pas une mince affaire !
Pour qu'il garde toutes ses qualités, le chocolatier doit procéder méticuleusement à son tempérage mais kesako ?
Le travail du chocolat est difficile, c'est une matière vivante qui a besoin d'un sacré coup de pouce pour être au top. On utilise le tempérage pour réaliser des décors, tous les bonbons, les oeufs de pâques et les tablettes tout bêtement. Le problème c'est le chocolat perd ses belles propriétés quand on le fond. Lorsqu'il se fige à nouveau tout seul comme un grand, il le fait mal. Le chocolat devient granuleux et terne. Surtout, il sera moins gouteux, dommage.
Alors, le chocolatier doit respecter une courbe très précise de température pour pouvoir. C'est une sorte de cycle qui agit sur le beurre de cacao. Cette matière grasse est naturellement présente dans la fève de cacao, il est crème voire blanc cassé et il est plutôt neutre en terme de goût. Certains diront délicat. En revanche, il est essentiel à la fabrication du chocolat pour qu'il devienne brillant, craquant et fondant à la fois.
Ce beurre chaud va figer au contact du froid et c'est la maitrise de sa cristallisation qui est déterminante. Et à chaque chocolat son tempérage. Prenons l'exemple du chocolat noir.
On le fait fondre à 50 - 55 degrés, il est liquide et on fait baisse sa température jusqu'à la phase de pré-cristallisation à 28 degrés pour ensuite remonter sa température à 32 degrés environ. Cette étape casse la phase de cristallisation. Le chocolat est fluide, homogène. Il finit de refroidir et il est prêt à être enfin travaillé ou moulé. Voilà pourquoi le chocolat réalisé par un véritable chocolatier est cher. C'est un véritable savoir-faire.
Et si vous ne voulez pas vous lancer dans cette entreprise périlleuse, vous pouvez utiliser le beurre de cacao pour plein d'autres recettes. C'est une matière grasse comme une autre qui a beaucoup d'avantages. Ce beurre est déjà largement utilisé en cosmétique parce qu'il est très nourrissant. Mais, il peut très bien servir dans votre cuisine. On l'a dit, son goût est neutre. En plus, se conserve très bien au sec, à l'abri de la lumière et il résiste bien à la cuisson. Vous pouvez facilement le monter à 200 degrés.
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Des scientifiques savent déjà faire pousser des légumes en laboratoire et même dans la station spatiale internationale, ils ont aussi trouvé le moyen de créer artificiellement un steak à partir de cellules animales, c'est ce qu'on appelle de la viande in vitro ou viande de synthèse. Alors comment procèdent ces éleveurs en blouses blanches ?
Les scientifiques cultivent directement des cellules animales dans un environnement parfaitement stérile, fermé et à une température contrôlée. Selon les scientifiques, ce processus est identique à ce qu'il se passe dans la nature. Bref, ils font pousser des cellules qui vont à terme se transformer en tissus puis en muscles, tout ce qui fait de la viande. Et le résultat, ce n'est pas une bouillie hachée, c'est un véritable steak.
Les arguments pour cette viande in vitro, c'est que cette production se fait en labo : fini l'élevage, l'abattage ou encore la reproduction donc son impact sur l'environnement largement réduit et puis, l'autre argument, c'est de pouvoir limiter les risques de maladies transmises de l'animal à l'être humain.
En attendant, la science doit encore trouver ces cellules sur des animaux vivants, elle n'a pas de recul quant aux qualités nutritionnelles de ce produit. Et l'élevage, c'est un métier qui fait vivre des familles et surtout un gros business.
Le premier burger de viande cultivée remonte à 2013, réalisée par un pharmacologue néerlandais. Mark Post est persuadé à cette époque que 10 ans après, nous pourrions tous manger de la viande artificielle.
À Singapour, aux US ou encore en Israël, on en produit et surtout on la commercialise. Mais pas en Europe. En 2024, certains États s'opposent à cette idée comme la France, l'Italie ou encore l'Autriche. Ce n'est pas une alternative durable selon un note adressée il y a quelques mois au Conseil de l'UE.
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Le chef Auguste Escoffier vient du coin, il est né à 15 kilomètres de Nice. Au début du XXe siècle, Il s'approprie la recette et l'a met à sa sauce en ajoutant des haricots verts et des pomme de terre. Autant dire, un blasphème pour les puristes.
Au départ, cette salade, c'est un plat de pauvre et plutôt de pêcheurs. Dès la fin du XVIIIe siècle, les Niçois préparent ce repas avec ce qu'ils ont. A cette époque, on commence tout juste à manger la tomate crue. On la mélange avec le poisson invendu, il y a des anchois en nombre dans les eaux méditerranéennes. Un filet d'huile d'olive et basta !
Et pour la version à emporter, les Niçois mettent leur salade dans un pan bagnat, le sandwich provençal. Enfin, ce sont plutôt les Niçoises qui ramollissent le pain rassis avec de l'eau. Bagnat, ça veut dire, baigné ou mouillé.
Au fur et à mesure, on agrémente avec des légumes de saison et du coin et la salade niçoise est aujourd'hui une institution, un pilier de la gastronomie.
Même avec des évolutions au cours du temps, la recette paraît intouchable, il y a, au mieux, des ingrédients tolérés. La véritable salade niçoise n'a aucun de légumes cuit. C'est un principe.
Selon le Cercle de la Capelina d'or, une association de maintien des traditions niçoises, la recette de leur salade emblématique, on utilise tomates, cébettes, ail, poivrons, olives et basilic avec des anchois et des œufs durs. La seule fantaisie autorisée, ce sont des artichauts violets, toujours cru évidemment et puis, un peu de thon. Pour l'assaisonner, toujours le filet d'huile d'olive et jamais de jus de citron.
Et pour vous dire à quel point les Niçois ne rigolent pas avec leur salade, Encore récemment, en 2020, le chef Cyril Lignac a dû changer une recette pour une émission de cuisine en direct parce qu'il ose mettre les mêmes horreurs qu'Escoffier, à savoir, des patates et des haricots donc avec le toupet d'y ajouter un crumble de parmesan. Stupeur et tremblements des téléspectateurs.
Alors, ne leur parlez pas de mettre du maïs et même du riz. Vous serez taxés de fada !
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Les ultrasons, c’est quoi ? Commençons par ça, ce sont des ondes qui se propagent partout et qu’on ne peut pas entendre, nous pauvres humains car leurs fréquences se situent au dessus des 20 000 Hz. Nos amis les chiens et les chats eux, peuvent les percevoir.
Et ces ultrasons créent des oscillations et donc de l’énergie qui agit sur les molécules des aliments.
En fait, les micro-ondes agitent l’eau contenu dans un produit, les ultrasons eux, ont la capacité de fragmenter carrément l’ADN même d’un légume, d’une viande, on appelle ça, la sonication.
L’ultrason, on voit plutôt ça dans le monde industriel ou dans les laboratoires, comme les nettoyeurs qui décapent la moindre saleté. L’agroalimentaire s’en sert déjà largement notamment pour découper des denrées avec beaucoup de précision et très peu de déchets : du pain, des tranches hyper fines de fromages, etc.
L’ultrason arrive maintenant dans les cuisines professionnels avec pour but de préserver les aliments et leurs qualités nutritives tout en les cuisant.
Grâce à cette technologie, on peut accélérer la maturation d’une viande par exemple et donc son goût ; l’ultrason dénaturant les protéines de la viande et notamment le collagène contenu naturellement dans les tissus.
C’est de la chimie, l’ultrason permet d’extraire des huiles essentielles à froid ou encore de cuire à basse température sous-vide. L’autre utilité des ultrasons, c’est la conservation. En fait, ils permettent de décontaminer des produits sans les dénaturer contrairement à la pasteurisation ou la stérilisation. Haricots verts en boîte ou haricots frais, ça n’a rien à voir, on est d’accord ?
Alors, dans la course au rendement, l’ultrason permettrait même d’accélérer le vieillissement du vin et d’accentuer les notes de chêne d’un whisky conservé en fut. On verra peut-être bientôt des millésimes ultrasoniques, qui sait ?!
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Dans ce podcast, je m’intéresse à une spécialité culinaire venue tout droit du Groenland, le Kiviak.
Alors, pour cette recette, vous prenez un phoque, vous l’ouvrez dans la longueur et vous fourrez sa carcasse de centaines de mergules nains, des oiseaux marins qui ressemblent à des petits pingouins, ils sont super mignons. Trop mignons pour nous, essentiel à la survie des inuits. Les petits oiseaux seront préalablement déplumés et dépouillés. On coud le tout et vous laissez fermenter pendant six mois, pile pour déguster votre kiviak à Noël. Partez à la chasse dès maintenant pour être dans le bon timing des fêtes de fin d’année. La putréfaction des chairs donnerait un petit goût de noisette.
En France, on a de l’andouillette qui a quand même l’odeur d’une fin de digestion plutôt que celle d’un début de repas. Alors, je ne veux pas juger le Kiviak, je ne veux pas forcément le goûter non plus. Et puis, il existe d’autres recettes de la cuisine inuit qui ont l’air plus accessible pour nos palais fragiles.
Le suvalik par exemple, un dessert à base de fruits frais, de baies mélangés à une sauce mayonnaise un peu particulière réalisée avec des œufs de poissons qu’on appelle le mannitt, du lait et de l’huile. Les inuits, eux, n’ont pas le terroir pour faire pousser des oliviers alors à l’époque, il utilise de l’huile de phoque et de béluga.
À l’apéro, vous pouvez manger de nikkuk, c’est du caribou séché. Sinon, on peut partir vivre à Dubaï pour rafraichir son cocktail avec des glaçons millénaire du Groenland mais ça, vous le savez déjà grâce à Choses à Savoir Gastronomie.
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À l’occasion du 80e anniversaire du D-Day, je vous propose plusieurs épisodes consacrés à la gastronomie lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Je m’intéresse cette fois au ticket de rationnement. Vital en temps de conflit, nécessaire après la victoire alors que la France se relève.
C’est le régime de Vichy qui crée un ministère du ravitaillement à peine la guerre démarrée. Il faut pouvoir assurer un minimum vital sous l’Occupation et éviter la gronde d’un peuple qui a le ventre vide. En septembre 1940, la population française reçoit ses premières cartes d’alimentation. Le régime de Vichy met en place une dizaine de tickets de rationnement différents : pour les enfants, les vieillards ou encore pour la population active. Les tickets diffèrent selon l’activité, le lieu de résidence.
La carte d’alimentation attribue strictement à chaque personne une quantité maximale de denrées par jour, à la semaine et au mois. 275 grammes de pain par jour pour un Parisien, 200 grammes de riz par mois ou encore 70 grammes de fromage pour la semaine.
Sauf que les productions locales sont réquisitionnées, l’occupant pille les denrées, il contrôle les transports, le commerce et comment faire passer de la nourriture de l’autre côté de la ligne de démarcation si les Allemands en décident autrement ? Les conditions pour se nourrir sont rudes. Avec les tickets de rationnement, on ne mange pas plus de 1200, 1500 calories par jour. Les pénuries alimentaires sont trop importantes sur le territoire. L’inflation aussi. Le beurre coûte trois, quatre fois plus cher. La France a faim et le régime de Vichy perd rapidement le soutien d’une partie de la population.
On se débrouille en faisant du troc, un marché parallèle s’organise (non sans risque !), on échange de l’essence contre des pommes de terre. Même à la Libération, les soldats alliés négocient des poulets et des œufs contre des cigarettes blondes.
Le rationnement va durer bien après la guerre à cause de la situation économique du pays. La France est libre oui mais elle est dévastée. La "carte pain" par exemple qu’on décide de supprimer dès la fin du conflit, devra être rééditer à la fin de l’année 1945 et continue d’être utilisée jusqu’en 1949, année où les tickets de rationnement disparaissent définitivement dans le pays.
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À l’occasion du 80e anniversaire du D-Day, je vous propose plusieurs épisodes consacrés à la gastronomie lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Dans ce deuxième épisode, je m’intéresse aux denrées alimentaires rapportées par les Alliés suite au Débarquement des troupes sur les plages de Normandie.
Juin 1944. Les alliés avancent dans les jours et les semaines suivantes, gagnant les premiers villages normands. Sainte-Mère-Église, Ranville ou encore Bayeux sentent le vent de la liberté mais la bataille de Normandie est longue, elle va durer jusqu’à la fin de l’été.
Les soldats n’en peuvent plus de manger des rations insipides, les habitants eux, survivent grâce aux produits de la ferme.
Alors, on partage ce qu’on a. Les soldats mangent de plus en plus de repas chauds, du lait, des œufs et même des légumes frais.
En échange, les troupes font découvrir aux Français le corned-beef, et les chewing-gum qu’ils ont dans leur ration. C’est d’ailleurs un des GI du D-Day qui crée la marque « Hollywood chewing-gum » dans les années 50, un succès en France. Le ravitaillement apporte son lot de denrées totalement inconnu ou presque à la population locale comme les barres chocolatées Milky Way. Commercialisée aux États-Unis en 1925, elle fait le bonheur des petits Français.
Autre produit purement américain débarqué sur les côtes, c’est le Coca-Cola. On connait ce soda de loin en France, disponible dès les années 20 dans les cafés des grandes villes mais il est encore peu consommé.
La guerre stoppe tout développement de la marque et c’est bien grâce aux Gi’s que le Coca va devenir populaire en France. Les soldats arrivent en héros et boivent ce soda qu’on associe donc à la victoire et la liberté.
Au sortir de la guerre, la population reste encore longtemps soumise aux restrictions de nourriture, obligée d’utiliser des tickets de rationnement et ce, pendant plusieurs années comme je vous l’explique dans le prochain épisode.
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De son petit nom, uvarium. Pour ceux qui ont des souvenirs des cours de latin, « uva », ça veut dire raisin.
On pense dans les années 20 & 30 que la grappe a des vertus extraordinaires. Son jus regorgent de polyphénols, un système de défense naturel des plantes, le raisin est anti-oxydant, bon pour la peau, diurétique, bref, il est détox. On qualifie le jus de raisin de « sérum vivant » à l’Académie de Médecine. Le ministère de l’agriculture en fait même la promotion avec des documentaires muets en noir et blanc : "Le raisin permet de lutter contre la goutte, les rhumatismes, l’obésité, le diabète mais point n’est besoin d’être malade pour faire une cure ! C’est une fontaine de Jouvence pour les dames."
Alors, on ouvre des lieux où l’on déguste cet élixir. C’est un succès dès le départ, les uvariums se développent un peu partout en France de Paris à Marseille, du petit stand au grand pavillon.
À Moissac, dans le sud de la France, on produit beaucoup de chasselas, un cépage de blanc dont le jus est frais, léger. Un médecin du coin, Armand Rouanet, lui, voit les choses en grand. Il veut un édifice entièrement consacré à la petite grappe. En septembre 1933, c’est chose faite ! 3 ans plus tard, l’uvarium de Moissac est reconnu par l’Etat (par décret présidentiel) comme la première station uvale thérapeutique de France.
Sur place, les curistes sont accueillis dans un cadre luxueux : un hôtel flambant neuf avec piscine naturelle et port de plaisance.
Ils font donc une diète en mangeant uniquement du raisin, matin, midi et soir sur 2 ou 3 jours max. L’un des doc de la station conseille 500 grammes à 3 kilos de raisin par jour selon les personnes. Elles boivent aussi du jus de raisin et puis évidemment du vin. Après cette détox radicale, le traitement uval se poursuit jusqu’à 8 semaines. Sauf que la crise passe par là, les sodas débarquent en France à la fin des années 30 et les uvariums ferment les unes après les autres. Il ne reste qu’une station uvale encore ouverte dans le pays et elle est à Marseille.
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La patate peut servir à produire du biocarburant, son l’huile de friture aussi. La pomme de terre c’est un féculent qui contient pas mal d’amidon, ce petit jus blanc qui sort à la découpe. Et cette amidon, c’est un sucre complexe qu’on peut faire fermenter pour en extraire de l’alcool AKA de l’éthanol. Essentiel dans la fabrication de nos carburants qu’on peut nommer grâce à cette ajout, bioéthanol : l’extrait de patate, c’est 15 à 20 % de l’or noir qui sort à la pompe…Une petite pompe à l’huile. Bon, j’arrête les jeux de mots hasardeux.
L’huile de friture usagée peut elle aussi entrer dans la composition du carburant, qui serait moins émetteur de Co2 et de particules fines. Après 8 à 10 utilisations maximum, de toute manière, il faut changer cette huile de cuisson. Je dis 8 à 10 mais c’est aussi en fonction de ce que vous faites frire. À vous d’utiliser vos sens, à la vue, si l’huile est foncée, texturée et au nez (vous les savez, le gras capte tous les arômes), si l’huile a une odeur vieux fish & chips, on recycle.
En France, en Espagne ou encore en Belgique, on ne peut pas jeter cette huile dans les canalisations, c’est interdit. L’huile s'y fige et ça peut faire des dégâts. Je me souviens d’une histoire, à Rouen il y a deux ans. Des égouts étaient bouchés à cause d’un mur de graisse, un truc de 40 mètres de long…4 petits terrains de pétanque de gras souillé, c’est tout à fait écœurant !
On est donc obligé de transporter notre huile dans des points de collecte ou à la déchetterie où elle finit dans les déchets ménagers spéciaux pour être incinérée. C’est pas forcément pratique, ça pue et en plus ça fini en cendres, dommage. Mais depuis 2022 en France, cette huile de friture usagée peut avoir une seconde vie dans nos moteurs. Au pays de la frite, la Belgique, on le fait depuis longtemps. L’huile est récupérée dans les friterie (et il y a de quoi faire !) Elle est traitée dans des usines spécialisés. On retire les résidus alimentaires et l’eau pour passer à l’étape d’extraction de l’huile en esters méthyliques d’acides gras. Cette huile recyclée est mélangée aux bonne vieilles énergies fossiles. 3 cuillères d’huile contre 7 de biodiesel. Ça roule doucement dans le bon sens !
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Indispensable dans la recette du tartare, que serait le mythique Bloody-Mary sans elle ? On l’adore ou on la déteste, son nom est impossible ou presque à prononcer mais comment est née la sauce Worcestershire ?
Au départ, Worcestershire, c’est un lieu ! "Shire", ça veut dire conté. Worcester, c’est la ville où a été créé la sauce. Et sa recette remonte au XIXe siècle.
On raconte que ce sont deux apothicaires anglais originaires de Worcester, John Lea et Williams Perrins, qui, en 1835 sont missionnés par un gouverneur de la Compagnie des Indes pour créer une sauce. Oui, le haut fonctionnaire veut se rappeler au bon souvenir d’une sauce goûtée en Asie.
Sauf qu’il n’a pas de recette précise à donner aux chimistes. Certes, il y poisson dedans, peut-être de l’anchois, sûrement du vinaigre et puis pourquoi pas de l’ail, de l’échalote et de la mélasse et du tamarin ! Bref, c’est brouillon tout ça et le résultat n’est pas franchement ragoûtant.
Alors, cette mixture improbable, les deux compères la remise à la cave, aux oubliettes en fait. Enfin pas complètement puisque deux ans plus tard, elle refait surface. Et les deux chimistes la goûtent à nouveau. Miracle de la fermentation, elle est délicieuse ! Piquante, salée, aigre mais à la fois douce, on peut dire umami même.
Alors les Anglais décident la commercialiser, elle porte leurs noms. Le succès est tel que la petite sauce s’exporte rapidement aux États-Unis où l’on décide de préciser son lieu de naissance. Ce sera la "sauce originale de Worcestershire Lea et Perrins".
Rachetée par le géant Heinz au début des années 2000, les ingrédients sont à peu près les mêmes, la fermentation est toujours essentielle mais elle est moins longue. Cette sauce, elle accompagne donc à merveille la viande crue d’un tartare, on peut l’utiliser dans les marinades ou dans une vinaigrette pour votre salade Caesar !
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Je vous ai souvent parlé des ripailles organisées à l’époque des rois, notamment à Versailles avec Louis XIV et son appétit d'ogre mais la tradition « du service à la française » et des grandes tablées ne vieillissent jamais au pays de la gastronomie.
Le plus grand restaurant de France n’est pas à Paris comme on pourrait l’imaginer mais à quelque 800 km de là. Partons dans le sud de la France sur la côte méditerranéenne. Nichée entre Montpellier et Perpignan, nous voici à Narbonne où, depuis 1989 on peut absolument tout manger au restaurant des Grands Buffets. Et le pluriel est important. Ce n’est pas le "Buffet Froid" de Bertrand Blier, ce n’est pas le buffet de la cantoche insipide, non. Là, je vous parle de quantité inimaginable de nourriture avec des plats emblématiques de la cuisine française. On y sert du canard au sang, du lièvre à la royale, de la tête de veau, du cassoulet….Vous avez une envie ? Les Grands Buffets l’ont en version XXL et tout ça est servi dans un cadre au style rococo.
On pourrait se dire que quantité ne rime pas forcément avec qualité sauf que le foie gras, là bas, ce n’est pas une petite tranche servie sur son petit toast. Non, monsieur, c’est carrément un stand à part entière. Il y a un buffet de fruits de mer avec du homard sur plusieurs étages.
Le plateau de fromages, autrement dit le S, est tout simplement composé de 111 variétés françaises et européennes, ce qui en fait le plus grand du monde et tous sont choisis par un Meilleur Ouvrier de France Fromager. Le restaurant est même dans le Guinness book des records grâce à cette performance. Il y a un plateau de frometons de 30 mètres de long, c’est le rêve non ? Je prends un billet de train our le prochain départ !
Et pour les palais sucrés, des dizaines de pâtisseries hyper tradi mais tellement bonnes. Qui dit non à une crêpe suzette, un macaron ou à une fontaine à chocolat ? Rajoutez 70 crus de vin et vous avez une carte gourmande assez complète de la gastronomie française.
Il y a tellement de choix qu’il est difficile de ne pas repartir en roulant. Encore faut-il avoir une place parce que même avec ses 1 200 couverts par jour, il faut réserver au moins 6 mois à l’avance et jusqu’à deux ans pour découvrir ces Grands Buffets : à peu près le temps de se préparer à un marathon de la bouffe !
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Le sel, le gras, le sucre, quel est leur point commun ? À part dire qu’il ne faut pas en abuser, qu’il faut bouger plus. Mais pourquoi notre palais les aime tant ? Parce qu’ils sont exhausteurs de goût. Et si l’électricité rejoignait cette petite troupe ?
L’idée, ce n’est pas de mettre les doigts dans la prise pendant le dîner, ne faites surtout pas ça ! La science s’est penchée sur cette question. Plus précisément, deux chercheurs japonais de l’université de Tokyo. Homei Miyashita et Hiromi Nakamura.
Les travaux de ces scientifiques reposent sur la recherche du « goût électrique ». Ils expliquent dans une publication de 2011 qu’il est possible de changer les goûts de nos aliments et de mieux percevoir ceux que nous connaissons déjà en stimulant les papilles gustatives sur notre langue avec de l’électricité.
Eh oui, les goûts sont transmis au cerveau par des signaux électriques, des stimuli. À partir de ce constat, les deux universitaires conçoivent des baguettes, une fourchette, une cuillère, un bol, une paille…tous sont reliés à un circuit électrique. Ces couverts vont agiter les ions positifs et négatifs dans les aliments et là, miracle de la science ! La nourriture parait 50 % plus salée qu’avec des couverts classiques. L’électricité stimulant les molécules de sodium. Donc tout ce qui peut vous paraitre insipide ne le serait plus grâce à ces couverts !
D’un point de vue santé, ça peut être utile aux personnes souffrant d’hypertension qui doivent baisser leur consommation de sel.
Les couverts électriques, augmenteraient aussi le goût umami, celui qu’on arrive jamais vraiment à définir et qu’on traduit par « savoureux » mais qui s’explique en partie grâce à la présence de glutamate dans certains aliments comme le fromage, la tomate ou encore la viande.
Grâce à ces résultats, l’équipe nippone remporte l’IG Nobel en 2023 dans la catégorie nutrition, la plus haute distinction pour les découvertes scientifiques loufoques. Les couverts sont en vente au Pays du Soleil Levant depuis quelques jours sous le nom de « Electric Salt ». 13 années pour commercialiser une cuillère à plus de 100 balles, si ça c’est pas de l’engagement scientifique !
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On le sait maintenant grâce à Choses à Savoir Gastronomie que les Grecs et les Romains mangent dès l’Antiquité du pain de seigle et sont eux aussi frappés par l’ergotisme. Sans mettre de nom sur la maladie, ils comprennent aussi qu’à faible dose, le champignon peut les faire tripper !
Certains historiens affirment que l’ergot est une drogue récréative déjà consommée pour provoquer des visions et une forme de transe lors de rituels religieux.
Bond dans le temps avec les années 1930. Des scientifiques étudient d’un peu plus près la composition chimique de ce champignon. L’ergot de seigle contient un nombre important d’alcaloïdes. Au départ, cette découverte a un bel usage thérapeutique. Des traitements sont ainsi créés pour soulager les migraines et certains saignements.
Les alcaloïdes connus peuvent être stimulant comme la caféine, antipaludique comme la quinine ou encore hallucinogène comme le d-Lysergic Acid Diethylamide, le L.S.D synthétisé par le Suisse Albert Hofmann.
Le scientifique fait cette découverte en 1943. On raconte qu’Albert ingère par mégarde son L.S.D…Oups ! un alcaloïde qui va surement avoir un impact sur mon système nerveux ! On peut dire aussi qu’il étudie ses effets et là, Albert part en délire. Il voit la vie en couleurs fluos et kaléidoscopes. Bref, trip carrément. Et pas en version courte de Denise Fabre et Garcimore à l’époque de l’ORTF, non non, ça dure deux heures pour le scientifique suisse.
Plus tard, on raconte que les habitants de Saint-Pont-Esprit n’ont pas mangé du pain ergoté en 1951 mais que la CIA, carrément ! a sciemment aspergé le petit village de L.S.D dans le cadre d’une opération secrète appelée MK-Ultra. Cette opération doit permettre aux Américains d’étudier les effets de la drogue et contrôler les esprits.
Bon, c’est une théorie comme une autre. Mais le programme, lui, a bien existé pendant près de 20 ans jusqu’en 70 mais la CIA s’est plutôt attaquée directement à ses compatriotes hospitalisées en psychiatrie. Certains ont terminé en légumes à cause d’un truc venant d’un champignon. Très moche et pourtant très vrai.
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Dans l’épisode précédent, je vous parle du four à pain et comment au Moyen-Âge, on fait cuire de grosses miches dans le four communal. Du pain souvent préparé à base de farine de seigle. C’est une farine complète, qui se conserve bien. Et puis, la plante de seigle, elle n’est pas compliquée. Elle est robuste, elle pousse même sur des sols pas tip top. Bref, les paysans la cultivent bien en Europe. Que des qualités ce seigle décidément. Sauf que.
Déjà, on est pas tous boulangers. Le pain, c’est un véritable savoir-faire. Oui, il n’y a pas beaucoup d’ingrédients et c’est bien là toute la difficulté. De la farine, de l’eau, du sel et de la levure ou du levain pour les puristes et puis derrière : le talent. Donc on fait un bon sourcing de sa farine, surtout de sa farine de seigle parce qu’elle est à l’origine des milliers de morts.
Je vous fait peur là mais je vais vous raconter une petite histoire. Un jour de l’été 1951, dans le village de Pont-Saint-Esprit en Provence, des villageois sont pris d’hallucinations violentes, ils deviennent fous. Bilan, 300 personnes atteintes d’un mystérieux mal, on dénombre au moins 5 morts et des dizaines de villageois sont envoyés directement en hôpital psychiatrique. Pourquoi ? Parce qu’ils ont mangé un pain ergoté.
L’ergotisme, c’est une maladie due à un champignon vénéneux qui contamine la céréale de seigle, l’ergot. Et si on fait du pain avec de la farine avariée, l'Homme peut lui-même être contaminé. Hallucinations donc, douleurs musculaires et même gangrène…Cette maladie fait des ravages depuis l’Antiquité. On ne l’a pas encore identifiée, on lui trouve alors des causes quasi-mystiques. C’est le mal des ardents, le feu sacré. Au Xe siècle, les Européens la voient comme une punition divine.
Au temps du Roi Soleil, le pain devient de plus en plus blanc, aussi pâle que les nobles de la cour. Et avec le pain blanc, les épidémies d’ergotisme se font de plus en plus rares et puis aujourd’hui, les contrôles sur les farines sont stricts donc pas de panique face à une tourte de seigle.
Mais tout n’est pas à jeter dans le pain ergoté ! Dès l’Antiquité, les Grecs et les Romains utilisent le champignon pour planer, se défoncer parce que l’ergot, de son petit nom, claviceps purpurea, est à la base de ce qui deviendra le LSD. Et je vous raconte dans le prochain épisode.
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Que serait la France, pays de la baguette de tradition inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco sans four à pain ? Mais qui l'a inventé ? Encore une fois, il faut se tourner vers le Proche-Orient pour avoir une vue sur son origine.
Difficile de poser une date exacte sur le tout premier four à bois. Les archéologues ont retrouvé des vestiges en Egypte datant de -3 000 avant notre ère. Il est en argile. Les pains sont cuits sur des briques chaudes. Il s’appelle alors « tandur ». Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? C’est dans ce fameux four « tandoor » qu’on fait les naan absolument délicieux et le poulet au tandoori. Rien à voir avec les épices qui rendent la viande toute rouge ! C’est bien le mode de cuisson qui donne son nom à cette spécialité indienne.
Pour en revenir au four à pain, on doit remercier les Grecs. Eux, ont l’idée de prendre le « tandur oriental », de séparer le foyer de la chambre de cuisson et de placer une ouverture devant. Suivent les Romains, toujours preneur de bonnes idées. On peut voir un vestige d’un four à pain à Pompéi datant de 79 après Jesus-Christ, date de l’éruption dévastatrice du Vésuve, il est comme ceux utilisés dans nos campagnes, un four en forme de dôme comme le four communal.
Et ce qu’il y a d’assez exceptionnel, c’est que cette technique de cuisson pour le pain n’a quasiment pas changé depuis cette époque.
Au Moyen-Âge, les paysans viennent cuire le pain pour les semaines à venir dans un seul et même four. Le pain blanc existe déjà mais il est rare et plutôt fantaisie. Ce pain est réservé aux seigneurs qui, en plus, sont propriétaires dudit four et touche un impôt. Non, les paysans, eux, veulent un pain qui se conservent et ne pas passer à la caisse tous les deux jours. Les pâtons sont gros, denses, fabriqués à partir de farines complètes souvent du seigle. (La farine de seigle donnera d’ailleurs des mauvaises surprises mais ça, je vous le raconte dans un prochain podcast.)
Aujourd’hui, il y a évidemment des fours à pain high-tech, au gaz, à l’électricité… mais la cuisson au four à bois, ça fait tradi, ça donne une cuisson qui a du caractère et c’est un bel argument de vente aussi et puis, on peut se réchauffer les miches au bord du feu...enfin du four.
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Dans l’épisode précédent, je vous explique comment et pourquoi la moutarde vous monte au nez. La plus piquante, c’est bien sûr celle de Dijon. La ville brille grâce à un savoir-faire unique dans la préparation de sa sauce très piquante. Mais depuis quand Dijon est-elle la capitale de la moutarde ?
Les grandes civilisations chinoise et égyptienne cultivent les plantes donnant des graines de moutarde depuis 3 000 ans. Je peux les appeler sinapis alba ou même brassica negra pour me la péter un peu mais elles ont le même nom que le condiment, ce sont des plants de moutarde blanche ou noire.
La recette de la moutarde est peu ou prou la même qu’aujourd’hui : des graines écrasées et du vinaigre. Avec parfois de l’huile ou du miel. Les Romains rapportent la plante aux petites fleurs jaunes sur le continent européen. On connait, dès l’Antiquité, certaines vertus de la moutarde : anti-inflammatoire, analgésique, on l’applique en cataplasme, pour soigner les rhumes, les maux de tête et même les règles douloureuses.
En France, à la fin du Moyen-Âge, les marchands de graines de moutarde sont autorisés à fabriquer leur condiment. Il y a des moutardiers partout. En Bourgogne, elle a une place de choix sur les grandes tables des Ducs !
Au XVIIIe siècle, la concurrence est rude entre la moutarde parisienne avec la maison Maille notamment, et la production bourguignonne. C’est sans compter sur la bonne idée Jean Naigeon, moutardier à Dijon qui décide un jour de remplacer le vinaigre dans sa recette de moutarde par du verjus. Le verjus, c’est un jus de raisin qui n’a jamais vu le soleil, un peu comme tous les habitants de nord-ouest de la France. Ce raisin a une particularité, il est très acide. Et ça marche ! Les temps modernes permettent le développement de l’industrie, l’augmentation de la production et donc des exportations. On décide de protéger la recette de la moutarde de Dijon par décret en 1937.
Sauf que la célèbre moutarde de Dijon, on peut la fabriquer partout et avec des produits bien loin de la région bourguignonne.
En fait, si la recette est protégée, l’appellation, elle, n’est l’est pas. Les graines peuvent venir du Canada, le plus gros producteur mondial. En Bourgogne, les amoureux du terroir tentent de relancer la production locale, ça se compte en quelques milliers d’hectares, ils obtiennent une IGP en 2009. Alors même si 9 pots sur 10 sont produits dans la région, on remercie un peu les Canadiens pour la moutarde de Dijon.
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Steak frites au bistrot et une moutarde de Dijon extra forte. La sauce fait son entrée dans la bouche et là, vous sentez que ça vient, la moutarde monte au nez. Ca pique sévère !
C’est tellement désagréable. Mais plus qu’une expression, une sensation, c’est une réalité. La moutarde monte vraiment dans votre nez. Incroyable, non ?
La moutarde est salé, acide, amer, on a l’impression qu’elle pique notre palais à cause d’une molécule, la sinigrine. Quand on écrase la graine de moutarde, la sinigrine libère de l’isothiocyanate d’allyle (à caler dans toute vos parties de Scrabble). C’est un mécanisme de défense de plusieurs plantes. On la trouve dans les radis, la roquette ou encore la racine de raifort.
La molécule repousse les herbivores sous forme d’huile, incolore, lacrymogène et elle est très volatile et se fraye un chemin vers nos narines. Elles viennent se diluer à notre muqueuse nasale, autrement dit notre morve. Tout simplement.
La moutarde ne pique pas vraiment, c’est notre cerveau qui interprète cette réaction chimique comme une agression et émet le signal de la douleur. C’est le même principe avec la chaleur qu’on ressent en mangeant du piment ou la sensation de fraicheur quand on mâche un chewing-gum à la menthe. Et là où la moutarde est très forte, c’est qu’elle arrive à nous piquer le nez, nous brûler la bouche et faire pleurer nos yeux en même temps. Tout ça, elle peut le faire en titillant le nerf trijumeau qui récolte toute les informations de ces trois zones du visage.
Il existe beaucoup de sauces dans le monde préparées avec des graines de moutarde mais la plus piquante, ça reste la moutarde forte de Dijon. Son goût est tellement unique que Barack Obama, alors président des États-Unis demande à la goûter en 2009. Tout réside dans sa recette mais ça, je vous le raconte dans le prochain épisode !
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Ça nous parait évident de parler de gastronomie, de notre soft power so french dont on est si fier comme si, ce mot avait toujours existé, mais non. Il y a bien quelqu’un qui l’a introduit dans notre langue pour définir ce qu’est l’art de la cuisine à la française. Mais qui ?
Il y a des noms dans la gastronomie française qu’on connait, Carême, Brillat-Savarin, Bocuse et d’autres qu’on ne connait pas alors même qu’ils sont pionniers dans cet univers.
Par exemple, si je vous parle de Guillaume Tirel dit Taillevent, ça n’évoque pas forcément l’auteur du plus ancien livre de recettes de cuisine française médiévale publié à la fin du XIVe siècle sous le nom de « Viandier ». Soit.
Je vous ai déjà parlé de François Pierre de la Varenne et sa publication en 1651 « le cuisinier françois ». Un ouvrage consacré aux recettes traditionnelles et aux plaisirs de la table française. À ce moment de l’Histoire, on ne parle pas encore de gastronomie mais c’est de la littérature culinaire dont la devise est « santé, modération et raffinement ». On approche du concept mais on y est pas encore.
Thomas Corneille fait l’éloge du camembert au tout début du XVIIIe siècle mais il faut attendre la parution d’un poème datant de 1801 pour voir pour la première fois le mot « gastronomie » introduit dans notre langue française. On doit cette invention à Joseph de Berchoux, qui dans son oeuvre en quatre parties « L’Homme des Champs à Table » définit la gastronomie. C’est un livre de 250 pages alors je vous cite deux trois puchlines : « Je chante l’Homme à table et dirai la manière d’embellir un repas » ; « Des hommes précieux, doués d’un vrai génie, Surent à la cuisine appliquer la chimie » « Le congre, le glaucus, le pagre, les harengs, Farcis, dénaturés, devinrent succulents » Le gars a tout dit.
Eh oui, la gastronomie, ce n’est pas seulement l’art de cuisiner. C’est l’art de déguster, d’apprécier, d’organiser les repas. Ce sont toutes ces connaissances du savoir-faire et du savoir-être derrière les fourneaux et à table. Heureusement que Joseph a trouvé ce mot pour résumer le concept parce que le nom de ce podcast aurait été légèrement plus longuet !
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Dans l’épisode précédent, je vous parle des origines du flan.
C’est terminé la part de cantoche toute gélatineuse et insipide. Le flan mérite de retrouver ses lettres de noblesse et les boulangers et pâtissiers lui font désormais la part belle dans leurs boutiques. Qu'il soit au départ, français ou anglais, on trouve des versions et des variantes dans le monde entier. En Argentine, on l’agrémente de dulce de leche. À Hong Kong, on prépare une tarte aux oeufs, le Dan Tàt ; au Portugal, on déguste le pastel de nata. Il y a le far breton, le clafoutis et puis un peu de chauvinisme pour parler du mirliton, un petit flan normand qu’on trouve à Rouen souvent agrémenté d’amandes, parfois de pommes.
Le flan est aussi populaire parce qu’il fait à base d’ingrédients simple à trouver et pas cher. On peut le faire chez soi sans avoir à racheter 10 000 ustensiles dont on se sert une fois ! Moi, j’ai un chalumeau pour la crème brûlée qui ne chalume plus depuis un paquet de temps.
Traditionnellement, c’est une pâtisserie dite boulangère comme bon nombre de tartes d’ailleurs parce qu’à l’époque, on utilise comme base de pâte, celle du pain et on cuit le flan dans un four à pain et à chaleur tombante. C’est-à-dire que les boulangers profitent du four éteint encore chaud et dont la température va diminuer progressivement. Pas de chichi, on enfourne et à la sortie c’est prêt !
Enfin pas de chichi...Il faut tout de même avoir un beau coup de main pour réussir son flan. La cuisson être longue, la pâte doit être assez fine et bien cuite, l’appareil doit rester crémeux, bref. Si on prétend outre-manche qu’il est british, son appareil à les mêmes ingrédients que la crème anglaise, logique vous me direz ! Les proportions sont juste différentes.
Lorsque le flan est pâtissier, il n’a pas de pâte. En revanche, le flan dit parisien a toujours une base de pâte. Traditionnellement, elle est brisée mais il n’y a pas de limite à la création. À chacun son style et ses goûts.
C’est la madeleine de Proust du chef étoilé Thierry Marx. Le chef français le prépare avec de la pâte brisée, dans sa crème, il remplace la farine par de l’amidon de maïs bien plus digeste. Cyril Lignac lui, réalise son appareil à flan sans oeuf.
Au même titre que la baguette de pain et le croissant, il existe désormais des concours amateurs et professionnels du meilleur flan à Lyon, à Paris ou encore à Toulouse. De quoi en faire tout un flan !
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Le flan fait un come-back sensationnel. La pâtisserie boulangère désuète a retrouvé son public. En tant que véritable fan, je le trouve flantastique ! Et on remercie qui ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Plusieurs pistes mènent à la naissance de cette pâtisserie. L’une en France, l’autre en Angleterre. C’est un peu le crunch du flan pâtissier !
Dans tous les cas, le flan serait né au Moyen-Âge. On a une mauvaise image des Européens à cette période de l’Histoire. Et pourtant, y’avait pas que des gueux complètement idiots et barbares. Du paysan au roi, les gens se lavent déjà les mains avant de manger. Forcément, ils ne connaissent pas encore la fourchette et mangent encore pas mal avec les doigts ! Et nos bonnes gens passent à table pour manger quoi ? Dans la région d’Amiens, ils dégustent la dariole, supposée être l’ancêtre du flan. Inventée au XIIIe siècle, cette petite pâtisserie est à base d’oeufs, de lait, de sucre. Elle ressemble au pastel de nata portugais dans sa taille et on l’enrichit avec de la liqueur, parfois une frangipane voire même de la confiture.
L’autre pays se réclamant de la paternité du flan, c’est donc l’Angleterre. Partons au XIVe siècle de l’autre côte de la Manche. D’aucuns pensent que les tout premiers flans sont servis et dégustés lors du couronnement du roi d’Angleterre. Nous sommes en 1399, en deep Guerre de Cent Ans. Henri IV est sacré. Oui, les Anglais ont eux aussi leur Henri IV mais il y a 200 ans d’écart avec le roi de France. Bref, pour célébrer sa montée sur le trône, le king organise une ripaille, il se lave donc les mains en public avant de manger comme le veut la coutume et devant lui, des tartes recouvertes généreusement de crème anglaise…évidemment ! On l’appelle là-bas le doucettys.
La reine Elisabeth II déguste 600 ans après, un flan de légumes lors du déjeuner célébrant ses 80 ans.
Le flan, c’est une pâtisserie boulangère avec des produits de base. Accessible et sans chichi, elle est simple mais pas si facile à faire ! Il en existe plein de versions différentes dans le monde et les gourmands se bousculent désormais à la recherche des meilleures recettes mais ça, je vous le raconte dans le prochain épisode.
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Dans l’épisode précédent, je vous explique que le sucre qui excite les enfants, c’est une idée bien ancrée qui est fausse. Le sucre n’est pas un stimulant naturel pour le cerveau selon les scientifiques.
En revanche, les autres ingrédients contenus dans nos sucreries elles, peuvent faire basculer le goûter d’anniversaire en véritable cauchemar pour les parents.
On le sait, la caféine est un stimulant pour notre cerveau. Des sodas en contiennent. Breuvages de l’enfer. Caféinés et trop sucrés. Pour vous donner une idée : une canette de Red Bull en contient environ 80 milligrammes, c’est l’équivalent d’un expresso. Bon, c’est un peu le principe d’un énergisant en même temps ; celle de Coca, c’est entre 20 à 24 milligrammes.
Le chocolat peut lui aussi exciter les enfants parce qu’il est composé de cacao. Et le cacao contient non pas un mais deux stimulants naturels : la caféine donc et la théobromine.
Plus le chocolat est fort en cacao, c’est-à-dire, plus il est noir, plus il est caféiné. Idem pour la théobromine, l’autre excitant. Il dilate les vaisseaux, stimule le système nerveux et notre coeur. C’est lui qui est particulièrement dangereux pour nos animaux de compagnie. Donc surtout pas de petit carré de chocolat noir pour le chien ou le chat.
Nos enfants eux, ne sont souvent pas fans de ce chocolat amer. Ils mangent plus souvent du chocolat au lait qui contient peu de caféine et de théobromine. Le chocolat blanc, lui, est lavé de tout soupçon d’excitation parce qu’il fabriqué à partir de beurre de cacao et là, pas de caféine en vue donc soyez tranquilles.
D’un point de vue nutritionnel maintenant. Le sucre a un avantage, il est source d’énergie. Essentiel pour nos cellules. Que ce soit un sucre lent ou rapide, notre cerveau, à lui tout seul, aurait besoin de 120 grammes de glucose par jour pour bien fonctionner. Donc on ne peut pas le supprimer totalement mais juste en consommer avec modération. Super facile à expliquer à un enfant !
Un truc facile à faire, c’est de s’abonner à Choses à Savoir Gastronomie pour ne rater aucun épisode !
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Après le goûter d’anniversaire de la petite dernière, vos enfants sont surexcités, votre maison est sans dessus dessous mais pourquoi autant d’énervement ? La faute aux bonbons, gâteaux et autres chocolats. Évidemment ! Les parents en sont persuadés : avec tout ce sucre, les kids se transforment en Gremlins !
Eh bien chers parents, c’est faux ! Je suis la première étonnée mais les scientifiques ne font pas de lien entre le sucre et une quelconque hyperactivité de nos petits. En fait, c’est un mythe né dans les années 70 à cause d’un livre. Dans son best seller « Pourquoi votre enfant est hyperactif », le pédiatre Ben Fiengold explique que les sucres sont directement liés à l’excitation des enfants. 20 ans après, dans les années 90 donc, la science contredit cette théorie. Plusieurs études démontrent ou plutôt n’arrivent pas à démontrer que le sucre a une influence sur le comportement des enfants.
Selon les scientifiques, ce ne sont pas les sucreries les grandes responsables mais davantage l’événement auquel nos petits participent : les anniversaires, la chasse aux oeufs, Halloween, bref. Il y a à la clé des sucreries mais c’est le bonheur de vivre tout ça qui les excite. En fait, les enfants sont juste…des enfants. Et vu qu’ils n’arrivent pas encore à contrôler leurs émotions et c’est tout à fait normal : quand ils sont heureux, ils sont hyper heureux et quand ils ne le sont pas, eh bien, ils ne sont pas contents. Mais il faut quand même regarder de plus près l’effet du sucre sur notre cerveau. Oui, d’un point de vue neurologique, le sucre n’est pas un excitant. Sauf que, quand on mange du sucre, et c’est pareil pour le gras, nos papilles envoient un signal au cerveau qui libère de la dopamine, l’hormone du plaisir immédiat. Notre cerveau, il aime ça ! Et il en redemande. Et lorsqu’on le prive d’un truc qui lui fait du bien, et bah, il se fâche. Ça peut devenir une addiction, plus forte que celle de certaines drogues ! À choisir, des rats de labo préfèrent l’eau sucrée à la cocaïne. D’où cette crise, à se rouler par terre parce que le petit dernier voulait manger un vieil oeuf de Pâques retrouvé dans le jardin un mois après.
En tant que parent, on peut déjà faire un tri entre les sucreries mais ça, je vous le raconte dans le prochain épisode !
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Salut les gourmands ! C’est le retour de Choses à Savoir Gastronomie. Vous m’avez manqué. Pendant mes vacances, j’ai mangé, évidemment. J’ai eu froid aussi surtout la nuit. Ça sent les Saints de Glaces. C’est pas bon pour nos potagers.
Les bons jardiniers ou les plus retraités vous le diront : « Il faut attendre les Saints de Glace avant de planter vos tomates ! » C’est une croyance populaire qui a la fourche dure.
Les Saints de Glace, c’est un joli nom pour expliquer que même en mai, ne fait pas ce qu’il te plait surtout dans ton potager. Pendant trois jours, du 11 au 13 mai, la température peut chuter brutalement la nuit et il y a un risque de gelée. Pas cool pour vos petits chicons, vos poivrons, vos oignons. Le gel, même s’il est froid par définition, brûle les bourgeons, les jeunes pousses, les feuilles et les fruits déjà sortis.
Les maraichers, les vignerons, bref, tous les producteurs tributaires de la météo le savent et craignent depuis longtemps ces fameux Saints de Glace.
Le gel du printemps, c’est un phénomène qu’on observe en Europe dès le Moyen-Âge. Au VIe siècle, on implore les Saint Mamert, Pancrace et Servais pour protéger les plantations. Vous ne les verrez pas sur votre calendrier. L’Eglise catholique décide de les retirer dans les années 1960, ils font trop flipper les agriculteurs.
La religion a son explication, la science aussi. Il faut regarder vers les astres pour comprendre un peu mieux les Saints de Glace. Il fait froid d’un coup à cause de la lune rousse. C’est une lunaison qui dure environ un mois à partir de Pâques où les variations de températures entre le jour et la nuit sont importantes. La Lune ne tourne pas à l’orange carotte. Ce qui roussit réellement, ce sont les jeunes pousses abimées par le gel.
Pour éviter de faire roussir votre potager, l’astuce, c’est de couvrir les légumes ou de bosser en serre. Les vignerons, eux réchauffent parfois leurs pieds de vigne au coin du feu, avec un plaid et un petit thé. Le plaid et le thé, c’est pas vrai mais le feu oui. Les viticulteurs allument des grosses bougies ou des braseros le long des ornes, entre les rangées de ceps.
Certains utilisent des brûleurs à propane, d’autres en roue libre de l’environnement font appel à des hélicoptères pour brasser l’air au dessus de leurs domaines. Sympa le petit ballon de rosé de cet été. Sans sulfites et ventilé par hélico !
Avec le dérèglement climatique, les cartes sont un peu redistribuées. D’aucuns disent que les gelées sont déjà passées, d’autres pensent qu’il faut attendre le jour de la Saint-Urbain pour être vraiment tranquille et lui débarque le 25 mai ! Vous « navet » pas fini de vous geler.
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Ma famille n’habite pas le Loir-et-Cher, contrairement à celle de Michel Delpech, ces gens là ne font peut-être pas de manières mais ils font du très bon fromage ! Et notamment le Selles-sur-Cher, un chèvre AOP recouvert d’une croûte bleu-grise. Cette croûte est faite à base de cendres mais pourquoi ?
On sait d’où vient ce fromage, facile, de la commune de Selles-sur-Cher mais on ne sait pas vraiment par qui et quand il a été inventé. Ce serait une fermière du coin au XIXe. Mais la tradition de recouvrir les fromages de cendres remonterait à plusieurs siècles.
Au départ, on le fait pour repousser les insectes. Ils n’aiment pas trop ce territoire hostile. En revanche, les micro-organismes, eux, s’y sentent bien. L’autre utilité de la cendre, c’est donc dans l’affinage. La cendre va recouvrir la croûte fleurie qui va se créer grâce à un champignon. Comme tous les fromages affinés, il y a toujours un champi pour les transformer. Celui du Selles-sur-Cher, c’est le même que celui du camembert. Et oui, c’est le penicillium candidum ! La croûte du camembert reste blanche, celle du fromage cendré va tendre vers le bleu et le gris et la cendre va lui donner un goût légèrement fumé.
Il y a un côté pratique aussi. On fabrique les petits chèvres à la chaîne. On les pose frais les uns sur les autres. Grâce à la cendre, ils ne collent pas entre eux.
À l'époque, on se sert du charbon qu’on a sous la main. Et vu qu’on produit aussi du vin dans ce beau terroir, on fait des cendres à partir des sarments de vigne, des branches d’arbres. Aujourd’hui, on utilise du charbon de bois d’autres espèces pulvérisé en une fine couche. Toute cette cendre sur le fromage est comestible et heureusement parce qu’elle est délicieuse. Le charbon est en plus riche en minéraux et facilite la digestion. Petit benef !
Dans le Val de Loire, on aime bien le chèvre cendré. On applique la même technique pour le Valençay en forme de pyramide ou encore le Sainte-Maure-de-Touraine. On retrouve aussi cette cendre dans le morbier, un fromage de vache AOP fabriqué dans le Jura.
Choses à Savoir Gastronomie part en vacances ! On se retrouve le lundi 13 mai. D’ici là, vous pouvez réécouter les centaines d’épisodes déjà disponibles et surtout vous abonner. C’est le plus simple pour ne pas manquer les nouveaux épisodes. Salut les gourmands !
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La tasse de thé est fumante, vous êtes bien au chaud sous un plaid en plein mois d’avril. Normal, vous habitez comme moi en Normandie où l’hiver fait des heures sup. Avant même la première gorgée, vous soufflez sur votre thé et vous le remuez avec une cuillère pour éviter de vous brûler mais est-ce que ça va vraiment le refroidir ?
Ce n’est pas juste par habitude ou par effet placebo. Oui, souffler sur votre café ou votre plat trop chaud et remuer avec une cuillère vont avoir un impact sur la chaleur. En plus, c’est prudent parce qu’on risque de se brûler à partir de 44 degrés seulement, ce n’est pas énorme. À cette température, ça ne fait pas mal mais dès 60 degrés, c’est la brûlure au second degré assurée. Moi, combien de fois je souffle sur la purée de mon bébé en touillant comme jamais pour être absolument sûre qu’il ne risque pas la brûlure et il mange tout super tiède.
Reprenons notre thé. L’eau contenue dans votre tasse s’évapore, qu’elle soit bouillante ou à température ambiante. Oui, le point d’évaporation de l’eau démarre à 0 degré, c’est juste le temps de l’évaporation qui diffère en soi.
Alors lorsque l’eau est chaude, elle s’évapore plus rapidement. Ce sont en fait les molécules d’eau qui s’agitent avec la chaleur, les plus énergiques remontent à la surface et passent de l’état liquide à l’état gazeux. On appelle ça la chaleur latente.
Quand on souffle sur une boisson chaude, on déplace cet air saturé de vapeur donc un air chaud et humide pour laisser place à un air plus froid et sec en résumé.
En fait, ça coûte de l’énergie à notre petite boisson de s’évaporer et elle se refroidit plus vite au contact d’un air froid.
Touiller votre thé avec une cuillère aura le même effet. Vous faites entrer de l’air froid dans votre liquide chaud.
Pour les repas, celui qu’on a vite mis au micro-onde et qu’on n’a pas le temps de faire refroidir. Voici quelques astuces : on change de récipient. La nouvelle assiette n’est pas chaude et n’échangera donc pas d’énergie thermique avec votre nourriture. Vous pouvez aussi étaler votre repas sur une surface plus grande ou encore faire des plus petites portions.
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La Cooper’s Hille Cheese Rolling Race fait du bien à l’humanité. Elle est complètement débile mais ça ne fait de mal à personne, enfin, sauf aux participants. Cette course du fromage qui roule, c’est une idée bien farfelue que l’on doit aux Anglais.
Elle se déroule chaque année à la fin du mois de mai dans le comté au doux nom de Gloucestershire, au sud de l’Angleterre. Des compétiteurs un peu zinzins dévale le plus rapidement possible la Cooper’s Hill, une pente très raide sur plus d’une centaine de mètres pour rattraper une meule de plus de 3 kilos.
Le fromage en vol est un double Gloucester, une pâte pressée semi-molle affinée au moins 6 mois à base de lait de vache, on prend la traite du matin et celle de l’après-midi pour le fabriquer, c’est pour ça qu’on dit qu’il est double. On le produit dans le coin depuis le XVIe siècle.
La tradition de lui courir après comme un dératé aurait plus de 200 ans, elle célèbre le début de l’été et les nouvelles récoltes mais difficile de savoir comment elle est née. J’imagine un truc comme ça : des fermiers qui s’ennuient ferme. Face à eux, la réserve naturelle de Cooper’s Hill. Ils se disent : "Tiens ! c’est vachement pendu ici. Viens on fait rouler un truc jusqu’en bas. T’as quoi sur toi ? Bah, j’ai une meule à pâte pressée de plus de 3 kilos et toi ? Pas mieux."
N’empêche que chaque année, des participants du monde entier viennent relever le challenge. Lancé du haut de la colline juste avant le départ de la course, le fromage peut dépasser les 100 km/h.
Il y a beaucoup de blessés, très peu d’enjeux et pas vraiment de médaille à la fin pour avoir participé. Fromage qui roule n’amasse pas mousse !
Le gagnant a quand même le droit de repartir avec sa meule sous le bras. En 2023, une canadienne de 19 ans a gagné cette Cheese Rolling Race en perdant connaissance. Elle se rappelle avoir couru, s’être cognée la tête et puis pouf, plus rien. KO, elle passe la ligne d’arrivée, elle apprend qu’elle a gagné en reprenant conscience. Est-ce qu’il y a de quoi en faire tout un fromage ?
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Les athlètes vont avoir la chance de déguster des plats gastronomiques grâce à plusieurs grands chefs sélectionnés pour envoyer du rêve pendant les JO et faire briller la France avec son soft skill. Vous voyez évidemment de quoi je parle mes fidèles auditeurs !
Ancien basketteur de haut niveau avec ses trois étoiles au compteur, Alexandre Mazzia proposera par exemple un houmous à l’eau de verveine ou encore un poisson fumé au satay avec son jus de canard. Bref, des recettes gourmandes mais le chef l’assure : elles n’auront pas d’impact sur la récupération des athlètes. Oui parce que la cuisine gastronomique, ça parait pas hyper compatible avec un régime strict de sportif. Disons, qu’on aime faire revenir des viandes dans du beurre et alléger des desserts avec de la crème mais voilà, le chef marseillais a trouvé une solution : il réduit les portions à 100 grammes pour une véritable dégustation. Lui servira 300 repas un peu en exclu.
Mais 40 000 repas seront servis par jour au village olympique. Derrière ces quantités astronomique de nourriture, un seul cuisinier : Charles Guilloy, le chef exécutif de Sodexo, le géant de la restauration. Il sera aidé par 200 cuisiniers pour assurer la plus grosse ripaille du monde pendant plus d’une mois.
Plus de 550 recettes élaborées avec des nutritionnistes de l’INSEP, l’institut national du sport en France seront accompagnées de leur petite note nutritionnelle avec les quantités de protéines, glucides, lipides… Bref, tout ce qui a sur nos paquets de chips goût poulet rôti et sauce barbecue mais qu’on n’ose clairement pas regarder.
Dans les différents spots de cuisine française, asiatique et afro-caribéenne : des dhals de lentilles vertes françaises, skyr à la coriandre, épaule d’agneau confite aux épices, quinoa aux olives.
Et toutes ces plats sont en plein entraînement : eux aussi doivent passer les qualifs après passage devant un jury du comité olympique.
Au-delà des repas au JO de Paris, il y a de véritables compétitions où le sport rencontre la gastronomie mais ça, je vous le raconte dans le prochain épisode.
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Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques cet été. 15 000 athlètes du monde entier vont rejoindre la capitale française dans un unique but, rapporter l’or. Et il va bien falloir les nourrir ! Pays de la gastronomie oblige, la France met les petits plats dans les grands.
Les Français eux, ont déjà la médaille de ceux qui passent le plus de temps à table. Selon une étude de l’OCDE, l’organisation de coopération et développement économiques, nous passons 2h et 13 minutes à table par jour.
Oui ! Manger en France, c’est un sport. Pensez à tous vos repas de familles du dimanche : le dessert est servi à 17h, le premier bouton de votre pantalon est déjà ouvert depuis le plateau de fromages. Sur le podium de ce classement, les Italiens prennent l’argent et les Grecs le bronze. Les Américains sont bons derniers de ce classement. Ils se rattraperont pour sûr aux JO. Si la Dream Team peut éviter de nous manger tout cru au basket, ce serait cool.
Au marathon de la bouffe, en tout cas, les Français excellent.
Et cette 33e olympiade est un sacré challenge : 15 000 athlètes, plus de 200 nations représentées. Des millions de spectateurs vont venir les encourager, des milliers de médias vont couvrir l’événement sans compter tous les bénévoles pour assurer le show. 13 millions de repas devraient être servis. Paris 2024 a même publié sa food vision !
L’idée est de mettre un peu toutes les spécialités régionales en avant avec des produits en grande majorité français et de saison. Les sportifs mangeront du Maroilles à Lille, du melon à Marseille, des huitres à Bordeaux ou encore du saumon de Loire à Nantes.
Et tous ces mets, il faudra les préparer en respectant les régimes bien particuliers des athlètes selon leur sport et aussi leur culture. Le décathlonien n’a pas le même régime alimentaire qu’une nageuse ou un pongiste.
Mais les athlètes ne sont pas en permanence à checker au gramme près ce qu’ils mangent. Notre grand champion, Teddy Riner pour exemple. Lui, n’a jamais nié avoir la bouche sucrée. C’est un gourmand mais en même temps, avec onze titres mondiaux chez les plus de 100 kilos, notre judoka préféré peut s’enfiler quelques paquets de mikado de temps en temps. Mais quand il faut y aller, Teddy Riner ne lésine pas. Il a perdu 27 kilos pour se préparer aux jeux de Tokyo. L’or à Paris, c’est pour lui !
Là, où lui et les autres vont se faire plaisir, c’est au village olympique où les cuisines seront ouvertes 24h/24 7jours/7 dans ce qui sera le plus grand restaurant du monde le temps des Jeux selon les organisateurs. Et ils vont pouvoir découvrir ou redécouvrir la gastronomie française grâce à des chefs étoilés et de palace mais ça, je vous le raconte dans le prochain épisode.
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L’aquafaba, c’est l’ingrédient vegan par excellence ! C’est le jus des légumineuses : « aqua » pour l’eau et « faba » pour fève.
Lorsque vous ouvrez une boite de pois chiches cuits, ils baignent dans leur eau de cuisson. Elle est blanchâtre et un peu visqueuse.
L’aquafaba est riche en protéines, des protéines végétales. Ça en fait un très bon émulsifiant naturel.
Il a des propriétés semblables à celles du blanc d’oeuf. Vous pouvez le monter en neige ! Comme pour le blanc d’oeuf, les protéines battues fortement emprisonnent l’air et font gonfler le mélange.
On doit cette découverte culinaire à un français : Joël Roessel. Ce n’est pas un chef pâtissier, pas un cuisinier mais un chanteur d’opéra. Et sa découverte est très récente. En 2014, le Français devient végétalien. Il ne veut pas abandonner tous ses petits plaisirs, surtout son dessert préféré : l’île flottante. Il cherche inlassablement une alternative végétale et raconte qu’un jour, il se demande ce qui le dégoute autant que le blanc d’oeuf dans son nouveau régime alimentaire : le jus de sa boîte de pois chiches. Il teste et eurêka ! Il diffuse son idée sur des blogs culinaires véganes.
Lui appelle ça des blancs végétaux, des Américains le renomment aquafaba.
Sa trouvaille est devenue incontournable dans les recettes de pâtisseries véganes. Génoises, mousses, meringues, bref ! Pour l’équivalent d’un blanc d’oeuf, il suffit de 2 ou 3 cuillères à soupe d’aquafaba.
Mais pas besoin d’être végane, tolérant, intolérant aux protéines animales, qu’importe votre régime alimentaire, cette eau de cuisson est aussi anti-gaspi !
Riche en amidon, elle peut donc aussi servir à épaissir une sauce sans donner trop de goût. Je ne dirais pas qu’il est neutre pour autant. J’ai goûté une mousse au chocolat avec de l’aquafaba, je l’ai senti mais peut-être que j’avais plus envie d’un houmous que d’un dessert. Et en plus, l’aquafaba est sans gluten ou gluten-free. Il convient à tout le monde décidément !
Si vous n’aimez vraiment pas le gout de l’aquafaba, vous pouvez aussi remplacer les blancs d’oeufs par des graines de chia trempées dans l’eau, ça fera un escargot tout chaud ! Non, ça fera un gel avec une texture visqueuse. La banane aussi est une bonne alternative notamment dans les recettes de pâtes à gâteaux.
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Dans l’épisode précédent, je vous parle du pica, une maladie qui pousse les animaux et les humains à avaler tout et n’importe quoi. Dans certaines cultures, il est d’usage de manger de la terre et plus précisément de l’argile. Ça a un nom : la géophagie. C’est une pratique qui existe depuis l’Antiquité. On le fait encore aujourd’hui dans certains pays d’Afrique de l’Ouest pour des raisons similaires à celles de nos ancêtres. L’argile protège l’estomac. C’est une sorte d’anti-parasitaire, luttant contre les toxines en tapissant la paroi intestinale. L’argile soulage naturellement les troubles intestinaux. L’industrie pharmaceutique l’utilise d’ailleurs dans la fabrication de plusieurs médicaments. La poudre contre la diarrhée est en grande partie composée d’argile. On en mange sans le savoir ! On prête aussi d’autres vertus à cette matière rocheuse comme celle de booster la fertilité ou encore de couper la faim. La géophagie fait son grand retour en Occident grâce aux petits cubes de Kaolin assez tendance.
C’est de l’argile blanche très friable, faite de silicates d’aluminium. Le kaolin, on le retrouve beaucoup en cosmétique, dans le maquillage par exemple ou encore dans la fabrication de la porcelaine. Salut Limoges ! dans nos assiettes donc et maintenant dans notre bide. C’est carrément devenu une trend sur tik tok. On voit des femmes manger cet argile et vanter son goût irrésistible. La petite pierre de kaolin croque sous la dent et fond dans la bouche un peu comme un carré de chocolat. C’est un petit en-cas inoffensif qui peut vite devenir addictif et les consommateurs tombent sans trop s’en rendre compte dans un trouble du comportement alimentaire, malades du pica. Manger trop de kaolin, c’est aussi risquer l’anémie. L'argile est certes, riche en sels minéraux mais empêche l’absorption du fer dans l’organisme, dommage ! Il peut créer un gros bouchon dans votre système digestif. Vous voulez vous faire plaisir, ok mais évitez de vous transformer en tour de poterie. C’est sympa dans le film "Ghost", moins dans votre ventre.
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La maladie de Pica, c’est une syndrome qui pousse ceux qui en sont atteint à manger tout et n’importe quoi et surtout n’importe quoi. En fait, tout ce qui ne se mange pas : du papier, de la boue, des piles, des pièces. Bref, ce n’est pas par défi ou par plaisir, c’est qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher.
Le pica serait d’ordre psychologique. On diagnostique plus facilement cette maladie chez les animaux domestique : les chiens qui s’ennuient toute la journée en attendant leur maitre dévorent tout ce qu’ils trouvent pour attirer l’attention de leur compagnon humain et ça leur permet aussi d’évacuer leur stress. Pour les Hommes, c’est assez difficile à détecter par les médecins. Note aux parents ! Soyez rassurés si vous voyez votre petit bout de chou tout mettre à la bouche. En dessous des 2 ans, c’est normal. Les bébés découvrent leur environnement de cette manière.
Pour les adultes, en revanche, il faut souvent un passage aux urgences pour poser un diagnostic. Les malades souffrent d’intoxication, de carences alimentaires graves voire d’occlusion intestinales et ils assument rarement de manger des boulons au petit-déjeuner.
Enfin pas tous ! Monsieur Mangetout, lui, en a fait son métier. Ce Français est devenu artiste de cabaret en exposant ces repas improbables devant un public. Pendant des années, il déguste du caoutchouc, du métal, avale du verre et ça ne lui fait rien. À la fin des années 70, il décide de s’enfiler un petit avion ! J’ai bien dit, un avion à manger. Des lits, des vélos, des skis, (normal, il est Isérois), tout y passe. Il aurait avalé comme ça plus de 9 tonnes de métal. L’homme est décédé à 57 ans. Monsieur Mangetout avait un système digestif plus épais, c’était l’une des théories de ses médecins. Ce qui est sûr, c’est qu’il était bel et bien atteint de la maladie de Pica. C’est un exemple extrême mais parfois il se peut aussi que manger des produits non alimentaires fasse partie d’une tradition culturelle. Et ça, je vous le raconte dans le prochain épisode !
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Le pastrami est l’un des ingrédients favoris de Joey dans Friends quand il veut se faire un sandwich. Maintenant, on en trouve assez facilement mais à l’époque de la télé cathodique, je me demandais ce que c’était. En plus, je croyais qu’il n’y avait pas plus américain mais il y a toujours une histoire derrière un produit populaire !
Le pastrami est inventé au XIXe siècle en Europe centrale et plus précisément en Roumanie. « Pastra », ça veut dire « conserver » en roumain. C’est une charcuterie. Au départ, on fait du pastrami avec de l’oie ou de l’agneau. La viande est saumurée, entourée d’une chapelure d’épices et fumée. Cette spécialité fait partie de la cuisine juive. Elle s’exporte au cours des années 1880 avec l’exil des populations vers le continent américain.
New York est par définition une terre d’immigration, la porte d’entrée des USA à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Des étrangers du monde entier affluent vers la promesse d’une vie meilleure. Irlandais, Allemands, Italiens, plus de 10 millions de personnes veulent croire en "l’American Dream". Parmi elles, les populations ashkénazes qui subissent des persécutions et fuient la répression violente des pogroms. Tous ces immigrés apportent un bout de leur gastronomie en débarquant à New York. Et la communauté juive, elle, vient avec la viande pastra.
Aux Etats-Unis, on laisse tomber l’oie pour fabriquer le pastrami avec du boeuf. Logique, l’Amérique est l’un des plus gros producteurs de viande bovine au monde. Dans le Lower East Side, quartier juif de New York, la spécialité roumaine est rebaptisée « pastrami » pour concurrencer le salami de Little Italy, le quartier des immigrés italiens. On raconte qu’il y a 150 ans, un boucher de la grosse pomme propose à ses clients le tout premier « pastrami on rye » : de la charcuterie sur une tranche de pain de seigle.
On trouve cette charcuterie dans les mythiques « delicatessen », les épiceries fines qu’on appelle les delis à NYC. À l’époque, les delis donc, vendent des sandwiches au pastrami pas chers aux ouvriers du bâtiment et à toute la main-d’oeuvre précaire et pauvre.
Désormais indissociable de la gastronomie new-yorkaise, on appelle ces sandwiches les Reubens. Le pastrami est servi entre deux tranches de pain avec des cornichons, du coleslaw, du cheddar et de la moutarde.
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5h du mat’, j’ai des frissons, je tartine mon pain et je monte le son. Un mauvais geste et la tranche se fait la malle, la chute est assurée et évidemment, ça atterrit côté beurré. Enfin, évidemment…scientifiquement !
Ce n’est pas que votre malchance si votre toast tombe toujours mal. Oui, on peut se fier à la « loi de Murphy ». Si quelque chose doit mal se passer, ça va mal se passer. Un cercle vicieux un peu déprimant mais il y a surtout les lois de la physique qui s’applique à votre petit malheur.
Il y a des scientifiques qui cherchent l’origine de l’univers et d’autres qui cherchent à savoir pourquoi leur toast tombe du mauvais côté.
C’est le cas de Robert Matthews, un physicien anglais de l’université d’Aston à Birmingham. De 1996 à 2001, il étudie le phénomène et réalise plusieurs études. Il fait des tests en poussant des milliers de toasts de pain d’une table.
Le pain a toujours le même calibre, le même poids, la même quantité de beurre. Résultat : 6 tartines sur 10 finissent face beurrée contre le sol sur près de 10 000 chutes.
Le beurre et la confiture sur le pain font varier le poids de la tartine, ça change son centre de gravité mais pas suffisamment pour avoir un impact sur la chute. Pain complet, aux graines ou tout simplement blanc, grillé, pas grillé...ça n’aurait pas vraiment d’influence sur la trajectoire finale du toast. Ok, alors quoi ? Selon le physicien, tout réside dans la hauteur de la chute et donc de la table.
Lancée d’une table standard d’à peu près 75 centimètres, la tartine s’envole, attirée par la pesanteur et elle n’a pas le temps de faire un tour complet sur elle-même. Elle s’écrase en 4 dixièmes de secondes alors qu’il lui en faut 7 pour une révolution totale. C’est très précis.
Conclusions des études : il faudrait manger son petit-déj sur une table d’au moins de 2,5 mètres pour avoir un peu plus de chance lors de l’atterrissage. Le scientifique est allée plus loin. Plus les toasts sont petits, plus ils tournent rapidement sur-eux-mêmes.
En revanche, ses résultats sont à nuancer puisque la manière dont vous tenez votre tartine et la vitesse du lancer sont, elles, déterminantes dans la chute. Et puis, il n'a pas de règle des 10 ou 5 secondes qui s'appliquent : Choses à Savoir Gastronomie vous l'a déjà raconté !
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Partons au XIIIe siècle dans les vallées de Thônes en Haute-Savoie. À cette époque de la féodalité, les paysans qui exploitent les alpages doivent s’acquitter d’un droit auprès de la noblesse et du clergé, les propriétaires des terres. Le droit d’auciège est une redevance alpestre perçue une fois par an. Elle est calculée sur la quantité de lait produite en une journée par un troupeau. Un contrôleur débarque sur l’exploitation pour mesurer l’impôt en fonction de la traite. Comme ça use les exploitants de passer à la caisse, ils trouvent un moyen de faire baisser l’addition par un subterfuge. Au moment du contrôle, les fermiers font une traite incomplète. L’impôt payé, ils passent à la seconde traite clandestine, la "rebloche". "Re-blocher", en patois local, ça veut dire pincer les pis de la vache une deuxième fois. Les paysans tirent moins de lait mais celui-ci est très riche en crème. Parfait pour en faire du fromage : le reblochon. C’est bien pour ça qu’on dit re-blochon et pas roblochon !
Au départ, le reblochon, c’est donc la fraude gourmande des fermiers savoyards. Il faut attendre le XIXe siècle avec le développement du tourisme et des sports d’hiver pour qu’il s’exporte et se fasse connaitre en France.
La fraude locale devient patrimoine en 1958 lorsque le reblochon bénéficie d’une AOP, une appellation d’origine protégée. On le produit au lait cru de vache uniquement en Savoie et Haute-Savoie avec des races locales. Il fait partie des fromages à pâtes pressées non cuites.
Avec sa croute orangée et son coeur crémeux et doux, il est l’un des fromages préférés des Français. On le reconnait aussi grâce à une pastille colorée au centre de la croute. C’est une plaque de caséine. Elle est verte lorsque le fromage est un reblochon « fermier » c’est-à-dire fabriqué manuellement et issu de la traite d’un seul troupeau. La pastille est rouge pour les reblochons « laitiers » est fait à partir de lait de différentes fermes.
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Les Johnnies ne sont pas des fans invétérés de Johnny Halliday mais des Bretons. Ils traversaient la Manche pour vendre des oignons mais pas n’importe lesquels, les oignons de Roscoff.
Roscoff, c’est une commune peuplée de quelques milliers d’âmes dans le pays de Léon, au nord du Finistère. Et Roscoff, c’est peut-être tout petit mais il s’en passe des choses : ancienne cité corsaire, port de pêche et capitale de l’oignon. C’est ici qu’un jour de 1647, le frère Cyril sème les graines du fameux bulbe rapporté d’un voyage à Lisbonne. À cette époque, Roscoff vit de la pêche et de l’exportation de sel. Les marins mangent pas mal d’oignons, ils sont riches en vitamines C et les protègent du scorbut. Au XIXe siècle, un producteur regarde pile en face de lui : il y a la Grande Bretagne de l’autre côté de la Manche et le port de Plymouth. Il part avec deux copains vendre ses ses beaux bulbes roscovites et ça marche.
Les marchands bretons se lancent dans ce commerce. Les Britanniques les surnomment les "Johnnies". Les petits "John" qui débarquent avec des cales pleines de tresses d’oignons. Ces producteurs et marchands viennent tous les ans, à la fin du mois du juillet vendre leurs oignons de Roscoff. Et ça, ils le font depuis depuis 1828. Les Johnnies font du porte-à-porte, portent jusqu’à 100 kilos d’oignons sur les épaules ou à bicyclette. Bref, des conditions difficiles acceptables pour une population rurale pauvre qui se démène comme elle peut pour une vie meilleure. Des milliers de tonnes d’oignons sont vendus outre-manche. À la fin des années 1970, les Johnnies n’existent plus ou presque et la production d’oignons de Roscoff chute. Les Bretons décident de sauvegarder leur patrimoine culinaire avec une AOC, une appellation d’origine contrôlée en 2009. L’oignon de Roscoff est définitivement protégé par une AOP, 4 ans plus tard.
L’oignon de Roscoff a une belle couleur un peu rosée, il est doux, peu piquant, sucré, ses pétales crus sont croquants, ils sont fondants lorsqu’ils sont cuits. Le Sud de la France s’occupe aussi bien de ses oignons avec celui des Cévennes, l’autre AOP. Légume et condiment en même temps, l’oignon, c’est le bulbe qui a tout bon !
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Ma mère m’a préparé une pâte d’ail avec un peu de gingembre. C’est la base de la cuisine mauricienne. Ça se conserve bien dans le frigo mais depuis quelques jours, la pâte est verte, genre vert radioactif ! Pas très rassurant tout ça. Pourquoi l’ail a t-il changé de couleur ?
L’ail vert ou bleu est en fait un ail fermenté. La lacto-fermentation permet de conserver un aliment en le faisant macérer. On le plonge dans un liquide : de eau avec du sel, du vinaigre, des aromates…bref, tant que le produit est immergé dans le liquide, il n’est plus au contact de l’air. Et là, on se dit qu’il est protégé des bactéries. Eh bien non ! Le liquide va favoriser le développement de bactéries lactiques. Mais ce sont de bonnes bactéries. Les légumes en contiennent naturellement.
Et c’est le boulot des ferments lactiques qui va rendre notre ail bleu ou vert. Les bactéries vont dégager de l’acide lactique. Et quand il est en contact avec les composés soufrés de l’ail, il y a réaction chimique. Ça crée des polypyrroles qui vont colorer la gousse.
Il n’y a pas du tout de risque pour la santé à manger de l’ail vert ou bleu. Le goût est grosso modo le même, l’ail fermenté est moins piquant, il est même plutôt vertueux. Puisque manger des aliments fermentés, c’est reposant pour notre organisme, ça favorise la digestion. Les aliments fermentés ont plein de bonnes bactéries qui colonisent notre microbiote. Elles luttent contre les mauvaises bactéries et les germes. Le petit bonus de la fermentation c’est qu’il conserve l’aliment mais conserve aussi toutes ses vitamines et ses minéraux contrairement à la stérilisation et la pasteurisation qui les détruisent en bonne partie.
En Chine, on aime l’ail vert. Et on recherche justement cette belle couleur avec la recette de laba suan. On plonge l’ail dans du vinaigre de riz et on le mange avec des raviolis ou pour assaisonner des plats sautés.
Si ça ne vous donne vraiment pas envie de manger de l’ail bleu, vous pouvez limiter cette coloration. Il suffit de blanchir votre ail, ça va ralentir le processus mais ça va aussi adoucir son gout et changer sa texture. En tout cas, c’est assez simple de faire de l’ail fermenté. De l’ail plongé dans de la saumure, on ferme bien hermétiquement notre bocal et on laisse faire le temps ! Un mois pour les plus pressés, un an pour les plus agités du bocal.
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Une vague de serveurs a déferlé dans le Marais fin mars. C’était la course des cafés à Paris, une tradition centenaire relancée après 13 ans d’absence.
Cette année, 200 participants ont dû parcourir une boucle de 2 kilomètres en partant de l’hôtel de ville de Paris.
A l’origine, les métiers de la restauration et de l’hôtellerie veulent promouvoir le service à la française.
Outre-manche, ils ont le pub, les Français, eux, le bistrot. C’est un petit bonheur de prendre un café avalé en 2 minutes sur un comptoir en zinc. Et puis, c’est toujours bien de mettre en avant une profession qui est trop souvent dévalorisée. Les organisateurs lancent la toute première course des garçons de cafés dans les rues de Paris en 1914 et les éditions s’enchainent.
Qu’importe la guerre, en 1941, les garçons de cafés se faufilent dans les rues parisiennes en portant une bouteille en verre. Dans les années 80, ils parcourent plus de 9 kilomètres ! A chaque édition, sa petite spécificité. Adresse, rapidité et qualité de service sont toujours de mise.
Pour cette course 2024, les serveurs ont un café, un croissant et un verre d’eau sur leur plateau. Ils sont sapés : haut blanc, pantalon noir et tablier. Le gagnant arrive le premier, logique mais il ne doit surtout pas renverser l’un des éléments de son plateau sous peine d’être disqualifié. Et en plus, les participants ne peuvent pas courir. Imaginez l’athlète français Yohann Diniz venir vous servir votre kawa peut-être un peu froid ! Les gagnants de la course ont mis moins d’un quart d’heure à franchir la ligne d’arrivée.
C’est à Paris que la course est née mais cette compétition existe dans d’autres villes de France et partout dans le monde (dans plus de 50 pays). À Londres, la compétition a lieu dans le quartier de Soho avec sur le plateau : une serviette et une bouteille de mousseux. Dans les années 50, les garçons de cafés concourraient avec du champagne !
Avec cet événement, la ville de Paris renvoie une image bien française au monde entier à quelques mois des Jeux Olympiques.
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Des avocats bien mûrs ou bien durs, des pommes toute l’année et regardez ces belles bananes ? Elles sont vertes et 1, 2, 3 soleil… elles sont trop mûres ! Non mais comment c’est possible ?
Leurs points commun, ce sont des fruits climactériques.
Ils continuent de mûrir même après récolte et ça, peu de fruits savent le faire. Les goyaves, les kiwis ou encore la pastèque ont aussi ce super pouvoir grâce à un élément, l’éthylène. Les fruits dégagent tous plus ou moins ce gaz pendant leur maturation, certains le font quand ils sont encore accrochés à leur arbre ou leur plant et d’autres continuent de le faire tout seul comme des grands.
L’éthylène est une hormone végétale essentielle aux fruits et aux légumes, il les fait un peu "transpirer". Et grâce à ce gaz, nos petits fruits éliminent les toxines, ça réduit leur acidité et ça augmente leur taux de sucre.
Parmi les fruits climactériques, la pomme est une championne et le big boss, c’est le fruit de la passion. Ils contiennent de l’éthylène en forte quantité. Vous voulez faire mûrir plus rapidement vos autres fruits qui n’ont pas ce super pouvoir ? Une grappe de raisins ou une barquette de fraises par exemple, ces fruits ne produisent quasi-pas d’éthylène, mettez-les dans un même sac avec deux pommes, vous pourrez vous faire une belle salade de fruits bien jolie.
Tous les fruits climactériques dégagent donc du gaz et plus que les autres et sont aussi soumis à la température extérieure, qu’ils poussent en Amérique du Sud, aux Antilles ou au fin fond de ma Normandie.
Pour transporter nos fruits climactériques venus de loin, les industriels les endorment grâce au froid. On peut dire qu’ils se réveillent au delà des 20 degrés. Un peu comme moi, je ne suis pas prête à sortir de mon hibernation là, à 12 degrés au mois d’avril, ne te découvre pas d’un fil, d’un plaid et d’une doudoune.
C’est vrai pour les fruits exotiques mais aussi pour les pommes. Elles sont cueillies à la fin de l’été entre les mois d’aout et de septembre. On peut les conserver et les manger toute l’année assez naturellement, il faut jouer là aussi sur le froid et la lumière. On les met dans le noir et une pièce à 10 degrés. Le petit plus des grands producteurs, c’est de les mettre dans un environnement pauvre en oxygène car s’il y a oxygène, il y a oxydation.
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Le Gin Tonic est un cocktail culte assez simple. Du gin et du tonic. C’est surtout un très vieux cocktail inventé au XVIIIe siècle qui a permis de sauver les marins anglais. Allez, je vous embarque pour une virée vers l'Empire britannique, let’s go !
Enfin avant de parler de l’empire britannique, il faut faire un détour historique et géographique vers le Pérou. Puisque les Incas boivent l’ancêtre du tonic pour se protéger des maladies et combattre la fièvre. Ils réduisent en poudre l’écorce un arbre, le quiquina déjà connu pour ses vertus médicinales car il est riche en quinine. Cette boisson est très amère…c’est pas ouf mais ça soigne !
On comprendra par la suite que la quinine un alcaloïde puissant très efficace contre le paludisme autrement appelé la malaria. Les conquistadors rapportent ce breuvage magique eu Europe au XVIIIe siècle. Pendant ce temps, les Britanniques poursuivent leur colonisation un peu partout dans le monde et débarquent en Inde. Un pays qui à l’époque et encore aujourd’hui est touché par le paludisme.
Les médecins anglais sur place prescrivent alors la quinine aux marins en tant que médicament préventif pour lutter contre ce mal. Sauf que les matelots, ils n’aiment pas le gout de la quinine mais ils aiment bien la bibine alors pour mieux faire passer ce tonic, on a l’idée de le mélanger avec du gin.
Et cet alcool existe depuis bien longtemps, on trouve ses premières traces au XVe siècle. Il est inventé non pas par les British mais aux Pays-Bas. C’est une eau de vie à base de baies de genièvre commercialisée en Angleterre et popularisée là-bas.
On sert souvent le gin tonic dans un grand verre ballon avec un zeste de citron, une rondelle de concombre ou quelques baies roses pour rappeler la composition de l’alcool mais il n’y a pas de limite à la création.
Même à Buckingham palace, on innove dans la recette ! C’était l’un des cocktails préférés de la reine d’Angleterre, elle le buvait avant son déjeuner avec une pointe de vermouth, beaucoup de glaçons et une tranche de citron. C’est peut-être le secret de sa longévité. Cheerio !
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Le poulet DG n’est pas une volaille comme les autres. Elle n’est pas à la tête d’une société qu’elle dirige de manière impitoyable mais les lettres DG sont bien celles de Directeur Général. C’est une spécialité camerounaise qui peut figurer au rang de plat national.
Cette recette est née dans les années 80. Le poulet DG est un plat qu’on sert aux VIP pour en mettre plein la vue à nos convives. Voilà d’où vient son nom. C’est un plat en sauce dans lequel on utilise de beaux produits. Du poulet en ragout avec des légumes et des frites de bananes plantains.
Aujourd’hui, on le cuisine pour tout le monde et notamment aux VIP ou Véritable Idolâtre du Poulet. Cette préparation prend du temps. On fait frire le poulet d’un côté, on fait la sauce épicée et les frites de bananes plantain de l’autre.
La banane plantain est une variété bien particulière. On ne peut pas la manger crue contrairement à la banane jaune qu’on trouve sur nos étals en France. La plantain reste un fruit mais on la consomme comme un légume voire même un féculent car elle contient pas mal de glucides complexes AKA de l’amidon. Elle est en plus de ça, elle est très riche en protéines et vitamines.
On trouve cette banane au Cameroun et sur une une bonne partie du continent africain de l’ouest à l’est. Mais on ne peut pas résumer la gastronomie camerounaise au poulet DG. Au Cameroun, il y a autant de recettes de cuisine qu’il y a de traditions régionales et d’ethnies. C’est un pays au plus de 280 langues parlées donc imaginez la diversité culturelle. Et quand il y a richesse de cultures, il y a forcément une richesse gastronomique !
Le grand concurrent du poulet DG, on peut dire que c’est le Ndolé : un plat composé de légumes et d’arachides réalisé avec des feuilles de vernonia, qu’on pourrait comparer à des épinards amers. C’est un plat qu’on retrouve pour les mariages, les anniversaires, bref, toutes les grandes occasions de la vie.
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Dans l’épisode précédent, je vous explique comment faire des glaçons de luxe pas cher en faisant bouillir de l’eau. Il y a plusieurs avantages à le faire : cela purifie votre eau, elle est dépourvue de microbes et d’impuretés, elle est plus transparente et pour couronner le tout, les glaçons vont se former plus vite. Alors ça parait paradoxal mais l’eau chaude gèle plus vite que l’eau froide ! Et ça, grâce à un effet mis en avant par un homme : Erasto Bartholomeo Mpemba.
Ce scientifique tanzanien découvre ce phénomène alors qu’il est encore au lycée. Il raconte qu’il observe cette étrangeté alors qu’il met du lait sucré brûlant dans le congélateur pour faire une glace. L’histoire d’Erasto est sympa, il décrit cette expérience dans un article de 1969 mais jamais le phénomène n’a eu d’explication scientifique prouvée.
On a donc plusieurs hypothèses depuis cette observation. La première est que l’eau chaude s’évapore et il y a moins de masse d’eau à geler et donc, ça va plus vite. On peut aussi dire que l’eau bouillante est plus légère que l’eau froide. Les molécules d’eau chaude sont plus éloignées les unes des autres, l’eau très chaude a une masse inférieure à l’eau froide. Les cristaux de glace ont davantage de facilité à se former.
Autre hypothèse, celle de la surfusion de l’eau ou quand l’eau reste liquide en dessous de 0 degré. L’eau chaude y serait moins sujette. Des scientifiques insistent aussi sur les effets de la convection thermique : une énergie et des mouvements lorsque l’eau chaude entre en contact avec les parois froides du bac à glaçon. Et pour tous ceux que ça énerve parce qu’ils n’arrivent à prouver ce phénomène physique, l’effet Mpemba n’existe pas du tout. On arrive à voir le fond de l’univers mais pas le fond de notre bac à glaçons ! C’est aussi ça la science alors faites vous plaisir en cuisine. La glaçante (glaçons + eau froide) permet de stopper les cuissons instantanément, de conserver la couleur de vos légumes verts ou encore de retirer plus facilement la peau d’une tomate mondée. Et pour le reste, ça part dans les cocktails ! Tchin !
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C’était la journée mondiale de l’eau il y a quelques jours. Comme dirait Jean-Claude Van Damme, dans « 20, 30 ans y’en aura plus ». Un visionnaire moqué ce JCVD, il avait dit ça en 2010. Cette ressource est précieuse, rare, tout simplement vitale. Personne ne va contredire cette vérité absolue mais y’en a qui se disent que c’est peut-être plus important de faire de l’argent et de servir des cocktails bien frais à Dubaï avec des glaçons de luxe issus directement de la glace millénaire du Groenland.
Cette idée de génie alors qu’on crise tous sur la fonte des glaces et le dérèglement climatique a été lancée par Arctic Ice, une start-up locale groenlandaise fondée il y a 2 petites années. Sur son site, la jeune entreprise se targue d’avoir la glace la plus pure du monde puisée dans des glaciers bien vieux. En effet, la calotte glaciaire du Groenland aurait été formée il y a au moins 30 millions d’années selon une récente étude franco-britannique publiée dans la revue Geology. Alors, ces glaçons de luxe, la start-up les crée à partir d’icebergs qui se détachent naturellement du glacier mais pas n’importe lesquels, ceux faits de glace noire. Très pure donc parce qu’elle contient de l’eau douce pauvre en minéraux et elle est protégée de tous les polluants liés à l’activité humaine. Alors ces glaçons purs sont envoyées aux Emirats Arabes Unis par bateaux et non par avion. On ne va pas abuser sur l’empreinte carbone mais faut quand même les parcourir les 8 000 kilomètres qui séparent le Pôle Nord de l’Emirat.
Ce n’est pas la première fois que le business du glaçon fait fondre tous nos espoirs en l’humanité. Au début des années 2010, une entreprise californienne avait osé en vendre près de 6 euros pièce parce que là aussi, le bloc de glace était débarrassé de toutes impuretés. Servis pendant les fêtes de la fashion week de L.A. Alors, si vous voulez vous la jouer luxe sans dégommer les glaciers ou votre tirelire, je vous donne un tips : vous pouvez faire bouillir votre eau une minute avant de la couler dans votre bac à glaçon et en plus les glaçons se formeront plus rapidement grâce à l’effet Mpemba.
C’est quoi cet effet ? Ça, je vous le raconte dans le prochain épisode !
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Les habitants des pays riches frôlent l’indigestion, nous mangeons trop ! Une étude de 2023 de la prestigieuse université d’Oxford nous le rappelle.
En France, on consomme 10 milliards de baguettes de pain par an, 85 kilos de viande par personne mais ça ne suffit pas à battre le record de kilos de nourriture ingérés par les plus gros mangeurs du monde…j’ai nommé les habitants du Bahreïn.
Le Bahreïn, c’est un Etat insulaire du Moyen-Orient coincé entre le Qatar et l’Arabie Saoudite dans le Golfe Persique. Les Bahreïnis consomme 4 012 calories par jour. C’est presque deux fois plus que ce que recommande l’OMS, l’organisation mondiale de la santé. La gastronomie locale côté salé, ce sont des plats en sauce avec du riz et côté desserts, les dattes sont à l’honneur comme les pâtisseries arabes avec des khabees au max du sucre et de la gourmandise. La mondialisation est aussi venue mettre son grain de sel avec l’arrivée en masse de fast-food. Et puis, socialement, c’est un signe extérieur de richesse que de pouvoir manger en grande quantité, d’être un poil too much. Dans l'étude, les Américains ont la médaille d’argent ; les Irlandais, le bronze. Au pied du podium, les Belges. Ils se défendent quand même avec plus de 3 800 calories par jour. Les Français ne sont même pas dans le top 10 avec 3 600 calories, petits joueurs.
Parmi ce classement, il faut descendre jusqu’à la 150e place pour découvrir une moyenne de 2 500 calories par habitant et donc celle recommandée par l’OMS pour les hommes avec des pays comme l’Inde, le Niger ou encore la Moldavie en bons élèves.
Sauf que, cette étude est à relativiser sérieusement. Déjà parce qu’elle s’appuie sur les quantités de nourriture disponibles et non pas celles mangées. Les Barheïnis ont peut-être l’équivalent de 4000 calories en nourriture dans leurs assiettes au cours d’une journée mais impossible de savoir ce qu’ils avalent vraiment. Et quand on sait qu’un cinquième de la production alimentaire mondiale est gaspillée, ça en fait des assiettes pas terminées. Dommage, nous serons privés de dessert mais c’est peut être mieux pour nos artères !
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Dimanche de Pâques. C’est parti pour la chasse aux oeufs ! Et quand on a envie de se faire plaisir avec un bon chocolat, on pense à deux pays : la Belgique et la Suisse. Pourquoi ces deux nations sont-elles les reines du chocolat ?
La maitrise de l’art du chocolat est millénaire. Les premières civilisations d’Amérique Latine savent transformer les fèves de cacao en chocolat il y a 4000 ans de ça.
Hernan Cortes, l’explorateur espagnol, rapporte les premières fèves de cacao en Europe en 1528 de son voyage au Mexique. On consomme d’abord le cacao en boisson comme en Amérique Latine, c’est un produit de luxe réservé aux cours royales européennes.
Il faudra attendre la fin du XVIIIe siècle et le développement de l’industrie pour passer de la poudre de cacao au chocolat solide. La Suisse prend part à cette gourmandise nouvelle. C’est ici que le chocolat au lait est né. On doit cette douceur à un homme : Daniel Peter. L’histoire raconte que Daniel veut impressionner une femme. On est en 1875. Le chocolatier qui vient du canton de Vaud regarde un peu autour de lui. De belles montagnes, de belles vaches et là, lui vient une idée de génie. Il trouve le chocolat noir trop amer et décide d’utiliser le bon lait produit localement pour inventer le chocolat au lait. Sa belle est conquise. Il est le voisin et ami d’un certain Henri Nestlé. Daniel Peter fabrique son fameux chocolat au lait pour le business de son copain et c’est le monde entier qui est désormais conquit !
L’entreprise de Monsieur Nestlé ne s’arrête pas là. Avec le surplus de beurre de cacao nécessaire pour faire des tablettes, les Suisses invente le chocolat blanc. Il est commercialisé pour la première fois dans les années 30.
Le chocolat au lait et le chocolat blanc sont donc Helvétiques. Alors pourquoi la Belgique est aussi réputée pour son chocolat ? La Belgique ne fabrique pas le chocolat comme les autres. En Belgique, Ils utilisent des fèves de cacao et ils en utilisent beaucoup. La teneur en cacao - au moins 40% - est donc plus élevée que dans les autres pays producteurs. C’est en Belgique que le tout premier chocolat fourré est créé. La praline voit le jour en 1912 et comble de l’histoire…c'est un immigré suisse qui l'invente ! La boucle est bouclée enfin, la tablette est tablée. Enfin, la tablette est surtout terminée parce que le chocolat, c’est tellement bon !
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Le printemps est là. Ca y est ! Un rayon de soleil, je sors le bbq évidemment et je fais un petit ceviche en entrée, un joli poisson à la chair blanche cru assaisonné avec du citron et de belles herbes fraiches. Mince, la pluie fait son retour, je regarde mon ceviche et le poisson est cuit ! Mais pourquoi le citron cuit le poisson et les viandes ?
On dit que le poisson ou la viande cuit mais ce n’est pas un véritable cuisson. La cuisson impose de la chaleur. Là, c’est un peu complexe que ça et encore une fois, il faut se tourner vers la science pour expliquer le phénomène.
Le jus du citron est acide. Composé d’acide citrique plus exactement. Et l’acidité a plusieurs effets sur nos aliments, sur nos viandes et la chair de nos poissons. L’acidité du citron agit leurs tissus et notamment sur leur collagène. Le collagène recouvre les fibres musculaires de la viande, c’est lui qui donne la tenue et la structure à un morceau. Le citron va casser ce collagène et fragmenter les protéines qu’il contient.
Deux effets à cela : un muscle plus détendu et des protéines mieux absorbées. On peut avoir le même résultat "détente" avec du vinaigre ou du bicarbonate de soude. Tiens, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas ramené sa science lui ! En revanche, on laisse bien les chairs s’imprégner de la marinade de citron mais il faut absolument nettoyer celle attendrie par du bicarbonate de soude ! On laisse agir la magie pendant un quart d’heure et on rince la viande un maximum.
Nous, on se tartine le visage pour rebooster le collagène sous notre peau et bien pour démarrer la cuisson d’une viande ou d’u poisson tout en douceur, on fait l’inverse.
L’acide citrique a aussi plusieurs bienfaits comme celui de nous aider à mieux assimiler les nutriments de notre assiette. Les protéines donc, les lipides, le fer et le calcium. Le citron va simplement nous aider à mieux digérer tout ça. Et en plus, il est un magnifique antioxydant bourré de vitamines C. Que demander de plus ?
À part demander un autre épisode de Choses à Savoir Gastronomie peut-être ? Pour ça, le mieux, c’est de s’abonner !
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Partons en Islande. L’unique restaurant de la chaîne a fermé ses portes en 2009. Le dernier burger préparé là-bas a été conservé dans une boîte en verre pendant plus de 10 ans ! Le burger est flétri, certes mais pas moisi. Des heureux propriétaires de ce petit burger l’expose comme un véritable trophée. On pouvait même suivre sa décomposition en direct sur internet. Je parle au passé parce que depuis quatre ans, plus de nouvelles de ce vieux burger sur la toile.
Autre exemple sur les réseaux. Une Américaine a déballé un menu datant de 1996 sur Tiktok, elle aurait simplement conservé son burger et ses frites dans une boite à chaussures toutes ces années. Résultat : plus de 4 millions de vues et une question. Mais pourquoi tu fais ça ? Puis au bout de 10 seconds de vidéo : mais pourquoi tu touches des frites qui ont l’âge de faire un prêt immobilier ?
Passé le dégoût, on sait qu’on ne peut pas les manger ces burgers d’un autre temps mais tout de même, s’ils ne pourrissent jamais, c’est grâce à une belle liste d’ingrédients avec en tête des conservateurs. Le propionate de calcium conserve le pain, ça l’empêche de moisir. Son autre doux nom : E 282. L’acide sorbique entre la composition du fromage ou encore le benzoate de sodium, le E211 stoppe la croissance de bactéries dans sa sauce Big Mac. Pas super bien noté par l’association de consommateurs en France, l’UFC Que Choisir, vous vous en doutez.
Eh oui, Mac Do c’est de la science puis de la nourriture puis de la com. Mac Donald a supprimé plusieurs de ces conservateurs ces dernières années et a décidé de changer la recette de son mythique Big Mac. En changeant la recette, on change aussi l’image d’un produit, non ? Vous connaissez ses ingrédients : du pain au sésame, de la laitue, des cornichons, du boeuf, du fromage avec une sauce légendaire. Tout ça sur deux étages. On doit cette recette originale à un homme : James Delligatti. Ce patron américain de plusieurs restos franchisés le crée en 1966. Il coûte 45 centimes à sa sortie ! Aujourd’hui, 550 millions de Big Mac seraient vendus chaque année dans le monde.
Mac Do a mis 7 ans pour révolutionner sa recette emblématique. Des oignons réhydratés, une sauce plus généreuse ou encore pain plus épais préparé avec du beurre. Mac Do indique 50 changements en tout. On peut déjà manger le Big Mac 2.0 en Australie et aux Etats-Unis et il est arrivé dans nos restaurants français en février 2024. Aïe, aïe, aïe ! Ça sent le craquage en fin de semaine ça !
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Un jour, Morgan Spurlock s’est dit : je vais faire une expérience pour prouver que la nourriture des fast-food est vraiment dégeu pour la santé. Oui, c’est bon, on le sait mais là, on est en 2004. L’Américain décide de se nourrir uniquement de Mac Donald et ce, matin, midi et soir. Toute la carte y passe : de l’iconique Big Mac à la salade en passant par le mac morning.
Et après midi, le mac morning, c’est fini Disiz !
Il en fait un documentaire : « Super Size Me ». C’est un choc à sa sortie. Jamais personne n’avait osé s’attaquer au géant du fast-food de cette manière ni s’attaquer a son corps de cette manière. Au bout de son régime 100 % fast-food, son foie est en souffrance, il prend plus de 10 kilos, il est fatigué, bref. Il fait peine à voir !
Mais plus récemment, on a eu des nouvelles du plus gros mangeur de Big Mac qu'on voit dans ce documentaire. Pas de suspense, c’est un Américain, Don Gorske (gore-ski). Il témoigne de son amour pour le sandwich dans « Super Size Me », il a même fait sa demande en mariage sur le parking de son restaurant préféré. La vache ! 20 ans plus tard, l’expert du Big Mac est toujours en vie déjà. Il en a mangé plus de 32 000 dans sa vie. Un régime quotidien hallucinant qui n’a pas l’air d’avoir flingué sa santé. L’homme ressemble à John Lennon, il est fin comme un clou. Un bug de la matrice.
Le documentaire n’a pas abattu l’enseigne. Mac Do aurait modifié la taille de ces menus XL aux USA suite à cette drôle d’expérience mais sinon, ça roule ! Déjà, c’est l'enseigne la plus connue et la plus présente : Vous pouvez voir le logo M dans 120 pays sur 5 continents. Mac Do sert à manger à près de 70 millions de personnes dans le monde chaque jour et ne compte pas s’arrêter là. L'ensiegne vise les 50 000 restaurants d’ici à 2027.
Amoureux des fast-foods, je vous ai compris. Je ne suis pas là pour smasher sur le burger de Mac Donald. Je ne dis pas non à un retour permanent du Royale Cheese au menu d’ailleurs mais il y a un mythe autour de cette chaine de fast-food. On trie, on est flexitarien, on achète bio, local, de saison et paf ! On se venge sur un énorme Big Mac un dimanche soir. On aime détester Mac Do et on se déteste d’aimer ça. Mais pourquoi ? Il y a quoi dans ces burgers ? Ca, je vous le raconte dans le prochain épisode !
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L'œuf mayo, c’est l’entrée de cantoche française, du self service et du petit bistrot. Il ne vous a peut-être jamais fait de l’effet mais l’œuf mayo a plus d’un tour dans sa coquille !
Il fait partie de la tradition bistrotière au même titre que le tartare de boeuf, le petit ballon de rouge ou encore la blanquette de veau. Elle est comment votre blanquette ?
Un œuf dur, de la mayonnaise. Ça parait simple comme ça mais c’est tout un art de réaliser cette entrée. Vous connaissez la règle de cuisson des œufs, 3/6/9 ? 3 minutes pour un œuf à la coque, 6 pour un œuf mollet et 9 minutes pour un œuf dur.
Lorsque l'œuf dur est trop cuit, on le voit immédiatement. Le jaune devient verdâtre, gris sur les bords. Pas de danger à la dégustation, je vous rassure, mais côté goût et texture, c’est pas le top. Et puis, ça ne donne pas trop envie, il faut l’avouer. À partir d’un certain stade de cuisson et donc au-delà des 9 minutes, le blanc de l'œuf, riche en protéine et en soufre se décompose en sulfure d’hydrogène. Ce composé chimique, en plus de dégager une odeur nauséabonde, attaque le fer contenu dans le jaune et s’oxyde. La couche verte, grise peu ragoutante c’est donc du sulfure de fer.
Au moment où le minuteur sonne, on sort les œufs fissa et on les plonge dans une glaçante (de l’eau refroidie par des glaçons) pour stopper net la cuisson. Ça se joue vraiment à la minute près !
L’ASOM, l’association de sauvegarde de l'œuf mayonnaise veut remettre cette entrée bien franchouillarde en centre de la table. Les critères sont simples : des produits de qualité, des œufs de gros calibre, une mayonnaise maison qui recouvre l'œuf coupé en deux et une garniture de légumes frais.
Créée dans les années 90 par Claude Lebey, un journaliste gastronomique, l’association a repris du service en 2018 en lançant un championnat du monde de l'œuf mayonnaise et c’est un chef d'un bistrot parisien qui a obtenu le dernier titre. Pour manger l'œuf mayonnaise bio le moins cher de la capitale, rendez-vous au restaurant Voltaire dans le 7e arrondissement. L’établissement propose « l'œuf James » pour 90 centimes d’euros !
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La semaine dernière, je vous ai parlé de l’arôme empyreumatique, j’espère que vous avez pu caler ce mot lors d’un repas avec un petit air prétentieux depuis. Parmi ces arômes complexes, celui de goudron. Plus qu’une odeur ou une saveur, je vais vous étonner, c’est carrément un mode de cuisson. Mais pas où ni n’importe comment ! Vous n’avez pas de goudron sous la main pour faire un gigot bitume ? Les gars du BTP, eux, oui !
En France, c’est une tradition dans le monde du bâtiment et des travaux publics. À la fin d’un chantier, la route est terminée ou le toit est fini, il reste toujours un un peu de goudron. Qu’à cela ne tienne, on l’utilise pour cuire une viande que l’on va partager avec tous les corps de métier qui ont participé au projet.
Et attention, ce n’est pas le premier ouvrier venu qui passe derrière les fourneaux ou plutôt qui gère le fondoir à bitume. C’est le maître bitumier qui s’occupe du gigot. Il est souvent étancheur, c’est celui qui réalise les revêtements et qui sait manier le bitume comme personne.
Cette drôle de cuisson remonte au tout début du XXe siècle. Le bitume existe depuis les années 1900 tel qu’on le connait aujourd’hui mais l’asphalte naturel était déjà utilisé dès l’Antiquité.
Pour préparer cette spécialité BTPière, (Oui, j’invente des mots !) il nous faut du goudron donc, une machine pour le faire fondre, un gigot et de quoi l'envelopper. La viande assaisonnée est protégée d’abord par du papier kraft puis enrouler de feuilles d’aluminium pour le protéger et l'isoler hermétiquement.
C’est une recette qui prend du temps, il faut déjà faire fondre ce truc tout visqueux et peu ragoutant. Lorsque le goudron est en fusion, il approche les 220 voire 230 degrés. On plonge le gigot lesté dans le liquide noirâtre pour une cuisson à l’aveugle donc, à l’étouffée aussi. Le gigot bitume cuit lentement. Une heure environ. On garde les gants de protection pour révéler le repas de fin de chantier. Les couches sont méticuleusement retirées. Le goudron, c’est pas top pour la santé, ça peut vous donner mal à la tête, vous faire tousser et faire perdre votre appétit. Ce serait vraiment ballot ! Le paquet ouvert, l’odeur acre du goudron laisse place aux arômes carnassiers pour une viande tendre et cuite dans son jus.
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Ouverture du frigo en fin de mois. Des sauces, une vieille salade et quelques yaourts périmés. Allez, on tente notre chance avec le yaourt nature et on prie pour ne pas finir aux toilettes ! La soirée est douce, la nuit est heureuse. Votre vieux tonton vous l’avait dit : on peut manger des "yogourts" un mois après la date de péremption ! Et il y a plein d’autres aliments qu’on peut consommer périmés sans risque pour la santé.
Le yaourt est le produit de la fermentation lactique. Les aliments qui fermentent, même frais, sont des produits qui se conservent bien en général. Le yaourt est aussi acide donc c’est un terrain hostile au développement de mauvaises bactéries. Au lait cru, on n’attend pas plus de 4 jours. Mais vendu dans le commerce, il est pasteurisé. On peut le manger jusqu’à 3 semaines après la date limite de consommation, la DLC. Si vous voyez que le pot est abîmé, on jette. Next !
La salade oubliée dans le bac peut elle aussi avoir sa chance. Retirez les feuilles qui commencent à pourrir mais gardez celles un peu flétries. Il suffit de mettre votre salade dans de l’eau froide conservée au frigo quelques heures et vous lui redonner une seconde jeunesse assez simplement.
Quand aux ketchup, mayo et belle andalouse, merci Kendji ! Mangez les sans problème des semaines après la DLC. Elles ne bougeront pas trop. En revanche, pas des années ! Elles sont faites avec beaucoup d’amour des industriels et quelques additifs. Ces sauces sont dites stables grâce aux émulsionnants ou émulsifiants. Ce n’est pas toujours de la grosse chimie terrible pour notre santé. La lécithine de jaune d’oeuf est un émulsifiant naturel largement utilisé dans ces préparations.
D’ailleurs, pour les oeufs, l’astuce est de les plonger dans l’eau. À la surface, on jette, ils sont remplis d’air. Leur coquille étant très poreuse. S’ils coulent, ils sont prêts pour votre omelette.
Les épices, les pâtes, le riz, on peut les consommer des années après leurs date de péremption. Plus étonnant, le chocolat. Il peut être consommé près de deux ans après la date indiquée. Surtout, si c’est du chocolat contenant très peu de matière grasse. Lorsqu’il vieillit, il devient blanc. Ce sont les matières grasses ou le sucre qui remontent à la surface du produit. On peut le manger, il est comestible. En revanche, je m’engage pas sur la texture et le goût.
Le champion toutes catégories, c’est le miel. Mais ça, vous le savez déjà. Enfin, si et seulement si vous êtes abonné à Choses à Savoir Gastronomie !
Faites confiance à votre odorat et votre goût. Comme dit le sage Jean-Claude Dusse : Tu le sens pas là ? Eh bah, le fais pas, t’as raison !
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On obtient un yaourt à partir de lait et de bactéries. Il y en a des bonnes et des mauvaises. Moi, si je devais résumer la vie d’un yaourt aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres entre du lait et des ferments lactiques. Les industriels pasteurisent le yaourt, tue toute les bactéries puis ensemence à nouveau le lait avec, cette fois, uniquement des bonnes bactéries, des ferments lactiques qui vont faire tout le reste du travail. Ces ferments produisent de l’acide et c’est cet acide qui va séparer certaines protéines du lait, les caséines. La caséine se sépare du reste. Le yaourt prend alors vie. On obtient un caillé et son petit lait ou lactosérum si vous voulez absolument savoir cette chose gastronomique. Dans un yaourt, les bactéries se comptent par millions. Il y en aurait 10 millions par gramme, ça donne envie hein !
Au départ, le yaourt, c’est la base de l’alimentation des bergers grecs. On le mangerait depuis plus de 4 000 ans dans la région montagneuse de l’Épire. Traditionnellement, le yaourt grec est fabriqué à partir de lait de brebis. On le confectionne dans des pots en bois ou en céramique. Le yaourt grec est « strangisto », ça veut dire égoutté. Il est dense, très riche en protéines grâce à cette technique de filtre. Le lactosérum, le petit lait s’écoule très lentement de ces récipients poreux. Ça n fait un produit pauvre en lactose.
Et on lui prête même des vertus cosmétiques. Un yaourt grec dans vos cheveux tout secs et votre peau toute cramée après les vacances fera le plus grand bien. Pas chère la crème après-soleil ! Et avec les tranches de concombre posées sur le regard : tzatziki immédiatement !
Chez les industriels, pour des raisons évidentes de gain de temps, d’optimisation de production, de rentabilité, on fait du yaourt à la grecque mais différemment des Grecs. On ne le fabrique pas vraiment en Grèce, déjà. Le lait ne s’écoule pas lentement non plus. En France, on produit beaucoup de lait de vache : 24 milliards de litres l’année dernière. Donc, dans le commerce, on trouve des yaourts à la grecque le plus souvent à base de ce lait. Et pour tricher sur cette onctuosité sans égal du yaourt grec, on y rajoute de la crème fraîche.
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Top Chef est de retour en France et c’est un petit bonheur pour moi. Pas de spoil dans cet épisode de Choses à Savoir Gastronomie, promis ! En vraie fan, j’ai évidemment regarder le premier épisode de cette 15e saison en mangeant un bon petit plat. Une boîte de raviolis et le tour est joué. Je blague. J’ai fait mieux mais je suis loin d’avoir le niveau des cuisiniers en lice. Un candidat d’ailleurs, un peu farfelu, (il y en a toujours un !) aime l’univers de la chimie et les arômes empyreumatiques. Direct, j’ai fait pause sur le direct. Euh…Empyreumatique ? Kesako ?
Les amoureux et amateurs de vins connaissent ce terme ou l’utilisent lors des repas juste pour briller en société. Ce terme issu de la chimie rassemble une famille de goûts et d’odeurs qu’on aime ou pas. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne laissent pas indifférents tant ils peuvent être marqués.
C’est le goût du grillé, du fumé voire du brûlé. La saveur d’un pain toasté, de café torréfié. On peut ressentir l’astringence du cacao ou l’amertume d’un caramel un peu poussé.
Dans la fabrication d’un alcool, ces notes empyreumatiques se développent dans les arômes dits tertiaires. Ils apparaissant notamment grâce au vieillissement de la boisson dans un fût en bois de chêne.
On trouve aussi dans cette famille, des parfums qu’on ne peut pas goûter mais qu’on sent. Vous le savez, manger ou boire fait appel à tous nos sens. Lors d’une dégustation de vin, vous pourriez relever des notes de goudron, de charbon, de cigare ou encore de cuir. On peut se dire que c’est amer, acre, pas franchement ragoutant ou même carrément désagréable mais dans l’équilibre d’un vin ou d’un alcool plus généralement comme dans un whisky, ça peut faire décoller le palais et amener la dégustation à un autre niveau. Je vous donne de quoi vous la péter un peu plus.
En cuisine aussi, on cherche à complexifier les arômes, à donner du caractère au plat. Il y a cette mode pas complètement passée où tous les candidats de Top Chef crament des échalotes et toutes sorte de légumes à la recherche justement de l’empyreume parce que c’est le résultat d’un produit soumis à une forte chaleur, celle d’un barbecue, d’une flamme, etc.
Derrière mon écran, je suis un peu dubitative mais devant l’assiette, je suis conquise. J’ai eu la chance de goûter un poireau brûlé d’un étoilé, c’est un délice. Disons qu’après la réaction de Maillard, il y a les bons et les mauvais cuisiniers. Le mauvais cuisinier, il brûle son échalote, bon bah, c’est un mauvais cuisinier. Le bon cuisinier, lui, il brule son échalote, il atteint les notes empyreumatiques, mais c’est un bon cuisinier quoi.
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Je vous ai laissé un peu sur votre faim ou plutôt sur votre soif avec le précédent épisode. Je vous raconte l’histoire du Bloody Mary, ce cocktail entouré de mythes : de sa création à son appellation et même sur ses bienfaits. Désolée, j’avais pas de rime en -ion sur le dernier qualificatif.
Le contexte : 1920, 21 - Harry’s Bar dans le 2e arrondissement de Paris - Un barman, Fernand Petiot mélange du jus de tomate et de la vodka. C’est bon pour vous ?
On a la boisson. Et pour le nom alors ? Un collègue lui dit : « Si on appelait ce cocktail Bloody Mary ? Ton breuvage me fait penser à un club de Chicago, le Bucket of Blood et j’ai une nana qui s’appelle Mary et à Fernand de rétorquer : « Ouais, c’est pas mal ». Mais l’inventeur participe aussi à la légende autour de ce cocktail en modifiant quelque peu son histoire quand il parle aux journalistes histoire de se faire un peu mousser. Mary est en fait sa petite-copine de l’époque, elle travaille bien dans ce club de Chicago.
Bloody Mary n’a jamais vu l’élaboration de ce cocktail en fait parce que le personnage aussi est mythique. Ce serait Mary Tudor, reine d’Angleterre du XVIe siècle. "Mary la sanguinaire" aime bien le catholicisme mais n’aime pas trop les protestants et commandite des massacres de masse au sein de son royaume contre les anglicans.
Au Royaume-Uni, ça fait partie du folklore. Ne prononcez pas Bloody Mary trois fois de suite là-bas sinon elle risque d’apparaitre dans un miroir. Plutôt boire trois Bloody Mary que d’avoir la frayeur de sa vie à cause d’un fantôme.
Fernand le barman va améliorer sa recette lorsqu’il part travailler à l’hôtel Saint Regis de New York dans les années 30. Les locaux trouvent sa boisson un peu fade. Soit ! Il ajoute du sel, du poivre, du citron, du piment de Cayenne et de la sauce Worcestershire. Il change aussi le dosage : 1/3 de vodka pour 2/3 de jus de tomate. La première trace de la recette de Bloody Mary telle qu’on la connaît aujourd’hui remonte à 1939.
Largement apprécié aux USA, le cocktail a sa propre journée là-bas ! Le Bloody Mary’s day est officieusement célébré le 1er janvier. On croit qu’il permet de lutter contre les immenses gueule de bois. Ce n’est pas la vodka qui aide, vous imaginez bien mais la tomate, riche en vitamines C et antioxydant.
Au-delà du Bloody Mary, le Harry’s bar serait le berceau de plusieurs autres cocktails, comme le Blue Lagoon ou encore le French 75. Loin d’être dirty ce Harry’s bar !
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De la vodka, du jus de tomate, du Tabasco et de la sauce imprononçable mais je tente ma chance, la sauce Worcestershire. Qui a eu cette drôle d’idée de créer le Bloody Mary ?
Hemingway l’a dit : « Paris est une fête », surtout quand on a la descente de l’écrivain. Gros buveur d’alcool cet Ernest. Lorsque l’Américain s’installe dans la capitale française au tout début des années 20, il a plusieurs bonnes adresses. Le café de Flore, le Harry’s New York Bar ou encore le bar du Ritz, hôtel de la place Vendôme (le bar porte désormais son nom d’ailleurs). Et Ernest Hemingway, l’habitué, aime boire un petit Bloody Mary. Première légende autour de la création de ce cocktail : c’est l’écrivain lui-même qui demande au barman de l’hôtel parisien de créer un cocktail qui permet de masquer l’odeur de l’alcool pour ne pas se faire remonter les bretelles par sa compagne Mary. L’Américain épousera bien un Mary mais après la Seconde Guerre Mondiale. Anachronique.
On dit aussi qu’Ernest Hemingway, toujours lui, boit ce cocktail au moment où son docteur lui a interdit de boire de l’alcool ! Il sait pourtant que le Bloody Mary est fait avec de la vodka. On attribue aussi la création de ce cocktail à George Jessel, comédien de Broadway des années folles. Mais où se situe la vérité ? Mais qui est Mary, Bloody Mary ? Retour en France. La recette de ce cocktail serait bien née à Paris dans les années 20 mais au Harry’s New York bar grâce à Fernand Petiot. C’est le barman de l’établissement. Il imagine ce cocktail pour relever le goût d’un nouvel alcool rapporté par les immigrés russes, la vodka. On raconte qu’un jour de 1920 ou de 1921, oui, il y a toujours un moment où l’idée de génie apparaît mais à force de boire, on ne sait plus trop quel jour on est !
Un jour donc, au Harry’s bar, Fernand Petiot décide de verser une boîte de conserve de jus de tomate et de le mélanger avec de la vodka, il fait un moit-moit. Assez costaud et ça plait. On est encore loin de la recette telle qu’on la connaît aujourd’hui mais ça je vous le raconte dans le prochain épisode !
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Le carnaval de Dunkerque, c’est des déguisements, des défilés de géants, le concours du cri de la mouette et le mythique lancer de harengs. Mais pourquoi jeter des poissons sur la foule pour ouvrir les festivités ?
Le carnaval de Dunkerque, c’est au départ, un carnaval de marins. Ses origines remonteraient au XVIIe siècle. Le carnaval est évoqué dès 1676. Les armateurs font la fête avant de partir en mer, les premières "bandes de pêcheurs" se forment et se déguisent. Ils partent la moitié de l’année en mer pour pratiquer la pêche à Islande. Non, je n’ai pas oublié de mot dans cette phrase. Lors de cette pêche à Islande, les marins quittent Dunkerque et partent à l’époque plusieurs mois à la recherche de la morue. Ils travaillent le long des côtes et les conditions sont extrêmes. Cette technique dunkerquoise de la pêche à la morue prend fin à la veille de la Seconde guerre mondiale. Celle du hareng se poursuit ! Mais il faudra attendre bien plus longtemps pour que le lancer de harengs devienne coutume des festivités.
En 1962, le syndicat des commerçants de Dunkerque décide de rendre hommage à ses pêcheurs avec le tout premier premier lancer de harengs. Les fêtards, bien déguisés, parfois bien enivrés aussi, se donnent rendez-vous devant l’hôtel de ville, ils forment ce qu’on appelle « la bande ». Ça chante, ça crie, en attendant l’édile chargé de jeter les poissons depuis le balcon de la mairie. Il y a des dizaines de milliers de personnes chaque année réunies qui espèrent attraper un hareng à la volée !
Depuis sa création, chaque maire y ajoute sa petite spécialité. On lance des harengs évidemment et des homards au début des années 2000 ! Pas vivants mais en plastique. Une autre saison, le maire décide de lancer des frites. Dans les communes aux alentours, on jette d’autres spécialités locales. À Bergues, les bandes de carnavaliers reçoivent du fromage et du saucisson. À Malo-les-Bains, on est plus poétique et on distribue des violettes.
Le climax du carnaval de Dunkerque, c’est la semaine de mardi gras mais les festivités durent près de 3 mois en tout. Quand il n’y en a plus, y’en a encore chez les gens du nord !
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La pomme d’amour désigne un tout autre fruit. La pomme d’amour est rouge. Couleur de la passion, du coeur, on croque dans le fruit défendu ok ok mais c’est surtout la couleur de la tomate bien mûre ! Eh ouais ! La pomme d’amour, au départ, c’est la tomate. On lui a trouvé ce doux nom au XVIe siècle quand le fruit arrive en France. On prétend alors que la tomate a des vertus aphrodisiaques. D’ailleurs au Seychelles ou encore à l’Ile Maurice, on appelle toujours la tomate « pomme d’amour ». Mais au départ, peu d’amour pour ce nouveau fruit lorsqu’il est importé en Europe depuis le Mexique.
Outre-Atlantique, elle est consommée par les Aztèques à l’état sauvage dès le VIIIe siècle mais lorsque les Espagnols ramènent ce fruit dans leurs bagages 800 ans plus tard, ils pensent que le fruit est toxique et le plant de tomate sert plutôt d’ornement.
La tomate reçoit ses lettres de noblesses en Italie, en Toscane plus précisément. Les Médicis sont encore dans le coup. On raconte que Côme 1er aurait eu un panier de tomates en cadeau de la part de son épouse en 1548.
Elle prend le nom de pomodoro en italien ou pomme d’or. Les Italiens commencent par en faire des salsas, des sauces quoi.
La tomate aime le soleil et la chaleur, comme moi. Elle passe les Alpes pour la Provence où on la considère comme une belle plante, toujours comme moi. Elle est enfin consommée en France à partir de la fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle. Euh, pas comme moi.
En 1889, la tomate est élevée au rang de symbole national en Italie lorsqu’elle rejoint le basilic et la mozzarella dans la mythique recette de la pizza Magherita. Du vert, du blanc et du rouge, le drapeau est complet.
Désormais, il y aurait plus de 10 000 variétés de tomates dans le monde. Et c’est la star de l’été, on la voit déjà sur les étals en France mais c’est plutôt un fruit qu’on consomme à partir du mois de juin. Si vous voulez vous la jouer vintage et en faire une plante d’ornement, le mieux, c’est de la planter après les Saints de Glace à la mi-mai !
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C’est de nouveau tendance l’astrologie. La gen Z est fan. Notre date de naissance, notre heure de naissance, la position de mercure, etc. Tout ça aurait une incidence sur notre caractère, notre manière d’être et même peut être sur notre manière de manger !
C’est ce que tend à montrer une étude de 2022 de Yougov. En astrologie, il y a des signes qui s’accordent bien et d’autres non. En cuisine, ce serait la même chose, il y a des signes plus gastronomes que les autres. D’après l’étude, les cordons bleus des signes astrologiques sont Lion et Taureau. Les Taureaux sont réputés pour aimer manger, épicuriens et très organisés. Allez dîner chez un Vierge ou un Gémeaux et c’est un cauchemar en cuisine ou livraison de plat à domicile.
Les signes Balance, Sagittaire et Verseau aimeraient la nourriture healtly. Les Bélier, Lion et Scorpion pencheraient pour la comfort food, la bonne cuisine un peu grasse mais rassurante. Les Capricorne et les Sagittaire eux, ne prendraient pas de grand plaisir à manger. Je ne veux pas me mettre les astres à dos mais juste, je pose ça là : Yannick Alléno, chef Français, 3 étoiles au guide Michelin : Sagittaire ; Glenn Viel, chef triplement étoilé ; Capricorne. Philippe Etchebest, le cuisinier mythique de Top Chef et meilleur ouvrier de France : Sagittaire et possiblement celui qui va vous casser les genoux si vous lui parlez de son signe astrologique pas très gourmand.
Cette étude repose sur un sondage. Il faut apprécier les sondages comme le font nos hommes politiques. Il faut toujours s’en méfier sauf quand ils vont dans notre sens !
L’étude ne révèle pas tous ses secrets. Est-ce que les Poisson mangent du poisson ? Les Taureaux ont-ils une passion pour le boeuf, le Cancer peut-il être allergique au crabe ? Moi, je sais que j’aime juste la cuisine, la faire et la manger mais ça, c’est tellement une réaction de Taureau !
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Le syndrome latex-fruit est démontré dans une étude de 1991. Des scientifiques voient une corrélation entre certaines allergies. Plus de la moitié des personnes sensibles au latex développerait des réactions allergiques alimentaires et plus particulièrement aux fruits. À l’inverse, lorsqu’une personne est allergique à certains fruits comme la banane, l’avocat ou encore la châtaigne, elle a vingt fois plus de chances (ou de malheur dans ce cas) d’être aussi allergique au latex !
Et les personnes allergiques le sont au latex naturel et pas synthétique. À l’état naturel, il est d’origine végétale. On l’extrait à partir de sève d’hévéa, qu’on connait aussi sous le nom d’arbre à caoutchouc.
Mais pourquoi ce lien entre ces allergènes ? La faute à plusieurs protéines. Les fruits comme la banane, le kiwi, la mangue ou encore la papaye et l’avocat contiennent des protéines en commun avec le latex naturel, les chinatases, glucanases et profilines. Les profilines seraient les molécules particulièrement responsables de démangeaisons dans la bouche ou pire de gonflements des lèvres et des paupières.
Le syndrome latex-fruit, c’est une fait une allergie croisée. Autre exemple, les personnes allergiques au pollen sont sensibles au céleri. On peut aussi potentiellement développer une allergie aux crustacés ou aux escargots quand on est déjà allergique aux acariens. C’est mal foutu les allergies parce qu’elles peuvent apparaitre un peu du jour au lendemain et les scientifiques ne savent pas trop pourquoi.
On peut croire aussi qu’on est allergique à un produit alors qu’on est en fait intolérant. Au gluten, par exemple. Tout le monde est persuadé d’y être allergique à un moment de sa vie, comme pour les produits laitiers. Ces familles de produits peuvent causer des soucis digestifs, des troubles modérés. On parle alors de fausses allergies alimentaires. Par exemple, j’adore les aubergines mais dès que j’en mange, mon palais me démange. C’est une légère intolérance, pas une allergie. Et c’est bien plus facile de gérer un régime aubergine free qu’un régime gluten free !
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L’entomophagie, c’est la consommation d’insectes par les hommes : « entomo » pour insectes, « phagie » pour manger.
À l’apéro, des petits asticots saveur paprika, criquet aux herbes de Provence ou encore petits vers nature. Plus récemment, la commission européenne a autorisé la mise sur le marché de la farine de grillons. Les insectes au menu apparaissent comme la seule alternative possible pour ne pas totalement flinguée notre planète et nourrir tous ses habitants en même temps. Ils sont considérés comme des super-aliments. Moi, je préfère super-cochon étant fan des Simpson mais je crois qu’on aura pas trop le choix à l’avenir.
Super-aliment pour la planète déjà. Produire du boeuf, ça pollue, on le sait tous. Il faudrait des milliers de litres d’eau pour un kilo de viande. Les études ne sont pas toutes d’accord sur ce point entre l’eau de pluie récupérée, l’eau utilisée pour nourrir le bétail, ça reste très gourmand en eau et c’est indiscutable. L’entomoculture, elle, émettrait 10 à 100 fois moins de pollution que l’élevage de bovins, en consommant 60 fois d’eau. Plus de besoin d’hectares à perte de vue juste pour nourrir les bêtes, le grillon prend moins de place qu’une vache, c’est sûr. Alors pour l’écologie, c’est pas si bête de manger des insectes !
D’un point de vue nutritif, ils seraient aussi très bons pour notre santé. Riches en antioxydants, en lipides, en fibres, en vitamines et même en protéines, bien plus qu’un pauvre steak. Et en plus, il est moins cher à produire.
L'insecte est green, il est healthy, il a tout pour lui. Pourquoi on ne mange tous pas déjà des insectes matin, midi et soir ? Parce que nous, c’est le goût ! Vous vous souvenez de ce slogan ? Non, ça ne remplacera pas le petit bonheur d’une viande grillée, la finesse d’un poisson nacré ni le plaisir d’un poulet rôti dégusté. Mais la science fait toujours des progrès, la cuisine aussi alors pourquoi pas après tout !
On mange déjà des insectes sans le savoir. Le pigment rouge utilisé dans l’industrie agroalimentaire par exemple est fait à partir de poudre de cochenille, un insecte parasite. Si vous voyez sur une étiquette E120, c’est bien de la petite bêbête.
On classe les insectes comestibles parmi les novel food, autrement dit, les nouveaux ingrédients. C'est encore une curiosité en France alors même qu’ils sont consommés partout dans le monde et notamment en Asie ou en Amérique du Sud depuis bien longtemps. Tout un menu avec des insectes, c’est déjà possible.
Au Cambodge, on peut déguster des araignées frites avec une sauce un peu relevée. Sur le plateau de fromage, un seul casu marzu, fromage italien accompagné de toutes ses larves de mouche. Et pour le dessert, direction le Mexique : on mange des gros vers blancs, croquant à l’extérieur, liquide et sucré à l’intérieur. Avec le café, partons en Australie ou sur le continent africain à la recherche d’une fourmi pot de miel, la définition est dans le nom. C’est une fourmi avec un abdomen rempli de miel !
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Après un superbe teaser lors de l’épisode précédent, j’ai fait un barbercue dans mon appart. La réaction de mes voisins n’a pas été bonne, en revanche, il y a eu plusieurs belles réactions de Maillard ! C’était celle de j’attendais !
La réaction de Millard, c’est une réaction chimique indispensable en cuisine. On doit la mise en évidence de ce phénomène gourmand à Louis-Camille Maillard. Le médecin et chimiste français a découvert ce procédé en 1911. La réaction de Maillard, c'est la transformation des composés chimiques des aliments crus vers une coloration. Une viande marquée sur le gril, une belle échalote rôtie, un pain sorti du four ou un grain de café torréfié. Tous ont un point commun, en cuisant, ils changent de couleur et brunissent.
La réaction de Maillard crée les arômes, donnent davantage de goût. C’est une caramélisation un peu plus complexe. Dans le caramel, deux éléments se rencontrent grâce à la chaleur, l’eau et le sucre. Avec la réaction de Maillard, une troisième élément vient s’ajouter à la formule, ce sont les protéines.
Les scientifiques appellent ce phénomène, la glycation des acides aminés. Les aliments riches en protéines se décomposent en acides aminés et rencontrent les sucres. Leur union crée des composés aromatiques bruns voire noirs au contact de la chaleur. Mais pas n’importe laquelle. Pour que la magie opère, il faut que les composants soient chauffés à plus de 130 degrés.
Alors pourquoi parfois, la viande ne caramélise pas dans la poêle mais elle bout ? Si la poêle n’est pas assez chaude, qu’il y a trop d’eau ou encore si un élément est trop acide, la rencontre entre sucres et acides aminés va être perturbée et la caramélisation tant attendue ne se fera pas. Au delà des 180 degrés, la réaction de Maillard s’arrête, ça commence à cramer.
Et pour toutes les protéines collées au fond de la poêle… ce sont les sucs ! Malheur à celui qui les jette, ils sont concentrés en goût, ça pullule de réaction de Maillard là dedans. Hop ! On déglace avec un liquide : une eau ; une crème et vous voilà avec un beau jus ou une sauce.
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Qui sont les pitmasters ? J’ai bien dit pitmasters et pas les Brad Pitt masters qui sont des fans incollables sur la carrière de Brad Pitt. Si ça se trouve Brad Pitt est aussi un pitmaster. Vous me suivez ? Pas trop là, eh bien je vais vous l’expliquer dans ce podcast.
Le pitmaster, c’est celui sur qui on peut compter pour un barbecue réussi. Pas comme votre mari, votre ami ou tout autre mâle qui, lorsque les beaux jours arrivent, se découvre un talent pour la barbaque et crame les chipos après avoir mis deux heures à faire son feu. Le pitmaster, c’est donc un professionnel de la cuisson au barbecue ou du moins quelqu’un de talentueux dans l’art du BBQ. On n’a pas vraiment d’équivalent en français. On peut qualifier celui qui gère le gril par grilladin mais ce n’est pas tout à fait ça. Je les appellerai plutôt les maitres de la braise.
On pense assez facilement à l'Amérique quand on parle barbecue. C’est normal, la technique tire ses origines d’une tribu indienne, celle des Taino, présents sur le continent bien avant l’arrivée de Christophe Colomb. Cette tribu suspend la viande au-dessus d’un brasier pour la cuire lentement et éloigner les insectes. Le mot barbecue vient du nom de l’ustensile en bois permettant de rôtir ou fumer la viande " arawak ". Lorsque les explorateurs européens arrivent aux Caraïbes au XVe siècle, ils découvrent cette technique de cuisson. " Arawak " sera traduit par la suite par les Hispano-américains en " barbacoa " qui deviendra barbecue. Une légende autour de l'origine du mot barbecue veut que les explorateurs ont mangé une chèvre suspendue selon leurs mots "de la barbe à la queue". Barbe à queue se transformant en anglais par barbecue. Moins crédible.
Les pitmasters vont surtout se multiplier avec la conquête de l’Ouest à la fin du XIXe siècle. Pratique de savoir griller une viande avec peu de matos quand on cherche bonheur et fortune de l’autre côté du pays. Et depuis, le barbecue est devenu une « american way of life », un folklore ricain de manger des immenses T-bone, des ribs et faire griller des fat burgers en famille ou à déguster dans des smoke houses. Des concours et même une émission de télé-réalité existent aux USA pour départager les meilleurs pitmasters. Ça sent le charbon et la testostérone. God bless American’s BBQ.
Mais cet art est présent partout dans le monde et notamment en Asie. Le barbecue japonais, le kamado ou encore le barbecue coréen, très convivial. Désolée pour les végétariens mais pourquoi c’est aussi bon ? Parce que la viande est fumée en plus d’être grillée et ça, c’est un petit bonheur que la cuisson à la flamme apporte. Le gril permet de créer une belle réaction de Maillard sur la pièce de viande, de poisson ou autre met installé bien au chaud. Comment ? Vous ne savez pas ce qu’est la réaction de Maillard ? Écoutez le prochain épisode de Choses à Savoir Gastronomie !
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Deux chercheurs italiens et un allemand parlent de cuisson de pâtes. Promis, ce n’est pas le début d’une blague grivoise et pas très 2024. C’est la petite histoire d’une expérience qu’on a tous déjà testée. Le lancer de spaghettis au plafond ou au mur pour contrôler leur cuisson.
Enfin tous. Pas nos deux scientifiques italiens qui eux, découvrent cette idée bizarre en Allemagne. Mais au lieu de juger, ils décident d’expérimenter. Est-ce vraiment si stupide ? Dans leur test, réalisé grâce à 13 enfants dans une école, des spaghettis sont cuits pendant 3, 6 et 9 minutes, le dernier temps est celui recommandé pour une cuisson "al dente". Les enfants jettent leurs pâtes sur 3 surfaces différentes, le mur, la fenêtre et le tableau de la classe.
Résultats : les pâtes cuites 9 minutes collent toutes ou presque mais les autres, sous-cuites donc, collent à peu près sur la moitié des lancers. Patatra, la règle ne fonctionne pas ! Le spaghetti peut coller sans être parfaitement cuits.
Eh oui. Les pâtes, au contact de l’eau bouillante libèrent leur amidon et l’amidon, ça colle ! Le temps de cuisson est important : plus vous faites cuire les pâtes, plus elles vont relâcher de l’amidon. C’est pour cette raison qu’il faut cuire ses pâtes dans un grand volume d’eau pour permettre à ce glucide complexe de se diluer. La règle est simple : 1 litre d’eau pour 100 grammes de pâtes et 10 g de sel. Oui, parce que ajouter du sel dans l’eau de cuisson permet de limiter la…gélatinisation de l’amidon. Mot très compliqué pour dire que vos pâtes vont moins coller.
Et la technique de rajouter de l’huile dans votre eau de cuisson pour éviter ce phénomène ne fonctionne pas non plus. Vous le savez, l’huile et le l’eau ne se mélange pas et donc l’huile va rester à la surface. Autant mettre ce petit filet d’huile après cuisson. Après, il ne s’agit pas de retirer tout l’amidon non plus, vous pouvez rincer vos pâtes mais c’est un dommage puisque l'amidon est nécessaire pour lier vos pâtes avec votre sauce. Alors, on reste ami avec l'amidon ?
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Qui a eu l’idée d’accorder un vin à un plat ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
On doit ce mariage heureux à Jean-Anthelme Brillat-Savarin. Gastronome et auteur culinaire français de la fin de XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle.
Pourtant, on boit du vin depuis l’époque des Gaulois. Mais au départ, comment accorder un vin à un met alors qu’il est de tradition française de servir tous les plats à table en même temps. On se retrouve avec les entrées puis les viandes qui côtoient les poissons viennent ensuite les légumes, les tourtes et les fromages et enfin tous les desserts. Chaque convive se sert ou à un serveur pour constituer son assiette, il prend ce qu’il veut alors imaginez choisir le vin qui va sublimer toute cette ripaille ! Eh bien, le vin, au Moyen-Âge n’est pas dingue. Il est bu jeune souvent coupé à l’eau et même avec de la glace.
Heureusement, les techniques du vinification évoluent après la Révolution, on sait aussi désormais comment conserver le vin, et donc, le faire vieillir. Le vin va connaitre son « âge d’or » au XIXe siècle. Les terroirs, les appellations se constituent des caves et une renommée à travers le monde. Bourgogne, Bordelais…Bref, Brillat-Savarin, lui, n’est pas cuisinier, n’est pas sommelier, encore moins boulanger, ni même pâtissier. Non, lui, il est avocat. Aucun rapport avec le fruit en plus. Il plaide à Belley, dans l’Ain. Mais il aime la bonne chère, a le palais fin, connait l’art de la table.
En 1825, sort le livre qui va un peu game changer la gastronomie française : « Physiologie du goût ». Le titre complet est un peu long mais en même temps, il aurait mis trois ans à l’écrire. Entre les commandements et les anecdotes de ces ripailles du passé, le gastronome évoque qu’à force de boire le même vin lors d’un repas, « la langue se sature. C’est une hérésie de ne pas changer. » Et il résume sa pensée dans cette phrase : « À chaque plat, son vin. » Voilà, point. Mais vu qu’il est plutôt gouteur que restaurateur, il faudra attendre encore un peu avant que la profession y voit une prophétie.
Il y a d’un côté, de grands chefs cuisiniers ; de l’autre, de grands vins. Bond dans le temps, un siècle plus tard avec Monsieur Paul Bocuse. Amoureux de son terroir, lui et ses copains cuistots font la promotion du vin de chez eux. La première édition du concours du restaurateur-sommelier a lieu en 1962. Brillat-Savarin l’a énoncé, la génération Bocuse va l’appliquer.
Il faut avoir une science du gout et du palais pour savoir accorder au mieux un vin avec un plat. Mais il faut surtout avoir du plaisir à la dégustation. Exit le traditionnel fromages / vin rouge, pensez vin blanc, bières ou encore cocktails !
Il existe même des accords mets et eaux conseillés par un sommelier…bah d’eau. Oui, oui, y’a pas que l’alcool dans la vie, y’a la flotte aussi. Je ne sais ce qu’en penserait notre gastronome Jean-Anthelme. Il a aussi dit dans son livre qu’un dessert sans fromage, c’est une belle à qui il manque un oeil. Brillant savant ce Brillat-Savarin !
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C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes mais aussi les meilleures confitures. Je vous ai déjà parlé des soupes et je suis d’une humeur douce. Celles de nos grands-mères sont sans nul doute les plus exquises, lorsque la marmite chauffe et la bonne odeur de fruits mêlée à celle du sucre parfument la cuisine et le reste de la maison. Deux questions pour le prix d’une dans ce podcast. La première sur l’utilisation de la bassine et l’autre sur l’interêt de la prendre en cuivre pour faire vos belles confitures !
La bassine déjà. C’est réellement un vieux pot, elle existerait depuis le XVIIe siècle. Elle a une forme évasée pour permettre une meilleure évaporation de l’eau. Les fruits en sont gorgés et ils vont transpirer au contact de la chaleur. Plus ils perdent de l’eau, plus ils se concentrent en sucres. En fructose plus exactement, alors pourquoi rajouter du sucre ? Pour mieux conserver sa confiture. Moins d’eau dans un produit, c’est moins de place aux bactéries. Ca vous rappelle pas un superbe podcast sur le sujet d’ailleurs ?
L’eau bout à 100 degrés mais la sucre lui, à une température d’ébullition légèrement plus élevée. Pour éviter de transformer ce fructose en caramel, la mixture qui cuit bien gentiment dans notre bassine ne doit pas dépasser les 105 voire les 107 degrés. Oui, c’est très précis le sucre. C’est la température idéale à atteindre pour faire un sirop.
Et quel est l'interêt du cuivre ? Il est un excellent conducteur de chaleur. Dans votre bassine large, cette chaleur est bien répartie. Autre avantage, c’est son action sur la pectine. La pectine est naturellement présente dans les fruits. Un élément indispensable pour réaliser une confiture ou une gelée réussie. La pomme, le cassis ou encore les agrumes en contiennent assez pour permettre au mélange de fruits et sucre de prendre, de se figer. Sinon, il faut en rajouter.
Le cuivre s’oxyde au contact de l’acidité des fruits. Les molécules de cuivre forment un pont pour les molécules de pectine qui gélifient le mélange fruité. Mais attention, l’oxydation, ce n’est jamais bon. Pas d'exception pour l'oxydation du cuivre. Alors, on peut faire de très bonnes confitures dans une bassine en acier inoxydable et en rajoutant une autre astuce de grand-mère : du citron. L’acidité du citron titille aussi très bien la pectine.
Vous êtes prêts pour les confituriades, le championnat mondial de confiture, les grandes gagnantes de 2023 ont une source d’inspiration précieuse, leurs grands-mères. Bonne fête à toutes les mamies du monde !
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Les choux font partie de la famille des crucifères…croix de bois, si je mens, je vais en enfer. Bon, je m’attaque à un sujet qui peut faire sourire, rire ou vous gênez. Allons-y ! Le chou donne des flatulences mais pourquoi ?
Les choux sont riches en fibres, elles-mêmes composées de cellulose. En fait, c’est bien de manger des fibres mais c'est du boulot pour les bactéries de notre système digestif. Quand un aliment est dégradé par notre microbiote, les bactéries nous aident à digérer mais en mangeant ce que nous avons mangé, elles libèrent du gaz, c’est la fermentation. Les gaz accumulés doivent bien sortir d’une manière ou d’une autre !
En plus de la cellulose, difficile à digérer donc, le chou contient du fructane. C’est un sucre naturellement présent dans les légumes, les céréales et les légumineuses, ce serait l’un des responsables de nos ballonnement. Notre organisme a du mal à digérer ce sucre. Tout les aliments riches en glucides qui fermentent dans notre intestin sont appelés les fodmaps. Je ne vais pas vous dresser une liste exhaustive mais sachez que les aliments riches en souffre peuvent aussi vous donner des flatulences. Les oeufs ou les légumes secs. Si vous faites un combo pomme de terre, viande rouge avec soda, vous vous préparez à une véritable fanfare !
Mais notre manière de manger peut aussi créer des gaz. Plus vous mangez vite ou avec la bouche ouverte, plus vous allez faire entrer de l’air dans votre estomac. Manger un chewing-gum, c’est pareil, plus vous mâchez, plus vous avalez de l’air.
On libère tous nos gaz en moyenne une quinzaine de fois par jour, c’est naturel. Après, pas besoin de faire son gros beauf en lâchant une caisse à table mais ça prouve que votre flore intestinale bosse plutôt bien.
Choses à Savoir Gastronomie fait une petite pause d’une semaine. À très vite pour de nouveaux podcasts toujours aussi gourmands !
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Du caviar ce soir ou du homard plus tard ? Il y a bien la truffe ou encore le boeuf de Kobé. Tous ces mets sont des produits de luxe mais rien ne détrône l’aliment le plus cher au monde ! Et c’est une fleur. Plus qu’une fleur, ce sont les pistils de la crocus sativus qui vont vous faire casser votre PEL. Cette fleur violette donne naissance à l’or rouge. Une épice qui parfume et colore les plats comme aucune autre. c’est…c’est…c’est…vous l’avez à la maison…le safran !
Oui, le safran peut coûter entre 30 000 à 45 000 euros du kilo. Du kilo ! C’est trois fois plus cher que le plus rare des caviars. Le safran est excessivement cher parce qu’il est difficile à produire. Les fleurs de crocus violettes fleurissent au début de l’automne, elles ne survivent qu’une journée à deux max et le joyau à l’intérieur est très fragile. Les pistils doivent être récoltés à la main, tôt dans la journée avant qu’il ne fasse trop chaud. Puis, il faut les sécher lentement au soleil ou à très basse température. Chaque pistil contient 3 filaments de safran. Il faudrait des milliers de fleurs pour produire une centaine de grammes de safran. L'épice est connue pour ses bienfaits sur la santé depuis l’Antiquité. Elle est antioxydante, favorise la digestion, elle aurait même des vertus antidépressives. Le safran trouve ses origines sur l’île de Crète mais on produit du safran partout dans le monde, en Iran et en Inde, gros producteurs et aussi en Europe. En Espagne notamment, elle est réputée en France et même en Normandie ! Eh oui, je ramène ma pomme !
Et quand un met est rare et cher, il y a toujours possibilité de tromper le consommateur. Parfois, les mélanges dit de safran sont en fait composé de poudre de curcuma, une autre épice qui donne, elle aussi, une jolie couleur à vos plats mais n’a pas du tout le même goût. Autre substitut bien moins cher, le carthame. On l’appelle le safran des teinturiers ou safran bâtard. Ses fleurs ressemblent au chardon et sont d’une belle couleur rouge orangée. Mieux vaut utiliser son huile sur la peau que dans la poêle.
Pour cuisiner le vrai safran et développer toutes ses saveurs, le mieux, c’est de le laisser infuser dans une petite quantité de liquide chaud mais pas bouillant, de l’eau tout simplement. Rajoutez ça sur un riz basmati juste cuit et là, c’est le voyage assuré pour vos papilles !
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Cette pizza avec du jambon et de l’ananas, on l’appelle pizza hawaïenne ou on ne l’appelle pas parce qu’on ne la commande pas ! Laissez Hawaï en dehors de cette sombre histoire, l’origine de cette pizza un peu particulière est bien plus étrange encore. Pour trouvez l’origine de la pizza hawaïenne, il faut laisser le collier de fleurs et le troquer contre un anorak. Partons dans le grand nord au pays à la feuille d’érable…le Canada !
Oui, cette création, on la doit à un canadien d’origine grecque Sam Panopoulos et il ne manque pas d’humour parce qu’au départ, la pizza hawaïenne, c’est une blague ! En 1962, le chef se la joue apprenti sorcier. Il raconte que c’est juste une des expériences culinaires testées et approuvées.
Maintenant, on a bien des pizzas avec de la pomme de terre, de la raclette, trois viandes, bref…il en faut pour tous les goûts ! Soit. Mais dans les années 60, au Canada, les pizze se mangent à base de tomates, de champignons et de pepperonis, peu de choix donc. Sam Panopoulos décide de tenter l’association jambon et ananas « pour rigoler » dit-il. Et ça marche, les clients aiment. Quant au nom de cette création, il la nomme pizza hawaïenne du nom de la boîte de conserve d’ananas. Fin de l’histoire.
Je n’appellerai pas ça une sérendipité mais plus une bonne blague culinaire ! Sauf que, sa pizza a traversé les frontières. Désormais, on peut la manger à peu près partout dans le monde même en Italie. Et en Italie, on ne badine pas à la pizza. La blague devient très sérieuse. Un grand chef propose désormais une margherita à l’ananas à la carte de son restaurant à Naples. Il s’inspire de la recette du Canadien mais tente de relever son niveau. Exit la boîte de conserve, les ananas sont frais et caramélisés, il y ajoute plusieurs types de fromages, retire la base de tomate pour une pizza blanche. Tollé chez nos amis transalpins, c’est un affront. O solé mio ! Gino Sorbillo ne se laisse pas abattre. Sa pizza reste à la carte de son restaurant et ce malgré les haineux. Il est même allé plus loin, suite à un commentaire sur les réseaux : il ne manque plus que du ketchup. Ni une ni deux, l’italien a fait une autre pizza napolitaine avec du ketchup maison. Bonjour la provoc !
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Vous avez déjà raté un ganache ou vous avez vu des candidats de Top Chef dégoûté parce que leur sauce était tranchée. Le gras de leur préparation s’est séparé de l’eau. Grosse révélation avec ce podcast : l’eau et l’huile ne se mélangent pas. Ok, on le sait. On dit que les deux liquides ne sont pas miscibles. Ok ! Je ramène ma science ! Je vais vous expliquer pourquoi et comment on arrive tout de même à mélanger les deux en cuisine. Ok ?
Déjà, le constat. Mettez de l’huile et de l’eau dans un verre. Les deux liquides se séparent quasi-parfaitement et l’huile reste en surface. Deux raisons principales à ce phénomène. La première c’est que l’huile et l’eau n’ont pas la même densité. L’eau est plus dense que l’huile donc l’huile flotte. L’autre raison tient dans la composition même de l’huile. Imaginez les molécules d’huile comme des petits têtards. Elles ont donc une tête et une queue. La tête est hydrophile, c’est-à-dire qu’elle aime l’eau. En revanche, sa queue est hydrophobe, elles n’aime pas l’eau. Les têtes de nos têtards / molécules d’huile vont rester dans l’eau et leurs queue vont repousser au maximum ce même liquide. Ainsi, les deux parties poussent l’une et l’autre dans des directions opposées et vous vous retrouvez avec deux liquides bien distincts dans votre verre.
Alors comment faire pour mélanger un élément gras avec une préparation aqueuse ? On émulsionne !
Prenons l’exemple de la mayonnaise, l’huile et la moutarde se rejettent naturellement mais un aliment va faire office d’émulsifiant, c’est l’oeuf. Grâce à lui, le mélange est stabilisé. Dans une ganache, il n’y a que du chocolat, le corps gras et de la crème liquide, c’est l’élément aqueux. Pour mélanger les deux, on verse en trois fois la crème chaude sur le chocolat fondu. C’est en agitant les molécules des deux qu’on obtient une friction et une émulsion. Le fait de fouetter a fond le mélange va fractionner les gouttelettes d’huile et les rendre les plus petites possibles. Mais si on regarde avec un microscope, on voit que même une émulsion réussie reste hétérogène.
Petite astuce si vraiment vous êtes à côté de votre ganache, un coup de mixeur rapide et tout devrait rentrer dans l’ordre.
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En France, on doit avoir 3 ou 4 variétés de Kit Kat, au Japon, ils en ont des centaines : au wasabi, au yuzu ou encore au thé matcha. Les Kit Kat, c’est bien plus qu’une sucrerie là-bas, c’est presque entré dans la culture nipponne. Pourquoi ? Eh bine, je vais vous le dire dans ce podcast.
Au départ, la marque Kit Kat est anglaise, la barre chocolatée est créée en 1935. Le groupe Nestlé rachète la marque à la fin des années 80. Le slogan « have au break ,have a Kit Kat » ne fonctionne pas des masses au Japon. Mais les boss nippons remarquent que les ventes augmentent entre les mois de décembre et de février dans le pays. Intriguant, non ?
Cette période, c’est celle des examens pour les étudiants. Et l’engouement pour les Kit Kat part d’une de leurs traditions. La barre chocolatée est appelé au Japon « kitto katto », ça ressemble beaucoup à « kitto katsu » qui veut dire : « tu vas sûrement gagner ». Alors, les étudiants s’offrent des petites Kit Kat avant de passer les examens pour se souhaiter la bonne chance et la réussite. C’est devenu un gri-gri, un porte-bonheur. Jackpot pour l’industriel ! Qu’à cela ne tienne, le géant Nestlé surfe sur la vague d’Hokusai et crée toujours plus de variétés qui collent à la culture et aux goûts japonais. Il existe là-bas plus de 300 saveurs différentes de Kit Kat. Le groupe joue la carte régional jusqu’au bout en proposant des saveurs inspirées du Mont Fuji ou de la région de Nagano réputée pour sa pomiculture.
Petit bonheur de la mondialisation, les nippons adorent les Kit Kat et la culture japonaise est adorable au yeux du monde. Le cosplay, les pokémons, tout est kawaii. On ne trouve pas les Kit Kat japonais en France mais on peut les commander sur internet car rien de mieux qu’une barre chocolatée fabriquée en Angleterre qui traversent les continents direction le Japon pour être à nouveau envoyée dans un conteneur direction l’Europe, pas très cute ni kawaii de consommer des Kit Kat qui ont cavaler sur autant de kilomètres. Non ?
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Avoir la pêche, c’est être en grande forme. À ne pas confondre avec « avoir la super pêche » qui est d’être un politique vieillissant, ancien maire de Bordeaux qui se plante à la primaire de son parti. Pas de rapport avec Alain Juppé dans ce podcast mais tout simplement avec le fruit.
Il y a deux origines possibles à cette expression. La première et la plus probable vient de Chine. La croyance du pouvoir magique de la pêche remonte au IIIe siècle. Elle provient d’un texte rédigé par le poète chinois Zhang Hua. En fait, c’est la plus ancienne référence au fruit connue à ce jour. Le poète évoque une divinité qui cueille des pêches tous les 3000 ans dans un verger. Le fruit donné à aux hommes permettrait d’accéder à l’immortalité. Avoir la pêche, c’est donc avoir la forme d’un dieu, éternel. La pêche peut être aussi associée à la fécondité donc synonyme de bonne santé.
On consomme le fruit depuis longtemps, très longtemps en Chine, cinq siècles avant notre ère. Il est arrivé en Occident par la route de la soie. L’histoire raconte qu’Alexandre le Grand l’aurait rapporté après sa conquête de la Perse (pour une fois que ce n’est pas Catherine de Médicis !) et le fruit prendra un temps le nom de pomme de perse puis pêche. Après, ça reste un fruit de luxe au Moyen-âge et à la Renaissance et l’aristocratie s’en délecte.
L’autre origine possible de l’expression viendrait de la pratique d’un sport : la boxe. Ce serait directement tiré de la capacité à donner un coup de poing. Avoir la pêche c’est avoir de la force dans son crochet.
L’expression est apparue en français dans les années 1960 selon les lexicologues.
Et vu que j’ai une envie de faire le plein de vitamines et bonnes vibes, je vous laisse avec une autre expression, bien plus facile à comprendre : avoir la banane. Quand on sourit, les lèvres prennent la forme d’une banane. Et quand on sourit, c’est qu’on est quand même heureux.
Allez, je file me faire une salade de fruits jolie jolie jolie !
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Oubliez les Uber Eats et Deliveroo, vous pensez qu’ils ont game changé la livraison de repas à domicile ? Pas de tout, le dabbawala l’a fait bien avant les géants américains et je vais vous l’expliquer dans ce podcast.
L’organisation des dabbawalas, c’est le service de livraison de repas le pus vieux au monde : plus de 130 ans qu’il existe. Il faut regarder du côté de l’Inde et plus particulièrement de Mumbai. À Bombay donc, pas besoin de prendre son petit sac isotherme avec son déjeuner pour partir au boulot. Le dabbawala se charge de vous apporter votre gamelle sur votre lieu de travail.
L’histoire raconte que tout est parti d’un banquier parsi qui a demandé ce service à Mumbai en 1890. Il a trouvé lui-même un livreur et les autres travailleurs ont aimé l’idée. Un homme a senti le bon filon et le système des dabbawalas s’est créé. Une centaine d’hommes sont d’abord formés puis des milliers.
"Dabba", ça veut dire boîte en marathi. Les dabbawalas, ce sont littéralement les porteurs de boîtes en marathi.
C’est une organisation millimétrée où les livreurs vont chercher les repas préparés dans les cuisines des clients et ça revient bien moins cher que d’acheter un mauvais sandwich triangle sur une aire d’autoroute avalé en deux-deux !
Les repas sont tous servis dans les mêmes boites en fer. Et, à l’intérieur, des caris, du riz, des thalis. Des vrais plats chauds et relevés pour affronter le reste de la journée. Le dabbawala permet surtout à chacun de manger selon ses restrictions alimentaires imposées par ses croyances, sa religion ou sa caste.
Un livreur récupère les lunch box pour 800 roupies par mois, une dizaine d’euros. Chaque client à son numéro, son dabbawala attitré. Pas d’application, pas de notation. Tout le système repose sur la confiance des clients envers les livreurs. Les dabbawalas appartiennent presque tous à la même communauté Vakati. C’est un métier qui respecte aussi une forme de tradition. Le métier a été largement fragilisé par la pandémie mais 200 000 repas sont livrés chaque jour par les dabbawalas à Bombai encore aujourd’hui. L’université d’Harvard considère ce système comme un modèle d’organisation logistique. Les livreurs feraient moins de 3 erreurs par million de livraisons.
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Le crétin des Alpes, ce n’est pas le touriste qui se croit tout permis sur les pistes de ski deux semaines par an. Encore que. Vous risquez d’en croiser quelques-uns ce mois ci à la montagne.
Le crétin des Alpes, c’est une personne malade mais au XIXe siècle, on ne sait pas encore de quoi ni comment le soigner.
Retards mentaux et physiques, cous enflés, goitres disproportionnés, les souffrants sont rejetés par leurs familles, exposés comme des bêtes de foire ou servent de cobayes. Au XIXe siècle donc, le nombre de cas en France et dans le reste de l’Europe est inquiétant. Napoléon III exhorte la communauté médicale et scientifique de se pencher sur le phénomène devenu question de santé publique.
On va comprendre et identifier la maladie à partir de la fin du XIXe siècle et trouver une solution efficace pour l’éradiquer au début du XXe. Les malades ont un problème de thyroïde, une insuffisance, d’où le goitre et leur croissance stoppée. On appellera cette maladie, le crétinisme.
On se rend compte alors que ce sont les populations éloignées de la mer, souvent reculées dans les montagnes qui sont les plus touchées. Une carence est alors pointée chez elles, c’est le manque d’iode. Indispensable au fonctionnement de la thyroïde, elle-même indispensable au fonctionnement de notre organisme. Une thyroïde qui ne va pas bien et c’est tout le corps qui flanche.
Pour remédier à ce manque d’iode, les Suisses ont une idée de génie. En 1922, ils décident d’enrichir le sel de cuisine en iode. Et ça marche ! Le sel iodé s’impose sur les tables et le nombre de cas de crétinisme chute en Europe et en Amérique au début du XXe siècle.
Les scientifiques trouveront de nombreuses utilisations de l’iode pour nous protéger, notamment des ondes radioactives. Après la catastrophe de Tchernobyl, on donne des cachets d’iode pour empêcher une contamination trop importante.
L’iode est donc essentiel pour nous, on trouve cet oligo-élément en bonne quantité dans tous les produits de la mer, algues, huitres, poissons, crustacés mais aussi dans les oeufs et les laitages, dans certains fruits comme l’ananas, les myrtilles ou encore les mûres. les quantités sont faibles mais bien présentes.
Alors même s'il ne faut pas en abuser, n'hésitez pas à mettre votre grain de sel !
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Il y a 253 ans jour pour jour, un roi s’apprête à marquer l’Histoire de son pays grâce à la nourriture : Adolphe-Frédéric de Suède. Comment ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Les Darwin Awards n’existaient pas encore à son époque mais sa mort peut figurer parmi les plus bêtes ! Adolphe-Frédéric de Suède est le premier monarque de la dynastie Holstein-Gottorp, Holstein, comme la race de vache. Son règne n’a pas laissé un souvenir impérissable dans l’Histoire du pays. Nous sommes au XVIIIe, il n’a pas de rôle politique de premier plan mais lui, sa passion, c’est la bouffe. Le roi Adolphe-Frédéric est connu pour son coup de fourchette (encore qu’à cette époque, c’était tout juste si on utilisait ce couvert) Il aime la bonne chère et il l’aime en quantité telle qu’il en mourra.
Lors du repas fatal du 12 février 1771, Adolphe-Frédéric de Suède avale : homard, caviar et hareng, arrosé par du champagne. Il y a aussi de la choucroute et de la soupe au chou, un peu de légumes tout de même. Le gros plein de soupe, voici le titre qui lui manque, n’est pas en reste. C’est le moment de passer au dessert. On raconte que le roi adore la semla, une brioche à la pâte d’amande et à la crème fouettée. Il s’en ressert 14 fois. 14 FOIS !
Patraque, le roi sort en table et fait un malaise. Une indigestion peut-être ? Oui monsieur, si importante qu’il meurt d’un AVC. C’était la ripaille de trop. Et il y a eu tant de fails comme celui-ci dans l’Histoire des grands de ce monde. Quelques exemples notables. Deux siècles avant lui, Maximilien 1er, est mort après avoir mangé trop de melons. AVC direct. Idem pour le Pape Paul II. En 2002 George W.Bush fils, alors président des Etats-Unis s’étouffe avec un bretzel, il est pas passé loin de finir les pieds devant. Ridicule non ?
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Ouvrir un paquet de chips, c’est terminer un paquet de chips. Qui depuis sa création n’a pris qu’une seule chips ? D’ailleurs, on met quand même un "s" et on le prononce même au singulier tellement on sait que la chips va se manger au pluriel. Bref, vous avez remarquez dès qu’on les met à la bouche, les chips à la crevette pétillent et collent à notre langue.
Les chips à la crevette viennent d’Indonésie, on les appelle des krupuk. Elles sont faites à base de crevettes mixées mélangées à de la farine de tapioca et d’eau. Elles sont particulièrement croustillantes parce qu’elles sont alvéolées de multitudes de bulles d’air. Au contact de notre salive, les trous de la chips se remplissent d’eau et l’air est chassé, ça pétille et ça colle à la langue grâce à la capillarité.
On a moins cet effet avec des chips de pomme de terre puisqu’il y a moins de bulles d’air tout simplement. Si vos chips sont hyper grasses, elles seront très croustillantes mais il y aura peu de capillarité. L’huile entoure l’aliment. Notre salive peut moins bien pénétrer la chips. Et comme vous le savez, l’huile et l’eau ne sont pas miscible, c’est-à-dire que les deux liquides ne se mélangent pas.
La capillarité de l’eau, c’est une réaction physique. L’eau et les autres liquides d’ailleurs montent naturellement et défie la gravité grâce à tube fin et long. Comme le café lorsque l’on trempe un morceau de sucre à la surface de notre tasse. Le carré de sucre n’est pas parfaitement compact. L’eau va se glisser dans les interstices. Quand on sert un verre d’eau, c’est la même chose, l’eau remonte légèrement sur les bords par capillarité, la surface est incurvée vers le haut.
Le grand chef Pierre Gagnaire a fait de ce phénomène, un plat. Il a imaginé un navet qui se colore avec un jus rouge à base de betterave, d’orange et de Campari. Il a transformé son navet en pinceau et comme par magie, le tableau prend vie et le légume rougit de gourmandises.
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Choses à savoir lance un nouveau podcast : la folle épopée. Tous les samedis, nous vous racontons une histoire vraie complètement folle ! Parmi les épisodes déjà disponibles : Quel espion a changé le cours de la Seconde Guerre mondiale ? Comment les passagers du vol 571 ont-ils survécu ? Pourquoi Frank Abagnale est-il le roi des imposteurs ?
Voici les liens pour accéder à ce nouveau podcast :
Apple Podcasts:
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/la-folle-%C3%A9pop%C3%A9e/id1727649957
Spotify:
https://open.spotify.com/show/74el11FIusukqlTkEMPstj
Deezer:
https://deezer.com/show/1000659242
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Ça vous dégoûte de savoir qu’il y a en gros plus de 5 millions de rats qui grouillent à Paris. Imaginez les avoir dans votre assiette maintenant. Oui, les habitants de la capitale ont mangé du rat. Pas que ça d’ailleurs ! Ce n’est pas si lointain : à la fin du XIXe siècle. Mais pourquoi diable ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Ratatouille, heureusement que tu n’as pas vécu lors du Siège de Paris, sinon, tu aurais sûrement terminé en civet. Toi, petit rat mais en fait, tout animal pouvait finir en dîner à cette époque.
Petit rappel bref d’histoire : 1870, la guerre franco-prussienne démarre à l’été. En septembre, les militaires prussiens et leurs alliés allemands encerclent Paris. Le siège de la capitale va entraîner la fin du Second l’Empire et la chute de Napoléon III. Ok, pendant ce siège, qui dure de longs mois, les Parisiens sont confrontés aux bombardements mais aussi à la famine. Il faut trouver un moyen de se nourrir. Vous connaissez l’expression, « faute de grives, on mange des merles » Et bien, pendant le Siège de Paris : faute de poulet, on mange du rat !
Adieu veau, vache et cochon. Les habitants se retrouvent à court de viande très vite. Même la bourgeoisie a le ventre vide, forcée de manger ses animaux domestiques : d'abord les chiens, les chats puis les chevaux.
Les hommes ont faim mais les animaux aussi. Ceux du jardin zoologique d’acclimatation et du jardin des plantes ne survivront pas. Faute de nourriture à leur donner, décision est prise de les abattre. Alexandre Étienne Choron, grand chef parisien et inventeur de la sauce Choron, elle porte son nom, ça va de soi, décide de ne pas laisser ces morts vaines. Il va les cuisiner.
Au menu de ce 25 décembre 1870, 99e jour de siège : consommé d’éléphant, civet de kangourou et même côtes d’ours et ça, ce ne sont que les hors-d’oeuvres et les entrées. Viennent ensuite la terrine d’antilopes, le chameau rôti et tête d’âne farcie et enfin, le chat flanqué de rats. J’ai l’impression de réciter le repas d’Obélix dans "Les Douze Travaux d’Astérix" !
À l’époque, c’était peut être simplement de la survie. Aujourd’hui, on appelle ça de la viande de brousse. En plus d’être illégalle, c’est une catastrophe pour notre santé et pour la biodiversité. Rappelez-vous quand on a accusé un pauvre pangolin d’être à l’origine de la pandémie mondiale de covid ? Ce petit pokémon ne demandait qu’à vivre tranquillement dans sa forêt.
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Très étrange comme question mais pas impossible. Certaines personnes sont atteintes de synesthésie. Elles perçoivent leurs sens différemment. Ce phénomène n’est pas considéré comme une maladie mais plutôt comme une particularité neurologique. Tous les sens ne sont pas forcément concernés, certains synesthètes vont plutôt entendre les couleurs. L’artiste peintre Kandinsky aurait été atteint de ce trouble.
Je vais vous parler de la synesthésie lexicale et gustative. Dans ce cas, la personne associe des goûts aux sons qu’elle entend. Le synesthète peut alors déguster littéralement la musique. En 2014, l’université de Québec à Montréal publie un article sur le cas d’une jeune femme synesthète, elle a le goût de nouilles ramen crues quand elle entend une musique de Rihanna. Ses ressentis peuvent alors surgir à l’écoute d’un instrument de musique mais aussi grâce à des mots. Le nom de Michelle a un goût de melon selon elle. En fait, son cerveau fait appel à sa mémoire, à ce qu’elle a mangé dans son passé. Elle ne ressent ce goût que très peu de temps, une seconde et tout se passe dans son cerveau, ses papilles gustatives sont comme trompées puisqu’elle mange pas vraiment du Rihanna !
Pour d’autres synesthètes, le piano a un goût d’ananas ; la guitare, c’est de la pomme cuite et crue ; une chanson du groupe Slipknot qui passe à la radio et c’est le chocolat qui ressort. On peut expérimenter cette sensation après avoir avalé des champignons hallucinogènes mais c’est qu’on n'a clairement pas écouté mon podcast sur la cueillette des champis !
La synesthésie lexicale gustative concernerait 0,1 à 0,2 % de la population. Ce sont donc des cas rares.
Vous pensez que ceux qui écoutent Jul ont un goût de chiotte ? Je vais partir à la recherche d’un synesthète pour une confirmation !
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Il y a des aliments comme le durian où on se demande qui a eu cette drôle d’idée un jour de manger ce truc ! Mais le durian, c’est quoi ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Le durian, on en entend davantage parler dans les faits divers que sur la place du marché. Ce fruit est capable de clouer un avion au sol, condamner celui qui le détient voire même vous faire vomir.
Et je ne blague pas pour l’histoire de l’avion. En Indonésie, un avion n'a pas pu décoller. À bord, des voyageurs écœurés par l’odeur de la cargaison : 2 tonnes de durians lâchaient leur petit fumé. Oui, le durian est un fruit exotique qui sent extrêmement mauvais. La puanteur elle-même dirait que ça pue ! Fat Bastard, dans Austin Powers, vous l’avez ?
Le durian est même interdit dans les transports en commun et les lieux publics en Asie du Sud-Est. C’est une sorte de gros fruit de la forme d’un ballon de rugby, il est vert avec des petits picots. L’arbre fruitier ne pousse pas partout, surtout en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud. Il s’apparente au Jacque, un fruit qui lui ressemble, et dans l’aspect et le goût, qu’on peut retrouver à L’île de la Réunion ou à L’Ile Maurice.
Des scientifiques de Singapour pensent avoir trouvé la cause de l’extrême puanteur du durian. C’est encore une fois du côté de sa composition que la réponse se trouve. Il y a dans ses gènes des MGL, qui produisent des composés sulfurés volatils en trop forte quantité. Ce sont des CSV. On retrouve ces composés entre les dents et sur la langue lorsque les particules alimentaires sont dégradées par les bactéries, ils sont responsables de la mauvaise haleine !
Le durian est détesté mais il est paradoxalement aussi adoré. Passé son odeur de corps en décomposition, il aurait le goût de crème anglaise parfumée à l’amande. Les Thaïlandais le surnomment le « roi des fruits ». En Chine, la demande explose parce qu’il est devenu un signe extérieur de richesse. On l’offre même en cadeau de mariage ! Si l’argent n’a pas d’odeur, celle du durian fait des envieux là-bas.
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J’adore le café, j’en bois beaucoup…sûrement trop ! Et j’adore avoir une petite créma avec. Mais c’est quoi ? Eh bien, je vais vous dire dans ce podcast.
La créma, c’est cette mousse couleur caramel qui se forme lorsque l’on fait couler un café. Pas de mousse possible avec un café filtre mais bien avec une machine à café. L’eau peut s’infiltrer partout mais elle a besoin d’un coup de pouce pour transformer le café en mousse. C’est grâce à la pression que la créma peut être créée.
On calcule la pression dans une machine à café en bar. Celle de votre cafetière barista à la maison exerce une force sur votre café moulu entre 7 et 9 bars, trois fois celle de vos pneus. Une machine à expresso professionnelle peut atteindre les 20 bars. Et plus la pression est grande, plus la créma sera épaisse et foncée.
La créma, ça reste du café. C’est même un extrait d’huiles, de saccharose et de protéines. Mais pas de mousse délicieuse et de bon café sans torréfaction.
C’est grâce à ce procédé qu’on obtient tous les bienfaits du café. Le grain est exposé à une chaleur atteignant les 200 à 220 degrés. Il passe alors de vert à blond et devient brun plus la torréfaction est poussée.
Les molécules présentes dans le grain de café vont alors se décomposer. Une partie des tanins vont disparaître. C’est ce qui donne l’amertume du café. Le grain perd aussi une partie de son eau et gonfle sous l’effet de la chaleur. Les sucres présents naturellement dans le produit se transforment en arômes. C’est la fameuse réaction de Maillard.
C’est en traversant le marc que l’eau extrait les arômes, les huiles, les sucres et les protéines du café. Et mieux elle traverse, mieux sera la créma de votre café. Logiquement, plus vous aurez d’eau dans votre café, moins il y a aura de créma puisqu’il sera davantage dilué.
Et si vous voulez passer au level supérieur de la créma, passez au café…crème. C’est contre-intuitif mais on l’obtient en rajoutant du lait. Mais pas n’importe comment, le lait doit être chauffer à part puis ajouter. La magie de la mousse opère grâce à un buse vapeur. Pour les puristes, le lait ne doit pas dépasser les 60 degrés au risque de le brûler. À vous le latte art et les compèt de baristas !
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La meilleure bière du monde a longtemps été celle de moines trappistes belges de l’abbaye de Saint-Sixte. Je ne prononcerai pas le nom du breuvage pour ne pas offenser nos amis Flamands.
Mais pourquoi les moines fabriquent-ils de l’alcool ? Cette tradition remonte au Moyen-Âge.
Elle trouverait son origine dans la règle de Saint-Benoît datant du VIe siècle. Cette série de principes organise la vie et la pratique spirituelle au sein du monastère. Il existe plus de soixante-dix chapitres mais voici deux préceptes intéressants : Les moines ont l’obligation d’apporter le gîte et le couvert aux voyageurs et aux pèlerins et ce, qu’importe leur croyance. Et ces religieux doivent vivre non pas grâce à la charité mais grâce au travail de leurs mains.
Les trappistes auraient alors commencé à fabriquer de la cervoise, ancêtre de la bière, plutôt que du vin rouge qui lui, a une connotation religieuse trop grande. Ceci est mon sang, évangile de Jésus selon Saint-Marc, tout ça, tout ça.
D’ailleurs, au passage, le vin de messe est rouge pour avoir la couleur du sang mais il censé répondre à d’autres critères. Il doit être naturel, il est le simple résultat de la fermentation alcoolique du raisin, c’est-à-dire sans sucres ajoutés, sans additifs mais quand même souvent coupé à l’eau.
Bref. Vers l’an 800, le roi des Francs, Pépin le...Bref offre des houblonnières aux moines et la production de bière est lancée un peu partout sur le territoire. Et c’est grâce à son fils, Charlemagne que les monastères obtiennent le monopole de la production de cervoise et sont surtout obligés de la fabriquer. Dans son édit royal, le roi exige que chaque monastère possède une brasserie.
Les religieux fabriquent aussi de l’alcool en fonction de leur terroir. Du champagne comme Dom Pérignon, je vous en ai déjà parlé ou de la Chartreuse en Isère. Cette liqueur verte aux centaines de plantes. La recette tenue secrète vient du monastère de la Grande-Chartreuse et cet élixir végétal existe depuis près de mille ans. À peu près la même durée que la gueule de bois qui l’accompagne !
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J’ai hésité à vous ressortir les paroles de la chanson de Francky Vincent pour démarrer cet épisode mais franchement, elles sont trop limites. Disons que le y’a pas que le sexe dans la vie Francky, y’a le fruit aussi !
Le fruit de la passion, c’est un fruit exotique au doux nom scientifique de passiflora edulis. L’arbre pousse dans les pays chauds et humides et notamment en Amérique du Sud. Là-bas, on l’appelle maracuja.
Mais pourquoi alors le connait-on sous le nom de fruit de la passion ?
On doit cette appellation aux colons espagnols à la fin du XVIe siècle. Lorsqu’ils mettent le pied sur cette terre nouvelle, l’Amérique, ils découvrent ce fruit. Ce n’est pas la forme, ni le gout de sa chair jaune acidulée et ses petits grains noires qui passionnent les missionnaires mais plutôt la volonté de convertir le peuple d’Amérique au christianisme. Ils prêchent la bonne parole en associant la fleur qui donne le maracuja à la passion du Christ. Les religieux voient la couronne d'épines que porte Jésus à sa crucifixion dans les pétales de la fleur, ses cinq plaies dans les cinq étamines et même le marteau qui a servi à enfoncer les clous sur la croix dans le pistil.
Les Amérindiens eux, cultivent ce fruit exotique parce qu’il est bon, tout simplement mais aussi pour ses vertus thérapeutiques. Son jus permet alors de soigner les blessures et les douleurs oculaires.
Encore aujourd’hui, le Brésil reste le plus grand producteur au monde de maracuja ou de grenadille, son autre petit nom. Le fruit de la passion a de nombreuses vertus, riche en vitamines C, il est aussi antioxydant.
Petit conseil, le fruit de la passion est à maturité quand il est fripé. Ça vous donne moins envie qu’on beau fruit bien rond mais c’est comme ça qu’il sera meilleur.
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Le jour où une IA fait un meilleur Paris-Brest que Philippe Conticini, l’humanité sera à tout jamais perdue. Mais bon, au delà de ma peur de vieille réac, il y a quand même une question à se poser ? Est-ce l’intelligence artificielle va redéfinir la cuisine ? Eh bien je vais vous le dire dans ce podcast.
Les robots intelligents vous aident déjà à couper vos fruits et vos légumes, à cuire des plats complets, simplement en jetant tout les ingrédients dans une marmite. L’électroménager a pris beaucoup de place dans notre cuisine. C’est bien plus simple de monter ses oeufs avec un batteur électrique qu’à la seule force de ces bras ! Inventé au XIXe siècle, comme le four fonctionnant au gaz d’ailleurs, ces objets ont facilité le quotidien des familles et plus la technologie avance, plus elle se met au service de notre alimentation. Là où l’IA pourrait maintenant s’immiscer, c’est dans notre cerveau de cuisinier, dans notre créativité.
Grâce à l’IA, une start-up américaine a réussi à créer de la fêta et du roquefort végétal. De là à dire que c’est du roquefort, faut pas charrier. Alors comment l’entreprise américaine a-t-elle imaginé son faux fromage ? Grâce à un algorithme. Il cherche la meilleure combinaison et donc la recette optimale pour inventer un produit. Sans l’aide de l’IA, il faudrait des années d’étude, de dégustation pour arriver à ce résultat selon les fabricants.
L’IA est déjà présente dans notre cuisine. La marque Samsung vient de présenter un réfrigérateur au salon international de l'high tech, le CES 2024. Son IA permet de détecter les produits qui entrent et sortent de votre frigo, va reconnaitre les produits frais ou encore signaler les aliments qui vont bientôt être périmé : c’est vrai que vos yeux ont du mal à constater que ce panais toute flétri dans le fond de votre bac à légumes ne va pas être sublimé par une cuisson rôtie et son jus d’herbes.
Est-ce que l’IA peut avoir du goût ? Non mais elle peut en revanche, associer des saveurs. C’est ce qu’on appelle le foodpairing. Whaa ! Comme je suis trop forte pour renvoyer à des épisodes précédents.
Mais il existe tout de même des limites. En Nouvelle-Zélande, une IA a proposé des recettes culinaires dangereuses pour la santé comme un cocktail sans alcool mais à base d’eau de javel. D’autres recettes à base de térébenthine ou encore un ragout de viande à base de chair humaine. Léger bug assez flippant. Donc, molo avec l’IA. Notre cuisine ménagère a encore de belles années devant elle !
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Vous ouvrez la porte de votre frigo, une sauce, trois bananes et quatre tranches de jambon, votre regard vide constate que le repas de ce soir sortira d’un fast-food ou d’une boite de conserve. Mais vous auriez peut-être pu faire un plat improbable avec ce reste de frigo grâce au food pairing. Comment ? eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast !
"Food" pour nourriture et "pairing" pour association. Bref, des aliments qui font la paire. C’est une manière de combiner des gouts en s’appuyant sur la science et plus particulièrement sur la chimie. Le foodpairing s’appuie sur un principe : des ingrédients qui ont une composition chimique proche vont bien se marier. Aussi éloignés soient-ils sur le papier ou à la vue, certains aliments sont faits des mêmes molécules. Lorsqu’ils sont cuisinés ensemble, le mélange des saveurs fonctionne et crée un gout surprenant et harmonieux. La fraise et parmesan font aussi la paire, la banane peut être associé au persil. L’huitre s’accorde avec la pastèque. Bref, en cuisine, on n’a jamais vraiment fait le tour et il existe comme ça, des milliers de combinaisons possibles.
On peut s’appuyer aussi sur la science des couleurs de nos aliments. Ils sont déterminés par les flavonoïdes, des pigments naturellement présents dans les fruits, les légumes et les fleurs. On dit qu’en cuisine, les aliments de la même couleur vont généralement bien ensemble. Tomate et poivron, carotte et orange. Plus étonnant, le boudin noir et le chocolat.
Avec tous ces outils et un minimum de palais, on peut créer des mariages heureux et franchement improbables en cuisine. Dans ce domaine, il y a un chef, précurseur du food pairing. Le Britannique Heston Blumenthal prépare des plats à base de caviar et de chocolat blanc par exemple. Vous avez dit bizarre ? Peut-être mais ça marche ! Anne-Sophie Pic a testé l’association : huitre, café et bourbon. À Turin, l’un des spécialités, c’est le "vitello tonnato" ou "vitel tonné" : ce sont des tranches fines de veau froides servies avec une sauce à base de thon souvent agrémentée de câpres. Un duo un peu étrange mais qui fonctionne merveilleusement bien.
Avec ces astuces, fini de cuisiner toujours la même soupe !
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Remède de grand-mère, pourquoi prête t-on à l’oignon un pouvoir de guérir les otites naturellement et rapidement ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Sur Tiktok, on voit des vidéos courtes qui montrent comment un simple oignon peut vous sauver d’une mauvaise otite. L’otite, c’est quoi ? C’est une infection, une inflammation aiguë de l’oreille. Ça fait mal et malheureusement, l’otite touche plus souvent les enfants parce qu’ils évacuent moins bien les microbes logés dans leur nez et leur gorge et leur trompe d’Eustache, le tube qui relie tout ça à l’oreille est plus court que nous, adulte. En gros, ils se mouchent moins bien et l’infection remonte plus facilement dans le conduit auditif. L’oreille, c’est le dernier endroit où la maladie peut se développer.
Face à cette maladie, l’oignon. Lui, a des propriétés anti-inflammatoire, il serait aussi antiseptique et antibactérien. Le légume contient notamment de la quercétine. Un élément qui influe sur la microcirculation de l’oreille interne. C’est le jus de l’oignon qui va permettre de soulager l’otite. On recommande de l’utiliser en cataplasme. Vous pouvez mettre de l’oignon entre deux gazes et l’appliquer sur l’oreille infectée pendant une heure ou deux, ça soulage. Ce légume serait aussi un bon expectorant, c’est-à-dire qu’il favorise l’écoulement et l’expulsion du mucus. Le mieux, c’est de chauffer un peu l’oignon, la chaleur aide à calmer la douleur.
Par contre, il est déconseillé de mettre du jus d'oignon directement dans son oreille, ça pourrait vous irriter la peau et l’oreille qui est déjà enflammée. Après, vous n’êtes pas obligé de vous coller un oignon sur l’oreille pour aller mieux, vous pouvez aussi le manger tout simplement. Avec de l’ail, lui aussi, un bon allié contre les infections. D’autres aliments sont bons pour lutter contre les otites comme les pommes, l’aneth ou encore le thé !
C’est de la naturopathie ou un remède de grand-mère, appelez ça comme vous voulez, ça aide mais ce n’est pas magique non plus. En fait, pour éviter l’otite, il faut au maximum laver le nez, moucher, etc, au quotidien. Et puis, quand il y a une infection, il y a un traitement associé et le mieux c’est d’aller consulter un médecin avant d’ouvrir votre cellier !
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C’est l’hiver, il fait froid. J’enfonce une porte ouverte mais pas trop quand même parce qu’il caille dehors. Au menu de ce soir, raclette. Lundi, tartiflette. Mardi, petite salade niçoise… non je déconne ce sera croziflette. J’adore la salade niçoise mais j’ai plutôt envie de manger gras quand les températures sont fraîches, pas vous ? J’ai de quoi vous déculpabiliser, ce n’est pas de notre faute, enfin pas complètement, c’est la nature qui est faite ainsi et je vais vous l’expliquer dans ce podcast.
Lorsqu’il fait froid, notre organisme dépense davantage d’énergie pour maintenir notre température corporelle à 37 degrés. Qui dit dépenses d’énergie dit dépenses de calories. Notre cerveau nous indique alors qu’il faudrait manger plus pour avoir suffisamment de carburant et assurer la journée. Et on se dirige vers les matières grasses parce qu’elle nous permette de stocker.
Nous nous comportons comme les animaux que nous sommes après tout. L’écureuil garde des milliers de noisettes pour faire face à l’hiver sauf que lui n’a aucune idée de la météo, ne peut pas prévoir des vacances au ski et ne stocke pas ses précieuses noix sur ses hanches et dans son bide. Il fait des réserves. Le besoin de manger plus gras et généralement plus de nourriture pouvait se justifier lorsque notre espèce était très exposée aux variations de températures comme ce pauvre petit écureuil.
Mais tout ça, c’est fini, on vit confortablement au chaud sous un plaid. Nous sommes trop peu dans le froid pour avoir besoin de ses réserves supplémentaires. Si on est 1 à 2 heures par jour à l'extérieur en hiver, notre corps va d’abord puiser dans ses réserves en sucre pour se réchauffer. Il lui faudrait bien plus de temps pour commencer à s’attaquer à nos réserves de gras : 6 à 7 heures. Ceux qui travaillent toute la journée dehors, je pense aux ouvriers dans le BTP ou aux jardiniers par exemple. Eux, ont un laisser-passer A38 de la raclette jusqu’au printemps.
Bref, on n’a pas besoin de gras en hiver, on en a juste envie ! C’est un petit héritage de nos ancêtres, un reste de notre instinct primitif. C’est même contreproductif pour notre corps de manger gras. Les aliments comme le fromage sont composés de lipides, assez compliqués à digérer. Et la digestion, vous le savez, ça réclame de l’énergie, ça nous fatigue donc on fait bosser encore plus notre organisme. Il doit lutter contre le froid et contre votre tartiflette de la veille. En fait, il faut continuer de manger équilibré.
Je sais. Moi aussi, je suis assez déçue de cette réponse. Après, vous devez toujours manger à votre faim, alors faites vous plaisir ! Les viandes, les poissons apportent des bonnes graisses, on peut se permettre aussi de manger un peu plus de féculent et puis, on fait le plein de vitamines C avec les kiwis et les oranges.
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Le bicarbonate de soude sert à tout faire mais c’est un peu perturbant de se dire que deux poudres blanches, qui ont l’air, a priori, identiques peuvent à la fois alléger nos gâteaux et récurer nos toilettes. Alors existe-t-il une différence entre le bicarbonate alimentaire et bicarbonate de soude ménager ?
Déjà, dans le bicarbonate de soude, il n’y a pas soude du tout. La soude est corrosive, elle est au max de l’échelle du pH, c’est un élément dit basique. Le bicarbonate qu’on utilise à la maison lui, a une base de sodium, il a un pH autour des 8,4, on dit qu’il est alcalin. Que ce soit pour la cuisine ou pour le ménage, la composition chimique des deux produits est la même, c’est grosso modo, du sel et du calcaire. On le trouve naturellement dans l’eau de mer par exemple et on connait ses bienfaits depuis longtemps. Dans l’Égypte antique, on se sert du natron, un minéral composé de bicarbonate et de carbonate de sodium. Il est extrait de l’évaporation des lacs salés. Notre poudre blanche est désormais fabriquée chimiquement par les industriels et il y a deux différences notables : la finesse du grain : plus grossier dans le ménager, et le taux d’impuretés. Le bicarbonate ménager en contient davantage que l’alimentaire. C’est pour cela qu’il est déconseillé d’utiliser le ménager pour faire la cuisine. À l’inverse, l’alimentaire peut servir à tout, vraiment tout, c’est assez magique.
Ce qui nous intéresse, c’est son usage en cuisine et la liste est longue. Avec tout d’abord, son effet gonflant qui permet de remplacer la levure chimique. Cette levure est elle-même composée de bicarbonate de sodium. Lorsque cet élément chimique est en contact avec l’humidité, il dégage du dioxyde de carbone et crée des bulles. Il sert à alléger vos préparations : les gâteaux, les omelettes, il permet d’attendrir les viandes, de laver vos légumes (on la connait cette astuce, on l'a tous fait pendant la pandémie) mais il permet aussi de conserver leurs couleurs. Il rectifie l’acidité des plats vu qu’il est, je vous dit plus tôt dans ce podcast, alcalin.
C’est un peu la même chose pour le vinaigre blanc alimentaire et ménager. Celui qu’on utilise pour nettoyer notre intérieur est davantage concentré en acide mais c’est le même produit à savoir du vinaigre d’alcool. Moins de 10% pour l’alimentaire, le vinaigre ménager a un taux en acide acétique qui dépasse les 12 %.
C’est une auditrice de Choses à savoir gastronomie qui m’a posée cette question sur l’usage du bicarbonate de soude. Merci à elle :) Ça me donne l’occasion de vous remercier d’écouter ce podcast, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux et à vous abonner si ce n’est pas déjà fait !
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Le sucre muscovado, c’est un peu le sucre à la mode, oui, il y a des modes dans la gastronomie. Il y a bien eu une époque où tout le monde manger des avocados toasts jusqu’au moment où on a compris que la culture de l’avocat, c’était pas très green. Le sucre muscovado, c’est le sucre utilisé par Mercotte, par les plus grands chefs et c’est un sucre qui vient de l’île Maurice. Mais comment fabrique-t-on du muscovado ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Le muscovado est issu de la canne à sucre. La plante pousse à l’Ile Maurice donc mais aussi à la Réunion ou aux Antilles : là où il fait chaud et humide.
Introduit par les colons hollandais au XVIIème siècle sur l’Ile Maurice, la canne sert, au départ, à faire du rhum. Il faudra attendre un siècle et la colonisation française pour que la production de la canne soit destinée au sucre. L’idée du premier moulin à sucre vient du gouverneur, Mahé de la Bourdonnais. L’industrie sucrière est donc lancée au XVIIIe siècle et ça rapporte gros. Les Français exploitent des dizaines de milliers d’esclaves dans les champs de canne. Il faut se rendre compte du travail que c’est, la plante peut atteindre les cinq mètres de haut, on la coupe à la machette sous une chaleur écrasante.
Et le métier de coupeurs de canne existe toujours à Maurice. Pour ne rien arranger, on brûle traditionnellement le champ avant la coupe pour faire fuir les petites bêtes qui ont élu domicile et détruire les mauvaises herbes. C’est assez impressionnant à voir. Ça se fait de moins en moins mais si vous voyez de la canne a sucre en feu là-bas, dites vous que c’est normal.
Pour transformer la plante en muscovado, on retire toutes les feuilles pour ne garder que la tige. On la broie. La pulpe qui en ressort est ensuite cuite plusieurs fois pour ressortir le saccharose.
Pour faire du muscovado, on laisse notre sucre tranquille, il n’est pas raffiné, c’est à dire-à-dire qu’on laisse la mélasse dans le mélange. Le tout va s’évaporer et le sucre se cristalliser. C’est pour cela qu’il est brun avec des gouts de caramel. Le muscovado, c’est l’étape précédant la cassonade en résumé.
On le considère plus sain qu’un sucre blanc parce qu’il n’y a pas eu d’étape de raffinage chimique. Mais cela concerne le sucre issu de la canne.
Parce qu’on peut faire du sucre à partir de betterave aussi. En France métropolitaine, c’est celui qu’on consomme le plus. C’est pas la même betterave qu’on mangeait à la cantoche, en petits cubes rouges. C’est une variété dite sucrière qui est naturellement blanche et donc son sucre l’est aussi. C’est d’ailleurs Napoléon 1er qui a imposé le développement de cette culture dans la nord de l’Hexagone dans les années 1810.
Et si vous chauffez le jus sucré de la betterave un peu plus longtemps, vous obtenez du sucre roux, c’est la vergeoise. C’est un peu le muscovado belge.
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Dans l’épisode précédent, je vous explique comment la gastronomie française est au service de la politique depuis la Renaissance. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes, surtout quand les pots sortent de la cuisine de Versailles.
Saut dans le temps avec le président De Gaulle. Il dégaine son arme diplomatique en invitant le couple Kennedy à dîner dans la galerie des glaces en 1961. À l’image de Louis XIV, le pouvoir se donne en représentation. Le repas du 1er juin reste dans les annales. Cristal de Baccarat, ornements en vermeil de Napoléon ; on mange du filet de charolais, de la volaille, du velouté. Le président de la République française veut séduire Jackie et impressionner son mari JFK. Sur le plan politique, les deux pays ne s’entendent pas mais cette réception est symbolique. L’idée c’est de dire, regardez comme la France est indépendante et souveraine donc nous en demandez pas trop avec votre guerre froide et laissez nous gérer l’Algérie. Et la ruse fonctionne. De Gaulle a le couple présidentiel dans la poche malgré leurs grandes divergences d’opinions.
Faire bonne chère, c’est se donner le pouvoir d’influencer son interlocuteur en fin de compte. C’est peut-être bien ce qu’il s’est passé pour l’attribution du mondial de football en 2022. Il aurait suffi d’un déjeuner à l’Élysée en 2010 orchestré par Nicolas Sarkozy avec Michel Platini et le futur émir du Qatar pour changer la donne. C’est ce qu’affirme Sepp Blatter, ancien président de la Fifa. C’est un peu le concours de celui qui traîne le plus de casseroles cette histoire. Et quand on voit le résultat de cette compétition, il y a de quoi s’étouffer.
L’Élysée reçoit et parfois l’Élysée décide de s’inviter à la table des Français. Valéry Giscard d’Estaing tente ce coup de com’ en 1975. Sa femme et lui partagent un dîner chez des familles lambdas pour discuter. Le président veut alors sentir ce qui préoccupe les citoyens. Ça montre une proximité avec le peuple, une forme d’intimité bien calculée grâce à la nourriture.
C’est malin et le maître absolu de l’usage de la bouffe en politique, c’est Chirac. La pomme est devenue l’emblème de sa campagne présidentielle de 1995. Mangeur de pommes, buveur de bière, servez lui une tête de veau et placez le dans la foule du salon de l’agriculture à Paris, il est chez lui.
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Le soft power français, c’est notre gastronomie. Alors, comment notre cuisine est un enjeu stratégique pour la politique française ? Eh bien, je vais vous le dire dans deux épisodes.
La gastronomie française brille dans le monde entier. Quand quelque chose marche, les personnalités politiques se disent qu’il y a toujours de quoi en tirer parti et de récupérer quelques faisceaux de lumière pour rayonner à leur tour à l’international.
Dans un rapport de 2021, la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale note que la gastronomie concentre les enjeux économiques, culturels, politiques, diplomatiques et de santé publique. Le soft power doit lutter contre la culture « mainstream ».
La cuisine française est perçue comme prestigieuse depuis la Renaissance. Au XVIIe siècle, la haute cuisine connaît son apogée. Un modeste écuyer dijonnais, François Pierre La Varenne. devient précurseur de la littérature gastronomique française. Il publie « Le cuisinier françois » en 1651 dont la devise est « santé, modération et raffinement ». Les recettes sont celles de la cuisine dégustée par le monarque. Elles seront diffusées dans l'Europe entière.
Le cérémonial des repas de Louis XIV est public, on assiste au Grand couvert du roi comme à une représentation de théâtre. Et quel spectacle ! Le roi soleil est connu pour son appétit d’ogre. La table du souverain sert aux discussions pour esquisser les conditions qui mettront fin à la guerre de Trente ans entre l’Espagne et la France. Le cardinal Mazarin laisse planer l’illusion d’une noce royale, il faut impressionner le camp d’en face. Louis XIV sort la vaisselle en or. Et on le sait grâce à choses à savoir gastronomie : l’or n’a pas de goût mais a du poids dans la dégustation et dans ce cas précis, dans les négociations. Mazarin signe le traité de Pyrénées en 1659, un tournant dans l’Histoire de l’Europe.
La gastronomie et l’art de manger à la française va devenir un levier dans la vie politique française mais ça, je vous le raconterai dans le prochain épisode !
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Des baguettes en Asie, des couverts en Occident, on mange avec la main sur le continent africain, en Inde et en Indonésie. Il y a autant de personnes sur cette Terre qui mangent avec leurs doigts que ceux qui mangent des couverts. Vous pensez que votre fourchette et votre couteau n’ont aucun goût, détrompez-vous !
Faites l’expérience. Mangez des frites avec une fourchette ou à la main, la sensation n’est la même. Il n’y pas d’obstacle entre notre nourriture et notre propre corps, on fait appel à notre toucher et ça rend la dégustation différente, plus sensorielle.
Eh oui, quand on mange, on active tous nos sens et pas que le goût ou l’odorat. La vue, l’ouïe et le toucher participent aussi au repas. Manger avec des couverts, c’est culturel ; manger avec la main, c’est naturel. Si vous pensez que c’est malpoli, sachez que la fourchette n’est apparue sur les tables de la monarchie française qu’au XVIIe siècle. Le roi soleil ne l’aime pas du tout, il mange ses repas gargantuesques avec les doigts.
On ne s’en rend pas vraiment compte parce que nous avons toujours été habitué à manger avec des couverts en Occident mais ils ont un goût. Si vous êtes né avec une cuillère en argent dans la bouche, vous aurez un fort goût métallique.
Une étude de 2015 réalisée en Angleterre révèle que la couleur de nos couverts changent notre perception des goûts. Dans leur expérience, les scientifiques proposent des yaourts, tous au même goût, à la même texture mais mangés avec des cuillères différentes. Résultats des participants : le yaourt dégusté avec un couvert blanc est plus onctueux ; plus dense si la cuillère est en plastique. Celui mangé avec une cuillère noire est perçu comme plus salé. La couleur qui ne passe pas, c’est le rouge. Des couverts et même des récipients de cette couleur nous couperaient l’appétit.
Cette étude tente aussi de démontrer que les matières utilisées changent aussi notre goût. Ainsi, la cuillère ne or serait la plus sympa parce que l’or n’a pas de goût mais ce métal est associé à quelque chose de cher donc de meilleur. Les couverts en cuivre et en zinc sont perçus comme aigre. Le fait de manger un aliment piqué au couteau et non à la fourchette le rendrait plus salé.
Ne pas couper la salade avec ses couverts, c’est mal vu mais au départ, ce n’est pas juste une injonction des règles de bienséances, c’est aussi pratique. Avec la salade, on sert de la vinaigrette sauf que l’argenterie s’abime au contact de l’acidité, elle s’oxyde. Les couverts en argent, c’est beau mais ce n’est pas idéal. C’est comme les couverts en bois, plus écolo que le plastique mais leur goût est suffisamment prononcé pour perturber notre dégustation.
Le mieux reste l’acier inoxydable et le mieux du mieux, c’est de manger avec les doigts quand on peut et quand on veut !
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« Paris mâchait les bouchées à ses deux millions d’habitants. » Émile Zola décrivait le ventre de Paris comme « un grand organe central jetant le sang de la vie dans toutes les veines ».
Eh ouais les gars, le S, c’est Zola qui l’a inventé, pas Jul. Il parle de quoi ? Zola parle du marché des Halles, dans son livre le « ventre de Paris » publié en 1873. Le ventre de paris n’existe plus, du moins, il est parti s’exiler à Rungis mais pourquoi ? Eh bien, je vais le dire dans ce podcast.
Les halles datent de la fin du XIXe siècle, un projet né dans un Paris qui se transforme avec sa grande modernisation opérée par Haussmann et voulue par Napoléon III.
Les halles Baltard, du nom de l’architecte à l’oeuvre, ce sont 12 pavillons répartis sur plus de 30 hectares. À chaque pavillon sa spécialité. L’un pour les volailles, l’autre pour les fruits et légumes, le fromage, les gibiers, les pains, on trouve de tout et dans des quantités gargantuesques. Plus de 5 000 personnes y travaillent. Ca grouille de monde et de vie, 24h sur 24. Les cafés restent ouverts de jour comme de nuit.
Un siècle après sa construction, les halles sont bondées, insalubres. Il est temps de partir. En 1969, le général de Gaulle signe le déménagement du ventre de Paris et inaugure le marché international de Rungis. Les halles sont détruites pour laisser place à une station de métro de l’enfer.
À Rungis, c’est une tout autre échelle. On parle du plus grand marché de produits frais au monde. On passe des 33 hectares parisiens à plus de 230. 3 millions de tonnes de marchandises y transitent en 2022. Ce marché international est réservé aux professionnels du secteur.
Le marché de Rungis n’a plus rien à voir avec les halles parisiennes mais a su conserver une petite tradition, celle de la soupe à l’oignon. D’ailleurs son autre nom, c’est la gratinée des halles. On la mange au début d’une longue journée de travail qui démarre souvent très tôt pour se réchauffer et désormais, on la consomme dans toute bonne fin de soirée qui se respecte.
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Ah les réseaux sociaux, un terrain de jeu infini pour la créativité, la liberté et où tout le monde se retrouve à faire les mêmes trucs…comme le mukbang ! Mais qu’est-ce-que c’est ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast !
Le mukbang, c’est manger une quantité astronomique de nourriture tout en se filmant et en commentant ce que l’on déguste. Vous connaissez ce phénomène sous le nom de food challenge ou même de food-porn. Et dans ce genre de vidéos, il n’y a pas de quinoa et une petite salade mais plutôt des kilos de gras.
Le food challenge, c’est donc l’héritage du mukbang. Une pratique qui nous vient d’Asie, de Corée du Sud plus particulièrement. Mukbang, c’est la contraction de deux verbes en coréen : "mukja" pour manger et "bangsong" pour diffuser.
En Corée du Sud, on attache beaucoup d’importance au repas, on les partage en famille avec plusieurs plats différents et tout le monde se sert. Bref, c’est culturel et c’est un beau moment de convivialité. Sauf que désormais, on passe de moins en moins de temps autour de la table, on est de plus en plus isolé face à son ordinateur pour bosser et même pour dîner. La pandémie n’a fait qu’accroitre cette solitude. Se filmer en train de manger, c’est une manière de partager un moment avec d’autres personnes même si ça ne reste que virtuel.
Les premières vidéos de mukbang apparaissent en 2009 et depuis il y a des milliers de foodchallengers. Qui fera le plus de vues ? Quelle vidéo sera la plus dingue ? C’est parfois drôle, toujours excessif et parfaitement inutile. Enfin, plus maintenant, parce que le food challenge, ça rapporte du cash ! L'Américaine la plus suivie sur les réseaux, spécialiste du mukbang, aurait gagné un million de dollars avec se genre de vidéos. Ça vaut bien une bonne indigestion !
Alan, youtubeur français aux plus de 800 000 abonnés a cru sentir le bon filon. Il s’est fait remarqué à l’été 2023 pour avoir ingurgité plusieurs tacos XXL. Accusé de tricherie, il a voulu prouver la véracité de sa vidéo en se plantant magistralement en live. Le pauvre Alan s’est fait lynché, il a même reçu des menaces, le monde est fou. Et heureusement pour sa santé qu’il n’a pas réussi son défi idiot ! On le sait, manger en grande quantité des repas trop riches, c’est augmenter les risques d’obésité, d’hyper-tension, de diabète, de tout ou presque. C’est même changer son rapport à la nourriture et potentiellement développer des troubles du comportement alimentaire. Bref, c’est tomber dans des extrêmes dangereux en gaspillant de la nourriture en plus et pour quoi ? Quelques likes.
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L’anis, c’est un goût assez particulier. Ca sent le sud de la France et la pastaga. On peut l’adorer ou le détester. Moi, je ne suis pas fan. Et ce goût, on le trouve dans d’autres aliments et notamment le fenouil. Pourquoi ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Le fenouil est composé d’une molécule qui donne cette saveur, c’est l’anéthol. Ce légume a un cousin qu’on appelle le fenouil bâtard, c’est l’aneth. Aneth, anéthol, vous faites le lien ? Pas très sympa pour cette plante aromatique de se faire insulter de bâtard comme ça, alors qu’on aime la parsemer sur nos poissons. L’anéthol, on le retrouve évidemment aussi dans l’anis ou encore la badiane.
Pour en revenir à notre fenouil, c’est un légume qu’on retrouve dans le bassin méditerranéen. Et on le mange depuis très longtemps. Il est évoqué dans la mythologie grecque. L’un des Titans, Prométhée aurait caché le feu céleste volé aux dieux dans une tige de fenouil pour le donner aux hommes. Ça aurait moins bien marché avec un chou de Bruxelles.
Je vous fais une description comme si vous étiez dans « Question pour un champion » : En botanique, la plante appartient à la famille des apiacées, elle est originaire de Syrie. Ramenée en Italie où sa culture se développe au cours du XVIe siècle. Je suis, je suis, je suis ? L’Histoire raconte que Catherine de Médicis, (encore elle !), l’aurait rapporté dans ses valises en France. Elle avait des sacrés valoches la future reine, on a l’impression qu’elle a importé toute la gastronomie italienne dans l’Hexagone, ce qui n’est pas tout à fait vrai mais j’aurais l’occasion de vous en reparler.
Le fenouil, devient magique au Moyen-Âge. On croit qu’il éloigne les mauvais esprits, on le pense aussi aphrodisiaque. On lui prête plein de vertus, il est d’ailleurs toujours utilisé pour soulager les troubles digestifs, les coliques des petits, l’inflammation des voies respiratoires...Le fenouil stimule la lactation, on utilise ses graines, on en fait des infusions. Le fenouil est antioxydant, riche en vitamines C, il est peu calorique et diurétique. L’anis et toutes les plantes au gout anisé ont toujours été perçues comme bonne pour notre santé. L’anis vert était d’ailleurs consommé pour ses vertus thérapeutiques par Hippocrate. Le père de la médecine le conseille en cas de toux ou d’aigreurs d’estomac.
En Asie, on suce de l’anis étoilé quand on a mauvaise haleine...Prenez de la badiane Émile, et parlez moi encore !
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Vous avez peut-être entendu cette expression à la fin de l’année. Cette trêve se fait pendant la période entre Noël et le nouvel An. On croit par cette expression que les confiseurs se déchirent tout le reste de l’année pour se reposer pendant une semaine, eh bien, pas du tout !
Mais alors, qu’est ce que c’est ? Eh bien, je vais le dire dans ce podcast.
Cette trêve est réservée au monde politique. L’origine de cette expression date de 1874. Bonaparte est mort, la IIIe République française est proclamée mais elle est encore jeune et fragile. Elle est secouée par des débats enflammés sur la question de la future constitution. Le gouvernement en place n’est que provisoire. Les parlementaires républicains, les monarchistes et les bonapartistes ne s’entendent pas. Au mois de décembre, il est convenu que tous feraient une pause pour mieux dégoupiller au début de l’année suivante.
Et qui profitent de cette accalmie ? Les confiseurs, ils font leur plus gros chiffre d'affaires à cette période de l’année. La presse de l’époque trouve alors cette expression de trêve des confiseurs pour se moquer de certains responsables politiques…qui comment dire…mangent bien à la cantine !
Au tout début de l’année 1875, les politiques trouvent un accord et posent les fondements de la IIIe République. Ça valait le coup de se calmer, non ?
Depuis, il est admis par la classe politique de respecter ce repos pour les fêtes et de laisser le commerce s’épanouir et les familles se retrouver. D’ailleurs, pendant la trêve des confiseurs, les parlementaires et les sénateurs ne siègent pas. C’est devenue une tradition républicaine. Une pause sur les grands débats et les grands blabla. Une accalmie, trop courte parfois…souvent.
Comme les épisodes de choses à savoir gastronomie ! Alors n’hésitez pas à vous abonner !
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Vous vous dites qu’il y a une erreur dans le titre de ce podcast. Qu’on ne dit pas briani mais biryani. Eh bien non, et je vais vous dire pourquoi.
Je vous parle souvent de mes racines normandes mais j’ai aussi des origines bien plus exotiques : l'Île Maurice. Ma mère est né là-bas, mon père n’est pas né là-bas. Bref, je suis métisse.
L'Île Maurice, ce sont, certes, des plages magnifiques, du soleil et des cocotiers mais c’est aussi une culture gastronomique riche où tous les continents se retrouvent à table. Et le plat emblématique de l’île, c'est le briani. Il est à base de riz, de pomme de terre et d’épices avec de la viande ou parfois du poisson.
Le biryani, c’est un plat indien. Le briani, c’est un plat mauricien. Les deux sont liés. Le biryani trouve ses origines en Inde du Nord, importé par les Monghols au XVe siècle. Le plat arrive à l'Île Maurice dans les bagages des immigrés indo-musulmans venus travailler dans les plantations de canne à sucre aux alentours du XIXe siècle. Le biryani devient briani ou brié comme on dit en créole à Maurice. La différence, c’est le mélange d’épices : plus subtil à Maurice et moins pimenté qu’en Inde.
Et sa préparation relève de l’art. Comme pour le maître canardier (petit clin d’oeil à l’épisode du canard au sang), il existe un métier spécifique à la réalisation du briani. Celui qui le prépare, c’est le bhandari.
Donc, dans ce plat, il y a de la viande puis des pomme de terre puis du riz, des oignons et un beau mélange d’épices. Les ingrédients sont disposés en couches successives et tout ce beau monde se retrouve dans une même marmite, qu’on appelle le deg. Tout réside dans la cuisson, le briani est cuit à l’étouffée. Le deg est traditionnellement scellé par une pâte à luter pour enfermer et conserver toutes les saveurs des ingrédients et des épices qui cuisent ensemble.
Impossible de faire un brié pour une personne, c’est un plat de partage. Un incontournable des mariages, des fêtes de famille. Le bhandari peut cuire des brianis pour des centaines de personnes dans un seul deg. Vous verriez la taille de la marmite ! Obélix aurait largement pu tomber dedans étant petit. Je crois que ça a été un peu mon cas.
J’aimerais dédier cet épisode à ma grand-mère mauricienne : Noor, ma Nanie, qui nous a quitté en ce début d’année 2024. Ce sont toujours les meilleurs qui partent trop tôt.
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Pourquoi le raisin est-il astringent et pourquoi j’ai autant de mal à prononcer le mot astringent ? Mdr.
L’astringence, c’est cette sensation d’avoir la langue âpre, un goût amer et la bouche un peu sèche alors qu’on vient de mangez le fruit pourtant gorgé d’eau. Le raisin est astringent parce qu’il contient des tannins. Les tanins sont des polyphénols naturels, ils se situent plus particulièrement dans les pépins, la peau du fruit et les rafles, ces petits pédoncules qui tiennent les grains de raisin pour former la grappe. C’est la réaction des tanins contenues dans le raisin au contact des protéines de la salive qui crée cette astringence. Les tissus de notre bouche se resserrent.
Chaque variété de raisin à une concentration plus ou moins élevée en tanins donc une âpreté différente aussi. Quand on parle d’un vin tannique, on pense tout de suite à un vin rouge, fort et jeune. Mais pas du tout au blanc. C’est la macération du fruit dans son jus qui diffère. Lors de la fabrication d’un vin blanc, cette étape de vinification ne dure que quelques heures et donc les tanins ont moins le temps de s’exprimer dans le mélange. Pour le vin rouge, la macération peut prendre plusieurs jours.
Les tanins vont participer à donner des notes particulières au vin. Au vigneron de trouver le juste équilibre par la suite pour qu'il ne soit pas trop amer. C’est donc en fonction de la variété des raisins, qu’on appelle les cépages, et des terroirs sur lesquels les pieds de vigne poussent qu’on obtient différents vins. Pas très dry january friendly cet épisode. Sorry.
D’autres éléments entrent en compte dans l’astringence d’un raisin. Son taux de sucre par exemple. La saveur sucré atténue celle de l’amertume.
Il n’y a pas que dans le raisin qu’on retrouve des tanins. Ils sont présents dans le bois de chêne, d’où son utilisation en fut pour fabriquer et complexifier certains alcools. On le trouve dans le cacao, la rhubarbe ou encore les thés. Laissez un sachet de thé trop longtemps dans votre eau chaude, vous sentirez tout de suite l’amertume.
C'est le mois de janvier, un mois sans alcool alors j'arrête de vous en parler et je vous lâche la grappe avec ça !
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Le tacos français. Le french tacos. J’ai essayé. C’est de la nourriture, on peut se sustenter mais c’est un peu une insulte à la gastronomie pour moi. Mais ça fait une tel carton (oui, je suis une milléniale et alors ?), je suis obligée de me demander qui à oser faire ça ? Dénoncez-vous !
Le tacos français est inventé dans les années 2000. Et il y a deux villes qui s’affrontent pour sa paternité. Lyon face à Grenoble. Moi, je le connais sous le nom de tacos lyonnais et pour cause ! Ce serait le patron d’un snack de Vaulx-en-Velin, en banlieue est de Lyon qui aurait eu l’idée de le créer. Il met de la viande, de la sauce froide, des frites et enveloppe le tout dans une galette de blé qu’il replie en carré. Le restaurateur n’aurait pas été convaincu par les traditionnels tacos, il est peut-être atteint d’agueusie mais a-t-il vraiment goûté ou vu un jour un tacos mexicain ? Allez savoir !
D’autres disent que c’est en Isère que le tacos français est né. En fait, c’est un Grenoblois qui a créé l’enseigne O’tacos en 2010. Et là, c’est un véritable succès. Le french tacos conquit tout le pays avec ces trios de viandes, ses frites détrempées dans une sauce fromagère bien grasse.
Il en faut pour tous les goûts. Et c’est ce qui plaît. On peut mettre tout et à peu près n’importe quoi dedans. Le client crée lui-même son tacos. C’est gras, c’est rassasiant et ça reste moins cher qu’un autre fast-food.
Pour l’amour du tacos, des youtubeurs ont parodié la chanson de PLN "au DD", je vous laisse sur ces paroles : "mon ventre fait ouhla lala, cette crise de foie que j’me mets ! Je vis dans un rêve calorique, c’est un suicide gastronomique !"
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J’adore les oeufs, il y a mille et une manière de les cuisiner. Et il faut croire qu’en Chine, ils avaient fait le tour de toutes les recettes pour inventer l’ultime étrangeté : l’oeuf de cent ans. Mais alors c’est quoi ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
J’ai déjà annoncé dans l’intro d’où vient l’oeuf de cent ans. Cette spécialité est chinoise.
Au départ, vous voyez à quoi ressemble l’intérieur d’un oeuf. Le blanc est liquide et translucide, le jaune est crémeux. Jusqu’ici, tout va bien. L’oeuf de cent ans, lui, a un jaune, couleur verdâtre tirant sur le noir et un blanc qui s’est transformé en gelée brune voire marron. Il ressemble clairement à un oeuf sorti tout droit de l’enfer.
Quel est le procédé ? On laisse vieillir un oeuf de canne dans un liquide à base de chaux, de cendres, d’argile, de feuilles de thé ou encore d’aromates. Après une courte ébullition de ce mélange, on y plonge l’oeuf pour le laisser macérer. L’oeuf change de couleurs et de texture car son vieillissement modifie son ph, c’est à dire son taux d'acidité. Plus le ph de l’oeuf augmente, plus les protéines contenues dans l’aliment coagulent. L’oeuf au ph neutre, autour des 7,5 passe rapidement à 9 et jusqu’à 12. Cet oeuf va macérer comme ça pendant plusieurs semaines et non pas pendant 100 ans comme pourrait laisser présager son nom. Les Chinois ont autre chose à faire que de poireauter un siècle pour manger un oeuf.
On l’appelle pidan en Chine, son nom d’oeuf de cent ans vient des Occidentaux, qui, en voyant son aspect si particulier, ont pensé que l’oeuf avait été conservé très longtemps. Cette recette remonterait au temps de la dynastie Ming, il y a plus de 500 ans. On le mange froid, il dégage une odeur d’ammoniaque et aurait un arrière-goût de pourri.
Vous trouvez ça peu ragoûtant ? En France, il y a des fromages qui refoulent comme jamais : le roquefort, c’est de la moisissure sur du brebis et c'est un délice alors qui sommes nous pour juger !
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Vous l’avez annoncé au lendemain du nouvel an : "L’alcool, plus jamais !" Pour les plus courageux, vous allez tenter de faire le dry january, le mois de janvier sans alcool. Une semaine déjà et je vous félicite. Mais, pourquoi l’alcool nous rend ivre ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast !
L’alcool, c’est quoi ? C’est un processus de fermentation. Des levures absorbent le sucre contenu dans les fruits, plantes, légumes pour les transformer en éthanol, elles dégagent aussi du gaz carbonique mais ce qui nous intéresse ici, c’est bien la molécule d’éthanol. Le saké, le vin en passant par les bières, toutes les boissons alcoolisées qui existent en sont composées, à des degrés différents.
Cette molécule est d’abord absorbée par l’estomac mais elle arrive à traverser les parois du système digestif pour arriver directement dans le sang. Et c’est là que ça complique pour le corps humain.
Il faudrait à peine une demi-heure pour que les effets de l’alcool se fasse ressentir. C’est le temps de trajet de la molécule d’éthanol vers notre cerveau. Les molécules vont directement toucher certains neurotransmetteurs, l’alcool est donc psychoactif. L'éthanol accélère des parties de notre cerveau. On commence par être euphorique, désinhibé, bref vous connaissez les effets de l’alcool. On pense avoir la voix de Céline Dion, la beauté de Robert Redford…enfin plus Robert que Redford ! Mais consommé à une trop forte dose, c’est tout l’inverse. L’alcool est sédatif. On finit en black-out.
En fait, quand on boit de l’alcool, on perturbe notre cerveau qui ne peut plus fonctionner normalement. Et le corps aussi douille pas mal. L’éthanol va se décomposer dans notre organisme et créé de nouveaux composés chimiques. Le foie par exemple va transformer l’éthanol en acétaldéhyde et c’est lui qui vous fait courir aux toilettes, la tête dans la cuvette pour vomir votre combo 5 pintes / 5 cacahuètes de la soirée.
Et certaines personnes peuvent être ivre sans boire une goutte d’alcool. Elles sont atteintes du syndrome d’auto-brasserie. C’est leur organisme qui crée seul un état d’ébriété.
Ce syndrome serait du à la présence de levures dans le tube digestif qui créent la fermentation et elles produisent de l’alcool. Ce phénomène se déclenche si la personne mange un repas riche en glucides ou en sucres rapides. Cette maladie est très rare donc impossible de faire passer votre état du nouvel an pour autre chose qu’une grosse cuite !
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Vous l’avez deviné, je vais vous parler de la galette des rois. Vous connaissez déjà ses traditions dans la religion chrétienne. Si Si, on vous l’expliquait dans un épisode de Choses à Savoir Gastronomie, il y a déjà deux ans ! Un bref rappel des faits ne fera pas de mal mais moi, gourmande comme je suis, j’ai surtout envie de vous faire découvrir qui a inventé cette tourte, délicieusement garnie de frangipane.
Pour célébrer l’Épiphanie le 6 janvier, autrement dit l’arrivée des Rois Mages à Bethléem, la religion catholique s’est en fait inspirée d’une tradition païenne.
Partager une galette serait un héritage de l’Antiquité. Dans la Rome antique, on partage un gâteau pendant la semaine du solstice d’hiver. On appelle ces célébrations les Saturnales. Pendant ces festivités, on oublie les barrières sociales. Maîtres et esclaves se retrouvent à la même table et au même niveau. Un convive est alors tiré au sort et désigné prince des Saturnales. Mais à cette époque, pas encore de galette des rois.
La recette de cette tourte à la crème frangipane arrive bien plus tard. Elle aurait été créée au sein de la famille Frangipani au XVIe siècle. Ce gâteau est alors destiné, non pas aux Rois Mages mais à Catherine de Médicis. Le comte Cesare Frangipani lui offre cette douceur lors de son mariage avec le futur roi de France, Henri II. D’autres attribuent le nom de la crème au frangipanier, un arbre aux fleurs jaunes et blanches qui dégage la même odeur ou encore au marquis Frangipani, maréchal de Louis XIII qui aurait créé un parfum ayant lui aussi la même odeur.
Dans tous les cas, les premières recettes connues de la galette des rois, appelée alors tourte à la frangipane sont évoquées aux alentours de 1650. La frangipane est composée traditionnellement d’un tiers de crème pâtissière et de deux tiers de crème d’amandes. La galette en est garnie recouverte de pâte feuilletée. Désormais, on peut la manger avec de la compote de pomme, du chocolat, version mini ou XXL comme au Palais de L’Élysée. Celle dégustée par le président de la République ne cache aucune fève et porte le simple nom de galette. C’est logique, il n’y a plus de roi, plus de reine en France. Il n’y a que des locataires, élus par le peuple dans une république. On ne verra donc jamais Emmanuel Macron sur le trône !
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Comme dans la chanson de Busta Rythmes, ce podcast a deuxième partie. Dans l’épisode précédent, je vous explique comment un titre de rap aux Etats-Unis a relancé la consommation du cognac dans le pays. Le rap aux Etats-Unis, c’est une culture, un son et une manne financière non négligeable pour l'industrie du cognac en difficulté à la fin des années 90.
En fait, le cognac est bu déjà depuis quelques décennies aux Etats-Unis par les jazzmen notamment. Il est consommé majoritairement par les Afro-Américains. Pendant longtemps, le cognac était la boisson de cette communauté en opposition avec le whisky, un alcool bu par les Blancs.
Au-delà d’être synonyme de luxe à la française, le cognac est surtout associé à la réussite. Et dans le rap, quand on arrive à sortir de son quartier difficile et de ses années de galère, on le montre avec opulence et arrogance. On organise des fêtes à la Louis XIV sauf que les carrosses sont remplacés par des grosses bagnoles / on aime la bagnole / on balance des billets verts, on s’entoure des plus belles femmes et on boit du « yak » parce qu’on a désormais de quoi se les payer.
Le rappeur Tupac parle déjà de sa passion pour la « brown bottle » dans les années 90. Au départ, les industriels ne flairent pas forcément le coup marketing d’associer leur marque aux rappeurs US qui se présentent souvent comme des gangsters repentis, pas top pour l'image mais quand ils voient les ventes boostées par Busta Rythmes, la filière cognaçaise se dit qu’il y a un truc à faire.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’on boit du cognac partout dans le monde sauf en France. Plus de 97% du cognac est consommé à l’étranger. Et les plus gros consommateurs sont toujours les Américains, plus de la moitié du marché international. La commune de Cognac a vu les plus grandes stars du hip-hop débarquer. Jay-Z est propriétaire avec Bacardy de la maison d’Ussé depuis les années 2010. Son cognac concurrence même les plus grandes maisons. 50 cent a lui aussi investi dans le spiritueux. L’ambassadeur du cognac Rémy Martin n’est autre que Usher. Et Pharrell Williams a composé une musique pour le cognac Louis XIII qu’on ne pourra écouter que dans un siècle.
Je vous le dis dans l’épisode précédent, Drake dans « One Dance », boit du Hennessy. C’est le H du groupe LVMH, Nas est en collaboration avec la maison depuis une décennie, il a même une bouteille à lui, créée à l’occasion des 50 ans du hip-hop en 2023. La filière du cognac a dégagé près de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires cette même année. De quoi faire tourner les têtes !
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« J’ai besoin d’une unique danse, j’ai un verre d’Hennessy dans une main », ce n’est pas moi qui le dit, c’est Drake. Le rappeur canadien ne boit pas n’importe quoi. Il boit du cognac. Les rappeurs outre-atlantique adorent ce spiritueux français. Ils en parlent dans leurs chansons et montrent des bouteilles, bien jolies et bien chères dans leurs clips. Et le cognac leur dit merci ! Cette eau-de-vie française a retrouvé ses lettres de noblesse grâce au rap us mais pourquoi ?
Eh bien, je vais vous le dire non pas dans un épisode mais deux ! C’est le début de l’année, on fait des folies.
Déjà, il faut savoir ce qu’est le cognac. Il est fabriqué depuis le XVe mais sa production n’est définie par une AOC, une appellation d’origine contrôlée qu’en 1936. Réalisé à partir de vin blanc, le cognac est produit sur un territoire limité, la Charente. Sa double distillation, les cépages utilisés, tout est consigné dans un cahier des charges strict.
Cet alcool est, au départ, réservé à la haute-société. L’Histoire raconte que Napoléon aurait emporté une caisse de cognac Courvoisier lors de son exil sur l’île de sainte-Hélène en 1815. D’ailleurs, le cognac napoléon est une méthode de distillation comparable aux bouteilles XO pour extra old. Un assemblage d’eaux-de-vie vieilles d’au moins 10 ans. Mais au fil de temps, le cognac perd en notoriété et le marché du spiritueux est en déclin. On parle même de crise du cognac dans les années 1990. Le marché japonais chute et embarque avec lui l’appellation. Les viticulteurs sont en colère, les ventes s’effondrent. Mais c’était sans compter sur le hip-hop.
En 2002, Busta Rythmes, légende du rap US sort « Pass the Courvoisier part.2 » avec P.Diddy et en featuring : une autre future star planétaire, Pharrell Williams. Bizarrement, sur le site internet de la maison française, on ne parle pas du rappeur et pourtant, grâce à lui, les vente du cognac Courvoisier ont explosé. Il y a deux raisons : la première, c’est le succès de la chanson et l’autre c’est le placement du produit dans le clip, gratos selon les dires de l’artiste. Des bouteilles de Courvoisier XO partout, des filles pas trop habillées, des mecs qui boivent, ça sent le cognac partout. Les ventes de Courvoisier auraient augmenté de 30% aux US dans l’année de sortie du titre.
Aux Etats-Unis, ils appellent ça du « yak » et grâce à ce titre, boire cette eau-de-vie de raisin un peu vieillotte devient hyper stylé. Totalement boomer de dire ça.
C’est un grand écart magistral entre la commune de cognac peuplée d’à peine 20 00 âmes et la culture du rap US avec derrière, une grosse industrie de la musique pleine de billets verts.
Et là, on s’est dit que c’était pas mal d’associer sa marque de cognac avec la réussite des artistes hip-hop mais ça, je vous le raconterai dans le prochain épisode !
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C’est tout un art de se servir de baguettes à table même si franchement, on n’a pas tous l’air classe quand on s’en sert. Mettons les pieds dans le plat. Impossible de savoir qui a inventé les baguettes ni quand exactement. Il y a plusieurs légendes autour de leur invention. On peut par contre s’avancer pour dire que c’est en Chine que l’usage est né.
Une première croyance raconte que l’utilisation des baguettes vient de l’empereur de Chine, Yu Le Grand de la dynastie Xia, 2 000 ans avant notre ère.
Il interdit l’usage des couteaux parce qu’il a peur d’être assassiné. Et à cette époque, la fourchette n’existe pas encore. Un jour, pour pouvoir manger sa soupe à la viande qui était très chaude, il aurait eu l’idée d’arracher les branches d’un arbre pour se créer des couverts de fortune. Un MacGyver avant l'heure ! La pratique se répand dans le pays pour éviter de manger avec ses doigts. Faites en bambous, les baguettes sont faciles et peu chères à fabriquer.
Une autre théorie explique que Confucius aurait conseillé à ses adeptes d'utiliser des baguettes en Chine puis plus généralement en Asie parce que le philosophe chinois prône la non-violence. Les baguettes sont preuves de bienveillance et de respect des convives contrairement au couteau, une arme blanche.
Dans tous les cas, les baguettes ont traversé les frontières pour arriver en Corée puis au Japon vers l’an 700 avant JC.
Il existe plusieurs types, les Chinoises sont longues. On vient se servir dans de grands plats à partager par toute la famille. Au Japon, les hashi sont plus courtes, en bois laqué et chacun mange dans son assiette.
C’est une manière raffinée de manger et il y a donc une série de règles à respecter et la liste est longue. Il faut entres autres, utiliser sa main droite pour manger avec des baguettes, même pour les gauchers, pas pratique cette histoire. On ne pique pas les aliments, on ne croise jamais les baguettes. Ce serait le signe qu’on n’a pas aimé le plat et puis, on ne joue pas avec pour se faire des dents de vampires, c’est drôle, moi, ça me fait rire mais c’est mal vu.
Sachez qu’au Japon, les suhis se mangent à la main et pas avec les baguettes. Alors la prochaine fois qu’on se moque de vous au resto devant vos makis, allez y franchement avec vos doigts et ressortez ce podcast en n’oubliant pas de proposer à vos amis de s’abonner à Choses à savoir gastronomie au passage !
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Si vous connaissez l’émission Hot Ones, vous avez une petite idée du thème du podcast. Sinon, je vous le dis. Des personnalités mangent des sauces piquantes de plus en plus fortes en parlant d'elles. Et pour déterminer à quel point ça arrache leurs tronches, on classe les piments grâce à l’échelle de Scoville.
Cette échelle est inventée par l’Américain Wilbur Scoville en 1912. Logique. Il allait pas donner le nom de son voisin. Ce pharmacologue s’intéresse au piment et veut mesurer la chaleur qu’il fait ressentir au corps. Un peu maso mais pas complètement fou le Wilbur. Son expérience, il la réalise sur des cobayes.
Et pour connaître leur intensité, il faut d’abord comprendre ce qu’il se passe dans notre organisme. Quand on mange du piment, le cerveau reçoit et traduit un message de douleur. La faute à un molécule en particulier, la capsaïcine. C’est elle qui pique. Elle se trouve en majorité dans les petites graines à l’intérieur du légume et dans ses veines. La capsaïcine stimule en fait les récepteurs de la chaleur, d’où cette sensation de brûlure alors qu’aucune chaleur n’est vraiment produite in fine. Le cerveau pense alors être en danger, il nous dit que ça brûle et que ça fait mal. C’est pour cela que vous avez l’impression d’avoir la bouche en feu mais le piment ne blesse pas physiquement. En revanche, le reste du corps peut être perturbé si vous faites les malins. Le piment a beaucoup de qualités mais trop en manger, c’est s’assurer une digestion difficile parce que les parois de votre intestins peuvent être irritées par exemple.
Alors notre compère Scoville, pour son expérience, décide de réduire en purée les piments et les mélange avec de l’eau sucrée. Il fait goûter ses purées pimentées à plusieurs personnes. Tant que ça arrache, le scientifique dilue sa purée de piment et arrête d’allonger le mélange quand la sensation de brûlure disparait. Il faut par exemple diluer 1500 à 2500 fois le piment d’Espelette dans de l’eau sucrée pour que ça ne pique plus.
Ainsi, les poivrons sont les plus bas dans l’échelle de Scoville puisqu’il ne contiennent que très peu de capsaïcine. Le piment le plus fort du monde s’appelle le Pepper X, il est classé à plus de 2 millions 600 000 mille unités. Il a été créé par un Américain en 2023. Le créateur raconte qu’il a eu des crampes terribles et a gémit de douleur après avoir goûté son piment hyper-puissant…et il est content. Quel intérêt ? Aucun à part celui de battre un record et d’avoir la diarrhée du siècle.
Après avoir dit ça, comment calmer l’incendie dans votre bouche ? Vous êtes tenté de boire un litre d’eau mais ça ne fonctionnera pas vraiment. La capsaïcine est trop peu soluble dans l’eau mais elle l’est dans un corps gras. La meilleure solution pour apaiser cette sensation désagréable, c’est de manger des produits laitiers, mieux du fromage. Il contient du gras et de la caséine, cette protéine nettoie le palais en emportant la fameuse capsaïcine.
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Des bulles pour les anniversaires, pour Noël et pour ce soir alors ? Évidemment du champagne ! On sort les bubulles pour toutes les grandes occasions de la vie mais pourquoi ? Eh bien, dans ce podcast, je vais vous raconter comment le vin pétillant d’une petite région française est devenu symbole de la fête dans le monde entier.
Au départ, l’ancienne province de Champagne n’est pas une grande région de vin comparée à la Bourgogne ou au Bordelais. On y fait de l’alcool plutôt médiocre d’ailleurs…la région Champagne-Ardenne est une terre d’industrie textile. On y fait de la laine. Rien à voir donc.
Pour booster les ventes de ce vin, on crée un mythe autour de son origine. On raconte que le champagne est inventé par un certain Pierre Dom Pérignon à la fin du XVIIe siècle. Ce moine bénédictin dirige un monastère à Reims et les religieux exploitent un vignoble et produisent du vin qui a la qualité d’être effervescent. Dom Pérignon serait donc l’inventeur du champagne ! Eh bien non.
Le vin pétillant existait bien avant lui. Le champagne serait un vin de fête grâce à Clovis, plus de mille ans avant Dom. Baptisé à Reims peu avant l’an 500, le roi des Francs est célébré avec une ripaille et on boit quoi à sa santé ? Le vin local. Les couronnements de ses successeurs se feront par la suite à Reims avec, à chaque fois, le même alcool dans les verres. On associe donc naturellement le champagne à la célébration de grands événements et au luxe parce qu’il est la boisson des rois.
Par la suite, on fait des dégustations à l’exposition universelle de Paris en 1889. Le tout premier film publicitaire, réalisé par les frères Lumières est consacré au champagne. Fierté culturelle, il le voit au cinéma, dans les grands dîners, Voltaire considère le champagne comme l'image brillante de notre nation ! Rien que ça. Bref, le tour de force des producteurs de ce vin pétillant, c’est en fin de compte, le marketing.
On prête au champagne la qualité d’antioxydant et il serait moins calorique que le vin. Après ça reste de l’alcool donc oui pour quelques coupettes mais attention à ne pas finir dans la cuvette !
Allez ! Bonne année à tous !
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Tout part d’une recette qu’à Rouen on connait bien ou alors, on ne la connait pas et grâce à ce podcast, vous allez découvrir ! La recette du canard au sang trouve ses origines à la fin du XIXe siècle. Le père Denise, restaurateur dans un village près de Rouen achète des volailles non saignées, vendues moins chers par les fermiers du coin. Le canard élevé à Duclair est une race ancienne, il a une robe toute noire avec une tâche au niveau du cou, on le surnomme l’avocat. Le chef imagine une recette à base du sang de l’animal pour lier la sauce, « le caneton à la Duclair » est né.
Pas de frigo à son époque. Dans la demi-heure, le caneton était étouffé, plumé, décapité, « c’est ça que vous voulez M.Bramard ? »
Bref, plusieurs chefs vont s’inspirer de cette recette et la faire connaitre au-delà des boucles de la Seine. Le cuisinier d’Édouard VII d’abord puis Michel Guéret. Lui, va inventer le caneton rouennais « Félix Faure » en 1933. C’est lui qui va créer l’ordre des canardiers. Fondé dans les années 80 à l’hôtel de Dieppe de Rouen. C’est un ordre très select, où il faut montrer pâte blanche enfin de pâte de canard pour devenir membre !
Cet ordre veut préserver la production locale de canard et sauvegarder la recette du caneton à la rouennaise. Il y a 27 étapes en tout pour la réaliser. Une partie en cuisine, le reste en salle devant les convives et c’est là qu’intervient notre maître canardier.
Il presse la carcasse du canard dans une presse spécialement conçue en métal argenté pour en extraire le sang et les sucs de la volaille. Il prépare la sauce à base d’abats, de vin, de cognac, de porto et du fameux sang de la bête. Ça ne donne pas envie comme ça mais c’est un vrai délice. Le maître canardier est formé, il reçoit un diplôme et l’insigne de l’ordre. Ça ne rigole pas !
On connaît le canard au sang dans le monde grâce Frédéric Delair. Il exporte la recette et l’adapte lorsqu’il rachète la Tour d’Argent en 1890, l’un des plus vieux restaurants de Paris. Chaque volaille est numéroté depuis la fin du XIXe siècle.
Édouard VII a mangé le 314e canard de l’établissement, Charles Trenet, Tom Cruise, les plus grandes stars sont venues manger à la Tour d'Argent. Serge Gainsbourg a dégusté le canard le numéro 536 814 : ne vous déplaise, en mangeant le canard à la rouennaise !
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Si vous avez de la chance ou plutôt un porte-feuille bien rempli, vous allez peut-être déguster du homard pendant les fêtes de fin d’année. Oui, faut pas être une pince pour en acheter ! Mais pourquoi est-il cher ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Le homard n’a pas toujours été un produit de luxe, il s’est fait une place de choix avec le temps et avec la surpêche. Au XVIIe siècle, les colons anglais arrivent en terre pas trop connue outre-atlantique, l’Amérique, ils posent leur bagage sur un territoire qui deviendra par la suite la Nouvelle-Angleterre. Au menu, il y a du homard à n’en plus pouvoir. Le crustacé « homarus americanus » prolifère. Il y en a tellement qu’on le surnomme le "cafard de la mer", il est servi aux plus démunis et aux prisonniers. Il sert même d’engrais pour les terres.
Au départ donc, le homard, c’est un plat de pauvre. Sauf que, à force de le pêcher un peu trop et surtout n’importe comment, il y a de moins en moins de homard. Et la rareté, ça se paie ! C’est dans les années 1920 que le homard gagne ses lettres de noblesse. De cafard, il passe à "cardinal des mers".
On consomme deux espèces ; le homard américain et l’européen. Le homard américain est d’une couleur plutôt brune. On le trouve des côtes nord-est américaines jusqu’au Canada. Sa chair serait moins fine et délicate que le homard européen mais bon, je n’ai pas le budget pour comparer les deux là, tout de suite. Et pour le crustacé de nos côtes bretonnes, même combat. Le homard breton, surnommé le « petit bleu » parce qu’il est…plus petit et bleu, a longtemps subit la surpêche. Désormais, la loi encadre strictement la pratique.
Denrée de luxe, le homard peut se manger toute l’année mais comme pour les fruits et légumes, les crustacés ont aussi leur saisonnalité. Le homard lui, se pêche entre les mois d’avril et d’août. Le crustacé n’aime pas trop les eaux froides de l’hiver donc on en trouve moins. Vous voyez le décalage ? On ne mange pas le homard a la bonne saison et comme tous les mets, il est beaucoup plus cher s’il est acheté hors-saison. Le petit bleu peut coûter moins de 30 euros le kilo en Bretagne pendant l’été. En ce moment, il coutera deux voire trois fois plus cher. 120 euros en commande sur internet, à ce prix là, il est vivant…enfin moi, homard m’a tuer !
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Je commence à vous connaitre, vous vous êtes explosés le bide pendant les fêtes. Et il y a des restes dans votre frigo. C’est pas fini cette histoire ! Vous vous êtes moqués de l’oncle au bout de table qui piquait du nez alors qu’on était même pas encore au dessert. On a tous un gros de fatigue après avoir mangé mais pourquoi ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Qui dort dîne et surtout qui dîne dort. La faute à la digestion. Dès qu’on a fini de manger, l’organisme se met au travail. Lors de ce processus complexe, le corps va fabriquer de l’insuline qui va augmenter la sécrétion de sérotonine, l’hormone du bonheur. Cette dernière est cruciale pour notre bien-être et elle est en quasi-totalité produite par l’intestin. Tout le système digestif est composé de millions de neurones. C’est pour ça qu’on dit que notre ventre est notre deuxième cerveau.
La sérotonine est un neurotransmetteur qui agit directement sur notre sommeil et elle favorise l’endormissement. Vous mangez, votre taux de sérotonine augmente, vous avez envie de dormir. Ce phénomène, on l’appelle la somnolence post-prandiale ou le coup de barre d’après repas, à vous de choisir. Une autre explication serait celui de l’afflux sanguin. Le corps envoie un maximum de sang vers les organes de la digestion et du coup, le reste tourne un peu au ralenti.
Quand on est petit, c’est la base de partir à la sieste après le repas. Adulte, c’est tout ce dont on a envie mais c’est déconseillé. Si on s’endort, on ralentit la digestion, les aliments ont davantage de mal à descendre, ils stagnent dans l’estomac. La position allongée peut aussi créer des remontées acides, des reflux qui brûlent et provoquent parfois de l’apnée du sommeil. Bref, pas top.
Et ce qu’on mange va forcément avoir des conséquences sur notre manière de digérer : plus on mange des éléments gras, salés, riches en protéines ou encore certaines fibres, plus notre corps a du mal à les digérer et on tombe de fatigue. Bref, prenez un hamburger/frites, mettez y un coup de rouge, un café et l’addition par dessus et vous êtes foutu.
Et en même temps, la sieste en pleine journée est hyper à la mode en ce moment parce que personne ne dort assez la nuit. Donc on fait quoi ? Au prochain gros repas de fête, attendez 3h avant de vous écrouler, moitié moins si vous avez un appétit de moineau.
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J’avais fait un super teaser sur les spécialités culinaires pour Noël ! Aujourd’hui, on fête Noël donc c’est parti pour un petit tour du monde insolite et gourmand. Ce n’est évidemment pas une série exhaustive de toutes les traditions mais plutôt celles qui ont retenu mon attention.
Le Japon, c’est KFC, c’est déjà fait. Pour les retardataires, c’est l’épisode du 12 décembre, vous pouvez toujours l’écouter sur toutes les plateformes. C’est bien fait Choses à savoir Gastronomie !
J’aime bien la tradition en Australie. Nous, on se caille en France pendant eux vont fêter Noël à la plage. Au menu, ils mangent des fruits de mer et ils les font griller au barbecue, c’est une institution le barbeuc chez eux. Noël au soleil, en maillot de bain, j’en rêve.
Aux Philippines, il mange un gâteau de riz pour Noël, jusque là, rien de fun mais là-bas, ils aiment tellement cette fête qu’elle démarre au 1er septembre. Chez nous, on n’a pas compris quand on vu les déco de Noël pendant Halloween, eh bien, les Philippins, ils le fêtent pendant quatre mois.
Autre férus de Noël, les USA. Avec leurs concours de décorations de maisons, ils sont à fond ! Les Américains cachent un cornichon dans leur sapin. Synonyme de chance pour l’année à venir à celui qui le trouve. Là-bas, on laisse un verre de lait et des cookies au Père Noël pour qu’il reprenne des forces (il a un peu de boulot ce soir là). Les Norvégiens, eux propose un bol d’avoine au Nisse, une créature mythologique qui les protège.
Retour en France direction la Provence. Il n’y a pas de bûche de Noël sur les tables mais plutôt 13 desserts. L’idée est de représenter la Cène, le dernier repas de Jésus entouré des 12 apôtres. On y retrouve des noix, des dattes ou encore la pompe à huile, un pain à la provençale.
Autre référence aux apôtres et à Jésus : l’incontournable Christmas pudding en Angleterre est préparé avec 13 ingrédients. Ce gâteau bouilli est composé entres autres, de raisins secs, de pommes et de cannelle et vous n’y trouverez pas de beurre ou de l’huile mais de la graisse de rognons de boeuf.
So bizarre mais so british !
Qu’importe les traditions religieuses, petits rituels païens et autres pratiques saugrenues, profitez un maximum de ce moment. Je vous souhaite de passer un beau et joyeux Noël !
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Le vin chaud, on le boit dans deux situations : soit au ski après une journée sur les pistes, soit au marché de Noël. On l’aperçoit, fumant au loin dans une grande marmite : ça sent les épices, le sucre, les fruits et peut-être la future barre au crâne !
Ses origines remonterait au temps des Romains. Au Ve siècle avant notre ère, on savait déjà faire du vin. Et on le buvait chaud pour faciliter la digestion. Les Romains l’appelaient « Condotum paradoxum », j’ai l’impression d’être dans Harry Potter !
Le vin était alors assaisonné de dattes, de poivre ou encore de miel. Ces ingrédients permettaient de conserver la boisson plus longtemps. Hello, l’épisode du mois de novembre sur le miel impérissable !
C’est au Moyen-Âge que la recette du vin chaud va évoluer : au fur et à mesure que l’on découvre de nouvelles épices en Europe comme le clou de girofle ou la cannelle. Les recettes d’aujourd’hui sont d’ailleurs quasi les mêmes qu’à cette époque.
Cette tradition du vin chaud à Noël, on la retrouve principalement dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est mais il est désormais consommé dans le monde entier. Chacun a sa petite variante. En Suède par exemple, on l’appelle le glögg. Au Brésil, on boit du quentao avec un peu de cachaça.
Petite idée reçue à oublier : le vin chaud serait peu ou pas alcoolisé. Détrompez-vous, même si le vin est chaud, il contient toujours de l’alcool. L’éthanol ne s’évapore qu’à partir de 80 degrés environ. Et au contraire, l’alcool contenu dans votre verre sera plus rapidement absorbé par l’organisme sous l’effet de la chaleur et du sucre. Donc on y va molo sur le vin chaud.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, l’abus de piquette aussi. Autre idée reçue, c’est de le préparer avec un vin de piètre qualité. Je ne vous dis pas de prendre un Romanée-Conti ou un Chateau Latour, ce serait un crime ! Un cru assez jeune et pas trop tannique fera l’affaire. Les bonnes recettes se font toujours avec de bons ingrédients. Après, c’est à vous de voir…ou plutôt à vous de boire !
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Des frites ! Des frites ! Des frites ! On en aurait consommé plus de 11 millions de tonnes dans le monde en 2022. Ça en fait de la corvée de patates. En Belgique, c’est bien plus qu’un accompagnement, c’est une institution ! Elles sont tellement sacrées là-bas qu’en 2014, un détenu incarcéré à la prison de Lantin n’a pas voulu sortir parce que c’était jour de frites à la cantine. Un génie.
Et là, je m’attaque à un sujet qui fâche. La frite ne serait en fait pas Belge mais Française. Oui, c’est un vieux match France/Belgique où à la fin, Thibault Courtois risque aussi d’avoir le seum !
Alors, pourquoi pense-t-on que la frite a été inventée en Belgique ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Tout part d’une conclusion colportée par un historien belge, Jo Gérard. Dans les années 80, il affirme avoir la preuve que les habitants de Namur faisaient frire des pomme de terre en forme de poissons depuis la fin du XVIIIe siècle. L’homme déduit de ce fait que les Belges avaient inventé la frite. Dans les Flandres, pas de doute, la frite est 100 % Belge même si dans le monde, on la connait sous le nom de « french fry ». Selon le site de l’office de tourisme des Flandres, cette confusion vient de l’erreur des soldats américains de la Première Guerre mondiale. Ils ont goûté la frite en pensant être en France alors qu’ils étaient en Belgique. C’est pas joli-joli de jouer sur le cliché des Américains nuls en géo. Surtout que ces derniers ont raison, la frite serait bel et bien french !
Ce bâtonnet de pomme de terre frit a été inventé à Paris dans les années 1800. Ce sont des vendeuses de beignets installées sur le Pont-Neuf qui ont eu l’idée de plonger de la patate dans la friture. On trouve les premières mentions de la frite dans un livre de recette datant de 1794. La cuisinière française, madame Mérigot explique comment préparer en friture des patates coupées en tranche et cuites dans du saindoux.
La frite débarque en Belgique quarante ans plus tard grâce un immigré bavarois. Frédéric Krieger, formé dans les cuisines de la rôtisserie Chez Pélerin à Paris, décide de devenir son propre patron. Il part en Belgique et crée la première baraque à frites du pays lors d’une foire à Liège, c’est un succès !
Oui, on s’accorde à dire que la toute première frite est parisienne mais ce sont bien les Belges qui savent la cuisiner comme jaja. Le secret réside dans leur cuisson, il l’a font frire deux fois à des températures différentes. La frite belge appartient au patrimoine immatériel de l’Unesco, en plus d’avoir sa journée internationale célébrée le 1er août.
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Aïe Aïe Aïe, je suis fan d’ail, j’en mets partout, cru, cuit, confit. L’ail relève les plats, c’est un must have dans nos cuisines. On lui trouve toutes les vertus. Il serait antioxydant, anti-inflammatoire, il nous protègerait contre les maladies cardiovasculaires et même les cancers. Bref, un allié pour votre santé, moins pour votre haleine. Pourquoi ?
C’est encore une fois le coup de la composition chimique de l’aliment. L’ail contient de l’allicine. Toutes les bienfaits reposent sur cette molécule en particulier. On peut aussi la retrouver dans les oignons ou encore les poireaux. Le point commun de ces produits, c’est leur forte odeur. Eh oui, l’allicine est aussi à l’origine de ce méfait. On ne peut pas être parfait !
La gousse d’ail est maligne. Dès qu’elle est attaquée, elle utilise l’allicine comme mécanisme de défense. Elle se protège ainsi des insectes, des champignons ou de votre hachoir. Cette molécule se transforme au contact de l’air et c’est son oxydation qui va donner à l’ail puis plus tard à votre haleine son petit fumet si piquant. Et vu que cette molécule est instable, elle libère des substances soufrées….le soufre, toujours celui qui vient déranger nos naseaux. Mais les composés chimiques soufrés de l’ail sont plus ou moins vite assimilés par notre organisme. Celui qui nous enfume, c’est le sulfure de méthyl allyle. Le corps peut mettre jusqu’à 24 heures à l’éliminer. Et après digestion, il passe par nos autres organes, peau, rein et même notre respiration donc tout ou presque sent l’ail, notre haleine d’abord, mais aussi notre sueur et notre urine.
L’une des techniques pour atténuer son goût, c’est de le blanchir, c’est-à-dire, de le passer dans de l’eau bouillante. Sauf que pour que l’ail garde tous ces bienfaits, il faut manger la gousse crue.
Il existe des remèdes de grands-mères : on utilise de la cardamome en Inde, du thé vert en Chine ; la pomme, le persil ou encore la menthe permettent aussi d’atténuer les odeurs liées à l’ail cru. Des scientifiques américains pense avoir trouver la solution ! Dans une étude menée à l’été 2023, ils ont identifié le yaourt comme étant la kryptonite de l’ail. Les graisses et les protéines qui le composent agissent comme des désodorisants naturels. Plus le yaourt est riche en graisse, mieux ça fonctionne. Tournée de yaourt à la grecque pour le dessert et votre date devrait bien se finir !
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Oh du dessert, c’est une bûche ? Non, c’est Kloug !
La tradition de la bûche de Noël en dessert est française, vous ne trouverez pas de bûche aux USA ou en Norvège. Ils ont d’autres coutumes dont on parlera dans un prochaine épisode. Quel teaser !
La bûche, au départ, est réservée à la cheminée. On réunissait tous les habitants du logement autour du foyer et on la faisait brûler le plus longtemps possible. Cette coutume marque la fin du solstice d’hiver, jour le plus court de l’année. Elle tirerait ses origines des cultes germaniques et celtiques soit environ 2 000 ans avant notre ère. On faisait alors un feu pour éloigner les mauvais esprits et garantir une bonne récolte l’année suivante. Cette tradition se perd avec le temps. Déjà, parce que tout le monde n’a pas de cheminée et puis, par où passe le Père Noël si on fait un feu dans la cheminée ?
La bûche que l’on mange, elle, serait apparue vers la fin du XIXe siècle. Composée au départ d’une génoise avec de la crème au beurre que l’on parfume au chocolat et décorée de petits friandises qui rappellent la forêt. Le biscuit est roulé à la main pour ressembler à un tronc d’arbre, logique.
La paternité de la recette originale est discutée. Un certain Félix Bonnat, chocolatier lyonnais l’aurait inventé dans ses cuisines dans les années 1860 mais pour d’autres, la bûche aurait été inventée par un pâtissier parisien 30 ans plus tard, du nom de Pierre Lacam. C’est après la Seconde Guerre mondiale que la bûche de Noël se retrouve sur la table des Français et conquit peu à peu les pays francophones.
Désormais, la bûche prend mille et une forme. Celle de la maison Ladurée, célèbre pour ses macarons a remporté un titre de meilleure bûche de l’année 2023. Créée par le chef pâtissier Julien Alvarez, on est loin du Kloug ou de la bûche tout court. Elle tient à la verticale et renferme 6 petits entremets. 300 euros la bûche tout de même. De quoi finir le repas en beauté et finir d’épuiser ses étrennes !
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Nos préférences alimentaires à l’âge adulte seraient déterminées dès l’enfance mais d’autres éléments sont à prendre en compte. À partir de la cinquantaine, nos papilles se régénèrent de moins en moins et donc, détectent de moins en moins les contrastes entre l’amer, le salé, le sucré, l’acide. Elles acceptent mieux les saveurs plus fortes et nous, en grandissant, sommes de plus en plus friands d’andouillette, de chocolat 99% de cacao sans sucre ou encore de ce fromage qui embaume tout le frigo. Aussi parce que nous le sentons moins bien ! Nos capacités olfactives diminuent elles aussi avec l’âge.
Quand vous êtes malade avec un "rhube", comme moi depuis deux semaines, vous perdez le goût. Faites une dégustation à la maison. Prenez deux sauces qui ont la même texture, du ketchup et de la moutarde par exemple, et proposez-les à quelqu’un qui a les yeux bandés et le nez bouché. Il lui sera impossible de distinguer l'une de l'autre.
Nos capacités à goûter et à sentir sont peu à peu dégradées avec l'âge et donc on perd aussi un peu l’appétit. Mais ce n’est pas une altération générale, certains aliments ou certaines odeurs seront moins fortes donc non, tout n’a pas le même goût pour les séniors. Une étude réalisée en 2017 par l’Inrae, l'institut national français de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l’environnement l’a démontré. Des scientifiques ont fait passer le même test à deux générations différentes. Il fallait identifier les goûts de deux compotes de pommes, l’une était plus acide, l’autre était plus sucrée. Les 60 ans et plus ont su faire la différence entre les deux d’une manière quasi-similaire au moins de 40 ans.
Nos goûts font appel à nos sens et à notre mémoire. Il y a aussi la peur de goûter un nouvel aliment, c’est la néophobie alimentaire. Commune chez les petits, on retrouve cette crainte chez les animaux comme le rat, certaines espèces d’oiseaux ou encore notre cousin lointain, le singe. Plus on vieillit, plus on est audacieux et curieux de découvrir ou redécouvrir des goûts. Vous détestez les huitres, retentez votre chance dans 15 ans, sur un malentendu, ça peut marcher ! Et quand on a de la bouteille, on associe notre nourriture avec des bons ou des mauvais souvenirs. La cuisine, c’est de l’émotion. Chacun a sa madeleine de Proust.
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Si vous m’aviez proposé du roquefort avant mes 20 ans, je serais partie en courant…10 ans plus tard, j’adore ! Pourquoi ?
Le goût se développe tôt, très tôt chez nous. Nous sommes encore en train de nager dans le liquide amniotique de notre mère que déjà, nos papilles gustatives sont créées ! Et vu que le foetus avale un peu de ce liquide, il goûte ce que maman mange. L’éducation aux bonnes choses commence donc dès la grossesse et se poursuit avec l’allaitement. Votre lait maternel change de saveur en fonction de vos repas. Vous influencez déjà les goûts futurs de votre enfant. Plus il sera exposé à une saveur, mieux il l’acceptera par la suite.
On possède davantage de papilles gustatives à la naissance qu’adulte. Environ 10 000 petits capteurs rien que sur notre langue. C’est eux qui vont détecter, analyser et aimer ou non ce que l’on ingère.
L’expression veut que le gourmet a le palais fin et pas la langue fine. C’est vrai, nous goûtons aussi avec notre palais, les côtés de notre bouche et même l’arrière de notre gorge ; ce serait à ce dernier niveau que nous sentons l’umami.
Les enfants aiment particulièrement le sucré, c’est dans leur nature. Ils préfèrent cette saveur parce que leur cerveau indique que les aliments sucrés vont leur apporter de l’énergie et ils vont en avoir besoin pour bien grandir ! L’amer ou encore l’acide sont perçus comme des saveurs pouvant être toxiques donc les enfants rejettent davantage ces goûts. Ils s’en méfient et au moment où ils comprennent qu’ils ne risquent rien à manger du pamplemousse ou des cornichons, ils sont à même de les apprécier. Je vous ai déjà parlé des enfants qui n'aiment pas les légumes verts par instinct primitif. Pour le goût c’est peu ou prou la même chose !
Au-delà de la saveur, il y a aussi la manière de faire goûter les aliments. Si l’expérience est positive lorsqu’un enfant le découvre, sa réaction l’est aussi. En fait, l’environnement fait pour beaucoup. En gros, forcer un enfant à manger un truc qu’il ne connait pas, c’est pas le bon plan parce que l’enfant va associer les épinards à un truc vraiment pas cool. Plus facile à dire qu’à faire, je l’avoue.
Tout finit par vieillir qu’on le veuille ou non, notre peau, nos cellules et nos papilles gustatives. Paie ta déprime à la fin de cette première partie. La seconde arrive demain, bah oui, je ne vais pas vous laisser sur votre faim !
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Pour écouter le nouveau podcast "Franc-parler":
Apple: https://podcasts.apple.com/us/podcast/franc-parler/id1719737952
Spotify: https://open.spotify.com/show/4ebaP6J0tjC8QTJaYHiUbu
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C’est le fromage français le plus connu dans le monde, je n’exagère rien, je suis Normande et alors ? Je ne vois pas le rapport ! Il est, avec l’emmental, le fromage le plus consommé en France. Sauf que le camembert est victime de son succès. Vous voulez savoir pourquoi ? Je vais vous le dire dans ce podcast !
Oui, il y des bons camemberts et des faux clacos.
Petit point d’Histoire : Ce fromage a été créé par Marie Harel à la fin du XVIIIe siècle dans le département de l’Orne sur les hauteurs de Camembert. C’est Napoléon Bonaparte, qui par la suite, va le populariser. Apprécié de tous, on le retrouve dans les rations des Poilus mais les producteurs normands ont du mal à répondre à la demande de l’armée française. Le camembert commence à être fabriqué en dehors de la région. Le S.V.C.N, le syndicat des fabricants de véritable camembert de Normandie veut alors stopper cette production par les voies de la justice. Les producteurs normands perdent cette bataille et la dénomination de "camembert" tombe dans le domaine public dans les années 20.
Désormais, les consommateurs trouvent un peu tout et n’importe quoi sous ce nom. Lait pasteurisé, lait dont l’origine n’est pas clairement affiché et fabrication obscure. Il y a sûrement des bons fromages dans toutes ces propositions mais pas de calendos à l’horizon.
En 2018, le prix du meilleur camembert du monde a été décerné à un fromage…québécois. Un camembert au lait pasteurisé québécois ! Bug dans la matrice.
On ne fabrique pas de reblochon à Montpellier ! Alors pourquoi fabriquer du camembert à l’autre bout du monde ? Et c’est là que l’AOP intervient.
L’appellation d’origine protégée du Camembert de Normandie (la localisation est importante) existe depuis 1983. Le cahier des charges est strict. C’est un fromage à pâte molle et croûte fleurie fabriqué à partir de lait cru, produit par des vaches de race normande, moulé à la louche. Sa forme, son poids, sa taille, tout est répertorié. Et là, on a un vrai clacos qui claque !
Sauf que respecter une AOP, c’est un peu contraignant pour les grands industriels alors ils ont trouvé une parade pour enfumer le consommateur, non pardon, pour lui plaire autrement. Ils inscrivent les mentions, « fabriqué en Normandie », « au bon lait normand », etc.
C’est une véritable bataille à couteaux tirés ou plutôt à couteaux à fromage que mènent les producteurs normands face aux géants de l’agro-alimentaire.
Le Conseil d’Etat a tranché au début de ce mois décembre 2023 : toutes les mentions qui font référence à la région sans respecter l’AOP devront disparaitre des boites de camembert…mais la haute juridiction a quand même trouvé le moyen de protéger les gros groupes comme Lactalis et Richmonts dans l’histoire…de quoi en faire tout un fromage.
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Hello, hello, c’est le retour de la gastro ! Dans ce podcast, pas de tabou, on parle de tout. L’épidémie revient chaque hiver avec son lot de symptômes bien désagréables et après on ose me demander pourquoi je préfère l’été !
Lorsque l’on a une gastro-entérite, déjà, on essaie de ne pas trop le dire. Chers collègues, j’ai un léger rhume, je suis un peu patraque. En réalité, vous vous videz dans tous les sens, c’est un calvaire et vos chers collègues le savent très bien. « Prend un coca, tu vas voir, ça va te faire du bien ! » Et si Martine de la compta avait raison ?
Le problème principale de cette inflammation qui touche l’estomac et les intestins, c’est la déshydratation. Vous éliminez trop rapidement l’eau, le sucre et les minéraux de votre organisme.
Le coca étant majoritairement composé d’eau et de sucre, il pourrait compenser ces pertes. Votre corps s’épuise à lutter contre la gastro et il a donc besoin de sucres. Autrement dit, si vous prenez un coca pour vous soulager mais ne le prenez pas light et consommer le en quantité raisonnable.
Parce que le coca, c’est loin d’être une boisson miracle contre la gastro.
On l’a dit, il contient beaucoup de sucres et quand notre corps en reçoit trop dans le sang, il essaie d’éliminer plus rapidement le glucose en augmentant la production d’urine et le risque….eh bien, c’est de se déshydrater !
Le coca contient des sels minéraux, à savoir, le sodium et le potassium. C’est bénéfique mais il n’en apporte pas assez pour votre organisme.
Autre conseil entendu sur le coca et la gastro, c’est qu’il faudrait touiller la boisson pour la "dégazéifier". Ce n’est pas bête mais là encore, ce n’est pas suffisant. Le gaz contenu dans les sodas va obliger votre estomac à travailler davantage. Donc, vous en buvez pour éviter de vomir mais les contractions gastriques, elles, peuvent vous faire vomir. Pas le bon plan.
Enfin, il est conseillé de boire du cola à température ambiante parce que consommer une boisson trop fraîche accélère un peu plus le transit et c’est exactement ce qu’on veut éviter pendant une gastro.
L’idée de boire un coca, tiède et sans bulle : un, ce n’est pas vraiment efficace contre la gastro. Deux, c’est juste immonde à boire ! Les solutions de réhydratation vendues en pharmacie seront bien plus efficaces.
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Oh oh oh, je me rencarde déjà sur le repas de Noël. Dans l’idée, repas de fête oblige, on devrait retrouver sur les tables : des huitres, du foie gras ou encore de la dinde. Sur la table des Japonais, il y a aura du Kentucky Fried Chicken ! Pourquoi ? Eh bien, je vais le vous dire dans ce podcast
Au Japon, la majorité des écoles ferme avant le 25 décembre et on célèbre davantage la fin de l’année que la naissance du petit Jésus ou la venue du Père Noël. Le pourcentage de Chrétiens reste très faible, il n’y a pas d’engouement particulier pour cette fête. C’était sans compter sur la globalisation.
Manger du KFC à Noël, c’est devenu une coutume récente au Japon. Bel oxymore, vous me direz mais quand on sait que la cérémonie du thé a plus de 1 200 ans, une tradition qui a démarré dans les années 1970, c’était hier en fait !
On la doit à un employé opportuniste du tout premier KFC au Japon. On est en 1974. La légende raconte qu’il a entendu un client, un religieux chrétien se plaindre de ne pas avoir de dinde à Noël. L’employé lance alors une offre promo sur un bucket de poulet frit. Le Kentucky Fried Chicken, KFC se transforme en Kentucky for Christmas ! Les voeux du religieux sont exaucés et l’opération de com’ conquit tout un pays ! Encore un miracle de la mondialisation.
Le poulet frit de l’enseigne ressemble à un plat japonais fait de morceaux de poulet pané au panko dont les Nippons raffolent. Ils ont su apprécier les plats du fast-food KFC assez facilement.
KFC propose désormais des menus en pré-commande et le colonel Sanders se travestit en Père Noël. Comptez tout de même 30 euros pour un repas de fête. Et pourquoi pas, le plus important, c’est d’être entouré de sa famille ou de ses amis pendant cette fête, non ?
Soyanara !
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Le curry, on sait tous à peu près à quoi ça ressemble. Et non, je ne parle pas de ce joueur de basket quadruple champion NBA avec les Warrios, j’espère que vous êtes plus de 12 à avoir la ref.
Je veux vous parler de cette poudre jaune qui colore nos plats et titille nos papilles. Sauf que, le curry…eh bien, ce n’est pas vraiment du curry ! Quoi, comment, stupeur et tremblement ? Vous voulez savoir pourquoi ?
Eh bien, je vais le dire dans ce podcast !
Contrairement au poivre, à la cannelle ou encore la noix de muscade, le curry n’est pas une épice. C’est un terme générique pour désigner un mélange d’épices principalement utilisé dans la cuisine indienne.
Les Indiens, eux, ne l’appellent pas le curry mais le massala, ça veut dire « mélange » en Tamoule, langue du sud de l’Inde et nom bien plus cohérent ! Le curry tient ses origines de cette partie du globe. Ce sont les colons anglais du XVIIIe siècle qui l’ont baptisé curry pour rappeler le mot "kari", qui signifie "plat en sauce". Les sauces des karis mangés en Inde étant épicés, voilà comment le curry est devenu le curry dans le monde entier.
Les premières traces du curry remonterait au temps de la vallée de l’indus, environ 2 000 ans avant Jésus-Christ. La base d’un curry, c’est de l’ail, du gingembre, de la graine de coriandre, de la cardamome et du curcuma… C’est ce puissant colorant naturel qui va donner cette joli couleur jaune.
Mais il n’y a pas de nombre d’ingrédients limite à sa création : épices, herbes, aromates. Il y a autant d’Indiens sur Terre qu’il y a de currys différents !
Le curry existe bien naturellement, c’est un arbre dont on consomme les feuilles. On l’appelle aussi le kaloupilé. Il ressemble à du laurier et on l’utilise de la même manière, infusé dans une sauce. En revanche, la feuille de curry n’a pas le même goût. Elle a des notes d’agrumes, un peu amère.
Pour en revenir à petites préparations de poudre d’épices, c’est bien pratique mais n’hésitez pas à regarder leur composition sur l’étiquette. Vous pourriez voir des trucs bizarres, comme de la maltodextrine : c’est de l’amidon de blé ou de maïs, ça n’a aucun gout mais ça a un bel intérêt pour l’industriel. C’est ce qu’on appelle un agent de remplissage. Autrement dit, la maltodextrine augmente le volume de votre curry. On vous fait croire artificiellement que le petit pot est généreusement rempli d’épices chères venues d’ailleurs alors que…non, pas tant que ça !
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J’ai besoin d’une cure de vitamines, un jus d’orange me fera le plus grand bien. Mais lequel choisir ? Celui au rayon frais coûte un bras mais celui en brique à température ambiante n’a pas le goût d’orange. Pourquoi autant de différence d’ailleurs ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast !
Que ce soit l’industriel, le petit producteur ou nous à la maison, pour fabriquer un jus d’oranges, on presse des…oranges mais c’est la suite de la préparation qui crée une différence avec la pasteurisation.
La pasteurisation, c’est une révolution dans la manière de consommer et de manger. On la doit à Louis Pasteur à la fin du XIXe siècle. Le savant cherche alors à lutter contre les maladies du vin, qui se conserve très mal lors des transports. Louis Pasteur découvre qu’en chauffant la boisson alcoolisée pendant quelques minutes à plus de 55 degrés et en l’absence d’oxygène, les germes sont détruits.
Pasteur dépose le brevet de la débactérisation en 1871. Le procédé va être utilisé par un chimiste allemand pour conserver le lait 15 années plus tard. Chaque liquide à sa température de pasteurisation mais le résultat est le même. Moins il y a de germe dans un liquide, plus il se conserve longtemps.
Dès que le jus est pressé, sa composition chimique change. En contact avec l’air, il s’oxyde. Il commence sa fermentation par les levures naturelles qui le compose.
Pour le conserver au mieux, les industriels vont donc le chauffer à haute température. Autour des 100 degrés, il bout et la quasi-totalité des bactéries sont détruites. Sauf que pendant ce process, la chaleur élimine aussi les vitamines, elle détériore son goût en cassant les molécules de protéines et de glucides, même la couleur va être altérée.
On a donc inventé le flash pasteurisé, on monte le jus à une température qui avoisine les 75 degrés pendant seulement quelques secondes (15 à 30) et on refroidit immédiatement le liquide pour tenter de converser un maximum de nutriments. Mais la durée de conservation retombe de un an en moyenne à quelques semaines seulement.
Quant au jus pressé à froid, il se consomme dans les 3 jours. Le mieux, c’est de manger le fruit tel quel. Je n’ai plus qu’à aller chercher des oranges chez le marchand mais je crois que quelqu’un les a volées mais qui ?
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Avouez que vous vous êtes déjà posé la question en sortant des toilettes après avoir mangé des asperges ! L'asperge n’est pas vraiment de saison mais je n’allais pas attendre le printemps pour répondre à cette énigme.
Déjà, il faut noter la vitesse à laquelle ce phénomène se produit. À peine avalées, les asperges diffusent leur doux fumé en quelques minutes. Ce légume est tout d’abord diurétique, c’est-à-dire qu’il augmente notre sécrétion urinaire. Autrement dit, notre vessie se remplit plus vite et notre envie d’aller aux toilettes aussi. En fait, l'asperge est très riche en eau et en potassium, elle est facilement assimilée par notre organisme et permet de faire un petit nettoyage des reins. Le légume favorise notamment l’élimination de l’eau et du sodium donc du sel. Et ça fait du bien à notre corps.
Mais pendant la digestion, comme tout les aliments, l’asperge va se décomposer en plusieurs éléments. Celui qui va agir plus tard sur l’odeur de notre urine, c’est l’acide asparagusique. En se dégradant, il évacue des composés chimiques souffrés. Et on le sait, quand ça sent le souffre, eh bien, ça ne sent pas bon. Certains diront que l’odeur ressemble à des oeufs pourris. Normal, le souffre est encore responsable dans la dégradation de l’oeuf et d’autres ne sentiront rien du tout ! Une étude scientifique de 2017 révèle que 6 personnes sur 10 ne sentent pas cette odeur tout simplement parce qu’elles ne le peuvent pas. Elles n’ont pas les récepteurs olfactifs pour ! Ce serait du à une mutation génétique. Une autre explication tient dans le fait que l’asperge ne se dégrade pas de la même manière chez tous les individus. L’asperge modifierait l’odeur de pipi, disons le comme ça, pour seulement 40% de la population. Grosso modo, les chiffres sont les mêmes mais les raisons différentes.
Il existe plein d’autres aliments qui modifie nos urines notamment dans sa couleur. Je vous ai parlé cette semaine de l’effet des couleurs sur notre corps ! La betterave par exemple, va tout colorer. Des mains quans vous les découpez jusqu’au petit cadeau que vous allez laisser dans la cuvette. Ça tombe bien, c’est bientôt Noël ! 😉
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Demandez à un enfant s’il aime les brocolis, les épinards, la salade…Non, non et sûrement non. Mais pourquoi autant de haine pour les légumes verts ? Ce n’est peut-être pas un caprice, vous voulez savoir pourquoi ? Une fois n’est pas coutume, je vais vous le dire dans ce podcast.
Selon l’étude de deux scientifiques de Yale, notre cerveau serait programmé pour ne pas aimer les légumes verts. Dans leur expérience, ils ont mis des enfants âgés de 8 mois à un an et demi devant plusieurs objets : deux plantes artificielles, deux vraies plantes et deux autres objets en métal et plastique.
Résultats, les enfants se méfient farouchement des plantes comme si leur survie en dépendait. Ce serait un souvenir ancré dans notre cerveau reptilien, la plante pouvant potentiellement être dangereuse, toxique, elle peut blesser donc l’enfant, dans ce qu’il a de plus primitif, son instinct lui dit d’éviter de la toucher ou de la mettre à la bouche.
Avec l’apprentissage, les enfants vont développer leur sens du goût et donc une appétence pour les légumes verts. Il faut du temps, et pour nous, les parents : un peu voire beaucoup de patience. Ce n’est qu’une étude mais elle donne un début de réponse sur notre espèce humaine.
Il y a des "warning" que la nature nous délivre assez facilement avec des couleurs flamboyantes. Vous voyez un piment très rouge, le piment vous envoie le signal : "Attention ! Je pique", un champignon de la même couleur, c’est pareil, "Attention, je suis toxique".
Les fruits et légumes indiquent aussi par la couleur, leurs qualités nutritionnelles. Quand on vous dit que manger des carottes rend aimable, c’est faux. En revanche, elle vous donne de la vitamine A et un joli teint de pêche ou plutôt de carotte vu qu’elle est composée de…bêtacarotène. Il est un puissant colorant. Dans sa version industrielle, vous pouvez le retrouver dans les longues listes d’ingrédients des produits transformés sous le petit nom de E160a.
Chez les animaux aussi, la couleur des aliments a une incidence sur leur organisme. Prenons l’exemple du flamand rose : il né parfaitement gris. C’est en mangeant des petits crustacés présents dans les lagunes, les artémies, qu’il devient rose.
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Vous avez déjà entamé votre calendrier de l’Avent. Noël approche et j’ai déjà hâte de déguster le repas du réveillon ! Dans ma hotte, j’ai une question un peu bizarre…Pourquoi pouvait-on manger des boules de Noël avant ? Eh bien, je vais vous le dire dans ce podcast.
Il faut d’abord se demander d’où viennent les boules de Noël. C’est dans ses origines que l’on trouve de la gourmandise ! Le sapin de Noël et ses décorations ne font leurs apparitions en France qu’au XIXe siècle mais cette tradition serait bien plus ancienne chez nos camarades alsaciens : au XVIe siècle.
Difficile de trouver un sapin avec ses pommes de pin alors les familles le décorent avec des pommes tout court : un fruit de saison et bon marché. Sauf qu’en 1858, dans les Vosges, la météo est terrible pour la pomiculture, les habitants sont privés de leur petite pomme ronde et rouge et n’ont donc pas de décorations pour leur sapin de Noël. C’est là qu’intervient un artisan verrier de Goetzenbruck, petit village de la Moselle. Voyant ses enfants tristes de ne pas pouvoir décorer leur beau sapin, roi des forêts, il fabrique des boules en verre soufflé et c’est un carton ! C’est du verre qui fait un carton en dans le monde entier.
Les boules en verre ont progressivement été remplacées par du plastique et la fabrique de boules de Noël a failli disparaitre dans la région. Elle a été relancée au nom de la conservation du savoir-faire et de la tradition dans un autre village dont je ne prononcerais pas le nom ! Désormais, les pommes ne sont plus accrochés au sapin mais on les retrouve plutôt dans le sorbet pour un trou normand pendant les ripailles des fêtes de fin d’année.
La petite info en plus : Je vous prépare un épisode consacré à Noël chaque semaine jusqu’à l’arrivée du Père Noël et des cadeaux qu’il laissera au pied du sapin.
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Votre cuisine est équipée comme jaja. Vous avez le robot cuiseur de riz, celui qui monte vos blancs en neige, celui qui ne vous a jamais servi mais qui est là mais vous n’avez pas d’imprimante ? Ah, vous n’êtes clairement pas dans le futur.
On sait cultiver ou créer à peu près tout en laboratoire : des légumes, de la viande, on peut reproduire des goûts complexes à partir de molécules, c’est de la chimie. Il est aussi possible de créer de la nourriture à partir d’une imprimante 3D. Deux étudiants qataris ont récemment imprimé une carotte.
Ils ont cultivé des cellules végétales pour les transformer en encre d’imprimante. Exposée à un rayonnement ultraviolet, l’encre est ensuite moulée et imprimée. L’impression 3D de fruits ou de légumes existe depuis les années 2000. La différence avec cette nouvelle percée scientifique, c’est qu’au lieu d’imprimer la carotte à partir d’une purée, eux l’ont fait directement à partir de cellules. C’est important pour les qualités du produit. Les deux étudiants l’affirment : leur prototype de carotte a la même valeur nutritionnelle qu’une carotte cultivée de manière conventionnelle.
En mars 2023, des chercheurs américains ont réussi à créer un cheesecake grâce au procédé d’impression 3D. Mieux encore, ils l’ont cuit. Ils ont acheté des produits dans le commerce, des biscuits, de la pâte à tartiner, de la confiture de fraise, du beurre de cacahuète…J’ai l’impression de lire une liste de courses réalisée par un enfant de 8 ans mais non, c’est bien celle de chercheurs de la prestigieuse université de Columbia qui n’ont clairement aucune idée de la recette d’un cheesecake. C’est un peu dommage pour des New-yorkais.
Bref, tous ces beaux produits ont du être réduits en pâte, en liquide pour pouvoir servir d’encre à l’imprimante. En 30 minutes, le cheesecake prenait vie. Le gâteau a été imprimé en plusieurs couches, le résultat ne donne pas trop envie, je ne vais pas vous mentir. Même les chercheurs reconnaissent que le goût n’y est pas.
Est-ce que l’impression 3D est le futur de notre alimentation ? Pourquoi pas ! Si on avait dit à nos arrières-grands-parents que des ondes ressemblant à celles de leur de poste de radio allaient cuire notre plat, ils nous auraient pris pour des fous !
C’est quoi l’intérêt de toute ces expériences ? Au lieu de transformer et détruire notre planète pour créer des hectares de culture à l’infini, il suffirait d’imprimer en labo nos futures denrées alimentaires et de contrôler un peu mieux nos apports nutritifs. On adapterait chaque carotte imprimée à chaque mangeur de carotte. On en pense ce qu’on veut, c’est une piste supplémentaire pour tenter de nourrir les milliards d’êtres humains.
Il faut cultiver notre jardin...ou bien avoir assez d’imprimantes 3D, je ne sais plus trop ce que Candide a dit.
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Penser que la restauration serait une affaire d’hommes est une erreur. Les petits plats des grands chefs sentent bon la testostérone mais c’est sans compter sur les mères. Elles sont de véritables pionnières dans la gastronomie, et à Lyon, on les connait bien. La mère Brazier, la mère Fillioux ou encore la mère Richard. Elles ont contribué à faire briller la cuisine française et sont à l’origine de la renommée de la ville des Gones, connue pour être la capitale de la gastronomie.
On les appelait les mères comme un doux surnom, un peu campagnard, à l’ancienne. Le nom serait resté, tout simplement. Leur cuisine est réconfortante, les produits sont excellents.
La cuisine des mères lyonnaises, c’est celle d’un autre temps avec une technicité sans égal. Chez les mères, on cuisine des produits du terroir et on les élève au rang de la gastronomie. Chez la mère Fillioux, on y mangeait bien, on y mangeait un peu gras, 3,50 francs l’assiette de cochonnailles, on est à Lyon tout de même !
On déguste de la volaille en suprême cuit dans une vessie de porc. Une cuisson et un savoir-faire que la jeune Eugénie Brazier va apprendre dans les cuisines de la mère Fillioux. Au passage, qui était le commis dans ce même restaurant ? Un jeune cuisinier qui s’appelait Paul Bocuse. Eh oui ! La mère Fillioux, c’est la mentor des mères et des pères aussi. La transmission du goût, la transmission de l’excellence. La sainte des gastronomes comme on l’appelle, la mère Brazier va bousculer les machos men dans l’entre-deux-guerres en devenant la première femme a obtenir 3 étoiles au guide Michelin pour ces deux établissements, c’était en 1933. Les mères ne sont plus là, mais leur héritage lui, est perpétué par des grands noms de la cuisine. Le restaurant lyonnais de la mère Brazier a conservé 2 étoiles au guide Michelin. Il est tenu par le chef Mathieu Vianney, meilleur ouvrier de France qui donne à la cuisine mythique d’Eugénie un réel coup de modernité.
Et aujourd’hui, où sont les femmes ? Les mères actuelles sont toutes aussi influentes : Anne-Sophie Pic, seule cheffe française a avoir 3 étoiles. Hélène Darroze, cheffe star de la télévision ou encore Nina Métayer, élue meilleure pâtissière du monde en 2023.
Who run the world ? Girls !
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Contrairement à la sitcom des années 90 « Le miel et les abeilles », le vrai miel, lui, ne se périme pas. Le miel est considéré comme une denrée impérissable. Il doit sa durée de conservation extraordinaire grâce à un élément en particulier, le sucre. Le miel contient plus de 80 % de fructose et de glucose. Le sucre comme le sel sont des parfaits conservateurs puisqu’ils empêchent les germes de se développer en absorbant l’humidité. On dit qu’ils sont hygroscopiques. Gros score au Scrabble.
Pas d’humidité, pas de bactérie. Pas de bactérie, pas de miel périmé. Pas de miel périmé et bah pas de miel périmé.
Une légende raconte même que du miel retrouvé dans des tombeaux de la vallée des rois en Égypte serait toujours comestible ! Désolée de vous décevoir mais ce n’était pas du miel, c’était un produit qui servait à embaumer des momie. Ayant la même texture et la même couleur que le miel, les deux archéologues qui sont tombés dessus au tout début du XXe siècle n’ont pas eu l’idée de le goûter. Ce qui est vrai en revanche, c’est que les Égyptiens avaient bien identifié les qualités du miel. Ils s’en servaient déjà comme conservateur naturel il y a 3 000 ans et pour ses autres vertus : antifongique, médicinale, la liste est longue mais ça, je vous le raconterez dans un prochain épisode.
Vous l’avez compris, c’est l’humidité qui crée un terrain propice au développement des bactéries donc moins il y a d’eau dans un produit, plus il sera conservera longtemps. Prenons l’exemple de l’abricot : frais, il se consomme dans la semaine avant de commencer à flétrir. L’abricot sec, c’est-à-dire, déshydraté, se conserve en moyenne un an.
La meilleure manière de préserver nos denrées, c’est souvent écrit sur les étiquettes de nos produits, c’est au sec donc et à l’abri de la lumière ; l’autre ennemie de la conservation.
La lumière a un effet sur l’oxydation des produits, plus précisément, la photo-oxydation. À elle seule, la lumière peut changer le goût, l’odeur et la valeur nutritionnelle d’un aliment jusqu’à en devenir toxique. Une pomme de terre exposée aux rayons du soleil fabrique de la solanine et change de couleur, elle devient verte. La solanine peut provoquer vomissements, nausées et maux de tête. Avec ou sans patate, ce sera sans patate. Donc pas de lumière non plus pour notre pot de miel, il reste au fond du placard, au frais, fermé hermétiquement.
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Comme une envie de manger de fraises à 3h du matin ? Pas de panique, aucune raison de courir acheter un test de grossesse dans la minute mesdames ! Écoutez d’abord ce podcast.
L’idée que les femmes enceintes auraient envie de fraises est un cliché. Les premières responsables seraient les hormones. Ah les hormones, nécessaires au bon développement du foetus, à sa santé, celle de sa maman. Les femmes enceintes en produisent de nouvelles et en grande quantité. Elles pour effet de déséquilibrer l’organisme et côté alimentation, c’est aussi le boxon.
Avec l’augmentation des oestrogènes dans le corps, les perceptions du gout et de l’odorat changent. Il y a des odeurs qui deviennent insupportable, nous devenons de véritables limiers !
Les femmes peuvent se sentir fatiguées notamment au début de la grossesse. Elles peuvent être en manque de vitamines, de calcium, de fer, etc. Leur cerveau leur indique qu’une petite collation ne leur ferait pas de mal pour pallier ces carences et il associe naturellement des aliments au nutriments dont il a besoin. Quoi de mieux que de manger des fraises et des fruits en général pour un plein de vitamines ?
Les fringales peuvent aussi venir d’une privation. Peut-être que vous avez envie de manger un burger aux 1 500 calories parce que vous vous êtes interdit d’en manger avant de tomber enceinte !
Autre cliché à enterrer, celui qu’une femme qui se rue sur le sucre attend une fille et une autre qui mange du salé attend un garçon.
C’est faux. Je peux vous le confirmer, j’ai eu une folle envie de manger des bulots en plein après-midi lors de ma première grossesse et pourtant j’ai eu une fille. Quant à mon envie de manger du fromage, à peu près tout le temps, c’est juste que j’adore ça et j’étais bien frustrée de ne pas pouvoir manger ceux au lait cru !
Une femme enceinte va être attirée par une catégorie de saveurs qu’elle soit sucré, salé ou encore acide. C’est pour cette raison que certaines femmes vont avoir une passion pour les cornichons, d’autres pour le chocolat.
Quand on est enceinte, on est heureuse, stressée, anxieuse ou excitée…bref, toutes ces émotions, ça fait beaucoup à gérer alors la nourriture, c’est aussi un refuge pour la future maman. C’est une manière de se faire plaisir et de se rassurer.
On ne peut pas faire de généralités sur les habitudes alimentaires pendant la grossesse. Chaque femme est unique, chaque grossesse l’est aussi et tous les goûts sont dans la nature.
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Alors, je vous ai laissé sur votre faim ? Dans cette deuxième partie de ce podcast consacrée à la nourriture dans l’espace, on se demande ce que mangent nos astronautes à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes dans la station spatiale internationale.
On le disait précédemment, au début de la conquête spatiale, on misait davantage sur le pratique que sur le goût pour la nourriture des astronautes.
Désormais, l’ISS propose une nourriture bien plus saine pour les scientifiques en mission, leurs repas ressemblent peu ou prou à ce que l’on mange sur Terre.
Par exemple, les plats sont lyophilisées, comme certaines de nos soupes au supermarché, c’est-à-dire qu’ils sont congelés sous vide puis déshydrater : ça prend moins de place.
Les fruits et légumes peuvent être surgelés mais le plus étonnant c’est qu’ils sont irradiés. Alors, ça donne pas trop envie mais c’est pourtant nécessaire. On expose les aliments à un rayonnement qui va détruire toute trace de parasite ou de bactérie pour prolonger leur durée de consommation.
C’est tout l’enjeu des ravitaillements de la station. Des tonnes de denrées sont envoyées, elles doivent être compacts et conservées longtemps. Sauf que dans le vaisseau de ravitaillement, il n’y a pas que de la nourriture ou de l’eau.
Thomas Pesquet, l’astronaute français le plus connu de la planète, trouvait que les emballages des expériences envoyées dans l’espace prenaient trop de place dans ces fusées de ravitaillement et finissaient en plus à la poubelle. Qu’à cela ne tienne, une équipe technique sur Terre, a réfléchi à un système d’emballage souples et résistants réalisé…en gâteaux. Les expériences de la seconde mission du spationaute français ont donc été protégées par du pain de gênes, du pain d’épices ou encore de la madeleine vanille-chocolat. Ces biscuits moelleux absorbent les chocs du voyage et ne font pas de miette. Parfait pour un mission vers l’infini et l’au-delà !
Les astronautes envoyés dans la station cherchent aussi à produire leur propre nourriture, ça fait partie des nombreuses expériences de l’ISS. Des cosmonautes russes ont même réussi à déguster leur première récolte de petit pois au début des années 2000. Les Américains, eux, ont mangé la première salade de l’espace en 2015 ! Pas assez pour nourrir toute la station mais bien assez pour nourrir les espoirs d’une vie extra-terrestre.
C’est un petit plat pour l’homme, un plat de géant pour l’humanité !
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Houston, we have a problem ou plutôt we have a question concernant la nourriture dans l’espace. Qu’est ce les astronautes mangent dans la station spatiale internationale ?
Quitter la Terre, c’est aussi quitter les bons petits plats. Les astronautes ne peuvent pas manger comme nous dans l’ISS, la station spatiale internationale. Pourquoi, je vais vous le dire dans ce podcast.
Il y a déjà l’absence de gravité. Tout flotte, il faut donc tout accrocher ou contenir. Les astronautes boivent par exemple grâce à un tuyau qui propulse l’eau. Sans gravité, elle forme une sphère comme tous les liquides, une sorte de bulle d’eau et flotte dans l’air, les astronautes n’ont plus qu’à la rattraper en vol. Mais dans l’espace, il y a de multiples contraintes. Autre changement à 400 km au dessus de nos têtes, c’est la perception des goûts.
Vous avez l’impression de votre plateau repas est fade en avion ? C’est normal ! Nos papilles gustatives décèlent moins bien le sel et le sucre. Cet effet est dû à l’air très sec et la pression à l’intérieur de la cabine. Dans ces cas là, vous pouvez toujours saler ou poivrer avec vos petits sachets. Dans l’espace, c’est pareil, à un détail près. Le sel et le poivre ne sont pas en poudre, ils sont liquides.
Et au départ, les liquides ou les pâtés, c’était le seul menu à la carte de l’espace. Le cosmonaute russe Youri Gagarine, premier homme dans l’espace, on est en 1961, avale un entrée/plat/dessert sous forme de tube de dentifrice ! La nourriture était alors froide, en pâté à la viande ou au chocolat, même le café se consommait comme ça. Complètement zinzin de l’espace de manger ça !
Depuis, la conquête spatiale n’a cessé de se développer même côté cuisine mais ça, je vous le raconterai dans le prochain épisode !
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Ce n’est pas juste une tarte aux pommes, la Tatin. C’est une sérendipité.
La sérendipité, c’est une découverte née d’une erreur, un oubli, un poil de chance tout de même, et beaucoup de curiosité ! Des pommes caramélisées sous un manteau de pâte feuilletée ou sucrée, un peu chaude avec une quenelle de crème fraîche. J’en tombe à la renverse de cette tarte renversée !
La tarte Tatin tire son nom des deux soeurs qui l’ont créée, Caroline et Stéphanie Tatin. À la fin du XIXe siècle, elles tiennent un hôtel-restaurant à Lamotte-Beuvron, commune du Loir-et-cher, où les gens ne font pas de manières comme dirait Michel Delpech.
Un jour, l’une des soeurs enfourne sa tarte aux pommes et s’aperçoit qu’elle a oublié de mettre la pâte. Ni vu, ni connu, du moins pas encore, elle l’a rajoute par dessus et voilà comment l’erreur de la demoiselle Tatin devient la sérendipité culinaire la plus connue de la gastronomie française.
Ce n’est pas le seul exemple. Le roquefort serait aussi le résultat d’un oubli ! Celui d’un berger un peu étourdi qui a laissé son casse-croute de pain et de caillé de brebis dans la grotte de roquefort pour rejoindre sa douce. Il revient quelques temps et s’aperçoit que son repas à changer de couleur. Un champignon s’est développé : c’est le pénicillium roqueforti qui donnera plus tard le fromage de roquefort.
Si ce n’est pas une légende, celui qui a osé gouté son repas avarié, il était quand même courageux ! Perso, je ne l’aurais pas fait. Peut-être que dans ma vie, je suis passée à côté d’une découverte culinaire fabuleuse ou à côté d’une intoxication alimentaire !
Et dans notre usage quotidien, il y a plein d’inventions nées d’une sérendipité. Le micro-onde par exemple. C’est un ingénieur américain spécialiste des radars qui a découvert que les micro-ondes chauffaient les molécules d’eau présentes dans les aliments. C'est en passant devant une machine qui transforme des électrons en énergie, ces fameuses micro-ondes, qu'il se rend compte que la barre en chocolat dans sa poche a fondu.
Alors, à la pause déjeuner, quand vous regarderez votre plat surgelé tournoyer sur lui-même dans le vide, pensez à Percy Spencer. Ce gars qui, il y a plus de 75 ans, a perdu sa friandise et sa chemise pour vous permettre de manger chaud en quelques minutes.
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Tout est bon dans le cochon. Cette phrase est attribuée à Brillat-Savarin, gastronome et auteur culinaire français. C’est tellement admis que c’est devenu une expression, on en a même fait des chansons ! Si si je vous assure. Du groin jusqu’au jambon, la queue en tire-bouchon, c’est bon. Merci à la chanteuse Juliette pour cette fine analyse.
Tuer un cochon, ça permet de nourrir toute une famille et ce, pendant des mois. C’est une tradition des campagnes européennes notamment dans les pays des Balkans. En France, on l’appelle le tue-cochon, la pélaporc ou encore la péléra. Ça se fait en hiver, en famille ou entre amis. Tout le monde se retrousse les manches parce que préparer le cochon peut prendre jusqu’à trois jours. Il y a même des saigneurs, rien à voir avec un titre féodal mais des personnes qui saignent le porc.
Le jour même de l’abattage, on utilise le sang du porc… et tiens, voilà du boudin ! On sort les abats : langue, cervelle, coeur, rognons. J’arrête là, je sens que je suis en train de vous perdre. On passe à la viande. Il y a une vingtaine de larges morceaux comme le jambon, le haut de la cuisse ou l’échine le haut du cou. Certaines parties de l’animal seront salées et conservées, ce fera de la charcuterie.
Tout est bon dans le cochon : salade de museau, pied de porc, on mange aussi son gras en grattons : ce sont de tout petit morceaux de viande cuit dans beaucoup trop de gras. Je ne suis pas seule à penser que le gras, c’est la vie !
Tout est bon dans le cochon, à peu de choses près. Les yeux et les dents, vous l’imaginez bien, ne sont pas comestibles. Ça arrive de tomber sur un os dans la vie ou de se casser les dents mais tomber sur un dent de porc, c’est du jamais vu !
Le tue-cochon est une pratique qui se perd malheureusement. Déjà, parce que c’est du boulot et puis la loi l’encadre assez strictement pour des raisons sanitaires. Désormais, seuls les particuliers qui élèvent leurs propres bêtes peuvent tuer eux-mêmes l’animal chez eux. Sinon, il faut passer par des abattoirs agréés pour récupérer la carcasse.
Le champion du monde de la production de cochon, c’est la Chine. On est loin mais alors très loin de l’abattage en famille. Ils sont les premiers à avoir créé des fermes verticales avec des dizaines d’étages pour élever toujours plus de bêtes. Le plus gros producteur pour les plus gros consommateurs aussi. Les Chinois en aurait mangé plus de 58 millions de tonnes en 2021. Oui, tout est bon dans le cochon, rien ne se gâche. Pas même l’espace au-dessus de nos têtes ! Cette expression veut aussi dire que tout peut être une source de profit et ça, les Chinois et leurs fermes verticales, l’ont bien compris.
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La baguette traditionnelle française est entrée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, rien que ça. Mais depuis quelques années, la recette de notre pain a changé et son goût aussi !
Nous mangeons, trop gras, trop sucré et… trop salé !
La France s’est engagée auprès de l’OMS à réduire sa consommation de sel de 30 % d’ici à 2025. Et pour cela, elle s’attaque à ce que les Français mangent quotidiennement voire à chaque repas : le pain.
On ne s’en rend pas compte mais il y a une quantité non négligeable de sel dans le pain alors la confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française a dû agir.
Depuis le mois d’octobre 2023, le sel ne représente plus que 14% de notre pain. Concrètement, votre baguette de tradition française devrait désormais contenir moins de 3,5 gramme de sel. Je dis bien « devrait » parce qu’il n’y a aucune obligation. C’est un engagement volontaire.
Il y a 0,1 gramme de sel en moins dans votre pain que l’année dernière. C’est peu mais quand on sait que les Français en consomment des milliards, ça peut faire la différence pour votre santé.
C’est surtout que la réduction de sel dans notre pain n’est pas nouvelle. Le pain est de moins en moins salé depuis une dizaine d’années : - 20 % moins selon le ministère de l’Agriculture.
En revanche, supprimer totalement le sel dans un pain serait difficile et franchement peu ragoûtant. Le sel n’est pas là que pour donner du goût. Il agit aussi sur la fermentation, la conservation, la couleur et même le croustillant du pain.
Pour compenser la réduction de sel, certains boulangers vont jouer sur les quantités de levure. Un subterfuge que vous pouvez aussi utiliser à la maison. Le citron, comme la levure, apporte de l’acidité et trompent un peu nos papilles qui distinguent moins bien la salinité d’un plat.
N’oubliez pas non plus le sel naturellement présents dans certains aliments. Le céleri par exemple en contient plus que les autres légumes. Vous pouvez aussi utiliser des herbes et des épices. Elles assaisonnent d’une autre manière votre plat et vous serez moins tentés de rajouter votre grain de sel.
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Petit rappel de nos cours d’histoire avec la gabelle, la taxe sur le sel. Datant du milieu du Moyen-Âge, cet impôt féodal puis royal perdure sous l’Ancien Régime jusqu’à son abolition après la Révolution. L’administration de l’époque gère cet impôt en ayant le monopole sur la vente de sel sur tout le territoire. Et vu qu’il permet de conserver les aliments, le sel est largement utilisé par tous les sujets. Quand la gabelle est mis en place, la Bretagne, elle, est indépendante. Le duché n’est rattaché au royaume de France qu’au XVIe siècle et garde un statut d’autonomie. Les sujets bretons, comme tous les autres doivent tout de même s’acquitter des impôts royaux. Sauf que la Bretagne est une grande productrice de sel et vu que le roi lui, n’en produit pas, un accord commercial et politique est passé.
La région est exemptée de payer la gabelle. Pas de taxe, pas de raison d’ôter le sel de leur beurre. Les Bretons l’ont donc gardé salé tandis que les autres ont dû passer à la caisse et au beurre doux. Depuis, on a conservé cette tradition voire cette habitude de manger du beurre salé ou non selon sa région.
D’ailleurs, petit point teneur en sel. Le beurre dit salé, celui avec des cristaux ou de la fleur de sel en contient plus de 3% ; le demi-sel lui, entre 0,5 et 3%. Pour le reste, c’est une histoire de terroir. Le sud a de beaux oliviers pour faire de l’huile. En Normandie et en Bretagne, nous avons de belles vaches pour faire de la crèmerie.
Et pour cuisiner alors ? Certains diront qu’il est meilleur pour la santé de cuire ces aliments avec de l’huile plutôt qu’avec du beurre. Parce que le beurre, ça brunit et in fine, ça brûle. Ce n’est pas entièrement vrai. Oui, le beurre brûlé est toxique voire cancérigène. Pas top pour la santé mais ce qui brûle dans la poêle, ce n’est pas la matière grasse du beurre, ce sont les protéines du petit lait. Alors pour éviter cela, il suffit de clarifier son beurre avant cuisson. Kenavo !
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Dans l’épisode précédent, je vous ai expliqué la différence entre la soupe, le consommé ou encore le potage. Aujourd’hui, je passe en cuisine ! Je vais partir sur une soupe de butternut. Oui, en cuisine on « part » sur un plat. A votre avis, ça nous mène où, au pays de la gourmandise ? Bref, une chose est sûre, c’est qu’après avoir découpé ma courge, mes mains sont toutes fripées ! Elles sont hyper collantes mais pourquoi ?
Le butternut est comme tous les cucurbitacées, il contient de la curcurbitacine. C’est elle, la responsable de ce film désagréable sur notre peau. En fait, le légume se défend de votre attaque à coups d’économe et de couteau ! En épluchant votre courge, vous libérez la sève du légume, c’est sa protection, et elle durcit au contact de l’air.
Le légume qui contient le plus de cucurbitacine, c’est la courgette parmi les plus de 800 espèces de cette grande famille. La courgette, au mois de novembre, on va éviter, c’est n’est pas la saison !
En ce moment, belle période automnale, vous allez trouver toutes sortes de courges sur les étals. Je vous parle de butternut, de potiron ou encore de la citrouille. Mais chez les cucurbitacées, vous trouvez aussi des fruits ! Le melon et la pastèque, particulièrement riche en eau pointent le bout de leur pédoncule à l’été.
Alors après avoir dit tout ça, comment faire pour éviter de se laver les mains pendant 10 minutes ? A chacun sa technique ! Certains vont mettre de l’huile sur leurs mains pour protéger leur peau avant la découpe et après. Glissant. Ceux qui ont déjà les mains fripées vont les frotter avec le coté grattant d’une éponge dans de l’eau chaude savonneuse. Efficace mais peut-être un peu douloureux à la fin et les radicaux vont carrément porter des gants !
Le plus simple, c’est de conserver la peau quand elle n’est pas trop épaisse. Celle du butternut est comestible. On coupe la courge en deux, on assaisonne et direction le four à 180° degrés. Un délice !
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Le potage tire son nom de son mode de cuisson, on cuit les aliments dans le pot. Si je vous dis pot-au-feu ? Tout de suite, vous voyez bien la différence avec une soupe. Le potage est un bouillon dans lequel on cuit des légumes ou de la viande en morceaux. Le potage nous vient du Moyen-Âge. Les nobles se distinguaient ainsi des paysans qui eux, mangeaient de la simple soupe composée d’une tranche de pain dans du bouillon. D’ailleurs, ce bouillon, cette eau de cuisson des aliments se transforme en consommé dès qu’il est réduit. Et pour le velouté, c’est la texture du potage mixé qui change parce qu’on y ajoute des jaunes d’oeufs. Il est donc plus riche, plus soyeux.
Aujourd’hui, on mixe les légumes, on non-mixe, on passe au chinois, on rajoute de la crème, du fromage, bref…Potage versus soupe : plus de distinction sociale entre les deux, c’est la même chose !
La bouillabaisse en est l’exemple parfait. Longtemps considérée comme un plat de pauvres ; les pêcheurs réalisaient cette soupe de poisson avec les invendus de la journée. C’est désormais un mets de choix, emblématique de Marseille. La chaîne américaine CNN, l’a d’ailleurs classée dans le top 5 des meilleures soupes du monde en 2022.
Autre soupe exceptionnelle : celle de Monsieur Paul, la soupe aux truffes noires V.G.E. Paul Bocuse l’a créée en 1975 quand il a été promu Chevalier de la Légion d’Honneur. Celui qui lui a remis la distinction n’est autre que le président de la République de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, V.G.E.
Alors cette soupe, est composée de truffes noires, petit indice dans le titre mais pas que. On y trouve aussi du foie gras, du boeuf ou encore des légumes revenus dans du beurre. Outre ces beaux ingrédients, elle a la particularité d’être recouverte d’une pâte feuilletée. La pâte a un réel intérêt parce qu’elle enferme et concentre tous les parfums de la soupe.
On n’a pas tous de la truffe noire dans notre frigo. En revanche, la bonne astuce de cette recette, c’est de faire revenir ses légumes dans un peu de matière grasse avant de leur faire prendre un petit bain. Testez et vous verrez ! Il n’y aura plus de soupe à la grimace devant votre bol !
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1994. Billy Ze Kick sort « Mangez-moi ! Mangez-moi ! » Les membres de ce groupe aimaient tellement les champignons qu’il en ont fait une chanson. Je suis pas sûre de vouloir savoir où ils ont eu les leurs ! Et pourtant, c’est un secret bien gardé des gourmands qui partent à la cueillette en forêt. Donner son coin à champignons ? Jamais de la vie !
Chacun a ses techniques et ses astuces pour remplir son petit panier. Mais peut-on cueillir des champignons à volonté ? Est-ce que c’est open bois dans la forêt ?
La cueillette est autorisée dans les forêts appartenant à l’Etat, ce sont les forêts domaniales. Il y a quand même une limite : 5 litres par personne et par jour. Champignons, fruits et semence confondus. La loi parle de volume en litre et non pas de kilos. Autant vous dire que vous avez de quoi faire quelques poêlées.
Dans les forêts privées en revanche, les champignons et tout ce qui poussent appartiennent aux propriétaires. Impossible de s’y aventurer pour faire son marché sauf avec leur autorisation.
Et si vous dépassez les 5 kilos de champignons, l’amende peut être très salée, 750 euros. Vous risquez même de la prison au-delà des 10 kilos notamment pour la cueillette de la truffe qui, vu son prix et sa rareté est très réglementée.
Dans tous les cas et pour tous les poids, il est strictement interdit de revendre votre récolte de champignons sauvages.
La cueillette est censée rester raisonnable, c’est l’office national des forêts qui le précise. Tout simplement pour ne pas menacer les espèces et déséquilibrer la biodiversité.
Et pour vous éviter une digestion difficile ou même vous intoxiquer, le mieux, c’est de récolter des champignons en bon état et éviter d’en manger, matin, midi et soir.
Surtout, ne tentez pas le diable en cueillant un champignon que vous ne connaissez pas même si vous avez une application sur votre téléphone qui vous dit que c’est ok. Il y aurait près de 30 000 espèces différentes en France. Alors, au moindre doute, on oublie ce C.N.I, ce champignon non identifié et on le laisse sur place. La nature sera forcement quoi en faire !
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Ça vous arrive aussi de craquer, direction le fast-food le plus proche quand la motivation de cuisiner est au degré zéro ! Besoin d’un burger au plus vite, comme une envie de gras irrépressible.
Mais d’ailleurs, d’où vient le hamburger ? Est-ce qu’il est vraiment américain ?
Oui et non. Le hamburger au départ n’est pas américain, il est même allemand. Hamburger, viens du nom de la ville de Hambourg, il signifie littéralement « bifteck hambourgeois ».
C’est grâce à l’arrivée massive d’Allemands au XIXe siècle que le hamburger s’est exporté aux États-Unis. Ces immigrés, partant du port de Hambourg, le nom était tout trouvé !
Mais au départ, le hamburger comme son nom l’indique n’est qu’un steak de viande. Il est haché, avec des oignons et parfois assaisonné d’herbes.
C’est bien un américain qui, en 1900, dans le Connecticut, a la brillante idée de transformer le hamburger. Il s’appelle Louis Lassen.
Un jour, dans son restaurant, et selon la légende, un client pressé lui demande un sandwich pour son repas. Louis Lassen décide de lui servir sa viande hachée entre deux tranches de pain. Le hamburger, comme on le connaît aujourd’hui, était né.
Le restaurant de Louis Lassen, le Louis’ lunch existe toujours. Situé à New Haven, il est donc le plus ancien restaurant à en servir aux États-Unis.
Facile à manger, facile à préparer et pas cher, le hamburger a rapidement dépasser les frontières même s’il a mauvaise réputation.
Il est considéré comme de la junk food mais ce qu’il y a de bien avec le burger ! On peut tout envisager, tout imaginer, même les recettes les plus folles.
Aux Pays-Bas, un chef a créé un burger considéré comme le plus cher au monde. Composé de produits d’exception : du bœuf Wagyu, du caviar ou encore de la truffe blanche. Le pain est même recouvert de feuilles d’or. Vous ne voyez pas l’intérêt de mettre de l’or sur un burger ? Moi non plus ! Puisque de toute manière, l’or n’a pas de goût. Créé en 2021, le Golden Boy burger, c’est son petit nom, est encore à la carte du restaurant néerlandais. Prévoyez de casser votre PEL si vous voulez le goûter, il coûte la modique somme de 5 000 euros.
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J’ai un mal de tête pas possible aujourd’hui, je n’ai plus de paracétamol. A ce qu’il parait, si je bois un bon café, ça devrait me faire du bien.
Est-ce que c’est un effet placebo ou le café est-il vraiment efficace quand on a la migraine ?
Vous le connaissez ceux qui vont vous répondre : « Un café ? Ah non, pas après 16h ! Sinon, je ne peux pas dormir de la nuit ! » Et ils ont raison.
Le café est composée de caféine. La caféine stimule le cerveau, elle est neuroactive mais pas que ! Ses molécules agissent aussi directement sur nos vaisseaux sanguins.
C’est là que la caféine peut vous soulager en cas de migraine. Ce mal de tête provoque une dilatation des vaisseaux et la caféine permet de les resserrer. Le café est donc aussi un bon allié contre les maladies cardiovasculaires.
Si vous voulez faire coup double, vous pouvez augmenter l’effet du paracétamol sur votre organisme en avalant votre comprimé avec un café.
Mais attention aux excès ! Boire trop de café a malheureusement un effet inverse. Vous risquez d’avoir davantage mal au crâne si vous multipliez les tasses. En moyenne, il ne faudrait pas en dépasser trois par jour. Ca parait peu. Certaines personnes peuvent en consommer une dizaine par jour et ils ont l’impression que ça ne fait plus effet. L’organisme à une mémoire et il s’habitue donc à la caféine. Plus on en boit, plus on a envie et besoin d’en boire.
Tout dépend aussi du café que vous buvez. Plus un café infuse, plus la teneur en caféine sera élevée. Par exemple, un expresso aura davantage de goût mais moins de caféine qu’un café filtre.
Et si vous n’aimez pas le café, vous pouvez prendre un thé. La théine et la caféine sont en fait la même molécule. Il n’y aucune pas de différence. Leurs propriétés et leurs bienfaits sont donc les mêmes.
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C’est le retour de votre podcast Choses à Savoir Gastronomie ! On n’allait pas vous laisser sur votre faim comme ça !
Je m’appelle Sarah et je suis votre nouvelle voix. Je débarque de Normandie avec tout un tas de questions gourmandes que vous vous posez aussi sûrement. Démarrons cet épisode par une tradition bien de chez moi.
Pas de grand repas sans trou normand ! Mais qu’est-ce que c’est ?
Le trou normand, c’est une boule de sorbet à la pomme arrosée avec un peu de calvados, une eau-de-vie, elle aussi à base de pommes.
Ses origines remontent au XVIe siècle. Et au départ, il n’y avait pas de sorbet. On prenait un petit verre de calva, cul sec. On le servait traditionnellement au milieu d’un repas entre le poisson et la viande.
Désormais, les repas sont plus léger, encore que ! Moi, je préfère le prendre après le plat principal et juste avant le fromage.
À l’époque, on pensait alors que l’alcool brûlait les graisses. En fait, le trou normand a deux effets : il nettoie le palais et il facilite la digestion. C’est surtout grâce au sorbet puisqu’il est composée essentiellement d’eau, d’un peu de sucre et de fruits et il est très frais. Ainsi, il crée un vide, un « trou » dans l’estomac pendant un repas un peu lourd et gras et permet de repartir de plus belle.
Vous l’avez compris, c’est le sorbet qui fait tout le boulot, alors vous pouvez prendre votre trou normand sans alcool. Et si vous n’aimez vraiment pas le calvados et la pomme, il existe des variantes notamment celle au citron. Ça s’appelle le colonel. Un sorbet au citron remplace le sorbet à la pomme. Et au lieu de mettre du calva, vous arrosez votre boule de vodka.
Après, chaque terroir à son trou avec ses produits locaux. Les Lorrains prépare le leur avec de la mirabelle. Les Gascons, eux, le font à base d’Armagnac. Mais les Normands y sont tellement attachés qu’ils ont fondé une confrérie. En 1999, né le Grand ordre du Trou Normand des calvados, cidres et pommeaux. Ses chevaliers défendent fièrement les traditions et le terroir normand.
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Lorsqu’on découvre une viande un peu exotique On nous rabâche sans arrêt que ça goûte le poulet. Est-ce une erreur de jugement, un défaut de comparaison ou autre chose, c’est ce dont nous allons parler aujourd’hui.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles certains aliments peuvent avoir un goût de poulet. L’une des raisons est que le poulet est une viande très courante et que de nombreuses personnes connaissent son goût. Cela signifie que lorsque les gens essaient un nouvel aliment au goût doux, ils peuvent le comparer au poulet, même si les deux aliments n’ont pas en réalité un goût très similaire.
Une autre raison pour laquelle certains aliments peuvent avoir le goût du poulet est qu’ils sont cuits de la même manière que le poulet. De plus, certains aliments, comme le tofu et les champignons, peuvent être marinés dans du bouillon de poulet ou d'autres liquides aromatisés au poulet pour leur donner davantage le goût du poulet. Combien de fois vais-je dire ce mot dans cet épisode ?
Tout c’est vrai, mais il y a une piste qui semble plus sérieuse, c’est la piste génétique.
Les viandes que j’ai citées en début d’épisode ont en fait un point commun.
Alligator, la grenouille, l’oie, le serpent, le kangourou, l’iguane partagent avec le poulet le 2 methyl 3 furianthol.
Le 2 methyl 3 furianthol ou 2m3F est une substance qui se développe à la cuisson de ces viandes et qui est un grand marqueur responsable du goût de poulet.
Donc si l’alligator, la grenouille, l’oie, le serpent, le kangourou ou l’iguane goûtent un peu le poulet, ce n’est pas un hasard, c’est chimique. Et tout ça est dû au fait qu’il y a bien bien longtemps, ces animaux partageaient un ancêtre commun du temps des dinosaures.
Sans doute que le tyrannosaure goûtait aussi le poulet, impossible à vérifier mais scientifiquement, c’est très probable.
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Vous venez de boire la tasse, certes, mais la tasse d’eau de mer. Est-ce dangereux ? Est-ce une bonne idée d’en faire une habitude ?
Peut-on boire de l’eau de mer ?
Alors, en petite quantité, vous ne risquez pas l’hospitalisation. Dans le cas de notre exemple, vous en avez bu une petite quantité, c’est très désagréable en bouche mais vous ne risquez rien, ou pas grand chose en tout cas.
Et ce pas grand chose, c’est d’une part les micro plastiques polluants contenus dans l’eau de mer, merci les humains. Donc déjà ça, ce n'est pas jojo. Mais en plus de ça, vous profitez de la faune et la flore contenus dans cette eau de mer. Allant des algues et planctons aux bactéries, notamment Escherichia Coli, La fameuse E Coli à l’origine de troubles intestinaux et autres gastroentérites.
En plus grandes quantités, imaginons que vous soyez naufragé et que vous n’avez plus que cette option.
L'eau de mer contient du sel. 35gr au litre en moyenne.
Bien que les humains puissent ingérer de petites quantités de sel en toute sécurité, la teneur en sel de l’eau de mer est bien supérieure à celle qui peut être traitée par le corps humain.
De plus, lorsque nous consommons du sel dans le cadre de notre alimentation quotidienne, nous buvons également des liquides qui aident à diluer le sel et à le maintenir à un niveau sain. Les cellules vivantes dépendent du chlorure de sodium (sel) pour maintenir les équilibres et réactions chimiques du corps ; cependant, trop de sodium peut être mortel.
Les reins humains ne peuvent produire qu’une urine moins salée que l’eau salée. Par conséquent, pour éliminer tout l’excès de sel absorbé en buvant de l’eau de mer, vous devez uriner plus d’eau que vous n’en avez bu. Finalement, vous mourez de déshydratation alors même que vous avez plus soif.
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Ils sont jaunes, gras et se tartinenent plus ou moins facilement suivant la température. Similaires et pourtant si différents comme deux étrangers au bout du monde.
Aujourd’hui, nous allons parler de la différence entre le beurre et la margarine.
Déjà, le matériau de base : le beurre est en effet fabriqué à partir de lait, tandis que la margarine est un mélange d'huiles végétales.
Pour le beurre, le lait est séparé de sa crême à l’aide d’une écrémeuse, qui agit en faisant tourner le lait très rapidement. Autrefois, on récupérait la crème se formant à la surface du lait cru après quelques heures de repos.
Elle peut être maturée afin de développer ses arômes. Et enfin, la crème est ensuite barattée, c’est-à-dire fortement agitée jusqu’à ce qu’elle forme des grains jaunes trempant dans un liquide claire qu’on appelle le babeurre.
Ces grains sont récupérés et lavés à l’eau pure pour éliminer toute trace de babeurre et améliorer la conservation.
Le beurre ainsi obtenu est malaxé pour former une masse lisse et homogène, qui sera facilement moulée.
La margarine est le résultat d’un concours, sorte de gros appel d'offres lancé par Napoléon 3 afin d’avoir une matière grasse qui se conserve longtemps pour sa marine. A l’époque la margarine est fabriquée à partir de graisse de boeuf clarifiée. Ce n’est que plus tard que les huiles de colza ou de tournesol vont le remplacer. Parfois graisse de coco ou huile de palme aussi, malheureusement.
Pour faire de la margarine, on chauffe et on mélange ces huiles avec un agent émulsifiant. On ajoute un agent de coloration, parfois du jus de carotte mais pas toujours et ensuite, on refroidit très vite ce mélange pour provoquer ce qu’on appelle une cristallisation.
Les huiles émulsionnées vont figer sous le froid rapide et paf, ça fait de la margarine.
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On l’a tous déjà remarqué, sauf si bien sûr, vous n’avez jamais bu de vin.
Mais en gros, lors de la dégustation, après avoir fait tournoyer le verre pour y faire remonter le vin, une certaine partie du liquide adhère à ses parois, ce qui provoque la formation de gouttelettes redescendant lentement le long des parois.
On appelle ça les larmes du vin ou encore les jambes du vin et nous allons en parler un peu plus en détail.
Certains disent que c’est un indicateur du niveau d’alcoolémie du vin et ils n’ont pas tort, en partie du moins.
Cet effet est dû au fait que l’alcool a une tension de surface inférieure à celle de l’eau.
La surface de tension, c’est le phénomène qui arrondi les gouttes, les bulles et qui permet de faire flotter des petits objets à la surface de l’eau malgré qu'ils aient une densité supérieure.
Si l’alcool est mélangé à l’eau de manière non homogène, une région avec une concentration d’alcool plus faible attirera plus fortement le liquide environnant qu’une région avec une concentration d’alcool plus élevée.
Le résultat est que le liquide a tendance à s’écouler loin des régions où la concentration d’alcool est plus élevée. Cela peut être démontré facilement et de manière frappante en étalant une fine pellicule d’eau sur une surface lisse, puis en laissant tomber une goutte d’alcool au centre de la pellicule. Le liquide sortira de la région où la goutte d’alcool est tombée.
Le vin est principalement un mélange d'alcool et d'eau, avec des sucres dissous, des acides, des colorants et des arômes. Là où la surface du vin rencontre le côté du verre, l'action capillaire fait grimper le liquide sur le côté du verre.
Ce faisant, l’alcool et l’eau s’évaporent de cette petite colonne, mais l’alcool s’évapore plus rapidement.
La diminution de la concentration d'alcool qui en résulte entraîne une augmentation de la tension superficielle du liquide, donc une aspiration d'une plus grande quantité de liquide de la majeure partie du vin, qui a une tension superficielle plus faible en raison de sa teneur en alcool plus élevée. Le vin remonte sur les parois du verre et forme des gouttelettes qui retombent sous leur propre poids.
Voilà pourquoi on a tendance à penser que plus le vin est fort en alcool, plus on verra apparaître le phénomène ce qui est vrai si le verre est absolument propre et régulier, ce qui n’est jamais le cas.
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Oui, il y a eu de la cocaïne dans le coca, c’est un fait, c’est certain. Néanmoins si vous voulez en savoir un peu plus, cet épisode est fait pour vous.
Un pharmacien d'Atlanta, en Géorgie, nommé John Pemberton, fut l'inventeur original de la recette du Coca-Cola en 1885, la préparant pour la première fois dans son jardin.
La boisson contenait des extraits de feuille de coca, d’où la première partie du nom de la boisson. Le mot « cola » vient de la noix de Kola, qui contient de la caféine, un autre stimulant mental
Ce qu’on sait moins, c’est qu’il contenait aussi de l’alcool, ce premier coca cola, entre autres joyeusetés.
Pemberton a servi dans l'armée confédérée pendant presque toute la durée de la guerre civile américaine. Au cours d'une bataille, Pemberton a été blessé par balle et entaillé par un sabre. Avant la guerre, Pemberton avait travaillé comme chimiste et droguiste. Il avait donc accès à la morphine et en devint dépendant pour soulager ses douleurs après la guerre.
Pemberton s'est tourné vers la cocaïne pour remplacer la morphine. Il a commencé à expérimenter des médicaments sans opium, car il savait que sa dépendance à la morphine était dangereuse. Lorsqu'un autre médecin affirma qu'il pouvait guérir ses habitudes d'opium avec de la cocaïne, Pemberton conçut sa propre concoction, à base de feuilles de coca et de noix de kola, appelée French Wine Coca.
À l'époque de l'invention du Coca-Cola, la cocaïne était totalement légale et facilement utilisable en petites quantités, ce qui a permis à Pemberton de commercialiser le produit comme une solution idéale contre les maux de tête, la fatigue, les nausées, etc.
De tels médicaments brevetés permettaient aux gens de « guérir » de nombreuses affections courantes et contenait de nombreuses substances aujourd’hui considérées comme addictives.
Le Coca-Cola contenait également des éléments toxiques comme le mercure et le plomb. Les médicaments étaient largement non réglementés dans les années 1900, permettant à quiconque de prétendre que leur préparation présentait de nombreux avantages pour la santé – sans aucune preuve ni surveillance.
Alors pour conclure, quand ont-ils arrêté de mettre de la cocaïne dans le Coca-Cola ?
Coca-Cola a cessé de consommer de la cocaïne en 1903. Les lots précédents de Coca-Cola contenaient de petites quantités de cocaïne, mais à partir de 1903, la cocaïne a été en grande partie supprimée et, En 1929, la pression du public s'est renforcée pour supprimer la cocaïne du coca cola et par boule de neige, l'entreprise à supprimer toute la substance addictive de la formule
La boisson ne contient plus de produits toxiques ou addictifs depuis longtemps, donc, mais la marque a fait face à de sévères réactions négatives du public lorsque ces faits refont surface de temps à autre.
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Le vol au vent, sorte de blanquette de poulet dont les petites quenelles de viande peuvent créer l’envie ou le dégoût.
C’est un plat hyper traditionnel, surtout dans le pays d'où je viens ou vous pouvez autant le trouver à la carte d’une brasserie chic que sur un menu de cantine ou même en plat surgelé.
Mais le vol au vent a une cousine, la bouchée à la reine et cette bouchée à la reine contient du ris de veau. Plutôt surprenant pour un plat devenu populaire, levons donc un coin du voile.
Alors la question qu’on se pose tous et toutes, quelle est la différence entre un vol au vent et une bouchée à la reine. Forcément, tout le monde y va de sa petite interprétation mais il semblerait que la plus grande différence est simplement la portion.
Le vol au vent est un plat collectif, la bouchée à la reine est un mets individuel. La bouchée à la reine serait un petit vol au vent, au final. une portion individualisée. Ce qui explique pourquoi beaucoup pensent à tort que la différence réside dans le petit feuilletage, la petite croustade qui contient le mélange.
Historiquement, le vol au vent est l’évolution d’une tourte rustique à la volaille. C’est Antoine Carême qui va systématiser l'emploi d'une pâte feuilletée plus légère et croustillante pour réaliser ses tartes ou ses tourtes, salées ou sucrées, dont il s'était fait une spécialité.
D’ailleurs le nom de vol au vent désigne à la base la croustade, donc le petit montage feuilleté dont la pâte est si légère et croustillante qu’il vole au vent, qu’il s’envole tellement il est aéré, léger.
Rien à voir avec le contenu finalement qui donne une mauvaise piste volaille, vol au vent, rien à voir.
Et le mélange n’est pas figé, au final, un vol au vent est décrit comme un mélange en sauce épaisse de différentes garnitures salées et ça peut être ce qu’on veut.
En Belgique, ce sera souvent poulet, champignons et boulettes de veau, au Québec, vous allez trouver des vol au vent contenant des légumes comme des pois, notamment. Mais comme on l’a dit ce n’est pas si figé.
Escoffier garnissait le sien de truffes et ne rechignait pas à faire aussi des variantes aux écrevisses et à la sauce Nantua. Elle s’appelle alors la bouchée Nantua. Si vous êtes plus homard, je vous conseille la bouchée Victoria. Sinon la bouchée Montglas au foie gras.
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Je ne peux pas m'empêcher de penser à cette épisode d’une émission peu intellectuelle qui mettait en scène une personne qui en recevait romantiquement une autre chez elle et qui lui prépare des St Jacques et du riz en les mettant à sec dans la poêle.
Bref, cuire du riz n’est pas difficile en soi mais ça peut - être technique si vous le faites pour la première fois. On ne va pas couvrir toutes les façons de cuire du riz, on a pas le temps mais vous sortirez d’ici avec un bon bagage. Vous remarquerez qu’on ne va pas parler des sortes de riz car nous l'avons déjà fait dans le passé.
On commence avec le plus facile, le cuiseur à riz. Vous l’achetez, vous suivez les instructions, vous rincez le riz ou pas, et voilà, du riz parfait.
Alors point important : faut-il rincer le riz ou pas ? Et bien ça dépend de la finalité.
A la base, on rince le riz pour le nettoyer et rincer le plus d’amidon possible. Donc, si on rince l’amidon, le riz sera moins collant, moins gluant, moins crémeux. Donc suivant ce qu’on recherche, on ne rincera pas pour un risotto, une paella ou un riz au lait, hein, pour le côté crémeux.
Et à l’inverse, on rincera pour des sushis, des salades, du riz blanc d’accopagnement, ce genre de chose.
Donc, pour cuire, le cuiseur à riz, facile.
Sinon, la casserole. En général, on compte deux fois le volume d’eau bouillante par volume de riz et on laisse cuire par absorption. Notez que ça marche aussi au four, vous laissez cuire à 120 degrés ou mieux à la vapeur ce qui est pratique quand vous avez de grandes quantité à cuire car une fois dans le four, vous pouvez l’oublier.
Vous avez le riz pilaf, qui dans sa version la plus simple consiste en un filet d’huile que vous chauffez et dans lequel vous versez le riz pour le rendre translucide et seulement après vous le cuisez par mouillement. C’est typiquement le démarrage d’un risotto sans oignons finalement.
Et vous pouvez cuire au micro-onde, une technique forcément un peu boudée et snobée mais ça peut dépanner. Toujours le double du volume en eau, 750-900 watts maximum et vous lancez un petit dix minutes et vous vérifiez ensuite la cuisson et relancez si besoin.
Vous voyez désormais qu’au vu de la réponse, la question n'était pas si bête finalement.
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Le roquefort est sans doute le fromage bleu le plus connu si pas un des fromages les plus connus à cause de sa caractéristique principale qui est la moisissure interne qu’il développe.
Selon la légende, un jeune berger ardent, perché sur le plateau du Combalou, aperçut au loin une belle bergère. Déterminé à la courtiser, il quitta précipitamment son troupeau, mais pas avant de placer son repas – du lait caillé de brebis sur du pain de seigle – dans une grotte voisine, humide et fraîche. Après des jours de recherches désespérées, le berger revint, abattu et affamé, à ses restes de déjeuner. Cela ne ressemblait guère au repas appétissant qu'il avait abandonné. De la moisissure recouvrait le pain. Des veines vert foncé marbraient le caillé. Le berger affamé, hésitant mais tellement affamé finit par gouter le fromage moisi. C'est ainsi qu'est né le Roquefort.
Légende, évidemment, mais elle a le mérite de survoler tous les éléments marqueurs du roquefort. Lait de brebis, pain de seigle, grotte humide.
Ce qui est sûr, c’est qu’en 79 après JC, Pline l'Ancien vantait les fromages de Lozère et du Gévaudan et faisait état de leur popularité dans la Rome antique. On pense qu’il fait référence à un ancêtre du roquefort.
La première vraie citation sourcée et datée du roquefort date du 11ème siècle.Un acte fait état, vers 1060, d'une donation d'un fromage « de cabanes », c'est-à-dire fabriqué dans les abris installés par les bergers sur les terrains de parcours des moutons.
Au xve siècle, le roi Charles VI, amateur de ce fromage, octroie au bourg de Roquefort-sur-Soulzon l'exclusivité de l'affinage du fromage (monopole par lettres patentes du 4 juin 1411), reconnaissant l'appellation d'origine et faisant des caves un lieu protégé. Le roquefort est un proto AOC vieux de 600 ans.
Le roquefort sera le premier fromage français à devenir une AOP en 1925.
C’est un champignon appelé penicillium roqueforti qui est responsable de la moisissure. Il est ajouté au lait en cours de fabrication. Pour favoriser son développement, le fromage est percé de quarante trous sur toute sa hauteur. L’humidité et la parfaite maîtrise de la température des caves jouent aussi un rôle important dans son apparition. C’est ce champignon qui donne tout son goût et son onctuosité au fromage.
Durant 15 jours à 3 semaines, le fromage est exposé dans les caves. Quand le chef de cave estime que le développement du penicillium roqueforti au sein du fromage est suffisant, les « pains » sont emballés dans une feuille d’étain et conservés dans des salles à basse température pour poursuivre leur lente maturation. Trois mois au minimum sont nécessaires à l’élaboration du Roquefort.
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Contrairement à ce que l’on pense, le restaurant, le concept d’être servi à table avec un plat que vous avez choisi à partir d’une carte n’est pas du tout ancien. Ce nouveau régime, si je puis dire date en Europe, de la révolution.
Ce n’est pas pour autant qu’il était impossible auparavant de diner en ville, au contraire.
On se souvient des thermopolium antiques, sorte de fast food. On a fait un épisode à ce sujet. Il y avait les auberges au moyen-âge qui logeaient et qui servaient un repas unique, le plat unique du jour, souvent un pot au feu ou une tambouille.
Des marchands ambulants de nouilles dans l’asie féodale et même avant. Donc l’horeca a toujours plus ou moins existé mais pas le restaurant.
Restaurant, vient du verbe “se restaurer” qui signifie se remettre en état, prendre des forces, se rafraîchir. Pensez à la restauration d'œuvre d’art.
Et le restaurant à la base ne désigne pas l’établissement mais bien le plat. Le plat restaurateur de force. “Bonjour patron, servez moi un restaurant, je vous prie.”
En fait, dans un univers parallèle, nous allons dîner dans un revigorant.
Pendant ce temps, sous la dynastie Song (960-1279) en Chine, la capitale de l’Empire regorge d’établissements proposant à leurs clients une gamme de plats à la carte. Si d’ailleurs vous me posez la question, je vous répondrais que le restaurant date de cette période.
Le terme, lui, par contre, date de bien plus tard.
Au XVIIe siècle, sortir spécifiquement pour prendre un repas complet n’était pas encore monnaie courante. Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, Paris devient la capitale de la restauration moderne.
Selon la légende, en 1765, un homme du nom de Monsieur Boulanger fut le premier à ouvrir un établissement proposant un choix de brouets réparateurs et utilisa même le terme « restaurant » sur l'enseigne au-dessus de sa porte. Une autre légende dit que Mathurin Roze de Chantoiseau invente le concept mais va aussi figer le terme de “restaurant”. Difficile de trancher d’autant qu’il n’est pas exclu que ce ne soit ni l’un ni l’autre.
Les premiers restaurateurs se sont aussi spécialisés dans des plats qui, au XVIIIe siècle, sont considérés comme faciles à digérer
Puis, en 1782, Antoine Beauvilliers ouvre son restaurant éponyme qui fait sa réputation. Le célèbre gastronome français Brillat-Savarin l'a hautement félicité. Ce fut l’un des premiers restaurants de luxe destinés à une clientèle aisée. Avec le déclenchement de la Révolution française, les chefs cuisiniers travaillant pour l'aristocratie se retrouvent au chômage. Ceux qui ont échappé à la guillotine ont ouvert leurs propres restaurants pour satisfaire les goûts raffinés de leur nouvelle clientèle, la bourgeoisie montante.
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Aspirer ses nouilles, roter dans la semoule, péter sur les loukoum, aujourd’hui nous allons trier le vrai du faux. Est ce que certaines cultures doivent faire du bruit en mangeant ?
Alors on peut déjà répondre à la question, oui, certaines cultures font du bruit en mangeant, par convention, par politesse mais parfois le geste est dicté par une optimisation de la dégustation.
Prenons l’exemple des sobas ou des ramen, donc les nouilles japonaises.
La bienséance japonaise nous dicte d’aspirer ces pâtes de manière bruyante. Sorte de schlurp schlurp mouillé. Et bien, une oreille occidentale pourrait trouver ça bruyant et dégoûtant et c’est pourtant exactement le même principe qu’applique un oenologue goûtant du vin en le mâchant.
En aspirant bruyamment vos soba, vous faites circuler de l’air dans votre bouche. D’une part, ça refroidit le produit ce qui est pratique s’il est brûlant mais et surtout, vous faites circuler de l’air et donc des arômes dans votre bouche. Après, on se rappelle, les arômes arrivent au nez en passant par derrière, permettant la rétro olfaction.
Donc cette action rend vos nouilles meilleures car vous faites mieux circuler les arômes. L’oxygentation a souvent un rôle positif dans la sensation des saveurs.
Maintenant, pour les rots et les pets à tables, c’est évidemment pas pour permettre une meilleure saveur.
Et attention aux idées reçues un peu trop rapides. Il est en effet dans certaines cultures moyen-orientales et orientales bien vu de roter pendant ou après le repas pour marquer que l’on a fait bonne chère.
Cependant (!), attention aux généralités, certaines cultures chinoises le pratiquaient ou le pratiquent, même choses pour certaines cultures arabes mais ce n’est pas le cas partout. Même là bas. Prudence, donc aux raccourcis un peu trop égocentrés.
Pour les pets, honnêtement, je n’ai rien trouvé de sérieux ou de fiable pour vous donner une information péremptoire. Je ne dis pas que c’est impossible mais au vu des sources que j’ai pu trouver, je ne me permettrait pas d’en être sur. Si vous pensez aux inuits, je vous déconseille de croire trop sérieusement à cette rumeur, je n’ai rien trouvé de sérieux à ce propos. Je dis pas que c’est pas possible, je dis que c’est trop peu sourcé.
Si quelqu’un a une réponse certaine, qu’il me contacte et je me ferai un plaisir de rétablir la vérité.
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On arrive tout doucement à la saison des plats d'hiver. Raclette, fondue, tartiflette et autres.
Choucroute, bien sûr. Qui est un plat d’origine chinoise et ce n'est pas une blague. La légende voudrait que le chou fermenté soit une invention des bâtisseurs de la grande muraille. Le procédé va voyager et deviendra le kimchi à l'est et la choucroute à l’ouest. Je vous la fais en très résumé.
Ca peut paraître tôt pour en parler alors que pas du tout car il s’agit de chou blanc fermenté. Lacto fermenté pour être précis. Ce processus prend du temps et voila pourquoi on en parle un peu tôt, c’est pour lui laisser le temps de fermenter et d’être consommée quand la froide saison s’installera.
Comment faire sa propre choucroute ?
Pour une choucroute, il faut du chou du quintal d’alsace dans l’idéal.
Vous lui ôtez ses premières feuilles car elles sont souvent abîmées puis on va détailler ce chou en lamelles. Au couteau si vous n’avez que ça, les plus équipés utiliseront un coupe chou, sorte de mandolines à plusieurs lames. Plus c’est fin, plus c’est bien.
Une fois détaillé, pesez votre chou et ajoutez 3% de son poids en sel.
Exemple: si vous avez 100gr de chou émincé, alors vous ajoutez 3 g de sel. Facile. Vous pouvez techniquement faire une choucroute de 100g mais je vous conseille quand même de viser plus haut dans la quantité de chou. Le sel doit être un gros sel de mer gris dans l'idéal. Mais surtout pas de sel fin type iodé.
Vous malaxez le tout quelques minutes et vous déposez en tassant l’air dans le fond d’un pot. Idéalement un pot à choucroute mais un bocal à stériliser fonctionnera bien aussi. Vous pouvez ajouter des baies de genévrier et certains mettent aussi du cumin.
Vous tassez encore et encore au pilon pour faire sortir le jus et éliminer l'air.
Normalement, dans un pot à choucroute, vous ajoutez des poids pour presser continuellement la masse de légumes. si vous êtes à la maison, tâchez juste de bien recouvrir le chou avec son eau avant de refermer le couvercle.
La préparation est terminée. Pour que le processus puisse démarrer correctement, gardez votre pot une petite semaine à température ambiante pour ensuite le mettre dans un lieu frais et à l’abri de la lumière, une cave idéalement.
Attendez au moins un mois avant de la consommer, les plus doués la garde un an. Forcément, plus elle fermente, meilleure elle sera.
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Vous savez, quand on est passionné par quelque chose, il nous arrive d’avoir des réactions parfois extrêmes sur des sujets ou des actions anodines.
Par exemple, certains italiens s’offusquent quand on adapte leur cuisine aux goûts locaux, On pense aux ananas, à la crème et aux lardons, hein, bon.
Un oenologue peut péter un câble quand un vin n’est pas servi à la bonne température ou dans le bon verre. Ou les deux.
Personnellement, je me confie, il y a une chose qui me déclenche, et je sais que c’est irrationnel, c’est quand on cuit des oignons rouges.
C’est pas interdit et vous faites ce que vous voulez mais l'oignon rouge est tellement meilleur cru pour accompagner des salades ou d’autres crudités que je ne comprends pas pourquoi je vois tant de recettes sur internet ou le cuisinier sacrifie un oignon rouge pour le cuire en sauce tomate. On a les oignons blanc pour ça.
Bref, aujourd’hui, je vais vous parler des grandes catégories d'oignons et quel est leur usage le plus optimal.
Il y a énormément de variétés d’oignons, nous allons en couvrir les principales. Rouge, blanc et jaune. Il y en a beaucoup d’autres, le vert, l’espagnol, le grelot et j’en passe mais on va commencer par la base jaune blanc et rouge.
Les jaunes pour la cuisson longue.
Ce sont les oignons les plus cultivés. Les oignons jaunes sont généralement plus forts en goût que les autres oignons et supportent bien les longues cuissons. A favoriser donc dans vos daubes et autres carbonnades si vous voulez qu’il lui reste encore un peu de matière. C’est aussi l’oignon à favoriser si vous voulez le caraméliser.
Les oignons blanc pour les pickles et les confits.
Leblanc et le plus doux des oignons. Il convient parfaitement à la préparation de confits ou de confiture d’oignons. C’est l’oignon qui se conserve le moins longtemps.
Et enfin le rouge, le plus sucré des oignons. À utiliser surtout cru, pour la couleur et la fraîcheur qu’il apporte aux plats. Sa couleur supporte mal la cuisson et il s’affadit rapidement. Donc, pigé, on ne cuit pas un oignon rouge. Krrr
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Aujourd’hui, on va se découper une tranche d’histoire.
Pour ceux qui veulent la version courte, la mimolette est orange car on y ajoute un colorant naturel, le rocou. Il s’agit d’un fruit d'Amérique centrale.
Imaginez une Europe prospère sous le règne de Louis 14. Bon, elle était pas prospère du tout mais entre les Pays Bas et La France, ça allait.
Il y avait du commerce entre les deux pays, notamment les fromages Hollandais, le gouda, très apprécié et aussi et surtout l’Edam.
Tout allait bien jusqu’au moment où Louis 14 se senti les dents longues et décida qu’il était l’héritier légitime des régions du nord qui à l’époque appartenaient aux pays bas. Voici sans doute le raccourci le plus dangereux des guerres de hollandes fait à ce jour. Comme toutes les guerres, les raisons sont multiples et c’est surtout une question d’argent et d’alliances.
Si le sujet vous intéresse, je vous invite à le creuser car il est très interressant mais pas gastronomique, donc quittons les guerres de Hollande et revenons à nos fromages.
Donc, c’est la guerre, bim bim pan pan. Et qui dit guerre dit cessation du commerce. Colbert fait interdire l’importation des fromages hollandais sur le sol du royaume de France. Fini le gouda et l’edam.
Les français n’ont plus de fromages hollandais à se mettre sous la dent. Vient alors l’idée de fabriquer un fromage à l’image de l’Edam et pour bien le différencier, on colore sa pâte en orange grâce au rocou et on ne paraffine pas sa croute. Il est alors appelé vieux hollande ou boule de Lille.
Le nom mimolette date du 20eme siecle et viendrait de sa pâte à la frontière entre le dur et le mou lorsqu’il est jeune. Elle est donc mi molle, d'où la mimolette. Une mimolette affinée de 12mois n’a rien de molle, au contraire, c’est une chair cassante, friable.
Un fromage excellent rempli d’histoire et de cirons aussi. Les cirons ce sont de petits acariens qu’on laisse volontairement attaquer le fromage pour l’aérer.
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Sans doute l’avez vous déjà observé : vous chauffez votre poêle à haute température que vous aspergez ensuite avec un peu d’eau.
Là, contre toute attente, l’eau ne s'évapore pas vraiment, au contraire, elle forme de petites gouttes d’eau ultra rapide qui semblent glisser pour ne pas dire flotter au-dessus de la surface de la poêle.
Si vous ne l’avez jamais observé, tentez l’expérience et revenez ensuite.
On observe principalement deux phénomènes. Les gouttes sont hyper véloces et elles ne s’évaporent pas vite mais alors pas vite du tout. Elle le font et finissent par disparaître, hein, ce n’est pas de la magie, mais ce processus est très lent.
Et si ce n’est pas de la magie, c’est que c’est de la science.
Alors, que se passe t’il ?
Vous êtes témoin d’un phénomène de caléfaction. L’eau qui touche le fond de la poêle gagne subitement en température. Elle se couvre de vapeur en surface. Hors et ça peut sembler contre intuitif, la vapeur est un très mauvais conducteur de chaleur.
Cette couche extérieur de vapeur va désormais isoler thermiquement la goutte ce qui explique pourquoi elle met si longtemps à s’évaporer.
Parallèlement, cette pellicule de vapeur réduit le contact entre l’eau et le fond de la poèle. Et si il y a moins de contact, il y a moins de friction et voila pourquoi la goutte file à toute allure et est si véloce.
La vapeur agit comme un aéroglisseur, comme un coussin d’air si vous voulez, sauf que ce n’est pas de l’air mais de la vapeur qui forme le coussin.
Après un certain temps la goutte finit bien sur par chauffer et s’évaporer completement, je rappelle que ce n’est pas de la magie.
Un petit détail marrant, on utilise ce principe pour permettre aux torpilles sous marine d’atteindre des vitesse folle malgré qu’elles naviguent sous l’eau.
En effet, le torpilles émettent du gaz à leur pointe pour permettre un effet de caléfaction qui lui permet de réduire les frictions au contact de l’eau et voila comment on peut faire atteindre les 400km/h à un objet immergé.
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Il n’y a pas si longtemps encore, les trous dans le fromage étaient un mystère. Il y avait des théories, des hypothèses mais rien de prouvé.
Cet épisode est sur mon ordinateur depuis plus d’un an car quand j’ai commencé sa rédaction, je pensais qu’il serait facile de répondre à la question, je ne pensais pas avoir ouvert la boîte de Pandore ou devrais je dire le pandora.
Les scientifiques affirment avoir découvert pourquoi le fromage suisse est troué : apparemment, tout cela est dû à la saleté des seaux lors de la collecte du lait.
Contrairement à ce que suggèrent les dessins animés au fil des années, les trous ne sont pas faits par des souris qui se frayent un chemin dans le fromage.
Et ils ne sont pas non plus produits par le dioxyde de carbone libéré par des bactéries, comme le prétend la croyance scientifique populaire.
Au lieu de cela, un laboratoire suisse affirme qu'ils sont créés par des particules de foin.
Agroscope, un institut agricole gouvernemental, a déclaré que "des particules de foin microscopiquement petites" tomberaient dans les seaux collectant le lait et se développeraient en trous plus grands à mesure que le fromage mûrissait.
Le processus ne concerne que certains fromages suisses, comme l'Emmental et l'Appenzell.
Agroscope a déclaré que ces résultats expliquaient pourquoi moins de trous apparaissaient dans les fromages suisses au cours des 15 dernières années, car les méthodes de traite plus modernes rendaient moins probable la chute du foin dans les conteneurs.
Lorsque le fromage est fabriqué dans des granges à l'aide de seaux ouverts, il est probable que des particules de foin se retrouvent dans le lait collecté. Ce sont ces petits morceaux de foin qui provoquent une faiblesse dans la structure du caillé permettant au gaz de se former et de créer des trous.
"C'est la disparition du seau traditionnel" utilisé lors de la traite qui a fait la différence, a expliqué Agroscope, ajoutant que des morceaux de foin sont tombés dedans et ont fini par provoquer des trous.
Les scientifiques sont arrivés à leurs conclusions après avoir ajouté de petites quantités de poussière de foin au lait et l'avoir transformé en fromage pendant 130 jours.
Alors, attention que la recherche n’a pas été évaluée par des pairs. Mais ça n’enlève rien à son sérieux.
La théorie selon laquelle les trous seraient causés par des bactéries existe depuis 1917, après la publication des résultats par un scientifique américain, William Clark.
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L'œuf est un aliment de base dans presque toutes les cultures du monde. C’et en partie corrélé avec le fait que le poulet est un aliment de base dans beaucoup de culture ou est ce l’inverse ?
Pas toujours facile de déméler le vrai du faux en matière de conservation et de fraicheur.
Est ce qu’il faut les laver, est ce qu’il faut les conserver au frigo, est qu’ils flottent quand ils sont passés, nous allons décortiquer tout ça.
Tout d’abord, ne lavez pas et ne frottez pas les œufs car vous détruiriez la pellicule qui protège la coquille et qui participe à leur conservation. Cette pellicule rend l’oeuf imperméable aux bactéries et forcément, si vous la frottez, l’oeuf va devenir poreux et tout va passer au travers.
L’œuf est considéré comme “extra frais” les 9 premiers jours suivant sa ponte. reportez vous à sa date de ponte sur l’emballage. Si vous élevez des poules, Notez la date de la ponte. Achetés ou pondus, vous pouvez conserver vos oeufs jusqu’à 3 semaines.
Conservez-les dans une boite à œufs en carton propre, tête en bas afin que le jaune reste bien centré et à une température ambiante de 20 °C. Si il fait vraiment trop chaud, c’est pas fou de les mettre au frigo, donc.
Et oui, la tête en bas car le jaune a tendance à tomber au fur et à mesure de l’avancement de l’oeuf.
Comment vérifier la fraicheur d’un œuf ?
En cas de doute sur la fraîcheur d’un oeuf, plongez-le dans un verre d’eau. Un œuf frais coule alors qu’un œuf pourri ou trop vieux flotte.
C’est parce qu'il contient une bulle d’air qui est censée oxygéner le poussin, cette bulle fait flotter l’oeuf quand il devient trop gâté.
Mais entre vous et moi, si vous avez un doute sur la fraicheur d’un oeuf, jetez le, ne jouez pas aux héros. Ni DC ni Marvel ne parle de l’homme aux intestin d’acier. Si vous avez un doute, jetez le, point.
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Vous roulez votre bosse en cuisine et sentez le plafond un peu trop au dessus de votre tête et vous avez envie de le percer.
Vous ne ratez aucun épisode de Top Chef et votre livre de chevet est la notice de votre four. Voilà presque deux ans que vous écoutez des podcasts gastronomiques et pourtant, vous sentez que vous stagnez en cuisine.
Voici des pistes de réflexion pour évoluer en cuisine.
Sortez de votre zone de confort
Vous êtes doué en cuisine italienne ? Et bien il est peut-être temps de s'intéresser à la cuisine asiatique. Vous ne faites que des gâteaux, et bien essayez vous à la boulangerie ou la pâtisserie ou au salé.
Revoir les bases
Fortifiez vos bases en cuisinant des classiques dans leurs versions originales. Avez vous déjà cuisiné un vrai poulet marengo ? Je veux dire celui de la recette originale avec des écrevisses et des oeufs. La bouchée à la reine from the book avec des ris de veau.
Moins onéreux, une vraie poule au pot, un coq au vin, je déroule que des plats mijotés mais ça s’applique bien naturellement à tous les classiques.
Revisitez les classiques
Une fois acquis ces fameux classiques, Inversez les, mélangez les, sublimez les. Macarons salés, risotto présenté comme un sushi, raviole sucrée. étonnez vous et étonnez nous.
Apprenez de nouvelles techniques
On pensera à la cuisson basse température, nous en avons déja parlé, on pensera à la lacto fermentation, à la déshydratation, au fumage, à la cuisson indirecte au barbecue… Toutes ces nouvelles techniques vont vous inspirer et vous motiver à progresser.
Faites des choses difficiles
Un boeuf wellington, des macarons, des berlingots façon anne Marie Pic. Posez vous un challenge afin d’évoluer de monter en niveau et en confiance en cuisine.
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Le sucre, un aliment dont nous n’avons pas vraiment besoin mais que tout le monde s’arrache. Aujourd’hui, nous allons découvrir comment il s’est introduit dans nos foyers.
Les gens ont toujours connu le miel et, pendant longtemps, il a été le seul édulcorant utilisé. Originaire de Nouvelle-Guinée, la canne à sucre a très vite migré vers l’Asie du Sud-Ouest et a suscité un vif intérêt auprès de ceux qui l’ont découverte. Au VIe siècle avant notre ère, les Perses envahissent l’Inde et s’émerveillent devant ce « roseau qui donne du miel sans avoir besoin d’abeilles ». Sous le règne d'Alexandre le Grand, au IVe siècle avant notre ère, la canne à sucre atteint le Moyen-Orient. Durant l’Antiquité et le Moyen Âge, le sucre était une denrée rare et coûteuse, tout comme les épices comme le safran et la muscade.
Dès la fin du XVe siècle, peu après le premier voyage de Christophe Colomb en Amérique, les plantations de canne à sucre se développent aux Antilles, puis en Amérique du Sud, notamment au Brésil. Le sucre est devenu la principale denrée coloniale.
Marggraf, un chimiste allemand, avait découvert le côté sucrant de la betterave en 1757. En 1811, la première usine de transformation de betterave sucrière économiquement viable était construite en France. Le sucre est devenu largement consommé à la fin du XIXe siècle, grâce à la culture de la betterave sucrière.
De la plante au pain de sucre et au sucre semoule
Au XIIIe siècle, le port de Venise était un centre majeur de transformation du sucre en provenance du Proche-Orient. Il n'est donc pas surprenant que le premier pain de sucre soit apparu dans cette ville dès le XVe siècle. Également appelé « cornet de Venise », le pain de sucre est un bloc conique de sucre cristallisé.
Le premier morceau de sucre emballé individuellement est introduit à Paris en 1908. Il devient rapidement la norme, suite à la multiplication des bonnes mesures d'hygiène au début du XXe siècle. De nos jours, les raffineries produisent principalement du sucre cristallisé.
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Ce sont des mots qui, dans une langue étrangère, présentent une similitude trompeuse avec un mot de sa propre langue.
Bref, cette notion existe en cuisine et nous allons en citer quelques-unes aujourd'hui.
Un appareil, en cuisine, n’est pas un robot ou un quelconque outil mais bien une préparation, un mélange, souvent prêt à être cuit mais pas toujours. Vous venez de faire une pâte à crêpe, et bien on parlera d’appareil à crêpes, appareil à gaufre, un appareil à flan, vous voyez l’idée.
En cuisine, singer ne veut pas dire imiter quelqu'un de façon grotesque pour le ridiculiser, ce n’est pas non plus une marque de machine à coudre. Non, singer, c’est ajouter de la farine sur un ingrédient en cours de cuisson pour lier la sauce qui en découlera.
Vanner, ce n’est pas faire des blague à tout bout de champs avec ses collègues de brigade, vanner, c’est l’action de remuer constamment une préparation qui refroidit afin qu’elle ne développe pas de peau. Typiquement les flans et les puddings sont vannés.
Fleurer, ce n'est pas décorer sa cuisine avec des plantes, c’est simplement saupoudrer de la farine sur le plan de travail. On fleure son plan.
Il y a d’ailleurs un geste technique à acquérir pour le faire rapidement, élégamment et économiquement. Comme un coup de fouet. Je suis en train de le faire derrière mon micro, j'espère que ça aide.
Tourner en cuisine n’est pas un terme mécanique ou industriel. C’est une façon de couper, de détailler un légume de façon régulière pour améliorer la présentation et homogénéiser la cuisson, vu qu’ils sont réguliers.
Pomme de terre tournée, carotte tournée, champignon tournés, beaucoup de légumes se tournent.
Notez que culinaire ou industriel, l’idée reste la même dans les deux mondes, donner une forme.
En cuisine, un tourneur fraiseur, ça pourrait être un pâtissier affairé sur une charlotte au fruit rouge. A méditer.
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Ca mérite un épisode car c’est pas italien et on ne le retrouve pas nécessairement sur les pizzas.
Pepperoni pizza était aussi un code de triche sur age of empire, mais ça n’a rien à voir avec notre épisode. Par contre la garniture pepperoni est la plus populaire aux états unis et au canada.
Et c’est plus ou moins logique, le pepperoni n’est pas italien, il est italo américain, nuance subtile mais qui resitue tout.
Bien qu’il en ait l’air, le pepperoni n’est pas un type traditionnel de saucisse italienne. Il a plutôt été inventé par des Italiens venus aux États-Unis au début du XXe siècle. En 1919, la saucisse pepperoni est apparue pour la première fois à New York.
Il a été développé par des immigrants italiens qui ont ajouté du paprika et un mélange d'autres épices à base de piment au salami sec (traditionnellement appelé « salame » en Italie). En plus de sa saveur caractéristique, les épices ont contribué à donner à la saucisse sa couleur rouge, ainsi que les nitrates traditionnellement utilisés dans les charcuteries italiennes.
Le pepperoni n'était pas automatiquement considéré comme une garniture pour la pizza, qui, en 1920, était encore en train de devenir la tarte salée moderne d'inspiration italienne que nous connaissons aujourd'hui. Au lieu de cela, il est resté une variante de la saucisse de salami italo-américaine traditionnelle. Cela a commencé à changer à partir des années 1950, lorsque la pizza est devenue un favori américain. La première pizzeria à proposer une tarte au pepperoni aurait été The Spot à New Haven, dans le Connecticut.
Par la suite, le pepperoni est devenu un choix de plus en plus populaire pour les garnitures de pizza, en grande partie parce qu'il était séché et ne se gâtait pas facilement. Il était peu coûteux, pouvait être expédié sur de longues distances et les consommateurs appréciaient sa saveur épicée et fumée. Comme pour d’autres produits de base américains, c’est une combinaison unique de prix, de saveur et de logistique qui l’a rendu populaire, plutôt qu’une préférence ou une culture répandue.
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Méthode à froid et méthode à chaud. La première est une infusion et la seconde plutôt une décoction. Rassurez-vous, je ne vous laisse pas ici.
Le plus simple est la méthode à froid. Prenez l’huile de votre choix, olive, tournesol, soja, vraiment celle que vous voulez. Mettez la dans un récipient hermétique genre bocal à stériliser pourquoi pas et vous y ajoutez ensuite les épices de votre choix.
Je dis épices mais ça peut bien sûr être aussi des condiments. Par contre, pour les condiments, je favoriserais la méthode à chaud, question de durabilité et de conservation. Mais c’est vous qui voyez.
Piment, la plus populaire dans les pizzeria, mais aussi ail, estragon, basilic, citronnelle, zestes d’agrume, cannelle, poivre, truffe, bien sur, j’en passe et des meilleurs.
Penser à blanchir les aromates et pourquoi pas à torréfier les épices avant l’immersion.
Les ingrédients doivent être complètement immergés dans la bouteille, pour éviter tout risque de moisissure.
Attendez un mois minimum au frais et à l’abri de l’humidité avant de déguster sur vos salades, paninis, marinades, ou vous voulez, en fait.
L’autre méthode est assez similaire si ce n’est qu’on va chauffer l’huile pour sublimer les gout des ingrédients immergés. Attention dans ce cas à utiliser une huile qui résiste à la cuisson comme l’huile de pépin de raison, l’huile d’olive, ce genre de choses.
Sinon les même règles s’appliquent. Vous pouvez soit mettre les ingrédients en casserole et chauffer l’huile une vingtaine de minutes, soit ajouter verser l’huile bouillante sur les condiments. Personellement, je déconseille cette méthode car elle est dangeureuse mais sachez que ça se fait.
Le gros avantage de la méthode à chaud est que vous pouvez penser à cuire avec elle et le temps de macération sera réduit d’un bon quart. toujours à l’abri de la lumière et au frais.
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Le gyoza est un fleuron de la cuisine japonaise, on le trouve à toutes les cartes des sushi bar et c’est d’autant plus amusant quand on sait que le gyoza est d’origine chinoise.
Le gyoza est une adaptation aux gout nippon du ravioli chinois le jiaozi, qui consiste en une enveloppe de pâte à base de blé scellée autour d’une farce au porc et aux légumes. Jiaozi, gyoza, facile.
On dit que les Jiaozi ont été inventés par Zhang Zhongjing, un praticien de la médecine chinoise, pour traiter les oreilles gelées. Il faisait bouillir de la viande d'agneau, des poivrons et des médicaments dans une casserole, puis enveloppait la garniture dans de petites enveloppes de pâte. Il les utilisait ensuite pour réchauffer les oreilles des pauvres qui n’avaient ni suffisamment de vêtements ni de nourriture en hiver. Au fil du temps, la recette de Zhang Zhongjing a été adaptée et imitée par le peuple chinois.
Les soldats japonais se sont familiarisés avec les jiaozi pendant la guerre sino japonaise, alors qu'ils étaient cantonnés en Chine. Lorsque les soldats rentrèrent au Japon, ils voulurent recréer des jiaozi et c'est ainsi qu'est né le gyoza.
Aujourd'hui, le gyoza se retrouve comme apéritif dans de nombreux restaurants japonais du monde entier et ne cesse de changer pour créer différentes variantes. Le gyoza peut être préparé de différentes manières. Il existe de nombreuses garnitures différentes parmi lesquelles choisir et de nombreuses familles ont des recettes uniques qui ont été transmises de génération en génération. Les méthodes de préparation varient d'une région à l'autre. Certaines garnitures typiques comprennent le bœuf, le poulet, les crevettes, le poisson, le porc et le mouton, qui peuvent être mélangés avec des légumes comme le chou, la carotte, l'ail, la ciboulette, le céleri, les champignons, les épinards et les oignons nouveaux.
Les méthodes de cuisson varient également et les raviolis peuvent être bouillis, cuits à la vapeur, poêlés ou préparés dans un plat de soupe un peu comme un wantan.
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Avantages du sel iodé pour votre santé
Le sel iodé est essentiel pour la santé, mais à consommer avec modération. L'iode est un oligo-élément présent dans les produits laitiers, les fruits de mer, les céréales et les œufs. Les gens combinent l’iode avec le sel de table pour réduire la carence en iode. L’utilisation de sel iodé dans votre alimentation présente également de nombreux autres avantages pour la santé.
Stimule la fonction thyroïdienne. Votre glande thyroïde dépend de l'iode pour augmenter la production d'hormones . Ces hormones sont essentielles à votre santé, car elles régulent la tension artérielle, la température corporelle et la fréquence cardiaque.
Le bon développement des os et du cerveau pendant la grossesse et la petite enfance dépend également de ces hormones thyroïdiennes. Un manque d’iode dans votre alimentation peut également entraîner une hypertrophie de votre glande thyroïde. Cette condition est appelée goitre.
Maintient le poids sous contrôle. Votre métabolisme est directement affecté par la santé de votre thyroïde. Lorsque votre métabolisme est très élevé, vous risquez de ne pas prendre un poids santé. Un métabolisme plus lent permet au corps de stocker plus de graisse, ce qui vous amène à prendre du poids. Puisque votre thyroïde dépend d’une bonne dose d’iode pour remplir son rôle, votre métabolisme dépend également de vos niveaux d’iode.
L’iode s’est avéré avoir certaines propriétés désinfectantes, mais ce n’est pas là son principal titre de gloire. L'iode est un nutriment essentiel dont la glande thyroïde notamment l'acuité cérébrale. Une carence en iode dans l'alimentation entraîne une hypertrophie de la glande thyroïde, appelée goitre, et provoque, dans les cas extrêmes, le crétinisme et le nanisme. Mais même des cas légers de carence en iode peuvent entraîner un retard mental. En effet, la carence en iode est considérée comme la principale cause évitable de retard mental. Une légère déficience chez les femmes enceintes ou les nourrissons peut faire baisser le QI de 10 à 15 points. On estime qu’environ 2 milliards de personnes souffrent de carence en iode dans le monde, et la véritable tragédie est que cette maladie est si facilement évitable. L’ajout d’iodate de potassium au sel est la solution simple.
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Vous êtes tiraillé entre votre envie de ne pas cuisiner quelque chose de compliqué mais de quand même manger un repas chaud ?
Le croque monsieur. Une tranche de jambon et de fromage grillé entre deux tranche de pain toasté.
Saviez vous que le croque, monsieur, est loin d’avoir le monopole des sandwich cuisinés. Je vais vous en présenter quelques uns par ordre de difficulté. Enfin, difficulté, c’est relatif, hein.
Le monte cristo est un sandwich composé de jambon et fromage emprisonné dans deux tranches de pain, elles-mêmes trempées dans des œufs battus ou de la pâte à frire.
C’est finalement un croque monsieur perdu sans sucre, enfin pas toujours sans sucre, certains le mangent avec du sirop d’érable ou de la mélasse. Aucune idée de l’origine du nom Monte Cristo, mais c’est sans doute une référence au croque monsieur qu’on nomme french toast en anglais. French, Dumas, Monte Cristo, pourquoi pas.
Le panini est bien trop connu pour que j’en dise une seul phrase de plus.
Non, n’insistez pas.
Notion honorable au welsh rabbit qui est une spécialité de la côte d’opale. Tartine jambon fromage moutardée, toastée noyée dans une sauce fromagère au cheddar et à la bière. Surmonté d’un œuf et accompagnée de frites. Très roboratif après une journée passée en mer.
Le Bánh mì est un sandwich vietnamien. Baguette garnie de viande et de légumes genre carottes, radis blanc en pickles, concombre, coriandre... Alors, il peut être froid mais la viande qu’il contient est parfois chaude ce qui légitimise ce sandwich dans cette liste.
Vestige de la présence coloniale française, le banh mi est une belle alternative au sandwich pour les amateurs de gluten en manque de nouveautés.
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Bolognaise et carbonara, ça va bien un temps mais pour un enthousiaste de la gastronomie, il est compréhensible d’avoir envie d’un peu de changement. On perd pas de temps et voila comment mystifier vos pâtes avec des sauces moins habituelles.
Gremolata
La gremolata est un condiment, sorte de persillade italienne à base de Persil, ail et un agrume. Parfois citron, parfois orange afin de donner une note acide et parfumée à votre plat.
Vous pouvez soit en faire l'assaisonnement complet de vos pâtes, soit vous en servir comme condiment pour agrémenter votre osso bucco, votre poulet ou vos spaghetti à la tomate par exemple.
Cacio e pepe
La cacio e pepe est l’ancêtre de la carbonara. Son nom se traduit par fromage et poivre et cette sauce techniquement difficile ravivra les hobbyiste des fourneaux.
Elle se réussit en faisant fondre du pecorino dans une petite quantité de l’eau de cuisson des pâtes, un plat vraiment excellent.
Ajoutez du gianciale en début de cuisson et vous avez des pâtes alla gricia, une autre sauce excellente peu connue.
Puttanesca
Un nom de sauce qui sonne étrangement dans l’oreille, la puttanesca est une sauce à base d’anchois.
Ca fait partie des ultra basiques classiques comme les spaghetti ail et piment ou les gnocchi alla sorrentina.
Cette sauce napolitaine est à base de tomates cuisinées avec de l'ail, du piment, des câpres, des olives et des anchois.
Et pour ceux qui connaissent l’Italien, oui, spaghetti alla puttanesca veut bien dire littéralement spaghetti façon pute.
Pesto de pistache
Et enfin le pesto de pistache, oui, vous avez bien entendu. Dans certaines régions d’Italie, on vous met de la pistache à toutes les sauces ici, le délire est poussé à l'extrême avec un pesto.
C’est d’ailleurs la même recette qu’un pesto vert si ce n’est que l’ingrédient principale sont des pistaches. On garde quelques feuilles de basilic pour la couleur.
Notez qu’il existe un pesto sicilien à base d’amande, la trapanese.
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Une casserole en fonte est un allié de choix. On a déjà fait un épisode sur ses qualités, aujourd’hui, nous allons voir comment l’entretenir.
La fonte est une matière poreuse. Il est donc nécessaire de boucher les pores pour qu'elle ne se sature pas d'eau à basse température ou au lavage, sinon, l'eau contenue dans les pores se transformerait en vapeur et décaperait la couche antiadhésive qui se forme naturellement en surface.
Voila le pourquoi du comment.
La fonte est un alliage d’acier et de carbone. Cet alliage possède deux propriétés fâcheuses en cuisine : il rouille et il accroche aux aliments.
Le culottage de poêle est un procédé qui consiste à enduire la fonte de gras et à la cuire à vide. Lors de la chauffe, le gras en question atteint son point de fumée, le point auquel le gras émet de la fumée constante. C’est ce point qui nous intéresse parce que c’est là où se passe une réaction de polymérisation lors de laquelle le gras se lie à l’alliage de fer. On appelle ça le culottage, la création de couche protectrice anti-adhérente.
Donc l'exécution est simple, vous chauffez votre four à fond, vous frottez votre ustensile en fonte avec une matière grasse et vous enfournez *entre 10 et 30 minutes, vous laissez refroidir et vous recommencez l’opération plusieurs fois. Minimum 3.
L’huile de colza est une des huiles les plus appropriées pour le culottage. Traditionnellement, pour culotter la fonte, on utilisait le gras animal, genre saindoux. Mais si vous n’utilisez pas votre fonte très fréquemment, la graisse animale peut lui communiquer une odeur rance.
Attention à bien ouvrir les fenêtres et bien aérer, idéalement, faites ça dehors car niveau fumée et odeur, vous allez être servis, mais c’est un mal nécessaire. Le culottage est terminé quand la fonte est devenue marron foncé, presque noire, et qu'elle a un aspect vernis.
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Tiens, voila du boudin sont les premières paroles de la marche officielle de la Légion étrangère française.
Je cite :
“Tiens, Voilà du boudin, voilà du boudin
Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains,
Pour les Belges, y en a plus. Ce sont des tireurs au cul”
Pas très sympa, ça. tout le monde veut son boudin. L’insulte raciste en plus, y en a qui ont été cancel pour moins que ça
Alors, la question que tout le monde se pose, Pourquoi il y en a plus pour les Belges ?
Bon déja, j'arrête et je vous livre la vérité toute nue, le boudin du légionnaire n’est pas une spécialité charcutière à base de boyaux de porc mais bien le surnom donné à la toile de tente roulée faisant partie du paquetage réglementaire du légionnaire d’antan.
Cela formait un boudin au dessus du sac à dos, on a appelé donc ça tout naturellement un boudin.
En tout cas, c’est la théorie qui est la plus retenue et la plus logique car on en est pas à cent pour cent certain.
Et en parlant de théorie retenue, il n’y a pas moins de 3 explications sur le fait que les belges n’en ont pas, de boudin.
Deux événements qui impliquent la neutralité belge, l’une pour les guerres franco -prussiennes de 1870, l’autre pour l’expédition au mexique de Napoléon 3.
Et enfin, une troisième théorie, sans doute la plus logique mais qui n’est pas la plus traditionnellement retenue est une question de recrutement. Je cite : “Une autre version semble trouver ses sources dans la diminution des effectifs de la Légion et une décision ministérielle du 6 mars 1871, rappelée par une circulaire du 27 novembre 1873, qui suspend d’une manière générale les engagements volontaires des étrangers et spécifie que seuls les Alsaciens, les Lorrains (notamment ressortissants des régions annexées par le nouvel Empire Allemand et devenus de fait et de jure des étrangers) et les Suisses peuvent obtenir des autorisations.”
Voila pourquoi, ils en auraient mais pas les belges. Difficile de trouver la bonne explication.
Ou alors est ce un mélange des trois, allez savoir.
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Exercice finalement simple mais extrêmement satisfaisant, faire ses pâtes à domicile peut se révéler terrifiant.
Tout d’abord, ne paniquez pas, voici un micro guide pour débutants et confirmés pour réussir vos pâtes maison.
Il y a deux grandes catégories de pâtes, les fraîches et les sèches.
Les premières sont à base d'œufs et les autres, de semoule de blé dur. J’explique.
Les pâtes fraîches aux oeufs ne se conservent que difficilement, c’est pourquoi tenter de les sécher ne risque que de vous faire perdre du temps, voire de vous empoisonner…à cause des oeufs.
A l’inverse, si vous désirez conserver vos pâtes, il s’agira de les façonner uniquement avec de l’eau et de la farine de blé dur, plus adaptée à cet exercice.
Mais commençons simple avec de savoureuses et faciles pâtes fraîches aux oeufs.
Comptez un Oeuf pour 100gr de farine. C’est bien sûr ici que les Romains s’empoignèrent, certains ajoutent des jaunes, d’autre en enlèvent. Restez sur un oeuf entier par 100gr de farine pour commencer, vous affinerez avec la pratique et l’expérience.
Alors oui, une pâte peut se faire au rouleau mais je vous conseille l’achat d’un laminoir à pâte, cela ne revient pas cher si vous faites souvent vos pâtes vous-même.
Au pire, faites vous en prêter un si vous refusez l’achat.
Mais bref, le laminoir est intéressant car il permet de lisser la pâte plus uniformément et, je sais pas, il y a quelque chose d’agréable dans la manipulation de cet outil.
Pour le reste, c’est vraiment très simple, mélanger vos ingrédients jusqu’à obtenir une pâte bien lisse, ferme et souple. Mettez la au frigo emballées hermétiquement une petite heure avant de laminer.
Pour laminer, ne brûlez pas les étapes et ne sautez jamais un cran d’épaisseur. D’abord le 1, puis le 2, puis le 3, pas de raccourcis, vous allez déchirer votre pâte.
Une fois laminées, vous pouvez façonner votre pâte comme bon vous semble selon vos goût et vos envies. Tagliatelle, papardelle, lasagne, raviole, agnolotti, chitarra, j’en passe et des meilleurs…
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Certains, dont je fais partie, sont génétiquement incapable d’aimer la coriandre, en fait, elle goute le savon pour ces personnes et nous allons passer les deux prochaines minutes à vous expliquer pourquoi et comment.
Déjà, première info relative, coriandre c’est féminin, n’en déplaise à beaucoup, c’est de la coriandre, pas du coriandre.
Et ceux qui aiment la coriandre l’aiment beaucoup, on parle de gout très parfumé, très frais, citronné mais pour ceux qui sont de l’autre côté du fleuve, la seul lien avec le citron est ce gout immonde de savon à vaisselle pour ne pas dire d’insecte écrasé.
Cette différence invisible est dûe à une mutation génétique, un peu comme ce fameux tendon dans le poignet et bien en gros, certains l’ont et d’autre pas.
La coriandre a effectivement dans sa composition une molécule en commun avec le savon. Et une équipe de chercheurs a découvert que la perception du goût de la coriandre dépendait d’une composante génétique.
Les résultats de cette recherche montrent que des récepteurs envoient des signaux à notre cerveau pour les transformer en descripteurs d'arômes et saveurs. Certaines personnes sur-expriment le gène présent dans la coriandre, ce qui les rend très réceptifs au goût de savon de celle-ci. Pour les autres, le gène n’est pas très exprimé, ils seraient donc moins sensibles.
On parle de 10 pourcents de la population mondiale touchée par ce phénomène mais les proportions varient énormément suivant les régions du monde.
Peu présente dans la gastromie occidentale, la coriandre est traditionnellement utilisée dans les cuisines orientale, latino-américaine ou encore dans le sud-est de l’Asie. Et c’est là que la moyenne de personne touchée par cette mutation est la plus faible. logique.
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Aujourd’hui, nous allons parler de la logistique actuelle d’une armée régulière actuelle. Comme l’armée française, belge, suisse, allemande, canadienne, marocaine, ivoirienne et j’en passe.
Il y a deux grandes catégories d’alimentation sur le terrain. La première, le cliché, c’est la ration de combat. Un petit paquetage distribué aux soldats et qui couvre les 3000 à 4000 calories nécessaires à un combattant, on en a parlé la semaine passée si vous voulez plus de détails.
Bien qu’elles soient qualitatives, elles ne remplacent pas une bonne poule au pot bien revigorante. C’est pourquoi il existe des cuisines de campagne. Il s’agit de cuisines mobiles, transportables par camion et qui permettent une fois installées de nourrir toute une compagnie.
Des militaires cuisiniers sont prévus à cette tâche, souvent 3 cuisiniers pour 100 soldats mais ça dépend des dispositifs et des nations. Relié à ça, une petite équipe équipée d’un camion qui s’occupe d’acheminer les ravitaillements sur les lignes de déploiements au moyen de gros bac isotherme qui tiennent les aliments au chaud. Les unités moins mobiles ou proches genre état-major ou QRF mangent en général dans un réfectoire de campagne attenant à la cuisine.
Les cuisines de campagne sont équipées pareillement que des cuisines collectives classiques. Sauteuses, four, marmites, frigos et j’en passe.
Ces éléments sont parfois disposés dans des véhicules prévus à cet effet ou réunis en bloc remorque. Elles peuvent être alimentées au gaz ou à l’essence au moyen des brûleurs prévu à cet effet. Il est même possible sur certains modèles d’utiliser du combustible type bois ou charbon si le carburant vient à manquer. Au niveau du ravitaillement, c’est toute une chaîne logistique qui livre les produits à intervalles réguliers à la cuisine.
Et là, les menus servis n’ont de limite que l’imagination et la bonne volonté des cantiniers. Forcément les ragoûts et pâtes en sauce sont favorisés car c’est un aliment de confort et qui reste chaud longtemps mais on peut très bien faire des steaks, des schnitzel sauce chasseur, des crêpes ou des gâteaux. Seules les fritures sont évitées car elles se transportent mal.
Voila pour une armée moderne et actuelle mais nous allons en reparler une autre fois sous le spectre historique. Comment nourrissait les hoplites d’Alexandre le Grand ? Comment l’armée française de Napoléon mangeait sur les plaines de Russie ? Sujet super intéressant mais je vous laisse digérer tout ça et à très vite.
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Nous connaissons depuis longtemps la différence entre potage et soupe.
Nous avons vu les veloutés, les suprêmes, les moulinés, les bouillons. Ça n'a plus de secret pour nous.
Mais la bisque, le consommé, le brouet, la garbure, le favo, c’est quoi toutes ces soupes ?
Le consommé, c’est simple, c’est un bouillon très riche en général à base de viande mais ça peut aussi être à base de légumes qui a été clarifié.
C’est à dire qu’on y verse un mélange de blanc d’oeufs qui vont coaguler toutes les impuretés, on filtre et on se retrouve avec un bouillon ultra corsé mais limpide. Ca ne se fait plus trop donc attendez vous à ce que ça revienne à la mode bientôt.
Un bisque est, en le disant vite, un consommé de crustacés, mais pas toujours, addditionné de vin blanc qui sera ensuite velouté, donc additionné de crème. Normalement vous laissez les carapaces et vous les broyez pour terminer la liaison. Parfois on utilise du riz ou de la fécule.
Un brouet n’est ni plus ni moins qu'une sorte de soupe comme une minestrone mais avec des plus gros morceaux. C’est un terme générique, un exemple de brouet étant la garbure et la favo, par exemple. Le pho, les ramen, pourraient être aussi des brouets techniquement.
La favò (ou favô) est une soupe typique de la Vallée d'Aoste, brouet plus précisément à base d’oignon, carotte, céleri, tomate, herbes de Provence, saucisse, fèves, pâtes, beurre, pain de seigle rassis, fontine, tomme. Ce n’est plus tout un repas dans ce plat mais toute une semaine de menu.
Et enfin une garbure est un brouet typique de la région gascogne, Vous voyez la soupe au choux que De funès prépare dans le film du même nom ? Et bien c’est une garbure.
Des gros morceaux de légumes, feuille de choux et viande cuits dans un bouillon.
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Alors, calmons nous, rien de raciste là dedans, une cuisine noire est une ancienne pièce des maison d’europe Centrale.
Son nom provient de la couleur des murs noircis par la suie des fumées s’échappant sans conduit du foyer complètement ouvert. Une bouche d’évacuation était aménagée directement dans le plafond de la pièce.
Donc oui, cette pièce était un grand feu ouvert sans réelle cheminée, ce qui explique les dépôts de suie sur les murs et donc son nom de cuisine noire.
Donc, à ne pas confondre avec nos chambres à feu, qui elles, sont des pièces de vie avec cheminées.
Mais à quoi pouvaient bien servir ces fameuses cuisines noires ?
Déjà, c’est pas domestique, on en trouvait dans les grands bâtiments, les châteaux, les auberges, les moulins, les presbytères, ce genre d’endroit.
Dans le mur sous le foyer se trouvait l’ouverture par laquelle on alimentait le fourneau et le poêle de la salle principale. La cuisine noire permet non seulement de préparer les plats, mais également d’alimenter le poêle. Ici on grillait les rôtis ou on cuisait les daubes. Quelquefois même, la cheminée servait à fumer les viandes.
C’est un peu comme si on cuisinait aujourd’hui depuis la chaudière de votre maison. Il y avait un feu, un gros, et c’était le cœur de toutes les activités thermo dépendantes.
La cuisine, bien sûr, le chauffage des pièces, de l’eau, ce genre de choses. N’oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps que nous pouvons jouir d’un chauffage central et d’eau courante chaude à portée d’un robinet.
Forcément, la technologie et les normes d’incendies vont peu à peu faire disparaître ces fameuses cuisines noires.
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Une ration de combat est un petit paquetage qu’on donne aux soldats pour qu’ils puissent manger sans devoir recourir à la chaîne logistique dont on parlera plus tard ce mois -ci.
Elles ont souvent un conditionnement sous forme d’une homme/jour, c’est à dire qu’une ration est prévu pour une personne pendant 24h.
Ça permet au combattant de pouvoir s’infiltrer plus loin et plus longtemps sans devoir se faire ravitailler, ce qui peut-être soit trop compliqué techniquement, soit juste impossible tactiquement.
Forcément, on pense aux missions d’infiltration et de renseignement avancées derrières les lignes ennemies, si tant qu’il en existe encore dans une guerre moderne. Mais parfois, on donne des rations aux soldats simplement car c’est trop compliqué de leur acheminer le plat du jour de la cantine. Ils sont peut être trop loin, il y a peut-être un cours d’eau qui gène, tout peut arriver.
Il y a deux grandes philosophies de rations, les lyophilisées et les conserves. Les rations américaines sont plus team poudre, les rations françaises sont plus team fer blanc.
Et contrairement au cliché de la nourriture militaire infecte, les menus des rations sont bien pensés et préparés avec soin. N’oubliez pas que c’est l’unique confort du soldat, c’est donc stratégiquement intelligent de les choyer. Les rations françaises sont d’ailleurs connues pour leurs qualité et leur valeur marchande élevée parmi les militaires des autres nations. Vous pouvez facilement négocier une ration française contre 3 voire 5 américaines. Surtout celle contenant un petit mont blanc, le dessert, hein, pas le porte plume.
Les menus sont variés, 14 pour permettre de tenir 2 semaines sans manger la même chose et on trouve de tout de la paella à la tajine, du risotto au cassoulet en passant par le porc aigre doux.
Non contente d’englober les 3 à 4000 calories, elle contient aussi des mouchoirs, de quoi réchauffer les conserves, quelques friandises comme du chocolat, des biscuits salés et sucrés, des pâtes de fruit, des nougats, des boissons lyophilisées, du café, du thé, du potage et du cacao. Des entrées comme des rillettes ou du fromage fondu.
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Casser du sucre dans le dos de quelqu’un signifie en gros dire du mal, critiquer une personne à son insu.
Quel est le rapport avec le sucre ? Car casser du sucre dans le dos, certes, ça fait mal mais nous sommes quasiment certains que ce n’est pas l’origine de l’expression.
En fait, il s’agit d’une vieille expression. Ce qui explique pourquoi elle sonne si étrangement.
On disait autrefois se sucrer de quelqu’un pour exprimer qu’on se moquait de lui, qu’on le mésestime, qu’on le prend pour un idiot.
Je me sucre de lui, je me moque de lui.
L’expression va mûrir, devenir un argot et prendra le sens de maltraitance. Désormais, sucrer quelqu’un signifie qu’on ne le respecte pas, qu’on le maltraite.
Il existait pareillement une expression qui était “casser du grès” qui signifiait qu’on considérait une personne comme négligeable.
Il semblerait, mais on en est pas certain, que les expressions ont fusionné et “casser du sucre” a pris le sens qu’on connaît aujourd’hui, salir la réputation. Pour ce qui est du dos, c’est plutôt transparent, on le fait dans son dos, à son insu, pendant son absence, ce genre de choses.
Notez qu’historiquement, jusqu’à la fin du 19éme, on recevait le sucre sous forme de gros pain conique qu’on devait casser soi-même pour le détailler en morceaux.
Ces pains de sucre était très solide et demandaient un outillage pour les casser. Peut être que l’expression s’inspire aussi de cette pratique pour exprimer cette action de détruire, de casser, de nuire.
Pour ce qui est du troisième sens de sucre qui exprime la confiscation, la disparition, comme l'expression on va te sucrer ton permis de conduire elle viendrait peut-être aussi de cette action mais rien n’est sur ni prouvé. En gros, on n’en sait rien pour celui là.
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De quand date le premier food truck, voilà une très bonne question car c’est difficile à dire. Quand j’ai commencé mes recherches, les deux premières sources trouvées n’étaient pas raccord. L’une me parle d’une charette fin 19ème à Rhodes Island, donc côte Est et l’autre me parle d’une charette sur la côte ouest.
Je dois donc activer le mode historien turbo plus et c’est parti.
De quand date le premier food truck de l’histoire ?
On définira par food truck un véhicule conçu pour délivrer des repas vendu sur place.
Et ce concept pur, en fait, il est assez âgé, il est même antérieur à la conquête de l’ouest.
N’en déplaise au sites d’info-divertissement qui se copient les articles les uns les autres.
Un modeste marchand ambulant d’Europe féodale tirant une charette à bras pour vendre ses pains, une cantine mobile, c’est déja un food truck à mon humble avis.
Oui et non, truck, c’est un camion, donc on devrait attendre le moteur pour les puristes. Celui là, apparemment, daterait de 1936 mais attention avec ce genre de dates.
Et pour les puristes parmi les puristes, un food truck se dit camion-restaurant en bon Français d’académicien.
Pour la conquête de l’ouest, je cite : “Le concept a été mis au point par Charles Goodnight sous le nom du chuckwagon durant la Guerre de Sécession. Ce type de chariot est historiquement utilisé pour l'accompagnement des cow-boys et le transport des vivres et du matériel de cuisine dans l'Ouest des États-Unis, ainsi que pour le déplacement des colons. Les premiers camions-restaurants apparaissent par la suite à la fin du xixe siècle sous le nom de « lunch wagons ». Ils rencontrent un franc succès auprès des travailleurs de nuit des grandes cités et leur nombre augmente à partir du siècle suivant.”
Mouais, personellement pas convaincu, vous allez dire que j’insiste, mais mon modeste vendeur de pain du moyen - âge mérite sans doute le vrai titre de premier food truck, à moins que ce soit un humble vendeur ambulant de bière en mésopotamie. difficile à dire car chacun, suivant sa définition, verra midi à sa porte.
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Bien sûr qu’il existe des pâtes non italiennes ! Il y a en plein même, rappelez vous que les nouilles sont d’origine chinoise, n’en déplaise.
Par contre c’est pas du tout Marco Polo qui les a ramenées dans son sac à dos, ça c’est une grosse légende tellement connue et tellement débunkée que je vais pas en dire plus dans cet épisode.
Il y a plein de sortes de pâtes farcies non italiennes et nous allons ici les survoler.
Alors une pâte farcie, c’est ce qu’on peut trouver avec les ravioli, les tortellinis ou encore les agnolottis. Ces trois sont italiens et se cuisent à l’eau et vous allez voir qu’ils sont loin d’avoir le monopole.
Trois grosses catégories de pâtes farcies, qui dépendent non pas de la géographie mais du mode de cuisson.
A l’eau, à l’huile et à la vapeur. Donc dans de l’eau bouillante salée, à l’anglaise pour les initiés ; frits dans une huile végétale mais pas toujours et cuits à la vapeur.
Dans les cuissons à l’eau, vous avez tout simplement la raviole comme la raviole du Dauphiné et son coeur au conté et fromage blanc. La raviole d'Etchebest farce de champignon et sauce crémeuse au foie gras ou encore le berlingot d’Anne Sophie Pic au Banon et cresson.
Dans la même idée, en Allemagne, vous pouvez trouver des maultaschen, gros ravioli à base de mouton, ou d’épinards.
Le dim sum, le fameux assortiment vapeur numero 124 qui est un pléonasme d’ailleurs, un dim sum, c’est toujours vapeur.
Celui qui peut se frire, c’est la wantan, sorte de tortellini chinois. qui se sert souvent comme garniture de soupe. Il peut être frit et ou cuit à l’eau.
Dans la famille des cuissons à l’huile, j’appelle le gyoza, que vous connaissez sûrement, petit coquillage de blé farci au porc ou au légume originaire du Japon.
J’appelle le non moins connu Pierogi. Originaire de Pologne, cette demi-lune aux farces multiples saura ravir tous les palais.
En fait, on peut retrouver des pâtes farcies régionales un peu partout, Inde, Arménie, Turquie, Corée, Russie, Géorgie, Mongolie et j’en passe, bien sûr.
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Faisons une expérience mentale, je vous dis sushis, que voyez vous ?
En général, vous voyez un petit tube de riz avec un truc vert ou orange au milieu et de la feuille verte autour.
Et bien, mes amis, je suis au regret de vous annoncer que ce que vous visualisez n’est pas un sushi mais un makizushi ou Maki pour les européens. Maki veut dire rouleau en Japonais, ça éclaire un peu de le savoir.
Un sushi, c’est une quenelle de riz avec une languette de poisson cru dessus, le nigrizushi que tout le monde appelle sushi mais c’est un nigri.
La culture japonaise n’est pas en reste niveau lexical et chaque subtilité, chaque variété de sushi porte un nom bien distinct.
Un maki au thon est un tekka maki, changez le thon par de la sardine et ça devient un sappa maki.
En fait, c’est logique, on le fait en Français aussi. Une salade de tomate changera de nom si on remplace les tomates par de la roquette, on appellera ça une salade de roquette.
Donc oubliez ce cliché de la sur-complexification de la langue, ça vous parait complexe parce que c’est pas la vôtre, c’est tout.
Donc chaque sushi à son nom et nous allons parcourir ensemble les plus grandes catégories.
Il y a trois grandes catégories. Le maki, que j’ai décrit, le nigri que vous connaissez désormais aussi et le temakizushi.
Le temaki c’est le petit cône fourré, aussi un classique.
Et des ces trois démarre une ramification assez déroutante.
Le fameux onigri, si cher à Alex Kidd, le personnage de jeu vidéo est une sorte de triangle avec un peu de feuille de nori pour l'attraper.
Ce serait stupide d’aller plus loin, vous saississez l’idée, retenez les trois principaux, nigri, la quelenne avec le poisson au dessus, temaki, le cornet et maki le rouleau, le reste est à découvrir suivant vos envies et vos gouts.
Ah oui, quand un maki est entouré de riz et non de feuille de nori, c’est un california roll. Et oui, c’est pas d’origine japonaise et c’est cool aussi mais en japonais, on appelle ça un ura maki et c’est un des sushi les plus populaires quelle ironie.
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Le guide Michelin est sans doute le deuxième petit livre rouge le plus populaire au monde. On en a déjà parlé pas mal mais on ne sait toujours pas comment sont attribuées les fameuses étoiles.
Aujourd'hui, Choses à savoir gastronomie lève un coin du voile.
Beaucoup de mythes et légendes entourent cet aspect du guide et tout est tenu secret. On sait que des inspecteurs viennent manger dans les restaurants ciblés parfois incognito, parfois pas.
On peut donc raisonnablement imaginer qu’il y a au préalable une grosse partie de préparation, de recherche et de documentation sur les établissements avant même qu’un inspecteur y pointe le bout de son faux nez.
Sont ils déguisés, peu probable mais pas impossible, un peu à la manière de Monsieur Duchemin dans le film l’aile ou la cuisse.
Et qui sont les inspecteurs ?
Ce sont d’anciens professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. Ils goûtent anonymement les plats. L’inspecteur n’a le droit de révéler son identité qu’ensuite, pour obtenir des informations. Selon Michelin, en une année, un inspecteur déguste environ 250 repas par an et passe 160 nuits dans des hôtels.
Quels sont les critères pour avoir une étoile ?
Autant les hôtels s’appuient sur des critères parfois rigides, comme par exemple la présence d’une télé dans la chambre vous fait gagner une étoile. Un ascenseur également,même chose pour le mini bar. Maintenant, vous savez pourquoi vous pouvez trouver des 3 étoiles si miteux.
Pour le guide, les cinq critères d’attribution sont la qualité des produits, la maîtrise des cuissons et des saveurs, la créativité du chef dans ses plats, la prestation de service ainsi que le rapport qualité/prix. D’autres critères sont aussi pris en compte : l’hygiène, la décoration ou la carte et la cohérence des menus. En fonction de ces critères, ils peuvent décider d’attribuer une étoile… ou de la retirer. L’attribution des étoiles est décidée lors d’une réunion entre le rédacteur en chef du guide, les inspecteurs et le directeur international du Guide Michelin pour attribuer ou non une étoile. Le vote se fait de manière collégiale, et si les inspecteurs sont en désaccord entre eux, de nouvelles visites ont lieux pour confirmer ou non le choix.
Enfin, ça c’est pour la raison officielle. Des fuites d’informations d’anciens inspecteurs ne semblent pas dépeindre une vérité si simple. Mais ça, c’est une autre histoire.
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Le cheesecake fait partie des gros clichés de la gastronomie new yorkaise avec les cafés à emporter et les pizzas géantes. Mais vient il vraiment de là ?
Si vous êtes familiers de ce podcast, vous avez déjà la puce à l’oreille, la gastronomie américaine prend ses racines dans les cultures qui l’ont peuplées. Et c’est logique.
Influences natives, certes, mais aussi et surtout créole, irlandaises, françaises, mexicaines, chinoises et dans le cas de new york, principalement italiennes, et juives.
La cheese cake ne fait pas exception et il nous vient du vieux continent européen, de la Grèce antique, pour être précis.
That’s right, le cheesecake a plus de 2000 ans. Prends ça dans les dents, la pizza.
Alors, bien sûr, le cheese cake a reçu des lettres de noblesse à new york, ne tombons pas dans le cliché stupide que c’est le pays d’origine qui fait mieux la chose, loin s’en faut. Le new york cheese cake est excellent, vraiment.
Si vous vivez en Europe, il y a sans doute une pâtisserie au fromage traditionnelle près de chez vous. Alors, par fromage, on parle pas de tarte au gouda ou d’abricotine au bleu, non.
On utilise des fromages doux, genre ricotta, mascarpone, quark, neufchâtel, cream cheese, babeurre, lait caillé , yaourt ou mizithra dans le cas du gateau de la grèce antique.
Vatrouchka dans les pays slaves, Kasekuchen en Allemagne et Autriche, Tarte au Fromage en Belgique, Maton à Ath, Tarte au maughin en Lorraine, La flaune en occitan, fiadone corse. enfin, vous avez compris.
Tous suivent plus ou moins la meme recette ou, dans les grandes lignes, le fromage est additionné d'œufs et de sucre avant la cuisson.
Notre petit mizithra, le fromage de notre cheesecake grec antique est fait à partir de lait de brebis et/ou de chèvre et ressemble en goût à de la ricotta. Il était sucré au miel et servait d’offrande ou d’aliment fortifiant pour les atlhètes. Une sorte de whey antique.
Il y a sans doute des versions plus anciennes de ce gâteau, peut-être mésopotamiennes, qui sait, mais on en a pas retrouvé trace. Dans le cheesecake est grec et a plus de 2000 ans, jusqu’à preuve du contraire.
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Le café se torréfie, le cacao également mais pas que.
On torréfie des épices ou des fruits secs comme des amandes selon certaines recettes même si c’est souvent un abus de langage car vous allez voir dans cet épisode que torréfié ne veut pas dire brûlé ni fortement coloré, c’est un peu plus subtil que ça.
Aujourd’hui, qu’est ce que la torréfaction ?
Lorsque que vous colorez une pièce de boeuf par exemple, vous assistez à une réaction chimique, la réaction de maillard qui va permettre de brunir la viande et la rendre plus savoureuse.
Dans les grandes lignes, la torréfaction part du même principe de cuisson-coloration sauf qu’on l’applique au produit dans sa globalité.
De plus, la réaction de maillard s’applique mais également d'autres réactions notamment la caramélisation. Si la notion de réaction de Maillard ne vous dit rien, nous en avons parlé dans les tout premiers épisodes de ce podcast, je vous invite à aller le consulter.
En gros, la torréfaction va d’abord cuire le produit, que ce soit un grain de café, de cacao, du malt ou autre. Le produit va colorer. Sucre et eau vont caraméliser et une fois toute l’eau évaporée, des arômes vont se développer rendant le produit plus savoureux.
Essayer de faire un cappuccino avec des grains de café frais, en plus d’être infect, ça ne fonctionnera tout simplement pas. Si vous avez l’occasion de goûter une fève fraîche de cacao, vous allez être surpris.
Point de vue technique, chaque produit possède ses propres méthodes de torréfactions, mieux, chaque torréfacteur à aussi sa touche. Il s’agit de chauffer les produits plus les refroidir puis les réchauffer à des températures plus hautes ou plus basses. Comptez des températures de 200 - 250 degrés pour certaines phases.
Niveau santé, la torréfaction fait apparaître l'acrylamide, une substance potentiellement cancérigène chez l'humain. Je dis potentiellement car l’info ne fait pas encore consensus ptete que oui, ptete que non, faites ce que vous voulez de cette info.
La vraie question que soulève cet épisode est qui est le premier humain à avoir eu l’idée de brûler des graines pour ensuite les manger, avouez que c’est pas intuitif. C’est savoureux, mais pas intuitif.
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Le Yuzu est un agrume asiatique, japonais et coréen pour être précis mais originaire de Chine, sorte de mandarine au goût pamplemousse et citron qui à la forme d’un coing. Bon, vous vous doutez bien qu'on ne va pas se contenter de ça.
Forcément, je pourrais vous retracer l’histoire du fruit mais nous, ce qui nous interesse, c’est son côté gastronomique.
Et à ce niveau, vous en aurez pour votre argent, le Yuzu est cher au demeurant mais il est si subtile et si savoureux qu’il donnera un peps inimitable à vos préparations.
Le yuzu est de couleur verte à jaune selon son degré de maturité et présente une peau très épaisse et bosselée. De nombreux pépins de grosse taille sont présents dans la chair du yuzu et il produit peu de jus, ce qui explique son prix, comptez un petit 60 euros le litre. Donc, visuellement, pratiquement et budgétairement repoussant, le yuzu nous bluffe pour son arôme subtil.
Vous pouvez le trouver frais, bien sûr, dans des épiceries spécialisées pas nécessairement asiatiques mais ça aide quand même ou sous forme de jus ce qui est assez pratique.
Ses feuilles aromatisent le saké et le thé, son zeste aromatise les bières, un peu comme le citron vert et la corona et ses pépins sont utilisés en cosmétique.
Au niveau du gout, il n’est pas sucré mais plutot acide. Le yuzu a un goût qui ressemble à celui de la mandarine, mais avec une pointe de citron et une note florale semblable à celle du citron vert ou du pamplemousse.
Niveau cuisine, le yuzu se travaille exactement comme sa description laisse entendre, c’est le chaînon manquant entre l’orange, la mandarine, les citrons verts et jaunes et le pamplemousse, donc toute préparation contenant un de ces trois agrumes peut se voir remplacée par du Yuzu.
Sucré, bien sur, gateau, biscuit, thés, tarte au yuzu meringué, marmelade de Yuzu, salade de fruits, j’en passe et pour le salé, tajine de poulet au yuzu, canard au yuzu, vol au vent avec un filet de yuzu, foie graas au yuzu ceviche au yuzu, liqueur de yuzu, yuzu Napoléon… Enfin vous voyez l’idée. Je vais m'arrêter là car je sonne comme bubba dans forrest gump. cocktail de crevettes au Yuzu, bien sur !
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La levure principalement est utilisée en boulangerie mais aussi en brasserie notamment.
On sait que c’est vivant, on sait que ça fait des bulles, elle peut être chimique, sèche, fraîche et on a plus ou moins fait le tour.
Aujourd’hui nous allons savoir ce qu’est réellement une levure.
La levure est un micro-organisme vivant naturel qui permet la fermentation naturelle des sucres.
Attention aux abus de langage : la levure chimique ou poudre à lever ou encore baking powder est un produit chimique à base de bicarbonate de soude et ça n’a rien d’une levure, c’est même pas vivant.
Vous pouvez trouver de la levure sous forme fraîche ou sèche. Respectivement un petit bloc gris-brun à la texture curieuse ou sous forme de granulés.
Un micro-organisme, donc. Un champignon unicellulaire pour être précis. Dans les grandes lignes, ces petites bêtes mangent le sucre et le transforment en gaz carbonique. C’est pour ça que vous avez des bulles dans le pain, c’est dû à l’action des levures. C’est ce phénomène qui lève la pâte quand elle fermente mais c’est aussi de là que proviennent les bulles des boissons alcoolisées, notamment la bière pour ne citer qu’elle.
Pour la levure chimique, qui je rappelle n’est pas vivante mais chimique, elle émule ce phénomène en produisant par réaction chimique du gaz carbonique. Vous avez déjà en cours de chimie mis du bicarbonate de soude dans du vinaigre pour gonfler un ballon, ben c’est le même principe. Notez toutefois que la levure fraîche possède un apport nutritionnel et un goût plus intéressant. Mais les deux cohabitent et seront favorisés pour tel ou tel usage et recette.
Quand on dit que la levure vivante mange le sucre, on parle de tous les sucres, raffinés, bien sûr mais aussi et surtout amidons et hydrates de carbone. Les fameux sucres lents.
Il existe plein de sortes de levures, levures de boulanger, levure de bière dans ces deux cas, le nom se rapporte à l’usage. On utilise la levure boulangère pour le pain et la levure de bière ben, pour la bière, dah.
Il existe d’autre levures, non alimentaire comme la candida qui peut provoquer des mycoses chez l’humain.
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Si vous voulez goûter au plein potentiel de ces recettes traditionnelles certains riz sont à préférer à d’autres.
Bref, Risotto, paëlla, quel riz utiliser ?
Pour le risotto, il nous faut un riz plutôt rond, amidonné et collant. En effet, nous voulons un risotto crémeux, épais. Et nos choix de riz et de technique vont aller dans ce sens.
On choisira le baldo qui donne un risotto crèmeux, le maratelli, variété relativement récente, le vialone nano pour les risotto vénitiens, plus fluides, l’arborio le plus connu et le fameux carnaroli, le plus cité.
Personnellement, j’ai un petit faible pour le baldo mais le carnaroli fait souvent consensus sur le sujet du meilleur riz pour le risotto.
A vous de tester et approuver.
Petit truc, prenez soin de ne pas laver le riz à risotto avant la cuisson afin qu’il garde tout son amidon.
C’est important de savoir et de décider de la finalité des vos préparations avant d’attaquer quoi que ce soit. Voici sans doute le meilleur conseil de la chaîne jusqu’à maintenant.
Pour la Paëlla, l'arborio pourrait convenir mais ça serait dommage, trop crémeux, trop amidonné, trop collant, c’est pas ce qu’on veux. Rappelez vous la finalité. Pour la paella, nous voulons un riz absorbant mais qui ne colle pas, donc peu chargé en amidon. Et là, tout devient logique.
A choisir, il vaut mieux choisir un riz long grain qu’un riz à risotto pour la Paêlla, ou la paella comme disent les natifs et les snobs. On va donc favoriser le riz de valence, le bomba, ou l’albufera.
Alors, premier exercice de votre cahier de vacance, sachant tout ça réfléchissez à quel sorte de riz vous utiliseriez pour des suchis. Je demande pas le nom d’un riz particulier, mais plutot, est ce qu’il doit être absorbant, pas absorbant, plus tot long, plutot rond, plutot amidonné ou pas du tout ?
Je vous laisse digérer tout ça et à très vite pour la réponse.
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Beaucoup de gens fument, j’ai pas les chiffres, c’est une observation personnelle. Et un cuisinier qui va se prendre une grosse peuf devant son restaurant entre deux services est une image assez banale pour un citadin.
En plus d’être une usine à cancers, le fait de fumer vous donne une haleine de chien de chasse mais pire encore pour un professionnel de la bouche, il altère le goût.
Comment, pourquoi, c’est ce que nous allons voir aujourd’hui.
Car oui, un fumeur goûte moins bien qu’un non fumeur, c’est un fait.
Le tabac, c’est dela nicotine mais aussi du goudron et des additifs chimiques présent dans la fumée ce sont eux qui vont altérer vos capacités gustatives ainsi que la fumée elle même !
Je cite : “La fumée du tabac induit un processus inflammatoire. Lorsque vous souffrez d’un rhume, le goût et l’odorat sont momentanément touchés. Cela résulte d’une inflammation des récepteurs au goût et à l’odorat. Le tabac maintient cette inflammation chronique qui demeure particulièrement délétère pour la santé", observe Docteur Ivan Berlin/
Fumer provoque des troubles du goût qui peuvent altérer les plaisirs gustatifs et entraîner de mauvaises habitudes alimentaires. Sous l’effet de la cigarette, les aliments paraissent plus fades ; de ce fait, on consomme plus de plats en sauce, on a tendance à ajouter du sel, du sucre, du gras, du piquant pour en retrouver les saveurs, ce qui nuit à l’équilibre nutritionnel.
Si la fumée entraîne une perte du goût, c’est parce que les goudrons et les produits chimiques présents dans la fumée de cigarette abîment les papilles. Par ailleurs, le fait de fumer assèche la bouche en diminuant la production de salive (en raison d’une atteinte des glandes salivaires), ce qui se traduit par une diminution de la dissolution des aliments (on parle d’insalivation) et donc, encore, une diminution du goût des plats.
Mais c’est pas sans espoir, On observe es améliorations dés les premières 48h après l’arrêt du tabac car les terminaisons nerveuses commencent à repousser. Et en moyenne, après 2 semaine vous avez récupéré Goût et odorat d’antan. En moyenne, hein.
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Tout d’abord, il n’y avait pas un mais plusieurs menus, un pour chaque classe de passagers. A l’époque, on comptait pas moins de 3 classes répartis selon les budgets.
Un peu comme à un concert ou à l’opéra ; plus c’est cher, mieux vous êtes placé et inversément.
Le Titanic disposait de trois cuisines. Une pour les première et deuxième classes et l’équipage. Une pour les troisièmes classes et enfin une dernière pour le restaurant à la carte. Il est intéressant de savoir qu’il y avait un restaurant indépendant de la white star dans le titanic dans lequel les passagers avaient le choix d’y aller manger.
Cette cuisine avait son propre chef, propre équipe, propre garde-manger, etc…
Les cuisines, je vais dire, “officielles”, sont dirigées par le chef Charles Proctor , notamment assisté du chef boulanger Charles Joughin et du chef boucher Alfred Maytum.
Au niveau des chefs de cuisine, il y a une zone d’ombre sur la participation réelle du fameux Auguste Escoffier que je ne présente plus.
Il n’était pas à bord, ça c’est certains mais suivant les sources, je trouve des affirmations comme quoi il aurait participé à la rédaction des menus du paquebot et de l’autre, je trouve des sources qui affirment que les menus sont inspirés de son travail mais sans plus. Difficile de trancher, je pose donc ça là.
Je ne vais pas vous lire les 3 menus du 14 avril, jour du naufrage, ce serait vraiment ridicule mais je vais les survoler avec vous et je vous ajoute un lien vers un très vieux site dans la description textuelle de cet épisode.
https://titanic.pagesperso-orange.fr/page104.htm
Nos troisième classe ont pu manger avant le naufrage du pain de gruau avec des biscuits et fromage. Ils avaient diné avec une roti de boeuf au jus, maïs et pomme de terre à l’eau.
On a souvent le cliché des 3èmes classes entassés comme du bétail mais il faut avouer qu’au niveau de la lecture des menus, certains ont sûrement mieux mangé à bord que pendant toute leur vie.
Les 2ème classe ont eu un buffet d’eglefin au four, d’agneau de printemps à la menthe, curry de poulet, dinde rôtie aux canneberges.
Avec cela, tout un assortiment de desserts façon début 20ème comme du plum pudding, des gelées au raisin, fromage et crackers.
Pour la première classe, on peut retrouver certains plats de la seconde classe et c’est logique pour une économie ménagère.
On y trouve du consommé Olga, du saumon sauce mousseline, du filet mignon, du caneton rôti, carottes la crème, petits pois et pour les desserts, éclair au chocolat et vanille, pêches en gelée de Chartreuse et crèmes glacées surtout à la fin.
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La burrata, ce petit cœur froid et crémeux qu’on déguste simplement avec de l’huile d’olive et du basilic ou qu’on coupe sur sa pizza pour contraster avec la chaleur de votre napolitaine.
C’est pas vraiment de la mozzarella, enfin si, mais pas que.
La mozza est un fromage, la burrata, même si elle y fait penser est une préparation culinaire et aujourd’hui, je vous en donne la recette vite vite.
La burrata est une invention relativement récente, elle a 100ans et nous vient de la région des Pouilles en Italie.
Traditionnellement, il s’agit d'un pochon de mozzarella rempli de crème fermé par un lien de raphia alimentaire.
Il est fait de filata de pâtes filandreuses mélangées à de la crème, ce qui donne une consistance crémeuse semblable à celle du beurre.
Basiquement, égouttez une mozzarella de bufflone, la vraie, et écrasez-la grossièrement .
Vous versez environ 2 cuillères à soupe de crème liquide grasse. Un peu de sel et vous mélanger. Vous avez là un coeur de burrata que vous pouvez utiliser tel quel façon dips, j’y reviens plus tard.
Pour vraiment avoir la burrata, on va enfermer ce coeur dans une mozzarella étirée et refermer ce petit sac.
Ca c’est la recette vite vite, la vraie recette demande du matériel et du savoir faire de fromager et je conseille d’aller en acheter chez eux.
Un petit truc pour vos boules de burrata, ne les consommez pas comme de la mozzarella, soyez conscient de leur cœur coulant et donc évitez de la couper pour la mettre en salade caprese par exemple, ça va ressembler à du vomi. Laissez toujours vos invités couper eux même dans leur assiette la burrata.
Déjà pour le côté wow, et aussi et surtout, pour la présentation de votre assiette. Un burrata coupée, aussi bonne soit elle, c’est toujours peu ragoutant.
Vous pouvez aussi servir le cœur de la burrata dans une assiette creuse avec un filet d’huile d’olive et une touche de poivre noir concassé et les invités trempent un bout de pain ou de focaccia dedans façon dip, un peu comme un houmous.
Attention, on ne trompe jamais deux fois le même pain, je rappelle.
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Le pudding de pain. Ou pudding au pain ou encore Bodding, mendiant ou Bettlemann.
Le pudding de pain est une vieille recette. Le principe est simple, tremper les vieux pains dans du lait, ajouter des oeufs pour la liaison et le cuire doucement pour se retrouver avec une sorte de gâteau un peu lourd, rustique mais savoureux.
Pain, lait et oeuf sont le minimum mais nous allons évidemment sucrer et agrémenter la pâtisserie.
Notez que le terme de pâtisseries me servait plus à trouver un synonyme qu’à définir réellement une pâtisserie. Le pudding est un peu aléatoire et n’a pas la noblesse de s’appeler pâtisserie mais je digresse.
On agrémente de beurre, de sirop, de fruits sec, de pépites de chocolat, ce que vous voulez, en fait. C’est vraiment une recette de vide frigo.
Et quelle est elle, cette recette ? Vous prenez le pain, et vous le trempez dans le lait, vous le ratatiner avec les doigts ou une spatule pour obtenir une pâte, là vous versez les oeufs et la garniture et hop, au four.
Niveau chiffre, comptez 1 oeufs, 30 gr de sucre et 30cl de lait par 100gr de pain, c’est une belle base mais n'hésitez pas à corriger.
Et une température de 160 - 180 celsius. Le temps de cuisson dépend de l’épaisseur du pudding, donc, vérifiez au couteau.
Au niveau du pain, tout y passe, même des baguettes, des craquelins, des brioche ou des croissants.
Au restaurant, je sers parfois du pudding de pain mais dans une version plus raffinée. Je le fais avec des croissants frais et je le toaste avant de le servir. Notez que cette version fancy s’écarte énormèment de la philosophie originelle du pudding qui est là pour recycler avec gourmandise les restants de pains et boulangerie.
La chapelure.
Sinon, vous pouvez aussi bien sûr réduire votre pain sec en miettes et en faire de la chapelure si vous en manquiez. Avoir un petit pot dans son placard ne fait jamais de mal.
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Amis de la poésie corporelle, bonjour, ouvrez votre livre à la page 42.
Après les nez qui coulent à cause du piquant, aujourd’hui, nous allons étudier et comprendre le mécanisme derrière les fameux trois C du matin. Café plus clope égal caca.
Désolé pour ceux qui pensaient qu’on allait parler des 3 C conserver, cesser, créer.
Nous allons apprendre comment un café et une cigarette peuvent avoir des effets si rapides sur notre transit.
Alors, pour ceux qui l’apprennent, le mythe des 3C est une légende qu’on se raconte autour du premier café et la première puff du matin, lorsqu'un des membres du pow wow quitte le groupe sans laisser de doute sur sa prochaine destination.
Le café a bien des propriétés mais a priori, il n’est pas laxatif. Néanmoins, une nuance est à apporter car si il n’est pas laxatif stricto sensu, il favorise néanmoins le transit intestinal. Le café stimule certains acides de l’estomac qui eux, Il va donc dissoudre votre repas plus vite et un repas dissout voit plus vite le bout.
Le gros intestin est aussi stimulé, et c’est surtout lui qui délivre rapidement.
Il faut le savoir mais à part avec un vomissement et certaines maladies très graves, il faut un certain temps pour que le contenu de votre estomac traverse les intestins. Le caca des 3c est celui de votre repas du soir, ce n’est pas votre repas du matin qui vient vous faire coucou.
Oui, vous remarquerez que je dis repas du soir et repas du matin car suivant vos cultures, je rappelle que ce podcast est principalement écouté en France mais aussi au canada, en Belgique et En Suisse principalement et suivant les régions, vous allez déjeuner ou petit déjeuner, dîner ou souper. Fin de digression.
Alors, pour le tabac, il stimule les contractions de l'intestin, l'estomac et plus ou moins tout votre système digestif ce qui accélère aussi le transit.
Et forcément, deux choses qui favorisent l’appel des toilettes combinées ensembles exacèrbent leurs effets respectifs. 1+1 = 3 en d’autres termes…
Ah, pour rappel, le tabac sous toutes ses formes est un poison lent et ne vous apporte rien si ce n’est des cancers, des infarctus ou une haleine de chien de chasse, ne soyez pas une victime.
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Ce titre à très haut potentiel putaclic est un habitué des sites d’infodivertissement. Et pour une fois, il y a du vrai. Bon, il y a du faux aussi, mais pour une fois il y a un peu de vrai.
Du vrai qui est complètement déformé, voire exagéré comme les termes de sécrétions anales, par exemple.
Le castoréum est une sécrétion huileuse et odorante produite par le castor pour imperméabiliser son pelage. Son odeur sert aussi à communiquer avec ses semblables.
Première nuance, c’est pas une sécretion annale. Ça vient du cloaque de l’animal. Bon, c’est juste à cote du pénis et de l’anus mais c’est pas du jus d’anus non plus comme les titres peuvent laisser penser.
On utilise cette sécrétion en médecine notamment pour les maux de tête, en parfumerie pour donner une touche de cuir et de fourrure à la fragance mais aussi comme additif alimentaire et c’est là que nous allons nous attarder un peu.
Je cite : Il est utilisé pour parfumer les cigarettes et comme ingrédient alimentaire. Il entre notamment souvent dans la composition de la saveur naturelle de vanille et est aussi utilisé, dans une moindre mesure, comme une composante des saveurs de framboise et de fraise de certaines sucreries.
Il est de moins en moins utilisé dans les produits de grande consommation et on peut presque considérer qu’on en trouve plus.
Dans tous les cas, c’est pas interdit et c’est pas le pire.
Pour info, certains colorants rouges, ce sont des cochenilles, des insectes réduits en purée.
Et la vanille dans tout ça ? La vanille, c’est facile, ça sent la vanille et pour avoir une senteur vanille, on utilise de la vanille, am I right ?
En fait, le castoréum était utilisé pour les arôme artificiels de Vanille, la fameuse vanilline.
Ca peut encore arriver mais c’est devenue super rare, de toute façon, qu’attendiez vous d’un arôme non naturel ? si vous voulez un gout de vanille, utilisez de la vanille, c’est plus simple.
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Ça parait bête comme question mais je vous assure que vous allez apprendre des trucs.
En effet, il intéressant de classer les légumes car au niveau technique et préparation, vous allez souvent utiliser les même gestes. Au final, la scarole et les épinards vont plus ou moins réagir pareil, Le brocoli et le romanesco aussi.
On commence avec les légumes fruits, ou encore les légumes du soleil.
Concombre, aubergine, tomate, piment, tous ces légumes seront en général dégorgé, parfois mondés et épépinés et sautés ou au max braisé.
Les légumes feuilles se reconnaissent à leurs feuilles, bravo. Épinard, salade, endive, scarole, roquette. On peut remarque que beaucoup de ces légumes se mangent cru mais certains se cuisent. Quand c’est le cas, vous remarquerez une fonte considérable du produit, vous démarrez avec une casserole pleine et finissez avec une cuillère à soupe. Blanchir, braiser sont les grand classique de cette catégorie.
Les légumes graines sont les légumes qui contiennent des graines comestibles. On pense aux haricots, aux pois, aux fèves, au maïs, aux lentilles. On va souvent les blanchir et les cuire à la poële ou à la vapeur. Le beurre se marie très bien avec ces légumes.
Les bulbes contiennent les oignons, les échalottes, l’ail, le poireau. Les point commun est qu’ils drainent le soufre de la terre dans laquele ils poussent, et ça explique leur odeur et leur capacité à nous faire pleurer.
Sauter, poche, colorer, on retrouve ces légumes un peu partout dans toutes les cuisines du monde.
Les légumes tubercules (topinambour, pomme de terre, patates douce) On les reconnait à leurs cuissons longue. Ils sont le plus souvent pochés dans l’eau ou l' huile pour en faire des frites.
Les légumes racine (radis, carotte, céleri-rave, betterave). Légumes résistant demandant une longue cuisson. On peut toutefois les manger cru en salade.
Et enfin Les légumes tiges (asperge, céleri, fenouil) Reconnaissable à leurs grande fibres. On va en général les blanchir et les sauter, en général, hein.
Voilà j'espère que ce petit horizon des légumes vous aura été utile, je vous laisse digérer tout ça et à très vite.
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Sans doute connaissez vous le jeu geoguessr ?
En gros, on vous envoie sur un endroit au hasard dans google street view et vous devez deviner où vous êtes.
Aujourd’hui je vous propose le geoguesser culinaire.
J’énonce des ingrédients ou des plats et vous devez deviner ou nous sommes dans le monde. On commence tout de suite
Vous êtes dans un restaurant et voici la carte que je traduis en français.
Spaghetti bolognese.
Lasagne au four.
Boulettes de viande et spaghetti.
Le tout accompagné de pains à l’ail.
Si vous pensiez à l'Italie, vous vous doutiez qu’il y avait un piège. Vous êtes dans un olive garden, une chaîne américaine de cuisine italo-américaine.
En fait, l’ail n’est pas si omniprésent en Italie, je ne sais pas d'où vient ce stéréotype. Il y en a parfois, oui bien sûr mais pas partout et tout le temps.
En Italie, on préférera en général aussi les tagliatelles avec la bolo et les spaghetti à la carbonara. Car les tagliatelle sont aux œufs et ça fait redondant avec le carbonara.
Région suivante.
Vous vous installez à table et on vous apporte une série de plats, beaucoup de purées froides que vous mangez avec un pain plat.
Vous notez une forte présence de citron, ail et tahiné, la fameuse purée de sésame.
J’attends une région.
Vous êtes bien sûr sur la partie Est de la méditerranée et moyen Orient.
On vous a servi du baba ganoush, du houmous, ou autre moutabal.
Les marqueurs ail citron tahiné huile d’olive sont typiques de la cuisine de cette grande région.
Ici s'arrête déjà notre jeu, merci d’avoir participé et à très vite pour une nouvelle partie du geogessr gastronomique.
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Le limoncello est une liqueur de citron typique de la région minière dans laquelle je suis né.
Bon, pas de bol, je ne suis pas très fan de cette boisson mais comme beaucoup le sont, je me disais que c’était interessant d’en parler aujourd’hui.
Le limoncello, qui est il et comment le fabrique-t-on à la maison ?
Le limoncello est un digestif classique en Italie. en effet, ce pays est un grand producteur d’agrumes et il était logique qu’ils en fassent une liqueur. Notez qu’en Corse, vous avez un produit similaire, le limoncinu.
En fait, je vais survoler le sujet mais sachez que le limoncello ne se fait appeler comme ça que dans certaines régions d’Italie, vous pouvez trouver cette boisson sous d’autres blazes, notamment le limonceno.
Au niveau de la production, c’est super simple. C’est typiquement le genre de gnôle que tout le monde fabrique chez lui tant la recette est simple et la fabrication peu coûteuse. C’est basiquement le genre de tord boyaux dont il suffit de mariner les fruit dans le sucre et l’alcool et les oublier dans un placard.
Prenez donc des gros citrons non traités que vous lavez. Prélevez le zeste mais sans la partie blanche*. Vous enfermez ces zeste dans un bocal hermétique en mouillant à hauteur d’alcool. Secouez énergiquement et mettez le bocal dans un placard. Pendant 1 semaine, vous le secouez tous les jours.
Une semaine plus tard, vous mélanger le liquide filtré avec un sirop. Bouteille et vous laissez reposer minimum 3 semaine. Servez frais vois glacé.
Fort de nos nouvelles connaissances, je vous invite à tenter l’exercice et si vous en êtes familier, il est temps de passer la vitesse supérieure en changeant le fruit.
Pourquoi pas, suivant la meme recette, faire une liqueur d’orange ? ou de mandarine, plus fine ? Des cerises ou des griottes, de pastéque, pourquoi pas.
Changer l’alcool aussi, grappa, vodka, alcool 95,
Sii Pazzo ma non troppo. Soyez fou, mais pas trop.
*La partie blanche s’appelle le ziste, ceci est un cadeau pour ceux qui lisent le texte en même temps.
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Quand je suis devenu sous-chef, je travaillais dans une cuisine qui délivrait 2000 repas par jour.
Effrayant au début, ça m’a forcé à travailler en flux tendu tant au niveau des préparations que de l’hygiène, l’entretien, les commandes et la paperasse.
Nous étions 8 pour fournir 400 déjeuners, 1200 lunchs et 400 repas du soir. Cette époque est finie pour moi et depuis je fais tout l'inverse dans mon restaurant, bien qu’il m’arrive souvent d’acceuillir des événements de 150-200 personnes.
Bref, aujourd’hui je vais vous apprendre comment on cuisine pour 1000 personnes
Tout d’abord, en théorie, un bon cuisinier cantinier, si il a le temps et l’équipement, peut travailler pour 100 clients sans soucis. L'organisation sera le maître mot. La propreté vient tout de suite après. Tout est rentabilisé, on limite la plonge, on travaille plus à la chaîne, et on découple énormément.
Une cuisine non couplée, c’est quand il y a une pause entre la mise en place et la cuisson.
Par exemple, il y a 1000 demi poulets à servir à midi. On les épice, on les dispose sur plaque de four et on les met au frigo à 08h pour les sortir seulement avant la cuisson vers 11h. Cuisine non couplée.
Une chose remarquable est la démesure des ustensiles et ingrédients.
Il est normal dans les cuisines de collectivités de travailler dans des marmites de 200, 400 voire 800L si pas plus. Les spatules sont des rames. Les plans de travail en inox font 2 m de long et tout est sur roulette pour une facilité d’utilisation et de nettoyage optimum.
Les sauteuse sont grosses comme des coffres de pick up et les fours sont à hauteur d’homme.
Vous pouvez entrer à 8 dans le congel, même chose pour les frigos qui sont si énormes qu’on parlera plus volontiers de chambre froide.
Les produits sont aussi démesurés, notamment l’épicerie.
Les conserves font parfois 2L, les bouillons se trouvent en seau de 10kg, la farine par 5 kg, bref, tout est plus grand, plus long, plus lourd.
Les moyens de production sont donc adaptés et l’organisation est nécessaire. Bien sûr, on ne peut prétendre à la même qualité qu’un restaurant bien qu’un bon cantinier motivé peut faire des miracles.
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Le fameux NaCl. Mais pas que...
Car oui, le goût. Le débat existe sur la réelle propriété du sel en cuisine, est ce un exhausteur de gout ou est ce plus que ça ou moins que ça ?
Aujourd’hui, on va parler en tout simplicité des différentes sortes de sel, le gros sel, la fleur de sel mais aussi des sels exotiques, le sel bleu, le sel noir, le sel rose, le sel rouge,, on va faire tous les powers rangers. Sauf qu’y a pas de de jaune. Quelle déception.
Alors, première différenciation : le sel terrestre et le sel marin.
La mer est salée, si vous en doutez, goutez la. Si vous évaporer l’eau de mer, il restera, entre autre, du sel. Du sel marin, facile. L’humain le récolte via des marais salants. On emprisonne l’eau de mer dans des marais rectangulaires façonné pour cet usage. L’eau s’évapore, on racle et hop, du sel.
Le sel terrestre, lui est extrait des mines. On appelle ça du sel gemme, G E M M E, comme les pierres précieuses, en fait. Bien qu’il s’extrait du sol, il provient en fait de mers qui ont séchés il y a des milliers et des millions d’années et qui, par jeu de couches géologiques se sont retrouvées ensevelies.
Alors, la différence entre le sel fin et le gros sel est tout simplement le broyage. Du sel fin, c’est du gros sel passé à la moulinette. Un peu comme le sucre, finalement.
La fleur de sel, c’est plus technique. Il s’agit des petits grains de sel qui flottent à la surface des marais salants. On utilise tel quel juste avant de servir pour conserver son côté croquant et son gout.
Ne commencez pas à saler l’eau de vos pâtes à la fleur de sel, c’est d’une stupidité sans limite.
Le gros sel, ben c’est ce qu’on trouve une fois qu’on a raclé la fleur de sel.
Le sel gris contient des oligo éléments, le sel blanc est raffiné, on se rapproche plus du NaCl pur dont je parlais en début d’épisode.
Hawai est le berceau des sels rouges et noirs. Ces sels sont colorés par leur environnement. Le sel noir vient de terrains volcanique et le sel rouge de terrains argileux.
Le sel bleu de Perse s’extrait du sol d’Iran et du Pakistan. Il est encore plus rare et cher que beau.
Le sel rose d’Himalaya, riche en oligo-éléments et dépourvu d’iode.
Il y a évidemment d’autre sortes de sels remarquables mais le but était aujourd’hui de survoler. un nouvel épisode plus technique se prépare. en attendant, je vous laisse digérer tout ça et à demain.
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Les gens habitués à la fonte de chocolat connaissent bien ce terme...
Certaines marmites de taille industrielle qu’on retrouve dans les cantines ou les usines utilisent aussi ce principe.
Mais quel est ce principe ?
Si vous chauffez votre casserole sur une source de chaleur, le fond de cet ustensile va en théorie atteindre son point de fusion. Mais pour ça il faut beaucoup d’énergie.
Si vous posez cette même casserole sur un vieux poêle à charbon, la casserole ne pourra jamais être plus chaude que le poêle.
Et bien le bain Marie utilise ce principe. Nous placons une marmite d’eau sur le feu et posons notre casserole dedans.
L’eau s’évaporant à 100°C, il est garanti que la casserole ne dépassera jamais cette température.
Notez que vous pouvez faire une démonstration similaire avec une gobelet en papier contenant de l’eau que vous chauffez par le dessous au moyen d’un briquet mais je digresse.
Et une casserole ne dépassant pas 100 degrés, c’est pratique pour des cuissons demandant plus de contrôle comme les crèmes anglaise et autres préparation à base de liaison au jaune d’oeuf. Un bain marie se fait en grande majorité à l’eau mais d’autres fluides peuvent être utilisé mais on entre dans un contexte plus industriel pour ne pas dire High tech.
Et donc, l’origine du terme, on est tous là pour ça, a priori.
Alors, d’entrée de jeu, je peux vous dire que ça n’a rien à voir avec la vierge Marie.
En fait, le principe date du 5ème siècle avant Jésus christ et le terme de Bain Marie vient du monde obscure de l’alchimie. Le terme original est “bain de Marie” en référence à Marie la juive qui a vécu au 3ème siècle avant notre ère.
Marie la juive, 3 siècles avant Jésus, voilà sans doute pourquoi on mélange tout. Mais pas nous car nous, nous savons.
Je vous laisse digérer tout ça et à très vite.
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Si vous êtes à la recherche d’une recette qui sort de votre ordinaire penne-mayonnaise jambon maïs, cet épisode est fait pour vous.
Déjà, nous allons commencer par égayer le produit de base, les pâtes.
Les pâtes courtes se prêtent évidemment le mieux à l’exercice. Penser pour changer à utiliser des farfales, des orechiette, des macheroni, la version stéroide du macaroni, de l’orzo, des coquillettes...
Plus inventif, faites votre salade à base de toretlinnis, c’est excellent en salade froide. vous pouvez aussi sortir encore plus des sentiers battus avec des crosset, spatzle, ou le top, couscous perlé.
Le couscous perlé sont des petites billes à base de blé du et ça rend super en salade.
Bref, voilà pour la base, voyons maintenant la garniture.
Essayez d’alléger un peu vos salades. La mayonnaise, c’est chouette mais attention à ne pas tomber dans l’excès.
huile d’olive, tomates semi séchées, jambon cru, olive, dés de scarmozza, basilic est un exemple de garniture sympa.
Ce n’est pas une règle en soi mais essayer de réfléchir en terme de base, lubrifiant, légume, protéine, contre point et aromate.
La base, ce sont les pâtes, on en a parlé. Le lubrifiant, c’est la mayo, l’huile d’olive ou de tournesol par exemple.
Le légume, alors là, vous n’êtes limité que par votre imagination, concombre, chou, échalotes, tomates cerises, la liste est infinie.
La protéine sera des cubes de fromage, mozzarella, chevre, de la charcuterie, du poisson ou des oeufs.
Et le contre point est un aliment qui répond à un autre déja présent. Le vinaigre balsamique répond à l'huile d’olive par exemple.
Pensez aromates, persil plat, coriandre, basilic, menthe, faite vous plaisir.
Essayer de coller à un thème salade de riz à l’indienne avec du curry, des petits pois, du mater panner par exemple.
Salade texane avec du boeuf grillé, des points de sauce barbecue, du maïs, vous voyez l’idée.
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Garçon, il y a une mouche dans mon potage.
Je me demande d'où vient ce cliché, tiens. Mais bref, aujourd’hui, nous n’allons pas parler des défauts d’hygiène avec les nuisibles en cuisine mais plutôt des insectes utilisés comme agent de coupe dans la nourriture industrielle. Ca a fait scandale il y a quelques mois et il est temps d’en parler.
Alors, un agent de coupe, c’est une matière qu’on additionne à un produit pur pour l’allonger, pour réduire son coût, pour le couper.
On pense immédiatement à la drogue dont les dealers, pour améliorer le profit, coupent leur poudre avec du sable, du verre pilé, de l’aspirine, de la lessive, ce genre de chose.
Et c’est mathématique, un produit dilué par un produit moins cher qui sera vendu au même prix offrira au vendeur un plus grand profit.
On dirait une maxime.
Mais pas besoin d’exemple aussi extrêmes que la drogue, les industriels le font déjà avec la nourriture en coupant avec de l’eau par exemple et en compensant avec des exhausteurs de goût. C’est honteux mais c’est légal.
Ces derniers temps, des insectes ou des pâtes d'insectes sont utilisés comme agent de coupe dans la nourriture. Et forcément, crocodile est pas content, pas content, pas content.
Première chose à savoir, c’est un procédé légal et c’est indiqué obligatoirement sur l’étiquetage.
En fait, manger des insectes, en soi, c’est pas si grave, il faut juste faire attention aux allergies car c’est un produit peu connu des occidentaux. Hormis, ça, énormément de cultures en consomment et il y a aucun problème avec ça.
Le problème, c’est que les insectes ça dégoûte, et moi en premier, je ne fais le procès de personne. Mais, j’essaye toutefois de mettre mon ressenti de côté, d’allumer mon cerveau et là, on se rends compte que c’est pas si grave. Au 15ème siècle, on ne consommait pas de tomates car on les pensait toxiques. Les choses évoluent.
Si toutefois l’idée qu’un criquet migrateur ou un ver de farine jaune finissant dans votre estomac vous dégoute, lisez bien les étiquettes et cuisinez vous même.
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Je peux évidemment vivre sans, mais sans eux, je ne pourrais pas exprimer mon plein potentiel culinaire.
Un grand couteau chef
Il m’arrive de cuisiner ou d’aider en cuisine quand on est reçu chez des amis. Tantôt d’une auberge espagnole, tantôt pour nous préserver de manger à 2h du matin, tant les maîtres de maison ont surestimé leurs capacités. Mais bref, c’est incroyable le nombre de foyers qui ne sont équipés que de petit couteaux à 2€ le paquet de 5. Quand je demande un bon couteau, on me tend un couteau à steak, non mais oh. Un couteau chef et une planche de qualité, c’est irremplaçable.
Une sauteuse
J’adore travailler en sauteuse. C’est vraiment ma casserole favorite. Pour ceux qui ne voient pas ce que c’est, une sauteuse est une sorte de de pöele mais avec les bords plus haut qu’une poêle classique. Prenez un modèle avec couvercle et vous êtes paré à quasiment tout. Sauter, braiser, étuver, flamber, sauce, ragout, poêlée de légumes, tout est possible dans une sauteuse, même la mettre au four. Au niveau de la matière, j’aime personnellement la fonte ou l’inox pour leurs propriétés respectives. Mais c’est personnel évidemment.
Four
Ca peut paraitre idiot mais rien ne remplace un four. A part creuser un trou dans le sol et allumer des fagots, sans four, vous avez un pan complet de recettes et techniques qui devient juste impossible à réaliser. Pizza, gratins, maintenir au chaud, sécher, bref, un four, en cuisine, c’est irremplaçable.
Thermomètre à sonde
Le petit allié qui fait la différence entre le cuisinier précis et l’estimateur. Le thermomètre à sonde est une longue tige en métal qui donne la température à coeur de vos aliments. C’est devenu plutôt bon marché pour les modèles rudimentaires et les modèles les plus qualitatifs sont équipés de plusieurs sondes et ont le bluetooth.
Ca vous évite les cuissons approximatives et ce fameux mythe ou vous devez presser le muscle de votre pouce en touchant le bout de vos doigts, ça c’est un truc que les vieux cuisiniers expliquent aux jeunes commis pour visualiser la tendreté d’une viande suivant la cuisson mais en aucun cas c’est un indicateur de quoi que ce soit.
Votre témoignage m'intéresse beaucoup.N’hésitez pas à m’envoyer un message sur facebook ou via le formulaire de contact sur le site chosesasavoir.com pour me faire part de vos ustensiles irremplaçables. On profitera d’un épisode pour partager votre expérience à la communauté.
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Si vous regardez des émissions culinaires anglophones, vous avez obligatoirement entendu le terme de Kosher Salt.
Joshua Weismann, cooking with Babish, Chef Jean-Pierre, Epicurious, Chef John et Jean Pass l’utilisent à outrance.
Ça me fait penser que je ferais bien un épisode pour vous présenter ces show de qualité. Ou pas, vous me connaissez, j’ai toujours un truc à redire.
Bref, 90% du temps, ils parlent de kosher salt comme si c’était le sel parfait miracle youpie super. Dans cet épisode, on va non seulement apprendre ce que c’est, du kosher salt, mais on va aussi un peu démystifié cette mode, cette trend du kosher salt.
Donc, Kosher salt, ça veut dire sel Kasher, j’aurais dû commencer par là.
Kasher est l’adjectif qui se rapporte à la cacheroute. Et la cacheroute, c’est l’ensemble des règles alimentaires du judaïsme. C’est là que vous trouverez que le porc est illicite, que vous ne pouvez mélanger la viande et le lait, etc…On a déjà fait un épisode là dessus si vous voulez en savoir plus.
Le kosher salt tire son nom du fait que, historiquement, il était utilisé pour son efficacité dans la préparation de la viande casher.
Bref, ce kosher salt est vanté comme être le meilleur, et on voit ces youtubeurs américains en mettre partout en lieu et place du sacro-saint sel de cuisine. Dans l’eau des pâtes, dans leurs ragouts, etc…
Alors qu’a t’il de spécial notre kosher salt ? Et bien rien. C’est du gros sel non iodé en fait, c’est tout.
Alors, le gros sel a une propriété bien particulière : il draine mieux l’humidité des aliments. Si par exemple vous devez dégorger une aubergine ou une côte de boeuf, il faut mieux utiliser du gros sel, donc du kosher salt car l’action de drainage est meilleure. Les grains plus gros extraient plus rapidement l'humidité de la viande, ce qui fait partie du processus casher. D'où le nom.
Hormis ça, en mettre dans l’eau de cuisson des pâtes ou dans son mac and chesse n’a pas plus d'intérêt qu’avec du sel de cuisine classique.
Désolé messieurs les youtubeurs, mais vous êtes victime d’un mythe.
Par contre, il y a bien des sels aux saveurs différentes, la fleur de sel, le sel rose, le sel bleu, le sel noir mais je vous laisse digérer tout ça et je en parle une autre fois.
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Idéal à l’apéritif façon dips ou encore dans vos mezze libanais ou tout simplement dans un sandwich le houmous est une préparation connue et reconnue de tous et toutes.
La recette de base est assez simple, pois chiches réduits en purée et lissés avec du tahini. Le tahini ou tahin, ou tahina ou tahiné ou téhina est une pâte de sésame. Il s’agit de sésame que l’on broye au mortier avec un léger filet d’eau pour obtenir une pâte lisse et très savoureuse.
Donc traditionnellement, il n’y a pas d’huile d’olive, le lissage vient du tahini mais, nous ne sommes pas plus catholiques que le pape et il faut avouer que l’huile d’olive ajoute beaucoup.
Au niveau des ajouts non orthodoxe pour sublimer votre houmous, on peut penser au tomates semi séchées, aux aubergines, aux olives, à l’ail, au curry, au citron et j’en passe et des meilleurs.
Son origine est très discutée, et plusieurs pays se disputent la paternité à coup d’arguments plus ou moins valables. Un peu comme l'origine des frites entre les français et les belges.
Alors, pour bien le réussir, il y a des trucs et astuces.
Déjà, pour un lissage parfait, il faut cuire vos pois chiches avec du bicarbonate de soude, donc, on se rappelle, le bicarbonate de soude alcalinise les parois cellulaires des aliments qui y cuisent et ça les rends beaucoup plus tendre. Que vos pois chiches soient secs à la base ou sortis d’une conserve ne change rien, il faut les cuire au bicarbonate.
Une fois fait, il faut les rincer à l’eau froide et se débarasser au maximum des petites peaux qui vont se détacher des pois. Il faut en extraire le maximum car une fois mixées, elle laisse comme de petits grumeaux dans la préparation. C’est ça le secret d’un houmous bien lisse.
Ensuite, vous mixez le tout ; pois chiche, tahini. Au robot c’est plus rapide, au mortier c’est plus tradi. Vous goûtez et rectifiez l'assaisonnement, c’est à ce moment-là que vous pouvez ajouter votre touche personnelle dont j’ai donné des exemples en début d’épisode.
Ah, vous vous demandez sans doute pourquoi les hummus traditionnels décorés sont gorgés d’huile. Il y a forcément un désir de présentation mais c’est aussi et surtout pour empêcher qu’il sèche en surface pour le conserver plus longtemps. Une sorte de film alimentaire..ben euh alimentaire justement.
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En fait, c’est même plus simple de mourir en buvant trop d’eau qu’en mangeant trop de nourriture.
Comment, pourquoi, c’est ce que nous allons voir aujourd’hui.
Autant l’alcool conduit vers le coma éthylique, l’eau peut conduire au coma hydraulique.
Le corps est une machine constamment en rééquilibrage. Si la vessie est pleine, elle se vide, si le corps à chaud, il transpire pour sé reguler.
Il faut imaginer que notre cerveau gère plusieurs milliers de paramètres en permanence et quand il enlève à l’un c’est qu’il donne à l’autre et tout est interconnecté.
Tout d’abord, boire trop dilue trop notre sang qui doit alors circuler beaucoup plus pour apporter une quantité toujours diminuantes d’ions, nutriments et autres électrolytes.
Nos cellules ont un besoin en eau. Et plus on boit, plus elles sont hydratées et plus la cellule est hydratée, plus sa pression interne augmente et il y a une limite critique de pression. Et pour simplifier, passé cette limite, la cellule explose.
Et des cellules qui explosent, ce n’est jamais bon, surtout si ces cellules sont des neurones et auquel cas, la mort est proche.
Au niveau des chiffres, il faut boire en moyenne 3 à 4 litres en moins d’une heure pour tomber dans un coma hydraulique. Notez qu’avant ça, vous vous sentirez étourdi, nauséeux, fatigué. Bref, votre corps vous dira stop et il faut l’écouter.
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Alors, pour commencer, oui, c’est possible de manger du cactus et oui, il y en a qui le font et oui, c’est délicieux.
Première chose à savoir, est que, suivant la variété de cactus, nous allons plutôt manger la fleur ou le cactus en lui-même.
Par exemple, le nopal, le fameux figuier de Barbarie ou figuier d’Inde qui est un cactus dont nous mangeons le fruit. Sorte de boule fuschia qu’on mange en salade. Le fruit du dragon, le pitaya est aussi le fruit d’un cactus.
Gardez en tête que beaucoup de variétés de Cactus ne sont pas comestibles. Et pas seulement à cause de leurs piquants dont on se débarrasse facilement en les coupant ou en faisant bouillir la plante. Mais c’est souvent une question de toxicité. Certains cactus étant même connus pour leur propriété neurotoxique récréative. C’est de la drogue, quoi.
En fait, la variété principale comestible est l’opuntia qui est en fait un autre nom pour désigner le nopal, le cactus à fruit fuschia.
On peut manger son corps qui est composé de sorte de morceaux de forme ronde et allongée qu’on appelle des raquettes. On épluche ces raquettes, on les fait bouillr et on détaille et cuisine alors cette plante comme tout autre légumes.
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Alors bien sûr, une alternative peut vous sauver un dîner mais rien ne remplace un outil dédié et construit pour un usage précis. Ce que je vais vous présenter ici est à voir comme des techniques de sauvetage.
Vous êtes dans une salle des fête de location et vous ne trouvez pas de tire bouchon, vous cuisinez chez des amis et ils n’ont pas de mixer plongeant, ce genre de choses.
Pas de rouleau à tarte, pas de problème. Une bouteille de vin pourra faire l’affaire. En fait, tout cylindre un peu rigide, propre et lisse fera l’affaire. Un manche de brosse peut aussi faire l’affaire, mais c’est hygiéniquement très discutable.
Si vous ne trouvez pas de tire-bouchon, vous pouvez aller chercher le vin non pas en sortant le bouchon comme à l’accoutumé mais bien en le rentrant, en le forçant à l’intérieur au moyen de votre fusil ou d’une baguette assez solide. Attention toutefois aux éclaboussures car l’opération mal gérée peut créer un geyser et gardez en tête que le bouchon restera dans la bouteille, ce qui le fait moyen niveau standing mais, hé, bon, c’est une alternative.
La poche à douille peut se voir aisément remplacée par un sachet de conservation, voir, si vous êtes habile, par un cornet fait de papier parcheminé, de papier cuisson.
Le fouet peut se voir remplacer par une fourchette, c’est loin d’être parfait mais à défaut, ça peut rendre des services. Encore mieux, la double fourchette pour remplacer un fouet.
Plus précis, un attendrisseur à viande peut se voir remplacé par une poèle au fond épais, et plus général, les appareils de cuisson spécifique comme un appareil à croque, un cuiseur à riz, un cuiseur à oeufs, ce genre de choses, et bien tout ça peut se faire à la poële et ou au four, solution moins pratique quand on a pas l’habitude mais viable.
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En période de fortes chaleur, nous avons moins envie de manger. Dans 2 minutes, vous saurez pourquoi.
Manger nous apporte de l’énergie bien que paradoxalement, digérer nous en demande beaucoup.
Cette énergie sert à bouger vos membres, à faire fonctionner vos organes, votre cerveau et à réguler la température. Nous sommes des créatures homéothermes, les fameux sang chaud. Et garder notre température d’être humain à 37 degrés Celsius demande de brûler des calories.
Hors, quand il fait plus chaud dehors que dedans, le corps demande en tout logique moins d'énergie pour se maintenir à température vu qu’il l’est déjà. Et un besoin inférieur en énergie se traduit pour le corps en un appétit moindre.
Par contre, nous allons plus transpirer pour diminuer la température interne, voila pourquoi il faut autant s’hydrater. Et la transpiration plus abondante ne veut pas nécessairement dire être en nage, la plus grosse partie de votre transpiration n’est en fait pas perçue.
Les fortes chaleurs invitent aussi à éviter les déplacements. Nous bougeons moins sous la canicule, renforçant l’effet coupe faim.
Attention toutefois que manger moins ne signifie pas non plus un jeune. En moyenne, on parle d'un besoin en calories que de 10% moins élevé.
Parallèlement, nous allons instinctivement nous diriger vers des aliments à forte teneur en hydratation ; une tranche de pastèque, un bon melon, une salade bien fraîche seront préférés à une choucroute ou une tartiflette. Le tabac et le café étant naturellement déshydratant, le corps les réclame moins.
Voilà pourquoi nous ne mangeons pas la même chose aux différentes époques de l’année. Forcément, les saisons des fruits et légumes participent aussi un peu au phénomène, enfin, pour ceux qui les respectent.
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Quand nous pensons aux chefs classiques, ils semblent partager le même accoutrement et surtout le même chapeau.
Une toque, longue et rigide. Sorte de tube ridiculement démesuré partant comme une cheminée sur la tête pourtant fière de son porteur.
La toque de chef a bien sûr une histoire et c’est ce dont nous allons parler aujourd’hui.
Mais avant l’histoire commençons par les légendes.
Vous avez sans doute entendu la légende d’Henry VIII qui trouvant un cheveu dans sa soupe, fit décapiter le cuisinier et obligea le reste de sa brigade à porter un chapeau. A moins que vous ayez entendu la version avec Georges II qui trouve un pou.
A la base, les cuisiniers n’avaient pas de tenue précise. Ils travaillaient comme ils étaient. Au moyen-âge, ils portaient un chapeau, souvent une sorte de bonnet de nuit mais rien n’était spécifique à l’exercice de la cuisine. Ils portaient simplement leur chapeau quotidien.
Les températures en cuisine réclamaient un couvre-chef pour éponger la sueur et prévenir de la chute de cheveux dans les plats. On utilisait souvent des bonnets de coton mais aussi les premières versions de la toque. Elle était souple, comme on peut en voir couvert les pizzaiolo d'aujourd'hui.
C’est Antonin Carême, un des piliers de l’histoire culinaire qui a sans doute été le premier à imposer la toque rigide qu’on connaît aujourd’hui. Ce serait aussi lui qui a poussé la tradition du cuisinier habillé de blanc pour prouver son professionalisme, son hygiène et son sérieux.
Antonin Carême qu’il arrive de confondre malgré le siècle qui les sépare avec Auguste Escoffier. Mais c’est vrai qu’on leur attribue parfois les mêmes choses comme le surnom de cuisinier des roi et roi des cuisniers.
Auguste Escoffier serait sans doute l’instigateur de la toque rigide et haute pour distinguer les rangs des différents cuisiniers. Plus elle est haute et plus le cuisinier est haut placé dans la hiérarchie. Le chef ayant la plus longue.
Aujourd’hui, ça se perd, et je vais pas vous mentir que je m’en réjouis. Les chefs se distinguent souvent aujourd’hui par le non port d’un couvre-chef au grand dam de l’hygiène qui le justifiait à l’origine. Aujourd’hui, on voit les cuisiniers se couvrir de chapeaux plus pratiques comme des calots, des casquettes, des bandanas, ce genre de choses. Le bon goût n’est pas toujours présent mais notez que la toque non plus ne manque pas de ridicule.
Vous pouvez aussi oublier les légendes comme quoi les plis représentent les 100 façons de cuire tel ou tel aliment. Suivant les sources, les aliments varient autant que les inventeurs présumés.
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Genre la grande bouffe de Ferreri pour ceux qui connaissent.
Alors, il est possible de mourir d’un trop gros repas mais il faut avouer que notre corps possède beaucoup de mécanismes pour s’en prévenir.
En général, les malheureuses victimes de gloutonnerie trainent déjà avec eux des problèmes de santé, notamment d’insuffisance cardiaques. Digérer des repas gargantuesques demande beaucoup d’énergie et de circulation sanguine et le cœur prends très cher.
Je vais exclure volontairement les empoisonnements et autres gastro-entérites. Ce qu’on veut savoir c’est si on peut mourir d’avoir trop mangé à un repas.
La première chose à laquelle on pourrait penser est l’éclatement stomacal, se faire péter le bide, en somme, littéralement. Et à ce niveau, c’est plutôt rare. Notre estomac est conçu pour encaisser, il peut s’élargir énormément et surtout évacuer lui-même son contenu. Si il est trop rempli, vous allez simplement vomir. Plus de nourriture, plus de problème.
Néanmoins, l’estomac est costaud, l'œsophage beaucoup moins et, lui, peut se briser à force de vomissements excessifs.
Votre cerveau va aussi vous envoyer des signaux de satiété, vous allez avoir un instinct de survie qui vous coupera toute faim et toute envie de continuer à manger.
Un autre mécanisme de défense du corps est la précipitations du contenu excédentaire par les voies naturelles. En termes plus fleuris, votre corps va libérer des enzymes pour purger tout votre système digestif. La grosse grosse diarrhée explosive, quoi.
Donc pour résumer, il est possible de mourir en se faisant péter la panse mais c’est plutôt rare car notre corps possède des solutions pour empêcher que ça arrive si bien sûr vous êtes en bonne santé.
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Vous saurez tout sur le gaspacho, son origine mais surtout comment le réussir.
Quand on dit Gaspacho, on pense à L’andalousie et c’est en effet sa région d’origine mais sachez que le portugal n’est pas en reste ni même le reste de l’Espagne.
C’est sans surprise un plat de pauvre dont l’origine est nébuleuse. On parle du moyen-âge, sans doute un mercredi.
Comme beaucoup de plats populaires, il s’agit d’une énième recette pour recycler le pain rassis. La tomate, comme vous le savez, étant d’origine américaine, les premier gaspachos n’en contenaient pas.
Le gaspacho tire son nom du mot casposo qui veut dire “indécent, pelliculeux”, entendez par là “rempli de pleins de petit trucs” en référence au lissage du potage qui est supposé être assez grossier.
Et alors, le gaspacho portugais se reconnaît à sa mouture. Il est moins mixé, il ressemble un peu à un tartare de légumes dans son jus. Euh non, en fait, il ressemble pas, c’est exactement un tartare de légumes dans son jus…
Dans la pratique, je pense que chacun à son gaspacho idéal et je vous invite à expérimenter les proportions et les ingrédients.
Commencez par une base classique de gaspacho andalou ; tomates, concombre, poivron, ail, huile d’olive, un peu de pain et de vinaigre de xérès.
La recette est simple, vous coupez le tout et laissez reposer cette salade au frigo toute une nuit. Le lendemain vous mixez et rectifiez l’hydratation en ajoutant un peu d’eau ou de glaçon.
Le reste est à votre convenance, certains filtrent le gaspacho d’autres non, certains ajoutent des oignons, moi je le fais pas mais c’est personnel, beaucoup le font pour avoir une note de piquant. Les poivrons seront plutôt verts ou rouges suivant le goût que vous recherchez. Vous pouvez aussi vous passer du pain si c’est impactant pour votre régime cétogène par exemple.
Le plus important, c’est le vinaigre de xérès et le repos toute une nuit.
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Tout le monde a déjà acquis un robot de cuisine multi fonction tout parfait génial dont la carrière s’est résumée à embarrasser votre plan de travail avant de finir sur un site de seconde main.
Alors, loin de moi l’envie de tomber dans le snobisme facile et je ne suis pas plus catholique que le pape j’ai moi même un presse ail dont le manche troué permet de plucher les aromates très rapidement.
Donc plucher, c’est enlever les petites feuilles. Etape qui personellement m’ennuie à mourir mais qui est nécessaire pour ne pas laisser de tiges dans vos basilics ciselés et autres cerfeuils hachés
Accessoire sublime d’une marque très connue de récipients mais j’en ai jamais vraiment eu l’usage. Et c’est pas à cause de la conception de l’accessoire mais vraiment de mon usage.
Il y a beaucoup, écoutez moi bien, il y a beaucoup de robots et de gadgets de cuisine que vous pouvez remplacer par une planche, un couteau et un peu de pratique.
Quand je décide d'acquérir une nouvelle machine, que ce soit à la maison ou au restaurant, il y a vraiment une balance à faire entre l’encombrement de l’appareil, sa facilité de nettoyage et son apport réel en temps, argent, effort, etc. Le facteur fiabilité robustesse vient immédiatement après.
Donc, que faire ?
Tout d’abord posez vous la question, est ce que je ne sais pas accomplir la même tâche avec un couteau ou avec un peu plus de temps.
C’est d’ailleurs le facteur déterminant dans l’achat de nouveaux appareils : un gain d’effort et/ou de temps mais souvent au prix d’un entretien et nettoyage plus conséquent.
Est ce que je pourrai le ranger ? Personnellement je déteste avoir des robots et autres appareils sur mes plans de travail mais peut-être que vous, ça vous dérange moins. C’est un choix.
Et réfléchissez aux alternatives. Est ce que j’ai vraiment besoin de ce séchoir à pâtes fraîche à quarante balle impossible à ranger* ? Est ce qu’un séchoir à linge ne fait pas le même travail ?
Enfin, ne soyez pas un pigeon, ayez du discernement, il n’existe aucun monde ou nous avons besoin de coupe banane ou d'appareil pour équeuter les fraises.
Pour conclure et je pense que vous le savez déjà, plus c’est quali, plus ce sera un gros prix. Evitez le low cost, favorisez le durable.
*Petit bonus pour ceux qui lisent le texte : oui, j’ai un séchoir à pâtes fraîches à la maison à 40 balles impossible à ranger que je regrette.
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Voici quelques conseils de rééquilibrage alimentaire pour un citadin en condition estivale.
Hydratation, forcément, on le dit, on le répète. Il faut s’hydrater à toutes les époques de l’année mais l’été demande une attention particulière.
Ne buvez pas 1 litre et demi d’eau glacé en une traite quand vous ressentez la soif. C’est assez violent pour le corps en général et pour le système digestif en particulier.
Ça rebute souvent les occidentaux mais boire du thé est la solution la plus hydratante. Dans tous les cas, il faut mieux étaler votre absorption d’eau tout le long de la journée plutôt que de sortir une bouteille de dr cOla pomelo du frigo et la vider comme un chameau.
En plus, les boissons sucrées font un peu le travail inverse car le pic d’insuline qu’elles créent stimule la sensation de soif.
L’alcool est à proscrire aussi car il déshydrate les cellules du corps.
D’une manière générale, il faut favoriser les aliments à forte teneur en eau, oligo éléments et minéraux. Typiquement fruits et légumes.
Le corps va de toute façon naturellement préférer les aliments frais et froids. Et à ce niveau là, c’est chouette car la palette est quasiment infinie. On pensera aux salades, aux fruits, aux pâtes froides, aux sandwich, aux wraps, smoothies, aux tartares.
Pour moi, la star de l’été c’est le gaspacho, je vous livre d’ailleurs ses secrets Jeudi.
Attention toutefois que les fortes chaleurs combinées aux aliments crus que vous ingérer présente des gros risques d’hygiène alimentaire.
Ce serait dommage d’avoir été scrupuleux avec son hydratation si c’est pour tout perdre à cause d’une diarrhée surprise. Essayez autant que possible de manger froid mais cuit préalablement. Faites de petites portions plus récurrentes, un peu comme avec l’hydratation et tout se passera bien.
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Alors, le premier élément de réponse est dans le titre. J’aurais pu dire quand on mange épicé, hors un simple plat non piquant mais chaud peut suffire à vous donner la niflette.
En effet, la chaleur arrivant dans votre bouche décongestionne vos sinus et forcément, si les tuyaux sont élargis, le contenu gluant s'écoule plus facilement. C’est d’autant plus marquant quand il fait froid dehors. On se rappelle tous avoir mangé une poutine ou un reibekuch. Et devoir après se moucher pendant une vingt minutes.
C’est ça aussi les plaisirs d’hiver.
Alors, le piquant est aussi un facteur d’écoulement de votre mucus. La sensation de piquant déclenche une réaction de défense de votre corps, transpiration, surplus de salive, notamment. Et forcément, le fameux nez qui coule. Le mucus nasal, donc, notre morve est un pansement biologique. Une sorte de pâte gluante et épaisse destinées à agglutiner tous les corps étrangers pour les acheminer vers la sortie.
Sinon, ça peut être aussi dû à une allergie. Essayez d’analyser les facteurs et allez consulter un allergologue.
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La bonne vieille blague, on va chercher une boisson pétillante au distributeur et on la secoue en cachette avant de l'offrir à quelqu’un.
La pauvre victime, insouciante, se retrouve alors aspergée de soda.
Si ça vous fait rire, félicitations, vous avez 5 ans.
Il y a toutefois une question à se poser derrière cette farce de potache. Pourquoi ça fait ça ? Pourquoi un soda qu’on secoue déborde à l’ouverture ?
Vous le savez déjà, une boisson gazeuse est souvent le produit d’un forçage. On injecte du gaz carbonique dans un liquide et le gaz s’y retrouve prisonnier. C’est assez contre-intuitif, mais c’est comme ça que les lois de la nature fonctionnent.
L’eau dans le gaz, non, le gaz dans l’eau, ben oui, en fait.
Lorsqu'il est dissout, le gaz carbonique devient de l’acide carbonique. H2CO3 Et en fait, c’est logique, on retrouve combiné le CO2 avec le H2O, ça donne H2CO3.
Ce mélange n’est pas stable. L'acide carbonique ne demande qu’à redevenir du gaz et c’est ce qu’il fait. Très doucement, petite bulle par petite bulle.
On peut accélérer le processus en lui donnant de l’énergie. Soit sous forme de chaleur. Si vous chauffez un liquide, vous allez le dégazer très rapidement. On doit le faire parfois pour certains traitements médicaux.
Soit sous forme de choc. Typiquement, via des chocs causé par le secouement frénétique d’une bouteille, d’une boîte ou autre canette.
Le liquide est plein d’énergie, vous ouvrez la boisson, les gaz ayant assez d’énergie se dilatent très vite, si vite qu’ils emportent tout avec eux vers la sortie.
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Ceux qui pensent que le salami, c’est simplement du saucisson italien n’ont pas tout à fait tort mais c’est un peu rapide.
On va décortiquer tout ça.
De base, ces charcuteries ont beaucoup en commun. Il s’agit de viande de porc, souvent de l’épaule, additionnées de gras et d’épices qu’on place dans un boyaux.
Alors, voila, sans les nommer, c’est maintenant que commencent les différenciations.
A partir de là, il sera soit salé, soit fumé, soit étuvé, soit une combinaison de deux ou trois. Parfois, il y aura d’autres viandes que le porc, et la taille du boyau peut aussi différer.
Forcément, on change un paramètre et le nom change.
On va les passer en revue.
Le saucisson est le terme générique du hachis de viande salée ou saumurée et formée en boudin. Notez que boudin est sans doute le pire choix de mot. Figatelle, chorizo, rosette, saucisson d’Ardennes, tout ça, ce sont des sortes de saucisson.
La rosette, que je viens de citer est une sorte, une variété de saucisson qu’on trouve à Lyon. Sa caractéristique notable est son gigantisme.
Le salami est simplement un saucisson originaire d’Italie. Donc le terme est tout aussi vague et vaste. On trouve sous cette appellation beaucoup de charcuteries différentes comme la mortadelle par exemple.
Donc, salami, c’est du saucisson. Et vice et versa. Les deux termes viennent de salsus en Latin qui veut dire sel.
Mortadelle, rosette, chorizo, vaudois, chasseur sont toutes des variétés différentes de saucisson.
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Une expression bien curieuse. Pourquoi pas un soleil de chocolat ou un…Mars. (Hihi.)
Blague désopilante à part, cette expression a une origine et une signification et nous allons la découvrir aujourd’hui. Générique.
Ah oui, juste, y a pas de générique.
Quand on parle de lune de miel, on fait souvent référence au voyage entreprit par les jeunes mariés après leurs noces. Enfin, si bien sûr une crise sanitaire ne passe pas entre-temps.
Il y a déjà matière à dire. En fait, la lune de miel ne correspond pas au voyage mais au mois qui suit le mariage. Et c’est si limpide une fois que nous le savons, un mois, une lune, ça fait plutôt sens.
Le voyage a fini par porter ce nom car il a souvent lieu pendant la lune de miel mais ça n’a a priori pas de lien. Et si vous voulez tout savoir, cette tradition de voyage post mariage viendrait de l’Angleterre du 19ème siècle. Voyage organisé dans le but d’aller visiter les personnes qui n’ont pas pu se rendre à la cérémonie.
Et le miel dans tout ça, pourquoi le miel ?
On pourrait penser à la symbolique de la lune venant de l’antiquité grecque mais ça a déjà donné la chandeleur.
Parlant d’antiquité, il est possible mais peu probable que le terme fasse référence à une coutume de l’Egypte antique. Il semblerait qu’à l’époque, il était traditionnel de boire pendant un mois après les noces une boisson à base de miel. Mais la théorie vaut ce qu’elle vaut.
On peut noter que la tradition du miel ou du sucré en général après le mariage est retrouvée dans d'autres peuples et civilisations. Inde, Chine, Europe, personne n’est épargné. D’ailleurs, cette expression se dit lunde miel en français, honeymoon en Anglais, luna di miele en Italien, luna de miel en Espagnol,
En Mandarin, c’est 蜜月 (miyuè), donc littéralement Lune et Miel. Même chose en arabe et en Russe.
Alors, je vais briser le suspens, comme souvent, il existe plusieurs théories mais aucune n’est plus validée que l’autre, cette expression rejoint la catégorie des expressions dont on a perdu la trace historiquement et à moins d’une découverte historique ou archéologique peu probable, on ne saura jamais à 100%.
L’origine est sans doute originaire de ces traditions mais rien de le confirme.
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Il peut s’agir de casserole originaire de Norvège, mais c’est plus que ça.
La marmite norvégienne est grosso modo un énorme bac isotherme qui permet de garder des aliments au chaud, voire, et c’est surtout ça l’idée, de continuer une cuisson malgré que l’on ai stoppé l’apport de chaleur.
Ça devient une forme de cuisson passive, donc gratuite, donc écologique et économique, forcément. Le plus amusant est que c’est rarement une marmite et ce n'est sûrement pas norvégien.
Au niveau du principe, ça nous est déjà arrivé de stopper le gaz quelques minutes avant la fin de cuisson pour économiser de l’énergie.
Il y a même certaines recettes qui le demandent spécifiquement comme certaines cuissons du riz, d’orzo et autre couscous. Vous faites bouillir de l’eau, plongez l’ingrédient, coupez la flamme, mettez le couvercle et 15min plus tard, c’est prêt. Le principe est là.
Mais quand on parle de marmite norvégienne, on désigne généralement l’ustensile permettant cette technique.
On peut en trouver de toutes les formes et matériaux. On retrouvera néanmoins toujours un récipient qu’on enferme dans un bac entouré d’isolant que l’on peut fermer souvent hermétiquement.
Ça permet, grâce à l’isolation, que la nourriture continue d’y cuire.
Alors, certaines sortes de nourriture. On pense au riz, aux ragoûts, ce genre de choses. N'espérez pas y cuire une lasagne ou un muffin.
Alors, son nom de Norvégien est trompeur. Le principe a sans doute plus de mille ans et viendrait plus du côté d’Asie mineure, Proche Orient, voire bassin méditerranéen.
Le concept s’est répandu partout dans le monde. Et c’est en fait un Norvégien qui en a déposé le premier le brevet au 19ème siècle sous le nom de cuisine automatique norvégienne. Voilà pourquoi ce nom.
Un mode de cuisson, qu’on va découvrir et redécouvrir de plus en plus vue l’économie qu’il permet.
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Les anciennes mesures de grandeur est un sujet beaucoup plus fascinant qu’on pourrait le penser. Son étude permet de mieux comprendre certaines époques, ça nous permet aussi de savoir sourcer certaines mesures qu’on utilise encore actuellement comme la pinte, la chopine ou la livre.
Et aussi, si comme moi vous lisez parfois des anciennes recettes, c’est forcément super utile de savoir différencier une once d’un grain.
Bref, le monde des grandeurs d’antan est très intéressant et permettez moi de vous en lever un coin du voile.
En gastronomie, on va bien sûr s'intéresser surtout aux mesures de volume et de poids.
Fait intéressant, on séparait les mesures de volume sèche de mesures de volumes liquide.
C’était la mode à l’époque.
Par exemple, le litron était une mesure de matière sèche. Même si dans nos oreilles, on serait tenté de penser liquide à cause du litron de rouge.
Le litron de rouge a en fait une origine différente. Il s’agit d’une familiarisation du mot litre.
On a les pintes, les chopines. On pense tout de suite à la bière, voire à un gros verre de bière avec une anse. A la base, pinte et chopine sont des mesures de volume. Deux chopines font une pinte et une pinte faisait entre un demi et deux litres suivant les régions.
C’est vrai que je l’ai pas encore dit, mais la plupart de ces mesures étaient différentes suivant la région. C’est pourquoi on parle parfois de pinte de st Quentin, de pinte canadienne, etc…
En plus de ça, les calculs étaient rarement en base dix. On comptait par 12, par 20, Un pied vaut 12 pouces, un yard fait trois pieds, donc un yard c’est 36 pouces, ce genre de chose. C’est un monde très confusant et voilà pourquoi le monde entier a normalisé son système de mesure et sa base de calcul. Sauf trois pays.
Et enfin pour les poids, nous avions la fameuse livre qui vaut 489,506 grammes. en général, encore une fois variable suivant les régions.
La livre se divise en 16 onces , l’once en 8 gros , et le gros en 72 grains.
Le grain était supposé être le poids d’un grain de blé, soit 50 mg à peu près. Dans le cas d’un grain de Paris, évidemment.
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Aujourd’hui, nous sommes le premier joint et le papa en moi ne résiste pas à dédier un épisode sur ce stupide calembour.
Existe t’il des plats à base de gazon, de beuh, de hasch, de 420, … C’est fou le nombre de synonymes.
Alors disclaimer, le cannabis reste un produit interdit dans pas mal de pays, ce que je vous raconte dans cet épisode est à but informatif.
Et petit rappel légal, vous êtes toujours soumis à la loi de votre pays où que vous soyez. Par exemple, en tant que touriste français, ce n’est pas parce que vous êtes à Amsterdam en train de chasser le dragon et qu’on ne vous interdit rien sur place que vous n’allez pas devoir répondre du droit français si vous êtes démasqué.
Il va sans doute pas se passer grand chose mais sur le papier, vous êtes toujours en tort.
Gastronomie et tosma ont plus ou moins toujours coopérer.
On pensera évidemment au space cake, donc les pâtisseries chargées de THC dont la consommation est plus récréative que gustative mais c’est néanmoins une des formes de nourriture à la mariJanne que vous êtes le plus susceptible de trouver facilement. Il y a pléthore de recettes souvent très appétissantes utilisant la marijuana. Même des risotto, des curry vert de poulet ou autre crumble au chèvre.
En fait, le THC, le principe actif du cannabis se dissout dans les graisses, donc basiquement, on peut virtuellement tout faire à partir d’un beurre, d’une huile ou d’une crême de cannabis.
Mais nous, on veut des légendes, des grands chefs ou des plats d’exception qui utilisent plus la beuh pour ces qualités organoleptiques plus que pour finir cuit comme un pâté.
Et bien, il existe des chefs spécialisés dans la cuisine à la ganja, certains se surnomment eux même les cannachefs et offrent leurs services à domicile. On a même un Chef belge deux étoiles, David Martin qui a depuis peu ouvert sa carte à la substance mais attention, ne pensez pas sortir de sa table défoncé. Le niveau de THC est inférieur aux 0,2% légaux du royaume. Le cannabis est vraiment là pour ses qualité organoleptiques, désolé pour le buzzkill.
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Il s’agit de la provenance, à demain.
Plus sérieusement, il s’agit de deux grandes familles de lames. L’européenne a plutôt un fil courbe et l’asiatique a plutôt un fil droit.
Ce contraste vient de la différence de technique de coupe que ces ustensiles offrent.
Les lames européennes, ou allemandes, j’ai déjà entendu ce terme. Bref, ces lames sont faites pour trancher, c'est-à-dire que le fil glisse sur la matière pour la couper. Le cuisinier tient son couteau à pleine main, certainement pas avec l’index posé sur la lame, je vous vois. Et il va trancher son produit avec la lame en permanence au contact de la planche et la main et le poignet vont faire un mouvement de bielle, donc un va et vient rotatif. Pas facile à décrire à l’audio.
Et si vous voulez tout savoir, je déconseille de poser l’index sur le dessus de la lame car vous perdez énormément en précision, contrairement à l’effet ressenti et surtout, vous allez attraper des cloques ou des cloches selon les régions linguistiques.
Le couteau asiatique ou japonais comme on entends plus souvent, va plutôt travailler comme un hachoir, c’est à dire que le couteau, toujours tenu à pleine main va plutôt faire des mouvement diagonaux du haut vers le bas et du cuisinier vers le produit.
Il y aura bien sur le petit mouvement avant arrière afin de permettre à la lame de trancher mais il est moins spectaculaire que pour le mouvement européen.
Oui, j’en profite pour vous inculquer une notion importante, un couteau est fait pour que son fil glisse d’avant en arrière sur le produit pour le trancher de la façon la plus optimale. Ce n’est pas un coup de hache de haut en bas sans finesse. Quand on travaille vite, le bruit de tac tac tac sur la planche est une conséquence, et non un but.
Forcément, le monde de la coutellerie est ultra-vaste et on pourra trouver des différences de matériaux, de technique de forge, de poids, de design et j’en passe. On pourrait je pense faire un podcast uniquement sur les couteaux mais ça dépasse mon rayon.
L’ergonomie et la préférence du cuisinier sont les meilleurs arguments. Tant que vous ne mettez pas l’index au-dessus de la lame, vous faites ce que vous voulez.
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Voici un question de Ludovic qui nous a contacté récemment sur notre formulaire de contact sur notre site chosesasavoir.com
Quel couteau pour quel usage ? C’est vrai que ça peut être confusant de prime abord mais rien de bien sorcier.
Le vrai tour du sorcier sera surtout de décrire des couteaux à l’audio via un podcast, mais hé, vous savez que si on y croit tous…
Il y a deux grandes catégories de couteau, les lames typées européennes et les lames typée asiatiques. Bien sûr, il y en a d'autres, plus marginaux mais il faut bien commencer sur une base accessible.
En gros, les couteaux d’Europe ont un fil courbé et les lames d'Asie ont plutôt un fil droit. Je m'arrête là car on en parlera plus précisément demain.
Ici, je vais surtout répondre à la question de Ludovic, en partant du principe qu’il est chez un coutelier et qu’il ne sait pas se décider sur son prochain achat tant le catalogue est fourni.
La base classique, c’est le chef et l’office. C’est vraiment le minimum syndical. Le couteau chef est le long couteau à fil courbe, celui qui est devenu un peu cliché. En général ceux qui se tatouent des trucs de cuisinier ont souvent un couteau chef. L’équivalent asiatique du chef est le santoku. Vous allez trancher, émincer, ciseler, euh, ce que vous voulez. Le demi chef est simplement un chef dont la lame est deux fois moins longue.
Le deuxième basique est l’office. Le couteau d’office est le petit couteau. Mais rien à voir avec le petit couteau de votre grand mère qu’elle achète par 3 pour 4 euros, non. Il s’agit d’un vrai petit couteau de qualité qui permet d’effectuer les petites tâche de découpe. Enlever des pédoncules, trancher de petits ingrédients, ouvrir son casier quand on a oublié ses clefs, ce genre de choses.
Un petit oublié des set de couteau est le couteau à pain dont la lame est dentée pour offrir une plus belle coupe dans les aliments mous, typiquement le pain.
Il y a aussi des couteaux extrêmement spécifique qui porte d’ailleurs souvent le nom de leur usage.
Le couteau à huitre sert à ouvrir les huîtres, très petit mais très large et épais. Le couteau à filet, élancé et fin, sert à couper des filets, le couteau à désosser, très pointu et qui se tient souvent à l’envers sert à désosser, le couteau à tomates qui possède des dents pour couper les tomates un peu trop mûres…Vous avez compris, chaque couteau à un usage spécifique mais si vous avez le duo office-chef, vous irez loin. Si vous complétez avec un couteau à pain, un fusil, un filet, vous irez encore plus loin.
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La différence entre pâté, rillette et mousse se trouve simplement dans la texture. Le premier est entre guillemet brut, le second est effiloché et le troisième est réduit en purée. Une terrine, c’est simplement un pâté cuit dans une terrine.
Évidemment, ça mérite un complément d’information.
Le principe, l’idée derrière ces plats est la même, conserver de la viande. Il faut s’imaginer les temps anciens dépourvus de frigos. Les familles possédaient souvent un cochon qui était tué une fois engraissé et il fallait donc réussir à récupérer toute la viande disponible et la conserver afin de ne pas gaspiller.
Pâté, terrine, rillettes, même combat. Il s’agit dans les grandes lignes de viandes grattées et récupérées partout sur la bête que l’on fait cuire et qu’on protège de l’oxygène avec du gras ou de la gélatine. Ou un simple bocal dans les temps plus modernes.
Deviendront alors pâtés, les viandes qui auront été hachées avant la cuisson. Les rillettes seront des viandes plus grossières qui vont se détacher à cause de la longue cuisson et les mousses seront passées au mixer et seront parfaitement lisses avant la cuisson.
Et c’est indifférent de la sorte de viande ou de poisson. Les rillettes ne sont pas automatiquement au poisson et les pâtés à la viande, comme j’ai souvent entendu.
Comme je le dis souvent, les goûts de ces différents mets obtenus sont à la base une conséquence et non un but et à force d’expérimentation et d’optimisation, c’est devenu l’inverse.
Pour ceux qui veulent la version texte de mon poème fascinant :
Avec le soleil de plus en plus présent,
Les terasses se voient accueillir plus de gens,
On trouve souvent la même chose dans leurs commandes,
Des spritz et des tartinables, ils en demandent.
Mais dans ces tartinables, entre houmous et pesto
Se retrouvent souvent pâté, rillette et mousses
La différence, je vous la donne dans ce balado
Donnez moi juste le temps de trouver une rime en ousse.
Couscous
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Je réponds aujourd’hui à un courrier de Ludovic qui me demande, entre autres choses, comment fait-on pour placer ses convives ? Il m’a dans la foulée posé d’autres questions auxquelles je répondrai plus tard, merci d’ailleurs Ludovic.
Alors en matière de placement de convives, il ne faut jamais au grand jamais vous stresser d’une quelconque façon que ce soit. Il existe bien sur des manuels et si jamais l’occasion est trop protocolaire, cette responsabilité sera donnée à une personne compétente.
J’ai déjà reçu la famille royale belge dans mon restaurant et j’ai eu droit une semaine à l’avance à plusieurs visites de leur propre service du protocole pour nous aiguiller. Ils sont même passés plusieurs fois pour faire des corrections et si vous voulez tout savoir, ils n’étaient pas toujours d’accord entre eux.
Donc, première info importante, sachez qu’il n’existe pas UNE règle d’étiquette universelle connue et reconnue de tous et toutes. Au contraire en fait. L’étiquette est propre à chaque culture et à chaque occasion. Je prépare un petit épisode sur les différences de protocole de table entre la cour de Belgique et la cour d’Angleterre.
Nous allons ensemble parcourir certaines règles mais surtout réfléchir au sens profond des us et coutumes à table.
Le but ultime de l’étiquette est que tout le monde passe un bon moment.
Ne tombez pas dans la croyance bête et aveugle, les règles d’étiquette à la Nadine et autre Lady Palace sont des conventions arbitraires tirées de l’esprit d’une personne qui aime les codes par amour des codes. Vous avez sûrement vu passer des règles ou il est demandé d’alterner homme et femme, de séparer les couples de plus d’un an, mettre l’invité d’honneur à droite de l’hôte, tout ça, c’est de l’arbitraire et honnêtement ça sent un peu la poussière et la naphtaline.
C’est comme un feu rouge ou un feu vert, le choix des couleurs est arbitraire, il a fallu fixer une règle mais à priori, rien n’est argumenté. Il existe un monde ou on passe au bleu et on s'arrête au violet. Ce sont des règles qui n’existent que parce qu'on les légitimise collectivement.
En fait, c’est un peu le contrat social décrit par Rousseau, en moins révolutionnaire, bien sûr.
Donc, si je devais vous donner quelques règles, je sortirais la carte du bon sens.
Ne placez pas deux personnes en froid à la même table.
N’installez pas les personnes à mobilité réduite à des tables peu faciles d’accès.
Mettez les alcooliques notoires le plus loin des accès aux boissons.
Si il y a une place moins confortable que les autres, elle sera pour vous. Dans l’idée de mettre vos convives le plus confortable possible.
Et surtout ne prenez pas pour acquis ces règles surannées, arbitraires pour ne pas dire godiche.
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Il est de coutume de demander au prisonnier quel menu il voudrait consommer pour son dernier repas, sauf au Texas.
Certains de ces menus pourraient être un sujet d’épisode à part entière mais mon dégoût du putaclysme m’en empêche. On peut toutefois noter que les tueurs à gages ont un penchant pour la junkfood et le sucre. Certains ont demandé juste une olive, d’autres ont refusé le repas pour juste picoler et certains ne touchèrent pas au dessert afin de le garder pour plus tard. Il y a même un artiste qui s’est amusé à reproduire ces repas en photo.
Bref, il y en a pour tous les goûts et les mélanges sont parfois surprenants tant ils dépendent de la créativité des suppliciés.
Mais ce n’est plus le cas au Texas depuis 2011. Au Texas, le futur exécuté devra se contenter de la nourriture ordinaire du repas servi à la cantine ce jour-là.
Déjà, il faut savoir que le repas est budgétisé et ça diffère selon les états. Certains plafonnent à 40 dollars, d'autres à 15, certains sont limités à ce qu’on peut trouver dans une supérette locale, etc…
Au Texas, la seule limite était la disponibilité des stocks de la cuisine de la prison. Et un condamné commanda un repas gargantuesque. Deux steaks de poulet frits, un cheeseburger au bacon et triple viande, trois fajitas, une pizza, une pinte de crème glacée et du fudge au beurre de cacahuète.
Et il n'y a pas touché. Car il a déclaré n’avoir plus faim, finalement.
Ce geste fut considéré comme un dernier acte de rébellion de la part du prisonnier. Il a donc décidé d’arrêter d’accepter les demandes de dernier repas, voilà pourquoi les condamnés doivent se contenter du menu du jour de la cantine.
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Sachez qu’à la base, une crème brulée ne se termine pas au chalumeau, il s’agit d’une technique assez récente et dont les possibilités sont presqu’infinies. Le chalumeau permet de mieux contrôler la coloration et de pouvoir être sélectif sur les zones à traiter.
Ici on parle crème brulée, mais c’est pratique aussi pour les meringues, les viandes, les saint jacques, bref, plus ou moins partout ou vous avez besoin d’une coloration précise et maîtrisée.
Mais le chalumeau industriel n’existe que depuis 1902, et la crème brûlée lui est bien antérieure, elle date au moins, au moins du 17ème siècle, si pas le 12ème.
Forcément, chacun a sa petite recette mais dans les grandes lignes, une crème brûlée est un mélange de j’aunes d'œuf, de crème et de sucre.
Au niveau des variantes, on peut trouver du lait pour l'alléger ou de la farine ou de la fécule pour tricher sur sa prise. Donc, si vous vous sentez l’âme d’un cuisinier, faites une crème brûlée avec seulement les trois ingrédients de base. C’est intéressant pour faire progresser votre technique.
Et alors, forcément, vous pouvez ajouter tous les arômes que vous désirez. On pensera Vanille fraiche, on pensera à l' essence de violette, aux zestes d'agrumes, comme la crème catalane. Il y en a pour tous les goûts. La crème se cuit en ramequin au four, souvent dans un fond d’eau pour adoucir la cuisson. Mais à la base, c’est à la casserole. Le four n’était pas un accessoire domestique à l’époque mais on en reparlera.
Et enfin, le brûlage, la croûte à casser est une fine couche de sucre, parfois de cassonade, parfois de vergeoise qui sera brûlée avec les moyens de l’époque.
Moyen de l’époque étant par exemple le tisonnier, donc une longue barre de métal qu’on utilise pour remuer la cendre du feu. On chauffait la barre et on la passait au-dessus de la fine couche de sucre pour la caraméliser.
Autre moyen à l’ancienne, c’est le fer à repasser. Il existe d’ailleurs une vidéo de Maïté utilisant cette technique sur youtube. Pas fan du personnage mais ça donne une idée.
Et enfin, pour les avertis, vous pouvez le faire avec une salamandre, donc la résistance supérieure du four ou au four à convection classique.
Avec une chaleur assez haute et les ramequin au bain marie dans la plaque de four, vous pouvez les cuire et les colorer en même temps, mais bonne chance.
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Bologne n’a pas spécialement le monopole de la viande cuite à la tomate. Naples possède aussi son propre ragu, qui s’appelle sans surprise le ragù alla napoletana, le ragoût napolitain.
D’ailleurs, au niveau des sources historiques, il est fait mention du ragoût napolitain avant le ragoût de bologne.
Le ragù napolitain, décrit en 1857 comme une sauce tomate avec de la viande mijotée qui couvre les pâtes. Je paraphrase un peu.
En fait, un ragu, en Italie, est une sauce à base de viande en général. Exactement comme le mot Français Ragoût qui désigne la même chose et ce n’est pas un hasard car le mot a été emprunté à la langue française.
Donc, les principaux Ragout italiens sont : la bolognaise, le ragout napolitain et l’imprononçable 'Ndruppeche. Le ragu alla potentina.
Si vous voulez faire le malin en société, parlez de ce ragoût, je ne connais pas beaucoup de personnes qui soient au fait de cette recette.
Et quelles sont les recettes justement ? Et bien pour la bolognaise de Bologne, hop, épisode, vous allez être surpris car sa recette traditionnelle contient du lait et de la pancetta.
Le ragout de Potenza est préparé en faisant revenir du bœuf et du salami pezzente dans de l'huile d'olive avec des gousses d'ail ; la viande ainsi préparée est ensuite mijotée pendant quelques heures avec l'ajout de sauce tomate. Parfois au boeuf, parfois à d’autre viandes. Agneau ou même lapin. La saveur caractéristique de cette préparation provient du salami pzzente, un salami artisanal très gras, aromatisé avec de la poudre de piment séché, des graines de fenouil et conservé après un léger fumage.
Et enfin, le ragoût Napolitain qui souvent à base de porc et/ou de boeuf sauté, déglacer au vin rouge et cuit dans la sauce tomate. La grosse différence avec la bolognese est que la viande est coupée en cube, un peu comme une carbonade, et elle va s’effilocher au fur et à mesure de la longue cuisson. Donnant un aspect de pulled pork tomaté.
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On a tous ce cliché ce l’épi de blé en plein soleil qui sent bon la campagne et le coquelicot.
N’étant moi même pas spécialement bercé dans la pâtisserie et la boulangerie ce n’est que lorsque j’ai approfondi mes connaissances en pâtes alimentaires que j’ai vraiment intégré cette notion.
Enfin, tout ça pour vous dire qu’aujourd’hui, on parle de la différence entre le blé dur et le blé tendre.
Le blé tendre, en fait, c’est le froment et le blé dur, c’est ce fameux blé qui fait l’hymne de nos campagnes. Et rassurez-vous, je ne vais pas en rester là.
Il y a à peu près un demi-million d'années, l’être humain s'intéresse aux graminées. Elles sont alors sauvages et il faudra attendre l’an -10 000 pour observer les premières cultures de céréales. Parmi ces céréales cultivées : l’engrain et l’amidonnier. A force de sélection, les premiers OGM en fait, ces deux céréales vont évoluer en celles que nous connaissons aujourd’hui. L’engrain donnera les blés tendres dont les premiers sont appelés épeautres. Et le blé amidonnier donnera le blé dur.
Donc on peut déjà dire que leur première différence est historico-génétique. Au niveau des épis, si je vous en pose dans les mains, vous pourrez tout de suite les différencier, le blé dur est velu, avec ces grandes tiges rèches, là où le blé tendre sera moins barbu.
Et nutritivement, le blé tendre a en général plus de gluten et le blé dur, plus de protéines. En général, hein.
En pratique, on va favoriser le blé tendre, donc le froment, pour les pâtes fraîches et le blé dur, la semolina pour les pâtes sèches.
Le blé dur donnera du couscous ou du boulgour là où le blé tendre donnera plutôt des pains et des galettes.
Bien que si je vous dis galette, vous allez sûrement me dire sarrasin. Le sarrasin est tout simplement une autre sorte de graminée. Il y en a plein, en fait, des céréales. L’orge, le seigle, le sorgho, même le riz ou le maïs.
L’épeautre, appelée le blé des gaulois, est une variété de blé, tout simplement.
Le sujet est ultra riche, car vous avez deux grands pans de la gastronomie qui s'intéresse au sujet ; les amateurs de boulangerie et les amateurs de bière.
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On va aujourd’hui prendre congé de la science car je vais vous conter l’histoire de Werner Herzog qui est connu pour avoir mangé ses chaussures.
Bon, il est aussi connu pour être un cinéaste, surtout en fait. Mais pas que, il a écrit, il a joué et il a même mis en scène des opéras.
Alors, on se rappelle dans l’épisode qui traitait de la question qu’il n’était pas bon de manger ses vêtements. Vous risquez plus l’empoisonnement que la satiété.
Alors l'épisode porte sur Werner Herzog mais j’aurais très bien pu parler de John Franklin. Un explorateur du grand froid qui dû se résoudre à dépasser bien des instincts pour survivre. Manger ses chaussures en est une, manger ses camarades morts en est une autre.
Werner Herzog, lui, a mangé sa chaussure suite à une sorte de pari.
En fait, cela vient d’une discussion qu’il a eu avec Errol Morris qui se plaignait de ne pas trouver les financements et la motivation pour finir son documentaire.
Et Herzog lui dit alors que s' il veut finir son film, il n’a qu’à finir son film, quitte à voler de la pellicule. Et il ironisera que quand son film sera fini, il mangera sa chaussure.
Une sorte de just do it avant l’heure.
Apparemment, Errol Morris bassinait tout le monde avec ce documentaire mais il semblait en parler plus qu’il ne le réalisait, d’ou cet agacement d’Herzog.
Et en 1978 sort ce fameux documentaire. Werner Herzog fit amende honorable et à la suite de la projection, mangea sa chaussure qui fut préalablement bouillie et assaisonnée.
Et cet étrange repas fut filmé par Les Blank qui en fera un court métrage à son tour.
Étonnamment, Errol Morris n’était pas présent à cette dégustation. Il semble que sa version de l’histoire et du pari soit moins porteuse médiatiquement.
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Pour écouter le podcast La rumeur:
Apple Podcast:
https://podcasts.apple.com/us/podcast/faits-divers/id1634132713
Spotify:
https://open.spotify.com/show/206pWa4UKAgDLTLgx5l9ch?si=ac8911da8028483b
Google Podcast:
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Deezer:
https://deezer.com/show/3871907
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Surtout qu’il y a du bon et du mauvais, on mélange un peu tout. On répond à tout ça aujourd'hui.
El famoso cholestérol. Cette ennemi invisible qui a fait le bonheur et l’argument marketing de certaines marques de margarines.
Alors, a priori, le cholestérol n’est ni bon ni mauvais. Il s’agit d’une substance produite par le foie qui sert principalement à la construction des membranes de vos cellules mais pas que.
On le retrouve aussi comme constituant de certaines hormones comme la testostérone ou du cortisol.
Il favorise la formation de synapses dans votre cerveau. Les synapses c’est la zone contact entre deux neurones. Donc, en le disant vite, de plus belles synapses donne un cerveau et un système nerveux plus performant.
C’est un ingrédient de la bile, le liquide qui permet de mélanger les lipides à l’eau pour digérer les graisses alimentaires
Le cholesterol aide aussi à assimiler la vitamine D.
Donc on peut remarquer un abus de langage, avoir du cholestérol est normal, le problème est le surplus de cholestérol. Surplus qui engendre des problèmes cardio vasculaires, de l'hypertension, du diabète, entre autres choses.
Alors, pour le bon et la mauvais cholesterol.
Le bon cholestérol ou HDL est lié à des protéines de haute densité (HDL). Elles captent le cholestérol en excès dans les artères et l’acheminent jusqu’au foie où il sera éliminé.
Le mauvais cholestérol ou LDL est lié à des protéines de faible densité. Low density. Elles transportent le cholestérol du foie vers les tissus. En excès, le mauvais cholestérol peut s’infiltrer et s’accumuler dans la paroi des artères provoquant des dépôts graisseux qui, progressivement, peuvent gêner la circulation sanguine. Voilà pourquoi ça craint.
Pour le réguler, on parle forcément de rééquilibrage de l’alimentation mais ce n’est pas toujours la cause. En effet, le surpoids, une glycémie élevée, le tabac, le stress ou encore un manque d'activité physique peuvent aussi en être la cause.
Et malheureusement, la cause génétique existe aussi, autrement dit, vous avez du mauvais cholestérol car votre corps le gère mal, c’est inscrit dans vos gènes, c’est triste mais c’est la nature. Bien sûr, vous pouvez néanmoins limiter la casse, avec une vie saine.
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Les graisses insaturées sont issues, à quelques exceptions près, du monde végétal. On se rappelle, la fameuse huile d’olive du régime crétois ou méditerranéen.
Au niveau des exceptions, on a appris hier que les poissons contenaient des graisses insaturées et que la noix de coco, pourtant végétale, produisait de la graisse saturée. L’huile de palme est également saturée.
Dans les insaturées, on retrouve l’huile d’olive, l’huile de colza, l’huile de lin, l’huile de tournesol pour ne citer que celles- ci.
Polyinsaturés et mono insaturée veut tout simplement dire que les molécules de graisses monoinsaturées ne comportent qu’une seule liaison insaturée dans la molécule tandis que les molécules de graisses polyinsaturées en ont plusieurs.
Dans les faits, on parle d’oméga 9 pour le mono insaturé et oméga 3 et 6 pour le polyinsaturé.
Vous vous imaginiez pas autant ouvrir la boîte de Pandore avec cette question si innocente.
Les oméga 3, 6 et 9 sont des façon plus sympathique de nommer les acides gras insaturés, mais c’est chou vert et vert chou. Ils ont des propriété différentes mais on quitte un peu le sujet de l’épisode d'aujourd'hui.
Alors, pour répondre à la question, en quoi les insaturées sont meilleures que les autres. C’est principalement une question de cholestérol. En le disant vite, les acides gras insaturés diminuent le mauvais cholestérol, ou tout du moins ne l'augmentent pas et par extension, diminuent les risques des complications cardiovasculaires qui y sont associées. Mais, les acides gras saturés, en quantité raisonnée, ont aussi des apports bénéfiques pour le corps, notamment certaines vitamines. Je vous laisse d’abord digérer tout ça et on se retrouve demain.
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Nous avons parlé du rôle de la matière grasse dans l’alimentation et la cuisine et je me suis rendu compte qu'on n'avait jamais parlé des graisses saturées et insaturées.
Un classique des notions de diététiques qu’on nous a inculqué à l’école, on se rappelle de la pyramide alimentaire et tout ça. Néanmoins un petit rafraichissement fait toujours du bien.
Tout d’abord, les graisses insaturées se divisent en deux catégories, les monoinsaturés et polyinsaturés.
Mais commençons par les graisses saturées. Les graisses saturées, vous en connaissez sûrement et vous avez sans doute encore en tête que ce sont les mauvaises graisses. On a en tête le beurre et on pourrait penser que ce sont les graisses d’origine animale. On pense aussi au cholestérol. Et vous n’avez pas tort bien que des découvertes récentes ont mis un peu d’eau dans le vin.
A quelques exceptions près, les graisses saturées sont d’origine animale. Crème, viande, charcuterie, beurre, pâtisseries, graisse de canard et j’en passe. Toutes ces choses augmentent en effet le choléstérol LDL, le fameux mauvais cholestérol.
Ce sont des graisses savoureuses et voilà pourquoi elles existent encore dans notre alimentation.
En général, quand c’est bon, c’est que c’est pas bon et inversément.
Mais attention que les graisses saturées ont des apports bénéfiques. On parlera plus d’un rééquilibrage qu’une suppression. A l’exception, entre autres, de l’huile de palme, que vous pouvez supprimer sans hésiter.
Mais j’ai dit : à quelques exceptions près, elles sont d’origine animale. La graisse de coco ou l’huile de coprah par exemple sont saturées. La graisse des poissons, elle, est par contre insaturée.
Mais c’est quoi, exactement, une graisse saturée ? Et bien là, il faut sortir le microscope et se rappeler un peu sa chimie.
Un acide gras « saturé » est un acide gras dont chaque atome de carbone porte le maximum d'hydrogènes possible. On ne peut lui ajouter d’atome d’hydrogène : il est dit saturé.
Je vous laisse digérer tout ça et demain, en toute logique, on attaque les acides gras insaturée.
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Est il toxique, est il dangereux. Forcément, quand on s’engage sur ce genre de question, on s’attend à une réponse tranchée et je vous la donne, oui, il est toxique. Mais vous allez voir que ce n'est pas si simple que ça.
En fait, le téflon est surtout toxique quand il est trop chaud. Mais je parle pas de trop chaud, houlala, mon thé est trop chaud, je souffle dessus, non. Le téflon dégage des substances toxiques à partir de 230° celsius 446 fahrenheit. Et plus c’est chaud, plus c’est toxique.
Néanmoins, 230 degrés celsius n’est pas pour autant une température impossible à atteindre dans une cuisine domestique.
Ah oui, et quand je parle de toxicité, on parle de cancers, perturbations du système endocrinien (, hein, la fameuse thyroïde), augmentation du taux de cholestérol, on en reparle jeudi, baisse de la fertilité ou encore retard de développement du fœtus. En plus de ça, cette substance est ultra polluante.
Voilà pourquoi l’union européenne réfléchit depuis 2020 à supprimer le téflon de son territoire. En théorie, en 2025-2026, ce sera terminé pour lui.
Mais, il y a téflon et téflon. En fait, le PFOA, un composé du téflon est déjà interdit depuis 2020 en Europe. Vous avez sans doute vu passer des publicités vantant des casseroles sans PFOA, ben maintenant vous savez pourquoi.
Alors, le problème est que suivant les sources, les intérêts ou les opinions politiques des communicants, vous allez trouver tout et son contraire sur le sujet. Certains clament que tout va bien que le PFOA est parti, d’autres affirment le contraire.
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Je me suis rappelé avoir appris à une connaissance, il y a bien longtemps, que le riz était d’origine végétale et que les pâtes alimentaires étaient produites par la main de l’homme. Ou de la femme, ou de quelques façon qu’iel désire être genré.e.
Je ne vous ferai pas l’insulte de vous expliquer l’origine du riz et des pâtes mais ces dernières années, nous avons vu pléthore de féculents alternatifs arriver dans nos rayons. Boulgour, quinoa, tapioca, blé, et amarante. Est-ce végétal ou produit de la main de l’humain ?
Le quinoa est originaire d’amérique du Sud et il est d’origine végétale. Bien que ce n’est pas au sens strict une céréale d’un point de vue botanique. En cuisine, on le travaille comme tel. Il est intéressant sous pleins d’aspects, le plus remarquable étant sans doute qu’il ne contient pas de gluten.
Le Boulgour, que j’ai longtemps connu sous le nom de burghul, est du blé dur concassé. C’est donc un produit de la main humaine.
Le blé tendre, le froment, va servir à faire des farines fluides, des gateaux, ce genre de trucs et le blé dur va servir à faire de la semoule ou des farines de blé dur, hein, la fameuse semolina. Vous le sentez venir, l’épisode sur le sujet, non ? Et qui dit blé dur, dit gluten, bien sûr.
Le tapioca est une fécule issue du manioc. Et dans la vieille Europe, il ne sert qu’à faire des petits oeufs de grenouille dans les potages, mais dans le reste du monde, on fait des supers trucs avec, des gateaux, des flans et j’en passe. Réduit en farine, le fameux foufou, il est une excellente alternative sans gluten à la farine classique, je vais dire, même si j’aime pas ce mot là.
Le blé précuit, qu’on connaît mieux sous le nom de Ebly, qui en fait est une marque qui vend ce produit. C’est tout simplement du blé, ben précuit. Après une cuisson du grain entier qui déstructure la céréale, il est séché, décortiqué et recuit.
Et enfin l’amarante, la fameuse rgb( 158 , 43 , 64) qui est surtout une plante herbacée avant d’être une nuance de pourpre. On cuisine sa graine. Niveau origine et utilisation, c’est quasiment la même chose que le quinoa finalement.
J'espère que ce petit tour vous aura éclairé. Je vous laisse digérer tout ça et à très vite.
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Si vous voulez tout l’historique, je vous renvoie à tous les épisodes de cette semaine qui ont été écrits en série, l’épisode d'aujourd'hui étant le climax, la résolution, l’acte 3, la synthèse.
Nous l’avons appris tout au long de cette semaine, la matière grasse à un rôle important en gastronomie, que ce soit au niveau nutritif, culinaire ou technique.
Donc, fort de nos connaissances, on sait maintenant que nous pouvons déposer une pièce de viande dans une poêle très chaude, qu’elle va créer des liens chimiques qui la feront coller mais que un apport de chaleur supplémentaire va finir par briser ces liens, décollant ainsi la nourriture.
Et vous l’avez sûrement déjà observé. Si vous essayez de retourner immédiatement votre filet de poulet après l’avoir posé dans la poêle, il va se déchirer et une partie reste collée au fond.
Hors, si vous attendez juste que la température augmente, la chaleur va casser ses liens d’adsoprtion et vous pourrez alors retourner votre filet de poulet sans problème. Il n'accrochera plus. quel que soit le matériau de la poêle. Néanmoins, la coloration ne sera pas brillante et homogène, comme on l’a appris ce mercredi.
Toutefois, le téflon n’est pas votre ennemi si vous le traitez bien, mais ça mérite un épisode à part.
On peut utiliser des alternatives aux matières grasses pour sauter les aliments mais on a vu que ce n’était pas parfait.
On peut aussi réinventer sa cuisine, notamment en remplaçant la matière grasse par de l’eau en favorisant la cuisson vapeur, le pochage à l’eau, la papillote, ce genre de choses.
N’oubliez pas aussi les techniques de cuisson qui sont intrinsèquement dépourvues de graisses comme la cuisson au grill ou tout simplement le barbecue.
J'espère que cette semaine thématique vous aura plu et on se retrouve la semaine prochaine.
Posez moi toutes vos questions sur notre formulaire de contact chosesasavoir.com ou sur notre page Facebook et je me ferai un plaisir de vous répondre.
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Végétale, animale, saturée, insaturée, oméga 3, oméga 6, 7, violette, et la tête, alouette.
Quelles sont les alternatives à cette matière grasse ? Pour diverses raisons, on peut, c’est pas une bonne idée, mais on peut se demander par quoi les remplacer.
Alors, gardez bien en tête que les lipides sont nécessaires à notre fonctionnement corporel.
Ils ne servent pas qu’à la lubrification de nos articulations, ils seront surtout indispensables pour stocker l'énergie, maintenir la température corporelle, amortir les organes vitaux, réguler les hormones, transmettre l'influx nerveux et transporter les nutriments liposolubles.
Donc, forcément l’excès nuit en tout, mais un peu de graisse dans votre alimentation est nécessaire. Bien sûr, ça n’est pas obligé d’être du beurre, de l’huile de palme ou du saindoux, hein. Les fameux bon et mauvais gras. Les huiles végétales sont en général meilleures pour la santé mais il existe des exceptions. Comme la graisse de coco par exemple, qui sonne bonne pour la santé dit comme ça, mais qui est autant saturée que du beurre et pas si intéressante nutritivement.
En pâtisserie, j’ai vu passer des recettes qui utilisaient de la compote en lieu et place du beurre et c’était super bon. Compote de ce que vous voulez, hein, pomme, poire, scoubidou, ce que vous voulez.
Fromage blancs et yaourts donnent aussi de très satisfaisants résultats.
Il existe aussi des purées d’oléagineux mais elles ne sont pas nécessairement meilleures pour la santé. C’est un peu du cas par cas.
En fait, les alternatives existent et n'existent pas vraiment. Au mieux, essayez le plus possible de consommer de “entre guillemet” bonnes huiles. Il n’existe pas d’huile parfaite, mais faut avouer que l’huile d’olive ou de tournesol sortent souvent gagnantes mais le sujet mérite un épisode complet, kwink kwink, “teaser teaser”. Avonnez bous.
Si vous devez supprimer à 100% la matière grasse, le mieux est de réinventer votre style de cuisine. Mais je vous laisse digérer tout ça, le reste ce sera pour demain.
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On s’imagine que la matière grasse permet à la nourriture de ne pas coller pendant la cuisson, c’est vrai, mais il y a deux autres choses que permet la matière grasse.
Tout d’abord, nous en avons besoin nutritivement. La graisse, les lipides font partie de nos besoins alimentaires quotidiens. Un peu comme si vous priviez votre moteur d’huile, il va casser. Sauf que dans notre exemple, les lipides, c’est carrément l’essence. Les lipides jouent un rôle important dans le bon fonctionnement de notre corps et je vous en parle plus précisément dans l’épisode de demain.
La matière grasse, comme le sel ou encore le glutamate sert aussi d’exhausteur de goût. On entend souvent, le gras c’est la vie, le gras, c’est le goût… Et bien derrière cette référence surannée se cache une part de vérité.
Les graisses contiennent en effet des composés dissous qui amplifient les arômes et saveurs. Le gras contribue à la satiété, ou à la sensation de satiété. Les graisses prennent plus de temps à digérer que les glucides ou les protéines parce que les graisses se déplacent plus lentement dans le tube digestif, favorisant ainsi une sensation générale de satiété.
D’un point de vue culinaire, la matière grasse agit comme conducteur thermique et voila sans doute le point le plus instructif de cet épisode.
La graisse, qu’elle soit animale ou végétale, hein, je pense que vous l’aviez compris depuis le début.
La graisse sert d’interface de conduction de la chaleur. C’est à dire qu’elle permet une coloration plus uniforme, une meilleure distribution de la chaleur. Vous augmentez la surface de contact entre la source de chaleur et les aliments permettant une cuisson plus homogène. Et ça marche aussi dans un four, voilà pourquoi on badigeonne les aliments d’huile avant d’enfourner. Pour ne pas qu’ils collent, certes mais aussi pour profiter de cette uniformisation calorifique adipeuse.
Mais je vous laisse digérer tout ça et on continue demain.
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Il y a des questions comme ça, qui peuvent paraître bête mais qui, après une courte réflexion se révèlent être de vrais mystères.
Pourquoi le pastis se trouble avec l’eau ? D'où vient le vent ? Où sont les moustiques en hiver ?
Ou encore la question d’aujourd’hui : pourquoi les aliments accrochent dans la poêle ? Au demeurant, ça paie pas de mine. Mais savez vous exactement, précisément pourquoi ?
Et ben dans 3 min max, vous le saurez.
Enfin vous le saurez, disons que vous saurez autant qu’on puisse en savoir car l’adsorption, avec un D, le phénomène réserve encore quelques zones d’ombres aux scientifiques qui étudient la question.
Le fait que votre nourriture colle à la poële est une réaction chimique. Comme souvent, pour ne pas dire comme toujours. Il s’agit de l’adsorption, avec un d. Dans les grandes lignes, il s’agit d’une adhésion de deux corps au niveau de leurs surfaces respectives.
Le meilleur exemple est le filtrage au charbon actif. Le charbon actif est très poreux en surface et les molécules indésirables contenues dans le liquide dans lequel le charbon actif est trempé vont se loger dans ses pores en surface et y rester. Filtrant donc le liquide sans avoir eu à le faire passer dans un filtre. Filtre dans le sens petit grillage, filtre en papier, étamine ou que sais je.
Dans le cas des aliments, le fait qu’ils collent à la poêle est causé par la formation de liaisons chimiques entre la nourriture et le matériau de la casserole - presque toujours un métal.
Les aliments riches en protéines sont particulièrement susceptibles de coller car les protéines peuvent former des liens complexes avec les atomes de métal, comme le fer, dans la casserole.
Il existe plusieurs façons de casser ses liens, notamment la chaleur.
Mais je vous laisse d’abord digérer tout ça et on continue demain.
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Une auditrice, Iza, m’a envoyé cette question via notre formulaire de contact sur chosesasavoir.com
Bonjour,
J'ai été intéressée par votre émission sur le micro onde.
Mais alors comment réchauffer les différents aliments sans ajouter de graisse ?
Autre piste d'émission : les poêles en teflon semblent poser un problème. Comment cuire les aliments (type crepe, omelettes, oeufs au plat) sans mettre des tonnes de gras et sans que ça accroche).
Merci pour vos podcasts, très instructifs
Cordialement
Tout d’abord, merci Iza de me contacter, il ne faut jamais hésiter à le faire car vos questions sont toujours super intéressantes.
Surtout qu’ici il semble n’y avoir que deux questions mais ces questions impliquent d’autres questions, d’autres notions que nous allons aborder toute cette semaine. Donc la matière grasse et la cuisson n’aura plus de secrets pour vous d’ici vendredi.
Donc, petit teaser, cette semaine, je vous explique pourquoi les aliments accrochent dans la poêle, pourquoi utilise t’on de la matière grasse, par quoi la remplacer, etc, etc.
Donc aujourd’hui : comment réchauffer les aliments sans utiliser de matière grasse et sans utiliser de micro-onde ?
Réchauffer un aliment peut en effet être acrobatique si on désire conserver ses qualités organoleptiques. Et je comprends que ça peut être compliqué pour certains aliments. Si en plus, vous surveillez votre absorption en matière grasse, il y a de quoi se sentir démuni.
Je n’ai moi même jamais possédé de micro-onde avant très longtemps, donc voici quelques trucs et astuces pour réchauffer les aliments sans utiliser de matière grasse et sans utiliser de micro-onde ?
La première chose que vous pourrez utiliser est tout simplement votre four traditionnel. A priori, tous les plats confectionnés dans un four peuvent se réchauffer dans le même four. Pizza, gratin voire même rôti.
En général, vous aurez de meilleurs résultats en chauffant très chaud et très vite plutôt que doucement et longtemps. En général, hein.
Deuxième truc, c’est le bain marie. Donc vous placez votre casserole à réchauffer dans une plus grande casserole contenant un peu d’eau et vous pourrez réchauffer le plat. Cassolette, ragout, daube se prêteront bien à cet exercice. Par contre, ça va prendre du temps, gardez bien en tête que cette technique prend du temps.
Si vous voulez aller plus vite, vous pouvez chauffer votre casserole directement sur la flamme. Dans ce cas, il faut remuer en permanence et accepter le fait que vous n’allez pas lâcher votre casserole durant toute l’opération et qu’il y a un grand risque de brûlure du contenu.
Par contre, pour des soupe ou des bouillons, vu que c’est liquide, vous ne devrez pas autant la surveiller.
Le texte est limité à 4000 caractères, désolé pour ceux qui me lisent en écoutant.
(D'ailleurs, avez vous remarqué les bonus cachés dans le texte ou l'audio de certains épisodes ? )
Si vous aussi, comme IZA, vous avez des questions gastronomiques, techniques, gustatives qui vous turlupinent, envoyez moi simplement un message via notre formulaire de contact sur chosesàsavoir.com
ou tout simplement via facebook sur notre page choses à savoir.
A très vite.
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Quand on essaie de répondre à cette question, on se rend vite compte que le monde se divise en deux catégories.
Ceux qui soutiennent que c’est plus le conditionnement en poudre qui fait éternuer, d'autres prétendent que c’est une idée reçue et que c’est bien le poivre, lui-même, qui fait atchoumer.
A mon tour de trancher le débat avec une idée des plus folle : c’est un peu les deux.
Pour se persuader de la théorie comme quoi c’est la poudre qui fait éternuer, il suffit simplement de se munir de n’importe quelle autre poudre, légale, bien sûr et de l’agiter devant son nez.
Ça peut être de la muscade moulue, de la cannelle moulue, du sucre glace, de la semoule de blé dur, du sable fin, de la poussière, du tabac à priser, ce que vous voulez.
Inspirez à fond. Vous allez éternuer.
En fait, les poils du nez vont capter la présence de corps étrangers indésirables, la poudre.
Votre corps va donc, en réaction, faire échapper avec fracas l’air de vos poumons pour souffler hors des narines ces particules étrangères.
On parle de 16 à 50 km/h de vent mais j’ai déjà vu passer des sources allant jusque 200km/h. Prudence, donc avec ces chiffres.
Seulement, cette réponse n’est pas complète. Moi par exemple, si je respire de la poussière, je vais éternuer pour le côté physique mais surtout pour le côté allergique.
Et c’est là que les composants du poivre entrent en jeu en même temps que la deuxième théorie.
Ces deux composants sont la capsaïcine et la pipérine, deux molécules hautement irritantes. On a déjà parlé de la capsaïcine dans l’épisode sur les piments.
Bref, Pipérine et capsaïcine vont irriter vos muqueuses nasales et le corps va s’en défendre en essayant de les chasser. Par l’éternuement mais aussi par les pleurs et la création de mucus dans votre nez. Voilà pourquoi il coule quand vous venez d’éternuer, c’est une sorte de baume, de pansement biologique.
Voilà pourquoi on utilise du poivre dans les vaporisateurs d’auto défense. Et voila pourquoi on a le nez qui coule quand on mange épicé, mais ça, on en reparlera.
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Alors, on peut déja mettre de côté les histoires de femme rêglèes ou de phase de la lune, tout ça c’est de la grosse légende urbaine. Je vous connais, je sais que vous êtes plus malins que ça.
Aujourd’hui, plutôt que de vous dicter scolairement comment réussir une mayonnaise, on va passer en revue toutes les techniques pour la rater.
Si vous voulez un épisode dédié sur l’histoire de la mayonnaise, n’hésitez pas à m’envoyer un message.
Donc, mayonnaise, émulsion froide. C’est à dire qu’on parvient à mélanger l’huile et l’eau grâce à un troisième agent contenu dans le jaune d’oeuf et / ou dans la moutarde.
Donc, premier truc pour la râter, être persuadé et soutenir mordicus que la moutarde est nécessaire à la réaction. Elle ne l’est pas. Simplement, la moutarde facilite énormément la réaction, c’est de la triche en somme.
Un autre truc pour bien rater sa mayonnaise est d’ajouter trop d’huile. En effet, un jaune d’oeuf permet d’émulsionner une certaine quantité d’huile, dépassez cette masse critique et votre mayonnaise va trancher, vous allez voir l’huile et l’eau de séparer à nouveau. Donc, pour ne pas la rater, ajoutez l’huile tout doucement, sans forcer et en laissant bien le temps à l’émulsion de prendre.
Même chose si vous ajoutez l’huile trop vite, la réaction n’aura pas le temps de prendre, l’huile va surnager l’émulsion et vous aurez le même résultat qu'en ayant ajouté trop d’huile.
Faire sa mayonnaise à la fourchette. Alors, c’est pas garanti de rater, en fait, c’est la façon favorite de nos grand mères. Certains vous conseilleront le fouet. Mais si il y a bien une chose à ne pas utiliser pour rater votre mayonnaise est le mixeur plongeant.
Car le mixeur plongeant est tellement efficace que vous allez réussir votre émulsion à chaque fois. Vous pouvez même travailler avec des oeufs entiers, même limite mettre tout dans une jatte sans se soucier de mes conseils précédents et vroum vroum vroum, une mayo en 2 secondes.
Enfin, dernier conseil pour rater votre mayonnaise. Ne pas mettre de sel ou de citron. Le sel et/ou le jus de citron sont des agents qui augmentent la capacité tensio-active et permettent donc une émulsion plus stable et plus facile à obtenir.
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Du point de vue alimentaire, il existe trois grandes catégories de bananes.
La banane de table, la banane dessert dont la Cavendish est la plus grande ambassadrice mais il n’y a pas qu’elle. Vous avez la gros-Michel dont le nom me fera toujours rire ou encore la lakatan. (ohé ohé)
La banane à cuire, dans ce cas, c’est la plantain qui est la plus grande représentante de sa catégorie. On l’appelle suivant les régions, banane farine ou encore banane cochon ou tout simplement plantain.
Et enfin, troisième grande catégorie, les bananes à bière qui servent à brasser de la bière de banane, le kasiksi.
Donc vous l’aurez compris, la banane plantain est un féculent et elle se cuit. Exactement comme une pomme de terre. On peut la frire, la bouillir, ce qu’on veut.
Et physiquement, elles sont distinctes. On associe la banane de la collation à la couleur jaune, là ou la plantain sera plus verte et sa chair rose.
On observe également que la plantain est plus grosse et plus longue que la Cavendish. Elle sera aussi, moins riche en sucre et plus chargée en amidon, logique, vu que c’est un féculent.
Donc, ne confondez pas les deux, ne mettez pas une plantain dans votre boîte à bananes pour la pause café, de tout façon, il y a peu de chance pour qu’elle y rentre.
Vous allez déguster la plantain, telle quelle, coupée en rondelles et frites. On appelle ça des alokos.
Les feuilles se consomment également, en salade, en aromate, voire en pesto aussi.
A peu de chose près, vous pouvez utiliser la plantain comme vous utilisez des pommes de terre. Pourquoi pas un parmentier plantain ou une brandade plantain.
Pour la cavendish, on part en général sur le sucré, mais n’hésitez pas à utiliser son sucre et sa consistance pour lier une crème de tomate par exemple ou mettre une poignée pour adoucir votre curry.
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Il est amusant de noter que les gens qui pestent à propos des conditions hivernales sont les premiers qui vont réclamer des glaçons dans leurs verres.
Alors, petite confidence personnelle, je ne met jamais de glaçons dans mes boissons car d’une part, je ne suis pas terrifié à l’idée de boire un liquide non glacé, de un. De deux, ben je trouve que les glaçon diluent trop et je préfère boire tiède et concentré que froid et fade. Et d’autre part, je ne fais pas confiance en la qualité de l’eau et de la conservation de ces glaçons. Car, pour rappel, un glaçon c’est de l’eau stockée dans un congélateur et dans notre imaginaire, ça parait inoffensif alors que pas du tout, au contraire, même, ce sont souvent des denrées négligées alors que ce sont des denrées.
Mais bref, pour ceux qui aiment mettre des petits cubes dans leurs verres, c’est le moment idéal pour apprendre le grand secret des barmans et barmaid pour avoir des glaçons parfaitement transparents.
En plus, vous allez voir que c’est plutôt simple.
Mais d’abord, un peu de théorie. Pourquoi la glace n’est pas transparente. Quand l’eau devient glace, les molécules de glace emprisonnent avec elle tout ce qui n’est pas eau.
Les impuretés, le calcaire, les gaz dissous, ce genre de choses. Toutes ces particules vont bloquer la lumière ou la dévier, ou la diffuser et ça rend le glaçon au mieux translucide, au pire blanc nacré.
Pour avoir un glaçon parfaitement transparent, il faut donc se débarrasser de ces corps étrangers.
Donc, fort de nos nouvelles connaissances, premier truc, dégazer l’eau en la faisant bouillir avant de la refroidir puis la mettre en bac à glaçons.
Filtrer l’eau est un plus mais ce n'est pas obligatoire.
Une autre technique est de faire geler la glace doucement, si doucement que l’eau qui devient solide à le temps de pousser les impuretés vers l’extérieur. Pour cela, on fait geler le bac à glaçons dans une glacière, elle-même dans un congel.
Et donc l’intérieur du glaçon est transparent mais ce sont les faces qui sont troublées, soit car les impuretés y remontent, soit à cause des imperfections du moule, souvent un peu des deux.
On veillera donc à tailler le glaçon un peu comme un diamant ou simplement en chauffant légèrement les faces pour qu’elles fondent et révèlent le cœur transparent de votre glaçon.
Et forcément, l’idéal est de combiner les techniques.
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Beaucoup se sont interrogés sur son origine.
A l’heure actuelle, son usage est assez claire et limpide mais pour pouvoir dater la fourchette, on a dû la définir précisément et là, ça a été plus compliqué.
La fourchette est un ustensile permettant de passer, sans les toucher, les aliments du plat vers l’assiette et de l’assiette à la bouche.
Un pic peut très bien remplir cet usage même si ça reste peu pratique.
On définira donc la fourchette comme l’ustensile à deux, trois ou quatre dents permettant de transporter les aliments de l’assiette à la bouche, ou éventuellement du plat à l’assiette.
C’est important de poser la nuance car des ustensiles permettant de se servir dans un plat commun, il en existe depuis l’antiquité. L’archéologie nous en a découvert pléthore.
Les premières fourchette modernes semblent apparaître vers l’an 1000 à Venise. Elles avaient plusieurs dents et permettaient de manger des pâtes. Et c’est sans doute là, la clef de compréhension de cette arrivée si tardive. La fourchette s’est imposée et diffusée par l’usage.
Ce qui vient de me faire penser que l’invention de la fourchette est postérieure à l’invention des spaghetti. Et oui, ils se mangeaient avec les doigts et la fourchette a permis de sophistiquer un peu l’usage.
D’ailleurs, vous pouvez trouver sur le net des photo d’ouvriers napolitains du 19ème siècle mangeant des spaghetti avec les doigts devant un vendeur de rue.
Revenons à nos fourchettes.
An mille, Venise, elle va ensuite se diffuser tout doucement dans le reste de l’Europe. Il y a deux grosses légendes royales qui circulent sur la diffusion mais, même si elles ne sont sans doute pas fausses, il est clair que le peuple n’a pas attendu ces anecdotes pour se fournir en fourchettes.
Est ce que vous avez attendu votre souverain pour
Ou peut-être que les rois et reines de l’époque avaient le statut actuel des influenceurs. Imaginez Louis 14 sur Tik Tok en train de faire une trend assis sur sa chaise d’affaire.
Bref, diffusion lente tout le long du 17 et 19eme siècle. La fourchette se voit adjoindre de plus en plus de dents. De deux, elle passe progressivement à trois puis quatre.
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Il s’agit en fait d’une poudre blanche qu’on pourrait comparer à un exhausteur de goût. Mais il y a d’autres choses à dire.
On se rappelle de l’épisode sur le goût Umami, sinon n’hésitez pas à aller l’écouter après. Le glutamate est présent naturellement dans beaucoup d’aliments. typiquement les aliments qui ont un fort marqueur umami comme le parmesan, le jus de tomate, les raisins etc.
Hors, ça, c’est la glutamate himslef. Nous, ce que nous consommons sous forme de poudre blanche, c’est du glutamate monosodique, hein, GMS, ça ne s’invente pas. Glutamate monosodique qui n’a pas de goût en soi mais qui est un très bon exhausteur de goût.
On peut en ajouter relativement partout, notamment dans la cuisine asiatique mais sachez qu’on en trouve beaucoup dans les plats préparés et autres nourritures industrielles.
Le problème est qu'il n'est pas super top pour la santé. A trop haute dose, on peut ressentir des maux de tête, des nausées, ce genre de choses.
Il y a également une stimulation de l’appétit. En effet, le glutamate agit dans le centre de contrôle de l’appétit. Il augmenterait l’appétit et serait ainsi en partie responsable du surpoids. En gros, il permet de manger sans faim et sans fin. Voilà pourquoi vous pouvez engloutir 2kg de Mac and cheese industriel alors que vous ne savez pas vous resservir quand vous le faites maison. Glutamate.
Certains disent même du glutamate qu’il a un effet neurotoxique pouvant provoquer des maladies telles que l’Alzheimer ou le Parkinson. Mais attention qu’on manque d’études sérieuses pour valider ses accusations un peu lourdes. Ca veut pas dire que c’est faux, ça veut dire qu’on l’a pas encore prouvé, ni dans le vrai, ni dans le faux.
Et là, on parle de surdose dû à un ajout artificiel, vous ne risquez rien avec le glutamate naturel.
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La base sera la sauce espagnole, qui n’a d'espagnol que le nom. Vous rissoler du lard et une mirepoix de carotte, oignon. Vous déglacez au vin, ou à ce que vous voulez, vous ajoutez le fond brun, éventuellement du concentré de tomate, quelques aromates genre thym et laurier. Vous laissez un peu réduire, vous filtrez et éventuellement vous liez au roux.
Alors vous allez voir que même les sauces de base sont sujet à débat, c’est pour ça que vous allez entendre beaucoup de éventuellement et de “au choix”.
Vous avez une sauce espagole, c’est super. Vous la faites réduire de moitié et vous avez une demi-glace. Une glace de viande réduite de moitié, demi glace. Attention que pour certains, une glace de viande, c’est une réduction d’un fond brun, sans aucun autre additif.
Personne n’a raison, personne n’a tort. C’est vraiment que de la nomenclature, ce qui compte c’est que votre sauce brune soit l’accompagnement idéal de votre plat. Surtout quand on fait un petit volcan avec la purée.
La sauce chasseur, excellente avec un schnitzel. C’est champignon échalote cognac et fond brun. Champignons sauté et cognac pour déglacer, hein, mettez pas tout dans une casserole avant d’allumer le feu.
Et je termine avec un autre classique, la sauce bordelaise, qui est souvent confondue avec la sauce marchand de vin car c’est la même sauce.
Sauce bordelaise, avec du vin rouge, évidemment. Échalote, déglaçage vin rouge et mouillage au fond brun, ajout de moelle puis réduction.
Même recette mais au vin blanc, sans la moelle et montage au beurre et vous avez la sauce Bercy.
De rien
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Oui, la banane est en effet radioactive. Mais vous savez ce qui est aussi radioactif ? Les micro-ondes, les ondes radios, les pommes de terre, les noix ou tout simplement la lumière. Seulement ils ne sont pas ionisants.
En fait, la radioactivité en soi est une chose normale et quotidienne. Vous en êtes bombardés tout le temps. Par abus de langage, on a tendance à parler de radioactivité indistinctement qu’elle soit ionisante ou non. Hors, c’est bien là où réside le trucage.
Dans le cas d’une radioactivité ionisante, la matière bombarde son voisinage de particules, je vous la fait courte et simple mais les particules de ce rayonnement vont perturber nos propres cellules et finit par endommager certains constituants cellulaires essentiels comme l’ADN. Et le corps commence à développer des cellules mutante, hein, donc issues d’une mutation que vous connaissez plus familièrement sous le nom de tumeur cancéreuse. Et toute est une question de quantité, vous recevez aussi une petite quantité de radioactivité ionisante mais votre corps peut la gérer.
Les roches lumineuses vert fluo et les super pouvoirs sont bien sûr totalement fictionnels. Les personnes qui ont été en contact avec des matières radioactives ionisantes à haute dose sont juste plus là pour raconter leurs mésaventures.
Et les bananes dans tout ça ? Et bien leur radioactivité vient du potassium qu’elle contient dont une partie est radioactive mais les quantités sont infimes, négligeables sauf quand on stocke en grande quantité dans un container et qu’on les scanne avec un appareil peu sensible. Et puis, vous ai je dis que sa radioactivité était non ionisante ?
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He's blue, da be di da be daa
Le chou rouge, qui tient plus du pourpre que du rouge, est une variété de chou cabus, comme le chou blanc ou le chou pointu.
Il est super bon pour la santé, cru comme cuit mais est assez boudé comme tous les choux en général. Il existe néanmoins de bonnes recettes pour le consommer avec plaisir comme les choux rougez à la flamande ou ils sont cuits avec des morceaux de pommes ou les choux rouges à la lilloise avec des oignons sués dans un début de caramel.
Vous remarquerez que ces recettes ne sont pas avares en sucre et surtout en vinaigre.
Ceux qui l’ont déjà travaillé le savent, suivant l'assaisonnement, votre chou rouge peut passer du rose au bleu. Et comme beaucoup de phénomènes culinaires, ils sont connus de nos services mais souvent incompris voire pas compris du tout. C’est pour ça que des podcasts comme celui-ci existe, abonnez vous et surtout partagez ce podcast.
Alors, on s’en doute, si il y a couleur, il y a pigment, et si il y a changement de couleur, c’est certainement une réaction chimique. mais de quoi ?
En fait, le chou rouge contient un colorant naturel, l’anthocyane. Et c’est cet anthocyane qui est responsable de cette curiosité. Ce pigment est contenu dans les feuilles et s’en échappe lors de la découpe. Il change de couleur suivant le taux d’acidité de son milieu. Du rose au vert, voire jusqu’au jaune dans un milieu basique.
Car cet anthocyane est un indicateur naturel rudimentaire de PH. Car nous, enthousiastes de la gastronomie, nous avons l’habitude de voir le chou passer du rouge au bleu à cause des vinaigres, jus de citron et autres dressings mais sachez que suivant le taux d’acidité du milieu, il pourra donner d’autres couleurs.
Et chose encore plus amusante, c’est réversible, jusqu’à une certaine limite.
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Qu’est ce que c’est, pourquoi ça apparait, est ce encore comestible, on vous raconte tout ici.
Que ça soit le chocolat militaire trouvé dans votre ration ou un oeuf de paques qui est resté au frigo Dieu sait pourquoi, ou suite à un oubli dans un placard, on a tous déjà observé du chocolat devenir tout blanc.
En fait, plusieurs facteurs peuvent faire apparaître ce phénomène. Et il existe deux grandes catégories de blanchiment.
Il peut venir du sucre qui se trouve en surface et qui se cristallise pour former cette croûte blanche mais la plupart du temps, il s’agit des matières grasses du beurre de cacao qui fondent et migrent vers la surface de la tablette où elles cristallisent et donnent cette enveloppe blanchâtre. On parle alors de blanchiment gras.
La raison principale de ce phénomène sont les écarts de température qui vont exacerber ce phénomène mais garder toutefois en tête que le temps, simplement le temps peut provoquer pareils effets.
C’est pour ça qu’on conseille de conserver le chocolat dans un endroit frais et sec et certainement pas au frigo.
La question que tout le monde se pose, est ce comestible ? Et bien oui, même si le goût et la texture peuvent se voir légèrement modifiée, le chocolat est encore comestible car ce blanchiment n’est pas un dépôt de moisissures mais juste une sorte de réarrangement moléculaire. Mais bon, prudence quand même, personnellement, je ne tenterais pas le coup.
Truc de fou, c’est réversible, il suffit de faire fondre le chocolat et de le tempérer à nouveau pour qu’il retrouve son éclat d’antan.
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Comme disait ma tante Berthe : il y a des aliments qui goûtent meilleur qu’ils ne sentent.
On va penser aux fromages, notamment les croûtes lavées comme le maroilles, le munster ou le herve.
Il y a aussi des condiments à base d’entrailles de poisson fermenté comme le nuoc nam, la fameuse sauce de poisson mais il existe pire, bien pire.
Bref, on va aujourd’hui parler des aliments qui puent.
On commence notre première fragrance avec le Durian.
Le durian est un peu la star de sa catégorie. Il s’agit d’un fruit d’Asie du sud-est, sorte de litchi sous stéroïde. Le fruit peut atteindre 30cm de long pour un poids de 3kg. Donc plus ou moins un pied pour un poids de 6 livres et demi. Et ses émanations sont tellement fortes qu’ils sont interdits dans les transports en commun et lieux publics.
Alors, la vraie question, pourquoi on en produit plus d’un million de tonne par an ?
Et bien il semblerait qu’une fois habitué à l’odeur, c’est très bon, très très bon, même. Certains parlent d’amande, de vanille, ça fait rêver. A part l’odeur.
L’andouillette possède une odeur dont on se souvient. Dont on se rappelle, plutôt. Car l’andouillette est une sorte de saucisse à base de tube digestif de porc. Et forcément, historiquement, dans ces tubes digestifs circulait de la matière dont nous sommes familiers.
Et forcément, cette odeur se retrouve dans les andouillettes. Après, j’imagine que c’est comme le fromage, ça sent mauvais mais c’est bon au goût. En tout cas, l’andouillette est encensée par ses admirateurs.
Enfin, on parlait de fermentation, je vais clore avec le surströmming.
Il s’agit d’une spécialité culinaire suédoise, à base de harengs qui ont fermenté pendant plusieurs mois, puis le tout est placé dans une conserve. Il est d’ailleurs conseillé d’ouvrir la boite à l’extérieur, pour l’odeur, mais aussi car elles ont tendances à éclabousser.
Niveau embaumement, il parait que l’odeur est abominable, mélange acre de beurre ranci et d’oeuf pourri.
Il se consomme sur du pain beurré, avec des tranches de pommes de terre et des oignons hachés. Oignons frais, bien sûr, au point où en est dans l’odeur.
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Oui, la mayonnaise est la base de beaucoup d’autres choses. De la cocktail à la tartare, de l’andalouse à la rémoulade.
N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous avez besoin d’un mercredi technique sur la mayonnaise maison.
Le mélange le plus connu est la sauce cocktail dont vous savez déjà qu’il s’agit d’un mélange 50/50 de mayonnaise et ketchup. Ce qui n’est pas faux sans être vrai non plus. Historiquement, la sauce cocktail est un mélange de mayonnaise, concentré de tomate, crême fouettée et un alcool, souvent du whisky, parfois du cognac avec éventuellement du worcestershire et/ou du tabasco.
Mais bon, mayo ketchup whisky est déjà un bon début. C’est une sauce parfaite pour les fruits de mer froids et les légumes croquants.
La tartare est souvent confondue avec la rémoulade et c’est vrai qu’elle sont assez similaires. Un mayonnaise un peu jaune avec plein d’herbes dedans. Dans le cas de la rémoulade, le jaune vient de la moutarde qu’on additione avec des cornichons, des capres, oignons, persil, cerfeuil et estragon là ou la tartare tire son jaune d’un jeune d’oeuf cuit et les herbes sont ciboulette, persil, estragon, cerfeuil capres et cornichons. Donc quasiment les mêmes herbes, voila pourquoi on les confond souvent et à raison surtout si j’ajoute la sauce gribiche qui est mayonnaise, jaune d’oeufs, moutarde, cornichons câpres persil cerfeuil et estragon.
De quoi s’y perdre franchement surtout que suivant les époques et les régions, les noms et ingrédients vont diverger. J’entends déjà un auditeur serrer les poings et devenir tout rouge en vociférant que la tartare c’est avec du persil et non de l’estragon, comme les oeufs mimosa.
Enfin, une sauce très populaire, la sauce andalouse est une mayonnaise additionnée de poivrons rouges. Escoffier dira mayonnaise, tomates, différentes épices, ail, échalotes, poivrons et piments doux. J’ai aussi trouvé des versions à base de poivre rose.
Vous voyez qu’aucune recette n’a vraiment le monopole. Et c’est parfois compliqué de s’y retrouver d’autant qu’il est si facile de l'acheter prête à l’emploi. Mais le plaisir de faire soi-même, c’est un peu pour ça qu’on est tous là.
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En général, quand on parle d’umami, le courageux chroniqueur de votre matinale préférée va se contenter de dire que ça veut dire “savoureux” en japonais et que c’est le goût de votre sauce soja ou du glutamate. Ce qui, pour un puriste comme moi, ne peut pas m'empêcher de lever l’index au ciel, en disant oui mais non.
Umami en japonais veut bien dire savoureux, mais ce qui me chagrine le plus est la pauvreté de l’explication de cette saveur. Oui, c’est vrai que la sauce soja et le glutamate sont entre guillemet “umamis” mais je ne pense pas que vous sortez plus riche de savoir avec cette pauvre explication.
Pour vous représentez l’umami, imaginez vous à un barbecue. Vous avez dans votre assiette une tranche de courgette grillée. Un steak haché sortant tout droit du grill, de la sauce barbecue qui le nappe un peu avec une tranche de cheddar, mais du bon, hein, genre Barber’s.
Et bien tous les éléments que je viens de vous décrire contiennent des notes umami. Vous voyez cette saveur qui fait salive, cette saveur qui élargit un peu la langue quand on y pense, cette saveur qui donne envie d’en reprendre. Et bien il est là l’umami. Un sauce tomate, un bouillon de viande, un légume grillé et fumé, des champignons sautés, des lentilles, un tartare de bœuf, du parmesan, umami.
En fait, cette saveur a depuis longtemps été identifiée, on en parlait déja dans l’antiquité, sous un autre nom, évidemment. Il faudra attendre le début du XXème pour pouvoir le définir scientifiquement. La composante principale de ce goût est le glutamate, un acide aminé présent dans toutes les protéines végétales et animales. D’ou la variété des exemples que je vous ai cité.
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La nouvelle cuisine c'un peu comme le punk, ou la nouvelle vague au cinéma, au final. On prétexte que l’héritage que nous laissent nos prédécesseurs est corrompu, frelaté, abscon, alors on efface tout et on recommence. On réinvente des techniques qui existent souvent depuis très longtemps, on se découvre des chefs oubliés, on étire des concepts à l'extrême et prônant une vision neuve.
Comme ça arrive à peu près tous les 20 ans.
Impossible de parler nouvelle cuisine sans parler du Gault et Millau qui ap priori n’est pas l’instigateur de cette philosophie mais qui a bien suivi et contribué au mouvement.
Le Gault et Millau est un guide culinaire qui ne se veut pas Anti Michelin mais plutot un accompagnateur de la découverte, là ou le Michelin ferait plus figure d’Establishement, de forteresse, voire d’académie française de la Cuisine.
Ce guide est né sous la plume de deux journalistes culinaires Henri Gault et Christian Millau d'où le nom du guide.
Mais revenons à la nouvelle cuisine. La philosophie de la nouvelle cuisine, se veut inventive, plus sincère, plus légère, plus esthétique. Elle dresse même 10 commandements ; tu ne cuiras pas trop, tu seras inventif, tu utiliseras des produits frais, ce genre de choses.
Forcément, 50 ans plus tard, même la nouvelle cuisine sent un peu le grenier et la naphtaline mais les idées de base sont finalement restées.
Quelques chefs seront les fers de lance de ce mouvement, notamment Bocuse, le plus médiatisé mais aussi et surtout Jacques Pic, Michel Guérard ou encore les frères Troisgros dont le plat, l’escalope de saumon à l’oseille est sans doute le meilleur résumé de la nouvelle cuisine.
Plutôt que de prendre une darne comme c’était automatique dans les années d’antan, le saumon est escalopé. Le poisson est cuit très vivement mais très vite pour resté rosé, la sauce est présentée sous le poisson et non l’inverse comme autrefois, l’association de goût est inédite…
Bref, c’est fou de se dire qu’à l’époque, tout dans ce plat était innovant. A méditer.
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Les bonnes manières, l’étiquette et la politesse en général sont des règles strictes et parfois arbitraires qui évoluent avec les époques.
La serviette sur les genoux, ne pas toucher la nourriture avec les doigts, s’excuser quand on sort de table, ce genre de choses…
A-t-on toujours observé des règles à table et sinon, qui sont les premiers à avoir dicté ces lois ?
Beaucoup de bonnes manières sont là pour que tout le monde passe un bon moment. C’est un mini contrat social, finalement.
Tu ne pèteras pas à table et moi, promis, je ne m'essuerai pas avec la nappe.
C’est un code de la route. Un canevas, qui, quand il est connu et reconnu de tous, permet à tout un chacun d’évoluer avec confiance et aisance dans un environnement social. Parfois au détriment d’un certain naturel. Ici, dans notre exemple, les arts de la table, mais c’est bien sur un principe beaucoup plus vaste in fine.
Et donc, elles ont plus ou moins toujours existé. Beaucoup d’auteurs se sont étalés sur le sujet, notamment Erasme, dont je vous recommande la lecture. Il vous y explique qu’il faut bien se laver les mains, qu’on met son verre à droite et qu’on ne met pas ses doigts dans la sauce.
La vision hygiénique dicte beaucoup de ces règles.
Il y a aussi une dimension politique. Pendant la révolution française, par exemple, le vouvoiement et les appellations jugées pompeuses comme monsieur ou madame étaient proscrits. Vouvoyer était techniquement impoli alors qu’à d’autres époques, dont la nôtre, on s’offusque si vous ne le faites pas.
Enfin, on peut y trouver une volonté de sophistiquer à l'extrême les échanges de table pour démontrer un certain raffinement. Un peu comme les complications en horlogerie, c’est plus ou moins la même idée.
Car le raffinement est notre frontière naturelle avec les animaux et ce détachement est une façon de prouver son humanité.
Les animaux mangent avec les doigts, en ben on va inventer les baguettes. Les animaux font des bruits dégoûtants en mangeant, et bien, on va essayer d’être le plus discret possible. Les animaux mélangent tout, et bien, nous, nous allons tout codifier et structurer. Les animaux sont pulsion, les humains sont dans le contrôle. La fameuse auto discipline du corps.
Bref tout le monde n’est pas égal devant les bonnes manières, ceux qui en ont trop s’offusque de l’animosité des autres là ou les autres s’étonnent du manque de naturel.
« Sans morale, la politesse ne sert que de cache-misère. »
Georges Koussouros
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Forcément, à Bruxelles, on dit juste Chez Léon.
Un peu comme à Berlin, on ne dit pas des boules de Berlin mais juste des boules. Non c’est pas vrai, on appelle ça des Berliner.
D’ailleurs, c’est pas vrai non plus qu’on dit encore Léon de bruxelles, à l’heure actuelle, on dit simplement chez Léon et ça mérite un petit historique, tant pour le peye que pour l’enseigne qui porte son nom car la grande ironie est que le restaurant originel est bien Bruxellois mais l’entreprise qui exporte les Léon de Bruxelles, enfin, ou les léons, maintenant est Française, indépendante et l’a toujours été.
Nous sommes en 1888 ou Léon Vanlancker s’installe au cœur de Bruxelles pour y ouvrir un restaurant. 5 ans plus tard, il déménage à la rue des bouchers pour ouvrir un estaminet, qu’il appelle “la friture Léon.”
Un estaminet c’est ce qu’on pourrait comparer à une brasserie ou un bouchon lyonnais. C’est la taverne typique en Belgique et dans le Nord de La France
A la friture Léon, on y sert des classiques de la gastronomie belge, notamment des moules frites, plat qui va faire rayonner la scène à l’internationale.
En fait, c’est l’exposition universelle de 1958 qui va pas mal booster la reconnaissance de la gastronomie belge, notamment les moules-frites qui rayonnent chez Léon.
Et c’est en 1989 que les premiers Restaurants chez Léon poussent en Belgique et en France sous forme de franchise. D’ailleurs, les Léons français et les Léons belges ne font pas partie de la même entreprise tant et si bien qu’en 2019 les Léons français se font racheter.
L’enseigne appartient depuis au groupe Bertrand, qui est un groupe aux activités assez diverses. Groupe à qui appartient notamment Burger King France, la brasserie des artistes, les cafés Leffe, hippopotamus, ce genre de choses.
D’ailleurs, elle se voit entièrement reliftée vers une identité de brasserie maritime. Les moules ne sont plus autant mises en avant et l’enseigne à troqué son vert contre du bleu.
Le léon belge, celui des vanlancker continue de prospérer de son côté en toute indépendance.
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Je vais vous donner tous les secrets pour réussir sa carbonara car ça peut être parfois un peu cruel et technique.
Si vous voulez un historique complet et qualitatif, nous avons déja parlé de cette sauce et* expliqué pourquoi il n’y a pas de crème ou de lardons dans la carbonara traditionnelle. En fait, c’était mon premier épisode.
*Extrait*
Peut-être avons-nous besoin d’un reboot.
Donc je pars du principe que cet épisode et la recette sont connus.
La première erreur que je rencontre souvent est une cuisson trop vive du guanciale. En fait, cette charcuterie est tellement grasse que vous obtiendrez les meilleurs résultats en cuisant plus doucement pour que la graisse fonde et que la viande restante y soit frite. Frite dans le sens participe passé du verbe frire, hein, on parle pas de pomme de terre ici.
D’ailleurs, le même principe s’applique au magret de canard. Si vous voulez une belle peau bien colorée, bien quadrillée, il ne faut pas mettre votre feu trop fort, pour les même raisons.
La graisse dans votre poêle va bien sûr être utilisée pour enrichir votre sauce mais n’utilisez pas tout, sinon elle sera surgrasse et vous risquez même de faire capoter l’émulsion. Donc, réservez une partie de la graisse mais jetez l’autre.
Parlant d’émulsion, c’est souvent là que le bas blesse. La température doit être maîtrisée. Trop chaud et vous allez voir le fromage s’agglomérer en grosses pelotes et vos œufs vont coaguler. Trop froid et il se passera plus ou moins rien.
Rien ne remplace la pratique, mais un bon point de démarrage est d’ajouter votre mélange pecorino-oeuf quelques secondes après avoir coupé la flamme de votre poêle et de ne plus jamais faire bouillir par la suite.
Le meilleur entraînement est encore de faire des spaghetti cacio e pepe mais pour eux aussi, il y a des trucs et astuces. Que je vous donnerai à l’occasion.
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Après tout, le cuir, c’est d’origine animale...
Alors, exercice de pensée oblige, on va uniquement se baser sur l’apport calorique et non l’apport nutritif. Si vous mangez vos 2000 calories recommandées quotidiennement, c’est théoriquement parfait. Mais si vous consommez ces calories uniquement sous forme de bonbons, vous allez techniquement survivre mais vous allez finir très vite en mauvaise santé.
Alors, disons le tout de suite, tout ce qui est vêtement synthétique ne vous apportera rien, donc n’essayez même pas. Caoutchouc, plastique et autre polyester ne vous apporteront rien.
Même chose pour le coton. Bien que le coton soit comestible quand on le consomme sous forme de graine, sous forme de vêtement, ce n’est que de la cellulose. Et, au mieux vous allez très mal digérer et souffrir, au pire, vous allez en mourir.
Reste le cuir, pouvez-vous survivre en mangeant votre veste ou votre ceinture en cuir ?
Bien que techniquement votre estomac soit tout à fait capable de digérer le cuir, ça n’en fait pas du tout un aliment de choix. Déjà, le cuir provient d’un vêtement, donc il est sale et rempli de bactéries et moisissures dont l’absorption n’est pas recommandée.
De plus, le cuir est tanné, je vous passe les détails mais la peau est traitée avec plein de produits peu ragoûtants et vous allez juste vous empoisonner en les absorbant. Même le cuir le plus naturel et le moins traité du monde va quand même vous faire plus de tort que de bien.
Donc, pouvons-nous survivre en mangeant nos vêtements ? Non, au contraire, en fait. Gardez les plutôt pour vous protéger du froid, ou pour confectionner des pièges, de l’équipement ou des armes. C’est un meilleur choix.
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Difficile de citer des plats traditionnels et des ragoûts ne contenant pas d’oignons.
Bolognaise, curry, carbonnades flamandes, boulet liégeois, boeuf bourguignon, vous avez compris l’idée.
Alors, pourquoi ce monopole de l’oignon ? A cause de son faible prix, à cause de son très long passé, à cause de ses propriétés antiseptiques ?
Ben voila, un peu tout ça, je pourrais finir l’épisode ici, mais on va bien évidemment un peu approfondir.
Donc, un, valeur historique. On cuisine l’oignon depuis plus de 5000 ans. Les premières traces viennent d’Asie du sud est, d’Egypte et de Mésopotamie et comme c’est plus ou moins le berceau de la civilisation, tout ce qu’on y trouvait à l’époque est maintenant partout dans le monde. On cultive l’oignon plus ou moins partout.
Deuxièmement, son prix. Je ne vais pas vous faire un dessin, mais plus une nourriture est économique, plus elle est populaire. Et par économique, ça sous entends bien sûr que l’oignon ne coute pas très cher, mais aussi et surtout qu’il pousse facilement, sans grands efforts et sur plus ou moins tous les terrains et climats tempérés.
D’ailleurs on parle souvent de la tomate ou du maïs qui viennent d'Amérique et qui ont été implanté en Europe, et ben l’ognon c’est exactement l’inverse. Il était inconnu du continent américain avant que les colons européens l’y fassent pousser.
Et alors, trois, l’oignon est un antibiotique naturel, ce qui fait que les peuples en consommant survivaient mieux que les autres et donc ont perpétué l’usage.
Alors, rien à voir avec la gastronomie, mais si vous vous posez encore la question. On peut écrire oignon indistinctement avec ou sans “i” les deux orthographe sont validées par l’académie française. Mais, et c’est sans doute le climax de cet épisode, si vous vous dites qu’écrire oignon sans “i” est une aberration ? Et pourtant, c’est comme ça qu’il apparaît en 1798 dans le dictionnaire de l’académie et plus tard, les deux orthographes vont coexister. Donc si vous vous dites que c’était mieux avant, commencez par définir ce que c’est que l’avant.
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On dirait "en un tournemain” ou “rapidos” ou encore “Despi” suivant l’âge que vous avez.
Ce qui est intéressant avec cette expression est qu’elle a une signification claire, par contre, son origine est très discutée. En fait, je vous le dis déja, on a pas vraiment tranché, et sans doute nous ne pourrons jamais le faire tant les deux théories sur son origine sont plausibles.
Je ne peux pas m’empêcher de penser à l’expression “ne pas faire long feu”, qui, elle, possède deux significations totalement différentes suivant l’origine et le contexte.
Faire long feu veut dire qu’une arme à feu n’a pas tiré car la poudre s’est consommée très lentement, trop lentement et les gaz n’ont pu pousser le projectile dans le canon. Ne pas faire long feu, veut donc dire subitement, immédiatement, que ça a duré un court instant. Car l’arme, n’ayant pas fait long feu, ça veut dire qu’elle a tiré normalement.
A l’inverse, un tas de bois qui ne fait pas long feu, ben, vous réchauffera moins et ne fera pas ce qu’on attend de lui. Ne pas faire long feu, dans ce cas, sous entends que ça a été trop rapide, que le potentiel n’a pas été atteint.
Pour ce qui est de la cuiller à pot, et bien de prime abord, ça désigne deux choses.
Cela peut soit venir du nom d’un ustensile utilisé dans les cuisines militaires et collectives pour désigner une grosse louche. Souvent avec un manche court dont la capacité permet de remplir vite et bien les contenants qui serviront au service ou au transport d la nourriture.
Croyez-moi, si vous oubliez votre cuiller à pot quand vous partez cuisiner sur le terrain avec les troupes, vous le sentez passer.
L’autre possibilité vient qu’une cuillère à pot désigne aussi un sabre d’abordage. Vous voyez, ce cliché du sabre de pirate avec une coquille en fer qui sert de garde-main. On appelait ça une cuiller à pot. Et donc, en deux coups de cuillère à pot, sous entends en deux coups de sabres vite fait, bien fait.
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Il était commun de voir des gens mettre des pastilles de mentos dans du coca cola pour créer de puissants et impressionnants geyser.
Et bien sachez que c’est exactement pour cette même raisons que vous observez des bulles dans votre flûte de champagne ou si vous avez un budget plus serré, dans votre chopine de Kro, ou plus saine, votre verre de Badoit.
Ce que toutes ces boissons ont en commun, Fred, c’est le gaz carbonique qui est emprisonné dans le liquide. A priori, il n’a rien à faire là et tout ce qu’il désire, c’est s’échapper. Seulement, il ne peut pas s’échapper si facilement naturellement.
Je vous passe les détails physiques mais retenez qu’il s’extrait plus facilement quand il y a présence d’aspérités.
Pour vous en convaincre, trempez votre doigt dans de l’eau gazeuse et vous verrez des micro bulles se former sur tout le pourtour de votre doigt. C’est ça, la nucléation.
Et on l’aperçoit partout, sur les rebords de vos glaçons, sur les fruits de votre Sangria et dans votre flûte de Champagne. Vous pourrez observer que les bulles se forment aux mêmes endroits, indiquant soit un micro-défaut dans la structure du verre, soit la présence d’un corps étranger comme une micro fibre venant d’un torchon ou un micro grain de liège du bouchon qui s’y serait détaché.
Les verres de la bière Duvel, ont d’ailleurs volontairement des aspérités au fond du verre pour que les bulles jaillissent d’un point précis au milieu du verre.
Et c’est pour ça que laisser tomber du sucre ou du sel produit le même effet mais en moins spectaculaire.
Alors, pourquoi le mentos est le grand champion. Tout d’abord, sa surface est remplie d’aspérités, c’est un bon agent nucléant mais surtout son poids l'entraîne directement au fond de la bouteille ce qui maximise la réaction et l’effet éruptif.
De plus, le mentos contient de la gomme arabique qui a un rôle amplificateur dans la libération du gaz.
Un chose étrange qu’aucun tiktokeur et autre faquin n’a pensé à essayer de chauffer le coca car la chaleur accélère aussi le dégazement et créerait donc un geyser encore plus puissant.
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Il y a beaucoup de choses dans notre alimentation quotidienne dont on ne soupçonne pas la facilité d'exécution.
Je passe souvent pour un sorcier quand je parle de faire des bocaux, des salaisons, du vin, du fumage ou du fromage à la maison.
Alors, bien sûr, vous ne pourrez pas facilement reproduire du parmesan ou du stilton, faute d’équipement, de caves et de savoir-faire mais dans le principe tout à d'abord été fait de façon domestique.
Aujourd’hui dans ce mercredi technique, nous allons apprendre à faire votre propre fromage à la maison. si vous avez des kids, prenez-les avec car c’est une activité saine, constructive et plutôt ludique.
Première étape, vous procurer du lait entier. Il y a bien sûr du lait plus adapté mais je vais axer cet épisode sur des produits facilement dégottables à la supérette du coin.
Vous chauffez votre lait entier et juste avant l'ébullition vous y jetez quelques cuillères à soupe de vinaigre et vous mélangez bien.
Là, vous allez observer un relâchement soudain du liquide, des grumeaux et un liquide clair vont apparaître, c’est normal, c’est votre fromage qui naît sous vos yeux.
Le lait est un mélange homogène de graisse et d’eau. Et le vinaigre va les séparer. Sous forme de caillé, les petits grumeaux et de petit lait, le liquide clair.
Vous filtrez le tout au travers, au mieux, d’un tissu à fromage ou d’une étamine ou au pire d’un linge propre. Il s’agira d’un torchon, d’une patte ou d’un essuie suivant votre culture linguistique.
Vous avez donc recueilli le caillé dans le linge. Et il suffit maintenant de presser pour évacuer le maximum de petit lait, le mettre en forme et le laisser se solidifier.
Vous venez de faire votre premier fromage, il s’agit d’un paneer, qui est un classique de la cuisine indienne et pakistanaise. Une sorte de feta-mozarella fade qui est excellente avec les petits pois au beurre.
Mais au-delà de ça, vous avez surtout là la base théorique de tous les fromages. Bon, jusqu'à l’affinage, pour être précis. Mais quand même.
Il suffira juste de changer les ingrédients, que ce soit le lait qui pourra être de chevre, de vache ou que sais je. L’acide qui sera soit du vinaigre, du jus de citron, de la présure ou autre. Ainsi que les timing, les cuissons et les manipulations.
Parfois on ne mélange pas expressément pour pouvoir couper le caillé qui s’est formé en un bloc. Mais ça, c’est du cas par cas et on y reviendra.
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Nous avons démystifié le micro-onde à maintes et maintes reprises mais le sujet n’est pas clos. Après avoir appris son fonctionnement et pourquoi on ne peut y mettre de métal, pourquoi on ne peut y mettre des œufs, nous allons voir que d’autres aliments ne sont pas du tout conseillés pour une utilisation au four à micro-ondes.
Et plutôt que de vous donner une liste stérile, je vais surtout vous expliquer pourquoi car je suis partisan de l’adage qui veut que si on donne un poisson à une personne, elle mangera un jour mais si on lui donne les clefs de l’usine de conserves à sardines, elle risque de payer un gros cadastre.
Le fromage ne supporte pas trop le micro-onde. Au mieux, il va fondre mais la plupart du temps, la graisse qu’il contient va s’en extraire vous laissant avec une tranche de caoutchouc molle surnagée de graisse orange. Pas top. N'espérez jamais gratiner.
Pour les fromages bleus, c’est encore pire, non seulement, il sera mou et gras mais les moisissures nobles qu’il contient vont devenir visqueuses et particulièrement malodorantes.
Comme les œufs, les fruits et légumes regorgeant d’eau ont tendance à exploser au micro-onde. Ici, ce n’est pas à cause de la liaison des protéines mais simplement à cause de l’eau qui, se transformant en vapeur, doit occuper plus de place et donc va se frayer un chemin vers l’extérieur du fruit en déchirant la peau au passage.
Jusqu’à maintenant, la plupart des aliments sont plutôt des contre-indications. un peu comme les champignons qui deviennent caoutchouteux.
Ces aliments vont seulement perdre leurs qualités nutritionnelles ou organoleptiques mais ne deviendront pas dangereux. Les aliments suivants, eux, comportent un réel risque.
Le riz, la pomme de terre et le poulet, qui paraissent si inoffensifs, sont particulièrement dangereux quand on décide de les réchauffer à l’aide d’un four à micro-onde. En effet, le micro onde ne tue pas toutes les bactéries qui reviennent se déposer sur leur surface une fois cuit. Pire, la chaleur dégagée favorise leur croissance.
Enfin, difficile de penser à un aliment à risque sans parler des fruits de mer.
En effet, les fruits de mer au micro onde, ça peut être catastrophique car ils combinent tout. Ils deviennent caoutchouteux, les coquilles fermées risquent d’exploser et ils développent pleins de bactéries nocives voire mortelles.
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Une étude a remarqué que des testeurs préféraient les chips au sel/viaigre dans un bol bleu plutot qu’un blanc. Mais c'était très, trop nuancé.
Néanmoins, il y a eu pas mal d’études sur le même sujet au fil des époques, notamment avec du pop corn et voici quelques bribes d’explications sur ce phénomène.
On peut observer la même chose avec les agrumes, surtout les oranges qui paraissent plus…oranges quand elles sont sur un fond bleu ou turquoise. En fait, le contraste de couleur fait partie des classiques dans la boite à outil du parfait petit photographe alimentaire. Mais d’après une étude de 1959, cette explication n’est pas écartée mais est jugée moins probable. Cette étude part du principe qu’étant mangé à la main, la dernière couleur perçue n’est plus celle du bol mais de sa propre main. Comme vous vous en doutez, le consensus est loin d’arriver.
En plus, ça n’explique rien pour le pop corn qui est blanc.
La couleur du bol peut avoir affecté le goût du pop-corn via l'effet que les couleurs ont sur l'émotion et l'humeur , ou en raison d'associations spécifiques couleur-saveur ; c'est-à-dire que le fait de savoir que les fruits deviennent souvent rouges (et sucrés) à mesure qu'ils mûrissent pourrait bien avoir conduit à une association inconsciente entre la douceur et la couleur rouge.
De la même manière, l'association bleu - salé pourrait venir du fait que nous pensons que l'eau salée de l'océan est bleue. Pourrait, hein, ce ne sont que des hypothèses sur un sujet très complexe.
Que la couleur des bols exerce son effet au niveau perceptif (modifiant la saveur perçue du pop-corn) ou au niveau décisionnel (influant sur le modèle de réponses des participants) est une question intéressante pour les recherches futures. Bref, je pense que la question elle est absolument pas vite répondue.
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Vous avez sans doute vu passer sur la toile récemment des articles sensationnalistes qui clamaient que les chips étaient meilleures quand on les mettait dans un récipient bleu.
L’étude est tout à fait sérieuse mais l'interprétation des médias a été un peu forte. Aujourd’hui, nous allons essayer de remettre tout en perspective sur la question : pourquoi les chips paraissent meilleures dans un bol bleu.
La première chose qu’on va faire est de retrouver cette étude. En effet la plupart des articles parlent de psychologues britanniques au mieux et ça s'arrête là.
J’ai du faire une recherche un plus poussée que simplement taper “chips bol bleu” dans un moteur de recherche et j’ai fini par trouver l’article original qui vient de science alert et date du 1 dec 2022 lui même venant de l’article de l’étude dont je vous met le lien en description.
Pour résumer, ils ont pris des goûteurs tests divisés en deux groupes pour tester les goûts des gens plus difficiles et des plus accommodants.
Et, au cours de l'observation, des chips aromatisées au sel et au vinaigre ont été disposées dans des bols rouges, bleus, et blancs. À l'issue de ce premier test, les mangeurs difficiles ont signalé des changements dans leurs sensations gustatives, que cela soit dans la perception de la salinité ou le caractère désirable de l'en-cas. Les snacks présentés dans les bols rouges et dans les bols bleus ont été perçus comme plus salés que dans les bols blancs. Au-delà de la salinité, les chips servies dans les bols rouges ont été jugées moins désirables que celles servies dans les bols blancs et bleus.
Donc, un, ce sont des chips sel et vinaigre, ce qui n’est pas grave en soi, mais ça limite déjà le champ d’action de l’observation. Ce ne sont pas toutes les chips qui ont été testées comme le prétendent la plupart des articles français.
Ensuite, les testeurs parlent d’une augmentation de la salinité et de la désirabilité, pas du goût. Je tatillonne sans doute un peu, mais il y a bien une nuance.
On apprend aussi que le bol rouge donne les mêmes effets.
En fait, le vrai titre aurait du être : une étude met en valeur que certaines chips paraissant moins salines et moins désirables quand on les place dans un bol blanc pour un groupe de moins de 50 personnes qui se jugent difficiles.
en fait, c’est pas la première fois que ce phénomène est découvert, on l’a déja remarqué avec des pop corn pendant une étude datant de plus de 10 ans.
Mais avec tout ças, on a pas expliqué pourquoi. Ça tombe bien, je le ferai demain.
Le lien de l’article
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0950329322002385
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C’est un besoin vital de pouvoir détecter une hygiène déplorable dans un établissement, que ce soit un restaurant, un bar ou une sandwicherie.
Alors bien sûr, si vous êtes accueillis par des cafards, le doute n’est plus permis. Mais il y a des signes plus subtils, plus pernicieux qui peuvent échapper à votre vigilance et c’est de ça dont on va parler aujourd’hui : comment repérer les signes discrets mais révélateurs de la mauvaise hygiène d’un établissement.
Le personnel sale est un indicateur fort d'une hygiène déplorable. Les ongles noirs, les cheveux non attachés. Des bijoux, un parfum trop fort, ou une odeur de sueur trop forte. Des vêtements pas très frais sont plein d’indices qui doivent vous mettre en alerte mais le plus vicieux est la discipline des gants.
On a tendance à penser que porter des gants en latex ou en nitrile est un gage d’hygiène et c’est vrai, jusqu’à une certaine limite. Les gants sont faits pour être jetés aussi souvent que vous auriez dû vous laver les mains. Si la personne qui vient de faire votre sandwich a gardé les gants tout le long de la fabrication jusqu’à l'encaissement de votre argent sans changer de gant, n’ayons pas peur des mots, c’est dégueulasse et si vous avez du respect pour vous même, faites la remarque ou changez de sandwicherie.
Une fois votre jambon beurre acheté, vous allez au troquet du coin pour aller le déguster sur le zinc. Vous vous installez au bar et vous sentez comme une odeur de pain, en fait, ça sent la levure.
A priori innocente, cette odeur est en fait un signe alarmant d’une hygiène douteuse. Dans la bière, il y a de la levure et elle se dépose un peu partout, notamment dans le tuyau de la pompe et dans les interstices du zinc. Ce dépôt de levure est tout à fait normal, il vient des éclaboussures et de l’utilisation de la pompe et un nettoyage quotidien suffit. Du coup, quand ça sent la levure, ça veut dire que le système de pompe et le bar n’a pas été nettoyé depuis plusieurs jours.
Dernière chose, qui m’est arrivée récemment d’ailleurs, si vous goûtez un arrière goût de bleu, de fromage bleu j’entends, dans une nourriture qui ne devrait pas, et bien ça veut dire qu’elle est pourrie. Alors, rassurez-vous, ça ne nécessite pas un lavage d’estomac, mais faites le savoir immédiatement au patron, faites vous rembourser et n’y remettez plus jamais les pieds.
Dans le doute, n’hésitez pas à consulter le Codex alimentarius, on a fait un épisode là dessus.
Et si vraiment vous constatez quelque chose de grave, contactez les services d’hygiène de votre pays. Ce n’est pas de la délation mais de la responsabilité citoyenne car là où il y a défaut d’hygiène, il peut y avoir danger de mort.
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Comment font ils un poulet si moelleux et tendre alors qu’il a été surcuit dans un wok et une sauce ?
J’ai commencé ma longue aventure gastronomique quand j’étais adolescent car je voulais percer les mystères de la cuisine chinoise car c’était un tout nouveau monde de saveurs qui s’offrait à moi.
J’ai donc acheté des livres sur le sujet, un wok, un vrai, en fine tôle et tout et après être allé acheter les ingrédients, je me suis cuisiné un wok de poulet impérial.
Le résultat n’était pas raté mais c’était pas comme au restaurant, il y avait un truc en plus ou moins ou que sais je.
Et bien chers auditeurs, je vous livre ici quelques trucs et astuces que j’ai ramassé ça et là à propos de la cuisine asiatique en général, et chinoise en particulier.
Forcément le premier point est d’acheter les ingrédients spécifiques dans une épicerie spécifique. Sauce soja, sauce huitre, sauce hoisin, sambal oelek, tamarin, glutamate, huile de sésame et du vin shaoxing sont une bonne base pour commencer.
Là ou le bas blesse c’est souvent le wok. Un wok, un vrai, et une demi sphère en très fin tôle munie d’une poignée, ou deux. C’est tout.
Il n’a certainement pas un fond plat, il n’a certainement pas de revêtement téflon anti-dérapant et ça n’est certainement pas un appareil à poser au milieu de la table comme un appareil à raclette.
De plus, un wok, ça se travaille à la flamme vive. C’est ultra chaud ! Plus chaud que votre fourneau. Donc votre recette au wok ne fait pas authentique car ça se cuit normalement très chaud et très vite et comme le fond n’est pas plat vous savez facilement faire virevolter les ingrédients en permanence pour qu’ils n’accrochent pas. Et on fait ça avec une louche, s’il vous plaît.
Un dernier secret, celui que vous attendez tous, comment rendre la viande si moelleuse et tendre.
Et bien il faut tout simplement la mariner au bicarbonate de soude avant de la cuire.
Je vous la fait courte, mais le bicarbonate de soude élève le Ph de la viande ce qui la rend tendre et souple et juteuse malgré la surcuisson car cette alcalinisation empêche les protéines de faire de liens trop solides.
Pas besoin d’en mettre beaucoup et vous pouvez même le diluer un peu dans l’eau pour le rendre plus facile à étaler. Et 20 min suffisent, j’ai même déja vu des confrères le faire juste avant la cuisson.
Chi Hao, He Hao.
Mangez bien, buvez bien.
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Je vous avais promis un épisode plus précis sur l’appertisation à domicile, le voici.
On connaît désormais tous les principes de base. On met un produit dans un récipient hermétique, on chauffe, ça tue les bactéries, comme c’est hermétique, il en arrive pas de nouvelles et ça se conserve donc beaucoup plus longtemps.
Le premier conseil avancé que je puisse vous donner est de protéger le verre de vos bocaux. Protégez -le du choc thermique en prenant soin de plonger les bocaux fermés dans de l’eau qui sera à la même température que le produit.
L’option la plus sécurisante est de remplir avec le produit froid et de commencer l’opération d’appertisation avec de l’eau froide.
Protégez aussi le verre des chocs, non plus thermiques mais physiques cette fois-ci. En effet, lors de la chauffe, l’eau va naturellement être en ébullition.
Si l'ébullition est trop violente, elle peut se faire entrechoquer les pots entre eux qui finiront par se briser.
Pour ça, deux parachutes, le premier est de garder une ébullition fine en ne chauffant qu’au juste minimum et l’autre est d’entourer les bocaux de lignes pour qu’ils ne se brisent pas les uns contre les autres.
Il existe aussi bien évidemment des plateaux et des grilles construites à cet effet.
Une question qu’on m’a posée l’autre jour concernait la réutilisation des bocaux.
Alors, si ils ne sont pas fendus, marqués ou ébréchés, les bocaux sont tout à fait réutilisables. Même ceux du commerce. Vous pouvez bien sûr utiliser les bocaux achetés en grande surface pour faire vos propres appertisation. Lavez les avant, évidemment.
Le grand point d’attention, c’est le couvercle ou le caoutchouc d’étanchéité. A priori, c’est à usage unique et ce n’est pas réutilisable. Bien que dans la pratique, ça peut fonctionner mais il faut faire attention et rien ne garantit la réussite.
Mais par chance, vous pouvez acheter des couvercles et des caoutchoucs neufs dans énormément de commerces et plateformes de vente en ligne spécialisés.
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Lors d’un dîner auquel Christophe Colomb était invité, un des convives lui dit que découvrir la route des Indes par l’ouest n’était pas si grandiose car au final, il suffisait d’y penser.
Colomb se sent piqué dans sa fierté et décide alors de prendre toute l’assistance à parti pour leur donner un défi. Oui, il prend toute l’ambiance de la soirée en otage car il vient d’essuyer une critique. Oui, les qualités humaines de ce personnage sont vraiment discutables.
Il donne donc comme défi de faire tenir un œuf dur debout. Les invités s’essaient à cet exercice et c’est Colomb qui donne la solution. Il suffisait simplement d’écraser l'œuf dur sur sa pointe et le tour est joué. Forcément, Colomb lancera sa réplique tueuse ensuite : “ il suffisait d’y penser”.
Suivant l’âge que vous avez, on pourra ponctuer ce dernier paragraphe, d’un “et toc”, ou d’un “cassé” ou d’un “popopooo” ou d’un ouh, la punchline.
Et donc, l’oeuf de Colomb est devenu une expression pour désigner un système simpliste mais qui n’est pas nécessairement intuitif ou automatique.
Alors, c’est l’heure de notre grand jeu “Histo ou mytho ?”
A votre avis.
Et bien oui, cette histoire n’a aucune source attestée, on peut donc la classer dans le grand livre des grosses légendes romancées qui n’ont pas plus de valeur historique qu’un épisode des pokemons.
Roselly va carrément qualifier cette histoire de conte stupide et Voltaire va même ajouter que cette histoire est en fait réllement arrivée mais à un architecte Italien quelques décennies pus tôt.
L'œuf de Colomb pourrait être un classique dans la catégorie des paris de bar et autres bizutages alimentaires car il en possède tous les éléments. Il se fait avec des objets du quotidien et la solution est suffisamment simple pour s’en souvenir mais suffisamment alambiquée pour faire rouler les yeux la victime de cette énigme.
Si vous voulez un super truc pour faire tenir un œuf debout, il suffit de le poser sur une pincée généreuse de sel ou le goulot d’une bouteille.
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Le service à la russe est aujourd’hui un service qui consiste à terminer une préparation en salle mais pas que.
Par exemple,
Les classiques sont les flambages et les sabayons mais les restaurants ne se limitent pas à ça, que du contraire.
Car on pourrait croire que ça ne se fait plus et pourtant
Vous voyez ces pâtes flambées et poêlées dans un cœur de meule de parmesan, et bien c’est exactement ça, un service à la russe.
Une fois la préparation terminée, le serveur ou la serveuse va alors servir les clients soit à la Française, soit en service direct.
Un barman qui façonne un cocktail devant vous en est techniquement un aussi même si on ne l’appelle pas comme ça.
Voila donc ce que c’est aujourd'hui, mais il n’en a pas toujours été de la sorte.
Le service à la russe s’appelle comme ça car il a été introduit par le prince Alexandre Kourakine, ambassadeur de Russie en France entre 1808 et 1812.
Et c’est historiquement ce service qui a posé les bases classiques qu’on utilise encore aujourd’hui comme les sous assiettes ou encore le couteau et la cuillère positionnées à droite, ce genre de chose.
Les préparations étaient bien sûr faites en cuisine mais elles étaient terminées par le serveur devant le client sur son petit guéridon.
Un guéridon est une table de service roulante que le serveur utilise pour garder les plats au chaud et les servir aux clients. Vous voyez, le cliché du chariot en bois avec une nappe blanche et les cloches qui recouvrent les plats, ben c’est ça un guéridon.
Il sert principalement à apporter les plats mais c’est aussi sur celui-ci que l'on va réaliser les opérations finales comme le flambage, la découpe…et le dressage d’assiette.
En fait, ça ne fait pas si longtemps que c’est le cuisinier qui dresse l’assiette directement depuis sa cuisine, avant c’était plutôt le travail du serveur.
Mais ça, c’est une autre histoire.
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L’hypocras est un nom assez curieux qui désigne une boisson ancienne comme l’hydromel ou la cervoise. Ou la bière, ou le vin, en fait, quasiment toutes les boissons sont anciennes mais disons que l’hypocras est un peu le légume oublié du monde des boissons alcoolisées.
Oublié, mais pas terminé.
Alors, une légende associe l’hypocras avec Hippocrate mais c’est complètement faux. Ça sonne juste pareil et des connexions fâcheuses ont été faites. Il est plus probable que l’origine du nom soit simplement étymologique, hypocras en grec voulant dire vin inférieur. Mais le terme vient du 14ème siècle, donc prudence avec les raccourcis.
Néanmoins la boisson et Hippocrate sont contemporains. On retrouve les premières traces de l’hypocras vers 800, 400 ans avec JC.
Alors qu’est ce que c’est, l'hypocras, Auguste ?
Et bien il s’agit d’un vin épicé. C’était quelque chose de très courant, soit pour améliorer le goût d’un vin, soit pour le masquer car il est de piètre qualité. Rappelez vous, hypocras, vin inférieur. Mais aussi pour aider à sa conservation. Les vins de l’époque ne plafonnaient pas au-dessus des 4 à 6% d’alcool. Contrairement à nos 10 à 14 actuels. Il fallait donc un agent de conservation supplémentaire pour aider l’alcool a faire sa besogne. On choisira le sucre, souvent sous forme de miel.
D’ailleurs, petite parenthèse, ça ne fait pas si longtemps qu’on consomme le vin sous sa forme pur, c’est à dire sans épices et surtout sans le couper à l’eau. Chose qu’on faisait énormément. Et quand je dis pas si longtemps, c’est 200-300 ans max ce qui est minuscule pour une boisson qui a plus de 8000 ans.
L’hypocras est donc un vin épicé ; cannelle, gingembre sont assez courants mais l’élément principal est le miel et/ou le sucre pour des raisons de conservation.
*
C’est surtout au moyen-âge que l’hypocras va se diversifier, par l’ajout de fruits par exemple ou d’épices plus exotiques comme le poivre long ou la cardamome.
Ca se trouve difficilement, vous avez plus de chance d’en trouver sur une foire médiévale qu’à la supérette du coin.
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Je remarque souvent que les personnes qui m’entourent sont assez dubitatives sur quand placer le couvercle de la casserole ou non et aujourd’hui, couvrir ou ne pas couvrir… Je vous dis tout.
Principe de base de la thermodynamique, placer un couvercle permet de conserver un peu de chaleur.
Imaginez que vous cuisinez une protéine sur une poêle. Et bien, à mi cuisson, vous pouvez parfois avoir besoin pour uniformiser la cuisson de placer un couvercle pour faire un effet de convection, pour garder la chaleur, comme dans un four.
Deuxième grand apport du couvercle, c’est qu’il empêche une trop grande fuite de l’humidité. L’eau s’évapore, a fortiori sous grande chaleur. Le couvercle permet de garder une partie de cette humidité dans la casserole.
Donc, par déduction, vu que l’humidité est l'ennemie de la coloration, on peut facilement comprendre qu’il est préférable de ne pas mettre de couvercle quand vous voulez sauter, colorer ou snacker un produit.
L'intérêt de ces techniques est justement de faire fuir l’eau le plus vite possible, il serait donc bête de les couvrir et de garder ainsi l’humidité.
On couvre aussi pour les mêmes raisons les plats qui mijotent comme les ragoûts, les braisages, les soupes et ce genre d’aliments qui ont besoin de garder leur humidité sous peine de brûler.
On peut aussi couvrir après la cuisson. Typiquement le bœuf qu’on va laisser reposer à couvert pour permettre à la chaleur de bien se diffuser uniformément dans le produit. Si vous êtes amateur de viande rouge, faites le test. Cuisez normalement votre pièce de bœuf et couvrer la 5-10 minutes avant de la consommer. Vous ne ferez plus jamais machine arrière.
Un type de couvercle implicite, la papillote, bien sûr, qui permet de garder chaleur, humidité et donc saveur dans le contenant. Papillote au papier sulfurisé, et non à l’aluminium, hein, on se rappelle.
Donc synthèse, le couvercle permet de garder chaleur et humidité et connaissant ce paramètre, c’est à vous de l’appliquer ou non suivant l’effet final désiré. Voilà pourquoi on colore en cocotte et on la place avec son couvercle dans le four.
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Je vous propose de passer à la pratique en vous apprenant comment faire ses propres bocaux et conserves.
Donc, rappel du principe de base, on enferme hermétiquement un produit dans un contenant. On chauffe le tout ce qui va permettre de tuer une très grosse partie des bactéries et comme le contenant est fermé hermétiquement, une fois refroidi, il ne peut plus s’en former de nouvelles et votre produit pourra se conserver beaucoup plus longtemps qu’à l’air libre.
Et bien appliquer ce principe à la maison est super simple. C’est super simple à mettre en place, super simple à produire et super simple à conserver.
Le gros avantage du bocal ou de la conserve est que c’est une conservation passive. C’est à dire qu’une fois le processus de conservation effectué, vous ne devez plus rien faire, c’est autonome. Contrairement* au frigo ou au congélateur qui doivent fournir constamment de l’énergie.
Une petite étagère au frais et à l’abri de la lumière et hop.
Munissez-vous de bocaux à stériliser. Il est possible de faire ses conserves à domicile mais ça demande un certain outillage qui n’est pas inaccessible mais loin d’être bon marché non plus.
Alors, les bocaux, vous trouverez tous les prix et toutes les formes. L’important est qu’ils ne soient pas ébréchés et que le caoutchouc de protection soit impeccable. Parfois, le caoutchouc est juste une fine couche collée dans le couvercle, si, si, regardez.
Vous mettez votre produit dans le bocal que vous avez préalablement nettoyé et stérilisé, sinon ça serait un peu bête. Un bain de vapeur ou d’eau bouillante suffit amplement.
Une fois le produit versé dans le bocal, vous laissez un petit peu d’air entre le produit et le couvercle. Vous vérifiez que les bords ne sont pas sales, vous refermez le couvercle en tenant bien compte de faire contact avec le caoutchouc et hop, vous immergez le bocal dans l’eau bouillante pour 30 à 240 minutes suivant le produit que vous voulez conservez.
Commencez simplement avec des soupes ou des sauces et une fois à l’aise, vous allez pouvoir faire des conserves de virtuellement tout.
Commencez à marcher avec ces conseils et la semaine prochaine, on va apprendre comment courir.
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Le mot servir a énormément de définitions. Celle qui nous intéresse aujourd’hui est l’action de servir un plat.
Il y a plusieurs façons de servir un plat, vous pouvez poser la casserole au milieu de la table comme dans les familles, vous pouvez composer individuellement chaque assiette comme dans un restaurant, vous pouvez servir sous forme de buffet quand vous recevez des gens pour l'anniversaire de votre tortue.
Toutes ces situations sont des services différents et comme vous vous en doutez, on leur a donné des noms Service à la française, service à la russe, service direct, etc…
En cuisine, on entend souvent des techniques rapportées à un pays. Cuire à l’anglaise, des œufs à la russe, paner à l’anglaise… En fait, toute cette terminologie vient du 18-19ème siècle, ce qui explique pourquoi ça sonne aussi antique pour ne pas dire ringard.
Il existe le service à l’anglaise. Pour ce service, on dispose le repas sur des plats et les serveurs viennent à la gauche du client pour les présenter puis les servir. Donc en gros, c'est le serveur qui prend les aliments avec sa pince, sa cuillère ou sa louche et qui les place dans votre assiette.
Le service à la française est l'ancêtre de notre buffet. Les plats sont présentés sur une grande table, hein, un buffet et les convives se présentent avec leur assiette vide devant le plat de leur choix pour que le serveur, de l’autre côté de la table, leur serve une portion du dit plat.
On peut aussi présenter le plat comme pour le service à l’anglaise mais c’est le client qui se sert. Historiquement les clients se servaient eux même mais c’est le genre d’opération qu’on évite le plus possible. Car les convives sont loin d’être doués pour ce genre de pratique.
C’est revenu à la mode avec le self-service qui est le service typique de votre restaurant d’entreprise, par exemple. Ici, le but est d'économiser la main-d'œuvre d’un serveur.
Le service direct, ou service sur assiette, est assez transparent, la brigade vous compose une assiette et un serveur vous l’apporte. Ca parait si naturel, si évident pour un oeil contemporain mais sachez que ce style de service est en fait assez récent.
Il y a évidemment d’autres services, moins visibles.
Pensez au teppanyaki ou le cuisinier cuisine devant vous, pensez au drive in, qui est techniquement un service. Voire pourquoi pas les distributeurs à boissons ou à friandises. Eux aussi prodiguent un service. Un service n’implique pas toujours directement un serveur.
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Dans le jeu Portal, une intelligence artificielle vous invite, ou plutôt vous oblige à réaliser des expériences scientifiques sur la téléportation.
Portal est un jeu mythique, culte, qui a secoué le monde du jeu vidéo par son approche, son gameplay et son intelligence.
Mais Bref, si je vous parle de ce jeu, c’est parce que la fameuse intelligence artificielle vous motive à terminer les expériences en vous promettant un gâteau. Bien sûr, vous ne pourrez jamais y goûter mais on peut l’apercevoir à la toute fin du jeu. enfin, après la fin du jeu pour être précis.
Et quel est ce gâteau ? Les connaisseurs du jeu vous diront qu’il s’agit d’un mensonge, le gâteau est un mensonge (the cake is a lie) comme on peut le voir griffonné un peu partout.
Mais les autres, comme moi, auront pris le temps d’analyser le gâteau et aussi d’écouter les commentaires des développeurs.
Observons ce gateau. 1 Il est couvert de copeaux de chocolats. 2, Sous ces copeaux semble se trouver de la chantilly et 3 on aperçoit des cerises en décoration sur le dessus.
Il n'y a pas vraiment d’équivoque, le gâteau est une forêt noire.
La forêt noire est un gâteau au chocolat et à la cerise. Il est d’origine allemande et son nom complet est le Schwarzwälder Kirschtorte. Littéralement le gâteau à la cerise de la foret noire.
C’est une génoise chocolatée imbibée de Kirsch, une* eau de vie à la cerise. L’intérieur est fourré à la chantilly et aux cerises, souvent confites.
Les premières traces de cette combinaison d’ingrédients remontent probablement au 19e siècle non pas pour en faire un gâteau, mais un dessert. Une sorte de cocktail cerise chantilly.
On peut trouver des recettes de ce gâteau dans le jeu quand on regarde les écrans d’ordinateur abandonnés ça et là mais surtout dans la bataille finale ou l’intelligence artificielle récite une recette bien qu’elle utilise des ingrédients inhabituels (par exemple, "morceaux de beurre de cacahuète enrobés de bonbons, en forme de poisson") ou potentiellement mortels (par exemple, "calottes crâniennes ou de la résine de polyester non saturée").
Le gâteau a été inspiré par un gâteau de la Forêt-Noire fabriqué par The Regent Bakery & Café, situé à Redmond, WA, non loin du siège de Valve - l'un de leurs gâteaux les plus populaires. Valve l'a inclus dans Portal sans le leur dire.
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Voici quelques astuces simples pour trouver votre café.
Vous remarquez que je ne dis pas un bon café, mais votre café. On est dans la notion subjective du goût même si toutefois, il existe des paramètres concrets sur lesquels tous les amateurs de café se retrouvent.
La première chose que vous pouvez jauger est la couleur de la torréfaction. La plus ou moins noirceur du grain si je peux me permettre cette phrase barbare.
Une torréfaction claire est plus acidulée, plus fruitée et une torréfaction foncée aura tendance à être plus amer, avec des notes plus gourmandes.
L’origine géographique et le type de café est évidemment influent. Arabica, robusta et caetera. Mais aussi Kenya, Brésil, Colombie, Indonésie, Ethiopie et j’en passe. Ces terroirs, de par leurs sols, leurs climats, leur météorologies ont leur identité particulière.
Et ce conseil induit de faire attention à la traçabilité du café. Ce n’est pas parce qu’il a une excellente traçabilité que ça en fait un bon café mais ça reste un facteur sérieux. Un peu comme le prix, un café cher ne le rend pas meilleur mais il faut quand même avouer que les excellents cafés sont rarement bon marché.
Sachez aussi quelle sorte de café vous consommez. Etes vous plus ristretto du matin, Flat white avec un cookie pour le goûter ou encore peut-être avec vous un mug d’americano en permanence dans la main tout le long de la journée. Suivant ce que vous consommez, vous n’utiliserez pas le même café.
Enfin, le meilleur conseil que je puisse vous donner est d’acheter un café fraîchement torréfié car le café a tendance à perdre ses arômes dans le temps, donc autant le prendre le plus frais.
Et rien de mieux pour ça que de vous rendre chez un torréfacteur qui connait son produit et vous aiguillera au mieux selon vos goûts. Vous pourrez aussi goûter sur place et prendre plusieurs sortes pour les comparer au quotidien voire pour composer vos propres blend.
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Nous en parlions il y a peu, il existe des maquilleurs alimentaires. De même qu’il existe des photographes spécialisés dans la photographie alimentaire. Et c’est avec leurs techniques combinées que les annonceurs rendent la nourriture des publicités si alléchante au détriment de leur comestibilité.
Voici quelques unes de ces techniques.
Lorsque vous voyez ce bol de céréale alléchant, on peut remarquer que les céréales flottent tout en gardant leur intégrité. A la maison, après 3 minutes, elles sont détrempées et ne sont plus vraiment sexy.
Pour atteindre ce niveau de perfection céréalière, les maquilleurs alimentaires utilisent de la colle à bois en lieu et place du lait.
Car elle est plus épaisse, plus blanche, plus brillante et surtout elle ne détrempe pas les céréales qui restent bien à sa surface sans couler.
Tant qu’on est dans le déjeuner, le magnifique sirop d’érable qui coule sur les pancake est de l’huile de moteur, car elle est plus facile à verser et elle détrempe moins.
Ces même pancakes seront d’ailleurs certainement collés pour qu’ils ne s’effondrent pas pendant le tournage et recouverts de laque pour qu’ils soient bien brillants.
Le café fumant en arrière-plan contient du savon liquide pour vaisselle pour que les petites bulles tiennent. On utilise la même technique pour les bières. La fumée qui en sort sera soit ajoutée en post production soit fabriquée à partir d’un combustible classique comme des allumettes soufflées juste avant la prise ou même parfois un souffle de vapoteuse.
Vous voulez un peu de fraîcheur ? La glycérine sera votre alliée. En effet, on vaporise les aliments comme les crudités ou les boissons pour voir apparaître de petites gouttelettes rafraîchissantes. On utilise la glycérine en faveur de l’eau car elle s’évapore moins vite et ne coule pas.
En parlant des différents états de la matière, on utilise pas de crème glacée sur le plateau mais bien de la purée de pomme de terre. La chaleur des projecteurs fait fondre trop vite le produit et il faut une alternative pour enchaîner les prises. Même si à l’heure actuelle on favorise l'éclairage LED plus froid au bon vieux tungstène qui rayonne à foison. Et pour accompagner votre boule de purée, rien de tel qu’une petit chantilly qui se révèle être de la crème à raser.
L’objectif de ces alternatives n’est pas diabolique, c’est souvent plus par considération pratique que ces produits sont remplacés afin de garantir une qualité stable tout au long de la journée de production. Est ce que ça nous inculque une vision superficielle de la réalité, sans doute. Encore une fois, chacun place sa propre limite.
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On a tous fait ce petit exercice de pensée avec les amis. Si on partait sur une île déserte, qu’y apporterait-on ?
Alors souvent on parle de livres ou de films et les théories ne durent jamais longtemps sous l’examen incisif de la réalité. On parle aussi d’outils ou de plats favoris.
Je me posais la question de façon moins candide l’autre jour en me demandant concrètement et pragmatiquement quel unique plat doit-on emporter. Autrement dit existe il un plat unique que l’on peut manger toute sa vie et survivre ?
Alors, contrairement à ce que certains pensent, la chose très concrète que pourrait emporter Robinson Crusoé sur son île déserte, ne sera certainement pas du jambon ou du fromage, déjà ça va pourrir très vite, mais on va ignorer ce facteur pour le moment. La vraie raison est l’apport nutritif.
Si on veut survivre, on va devoir donner à son corps tout un tas de nutriments. Des protéines, des acides aminés, des vitamines, des minéraux, ce genre de chose.
Je ne vais pas vous le dire à l’audio, ce serait un peu abscons, mais je met la liste dans la description de l’épisode. Il y a au total 39 nutriments essentiels. Qui vont des hydrates de carbones au fibres en passant par la vitamine A et ses 12 copines, les acides gras, la lysine, le potassium, le zinc et j’en passe.
Il va falloir combler tout ça et je vais aussi ignorer les proportions car dans la réalité, non seulement il faut cocher ces 39 cases pour ne pas souffrir de carence mais il faut aussi les avoir dans les bonnes proportions.
Au niveau des aliments complets, on pourra penser à la pizza, au sandwich car on peut utiliser la bonne vieille technique du : “Je me fais un sandwich à tous les aliments” mais bon, cet exercice de pensée étant déjà farfelu, on ne va pas commencer à y inclure l’infini sinon on perd un peu le fun.
Néanmoins, la vérité n’est pas loin de cette théorie car les éléments basiques de la pizza, donc la pâte, la tomate et le fromage, cochent à eux seuls 37 des 39 cases. Il manque la Vitamine D et le soufre. Et ça, on en trouve dans plus ou moins toutes les viandes. Donc vous pourriez survivre théoriquement de pizzas au pepperoni pour toute votre vie. Encore une fois ; je le répète, je fais fi des proportions. En fait, spoiler, si vous mangez tout le temps la même chose, vous allez être en très mauvaise santé.
Deuxième choix, le sandwich. Et là, de façon assez surprenante, un sandwich fromage jambon coche aussi toutes les cases. Vous êtes végétariens, pas de soucis, un sandwich fromage, crudité, oignons et moutarde coche également toutes les case. Même chose pour un chili con carne avec du riz et du cheddar. Je pense qu’on commence à voir clair dans tout ça. Si on oublie les proportions, tout les plats plus ou moins complets vont nous satisfaire.
Mais le but de l’alimentation est bien sûr de cocher toutes les cases mais surtout de respecter les proportions pour éviter les carences et les excès. Et là, c’est notre sandwich fromage oignon crudité moutarde qui serait sans doute l’option la plus viable.
Si bien sûr on est capable de faire pousser une salade sur notre île…Et de cuire du pain…et d’affiner un fromage…Donc d’avoir une vache ou une bufflone ou une chèvre…Donc oui, prenez plutôt un livre, vous mourrez plus vite mais vous vous ennuierez moins.
Hydrates de carbones
Fibres
Acide linoléique
Acide Alpha-linoléique
Histidine
Isoleucine
Leucine
Lysine
Méthionine
Phénylalanine
Thréonine
Tryptophane
Valine
Vitamine A
Vitamine B1
Vitamine B2
Vitamine B3
Vitamine B5
Vitamine B6
Vitamine B7
Vitamine B9
Vitamine V12
Calcium
Sodium
Potassium
Chloride
Magnesium
Phosphore
Iode
Fer
Zinc
Cuivre
Manganese
Soufre
Selenium
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Oui, il faut bien sur allumer le four.
Alors pourquoi ? Et bien plusieurs phénomènes physiques entrent en jeux, Fred.
Tout d’abord, la coquille de l'œuf est hermétique. Elle ne laisse rien entrer ni sortir.
Enfin, jusqu’à une certaine limite, si vous voulez tout savoir, la coquille d’un œuf peut se révéler poreuse au possible, c’est pour ça qu’on ne lave les coquilles qu’au dernier moment avant leur utilisation mais on dépasse le cadre du sujet d’aujourd’hui.
S’trop poreux.
On pourrait faire une saison entière de podcast uniquement à propos des oeufs, je pense.
Mais revenons à nos pouillons. Je disais que les oeufs sont hermétiques, c’est une chose. Une deuxième chose est qu’ils contiennent du liquide. Aussi une bulle d’air mais principalement du liquide surtout quand ils sont bien frais.
Lorsque le liquide chauffe, il prend plus de place que ce que la coquille peut lui donner et finit donc par exploser la coquille pour pouvoir profiter de son nouveau volume.
Ca, c’est l’explication premier degré. Elle est satisfaisante, mais la vérité est un peu plus subtile. Car un œuf cuit dans de l’eau bouillante n’explose pas ET un œuf que vous briser dans un petit bol pour le mettre ensuite au micro-onde va aussi exploser. Moins fort mais vous allez observer qu’il va s'éventrer.
Vous vous souvenez que les blanc et jaune d’oeufs contiennent de l’eau, comme plus ou moins toutes les choses qui composent notre monde, vous inclus. Et bien c’est à cause de cette eau que ça explose.
La raison derrière tout ça vient du fait que le jaune et le blanc coagulent a une température inférieure à la température de vaporisation de l’eau donc 100°C en théorie.
Étant coagulés, le blanc et le jaune emprisonne les molécules d’eau dans leur structure et une fois que l’eau atteint les 100 degrés, elle se transforme en gaz et a donc besoin de place. 1240 fois plus de place, si vous aimez les chiffres. Donc, le chemin le plus court est simplement de passer au travers de tout et on observe une explosion.
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L’ordonnance du grand repas Français est un titre aussi pompeux que le but auquel il sert. Et vous allez voir que le contenu de cet épisode est bien plus intéressant que son titre laisse supposer.
Alors qu’est ce que c’est ?
On peut se souvenir du film les visiteurs ou Godefroid, affamé, commence à énoncer tout une liste de plats. Où sont les poulardes ? Les veaux, les rôtis, les saucisses ? Où sont les fèves, les pâtés de cerf ? Etc.
Et bien, indirectement, il fait une ordonnance.
En gastronomie, l'ordonnance, c’est simplement l’ordre des plats d’un service. On a tous en tête le fameux trio Entrée-plat-dessert, et bien c’est une ordonnance. Entrée froide, potage, entrée chaude, plat, fromage, fruit, dessert, en est une autre.
A priori, ce n’est qu’un mot, ce n’est que de la nomenclature, mais pas vraiment.
Car l’ordonnance du grand repas Français, et c’est là qu’on en arrive au cœur de notre sujet, est donc la suite de plats tel qu’on le faisait au 19ème siècle, quand la cuisine française était le phare qui éclairait tout le monde gastronomique de l’époque.
C’est dans cette ordonnance classique, séculaire pour ne pas dire surannée que nous allons retrouver des concepts encore d’actualité. Comme le service type buffet ou encore les préparations en salle, comme flamber des crêpes devant les clients.
Dans son ouvrage, Le Livre de cuisine écrit en 1867, Jules Gouffé nous décrit une ordonnance d’un menu à 24 couverts mais c’est un record. La base étant de 9 à 12. Et bien sûr, c’est uniquement pour les grandes occasions. Le repas de base à l’époque pour beaucoup reste la bouillie et la soupe aux fèves.
Alors, tout D’abord la Mise en bouche, Zakouskis, biscuits salés, ce genre de chose.
Ensuite le Hors-d'œuvre, qui est un petit met froid et salé. La bouchée à la reine, était considérée comme un hors d'œuvre à l’époque.
ensuite, le potage, c’est assez transparent. Mais c’est du potage de luxe, bisques, consommés et ce genre de choses.
Puis, le plat de relevé, alors, le relevé, c’est complètement tombé en désuétude, c’était le plat servi entre le potage et l’entrée. Ca ressemble à un plat mais en plus petite quantité.
En quatre, arrive l’entrée, Typiquement, un chaud-froid qui est une fricassée de viande ou de volaille froide nappée d’une sauce gélatineuse à la viande, parfois sur un fin lit de tranche de viande froide.
Puis enfin le Rôt, qui est une vieille façon de parler du plat de résistance. Le mot à la même racine que le mot rôti. C’est là qu’on aurait pu servir les cygnes bien poivrés de Godefroid.
En sixième position, les entremets, en fait, ce sont les légumes d’accompagnement.
Et enfin la section Dessert qui voit passer dans cette suite : fromage ; pâtisserie ; fruit ; entremets sucrés ; mignardise.
A l'époque, tout n’était pas servi sur assiette ou buffet comme maintenant. Et tout n’était pas servi dans l’ordre, l’un puis l’autre, les entremets étaient servis en même temps que les tôts, par exemple.
Les services étaient dit soit à la russe, soit à la française, quand ce n’était pas des variations mais ça, c’est une autre histoire.
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Quand on voit un cheeseburger ou un mac and cheese, ils utilisent un fromage très lisse, très orange qu’on a vite tendance à prendre pour du cheddar. Et bien ce fromage est de l’american cheese. Et ce n'est pas une façon de le définir, non. C’est son vrai nom. On aurait pu l’appeler le eagle freedom cheese et nous allons en parler aujourd’hui.
Ce qui mérite un épisode, c’est le fait que ce fromage est vraiment natif des Etats-Unis et que les puristes vous diront que ce n’est pas du fromage.
Mais d’abord, un point sur le fromage en Amérique du Nord. Amérique du Nord et Fromage ne sonne pas aussi naturel que France et Fromage ou Suisse et fromage ou Belgique et fromage, ou Hollande et fromage.
Bref, il semble que le business du clackos soit l’apanage du vieux continent. Mais c’est une vision un peu étriquée. Le continent américain possède une grande culture bovine, j’apprends rien à personne. Et forcément, qui dit vache dit lait, qui dit lait du fromage.
Les américains ont une culture du fromage bien sérieuse et bien légitime. En fait, avec l’immigration internationale, on retrouve quasiment tous les fromages européens classiques en version américaine. Cheddar, forcément mais aussi mozzarella, ou emmental. Ils appellent d’ailleurs ce fromage le swiss cheese.
Et notre american cheese, dans tout ça. Et bien il s’agit d’une invention. C’est un processed cheese, donc, une préparation alimentaire à base de fromage. Un fromage fondu en somme.
Le brevet a été déposé en 1916 par un certain James Kraft. Le Kraft de Kraft Food qui est un des leaders mondiaux de l’alimentation.
Alors l’idée de Kraft a été de racheter les fins de fromages que personne ne voulait consommer. Les fonds de cuve, les croutes, les meules cassées, ce genre de chose.
Il les met alors dans une grande cuve et les fait fondre avec du lait, des additifs et du colorant et hop, voilà un fromage bon marché, lisse et qui fond parfaitement.
Évidemment, déjà à l’époque, les fromagers se sont insurgés contre l'appellation fromage de ce produit et c’est logique, vu le pied de nez que leur fait cette recette.
Mais bon marché plus ventes de masse ont vite rendu ce fromage ultra populaire et ce, pour des siècles et des siècles.
Voilà donc l’origine de cette préparation à base de fromage qu’on vous vend emballées individuellement dans des petits plastiques pour garnir vos croque monsieur. Ce n’est pas du cheddar.
Donc, je disais que nous avions un nouveau podcast, il s’agit d’ACTU.
Actu, comme actualité, bien joué. Donc c’est un podcast quotidien d'à peu près 7 minutes qui vous propose un résumé efficace de l’actualité. Le tout servi avec des explications courtes et simples qui font un peu l’identité du réseau Choses à savoir. Donc un bon moyen de rester informé. ACTU, A-C-T-U, je vous met le lien dans la description de l’épisode.
Liens d’écoute ACTU
Apple Podcast
https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253
Spotify
https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbco
Deezer
https://deezer.com/show/5657137
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Après avoir étudié la pizza en long, en large et en travers, je profite de ce mercredi technique pour vous livrer quelques astuces pour sublimer votre pizza à domicile. Après, j'arrête pendant un an, promis.
Les bases de la pizza à domicile ont leur épisode dédié, je vous invite à consulter cet épisode avant. Ici, c’est des conseils pour ceux qui ont déjà un peu pratiqué.
Le premier truc pour aller plus loin, on pensera évidemment aux garnitures. Ce sera selon votre goût, pensez toujours qu’il faut en mettre un peu moins que ce que vous pensez être la bonne quantité. Même réflexion pour la tomate, d’ailleurs. Je vous conseille ça pour l’humidité.
Car moins votre four monte en température, plus les ingrédients vont relâcher de l’eau. Attention donc aux garnitures type bolognese, aubergine, ou ce genre de garniture très humide. Avec parcimonie, donc.
Une des épices qui renforce le marqueur pizza est l’origan. Vous pouvez le saupoudrer avant ou après la cuisson. Vous pouvez aussi en mettre dans votre coulis de tomates. Même idée pour le basilic. Personnellement, je conseille de le mettre après pour qu’il reste bien vert et bien frais, surtout dans un four domestique. Mais c’est à votre convenance.
Tant qu’on est à la sortie du four, un trait d’huile d'olive sur la pizza ajoute beaucoup.
La farine spécifique pour la pâte à déjà été couverte dans le premier épisode mais il y a un type de farine qui, un peu comme l’origan, est un marqueur fort de l’identité pizzaiolique. C’est la semolina.
La semolina, c’est de la farine de blé dur, vous pouvez faire vos pâtes fraîches avec, c’est excellent ou vos gâteaux de semoule. C’est une farine un peu plus rustique avec une mouture un peu plus épaisse que votre T55 habituelle. Ici, on va l’utiliser comme farine à tout faire pour fariner votre plan de travail à l’étalage et comme farine anti adhérente sur votre pelle avant d’enfourner. C’est ce qui va donner ce côté un peu sableux à la croûte mais dans le bon sens du terme.
Et enfin, pour votre pâte, je vous conseille l’application pizzapp, pizzapp.
C’est absolument pas sponsorisé et je vous la conseille car elle est super bien faite et elle est gratuite.
C’est tout simplement un calculateur pondérateur pour votre pâte. Vous pouvez inclure tous les paramètres, le nombre de pâtons, leur poids, le taux d’humidité, et l’application vous donnera les quantités d’ingrédients pour votre pâte.
Pour vous dire, vous pouvez même encoder les dimensions de votre plaque et l’application vous donnera le grammage de pâton idéal. Donc pizzapp.
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Mettre en avant la nourriture est un métier. Le premier niveau étant simplement dans les mains du cuisinier qui va confectionner une belle assiette. Un épisode est en cours d’écriture à ce sujet.
Le niveau deux étant les personnes qui vont mettre en image cette assiette. Que ce soit à destination commerciale pour des publicités en affichage physique ou sur les réseaux sociaux. Ça peut être aussi à destination personnelle, typiquement pour votre blog, votre insta ou que sais-je ou simplement pour envoyer à une connaissance.
Il y a bien sûr une part de talent mais il existe aussi quelques techniques facilement applicables pour rendre votre nourriture photographiquement plus sexy et ce avec n’importe quel appareil, même et surtout votre téléphone.
La première réflexion va se porter sur la prise de vue en elle-même. Il faut dresser l’assiette et son décor pour la caméra et rien d’autre. Le but est de faire une photo, n’oublions pas.
Personnellement, je ne vais pas dresser une assiette de la même façon si je vais la servir à un client ou si elle part se faire photographier.
Deuxième point à ce sujet pour débuter, pensez à votre angle de prise de vue. On peut remarquer deux grandes catégories, les prises de vue zénithales, donc, vue du dessus et celle en point de vue, ou l’angle de prise de vue est calqué sur ce que verrait un client assis à table devant son assiette. Choisissez votre angle de prise de vue avant de dresser pour être le plus optimal.
Deuxième point important, montrez le contenu. Ca peut paraitre idiot de le rappeler, mais pensez à mettre en valeur les ingrédients visible ou cachés de votre assiette. Si votre burger comporte 2 sauces, on prendra soin d’en déposer une goutte de chaque à la seringue juste sur le bord de la viande, par exemple.
Pensez au décor. Si vous photographiez un mug de café, vous pouvez lui donner une histoire. Si vous le mettez en scène dans un décor de toile de jute avec des grains de café un peu partout, vous donnez un aspect tradition, un aspect produit pur.
Si vous montrez votre mug dans votre main manucurée avec les sacs de votre dernière séance shopping en arrière plan, vous allez bien évidemment donner une autre image à ce même café.
D’ailleurs, dans ce cas, n’est ce pas plutôt vous que vous essayez de mettre en valeur ?
Et enfin, pensez à la picturalité de votre photo. N’en faites pas trop. Jouez sur des contrastes interessants, qu’ils soient de couleur, de lumière ou de texture.
Entraînez-vous, pratiquez et surtout que ces photos ne vous gâchent pas non plus le plaisir de l’instant ou de l’instantané.
Je vous prévois une suite ou je vous donnerai quelques astuces concrètes utilisées par les photographes et les maquilleurs alimentaires pour rendre la nourriture encore plus belle au détriment de leur comestibilité.
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J’ai reçu un mail super sympa de Nathalie qui de demande pourquoi une pomme fade est-elle plus savoureuse une fois qu'on la cuit ?
C’est une excellente question et merci de me l’avoir posée car elle me permet d’enfin parler d’une notion super intéressante et méconnue de la gastronomie : c’est quoi exactement, une cuisson ?
Si vous placez une barre de fer dans un feu, elle va devenir chaude puis refroidir pour revenir dans l’état entre guillemet “exacte” dans lequel elle était. C’est une réaction physique. C’est réversible.
Si vous chauffez un morceau de bois, il va finir par brûler. Et une fois refroidi, vous n’allez pas retrouver le morceau de bois initial. Il y a eu transformation. C’est une réaction chimique, c’est irréversible. Vous ne pouvez pas prendre un tas de cendre et le retransformer en bois.
La cuisson est une réaction chimique. Je l’ai souvent dit dans ce podcast et je vais enfin survoler la question en attendant une série d’épisodes entièrement dédiés à ce sujet complexe.
Si je devais résumer la question, elle serait comme suit : Pourquoi une pomme cuite a de meilleures qualités organoleptiques que son homologue crue.
Les qualités organoleptiques sont l’ensemble des stimulis sensoriels qui nous permettent d’évaluer un goût. Donc les saveurs, les odeurs, le visuel, la texture en bouche, et j’en passe. Donc, c’est avant tout une question de perception. Le goût n’existe que dans notre tête. Un peu comme les couleurs.
Dans la pratique, la cuisson va permettre d’augmenter la qualité organoleptique perçue.
Par exemple grâce aux molécules odorantes contenues dans la pomme qui sont naturellement volatiles. Elles vont activer des récepteurs dans notre nez, c’est l’odeur.
Mais également, une fois la pomme dans notre bouche, ces odeurs arrivent dans notre nez via la voie rétro nasale et stimuleront d’autres récepteurs plus loin, dans la partie arrière du nez, ce sont les arômes.
Les structures internes des aliments vont se modifier. La température de dégustation sera aussi différente. Rappelez vous qu’on est dans la perception et tous les paramètres sont influents. Un aliment cuit est moins dur, donc plus facilement étalable sur la totalité de la surface de la langue et beaucoup de surface ça fait plus de papilles stimulées, donc plus de saveurs perçues.
Nous avons aussi la réaction de maillard dont je referai un épisode dédié qui, par l’action de la chaleur, crée de nouvelles molécules à partir des acides aminés et certains sucres simples. La réaction de maillard va carrément créer de nouvelles saveurs qu’on n’aurait pas trouvées autrement. Et ça, c’est une pure réaction chimique, elle n’est pas réversible. Un steak saignant ne redevient pas cru quand on le remet au frigo. Ça devient juste un steak saignant froid.
On pourra aussi observer une perte d’une partie de l’eau contenue dans l’aliment dûe à l’évaporation et s' il y a perte d’eau, il y a concentration des saveurs restantes.
Et donc, la perception organoleptique de l’aliment, la façon dont on le goûte, sera meilleure.
Autre paramètre, c’est la façon dont votre pomme sera cuite. Si vous l’avez peut-être compotée au beurre, par exemple, elle va évidemment en profiter gustativement.
Donc pour répondre de façon un peu direct : Une pomme est meilleure cuite car il y a eu cuisson. Ca sonne comme une vérité de Lapalisse mais maintenant que nous avons survolé quelques notions sur la nature même de la cuisson, c’est sans doute la meilleure réponse.
Il y avait une deuxième question mais faute de temps, j’y répondrai dans un prochain épisode.
Si comme Nathalie, vous avez des questions qui vous turlupinent, envoyez moi un message sur notre page Facebook Choses à savoir, ou sur notre formulaire de contact via le site www.chosesasavoir.com
Choses au pluriel.
On me transférera votre message et j’y répondrai avec plaisir via un épisode. Donc, Contact - www.chosesasavoir.com.
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On dirait un jeu de plateau avec des p'tis bonshommes de l’espace qui se font la guerre.
Il n’en est évidemment rien, même si j’avoue que si je trouve un jour un jeu portant ce nom, je l’achète tout de suite.
Le codex alimentarius est en fait un programme commun de l’ONU afin de garantir une standardisation de l’agro alimentaire. Donc, en gros, c’est le gros livre des normes de l’alimentation.
On va évidemment un peu creuser le sujet.
Le Codex Alimentarius, ou «Code alimentaire», est un ensemble de normes, de lignes directrices et de codes d'usages, directives et autres recommandations sur l'alimentation et la sécurité alimentaire. Ce codex est porté par la FAO et l’OMS. Donc, l’organisation mondiale de la santé et l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
La première réunion a eu lieu en 1963 et ils sont, bien sûr, toujours actifs. La prochaine réunion à ce jour à lieu du 7 au 10 Mars à Düsseldorf. La suivante a lieu 3 semaines plus tard à Hong Kong. Ils sont très actifs et ils incluent 188 pays, incluant, La France, La Belgique, La Suisse ou le Canada bien sur.
Les normes Codex garantissent la sécurité sanitaire des aliments en vue de leur commercialisation. Les membres du Codex ont négocié des recommandations fondées sur des bases scientifiques dans tous les domaines liés à la qualité et à la sécurité sanitaire des aliments.
En termes simples, le Codex Alimentarius est un recueil de normes, et codes d’usages. D'une part, il y a des textes généraux, par exemple, les normes sur l'hygiène des aliments et, d'autre part, des normes spécifiques, par exemple, pour les produits de viande et de poisson ou pour l'alimentation diététique.
Les codes d'usages du Codex définissent aussi les bonnes pratiques en matière de production, transformation, fabrication, transport et stockage des aliments ou des groupes d'aliments, qui sont considérées comme essentielles pour garantir leur sécurité sanitaire et leur comestibilité.
Un cas concret, le CXG 2-1985 concernant les DIRECTIVES CONCERNANT L’ÉTIQUETAGE NUTRITIONNEL qui a été lancée en 1985 mais qui a des mise à jour quasiment tous les ans. Cette directive à entre autre, pour objectif de Faire en sorte, je cite “que l’étiquetage nutritionnel réponde efficacement à son objet à savoir:
fournir au consommateur des renseignements sur un aliment de manière qu’il puisse faire un choix éclairé.”
Donc l'étiquetage précis des nutriments, ça vient d’eux par exemple. Enfin, ce sont eux qui ont tracé la norme.
Je dis la norme, pas la loi. Attention. Les normes du Codex servent souvent de base à de nouvelles législations sur l'alimentation et la sécurité alimentaire. Mais le codex n’est pas un texte de loi. Ce n’est pas le code du droit international de l’alimentation, comme j’ai parfois entendu.
Ils donnent donc un canevas, des informations sourcées et réfléchies et un cadre mais c’est à la discrétion du législatif des différents pays de choisir ou pas d’y coller complètement ou en partie.
Le codex alimentarius vise à garantir des denrées alimentaires sûres et saines pour tous et partout.
Je vous ai mis en description la norme CXS 66-1981 qui est la directive sur les olives de table pour vous faire une idée. 👇
https://www.fao.org/fao-who-codexalimentarius/sh-proxy/fr/?lnk=1&url=https%253A%252F%252Fworkspace.fao.org%252Fsites%252Fcodex%252FStandards%252FCXS%2B66-1981%252FCXS_066f.pdf
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L’hydromel est une boisson historique et frappée d’un imaginaire collectif fort, un peu comme la cervoise ou le sanglier à la broche.
Mais qu’est ce que c’est exactement, de l’hydromel ?
Ceux qui pensent que c’est une boisson alcoolisée à base de miel ont raison.On se souvient tous que pour avoir de l’alcool, il faut du sucre. Et bien, dans ce cas, le sucre qui permettra de faire cette fermentation alcoolique vient du miel. A ce miel vient s’ajouter de l’eau et des levures, présentes naturellement dans les ingrédients ou ajoutées artificiellement suivant les recettes et les terroirs.
Hydromel a d’ailleurs une étymologie assez transparente. Hydro, qui veut dire l’eau, comme dans hydrophobe ou hydratation et meli, qui veut dire miel comme dans des fleurs mellifère ou encore melliflu, qui est l’adjectif se rapportant au miel est sans doute un de mes mots préférés.
Donc le mot est en même temps sa recette, c’est très satisfaisant.
L'hydromel est une boisson fermentée et est un des tous premiers alcools fabriqués par l’homme. On en a retrouvé des traces datant de 5000 à 7000 ans avant notre ère, difficile d’être ultra précis. D’autant que certains historiens pensent qu'il est né il y a 20 000 à 40 000 ans lorsque les tribus buvaient le liquide créé par les abeilles qui ont élu domicile dans des troncs d'arbres évidés.
La boissons est si vieille qu’on en retrouve partout historiquement car elle a voyagé dans tout le monde antique, de la Chine à l'Espagne, de la Scandinavie à l’Egypte.
Au niveau du goût, le nom peut laisser supposer une boisson sucrée comme un soda mais au palais, l’hydromel ressemble plus à du vin doux genre monbazillac. L’hydromel peut être extra brut, doux, sec, exactement comme le pinard. Il existe aussi des hydromels pétillants, comme le vin mousseux et des hydromels aux fruits, comme les vins de fruits.
A déguster frais à l’apéritif avec de la charcuterie, du fromage ou des huîtres afin que le côté doux de la boisson complimente le côté salin de la nourriture. L’hydromel peut aussi se déguster en digestif.
Après la cervoise et l’hydromel, nous devons parler de l'hypocras, moins connue aujourd’hui mais très présente dans notre histoire, mais ça, c’est pour une autre fois.
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C'est beaucoup plus simple que vous imaginez.
On a parlé de la théorie de la basse température dans le passé, n’hésitez pas à aller vous y référer.
Pour faire de la cuisson basse température à la maison, vous n'avez a priori besoin que de votre four. Il sera réglé souvent au minimum
C’est là qu’arrive notre premier souci, la précision. Les graduations d’un four traditionnel ne sont pas assez précises. En général, les indications ne commencent qu’à 50 degré celsius et si vous avez de la chance, les incrément sont à 10 degrés près.
Pour pallier cette lacune, je vous conseille l’utilisation d’un thermomètre. en fait deux.
Un planté dans le produit pour monitorer sa température à cœur. Et un autre dans le four pour indiquer la température interne du four. De cette façon, vous pourrez gérer le thermostat en vous basant précisément sur la bonne température.
Le four traditionnel, c’est chouette mais ça a tendance à sécher le produit. Vous pouvez le mettre en poche sous vide, mais la poche risque de se dégrader, faute d’humidité. De plus, si vous voulez cuire autre chose au four, comme un gratin, vous pouvez vous grattez.
C’est là que je vous conseille l'achat d’un Thermoplongeur. Le thermoplongeur est une résistance de précision couplée à un petit mélangeur. Cela permet de garder un volume d’eau à une température précise au degré près tout en remuant cette eau en permanence.
Et là, c’est que du plaisir. Vous chauffez à la bonne température votre bac d’eau grâce au thermoplongeur. Vous placez votre produit sous vide dans ce bac d’eau, vous réglez le temps de cuisson et vous l’oubliez. Pendant ce temps, vous avez tout le temps et tous les ustensiles disponibles pour vos autres préparations.
Encore plus malin, faites vos sauces et accompagnements en amont, mettez les sous vide. Et tapez tous dans le bac d’eau pour pouvoir profiter de vos invités sans passer les ¾ de votre temps en cuisine.
Le résultat sera sublime, vos invités adoreront et vous n’aurez pas eu la tête toute la soirée dans les casseroles.
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Lorsqu’on les place côte à côte, ils sont très similaires...
Tous deux, fromage à pâte pressée cuite au lait de vache. De région similaire, le nord de l’Italie bien que la région de production du parmesan soit un peu plus restreinte.
Tous les deux AOP, tous les deux sous forme de grosses meules dorées. Ils ont les mêmes procédés de fabrication.
Au goût, on va trouver des arômes similaires de noisette, de sel et d'arômes boucanés, et je peux comprendre qu’un palais non entraîné peut les trouver identiques.
Et voilà notre première différence, le goût. Le Grana padano est moins fruités et moins sec que le parmesan.
On pourrait dire, en le disant vite, que le parmesan et au grana padano ce que le champagne est aux mousseux. Même méthode, mais différents terroirs et différentes exigences.
En fait, le parmesan est un grana. Le nom vient du côté granuleux de sa pâte. Et la vraie différence, hormis le prix et le goût, est simplement le cahier des charges de production.
Le parmesan, parmigiano reggiano, pour les intimes exige un lait de vache dont l’alimentation est exclusivement au foin et à l’herbe. Le grana, lui n’impose rien et accepte toutes les alimentations.
Le parmesan n’accepte aucun additif, le grana padano, est lui plus souple à ce sujet. Le temps d’affinage est également différent à cause de ces additifs. On sort un padano après 9 mois contre 12 mois pour un parmesan.
Est ce que cette différence fait que l’un est meilleur que l’autre ? Vous êtes seul juge. Disons qu’on aura tendance à en utiliser un pour son côté pratique et bon marché, là où je conseillerais l’autre dans une démarche plus gastronomique et dégustative.
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Le moins qu’on puisse dire est qu’il y a un décalage visuel entre ce que vous allez manger et ce que vous pensiez avoir commandé.
Parceque lorsque l’on voit la publicité ou l’image de présentation, tout est parfait. La salade croquante et fraîche, maculée de micro gouttelettes d’eau. Une viande grillée à la perfection. La sauce, parfaitement répartie et qui ne relâche pas d’huile à cause de la chaleur, même l’angle du coin de fromage est sixtinien.
Alors, on ne va pas tirer sur l’ambulance, ce qu’on reçoit dans la boîte reste correcte, mais le burger de la photo, lui, est juste parfait.
Comment expliquer ce passage direct entre le paradis et la réalité quotidienne ?
Ceux qui diront burger en plastique n’auront pas tort mais n’auront pas non plus raison.
Lorsqu’on veut vendre un produit, on se veut de le rendre le plus attractif possible. Si vous revendez votre voiture, vous allez la nettoyer. Si vous lancez une campagne marketing pour vendre des sauces en bocal, par exemple, vous allez allécher le client en montrant votre sauce dans une mise en scène appétissante. Et ici je parle du visuel, mais un autre profil de client sera peut-être plus séduit par la composition ou les différents label de qualité, comme du bio, empreinte carbone neutre ou autre.
C’est donc ça l’idée derrière cette imagerie parfaite, on met un produit en valeur pour vous donner envie de l’acheter. On pourrait débattre des semaines sur la valeur morale. Certains diront que ça nous rend superficiels, d'autres disent que c’est parce que nous sommes superficiels que ça marche aussi bien.
Alors le titre pointait les burgers, mais absolument tout ce qui se vend passe par ce filtre. Chocolat, yaourt sont en tête de ce cliché mais pas que, basiquement tout ce qui se mange, en fait, tout ce qui se vend passe par ce filtre.
Et ne pensez pas en être immunisé. Car c’est pas parce que vous êtes résistant à la trend façon tictoc, diamants, Dubaï que vous n’allez pas succomber à une publicité plus axée famille, rando, nature.
Ce n’est qu’une question de ciblage.
Voilà donc le pourquoi. La semaine prochaine, nous allons parler du comment et je vous livrerai quelques trucs et astuces pour rendre votre nourriture plus sexy à l’image.
La vraie question est pourquoi la plupart des publicités montrent de la nourriture qui vole ou qui tombe au ralenti sur des aplats de couleurs pastel.
Personnellement, la nourriture qui, même au ralenti, est tombée au sol, ben je la jette.
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Il n’a pas été inventé par un chevalier Breton suite à une demande de création d’un plat national. Ça aurait été très chouette, mais ça n’est pas le cas.
Par contre le croque Monsieur est bien d’origine française ça c’est vrai.
Donc, le croque monsieur est basiquement une tartine jambon fromage passée sous la chaleur d’un four ou d’un grill ou d’une poêle ou d’un appareil électroménager prévu à cet effet.
Je dis basiquement car suivant votre niveau d’implication dans la création de votre repas, vous allez pouvoir ajouter du beurre, des œufs, de la béchamel et j’en passe. Ca c’est à votre goût, mais de base,, du fromage, du jambon, des choses très concrètes.
On vous racontera sûrement l’histoire d’un bistro parisien en 1910 qui, à court de baguette pour servir ses jambons beurre, se mit à griller du pain de mie. Je ne doute pas que l’histoire possède un minuscule fond de vérité bien que vous connaissez maintenant mon recul critique sur ces légendes. Mais de toute façon, on trouve des traces écrites plus anciennes du croque monsieur au moins 20 ans plus vieilles que cette légende de la belle époque.
La vraie origine du croque-Monsieur viendra du Welsh qui lui est assez similaire. Originaire du pays de Galle, le Welsh est depuis une spécialité de la côte d’opale. Il s’agit d’un pain toasté au jambon nappé de cheddar fondu dans de la bière. On peut y trouver de la moutarde et un oeuf sur la plat ce qui n’est pas sans rappeler le croque-Madame.
Pour terminer sur une note inspiratrice, inspirez vous des différents terroirs pour composer des croques monsieurs originaux. On connait bien sur le croque madame et son œuf à cheval ou le croque hawaï et ses ananas mais on peut aller plus loin.
Par exemple, un croque Monsieur d’Emilie Romagne avec du parmesan, de la mortadelle de Bologne et de la crème de balsamique.
Ou encore un croque tout fromage, au bleu, comté et emmental servi avec une sauce tomate un peu acide. Le croque Moambe, au poulet, sakasaka et sauce moambe, bien évidemment.
Ou alors le croque fusion, un croque monsieur classique mais sans cuisson, mais alors on appelle ça une tartine.
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La lambic est une sorte de bière qu’on ne produisait historiquement qu’à Bruxelles et ses environs.
Peut-être que les termes gueuze, faro ou kriek vous sont plus familiers et bien ce sont toutes des lambics.
Ce qui rend la Lambic si unique est qu’il s’agit d’une bière à fermentation spontanée et qu’historiquement, on ne pouvait en fabriquer que dans la région de Bruxelles à cause de son atmosphère.
Nous avions déjà parlé de la fermentation basse avec notre épisode sur la pils. Dans les grandes lignes, la fermentation basse est réfrigérée entre 4 et 12 degrés, elle se fait à basse température, d'où le nom et la fermentation haute se fait à température ambiante, 12-25degrés .
Il existe une troisième fermentation qui est la fermentation spontanée.
Alors, rien de magique, la Bière ne fermente pas en un clin d’oeil sous un grand pouf de fumée, en fait, la fermentation spontanée peut aussi s’appeler fermentation sauvage ou encore fermentation naturelle, deux termes un peu plus explicites.
Elle ne nécessite pas d’ajout de levure dans le moût, contrairement aux autres types de fermentation.
Cette technique a été une des premières utilisées pour le brassage de la bière. Au Moyen-Âge, on ne maîtrisait pas les levures et on laissait le moût à l’air libre pour que les levures sauvages présentes naturellement dans l’air viennent se déposer et commencer leur besogne.
Voilà pourquoi pendant longtemps, la lambic était exclusivement brassée dans la région de Bruxelles, c’est tout simplement parce que la levure sauvage propre à cette bière ne se trouvait que dans cette région. Forcément, avec les méthodes actuelles, ce n’est plus du tout le cas.
La lambic en elle-même est moins connue du grand public que ses dérivés.
La Faro est une lambic additionnée de sucre candi pour adoucir son goût acide.
La gueuze est un assemblage de plusieurs lambic qui refermentera en bouteille.
Et enfin, ultra populaire, la kriek, la bière fruitée qui est en fait une lambic fermentée avec des cerises acides, des griottes qui en Bruxellois se nomment kriek, tout simplement.
Notez que la cerise n’a pas le monopole des bières fruitées, on peut aussi en trouver à la pêche ou à la framboise, entre autre.
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On va parler cuisson, plus précisément de température classique de cuisson.
Lorsque j’étais tout petit commis, j’étais perplexe devant les températures de cuisson du four. Plutôt 180, plutôt 210, Thermostat 4, 338 degré Kelvin…
Mon chef de cuisine m’enseigna alors ceci : pour la viande, rien ne cuit en dessous de 150, si tu veux cuire, alors c’est 180, si tu veux colorer, alors c’est 210.
Mon Dieu, comme cet homme avait tort et en même temps non. On va rembobiner et clarifier tout ça.
Alors, déjà, pour commencer, une gradation de thermostat, c’est en théorie 30 degrés. Donc thermostat 4 c’est 120 degrés, thermostat 7, 210 degré celsius.
Celsius, bien sûr, si vous les voulez en fahrenheit, il suffit de multiplier la température par 1,8 puis d’ajouter 32, facile. Et j’en profite pour saluer notre communauté francophone américaine.
La valeur de température la plus importante n’est pas la température de cuisson mais la température du produit à cœur. Pour la connaître, il suffit de s’équiper d'un thermomètre à sonde. Il y en a à tous les prix, du plus simple qui fait ce qu’on lui demande au plus évolué, multi sonde avec contrôle au moyen d’une application via bluetooth directement sur votre téléphone. Les fours pros en sont également équipés.
Il y a moult documentation sur les températures à cœur et je vous invite à la consulter. Les citer ici n’aurait pas de valeur pédagogique. Retenez juste qu’en général, on va viser entre 40 et 50 degrés par cœur pour un poisson. entre 37 à 65 degrés pour les viandes suivant l’appoint de cuisson désiré et le type de viande, bien sûr. Les pommes de terres, on va tabler sur les 85-95 degrés. Et les légumes, c’est très variable mais 80-85 degré est une bonne base pour débuter. Mais je le dis, je le répète, il y a plein de tableaux sur le net et consultez les au cas par cas.
Mais pour la température de cuisson alors. Et bien encore une fois, ça dépend. Ça dépend de l’effet recherché. Et je parle ici d’un point de vue de cuisine, pas d’un point de vue boulangerie ou pâtisserie qui possèdent leur propre température, souvent plus élevées, d’ailleurs.
En fait, le vieux n’avait pas si tort, 150 est plutôt une température de cuisson, 210 de coloration et 180, un peu des deux en même temps. Je parle de façon générale, hein. 100 degré est plutôt une température qui va sécher le produit. Sauf dans le cas d’un bain de vapeur. Il suffit de se rappeler que le fondement de tout ça repose sur la réaction de maillard. La cuisson est une réaction chimique, ne l’oublions pas.
En fait, il faut voir ça comme un curseur, plus vous montez en température, plus votre produit sera saisi, coloré mais moins cuit en profondeur donc juteux, là où une température plus basse va cuire plus uniformément à coeur mais également plus assécher le produit.
Evidemment, je parle pour des fours traditionnels avec des températures traditionnelles dans des cuisines traditionnelles pour des recettes traditionnelles. Dans notre prochain mercredi technique, nous allons enfin voir comment aborder la cuisson basse température à domicile.
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La tradition du Gilles qui offre des trucs est en fait religieuse. Le Mardi Gras est le dernier jour d’excès avant le carême. Une période spirituelle d’austérité alimentaire et comportementale *qui durera jusqu’à Pâques.
Le gilles offre donc par tradition de quoi festoyer à la population.
Avant le milieu du 19e siècle, le "Gille" offrait du pain, des oeufs et des fruits locaux. Ce n'est qu'à partir de 1850 que la tradition change suite à un évènement plutôt singulier, la construction de la gare de Binche.
Ça parait bête, insignifiant avec notre regard moderne mais cette gare va faciliter l’importation de denrées considérées alors comme exotiques, notamment les oranges qui deviennent de plus en plus populaires.
Elles sont savoureuses et sont un produit de luxe que le Gilles donnera aux plus chanceux. Il était donc logique qu’il en offre.
Et ça ne fait pas si longtemps que l’orange se soit autant démocratisée, dans les années 1950-60 voire même 70, les enfants sages recevaient à Noël ou St Nicolas des mandarines ou une orange. Il n’était pas question à l’époque de parler de chocolats en pagaille ou d’orgie de sucre comme actuellement certaines familles.
Je dis pas que c’était mieux avant mais c’est toujours intéressant de se le rappeler.
Bref, l’orange du carnaval qui est d’ailleurs traditionnellement une orange sanguine, c’est un cadeau porte-bonheur en somme et apparemment, c’est très impoli de la relancer.
Si vous vous posiez la question, les gilles lancent traditionnellement des oranges sanguines et personne ne semble savoir vraiment pourquoi. Et bien ça m’a pris beaucoup de temps car la réponse est introuvable. Mais au moins maintenant moi je sais, et vous aussi bientôt.
Ils lancent des oranges sanguines, non pas pour la couleur ou le goût, mais c’est simplement un fruit de saison. Les oranges entre guillemet classiques apparaissent un peu avant le début de l’été.
La vraie question est pourquoi ils en offrent encore vu que ce n’est plus aussi luxueux qu’avant. Pourquoi pas lancer des truffes ou des homards.
Notez que si vous allez au carnaval de Dunkerque, on vous lancera des harengs.
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La cuisson sous vide est souvent confondue avec la cuisson basse température, tant et si bien que les américains la désignent par sous-vide.
Bien que distinctes, il faut avouer que la combinaison des deux concepts est particulièrement optimale et le fait de confondre les deux est tout à fait excusable et compréhensible.
Nous avons déjà survolé la théorie de la cuisson basse température, aujourd’hui, nous parlons de la cuisson sous vide.
Le principe général de la cuisson sous vide est de prendre un produit, ça peut être une viande, un poisson, un légume, ce que vous voulez, même un plat mijoté ou du potage et de l’enfermer dans un contenant auquel nous allons extraire l’air qu’il contient.
Donc, typiquement, une poche en plastique prévue à cet effet mais en théorie, tout contenant hermétique pourrait faire l’affaire. Toutefois, la poche en plastique souple va offrir d’autres avantages que je vous décrirai un peu plus tard dans cet épisode.
Le sous vide permet une conservation prolongée des aliments. Et une grande facilité d’utilisation.
Un produit mis sous vide ne va plus être en contact avec son environnement extérieur ce qui permettra de conserver tout son jus pendant la cuisson par exemple.
On peut aussi cuire plusieurs aliments différents dans le même four ou la même casserole sans craindre un transfert de saveur de l’un vers l’autre. Vous pouvez également plus facilement mettre en place vos plats en sauce le matin ou la veille, les portionner selon vos besoins pour les chauffer dans leur petit sac sans plus vous tracasser pour les sortir qu’au moment de servir.
Grand bonus également pour les produits marinés. En effet, le fait de vider l’atmosphère va permettre à la marinade de bien coller partout au produit tout en en utilisant une plus petite quantité.
La combinaison sous-vide et basse température marche bien, tellement bien qu’on associe presque toujours les deux en cuisine professionnelle.
Alors, bien sûr le sous vide à ses limites, déjà la température. Les sacs prévus pour les hautes températures ne permettent en général pas de dépasser les 115 degrés celsius. Oubliez donc les grillades et ce genre de technique plus traditionnelles.
La deuxième grosse limite est la pollution plastique qu’elle engendre. Bien sûr, les fabricants font des efforts et il en existe de plus en plus qui sont recyclables mais ce ne sont pas les moins chers, et vous comme moi savez ce que ça sous-entend.
Mais bref, le sous-vide, couplé ou non à la basse température est un beau boost pour votre cuisine, vivement un prochain mercredi technique ou nous allons mettre toute cette théorie en pratique.
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Nous avons parlé de l’origine et des influences de la pizza et nous nous sommes volontairement arrêté à un point marquant de son histoire, l'arrivée de la tomate.
On l’a déjà dit plusieurs fois dans cette émission, mais rappelez-vous que la tomate vient du continent américain, comme le maïs entre autres.
La pizza est donc d’abord un disque de pâte à pain type foccacia agrémenté de saindoux, de fromage et de basilic. C’est ce qu’on appelle la pizza bianca qui existe depuis la deuxième moitié du 17e siècle.
La pizza rossa, celle à la tomate, la plus populaire aujourd’hui apparaît probablement au milieu du 18e siècle. Elle est vendue dans des tavernes, directement sur la rue ou encore chez les pizzaïolos.
C’est un succès immédiat car c’est savoureux mais surtout bon marché. Rappelez vous que c’est un plat de pauvre initialement et c’est forcément parmis les classes populaires qu’else va devenir, ben, populaire justement.
Et c’est pour ces mêmes raisons que la Pizza va être dénigrée par les autres classes sociales mais aussi purement et simplement boudée partout ailleurs que Naples. Jusqu’au 19ème siècle, la pizza a mauvaise réputation.
Nous sommes au 19ème siècle et c’est ici, ou plutôt maintenant que prend place la fameuse légende de la naissance de la margarita et d’Esposito avec ce fameux faux mot de remerciement. Je vous renvoie à l’épisode qui lui est consacré pour en savoir plus.
La pizza va commencer à quitter timidement Naples mais sans réelle explosion jusqu’au années 1950, période à laquelle les Italiens vont s'expatrier en masse pour trouver du travail. Notamment dans les charbonnages du Nord de La France et du Sud de la Belgique mais aussi aux Etats-unis. Et c’est là que la première explosion a lieu.
La pizza plait. Elle est savoureuse et pas chère, que demander de plus? Les italo-américains vont adapter les recettes et les premières pizza américains vont voir le jour, notamment la chicago deep dish.
La pizza s’impose comme le plat populaire par excellence, on va l’industrialiser, la congeler, même à partir de 1957.
En Europe, la Provence accueillait déjà des pizzas depuis les années 1900 suite à une immigration napolitaine mais l’expansion s'arrêta là.
Pour le reste de l’Europe, c’est comme je le disais, suite à l’immigration dans le Nord et la Belgique dans les années 50 que ce plat va être découvert puis popularisé pour devenir la pizza moderne qu’on peut encore déguster aujourd’hui.
J'espère que cette saga de la pizza vous a plu. N’hésite pas à me le dire via un message sur notre page facebook ou notre site chosesàsavoir.com
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Le monde du café est riche et vaste. Un peu comme les vins ou les whiskys, ou plus ou moins tout en gastronomie. Différents grains que l’on peut comparer à des cépages, différents terroirs. Robusta, arabica, vous viennent directement en tête mais pas que, Liberica, exclsa, euh, etc…
Le plus connu mais aussi le plus vendu, l’arabica.
Il représente environ 60-70% de la production mondiale. L’arabica lui-même existe en plus de 100 variétés comme le Java, le Kenya, le Moka. On associe trop vite l’arabica avec un café de qualité ultra supérieure mais c’est pas tout à fait vrai et toutes les variétés de café ont leur place. Il vaut mieux boire un bon robusta qu’un mauvais arabica, croyez moi. Néanmoins l’arabica est un café raffiné aux arômes subtiles avec un goût légèrement cacaoté et acide. Il ne démérite pas du tout sa place de café star, pas du tout.
Plus amer, plus puissant, plus fort, le Robusta est corsé, dégageant des arômes de caoutchouc et sa teneur en caféine est plus importante, le double, en moyenne par rapport à un arabica. Il peut être très amer. C’est un café de corps. Mal dosé, il peut passer de bon café ravigorant à jus de chaussette imbuvable qui vous perforera le bide. Le robusta pousse à plus basse température que l’arabica et produit plus de café, voila pourquoi on le retrouve dans les cafés premier prix. Mais encore une fois, un bon robusta a sa place dans l’étalage d’un bon torréfacteur.
Mais il n’y a pas que ces deux variété dans la vie, moins connu est le Liberica
Originaire du Liberia, d’ou son nom,ce café est très doux en bouche grâce à sa concentration en sucre très élevée. Il comporte également des notes principales fruitées, voire florales. Est il si exceptionnel ? non. On l’utilise beaucoup dans la préparation de cafés instantanés, ce qui lui enlève tout de suite son côté magique. On peut aussi penser à l’excelsa mais il s’agit d’une variété de Libéria, voilà pourquoi je ne lui donne pas son propre paragraphe. L’excelsa est connu pour son arôme ultra puissant. Si puissant qu’on le consomme souvent dans un mélange, un blend.
Catégorie à part, les blends sont un mélange de plusieurs variétés de café. Exactement comme les assemblages avec le champagne. Les torréfacteurs vont composer leurs petits mélanges pour avoir le goût qu'ils recherchent. Les torréfacteurs mais aussi les industriels, qui eux, vont plutôt utiliser des blend pour garantir un profil constant.
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Nous allons survoler quelques techniques de sauvetages simples pour rééquilibrer un plat trop marqué.
La première chose est bien sûr d’épicer avec modération à la base. N’en faites pas trop et gardez en tête que beaucoup d’épices infusent leur goût. Si vous poivrez à votre goût en début de cuisson une sauce ou un ragoût, trois heures plus tard, elle sera immangeable tellement le poivre se sera diffusé. Donc attention aux poivres, muscades et piments.
A l’inverse, d’autres épices et aromates vont perdre leur goût si elles cuisent trop longtemps comme les graines de fenouils qui se font plus discrètes ou les herbes fraîches. Donc, principe plus au moins universel, épicez un peu au début mais rectifiez à la toute fin.
Mais admettons que vous ayez oublié et maintenant, c’est trop tard, il faut donc employer des solutions correctives. La plus simple est de recommencer mais on a pas toujours le temps et c’est un gaspillage honteux.
Deuxième solution, c’est d’ajouter du liquide pour diminuer la proportion d'épices. Donc du vin, de l’eau, du bouillon, de la crème, du fond et j’en passe. Mais encore une fois, c’est rarement possible sans dénaturer toutes les autres saveurs.
On se rappelle des saveurs primaires, en général, on va essayer de rééquilibrer la balance. Si c’est trop acide, on ajoutera du sucre ou du miel, de la mélasse, un sirop ou une carotte. Bref un goût sucré. La cuisson enlève aussi l'acidité, notamment des tomates. Tomate trop acide, plutôt que de la tartiner de sucre, laissez juste cuire encore un peu.
Le chocolat et son amertume peuvent aussi couper l’acidité. Un carré de chocolat noir dans votre sauce tomate et vous m’en direz des nouvelles.
Si c’est trop sucré, on va essayer de trancher avec un goût acide comme un jus de citron ou un vinaigre. Même réponse pour le piquant.
Si c’est trop salé, vous pouvez placer une pomme de terre crue qui va avoir tendance à pomper un peu l'excédent de sel, c’est pas miraculeux mais ça peut bien aider car un plat trop salé est juste infect, dangereux, même. Ajouter de l’acidité peut aussi aider, le gras également comme de la crème fraîche ou monter au beurre.
Gardez bien en tête que ces techniques sont des chaloupes de sauvetages et en aucun cas des techniques de finition. Il y en a d’autres, il y en a plein, mais je vous laisse digérer ça pour aujourd’hui.
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Salut les amis, bienvenue à la maison, je vais vous présenter des chaînes youtube francophones qui méritent à mon sens le visionnage, comme ça.
On ne va pas se mentir, internet et youtube en particulier proposent du contenu de plus en plus qualitatif ou pas, en fait ça dépend ou vous tombez.
Je ne vais pas vous cacher que les meilleures chaînes, à mon opinion, sont anglophones mais je vais toutefois vous présenter quelques chaînes francophones qui vous livrent des recettes.
Donc, c’est loin d’être exhaustif et encore plus loin d’être objectif .
On commence avec
Philippe Etchebest dont la chaîne youtube porte le même nom. Il y publie des vidéos courtes qui présentent la réalisation d’un plat particulier comme le bœuf bourguignon ou le bouillon de légumes mais pas que, vous pouvez aussi le voir jouer de la batterie sur antisocial avec Kad Merad au chant.
La plupart des recettes présentées sont reliées à son livre et on comprend vite que la chaîne est une vitrine de vente mais c’est pas étouffant, pas du tout.
Le seul gros bémol est la qualité du son qui est très inégale. Ça va mieux ces derniers temps mais c’est quand même parfois un cauchemar dans les oreilles.
Si vous vous êtes perdu sur internet, vous avez sûrement déjà vu une vidéo de l’ina. Donc, Ina L’institut National Audiovisuel et cette chaîne compile des milliers des vidéos vintage. Il y a sur tous les sujets, notamment une abondance de vieux reportages et émissions culinaires.
C’est souvent amusant à regarder, tantôt par valeur culturelle ajoutée, tantôt par simple cringe. Les temps ont changé, les mœurs ont changé et les techniques et présentations aussi. C’est donc un régal, parfois un peu cringe de voir nos racines mais c’est toujours instructif et divertissant.
Le Chef Michel Dumas, dois je vous le présenter ? C’est sans doute un des personnages les plus connu du youtube game culinaire français. Le personnage est savoureux et les recettes présentées de façon amusante et légère. Personnage attachant bien que clivant, il présente des recettes tantôt traditionnelles, comme le boeuf bourguignon, encore lui, tantôt familiales comme le french taco.
Il y en a d’autres, beaucoup d’autres, mais ce sera sans doute pour une prochaine fois.
Comme je vous le disais, je ne veux pas cracher dans la soupe, mais à mon humble opinion, les chaînes en anglais sont plus qualitatives, plus précises, mieux documentées et mieux produites en général.
Si vous voulez ma recommandation de chaînes anglophones, n’hésitez pas à le faire savoir en nous envoyant un message sur nos réseaux sociaux à savoir. Et profitez en pour me conseiller les chaînes youtube que vous regardez.
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La cuisson basse température est souvent confondue avec la cuisson sous-vide.
Les deux techniques sont complémentaires mais bien distinctes. Je parlerai bien évidemment du sous-vide et de sa synergie avec la basse température dans un futur épisode.
La cuisson basse température consiste simplement à cuire un aliment à une plus basse température que l’on lui attribue habituellement.
Imaginez le gros rôti de boeuf du dimanche, habituellement, vous l’enfournez autour des 180 degrés Celsius Et tadaam, après une heure, un roastbeef.
Avec la cuisson basse température, ce même roti va être cuit suivant l’effet recherché à 80, parfois 62 ou même 58 degrés celsius, voire moins. Par contre, suivant la taille du rôti, comptez 2h, 3h peut être 4h de cuisson.
Si on le fait, vous vous doutez que ça a un intérêt. Le principal atout est que la cuisson basse température ne stresse pas la viande. Alors je dis viande pour l’exemple mais a priori tout peut se cuire à basse température. Les poissons bien sûr mais aussi les légumes ou certains fruits de mer.
Si vous observez votre tranche de rosbif tradi de chez mamy, vous remarquerez que la cuisson de la viande est en fait un dégradé allant du saignant à coeur mais en passant progressivement vers l’extérieur, au rosé puis à point puis au bien cuit pour finir par la coloration.
La cuisson basse température permet d’uniformiser cette cuisson et de l’avoir par exemple rosée dans sa totalité.
De plus, ça fera l’objet d’un épisode dédié, mais une cuisson est une réaction physique et chimique.
Du point de vue physique, la chaleur va permettre de faire fondre les graisses et les collagènes de façon plus douce, ce qui rendra votre viande infiniment plus tendre.
Et enfin, le fait que la température ne dépasse pas un certain seuil critique permet de garder intacte les nutriments du produit. Par exemple, les vitamines A et B se désintègrent passé quatre vingt dix degrés. Problème que vous ne rencontrerez pas avec la basse température.
Par contre, les bactéries non plus ne sont pas tuées.
Nous savons aujourd’hui utiliser ces techniques car nous jouissons de conditions d’hygiène alimentaire impeccables.
Si par malheur, vous vous retrouvez via un heureux hasard au moyen âge, n’essayez pas de les impressionner avec votre cuisine en utilisant une cuisson basse température. Vous allez tuer l’ambiance, hein, et les gens surtout aussi.
Bref, la cuisson à basse température, technique à essayer sans attendre si vous voulez améliorer vos techniques.
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On entends généralement par dessert tout met doux, tout plat sucré qui se sert en fin de repas.
Fruits, pâtisseries, glaces, crèmes, flan, massepains, biscuits, meringues et ce genre de chose.
Une évidence dans le monde occidental mais sachez déjà que le concept du dessert est surtout culturel. Toutes les civilisations, passées et actuelles, ne l'ont pas nécessairement adoptées.
Alors, les douceurs existent plus ou moins partout et depuis plus ou moins tout le temps, des pâtisseries au miel de l’antiquité aux gâteaux gélatineux à la pâte de haricots 凉糕 de la dynastie des Han. C’est un instinct de survie qui nous dicte l’amour du sucré. Faut pas l’oublier.
C’est d’ailleurs la démocratisation du sucre raffiné qui va exploser le compteur.
Mais donc, depuis quand ça date le dessert ?
Ici, on va parler du concept du dessert dans un menu qui arrive toujours à la fin comme nous sommes habitués à le voir.
Au moyen-âge, on avait pour coutume lors des grands repas de déposer tous les plats sur une grande table de service.
Le mot « dessert » est apparu au XVIIe siècle, dérivé du verbe « desservir », qui signifie « débarrasser la table ». L'étiquette dictait que les serviettes et les nappes soient changées avant le dernier plat, qui à l'époque était un plat de fruits délicats.
Dans un contexte courtois, le plat lui-même était connu sous le nom de « fruit », mais les bourgeois l'ont rebaptisé « dessert ». Après la Révolution française, le « fruit » aristocratique sera entièrement remplacé par le mot « dessert ».
Aujourd’hui, on cherche à de moins en moins sucrer les desserts et y apporter des ingrédients moins “classiques” afin d’innover et casser un peu les codes. Ainsi peuvent parfaitement cohabiter chou de Bruxelles et chocolat blanc ou encore Vanille et avocat.
Vous sentez qu’on ne fait qu'effleurer la surface ? Quelques épisodes ciblés vont arriver pour apporter tous les compléments d’information. Abonnez vous.
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Une légende circule à ce propos, j'ai bien dis une légende...
Je rentrais d’un service et je suis tombé sur youtube devant un documentaire d’italia squisita parlant de la version de Martino Ruggieri du tournedos Rossini.
Forcément, l’anecdote du tournedos Rossini tombe et après vous la raconter, nous allons rétablir la vérité factuelle telle que nous la connaissons.
Donc le tournedos Rossini est appelé d’après Rossini, le compositeur, le Rossini de la pie voleuse ou du Barbier de Séville.
C’est un fin gourmet et il a sa table attitrée à la tour d’argent et à la maison dorée, on parlait pas encore d’étoiles à l’époque mais ce sont deux très haut lieux de la gastronomie de l’époque.
Et à la maison dorée, Rossini pèse tellement, sans jeux de mots grossophobes, qu’il a droit à son propre plat signature, le tournedos Rossini. Ce serait le chef Casimir Moisson qui en serait le premier créateur. Bien que l’idée viendrait de Rossini lui-même.
Il s’agit d’un tournedos agrémenté de truffes et de foie gras, le tout servi sur pain toasté avec une sauce au madère.
Inutile de vous dire que c’est très riche et à mon humble avis, il lui manque juste du caviar et une feuille d’or pour entrer dans le top 5 des plats les plus ostentatoires.
Et je ne suis pas le seul à le penser, c’est aussi l’avis du maître d'hôtel. Il était très classique de faire les préparations en salle à l’époque et pour ne pas choquer les autres convives, préparait le tournedos Rossini en le cachant avec son corps, en tournant le dos aux autres convives. Le nom viendrait de là.
Il existe une version de l’histoire ou c’est exactement l’inverse, Rossini demande qu’on lui tourne le dos à lui. D’autre ou il ne fait pas la préparation en salle mais cache simplement le plat aux autres clients.
Alors à votre avis, réalité factuelle ou grosse légende indémontrable ?
Grosse légende, évidemment. Déjà la paternité du tournedos Rossini change au gré des lectures. De Moisson à Carême en passant par tous les autres chefs contemporains. En fait, on a historiquement trouvé aucune source fiable qui certifie une paternité quelconque.
Le tournedos est une pièce de viande et on tro*uve au 13ème siècle une mention. Il s’agit d’ une manière de présenter une denrée dont la fraîcheur est douteuse. « Vendre à tourne-dos », c'est donc agencer la marchandise à l'envers pour en cacher les défauts.
Le tournedos, la pièce de viande, doit maturer quelques jours pour atteindre son goût optimal. Et il fut coutumier de parler de tournedos ces pièces de boeufs qu’on oubliait quelques jours.
Voilà pour résumer, on a bien quelques indices, quelques pistes mais je pense qu’on ne connaitra jamais sa réelle étymologie. Mais bon, ça fait une histoire à raconter.
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Aujourd’hui dans ce mercredi technique, je vous livre tous les secrets pour un gratin réussi.
Quand on pense gratin, on pense automatiquement au fromage et vous allez voir grâce à cet épisode qu’il n’est pas toujours nécessaire et qu’il ne se suffit rarement à lui-même.
Alors, pour qu’on parle la même langue, je parle de réaliser un gratin de cinéma, lisse, à la coloration uniforme et impeccable et forcément goutu.
J’aurais pu vous faire un top 5 des erreurs les plus courantes, mais on sait écrire ici.
Premier piège, avant même de parler de fromage, on parle de quantité de fromage. Dans notre tête, on se dit naturellement que le gratin c’est bon. Beaucoup de gratin c’est meilleur. Le fromage est du gratin donc beaucoup de fromage égale meilleur gratin.
Et bien c’est exactement l’inverse. Il faut en mettre le moins possible car au-delà d’une certaine épaisseur le fromage va simplement fondre, relâcher sa graisse, son eau et ne colorera jamais en profondeur.
Le choix du fromage est important. A priori beaucoup peuvent finir en gratin mais plus ils sont gras comme le gruyère ou l’emmental et plus votre gratin sera soyeux et plus le fromage est sec comme un parmesan, plus il sera texturé. Comté, chèvre, mozzarella, tomme et j’en passe.
Le mieux est encore de vous fournir du meilleur des deux monde en mélangeant plusieurs fromages.
Mais il y a pas que le fromage qui gratine, pensez à la crème du gratin dauphinois qui forme de jolies taches colorées. Pensez à la chapelure du cassoulet qui le rend croustillant en surface. Pensez au crumble sucré sur vos fruits, c’est aussi un gratin dans le fond.
Dernier secret, assaisonner votre gratin. Un coup de moulin à poivre ou de muscade. De l’origan séché, du paprika, bref, ce qui vous plaît. Traiter le gratin comme un plat à part entière.
Allez, je vous livre ici le secret du gratin du cinéma, celui qui vous fait oublier votre régime. Sur la préparation, comté et emmental en fine couche. Par dessus, des noisettes de beurre et au dessus, de la chapelure.
Pourquoi ? Car le fromage fond, la graisse du beurre uniformise la couche et va permettre un beau gratin sans taches claires et la chapelure va se gorger de la graisse du beurre et du fromage pour sécher sous le grill et apporter un beau croustillant. 5000 Calories la portion mais que réussite.
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Alors, par “lait qui brûle”, j’entends une expression familière pour dire qu’il se met à bouillir déraisonnablement au point de sortir de la casserole. Il n’y a à proprement parler pas de flammes. Les seules flammes étant dans vos yeux quand vous savez que vous allez pouvoir recommencer l’étape et en prime nettoyer ce lait carbonisé sur votre fourneau.
Même chose quand vous cuisez des pâtes. Il arrive parfois que l’eau s’échappe soudainement de la casserole. Le même principe se cache derrière ces deux phénomènes.
On se rappelle de l’épisode sur la peau du lait ou nous avons appris qu'elle était constituée de protéines qui coagulent aux environs des soixante dix degrés.
La peau se forme en surface rendant le liquide imperméable. Ça fait un petit couvercle, en somme.
Hors, le lait qui est à 87% constitué d’eau continue de chauffer et cette eau se transforme petit à petit en vapeur. Elle devient gazeuse.
Les bulles désirent remonter mais sont bloquées par cette fameuse peau du lait. Elles poussent, s’accumulent, grossissent, poussent, s’accumulent, grossissent jusqu’au moment où elles ont pris tellement de place dans la casserole qu’elles occupent tout l’espace, poussent la peau et s'échappent dans l’atmosphère.
De notre point de vue, on voit le lait monter très vite dans la casserole et déborder.
Pour s’en prémunir, il suffit de mettre en place des solutions pour empêcher la peau de se former. Comme mélanger souvent par exemple, ou laisser sa spatule dans la casserole qui agit un peu comme une cheminée. Si vous voulez des trucs plus à l’ancienne, on peut aussi mettre du beurre en surface qui va empêcher la formation de cette peau ou diluer un peu d’eau dans le lait pour augmenter la proportion eau/protéine et ainsi, à volume égal, affaiblir l’épaisseur de la peau.
Et pour les pâtes, même idée de bulles coincée sous un couvercle sauf que dans ce cas, le couvercle est formé par l’amidon des pâtes qui forme une pellicule de gel en surface que la vapeur a du mal à briser.
Pour s’en prévenir, mélanger souvent, utiliser un grand volume d’eau, planter sa spatule ou encore, à l’instar du beurre dans le lait, verser un peu d’huile dans l’eau des pâtes. L’huile flottant à la surface empêche la création du couvercle d’amidon. Mais si vos pâtes finissent en sauce, évitez l’huile ! Mais ça, vous le savez déjà depuis longtemps maintenant.
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Bonne nouvelle, ce double jaune est naturel. Il n’est pas le résultat de croisements fous ou d’hormones malfaisantes. Pour un double jaune il vous faut une jeune poule qui pond de très gros oeufs.
Dans le corps de la poule, ls futurs jaunes sont acheminés par un conduit qu’on appelle un oviducte. Les futurs jaunes passent cet ovidcute et sont alors entourés de blancs et une coquille se forme autour.
Donc dans cet oviducte, on retrouve les jaunes à intervalles réguliers aux différentes étapes, un peu comme une chaîne d’assemblage et il arrive parfois que deux jaunes se retrouvent ensembles. Soit car le premier était trop lent ou le deuxième trop rapide. Bref, un embouteillage, ni plus ni moins.
Les deux jaunes vont alors finir leur chemin enemble aux différentes étapes pour terminer dans la même coquille.
Voilà pourquoi ce sont les jeunes poules qui sont sujettes à ça, c’est tout simplement le temps que la machine se mette en place et se rôde.
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Derrière le pseudonyme de Taillevent se cache un des grands cuisiniers qui ont laissé une marque dans l’histoire. Le genre de cuisinier qui a bouleversé le monde de la gastronomie à l’instar d’un carème ou d’un escoffier. Ou peut être pas tant que ça, ce sera à vous de juger.
Taillevent, de son vrai nom Guillaume Tirel est connu car il est l’auteur de l'un des plus anciens livres de cuisine rédigé en français, Le Viandier.
Le fameux viandier de Taillevent qui est un livre de cuisine emblématique de la littérature gastronomique du moyen âge. Il est l’un des rares ouvrages nous éclairant sur ce sujet à cette époque.
Si ça vous intéresse, il est encore assez facile de se le procurer et la lecture sera aussi ésotérique qu’amusante.
Guillaume Tirel, le rédacteur de cet ouvrage n’était pas n’importe qui, il a vécu au 14ème siècle et a terminé sa carrière comme Maistre des garnisons de cuisine du Roi pour Charles VI.
A une époque ou la restauration ne ressemblait en aucun point à ce qu’on connaît maintenant, être le chef de cuisine du roi était sans doute la place la plus prestigieuse pour un cuisinier de l’époque.
Je rappelle qu’en ces temps, pas de meilleurs ouvriers, pas d’étoiles, pas même de restaurants, en fait. Mais ça, on en reparlera.
Taillevent commence donc sa carrière comme enfant de cuisine. Un terme à l’ancienne qui en dit long. Il travaille pour une certaine Jeanne d’Evreux, qui n’est autre que la Reine.
On peut remarquer que Taillevent, un peu comme Vattel, a tapé dès le début dans la grande maison. On peut dire que Taillevent est tombé dedans quand il était petit. Mais ça n'enlève rien à son travail car il a monté honorablement les échelons.
Entré comme commis enfant, il finira chef de cuisine du roi et sera même anobli. Et c’est plus ou moins tout ce qu’on peut résumer sur le bonhomme, faute de biographies détaillées.
Au niveau gastronomique, Taillevent a surtout une portée inspiratrice, certes mais surtout historique. Rédacteur de ce viandier, son ouvrage permet d’avoir un aperçu du monde culinaire de son époque et de son rang. On y découvre moult recettes très lourdes, très déséquilibrées, très épicées mais le plus marquant est cette façon quasi poétique de les décrire avec très peu d’indication de quantités, de températures ou même de temps de cuisson.
Quoiqu’il en soit, un nom à retenir au panthéon des cuisiniers pour le témoignage historique qu’il nous a laissé.
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Hors série car il s’agit d’un erratum à propos de l’épisode sur les dérivés de la crème pâtissière
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Abois, pas de chocolat.
On vous a sûrement dit que c’était toxique, c’est vrai mais ça mérite une nuance et un brin d’explication. Surtout que je présente le sujet avec le chien mais c’est valable pour les chats, rongeurs, en fait, tous les animaux.
Donc, le chocolat, le cacao contient deux substances qui sont dangereuses pour la santé de votre chien. La théobromine et, dans une moindre mesure, la caféine.
La théobromine est un alcaloïde. Responsable du goût amer du cacao et du chocolat. Elle stimule le système nerveux central et le muscle cardiaque. En outre, elle induit une relaxation des muscles lisses (en particulier ceux des voies respiratoires) et une augmentation de la production d’urine.
L’être humain a la capacité d’éliminer plus rapidement cette alcaloïde que les animaux. En plus de ça, vous êtes en théorie plus massif, plus pesant que votre animal et la quantité de chocolat ingéré par kilo vous est donc plus favorable.
2g de chocolat noir ingéré par un adulte de 70 kg n’aura pas la même toxicité que ces même 2g ingéré par un pékinois de 4kg. C’est logique.
Et justement, 2g de chocolat noir par kilo de chien est la limite vitale. Comptez 10g par kilo pour le chocolat au lait.
Donc pour un pékinois de 4kg, il ne faut que 8g de chocolat noir pour l’intoxiquer.
Schez que le chocolat blanc, qui ne contient pas de cacao, ne contient quasiment pas de théobromine et n’est pas dangereux. Toutefois, pas dangereux ne veut pas dire que cela en fait un bon aliment pour votre compagnon poilu.
Si votre animal a trompé votre vigilance et qu’il semble agité, qu’il respire plus rapidement, urine souvent, a le cœur qui bat rapidement. Qu’il vomit ou qu’il ait de la diarrhée, n’attendez pas et allez tout de suite chez le vétérinaire pour un traitement adapté. Si vous négligez ça, votre chien présentera quelques heures plus tard des convulsions, des troubles du rythme cardiaque et ça peut entraîner la mort.
Sachez que faire manger du chocolat à un animal n’est ni un acte drôle ni un moment sympathique pour le chien. Même si la pauvre bête ne montre aucun signe de souffrance en mangeant et même si c’est une pratique régulière de donner un carré à Youki pendant les pubs, ne le faite pas ! Ce n’est pas un acte de bonté mais de la maltraitance.
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On n'affûte pas son couteau contre un autre couteau. On laisse ce cliché aux tontons et autres personnes peu observatrices.
Le cuisinier, ou le boucher, utilise une sorte de barre munie d’une poignée qu’on appelle un fusil. Et ce fusil sera soit un fusil d’aiguisage, soit un fusil d'affûtage.
Pour bien travailler, il faut avoir un couteau au meilleur de sa forme. Sachez qu’un couteau aiguisé en plus de vous accélérer et faciliter la tâche, aura tendance à être moins dangereux à manipuler car vous ne devez pas forcer. Et si vous ne forcez pas, vous aurez moins de chance de faire déraper votre lame et donc de vous couper. Gardez toutefois toujours vos précautions.
Mais bref, pour avoir un bon couteau qui coupe bien, c’est une question d’angle. L’angle formé par le fil de votre couteau. Plus l’angle est petit, mieux le couteau tranchera, c’est logique.
Quand on aiguise, que ce soit au moyen d’un fusil d’aiguisage, d’une pierre à aiguiser, d’une meule ou d’un aiguiseur électrique, on retire une partie de la matière du fil et du tranchant du couteau.
Tout se passe bien mais à force d’utilisation, le fil s’émousse un peu plus vite que le tranchant.
Imaginez un crayon que vous venez d’acheter. Il est composé d’une mine bien taillée et le bois qui l’entoure est le prolongement de cet angle. Plus vous écrivez, plus la mine s’émousse mais le bois ne bouge pas.
Et bien affûter permet de tailler la mine mais ne touche pas trop au bois. Tant et si bien qu’au bout d’un moment, le bois a toujours son angle, mais la mine est devenue complètement plate à force d’utilisation et de retaillage. Il va donc falloir tailler le bois pour faire réapparaitre la mine, donc le fil. Et ça, c’est ce que permet un nouvel aiguisage.
L’aiguisage rabote le grand tranchant et le fil de la lame pour retrouver un angle optimal. Comme pour un crayon et sa mine.
L’aiguisage est périodique, l'affûtage quotidien.
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Nous allons explorer ensemble différentes sortes de jambon : les jambons fumés, les jambons braisés, le jambon sec et cetera.
Alors, je vais sans doute pas vous époustoufler, mais c’est bien de le rappeler, le jambon est fait à partir de la cuisse d’un porc et parfois l’épaule. Il existe du jambon de bœuf ou de veau également.
Le jambon le plus classique, le plus connu, le plus vendu est le jambon cuit. Le jambon cuit prend différentes appellations : jambon blanc, jambon à l’os, jambon de Paris, jambon au torchon.
Il est fabriqué à partir d’une cuisse de cochon crue qui sera saumurée, donc trempée dans de l’eau saturée en sel. Il est vraiment temps que je fasse l’épisode sur la saumure.
Cette cuisse saumurée sera cuite dans un bouillon pendant parfois plusieurs heures.Le jambon est ensuite placé dans un moule, puis refroidi.
Naturellement, un jambon cuit n’est pas rose, c’est de la viande de porc cuite, après tout. Cette teinte rose, parfois étrangement fluorescente est dûe à un additif peu recommandable, le nitrite.
Le jambon braisé quant à lui est plutôt un plat qu'une charcuterie. Il s’agit d’une pièce de jambon qui sera cuite à petit mouillement, donc braisée et servie un peu comme un rôti.
Le jambon cru, comprends les stars comme la pata negra, le jambon de Parme, le san daniele ou encore Le jambon noir de Bigorre. On parle aussi de jambon sec et comme son nom le laisse supposer, c’est un jambon qui ne sera jamais cuit. Il sera salé, maturé à froid, séché puis affiné. Le processus varie énormément suivant les jambons et le temps total de ces étapes se compte en mois voire en années.
Et le jambon fumé est techniquement un jambon cru qu’on a passé au fumoir avant sa maturation à froid.
Voilà pour les différentes sortes de jambon, il y a forcément toujours à ajouter, mais vous avez les grandes lignes.
Gardez en tête que toutes ces techniques sont historiquement des méthodes de conservation de la viande. Le goût était finalement une conséquence et non un but. A l’heure actuelle, c’est devenu l’inverse.
Je vous laisse digérer tout ça et à demain.
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Il était naturel de vous parler aujourd’hui de l’origine du gâteau d’anniversaire.
Tout d’abord, que peut-on observer ?
Un, c’est un gâteau et il est traditionnellement rond.
Deux, Il est composé de bougies sur lesquelles il faut souffler au grand dam de tout ce qu’on a appris pendant le confinement.
Trois, ces bougies représentent l’âge de la personne mise à l’honneur et il doit faire un vœu avant de les souffler.
Et bien ces trois points, ces trois marqueurs constitutifs du gâteau d’anniversaire, donc gâteau, bougie et soufflage viendraient de la Grèce antique. Il était coutumier de vénérer une fois par an Artémis, déesse de la Lune entre autres. On lui confectionnait un gâteau.
Rond pour rappeler la lune et coiffé de bougies pour imiter sa lueur. Les convives priaient alors et soufflaient les bougies à la fin de la cérémonie. Et la fumée produite par les bougies portaient les prières vers le ciel. Très poétique.
Pour évoluer vers la tradition qu’on connaît, il a fallu attendre une chose plutôt singulière. En effet, il n'était pas courant autrefois de connaître sa date exacte de naissance. Donc, les hommes et femmes célèbrent les Saints-Patrons dont ils portent le prénom. Voilà pourquoi certains disent encore actuellement non pas mon anniversaire, mais plutôt c’est ma fête.
Je parle à l’échelon du peuple car les anniversaires de règne des souverains sont fêtés depuis au moins l’antiquité.
Pour réunir tous les éléments tels qu’on les connaît aujourd'hui, il faudra attendre car avant L’Eglise Catholique n’étant pas friande de cette coutume païenne et elle va l’étouffer autant qu’elle peut pour favoriser le culte des saints.
Étouffé, marginalisé mais pas mort, d’un simple pain épicé au 13ème siècle, les gâteaux d'anniversaire deviennent de plus en plus élaborés avec des détails comme le glaçage, les couches et les décorations, comme les fleurs au au 17ème siècle.
Autres temps, autres mœurs, et c’est bien sûr au temps des lumières que fêter l’anniversaire de quelqu’un va être remis en avant, symbole d’une protestation anti-cléricale.
Le gâteau d’anniversaire arrive alors sur les tables plus modestes. Idéologiquement, sans doute mais surtout grâce à la démocratisation du prix de ses ingrédients qui étaient un luxe auparavant.
Il y a bien sûr d’autres coutumes, mais on tombe plus dans la tradition régionale, comme le fait d’offrir chaque bougies aux invités présents dans certaines régions de Belgique. Tartiner du beurre sur le nez au canada ou carrément décapiter le gâteau comme au Danemark.
Quand on y pense, ce serait plus logique d’allumer les bougies, ou mieux, elles sont toutes allumées sauf une que l’on allume pour symboliser l’année nouvelle qui s’ajoute aux autres.
Allez, objectif 2023, on réinvente l’anniversaire et surtout, on se débarrasse de cette chanson.
Aujourd’hui plus qu’un autre, prenez le temps de m’envoyer plein d’étoiles si votre application d’écoute de podcast le permet.
In vlà co pou ein an
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Aujourd’hui, nous allons lever le voile sur quelques termes historiques.
Quand on parle d’écuyer, et qu’on a plus de vingt cinq ans, on pense tout de suite à Jacquouille la fripouille. Personnage de basse extraction, inculte et sale.
Contrairement à ce que dépeint le film, un écuyer n’était pas un serviteur, c’était le dernier rang avant de devenir chevalier. Avant l’écuyer se trouve le page. Et ce sont des fonctions souvent réservées aux nobles.
Un écuyer de cuisine, n’est donc pas du tout un commis comme on pourrait le penser mais bien l’inverse.
Vatel l’a été, Antoine Carème, également. C’est en fait un poste assez haut dans la hiérarchie des cuisines du moyen âge et de la renaissance. Ce serait l’équivalent aujourd’hui d’un sous-chef, voire carrément chef tout court.
L’écuyer tranchant, lui, est est l'Officier qui coupe les viandes à la table d'un Souverain. Et là, difficile de faire un relatif avec les métiers modernes car bien qu’on pourrait croire qu’il s’agisse d’un serveur effectuant les découpes en salles, l’écuyer tranchant avait beaucoup plus de responsabilités. De plus, les découpes étaient apparemment acrobatiques, un peu comme le fait Salt Bae.
Un “Maître de garnison des cuisines du roi” est un terme qui parle un peu par lui-même. C’est tout simplement le chef de cuisine du roi. Taillevent l’a été et si ce nom ne vous dit rien, pas de panique. Nous allons bientôt consacrer un épisode à ce cuisinier historique.
Et enfin, le maître queux, le terme aussi mémorable que connoté. Est en fait, et encore une fois un chef de cuisine.
Le terme queux, celui qui fait pouffer les gens au fond de la classe vient du latin coquus qui signifie tout simplement cuisinier.
Un queux voulait désigner un cuisinier.
D’ailleurs, en néérlandais, on dit cok pour désigner un cuisinier, cook en anglais.
Ils avaient bien sûr une hiérarchie et on parlait de queux, au dessus, les premiers queux, et forcément, à la tête, un maître queux. Un chef de cuisine.
Je vous laisse digérer tout ça et à très vite.
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L’explication implique de la nudité publique, un procès et un poème.
Nous sommes à la fin du 19 ème siècle. En 1893 pour être précis. Je précise pour les journalistes qui se copient les articles entre eux, copiant au passage les fautes de frappe, les fautes d’orthographes des noms propres et les mauvaises dates.
A cette époque, se déroule à Paris le Bal des Quat’z’arts qui est une grosse festivité organisée par les étudiants de l'École Nationale des Beaux-Arts de Paris.
Il s’agit de la deuxième édition, qui voit accueillir un cortège inspiré de l’Egypte antique où l'on peut apercevoir un tableau vivant de la pharaon Cléopâtre et ses servantes en tenue d’époque, qui d’après les témoignages laissaient peu de place à l’imagination.
La moralité des bien-pensants parisiens est choquée. René Bérenger, président de la ligue de défense de la morale s’insurge et fait arrêter les 3 demoiselles qui incarnaient ce tableau vivant.
Ces trois demoiselles sont des modèles. Des filles qui posaient nues pour servir de référence aux peintres et autres sculpteurs de l’école. Celle qui interprétait Cléopâtre se faisait appeler Sarah Brown.
Apprenant cette histoire, Raoul Ponchon, écrivain de l’époque compose ces deux vers :
"Ô Sarah Brown ! Si on t’emprisonne, pauvre ange,
Le dimanche j’irai t’apporter des oranges."
Oui, je confirme aux amateurs de poésie que les vers de Ponchon sont loin d’être bons…
Au procès, le juge n’y verra pas grand mal et condamna les jeunes filles à une amende symbolique.
Voilà donc d'où vient littérairement cette expression. Notez toutefois que la thèse du scorbut et des carences n’est pas écartée pour autant. Peut-être que le poème de Raoul Ponchon fait référence à une vraie pratique et qu’il s’en est inspiré. On donnait des oranges aux bagnards en partance pour Cayenne, notamment.
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Dans ce mercredi technique, nous allons perfectionner notre panure.
La panure, au sens strict, est de la mie de pain séchée et broyée. Vous pouvez facilement en faire à la maison avec les restes de pain devenu trop secs.
La technique culinaire “paner” consiste à appliquer de la chapelure autour d’un aliment avant de le cuire.
Les aliments panés sont très populaires et appréciés. Pensez aux Escalope milanaise, aux schnitzel. Ou encore aux Croquettes en tout genre, fromages, crevettes grises, pomme de terre et j’en passe.
Mais en cuisine française, on ne se suffit pas de la chapelure pour paner. On sèche d’abord le produit dans la farine, on le plonge ensuite dans les œufs battus puis dans la chapelure avant de cuire. Cette technique s’appelle “paner à l’anglaise” et est paradoxalement un grand pilier de la cuisine française.
Pour la réussir, c’est très simple, disposez votre trois ingrédients dans 3 récipients propres et gardez à l’esprit de travailler avec une main qui trempera le produit dans la farine et la chapelure et l’autre main qui trempera dans les œufs. Cette technique de la main sèche et de la main humide vous préservera en grande partie de vous paner les doigts et de transformer votre plan de travail en croquette géante.
Pensez également à épicer l’un de vos ingrédients, que ce soit la farine, les œufs ou la chapelure. Vous pouvez également ajouter des épices une peu plus folles que le sel et le poivre à la chapelure afin de la parfumer et de lui donner une couleur, comme avec un peu de paprika par exemple.
Quand vous enfarinez le produit, veillez bien à ce que la farine recouvre tout le produit et tapotez ensuite pour évacuer les excès qui peuvent s’agglomérer. Même chose pour les œufs et la chapelure. Si vous remarquez encore des trous après avoir passé la chapelure, vous pouvez recommencer l’opération et paner une seconde fois.
Alors je dis chapelure pour le côté cuisine traditionnelle, mais considérez sérieusement l’utilisation du panko en lieu et place. Le panko est une chapelure japonaise, plus aérée et croustillante.
Vous pouvez aussi expérimenter des alternatives à la chapelure avec des corn flakes écrasés ou même des chips. Ça fonctionne encore mieux que ce que vous pouvez penser.
Je vous laisse digérer tout ça et à la semaine prochaine pour un nouveau mercredi technique.
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Apprendre à goûter, voilà une chose curieuse. Nous mangeons depuis la naissance et pourtant, nous ne développons pas toujours ce sens.
Nous goûtons un plat, ne le trouvons pas à notre goût mais sommes incapables de dire ce qu’il manque. Aujourd’hui, je vais vous apprendre les bases due la dégustation et comment équilibrer les saveurs.
On se rappelle des saveurs primaires, nous en avons parlé la semaine passée. Le salé, le sucré, l’amer, l’acide, le piquant et l’umami.
Il y a bien sûr plus de saveurs, mais nous allons parler que des bases primaires aujourd'hui afin de pouvoir marcher avant d’essayer de courir.
Imaginer une balance à trébuchet, vous voyez, ces anciennes balances composées de deux plateaux qui sont en équilibre lorsque le poids contenu dans les deux plateaux est identique.
L’équilibre du goût fonctionne un peu comme ces balances. Le but est d’avoir les deux plateaux en équilibre mais sans trop les charger, pour ne pas casser la balance. Et dans les plateaux, nous mettrons les saveurs par paires correspondantes. L’acide et le sucré notamment.
Si vous mettez trop de sucre dans un des plateaux, il sera trop penché. Il faudra alors déposer un peu de saveur acide dans l’autre plateau pour ramener l’équilibre.
Exemple concret : La tarte au citron meringué dont l'acidité du citron est complimentée par le sucre de la meringue. On peut aussi mettre des carottes dans la bolognaise pour adoucir l’acidité de la tomate.
Voilà pour la théorie, sur le terrain, il y a plus de facteurs à gérer. Ce ne sont pas vraiment des paires de saveurs mais des sortes de trinômes.
Le piquant répond à l’amertume et au sucré.
L’acide équilibre la piquant et le sucré et exhausse la salé.
Le sucré équilibre le piquant, l’amer et l’acide.
L’amer, qu’on voit danser, équilibre sucré et salé.
Et enfin le salé et l’umami équilibre l’amertume et exhausse le sucré.
Gardez en tête que rien ne répond à l’excès. Un plat beaucoup trop amer ne sera pas moins raté si vous ajoutez du sucre. Même chose pour toutes les autres saveurs.
Et c’est avec cette base qu’on réfléchit à l’équilibre des gouts pour un plat. Je n’ai cité que la base, mais rien de mieux pour débuter.
Doigté, finesse et subtilité bien sûr, mais surtout de la pratique et de l’introspection.
Je vous laisse digérer tout ça et à bientôt.
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Nous allons aujourd’hui nous pencher sur la véritable histoire de la pizza. Historique, factuelle et sourcée comme on les aime.
La pizza plonge ses racines dans l’antiquité. Vers 2 000 ans avant J.C., les Assyriens recouvraient une pâte cuite de viande. La lahmacun dont nous avons déjà parlé dans un précédent épisode.
Les variations sont déjà nombreuses car la proto-pizza s’adapte à ses terroirs. On ne parle pas encore de tomates car elle n’a pas encore été importée du nouveau monde.
Le terme pizza date d’un peu avant l’an mille. Peut être vient il de l’allemand “Bizoo” qui veut dire "morceau de pain” ou de l’italien Picea, qui veut dire gâteau.
On a du mal à trancher mais on penche de plus en plus aujourd’hui pour la théorie de l’origine grecque. En effet, le terme viendrait directement du mot grec "pita" qui signifie galette.
Il faut imaginer des sortes de foccacias primitives garnies d’ingrédients locaux. Des oignons, de la viande locale ou du poisson, du fromage et plus ou moins tout ce qu’on trouve à l’époque dans les champs et les sous-bois. On en trouvait aussi des sucrées, parfumées à l’eau de rose, aux noix et à la cannelle.
Difficile d’oublier de citer la Pinsa Romaine dont le nom ressemble beaucou bien que Pinsa et pizza en apparence jumelles, ne partagent en fait pas beaucoup d'ancêtres communs si ce n’est la foccacia.
La pinsa évoluera dans la latium, donc le grand Rome, pour devenir ce qu’on connaît aujourd’hui comme les teglia et les pizza blanches.
Pour la pizza, c’est principalement à Naples que le concept va évoluer.
À Naples, au XVIe siècle, la pizza était connue comme un plat pour les pauvres, en particulier comme nourriture de rue, et ne trouvera ses lettres de noblesse que beaucoup plus tard.
Il faudra attendre l’arrivée de la tomate pour secouer les choses.
Au 16ème siècle, Naples faisait partie du royaume d’Espagne qui aurait offert aux napolitains des graines de tomate en guise de cadeau en 1770 au nom de la vice-royauté du Pérou.
La pizza a désormais la forme qu’on lui connaît plus ou moins mais son histoire ne s'arrête pas là pour autant, au contraire. C’est à ce moment-là que tout va s'accélérer et que commencera la partie deux de la véritable histoire de la pizza que je vous raconterai le mois prochain.
A très vite pour les derniers épisodes de la saga de la pizza.
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Les puristes diront deux et demi...
A quoi se rapporte ce triple dans les bières triple, c’est ce que nous allons découvrir aujourd’hui.
Historiquement, l’appellation triple signifiait que la bière contenait trois fois plus de malt par rapport à une bière simple malt.
Donc, le malt, c’est une céréale germée, je vous invite à approfondir ces notions dans l’épisode “qu’est ce qu’une pils” dans l’historique de ce podcast.
Plus de malt implique plus de sucre, et donc plus d’alcool. Les bières triples étaient plus fortes.
Par la suite, le mot triple a fait référence au nombre de fermentations.
Et là, le monde des brasseurs se déchire. Il y a d’un côté des bières triples dont les trois fermentations se font faites à la brasserie et de l’autre des bières qui se disent triple car elles ont subi deux fermentations à la brasserie et la dernière en bouteille.
Les premiers crient qu’une fermentation de garde, donc en bouteille, n’est pas aussi accomplie qu’une fermentation classique et que ce triple compte plus pour un deux et demi. Les autres répondront qu’il n’y a pas de réglementations à ce sujet et que le triple est un bon argument marketing.
Certaines bières affichent triple ou tripel car la Belgique ayant énormément façonné le monde de la Bière, surtout en matière de triples, justement. Il est logique d’y trouver les appellations en français ou en Néérlandais, deux de leurs trois langues officielles. Tripel, veut dire triple en flamand mais je pense que vous l’aviez deviné.
Trois fermentations en cuve contre trois fermentations dont une en bouteille, l’information est biaisée certes, mais pas de quoi s’y perdre, non ? Non ?
Si.
Hors donc, certaines bières affichent l'appellation triple alors que ce triple fallacieux ne fait référence ni aux nombre de fermentations ni à la quantité de malt utilisé.
C’est parfois la quantité de houblon avec les tripel hops ou le nombre de céréales différentes qui compose son malt. Maintenant, elles sont minoritaires.
Donc une bière est triple soit car elle contient 3 fois plus de malt par litre d’eau et/ou car elle a été fermentée trois fois. Ou deux et demi pour les tricheurs.
La question qui nous brûle les lèvres, existe t-il des bières doubles basées sur le principe que nous venons d’apprendre ?
Et bien oui. Vous avez des bières simples, doubles, triples, et même quadruple. Dans ce cas, il s’agit de la quantité de houblon et non de fermentations.
Je vous laisse digérer ça et à demain.
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En matière de surenchère, les superlatifs ont la vie belle.
Entendez par là, qu’il était naturel qu’on en vienne un jour à parler des plats les plus chers que vous pouvez commander quelque part dans le monde.
C’est parfois justifié par l’utilisation de produits nobles ou rares. Mais je dois avouer que certains prix n’ont aucune justification gustative autre que de donner au restaurateur la possibilité de dire, hey, regardez moi, je vends un truc super cher !
C’est sans doute honteux, mais aussi cher une chose soit elle, si il y a une personne prête à l’acheter, c’est sans doute que le prix était bien ciblé.
Car de l’autre côté du comptoir, il y a une personne qui se photographie sur les réseaux en disant : “hey, regardez moi, j’ai acheté le truc le plus cher”.
Donnez-leur du pain et ils picorent.
Bref, on survole aujourd’hui les plats les plus chers que vous pouvez commander dans le monde.
On commence avec une pizza.
La pizza la plus chère du monde coûte 700 euros et vous la trouverez chez Nino Bellissima à New York. Il s’agit d’une pizza blanche à base de caviar, de homard et de wasabi.
Jusque là, tout va bien, mais avec le jeu de la sur enchère, il n’a pas fallu longtemps pour que cette pizza à 700 euros soit détrônée par une pizza aux ingrédients assez similaires, finalement. La Pizza Louis XIII, servie à Salerne en Italie au doux prix de 8750 euros. Voila voila.
On peut penser aussi au fameux Steak en Or, servi à Dubaï dans le restaurant de Salt Bae, vous voyez le restaurateur qui s’est fait connaître car il saupoudrait du sel avec le bras recroquevillé en bec de canard afin de faire tomber le sel sur son coude. Le steak en Or coute 1200 euros dont 1000 euros uniquement pour la feuille d’or.
Si vous aimez l’or et les Kebab, pour 835 euro, on vous sert un Kebab de luxe. La viande est de l’agneau de lait
Ici, dans le cas de ce Kebab, le chef a juste accompli ce plat pour le geste, la performance artistique. Encore une fois pour le plaisir de dire, j’ai fais le plus. Il avouera lui-même avoir galéré pour trouver des aliments si chers.
On termine avec mon préféré, tant par le titre que le concept : Le Fleurburger 5000.
Ce burger servi à Las Vegas serait le plus cher du monde et coute 5 000 $ US d’ou son nom. Sans surprise, c’est un burger de waguy avec foie gras et truffes. Le burger est servi avec une bouteille de Petrus.
Vous remarquerez que ces aliments chers au demeurant sont quasiment toujours des versions hors de prix de plats bon marchés. Un peu comme s' ils étaient les nouveaux riches de la Cuisine, les Tuches de la gastronomie.
Ce n’est pas parce que vous vous posez des dents en or que vous chanterez mieux. Je vous laisse méditer là dessus.
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Aujourd’hui, nous découvrons un mercredi technique tout meringué.
On va parler meringue en général, et plus précisément de la différence entre l’italienne ou la française qui est un terme qu’on entend souvent mais qui n’est pas toujours acquis.
La meringue est une préparation à base de blanc d’oeufs fouèttés avec du sucre. Vous fouettez pendant un temps plus ou moins long et vous obtenez des blancs en neige, vous fouettez encore et vous avez une meringue.
La chimie derrière tout ça est que le blanc d’oeuf contient des protéines tensio-actives qui vont permettre de lier l’eau et l’air entre eux. On pourrait, en le disant vite, parler d’une émulsion aérienne.
Imaginez des petites molécules dont un côté est attiré par l’eau, donc hydrophile et l’autre côté qui la repousse, hydrophobe. Ce côté a aussi tendance à être attiré par le gras.
C’est l’action de fouetter qui va emprisonner l’air dans l’eau et former une mousse, les blancs en neige. En fait, les petites molécules dont je vous parlais vont retenir l’eau du côté hydrophile, logique et le côté hydrophobe va retenir l’air. Plus on fouette, plus les bulles d’air sont divisées, deviennent plus petites donnant une mousse plus ferme, j’ai nommé, la meringue.
Avant qu’on aborde les différences géographiques de la meringue, si il reste un peu de jaune dans le blanc quand vous voulez monter votre meringue, ça va capoter. Car en effet, le jaune d’oeuf contient du gras et le côté hydrophobe des molécules préférera retenir le gras plutot que l’air et votre meringue, ou vos blancs en neige monteront très mal, voire pas du tout.
Italienne, Française, voire suisse, autant de dénominations ridicules que pittoresques. Ce qui les différencie et le sucre utilisé.
Blanc d’oeufs et sucre en poudre donnent une meringue française. Sans doute la plus facile à travailler. On fouette jusqu’à obtention d’une pommade compacte qui tient presque toute seule. Ensuite, on forme et hop au four à 80-90 degrés celsius. Typiquement utilisé pour les pavlova, les vacherins ou les petites meringues en forme de goutte d’eau à manger directement.
La meringue suisse utilise du sucre glace, du sucre impalpable et est fouettée au bain marie avant de cuire au four. Cette meringue est plus résistante et est typiquement utilisée pour les décorations de bûche de noël.
Et enfin, la meringue italienne, la plus raffinée mais la plus difficile est faites à partir d’un fouettage de blanc d’oeuf et d’un sirop de sucre à 120 degrés celsius. La température du sirop est suffisante et elle ne doit pas cuire par la suite.
On la retrouve sur la tarte au citron meringuée, l’omelette norvégienne mais aussi les macarons ou encore la crème chiboust, on se rappelle.
Ben voila, je pense que vous savez tout, à très vite pour un nouveau mercredi technique.
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On a tous en tête ce diagramme avec les parties de la langue qui sont plus sensibles à certains goûts que d’autres, la zone sucrée, la zone amer, etc…
Stoppez toutes croyances à ce sujet car c’est un mythe, il n’y a pas de répartitions des saveurs sur la langue et pour ça, nous allons voir ensemble d'où vient le goût.
Le schéma erroné de la cartographie gustative vient d’un erreur de traduction datant de la moitié du 20ème des travaux d’un physiologiste du début de ce même siècle. Ce mythe a été corrigé depuis plusieurs fois et à plusieurs reprises. Ça fait au moins 50 ans que la vérité a été rétablie et pourtant ce qui est fou est que ce mythe est encore très, trop tenace et on le retrouve encore partout, c’est déprimant.
Si votre existence dépend entièrement d’une géographie anatomique des saveurs, ben allez dans le cerveau. Là, par contre, c’est vraiment ce qui se passe.
Alors, si ce modèle est du pipeau, comment goûte-on dans la vraie vie véritable de la vérité factuelle ?
Tout d’abord, gardez en tête que le mécanisme du goût est plutôt complexe et est une somme de facteurs et qu’il n’est pas encore compris à 100%.
Il y a par exemple l’odeur, l’être humain est capable d’en identifier 20 000 en moyenne. Ensuite, nous avons les papilles gustatives, que je vais développer plus tard dans cet épisode. Vous avez la rétro olfaction, dont l’odeur est captée depuis l'intérieur de la bouche par le nez. Souvenez vous à quel point vous ne goûtez rien quand vous avez le nez bouché.
Et facteur moins intuitif, avant toute chose, vous avez la vue qui nous dicte, voire nous impose beaucoup de stimulis.
Les papilles gustatives sont au nombre de 10 000 réparties en grandes parties sur la langue mais il y en a jusque dans l'œsophage. Les papilles sont anatomiquement plus ou moins toutes les mêmes, la différence étant le capteur à sa surface, le bourgeon gustatif et on en trouve 5 différents. Un capteur salé, un capteur acide, un capteur sucré, un capteur amer et un capteur umami, pour capter le glutamate par exemple. La papille n’est qu’un capteur, le vrai travail d’analyse se fera dans le cerveau.
Notez que les animaux n’ont pas toujours les mêmes capteurs. Par exemple, les chats n’ont pas de capteur sucré et les souris ont un capteur supplémentaire pour le calcium.
Mais est ce qu’on pourrait vraiment résumer toutes les saveurs suivant 5 éléments ? Bien évidemment que non. Nous pouvons ajouter le gras, le fumé, le fermenté, le piquant, l’anisé, l’astringent, la métallique ou même l’amidon.
En fait, les bourgeons gustatifs agissent un peu comme les bâtonnets de nos yeux. Seulement trois bâtonnets différents donnent une infinité de couleurs, ici 5 récepteurs donnent une infinité de saveur, comme les couleurs primaires de la palette d’un peintre. D’ailleurs, on les appelle les saveurs primaires.
Donc, le goût n’existe que dans notre tête. Exactement comme les couleurs. Je vous laisse méditer la dessus et on a pas fini d’en parler.
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Le monde des fruits est divisé en deux grandes catégories, ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui creusent. Ah non, pardon, mauvais script. Le monde des fruits se divise en deux grandes catégories.
La première catégorie, la plus intuitive, est celle des fruits qui cessent de mûrir une fois cueillis. Vous voyez une belle cerise, vous la cueillez, elle arrête de mûrir, logique. Pensez à l’ananas, cerise, myrtille, orange, ou encore le raisin.
La deuxième catégorie est celle des fruits qui continuent de mûrir malgré la cueillette. Pensez à la banane, qu’on cueille verte comme un sapin et qui termine de mûrir dans la caisse, puis dans le bateau, puis dans le magasin puis chez vous. Abricots, avocats, figues, goyaves, kiwis, mangues, melons, nectarines, pêches, poires, pommes et tomates pour ne citer qu’eux.
Donc, un bel exemple d’ouroboros, le serpent qui se mange la queue. Le fruit émet lui-même un gaz qui est responsable de son propre mûrissement.
Et suivant la façon dont vous allez aborder le problème, ce sera soit un cercle vicieux si vous faites l’erreur de concentrer tous vos fruits climactériques ensemble, typiquement dans le frigo ou dans un panier à fruit.
Ou ce sera un cercle vertueux, car, fort de votre connaissance nouvelle, vous allez pouvoir ralentir le processus en écartant les fruits afin qu’ils ne se partagent trop leur éthylène ou au contraire, les concentrer ensemble afin d’avoir vos avocats tout bien tout prêt pour samedi en vue de la soirée cluedo guacamole qui s’annonce épique.
Alors, je dis fruits, mais il existe aussi des légumes climactériques comme le brocoli ou le concombre qui entrent donc en jeu dans l’équation.
Dernière chose avant qu’on se quitte, un fruit, comme l’abricots, avocats, kiwis, mangues, melons, poires, pommes ou tomates autant climactérique soit il, sera toujours meilleur si il a murit naturellement sur sa branche que entre guillemet artificiellement grâce à son éthylène.
A l’inverse, un fruit non climactérique, ananas, cerise, myrtille, orange, ou encore le raisin ne deviendra pas meilleur après une semaine. Ca veut pas dire qu’il sera mauvais, mais il ne sera pas meilleur.
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Mort par excès de professionnalisme ?
François Vatel était un maître d'hôtel, pâtissier-traiteur de formation qui a servi des personnages illustres de son 17ème siècle natal. Nous sommes en plein époque louis 14.
Vatel entre au service d’un certain Marquis Nicolas Fouquet comme écuyer de bouche.
En gros, dites vous qu’un écuyer de bouche, c’est basiquement un chef de partie voire un sous chef. Taillevent l’a été aussi au début de sa carrière.
François Vatel, donc au service de Nicolas Fouquet, fait bonne impression, se montre organisé et compétent et il sera rapidement promu Maître d'hôtel. Nicolas Fouquet est alors à l’époque Surintendant des finances. Basiquement un ministre des finances mais avec beaucoup beaucoup plus de pouvoirs et de libertés.
Bref, Vatel est un excellent organisateur de réception, il donne des fastes somptueux avec des buffets sublimes, des animations fantastiques. Des danses, de la musique, du théâtre. Si un dîner presque parfait existait à l’époque, il aurait eu la note maximale. Imaginez une fête ou Lully pour la musique et Molière sur les planches. Bref, ça impressionne. Ca jalouse, surtout du côté du roi.
Fouquet sera inculpé de détournement de fonds publics et crime de lèse Majesté. Il sera d’ailleurs arrêté par D'Artagnan, le vrai.
Vatel se trouve sans patron et ignorant à l’époque que le Roi désirait le prendre à son compte, il s’enfuit en Angleterre et par réseautage, arrive à Chantilly au service du Prince Condé. Il est alors “contrôleur général de la bouche”. Et non, ce n’est pas Vatel qui a inventé la crème Chantilly, elle existait déjà bien avant lui.
Bref, il fait sa petite carrière sans jamais une ombre au tableau. Jusqu’au 24 avril 1671. Vatel décide d’organiser un buffet de poissons car c’est le vendredi du Carême. Il charge ses livreurs d’aller chercher du poisson de Mer et le matin du banquet, ils ne sont toujours pas là.
Vatel s’impatiente. Ils attendent tous l’arrivée de la cargaison de poisson. Va-t-elle arriver à temps ? La réponse est Non. Ne voyant pas d'issue heureuse, il se suicidera pour garder son honneur. Les poissons arriveront peu après.
Grosse ironie, par respect pour Vatel, les convives ne touchèrent pas au poissons, allongeant inutilement la liste des créatures mortes pour rien ce jour là.
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Café, boisson exotique dont le clergé réfléchit à interdire la consommation à ses fidèles.
À la fin du 16ème siècle, Venise est plus puissante que jamais grâce à sa marine et son commerce. Elle exporte et importe de tout, notamment du café. Café, boisson exotique dont le clergé réfléchit à interdire la consommation à ses fidèles.
En effet, il est considéré comme une boisson du diable car elle est d’origine arabe, et donc hérétique.
Le gros paradoxe est que le Coran, ne mentionant pas le café dans ses textes, considérait également la boisson comme interdite pour le monde musulman.
Le pape de l’époque, Clément VIII décida de trancher la question de cette boisson. Il l’eut gouté et l’aurait trouvé tellement bon qu’il baptisa le café. Mais pas baptiser dans le sens moderne ou il lui a trouvé un blaze.
Non, non. Il l’a baptisé littéralement.
“Mon petit cawa, au nom de la trinité, je te baptise. Je t'appellerai espresso et c’est sur cet espresso que je bâtirai moult boissons aussi délicieuses que néfastes pour la santé.”
Ce ne sont évidemment pas les termes historiques mais une fois le café baptisé, il fut reconnu comme chrétien et donc sa consommation fut de par le fait autorisée au monde chrétien.
On peut se questionner sur la vérité de ces faits et nous avons raison de le faire. Ce qu’on est sûr, c'est que Clément VIII a bien affirmé que, je cite : “– L’arôme du café est une chose bien trop agréable pour être l’œuvre du Malin. Il serait dommage que les musulmans en aient l’exclusivité.”
La légende du baptême est très certainement de la flûte et encore une romance dont nous commençons à avoir l’habitude de voir sur cette chaîne.
Ne pensez pas que cette interdiction caféinée est un fait unique de l’histoire, au contraire. L’histoire a connu non pas une mais bien des prohibitions du café, certaines menaçant même de peine de mort. Mais ça c'est une autre histoire.
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On pourrait croire qu’elle farci toutes les pâtisseries. Et bien que Nenni.
Une crème pâtissière est base classique en pâtisserie et comme toutes les bases classiques, elle se voit décliner sous toutes sortes de formes. Autant les dérivés de sauces à base de mayonnaise, on pourrait tous en sortir une dizaine de tête, hein, cocktail, andalouse, tartare, vous voyez l’idée. Autant les dérivées de crème pâtissière, à part les pâtissiers, j’avoue ne pas souvent croiser grand monde qui soit au fait de ces notions.
Ce sera chose faite grâce à ce mercredi technique.
Dans sa forme la plus pure, la crème pâtissière est une cuisson d’un lait additionné d’un ruban, donc un mélange jaune d’oeufs et sucre. Ruban qui est lui-même additionné de farine ou de fécule.
On pourrait dire en allant vite qu’il s’agit d’une crème anglaise liée à la farine. D’ailleurs, toutes deux font partie de la famille des costardes qui est un terme que je n’ai jamais entendu en France mais par contre partout ailleurs en francophonie.
Vous remarquerez aussi que traditionnellement, la crème pâtissière n’est pas aromatisée à la vanille. Ça arrive souvent mais ce n’est pas obligatoire.
C’est une crême populaire et on pourrait croire qu’elle farci toutes les pâtisseries, tartes, éclairs, profiteroles, St Honoré. Et bien que Nenni.
Le St Honoré ou les choux à la crème dignes de ce nom sont confectionnées à avec un Chiboust. Une crème Chiboust est une crème pâtissière additionnée d’une meringue italienne.
Les millefeuilles, tartes tropéziennes et autres fraisiers sont faits à partir de crème diplomate.
La Diplomate est une Crème pâtissière complémentée d’une crème fouettée et de gélatine.
Ajoutez du marasquin et vous avez la farce des cannolis siciliens, enlevez la gélatine de la diplomate et vous avec une crème princesse.
Une crème pâtissière mélangée à du beurre donne une crème mousseline. Excellente sur les Paris Brest entre autre.
Et enfin, une dernière à laquelle on ne pense pas souvent est la crème frangipane qui entre dans la composition de la frangipane, merci beaucoup ou de la galette des rois, que beaucoup ont dégusté il y a quelques jours. La crème frangipane est donc une crème pâtissière enrichie d’un mélange d’amandes broyées et beurre qu’on appelle une crème d’amande.
Oui, ça fait beaucoup de crème dans cet épisode et prenez ça comme une info, pas comme une règle. Un éclair peut être à la crème pâtissière même si on sait maintenant qu’il sera meilleur et plus tradi à la chiboust.
On parle souvent du débat stérile entre le pain au chocolat et la chocolatine mais qui se souvient de l’opposition déchirante entre les éclairs et les pains à la duchesses ? En fait, personne, ce terme à quasiment 200 ans.
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Le homard est un met très apprécié malgré qu’il soit en totale contradiction avec le standing des repas auxquels il est à la carte.
On doit le manger avec les doigts, lui sucer la tête et les pattes et ça éclabousse. On doit donc porter un tablier ridicule sur sa tenue de ville pour le déguster. Et bien sûr, on le cuit vivant. Soit on le coupe en deux vivant avec de le poêler, soit on l’enfourne à la vapeur vivant, toujours, soit on le plonge dans l’eau bouillante en ayant pris soin de cuire d’abord ses pinces quelques minutes avant de plonger l’animal.
Certains argumenteront que la bête est insensible et que ces pratiques lui sont indolores mais n’ayant personnellement jamais été un homard, je ne pourrai pas facilement juger.
D'autres crieront à l’hypocrisie, après tout, un homard ou un bœuf, il n’y en a pas un qu’on doit moins tuer pour le manger.
Quand vous plongez un homard dans l’eau bouillante, il émet en effet un petit bruit aigu que beaucoup méprennent avec un cri.
En réalité, le décapode est dépourvu de cordes vocales et de poumons, il ne peut physiquement pas crier, il n’en est pas équipé.
La vérité est qu’il cache quelques poches de gaz sous sa carapace. Elles gonflent sous l’effet de la chaleur et finissent par fissurer la carapace donnant naissance à ce petit bruit qui rappelle un cri.
Il semblerait que la contraction des muscles de l’animal puisse aussi provoquer un bruit.
Le homard cuit ressort rouge comme un vacancier imprudent. Comment troque t’il sa belle robe bleue pour terminer tout de rouge vêtu ?
Et bien c’est dû, encore une fois à une réaction chimique et on la connait si bien qu’ on l’appelle la cardinalisation.
Le mot cardinalisation fait allusion à la robe rouge des cardinaux.
Il faut savoir que la carapace du homard contient un pigment rouge, l’astaxanthine. Seulement ce pigment est lié et caché par une protéine, la crustacyanine qui rend la carapace bleue.
A la cuisson, la crustacyanine se dégrade, “entre guillemet” et laisse apparaître alors le pigment rouge.
D’ailleurs, je parle des homards mais les crevettes, les crabes ou les langoustes en continent aussi et changent également de couleur à la cuisson pour les même raisons.
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Pourquoi, comment, nous allons découvrir tout ça aujourd’hui.
En fait, il s’agit d’une réaction chimique. Elle rappelle un peu dans son principe la réaction qui provoque les pleurs quand on coupe un oignon. N’hésitez pas à aller consulter cet épisode.
Il y a dans la banane en plus de son goût délicieux, des enzymes et des polyphénols. Des noms un peu effrayants dont je ne vous ferai pas le procès si vous les oubliez d’ici demain. Retenez juste que ces deux composés réagissent quand ils sont mélangés avec l’oxygène, fabriquent de la mélanine et donc noircissent.
A l’état normal, quand la banane est intacte, ils sont bien hermétiquement séparés.
Hors, cet hermétisme est très fragile, il suffira d’une étincelle, d’un rien, d’un geste pour le rompre.
Un simple coup, une égratignure, un choc ou un coup de froid. Et pas un froid polaire, la réaction démarre en dessous de 12 degrés. Voilà pourquoi on conseille de ne pas mettre les bananes au frigo.
Mais en général, l’industriel qui vous vend les bananes l’a déjà fait pour vous avant.
Alors, pour éviter ça, il n’y a malheureusement pas de solutions miracles. Traitez vos bananes avec soin. Ne les mettez pas au frigo et ne les mettez pas au contact de fruits comme la pomme, l’orange ou le kiwi.
On appelle ça des fruits climactériques et ils ont la particularité de continuer de mûrir après la cueillette. Nous approfondirons le sujet la semaine prochaine et vous allez apprendre pourquoi vos corbeilles de fruits mûrissent aussi vite.
Sinon, le bon vieux jus de citron permet à la banane tranchée de conserver sa couleur, en effet les acides du citron stoppent la réaction. L’alcool ou un sirop peut produire un effet similaire mais vous allez de facto en altérer le goût aussi. Ce n’est pas grave dans une salade de fruits, c’est plus embêtant sur vos crêpes au chocolat.
Choisir, c’est renoncer.
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Nous allons parler d’une légende qui circule pas mal à propos du petit beurre. On dit que ce biscuit contiendrait un calendrier.
Alors, le petit beurre est un biscuit de la marque LU, LU est en fait l’acronyme de ses deux fondateurs.
Deux biscuitiers Nantais de la fin du 19ème siècle aux doux noms de Jean-Romain Lefèvre et Pauline-Isabelle Utile. Lefevre - Utile , LU.
Le petit beurre, fer de lance de la marque, sera créé par leur fils Louis en 1886. L’entreprise va perdurer et sera reprise de génération en génération avec le succès qu’on lui connaît.
Les biscuits comme les pépitos, les barquettes, les granolas ou les pim’s ont été créés dans les années 1960-1970.
Et notre petit beurre, justement, on vous a sûrement tartiné qu’il a 52 dents, pour les 52 semaines de l’année, 4 gros coins pour les 4 saisons et 24 petits trous pour les 24h de la journée.
Et vous commencez à connaître tout doucement ce podcast et comme vous vous en doutez…
Et bien c’est vrai pour une fois.
Le site officiel de LU atteste totalement cette histoire. Le design du petit beurre est bien une allégorie du temps. C’est d’abord et avant tout la reproduction d’une petit napperon, accessoire typique de l’époque pour prendre le thé mais le choix des chiffres 52 et 24 sont d’après la version officielle tout à fait conscients et volontaires. Donc, pas exactement un calendrier comme on nous vend souvent l’idée mais pas loin.
Je garderais, si vous me permettez, juste une réserve sur les 4 coins qui par définition composent toutes les formes rectangulaires de l’univers. Mais admettons, après tout ils sont un peu mis en évidence.
52, 4 et 24 sont par contre les seuls chiffres symboliques du petit beurre.
Vous avez surement aussi entendu qu’ils font 7cm pour les 7 jours de la semaine et que 10 petits beurres totalisent 365 calories. Les mesures sont tout simplement fausses. Le petit beurre n’atteint pas les 7 cm et fait 31 calories par biscuits.
Ne faites pas dire aux chiffres ce qu’ils ne vous disent pas, a fortiori si les données sont fausses.
Bonne année grégorienne aux grégoriens.
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Nous terminons cette année sur une légèreté, une nouvelle partie du jeu le plus célèbre du réseau à savoir, l'œuf ou la poule.
Le principe est simple, je vous propose deux évènements et vous devez trouver qui est arrivé le premier. Chaque question vous rapporte une étoile et il y en aura 5 à gagner au total.
Alors numéro un, à votre avis, qui est arrivé le premier, l’élevage de l'huître ou la fabrication de nouilles ? L’élevage de l’huître ou les nouilles ?
Et bien ce sont les nouilles, elles sont datées de moins quatre mille en Asie. L’élevage de l'huître date de -250 en Grèce. Notez dans votre tête si vous avez gagné votre première étoile.
Numéro deux, qu'a- t-on inventé en premier, le boudin ou la purée.
C’est évidemment le boudin qui date du 4ème siècle. La purée fait un peu débat mais on retient pour le moment le 18ème siècle.
Troisième étoile si vous me dites qui est arrivé en premier entre la mayonnaise et le tomato ketchup. tous les deux dans leurs versions modernes, comme vous pouvez en trouver maintenant. Alors, la mayonnaise ou le ketchup?
Les premières traces sérieuses de mayonnaise apparaissent au début du 19ème siècle. Le ketchup, lui, dans sa version moderne date de 1876. La mayonnaise est donc première mais de peu finalement.
Une quatrième étoile pour celui ou celle qui me dira qui du bœuf ou de la poule a été consommé en premier. Le boeuf ou la poule ?
Sans surprise, on a d’abord consommé la poule avant le bœuf. La poule c’est depuis l’aube de la préhistoire et le bœuf depuis l’antiquité.
Et enfin, on tente les 5 étoiles avec la question finale, qui a été consommé le premier, l'œuf ou la moule ?
On trouve des traces de consommation d'œufs aux alentours de 1400 avant Jésus Christ. Parallèlement, l’être humain consomme des moules depuis 300 000 ans voire plus.
C’est donc bien la moule avant l'œuf, et de loin. Félicitations à tous les participants.
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On ne peut s'empêcher d’imaginer d’imaginer un affrontement écolier entre des enfants se lançant de la farine de blé contre une faction opposée leur lançant de la farine de sarrasin.
C’est évidemment pas ça du tout et nous allons parler aujourd’hui de ce qu’on pourrait considérer comme un des premiers tremblements avant la révolution, La guerre des farines.
Nous sommes sous Louis 16 et Turgot est alors contrôleur général des finances.
Turgot était un partisan de la théorie économique connue sous le nom de physiocratie qui prônait un système économique de laissez-faire. C’est du libertarisme, au final. Il pensait qu'un individu travaillerait davantage pour son propre bénéfice que pour celui des autres, et que les travailleurs seraient plus productifs s'ils en tireraient un meilleur profit, ce qui profiterait aux consommateurs en fournissant une offre plus importante pour leur demande.
A l’époque et depuis longtemps, il y avait des réglementations sur les prix du marché comme le lait ou les céréales et pour Turgot, cela faisait obstacle à cet ordre naturel.
Turgot va donc réformer ces réglementations. Il va essuyer de lourdes critiques.
Nous sommes en 1774 et les récoltes de blé ne sont pas bonnes suite entre autres à une mauvaise météo. On pioche dans les réserves et en mai 1775, il n’y a plus un grain dans les silos de certaines régions, principalement le Nord.
Ce n’était pas la première fois et jadis, le roi intervenait et distribuait le surplus entre les régions nécessiteuses. Seulement, suite aux réformes de Turgot et sa volonté de libre marché, les stocks restants sont vendus à prix d’or. Les prix flambent et le blé devient impayable. Certaines régions françaises souffrent de famine, tandis que d’autres, mieux approvisionnées, sont épargnées.
C’est l’agitation sur les lieux de distribution des farines, et la révolte gronde contre les commerçants spéculateurs qui profitent un peu trop de cette crise.
Une vague d’émeutes, appelée la « guerre des farines », a lieu dans la moitié nord du royaume en avril et mai 1775 : pillages, attaques de dépôts, d’entrepôts et de boulangeries, entrave des axes fluviaux et routiers.
Marchands et fermiers sont généralement visés, mais aussi les représentants directs du pouvoir, ou conseillers aux parlements.
Signe avant-coureur de la Révolution, ces émeutes seront finalement enrayées par l’intervention massive de quelques 25 000 soldats de l’armée du Roi. Ils feront une centaine d'arrestations qui aboutiront à 2 peines de mort pour l'exemple.
L’ordre est rétabli par un contrôle des prix du blé et par l’organisation d’un approvisionnement des provinces en difficulté.
Turgot démissionnera l’année suivante et la révolution grondera quelques années plus tard.
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Aujourd'hui je vais vous apprendre à laquer et cuire une dinde de noël. Cette belle dinde juteuse, dorée à la perfection avec les petits trucs en papier sur les pattes, là. On appelle ça une papillote à manchon.
On a évidemment en tête les anciennes façons de cuire une dinde au four. Quand j’ai démarré, on disait qu’il fallait 45 min par kilos, puis j’ai entendu 18 minutes par livre et je vais surement contrarier certaines croyances, ces indications ont l’honneur d’avoir existé mais c’est complètement désuet à l’époque actuelle du thermomètre à sonde et de la cuisson sous vide. Néanmoins, ça reste une belle base pour débuter car cela ne nécessite qu’un four et une horloge. Mais conseil d’ami, achetez un thermomètre à sonde, vous allez booster votre cuisine en un clin d'œil. Je vous expliquerai dans un prochain épisode comment s’en servir. Retenez qu’une dinde parfaitement cuite à cœur est 80 degrés celsius mais vous aurez un résultat moins sec à 72 degrés. Prenez la température dans la cuisse et dans le filet pour être sûr.
La dorure de la dinde est à base de miel et de sauce soja. A cette base viendra s’ajouter tous les ingrédients de votre choix comme de l’huile neutre ou du beurre clarifié maintenant qu’on sait en faire, du gingembre, du jus d’orange, de la cannelle ou toutes les épices dont vous rêvez. Il n’y a pas de mauvaise combinaison. Je vous fais confiance. Faites juste attention à ne pas la brûler et pour ça, nous allons parler températures.
Le vrai truc est de gérer la cuisson. Certaines recettes vont parler de 210 degrés centigrades, d'autres de 170, d’autres commencent à 180 et finissent à 230 ou l’inverse.
En vérité, je vous le dis, j’ai tendance à cuire mes volailles vers les 140 degrés pour ne pas stresser la viande. La cuisson sera plus longue mais vous aurez moins de chance de sécher la viande ou de brûler le laquage. Le petit secret est de la laisser reposer hors du feu et couverte une demi douzaine de minutes avant de la présenter.
Pour que la viande ne sèche pas, certains ajoutent une matière grasse entre la chair et la peau, d’autres du yaourt ou de la ricotta. Certains arrosent toutes les dix minutes la dinde à l’aide d’une spatule ou d’une poire à jus. Le jus d’arrosage peut être récupéré dans le plat de cuisson ou un liquide préparé expressément à base de graisse, de jus d’agrume et d’aromates.
Aucune de ces techniques ne fait de tort, au contraire même et vous pouvez les combiner. Retenez juste que plus le four sera chaud, plus ce sera nécessaire. Avec une cuisson à 140 comme je fais, ce n’est pas aussi nécessaire si vous avez été généreux avec le laquage.
Et voilà, on y est, y' a plus qu’à découper, partager et déguster.
N’hésitez pas à envoyer cet épisode aux personnes qui vont vous recevoir, vous me remercierez plus tard.
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Une allergie est une réaction démesurée du système immunitaire face à un allergène. Les réactions sont spectaculaires, immédiates et peuvent être mortelles.
A la différence de l'allergie, l'intolérance alimentaire provient surtout de troubles intestinaux et ne sont pas immédiats. L’allergie est donc potentiellement plus dangereuse pour la personne que l’intolérance mais les deux restent problématiques.
Dans le cas d’une allergie particulière, il suffit simplement de supprimer l’aliment problématique. Marraine Nadeige est allergique au Kiwis, on ne mettra pas de kiwi dans la salade de fruit. C’est plutôt simple car c’est unique et précis.
Là où ça peut se compliquer, c’est dans le cas des allergies moins précises. Cousine Titiana est allergique aux aliments crus, ça existe. Toutes ces allergies se traitent au cas par cas.
Tonton Ulysse est intolérant aux lactoses, un chipito et vous ne le verrez plus de la soirée. Le lactose, est la protéine du lait qu’on retrouve dans le lait, bien sûr mais dans tous ces dérivés. Beurre, crème, yaourt, fromages et donc, par extension crème glacée, gâteaux, biscuits, cappuccino. Il existe des alternatives nombreuses et variées, que ce soit à base de lait de soja, de coco ou autre.
L’intolérance au gluten est assez courante également. Le gluten dont on a déjà parlé dans l’épisode sur le seitan est la protéine de certaines céréales comme le blé, le seigle, l’avoine ou l’orge. Autrement dit pas de pain, pas de pâtes, pas de farine, donc pas de sauces liées au roux, pas de panures, pas de bière, pas de gâteaux. On évitera aussi les aliments préparés industriels qui contiennent souvent de la farine.
Sachez que le riz ne contient pas de gluten, pas plus que le quinoa ou le boulgour. A l’instar des aliments sans lactose, il existe également beaucoup d’alternatives sans gluten dans le commerce.
Plus subtile, l’intolérance à l’histamine. L'histamine se trouve principalement dans les aliments fermentés et très mûrs – par exemple dans le poisson en conserve, le vin rouge, les fromages affinés et les charcuteries. Bref, tous les aliments classiques des réceptions. Prudence donc.
Il y a évidemment pléthore d’autres intolérances mais vous avez ici les plus répandues.
Notons aussi que bien que dépassant la définition pure des intolérances, l’alcoolisme sera traité de la même façon. De même, une personne enceinte évitera l’alcool mais aussi les aliments crus ou non pasteurisés à cause de la toxoplasmose, notamment.
Bonne réception.
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A la fin de cet épisode, vous saurez enfin ce qu’est ce fameux lait de poule, mais mieux encore, vous pourrez en faire chez vous.
Ceux qui pensent qu’il s’agit d’une crème anglaise ne sont pas loin de la vérité. Le lait de poule se sert traditionnellement en période des fêtes de fin d’année mais bien sûr, vous en consommez quand vous voulez.
Il n’est a priori pas à base d’alcool et peut s’acheter tout fait. Néanmoins, il est plus traditionnel de le faire soi-même et de taper de la gnole dedans.
Les alcools qu’on y ajoute sont assez classiques pour un cocktail lacté, rhum, Bourbon, Brandy, whisky moins classique mais tout aussi savoureux, on peut penser à l’amaretto, le baileys ou à la mandarine Napoléon. Au niveau des épices, c’est au goût mais la vanille, la cannelle ou la muscade sont en tête de classement.
Ça se boit pur mais en analysant la recette, on se rend compte que le lait de poule peut servir à imbiber des pains perdus ou servir dans un pudding de pain par exemple.
Mais du coup, quelle est cette recette ?
Historiquement, il s’agissait d’un mélange sans cuisson d'œufs, de lait de crème de sucre, d'épices, principalement de la muscade et beaucoup d’alcool. C’est la quantité incroyable d’alcool qu’il contenait qui lui permettait de se conserver jusqu’à une semaine malgré que le mélange était cru.
Aujourd’hui, un lait de poulet se prépare en cuisant à la nappe un ruban blanchi dans un lait chaud aromatisé à la vanille ou à la cannelle. Suivant les régions, soit on y incorporera les blancs en neige à la fin, soit on battra le ruban avec des œufs entiers.
Donc, dans un langage moins technique, vous fouettez des jaunes d’oeufs et du sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Cette base s'appelle un ruban et comme vous l’avez blanchi, c’est un ruban blanchi.
Vous chauffez du lait et l'infusez à la vanille ou à la cannelle ou à la muscade ou la combinaison de votre choix. Vous versez un tiers du lait dans le ruban, donc dans les jaunes d’oeufs sucré, vous mélangez bien et vous remettez le tout dans la casserole qui contient encore les ⅔ de lait restant. Et là, vous cuisez à la nappe, c'est-à-dire à feux doux en remuant en permanence, en fait, le but est de ne jamais dépasser 85 degrés, températures à laquelle les œufs vont coaguler et nous ne voulons pas ça. On cuit quelques minutes jusqu’à ce que la préparation nappe votre spatule. d'où le nom “cuire à la nappe”. Techniquement, vous avez là une crème anglaise.
Une fois fait, deux école, la première école estime que c’est prêt, l’autre va ajouter les blanc d’oeufs en neige pour un peut enrichir le tout. Je vous laisse juger par vous même. N’oubliez pas la troisième école qui aura battu les œufs entiers avec le sucre au tout début.
Et enfin, à la toute fin, on ajoute le tord boyaux, la quantité variant suivant l’ambiance désirée de la soirée.
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Saviez-vous qu'il vient de Bourgogne ? Saviez-vous qu'il a été nommée d’après un moine ?
On parle de tout ça aujourd’hui.
Le kir est une boisson apéritive à base de crême de cassis et de vin blanc. Elle est originaire de Bourgogne ce qui fait que le vin blanc le plus traditionel est le vin blanc de Bourgogne aligoté.
L’aligoté est le nom du cépage utilisé pour ce vin. L’essentiel des vins de Bourgognes se fait en général au Chardonnay.
La crème de Cassis elle aussi est une spécialité de la région bourguignonne.
Le kir royal est sans doute la version la plus connue à tel point qu’elle est dans l’esprit de beaucoup la seule façon de consommer un kir.
Le Kir royal est tout simplement à base de Champagne ou de crémant, ou tout mousseux de votre choix.
Le nom est un nom propre, Félix Kir qui était un homme politique et ecclésiastique au début du 20 ème siècle. Bien que ce soit son nom qui fut retenu, il n’en est pas l’inventeur.
La création du Kir remonterait en 1904 à Dijon ou un serveur inconnu eut l’idée de servir des blanc cassis. La boisson séduit tant et si bien qu’elle devient la boisson classique servie pour les réceptions de l’hôtel de ville.
Le chanoine Kir lorsqu’il fut maire dans les années 50 garda cette tradition et sa personnalité charismatique fit qu’on associa son nom à ce cocktail. Alors, il y a aussi une histoire de dépôt de nom, d’exclusivité et de procès mais je vous en fais grâce car à ce sujet, le titre est plus intéressant que le contenu.
Évidemment, vu la simplicité de la recette du Kir, il sera amusant de chambouler les saveurs en utilisant des sirops aux goûts de votre choix ou en changeant le vin, ou les deux. Un sirop de pêche blanche, de mûres ou de framboise. Pourquoi pas de la grenadine ou du Chouchen.
Remplacer le vin par du cidre ou du rosé. Les possibilités sont a priori infinies.
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Clarifier un beurre est le procédé qui permet de séparer certains de ces éléments. Pourquoi, comment, on va voir ça tout de suite.
Alors tout d’abord pourquoi. Lorsqu’on désire cuire avec du beurre, il va avoir tendance si la cuisson n’est pas maîtrisée à brûler.
Nous avons tous expérimenté ça. Le beurre fond, puis crépite, devient noisette et finit par brûler laissant des petits morceaux noirs un peu partout et surtout une odeur carbonisée.
Les responsables de cette brûlure sont la caséine et le lactosérum, les protéines du lait contenues naturellement dans le beurre. Ces protéines brûlent aux environs des 130 - 140 degrés Celsius et la clarification permet de les ôter du beurre afin de lui permettre de résister à de plus hautes températures, aux alentours des 240-250 degrés.
Le beurre clarifié est “entre guillemet”, l’huile du beurre.
Mais il n’y a pas que les protéines qui vont disparaître lors de la clarification, il y a aussi l’eau, qui représente en moyenne 16% du poids du beurre. Et on se rappelle, si on supprime l’eau, on ralentit fortement l’apparition des moisissures et bactéries donnant ainsi au beurre une longévité folle.
Mais comment clarifier son beurre ?
En fait, c’est très simple. Faites chauffer dans une casserole une ou deux mottes de beurre. Donc, 250-500 grammes. Laissez fondre doucement et vous observerez une séparation du beurre en graisse qui a la couleur de l’huile et en protéines qui ressemble à une pâte blanchâtre à la surface. Il suffit alors d’écumer cette pâte blanche jusqu’à ce qu’il n’en reste aucune trace.
Il existe aussi une autre école où on met le beurre en forte ébullition pour ensuite le filtrer à l’étamine et ça marche tout aussi bien.
Voilà, votre beurre clarifié est prêt et vous pourrez désormais cuire au beurre et profiter de son goût sans le voir se dégrader à cause de votre poêle trop chaude. Dans certains pays, on utilise carrément du beurre clarifié dans les friteuses en lieu et place de l’huile.
Il ne faut pas confondre clarifier le beurre et monter au beurre mais c’est pour une autre fois
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Vous allez recevoir des gens qui vous sont chers et en recevant les réponses aux invitations. Vous vous rendez compte que vous allez recevoir une personne végétarienne, un juif et un hindou à table.
Cette phrase qui sonne comme le début d’une blague a de quoi faire couler des sueurs froides aux hôtes peu préparés. Voici donc un petit guide rapide et pratique pour recevoir des personnes de culture ou de confession différente du Français moyen.
Je vais évidemment résumer dans les grandes lignes, je compte sur vous pour aller chercher des compléments d’information.
On commence par le Halal.
Halal, ça veut dire licite, légal, autorisé. Est Halal toute viande qui sera tuée selon le respect des traditions musulmanes. La dabiba.
Attention que certaines viandes ne pourront jamais être Halal, l’exemple le plus connu étant le porc.
Les poissons à écaille et les crevettes sont autorisés et tous les autres produits de la mer sont interdits.
L’alcool est également interdit. De même que certains additifs comme la gélatine qui est extraite du porc. Donc pas de Filet pur de porc au champagne ou de pana cotta. Pas de scampis au cognac ou encore de bonbons.
Pour Manger Kasher, mot voulant dire convenable, il faut aussi que la viande soit abattue selon un rituel précis. Le porc, entre autres, est toujours interdit autant que l’alcool, le sang, les fruits de mer et certains poissons mais pas tous.
Plus subtil, on ne mélange pas les produits laitiers et la viande dans le même plat. Prudence, donc car la cuisine européenne en est très friande. Donc pas de canard au sang, pas d’escalope de veau à la crème ou encore de mini croque Monsieur en apéritif.
La Kasheroute est évidemment plus complexe et plus riche que ça, mais vous avez les grandes lignes.
Pour les végétariens, on a fait un épisode complet sur le sujet. Rappelez vous juste qu’ils ne mangent pas ce qui a un anus. Donc aucun animal, aucun. Les végétariens ne cherchent à priori pas à émuler ou imiter un repas carné. Il ne faut jamais au grand jamais tomber dans la facilité et remplacer la viande par un burger végétarien premier prix, croyez moi c’est vexant.
Et pour finir, on a le cliché de l’interdiction de la viande bovine avec les Hindous et c’est tout à fait vrai mais sachez que 85% des hindous sont végétariens. Notez toutefois qu’ils considèrent les œufs comme interdits.
Deux choix s’offrent à vous, proposer une option ou tenter l’uniformité. Cela peut paraître démotivant au demeurant mais vous allez voir que c’est au final un exercice stimulant et satisfaisant.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution et si tout le monde met un peu d’eau dans son vin, tout se passera bien.
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Il est temps de se poser en cercle et de vous raconter une histoire.
Cette histoire s’appelle la légende de la pizza. Et elle raconte de façon très romancée la création de la pizza. Sortez les mandolines et les croches pointées doubles, nous partons dans l’Italie du 19ème siècle.
On raconte qu’en 1889, lors de son passage à Naples, le roi Umberto fait demander au pizzaiolo Raffaele Esposito de préparer une variété de pizzas pour la reine Marguerite, Margarita en Italien.
Raffaele prépare alors trois différentes pizzas en cet honneur dont une à la tomate, mozzarella et basilic. Vert Blanc rouge, rappel du drapeau national.
La reine préférera celle-ci aux deux autres et Esposito nommera cette pizza en son honneur, la Margarita est née.
La pizzéria d’Esposito affiche encore aujourd’hui la note de remerciement signée par Galli Camillo, chambellan de la maison royale, datée de juin 1889.
Jolie légende, hein, dommage que quasiment tout soit faux.
Déjà, la fameuse lettre de remerciement est un faux. De plus, il semblerait que l’anecdote se soit plus probablement passée 9 ans plus tôt et ce serait plutôt arrivé au beau Père d’Esposito. Certaines légendes parlent d’une visite royale au restaurant, d’autres parlent de livraison. Parfois c’est un cadeau, parfois c’est une commande. Et pour planter le dernier clou, rien ne relate une préférence quelle qu’elle soit de la Reine.
La pizza telle que nous la connaissons aujourd’hui a suivi un long processus et cette légende en particulier ne raconte finalement que l’invention de la pizza margarita. Si on part du principe que cette histoire est vraie, ce qui n’est pas encore totalement prouvé.
La pizza napolitaine existait avant cette histoire, preuve en est que la Reine Marguerite voulait y goûter. On parle déjà de Pizza Napolitaine quelque 150 ans plus tôt.
Attention, il y a très certainement une grande part de vrai dans cette légende, néanmoins en gastronomie, rien ne s’est construit spontanément à partir de rien. On va dire pour rester sympa que c’est l’histoire de la pizza margarita et non de la pizza tout court.
Nous parlerons donc de la véritable histoire de la pizza dans le prochain épisode de la saga de la pizza.
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Nous ne partageons pas énormément de culture gastronomique avec nos animaux de compagnie. Pourtant, nous leur donnons du bœuf ou du poulet, animaux qu’ils n’auraient jamais pu chasser à l’état naturel.
Il serait plus sensé voire même plus sympathique d’offrir à nos animaux des conserves de pâtée à base de souris, de petits oiseaux ou encore de déchets de poubelle ?
Économiquement parlant, ce serait plutôt rentable, les souris se développent vite et elles peuvent avoir des portées assez impressionnantes. Un coup de broyeur et c’est réglé. Pourtant, ça n’existe pas et voilà pourquoi.
La raison est comme vous vous en doutez marketing. Ce n’est pas le chat qui achète ses croquettes, mais bien vous. Et c’est donc le consommateur humain qu’il faut séduire et non l’animal.
On peut parler d’anthropocentrisme, voire de paréidolie pour expliquer ça. En gros, si c’est bon pour nous, c’est bon pour le matou. Hors de question de servir des rongeurs pleins de peste à notre adorable pompon.
C’est mon chat, ma bataille, le fruit de mes entrailles.
Sauf que les entrailles, le chat adore ça, mais non, pour lui ce soir, ce sera Saumon.
Je me moque un peu, mais il faut avouer qu’une alimentation surveillée de nos animaux de compagnie aide indiscutablement à leur bonne santé et leur longévité. Un chat sauvage ne vit jamais plus de la moitié que son cousin domestique.
De même; historiquement, les animaux de compagnies sont nourris depuis la nuit des temps avec les restes des humains, certains animaux avaient également des régimes spécifiques comme les chiens de chasse
L’industrie de la nourriture pour animaux en conserve est née dans les années 1860, la croquette, elle date de 1956.
Mais admettons qu’on trouve une frange de consommateurs favorables au régime à base de souris. Et bien ça ne fonctionnerait pas non plus car c’est tout simplement interdit dans la plupart des pays.
Et il semblerait que l’élevage de rongeurs à destination de la consommation apporterait plus de problèmes que de solutions.
Les vaches, on connait, et c’est clairement plus facile de sortir 1kg de viande bovine à mettre en boîte qu’un kilo de viande de souris.
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A mon humble opinion la star des marchés de Noël, les spaetzle sont des sortes de petites nouilles originaires du Sud Ouest de l’Allemagne.
Ce plat est depuis très populaire dans les régions entre guillemet germaniques, entendez par là L’Alsace Moselle, la Suisse, La Hongrie, L’Italie du Nord, l’Autriche et les Alpes en général.
C’est un plat robuste qui accompagne bien les climats montagnards. J’ai goûté mes premiers spaetzle dans ma prime enfance en Autriche et je me souviens encore de leur saveur. C’est pour dire comme ce met est marquant.
Ces pâtes se servent en sauce, souvent à base de crème, de beurre ou de fromage ou alors comme accompagnement avec un civet de marcassin, un goulash, une escalope sauce chasseur ou même de la choucroute. Sur les marchés de Noël, vous en trouverez aux champignons, lardons et à la crème.
Mais nous n’avons pas encore décrit les pâtes en elle-même.
Les spaetzle sont des pâtes alimentaires à base de farine, d’oeuf et d’eau. La grande différence avec les pâtes italiennes est son taux d’humidité.
Les pasta s'aplatissent et se laminent là où les spaetzle, plus chargés en eau, se pressent, se coupent ou se rabotent au moyen d’ustensile spécifiques. La méthode la plus traditionnelle est le schaben qui consiste à couper finement la pâte à la main pour former les spaetzle.
Pressé, coupés ou rabotés, ils tombent directement dans l’eau bouillante et on les récupère à la surface une fois cuits grâce à une écumoire
De par leur structure un peu rustique, les spätzle collent facilement après la cuisson, voilà pourquoi il est traditionnel d'empêcher ce phénomène au moyen de beurre ou d’autres produits laitiers.
Un mets à découvrir ou à redécouvrir, que vous pouvez bien sûr acheter en magasin ou faire vous même. Si vous n’allez pas aux spätzle, ce sont les spätzle qui viendront à vous.
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Tout légume vert qui subit une cuisson incontrôlée devient gris.
Aujourd’hui, pour ce mercredi technique, nous allons parler de cet irritant phénomène et de la façon de s’en prémunir grâce à la technique “blanchir”.
Ce terme n’a évidemment rien de racisé ni de frauduleux, blanchir un légume, c’est simplement plonger ce légume dans de l’eau bouillante pendant quelques minutes pour ensuite le plonger dans de l’eau glacée.
Le vert des légumes et des plantes en général est dû à la chlorophylle. Un pigment responsable de la photosynthèse. On lui trouve plein de bienfaits et il est donc important de la conserver intacte.
Hors, cette chlorophylle est très fragile et ultra sensible à la sur-cuisson. En effet, elle se dégrade lorsqu’elle dépasse les 60 degrés trop longtemps et si ce n’était pas assez, elle se dissout dans le vinaigre et autres jus de cuisson. Fragile, donc. Voilà pourquoi les légumes verts terminent souvent gris.
On blanchit les aliments pour diverses raisons, principalement pour conserver les légumes bien verts mais aussi pour amorcer un épluchage difficile, raffermir un produit comme les ris de veau, nettoyer des os ou préparer à une congélation, notamment. Vous pouvez aussi blanchir les carottes pour ôter un peu de leur goût acre. Cette technique sert à beaucoup de choses.
Pour blanchir, c’est très simple. Remplissez une grande casserole d’eau légèrement salée et faites la bouillir. Prenez un grand saladier et remplissez le d’eau très froide. Idéalement, ajoutez des glaçons. Plongez vos légumes dans l’eau bouillante pendant 2, 3 voire 4 minutes maximum suivant la masse et la fragilité du légume. Les épinards sont très fragiles, les haricots un peu moins, par exemple.
Une fois le temps écoulé, sortez les et plongez les dans le saladier glacé.
Et là, bingo, votre vert ne bougera plus et vos légumes sont pré-cuits. Libre à vous de les terminer sautés au beurre ou braisé ou ce que vous voulez en fait.
A la maison, vous allez effectuer le blanchiment avec de l’eau mais sachez que cela se fait aussi à la vapeur.
La cuisson au bicarbonate de soude permet aussi de conserver le vert des légumes mais attention toutefois que le bicarbonate attaque les parois cellulaires des végétaux et les ramollit fortement. Prudence, donc.
Il ne faut pas confondre blanchir et cuire à blanc, mais ça, c’est pour une autre fois.
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Vous allez bientôt recevoir toute la tribu pour un grand dîner des familles. Voici quelques conseils pour cuisiner sereinement pour 20 personnes.
Bon, je dis 20 personnes mais ces conseils s’appliquent aussi à 14 ou 25, en fait, ce sont des conseils pour toutes les grandes tables. Une première bonne nouvelle est que cuisiner pour 20 ne demande pas 5 fois plus d’effort que cuisiner pour 4, au contraire même. Les préparations ne seront pas plus laborieuses et les temps de cuisson vont au final peu varier. C’est surtout le temps de préparation, épluchage, nettoyage, découpe qui sera un peu plus long. Un peu mais pas tant que ça.
Première source de stress, c’est évidemment le menu. Vous n’allez pas proposer le même menu que si vous n’étiez que trois. Et ce n’est pas une question de compétence mais de matériel.
Plus de sauce ou de légumes implique de plus grandes casseroles par exemple. Faire un rôti de biche pour 30 convives implique un four et une plaque de four aux proportions adéquates. Soyez sûr d’être bien équipé pour accueillir ces quantités, sinon adaptez votre menu pour un ragoût ou une blanquette par exemple.
Parlons en des quantités, notre deuxième source de stress.
C’est très piégeant et déconcertant au début mais aujourd'hui encore, vous n’allez pas regretter de vous être abonné car il existe des formules.
La chose la plus importante à savoir est que la quantité individuelle de provisions diminue suivant le nombre d'invités.
Autrement dit, exemple simpliste, vous faites une bolo pour 4, vous allez cuire à peu près 100 gr de spaghettis secs par personnes. Si vous cuisez pour 50, vous pouvez diminuer à 80gr par personnes voire moins. Plus de gens qui mangent implique moins de quantité individuelle.
Le reste ce n’est que de la pondération.
Comptez 150gr de protéines par personne, même chose en légumes. Par contre, le riz, ce sera 80gr sec et les frites, ça peut monter à 300g par personne alors qu’une pomme vapeur, ce sera moins de 200gr.
En général, si vous débutez et que vous n’avez qu’un chiffre à retenir, retenez 150gr de produit fini.
Évidemment, ce ne sont que des idées généralistes, invitez des enfants et les quantités vont chuter, recevez une équipe de rugbymen après un match et vous allez pouvoir tripler les rations.
Même chose si vous faites plusieurs plats. Plus le nombre de services augmente, moins les gens vont manger individuellement. Retenez qu’en général on se gave à l’apéro et on délaisse sa troisième entrée.
Ici se conclut notre volet sur les grandes quantités, à très vite pour d’autres astuces pratico-pratiques.
Bonne réception.
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En fait, on peut, mais pas tout le temps. Laissez-moi vous expliquer tout ça.
Ce que je vais vous décrire se fait au nom de la curiosité universelle, n’essayez en aucun cas de faire ça chez vous.
Nous avons parlé du fonctionnement d’un four à micro-ondes il y a quelques épisodes et je vous avais promis à l’époque un épisode au sujet du métal dans le four à micro-ondes.
Donc, rappel ultra rapide le magnétron génère des ondes électromagnétiques dont la fréquence spécifique fait vibrer les molécules d'eau présentent dans lesdits aliments.
Les métaux sont de bons conducteurs d’électricité. Le fait de les bombarder de micro-ondes n’agite pas leurs molécules d’eau car ils n’en contiennent pas.
Au lieu de cela, ce sont les électrons du métal qui vont s’agiter, se déplacer et s’accumuler dans les endroits pointus comme les pointes d’une fourchette, le manche d’une cuillère ou le froissement du papier aluminium.
On appelle ça l’effet de pointe. Quand l'accumulation est trop forte, elle va naturellement se décharger sous forme d’éclair. Et c’est cette formation d’éclair qui est dangereuse car ces arc électriques peuvent atteindre plusieurs milliers de degrés et donc provoquer un incendie.
C’est donc plus la forme que le matériau qui est dangereuse.
En plus de ça, les métaux agissent comme des miroirs pour les micro-ondes. Ils les reflètent partout dans le four, diminuant son efficacité et pouvant même endommager le four en lui-même et provoquer encore une fois un incendie.
Voilà pourquoi les barquettes en aluminium de vos lasagnes vont dans le micro-onde et qu’en même temps, on vous déconseille d’y mettre du métal.
Du funk ou du jazz à la limite, mais pas du métal.
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On parlait de la vache qui rit la semaine passée et aujourd’hui nous allons aborder un autre grand classique du fromage de poche avec le babybel pour pouvoir répondre à la question : pourquoi il y a de la cire autour de certains fromages ?
Babybel, Edam, Bergeron, Saint-Paulin, Tomme noire des Pyrénées, Mimolette, Gouda.
Tiens, vous saviez qu’aux Pays-Bas, le gouda se prononce Gouda, là, rien de d’extraordinaire, c’est le nom de la ville mais sachez que dans l’usage, les Hollandais vont préférer dire Kaas, donc juste fromage pour désigner le gouda.
Et c’est justement dans les Pays Bas que se trouve le début de la réponse. Ou plutôt dans leur deux plus grands savoirs faire de l’époque, le fromage et le commerce colonial.
Depuis le Moyen-Age, la Hollande exporte énormément ses fromages dans toute l’Europe. A la grande époque des nouveaux mondes, cette exportation est encore plus exacerbée.
Les fromages sont recouverts de cire pour de simples raisons de conservation. À l’origine, cette protection avait donc pour fonction d’éviter tout développement bactérien. Pour d'autres fromages, c’est via de la saumure par exemple. Ici, on recouvre le fromage de cire pour empêcher le développement de bactéries indésirables.
A l’usage, on remarque que d’une part que cette technique permet un temps de conservation record des fromages et de l’autre cette couche de cire était bien pratique pour pouvoir exporter car on pouvait manipuler aisément ces fromages sans les abîmer. Cette couche de cire empêche également une déshydratation du produit et elle stoppe l’affinage.
Donc, vous l’aurez compris, les croûtes en cire ne se mangent pas, contrairement aux croûtes naturelles comme sur le camembert ou le gorgonzola.
Une petite pensée à ma tante qui soutenait Mordicus que toutes les croutes de tous les fromages se mangeaient, au grand désespoir de son fils, mon cousin qui avait souvent des morceaux de cire rouge entre les dents.
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Le gravlax, qui sonne comme un nom de médicament, est une spécialité scandinave de saumon.
En fait, Gravlax veut dire en Suédois “Saumon enterré” transformant la locution saumon gravlax du titre de l’épisode en pléonasme.
Mais assez de Français, passons à la cuisine.
Le Gravlax est une méthode de préparation de la chair du saumon.
Un peu comme la viande fumée ou la confiture, c’est avant tout une méthode de conservation dont le goût n’est finalement qu’une conséquence.
Historiquement, les filets de saumon étaient d’abord saumurés puis séchés puis enterrés dans des jarres pour le laisser un peu fermenter. C’est de là que vient son nom de gravlax, lax voulant dire le saumon et grave qui veut dire creuser/enterrer.
Pour faire un gravlax, en plus de votre saumon, vous devrez avoir du gros sel et du sucre. C’est la base minimale et obligatoire, et à cette base vient s’ajouter de l’aneth, du poivre blanc ou rose, de la purée de betterave, de l’aquavit et j’en passe.
L’idée est de recouvrir les filets de saumon de ce mélange sec. Le saumon sera de préférence ultra frais et de très bonne qualité.
On masse les filets avec le mélange pour bien recouvrir toute sa surface. On l’emballe dans du film alimentaire, On place le saumon côté peau sur un plat et on pose une planche au-dessus avec un poids pour légèrement presser le saumon. On le place ensuite au frigo pendant minimum 24h, idéalement 72.
Tout le monde a ses petits trucs et astuces, certains retournent régulièrement le saumon, d’autres le mettent au frigo seulement le lendemain, je ne pourrai évidemment pas tout lister ici mais sachez que comme toujours, chacun apporte sa petite touche personnelle.
Une fois le temps écoulé, on retire du frigo, on racle la marinade, on éponge tout au papier absorbant pour qu’il ne reste rien.
Il n’y a plus qu’à ôter la peau et couper le saumon pour servir.
Le gravlax se suffit à lui même mais il peut être accompagné de pain de seigle et d’une crème fouettée au vinaigre ou d’une sauce au miel moutarde.
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La vapeur est la forme gazeuse de l’eau. Contrairement à ce qu’on croit savoir, la vapeur est totalement invisible, à l’instar de l’air ou du gaz naturel.
C’est un gaz, après tout.
Ce nuage de fumée blanche qui sort des casseroles est de la condensation, de la vapeur qui a déjà refroidi et qui se condense en micro gouttelettes d’eau.
Attention donc quand vous travaillez à la vapeur car il s’agit d’un ennemi invisible, sournois et le risque de brûlure est réel, croyez moi, je sais de quoi je parle.
Pour cuire à la vapeur, vous avez plein de solutions, de la plus chère à la plus contrôlable. Du panier percé coiffant une casserole d’eau au four combiné vapeur avec sonde intégrée.
Dans tous les cas, le principe est le même, cuire un aliment dans un bain de vapeur. L’avantage est que la vapeur approche un peu la cuisson à l’eau bouillante mais a l’avantage qu’il n’y a pas de frémissement, ce qui ne blesse pas les légumes et autres aliments car ils ne s'entrechoquent pas et ne finissent pas en purée. A l’inverse, la cuisson vapeur ne permet par une cuisson par absorption d’eau, comme c’est nécessaire pour les pâtes alimentaires.
Vous avez plusieurs ustensiles dédiés qui cuisent à la vapeur mais le plus simple est un panier percé qui coiffe une casserole d’eau bouillante. Attention à ne pas faire fondre le panier, préférez un métallique ou en bois.
Les paniers vapeur en bambou asiatiques sont parfaits pour cet usage. En plus, ils s’empilent, vous permettant de cuire plusieurs étages d’aliments différents en même temps.
Des solutions plus chères, comme des cuiseurs vapeur vous donneront plus de paramétrabilité mais le principe reste le même.
La cuisson vapeur est plutôt rapide, saine et non agressive comme je le disais tout à l’heure. Il suffit de porter l’eau à ébullition, de poser votre aliment dans le panier et d’attendre qu’il soit cuit.
N’hésitez pas à aromatiser l’eau sauf indication contraire du fabricant. Déposez-y des aromates parfumées comme des branches de thym séchées ou des queues de persil. Pensez parfum.
Je pense que tout a été dit, à vos panier vapeur et à très vite pour un nouveau mercredi technique.
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Chef, je reçois des amis ce week end, avez vous des idées ?
Tout d’abord, adaptez vous à votre audience. On a déjà parlé des allergies et autres intolérances mais il faut aussi garder en tête les régimes alternatifs ou religieux, aka Végétarien, Casher et ce genre de choses. Je vais d’ailleurs faire des épisodes dédiés dans l’avenir.
Adaptez vous aussi à l’ambiance de la soirée. Pas besoin de trop se fouler si vous recevez pour regarder la finale de l’IEM Katowice, une pizza livrée à domicile suffira. A l’inverse, évitez peut-être cette même pizza si vous recevez votre belle famille pour la première fois. Quoique.
Soyez pragmatiques, si vous faites une soirée jeux de société évitez la nourriture qui rend les doigts gras, vos meeple vous remercieront. N’organisez pas non plus une soirée raclette si vous avez une table de 3m sur 5 et un seul appareil sans rallonge électrique.
Deux grands choix de réception, assis ou debout.
Si vous êtes assis, on servira au plat, en buffet ou à l’assiette. On favorisera les viandes, sauces et garnitures classiques. Les découpes plus travaillées et les décorations en tout genre ainsi que les techniques plus sophistiquées. Comme les cuissons sur coffre, les basses températures, les gratins, les potages.
Si les invités sont debout, on s’arrangera pour ne faire que des finger foods et des petites portions qui ne se mangent qu’avec un seul couvert. On favorisera donc les ragoûts, les riz sautés, les plats en sauce, les pâtes, fritures, etc…
Quand vous recevez, il faut trouver le bon équilibre entre gâter vos convives et ne pas s’aventurer dans des recettes trop laborieuses ou trop coûteuses.
Inspirez vous des grands chefs mais aussi des anciennes recettes oubliées ou des recettes du monde un peu méconnues. Explorez, inspirez vous et rappelez vous que vous n’avez que deux mains, ayez l’ambition de vos moyens?
Je serais un monstre de vous quitter maintenant sans vous donner quelques idées en vrac
Une soirée à thème sur le marché de Nöel. Réception debout avec un coin à vin chaud ou à cacao, un petit stand à flammekueche, spaetzle et autres douceurs saisonnières. On peut même le faire dehors en prévoyant des plaids et des chauffe-terrasse.
Une soirée années folles, ou Gatsby le magnifique avec Des recettes du début du siècle passé comme des beignets de salsifis, des pâtés, du saumon Belle vue, du savarin. Des cocktails et pourquoi pas de l’absinthe.
En résumé, vous l’aurez compris, mettez vous à la place de vos invités et assurez vous qu’ils ne manquent de rien. Collez au thème et laissez vous vous inspirer.
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On trouve des proto pizza partout dans le monde. Pensez à la flammekueche, pensez au lahmajoun. Elles sont parfois des cousines directes de la sacro sainte pizza comme la pissaladière et parfois pas du tout comme la quiche.
Voici donc quelques pizzas internationales qui méritent le coup d'œil.
La pissaladière est une spécialité à base de pâte à pain, d’oignons, d’anchois et d’huile d’olive.
On en trouve traditionnellement de la Ligurie jusqu’à Nice en passant par la Provence.
La flammekueche ou tarte flambée est une tarte fine alsacienne composée d’oignons, de lardons et de bibeleskaes.
Le bibeleskæs est une sorte de crème à base de fromage blanc, d'ail, d'échalote et de ciboulette. On peut le remplacer par du fromage blanc ou de la crème fraiche mais vous perdrez en authenticité. La flammekueche se cuit à la sole dans un four à pain ultra chaud, exactement comme une pizza napolitaine. Si la cuisson à la sole ne vous dit rien, je vous invite à aller écouter ou réécouter le premier épisode de la saga de la pizza intitulé Comment réussir sa pizza à domicile. La flammekueche est un plat traditionnel d'Alsace mais aussi de Moselle et d’Allemagne en général.
Je termine avec celle à laquelle vous avez sans doute pensé en premier en lisant le titre de l’épisode, le lahmacun, la fameuse pizza turque qui n’a rien de turc, comme on s’en doute.
Elle est arménienne d’origine. Mais on en trouve traditionnellement en Arménie, en Turquie, au Liban, Kurdistan et en Syrie.
Il s’agit d’une pâte à pain garnie de viande hachée. On ajoute parfois de la tomate, des oignons ou du persil, de la coriandre ou des pignons de pins suivant les régions.
On la trouve souvent de forme ronde mais aussi sous forme ovale, presque comme un petit canöe farci de viande.
Notre prochain épisode de la saga de la pizza portera sur l’histoire et la légende de la pizza. Donc abonnez-vous pour ne pas le rater et à très vite.
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Elle est rouge mais surtout, elle rit.
Pourquoi, pourquoi, enthousiastes de la gastronomie, nous allons le découvrir aujourd’hui.
Pour ceux qui confondent, la vache qui rit est un fromage fondu à base de gouda, edam, emmenthal, entre autres choses là où le Kiri est un fromge blanc enrichi de crème. Comme ça vous savez. Si vous pensez qu’ils ont le même goût, il est sans doute temps de faire un dépistage.
Alors pourquoi rit-elle ?
Il faut remonter loin dans le temps, pendant la première guerre mondiale.
A l’époque donc de ce France Allemagne, les bataillons avaient pour coutume d’avoir des insignes un peu personnalisés. Un certain Léon Bel sert dans une unité logistique dont l’insigne est une vache hilare.
Il y a un jeu de mot derrière tout ça. Un calembour pastichant le titre de l’opéra de Wagner, la Walkyrie qui est détourné en Wachkyrie. En un mot. Calembour destiné à moquer l’allemand, de toute évidence.
Le fameux Léon Bel dont je parlais tout à l’heure rentre dans son Jura natal à la fin de la guerre. Il est fromager et décide de créer un fromage moderne, révolutionnaire à l’époque : le fromage fondu.
En gros, on râpe, on mélange et on fond plusieurs fromages ainsi que des additifs pour se retrouver avec le fromage tartinable que vous connaissez très bien.
Il se rappelle alors de l’emblème de son ancienne unité et la première vache est dessinée par une agence lyonnaise. Elle est hilare, bien sûr mais grise et représentée en pied.
Léon Bel, insatisfait, contacte alors l’illustrateur du dessin de l’époque de son unité pour lui demander d’en retravailler un. La vache est alors rouge avec un museau blanc.
Fort du succès du fromage, il y eut évidemment dans la foulée beaucoup d’imitateurs. On a eu la vache hilare, la vache sérieuse, la vache heureuse et j’en passe.
Les boucles d’oreille sont arrivées plus tard, à la demande de l’épouse de Léon Bel pour rendre la vache plus féminine.
Voilà donc pourquoi la vache qui rit. C’est à la base un calembour militaire.
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En Europe, Thanksgiving est une fête obscure entre halloween et Noël dont nous ne connaissons l’existence que via les séries américaines.
Quelle est cette fête familiale et surtout, que mange t-on traditionnellement à Thanksgiving ?
Thanksgiving, ou action de grâce au Canada est fêtée le deuxième lundi d’Octobre et est assez différente du thanksgiving Etats-unien, qui lui, a lieu le 4ème jeudi de Novembre. Au moment de la publication de ce podcast, donc. Sachez qu’en Europe, cette date est la fête des moissons.
En gros, la fête américaine raconte la légende d’un groupe de dissidents Anglais qui manquèrent en 1620 de mourir de faim dans leur colonie près de Plymouth, Massachusetts. Il doivent leur salut à l’intervention de deux natifs qui leur apportèrent des vivres et non content de cela, ils leurs apprirent à pêcher, chasser et cultiver du Maïs.
L’année suivante, les dissidents, qu’on appelle les pères pèlerins profitent de la fête des moissons pour inviter leurs voisins natifs à table. Miam Miam glouglou. On remercie pour ce qu’on a reçu. Remercier, recevoir, Thanks Giving.
L’usage se répand et cette date devient avec le temps un jour de prière et de jeûne. Nous sommes bien loin des traditions actuelles qui consistent à festoyer en famille.
Et nous sommes aussi sûrement bien loin de la vérité historique car certains historiens pointent qu’il s’agirait en fait d’un jour de célébration d’un massacre génocidaire contre une tribu amérindienne.
Alors que mange-t-on traditionnellement à thanksgiving ?
Les mets proposés sont entre guillemet un rappel historique du repas des pères pèlerins, le menu est donc composé de produits typiques du continent Nord américain.
Une grosse dinde qui était une viande inconnue des européens à l’époque. A l’heure actuelle, on parle de 46 millions de ces volatiles consommés ce jour-là.
Des haricots verts, de la purée de patate douce et de la sauce aux canneberges ou aux cranberries ou aux atocas suivant comment vous appelez ces baies.
Comme dessert, un nombre assez surprenant de tartes. Aux pommes, à la noix de pécan, aux patates douces et la plus connue, la tarte à la citrouille et crème fouettée .
Voilà dans les grandes lignes la fête de Thanksgiving, sorte de pré-Noël.
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La différence entre le thé et l'infusion, c’est le thé. On va éclaircir ça tout de suite.
Lorsque vous plongez une plante, une herbe ou une fleur dans de l’eau bouillante, elle va lui donner du goût, ce principe s'appelle l’infusion, on en a déjà parlé d’un point de vue culinaire dans l’épisode sur les fonds et bouillons.
Le résultat d’une infusion destinée à être bue s'appelle en réalité une tisane même si les deux termes peuvent se retrouver indistinctement.
Mais pourquoi le thé n’est pas une tisane ?
Le thé est une plante à part entière. Les feuilles de thé viennent du théier. Un arbuste à feuilles persistantes originaire des piémonts orientaux de l'Himalaya. Il est existe du thé vert, blanc, noir, jaune, parfumé, Oolong, ainsi que des mélanges des ces différentes varitiétés. La liste n’est pas exhaustive.
Sans surprise, la légende de la création est encore un accident. En gros, un empereur chinois se promenait il y a 3000 ans avec un bol d’eau chaude et des feuilles de thé sont tombées dedans et l’ont infusé. La version indienne est un peu plus graphique car le théier serait né des paupières d’un moine qu'il se serait coupé lui-même pour se punir de s’être endormi pendant la méditation.
Le thé est donc une infusion, une tisane contenant de la feuille de thé et par translation, de la théine.
Les tisanes quant à elles peuvent contenir de tout, des aromates, des fleurs, des feuilles de différentes plantes, des fruits séchés. Pensez à la camomille qui est une fleur, au Rooibos, à la verveine, à la framboise…Bref de tout.
De tout sauf du thé.
Donc, thé et tisanes sont des infusions. Le thé est une tisane contenant du thé tout simplement.
Mais alors pourquoi deux termes, j’ai dit en début d’épisode que les termes cohabitent sans distinction.
Effet dramatique,c ‘est pas tout à fait vrai, on peut faire des tisanes à froid, par macération. Une tisane n’est pas toujours stricto sensu une infusion.
Donc, le thé est une infusion à base de thé, la tisane est un liquide aromatisé qui est très souvent obtenu par infusion mais pas toujours.
Encore un épisode qui ravira les amateurs de réponses tranchées.
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Voici un petit guide généraliste pour recevoir en toute sérénité.
Connaissez vos invités. Si tonton Alain est allergique aux crevettes, on évitera. Si mamy gonfle quand elle mange des noix, on évitera sauf si bien sûr on veut hériter plus vite.
Connaissez vous, vous aussi, vous n’avez jamais réussi un boeuf wellington, à quel moment pensez-vous que c’est une bonne idée de le proposer à vos hôtes ? Faites des recettes que vous maîtrisez et que vous réalisez sereinement. N’hésitez pas non plus à vous entraîner avant au besoin.
Alors les recettes, justement. On a déjà parlé dans un épisode précédent que la recette n’est pas une science exacte. Hormis bien sur la pâtisserie ou certaines techniques précises comme la basse température ou la cuisine moléculaire. A part ça, vous pouvez toujours adapter, en quantité, en composition et en goût.
Les quantités sont souvent un problème de débutant. N’oubliez pas qu’en général vos hôtes se seront délectés en totalité de vos petits apéritifs, après ils auront souvent une entrée sinon deux avant le plat. Voyez les quantités à la baisse car en général, la nourriture ne manque pas.
Trou normand. Oui, loin de moi l’idée d’inciter à la consommation mais un trou normand, donc un petit alcool entre deux repas, permet aux invités de digérer mais surtout, ça vous permet en coulisse de temporiser les services et de rattraper un éventuel retard ou d’effectuer une manipulation difficile sans sentir la pression.
Différenciez les moyens de production. Ça sonne un peu Karl Marx comme ça, mais ce que je veux dire par là, est qu’en cuisine, nous avons différents moyens de production ; le fourneau, le four, la friteuse, vous voyez l’idée. Essayez le plus possible de les diversifier pour qu’au moment de servir, vous ne devez pas poser 5 casseroles sur un fourneau de 4 ou mettre deux produits dans le four qui nécessitent deux températures différentes. Nous ne sommes pas des pieuvres, donc, surtout si vous débutez, essayez de différencier les moyens de production. Une sauce sur le fourneau, une viande au four, des rostis en friteuse et une salade dans le frigo. C’est un exemple extrême mais vous voyez l’idée.
Et enfin, mise en place ou mise en place comme disent les anglophones. Faites le plus possible à l’avance pour profiter d’un temps de qualité avec vos invités. Arrangez vous autant que faire se peut à cuisiner le plus possible à l’avance pour n’avoir plus qu’à cuire ou réchauffer quand vos invités sont là.
Bonne réception
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Il faut le manger avec, car sinon il vous glisse des doigts.
Quel est donc l’origine de cet étrange papier ?
Comme son nom le laisse deviner, le petit suisse est français. Il vient de Normandie et date du 19ème siècle. Il s’agit d’une amélioration faite par un vacher Suisse d’un fromage frais qui existait déjà, le bondon. Il n’en fallait pas plus aux contemporains pour appeler ce nouveau fromage le Suisse.
Le fromage original, le bondon était déjà emballé dans du papier et c’est tout naturellement que ce nouveau petit fromage utilisa le même procédé de conservation. A la base, ils étaient plus gros. Les petits suisse sont simplement des suisse deux fois plus petits.
Alors pourquoi ce papier ?
A la base, les petits suisse étaient conditionnés en caissette de 6 ou 12, je rappelle que nous sommes au 19ème siècle et que le frigo ménager n’existe pas, pas plus que le plastique. Le Papier permettait une manipulation plus facile mais il ne sert pas qu’à cela.
Le papier utilisé est du papier Joseph qui est poreux et qui permet de favoriser l’évaporation de l’eau et de la sorte au petit-suisse de mieux se conserver et de préserver son moelleux car il maintient une partie du petit lait sur son pourtour.
Papier Joseph. Papier inventé par Joseph Montgolfier, et oui. Le montgolfier de la montgolfière. Ce papier est idéal car il absorbe l’humidité sans se déchirer.
A l’heure actuelle, le papier entourant les petits suisses est traité au sorbate de calcium pour éviter le développement de moisissures.
Grâce à une dérogation, l’utilisation en France de la dénomination « petit-suisse » pour des fromages fabriqués en France est autorisée. Par contre, elle demeure interdite en Suisse. En suisse, le petit suisse s’appelle un heine. H E I N E.
Rien à voir* donc avec l’émotion que pourrait susciter cette usurpation de nationalité.
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Qui est ce personnage bonhomme et rustique qui apparaît sur les emballages des saucissons du même nom ?
Saucisson faisant partie du groupe Aoste, les mêmes qui font notamment le jambon Aoste ou le cochonou. Aoste appartenant lui-même à Smithfield, un très grand groupe mondial de transformateurs de viande de porc.
Sans surprise, Justin Bridou, n’existe pas et a été inventé de toute pièce mais son effigie, son image est bien réelle. Il s’agit d’un acteur, Jean Feppon, qui vient de Haute Savoie.
En fait, Justin Bridou n’est pas un nom choisi aléatoirement. La bride est le nom qu’on donne au fait d’entourer un saucisson d’une ficelle. Et, apparemment, le prénom Justin fait référence au fait que seul ce saucisson ravira les consommateur, il y en a Justin, et c’est celui-là.
Justin Bridou, en plus, ça sonne campagne, ça sent l’écorce et le litron de rouge. Justin Bridou, mildiou, bon diou, vous voyez l’idée.
Pour ceux qui se demandent pourquoi les saucisson Bridou ne sont pas bridés, en fait, en 78, date de création de la marque, il l’étaient.
Le fameux bâton de berger date de 83. Une innovation à l’époque. D’ailleurs, la marque ne va pas arrêter de proposer de nouvelles idées. comme le saucisson prétranché ou dernièrement les mini bâtons de berger au cœur fondant au cheddar ou au pesto.
Mais notre acteur dans tout ça ? Et bien l’image de ce Justin Bridou est celle de l’acteur Jean Feppon qui a participé à un casting en 77 pour figurer sur la marque naissante de saucisson.
On l’a attifé d’un pull, d’un béret et même la moustache n’était pas à lui.
Il gardera un anonymat strict et n’en parlera à personne craignant qu’on le surnomme monsieur saucisson et qu’il le regrette à vie.
Son contrat prévoyait à sa propre demande de le payer de deux jambons par an mais Monsieur Feppon rapportera dans une interview qu’il recevait régulièrement d’autres articles de la marque.
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Nous allons voir comment faire son bouillon ou son fond à la maison.
Pour un bouillon de poule, rien de plus simple, prenez une grande casserole dans laquelle vous placerez des oignons, des carottes, des poireaux, du céleri et une poule à bouillir.
La découpe peut être la plus grossière possible. Toutefois si vous comptez garder les légumes, taillez-les au format désiré.
Retenez aussi que la peau de la carotte donne un peu d’amertume, donc à vous de choisir si vous l'éplucher ou non.
La poule à bouillir peut être entière ou détaillée suivant la taille de la casserole. Certains prélèvent les chairs pour ne mettre que la carcasse, encore une fois, tout dépend de la finalité de votre bouillon.
Si vous allez en faire un vol au vent ou un couscous, c’est pas inintéressant de cuire la chair avec pour la récupérer ensuite, même idée pour les légumes.
Si vous partez sur un bouillon classique, on ajoutera un bouquet garni.
On a fait un épisode à ce sujet dans le passé, mais pour rappel, c’est Persil thym et laurier ficelés en petit bouquet. Certains ajoutent des oignons piqués de girofles pour parfumer.
Si vous partez sur un bouillon plus oriental ou plus méditérranéen, n’hésitez pas à adapter les épices, encore une fois à votre goût et à votre convenance.
Couvrez d’eau froide à hauteur et laissez cuire quelques heures, au minimum 3. Ensuite filtrez pour séparer le liquide et garder les chairs et autres légumes que vous voulez récupérer.
Pour faire un fond de boeuf, même légumes aromatiques que le bouillon mais on va commencer par colorer des parures de boeufs, idéalement dans une sauteuse. Coloration très forte, à la limite de la brûlure, on ajoute les légumes et même chose, très forte coloration.
A ce moment-là, plusieurs écoles, certains ajoutent du concentré de tomate, d’autres des os, d’autres les deux. Encore une fois, au goût et à la convenance.
Certains vont finir le travail dans un four ultra chaud, d’autres resteront dans la sauteuse.
Une fois le tout coloré, on déglace avec le liquide de son choix, cognac, vin blanc, vinaigre, ce qu’on veut puis on couvre d’eau froide et on laisse cuire une demi journée. Après, même chose, filtrer et garder le liquide.
Alors, rappel du précédent épisode sur les fonds et bouillons, ce n’est pas vraiment la coloration qui fait le fond mais le temps de cuisson.
C’est super facile au final, ça demande juste du temps et de l'énergie mais quel résultat.
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Nous allons aujourd'hui lever un coin du voile sur les découpes de pomme de terre frites.
Frites dans le sens qu'elles sont pochées à l’huile, en friture, quoi.
Car oui, les frites sont frites, mais il n’y a pas qu’elles. Pont neuf, pomme allumettes, nous allons tout revoir ensemble.
Basiquement, toutes ces appellations sont des parallélépipèdes rectangles découpés depuis une pomme de terre. Ce qui va les différencier est simplement la taille de la découpe et vous allez voir que les frontières sont souvent floues.
Une section d’un quart de CM est vous avez la pomme paille. Elle cuit rapidement et est très croustillantes. Le plus facile est de les faire à la mandoline et de bien les sécher car elles rejettent beaucoup de liquide et d’amidon du fait de leur découpe ultra fine.
La reine des fast food, l'allumette. Une section d’un demi centimètre. Une découpe très appréciée et très populaire. Il existe aussi les mignonettes qui sont très similaires,
La plus connue, la frite, suivant ou vous vous trouvez dans le monde, on appellera cette découpe pont-neuf. Mais la pomme pont-neuf se sert suivant un petit montage en forme de dièse et les frites en vrac. Vous l’aurez compris, on trouvera autant de dénominations que de gens qui les cuisinent, donc restons ouverts.
La frite ou la pont-neuf donc est une section d’un centimètre.
Il est temps d’adresser une mentions spéciales aux découpes marginales, les très petits et les très grands.
Il existe un nom pour les découpes de 2cm de section, c’est la bûche. Je n’en ai jamais vu, ça ne veut donc pas dire que ça n’existe pas mais je n’ai trouvé trace de cette découpe que lors de mes recherches pour cet épisode.
Plus petits, nous avons les cheveux d’or ou cheveux d’ange qui ne font pas 2mm de section. On les presse parfois dans un ustensile spécial pour les cuire en forme de nid. Ultra kitsch.
Dernière mention spéciale au wedges, au potatoes qui sont des pommes de terre coupés en quartiers qu’on cuit avec la peau. C’est plus facile de les faire au four surtout quand elles sont épicées mais la friteuse est encore une méthode de choix.
Vous l’avez remarqué, le monde de la nomenclature des découpes de pomme de terre frites est ridiculement nuancé et le consensus est rare. Donc ne prenez pas mes paroles comme argent comptant et si vous appelez pont neuf ce qu’un autre appelle une frite, pas besoin de se sentir outragé. Ce ne sont que des noms.
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Une royale de légumes est une préparation dont les légumes sont découpés à l’aide d’une guillotine.
Je rigole évidemment, mais notez que la guillotine et la royale ont comme point commun d’être deux choses très anciennes dont on ne se sert plus vraiment.
Dans le monde enthousiasmant de la gastronomie, l’adjectif royal désigne d’une manière générale une version entre guillemet “améliorée” du plat de base.
L’exemple le plus connu étant le couscous royal qui contient plus de sortes de viandes que le couscous prolétaire.
Pensez aussi au menu King size de certains fast food qui sont les versions plus fournies des ordinaires menus tiers-étatiques.
On parle aussi de garnitures royales quand on agrémente un plat de truffes, huitres et autres produits plus versaillais.
Une garniture royale, en patisserie est un glaçage, mélange de blanc d’oeuf et sucre glace, qui recouvre choux, gateaux et plus ou moins tout ce que vous voulez.
En pâtisserie toujours, le royal est un gâteau aux chocolat qu’on appelle aussi le trianon.
On arrête avec la pâtisserie car il y a beaucoup beaucoup de termes royaux dans la pâtisserie. Pensez aux palais royal, à la crème royale et j’en passe.
La royale de légume est une préparation à base d'œufs que l’ont cuit au bain marie. Un peu comme un flan salé au final. Traditionnellement, on la découpait ensuite pour décorer les potages clairs et les consommés.
Ca ne se voit plus trop, voire plus du tout mais c’était la mode à l’époque. On les découpait en losange, en cœur, en trèfles, en ronds, en pique. On utilisait des emportes pièces ou des petits moules, des darioles, dédiés à cet effet.
A l’heure actuelle, on utilise encore parfois la royale sous forme de légumes, d'où le titre, royale de légumes. En fait, on utilise le même principe de flan salé additionné de légumes réduits en purée et servi comme accompagnement.
L’usage s’est perdu mais tout en cyclique en mode comme en gastronomie donc ne soyez pas surpris de voir cette recette du 16ème siècle ressurgir dans 20 ans et présentée comme une innovation.
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Nous allons parler aujourd’hui des pizzas américaines.
Non pas que les pizzas américaines occupent la deuxième place dans mon cœur, loin s’en faut, mais il faut avouer qu’elles sont bien présentes. En fait, en termes d’unités produites, elles sont les plus consommées dans le monde.
Il y a certainement un pizza hut ou un dominoes dans votre région.
Par contre, au niveau du nombre mangé par an et par habitant, sachez que ce sont les Français qui sont les plus grands consommateurs de pizza au monde.
Les pizza américaines sont un héritage direct de l’immigration italienne aux Etats-Unis. Quand je le dis comme ça, ça parait une évidence mais c’est bien de le rappeler.
On commence avec la pizza New-Yorkaise qui est certainement le premier style historique de pizza américaine et c’est logique, les bateaux accostaient là en premier.
La pizza new-yorkaise ressemble à la innovativa mais avec une pâte un peu plus fine et un disque plus large. Entre 45 et 60cm en moyenne. Les parts sont énormes et vous devez les plier en deux pour savoir la tenir en main sans qu’elle s’effondre sur elle-même. Les garnitures sont classiques avec une mozzarella toujours rapée. Le best seller est la pepperoni, une saucisse piquante typique du continent.
La chicago deep dish pizza, littéralement la pizza assiette creuse est un style vraiment à part. Il s’agit d’une pizza cuite dans un plat en fonte assez profond. On y place une première couche de pâte, on remplit ensuite d’une quantité déraisonnable de mozzarella, on recouvre de pâte et on nappe de tomate. A la sortie vous avez une sorte de tarte épaisse remplie de fromage fondu.
Et enfin dans les grands style américain, vous avez la pizza de Détroit.
Elle est très similaire à la teglia. Carrée, cuite en plaque, pâte épaisse et garniture jusqu’aux bords. C’est ce style qui, combiné au Style de Turin donnera la fameuse Pan Pizza, donc des pizzas rondes à pâte épaisse cuites en plat rond en fonte et mozzarella rapée qui est sans doute le style de pizza le plus emblématique n’en déplaise aux new-yorkais.
Le prochain épisode de la saga de la pizza aura pour sujet les pizzas dans le monde et ensuite, on parlera de l’histoire de la pizza. Donc abonnez-vous pour ne pas le rater.
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Comme vous l’avez sûrement déjà expérimenté, quand vous chauffez du lait, une pellicule se forme en surface, la fameuse peau du lait. Certains adorent, d’autres détestent.
Aujourd’hui, nous allons apprendre ce que c’est exactement, comment elle se forme et, petit bonus pour ceux qui la déteste, comment empêcher sa formation.
Du lait, c’est en moyenne 87% d’eau. Les 13% restants sont de la graisse, du sucre sous forme de lactose, des minéraux, des vitamines et des protéines, notamment la fameuse caséine.
Et ce sont ces protéines qui sont les grandes responsables de cette fameuse petite peau.
A température ambiante, ces protéines sont comparables à de petites pelotes de ficelle. Elles sont enroulées sur elle-même et laissent tout le monde tranquille. Seulement, quand le lait chauffe et avoisine les 65°, les pelotes de protéines se délient et s'agglutinent les une aux autres pour remonter à la surface et former une sorte de filet. Le lait continuant de chauffer, la température fait alors coaguler les protéines.
Voilà donc l’origine de la peau du lait. Un réseau flottant de protéines déliées puis coagulées. Ce n’est donc ni entièrement de la graisse, ni du lactose et certainement pas du plastique résiduel comme j’ai entendu il y a peu.
Chose à savoir : pas de cappuccino possible sans peau du lait car c’est la coagulation des protéines qui stabilise la mousse de lait. Plutôt que former une pellicule en surface, le jet de vapeur forme cette peau en petites bulles.
Alors, pour ceux qui détestent cette peau, vous l’avez sûrement deviné, il suffit d'empêcher la réaction.
Ne dépassez pas 70° quand vous chauffez votre lait et vous n’en rencontrerez pas. Ou alors chauffez le en remuant sans arrêt mais ce sera moins pratique.
L’action de mélanger pendant le refroidissement est une technique culinaire et elle porte un nom : vanner.
On vanne un produit, donc on le mélange pendant son refroidissement pour empêcher l’apparition d’une croûte. On le fait avec les flans, les puddings, les appareils à bavarois, les crèmes anglaises, bref toutes les préparations susceptibles de voir apparaître la peau du lait.
Beaucoup la font fuir mais certains grands chefs se sont amusés à la travailler comme Alain Ducasse qui, il y a quelques années, servait un dessert à base de peau de lait et fraises des bois.
Ou Michel Troisgros, qui s’en est inspiré pour créer l’un de ses plats « signature », une raviole immaculée s’ouvrant sur de la truffe noire ou on incise devant le client une peau de lait qui laisse alors apparaître un pesto de truffes noires. Très graphique.
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Et oui, la desperados, la bière aromatisée à la tequila. La bière aux couleurs chaudes et à la typographie western.
Cette même cerveza con tequila que vous buvez avec un quartier de citron enfoncé dans le goulot pour faire comme les vrais afin d'empêcher les mouches d’y entrer.
Et bien votre bonne vieille despé est alsacienne. D’origine pour être précis, nous allons mettre ça au clair.
A l’origine, la desperados est brassée par la Brasserie Fischer, elle sera rachetée par le groupe Heineken en 1996 et fermée fin 2009. On la trouve actuellement déclinée en plein de goûts et couleurs.
Aujourd’hui, elle appartient donc au groupe néérlandais Heineken et elle est encore brassée en Alsace mais la production a été répartie sur l’hexagone, notamment dans les bouches du Rhône et le Nord.
Le groupe Heineken qui possède aussi la mort subite, la Ciney ou encore le panach et la fischer.
En fait, on se rend compte que la plupart des bières industrielles ne sont détenues que par une poignée de grands groupes internationaux. Notez que le secteur de l’alimentation ne fait pas exception.
Comme vous, j’ai été surpris par cette info, une bière mexicaine qui se révèle être aussi française que le boursin. Mais il ne s’agit en aucun cas d’un mensonge de la marque. Leur communication est tout à fait claire à ce sujet. Et pas besoin d’aller sur leur site, c’est écrit sur les bouteilles.
D’ailleurs c’est loin d’être le seul produit alimentaire qui soit déroutant.
Par exemple, la chaîne de crême glacée nommée” Les glaces australiennes”, et bien c’est belge. Dans un autre registre, SuperDry Japan est en fait Anglais.
La corona, elle, est bien mexicaine d’origine. Sachez toutefois que le nom vient d’une bière Jamaïcaine que Corona a utilisé sans vergogne car le nom n’était pas déposé.
Sachez aussi que la corona appartient aujourd’hui au groupe ABinBev, Le plus gros groupe brassicole du monde en terme de volume et qui est belgo-brésilien.
Pour conclure, la légende du quartier de citron dans le goulot dont je parlais en début d’épisode vient de la corona. Et je parle bien de légendes.
Certains disent que c’est pour chasser les mouches, d’autres pour essuyer la rouille de la capsule, d’autres pour compenser en vitamines C. En fait, rien n’est avéré et personne n’en sait rien.
Ce qu’on sait, c’est qu’il y a bien une valeur gustative ajoutée quand on la boit avec le quartier de citron planté dans le goulot et je pense qu’il n’y a rien d’autre caché derrière cette pratique.
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Je vous ai décrit dans le précédent épisode la façon la plus noble de cuire un potage mais il y a évidemment quelques raccourcis qu’on peut emprunter. En plus de ça, je vous livre quelques astuces et inspirations pour sublimer votre potage.
On se rappelle de la formule, graisse plus une base aromatique plus le légume plus un liquide.
La technique rapide consiste à tout mettre dans une casserole à part la graisse et de laisser cuire.
Vous placez à froid votre base aromatique, votre légume, vous couvrez avec votre liquide et démarrez la flamme.
Ça sera un peu moins savoureux car vous perdez la sapidité de la graisse et ça demandera un peu plus de temps de cuisson car vous ne profitez pas du suage des légumes mais voilà une solution simple pour les jours où on a pas nécessairement le temps ou si on désire s’affranchir de la graisse.
Vous pouvez aussi acheter un robot culinaire dédié à la cuisson des potages. Je ne suis pas fan des robots ménagers d’une manière générale mais je dois avouer que je ne voudrais pas me séparer de celui- là en particulier. On y met les légumes, on mouille, on allume l’appareil et on ne s’occupe plus de rien.
Si vous êtes en manque d’idées pour vos potages, voici quelques pistes que vous pouvez explorer.
Vous pouvez associer un laitage particulier en lieu de place de la crème, un potage Butternut Boursin ou maïs gorgonzola par exemple. Dans ce cas, ajoutez le fromage au moment de mixer et gardez quelques morceaux pour décorer l’assiette.
Sublimez votre soupe d’un aromate particulier, comme courgette-menthe qui fonctionne très bien ou blanc de poireau - estragon. Oignon persil et j’en passe. Ici, c’est pareil, ajoutez les au moment de mixer afin que le gout ne se perde pas trop dû à une longue cuisson.
Les garnitures en croûtons et boulettes sont des classiques mais pourquoi ne pas essayer un filet d’huile de noix ou une pincée de châtaignes concassées dans votre crème de potimarron. Vous pouvez aussi rappeler le légume de base en ajoutant une brunoise de ce légume après avoir mixé pour avoir une petite touche croquante.
Une brunoise de poulet cuit, une tranche fine de roquefort, des champignons en lamelles très fines, des lardons, un trait d’huile de persil, des flocons de piment d’espelette, les possibilités sont infinies.
Et enfin, cultivez vous et entraînez vous en apprenant les recettes des potages classiques comme le dubarry, l’argenteuil, le St Germain ou encore le crécy pour ne citer que les plus connus.
Et si vous vous demandez la différence entre une soupe, un potage, une crème ou un velouté, je vous invite à aller écouter l’épisode de choses à savoir Gastronomie à ce sujet.
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On peut vraiment anoblir sa soupe. Voici donc la formule pour bien la réussir.
On pourrait croire que le potage est un repas de survie quand il fait très froid et qu’on a plus d’argent.
Bon, on va pas se cacher que ça remplit bien ce cahier des charges mais c’est quand même un peu réducteur.
On peut vraiment anoblir les soupe et autres potages. Avec une garniture, des associations intéressantes et surtout une bonne technique. Voici donc la formule pour bien la réussir.
Tout d’abord, on ne le dira jamais assez mais travaillez de saison. Allez chercher vos légumes au marché matinal est un must mais travaillez frais et de saison est déjà très bien.
Je dis ça, mais il n’est absolument pas interdit de travailler avec des légumes surgelés. Ça demandera juste un peu plus de cuisson et les goûts seront un peu moins prononcés mais c’est très bien aussi.
Voici la formule de base et j’explique après.
Un potage, c’est une graisse plus une base aromatique plus le légume plus un liquide.
Donc, dans une grande casserole, faites fondre votre graisse. Ca peut être du beurre, de l’huile, de la graisse de canard, du lard, de la graisse de coco, j’en passe et des meilleurs, choisissez selon votre goût et selon le légume choisi.
Ajoutez ensuite la base aromatique dans la graisse et faites la suer, c'est-à-dire cuire doucement sans coloration pour laisser l’eau des légumes suer. Ça ne s’invente pas.
La base aromatique sera toujours plus ou moins la même. Au minimum des oignons auxquels vous ajouterez du céleri et du poireau. Si votre potage sera blanc, on utilisera que le blanc du poireau et du céleri racine, dans le cas d’un potage vert, plutot du céleri branche et le poireau entier. Dans le cas d’un potage orange ou rouge, on ajoutera des carottes à cette base.
Evidemment, je vous expose ici la recette optimale. Faites aussi en fonction de ce que vous avez dans le placard, c’est pas grave s' il manque un légume ou si vous remplacez les oignons par des échalotes.
Donc, graisse plus aromatique plus légume plus liquide.
Le légume est le légume star de votre potage, celui qui servira à la baptiser. Tomates, pois, oignons mais aussi maïs, haricots, laitue, il n’y a en théorie pas de limites.
Au niveau des quantités, essayez d’avoir plus ou moins le double de légumes que de base, plus ou moins, hein.
Donc ajoutez le à votre base et laissez le tout suer quelques minutes en remuant souvent.
Et enfin le liquide pourra être de l’eau, du bouillon de légume ou de volaille de bœuf, on peut aussi mettre un peu de vin blanc, bref, encore une fois, c’est selon les gouts et les potages.
Mouillez les légumes à hauteur, couvrez et laissez cuire.
Un potage ne doit pas cuire plusieurs heures, donc inutile de gaspiller de l’énergie à le laisser bouillir toute la journée, en théorie 20 minutes suffisent, une heure grand maximum. Sel et poivre à votre convenance, Gardez le poivre pour la fin car il a tendance à infuser son goût peut ruiner votre préparation.
Et une fois cuit, moulinette, blender, mixer plongeant, passe-vite; bref, vous me mixer tout ça et c’est prêt.
Donc, graisse plus une base aromatique plus le légume plus un liquide.
Alors je vous ai décrit la façon la plus noble de cuire un potage mais il y a aussi la technique rapide que je vous décrirai demain en plus de vous donner des idées et inspirations ainsi que quelques trucs pour sublimer vos potages. Donc abonnez-vous si ce n’est pas déjà fait et à demain pour les enthousiastes de la gastronomie.
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Le fonctionnement d’un four à micro-ondes contient quelques sous-notions indispensables à avoir avant même de comprendre le fonctionnement du micro-onde en lui-même.
Je vais essayer de vous expliquer comment ça fonctionne sans vous prendre pour des physiciens mais sans prendre de trop gros raccourcis non plus et tout ça en moins de trois minutes.
Première notion à comprendre, la température d’un corps est définie par l’agitation de ses molécules.
Ce qui fait qu’un objet sera plus ou moins chaud est le niveau d’excitation des briquettes élémentaires qui le compose. Typiquement, si les molécules sont à l’arrêt, c’est froid, et plus elles bougent, plus c’est chaud.
Deuxième notion, les micro-ondes sont des ondes électromagnétiques qui se situent entre les ondes radioélectriques et le rayonnement infrarouge. Autrement dit, elles sont complètement entre guillemet à “l’opposé des ondes radioactives”.
Les aliments ne subissent donc pas de contamination radioactive comme j’entends souvent.
Le magnétron, un dispositif du four, regroupe les ondes en un faisceau dirigé vers l'intérieur du four. La préparation alimentaire absorbe les ondes. Celles-ci agitent les molécules d'eau présentes dans les aliments. Et vous le savez déjà, l’agitation transforme l'énergie électromagnétique en énergie thermique, ce qui a pour effet de chauffer la préparation.
Vous avez bien entendu, le four à micro-onde agit sur les molécules d’eau. En très grandes lignes, les ondes les font en fait rapidement changer d’orientation et c’est ça qui crée l’agitation.
Alors, de par ce principe, un verre d’eau réchauffera plus vite qu’un bloc de glace sous l’action d’un four à micro-onde. Car l’eau doit être liquide pour pouvoir être agitée. Un bloc de glace a, par définition, toutes ses molécules immobile et figées.
Et enfin, par principe de conduction, les molécules d’eau vont partager leur chaleur aux autres molécules avoisinantes et in fine, le produit sera chaud. Les ondes étant des ondes, elles ne chauffent pas uniformément le produit mais seulement les endroits traversés par l’onde. Voilà pourquoi il y a un plateau tournant
Voilà pourquoi, il vaut mieux chauffer en plusieurs fois avec des pauses plutôt qu’en une seule fois, pour permettre à la chaleur de se diffuser tranquillement pendant les pauses plutôt que de créer des points ultra chauds uniquement aux endroits de passage des ondes.
Résumons : les micro-ondes agitent les molécules d’eau qui chauffent et qui vont à leur tour distribuer leur chaleur au reste et voilà comment votre cassoulet de la veille peut être réchauffé ce midi.
Alors, pourquoi on ne peut pas mettre de métal ni aucun autre genre musicaux dans un micro-onde, en fait, c’est pas si simple, on peut mettre du métal dans un four à micro-ondes mais sous certaines conditions. Je vous en parlerai dans un très prochain épisode alors abonnez-vous pour ne pas le rater.
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Vous pensiez que le ketchup a toujours été une sauce à base de tomate que les cinéastes utilisent pour simuler maladroitement du sang ?
Naïf que vous êtes, déja à l’époque du noir et blanc, il est arrivé qu’on utilise plutot du topping au chocolat, notamment dans Psychose de Hitchcock.
Mais surtout, le ketchup est un concept extrêmement vieux et à la base, il n’est même pas à la tomate, il n’est pas américain non plus.
On va revoir tout ça ensemble.
Le Ketchup est originaire de Chine, on en trouve la trace dans un document de 544. Il s’agissait d’un condiment fabriqué à partir de viscères de poisson qu’on salait et laissait fermenter au soleil.
La recette est appréciée et se répand vite dans toute l'Asie du Sud Est.
Prenant le nom de Kichap en Malais ou Kachiap en Thaïlandais.
Vers le 17ème siècle, les explorateurs et commerçants européen, notamment Hollandais et Britanniques, découvrent cette sauce singulière et la ramènent avec eux.
Le terme Ketchup comme on l’écrit actuellement se trouve par exemple dans un document Anglais de 1711 relatant que le meilleur soja vient du Japon et le meilleur Ketchup vient de Tonkin.
Le problème est qu’en métropole, personne ne sait comment la sauce originelle est fabriquée, et on va donc expérimenter allègrement avec les produits locaux. On trouvera des recettes à base de tout finalement, sauf à base de poisson fermenté.Donc pêle mêle des recettes de Ketchup à base de noix ou d'huîtres ou d'échalotes, de vin, de jus d’orange, moules, homard ou champignons et j’en passe.
Et bien que le terme Ketchup existait déjà, à l’instar des ingrédients on va voir ce condiment passer aussi par tous les noms, Ketchup, Catsup, Ketjap, Catsap…
En français, le mot ketchup apparaît dans le Larousse en 1948
Le ketchup le plus populaire des 18ème et 19ème siècle est à base de champignons ou de noix. La tomate n’arrive qu’au 19ème siècle. Les recettes trouvées à cette époque incluent du Brandy et les ingrédients font plus penser à une sauce tomate que le ketchup que vous connaissez actuellement.
Le Ketchup aux tomates n’était pas populaire à l’époque car il se conservait mal et avait mauvaise réputation notamment sur sa composition douteuse.
Les fabricants étaient aussi peu scrupuleux et y mettaient n’importe quoi.
Et le problème de réputation fut résolu par un certain…Heinz.
Alors attention, il n’était pas seul et d’autres fabricants s’étaient attelés à la tâche mais c’est son nom que l’histoire retiendra. Heinz avait un don pour le marketing.
Le Ketchup rouge devint si populaire qu’il enterra progressivement le Ketchup blanc.
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Il y a une tradition à la marine qui est de ne jamais laver sa tasse de café.
J’avais entendu cette légende et je trouvais ça ridicule et anti-hygiénique au possible. Le hasard a fait que j’ai travaillé avec des marins de la marine Hollandaise et ils respectaient cette tradition. Ils m’ont d’ailleurs expliqué pourquoi et depuis, je dois avouer que je trouve toujours ça ridicule et anti hygiénique.
Si vous ne lavez jamais votre tasse de café, il va sécher et former une croûte dans la tasse. Faites le pendant des années et une patine apparaîtra. Exactement comme les vieilles théières dont les amateurs laissent volontiers la patine s’installer pour améliorer le goût du thé.
A priori, il s’agit de la raison originelle de cette tradition, laisser une patine pour améliorer le goût du café.
La deuxième raison est que la patine est plus ou moins marquée suivant l’âge de votre tasse, par translation, elle reflète l’ancienneté du marin. Les jeunes arrivant ont une tasse relativement propre tandis que celles des vieux loups de mer sont tellement noires qu’on y verserait de l’eau chaude, ils ne gouteraient pas la différence.
Apparemment l’origine de cette tradition serait militaire en général, pas spécifiquement venant de la marine mais c’est elle qui l’a conservée.
La question que tout le monde se pose, est ce sanitaire comme tradition ?
Et bien, ça me pique les lèvres de dire ça, mais il semblerait que oui.
Il y a des vraies études qui se sont penchées sur ce cas, notamment Jeffrey Starke, un professeur expert des maladie infectieuses et cette pratique serait pas moins hygiénique que de laver sa tasse mais seulement dans le cas ou vous êtes le seul à boire dans cette tasse et que vous n’y consommez que du café noir.
Oubliez donc les sucrettes et la crème qui feraient immédiatement pourrir l’ensemble.
Ce qui signifie que le simple fait de laisser votre tasse vivre dans sa propre crasse peut être un pari plus sûr que de la frotter avec l'éponge commune dégoûtante dans la cuisine du bureau.
"L'éponge dans la salle de repos a probablement le plus grand nombre de bactéries dans le bureau", a déclaré Starke.
Probablement…pourrais…peut -être. On n’est pas non plus dans des affirmations solides, faut l’avouer.
Si comme moi l'idée de boire dans une tasse non lavée horripile, il suffit de passer l'éponge au micro-ondes avant de l'utiliser.
Sinon, n'hésitez pas à continuer vos manières paresseuses sans culpabilité.
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Le vinaigre balsamique, la star de vinaigre, petit pétrole noir et sirupeux.
Parfois hors de prix, parfois étrangement pas cher. Le plus connu est le noir mais il existe du vinaigre balsamique blanc.
Mais qu’a t’il de si particulier, cet acide acétique ?
Déjà, pourquoi balsamique, d'où ça vient et qu’est ce que ça veut dire ? en fait, ça veut dire baume odorant, comprenez par là parfumé, du grec Balsamon.
Il n’est produit qu’en région D’Emilie Romagne en Italie, principalement à Modène. Il existe moins de 100 producteurs dans le monde.
Je prends des raccourcis mais dans les grandes lignes, c’est un vinaigre de vin additionné de moût de raisin cuit qui va être vieilli en fût, souvent en chêne, mais pas toujours. Il va reposer 3 à 5 ans en moyenne, mais la gamme s'étend à 8 ans, 12 ans, 25 ans…
Les vinaigres balsamiques les plus vieux actuellement ont plus de 150 ans.
Au fur et à mesure de son vieillissement, on le transvase dans des fûts de plus en plus petits à mesure qu’il se concentre.
Et voila, vous multipliez la faible quantité produite par le temps de stockage pour le faire vieillir et vous obtenez un vinaigre de qualité mais cher.
Le vinaigre balsamique est subtile et versatile. Vous sautez quelques tomates fraîches, jetez y des raviolis et finissez la cuisson avec un trait de balsamique et ça transformera votre bon concassé de tomate et un excellent concassé de tomate.
Vous pouvez aussi le consommer sous forme de sirop, excellent sur les fraises ou le parmesan. La salade Caprese ou encore dans votre velouté de tomate voire même sur votre glace mais dans ce cas, prenez du vieux vinaigre qui sera plus doux et plus sirupeux.
Beaucoup l'utilisent encore malheureusement pour décorer les fonds d’assiette chez les cuisiniers sans originalité et c’est dommage.
Allez, je vous livre un de mes secrets de polichinelle, je déglace mes fonds au vinaigre balsamique, donnant de la sorte à mes sauce ce petit truc en plus.
Le balsamique est cher, et mis à part une éventuelle arnaque, plus il est cher, plus il est qualitatif. Un peu comme les vins, c’est le même principe.
Ça peut paraître douloureux de devoir payer 60 euros pour un petit flacon mais la différence de qualité est si grande que vous ne regretterez pas votre achat.
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Lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, Usain Bolt, un coureur jamaïcain s’est démarqué au sprint en gagnant les 3 épreuves. C'est-à-dire, le 100, le 200 et le 4x100 mètres.
En plus de ça, il rafle un record du monde, et son palmarès ne va faire qu’augmenter dans sa carrière.
Lors de ces même jeux de Pékin, Usain Bolt raconte dans son livre qu’il n’aurait mangé que des Nuggets à tous les repas pendant toute la période des jeux.
Dans son autobiographie The Fastest Man Alive, Bolt a écrit:
«Honnêtement, je n'ai rien mangé d'autre pendant tout mon séjour en Chine, à part des Nuggets de poulet. C'était le seul aliment auquel je pouvais vraiment faire confiance et qui n'affecterait pas mon estomac. En arrivant au camp d'entraînement [pré-olympique], j'avais essayé un repas chinois local, qui n'était pas comme ceux que nous mangeons en Occident, et mon corps n'a pas bien réagi. Alors, sachant que je pouvais compter sur des Nuggets, j'ai décidé que c'était tout ce que je mangerais. Et je les ai mangés, pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, accompagné d'eau en bouteille.”
La diversification et la régularité de son régime est exemplaire, il mangeait 2 boîtes de 20 le matin, une à midi et deux nouvelles le soir.
Ce qui avoisine les 1000 Nuggets en 10 jours. Je dis avoisine car pour un fait aussi insignifiant que celui ci, j’ai déjà trouvé des sources qui s’entrecroisent voire se contredisent carrément.
J’ai fait un rapide calcul et 100 Nuggets en une journée représente 4360 Calories. 225 g de graisses, 325 g de glucides et 255 g de protéines.
Je pense qu’aucun nutritionniste au monde vous conseillera un jour ce régime. Pour rappel, suivant votre sexe, votre taille et votre activité physique, vous avez besoin entre 1400 et 2000 calories, en moyenne, hein.
Il ne faut pas prendre cette anecdote comme une permission de se mettre à manger 100 nuggets de poulet par jour et espérer briller. Votre peau va certainement briller, ça oui.
Bolt est un sportif de haut niveau qui brûle des calories à un rythme étonnant. Il a besoin d’alimenter la machine, c’est pour ça qu’il peut se le permettre et surtout, ce régime strict n’a été suivi que le temps de la compétition.
Si vous commencez à manger 1 000 Nuggets toutes les deux semaines, sachez simplement que vous n'allez probablement pas briser des records du monde, juste votre chaise.
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Je pense que je ne dois pas vous faire le portrait d’un vampire, il y en a surement 5 ou 6 qui frapperont à votre porte ce soir.
On associe le mythe du vampire à Bram Stoker et son fameux Dracula, publié en 1897.
En fait, chose amusante, il y a 4 œuvres littéraires majeures qui sont antérieures au livre de Stoker. Le Vampire ( Polidori), La Morte amoureuse (Théophile Gautier), Carmilla (Sheridan Le Fanu) et le Dhampire (Scott Baker) .
Ce roman néo-gothique n'a pas popularisé le vampire, contrairement à ce qu’on entend souvent, mais il a plutôt fixé les canons dans la culture populaire.
En effet, Bram Stoker, son auteur s’était abondamment documenté sur le mythe du vampire qui existe en fait depuis la nuit des temps. Et il a plus ou moins amalgamé certains traits de son vampire avec des caractéristiques d’autre mort vivants ou revenants comme les goules ou les broucolaques.
Un peu à l’image de Tolkien avec son seigneur des anneaux qui n’est au final que le condensé de plusieurs légendes germaniques et nordiques. Remplacez quelques noms et ce livre est au final la même histoire que l’or du Rhin de Wagner.
Mais bon, ça n’enlève bien sûr rien à la qualité de l'œuvre, enfin, dans le cas de Dracula, je parle.
Trève de bavardage littéraire, revenons à la gastronomie. Les vampires, dans leur attirail de malédictions, ne peuvent entre autres entrer là où ils ne sont pas invités, se refléter dans un miroir, s’exposer au soleil entre autres choses. Mais surtout, ils sont repoussées par l’ail.
L’ail est depuis la nuit des temps une plante médicinale. Un alicament pour ceux qui se souviennent de cet épisode.
Donc, l’ail est utilisé depuis des milliers d’années. Notamment à l’époque de l’Égypte ancienne, l’un des berceaux du mythe des vampires.
On lui alloue beaucoup de vertus, on l’utilise pour beaucoup de choses, notamment pour soigner les blessures d’animaux suceurs de sang, comme les tiques, les moustiques ou les serpent et très vite, les superstitions vont l’accompagner. On lui donne le pouvoir d’éloigner le mauvais œil, ou les mauvais esprits voire même les démons.
A l’époque Grecque et Romaine, on attribue à l'ail des propriétés médicinales en lien avec le sang et la circulation.
L’ironie est que la légende de l’odeur sulfurée de l’ail viendrait que la plante est née de l’empreinte du pied gauche du Diable dans le jardin d’Eden. L’empreinte droite ayant donné les oignons.
Le mythe s’est consolidé en Europe de l’Est ou les populations, très superstitieuses, pendaient de l’ail partout chez eux pour éloigner les mauvais esprits.
Probablement issue des croyances ancestrales et de cas de patients atteints de porphyrie, une maladie donnant la peau pâle, la rétractation des gencives et par le fait, donnant l’impression de dents plus longues, une sur sensibilité au soleil et aussi une sensibilité aux aliments sulfureux, notamment l’ail.
La peste rodait aussi à l’époque et également la rage qui se transmet via la morsure d’un animal infecté. Souvent un chien ou une chauve-souris.
Le chien donnera le mythe du loup garou et la chauve souris, le vampire.
Et le dernier clou d’étonnement que je vais planter dans votre cercueil de curiosité est le suivant : dans le roman de Bram Stoker, il est question de la fleur de l’ail et non de l’ail en lui-même.
Voilà pourquoi les vampires n’aiment pas l’ail, la réponse est plutôt une somme de caractéristiques qu’un lien unique que Stoker a compilé et popularisé.
Notez qu’en grande quantité, fleur ou bulbe, l’ail repousse finalement tout le monde.
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C’est bien le Michelin des pneumatiques qui est à l’origine du guide Michelin, le fameux petit bouquin qui donne et enlève des étoiles aux restaurants.
Michelin est sans doute le plus connu mais il n’est pas le seul guide gastronomique, pensez au Gault et Millau, par exemple, ou le guide fooding ou encore le guide du routard. En fait, il y en a plein et si on compte les petits influenceurs gastronomiques indépendants, il y en a une pléthore.
Tout commence avec les pneumatiques, André et Edouard Michelin, les frères fondateurs de l’entreprise ont un jour l’idée d’éditer un livre d’accompagnement pour les routiers sur les routes de France.
L’idée est, je cite : "donner tous les renseignements qui peuvent être utiles à un chauffeur voyageant en France, pour approvisionner son automobile, pour la réparer, pour lui permettre de se loger et de se nourrir, de correspondre par la poste, télégraphe ou téléphone".
Nous sommes en 1900 et il est vrai qu’à l’époque aucune information n'était dans la paume de la main comme aujourd’hui. La télégraphie sans fil allait seulement arriver, alors vous imaginez bien qu’internet et la 5G n'étaient même pas rêvés.
Les premiers guides Michelin référencent toutes les adresses utiles qu’un routier peut avoir besoin sur son trajet, restaurants, bien sûr, mais aussi hôtels, garages ou médecin. Il contient même des conseils pour changer un pneu ou entretenir son véhicule d’une manière générale.
Jusqu’en 1920, il est gratuit et est offert gracieusement aux clients Michelin, c’étaient jusque là les publicités contenues à l’intérieur qui le finançait mais le guide, dans un souci d’impartialité a vite décidé de les supprimer.
Le guide Michelin des restaurant tel qu’on le connaît aujourd'hui arrive en 1933, date à laquelle est créé le métier d’inspecteur du guide Michelin.
Ce sont désormais des professionnels employés par Michelin qui vont sillonner les routes de France pour découvrir, goûter, critiquer puis rapporter les enseignes visitées.
Ils proposent aussi des inédits, des maisons de caractère ou des enseignes insolites et remarquables.
Le guide se veut indépendant et impartial, c’est pourquoi les inspecteurs du guide travaillent anonymement.
A l’heure actuelle, bien que le petit guide rouge est encore publié, Michelin s’est modernisé, ils possèdent bien sur un site internet avec une newsletter et un magazine, une application sur smartphone, chaine youtube, instagram… Bref, le médium s’est modernisé mais l’esprit est toujours là.
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Lorsqu’on choisit son sachet de soupe déshydratée au boulot pendant le break, on peut remarquer que les noms diffèrent entre les sachets.
Alors, bien sûr, il y a les noms des potages en eux même, qui sont des appellation classiques, donc, Dubarry, Argenteuil et autres St Germain.
Mais ce dont on va parler aujourd’hui, ce sont les appellations qu’il y a devant.
Que différencie une soupe d’un potage, une crème d’un velouté ou encore un bouillon d’un consommé ?
Commençons par le plus simple, la soupe. La recette est simple, des légumes cuits dans un bouillon.Point.
Dans l’usage, soupe et potage vont avoir une définition semblable mais culinairement, on distingue la soupe du potage par le simple fait qu’on mixe le potage et non la soupe.
Pensez à la soupe paysanne, la soupe minestrone, la soupe à l’oignon ou la soupe au choux.
Le potage est donc mixé mais il peut contenir une garniture de morceaux. Le potage peut aussi être légèrement lié à la farine et au beurre, donc avec un roux ou un beurre manié mais ce n’est pas ce qui le caractérise le plus.
Une crème est un potage dans lequel on ajoute…de la crème. Incroyable, non ?
Epaisse, fleurette ou aigre, à votre convenance. On l’ajoute en général froide et au dernier moment. Idéalement dans la soupière et on mélange peu pour laisser se dessiner des marbrures dans le liquide chaud.
Un velouté, c’est le niveau au-dessus. Un velouté est un potage légèrement lié à la farine et au beurre donc lequel on ajoute juste avant le service de la crème et des jaunes d’oeufs battus pour l’enrichir encore plus.
La texture sera alors plus veloutée qu’un potage, d'où son nom super original.
Donc, je mixe ma soupe, j’ai un potage, j’ajoute de la crème, j’ai une crème, j’ajoute des jaunes d’oeufs, j’ai un velouté.
Et le consommé dans tout ça ? Le consommé, à la base, c’est un bouillon.
Un bouillon, c’est une infusion à chaud de légumes, viandes et aromates qui sert normalement de base à d’autres recettes mais qui peut se consommer tel quel. Soit pur, soit avec l’ajout de petits légumes ou encore de pâtes rendant à cause de cette opération la frontière entre soupe et bouillon très très floue, je vous l’accorde.
Le consommé est un bouillon ultra riche que l’on va clarifier au maximum via des étapes de filtrages et aussi via l’addition de blanc do’eufs qui vont coaguler toutes les impuretés que l’on filtrera par la suite.
Vous obtiendrez alors un jus clair mais très corsé au gout que vous aurez utilisé pour confectionner votre consommé. Boeuf, poulet, veau et j’en passe. C’est très souvent à base de viande.
Les aliments liquides, que ce soit soupe, potage, ou autre veloutés sont des mets qu’on oublie souvent que ce soit au quotidien ou quand on reçoit. Je ne peux que vous inviter à considérer de les ajouter de temps en temps au menu car c’est simple, économique et peuvent être plus créatifs que vous le pensez.
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Ça fait longtemps qu’on a plus parlé d’épices et si il y en a bien une qui fait la différence entre un bon et un mauvais couscous, c’est bien le ras el anouth.
Je m’excuse déjà pour la prononciation.
Alors je dis épice, mais le ras el hanout est un mélange d’épices, comme le curry. Il est originaire du Maghreb mais on en trouve évidemment partout dans le monde aujourd’hui.
Ras el Hanout signifie littéralement « Tête de l’épicerie », comprenez par là, le meilleur de la boutique. La cerise sur le gâteau, la crème de la crème.
Les compositions varient d’une région à l’autre et la quantité d’épices différentes qui entre dans sa composition peut être incroyable, mais de base, vous y trouverez obligatoirement cannelle, gingembre, coriandre, cardamome, noix de muscade, poivre noir et curcuma.
Addition classique mais non obligatoire à cette liste de base, vous retrouvez le cumin, les graines de fenouil ou du gingembre.
Suivant les régions et les sortes de ras el anouth, vous pouvez y trouver jusqu’à une grosse trentaine d’ingrédients pour les plus fournis.
On le retrouve dans le couscous, comme je le disais tout à l’heure mais pas que, on le retrouve dans les tajines ou le chorba pour ne citer qu’eux mais aussi dans les pâtisseries car il se marie bien avec le miel.
Vous pouvez bien sûr en ajouter ou bon vous semble. Pourquoi pas dans votre soupe à l’oignon, votre omelette au poivron ou dans votre café comme on le fait au Maroc.
Alors, une chose à laquelle il faut faire super attention,
Dans les souks touristiques, il y a énormément de ras el hanout et d’épices en général qui sont de très très mauvaise qualité.
Littéralement des pièges à touristes. Il a été calculé que certaines épices vendues en souk contenaient jusqu’à 70% d’agent de coupe.
Donc vous n’achetez dans ce cas que 30% du poids payé en épice, le reste étant laissé à l’appréciation du charlatan ; verre pilé, sable, semoule colorée, sel quand vous avez de la chance.
Méfiance donc, évitez les mélanges déjà moulus et préférez acheter vos épices chez des gens de confiance. car un vrai épicier va les moudre devant vous.
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Les Romaines et les Napolitaines n'auront plus de secrets pour vous.
Après avoir en acquis les grandes lignes de la fabrication à domicile, il est temps d’explorer les différentes sortes de pizzas, en Italie aujourd’hui, de par le monde dans le prochain épisode.
Le titre vous a peut être surpris. Existe-t- il d'autres sortes de pizza que les pizzas italiennes ? Et bien oui, et même plus comparativement.
Néanmoins, l’Italie étant le berceau de la pizza, nous allons évidemment commencer par la base avec les différentes sortes de pizza italienne.
Sortons les mandolines et les croches pointées doubles.
La plus courante, la pizza entre guillemet “de base”, la pizza canonique, s’appelle l’innovativa. Elle est ronde avec une croûte pas trop épaisse et un pourtour plutôt fin. Le pourtour de pâte s’appelle le cornicione.
C’est la pizza que vous allez trouver dans la plupart des pizzeria et elles peuvent être extrêmement bien réalisée chez certains comme plus que médiocres chez d’autres.
La plus connue est la pizza napolitaine, ce qui est au demeurant logique car c’est sa région d’origine mais attention, pour être une pizza napolitaine il faut répondre à un cahier des charges précis.
Ce qui marque le plus la pizza napolitaine est sa pâte très fine et son cornicione boursouflé et tacheté de petits points noirs de cuisson.
La pâte est fermentée au minimum 48h et est travaillée sur un plan avant d’être enfournée à plus ou moins 480 degrés pendant 1 à 2 minutes maximum.
La pizza napolitaine est un grand classique mais les pizzerias qui en fournissent sont plutôt rares à trouver. Quand vous en trouvez une, vous ne la lâcherez pas.
Difficile de parler de l’Italie sans évoquer Rome, sa capitale. La pizza Romaine Teglia est très différente des pizzas classiques car elles sont cuites sur plaque.
Des grandes plaques rectangulaires de métal bleu qu’on appelle en Italien des “Teglia” et les pizza de ce style ont pris ce nom.
La teglia a une pâte ultra hydratée, la rendant très difficile à manipuler et c’est pourquoi on lève la pâte directement dans la plaque. Un peu comme une tarte. La pizza cuit aux environs des 380 degrés mais reste plus longtemps dans le four. Sa pâte est plus épaisse mais très aérée avec un fond un peu frit car la plaque est abondamment huilée. Ici, pas de cornicione, la garniture recouvre la totalité de la surface de la pizza.
On parle aussi de pizza al taglio, qui veut dire pizza à la découpe car c’est comme ça qu’on les vend. Ayant grandi dans une région minière, je me rappelle de ces échoppes en ville qui vendaient ces pizza al taglio en gros carrés à manger sur le pouce. C’était délicieux.
Il existe aussi une autre sorte de pizza romaine qui elle est ronde avec une pâte ultra fine, à ne pas confondre, donc.
Turin possède son style de pizza, une sorte de mélange des styles précédents. Ce sont les pizza al padellino, les pizza à la poêle littéralement, qui sont les ancêtres des pan pizza américaines.
La pâte de la pizza est cuite dans une poêle et tomatée pour être ensuite refroidie et enfournée plus tard avec sa garniture. La pizza à la sortie sera moelleuse à l’intérieur mais frite et croustillante à l’extérieur.
L’épisode s’arrête ici mais je suis loin d’avoir été exhaustif, tous les terroirs d’Italie ont leur pizza, mais je vous ai livré ici une base solide d’exploration.
Pour le prochain épisode de la saga de la pizza, nous allons parler des différentes sortes de pizza américaines. Pourquoi celles-là en particulier, et bien car elles sont les plus consommées au monde.
La pizza est un plat convivial, de partage. Nous ne pouvons malheureusement nous partager une bonne tranche autour d’une conversation. Toutefois, ce que vous pouvez faire, c’est partager ce podcast à vos amis. Vous n’avez pas idée à quel point ça aide la chaîne.
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Je ne veux pas paraître alarmiste mais il est plus que jamais intéressant d’apprendre quelques trucs et astuces pour économiser de l’argent grâce à sa cuisine. Des petites choses faciles et rapides à mettre en place et qui vous feront gagner de l’argent à terme.
Coupez votre flamme. Je le vois trop souvent, même en sphère professionnelle, beaucoup ne coupent pas la flamme de leurs fourneaux et se contentent juste de bouger les casseroles. C’est du gaspillage pur.
Vous pouvez aussi prématurément couper la flamme et laisser la chaleur résiduelle finir la cuisson.
A l’opposé, n’allumez pas non plus vos feux trop tôt. Pas la peine de démarrer l’eau des pâtes 1h avant la cuisson et laissez réduire inutilement. Même chose pour le four, pas besoin de le préchauffer 2h avant. Et en parlant de four, laissez le entrouvert après l’avoir éteint pour réchauffer votre habitation.
Limitez le stockage actif. Un stockage actif, c’est un stockage qui demande de l’énergie, typiquement frigo et congélateur qui ont besoin d'électricité pour fonctionner.
Essayer, dans la limite du raisonnable, de stocker en conserve ou en sec. Apprenez à conserver vos sauces et ragoûts dans des bocaux stériles prévus à cet effet via la lacto fermentation ou la stérilisation. sujet que je vais bientôt traiter sur cette chaîne.
Pas mal d’aliments n’ont pas besoin d’être stockés au frais comme les œufs ou les tomates.
L’hiver arrive, transformant bientôt l’extérieur en grand frigo naturel. N’hésitez donc pas à stocker vos boissons, bouteilles et autres denrées peu sensibles dehors.
Et enfin pour conclure, remplacez l’argent par du temps. Lorsque vous achetez un blanc de poulet plutôt qu’un poulet entier, vous allez le payer plus cher au kilo.
Pourquoi, tout simplement car le prix du suprème de poulet contient, bien évidemment le prix de la viande en elle-même mais aussi et surtout le salaire du boucher charcutier qui a découpé le poulet, l’emballage, le stockage, etc.
Économisez cette marge en achetant un poulet entier et en levant vous-même les chairs. En plus, le poulet peut être entièrement utilisé, de ses viandes à la carcasse pour les fonds et bouillons.
D’une manière générale, achetez en entier et utilisez un maximum les produits.
Pour beaucoup cela peut sembler compliqué.
Mais utilisez votre enthousiasme de la gastronomie pour voir ça non comme une contrainte mais comme une activité de plaisir, un temps de qualité, une libération même.
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C'est ironique de manger des conserves quand on est soi-même enfermé dans une.
Les aficionados de l’histoire et du militaria sont sûrement en train de serrer les dents, oui, c’est bien du U-boot dont nous allons parler, les fameux sous-marins allemand de la seconde guerre mondiale et plus particulièrement, de ce qu’on y mangeait à bord.
A priori, la gastronomie des années 40 était bien sûr un peu différente mais dans l’ensemble ce n’est pas non plus à des années lumières de ce que nous connaissons aujourd’hui.
Ce qui fait que ce sujet mérite un épisode, c’est qu’un sous marin doit faire face à deux grands soucis logistiques.
Le manque de place et le manque d’option de stockage. Il n’y avait pas de congélateur et seulement un petit frigo à bord et il se passait parfois jusqu'à 12 semaines entre deux escales.
Peu de stockage frais, donc essentiellement des produits secs, en conserve ou fumés étaient emportés à bord. Chance que L’Allemagne excelle en charcuteries donnant un peu de confort gastronomique à l’équipe. Je ne ferai pas de blague sur la choucroute, mais c’était en effet un aliment de choix car elle est facile à préserver.
Les charcuteries étaient pendues partout dans le sous marin. Donnant un côté surréaliste aux photographies d’époque ou on peut voir dans la même photographie des torpilles entourées de cageots de pommes et de salamis.
Cela était motivé par le manque de place mais aussi et surtout pour permettre d’équilibrer le sous marin en répartissant les charges. Les provisions, comme tous les objets dans le sous marin devaient être arrimés pour ne pas qu’il tombent et se répandent partout en cas de combat.
Au total, c’était 12 tonnes de vivres qui étaient stockées pour nourrir les 55 membres d'équipage pendant 12 semaines.
Vers la fin des 12 semaines, l’équipage devait se résigner à manger de la nourriture à la limite de la moisissure et il n’était pas rare de devoir gratter les poils qui poussaient sur votre repas avant de le manger.
C’est particulièrement bien dépeints dans le film das boot.
Des témoignages rapportent que la nourriture prenait peu à peu le goût du mazout, d’huile et d’odeur corporelle qui empestait tout le sous marin.
Odeur corporelle, c’est peu dire car pas de douches dans un U -boot. 55 personnes dans un espace minuscule qui ne se lavent pas pendant 12 semaines et qui mangent principalement de la choucroute et des pois secs. Quelle vie.
Ils rapportent aussi que la viande devenait gluante. En effet, la viande était trempée dans le vinaigre pour étendre sa durée de vie.
Il arrivait que les marins commerçaient avec des poissonniers pour avoir un peu de nourriture fraîche. Ils étaient aussi parfois ravitaillés en pleine mer.
Encore à l’heure actuelle, nourrir les marins est un défi mais le confort et les installations se sont nettement améliorés.
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Le soleil, ou plutôt les ultraviolets, sont ultra violents.
Ce sont eux qui nous donnent des coups de soleils ou qui décolorent notre mobilier à chaque passage des rayons du soleil.
Le vin souffre énormément de ces attaques tant et si bien qu’on peut goûter si un vin a été trop exposé aux UV. On appelle ça le “goût de lumière” et c’est un mélange de chou fleur, savon et beurre à l’ail suivant les cépages. En fait, c’est une réaction chimique : le vin contient une molécule, la riboflavine, qui au contact des ultra-violets, développe des molécules, qui donnent ce "goût de lumière".
Y a pas que le vin qui en souffre, les épices aussi. En effet, la lumière oxyde la plupart des épices et voilà pourquoi on les conserve dans un placard au sec et à l’abri de la lumière.
Je me souviens avoir visité certaines cuisines déplorables avec des épices stockées à la lumière qui étaient entièrement décolorées sur la face exposée au soleil. Pas bien, pas bon.
Donc, dans le cas du vin, c’est tout naturellement que des solutions ont été mises en place et la meilleure actuellement est de teinter le verre des bouteilles. Pas obligatoirement en vert d’ailleurs, on en trouve aussi plus rarement en ambré.
Parenthèse amusante, ambre et verre sont tous les deux des homophones désignant à la fois une matière et une couleur. Ambre vert et verre ambré.
Cette teinte bloque naturellement les UV et bien sûr, la cave termine le travail.
Mais le rosé dans tout ça ? et certains vins blancs ? Leurs bouteilles sont transparentes.
Et bien le verre de certains rosés et vin blanc sont transparents simplement pour permettre de voir le contenu.
C’est en quelque sorte marketing, afin d’afficher la belle teinte rafraîchissante et ainsi mieux vous séduire à l’achat. D’autant que ce n’est pas très dommageable pour ces vins car ils ne sont pas faits pour être conservés et donc, la dégradation UV n’aura pas le temps d’opérer.
Voilà pourquoi leurs bouteilles sont aussi transparentes que le cœur d’une jeune fille comme disait stendhal dans le rose et le vert.
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Le beurre blanc n’est pas à proprement parlé du beurre, enfin, si mais non.
Inutile d’essayer de le tartiner. Ce n’est pas non plus une sorte de crème au beurre ni même un beurre aromatisé comme le beurre maître d'hôtel qui ne contient pas d’ail.
Le beurre blanc est une sauce émulsionnée qui tient plus de la béarnaise ou de la sauce mousseline que du demi sel à tartiner.
On commence à être coutumier, mais savez vous que selon la légende, le beurre Blanc a été fabriqué pour la première fois par erreur ?
Ce serait à l’origine une béarnaise ratée dans un restaurant de poissons de la région nantaise de la fin du XIXe siècle. Je ne sais vraiment pas d'où vient ce fantasme de l’erreur à l'origine des découvertes culinaires.
Car un peu de recherches et on retrouve des traces historiques de cette recette dès le 17ème siècle.
Il existe même une rivalité entre Anjou et Nantes pour l’exactitude de la recette. A Nantes, on termine au beurre, à Anjou, à la crème. Donnant deux résultats, certes goûtus, excellents avec le poisson mais très différents en bouche. C’est pour ça que beaucoup vont préférer les termes beurre nantais et beurre angevin pour différencier les recettes.
Et nous qui pensions que les Italiens avaient le monopole des discussions à base d’ajout de crême…
Mais, parlant de recette, quelle est la recette ?
Le beurre blanc donc est une sauce chaude émulsionnée au beurre. Le principe de base est de chauffer une infusion de vinaigre ou de vin, poivre et échalotes. On appelle ça une gastrique et suivant comment on prépare sa gastrique, nous allons avoir telle ou telle sauce. La béarnaise par exemple, c’est à la base une gastrique de vinaire poivre échalottes et estragon.
La gastrique du beurre blanc est vin blanc, échalotte et poivre.
On jette le tout dans une sauteuse et on fait réduire. Une fois réduit, on jette des carrés de beurre demi-sel et on fouette sans arrêt sans couper le feu. Le gras du beurre et l’eau vont sous l’action du fouettage et de la chaleur se lier entre eux. S’émulsionner.
Et vous aurez cette belle masse blanche au goût acide gras qui accompagnera poissons et légumes à merveille.
Et là, deux écoles, ceux qui laissent les échalotes et ceux qui filtrent la sauce pour s’en débarrasser. Pour moi c’est un faux débat, chacun fait fait fait ce qu’il lui plait plait plait. Un peu comme le poivre, certains en mettent, d’autres pas.
Vous pouvez ajouter un peu d’eau froide juste avant le fouettage du beurre pour vous aider car l'émulsion chaude, c’est de la cascade, entrainez vous avant car c’est un peu traître mais quelle satisfaction.
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Vous avez bien lu, il est possible de cuire un poulet en lui mettant des claques. Il faudra frapper fort, il faudra frapper longtemps mais c’est possible et voilà pourquoi.
Pour cuire un poulet, ou n’importe quoi en fait, il faut de l’énergie. On transmet cette énergie sous forme de chaleur habituellement, au moyen d’un four ou une casserole mais ce n’est physiquement pas le seul moyen.
La pression par exemple produit de la chaleur, voilà pourquoi ce n’est pas bon de trop superposer les choses l’une sur l’autre dans un congélateur par exemple.
La lumière produit de la chaleur par rayonnement. Il suffit de voir les lampes rouges dans les zoos qui réchauffent les animaux ou simplement le soleil qui, contrairement à ce qu’on imagine, ne nous réchauffe pas grâce à sa combustion mais grâce à son rayonnement.
Prenez vos deux mains et frottez-les l’une contre l’autre. Elles chauffent car la friction des deux paumes crée une résistance et cette énergie produite part sous forme de chaleur. Je peux comprendre que ça puisse paraître contre-intuitif et je vous invite à creuser le sujet qui est très intéressant.
Dans la même idée, frapper une surface produit un peu de chaleur. On peut convertir l’énergie cinétique en chaleur.
La question pratique est apparue il y a plus de trois ans et un utilisateur de reddit avait fait le calcul. Pour un poulet de 3 kilo, il faudrait une claque de 368m /s ce qui est l’équivalent de lui foncer dessus à 100km/h avec une voiture de 1 tonne 3. Et bien que théoriquement, le poulet va recevoir le bon nombre de joules pour permettre sa cuisson, ça va aussi complètement oblitérer.
On peut néanmoins diviser cette frappe dans le temps et donner plusieurs petites claques pendant un certain temps plutot qu’une seule grosse.
Et un Youtubeur a réussi cet exploit. Il s’appelle Louis Weisz et a construit une machine à baffes pour cuire un poulet. Il lui a fallu énormément d’essais et d'erreurs mais a finalement cuit un poulet après un carrousel de 135 000 claques qui dura 8 heures.
Il essaya aussi avec un steak avec un résultat un peu plus convainquant car la structure osseuse et anatomique du poulet empêchait une bonne répartition des frappes et donc de la chaleur alors que le steak, de par sa forme encaisse très bien cette méthode de cuisson.
Le youtubeur a goûté, évidemment et le verdict est sans appel, c’est cuit, certes, mais c’est super sec.
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Antoine Parmentier n’a pas inventé le hachis Parmentier.
Lorsqu’on parle de Parmentier, on pense immédiatement au hachis Parmentier.
Moins connu, le potage parmentier ou la garniture parmentière sont toutefois des classiques.
A l’usage, parmentière est devenu un adjectif relatif aux pommes de terre. On le voyait souvent il y a quelques années à l’époque de la grande mode des cartes ridiculement pompeuses.
Ou on trouvait, par exemple, du suprême de gallinacé et sa bryacée parmentière.
C’est du du blanc de poulet avec de la purée…
Et dans la catégorie des appellations trompeuses, j’ajoute ceci : Antoine Parmentier n’a pas inventé le hachis Parmentier.
Antoine Parmentier n’était pas cuisinier mais plutôt scientifique pour résumer car il avait plusieurs casquettes. Pharmacien à la base, mais aussi agronome et hygiéniste pour ne citer qu’eux. Il est né début 18ème et meurt début 19, faisant qu’il a traversé la monarchie, la révolution, la république et l’empire pour ne citer que ces périodes.
L’histoire retient son nom pour ses travaux sur la pomme de terre.
C’est en effet lui, entre autres personnes, qui a valorisé la consommation des pommes de terre dans toutes les classes de la société. Sachez néanmoins que les pommes de terre étaient consommées depuis longtemps déjà par les paysans comme l’indique en 1765, l’encyclopédie de Diderot et D’Alembert.
Le gros de la consommation de pomme de terre étant surtout utilisé pour nourrir le bétail et les jours de disettes, les paysans tapaient dedans aussi.
Alors, le lien Parmentier - patate est assez réducteur des travaux d’Antoine.
Il travaille aussi sur le maïs, l’opium et l’ergot de seigle, qui est un champignon toxique qui attaque les moissons.
Parmentier travaille aussi sur l’extraction du sucre des betteraves, motivée par une pénurie de sucre de canne.
Il préconise la conservation de la viande par le froid. Il travaille d’une manière générale sur la conservation des aliments, notamment sur l’amélioration de la technique des conserves alimentaires par ébullition découverte par Nicolas Appert, le Appert des boîtes de conserves dont on a déjà parlé.
Le Hachis parmentier a été nommé en son honneur mais ce n’est pas lui qui l’a inventé. En fait, on ne sait pas vraiment qui en est l’auteur.
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La 1664 a un lien direct avec Elizabeth 2.
La 1664 est une bière, une lager brassée par Kronenbourg. Kronenbourg, Brasserie française installée dans le Bas-Rhin, célèbre pour la bière du même nom, la Kronenbourg. Ou la Kro, pour ceux qui en boivent tellement qu’ils se font l’économie de prononcer son nom complet.
Mais d'où vient le nom de 1664 ? Quand on y pense, c’est pas moins intéressant de se demander pourquoi la Jupiler s'appelle comme ça, ou la Carlsberg.
Mais je sais pas, Il y a comme un truc en plus de mystérieux avec cette date / bière 1664
Alors, pour la Jupiler, c’est parce que ça vient de la ville de Jupille sur Meuse près de Liège en Belgique. Jupille - Jupiler. On dit Djoupèye dans la patois local.
Car oui, local, en fait, beaucoup de bières ou de boissons en général portent le nom du lieu-dit de leur fabrication. Hoegaarden, Champagne, Evian, Spa, il y en a des centaines.
Le nom fait aussi parfois allusion à une attraction locale comme le fort de Chambly pour la blanche de Chambly pour ne citer qu’elle.
La Carlsberg, elle, n’est pas une allusion géographique mais bien familiale.
Carlsberg s’appelle de cette façon en hommage au fils du brasseur qui l’a inventée.
Son fils s’appelait Carl et il a nommé la bière en s’y inspirant. Voilà pourquoi on dit Carlsberg et non “Calsberg” comme j’entends trop souvent.
C’est d’ailleurs Carlsberg qui est l'actuel propriétaire de Kronembourg et donc de la 1664 dont il est temps d’expliquer l’origine du nom.
Voyez-vous, la brasserie Kronenbourg a été fondée à Strasbourg et s’appelait à l’époque la brasserie Hatt, du nom de son créateur, Jérôme Hatt.
Cronenbourg avec un C est le nom du quartier de la ville de Strasbourg dans lequel se trouvait la brasserie Hatt.
1664 est simplement l’année de la fondation de la brasserie tout simplement.
Mais la 16 64 ne date pas de 16 64 mais bien de 1952, en hommage au couronnement d’Elizabeth 2 MAIS elle s’appelle Kronenbourg 1664 et n’est entre guillemet qu’un millésime de Kronenbourg.
la 16 64 ne devient une marque à part entière qu’en 1988
La Kronembourg, par contre, date de 16 64, n’est ce pas merveilleux ?
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Toute personne ayant tâté un peu du fourneau, même théoriquement au moyen d’une vidéo youtube ou d’un livre de recette a déjà rencontré les termes fond, bouillon et fumet.
Fond de veau, bouillon de volaille et fumet de poisson. On pourrait penser que chaque terme se relie à une sorte particulière de protéine. Et bien sans être faux, ce n’est pas vrai non plus, je vous explique ça tout de suite.
Tout d’abord, ces trois termes sont des aides culinaires, a priori, on ne les consomme pas en l’état. Le concept qui les unit est le principe de l’infusion.
Exactement comme du thé, si vous laissez tremper un produit suffisamment longtemps dans un liquide, ils vont s’échanger leurs goûts.
Le liquide va se corser du goût du produit et le produit va s’affadir. La chaleur va énormément accélérer le processus. Après ça, si vous retirez le produit du liquide, vous aurez une certaine concentration de goût.
Disons, 30 unités de goût pour 1L de liquide par exemple.
Si vous chauffez l’eau, elle s’évapore mais le goût reste. Tant et si bien que si vous évaporez la moitié de l’eau, vous aurez alors, vos 30 unités de goût toujours mais pour un demi litre cette fois. Ce sera plus concentré en saveurs. Cette technique s’appelle la réduction et on l’utilise quotidiennement en cuisine.
Et voilà ce qui fait la différence entre un bouillon et un fond. C’est le temps de cuisson. Avec un bouillon, vous allez infuser jusqu'à 3h, là ou un fond va demander au moins le double du temps.
On utilisera en général des légumes, os, chairs, garnitures aromatiques, épices et aromates. C’est la chair utilisée et les proportions des différents aliments qui déterminera le nom du produit final.
La chair de veau fera un fond de veau et, accrochez vous, du bœuf fera un bouillon de bœuf ou un fond, selon… le temps de cuisson. Bravo, vous avez compris.
Avec un fond, on va souvent colorer les os, les viandes et les légumes à la sauteuse ou au four mais ce n’est pas là où réside la vraie différence qui est le temps de cuisson. La coloration donnera alors ce qu’on appelle un fond brun et pas de coloration, ce sera un fond blanc.
Le fumet conserve les mêmes principes sauf qu’il est destiné uniquement aux poissons et ne cuit pas plus de 20 minutes sinon il devient trouble.
Les fond, fumets et bouillons vont servir de base aux sauces voire à d'autres cuissons. C’est en quelque sorte une eau aromatisée prête à être cuisinée.
Faire votre fond ou bouillon ou fumet à la maison est quelque chose de très satisfaisant. Je ne serai évidemment pas avares de trucs et astuces pour vous aider à les faire dans un prochain épisode.
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Enthousiastes du fast food, bonjour.
Allez dans une franchise de fast-food internationale. Idéalement un mac Donald mais c’est pas obligatoire. Commandez un hamburger, un classique, vous voyez, ceux qui sont emballés dans du papier et non dans une boîte en carton.
Vous payez ce hamburger, On dit ce hamburger ou cet hamburger ?
Bref, vous recevez ce sandwich, vous le déballez et vous le retournez.
Qu'observez-vous ? Il y a un trou au milieu, ou plutôt devrais-je dire une crevasse, une cavité, une dépression, un nid de poule, un petit cercle beige.
Beaucoup de théories circulent la dessus, souvent fumeuses, on va pas se le cacher.
Aujourd’hui, nous allons apprendre à quoi sert le trou du hamburger.
Il s’agit bien sûr de l’endroit prévu pour loger la pastille anti-vomitive, à moins que ce soit la puce 5G ou Ben Laden, ou un truc pour savoir si il a été congelé, je sais plus.
La littérature non sourcée abonde sur la toile, la théorie qui revient le plus est la conspiration de la pastille anti-vomitive.
En gros, on vous y explique que les méchants restaurateurs rapides logente une pastille pour vous permettre de manger plus sans être malade, en gros.
Alors que soyons sérieux, la vraie limite restera toujours plus le portefeuille que le ventre. De plus, le terme anti-vomitif est un barbarisme, on lui préférera le vrai terme qui est antiémétique.
Quelle est donc la raison d’être de ce petit grain de beauté inversé ?
Alors pour commencer, sachez que cette petite excavation n’est pas quelque chose que l’on retrouve exclusivement sur les buns des hamburgers Mc Donald. C’est néanmoins eux qui communique le plus pour rompre cette légende urbaine et depuis très longtemps
En fait, tous les pains fabriqué de cette façon toute enseigne confondue souffrent du même petit défaut.
Car il s’agit bien d’un défaut, alors, pas un défaut qui augmente la valeur du burger, hein, c’est pas comparable à une double frappe en numismatique ou une dédicace d’un chanteur fraîchement décédé.
Voici l’explication officielle
Le rond blanc situé sous les pains à burgers est présent sur la plupart des pains à burger du commerce ou de la restauration.
Ce cercle est lié au procédé de fabrication des pains. Une bulle d'air se forme parfois entre le moule et la pâte lors de la mise en moule du pâton. La partie en contact avec le moule va colorer alors que celle en contact avec la bulle d'air formera ce cercle blanc.
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La froide saison s’installe tranquillement dans l’hémisphère nord apportant avec elle son lot de nez qui coule et d’éternuements.
Dans les remèdes de grand-mère pour combattre le coup de froid, on peut trouver, entre les rondelles d’oignons dans les chaussettes et l’huile de foie de morue, le grog.
Le grog est une boisson chaude alcoolisée dont les recettes différent ça et là et dont le but commun est de vous remettre sur pied mais qu’en est il réellement.
Le grog fait partie de deux grandes familles : celle des inventions maritimes et celle des inventions qui portent le nom de leur inventeur.
On remonte au 18ème siècle quand Edward Vernon, un amiral de la Royal Navy a l’idée, pour calmer l’alcoolisme à bord de couper le rhum à l’eau chaude.
1 litre d’eau chaude pour 4 litres de Rhum. Cet amiral portait un vêtement mélange de laine et de soie qu’on appelait Grogram et qui lui valut donc le surnom ultra original de old grog, vieux grog.
Très vite, la royal navy adopta cette boisson qui fut nommée Grog en hommage à son inventeur.
Enfin, découvreur, car au final, une part d’eau chaude pour 4 parts de rhum, est ce qu’on peut vraiment parler d’une recette ?
Voilà donc la recette originale du grog mais il va bien sur évoluer.
Très vite, on ajoute du jus de citron à la boisson pour éviter le scorbut qui faisait des ravages chez les marins.
Le scorbut est une maladie qui apparaît à la suite d' une carence en vitamines C provoquant déchaussement des dents, hémorragies diverses puis mort. C’est quelque chose que les marins rencontraient souvent à cause du manque de produits frais à bord.
Donc, au rhum, eau et citron s’ajoutera le miel ou le sucre de cannes suivant les escales.
A l’heure actuelle, le grog n’est plus l’exclusivité des marins, je doute même qu’ils en consomment encore. On le trouve sous une forme plus douce à base de lait chaud plutôt que d’eau. Cannelle, chantilly, caramel liquide, extrait de vanille, on se rapproche plus aujourd’hui d’un cacao alcoolisé. D’ailleurs, l’alcool utilisé ne se limite d’ailleurs plus au rhum et on peut plus ou moins tout retrouver, de l’amaretto au schnaps.
L'intérêt médical de cette boisson n’étant pas plus intéressante qu’un thé au miel, la boisson devint vite un classique des boissons chaudes festives comme le vin chaud ou le lait de poule.
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Iodée, umami, salée, noire, liquide, la sauce soja, ou sauce soya est passée en quelques décennies de parfaite inconnue à actrice incontournable de la scène culinaire.
Qui n’en a pas dans son frigo, du grand gallon à poignée en passant par la bouteille d’un litre, au contenant raisonnable en verre, jusqu’à la petite fiole en plastique qu’on nous donne à chaque livraisons et qui restera dans le frigo très certainement jusqu’au prochain déménagement.
Nous avons déjà parlé d’elle dans un précédent épisode mais ce que je ne vous ai pas dit est que traditionnellement, on ne trempe pas son sushi dans la sauce du côté du riz.
Au niveau de son application plus occidentale, on va dire, la sauce soja se marie au bœuf à merveille. Que ce soit dans un tartare, un tataki, une marinade ou certaines sauces comme la sauce bbq. Personnellement, j’en ajoute souvent dans mes fonds de viandes. Le canard et le porc font également bon ménage.
Le saumon s’en accommode très bien autant que beaucoup de produits de la mer.
Et je ne vous ferai pas l’insulte d’oublier les sushis. C’est le titre de l’épisode et voilà pourquoi nous sommes tous ici.
Je parle stricto sensu du sushi, vous savez qu’il en existe des centaines de variétés, ici je vous parle du sushi, le sushi originel qui se résume à une fine tranche de poisson cru posée sur une petite quantité de riz.
Sushis qui traditionnellement, ne se trempent pas dans la sauce soja car a priori le riz est assaisonné par le chef qui connaît son sujet et le côté liquide de la sauce va émietter le riz. Riz qui va ensuite souiller la petite écuelle qui sert de saucière.
Il faut donc le retourner et assaisonner le poisson qui se trouve au-dessus.
Si vous ne pouvez pas retourner votre sushi pour le tremper dans la sauce, s’il y a des œufs de poisson par exemple.
L’astuce ultra traditionnelle est d’utiliser une feuille de gari.
La feuille de Gari, à ne pas confondre avec la feuille de nori qui elle entre dans la composition de certains sushis comme les temaki.
La feuille de Gari, c’est le gingembre mariné rapé en feuille.
Donc, vous saisissez une feuille de gari avec vos baguettes, vous la trempez dans la sauce, et vous l’utilisez ensuite comme un pinceau pour assaisonner votre sushi.
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Les corn flakes ont été inventés par le docteur John Harvey Kellog et son frère Will Kellog.
Le même kellog des kellog’s du petit déjeuner. C’est de là que ça vient d’ailleurs. Cela fait partie des choses de notre quotidien qui ont adopté le nom de leur inventeur et que le temps et l’usage a fini par en faire un nom commun.
Comme le sandwich que vous connaissez sans doute déjà, le Mars, la barre chocolatée qu’on a évoquée dans le passé ou plus surprenant le carpaccio ou la béchamel, et oui.
Mais bref, les fameux corn flakes, qu’on peut traduire par flocon de maïs ont été utilisés pour lutter contre la masturbation mais pour pouvoir approfondir ce sujet, nous allons évidemment devoir faire un petit récap sur la création des corn flakes.
Nous sommes fin 19ème et Le Docteur Kellogs est le directeur d’un sanatorium aux Etats Unis. Un sanatorium, c’est une sorte d'hôpital mais volontairement construit dans un cadre agréable et aéré comme une forêt; la montagne ou un littoral par exemple. historiquement, on y accueillait les tuberculeux pour les éloigner de l’air pollué des villes.
Le directeur Kellog et son frère Will Kellog , nourrissait les patients volontairement avec des aliments fades, notamment du gruau, de la bouillie de céréale dont le nom donne une idée assez directe de l’avis qu’on porte sur cet aliment.
Bref, un jour, le gruau est oublié, il sèche. Et plutôt que le jeter, ils décident d’essayer d’en faire quelques chose de comestible en l’aplatissant, ce qui le brisa en petits morceaux, petits morceaux qui furent dorés au four pour ensuite être servis au petit déjeuner. Plus tard, ils adaptèrent la recette avec du gruau de maïs, le corn flakes était né.
Et pour la petite histoire, c’est Will, le frère Kellog qui lancera le produit sur le marché avec le succès qu’on lui connaît aujourd'hui. Les deux frères se disputèrent d’ailleurs sur la question de l’ajout de sucre dans les corn flakes et cette question du sucre est un point important de la psychologie du Docteur Kellog et du régime qu’il imposait à ses patients.
Alors pourquoi cette question à propos du sucre et pourquoi les flocons de maïs luttent contre la masturbation ?
Et bien, le régime du sanatorium n'était constitué que d'aliments fades, insipides pour permettre, selon les théories de Sylvester Graham que ses patients soient abstinents sexuellement. Graham était un pasteur presbytérien qui prônait un mode de vie totalement abstinent. C’est le graham des golden grahams, d’ailleurs.
Sylvester Graham affirmait que le tabac, le café, le thé ou encore les aliments sucrés, piquants ou carnés exacerbaient les passions, tandis que les flocons de céréales auraient un effet anti-aphrodisiaque et permettraient de lutter contre la masturbation.
Spoiler, c’est évidemment pas vrai et on reconnait bien là l’obscurantisme puritain assuré de l’Amérique du fin 19 début 20 dont Lovecraft en a été le premier inspiré.
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Comme une photo de classe, on va du plus petit au plus grand.
L’idée de base est que tous ces cafés sont en fait des variations en quantité d’eau d’un espresso. La quantité de café reste fixe, entre 6gr et 9gr
Le plus petit, c'est le ristretto, on le sert en très petite quantité d’eau, à peu près 20 ml, mais avec autant de café que ses grands frères, 7gr, faisant de lui une petite bombe caféinée à consommer quasiment comme un shot. On parle aussi de café serré, qui est d’ailleurs sa traduction littérale.
L’espresso ou café court est un peu plus dilué, 30ml. C’est la boisson de base pour tous nos calculs mais aussi pour les cafés au lait, cappuccino, latte et les autres utilisent une base d’espresso. Au niveau du gout, l’espresso sert aussi d’étalon car il a un bel équilibre au niveau des saveurs, de l’acidité, de la douceur et de l’amertume.
Le très populaire lungo que l’on appelle aussi café long ou allongé ou encore grand café est simplement un espresso au travers duquel on a fait couler plus d’eau résultant en un café plus amer et plus caféiné car l’eau supplémentaire passe par le filtre, par le marc et continue de se charger au passage. Donc c’est une erreur de penser que prendre un lungo sera plus doux qu’un espresso, au contraire, même. Pour ça, il vaut mieux commander le café suivant.
L’americano fait exactement la même quantité qu’un lungo MAIS l’eau chaude supplémentaire est ajoutée directement dans l’espresso, elle ne passe pas par le filtre et le marc faisant de l’americano un café plus dilué, plus doux que le lungo. Le long black australien est pareil à la différence que l’eau chaude est déjà dans la tasse et qu’on coule l’espresso dedans. tout simplement. Petite mnémotechnique, retenez que l’amérique est aux antipodes de l’australie et qu’ils font donc l’inverse. Espresso plus eau avec l’americano et eau plus espresso avec le long black.
Pourquoi cette différence au demeurant inutile, et bien le long black, du fait de verser l’espresso en dernier lui permet de conserver sa crema. Vous savez, cette belle mousse de café qui apparaît en surface. L’americano la dilue.
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Hier, le four et la pâte, aujourd’hui, la tomate et le fromage.
Pour les ingrédients, je vous conseille de commencer facilement pour améliorer votre apprentissage. Commencez simplement par une proto-margherita. tomate, mozzarella.
Pour les tomates, l’idéal, ce sont des san marzano réduites en purée.
La san marzano est une excellente variété de tomates, brillante, charnue et qui résiste bien à la cuisson. Fraîche ou en boîte, les deux fonctionnent. Les fraîches seront meilleures mais celles en boite, plus pratiques au final.
Les marques qui en proposent ne sont pas les moins chères mais vous en aurez pour votre argent.
Évidemment, suivant votre budget et l’endroit où vous êtes dans le monde, cela peut toutefois être difficile à trouver. Dans ce cas, faites pour un mieux avec ce que vous trouvez. Utilisez des tomates allongées résistantes à la cuisson. Les tomates cerise marchent très bien aussi.
Il existe aussi d’excellentes purées de tomates spéciale pizza. Il n’y a pas à en rougir. Gardez toutefois en tête qu’il en existe autant de très mauvaises.
Une chose est sûre, n'utilisez pas de sauce tomate déjà cuite. On a besoin de la brillance de la tomate saisie au four pour une bonne pizza.
Pour le fromage, on peut se sentir perdu. De base, de la mozzarella, rien d’autre. Par contre, bufflonne, normale en boule, haute hydratation, basse hydratation, râpée, on peut s’y perdre. D’autant que certains style de pizza auront une préférence pour la mozza fraîche comme la napolitaine et d’autre style n’utilisent que de la mozza râpée comme les pizza new yorkaises.
Une chose est commune : l’humidité est votre ennemie. Favorisez les mozzarella qui ne contiennent pas trop d’eau sauf si votre four monte à très haute température. Car l’eau, si elle ne s’évapore pas assez vite, va simplement gorger votre pâte et le résultat ne sera pas terrible.
Il va falloir faire quelques expérimentations avec les produits que vous trouverez près de chez vous. Mais ce conseil peut s’adresser à tous les ingrédients in fine.
Tomate, mozzarella et c’est tout pour commencer afin que vous puissiez bien maîtriser les bases. Je ne dirai rien si vous ajoutez un peu d’origan ou de parmesan râpé ou de basilic frais, mais apprenez à marcher avant d’essayer de courir.
La prochaine fois, nous allons parler des différentes sortes de pizza. Que différencie une pizza napolitaine, d’une pizza new yorkaise d’une
Et après ça, nous allons parler des garnitures de la pizza et des choses que vous pourrez mettre en place à domicile pour aller plus loin.
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Il est vraiment très rare aujourd’hui de ne pas trouver de casseroles anti adhérentes. Ces fameux revêtement en teflon noir qui ont fait la marque de fabrique et la fortune de certaines marques.
Vous vous doutez bien qu’il n’a pas toujours existé. Avant son invention, on utilisait de la matière grasse en plus grande quantité directement dans les sauteuses et autres poêles OU on utilisait des revêtements en émail ou de la fonte par exemple.
Fonte qui, une fois traitée par un procédé appelé le culottage, devenait légèrement anti adhésif. Procédé multi centenaire qu’on utilise encore à l’heure actuelle.
En 1938, alors qu’il travaille sur un nouveau réfrigérant, un scientifique crée par erreur une étrange poudre blanche cireuse.
Ça arrive et dans ces cas-là, on nettoie cette matière indésirable avec un solvant ou une pyrolyse, c'est-à-dire une très haute température qui permet de tout carboniser.
Il essaya de nettoyer cette matière et se rendit vite compte que non contente de résister à quasiment tous les solvant et aux hautes températures, elle avait des propriété anti adhésive hors du commun.
Le téflon était né.
Un truc qui va vous surprendre est que le téflon, de son vrai nom polytétrafluoroéthylène (PTFE) est une marque déposée de…polymère synthétique fluoré. Oui, le téflon tient plus du plastique que du métal
Le téflon a été utilisé pour réaliser les joints d'étanchéité des contenants d’uranium des premières bombes atomiques. Il sera d’ailleurs au départ uniquement utilisé dans le secteur de la haute technologie et son prix était exorbitant.
Mais les dates qui nous intéressent le plus sont 1945 ou le téflon est commercialisé et 1951 ou la première poêle à revêtement en téflon est commercialisée.
En 1956, la marque téfal est créée. Tefal, marque française, est la contraction de Téflon et aluminium.
Alors pourquoi le téflon est anti adhérent ?
Et bien c’est la structure du matériau qui lui permet cette prouesse. Il ne réagit ni physiquement ni chimiquement avec les aliments.
Dans les grandes lignes, les atomes de fluor qui entourent la molécule repoussent naturellement les autres molécules. Chimiquement, le téflon est inerte. Les liaisons carbone-fluor du PTFE sont en effet particulièrement stables, il est extrêmement difficile de les casser. Tout aussi difficile, donc, pour un aliment, de s'y accrocher.
C’est sa composition intrinsèque qui en fait le super lubrifiant qu’on connaît.
En fait, le vrai challenge est d’arriver à faire adhérer le téflon à la poêle elle-même. Et pour cela, on utilisait autrefois une colle, le PFOA qui était un perturbateur endocrinien et voilà d'où vient la polémique sur la toxicité du Téflon dont nous parlerons dans un prochain épisode.
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André Maurois le résumait d’une façon très élégante dans une citation ou il comparait la lecture à une auberge espagnole, il disait qu’on y trouve que ce qu’on y apporte.
Le terme auberge espagnole dans ce contexte peut aussi signifier Auberge rouge car vous savez que les niveaux culinaires des recettes apportées peuvent être inégaux. Les préparations seront souvent très bonne mais parfois très meuh. Mais ça c’est une autre histoire.
On y trouve que ce qu’on y apporte mais pourquoi ? Pourquoi espagnole ? Pourquoi Auberge, Y a t’il un lien entre l’idée de partage des tapas espagnoles et le terme auberge espagnole ? Ca, je peux déjà vous dire que non.
Il faut remonter à la grande époque des pèlerinages. Le pratiquant, le pèlerin, est supposé faire un grand voyage méditatif pour se rapprocher de sa foi en allant à un lieu de culte. Typiquement vers le mur du temple de Jérusalem, La Mecque ou Saint Jacques de Compostelle.
Le pèlerin, voyageant d’un endroit de l’Europe vers Compostelle doit se reposer à chaque étape. Typiquement dans une bonne auberge.
Elles n’avaient pas une bonne réputation. Mais c’était pas leur faute, en effet, il était interdit de vendre dans les auberges des produits comme la viande ou le vin notamment car cela était considéré comme une concurrence déloyale envers d’autres corporations de métiers. Il n’était donc possible de servir que ce que l’hôte avait apporté afin d’y être cuisiné.
Il était donc conseillé aux voyageurs d'amener eux-mêmes de quoi se sustenter et se désaltérer.
Avec le temps, l’auberge espagnole a prit des sens plus figurés pour désigner une expression, une situation qui ne trouve que le sens qu’on lui apporte suivant sa culture, ses gouts, ses convictions. C’est aussi le titre d’un livre et d’un film
Plus largement, ça peut exprimer une idée hétéroclite, cosmopolite.
Péjorative ou non, suivant le sens que vous lui apportez.
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Vous avez sans doute vu la mention « T », accompagnée d’un chiffre comme 45 ou 55 sur vos paquets de farine.
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Nous parlions le mois passé des fours, aujourd’hui, la pâte.
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L’institut de sondage YouGov a publié une enquête d’opinion pour savoir quels étaient les pires sacrilèges gastronomiques du point de vue de la cuisine italienne.
https://yougov.co.uk/topics/international/articles-reports/2022/02/03/italian-food-crimes?utm_source=twitter&utm_medium=website_article&utm_campaign=italian_food_crimes
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Aujourd’hui nous allons jouer au jeu de l'œuf ou la poule.
Le principe est simple, j’énonce 2 produits et vous me dites lequel est venu avant l’autre.
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Nous allons parler d’un courant gastronomique qui s’oppose au fast food. Tellement opposé qu’il s’appelle le slow food.
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Si on pense gaulois, on pense cervoise et inversement, mais qu'en est il réellement ?
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Une info qui fait l'effet d'une bombe : la grenadine ne contient pas de grenade.
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Sans doute que bouquiner saura vous apporter la plénitude tant recherchée de ces périodes estivales.
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Mélanger vin rouge et soda est assez populaire dans le Sud si bien qu’on lui a donné un nom, le calimucho.
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On pourrait l'appeler "tartare de poisson" sauf qu’il contient un élément en plus qui le rend à part.
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Pour obtenir de l’eau pétillante, il suffit d'une source d'eau gazeuse. Je vais évidemment développer.
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Lorsque l'on sert un thé à la menthe, la théière atteint des altitudes folles. Il est naturel de se demander l’utilité du geste.
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Normalement, plus on ajoute de l’eau et plus ça deviendra transparent. Pourtant, on peut observer que le pastis fait exactement l’inverse.
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Avez-vous une décourageante montagne de vaisselle à la fin de la soirée ?
Voici quelques conseils et astuces que vous ne trouverez jamais dans un livre de recettes.
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Je vous avais donné les armes nécessaires pour que vous alliez vous faire cuire un oeuf avec une méthode humide. Il est temps de plonger dans la partie 2 avec les méthodes sèches.
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Habitués à notre système métrique, nous nous retrouvons dépourvus devant une recette américaine avec ses cups et ses tbs.
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Boire une boisson chaude alors que notre corps pleure pour de la fraîcheur est au demeurant saugrenu. Pourtant, les peuples habitués aux fortes chaleurs consomment du thé chaud depuis des siècles.
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Comme promis, voici les méthodes pour vous débarrasser de ce hâle orange. Vous avez bien fait de vous abonner.
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Nous allons couvrir l’actualité et savoir pourquoi nous traversons une pénurie mondiale de Sriracha. Mais d’abord, c’est quoi la Sriracha ?
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Vous avez sans doute remarqué quand vous faîtes vos courses que le fromage est cher. Si vous l’achetez en bloc, il est difficile d’en trouver à moins de 20 euros du kilo pour les moins chers.Bizarrement, si vous l’achetez râpé, le prix chute.
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On s’imagine que cette règle est le fait d’études qui nous ont éclairé sur ce point. Et sans surprise, non.
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A la sortie du congél, vous remarquez que votre rôti de boeuf présente des traces brunâtres à une extrémité. Le verdict est sans appel, il a été brûlé par le froid.
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Les alcools sont comme vous le savez issus de plantes, de fruits ou de légumes.
Parfois, l’origine est transparente, comme l’absinthe, qui est fabriquée à partir d’absinthe ou le genièvre, issue des baies de genévrier.
Pour le reste, whisky ? Vodka ? rhum ? Pas toujours facile et c’est pourquoi nous allons ensemble survoler les produits d’origine de certains alcools.
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C’est la fin des haricots est une expression qui signifie que tout est perdu. Plutôt surprenante comme association car le haricots en lui même ne semble pas vraiment eschatologique.
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La madeleine de Proust, Pleurer comme une madeleine, voilà deux locution étrange.
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Le thé, boisson millénaire. Le principe est simple, infuser des plantes dans de l’eau bouillante et boire ensuite le liquide.
Jusqu’ici tout le monde s’y retrouve.
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Un navet, plutôt curieux comme comparaison car a priori il n’y a pas vraiment de liens entre les deux. Cela méritait une petite recherche.
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Pas facile de se la procurer en Europe, la Bowser Beer est une marque fabriquée et vendue aux Etats Unis d'Amérique. Il s’agit d’une bière vendue en bouteille que vous pouvez donner à votre chien.
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Le pistou est une sauce à base de basilic d’ail et d’huile d’olive réduite en pâte dans un mortier.
Le pesto quant à lui est une sauce à base de basilic d’ail et d’huile d’olive réduite en pâte dans un mortier.
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Pour savoir s' il est bon d’ajouter de l’huile, nous allons simplement nous demander pourquoi en ajouter.
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Chose certaine, on ne pouvait y trouver de lapins ou d'œufs en chocolat ni même d’agneau pascal mais pour le reste, nous n’avons pas vraiment de description précise du menu, nous allons devoir l’imaginer en se basant sur ce que nous savons historiquement et géographiquement sur les habitudes alimentaires des Araméens du siècle 0.
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Des œufs en chocolat pondu par un lapin de pâques sous le tintement des cloches de Rome tout ça pour célébrer la résurrection d’un des personnages les plus influents de ces 2 derniers millénaires.
Vous ne voyez pas le rapport, moi non plus, pourtant il y en a un et c’est donc ce qu’on va décortiquer dans cet épisode. Pourquoi des œufs en chocolat à Pâques ?
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Il y a une variété de café qui est assez onéreuse, il s’agit du Kopi Luwak. En moyenne 1000€ du kilo, il est cher parce qu'on l’extrait des excréments d’un putois.
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Le cuisine cadienne englobe à merveille ses origines Françaises, Créoles, Anglaise et Américaine tant au niveau des produits que des recettes ou des épices.
Le plus connu, le mélange d’épice Cajun s’accorde magnifiquement avec tout.
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Nous allons ici voir quelques principes de base de la conservation des aliments ainsi que leur utilisation pratique.
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Avant de nous apprendre avant de mourir qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, l’oncle Ben était le nom d’une marque de Riz.
Nommée depuis une paire d’années* “Ben’s original”. La marque a changé de nom et s’est débarrassée du portrait du personnage Oncle Ben car c’était raciste et esclavagiste.
Et bien, chose surprenante, l’oncle Ben a bel et bien existé mais le plus drôle est que le portrait est celui d’une autre personne.
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Pour écouter Choses à Savoir Gaming, rien de plus simple !
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Google Podcast:
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On pourrait penser qu’il s’agit d’un héritage du petit déjeuner Anglais et pourtant non, l’apparition des œufs et du lard est une pure opération marketing,
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On pourrait penser que le Captain Morgan est une mascotte marketing imaginaire. Et bien non, Le Capitaine Henry Morgan a bel et bien existé.
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Il peut paraître difficile de composer un menu pour une semaine complète. Voici quelques conseils pour vous aider dans cette tâche.
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On entend souvent que le miel ne périme pas, un peu comme le sel ou le vinaigre.
Est ce que le miel est tant imputrescible et surtout pourquoi ?
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Souvent citée comme un élément de terroir à ranger à côté du beurre salé, du calvados, de la teugroulle et du camembert, mais qui était donc la mère Poulard ?
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Compagnons idéal de par sa couleur orange estivale et festive, la boisson, pauvre en sucre, est un rafraîchissement bienvenu et apprécié.
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L'absinthe fut interdite au début du 20ème siècle car on l’accuse de rendre fou. qu'en est il réellement ?
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Je vous ai fait un classement des épices les plus chères mais surtout, nous allons voir ensemble pourquoi elles sont si chères. Les chiffres avancés sont des moyennes européennes, ne soyez pas choqué si vous en trouvez plus cher ou moins cher dans votre supermarché.
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Il est très probable que la saucisse a été inventée afin de conserver la viande notamment pour la transporter sur de longues distances. C’est aussi une façon élégante de ne pas gaspiller les morceaux moins nobles et les déchets de viande.
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Dans la tradition Chrétienne, Mardi est gras car il s’agit du dernier jour avant le mercredi des cendres et donc du carême. Le Mardi gras est au départ une fête romaine pendant laquelle les interdits étaient transgressés.
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Les livraisons de repas à domicile cartonnent. Mais de quand date le premier service de livraison ?
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On en connaît beaucoup de sorte, La rosette de Lyon Chorizo espagnol, le salami italien, la figatelle Corse ou encore le saucisson d’ardenne.
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Plutôt habitués au café croissant, que mange le reste du monde pour son petit déjeuner ?
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Nous voilà à la cantine, les assiettes arrivent garnies d’un morceau de poisson. C’est normal, nous dirons nous, c’est vendredi.
Mais pourquoi diable consommons-nous traditionnellement du poisson le vendredi ?
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Quand on parle de hot dog, nous voyons immédiatement une saucisse de Francfort dans un pain brioché.
Mais pourquoi lorsqu’on le traduit littéralement, cela signifie chien chaud ?
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La rosette de Lyon Chorizo espagnol, le salami italien, la figatelle Corse ou le saucisson d’ardenne, quel est cette poudre blanche qui les entoure ?
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On entend souvent dire que la tomate n’est pas un légume mais bien un fruit comme les fraises, les framboises. Pour bien répondre à la question et trancher définitivement, commençons par définir tous les termes.
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Lorsque l’on coupe des oignons, nous finissons toujours par pleurer. Cela va bien sûr plus vite chez certains que d’autres mais à terme, tout le monde pleurera.
Alors pour bien savoir comment s’en protéger, nous allons d’abord apprendre pourquoi l’oignon provoque ces douloureuses larmes.
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Le béret, la baguette et le croissant sont tout autant de clichés que l’on attribue à la France.
Mais saviez vous que le croissant n’est pas si français que ça ?
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Comme vous le savez, lorsque vous commandez une bouteille de vin au restaurant, le serveur va demander à le faire goûter avant.
Et pendant que tous les yeux de la table se croisent les uns les autres comme dans un western en attendant de désigner le goûteur, nous pouvons nous demander pourquoi goute-t-on le vin ?
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En ces temps où tout va vite, il n’est pas facile de combiner vie de famille, travail et loisirs avec le bien manger.
Alors comment consommer des plats sains et cuisinés à la maison sans pour autant passer ses soirées en cuisine dans un monde ou la fatigue nous dicte souvent des idées de repas pas toujours très sains et souvent livrés à la maison ?
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On connait tous le Paris Brest, Selon un sondage de 2012, c’est la 15 ème pâtisserie préférée des français.
Composée d'une pâte à choux croquante fourrée d'une crème mousseline pralinée et parsemée d'amandes effilées. Mais d'où vient cette pâtisserie au nom aussi précis que vague ?
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Tous les liens pour écouter Choses à Savoir Art se trouvent sur:
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Entrecôtes au grill, l’odeur du café torréfié, du pain grillé ou encore des endives braisées, quel phénomène se cache derrière ces mets qui les rendent si appétissants ?
On pourrait penser que la coloration est simplement le résultat d’une combustion mais il y a plus que ça derrière cette réaction chimique, oui, j’ai bien dit réaction chimique.
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Pour répondre à cette question, nous allons devoir remonter à contre-courant l’histoire de la purée et forcément de la pomme de terre.
La purée en tant que telle est une préparation de légumes écrasés. Jusque là tout va bien, Jules César a donc certainement consommé dans sa vie de la purée de carotte ou de panais, mais pourquoi pas de pomme de terre ?
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Pourquoi mangeons-nous des crêpes à la Chandeleur ?
C’est vrai qu’il est difficile de tracer un historique clair de la question et c’est normal car les raisons sont assez multiples et variées.
Reprenons à la base, d’abord, la crêpe.
La crêpe a plus de 9000 ans, pour vous donner un ordre d’idée, elle est plus vieille que les grandes pyramides.
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Selon Charles-Pierre Monselet, « Alexandre Dumas partageait son temps, comme d'habitude, entre la littérature et la cuisine ; lorsqu'il ne faisait pas sauter un roman, il faisait sauter des petits oignons »
Saviez vous que Dumas, l’auteur de la reine Margot pensait que son grand dictionnaire de la cuisine allait être son plus grand chef d’oeuvre, surpassant les mousquetaires ou Le Comte de Monte Cristo ?
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Nous avons déjà entendu ce débat sur la présence ou non de la crême dans la carbonara, cette sauce d’origine romaine si unique en son genre.
Nous sommes donc en droit de nous demander quels sont les ingrédients qui la compose traditionnellement ?
Alors sans surprise, elle ne contient bien évidemment pas de crème mais vous allez aussi apprendre qu’elle ne contient traditionnellement ni lardons ni parmesan non plus.
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La star, c’est la truffe du Périgord, à Sarlat, la capitale de la truffe. La saison s’étale jusqu’à fin février.
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Une viande exceptionnelle, marbrée de graisse, le bœuf de Kobé est une race bovine de renommée mondiale. C’est une viande japonaise.
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Le repas le plus cher du monde est servi au "Cé La Vi" un restaurant de Singapour, grand luxe, plus une expérience qu’un repas.
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Dans nos réfrigérateurs et nos placards, 20% des produits sont jetés à la poubelle à peine la date limite de consommation dépassée.
Cette semaine nous lançons un nouveau podcast Choses à Savoir : Apprendre l'anglais avec l'actu.
https://www.chosesasavoir.com/podcast/apprendre-langlais-avec-lactu
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A partir du 1er janvier, les invendus non alimentaires ne pourront plus être détruits, comme les produits électriques et électroniques, les piles, textiles, meubles, cartouches d’encre ainsi que les produits d’hygiène et de puériculture.
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Qu'est-ce qu'un mochi ? Je vais vous détailler ce plat à base de riz.
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Si la question de l'accord des mets avec les vins de Champagne se pose, c'est en raison de la grande diversité de ces derniers...
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En France, nous aimons manger, nous aimons bien manger. A tel point qu’aux yeux du monde, la gastromie Française est reconnue...
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Les amateurs de viande sont en général amateurs de viande rouge, alors que la viande blanche est associée à la consommation de volaille.
Quelle est précisément la différence entre viande blanche et viande rouge ?
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C’est souvent un grand jour pour les amateurs de vins, comme chaque année, le 3e jeudi de novembre, le Beaujolais Nouveau est officiellement commercialisé dans le monde entier.
Cette date a été fixée en 1985. Pourquoi le Beaujolais Nouveau est toujours célébré à la même date ?
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On découvre un produit : la boutargue !
C’est un produit d’exception qui vient tout droit de la mer et qui vaut près de 100 euros le kilo.
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On a déjà tous mangé une tomate l’été qui n’a aucun goût. Trois quarts des Français ont déjà fait le même constat. Des études montrent qu’en l’espace de 70 ans la valeur nutritive des fruits et légumes a baissé de façon considérable, au point que certains oligo éléments ont totalement disparu de certaines variétés.
Plusieurs raisons expliquent cette perte de goût et de vitamines : la production, le conditionnement et le transport.
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Le petit café le matin, c’est souvent un rituel pour bon nombre d’entre nous. Mais boire son café au saut du lit n’est pas forcement bon pour la santé.
L’idéal est de boire son café entre 11 heures et midi. Pour la simple et bonne raison que notre corps au réveil sécrète naturellement une grande quantité de cortisol – l’hormone dite du stress – qui nous met un petit coup de fouet pour se lever. Prendre un café à ce moment de la journée fait donc doublon avec le cortisol. Il provoque même pour certains un état de nervosité et de transpiration, voire d’anxiété.
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"Mon Argent" est disponible sur les principales applications de podcasts:
Apple Podcast:
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/mon-argent/id1569918922
Spotify:
https://open.spotify.com/show/6UduCKju82nA00KdBb08d9?si=KzkcGE8IRYOdR5m9hMbyZw
Deezer:
https://www.deezer.com/fr/show/2676812
Acast:
https://play.acast.com/s/mon-argent
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Il est de coutume, en France, d'utiliser le terme de "belt" (traduit, en français, par le mot "ceinture") pour désigner les grandes régions agricoles et industrielles des États-Unis. Dans cette classification, la "Rust belt", ou "ceinture de la rouille", est la nouvelle appellation de la "Manufacturing belt".
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Depuis sa rétrocession à la Chine par le Portugal, en 1999, Macao a reçu le statut de Région administrative spéciale. En tant que telle, elle profite d'un large degré d'autonomie dans de nombreux domaines. Le statut de Hong Kong est similaire, mais la situation y est pourtant toute différente.
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Situé dans l'État d'Australie-Occidentale, le cratère de Yarrabubba serait le plus vieux cratère du monde produit par l'écrasement au sol d'une météorite. Il se peut que ce puissant impact ait joué un rôle notable sur le climat.
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La Panaméricaine, appelée aussi autoroute transaméricaine, est réputée pour être la plus longue route du monde. Comme son nom l'indique, elle permet de parcourir du Nord au Sud, de manière quasi continue, l'ensemble du continent américain.
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Rediffusion (je reviens le 26 avril ;)
Nous croyons tout connaître de la Tour Eiffel, le plus célèbre monument français. Et pourtant, elle recèle encore une part de mystère. Ainsi, peu de gens savent qu'une cheminée se dresse au pied du pilier ouest de la Tour...
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Rediffusion (je reviens le 26 avril ;)
Il n'est guère dans la culture des Japonais de quitter leur pays. Aussi seulement 2,5 millions d'entre eux vivent en dehors du Japon. Et, sur ce nombre, environ 60 % vivent dans un seul pays, le Brésil. Plusieurs raisons expliquent un choix qui ne fut pas forcément évident pour ces immigrants japonais...
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Rediffusion (je reviens le 26 avril ;)
Les passagers fréquentant les couloirs très fréquentés du métro de Tokyo, ou d'autres villes, ont l'habitude d'entendre de très courtes mélodies, qui ponctuent leur voyage. Elles sont l'œuvre d'un compositeur dont ces "hassha melodies" ont assuré la célébrité...
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Œuvre du sculpteur italien Giovanni Strazza, la "Vierge voilée" date de 1860. Elle est célèbre pour l'extraordinaire travail du marbre, qui parvient à rendre un effet de transparence. Une telle sculpture n'est pas sans précédent, mais elle atteint un rare degré de perfection.
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Les vacances de 2021 ressembleront sans doute à celles de l'année précédente. En effet, il est probable qu'en raison de l'épidémie de Covid-19, la majorité des Français passera encore ses vacances dans l'hexagone. Un classement en ligne donne une idée des destinations les plus prisées.
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Navigateur à l'aura mythique, Fernand de Magellan (1480-1521) a pour réputation d'avoir exécuté la première circumnavigation de l'histoire.
Pourtant, ayant trépassé avant la fin de son périple, Fernand de Magellan n'a pu réaliser le tour du monde dans sa globalité.
Il faut savoir, néanmoins, que cette performance était loin de faire partie de ses préoccupations, au début de son voyage.
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La pandémie de Covid-19 a plongé le secteur aérien dans une crise profonde. C'est dans ce contexte que des entrepreneurs imaginatifs essaient de trouver des créneaux porteurs. C'est le cas du fondateur de la compagnie aérienne Aero.
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Alors que dans le reste du monde l'adoption est une pratique avant tout pensée pour mettre sous tutelle des enfants, au "Pays du Soleil Levant" 98% des personnes adoptées... sont des hommes adultes !
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À Rothéneuf, près de Saint-Malo, un spectacle étonnant s'offre aux yeux du visiteur. Sur une vaste étendue, les rochers granitiques de l'endroit ont été sculptés par la main d'un prêtre, l'abbé Fouré.
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La ligne de changement de date est une ligne imaginaire qui, autour du 180e méridien, partage la terre en deux zones. Elle marque l'endroit où il est nécessaire d'ajouter ou de retrancher un jour, en fonction du sens de la traversée.
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De nos jours, l'avion est souvent considéré comme un mode transport polluant, qui contribuerait le plus au réchauffement climatique. Cette affirmation, qui comporte une part de vérité, doit cependant être nuancée.
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Choses à Savoir Cerveau est disponible sur toutes les applications de podcasts.
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Spotify:
https://open.spotify.com/show/1FupIJi4S1eriHQHdYJuuS?si=PZ4Y_ow7TeqEF13g35yVtQ
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Google Podcast:
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Les coupoles colorées de la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, qui se dressent sur la place Rouge à Moscou, sont l'un des symboles de la ville. Une légende est associée à la construction de cette église, ordonnée par Ivan le Terrible.
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Pour la troisième année consécutive, la gare de Metz remporte le concours de la plus belle gare de France. Mais cette fois-ci, la compétition avec la gare de Saint-Brieuc, arrivée seconde au classement, a été très serrée...
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Un ouvrier travaillant sur un chantier de la ville de Dijon vient de retrouver par hasard un manuscrit vieux de 165 ans. Il s'agit d'un message, glissé par un plâtrier entre les pierres du monument...
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Ce week-end j'aimerais vous inviter à découvrir le tout dernier podcast Choses à Savoir: Tech Verte.
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Interdit après la guerre de 1939-1945, "Mein kampf", le livre d'Adolf Hitler, fait l'objet, en 2016, d'une première publication en Allemagne. En janvier 2021, l'ouvrage doit reparaître en Pologne, assorti d'un important appareil critique. Cette initiative, soutenue par de nombreux historiens, suscite déjà la controverse...
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L'Égypte ancienne n'avait pas le monopole des pyramides. Les royaumes de Nubie, avec lesquels elle entretenait des rapports étroits, en présentaient également de vastes ensembles. Ces pyramides, situées au nord du Soudan actuel, diffèrent quelque peu des monuments égyptiens...
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Parmi les traditions populaires hollandaises, le jeu de l'anguille figure en bonne place. Un jour de juillet 1886, cette coutume bon enfant a tourné à la tragédie...
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Chaque année, le site Airline Ratings publie un classement des compagnies aériennes les plus sûres du monde. Pour établir celui de 2020, il s'est fondé, comme à l'accoutumée, sur des paramètres précis.
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Si les frontières qui séparent certains pays sont très longues, d'autres se signalent par leurs dimensions très réduites. C'est le cas de la frontière qui marque la limite entre le Maroc et le rocher du Penon de Velez de la Gomera, qui appartient à l'Espagne...
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Parmi les rites coréens qui marquent le passage du temps, le "doljanchi", ou premier anniversaire d'un enfant, tient une place particulière. Il suit un cérémonial précis, qui a évolué avec le temps...
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Voici mon nouveau podcast: Choses à Savoir Célébrités
Disponible sur Apple Podcast, Spotify, Deezer et Google Podcast.
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Tout le monde connaît le petit village d'Astérix et Obélix, dernier bastion de la résistance gauloise à l'occupation romaine. Mais savez-vous qu'une station balnéaire des Côtes d'Armor correspond assez bien au site imaginé par Uderzo et Goscinny?
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Le promeneur déambulant sur la célèbre promenade des Anglais, à Nice, peut admirer, en se tournant vers la mer, le magnifique panorama que lui offre la Baie des Anges. Mais, au fait, d'où lui vient ce nom?
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Malgré la volonté de la municipalité parisienne de végétaliser la capitale, Paris apparaît comme l'une des villes les moins vertes du monde. C'est du moins ce qui ressort d'une étude américaine, qui a mis au point un indice spécifique...
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Choses à Savoir prend des vacances jusqu'au 24 août. D'ici là, je vous propose d'écouter (ou réécouter), tous les jours, une sélection des meilleurs épisodes de l'année sur les podcasts suivants:
- Choses à Savoir Culture Générale
- Sciences
- Histoire
- Santé
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Voici le programme de la semaine prochaine sur Choses à Savoir.
1/ Choses à Savoir Culture Générale:
Lundi: Pourquoi nous nous frottons les yeux quand on est fatigué ?
Mardi: Pourquoi Morgan Freeman portent-ils des boucles d'oreille ?
Mercredi: Depuis quand porte-t-on un nom de famille ?
Jeudi: Pourquoi dit-on "être dans le coaltar" et "qui va à la chasse perd sa place" ?
Vendredi: Quelles sont les 5 lois les plus étranges du Royame Uni ?
2/ Choses à Savoir Sciences
Lundi: Pourquoi la glace flotte-t-elle ?
Mardi: Pourquoi dit-on que “l'amour est aveugle” ?
Mercredi: Qu'est-ce que la "taille cible parentale" d'un enfant ?
Jeudi: Qu'est-ce que l’expérience de Rowbotham ?
Vendredi: Quelle est la différence entre matière noire et énergie noire ?
3/ Choses à Savoir Santé:
Lundi: Quel est le lien entre le tulle gras et le cinéma ?
Mardi: Peut-on mourir d'indigestion ?
Jeudi: Qu'est-ce que l'éthiopathie ?
Vendredi: Qu'est-ce que la cohérence cardiaque ?
4/ Choses à Savoir Histoire:
Lundi: Qu'est-ce que le “bal des folles” ?
Mercredi: Pourquoi Clemens August von Galen est un vrai résistant ?
Vendredi: Qu'est-ce que l'accident de Chappaquiddick ?
5/ Choses à Savoir Economie:
Lundi: Que sont les « pandemic bonds » ?
Mardi: Primes pour les indépendants : comment ça marche ?
Jeudi: Robotique : quelle est la stratégie de croissance japonaise ?
Vendredi: Qu'est-ce que « la crise de la tulipe » ?
6/ Incroyable !
Lundi: L'armée française élève des pigeons voyageurs
Mardi: Les commerçants ne sont pas obligés de rendre la monnaie
Jeudi: Les trains roulent à droite seulement en Alsace et Moselle
Vendredi: Il est parfois interdit d'être nu chez soi
7/ Choses à Savoir Voyage:
Lundi: Pourquoi la gare abandonnée de Canfranc est célèbre ?
Mardi: Quelle est l'origine de la légende écossaise du Loch Ness ?
Jeudi: Pourquoi le Groenland est danois ?
Vendredi: Pourquoi le Sahara est-il désertique ?
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Rien ne change sur Choses à Savoir. Nous allons continuer à vous proposer nos petites chroniques quotidiennes, sans faiblir !
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Je viens de lancer un nouveau podcast. Il est dédié à l'économie ! Tous les liens d'abonnement sont au bas de cette page: https://www.chosesasavoir.com/sabonner-au-podcast/
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Avant d’aborder le secret, un mot sur le Mont Rushmore. Il s’agit du fameux mémorial national américain situé dans le Dakota du Sud qui consiste en une sculpture monumentale de granite, réalisée par Gutzon Borglum, représentant quatre des présidents les plus marquants de l’histoire américaine de 1770 aux années 1900: Washington, Jefferson, Roosevelt et Lincoln...
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Sur "Incroyable !" découvrez tous les jours une information totalement ahurissante et pourtant parfaitement exacte.
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