On a le souci de consommer durablement et de bien manger à moindre frais ! C'est bien dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe.
La marmite norvégienne n'est pas une marmite mais plutôt un four qui fonctionne sans aucune énergie et qu'on peut réaliser soi-même ! Si si. C'est en fait un caisson isotherme qui conserve la chaleur d'une casserole, d'une cocotte ou d'une marmite, tant qu'il y a un couvercle… pendant plusieurs heures grâce à la cuisson par inertie.
On fait vite monter la température de la cocotte avec une forte cuisson, jusqu'à l'ébullition par exemple et on la retire du feu pour l'isoler dans la marmite norvégienne. Celle-ci va permettre une cuisson lente et à chaleur tombante.
L'idée serait inspirée de la débrouillardise des fermières observée dans les années 1870. Elles conservaient alors leur marmite au chaud en les entourant de foin. Un isolant naturel à portée de main. À l'époque, c'était du bon sens. Aujourd'hui, on appelle ça de la low-tech. Bien plus vendeur !
Mais, cette technique d'isolation par le foin existerait depuis bien plus longtemps, les Hébreux l'utilisant pendant le shabbat. Elle aurait pris ses origines scandinaves lors de l'exposition universelle de Paris en 1867 à laquelle la Norvège participe et présente cette boite à foin brevetée.
Largement plébiscitée par le public, la marmite norvégienne devient ensuite un bon moyen de faire des économies de charbon pendant la Première guerre mondiale.
En 2024, le principe est le même : cuire en utilisant le moins d'énergie possible et se servir de matériaux simples et peu coûteux. Une caisse de bois isolée avec de la couverture de survie fera l'affaire. Pour être toujours plus écolo, certains la fabriquent avec l'intérieur des paquets de chips, de la couverture de laine et enferment leur cocotte chaude dans des paniers tissés. Les MacGyver de la blanquette de veau !
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