C'est l'apéritif star à la fin du 19e siècle dans le Paris des artistes. Oui, Toulouse-Lautrec et ses copains se mettent des caisses pas possible mais ce n'est pas grâce à l'absinthe qu'ils ont ce génie créatif. C'est un mythe !
L'absinthe, ça ressemble à de la potion maléfique d'une sorcière de Disney. D'ailleurs, son petit surnom, c'est la "fée verte". Un liquide bien vert fluo mais parfois, il cache encore plus son jeu en étant incolore. Cet alcool est un spiritueux à base de plantes et notamment celle qui lui donne son nom, l'absinthe. C'est ce qui lui confère ce goût anisé et amer.
Elle n'est pas distillée seule, cet alcool est un savant mélange de badiane, de mélisse, de menthe poivrée… La majorité des absinthes titrent autour des 50/55 degrés d'alcool, ce qui déjà énorme mais ça peut monter à près de 80 degrés.
Ce n'est pas que l'éthanol contenu dans le spiritueux qui fait tourner les têtes. Une autre molécule présente dans la plante d'absinthe est hallucinogène. La thuyone. On la retrouve dans la sauge, l'origan ou encore le thuya, un petit sapin bien sympa : répétez cette phrase 5 fois après un shot d'absinthe, vous verrez ses effets ! Mais la molécule est diluée dans le spiritueux et on n'en consomme pas assez pour devenir fou et encore moins artiste !
En revanche, cette légende s'explique par sa fabrication. À l'époque, vu que c'est à la mode, on en produit plus, et surtout moins bien. On boit des gnôles frelatées sous le manteau et ça, c'est très toxique : hallucinations, convulsions, coma profond...ça sent le sapin. Bon, du coup, le gouvernement français décide de l'interdire dès 1915. Sage décision. Le retour en grâce de l'absinthe en France se fait quasi un siècle plus tard mais les autorités limitent sa concentration et en alcool et en thuyone par mesure de précaution. La consommation d'alcool…C'est toujours avec modération pour pouvoir profiter à fond !
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