Aujourd’hui, nous découvrons un mercredi technique tout meringué.
On va parler meringue en général, et plus précisément de la différence entre l’italienne ou la française qui est un terme qu’on entend souvent mais qui n’est pas toujours acquis.
La meringue est une préparation à base de blanc d’oeufs fouèttés avec du sucre. Vous fouettez pendant un temps plus ou moins long et vous obtenez des blancs en neige, vous fouettez encore et vous avez une meringue.
La chimie derrière tout ça est que le blanc d’oeuf contient des protéines tensio-actives qui vont permettre de lier l’eau et l’air entre eux. On pourrait, en le disant vite, parler d’une émulsion aérienne.
Imaginez des petites molécules dont un côté est attiré par l’eau, donc hydrophile et l’autre côté qui la repousse, hydrophobe. Ce côté a aussi tendance à être attiré par le gras.
C’est l’action de fouetter qui va emprisonner l’air dans l’eau et former une mousse, les blancs en neige. En fait, les petites molécules dont je vous parlais vont retenir l’eau du côté hydrophile, logique et le côté hydrophobe va retenir l’air. Plus on fouette, plus les bulles d’air sont divisées, deviennent plus petites donnant une mousse plus ferme, j’ai nommé, la meringue.
Avant qu’on aborde les différences géographiques de la meringue, si il reste un peu de jaune dans le blanc quand vous voulez monter votre meringue, ça va capoter. Car en effet, le jaune d’oeuf contient du gras et le côté hydrophobe des molécules préférera retenir le gras plutot que l’air et votre meringue, ou vos blancs en neige monteront très mal, voire pas du tout.
Italienne, Française, voire suisse, autant de dénominations ridicules que pittoresques. Ce qui les différencie et le sucre utilisé.
Blanc d’oeufs et sucre en poudre donnent une meringue française. Sans doute la plus facile à travailler. On fouette jusqu’à obtention d’une pommade compacte qui tient presque toute seule. Ensuite, on forme et hop au four à 80-90 degrés celsius. Typiquement utilisé pour les pavlova, les vacherins ou les petites meringues en forme de goutte d’eau à manger directement.
La meringue suisse utilise du sucre glace, du sucre impalpable et est fouettée au bain marie avant de cuire au four. Cette meringue est plus résistante et est typiquement utilisée pour les décorations de bûche de noël.
Et enfin, la meringue italienne, la plus raffinée mais la plus difficile est faites à partir d’un fouettage de blanc d’oeuf et d’un sirop de sucre à 120 degrés celsius. La température du sirop est suffisante et elle ne doit pas cuire par la suite.
On la retrouve sur la tarte au citron meringuée, l’omelette norvégienne mais aussi les macarons ou encore la crème chiboust, on se rappelle.
Ben voila, je pense que vous savez tout, à très vite pour un nouveau mercredi technique.
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