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Iakov Djougachvili, le fils aîné de Joseph Staline, est une figure tragique de l'histoire soviétique, notamment en raison des circonstances entourant sa mort pendant la Seconde Guerre mondiale. Né en 1907 d'un premier mariage de Staline avec Ekaterina Svanidzé, Yacov a toujours eu une relation compliquée avec son père. Staline le considérait comme faible et inadapté à la discipline militaire, en contraste avec ses attentes pour ses enfants, en particulier dans un contexte d'autoritarisme soviétique.
Capture et captivité
Yacov s'engage dans l'armée rouge au début de la guerre contre l'Allemagne nazie en 1941, au moment où l'Union soviétique fait face à l'invasion de l'opération Barbarossa. Lors de la bataille de Smolensk en juillet 1941, Yacov est capturé par les forces allemandes. Sa capture a un impact considérable, car les nazis réalisent rapidement qu'ils détiennent le fils du dirigeant soviétique et essaient de l'utiliser comme monnaie d'échange.
Les Allemands proposent alors un échange entre Yacov et le maréchal allemand Friedrich Paulus, capturé lors de la bataille de Stalingrad en 1943. Cependant, Staline rejette catégoriquement cette proposition en affirmant que « Je n'échangerai pas un maréchal contre un lieutenant ». Cette réponse montre la nature froide et impitoyable de Staline, qui, malgré l'évidence du lien familial, privilégie sa politique et l'image d'un leader inflexible. Il est aussi rapporté que Staline aurait dit : « Tous les soldats de l'Armée rouge sont mes enfants ».
Mort à Sachsenhausen
Pendant sa captivité, Yacov est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen, où il est soumis à des conditions extrêmement difficiles. La cause exacte de sa mort, survenue le 14 avril 1943, reste débattue. La version officielle allemande indique qu'il se serait suicidé en se jetant sur une clôture électrifiée du camp après une dispute avec des gardes. D'autres théories suggèrent qu'il aurait été tué par les nazis ou que sa mort aurait été orchestrée pour l'empêcher de devenir un embarras pour son père ou un outil de propagande.
Le "sacrifice"
Yacov Djougachvili a été sacrifié en raison du choix calculé de Staline, qui voulait maintenir son autorité et éviter toute concession à ses ennemis. Échanger son fils contre un prisonnier allemand aurait été vu comme un acte de faiblesse, ce que Staline ne pouvait tolérer. Ainsi, la mort de Yacov symbolise la brutalité du régime de Staline et sa détermination à ne jamais compromettre son image ou son pouvoir, même au prix de la vie de son propre fils.
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Durant l'Antiquité, plusieurs sports étaient largement pratiqués, notamment dans les civilisations grecque et romaine, où les compétitions sportives avaient une importance sociale, religieuse et politique.
Grèce antique
Les Jeux olympiques et autres événements panhelléniques, comme les Jeux pythiques ou néméens, étaient des compétitions sportives majeures en Grèce. Parmi les sports les plus populaires figurait la course à pied, avec plusieurs épreuves telles que le stade (192 mètres), le diaulos (deux longueurs de stade) et le dolichos (course de longue distance).
Le pentathlon combinait cinq disciplines : course, lancer du disque, lancer du javelot, saut en longueur et lutte. Ce dernier, la lutte, était également une compétition à part entière, où l’objectif était de maîtriser l’adversaire au sol. Le pugilat, une forme de boxe, et le pancrace, un sport de combat mêlant boxe et lutte, étaient extrêmement violents et populaires.
Les courses de chars et de chevaux étaient une autre composante importante des compétitions grecques, se déroulant dans des hippodromes. Ces courses testaient la maîtrise des conducteurs de chars et la vitesse des chevaux.
Rome antique
À Rome, les sports avaient souvent une dimension plus spectaculaire. Les courses de chars étaient un divertissement de masse, attirant des milliers de spectateurs dans des arènes comme le Circus Maximus. Les combats de gladiateurs, bien que violents, étaient aussi un divertissement populaire. Ces combats, souvent organisés dans des arènes telles que le Colisée, mettaient aux prises des gladiateurs (souvent des esclaves ou prisonniers) entre eux ou avec des animaux sauvages.
Sports communs aux deux civilisations
Le lancer du javelot et le lancer du disque étaient populaires, notamment dans le cadre du pentathlon grec. Le saut en longueur, parfois réalisé avec des poids (haltères), était une autre discipline notable. Il existait également des formes primitives de jeux de balle ou de bâton, similaires au hockey, pratiqués par les Grecs et les Romains.
Les sports antiques servaient à démontrer force, courage et endurance. En Grèce, ils avaient une dimension religieuse, tandis qu’à Rome, ils étaient plus souvent destinés au divertissement populaire. Ces sports ont joué un rôle clé dans la culture et la société de l'époque, renforçant les valeurs militaires et communautaires.
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Le Special Operations Executive (SOE) manual était un guide pratique destiné aux agents du Special Operations Executive, une organisation britannique secrète créée en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale pour mener des opérations de sabotage et de résistance derrière les lignes ennemies, principalement dans les territoires occupés par l'Allemagne nazie.
Contexte du SOE
Le SOE avait pour mission de soutenir et coordonner les mouvements de résistance dans les pays occupés, de déstabiliser les forces de l'Axe et d'affaiblir leur capacité militaire. Ses agents étaient formés pour infiltrer les territoires ennemis, organiser des réseaux de résistance, mener des actes de sabotage (comme la destruction d'infrastructures stratégiques) et collecter des renseignements. Le SOE a souvent été appelé "Churchill's secret army" (l'armée secrète de Churchill), en raison du rôle décisif de Winston Churchill dans sa création.
Objectifs du manuel
Le SOE manual était conçu pour fournir aux agents des instructions détaillées sur un large éventail de compétences nécessaires à leurs missions, dans un environnement dangereux où ils devaient souvent opérer seuls ou en petites équipes. Les domaines abordés incluaient :
1. Techniques de sabotage : Le manuel expliquait comment détruire des installations industrielles, des ponts, des voies ferrées, et des véhicules avec des explosifs de fortune ou des moyens discrets.
2. Espionnage et collecte de renseignements : Les agents apprenaient comment infiltrer des réseaux ennemis, recueillir des informations sensibles et envoyer des rapports aux alliés, souvent en utilisant des méthodes cryptographiques ou des messages codés.
3. Dissimulation et infiltration : Une partie cruciale du manuel portait sur la manière de se fondre dans la population locale et d'éviter la capture. Cela impliquait l'adoption de nouvelles identités, l'utilisation de déguisements, et l'apprentissage des coutumes et langues locales.
4. Techniques de combat et d’autodéfense : Les agents recevaient une formation sur des méthodes de combat rapproché, comme l’utilisation d’armes improvisées, le maniement de couteaux, et le combat à mains nues. L’accent était mis sur l’efficacité et la discrétion, dans le but de neutraliser l’ennemi rapidement et silencieusement.
5. Survie en territoire ennemi : Le manuel contenait des conseils sur la survie en milieu hostile, y compris l’approvisionnement en nourriture, l’évasion des forces ennemies, et la recherche de refuges sûrs.
Importance du manuel
Le SOE manual représentait un condensé de l'expertise opérationnelle accumulée par le SOE, formant les agents à être à la fois indépendants et polyvalents, capables d'agir dans des environnements où la moindre erreur pouvait leur coûter la vie. Le manuel insistait sur la flexibilité, l'ingéniosité et l'adaptabilité des agents dans des situations imprévisibles.
Ce document était hautement confidentiel pendant la guerre et n'était divulgué qu'aux agents en formation, avec des mesures de sécurité strictes pour éviter qu'il ne tombe entre les mains ennemies. De nombreuses techniques et pratiques couvertes dans le manuel ont influencé les opérations spéciales et les tactiques d'espionnage bien après la guerre.
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Le siège de Massada, survenu entre 73 et 74 de notre ère, est un épisode emblématique de la résistance juive contre l'Empire romain. Située sur un plateau escarpé du désert de Judée, près de la mer Morte, la forteresse de Massada avait été construite par le roi Hérode le Grand au Ier siècle avant notre ère. Hérode y avait fait édifier des palais, des entrepôts, des citernes et des murs fortifiés, faisant de Massada un refuge sécurisé et pratiquement imprenable.
La révolte juive contre l'occupation romaine éclata en 66 de notre ère et dura jusqu'en 73. Alors que Jérusalem était tombée et que le Temple avait été détruit en 70, un groupe de rebelles, connus sous le nom de Sicaires, dirigés par Eleazar ben Ya'ir, se réfugia à Massada avec leurs familles. Ce groupe, déterminé à résister jusqu’au bout, était composé de 960 hommes, femmes et enfants, qui espéraient échapper à la domination romaine en se retranchant dans cette forteresse isolée.
Les Romains, menés par le gouverneur Lucius Flavius Silva, entreprirent le siège de Massada pour éliminer cette dernière poche de résistance juive. Conscients des difficultés d'attaquer directement cette forteresse, les Romains mirent en place un campement autour de la montagne et commencèrent à construire une immense rampe d’assaut sur le côté occidental de la forteresse. Ce projet monumental mobilisa des milliers de soldats et d'esclaves pendant des mois. La rampe de terre et de bois, d’environ 100 mètres de haut, permit finalement aux Romains d'approcher les murs et de placer une tour de siège équipée de béliers.
Lorsque les Romains réussirent à briser les murs, Eleazar ben Ya'ir, dans un dernier discours, exhorta les rebelles à préférer la mort à la capture et à l’esclavage. Selon l’historien Flavius Josèphe, la plupart des défenseurs de Massada choisirent de se suicider collectivement, préférant mourir libres plutôt que de se soumettre aux Romains. Seuls quelques survivants, principalement des femmes et des enfants, furent épargnés et rapportèrent ce qui s’était passé aux assiégeants.
Le siège de Massada est devenu un symbole de la résistance et du sacrifice dans la culture israélienne moderne. Il incarne l’esprit de courage face à l’oppression et le choix de la liberté, même au prix de la vie. Aujourd'hui, Massada est un site historique majeur et un lieu de pèlerinage, attirant des visiteurs du monde entier pour commémorer cet acte de résistance héroïque contre l'envahisseur romain.
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Au Moyen Âge, le sucre était une denrée rare et précieuse en Europe, largement inaccessible au commun des mortels et réservé aux élites. Plusieurs raisons expliquent sa valeur, notamment la difficulté d'approvisionnement, le coût élevé de production, et l'usage spécifique qu'on en faisait à cette époque.
À cette époque, le sucre était principalement produit à partir de la canne à sucre, une plante originaire de l'Asie du Sud-Est et d'Inde. Les Arabes avaient introduit la culture de la canne à sucre dans leurs territoires, notamment en Perse, en Égypte et en Espagne musulmane, au cours de leurs expansions. Cependant, cette culture nécessitait des conditions climatiques spécifiques, que seule une petite partie de la Méditerranée pouvait offrir. Le sucre devait donc être importé par voie terrestre ou maritime depuis ces régions éloignées, un processus long, coûteux et risqué en raison des routes commerciales peu sûres. En conséquence, le sucre était rare en Europe, ce qui en faisait un produit extrêmement cher.
Le processus de production du sucre était également complexe et nécessitait une main-d'œuvre importante. La canne à sucre devait être récoltée, broyée, puis le jus extrait devait être bouilli pour produire des cristaux de sucre. Les méthodes rudimentaires et laborieuses de raffinage limitaient la quantité de sucre produit, le rendant coûteux. En comparaison, d'autres édulcorants comme le miel étaient plus facilement disponibles et bien moins onéreux. Ainsi, seules les familles nobles et les riches marchands pouvaient se permettre d'acheter du sucre pour leur usage personnel ou pour offrir en cadeau de grande valeur.
Le sucre était considéré non seulement comme une denrée précieuse mais aussi comme un produit de luxe et de santé. Au Moyen Âge, les Européens lui prêtaient des vertus médicinales, influencés par les écrits de médecins arabes qui le recommandaient pour soulager divers maux. Il était utilisé pour confectionner des sirops et des remèdes, et les apothicaires le vendaient sous forme de poudre ou de petits pains de sucre. Les nobles l'utilisaient également pour préparer des confiseries et des mets sucrés lors des banquets, où il servait à démontrer leur richesse et leur raffinement.
Enfin, le sucre servait d'outil diplomatique, utilisé comme présent prestigieux entre dirigeants et monarques européens. Posséder du sucre conférait un statut social élevé, car cela montrait non seulement la richesse mais aussi le pouvoir d’accéder aux produits des routes commerciales lointaines. Ce n’est qu’à la Renaissance, avec le développement de la production de canne à sucre dans les colonies des Amériques, que le sucre est progressivement devenu plus accessible.
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Le drame de l’abri Sadi Carnot, à Brest, est l’un des événements les plus tragiques de la Seconde Guerre mondiale en Bretagne. Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, une explosion dévastatrice tua plus de 370 civils et soldats, causant une perte humaine et matérielle immense. Cet abri souterrain, situé dans le quartier de Recouvrance, avait été construit par les autorités allemandes pour protéger la population civile ainsi que les soldats stationnés dans la ville, régulièrement ciblée par des bombardements alliés depuis le début du conflit.
Brest était un port stratégique essentiel pour les forces allemandes, et, au moment de l’événement, les troupes américaines progressaient vers la ville pour tenter de la libérer. En raison des bombardements incessants, des centaines de personnes s'étaient réfugiées dans l'abri Sadi Carnot. Ce réseau souterrain, profond de 250 mètres, s’étendait sous la colline de la rue du même nom et se composait de plusieurs galeries où les gens pouvaient trouver un semblant de sécurité contre les attaques aériennes.
Ce soir-là, vers minuit, une violente explosion secoua l’abri. La cause précise de l'explosion demeure incertaine, mais il est probable qu’un dépôt de munitions allemand, situé à proximité, ait été touché lors des combats. Les témoins ont rapporté une série de détonations suivies d’une immense boule de feu qui dévasta l’intérieur de l’abri, y piégeant des centaines de personnes. De nombreux civils et soldats allemands furent tués sur le coup, tandis que d’autres, prisonniers des galeries, succombèrent aux fumées toxiques, au manque d’oxygène ou à l’effondrement partiel de la structure.
Les opérations de secours furent extrêmement difficiles en raison de l’intensité des flammes et des munitions qui continuaient d'exploser. Malgré les efforts des pompiers et des volontaires, les sauveteurs ne purent extraire que quelques survivants. La scène était dantesque : les corps des victimes carbonisées jonchaient le sol, et les cris des personnes encore bloquées résonnaient à travers les galeries effondrées. Les familles et les habitants, choqués par l’ampleur de la tragédie, furent marqués à jamais par cet événement.
Le drame de l’abri Sadi Carnot est aujourd’hui commémoré par une stèle, érigée à la mémoire des victimes de cette nuit tragique. Cet épisode rappelle la brutalité de la guerre et la vulnérabilité des civils face à des conflits qui les dépassent. Il symbolise aussi la résilience de la ville de Brest, qui, malgré des destructions massives, a su se reconstruire après la guerre.
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Le Shabbat est un jour de repos et de sanctification observé par les Juifs chaque semaine, du vendredi soir au samedi soir, marquant la fin de la semaine de travail et le début d'un temps sacré. Il commence au coucher du soleil le vendredi et se termine par la cérémonie de la Havdalah le samedi soir. Shabbat est l'un des commandements les plus importants du judaïsme et puise ses racines dans les textes sacrés de la Torah, en particulier dans le récit de la Création.
La célébration du Shabbat honore deux thèmes principaux : la Création et la liberté. Dans le Livre de la Genèse, on raconte que Dieu a créé le monde en six jours et s'est reposé le septième jour. Le Shabbat rappelle donc ce repos divin, invitant les fidèles à suspendre leur travail et à se recentrer sur la spiritualité, la famille et la communauté. Ce repos sacré n’est pas seulement physique ; il est aussi destiné à créer un espace de tranquillité pour réfléchir, méditer et se connecter à des valeurs plus élevées. En s’abstenant de toute activité créative, les Juifs honorent l’œuvre créatrice de Dieu et marquent ce jour comme une imitation de son repos.
Le second thème, la liberté, est lié à la sortie d'Égypte. Dans le livre de l'Exode, Dieu rappelle aux Israélites qu'ils doivent observer le Shabbat pour se souvenir de leur libération de l’esclavage égyptien. Le Shabbat devient ainsi un symbole de liberté et de libération, un rappel hebdomadaire que la vie humaine ne doit pas être uniquement centrée sur le travail, mais aussi sur la liberté spirituelle et la dignité humaine. Le Shabbat appelle à une rupture avec les contraintes de la société matérielle pour vivre un moment de communion avec des valeurs spirituelles et familiales.
La célébration du Shabbat est marquée par plusieurs rituels et prières spécifiques. Il débute par l'allumage des bougies, généralement effectué par les femmes, pour symboliser la lumière et la paix du Shabbat. Ensuite, le Kiddush est récité sur un verre de vin pour sanctifier le jour. Deux pains, appelés hallot, sont également placés sur la table pour rappeler la manne céleste qui nourrissait les Israélites dans le désert. Les repas de Shabbat, généralement festifs, sont des moments de convivialité, de chants et de partage.
Enfin, le Shabbat se termine par la cérémonie de la Havdalah, qui marque la séparation entre le jour sacré et les jours ordinaires de la semaine. Les bénédictions sont récitées sur du vin, des épices et une bougie tressée, symbolisant la lumière et la douceur que l’on emporte du Shabbat vers la semaine à venir. Ainsi, Shabbat est un moment de ressourcement, de réflexion et de retrouvailles avec ce qui est essentiel, loin du tumulte quotidien.
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L'histoire selon laquelle le soldat britannique Henry Tandey aurait pu tuer Adolf Hitler remonte à la Première Guerre mondiale, en septembre 1918, lors de la bataille de Marcoing en France. Tandey, un caporal dans le régiment du Duke of Wellington, était connu pour sa bravoure et son dévouement, ayant reçu plusieurs distinctions pour son service, y compris la Croix de Victoria. Ce jour-là, Tandey et ses compagnons avaient repoussé des troupes allemandes lors d'un violent affrontement. Tandey se trouvait alors face à un soldat allemand blessé qui tentait de s'échapper du champ de bataille.
D'après certains récits, ce soldat n'était autre qu’Adolf Hitler, un jeune caporal dans l'armée allemande. Tandey, fatigué des combats et voyant que l’homme blessé semblait sans défense, aurait pointé son arme sur lui mais décidé de ne pas tirer, épargnant ainsi sa vie. Hitler aurait alors acquiescé avec reconnaissance et s’éloigna en boitant. Tandey aurait vu en lui un simple soldat, ne voyant aucune menace imminente, et lui aurait laissé la vie sauve par humanité et respect pour un ennemi vaincu.
Cette histoire est apparue pour la première fois de façon publique dans les années 1930, après qu’Hitler serait tombé sur une reproduction d'un tableau de Fortunino Matania représentant Tandey transportant un camarade blessé lors de la bataille de Ypres. Le Führer aurait reconnu le soldat et, d'après des rapports, aurait mentionné cet épisode à Neville Chamberlain lors de leur rencontre en 1938. Hitler aurait même souligné ce moment de grâce, affirmant qu'il se souvenait de la gentillesse d'un soldat britannique qui l’avait épargné sur le champ de bataille.
Cette anecdote a suscité la fascination et la controverse au fil des années. Elle se fonde principalement sur le témoignage indirect de Tandey et les paroles rapportées de Hitler. Cependant, il n'existe aucune preuve documentaire directe qui confirme qu'Hitler et Tandey se soient effectivement croisés ce jour-là. Tandey lui-même ne s’est pas vanté de cette rencontre, mais il a reconnu la possibilité que cet événement ait eu lieu, même si les détails restent incertains. Le manque de documentation précise laisse cet épisode dans le domaine de la spéculation, mais il a contribué à forger une légende autour de ce qui aurait pu être l'un des moments les plus fatidiques de l'histoire moderne.
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Le Titanic n'avait pas assez de canots de sauvetage pour accueillir tous les passagers et membres d'équipage en cas de naufrage, et cette situation est attribuable à plusieurs facteurs, notamment des réglementations dépassées, des choix de conception basés sur l'esthétique et la réputation de sécurité du navire.
1. Réglementations maritimes obsolètes
À l’époque de la construction du Titanic, les réglementations britanniques concernant les canots de sauvetage dataient de 1894 et n’avaient pas été actualisées pour tenir compte des nouveaux paquebots géants qui arrivaient sur les océans au début du XXe siècle. Ces réglementations stipulaient que les navires de plus de 10 000 tonnes devaient transporter un certain nombre de canots de sauvetage, sans prendre en compte la capacité totale des passagers. Le Titanic, avec une jauge brute de plus de 46 000 tonnes, se conformait techniquement aux normes, mais ces dernières étaient clairement inadaptées à la taille du navire et au nombre de personnes à bord.
2. Conception et esthétique du navire
Le Titanic était conçu pour être un navire luxueux, et son apparence était soigneusement étudiée pour projeter une image de confort et de sécurité. L'architecte en chef du Titanic, Thomas Andrews, avait initialement proposé d'installer 64 canots de sauvetage, ce qui aurait été suffisant pour tous les passagers et l’équipage. Cependant, cette suggestion a été réduite pour des raisons esthétiques et pratiques : 64 canots auraient occupé une grande partie des ponts et donné l'impression que le Titanic était un navire moins sûr. Au final, 20 canots de sauvetage seulement ont été installés, un nombre considéré comme adéquat pour les apparences et qui respectait les exigences minimales de l'époque.
3. La croyance en l’insubmersibilité du Titanic
L'un des principaux arguments de vente du Titanic était sa réputation d’insubmersibilité, grâce à sa conception innovante et ses compartiments étanches. Cette confiance exagérée dans la sécurité du navire a conduit à une certaine négligence dans les mesures de sécurité, y compris le nombre de canots de sauvetage. Les propriétaires du Titanic, la White Star Line, pensaient qu'en cas d'urgence, les canots de sauvetage seraient surtout utilisés pour transporter les passagers vers des navires de secours à proximité et non pour assurer une évacuation complète du navire. Cette hypothèse se révélait toutefois inefficace pour un naufrage en pleine mer sans autres navires aux alentours.
4. Manque de formation et de procédures d’urgence
Enfin, il est important de noter que les exercices d’évacuation n’étaient pas systématiques à bord du Titanic, et que les équipages n’étaient pas bien préparés à utiliser les canots de sauvetage. Les quelques canots disponibles n’ont pas été utilisés de manière optimale, plusieurs d’entre eux ayant été lancés en mer avec des places inoccupées.
En somme, la combinaison de réglementations dépassées, de choix de conception orientés vers l’esthétique, de la confiance en la sécurité du navire et du manque de préparation de l’équipage explique pourquoi il n’y avait pas assez de canots de sauvetage pour tous les occupants du Titanic.
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Au Moyen Âge, le poivre était l'une des épices les plus prisées et recherchées en Europe, souvent comparée à l'or en termes de valeur. Plusieurs facteurs expliquent cette cherté exceptionnelle, notamment sa rareté, les coûts liés à son transport, son utilisation symbolique et sociale, ainsi que ses propriétés et son importance dans la cuisine et la médecine de l’époque.
Tout d’abord, le poivre était extrêmement rare en Europe, car il provenait de régions lointaines d'Asie, principalement des côtes de l'Inde et d'Asie du Sud-Est. Ces régions étaient pratiquement inaccessibles pour les Européens du Moyen Âge, qui dépendaient des intermédiaires arabes, perses et vénitiens pour obtenir les épices. Le voyage pour transporter le poivre jusqu’en Europe était long, complexe, et coûteux. Le poivre parcourait des milliers de kilomètres à travers des routes terrestres et maritimes périlleuses, et il était soumis à divers droits de douane et de taxes imposés par les différentes civilisations le long de la route, ce qui augmentait considérablement son prix.
Le coût du transport était un facteur majeur de la cherté du poivre. Le commerce des épices empruntait les routes de la soie et les routes maritimes, passant par l'océan Indien jusqu'aux ports de la mer Rouge ou du golfe Persique. Ensuite, les épices étaient acheminées par caravanes à travers le Moyen-Orient jusqu’aux marchés méditerranéens, principalement à Alexandrie ou Constantinople. De là, des marchands italiens, surtout vénitiens, prenaient le relais pour les distribuer en Europe. Chaque étape du parcours augmentait la valeur marchande du poivre, du fait des risques encourus et des multiples taxes prélevées en chemin.
Le poivre avait également une grande valeur symbolique et sociale. Posséder du poivre était un signe de richesse et de statut. Il était utilisé comme monnaie d'échange dans certaines transactions, et il servait de cadeau de prestige entre nobles et monarques. En effet, à une époque où les denrées alimentaires étaient relativement basiques, le poivre permettait de relever le goût des plats et de masquer le goût des aliments parfois avariés, notamment la viande, en raison de l'absence de systèmes de conservation modernes. Cette capacité à améliorer les repas le rendait indispensable dans la cuisine des élites.
Enfin, au Moyen Âge, le poivre et les épices en général étaient également prisés pour leurs propriétés médicinales supposées. Les médecins et apothicaires médiévaux utilisaient le poivre dans diverses préparations pour soigner des maux tels que les troubles digestifs, les infections, et les douleurs articulaires. La médecine médiévale attribuait au poivre des propriétés réchauffantes, ce qui en faisait un remède prisé, surtout dans les climats plus froids d'Europe du Nord.
Ainsi, la rareté du poivre, les difficultés de transport, sa signification sociale et ses vertus médicinales en faisaient une denrée précieuse, souvent échangée et valorisée autant que l’or. Les circuits commerciaux du poivre illustrent l’interconnexion de l’Asie et de l’Europe au Moyen Âge, et l’importance des épices dans la société et l’économie médiévales.
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La conquête de l’Algérie par la France en 1830 s’inscrit dans un contexte de politique expansionniste, de raisons économiques, et d’enjeux politiques. À cette époque, la France sort d’une période de bouleversements avec la fin de l'Empire napoléonien et le début de la Restauration, et elle cherche à réaffirmer sa puissance sur la scène internationale. Plusieurs facteurs ont conduit la France à envahir l’Algérie.
Tout d'abord, des raisons économiques et commerciales ont joué un rôle important. La Méditerranée était une route commerciale stratégique, et l'Algérie, sous le contrôle de l'Empire ottoman depuis le XVIe siècle, abritait des pirates connus sous le nom de « corsaires barbaresques ». Ces corsaires attaquaient les navires européens, perturbant les échanges commerciaux et imposant des tributs. Les puissances européennes, dont la France, considéraient ces attaques comme un obstacle à la liberté de commerce. En intervenant en Algérie, la France espérait ainsi mettre fin à ces activités et sécuriser ses échanges dans la région.
Ensuite, la France voyait dans la conquête de l’Algérie un moyen de renforcer sa position géopolitique en Méditerranée face à ses rivaux européens, notamment la Grande-Bretagne. À une époque marquée par l’essor des empires coloniaux, les grandes puissances européennes cherchaient à étendre leur influence au-delà de leurs frontières pour accéder à de nouvelles ressources et à des marchés. La conquête de l’Algérie permettait à la France d'établir une base stratégique en Afrique du Nord, renforçant ainsi sa position face à l'Empire britannique, qui contrôlait déjà des territoires clés comme Gibraltar et Malte.
De plus, des motivations politiques internes ont joué un rôle dans la décision d'envahir l'Algérie. Le roi Charles X, confronté à des troubles en France et à une popularité déclinante, voyait dans cette expédition une opportunité de détourner l'attention de ses problèmes politiques internes et de regagner le soutien populaire. Une intervention militaire réussie en Algérie permettrait de renforcer son autorité et de restaurer le prestige de la monarchie. Cette expédition était donc aussi un moyen pour Charles X de consolider son pouvoir en France.
Enfin, l’incident diplomatique connu sous le nom de « coup d'éventail » a fourni un prétexte immédiat pour l’intervention. En 1827, le dey d'Alger, Hussein Dey, aurait frappé le consul de France avec son éventail lors d’une altercation concernant des dettes non payées par la France pour des livraisons de blé remontant aux guerres napoléoniennes. Cet affront a été perçu comme une atteinte à l'honneur national, donnant à la France un casus belli pour intervenir.
Ainsi, la conquête de l’Algérie en 1830 a résulté de plusieurs facteurs : économiques, stratégiques, politiques, et diplomatiques. Cet événement marque le début de près de 130 ans de présence coloniale française en Algérie, avec des conséquences durables pour les deux pays.
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La conjuration de Catilina, survenue à Rome en 63 av. J.-C., est une tentative de coup d'État orchestrée par Lucius Sergius Catilina, un sénateur romain ambitieux, pour renverser la République romaine. Catilina, qui avait été défait lors des élections pour le consulat, était un personnage controversé, réputé pour son style de vie décadent et ses opinions politiques radicales. Son échec à obtenir le pouvoir par des moyens légaux l'a poussé à envisager des solutions plus extrêmes pour réaliser ses ambitions.
Catilina a profité du contexte de troubles économiques et sociaux qui secouaient Rome à cette époque. La République romaine traversait une crise marquée par les inégalités croissantes entre les classes sociales, la corruption généralisée et l’endettement massif de la population. Catilina s’est présenté comme le champion des opprimés et des pauvres, promettant une réforme de la dette et un programme de redistribution des richesses. Il a rallié à sa cause de nombreux vétérans mécontents, des aristocrates déchus et des jeunes hommes ambitieux et endettés.
Le plan de Catilina consistait à recruter des complices dans Rome et dans les provinces italiennes pour provoquer un soulèvement armé. En parallèle, il prévoyait d'assassiner certains sénateurs et le consul en fonction, Cicéron, pour affaiblir les institutions de la République et prendre le pouvoir. Cependant, Cicéron, qui occupait la charge de consul cette année-là, a rapidement eu vent de la conspiration grâce à un réseau d'informateurs.
Cicéron a exposé publiquement la conspiration dans une série de discours célèbres connus sous le nom de *Catilinaires*, prononcés au Sénat. Il y dénonce Catilina et ses partisans, les accusant de trahison et les qualifiant de menace pour la sécurité de l'État. Face à ces accusations et se voyant démasqué, Catilina quitta Rome pour rejoindre ses troupes en Étrurie, où il espérait déclencher une insurrection militaire. Cependant, son mouvement fut rapidement écrasé par les forces de la République. Le Sénat, dirigé par Cicéron, adopta alors le *senatus consultum ultimum*, un décret conférant des pouvoirs d'urgence aux consuls pour écraser la rébellion.
La conjuration se termina par une défaite totale pour Catilina et ses partisans. Après plusieurs batailles, il fut tué avec ses derniers fidèles lors de la bataille de Pistoia en 62 av. J.-C. Cette tentative de coup d'État a marqué l'histoire de Rome, non seulement par sa violence, mais aussi par les débats politiques qu'elle a suscités. Cicéron, qui se considérait comme le sauveur de la République, fut célébré comme un héros, bien que certaines figures politiques, comme Jules César, aient critiqué la dureté des mesures prises contre les conspirateurs.
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Né en 1548, près de Naples, et issu d'un milieu modeste, Giordano Bruno poursuit des études classiques et devient un moine dominicain. Mais sa réflexion, nourrie de lectures innombrables, et son goût de l'occultisme, le détournent peu à peu de l'orthodoxie catholique et de la pensée officielle de son temps.
En 1576, la rupture est consommée. Déjà accusé d'hérésie, il passe d'une ville à l'autre, en Italie puis en France, vivant de leçons de grammaire et d'astronomie.
Durant cette période d'errance, qui dure jusqu'en 1592, Giordano Bruno écrit des livres novateurs. Dans l'un d'eux, il s'oppose à la théorie d'Aristote, qui proclamait l'immobilité de la Terre.
Un autre de ses ouvrages, "Le banquet des cendres", est encore plus en avance sur son temps. Il y reprend la thèse de l'héliocentrisme, défendue par Copernic dès le début du XVIe siècle. Une position dangereuse, qui fait encore condamner Galilée en 1633.
Mais Bruno va encore plus loin. Il ne se contente pas d'affirmer, comme Copernic, que la Terre tourne autour du Soleil et que celui-ci est le centre de l'univers.
Pour le moine dominicain, en effet, l'univers est infini et dépourvu de circonférence. Il n'a donc pas de centre. De ce fait, le Soleil n'est plus au cœur de l'univers, mais il domine seulement un ensemble de planètes.
Dans un univers infini, ce "Système solaire", comme on l'appellera plus tard, ne peut pas être le seul. Giordano Bruno l'imagine peuplé d'autres étoiles, semblables au Soleil, autour desquelles tournent d'autres planètes.
Il est donc bien le premier à évoquer la présence de planètes situées en dehors du Système solaire, ce que nous nommons aujourd'hui des exoplanètes.
De pareilles idées ne pouvaient que susciter la colère de l'Église catholique, qui le suspectait déjà d'hérésie. Elle lui reproche sa critique des thèses de Ptolémée, sur le géocentrisme, et d'Aristote, sur l'immobilité de la Terre. Mais son intérêt pour la magie et ses idées sur la réincarnation ou sur l'humanité de Jésus, dont il réfute le caractère divin, expliquent également la sévérité de ses juges, qui le condamnent à périr sur le bûcher, en février 1600.
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Le seppuku et le hara-kiri désignent tous deux une forme de suicide rituel au Japon pratiqué principalement par les samouraïs. Bien que ces deux termes soient parfois utilisés de manière interchangeable, il existe des différences dans leurs connotations et leur usage, tant linguistiquement qu'historiquement.
1. Origine et signification des termes
Le terme seppuku (切腹) est un mot sino-japonais composé des caractères "切" (setsu, signifiant "couper") et "腹" (fuku, signifiant "ventre"). Il fait référence à l'acte de s'ouvrir le ventre. En revanche, hara-kiri (腹切り) est une version plus familière ou vulgaire du terme, littéralement "couper le ventre" dans l'ordre japonais. En somme, les deux termes désignent la même action, mais seppuku est un terme plus formel, utilisé dans un contexte rituel et codifié, tandis que hara-kiri est plus courant et peut avoir une connotation plus brutale ou désinvolte.
2. Contexte historique et rituel
Le seppuku est un acte de suicide rituel profondément ancré dans la tradition des bushidō, le code d'honneur des samouraïs. Il était pratiqué pour préserver l'honneur après une défaite militaire, éviter la capture par l'ennemi, ou expier une faute grave. Le seppuku suivait un rituel extrêmement codifié. Le samouraï, vêtu de blanc, s'asseyait dans une posture spécifique, puis s'ouvrait le ventre à l'aide d'un tantō (un couteau court). Le but était de démontrer son courage, son contrôle de soi et sa loyauté. La procédure pouvait être accompagnée d'un second (appelé kaishakunin) qui décapitait rapidement le samouraï pour lui éviter des souffrances trop longues après l'ouverture du ventre.
Le hara-kiri, quant à lui, désigne généralement le même acte d'ouverture du ventre, mais sans la connotation rituelle stricte. Ce terme a été popularisé par les étrangers au Japon au cours du XIXe siècle et est souvent employé dans un contexte moins formel pour désigner un suicide par disembowelment. Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Japonais eux-mêmes préfèrent largement utiliser le terme "seppuku", qui est considéré comme plus noble et respectueux.
3. Seppuku dans la culture japonaise
Le seppuku est resté un symbole puissant dans l'histoire et la culture japonaise. Historiquement, l'un des exemples les plus célèbres est celui de Minamoto no Yorimasa en 1180, le premier seppuku formellement enregistré dans l'histoire japonaise, pratiqué pour éviter la capture après une défaite. D'autres exemples célèbres incluent le seppuku de la bande des 47 rōnin en 1703, qui suivit le suicide de leur maître pour restaurer leur honneur.
Au-delà des samouraïs, le seppuku a parfois été utilisé par des militaires et des civils, notamment durant la Seconde Guerre mondiale, où des officiers japonais se donnaient la mort pour éviter la reddition. Plus récemment, l’écrivain et nationaliste Yukio Mishima commit seppuku en 1970, en signe de protestation contre la modernisation du Japon.
4. Distinction culturelle et éthique
En résumé, la différence principale entre seppuku et hara-kiri réside dans le niveau de formalité et de respect accordé à chaque terme. Le seppuku est considéré comme un acte noble, codifié par des siècles de traditions samouraïs, tandis que le hara-kiri est souvent perçu comme un terme plus vulgaire ou descriptif. Si les deux termes renvoient à l'acte d'ouvrir le ventre, leur usage dépend du contexte, de l'époque et des perceptions culturelles autour de cet acte.
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Louis XIV, surnommé le "Roi Soleil", fit construire le Château de Versailles pour plusieurs raisons stratégiques, politiques et symboliques qui s'inscrivent dans sa vision du pouvoir absolu. La transformation de Versailles, à partir de 1661, d'un modeste pavillon de chasse en un palais somptueux est un acte délibéré qui répond à ses ambitions d'affirmation de son autorité et de centralisation du pouvoir en France.
1. Affirmation du pouvoir absolu
Le château de Versailles est d'abord une manifestation du pouvoir absolu de Louis XIV. Le roi voulait créer une résidence royale qui reflète sa grandeur et son contrôle sur l'État. En construisant un palais d'une magnificence inégalée, il affirmait son statut de monarque absolu, un roi dont l'autorité émanait directement de Dieu, selon la théorie du droit divin. Le château, avec ses jardins parfaitement symétriques, ses vastes salles et son opulence ostentatoire, était un moyen pour Louis XIV de montrer qu'il était l'incarnation de l'État, d'où sa célèbre formule : "L'État, c'est moi".
2. Contrôle de la noblesse
Une autre raison clé pour la construction de Versailles était le désir de Louis XIV de contrôler la noblesse, qui avait représenté une menace pour son pouvoir lors de la Fronde (1648-1653). Ces révoltes avaient révélé les dangers d'une aristocratie puissante et indépendante. En installant la cour à Versailles, Louis XIV a contraint les nobles à vivre près de lui, dans un environnement qu'il contrôlait entièrement. Le château fonctionnait comme un "piège doré" : les nobles, par la magnificence du cadre, étaient obligés de s'endetter pour suivre les dépenses somptuaires de la cour et se livrer aux intrigues de palais plutôt qu'aux affaires militaires ou politiques. Leur dépendance financière au roi consolidait leur loyauté.
3. Centralisation et prestige
En déplaçant la cour et le gouvernement à Versailles, Louis XIV a également cherché à centraliser le pouvoir autour de sa personne. Le château est devenu le centre névralgique de l'administration du royaume. Tous les ministres, conseillers et courtisans devaient être présents à Versailles pour exercer une quelconque influence. En rendant la noblesse et les fonctionnaires dépendants de leur proximité physique avec lui, le roi renforçait son autorité directe sur le royaume.
4. Symbole du rayonnement culturel de la France
Enfin, Versailles était un symbole du rayonnement culturel et artistique de la France. Louis XIV a employé les meilleurs architectes, peintres, sculpteurs et paysagistes pour créer un modèle de beauté et d'harmonie, représentant l'excellence française. Le château de Versailles est devenu un exemple pour les cours royales d'Europe et un témoignage de la puissance et du prestige international de la monarchie française.
En somme, Versailles était bien plus qu'une simple résidence royale : c'était l'instrument d'une politique de centralisation, de contrôle de la noblesse, et d'affirmation du pouvoir absolu de Louis XIV, tout en étant le reflet de la grandeur culturelle de la France sous son règne.
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Le procès posthume de Formose, ou "Synode du Cadavre" (en latin *Synodus Horrenda*), est un événement macabre et unique dans l'histoire de l'Église catholique, qui eut lieu en 897 à Rome. Ce procès a été intenté contre le pape Formose, mort depuis plusieurs mois à ce moment-là. Cet épisode est emblématique des luttes de pouvoir qui sévissaient au sein de la papauté à la fin du IXe siècle.
Formose avait été élu pape en 891, mais sa carrière ecclésiastique avait été tumultueuse bien avant. Il avait été évêque de Porto (une ville près de Rome) et avait joué un rôle actif dans les affaires politiques de l'époque, notamment en s'alliant avec divers royaumes francs et byzantins dans leurs querelles pour le contrôle de la papauté. Il avait été accusé de vouloir devenir pape illégalement bien avant son élection, et ses rivaux nourrissaient contre lui une grande animosité.
Le pape Étienne VI, successeur indirect de Formose, partageait cette rancœur. Une fois au pouvoir, il décida d'ordonner un procès posthume pour juger les actes de Formose. Le corps du pape défunt fut exhumé, revêtu de ses vêtements pontificaux, et placé sur un trône pour être jugé par un tribunal ecclésiastique. Cet acte, connu sous le nom de *Synode du Cadavre*, visait à déclarer que l'élection de Formose avait été illégitime.
Lors du procès, un diacre était chargé de "défendre" le cadavre, tandis que le pape Étienne VI accusait Formose de parjure et d'avoir occupé illégalement le siège papal alors qu'il était encore évêque de Porto. La condamnation de Formose était prévisible : il fut reconnu coupable, et toutes ses actions en tant que pape furent annulées, y compris ses ordinations et ses décisions.
Après ce verdict, le corps de Formose fut déshabillé, privé de ses vêtements pontificaux et mutilé. Ses trois doigts de la main droite, utilisés pour les bénédictions, furent coupés. Le cadavre fut ensuite traîné à travers les rues de Rome et jeté dans le Tibre, ce qui symbolisait la damnation et la disgrâce éternelles.
Cependant, ce procès provoqua un immense scandale et entraîna une réaction violente du peuple romain. Étienne VI perdit rapidement le soutien, et quelques mois plus tard, il fut emprisonné puis assassiné. En 898, le pape Jean IX annula le synode et réhabilita Formose, confirmant la validité de ses actions.
Ce procès posthume reste un symbole des excès politiques et des luttes internes de l'Église à cette époque.
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Le plongeon à cheval, un spectacle audacieux et sensationnel, est devenu une attraction phare en Amérique du Nord au début du XXe siècle, captivant les foules par son caractère spectaculaire et dangereux. Ce divertissement unique consistait à faire sauter un cheval, monté par un cavalier, depuis une tour élevée, parfois jusqu'à 18 mètres de haut, dans une piscine en contrebas. Cette pratique est souvent associée à la célèbre Sonora Webster Carver, qui a contribué à sa popularisation dans les années 1920 et 1930, et dont l'histoire a été adaptée dans le film "Wild Hearts Can't Be Broken" en 1991.
L'attrait pour le plongeon à cheval résidait dans son mélange d'adrénaline, d'intrépidité, et d'un sentiment d'impossible. Les spectateurs étaient fascinés par la combinaison de l'habileté du cavalier, la majesté des chevaux, et le suspense qui entourait chaque saut. Voir un animal aussi grand et puissant se jeter dans le vide avec son cavalier captivait l'imagination du public, car cela semblait à la fois improbable et périlleux. Chaque saut était un test de précision, d'équilibre et de bravoure, tant pour l'animal que pour le cavalier.
Le plongeon à cheval trouvait souvent sa place dans les foires itinérantes et les parcs d'attractions, notamment à Atlantic City. Il devint une attraction emblématique du Steel Pier, où les spectacles de plongeon attiraient des milliers de visiteurs. Le contexte historique joue également un rôle important dans la popularité du plongeon à cheval. À une époque où le cinéma et la télévision n’étaient pas encore généralisés, ces spectacles offraient une forme de divertissement visuel intense, répondant à un besoin croissant de sensations fortes et de frissons.
Cependant, malgré son immense popularité, cette pratique a été critiquée pour sa dangerosité et les risques qu'elle faisait courir tant aux chevaux qu'aux cavaliers. Sonora Webster elle-même perdit la vue à cause d’un accident survenu lors d'un plongeon. Les préoccupations liées à la maltraitance des animaux ont également contribué à la disparition progressive de cette attraction à partir des années 1940 et 1950.
Le plongeon à cheval a marqué l’imaginaire collectif de l’époque et reste un exemple frappant de l'attrait qu'exerçait le danger contrôlé sur le public au début du XXe siècle. Malgré sa disparition, il continue d'incarner une époque révolue de spectacles audacieux et d'expériences limites.
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Zinaida Martynovna Portnova, souvent appelée Zina Portnova, est une jeune héroïne de la Résistance soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, connue pour son courage exceptionnel. Née en 1926 à Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), elle est issue d'une famille ouvrière. En 1941, lorsque l'Allemagne nazie envahit l'Union soviétique, Zina n'a que 15 ans. Pour échapper au siège brutal de Leningrad, elle est envoyée chez des parents dans la région de Vitebsk, en Biélorussie, où elle rejoint rapidement les rangs des partisans soviétiques.
En 1942, Zina devient membre d'une organisation clandestine appelée "Jeune Vengeance" (ou "Les Vengeurs"), un groupe de résistance composé en grande partie de jeunes adolescents qui lutte contre l'occupation allemande. Sa première mission consiste à distribuer des tracts de propagande anti-allemande et à collecter des informations sur les mouvements et les forces de l'ennemi. Cependant, elle se distingue rapidement par son audace, acceptant des missions de plus en plus dangereuses.
L'une des actions les plus remarquables de Zina a lieu en 1943. Sous couverture, elle travaille comme serveuse dans une cantine destinée aux officiers nazis. Elle parvient à empoisonner leur nourriture, provoquant la mort de nombreux soldats allemands. Soupçonnée d'être à l'origine de cet acte, Zina tente de s'enfuir mais est arrêtée par la Gestapo. Durant l'interrogatoire, elle réussit un geste incroyable : elle attrape le revolver d'un officier et tire sur plusieurs de ses ravisseurs, tuant trois d'entre eux, avant de tenter de s'échapper. Cependant, elle est rapidement rattrapée.
Portnova est soumise à de violents interrogatoires et torturée, mais elle refuse de trahir ses camarades ou de donner des informations sur les réseaux de résistance. Le 10 janvier 1944, à l'âge de 17 ans, Zina Portnova est exécutée par les nazis.
Après la guerre, en 1958, elle est reconnue à titre posthume comme Héroïne de l'Union soviétique, la plus haute distinction du pays. Son courage et son dévouement incarnent l'esprit de résistance et sont devenus un symbole de la lutte contre l'oppression nazie, inspirant des générations de Russes et au-delà. De nombreuses écoles, rues et monuments en Russie et en Biélorussie portent aujourd'hui son nom.
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Certaines lois américianes de cette époque sont un exemple frappant de la manière dont les perceptions sociales de la beauté, de la santé et de la "normalité" pouvaient avoir des implications légales sévères. Les lois dont je vais vous parler sont connues comme les Ugly Laws. La première version remonte à 1867 à San Francisco, et elles ciblaient spécifiquement les individus perçus comme "laids" ou "repoussants" en raison de maladies, difformités physiques ou handicaps visibles.
Ces lois ne considéraient pas simplement la laideur comme un défaut esthétique, mais la traitaient comme une sorte de délit contre la société. Le texte des lois était souvent vague, utilisant des termes comme "malformé", "inesthétique" ou "répugnant", ce qui donnait aux autorités locales une grande latitude pour interpréter qui pouvait ou ne pouvait pas être en public. Les policiers et juges de l'époque avaient ainsi le pouvoir d'arrêter ou de pénaliser des individus simplement sur la base de leur apparence physique.
Les infractions à ces lois pouvaient entraîner des amendes allant de quelques dollars à des peines de prison pour les récidivistes. Par exemple, la loi de Chicago de 1881 stipulait qu’"aucune personne atteinte de maladie, de difformité, ou de défiguration si répugnante que cela offense autrui ne doit exposer son état en public". Des personnes aveugles, manchots, mendiants ou toute autre personne avec des caractéristiques physiques jugées déplaisantes pouvaient être sommées de payer une amende ou d'être emprisonnées pour quelques jours.
Motivation et Impact Social
Ces lois étaient motivées par une combinaison de facteurs sociaux, économiques et culturels. L'Amérique urbaine de la fin du 19e siècle était en pleine transformation, marquée par une industrialisation rapide, des migrations massives et une croissance explosive des grandes villes. Pour beaucoup, la vue des pauvres, des malades et des handicapés dans les rues devenait un rappel inconfortable des inégalités sociales croissantes.
Les "Ugly Laws" ont donc été en partie une tentative de contrôler l'espace urbain et de "nettoyer" l'apparence des villes, en chassant ceux qui ne correspondaient pas aux idéaux bourgeois d'ordre et de beauté. Elles reflétaient également un préjugé social profondément enraciné contre les personnes considérées comme "différentes" ou "indésirables", les assimilant souvent à la criminalité ou à l’immoralité.
Disparition des "Ugly Laws"
Ces lois ont progressivement disparu au début du 20e siècle, sous la pression des changements sociaux et des mouvements en faveur des droits des personnes handicapées. L’évolution de la médecine, des soins sociaux, et des attitudes publiques a aidé à faire reconnaître les personnes handicapées non pas comme des menaces, mais comme des membres de la société méritant respect et inclusion.
Le dernier exemple notable d'une "Ugly Law" à être officiellement abrogée fut celle de Chicago, qui resta en vigueur jusqu’en 1974. Cette abrogation tardive souligne combien ces lois étaient profondément ancrées dans les structures sociales et légales, et combien il a fallu de temps pour que la société évolue vers une approche plus inclusive.
En somme, les "Ugly Laws" sont un chapitre sombre de l'histoire sociale et légale des États-Unis, rappelant que les normes esthétiques ont souvent été utilisées pour exclure et marginaliser les plus vulnérables, en faisant de l’apparence une question de légitimité sociale et de droit.
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Les traitements et les attitudes envers les enfants atteints de trisomie 21 durant la préhistoire sont difficiles à déterminer précisément, mais certaines découvertes archéologiques offrent des indices sur la manière dont ces enfants pouvaient être perçus et pris en charge par leurs communautés.
Preuves Archéologiques et Découvertes
Les découvertes de squelettes présentant des caractéristiques physiques associées à la trisomie 21 sont rares, mais elles existent. Par exemple, le cas d’un enfant du Néolithique retrouvé en France présente un crâne avec des traits faciaux plats et d’autres caractéristiques typiques de la trisomie 21. Bien que l'interprétation de ces signes soit complexe, ces restes indiquent que l'enfant a survécu pendant plusieurs années, ce qui suggère qu'il a bénéficié de soins prolongés de la part de sa communauté.
D'autres découvertes de squelettes d'individus préhistoriques avec des handicaps physiques ou des conditions génétiques montrent qu’ils ont été soignés et protégés par leurs groupes. Par exemple, des individus présentant des blessures graves ou des maladies incapacitantes ont survécu bien au-delà du moment où ces blessures ont été infligées, ce qui implique qu'ils ont reçu de l'aide pour s'alimenter et se déplacer. Cela laisse penser que la compassion et l’entraide étaient présentes, même chez les humains préhistoriques.
Pratiques Funéraires et Inclusion Sociale
Les pratiques funéraires préhistoriques fournissent d'importantes informations sur le statut social des individus handicapés, y compris ceux atteints de trisomie 21. Les sépultures préhistoriques montrent souvent que les individus qui présentaient des handicaps physiques ou mentaux étaient enterrés avec le même respect et les mêmes rites que les autres membres de la communauté. Cela inclut des sépultures avec des objets funéraires, des positions spécifiques, et parfois des soins particuliers, tels que des pierres placées pour protéger le corps.
Ces pratiques suggèrent que les personnes atteintes de handicaps n'étaient pas rejetées mais intégrées à la société, traitées avec dignité et peut-être même vues comme ayant une valeur particulière au sein du groupe. Dans des sociétés de chasseurs-cueilleurs ou de premiers agriculteurs, où chaque membre contribuait à la survie collective, il est possible que ces enfants aient été perçus non seulement comme des êtres vulnérables nécessitant des soins, mais aussi comme des membres à part entière de la communauté.
Culture de la Solidarité
Les sociétés préhistoriques fonctionnaient souvent selon des modèles de solidarité et d’entraide, essentiels pour la survie dans des environnements difficiles. La coopération était une pierre angulaire de la vie sociale, et prendre soin des plus vulnérables pouvait renforcer les liens sociaux et la cohésion du groupe. Les enfants atteints de trisomie 21, avec leurs besoins particuliers, auraient bénéficié de cette culture de solidarité.
En conclusion, bien que les preuves directes soient limitées, les indices archéologiques et anthropologiques suggèrent que les humains préhistoriques avaient une approche empathique et communautaire envers les enfants atteints de trisomie 21, les intégrant dans la vie quotidienne et leur offrant les soins nécessaires pour survivre, malgré les défis de leur condition.
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Le "fil de la mort" (ou "Drahtverhau" en allemand) était une barrière électrifiée utilisée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale pour sécuriser leur frontière avec la Belgique occupée, notamment le long de la frontière belgo-néerlandaise. Installé en 1915, ce dispositif meurtrier s'étendait sur environ 300 kilomètres, de la mer du Nord à Aix-la-Chapelle, et avait pour but principal d'empêcher les Belges de fuir l'occupation allemande en se réfugiant aux Pays-Bas neutres.
Le fil de la mort était constitué de plusieurs rangées de fils de fer barbelés, auxquels étaient raccordés des câbles électriques puissants. Alimenté par des générateurs, il portait une tension allant jusqu’à 2000 volts, suffisante pour tuer instantanément toute personne qui entrerait en contact avec lui. La barrière n’était pas seulement une ligne physique ; elle représentait un instrument de terreur psychologique. Les civils belges, désespérés de fuir la répression, la conscription forcée et les conditions de vie difficiles sous l’occupation, étaient souvent prêts à tout pour franchir ce mur mortel.
Des centaines de personnes, dont des hommes, des femmes et des enfants, ont perdu la vie en essayant de traverser le fil de la mort. Certains tentaient de le contourner, de le creuser ou de l’isoler avec des objets improvisés, mais rares étaient ceux qui réussissaient. Des passeurs risquaient également leur vie pour guider clandestinement des réfugiés à travers des points moins surveillés, mais même avec leur aide, le passage restait extrêmement périlleux.
Le fil de la mort est devenu un symbole tragique de la brutalité et de l'inhumanité de la guerre, une barrière qui ne faisait pas de distinction entre soldats et civils. En plus de son rôle de contrôle des mouvements de population, il marquait une frontière infranchissable qui séparait les familles et isolait la Belgique du reste de l'Europe. Après la guerre, le fil fut démantelé, mais il laissa des souvenirs amers et des récits poignants des vies brisées par cette "frontière de la mort", rappelant l'absurdité de la guerre et ses conséquences sur les populations civiles.
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Lewis Hutchinson, souvent considéré comme le premier tueur en série de Jamaïque, est une figure sinistre de l’histoire coloniale du XVIIIe siècle. Né en Écosse, Hutchinson s’installe en Jamaïque dans les années 1760 et acquiert une vaste propriété isolée, nommée "Edinburgh Castle," située dans les collines reculées de Saint Ann. Ce lieu, entouré de mystère et de légendes, devient rapidement synonyme de terreur, car Hutchinson se révèle être un meurtrier impitoyable qui cible sans distinction les voyageurs imprudents.
À l'époque, la Jamaïque était une colonie britannique où la loi peinait à s’imposer dans les régions les plus reculées. Profitant de cet isolement, Hutchinson se livrait à ses crimes dans une quasi-impunité. Sa méthode était simple mais redoutablement efficace : il invitait les voyageurs de passage à se reposer ou à prendre un rafraîchissement dans son château. Une fois à l’intérieur, ils étaient pris au piège. Hutchinson les tuait souvent d’un coup de fusil, sans raison apparente autre que le plaisir morbide de la chasse humaine.
Des rumeurs commencèrent à se répandre sur les disparitions mystérieuses dans la région. Des récits effrayants parlaient de coups de feu entendus depuis les collines et de voyageurs qui ne revenaient jamais. Les rares survivants qui s’étaient échappés de ses griffes décrivaient Hutchinson comme un homme au regard froid et calculateur, un véritable prédateur humain. Son domaine était entouré de fosses, où les ossements de ses victimes étaient jetés, devenant des témoins silencieux de ses actes macabres.
Finalement, le comportement de Hutchinson attira l'attention des autorités, notamment après le vol d’un bétail qui le mit en conflit direct avec des voisins influents. En 1773, il fut arrêté après une chasse à l’homme menée par l’armée britannique. Fouillant son château, les autorités découvrirent de nombreux ossements humains et autres preuves de ses crimes. Jugé pour meurtre, Hutchinson fut pendu la même année. Jusqu'à la fin, il resta impassible, ne montrant aucun remords pour ses atrocités.
Lewis Hutchinson est resté dans l’histoire comme l’un des premiers tueurs en série documentés de l’ère coloniale, un homme dont les crimes choquèrent une société déjà marquée par la violence de la période.
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Joseph Staline, dirigeant de l'Union soviétique de 1924 jusqu'à sa mort en 1953, est décédé le 5 mars 1953 à l'âge de 74 ans. Sa mort a été causée par une hémorragie cérébrale massive, souvent considérée comme un AVC (accident vasculaire cérébral). Les circonstances entourant sa mort restent entourées de mystère et de spéculations, alimentées par l'atmosphère de paranoïa et de secret qui régnait à l'époque.
Le 1er mars 1953, Staline a été retrouvé inconscient dans sa datcha (résidence de campagne) près de Moscou, après n'avoir pas donné signe de vie toute la journée. Ses gardes, terrifiés à l'idée de l'importuner, ont hésité à vérifier son état jusqu'à tard dans la nuit. Lorsqu'ils l'ont finalement trouvé, il était allongé sur le sol dans une mare d'urine, incapable de bouger ou de parler. Les médecins n'ont été appelés que plusieurs heures plus tard, ce qui a retardé les soins médicaux urgents nécessaires.
Les médecins ont diagnostiqué une hémorragie cérébrale, accompagnée de paralysie du côté droit de son corps. Pendant plusieurs jours, Staline est resté dans un état comateux, ne montrant que des signes sporadiques de conscience. Malgré les efforts des médecins, son état a continué de se détériorer. Il est décédé le 5 mars 1953, laissant un vide énorme au sommet du pouvoir soviétique.
Certains historiens et témoins ont spéculé que Staline aurait pu être empoisonné ou que son entourage aurait retardé intentionnellement les soins médicaux pour provoquer sa mort, mais aucune preuve concluante n'a été trouvée pour soutenir ces théories. Sa mort a marqué la fin d'une ère de terreur et a ouvert la voie à des changements majeurs dans la politique soviétique, y compris une déstalinisation partielle sous son successeur, Nikita Khrouchtchev.
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L’histoire du ghetto juif de Shanghai est une page unique de la Seconde Guerre mondiale, où la ville de Shanghai est devenue un refuge pour des milliers de juifs européens fuyant les persécutions nazies. Entre les années 1930 et 1940, environ 20 000 réfugiés juifs se sont installés à Shanghai, la seule grande ville au monde qui n’exigeait pas de visa d’entrée.
Lorsque les persécutions nazies s’intensifièrent en Europe, de nombreux juifs cherchaient désespérément à fuir. Cependant, la plupart des pays occidentaux avaient fermé leurs portes aux réfugiés. Shanghai, alors sous contrôle international et japonais, offrait un dernier refuge accessible. Des familles juives de Vienne, Berlin, et d’autres villes européennes embarquèrent pour des voyages périlleux à destination de cette ville portuaire chinoise.
À leur arrivée, les réfugiés trouvèrent une ville cosmopolite mais pauvre, marquée par les tensions de l'occupation japonaise et une société complexe où coexistaient Chinois, Occidentaux et diverses minorités. Au début, les réfugiés juifs se sont installés dans différents quartiers de la ville, souvent dans des conditions précaires.
Cependant, en 1943, sous la pression de l'Allemagne nazie, les autorités japonaises ont forcé les juifs à se regrouper dans un quartier spécifique, surnommé le ghetto de Hongkou, une zone surpeuplée et insalubre où les conditions de vie étaient extrêmement difficiles. Les habitants devaient faire face à des pénuries alimentaires, à la promiscuité et à des restrictions sévères de déplacement. Malgré cela, une vie communautaire et culturelle s'est organisée, avec des écoles, des théâtres, des synagogues, et des journaux.
Le ghetto a survécu jusqu’à la fin de la guerre en 1945, lorsque Shanghai a été libérée des forces japonaises. Après la guerre, la plupart des réfugiés ont quitté Shanghai pour s’installer en Israël, aux États-Unis ou en Australie. Le ghetto juif de Shanghai demeure un exemple poignant de solidarité humaine en temps de crise et un symbole de refuge pour des milliers de vies sauvées pendant l’Holocauste.
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En 1901, la ville de Paris a organisé un concours de dératisation pour lutter contre la prolifération des rats. Ce concours, qui peut sembler insolite aujourd'hui, reflétait la lutte constante de la capitale contre les rongeurs à une époque où les rats représentaient un véritable problème de santé publique, notamment à cause de leur rôle dans la propagation de maladies comme la peste et leur présence dans les égouts et les rues.
Contexte
Au début du XXe siècle, Paris était confrontée à une importante infestation de rats, surtout dans les quartiers populaires et les zones où s'entassaient des déchets. Les rongeurs étaient non seulement une nuisance, mais aussi un risque pour la santé publique. La gestion des égouts, où les rats proliféraient, posait des défis considérables.
Face à ce problème, la municipalité a décidé de lancer un concours pour encourager les Parisiens à participer activement à la lutte contre ces nuisibles. L'idée était de récompenser ceux qui capturaient le plus de rats, transformant ainsi la lutte contre ces rongeurs en une véritable compétition populaire.
Le concours de 1901
Le concours de dératisation de 1901 a attiré beaucoup d'attention, et les participants étaient encouragés à capturer autant de rats que possible. Le principe était simple : plus vous capturiez de rats, plus vous aviez de chances de remporter un prix. Les rats capturés devaient être apportés à des points de collecte désignés par la ville, où ils étaient comptabilisés et éliminés de manière hygiénique.
Les prix offerts étaient des récompenses monétaires, une incitation forte dans une époque où les conditions économiques étaient parfois difficiles. Cela a incité de nombreuses personnes, des employés des égouts aux citoyens ordinaires, à participer.
Résultats et impact
Le concours a permis d'éliminer un grand nombre de rats, mais il a également attiré l'attention sur la nécessité de mettre en place des méthodes de lutte plus structurées et durables pour gérer la population de rongeurs. Il a aussi contribué à sensibiliser la population aux dangers posés par les rats et à l'importance d'une meilleure gestion des déchets et de l'hygiène publique.
Si aujourd'hui ce concours peut sembler inhabituel, il fait partie des nombreuses initiatives mises en place par les autorités parisiennes pour combattre les rats au fil des siècles.
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Et bien non ! Des arnaques similaires existaient avant lui ! Notamment celle de Sarah Howe, qui avait élaboré un schéma financier frauduleux dans les années 1870, soit plusieurs décennies avant Ponzi.
Sarah Howe et le « *Ladies' Deposit »
Sarah Howe était une arnaqueuse américaine qui a conçu une escroquerie pyramidale à destination des femmes, connue sous le nom de Ladies' Deposit, dans les années 1870 à Boston. Son arnaque ciblait spécifiquement les femmes célibataires ou veuves, qu'elle convainquait de placer leur argent dans une société censée être exclusivement dédiée à elles. Howe prétendait que ce fonds d'investissement secret rapportait des intérêts exorbitants, autour de 8% par mois.
Les femmes déposaient leur argent en espérant recevoir ces intérêts mensuels élevés, et Howe utilisait l'argent des nouvelles clientes pour payer les intérêts des anciennes, créant ainsi un schéma pyramidal. Il n'y avait aucune activité commerciale réelle ou aucun investissement légitime derrière ce modèle financier : elle se contentait de redistribuer l'argent des nouveaux dépôts pour maintenir l'illusion de rentabilité.
Similarités avec le schéma de Ponzi
Le modèle financier utilisé par Sarah Howe a fonctionné exactement de la même manière qu’un schéma de Ponzi : les profits des anciens investisseurs étaient payés par les nouveaux investisseurs, créant l'apparence d'une entreprise florissante alors qu'il n'y avait pas de gains réels ou de profits générés par des investissements authentiques.
Ce schéma de redistribution des fonds finit par s'effondrer lorsque le flux de nouveaux dépôts diminue, rendant impossible le paiement des anciens investisseurs. Ce fut exactement ce qui arriva à Howe : en 1880, après avoir collecté une somme substantielle d'argent, le Ladies' Deposit s'effondra lorsque des journalistes commencèrent à s'intéresser à son activité et que le nombre de nouveaux déposants chuta. Howe fut arrêtée et emprisonnée pour fraude.
Pourquoi Charles Ponzi est plus célèbre ?
Même si Sarah Howe avait créé une escroquerie de type Ponzi bien avant Charles Ponzi, c'est ce dernier qui a donné son nom à ce type de fraude en raison de l’ampleur et de la notoriété de son arnaque dans les années 1920. Ponzi a promis à ses investisseurs un retour sur investissement de 50% en 45 jours ou 100% en 90 jours, en prétendant utiliser les fonds pour exploiter des arbitrages sur les coupons-réponse internationaux, un système postal à l’époque. Comme pour Howe, Ponzi payait les anciens investisseurs avec les fonds des nouveaux, sans aucun investissement réel.
Cependant, l’escroquerie de Ponzi a pris une bien plus grande ampleur que celle de Howe, attirant des milliers de personnes et générant des millions de dollars avant de s’effondrer en 1920. La taille de son arnaque, son charisme et la couverture médiatique qu’il a reçue ont fait de Ponzi un nom bien plus associé à ce type de fraude, même s'il n'en est pas l'inventeur.
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La guerre des Malouines (ou guerre des Falklands) a opposé le Royaume-Uni et l'Argentine en 1982, à propos de la souveraineté des îles Malouines. Ce conflit est né de revendications territoriales anciennes : les Britanniques contrôlaient les îles depuis 1833, mais l'Argentine les considérait comme faisant partie de son territoire.
Le contexte immédiat de la guerre est lié à des facteurs politiques internes dans les deux pays. En Argentine, la junte militaire, dirigée par Leopoldo Galtieri, était de plus en plus impopulaire en raison de la crise économique et des violations des droits de l'homme. La reconquête des Malouines visait à rallier la population autour d'une cause patriotique. Au Royaume-Uni, la Première ministre Margaret Thatcher faisait face à une récession économique et voyait dans la défense des îles une opportunité de renforcer sa position politique.
Le 2 avril 1982, l'Argentine envahit les îles Malouines, espérant que le Royaume-Uni n’interviendrait pas. Cependant, la réponse britannique fut rapide : Thatcher envoya une flotte pour reprendre les îles. Après plusieurs semaines de combats, incluant des affrontements navals, aériens et terrestres, les forces britanniques reconquirent les îles et les troupes argentines se rendirent le 14 juin 1982.
La guerre entraîna des conséquences politiques importantes. En Argentine, la défaite affaiblit la junte militaire, menant à un retour à la démocratie en 1983. Au Royaume-Uni, la victoire renforça la position de Thatcher, qui remporta les élections de 1983. Le conflit laissa toutefois des tensions persistantes : l'Argentine continue de revendiquer les îles, tandis que le Royaume-Uni y maintient une présence militaire renforcée.
Ainsi, la guerre des Malouines fut un conflit bref mais significatif, résultant de tensions historiques et exacerbées par des dynamiques politiques internes.
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Le Suffrajitsu est un aspect fascinant et souvent méconnu de l’histoire des suffragettes, un mouvement qui luttait pour le droit de vote des femmes, en particulier au Royaume-Uni au début du 20e siècle. Le terme combine «suffragette» et «jujitsu», un art martial japonais basé sur des techniques de défense et de neutralisation de l'adversaire, souvent en utilisant la force de celui-ci contre lui-même. Le Suffrajitsu s'inscrit dans un contexte où les militantes étaient confrontées à des violences physiques et psychologiques, tant de la part de la police que des opposants à leur cause.
Le Contexte Historique
Le mouvement des suffragettes, dirigé par des figures comme Emmeline Pankhurst, cherchait à obtenir le droit de vote pour les femmes à une époque où celles-ci étaient encore largement exclues du processus politique. Les suffragettes adoptaient des tactiques militantes, comme des manifestations, des grèves de la faim, et des actions directes parfois violentes (bris de vitres, incendies criminels, etc.) pour attirer l'attention sur leur cause. Ces actions radicales ont souvent conduit à des arrestations brutales et à des violences, tant de la part de la police que de contre-manifestants.
Pour se défendre, certaines suffragettes ont commencé à suivre des cours d'auto-défense, en particulier le jujitsu. C'est là qu'intervient Edith Garrud, une pionnière dans l'enseignement de cet art martial aux femmes. Garrud, une petite femme d'à peine 1,50 m, a démontré que, même sans grande force physique, une femme pouvait neutraliser un adversaire plus fort grâce aux techniques du jujitsu. Elle enseigna ces techniques à de nombreuses militantes du mouvement suffragiste.
Le Rôle d’Edith Garrud et de la Bodyguard Unit
Edith Garrud a été une figure clé dans la formation d'une unité spéciale de suffragettes appelée la Bodyguard Unit, créée pour protéger les leaders du mouvement, comme Emmeline Pankhurst. Cette unité secrète était composée de suffragettes entraînées au jujitsu et spécialisées dans les techniques d'auto-défense. Leur mission était de protéger les figures emblématiques du mouvement lors de rassemblements publics, ainsi que de les défendre contre les arrestations illégales.
L'une des tactiques couramment utilisées par la Bodyguard Unit consistait à protéger les suffragettes lors de rassemblements politiques. La police britannique, irritée par les tactiques militantes des suffragettes, tentait souvent d'arrêter des leaders du mouvement avant ou pendant leurs discours. Grâce à leur entraînement en jujitsu, ces femmes étaient capables de désarmer, de repousser ou de neutraliser les policiers qui tentaient de s'approcher.
Les Techniques Utilisées
Le jujitsu se prête particulièrement bien à la défense contre des adversaires plus forts. Il repose moins sur la force brute que sur l'utilisation de l'élan de l'adversaire, des prises, des clés de bras et des techniques de projection. Les suffragettes pouvaient donc retourner la force des policiers ou de leurs assaillants contre eux. En plus du jujitsu, elles utilisaient parfois des armes improvisées, comme des gourdins cachés dans des banderoles ou des journaux roulés.
L'une des méthodes les plus efficaces consistait à se servir de la surprise et de la discrétion : des attaques rapides, des prises à la gorge ou des projections brusques pouvaient désorienter un adversaire suffisamment longtemps pour que les suffragettes prennent la fuite ou réussissent à protéger leurs camarades...
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Zorro, en tant que personnage tel qu'il est dépeint dans les livres, films, et séries, n'a pas existé dans la réalité. Il s'agit d'un personnage de fiction créé par l'auteur américain Johnston McCulley en 1919. Zorro apparaît pour la première fois dans une nouvelle intitulée *The Curse of Capistrano*, publiée dans un magazine pulp. Le personnage devient rapidement populaire et est depuis lors apparu dans de nombreux livres, films, séries télévisées, et bandes dessinées.
L'inspiration historique
Bien que Zorro soit un personnage fictif, il est largement inspiré par plusieurs figures historiques qui ont réellement existé, ainsi que par des légendes locales. Voici quelques-unes des principales sources d'inspiration possibles pour le personnage :
1. Joaquín Murrieta : Ce bandit mexicain du XIXe siècle, souvent appelé le "Robin des Bois de l'Ouest", est considéré par certains historiens comme l'une des principales inspirations pour Zorro. Il est devenu une figure légendaire dans l'Ouest américain, notamment en Californie, pour avoir mené une rébellion contre les colons anglo-saxons et défendu les droits des Mexicains.
2. Salvador Vallejo : Il s'agissait d'un Californien d'origine espagnole, qui a vécu sous la domination mexicaine et américaine. Vallejo était connu pour ses manières aristocratiques, son talent avec l'épée, et son opposition aux injustices, ce qui en fait un modèle possible pour Zorro.
3. William Lamport : Ce noble irlandais du XVIIe siècle a mené une vie aventureuse au Mexique colonial sous le nom de *Guillén de Lampart*. Il a lutté contre l'injustice et a même comploté pour renverser les autorités espagnoles coloniales, ce qui lui a valu une exécution par l'Inquisition. Certains pensent que sa vie a pu servir d'inspiration pour le personnage de Zorro.
Le mythe de Zorro
Le personnage de Zorro est un justicier masqué, habillé de noir, qui défend les opprimés et combat les autorités corrompues dans la Californie espagnole du début du XIXe siècle. Il est souvent comparé à des figures légendaires comme Robin des Bois. Zorro, dont l'identité secrète est Don Diego de la Vega, est connu pour sa grande habileté à l'épée, son intelligence, et sa capacité à ridiculiser ses ennemis tout en leur infligeant des humiliations publiques.
En résumé, Zorro en tant que personnage n’a jamais existé, mais il est probablement inspiré de plusieurs figures historiques et légendaires qui luttaient contre l’injustice, notamment en Californie et au Mexique au XIXe siècle.
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L’identité précise de la personne qui a dénoncé Jean Moulin, l’un des principaux leaders de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, demeure un sujet de controverse et de débat historique. Jean Moulin a été arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire, près de Lyon, lors d’une réunion avec d'autres résistants.
Le contexte de l'arrestation :
L'arrestation de Jean Moulin, orchestrée par Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, est souvent attribuée à une trahison au sein de la Résistance. La réunion de Caluire, où plusieurs figures de la Résistance étaient présentes, devait être secrète. Toutefois, les Allemands avaient été informés de cette rencontre, ce qui a mené à l'arrestation de Moulin.
Les principaux suspects :
1. René Hardy :
René Hardy, un membre de la Résistance lié au mouvement "Combat", est le principal suspect dans cette affaire. Il a été arrêté par la Gestapo avant la réunion de Caluire mais a réussi à s'échapper dans des circonstances suspectes, juste avant l’arrestation de Jean Moulin et des autres résistants. Plusieurs indices laissent penser qu'il aurait pu collaborer avec les Allemands, même s'il a toujours nié cette accusation. Il a été jugé deux fois après la guerre (en 1947 et en 1950) mais a été acquitté.
2. D’autres hypothèses :
Plusieurs autres noms ont été évoqués au fil des ans, mais aucun ne fait consensus. Certains historiens pensent que la dénonciation pourrait provenir de conflits internes au sein de la Résistance ou d’indiscrétions involontaires. Il y avait des tensions entre les mouvements de résistance, en particulier entre les groupes de la résistance communiste et ceux non-communistes, et certains pensent que cela pourrait avoir joué un rôle.
Le rôle de Klaus Barbie :
Klaus Barbie, le "boucher de Lyon", est celui qui a personnellement supervisé l'arrestation et l'interrogatoire de Jean Moulin. Moulin a été torturé mais n’a jamais livré d’informations cruciales. Klaus Barbie, capturé des années après la guerre, a été jugé en 1987 pour crimes contre l'humanité, mais il n’a pas révélé de détails supplémentaires sur la trahison ayant mené à l’arrestation de Moulin.
En conclusion, si René Hardy reste le suspect principal, l'identité de la personne ayant trahi Jean Moulin n'a jamais été définitivement établie, laissant cette question ouverte aux interprétations historiques.
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Les relations entre Adolf Hitler et Joseph Staline ont évolué au fil du temps, passant d’une alliance pragmatique à une confrontation totale. Voici un aperçu de leur dynamique complexe :
1. Le Pacte de non-agression germano-soviétique (1939) :
Le 23 août 1939, Hitler et Staline signent le pacte Molotov-Ribbentrop, un traité de non-agression qui surprend le monde car il unit temporairement deux puissances idéologiquement opposées : l’Allemagne nazie et l’Union soviétique communiste. Ce pacte comportait également un protocole secret qui divisait l’Europe de l'Est en zones d'influence. Staline en a profité pour annexer des parties de la Pologne, des États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), ainsi que la Bessarabie et la Bucovine du Nord (en Roumanie).
2. Une coopération pragmatique (1939-1941) :
Pendant cette période, l'Allemagne et l'Union soviétique échangent des ressources, notamment du pétrole et du blé de la part de l'URSS en échange de technologies et de machines allemandes. Toutefois, cette alliance était purement opportuniste, chaque partie étant méfiante de l'autre. Staline voulait du temps pour moderniser l'armée soviétique, tandis qu'Hitler préparait secrètement l'invasion de l'URSS.
3. L'invasion allemande de l'URSS (1941) :
Malgré le pacte de non-agression, Hitler lance l'opération Barbarossa le 22 juin 1941, prenant Staline par surprise. Cette invasion marque le début de la guerre à l'Est, une guerre dévastatrice qui deviendra l'un des théâtres les plus sanglants de la Seconde Guerre mondiale.
4. La rivalité idéologique et stratégique :
Dès le départ, les deux régimes étaient profondément hostiles l’un à l’autre sur le plan idéologique. Hitler considérait le communisme comme un ennemi mortel et faisait de la conquête de "l’espace vital" à l'Est une priorité dans son programme expansionniste. De son côté, Staline méprisait le nazisme mais voyait le pacte de non-agression comme une manière de retarder la confrontation et de gagner du temps pour se préparer militairement.
5. La guerre totale (1941-1945) :
Après l'invasion, la relation entre les deux hommes devient une guerre totale. Staline, initialement choqué par la trahison allemande, met en place une résistance farouche, malgré des pertes colossales. Le front de l'Est deviendra l'une des clés de la défaite nazie, notamment après la bataille de Stalingrad (1942-1943) où l'armée allemande subit une défaite décisive.
6. Après la guerre :
Les deux dirigeants ne survivront pas longtemps après la guerre. Hitler se suicide en 1945 à la fin du conflit, tandis que Staline gouverne l'Union soviétique jusqu'à sa mort en 1953. Leurs relations, malgré un épisode d'alliance pragmatique, ont été marquées par une méfiance profonde, une trahison et une guerre acharnée.
En résumé, les relations entre Hitler et Staline ont été caractérisées par un court moment de coopération opportuniste suivi d'une guerre idéologique et militaire destructrice.
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Contexte historique
Au 17ème siècle, de nombreuses nations européennes, dont la France, l'Angleterre, le Portugal et les Pays-Bas, étaient impliquées dans la traite transatlantique des esclaves. Les navires marchands étaient utilisés pour transporter des marchandises entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, dans un commerce tristement célèbre sous le nom de « commerce triangulaire ». Le "Providentz" faisait partie de ces navires qui assuraient les échanges de marchandises et d'êtres humains entre ces continents.
Le "Providentz"
Le "Providentz" était un navire français, probablement un voilier de type "flûte", un modèle de navire utilisé pour le commerce et la guerre en raison de sa grande capacité de chargement. Comme beaucoup d'autres navires de cette époque, il était utilisé à la fois pour le transport de marchandises, mais aussi pour la traite des esclaves. Il faisait partie des navires armés par des compagnies françaises, telles que la Compagnie des Indes occidentales ou des armateurs privés, pour faire du commerce entre la France, les côtes d'Afrique de l'Ouest et les colonies des Amériques.
En 1674, le "Providentz" effectue un voyage notable. Lors de ce voyage, il quitte les ports français pour les côtes africaines, où il est chargé de capturer des esclaves destinés à être vendus dans les colonies françaises des Antilles. La pratique courante à cette époque consistait à échanger des produits manufacturés ou des armes contre des esclaves africains. Ces derniers étaient ensuite entassés dans les cales des navires et emmenés à travers l'Atlantique dans des conditions inhumaines.
Naufrage du "Providentz"
L’épisode marquant de l’histoire du "Providentz" survient en août 1674. Le navire fait route vers les Antilles, transportant une cargaison de marchandises et d’esclaves africains. Cependant, il est frappé par une tempête au large de l’île de la Réunion (appelée alors île Bourbon). Le navire, endommagé et surchargé, fait naufrage près des côtes de cette île.
Mais ce qui rend cet événement particulier, c'est la rumeur selon laquelle ce naufrage aurait été causé par l'ivresse de l'équipage.
Selon certaines sources historiques, l’équipage du "Providentz", après avoir consommé de grandes quantités d’alcool, aurait perdu le contrôle du navire. L'ivresse aurait conduit à une navigation imprudente et à de mauvaises manœuvres, ce qui aurait précipité la perte du bateau au large de l'île de la Réunion, alors appelée l'île Bourbon. Ces comportements irresponsables en mer, liés à la consommation excessive d’alcool, étaient malheureusement relativement fréquents sur les navires de l’époque.
Le navire, en route vers les colonies avec une cargaison d’esclaves et de marchandises, s'est échoué près des côtes. Une partie de l'équipage a péri dans le naufrage, et il est rapporté que quelques esclaves auraient réussi à survivre et se sont enfuis dans l'île.
Bien que l’histoire exacte du "Providentz" soit entourée d’incertitudes, le rôle de l’ivresse de l’équipage dans le naufrage semble être une explication plausible, surtout dans un contexte où les conditions de vie et de discipline à bord des navires de l’époque étaient souvent précaires.
Selon les récits historiques, peu de personnes ont survécu à ce naufrage. Cependant, un groupe d'esclaves aurait réussi à atteindre les rives de l’île. Ces survivants se seraient échappés dans l'intérieur de l'île, où ils auraient formé l'un des premiers groupes de "marrons". Les marrons étaient des esclaves qui s’étaient enfuis et qui vivaient dans des communautés autonomes, souvent dans des zones difficiles d’accès, comme les montagnes ou les forêts tropicales.
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Giuseppe Ferlini est un explorateur et médecin italien, né en 1797 à Bologne et décédé en 1870. Il est surtout connu pour ses activités d'exploration et de pillage en Nubie, une région située dans l'actuel Soudan, au cours du 19ème siècle.
Ferlini a commencé sa carrière en tant que médecin militaire dans l'armée égyptienne de Méhémet Ali. C'est durant cette période qu'il s'est intéressé aux richesses et aux trésors supposés de l'ancienne Nubie, une civilisation qui avait prospéré le long du Nil, au sud de l'Égypte. En 1834, il se rend dans la région de Méroé, un site connu pour ses pyramides nubiennes.
Cherchant des trésors, Ferlini adopte une approche destructrice : il démolit plusieurs pyramides royales pour accéder aux sépultures. Sa méthode était brutale, car il n'avait aucune formation archéologique et n’était pas intéressé par la préservation des sites historiques. Sa quête aboutit à une découverte majeure lorsqu'il trouve un trésor impressionnant dans la pyramide de la reine Amanishakhéto. Ce trésor comprenait une collection de bijoux en or, des bracelets, des colliers et d'autres objets précieux.
Malgré la valeur de sa découverte, Ferlini eut du mal à convaincre le monde académique de l'époque de l'authenticité et de l'importance de ses trouvailles. Cependant, il réussit à vendre une grande partie des artefacts à des musées européens, notamment en Allemagne (à Munich et à Berlin).
Le nom de Ferlini reste associé à une approche controversée de l'archéologie, marquée par la destruction de sites historiques en quête de trésors. Si ses découvertes ont contribué à la connaissance des civilisations nubiennes, son manque de considération pour la préservation des sites est largement critiqué aujourd'hui.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, les carottes ont été utilisées de manière ingénieuse par les Britanniques pour tromper l'ennemi, en particulier les Allemands, à propos de leurs avancées technologiques dans le domaine de la défense aérienne. Voici comment cela s'est déroulé :
Contexte : La Bataille d'Angleterre et le Radar
Les Britanniques avaient développé une technologie de radar très avancée, appelée Chain Home, qui leur permettait de détecter les avions ennemis bien avant qu'ils n'atteignent le territoire britannique. Cette technologie leur donnait un avantage stratégique majeur lors de la Bataille d'Angleterre en 1940, en leur permettant d'intercepter les bombardiers allemands avant qu'ils ne puissent causer des dommages importants.
L'astuce des carottes
Pour cacher l'existence de cette technologie radar et expliquer la capacité exceptionnelle des pilotes britanniques à repérer les avions allemands, le ministère de l'Air britannique a lancé une campagne de désinformation. Ils ont répandu l'idée que les pilotes de la Royal Air Force (RAF) avaient une vision nocturne exceptionnelle grâce à la consommation de grandes quantités de carottes.
Cette campagne a été soutenue par des articles de presse et des affiches de propagande, suggérant que la consommation de carottes, riches en vitamine A, améliorait la vision, en particulier la vision nocturne. Le personnage de "Dr. Carrot" a été créé pour encourager la consommation de carottes parmi la population civile, ce qui avait aussi l'avantage de promouvoir un aliment facilement disponible et cultivable en temps de rationnement.
Résultats de la Désinformation
Cette campagne a non seulement convaincu une partie de la population britannique d'adopter une alimentation plus saine, mais elle a aussi semé la confusion chez les Allemands et d'autres ennemis potentiels. Il est difficile de mesurer exactement à quel point cette tromperie a réussi à cacher le véritable rôle du radar, mais l'idée que les carottes amélioraient la vision nocturne s'est largement répandue, même au-delà de la guerre.
Héritage
Bien que l'idée que les carottes améliorent significativement la vision nocturne soit un mythe exagéré, elle est encore largement répandue aujourd'hui, en partie à cause de cette campagne de désinformation de la Seconde Guerre mondiale.
En somme, l'utilisation des carottes pour tromper l'ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale est un exemple fascinant de désinformation et de propagande, visant à protéger un atout technologique crucial pour l'effort de guerre britannique.
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L'invention de la climatisation n'a, en effet, rien à voir avec le confort au départ, car elle a été initialement développée pour résoudre des problèmes industriels plutôt que pour rendre les espaces de vie plus confortables. Voici les raisons et le contexte historique derrière l'invention de la climatisation :
Contexte Industriel
1. Problèmes dans l'industrie de l'imprimerie :
- William Carrier, l'ingénieur qui est souvent crédité de l'invention de la climatisation moderne, a conçu le premier système de climatisation en 1902 pour résoudre un problème spécifique dans une imprimerie de Brooklyn, New York.
- Le problème principal était que les variations de température et d'humidité altéraient la qualité du papier et l'encre, rendant l'impression instable et imprévisible. L'humidité élevée faisait gonfler le papier, ce qui compliquait le processus d'impression.
2. Contrôle de l'humidité :
- Le système de Carrier a été conçu pour contrôler l'humidité de l'air en la réduisant, ce qui stabilisait les conditions dans l'imprimerie et améliorait ainsi la qualité du produit final.
- Son invention fonctionnait en faisant passer l'air à travers des serpentins refroidis, ce qui réduisait la température de l'air et condensait l'humidité, la retirant ainsi de l'air ambiant.
Applications Industrielles
1. Autres industries :
- Après son succès dans l'imprimerie, la technologie de Carrier a été rapidement adoptée par d'autres industries nécessitant un contrôle précis de l'humidité et de la température, comme les usines textiles, où l'humidité excessive pouvait entraîner la déformation des fils, ou dans les fabriques de tabac et de chocolat, où la température et l'humidité devaient être strictement contrôlées pour maintenir la qualité des produits.
2. Cinémas et espaces publics :
- Ce n'est que plus tard que la climatisation a été introduite dans les cinémas et autres espaces publics pour attirer les clients pendant les chaudes journées d'été. Ces premières installations étaient également motivées par des considérations commerciales plutôt que par le simple confort.
Confort Personnel : Une Évolution Secondaire
1. Transition vers le confort domestique :
- Ce n'est qu'après plusieurs décennies que la climatisation a commencé à être utilisée dans les maisons et les bâtiments résidentiels pour le confort personnel. Cette évolution s'est accélérée après la Seconde Guerre mondiale, avec l'essor économique et la disponibilité accrue de l'électricité.
2. Impact culturel et économique :
- L'adoption de la climatisation dans les maisons et les bureaux a transformé les modes de vie, rendant certaines régions (comme le sud des États-Unis) beaucoup plus habitables et permettant des changements économiques et démographiques significatifs.
L'invention de la climatisation a donc été motivée par des besoins industriels précis, en particulier le contrôle de l'humidité et de la température pour améliorer les processus de production. Le confort personnel, qui est aujourd'hui l'association la plus courante avec la climatisation, est en réalité une conséquence secondaire qui est venue bien après que la technologie ait prouvé son utilité dans l'industrie.
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L'affaire McMartin est l'une des affaires judiciaires les plus célèbres et controversées de l'histoire des États-Unis, notamment en raison de sa complexité, de sa durée et de l'impact médiatique qu'elle a eu. Cette affaire est souvent citée comme un exemple de panique morale et de dysfonctionnement judiciaire. Voici les détails :
Contexte de l'Affaire
L'affaire McMartin a commencé en 1983 à Manhattan Beach, en Californie, lorsque Judy Johnson, une mère locale, a accusé Ray Buckey, un enseignant de l'école maternelle McMartin Preschool, d'avoir abusé sexuellement de son fils de deux ans. Ray Buckey était le petit-fils de la fondatrice de l'école, Virginia McMartin, et travaillait à l'école avec plusieurs autres membres de sa famille.
Accusations et Enquête Initiale
Après les accusations de Judy Johnson, la police a mené une enquête préliminaire et a envoyé des lettres à 200 familles dont les enfants fréquentaient la McMartin Preschool, les informant des accusations et leur demandant de questionner leurs enfants sur d'éventuels abus. Cela a conduit à un grand nombre de signalements d'abus sexuels présumés, souvent très graphiques et incluant des accusations de rituels sataniques, de tunnels secrets sous l'école, et même de sacrifices d'animaux.
Techniques d'Interrogatoire et Élargissement des Accusations
Les interrogatoires des enfants ont été menés par l'Institut de traitement et d'évaluation des enfants (Children's Institute International), une organisation qui a utilisé des techniques d'interrogatoire controversées. Ces techniques, souvent suggestives et poussant les enfants à "se rappeler" des abus, ont été critiquées plus tard pour avoir potentiellement induit de faux souvenirs chez les enfants.
En conséquence, les accusations se sont multipliées et ont impliqué plusieurs membres de la famille McMartin et d'autres employés de l'école. Les allégations sont devenues de plus en plus fantastiques, incluant des récits d'enfants volants, de sorcières, et d'actes sataniques, ce qui a alimenté une panique morale à l'échelle nationale sur les abus rituels sataniques.
Procès et Déroulement
Le procès McMartin a commencé en 1987, après plusieurs années d'enquêtes et de préparations. Il est devenu le procès criminel le plus long et le plus coûteux de l'histoire des États-Unis à l'époque, durant près de sept ans et coûtant environ 15 millions de dollars.
Malgré la durée et l'ampleur du procès, il n'y a eu aucune condamnation. En 1990, après trois ans de procès, Ray Buckey a été acquitté de 52 des 65 accusations portées contre lui, et les jurés se sont retrouvés dans une impasse sur les autres chefs d'accusation. Un deuxième procès a été organisé, mais il s'est également terminé par un non-lieu en 1990.
Impact et Conséquences
L'affaire McMartin a eu des répercussions profondes et durables sur la société américaine et le système judiciaire :
1. Doute sur les témoignages d'enfants : Cette affaire a soulevé de nombreuses questions sur la fiabilité des témoignages d'enfants, en particulier lorsqu'ils sont obtenus par des méthodes d'interrogatoire suggestives ou coercitives.
2. Panique morale : Elle a contribué à une période de panique morale aux États-Unis dans les années 1980, connue sous le nom de "Satanic Panic", où de nombreuses autres accusations similaires d'abus rituels sataniques ont émergé à travers le pays, souvent sans preuves substantielles.
3. Réformes judiciaires : L'affaire a conduit à des réformes dans la manière dont les témoignages d'enfants sont recueillis et utilisés dans les procès, ainsi qu'à une plus grande prise de conscience des risques d'hystérie collective et de faux souvenirs.
4. Impact médiatique...
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Oui, à l'origine, les geishas étaient des hommes. Le terme "geisha" signifie littéralement "personne des arts" en japonais, et les premiers geishas étaient donc bien des hommes qui divertissaient les clients dans les maisons de thé, les banquets, et autres rassemblements sociaux au Japon. Ces hommes étaient appelés "taikomochi" ou "hōkan", et ils jouaient des instruments de musique, racontaient des histoires, et animaient les soirées avec des danses et des chansons.
Pourquoi des hommes ? En raison precisement de ces diffrenets rôles sociaux et culturels qu'ils remplissaient dans la société japonaise traditionnelle.
1. Rôle de divertissement : Dans la société japonaise pré-moderne, le divertissement dans les cercles aristocratiques et samouraïs était souvent dominé par des hommes. Les premiers geishas masculins jouaient un rôle similaire à celui des bouffons ou des amuseurs dans les cours européennes. Ils divertissaient les invités lors des banquets et des rassemblements sociaux en racontant des histoires, en jouant des instruments, en dansant, et en engageant les convives dans des conversations légères.
2. Compétence artistique : Les geishas masculins étaient des maîtres dans les arts traditionnels japonais, tels que la musique, la danse, la poésie, et le théâtre. Leur rôle était de maintenir une atmosphère agréable et divertissante, en utilisant leur expertise dans ces arts pour captiver et amuser les invités.
3. Soutien émotionnel et social : Outre leur rôle de divertissement, les taikomochi offraient souvent des conseils aux hommes d'affaires et aux samouraïs, jouant un rôle de confident ou de conseiller. Leur statut et leur expérience leur permettaient de comprendre les nuances sociales et politiques, ce qui les rendait précieux dans les cercles influents.
Mais à partir du XVIIIe siècle, la présence de femmes dans les lieux de divertissement a commencé à être plus acceptée et même préférée. Les femmes geishas, connues pour leur grâce, leur élégance, et leur capacité à engager les clients de manière subtile et sophistiquée, ont rapidement gagné en popularité. Leur capacité à offrir une combinaison d'arts performatifs et de conversation agréable a fait que les clients ont commencé à les privilégier par rapport aux geishas masculins.
Enfin avec l'évolution des normes sociales et des préférences esthétiques, les femmes ont commencé à être perçues comme plus appropriées pour le rôle de geisha. Elles incarnaient un idéal de beauté et de raffinement qui correspondait mieux aux attentes des clients de l'époque.
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Le "Slavery Abolition Act" de 1833 a officiellement mis fin à l'esclavage dans l'ensemble des colonies britanniques, à l'exception des territoires administrés par la Compagnie britannique des Indes orientales, Ceylan (actuellement le Sri Lanka) et Saint-Hélène. Cette loi a libéré environ 800 000 personnes qui étaient réduites en esclavage dans les colonies britanniques, notamment dans les Caraïbes, en Afrique du Sud et au Canada.
Et si je vous en parleaujourd'hui,c'est pour soulogner son impact financier considérable sur l'État britannique, et ce pour plusieurs raisons :
1. Compensation des propriétaires d'esclaves : Pour compenser les propriétaires d'esclaves pour la perte de leur "propriété," le gouvernement britannique a prévu une énorme indemnisation. Cette compensation s'élevait à environ 20 millions de livres sterling, ce qui représentait environ 40 % du budget annuel de l'État à l'époque. Cet emprunt était l'un des plus importants jamais réalisés par le gouvernement britannique jusqu'alors.
2. Dette nationale : Le coût de cette compensation a été si élevé qu'il a contribué à accroître considérablement la dette nationale. Cet emprunt a été remboursé par les contribuables britanniques, et les paiements d'intérêts sur cette dette ont duré jusqu'en 2015, ce qui montre l'ampleur de l'engagement financier.
3. Impact économique : Les colonies esclavagistes étaient une source importante de revenus pour l'économie britannique à travers le commerce des produits comme le sucre, le coton, et le tabac. L'abolition de l'esclavage a affecté ces économies et, par conséquent, les revenus de l'État. De plus, la transition vers une main-d'œuvre libre n'a pas été instantanée ni sans coûts supplémentaires, ce qui a ajouté à la charge économique.
4. Répercussions à long terme : Bien que l'abolition ait été moralement justifiée, elle a entraîné une restructuration économique et sociale des colonies britanniques, ce qui a nécessité d'importants investissements et a eu des conséquences économiques à long terme.
En somme, le "Slavery Abolition Act" a imposé un lourd fardeau financier à l'État britannique en raison des indemnisations massives versées aux propriétaires d'esclaves et des impacts économiques connexes. Cependant, bien que cet acte ait fortement affecté les finances publiques, il n'a pas complètement "ruiné" l'État britannique, mais plutôt accru de manière significative sa dette nationale.
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Certains mythes fondateurs se retrouvent dans des civilisations différentes. C'est notamment le cas du mythe d'Atrahasis qui, toutes proportions gardées, rappelle le déluge biblique et l'histoire de Noé.
Cette légende est l'un des produits de la civilisation babylonienne, qui s'épanouit en Mésopotamie méridionale du début du second millénaire avant J.-C. jusqu'au commencement de notre ère.
Le récit date du milieu du XVIIe siècle avant J.-C., mais il puise à des sources encore plus anciennes. En effet, le "récit du déluge sumérien" et la fameuse "épopée de Gilgamesh", qui ont pu inspirer la légende d'Atrahasis, datent tous deux de la fin du IIIe millénaire avant notre ère.
Le mythe d'Atrahasis s'inscrit dans le récit du commencement des temps. Il raconte en effet comment les hommes furent créés. Ils furent conçus à la demande de divinités de second ordre, appelées les "dieux cadets", qui étaient chargés d'aménager la Terre.
Les êtres humains sont fabriqués avec de l'argile, à quoi on ajoute de la chair et du sang d'une déesse. Ils vont se charger désormais des travaux confiés jusque là aux dieux mineurs.
Mais la nouvelle espèce humaine se révèle bruyante et ne tarde pas à fatiguer les dieux. Ils lui envoient alors divers fléaux, auxquels ils survivent.
Ils décident alors de submerger la Terre d'un déluge qui engloutirait les hommes sur son passage. Cependant, le dieu de la sagesse, Enki, veut sauver l'un de ses protégés, un certain Atrahasis.
Comme le fit Dieu pour Noé, il l'avertit alors de l'imminence du déluge et lui demande de construire une arche, dans laquelle prendraient place deux animaux de chaque espèce.
Une fois la Terre noyée sous les eaux, les dieux auraient regretté leur action. Mais quand ils s'aperçoivent qu'Atrahasis, réfugié sur son arche, a survécu à la catastrophe, ils changent d'humeur, mécontents qu'un des leurs ait désobéi aux instructions données.
Cette histoire est reprise, avec des variantes, par d'autres textes fondateurs, dont l'"épopée de Gilgamesh".
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L'eugénisme n'était pas propre au nazisme, mais le régime hitlérien est passé, en la matière, de la théorie à la pratique. Cette doctrine préconisait une certaine sélection des naissances, afin d'améliorer la "race".
Selon ces conceptions pseudo-scientifiques, il fallait d'abord empêcher que des personnes jugées "inférieures", du fait de leurs infirmités ou de leur état mental, aient une descendance.
Dès son arrivée au pouvoir, en 1933, Hitler, soucieux de créer une véritable "race des seigneurs", se fonde sur ces conceptions pour ordonner la stérilisation de tous ceux qui ne sont pas jugés dignes de la perpétuer.
Le Führer décide cependant d'aller plus loin dans l'abjection. Pour lui, il ne suffit pas d'empêcher les aliénés et les handicapés de procréer, il faut les éliminer.
Une logique d'extermination, qui devait s'exprimer plus tard dans la "solution finale", se met donc en place dès 1939. Elle porte le nom de code d'"Aktion 4". Elle est précédée par une intense campagne de propagande, qui insiste sur l'argent dépensé pour maintenir en vie des personnes qui, pour les nazis, sont inutiles à la communauté nationale.
Craignant cependant des réactions hostiles, les responsables de cette sinistre opération agissent dans le plus grand secret. Les historiens estiment que, de 1939 à août 1941, 70 000 à 80 000 personnes ont été tuées.
Sans doute pour adoucir la réalité, aux yeux d'une opinion qui, si elle venait à la connaître, pourrait manifester des réserves, le régime parle d'"euthanasie". En fait, les personnes handicapées et les patients des asiles et des hôpitaux étaient assassinés dans des chambres à gaz. Certaines étaient itinérantes, d'autres furent construites pour l'occasion.
Aussi clandestine fût-elle, cette campagne d'extermination ne pouvait rester ignorée de tous. Des protestations, et notamment celles des Églises, commencent à s'élever. Elles expliquent l'interruption officielle d'"Aktion 4", à l'été 1941.
Mais les assassinats continuèrent, en réalité, durant toute la guerre. Les historiens estiment qu'environ 300 000 personnes furent victimes d'une campagne d'extermination qui ne cesse qu'avec la capitulation de l'Allemagne nazie, en 1945.
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En juin 1941, la Wehrmacht envahit brusquement l'URSS, qui était jusque là l'alliée de l'Allemagne nazie. Dès lors, c'est une lutte à mort entre Hitler et Staline. Ce dernier fait flèche de tout bois pour empêcher la progression de l'ennemi.
Il utilise notamment l'aviation, dont les raids sont propres à démoraliser les nazis. Parmi les escadres envoyées au combat, figurent des formations qui avaient de quoi étonner les aviateurs de l'époque.
En effet, elles sont composées uniquement d'équipages féminins. Même si les femmes soviétiques ne sont pas acceptées sur les champs de bataille, elles sont alors autorisées à intégrer l'aviation.
Trois régiments d'aviation féminins, composant un groupe d'aviation spécifique, sont donc mis sur pied, à l'initiative de Marina Raskova. Détentrice d'un record féminin de vol à longue distance, en 1938, elle est faite, la même année, "héros de l'Union soviétique".
Staline prête donc une oreille favorable à cette aviatrice hors pair. Il l'autorise, en octobre 1942, à former ces nouveaux régiments. Pour ce faire, Marina Raskova recrute environ 400 aviatrices, mais aussi des mécaniciennes et des opératrices radio.
Ces escadres féminines se signalent par une autre particularité. Les avions qui les composent iront bombarder l'Allemagne, mais seulement la nuit. Pilotés par celles que les nazis vont bientôt surnommer les "sorcières de la nuit", ces avions nocturnes terrorisent les Allemands.
C'est surtout le 588e régiment, commandé par une autre aviatrice émérite, Ievdokia Berchanskaïa, qui s'illustre dans ces raids de nuit. La tactique adoptée est ingénieuse, mais éminemment dangereuse.
Les aviatrices casse-cous volent par groupes de trois, deux avions étant chargés d'attirer le feu des batteries anti-aériennes, tandis que le troisième appareil devait couper son moteur et larguer ses bombes à très basse altitude.
Les exploits réalisés par ces pilotes pas toujours expérimentées sont d'autant plus remarquables qu'elles volaient sur des appareils antiques. En effet, l'état-major leur avait fourni de vieux biplans, au cockpit ouvert et montés sur des roues de bicyclette !
En reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l'effort de guerre, le 588e régiment féminin fut le plus décoré de toute l'aviation soviétique.
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Le 31 juillet 1761, un bateau parti de Bayonne fait naufrage sur les rochers de l'île de Tromelin, située à l'est de Madagascar at au nord de l'île Maurice. Environ 90 personnes périssent noyées.
Mais plus de 200 parviennent à gagner l'île. Parmi eux, 80 esclaves achetés illégalement à Madagascar. Enfermés dans la cale du navire, ils n'arrivent à en sortir que quand la coque se brise sur les récifs.
En deux mois, les naufragés parviennent à construire une embarcation de fortune, dans laquelle tous les passagers ne peuvent monter. La décision est rapidement prise : seuls les blancs embarquent, les esclaves malgaches restant sur place. Mais l'équipage, qui leur donne trois mois de vivres, les rassure : on ne manquera pas de venir les chercher dès que possible.
Mais la promesse ne sera pas tenue. Il faudra attendre 1776 pour que les survivants soient secourus. Il ne restait alors sur l'île que sept femmes et un bébé. Les naufragés auront donc survécu 15 ans sur cet îlot de 1 km2, à plus de 400 kilomètres de toute terre habitée.
Ce rocher perdu au milieu de l'océan se révèle pourtant peu propice à toute survie. Il est pratiquement dépourvu de végétation et sans cesse balayé par des vents qui tournent parfois au cyclone.
Les naufragés parviennent pourtant à surmonter ces obstacles. Des fouilles récentes, sur l'îlot, ont révélé la présence d'objets du quotidien, comme des cuillères ou des bols, fabriqués avec les moyens du bord.
Les recherches ont également permis de trouver des traces de vêtements, tissés avec des plumes d'oiseaux. En apparence inhospitalière, l'île ne manquait pourtant pas de ressources. Les oiseaux de mer la fréquentaient et les tortues s'y pressaient pour venir pondre.
Par ailleurs, les outils, les voiles et mâts du bateau, ainsi que les provisions que renfermaient ses cales, ont été très utiles aux rescapés.
D'autres indices montrent que les naufragés ont tenté, à deux reprises, de quitter l'îlot sur des radeaux. Il est d'ailleurs possible que l'un d'eux ait atteint Madagascar, même si les éventuels survivants ne se sont pas manifestés.
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Vêtu d'un blouson de cuir et coiffé d'un vieux chapeau, le personnage d'Indiana Jones nous est apparu, sous les traits d'Harrison Ford, dans plusieurs films de Steven Spielberg.
Mais cet archéologue féru d'aventures aurait été inspiré par un explorateur bien réel, du nom d'Hiram Bingham. Il est vrai que le créateur d'Indiana Jones, le cinéaste George Lucas, a toujours nié cette filiation.
Né en 1875, à Hawaï, où son père est pasteur, Hiram Bingham fait des études à l'université de Yale. La chance continue à lui sourire. En effet, il épouse une riche héritière, puis décroche un doctorat d'histoire à Harvard.
Hiram Bingham est surtout connu pour avoir découvert, comme Indiana Jones, les ruines d'une cité mythique. En effet, il est le premier Européen à atteindre le sommet du piton rocheux où se dresse, dans les Andes centrales, la fameuse Macchu Picchu, où résidait l'Empereur inca.
L'expédition a lieu en 1911 et elle assure la gloire d'Hiram Bingham, alors professeur d'histoire à Yale et spécialisé dans l'histoire de l'Amérique latine.
L'homme, en effet, n'est pas seulement un intellectuel rigoureux. C'est aussi un ambitieux, qui rêve de passer à la postérité comme le découvreur d'une cité oubliée. Et il a un modèle : Heinrich Schliemann, qui a retrouvé l'antique Troie.
Si personne ne conteste sa découverte à l'archéologue, ses idées, en revanche, ont suscité une certaine controverse. À vrai dire, il défendait, comme la majorité de ses contemporains, une vision colonialiste du passé mais aussi du présent.
De fait, il considérait les trésors découverts au Pérou comme le bien légitime des États-Unis. Contrairement à sa promesse, il ne les a jamais rendus.
Et il approuvait l'idée très répandue selon laquelle l'Amérique latine était la chasse gardée de son puissant voisin du nord. Il avait même conseillé d'annexer le Mexique.
Quoi qu'il en soit, la vie aventureuse d'Hiram Bingham se résume à sa découverte de Macchu Picchu. Une fois rentré chez lui, en effet, il se consacre à la politique et à l'enseignement jusqu'à sa mort, en 1956.
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Dans les années 1950, une équipe de scientifiques découvre, en Irak, des squelettes d'hommes, de femmes et d'enfants, datant d'environ 45.000 ans. Ce sont des Néandertaliens. Un détail retient aussitôt l'attention d'un des chercheurs.
Il trouve en effet de petits tas de pollens près des ossements d'un homme bientôt surnommé "Shanidar IV", du nom de la grotte. Certains y ont vu la preuve que l'homme de Néandertal apportait des fleurs à ses morts.
Un Néandertalien fleurissant le caveau de ses défunts ? Il y avait là de quoi adoucir l'image de brute que de nombreux scientifiques se faisaient alors de cet homme préhistorique.
Une hypothèse à revoir
Cette découverte de ce qu'on devait appeler la "tombe fleurie" prouvait-elle que les Néandertaliens avaient élaboré des rituels d'inhumation centrés sur les disparus ?
Si tel était le cas, ces hommes, donnés pour des êtres frustes, devaient éprouver une véritable empathie pour leurs morts. Un élément qui ne pouvait que confirmer la manière dont on voyait désormais les Néandertaliens, dont le système de pensée était bien plus complexe qu'on avait pu le supposer à un moment.
Mais cette théorie de la "tombe fleurie" est aujourd'hui remise en cause. Se penchant à nouveau sur la question, une équipe de chercheurs a découvert que les pollens trouvés près des ossements n'appartenaient pas à des fleurs poussant à la même saison.
Autrement dit, l'idée que ces hommes préhistoriques aient cueilli des fleurs poussant à proximité de la grotte, puis les aient réunies en bouquets avant de les déposer près des dépouilles, ne tenait plus.
Les dépôts de pollen seraient plutôt dus à l'activité d'abeilles dont a retrouvé des traces dans la grotte de Shanidar. D'autres scientifiques attribuent aux rongeurs la présence de ces amas de pollen.
Si l'homme de Néandertal ne fleurissait peut-être pas ses tombes, il apportait beaucoup de soin à l'inhumation de ses morts. En effet, tous les corps, orientés dans une certaine direction, étaient placés dans une position fœtale. Par ailleurs, un grand rocher, placé à l'avant de la nécropole, en signalait l'existence.
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On sait qu'au Moyen-Âge, on s'en remettait parfois au jugement de Dieu pour prononcer un verdict. On appelait "ordalie" cette curieuse procédure judiciaire. Il en existait plusieurs formes.
On demandait ainsi à un inculpé de saisir un fer rouge. Si, au bout de quelques jours, la paume se cicatrisait sans problème, la personne était considérée comme innocente.
On avait aussi recours au duel judiciaire. Deux personnes impliquées dans un procès combattaient alors dans une enceinte, sous le regard des juges. Le vainqueur était déclaré innocent.
Un manuscrit allemand du XVe siècle nous décrit cependant une forme de duel judiciaire très étrange. Il opposait en effet deux époux.
Un combat d'égal à égale ?
D'après ce texte, un mari et une femme en désaccord pouvaient recourir à ce "divorce par combat". Cette curieuse procédure devait suivre certaines règles.
Ainsi, l'armement de chaque époux était détaillé. L'épouse pouvait se munir d'une fronde, le poids de la pierre utilisée étant même précisé. De son côté, le mari avait droit à une massue, aussi longue que l'arme de sa femme.
D'autres mesures étaient prises, destinées à compenser la faiblesse physique de la femme. Sans quoi le combat eût paru par trop inégal. Le mari prenait donc place dans un trou assez profond. Il était en fait enterré jusqu'à la taille.
Mais il avait le droit d'attirer sa femme dans le trou. De son côté, celle-ci n'était pas en reste, car elle était libre de ses mouvements et pouvait même étrangler son époux. Celui des deux qui restait sur le champ de bataille était donc débarrassé de l'autre et déclaré innocent.
Certains spécialistes doutent de l'issue mortelle de ces duels. Ils estiment plutôt que le coupable pouvait être simplement blessé ou désigné par les juges. Dans ce cas, l'homme était exécuté et la femme enterrée vivante.
Ces procès, plus fréquents dans l'espace germanique, devaient être rares. En effet, très peu de sources les mentionnent. Dénoncés par l'Église, comme toutes les formes d'ordalies, ces "divorces par combat" devaient en tous cas disparaître à la fin de la période médiévale.
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En 1787, le gouverneur du Sénégal sauve un petit garçon de cinq ans de l'esclavage et l'envoie à Marie-Antoinette. La Reine n'apprécie guère qu'on lui fasse ainsi "cadeau" d'un enfant, arraché à son milieu familial et à son pays.
Elle n'entend pas non plus plus en faire un laquais, toujours dans ses jambes, comme le petit page noir de Mme du Barry, qui la suivait partout.
Cependant, la souveraine affranchit l'enfant et va jusqu'à l'adopter. Il est baptisé en août 1787 et prend dès lors le nom de Jean Amilcar. Puis, Marie-Antoinette le confie à l'un de ses valets de chambre.
Un destin tragique
Le petit garçon est placé dans un pensionnat de Saint-Cloud. Mais avant même d'y entrer, on avait commencé à lui apprendre à lire et à écrire. Les premiers événements révolutionnaires n'empêchent pas la Reine de continuer à payer la pension de son petit protégé.
Mais quand elle est enfermée au Temple avec sa famille, en 1792, elle ne peut plus s'occuper de lui. Et son exécution, en octobre 1793, le prive de protectrice.
Avant de mourir, la Reine avait confié une mission à Quentin Beldon, qui s'occupait de Jean Amilcar à Saint-Cloud. Elle l'avait chargé de demander à la Convention, qui dirigeait alors le pays, d'assurer l'éducation du jeune enfant.
Il résidait sans doute avec son protecteur, qui travaillait au Petit-Luxembourg, la résidence actuelle du Président du Sénat. Il se peut d'ailleurs qu'il y ait été logé.
Comme les révolutionnaires s'étaient en effet prononcés contre l'esclavage et secouraient d'ordinaire ses victimes, Beldon était confiant. Le gouvernement attendit cependant jusqu'à la fin de l'année 1795 pour verser une aide et prendre en charge la scolarisation de l'enfant.
Comme il avait montré des dispositions pour le dessin, il intégra, en mars 1796, l'école nationale de Liancourt. Fondée à Paris en 1780, elle devait devenir l'École nationale supérieure d'arts et métiers.
Jean Amilcar devait apprendre là le métier d'artiste-peintre. Mais le destin en décida autrement. Le jeune adolescent mourut en effet quelques semaines après avoir été admis à l'école.
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Le 6 mai dernier, au cours d'une cérémonie qui puise ses racines dans l'histoire de l'Angleterre, le Roi Charles III a été couronné et sacré. Sa femme, la Reine Camilla, l'a été également.
Or, rien de tel ne s'est produit lors du couronnement de la Reine Elizabeth II, en 1953. Si la Reine a bien été couronnée, son mari, le prince Philip, n'a pas eu droit à cet honneur.
Il était en effet considéré comme un "prince consort", et non pas comme un Roi.
Le titre de "consort" est donné, dans les Monarchies, au Roi comme à la Reine. Ainsi, le titre de Reine consort donné par les médias à la Reine Camilla, et qui pouvait paraître un peu singulier à certains, est-il d'un usage courant.
Ainsi, le prince Philip ne fut donc considéré que comme "prince consort", même s'il ne porta pas ce titre de manière officielle. En effet, la Reine lui avait conféré, en 1957, le titre, officiel celui-ci, de "prince du Royaume-Uni".
Un usage qui remonte à la Reine Victoria
Or, le duc d'Edimbourg (un autre titre du prince Philip) n'étant pas Roi, il ne pouvait être couronné. En effet, seuls les Rois et les Reines sont les héros de cette cérémonie.
Cet usage de considérer l'époux de la Reine comme prince consort remonte à la Reine Victoria. Elle fut en effet la première à faire de son mari, le prince Albert, un prince consort.
Une telle solution a été adoptée pour bien marquer la différence entre la Reine régnante et la Reine consort, épouse du Roi.
Ce titre de prince consort fut également reconnu aux époux des trois Reines qui se sont succédé sur le trône des Pays-Bas, Wilhelmine, Juliana et Béatrix, ainsi qu'au prince Henrik, époux de la Reine Margrethe II de Danemark. Ce dernier aurait d'ailleurs souhaité obtenir le titre de Roi consort, et n'ajamais caché son dépit d'en avoir été privé.
Dans l'histoire contemporaine, seul le mari de la Reine Isabelle II d'Espagne, qui règne de 1833 à 1866, eut droit au titre de Roi consort.
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Le 8 mai 1842, un train en provenance de Versailles déraille à hauteur de la commune de Meudon. Il transportait notamment de nombreux passagers qui venaient d'assister au spectacle des Grandes-Eaux, dans le parc du château de Versailles.
Depuis la mise en service des premières lignes de chemin de fer réservées aux voyageurs, au début des années 1830, d'autres accidents se sont produits. Mais celui-ci est le plus spectaculaire.
55 personnes, en effet, auraient trouvé la mort dans cette catastrophe et on compte environ 150 blessés. Ce sont là les chiffres officiels, mais d'après plusieurs sources, le nombre de victimes serait en fait bien plus élevé.
Des passagers piégés dans leurs wagons
Ce drame est resté tristement célèbre parce qu'il s'agissait de l'accident le plus tragique que les compagnies ferroviaires aient eu à déplorer à cette époque. Mais comment peut-on expliquer la lourdeur de ce bilan ?
Il s'explique en partie par l'importance du convoi. En raison de l'affluence dans les deux gares de Versailles, ce 8 mai 1842, on décide en effet d'ajouter une seconde locomotive, surtout utilisée, en fait, pour tracter des trains de travaux.
Elle n'est pas de trop, en effet, pour tirer les 17 wagons, dont certains à ciel ouvert, transportant pas moins de 768 passagers. Il n'est pas impossible que cette charge inaccoutumée, et l'emploi d'une locomotive inadaptée pour ce type de convoi, soient à l'origine de la rupture d'un de ses essieux.
C'est en effet cet incident, ajouté sans doute à une vitesse excessive, qui a provoqué le déraillement. Mais l'ampleur du drame s'explique surtout par la curieuse habitude de fermer les wagons à clef de l'extérieur.
Or, à la suite de l'accident, un incendie, causé par la vapeur et les foyers des locomotives, se propage rapidement aux wagons en bois. Piégés à l'intérieur, les voyageurs ne peuvent sortir et sont brûlés vifs.
Cette catastrophe incitera les compagnies à modifier leurs règles de sécurité. Mais, malgré l'émotion qu'elle suscitera, elle n'entamera pas la confiance des passagers dans le train, qui deviendra rapidement l'un des modes de locomotion les plus populaires.
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Comme tous les souverains, Napoléon tenait à assurer l'avenir de sa dynastie. Pour cela, il lui fallait un héritier. Or, la première femme de l'Empereur, Joséphine de Beauharnais, ne semblait pas en mesure de lui donner d'enfants.
Il en divorce donc en 1809 et épouse, l'année suivante, l'archiduchesse Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche. Le 20 mars 1811, elle donne naissance à un fils, prénommé Napoléon François Joseph Charles.
L'enfant reçoit les titres de Prince impérial et de Roi de Rome. La postérité lui donnera plutôt le nom d'"Aiglon". 101 coups de canon sont tirés pour annoncer cette naissance qui assoit la dynastie dans la durée.
Un règne éphémère
Mais le petit Napoléon ne reste pas prince héritier très longtemps. Son père abdique une première fois, en 1814, laissant la place à Louis XVIII, puis la tentative avortée des Cent Jours, en juin 1815, entraîne une seconde abdication.
C'est à ce moment que Napoléon et les Chambres désignent le Roi de Rome comme le successeur de son père. Il devient donc Napoléon II, sous la régence de sa mère. Mais celle-ci s'est déjà réfugiée en Autriche avec son fils.
Et, deux semaines plus tard, Louis XVIII, dont les Alliés voulaient le retour, s'installe à nouveau dans la capitale. Le règne de Napoléon II est terminé.
Un décès prématuré
L'enfant sera donc élevé à la Cour de Vienne. Son grand-père, l'Empereur François Ier, éprouve beaucoup d'affection pour lui. Comprenant qu'il a peu de chances de remonter sur le trône des Bonaparte, il s'efforce d'effacer en lui le souvenir de la France et de son père.
En 1818, il lui confère le titre de duc de Reichstadt. Miné par la tuberculose, le duc meurt prématurément le 22 juillet 1832. C'est Victor Hugo, dans un poème écrit peu après la mort de Napoléon II, qui lui donne, pour la première fois, le surnom d'"Aiglon".
N'était-il pas le fils de l'"Aigle", qui volait de victoire en victoire ? En 1900, Edmond Rostand consacrera au fils de Napoléon une pièce célèbre, l'"Aiglon", qui contribuera à pôpulariser ce surnom.
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Quand le doyen du collège des cardinaux annonce à la foule réunie place Saint-Pierre qu'un nouveau Pape vient d'être élu, il indique le nom sous lequel il a choisi d'être connu.
Il s'agit de son « nom de règne », qui, en principe, restera le sien jusqu'à la fin de sa vie. Au début, il semble que les Papes conservaient leur vrai nom, même si aucune source ne nous permet d'en être vraiment sûr.
Puis, peu à peu, les Papes changèrent de nom. Le premier souverain pontife pour lequel un tel changement de nom est attesté est un certain Mercurius, en 533, qui, pour éviter un patronyme d'origine païenne, décide d'adopter le nom de Jean II.
Le choix d'un nom de règne procède de raisons très variées. Il peut être notamment motivé par le désir de se placer sous l'invocation d'un saint ou d'un précédent Pape.
Le premier du nom n'a pas besoin de numéro
Comme celui des souverains, le nom des Papes est suivi d'un numéro, pour les distinguer les uns des autres Ainsi, les derniers Papes, avant le souverain pontife actuel, s'appelaient-ils Benoît XVI, Jean-Paul II ou encore Paul VI.
Aussi, quand le 13 mars 2013, le cardinal argentin Bergoglio, ancien archevêque de Buenos Aires, choisit le nom de « François », beaucoup pensent que le nouveau Pape s'appellera « François Ier ».
En effet, il est le premier à avoir choisi ce nom, porté notamment par saint François d'Assise. Or, le porte-parole du Vatican fait vite savoir que le Saint-Père se fera simplement appeler François, sans l'adjonction d'aucun numéro.
Il ne faisait là que se conformer à un usage général. En effet, il n'est nul besoin de faire suivre d'un numéro le premier Pape titulaire d'un nom. Cette formalité ne deviendra nécessaire que si un second Pape décide de l'adopter.
Ainsi pourra-t-on alors distinguer un futur Pape portant le nom de François II du Pape
actuel, qui deviendra alors, de manière rétrospective, François Ier. Il est à noter, cependant, qu'en prenant le nom de Jean-Paul Ier, le cardinal Luciani, élu en 1978, ne respecta pas cet usage.
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Dans la plupart des pays du monde, les objets volants non identifiés (Ovnis) défraient régulièrement la chronique. Il existe de nombreux témoignages sur ces apparitions célestes, dont la plupart sont expliquées par des raisons naturelles, mais dont certaines résistent à l'analyse.
Les chasseurs fantômes, ou « foo fighters » en anglais, sont l'un des premiers phénomènes recensés. En effet, ils sont observés durant la Seconde Guerre mondiale, soit quelques années avant que l'Américain Kenneth Arnold, qui inventa le terme de « soucoupes volantes », dont on connaît le succès, ne fasse, en 1947, l'une des premières observations d'ovni.
Ces « foo fighters », observés par de nombreux pilotes, américains, britanniques ou japonais, se présentent comme des boules lumineuses, blanches, rouges ou jaunes. Il faut noter que ces lumières ont été vues par tous les belligérants.
Ce qui intrigue les équipages des avions, c'est que ces boules semblent suivre les appareils, épousant étroitement tous leurs mouvements. Selon certains témoignages, elles évoluent comme si elles étaient dirigées de manière intelligente.
Certains « foo fighters » se déplacent seuls, d'autres se regroupent en véritables formations aériennes.
Des explications pas entièrement convaincantes
Dès l'époque de son apparition, on s'est efforcé de trouver des explications rationnelles à ce curieux phénomène. Certaines surgissent du contexte même de la guerre.
En effet, on a suggéré que les boules lumineuses pourraient être les reflets des tirs de DCA qui, dans la nuit du 24 au 25 février 1942, auraient été dirigés contre des avions japonais. Il s'avère en fait que les lumières visées, qui n'étaient pas des appareils nippons, provenaient également d'objets volants non identifiés.
D'autres officiels ont pensé que ces « foo fighters » seraient en fait des armes secrètes, allemandes ou japonaises. On a aussi parlé d'illusions d'optique, provenant d'un phénomène de persistance rétinienne.
Comme souvent, l'hystérie collective, liée au stress des combats, est présentée comme
une explication possible. Autant d'explications qui ne paraissent pas entièrement convaincantes.
Une commission d'enquête officielle, créée par les Anglais, achève ses travaux en 1944 sans résoudre le mystère. A ce jour, ces chasseurs fantômes, qui disparaissent à la fin de la guerre, restent une énigme.
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La plupart des dynasties ont leurs nécropoles attitrées. C'est ainsi la basilique Saint-Denis, située dans la banlieue parisienne, qui rassemble les tombeaux des Rois de France, à quelques exceptions près.
Dès le IVe siècle, un mausolée s'élève à l'emplacement supposé de la sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris. À la fin du siècle suivant, sainte Geneviève, la patronne de Paris, fait construire une église.
Dès les temps mérovingiens, un monastère s'établit autour de l'église. Au XIIe siècle, Suger, conseiller de Louis VII et abbé de Saint-Denis, en fera le premier exemple d'architecture gothique.
Au VIIe siècle, le Roi mérovingien Dagobert Ier sera le premier à se faire inhumer à Saint-Denis. D'autres souverains mérovingiens et carolingiens suivent son exemple. Mais ce sont surtout les Capétiens qui font de cette église la nécropole des Rois de France.
De même, la plupart des Reines et de nombreux princes appartenant à la Maison royale sont inhumés en ce lieu. C'est également le cas de quelques hauts personnages, comme Suger, le connétable Du Guesclin ou encore Jean-François de Gondi, archevêque de Paris et oncle du cardinal de Retz.
Quelques exceptions
Même si Saint-Denis est considéré depuis longtemps comme le lieu de sépulture des Rois de France, elle n'abrite pas les restes de tous les souverains.
On l'a vu, tous les Rois mérovingiens et carolingiens ne se firent pas inhumer dans cette église. Ainsi, Clovis, mort en 511, préfère se faire enterrer dans l'abbaye Sainte-Geneviève, à Paris, qu'il a fait construire.
De même, en 814, Charlemagne choisit la cathédrale d'Aix-la-Chapelle comme lieu de sépulture. Mais Quelques rares Capétiens ont également décidé de se faire enterrer ailleurs.
C'est le cas de Philippe Ier, mort en 1108, qui est inhumé à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, et de Louis VII qui, en 1180, est inhumé à l'abbaye de Barbeau. Quant à Louis XI, il repose, depuis 1483, à l'abbaye Notre-Dame de Cléry, dans le Loiret.
Enfin, Charles X, mort en exil en 1836, est enterré dans un couvent proche de Nova Gorica, dans l'actuelle Slovénie.
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Bien que le traitement de texte par ordinateur ait largement remplacé l'écriture manuscrite, nous utilisons encore tous les jours des crayons à papier. Pour prendre des notes, mais aussi pour dessiner.
C'est un certain Nicolas-Jacques Conté qui a inventé le crayon. On peut dire de lui que c'était un touche-à-tout de génie. Né en 1755, près de Séez, en Savoie, dans une famille modeste, il est encouragé par l'évêque de la ville dans sa vocation de peintre.
Mais le jeune homme a d'autres cordes à son arc. Il montre en effet des dispositions pour la physique et la chimie. Esprit imaginatif, il conçoit aussi une machine hydraulique et s'intéresse de près à l'aérostation.
Il renforce ainsi l'enveloppe des ballons à hydrogène, alors utilisés pour surveiller les champs de bataille, et en rend l'usage plus efficace.
L'invention du crayon à papier
Mais Nicolas-Jacques Conté est surtout connu pour avoir mis au point le crayon à papier, tel que nous l'utilisons encore aujourd'hui.
Son invention est née d'un besoin : en raison du blocus continental, décrété par Napoléon en 1806, le graphite très pur servant à faire les mines de crayon, importé uniquement d'Angleterre, ne parvient plus en France.
De ce fait, de nombreux corps de métier sont privés d'un instrument de travail très utile. En 1794, connaissant sa réputation, Lazare Carnot, grand savant, mais aussi membre du Comité de salut public, demande à Conté de trouver une solution.
C'est bientôt chose faite. Pour fabriquer ses crayons, Conté utilise un graphite de moindre qualité, qu'on trouve ailleurs qu'en Angleterre, et le mélange à de l'argile et de l'eau. La pâte ainsi obtenue est chauffée à une haute température.
En jouant sur les ingrédients et la température, on obtient une mine plus ou moins grasse. Le crayon à papier moderne était né ! Nicolas-Jacques Conté accompagnera Bonaparte en Egypte, où il fait fabriquer, avec les moyens du bord, tout ce qui manque à l'armée et aux savants qui l'ont suivie, des fonderies pour les canons, un télégraphe ou encore des moulins à blé. Un homme qui, on le voit, ne manquait pas de ressources.
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Si vous entrez dans le magnifique jardin du Luxembourg, à Paris, vous apercevez des chaises, disséminées dans les allées et sous les ombrages des grands arbres du parc. Ce sont de lourds sièges métalliques, peints en vert, qu'il n'est pas facile de déplacer.
Si l'une de ces chaises est libre, et que vous êtes fatigué, vous allez sans doute vous y asseoir sans façon. Et vous avez raison, car personne ne vous dira rien. Depuis 1974, en effet, ces chaises sont gratuites.
Mais il n'en allait pas de même avant cette date. De 1923, date d'introduction de ces sièges au Luxembourg, jusqu'au milieu des années 70, il fallait payer pour avoir le droit de s'asseoir.
Le prix dépendait en partie du type de siège. Il fallait compter environ 20 centimes pour louer une simple chaise, et 10 centimes de plus pour pouvoir prendre place dans un fauteuil, pourvu d'accoudoirs.
Il existe également des chaises de forme allongée. Cet usage des chaises payantes est surtout attesté au Luxembourg,, mais il a dû exister ailleurs.
Un métier ingrat
Les « chaisières » s'occupaient d'encaisser le prix de location de ces sièges. Si le mot est mis au féminin, c'est que les hommes n'avaient pas l'habitude d'exercer un tel métier. Il n'y eut donc pas de "chaisiers" au Luxembourg.
Et, de fait, cette fonction n'était guère attrayante. En effet, la chaisière devait rester dehors, par tous les temps, à guetter ses clients. Aussi, Henri Troyat, dans un de ses livres, évoque-t-il le « nez rouge » de ces femmes, grelottant sous leurs châles.
Contre la pièce qu'on leur donne, elles tendent aux promeneurs des tickets colorés, qui
correspondent au type de siège loué. Le mode de gestion de ces chaises était décidé chaque année.
Il existait également des chaisières dans les églises, qui s'occupaient, elles aussi, de la location de certains sièges, mais y ajoutaient l'entretien d'une partie de l'église.
Il ne faut pas confondre ces chaisières avec les « chaisiers » qui, sous l'Ancien Régime, louaient des chaises à porteurs, moyen de locomotion alors très prisé par les habitants des villes.
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La loi salique était appliquée en France, et dans d'autres pays d'Europe, pour régler la succession au trône. Au départ, il s'agissait d'une sorte de code pénal, rédigé sans doute entre le IVe et le VIe siècle.
Il est d'abord destiné aux Francs « saliens », l'un des nombreux peuples germaniques qui, à cette époque, se pressaient aux frontières de l'Empire romain. D'où son nom. Ce code se compose surtout d'une série de compositions pécuniaires.
Ce sont des amendes destinées à punir des crimes. Leur montant dépend du rang et de la qualité de la victime. Ainsi, le meurtre d'un Romain entraînait le paiement d'une amende moins élevée que celui d'un Franc.
Le but principal de ces règles était d'éviter les vengeances privées, qui fleurissaient durant cette époque, où la présence de l''État était défaillante.
Une affaire de succession
Mais ce n'est pas pour cet aspect répressif que la loi salique est connue. Les légistes au service de la Couronne l'utilisèrent, au XIIIe siècle, pour modifier la succession au trône de France.
Au début du XIIIe siècle, celle-ci pose en effet un problème délicat. En 1316, et pour la première fois depuis Hugues Capet, le Roi Louis X le Hutin meurt sans enfant mâle. La Couronne aurait dû passer à sa fille Jeanne, mais, comme sa mère, Marguerite de
Bourgogne, est convaincue d'adultère, l'enfant est écartée.
La question se pose à nouveau en 1328, quand le dernier frère de Louis X, Charles IV,
meurt à nouveau sans enfant mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs. Les juristes s'appuient alors sur une disposition de la loi salique, qui ne relève pourtant que du droit privé, pour interdire le trône aux femmes.
Ce qui permet d'écarter la fille de Louis X, devenue entretemps Reine de Navarre, mais
aussi Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et femme d'Édouard II d'Angleterre.
C'est donc la fin de la branche aînée des Capétiens, qui cède la place, en la personne de Philippe VI de Valois, devenu Roi en 1328, à la branche cadette.
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Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry.
Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme.
Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel.
En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Église
anglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix.
Défenseur de toutes les fois?
Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521.
Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique.
Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'un
titre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs.
Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de ses
sujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait.
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La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.
Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».
L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.
Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut
attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.
Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots
sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.
On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.
Une autre explication
Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.
Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.
Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.
Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.
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En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit.
Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ?
La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron".
C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs.
Une origine accidentelle
Il est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir.
Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits.
Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres.
Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle.
C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas.
Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé.
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Depuis le début de la guerre d'Algérie, en 1954, les gouvernements de la IVe République devaient faire face à une crise coloniale majeure. Les partisans de l'Algérie française avaient salué, en 1958, l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en qui ils voyaient leur plus ferme soutien.
Après avoir paru aller dans leur sens, le général avait peu à peu orienté sa politique dans le sens de l'autonomie, puis de l'indépendance de l'Algérie. En 1959, il se prononce donc pour l'autodétermination du pays, avant de reconnaître son indépendance, en mars 1962.
Les partisans de l'Algérie française se sentent donc trahis par de Gaulle. Ils expriment leur colère en érigeant des barricades à Alger, en janvier 1960, puis en soutenant, en avril 1961, une tentative de putsch fomentée par les militaires.
Mais ils songent aussi, dès le départ, à éliminer l'homme qui a trompé leurs espoirs.
Un 17e attentat contre de Gaulle
Le général de Gaulle sera en effet la cible de nombreux attentats, le plus dangereux étant celui du Petit-Clamart, en août 1962.
Le cerveau de cette opération est Jean Bastien-Thiry. Polytechnicien, il intègre l'armée de l'air, où il devient ingénieur en chef et parvient au grade de lieutenant-colonel.
Indigné par l'octroi de l'indépendance à l'Algérie, il décide d'organiser un attentat contre le général de Gaulle, rendu responsable de cette évolution. Pour cela, il réunit un commando composé de 16 hommes.
Le Petit-Clamart
L'attentat doit avoir lieu sur la route qui relie Paris à Colombey-les-Deux-Églises, la résidence du général de Gaulle en Haute-Marne.
Nous sommes le 22 août 1962. Il est un peu plus de 20 h quand la DS présidentielle, à bord de laquelle Mme de Gaulle a pris place à côté de son mari, apparaît sur la RN 306, à hauteur du rond-point du Petit-Clamart.
Tout à coup, des coups de feu retentissent. Près de 200 seront tirés par le commando, mais aucun n'atteindra sa cible. Le général de Gaulle et son épouse sont en effet indemnes.
Condamné à mort par la Cour militaire de justice, Bastien-Thiry sera fusillé le 11 mars 1963.
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Aujourd'hui, environ 8 milliards d'individus peuplent la planète et les scientifiques se demandent si ses ressources suffiront à nourrir l'humanité dans les temps à venir.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Une étude récente suggère même que, voilà environ 900.000 ans, notre espèce a failli s'éteindre. La population aurait en effet diminué de façon drastique, au point qu'il ne serait plus resté sur terre que 1.280 individus. Selon les estimations des scientifiques, cette population serait restée aussi réduite durant environ 117.000 ans.
C'est pourquoi les chercheurs parlent à ce propos d'un véritable "goulot d'étranglement" démographique. D'autres phénomènes de cde genre ont été observés dans l'histoire de l'humanité, mais aucun d'une pareille ampleur.
En effet, la population mondiale aurait perdu près de 99 % des individus capables de procréer ! On le voit, les hommes ne sont pas passés loin de l'extinction.
Une explication par la génétique
Pour déterminer, avec un tel degré de précision, le nombre d'individus ayant survécu à cette hécatombe, les scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode, fondée sur la génétique.
En effet, ils ont étudié les génomes de plus de 3.150 personnes, appartenant à des populations très diverses, réparties à travers le monde. En suivant, à travers le temps, la piste de ce patrimoine génétique, ils ont pu retrouver la trace de cet incident démographique.
Les chercheurs sont sûrs de leurs résultats, puisqu'ils estiment que leur méthode est fiable à 95 %.
Un changement climatique
Si l'espèce humaine a frôlé l'extinction, c'est sans doute en raison des conditions climatiques qui régnaient alors sur la planète. Au moment où ce phénomène se produit, voilà environ 900.000 ans, la Terre connaît en effet un net refroidissement.
Par ailleurs, des périodes de sécheresse affectent l'Eurasie et l'Afrique. Autant de facteurs pouvant provoquer des famines et des conflits pour s'emparer de ressources raréfiées.
Pour les scientifiques, cette quasi extinction de l'espèce humaine pourrait aussi être mise en relation avec un changement majeur du génome humain. C'est alors, en effet, que deux chromosomes auraient fusionné en un seul, portant le nombre de paires de chromosomes à 23, au lieu de 24 pour les autres hominidés.
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Tout est parti de la découverte faite par une chercheuse américaine. En effet, elle a longtemps cru que Nelson Mandela était mort en prison dans les années 1980.
Elle a fini par apprendre que le célèbre opposant à l'apartheid était encore bien vivant à cette époque-là. En effet, libéré en 1990, il est élu à la tête de l'Afrique du Sud quatre ans plus tard, et meurt nonagénaire en 2013.
Or, cette chercheuse, spécialisée dans les études sur le paranormal, s'est aperçue qu'elle était loin d'être la seule à croire au décès prématuré de Nelson Mandela. En partant de cette anecdote, elle s'est rendu compte que de nombreuses personnes partageaient ainsi de faux souvenirs.
Elle a dès lors appelé ce phénomène l'"effet Mandela".
Une expérience significative
Les scientifiques ont voulu s'assurer qu'il avait un quelconque fondement scientifique. Pour ce faire, ils ont tenté une petite expérience.
Ils ont réuni un groupe de volontaires d'une centaine de personnes. À chacune, ils ont montré 40 images, qui montraient notamment des logos ou des personnages. Chaque image se présentait sous trois versions, dont une seule était correcte, les deux autres ayant subi des modifications.
Les participants étaient ensuite amenés à reconnaître la version authentique. Ce faisant, ils devaient indiquer, par une note de 1 à 5, à quel point ils avaient confiance dans la décision prise.
Les résultats tendraient à démontrer que l'"effet Mandela" existe bel et bien. En effet, deux participants sur trois ont opté pour la version incorrecte de l'image et ont persévéré dans leur choix.
La chose est d'autant plus étonnante que ces volontaires ne l'avaient jamais vue. Et pour cause, elle n'existe pas ! C'est le cas, par exemple, de l'emblème du Monopoly, le célèbre petit bonhomme à moustaches et en chapeau claque.
Ils étaient certains qu'il arborait un monocle, alors qu'il n'en porte pas. De très nombreux participants partageaient donc ce faux souvenir. Il semblerait alors que les gens aient tendance à engranger les mêmes images, même si elles ne correspondent pas à la réalité.
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Par leur ampleur, certaines batailles sont restées dans l'Histoire comme des affrontements plus meurtriers que d'autres. C'est le cas de la bataille de Moscou qui, entre octobre 1941 et avril 1942, a opposé Allemands et Russes pour le contrôle de la capitale soviétique et de ses environs.
Elle marque l'arrêt de l'avance de la Wehrmacht. Depuis le déclenchement de l'opération Barbarossa, le 22 juin 1941, qui devait amener l'invasion de l'URSS, elle avait été fulgurante.
Restant fidèles à la tactique du "Blitzkrieg", ou guerre éclair, qui leur avait si bien réussi jusque là, les Allemands font avancer leurs chars dans les grandes plaines russes. Et ils rencontrent d'autant moins de résistance que l'armée soviétique, mal préparée à cet assaut imprévu et désorganisée par des purges récentes, se montre incapable de réagir.
Une bataille gigantesque
Mais, contre toute attente, Hitler arrête l'offensive sur Moscou, qui semblait sur le point d'être prise. Il veut d'abord s'assurer le contrôle de l'Ukraine, un grenier à blé susceptible de ravitailler ses soldats.
Par ailleurs, il pensait que les combats s'achèveraient avant l'arrivée de la mauvaise saison. Mal équipés, transis par un froid sibérien, les soldats allemands sont beaucoup moins préparés à l'assaut de l'hiver que les Soviétiques.
Cette gigantesque bataille est considérée par de nombreux historiens comme le plus grand affrontement militaire de l'Histoire. Même si les chiffres diffèrent, les moyens humains et matériels engagés dans cette bataille sortent en effet de l'ordinaire.
De nombreux historiens estiment à environ 2.250.000 le nombre de soldats ayant participé à ce combat titanesque. D'autres avancent même le chiffre de 7 millions d'hommes.
Les pertes seraient évaluées entre 780.000 et plus de 2 millions. Certains les portent même à 2,5 millions si l'on ajoute aux morts les blessés et les disparus.
Par ailleurs, plus de 1.000 avions et près de 2.000 chars auraient été engagés dans la bataille de Moscou. Elle ne se contenta pas de protéger la capitale russe, elle repoussa les armées allemandes vers l'ouest, mettant ainsi un terme à la série ininterrompue de succès remportée par les Allemands.
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Le projet mis au point par Henry Brown, au milieu du XIXe siècle, montre que l'aspiration à la liberté est aussi vitale, pour un être humain, que l'air qu'il respire.
Henry Brown était un esclave, né en 1815 dans l'État de Virginie. En 1830, on l'envoie à Richmond, la capitale de l'État, pour travailler dans une manufacture de tabac. Puis il se marie et a des enfants.
Mais, en 1848, toute sa famille est vendue à un marchand d'esclaves. Dès lors, il élabore un plan audacieux pour gagner sa liberté. Avec la complicité d'abolitionnistes qu'il a su convaincre de l'aider, il s'enferme dans une boîte postale qui doit être envoyée à Philadelphie, en Pennsylvanie. Un État qui refuse l'esclavage.
Un militant antiesclavagiste
Henry Brown est assez corpulent puisque, pour 1,73 m, il pèse 91 kilos. De ce fait, il n'a pas dû être facile pour lui de s'installer dans cette boîte de 91 cm sur 61 cm. Trois petits trous ont été ménagés, pour qu'il puisse respirer.
Et c'est dans de telles conditions qu'il devra voyager, comme un colis vivant, sur une distance de 442 kilomètres ! Henry Brown endure cette épreuve durant pas moins de 26 heures.
À l'arrivée, quand on le sort de sa boîte, celui qui est désormais un homme libre a cette phrase banale, qui passera néanmoins à la postérité : "Comment allez-vous, Messieurs ?". Ému, il entonne aussi un psaume.
Dès lors, Henry Brown devient un célèbre militant antiesclavagiste. En souvenir de sa folle équipée, il prend le nom de Henry Box Brown. Il écrit le récit de sa vie et monte une sorte d'exposition itinérante sur l'esclavage.
En raison de l'adoption, en 1850, d'une loi facilitant l'arrestation des esclaves fugitifs, Henry Brown s'exile en Angleterre, où il poursuit son action contre l'esclavage.
Intéressé un temps par le "mesmérisme", qui postule l'existence d'un fluide universel, Brown se produit sur scène, sous le nom du "Prince africain". Là, il sort d'une caisse, devant un public conquis. Il se remarie et revient aux États-Unis en 1875. Il meurt en 1897.
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Si le nom de Thomas Edison est passé à la postérité, ce n'est pas le cas de celui de Nikola Tesla, qui est beaucoup moins connu. Si ces deux inventeurs furent associés un temps, c'est parce qu'ils travaillèrent ensemble et eurent l'occasion de s'opposer, dans le cadre d'une controverse scientifique, appelée "guerre des courants".
Né en 1856, dans l'actuelle Croatie, Tesla montre très tôt des dons intellectuels éclatants. Il est en effet doté d'une mémoire étonnante et d'un véritable génie de la visualisation, qui lui permet de négliger plans et maquettes.
Il fait des études d'ingénieur et perfectionne ses connaissances tant en physique qu'en mathématiques et en mécanique. Il découvre les ondes stationnaires terrestres, construit un bateau radiocommandé et conçoit un appareil ressemblant à un hélicoptère.
En fait, avec environ 900 brevets déposés, c'est sans doute l'inventeur le plus prolifique que la terre ait jamais porté.
Une opposition frontale
Tesla va croiser très tôt la route de Thomas Edison. En 1882, en effet, il entre, à Paris, dans une succursale de sa compagnie électrique. Deux ans plus tard, Tesla arrive à New York, où Edison vient de mettre au point le réseau électrique de la ville.
Fonctionnant au courant continu, celui-ci présente de nombreux défauts : les pannes et les incendies ne se comptent plus et l'électricité ne peut être transportée sur de longues distances. Autre problème, et non le moindre, la tension ne peut être modifiée.
C'est pour remédier à toutes ces difficultés que Tesla propose de remplacer le courant continu par le courant alternatif. Plus efficace, ce dernier peut être transmis sur de longues distances et la tension peut être facilement élevée ou réduite.
Mais Edison tient au courant continu. Les deux hommes s'opposent alors dans ce qu'il est convenu d'appeler la "guerre des courants".
Nikola Tesla continuera de défendre les vertus du courant alternatif et, de sa fertile intelligence, naîtront des inventions capitales. Et pourtant, il sombre dans l'oubli et, à sa mort, en 1943, personne ne se souvient de lui.
Bien après son décès, il sera cependant reconnu comme un authentique génie.
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Pour beaucoup d'entre nous, l'origine du savon est associée à la ville de Marseille. Le « savon de Marseille », du moins s'il est fabriqué selon l'usage, est considéré comme un produit authentique et de qualité. Il est d'ailleurs encore l'un des emblèmes de la cité phocéenne.
Et pourtant, la ville qui vit la naissance du savon, en France, ce n'est pas Marseille, mais Toulon. En effet, la première savonnerie s'y implante en 1430. Elle est dirigée par un artisan, originaire de Grasse, qui deviendra plus tard la ville du parfum.
Sa renommée est telle que, pour le faire venir à Toulon, les édiles de la ville vont jusqu'à payer son loyer. La manufacture de savon s'installe sur des prairies marécageuses, qui servaient de pâture à des animaux de boucherie.
Bientôt, le quartier prend le nom de « faubourg des savonnières ». Le nom d'une rue témoigne, encore aujourd'hui, de la présence précoce des savonneries dans la ville provençale.
Les manufactures se développent tout au long du XVIIe siècle, même si, en raison de l'odeur désagréable qui en émane, elles sont déplacées hors de la ville. En 1600, Toulon compte huit savonneries ; un demi siècle plus tard, elles ont plus que doublé.
Pour fabriquer du savon, il faut notamment des cendres et un corps gras. À Toulon, c'est l'huile d'olive qui en fait office. Ce qui donne beaucoup de travail aux moulins à huile qui exploitent les oliveraies locales.
Le savon assure la fortune de Toulon, qui le vend dans de nombreux pays. Mais cette prospérité n'aura qu'un temps. En effet, en 1669, Louis XIV accorde une franchise au port de Marseille.
Ce qui veut dire que les marchandises pourront quitter le port sans rien payer, alors que le commerce toulonnais restera taxé. C'est un grave revers pour la ville, à laquelle le Roi-Soleil assignait surtout des objectifs militaires.
Marseille, qui profite aussitôt de la situation, compte déjà une cinquantaine de savonneries à la fin du XVIIIe siècle. A la même époque, Toulon n'en avait plus que quatre.
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Le 3 mai 1936, le Front populaire, une coalition regroupant les socialistes, les communistes et les radicaux, remporte les élections législatives. Devenu Président du Conseil quelques jours plus tard, le 4 juin, le socialiste Léon Blum s'apprête à prendre des mesures très attendues, prévues par le programme de la coalition.
Mais le calendrier s'accélère, en raison des grèves massives qui, dès le lendemain des élections, font bientôt descendre 3 millions de personnes dans la rue. Elles entendent faire pression sur le gouvernement pour obtenir des avancées encore plus significatives.
Et, de fait, elles le sont. En effet, les accords Matignon, conclus avec les syndicats dans la nuit du 7 au 8 juin, prévoient une augmentation substantielle des salaires, la mise en place de conventions collectives et l'élection de délégués du personnel. Par ailleurs, la semaine de travail est abaissée à 40 heures.
Mais la mesure peut-être la plus emblématique est peut-être l'octroi de 14 jours de congés payés. Et pourtant, elle ne faisait pas partie du programme de la coalition. C'est sans doute l'élan populaire manifesté par les grandes grèves du printemps 1936 qui décida Léon Blum et son gouvernement à franchir le pas.
Certaines catégories de travailleurs, comme les fonctionnaires, les ouvriers du Livre ou encore les électriciens et les gaziers avaient déjà droit à quelques jours de vacances payées. Mais, contrairement à ce qui se passait en Allemagne, par exemple, l'ensemble de la population n'en bénéficiait pas.
Pour permettre aux Français de mieux profiter de ces nouveaux congés payés, le sous-secrétariat aux Loisirs et au Sport, un nouveau département ministériel, favorise la création des auberges de jeunesse et propose des billets de train à tarif réduit.
600.000 Français partent ainsi en vacances dès l'été 1936. Contrairement à ce que l'on écrit parfois, la majorité d'entre eux ne part pas très loin, rendant souvent visite à leur famille.
L'année suivante, ils seront près de 2 millions à profiter de leurs congés. Ils passeront à 3 semaines en 1956, puis à 4 à 1968, la 5e semaine de congés payés étant obtenue en 1982.
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Certains se sont plu à imaginer une étroite amitié entre Molière et Louis XIV. Mais une telle intimité était exclue entre le monarque de droit divin et le simple comédien. Certains ont même imaginé qu'ils avaient pu partager un repas.
Comment cette commensalité serait-elle possible, alors que le Roi, esclave d'un protocole immuable, mangeait souvent seul, lointaine idole qui ne saurait partager les plaisirs des simples mortels ?
N'oublions pas non plus que les acteurs étaient alors l'objet d'une certaine réprobation et que l'Église n'autorisait pas leur inhumation en terre consacrée. Dès lors, comment le Roi-Soleil aurait-il pu frayer avec un tel personnage, qui plus est aux yeux de tous ?
Ce qui ne veut pas dire que Louis XIV n'apprécie pas Molière. Bien au contraire. En effet, son goût personnel le portait vers le spectacle et il était lui-même un danseur émérite.
En effet, il commence à danser très jeune et, jusqu'en 1670, il participe à pas moins de 27 ballets. De plus, il voyait l'art comme un moyen d'affirmer son ascendant sur les courtisans et l'élite de ses sujets.
C'est en 1661, dans le cadre des grandes fêtes organisées par le surintendant Fouquet, dans son château de Vaux-le-Vicomte, que le Roi-Soleil rencontre Molière. Cette fête, jugée trop somptueuse par le Roi, vaut une disgrâce brutale à Fouquet, mais Molière, qui donne à cette occasion "Les fâcheux", la première comédie-ballet de l'histoire, est remarqué par le souverain.
Dès lors, l'appui du Roi lui est assuré. C'est Molière qui, avec Lully, est chargé d'organiser, en 1664, les "Fêtes de l'Ile enchantée", que Louis XIV donne pour sa mère et sa femme.
Le Roi riait aux mésaventures des personnages de Molière, sans se formaliser des audaces du dramaturge. C'est ainsi que les déboires d'Arnolphe, dans "L'école des femmes", lui rappelaient les avanies qu'il avait fait subir aux époux de ses nombreuses maîtresses.
Même "Le Tartuffe", cette charge féroce contre les cagots et l'hypocrisie religieuse, reçoit le soutien du Roi, qui finit par autoriser la pièce, d'abord interdite.
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Depuis la découverte, voilà un siècle, de la tombe de Toutankhâmon par l'archéologue Howard Carter, la vie de ce jeune pharaon, le onzième de la XVIIIe dynastie, suscite beaucoup de curiosité.
Les spécialistes s'interrogent notamment sur les causes de son décès, vers 1327 avant notre ère, alors qu'il n'avait pas 20 ans. De nombreuses hypothèses ont été avancées. D'après l'une d'elles, le jeune souverain serait tombé du char qu'il conduisait.
Des archéologues vont même jusqu'à supposer qu'il menait ses chevaux à grand train, alors qu'il avait sans doute trop bu. Des éléments d'un char et des objets en rapport avec le vin ont en effet été trouvés dans la tombe royale. D'ici à penser que le pharaon conduisait en état d'ébriété, il n'y avait qu'un pas.
Et il devait tenir à ces objets, car, dans l'ancienne Égypte, les puissants garnissaient leurs tombes de ceux qui leur étaient chers. Pas de doute pour certains égyptologues : Toutankhâmon aimait conduire des chars, même un peu éméché, et serait mort par imprudence.
Mais d'autres spécialistes ne sont pas de cet avis. Le jeune pharaon n'aurait pu mourir de cette façon, pour la bonne raison qu'il ne pouvait se tenir debout sans aide. Ils s'appuient sur des examens très précis, réalisés au moyen d'une technique d'imagerie médicale perfectionnée.
Elle a permis d'en apprendre davantage sur la santé du jeune Roi et sur les maux sont il souffrait. Et ils étaient nombreux. Pour les scientifiques, cette fragilité est liée sans aucun doute à une forte consanguinité.
Selon la tradition, en effet, il était né de l'union entre un frère et une sœur. Les traces de cet héritage génétique se lisaient aussi bien dans la largeur des hanches que dans la forme particulière de la mâchoire.
Toutankhâmon était également affublé d'un pied-bot et d'une douloureuse maladie, qui
attaquait les os des pieds. Ces particularités l'empêchaient donc de tenir debout sans l'aide d'une canne ou l'appui de quelqu'un.
Ces égyptologues pensent plutôt, sans en être certains, que le décès serait dû à la malaria ou aux conséquences d'une crise d'épilepsie.
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Les reines de France accouchaient en public principalement pour des raisons politiques et dynastiques. Cette pratique visait à garantir la légitimité de la naissance de l'héritier du trône et à prévenir toute contestation future concernant la succession. Voici les raisons principales de cette tradition :
Assurance de la Légitimité
1. Preuve de la naissance royale :Accoucher en public permettait de prouver que l'enfant né était bien de la reine et non un imposteur. À une époque où les intrigues de cour et les disputes dynastiques étaient courantes, il était crucial de s'assurer que l'héritier était authentiquement le descendant du roi et de la reine.
2. Éviter les rumeurs :En présence de témoins nombreux et variés, il était difficile pour les ennemis ou les rivaux de la couronne de répandre des rumeurs ou des allégations de substitution ou de fausse grossesse. La transparence de l'accouchement réduisait ainsi les risques de contestation de la légitimité de l'enfant.
Contrôle Politique
3. Soutien des nobles et des courtisans :La présence des membres de la cour et des nobles lors de l'accouchement permettait de renforcer leur loyauté envers le roi et sa dynastie. Ils étaient directement témoins de la continuité de la lignée royale, ce qui consolidait leur allégeance et leur soutien.
4. Renforcement de l'autorité royale :L'accouchement en public mettait en scène la puissance et la stabilité de la monarchie. Cela montrait que la couronne avait rien à cacher et que la succession était bien encadrée et surveillée.
Symbolisme et Tradition
5. Rituel de la cour :L'accouchement en public était aussi une tradition qui s'inscrivait dans les nombreux rituels de la cour royale. Ces cérémonies publiques faisaient partie intégrante de la vie politique et sociale de l'époque, où chaque événement marquant était l'occasion de démontrer la grandeur et la continuité de la monarchie.
Précautions Pratiques
6. Documentation et enregistrement :En ayant de nombreux témoins, y compris des médecins, des sages-femmes et des membres du clergé, la naissance de l'héritier était soigneusement documentée et enregistrée, ajoutant une couche de sécurité juridique et historique à la naissance.
Conclusion
Accoucher en public était donc une mesure de sécurité politique et dynastique, visant à assurer la légitimité de l'héritier et à prévenir toute tentative de contestation de la succession. Cette pratique souligne l'importance accordée à la continuité et à la stabilité de la dynastie royale en France, où chaque naissance royale était un événement d'État crucial.
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Le plus grand suicide collectif de l'histoire des sectes est celui du Temple du Peuple, également connu sous le nom de Jonestown massacre. Cet événement tragique s'est déroulé le 18 novembre 1978, dans une colonie agricole isolée en Guyane, établie par le groupe religieux connu sous le nom de Temple du Peuple, dirigé par Jim Jones.
Contexte et Origines
Le Temple du Peuple a été fondé dans les années 1950 par Jim Jones, un prêcheur charismatique qui prônait une combinaison de christianisme, de socialisme et de justice raciale. Initialement basé à Indianapolis, le groupe a déménagé à San Francisco et Los Angeles, attirant des milliers de membres en raison de ses messages progressistes et de son travail communautaire.
En raison des critiques croissantes et des enquêtes sur les abus physiques, psychologiques et financiers au sein du Temple, Jones a décidé de déplacer son groupe vers une enclave isolée en Guyane, en Amérique du Sud, qu'il a nommé Jonestown. Il a présenté Jonestown comme une utopie socialiste où les membres pourraient vivre en paix et en harmonie, loin de la persécution et de la surveillance du gouvernement américain.
La Vie à Jonestown
La réalité de Jonestown était bien différente de l'utopie promise. Les conditions de vie étaient difficiles, avec un contrôle strict exercé par Jones sur les résidents. Il y avait de longues heures de travail, une surveillance constante et des punitions sévères pour ceux qui manifestaient des signes de mécontentement ou tentaient de partir. Jim Jones, dont la santé mentale semblait se détériorer, tenait des discours paranoïaques et manipulait psychologiquement ses fidèles.
La Visite du Congrès
En novembre 1978, le représentant du Congrès américain Leo Ryan a conduit une délégation à Jonestown pour enquêter sur les allégations de mauvais traitements. Bien que les membres du Temple aient initialement présenté une façade positive, plusieurs ont exprimé leur désir de quitter la communauté. Ryan a décidé de ramener avec lui quelques dissidents, mais avant de pouvoir partir, lui et plusieurs membres de sa délégation ont été attaqués par des gardes de Jonestown, entraînant la mort de Ryan et de quatre autres personnes.
Le Suicide Collectif
Après l'attaque, Jones a ordonné à ses partisans de commettre un suicide collectif. Une grande cuve de punch au cyanure a été préparée, et sous la pression et les menaces des gardes armés, les membres de la communauté ont été forcés de boire le poison. Ceux qui refusaient étaient abattus. Au total, 918 personnes, dont plus de 300 enfants, sont mortes à Jonestown ce jour-là.
Conséquences et Héritage
Le massacre de Jonestown a choqué le monde entier et est devenu un symbole des dangers des sectes et du pouvoir de la manipulation mentale. Jim Jones est mort d'une blessure par balle, présumée auto-infligée. Les événements de Jonestown ont conduit à une réflexion accrue sur les droits et les vulnérabilités des personnes impliquées dans des groupes religieux extrêmes, ainsi qu'à des enquêtes sur la réglementation des mouvements sectaires.
Le massacre de Jonestown reste l'un des suicides collectifs les plus tragiques et les plus importants de l'histoire, mettant en lumière les dangers des cultes et de la dévotion aveugle à des leaders charismatiques mais destructeurs.
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Karl Dönitz est célèbre pour plusieurs raisons, principalement en raison de son rôle majeur dans la marine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et pour avoir brièvement succédé à Adolf Hitler comme chef d'État de l'Allemagne nazie.
Commandant des sous-marins allemands (U-Boote)
Dönitz est surtout connu pour son commandement de la force sous-marine allemande (U-Bootwaffe) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été l'architecte de la stratégie de la guerre sous-marine totale, visant à couper les lignes de ravitaillement alliées en Atlantique. Cette stratégie a entraîné des pertes considérables pour les Alliés et a été un élément clé de la guerre navale. Dönitz a perfectionné la tactique des "meutes de loups", où les sous-marins allemands opéraient en groupes coordonnés pour attaquer les convois alliés.
Commandant en chef de la Kriegsmarine
En janvier 1943, Dönitz a été nommé commandant en chef de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande), succédant à l'amiral Erich Raeder. Sous son commandement, la marine allemande a continué ses opérations contre les Alliés, bien que la supériorité navale alliée ait rendu ces efforts de plus en plus difficiles à mesure que la guerre progressait.
Succession à Hitler
Après le suicide d'Adolf Hitler le 30 avril 1945, Dönitz a été désigné par le testament de Hitler comme son successeur à la tête de l'État allemand. Devenu président du Reich (Reichspräsident), Dönitz a formé un gouvernement provisoire basé à Flensbourg. Son gouvernement n'a duré que quelques semaines, pendant lesquelles il a tenté de négocier une reddition partielle aux Alliés occidentaux tout en continuant à combattre les Soviétiques. Finalement, il a supervisé la capitulation totale de l'Allemagne le 8 mai 1945, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Procès et Condamnation
Après la guerre, Dönitz a été arrêté et jugé lors des procès de Nuremberg. Il a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre la paix. Dönitz a été condamné à 10 ans de prison, qu'il a purgés à la prison de Spandau. Il a été libéré en 1956.
Héritage
Dönitz reste une figure controversée. Il est reconnu pour ses compétences tactiques et son leadership dans la marine, mais aussi critiqué pour son rôle dans la guerre sous-marine et son association avec le régime nazi. Son nom est indissociable de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et des complexités de la guerre navale.
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L'armée de géants de Frédéric-Guillaume Ier, également connue sous le nom de "Potsdam Giants" (les Géants de Potsdam), était une unité militaire spéciale créée par Frédéric-Guillaume Ier, roi de Prusse, au début du XVIIIe siècle. Ce régiment unique est célèbre pour la taille impressionnante de ses soldats et pour l'obsession du roi pour leur recrutement et leur entretien.
### Contexte Historique
Frédéric-Guillaume Ier (1688-1740) est monté sur le trône de Prusse en 1713. Il était connu pour son approche rigide et militariste du gouvernement, mettant l'accent sur l'efficacité militaire et l'économie. Dans ce cadre, il a développé une fascination particulière pour la création d'une unité d'élite composée de soldats exceptionnellement grands.
Création et Caractéristiques
Le régiment des Géants de Potsdam, officiellement connu sous le nom de "Régiment Royal des Fusiliers de la Garde", a été créé vers 1715. Frédéric-Guillaume Ier a recruté des hommes mesurant au moins 1,88 mètre (6 pieds 2 pouces), une taille exceptionnelle pour l'époque, où la taille moyenne des hommes était beaucoup plus petite.
Pour recruter ces géants, le roi utilisait diverses méthodes. Il offrait des récompenses et des primes importantes pour attirer des recrues de grande taille. En outre, il n'hésitait pas à forcer ou à kidnapper des hommes particulièrement grands, que ce soit dans ses propres territoires ou à l'étranger. Les ambassadeurs prussiens à l'étranger étaient également chargés de trouver et de recruter des géants.
Rôle et Utilisation
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Géants de Potsdam n'étaient pas souvent utilisés dans des batailles ou des campagnes militaires. Frédéric-Guillaume Ier les considérait principalement comme une unité de prestige et les utilisait pour des parades et des cérémonies. Il voyait en eux un symbole de la puissance et de la grandeur de son armée, un outil de propagande et de démonstration de force.
Coût et Héritage
Le maintien de ce régiment était coûteux, en termes de salaires et de primes pour attirer les recrues. Cependant, Frédéric-Guillaume Ier était prêt à supporter ces dépenses pour satisfaire son obsession. À sa mort en 1740, son successeur, Frédéric II (Frédéric le Grand), qui ne partageait pas la même fascination, a progressivement réduit et dissous le régiment.
Conclusion
L'armée de géants de Frédéric-Guillaume Ier reste une curiosité historique, illustrant l'excentricité et l'obsession de certains monarques pour des projets personnels. Ce régiment est devenu un symbole de la volonté du roi de faire de la Prusse une puissance militaire redoutable, même à travers des moyens peu conventionnels.
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La vente de la Louisiane par la France aux États-Unis en 1803, connue sous le nom de la "Louisiana Purchase", est un événement majeur de l'histoire américaine et française. Plusieurs facteurs stratégiques, économiques et politiques ont conduit à cette transaction.
Contexte Historique
À l'aube du XIXe siècle, la France était dirigée par Napoléon Bonaparte, qui avait des ambitions expansionnistes en Europe et au-delà. En 1800, par le traité de San Ildefonso, l'Espagne a restitué la Louisiane à la France, une immense région s'étendant de la rivière Mississippi aux montagnes Rocheuses, couvrant environ 828 000 miles carrés.
Raisons de la Vente
1. Pressions Militaires et Diplomatiques :
Napoléon avait de grandes ambitions en Europe et nécessitait des ressources financières et militaires pour soutenir ses campagnes. De plus, les tensions croissantes avec la Grande-Bretagne menaçaient une nouvelle guerre. Napoléon craignait que la Louisiane ne soit difficile à défendre et pourrait facilement tomber aux mains des Britanniques en cas de conflit.
2. Révolte en Haïti :
La révolte des esclaves à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), dirigée par Toussaint Louverture, a été un coup dur pour les ambitions coloniales françaises dans les Amériques. La France a subi de lourdes pertes et a perdu le contrôle de l'île, réduisant ainsi son intérêt pour les possessions coloniales américaines, dont la Louisiane.
3. Situation Économique :
La France était en difficulté financière à cause des guerres continues en Europe. La vente de la Louisiane représentait une opportunité d'obtenir des fonds rapidement. Les États-Unis ont proposé 15 millions de dollars pour l'acquisition, une somme considérable pour l'époque, offrant à Napoléon des liquidités nécessaires pour financer ses campagnes militaires.
4. Expansion Américaine :
Pour les États-Unis, l'achat de la Louisiane était une occasion en or pour doubler leur territoire, ouvrir de nouvelles terres à la colonisation et garantir un accès crucial à la rivière Mississippi et au port de La Nouvelle-Orléans, essentiels pour le commerce.
Conclusion
La vente de la Louisiane a été un acte pragmatique de la part de Napoléon, visant à renforcer la position française en Europe tout en se débarrassant d'une colonie difficile à défendre. Pour les États-Unis, ce fut une opportunité d'expansion territoriale et économique sans précédent. Cette transaction a profondément influencé l'histoire des deux nations, marquant un tournant dans l'expansion américaine et la politique coloniale française.
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Chaque année, la "journée internationale de la femme" est célébrée le 8 mars. Mais d'où vient le choix de cette date ? On a longtemps cru qu'elle avait été retenue en hommage aux couturières new-yorkaises, qui auraient manifesté, le 8 mars 1857, pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Or l'historienne Françoise Picq, spécialisée dans l'étude des mouvements féministes et l'évolution du droit des femmes, a démontré que cette manifestation n'avait jamais existé.
Cet événement aurait été créé de toutes pièces, dans les années 1950, par la presse communiste. La légende se serait ensuite perpétuée, d'année en année.
En réalité, c'est une autre manifestation qui aurait imposé la date du 8 mars. En effet, le 8 mars 1917, peu de temps après la Révolution de février, et une semaine avant l'abdication du Tsar Nicolas II, des ouvrières russes manifestent à Petrograd, aujourd'hui Saint-Pétersbourg.
Pour les bolcheviques, cet événement marque même le premier jour du mouvement qui allait mener à la Révolution d'octobre.
Si l'on en croit Françoise Picq, le remplacement du 8 mars 1917 par une autre date, sans fondement historique, serait dû à des jeux de pouvoir entre le parti communiste et la CGT, qui aspirait alors à une certaine autonomie.
Quant à l'idée même d'une journée internationale, consacrée à l'émancipation et aux droits de la femme, on la doit à Clara Zetkin, grande figure du marxisme et Présidente, durant 10 ans, de l'Internationale des femmes socialistes. C'est dans le cadre de cette instance qu'elle en fait admettre le principe, en août 1910.
La première "journée internationale des femmes" est célébrée dès l'année suivante, en 1911. Cependant, elle se tient, non pas le 8 mars, mais le 19.
L'URSS est le premier pays à reconnaître cette journée, en en faisant un jour férié dès 1921. D'autres pays du bloc socialiste lui emboîtent le pas. Cependant, il faudra attendre 1977 pour que l'Onu fasse du 8 mars la date officielle de cette journée dédiée aux femmes du monde entier.
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Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les vikings connaissaient l'esclavage. On peut même dire que cette activité, qui rapportait beaucoup d'argent, était l'un des fondements de leur économie.
Les raids souvent meurtriers qu'ils lançaient sur une partie de l'Europe n'avaient pas pour seul but le pillage. La capture d'hommes et de femmes, lors d'attaques d'une grande violence, était aussi un de leurs objectifs majeurs.
De fait, d'anciennes annales font état d'expéditions de grande ampleur. L'une d'elle, au IXe siècle, permet de s'emparer de nombreuses femmes, une autre, organisée un siècle plus tard, se traduit par la capture de 3 000 personnes.
Privés de leur liberté, et réduits à l'état d'objets, ces nouveaux esclaves étaient ensuite vendus sur les nombreux marchés d'Europe du Nord spécialisés dans ce trafic d'êtres humains, considéré comme très lucratif. Certains se retrouvent même à Byzance, ou à Bagdad, où cette main-d'œuvre gratuite est très recherchée.
De nombreux esclaves, cependant, ne sont pas vendus dur les marchés, mais restent sur place. Ils sont employés sur les grands domaines agricoles ou servent comme domestiques.
Tous les esclaves n'étaient d'ailleurs pas des prisonniers de guerre. Certains étaient asservis pour expier un crime, d'autres pour payer leurs dettes.
Comme dans toutes les sociétés qui s'adonnent à l'esclavage, le statut des esclaves, chez les vikings, est assez varié. La plupart connaissent un sort misérable ; en effet, en tant qu'esclaves, ils ne possèdent rien et ne peuvent rien transmettre à leurs enfants, qui naissent esclaves et le demeurent leur vie durant.
Il est cependant quelques exceptions. Certains, mieux traités, reçoivent un peu d'argent et finissent par acheter leur liberté. D'autres sont affranchis.
Cette diversité de statuts est attestée par quelques rares documents rupestres. On a en effet retrouvé quelques pierres runiques parlant des esclaves. Rappelons qu'il s'agit de pierres dressées, sur lesquelles sont gravées des inscriptions composées de runes, l'ancienne écriture de ces peuples du Nord.
Elles font le plus souvent référence à des esclaves ayant réussi à s'assurer une position sociale privilégiée. Les autres, moins favorisés par le sort, ne nous ont laissé aucun témoignage.
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On sait que, durant la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle a choisi la croix de Lorraine pour symboliser la France Libre, autrement dit la Résistance extérieure au nazisme. Cet emblème a fini par représenter l'ensemble de la Résistance.
Il s'agit, au départ, d'un symbole chrétien. Il est en effet composé d'une double croix, la première traverse étant plus longue que la première.
Cette croix porte des noms divers. En plus de l'appellation qui lui est restée, "croix de Lorraine", on trouve en effet les noms de "croix d'Anjou" ou de "croix patriarcale".
La croix de Lorraine a une histoire assez mouvementée. Elle aurait d'abord été une relique, contenant un fragment de la croix sur laquelle a été crucifié le Christ. Cette croix est devenue la possession d'un chevalier croisé, qui l'aurait vendue, au XIIIe siècle, à un monastère situé dans la région angevine.
D'où le nom de "croix d'Anjou" sous lequel on la connaît parfois. La croix figure ensuite dans les armes de la Hongrie, avant de devenir, à partir de la fin du XVe siècle, le symbole de la Lorraine.
Le choix de la croix de Lorraine, comme symbole de la France Libre, est généralement attribué au vice-amiral Muselier, placé à la tête des Forces navales françaises libres (FNFL).
Il est possible qu'il ait choisi cet emblème en raison de ses origines lorraines. En tous cas, il le présenta à de Gaulle comme une croix symbolisant la Résistance face à la croix gammée des nazis.
Le pavillon frappé de la croix de Lorraine fut adopté par les navires de la France Libre dès juillet 1940. Elle figura aussi sur les cocardes apposées sur la carlingue des avions.
Cette croix, adoptée par de Gaulle, devint peu à peu le symbole incontesté de toute la Résistance. Aujourd'hui encore, une gigantesque croix de Lorraine ombrage le mémorial consacré au général de Gaulle, dans la bourgade de Colombey-les-deux-Églises, où se trouvait la demeure de l'ancien chef de la France Libre.
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Le "Boléro" est sans conteste l'œuvre la plus célèbre de Maurice Ravel. Aujourd'hui encore, elle serait jouée tous les quarts d'heure, ici ou là dans le monde.
Composée en 1928, cette pièce musicale est au cœur d'une controverse judiciaire. En effet, les ayants droit du musicien s'opposent, pour divers motifs, à ce que le "Boléro" tombe dans le domaine public, ce qui aurait dû arriver en 2008, puis en 2016.
Mais cette œuvre retient l'intérêt des mélomanes pour une autre raison. En effet, certains se demandent si Maurice Ravel en est bien l'unique auteur.
De fait, les héritiers du peintre et décorateur russe Alexandre Benois considèrent que celui-ci doit être considéré comme le co-auteur du Boléro. Ils s'appuient sur le fait qu'il a créé les décors pour la création de l'œuvre, en 1928.
Or, le Boléro étant la musique d'accompagnement d'un ballet, le créateur des décors du spectacle aurait autant d'importance que le compositeur de la musique. À ce titre, la chorégraphe du ballet, Bronislava Nijinska, la sœur du célèbre danseur Nijinski, pourrait aussi revendiquer en partie la paternité de l'œuvre.
Dans un premier temps, la Sacem, qui gère les droits d'auteur des écrivains et des compositeurs, avait refusé de prendre en considération les demandes des héritiers d'Alexandre Benois.
Considérant qu'une telle question ne relevait pas de la Sacem, les demandeurs ont porté l'affaire en justice. Dans une décision récente, qui date de quelques jours, le tribunal vient de débouter les héritiers du décorateur. Au motif que les pièces fournies ne permettaient pas de considérer Alexandre Benois comme l'auteur de l'argument du ballet. Ce qui aurait été la seule manière de lui reconnaître en partie la paternité du Boléro.
Si la justice leur avait donné raison, le Boléro ne serait tombé dans le domaine public qu'en 2030, soit 70 ans après la mort d'Alexandre Benois. L'enjeu financier était de taille, dans la mesure où les droits d'auteur du Boléro se sont montés à plus de 135 000 euros par an entre 2011 et 2016.
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L'hôtel Lutetia, dans le 6e arrondissement de la capitale, fait partie de ces palaces parisiens qui sont autant perçus comme des monuments historiques que comme des lieux d'hébergement. Il a été construit en 1910, à l'initiative de Marguerite Boucicaut, propriétaire du Bon Marché, l'un des premiers grands magasins français.
Cette femme d'affaires pensait que ses clients provinciaux fortunés pourraient séjourner dans cet hôtel prestigieux, situé non loin de son établissement.
Comme il est proche de l'Assemblée Nationale, des parlementaires le fréquentent aussi, ainsi que des écrivains. Certains, comme André Gide, y vivaient à l'année. Quand il se rendait dans la capitale, le général de Gaulle y descendait également.
Le Lutetia va cependant connaître une période sombre. Quand les Allemands occupent Paris, en juin 1940, ils réquisitionnent l'hôtel, comme beaucoup d'autres établissements.
Une partie du personnel de l'Abwehr, le service de renseignement et de contre-espionnage de l'armée, s'installe dans l'hôtel. Il abrite aussi le chef de la Geheime Feldpolizei, la police secrète de l'armée allemande.
Elle est placée sous le contrôle de la Wehrmacht jusqu'en 1942, puis passe sous l'autorité du RSHA, qui comprend notamment la tristement célèbre Gestapo.
Certains collaborateurs notoires, comme Henri Lafont et Pierre Bonny, qui dirigent l'un des centres de la Gestapo française, situé rue Lauriston, fréquentent aussi l'hôtel Lutetia.
Les employés de l'hôtel réussissent néanmoins à dissimuler de grands crus, que les Allemands ne verront jamais servis à leur table. La cachette, située dans la cave, ne sera jamais découverte par les nazis. La Résistance avait donc réussi à s'infiltrer, à sa manière, dans ce haut lieu de l'occupation allemande.
À la Libération de Paris, en 1944, le propriétaire de l'hôtel accepte, pour se dédouaner, d'ouvrir son établissement aux rescapés des camps de concentration allemands.
C'était aussi le vœu du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, qui, avant la guerre, avait ses habitudes dans l'hôtel. Le Lutetia devient donc un centre d'accueil, vers lequel affluent les familles de déportés, anxieuses de les retrouver ou de glaner des informations.
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Certains militaires se sont fait un nom du fait de leur bravoure mais aussi de leurs excentricités. C'est le cas du major Allison Digby Tatham-Warter. Né en 1917, il devient très vite orphelin.
Gazé durant la Grande Guerre, son père meurt en effet à la fin du conflit. Allison est bien décidé à suivre son exemple. Sorti du prestigieux collège de Sandhurst, il devient donc officier et sert aux Indes.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il revient en Angleterre et prend la tête d'une unité de parachutistes. À la fin du conflit, elle participe notamment à une opération aux Pays-Bas, chargée de s'emparer de ponts stratégiques.
Mais le major Digby Tatham-Warter ne se signalait pas seulement par sa bravoure. C'était aussi un original, y compris sur le champ de bataille.
En effet, cet officier, qui ne manquait pas d'humour, conduisait ses hommes au combat en brandissant, non pas une arme ou une canne, mais...un parapluie ! Et il n'oubliait pas de se coiffer d'un chapeau melon.
Si le major emportait son parapluie au combat, c'est, d'après ses dires, pour être plus facilement reconnu. Assez distrait, il oubliait souvent les mots de passe. Son parapluie lui servait alors de sésame.
Il pensait que cet accessoire ne pouvait que l'identifier aux yeux des soldats alliés. En effet, qui pouvait agiter un parapluie en pleine bataille et s'affubler d'un chapeau melon sinon un Anglais ? La légende veut même que ce fameux parapluie ait servi d'arme au major. Il lui aurait permis de blesser un conducteur de char ennemi.
Mais cet officier n'était pas à une excentricité près. Ainsi, il remet à l'honneur l'usage du clairon, que l'armée britannique avait abandonné depuis plus d'un siècle. Il pense en effet que les communications passeront mieux par le son de cet instrument que par des messages radio souvent défaillants.
Un autre épisode met bien en évidence l'originalité de son comportement. En effet, il est également connu pour avoir affrété un avion qui emmena directement ses hommes à une fête donnée au prestigieux hôtel Ritz à Londres !
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Les "shakers" représentent l'une des nombreuses branches du protestantisme. Issus du mouvement quaker, on les trouve d'abord en Angleterre. Ils sont influencés par les pratiques religieuses des camisards, des huguenots français insurgés contre la politique antiprotestante qui marque la fin du règne de Louis XIV.
Les camisards se distinguent notamment par leurs conceptions millénaristes, qui annoncent la fin du monde, et leur spiritualité extatique, qui se manifeste parfois par des transes et des convulsions.
Les "shakers", ou "trembleurs", doivent leur surnom à des pratiques qu'ils partagent en partie avec des camisards exilés en Angleterre.
Réfugiés aux États-Unis, à la fin du XVIIIe siècle, les shakers s'y font connaître par leurs mœurs très austères, qui imposent le célibat, et leur refus de la propriété privée. Frugaux et égalitaristes, ils fondent des écoles et des orphelinats. Ils sont regroupés en "familles", dans lesquelles hommes et femmes vivent à part.
Malgré le puritanisme de ses membres, et le rigorisme de leur mode de vie, cette secte des "shakers" a joué un rôle dans un domaine où on ne l'attendait pas, celui du design.
Elle a en effet créé un mobilier aux lignes très épurées. Ces chaises et ces tables très simples auraient influencé certains designers. Ce qu'on appelle aujourd'hui le style scandinave, connu pour sa sobriété et même son minimalisme, serait issu, en partie, des créations de la secte.
Ceci étant, ces protestants sévères n'avaient nullement l'intention de créer un nouveau style. Une telle préoccupation était étrangère à leurs conceptions. Quand ils construisaient une chaise, par exemple, c'était pour s'y asseoir, non pour influencer la mode.
Ils ne voient dans le mobilier que son utilité. Par ailleurs, il doit être aussi dépouillé que possible, sans ornements ni fioritures superflus. Quant au matériau choisi, il doit être très simple. Du bois de pin, par exemple, fait souvent l'affaire.
Mais les "shakers" n'ont pas seulement inspiré les designers. On leur doit aussi l'invention de la scie circulaire, du balai plat et d'un type de machine à laver.
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Il fallut l'ingéniosité des savants de l'époque pour déchiffrer la fameuse pierre de Rosette, qui donna la clef des hiéroglyphes égyptiens.
Mais la pierre de Singapour trouvera-t-elle son Champollion ? Ce mystérieux fragment de grès a été retrouvé, en 1819, à l'embouchure de la rivière Singapour, qui traverse la cité-État du même nom.
La datation de ce petit morceau de pierre, exposé aujourd'hui dans un musée de Singapour, est difficile à estimer. Elle remonterait à une période comprise entre les Xe et XIVe siècles.
Ce qui fait l'intérêt de cette pièce, ce sont les inscriptions qui la recouvrent. À ce jour, personne n'a réussi à les déchiffrer.
L'entreprise est d'ailleurs d'autant plus difficile que la plaque de grès dont est issue la pierre de Singapour a été endommagée et qu'il n'en reste aujourd'hui qu'un petit fragment.
Deux autres morceaux avaient pu être sauvés, mais ils ont été perdus. Les scientifiques doivent donc se contenter du seul restant pour tenter d'élucider l'énigme. Une entreprise que l'effacement progressif des signes gravés sur la pierre rend encore plus délicate.
Il existe, il est vrai, des dessins de la plaque d'origine, et les travaux d'un archéologue, qui avait pu l'observer de près. À partir de ces éléments partiels, les scientifiques tentent de comprendre le sens des inscriptions.
Pour venir à bout de cette entreprise, ils se sont acquis le concours d'une précieuse alliée : l'intelligence artificielle. En effet, les scientifiques ont mis au point un dispositif d'IA qui pourrait reconstituer le sens global des inscriptions. Elle serait en effet capable de deviner la signification des parties manquantes.
De fait, ces systèmes ne sont pas influencés par les biais cognitifs qui peuvent déformer la manière de penser des chercheurs. Leur travail est donc plus "objectif", si l'on peut dire.
Composée de neurones artificiels, la machine doit être nourrie d'éléments qui vont lui permettre d'élaborer son "raisonnement" et d'émettre des hypothèses. C'est dans ce but que les scientifiques initient l'IA à des langues parlées, à un moment ou un autre, dans la zone où a été trouvée la pierre de Singapour et ses environs.
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Parmi les passionnés qui, jour après jour, fréquentent les casinos, il en est pour prétendre que les jeux qui s'y pratiquent ne doivent pas tout au hasard.
C'était bien la conviction d'un groupe d'étudiants américains. Beaucoup d'entre eux venaient du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Ils sont persuadés qu'en mettant leurs compétences à contribution, ils peuvent battre les casinos sur leur propre terrain. Et la cible choisie est le blackjack, un jeu de cartes très connu dans ces établissements de jeux. D'où le nom donné à leur équipe : la "MIT Blackjack Team".
Pour parvenir à leurs fins, ils ont recours à des techniques spécifiques, comme le comptage de cartes.
Cette méthode repose sur la conviction que, dans un nouveau mélange des cartes, les cartes déjà vues ont peu de chances d'être tirées par les joueurs. Cette technique permet donc d'évaluer les chances de tomber sur des cartes fortes.
Mais elle demande des compétences particulières et beaucoup de sang-froid. Aussi les étudiants à l'origine de ce projet décident-ils de mettre en place une équipe de choc, composée des joueurs les plus doués.
Ils font donc passer un test aux candidats sélectionnés, puis les soumettent à une formation rigoureuse. Il s'agit aussi de les entraîner sur le plan psychologique. Les candidats doivent apprendre à ne pas trahir leurs émotions. Quand ils comptent les cartes, leurs visages doivent rester impénétrables.
À la fin de l'année 1979, la "MIT Blackjack Team", à laquelle se sont adjoints un investisseur et un joueur professionnel, se rend à Atlantic City, l'une des plus célèbres villes de jeux américaines.
Ils jouent jusqu'en mai 1980. En appliquant les techniques apprises, ils multiplient par quatre la mise de fonds initiale.
Au fil des années, l'équipe s'étoffe pour atteindre environ 80 joueurs, qui fréquentent de nombreux casinos. Dans les années 1990, la "Blacjack Team" est capable de gagner jusqu'à 400 000 dollars en un seul week-end. On estime qu'elle a réussi, en moins de 10 ans, à engranger un bénéfice de 5 millions de dollars.
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Comme beaucoup d'autres, Rosie Ruiz, une Américaine d'origine cubaine, désire perdre un peu de poids. Alors elle commence à faire du jogging. Peu à peu, elle prend goût à l'exercice.
Au point de vouloir participer à certaines courses célèbres. En 1979, elle s'inscrit donc au marathon de New York. Mais elle gère mal son effort et s'essouffle au bout d'une demi-heure.
Elle n'abandonne pas pour autant. Elle réussit à se glisser dans une station de métro, sans attirer l'attention sur elle. Puis elle regagne la course, quelques kilomètres plus loin, fraîche et reposée. Une ruse qui lui permet de réaliser une excellente performance.
Voulant participer au marathon de Boston, elle s'aperçoit qu'il est trop tard pour s'inscrire. Qu'à cela ne tienne. Elle prétend que, souffrant d'un grave cancer, elle connaît une période de rémission.
Émus par sa situation, les organisateurs de la course lui permettent d'y participer. Consciente de ses limites, elle sait qu'elle a peu de chances de rester dans la compétition.
Alors elle imagine un nouveau stratagème. Elle descend dans un hôtel situé près de la ligne d'arrivée de la course. Au moment voulu, elle s'asperge d'eau, pour faire croire qu'elle a transpiré, se faufile dans la foule et se met à courir, loin devant les autres coureurs.
Cette habile manœuvre permet à la tricheuse de finir première ! Son succès vaut à Rosie Ruiz d'être interrogée par les journalistes. Le récit qu'elle fait de sa course paraît alors assez incohérent. Certains crient à la supercherie et elle est finalement démasquée.
De ce fait, la victoire est attribuée à une autre coureuse. De son côté, Rosie Ruiz juge plus prudent de gagner la Floride, où elle vit sous un autre nom. Elle y décède en 2019.
Pour éviter qu'un tel incident ne se reproduise, les organisateurs prennent certaines dispositions. Ils mettent en place des points de contrôle tout au long de la course. La présence des coureurs, du début à la fin de la compétition, est ainsi vérifiée. Aujourd'hui, des moyens électroniques permettent de les suivre.
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Né en Norvège, vers 940, puis chassé d'Islande, où il s'était installé, le chef de guerre Erik le Rouge cherche un autre lieu où s'installer. En 986, il aborde aux rivages d'un pays qu'il nomme "Groenland", ce qui signifie "terre verte" dans le vieux norrois que parlaient alors certains peuples scandinaves.
Mais il n'est pas venu seul. Il a entraîné avec lui de nombreux Vikings, ces valeureux guerriers originaires de Scandinavie. Il fonde dans ce nouveau territoire la première colonie européenne.
Ses 2 000 habitants abattent les arbres et vivent des troupeaux qu'ils font paître sur de plantureux pâturages.
Les Vikings restent au Groenland entre 985 et 1450 environ. Puis ils quittent subitement l'île. Cette disparition soudaine est restée en grande partie inexpliquée.
On a longtemps cru que ce départ précipité était lié aux conséquences du "petit âge glaciaire", un épisode climatique qui s'abat sur l'Atlantique nord, au milieu du XIVe siècle, et qui se traduit notamment par une suite d'hivers très rigoureux.
De telles conditions auraient rendu l'agriculture et l'élevage beaucoup plus difficiles au Groenland. Cependant, certains historiens ont souligné que d'autres habitants du Groenland, comme les Inuits, avaient survécu à cet abaissement des températures. Pourquoi les vikings, habitués de ces latitudes, ne l'auraient-ils pas supporté ?
De toute façon l'argument de la dégradation du climat est aujourd'hui remis en question. Des recherches récentes au Groenland, menées par des climatologues, ont montré qu'il n'y faisait guère plus chaud avant l'arrivée du petit âge glaciaire.
Il semble plutôt que des sécheresses répétées aient empêché de récolter assez de fourrage pour nourrir chèvres, moutons et vaches durant les longs hivers.
Pour compenser en partie ces activités agricoles en déclin, les Vikings ont davantage chassé le phoque et le morse. À la fois pour se nourrir et vendre sur le continent fourrures et défenses en ivoire.
Mais le climat a rendu la navigation plus difficile et les morses se sont raréfiés. C'est donc cet ensemble de facteurs qui auraient incité les Vikings à quitter le Groenland.
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Depuis le célèbre livre de Daniel Defoe, "Robinson Crusoé", le thème du naufragé survivant sur une île déserte a souvent été exploité par la littérature. Mais il n'est pas non plus sans rapport avec la vie.
La preuve avec le récit de ces adolescents polynésiens qui, en 1965, ont réussi à survivre plus d'un an sur une île déserte.
Ces jeunes, dont le moins âgé a 13 ans et le plus vieux 16 ans, vivent à Nuku'alofa, la capitale du petit royaume polynésien de Tonga. Ils sont pensionnaires dans un établissement scolaire. Comme ils s'ennuient, ils décident de faire l'école buissonnière et de gagner les îles Fidji.
Nos fugueurs s'échappent donc de leur collège et trouvent un bateau. Les voilà partis sur l'océan. Mais un violent orage éclate tout à coup. Sous les assauts du vent, la voile se déchire. Puis c'est au tour du gouvernail de se briser.
Ils parviennent à s'échouer sur l'île d'Ata, à plus de 150 kilomètre de leur point de départ. Durant le trajet, ils manquaient déjà d'eau et de vivres. Comment faire pour survivre dans de telles conditions ?
Dans leur malheur, les jeunes ont tout de même de la chance. En effet, cet atoll désert ne l'a pas toujours été. Des gens l'ont habité jusqu'en 1863. Et ils y ont laissé des volailles, ou plus exactement les lointaines descendantes des poules vivant alors sur l'île.
Et puis ces adolescents ne manquent pas de ressources. Ils parviennent à capturer des oiseaux et à allumer un feu avec les moyens du bord. Avec des palmes de cocotier, ils ont même réussi à fabriquer un abri. Quant à l'eau douce, ils l'ont trouvée dans les arbres.
En septembre 1966, le capitaine d'un bateau de pêche repère un feu sur cet îlot prétendument abandonné. En s'approchant du rivage, il aperçoit les naufragés, qui nagent vers le navire.
Après avoir écouté leur étonnante histoire, il les ramène à Tonga, où on les croyait morts. Ils avaient réussi à survivre 15 mois sur une île déserte.
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La vie du Christ est séparée en deux périodes distinctes : sa vie publique, qui débute avec le baptême par Jean-Baptiste et s'achève sur la croix, et ce que l'écrivain Robert Aron a appelé les "années obscures" de Jésus.
Cette première phase de l'existence du Christ comprend toute son enfance et se termine par son baptême. Sur les premières années de Jésus, nous sommes surtout renseignés par deux types de textes.
Les premiers sont les Évangiles selon saint Matthieu et selon saint Luc. Les seconds, comme l'Évangile de l'enfance selon Thomas par exemple, font partie de ce que les exégètes appellent la littérature apocryphe.
Autrement dit, leur authenticité n'est pas reconnue par l'Église, qui n'admet que les quatre Évangiles canoniques (Marc, Luc, Matthieu et Jean).
Or, il est très difficile de considérer ces textes comme des documents historiques. En effet, les Évangiles de Matthieu et de Luc sont des textes assez tardifs, qui n'ont sans doute pas été rédigés avant la toute fin du Ier siècle.
Par ailleurs, le but de ces écrits n'est pas d'ordre historique, mais théologique. En effet, il s'agit de présenter Jésus, dès sa conception et sa naissance, comme le fils de Dieu.
Quant aux récits apocryphes, ils sont encore plus tardifs et relatent des événements où le merveilleux et le surnaturel ont la plus grande part.
Même ces récits relatent très peu d'épisodes précis de l'enfance de Jésus. On connaît bien sûr la naissance dans une étable, à Bethléem, et la visite des Rois Mages, guidés par une mystérieuse étoile.
On peut également citer l'épisode du Temple. Marie et Joseph étant venus à Jérusalem, à l'occasion de la Pâque, ils perdent Jésus, qui a alors 12 ans, dans la foule. Ils le retrouvent au Temple.
Les docteurs de la Loi sont étonnés par la sagacité de ses réponses. Là encore, il est surtout question de montrer que Jésus n'est pas un enfant ordinaire. Un épisode qui, là non plus, ne nous apprend pas grand chose sur l'enfance réelle du Christ.
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La dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée le 9 juin par le chef de l'État, a entraîné une rapide recomposition du paysage politique. Tandis que le Président du parti Les Républicains (LR) annonçait une alliance électorale avec le Rassemblement national (RN), les partis de gauche réussissaient à former un "nouveau Front populaire".
Une telle expression ne doit rien au hasard. Elle fait référence, de manière explicite, au Front populaire mis en place, dans les années 1930, par le parti socialiste, qui s'appelait alors la SFIO, les communistes et le parti radical.
La situation qui a entraîné la formation du Front populaire n'est pas sans similitudes avec les événements actuels. Bien entendu, il faut se garder de tout anachronisme et ne comparer que ce qui est comparable.
Ceci étant, les partis membres du Front populaire n'avaient accepté de s'unir que pour faire face à ce qu'on qualifiait alors de péril "fasciste". Il n'en fallait pas moins pour pousser à se regrouper des partis que, jusque là, presque tout opposait.
Ce danger était surtout représenté, non par des partis traditionnels, mais par des ligues. Il s'agissait de mouvements composés de membres en uniforme et disposant souvent d'une milice.
Cet aspect paramilitaire, les nombreux défilés et les saluts le bras tendu évoquaient avec force les régimes totalitaires installés en Allemagne et en Italie.
Les trois partis déjà évoqués prennent la décision de s'unir après la manifestation du 6 février 1934. Cette marche sur le Palais Bourbon se transforme en une véritable émeute, qui fait 12 morts et des dizaines de blessés.
Les partis socialiste, communiste et radical voient dans cette manifestation une véritable tentative de coup d'État. Estimant que la République est en danger, ils s'unissent le 14 juillet 1935.
Cet accord, qui prend le nom de "Front populaire", comprend notamment une alliance électorale, qui remporte les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Le secrétaire général de la SFIO, Léon Blum, prend alors la tête du gouvernement.
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Les Jeux Olympiques ont une longue histoire. En effet, ils ont été créés au VIIIe siècle avant notre ère. Ils ont duré plus d'un millénaire, puisqu'ils ont pris fin en 393. Certains historiens retiennent une date un peu plus récente. Pour eux, en effet, des Jeux se seraient encore tenus vers 420-430.
Mais pourquoi avoir mis fin à ces festivités ? La principale raison serait d'ordre religieux. En effet, l'Empereur Théodose Ier décide, en 392, de faire du christianisme la seule religion autorisée dans l'Empire romain. Il va donc plus loin que Constantin Ier qui, en 313, avait accepté le christianisme, tout en laissant subsister les autres croyances.
En fait, il interdit tous les cultes païens, ce qui ne laisse subsister que le christianisme. Ainsi, le polythéisme cède la place au monothéisme. Théodose voit dans cette unicité religieuse la meilleure manière de renforcer l'unité et la cohérence de l'Empire.
Dans un tel contexte, la décision de l'Empereur, l'année suivante, en 393, d'interdire les Jeux Olympiques, est logique. En effet, ils n'étaient pas seulement une manifestation sportive.
De fait, ces Jeux sont organisés en l'honneur de Zeus, la principale divinité du panthéon grec. Les lieux font l'objet d'une purification rituelle et des processions sont organisées.
Des bœufs sont également sacrifiés aux dieux et les athlètes prêtent serment devant une statue de Zeus. Autant d'éléments qui donnaient à cette compétition un caractère nettement religieux.
Ces Jeux marqués par l'empreinte du paganisme étaient donc interdits, au même titre que les sacrifices ou la construction de temples païens.
La suppression des Jeux s'inscrit donc dans la volonté impériale de limiter les dissensions qui menacent l'unité de l'Empire romain. En débarrassant le christianisme de toute concurrence, elle lui assure une place prépondérante dans le développement culturel et religieux de l'Occident.
On sait qu'il faudra plus de 1 500 ans pour que les Jeux olympiques, tels le Phénix, renaissent de leurs cendres. À l'initiative du baron de Coubertin, les premiers Jeux modernes se tiennent en effet à Athènes en 1896.
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L'"Iliade" et l'"Odyssée" comptent parmi les œuvres les plus célèbres de la littérature mondiale. Et l'auteur de ces épopées, Homère, est considéré comme le plus grand poète de l'Antiquité, sinon de tous les temps. Plusieurs villes de Grèce se disputent l'honneur d'avoir servi de cadre à la vie à cet aède (le nom donné aux poètes par les anciens Grecs).
Cependant, on s'est toujours interrogé sur l'identité de cet écrivain grec, qui est censé avoir vécu au VIIIe siècle avant notre ère. Beaucoup doutent même qu'il ait existé.
Il est vrai, à cet égard, qu'il n'existe aucune preuve historique. Même l'archéologie et l'épigraphie n'apportent aucun élément permettant d'attester de l'existence d'Homère et de lui attribuer les œuvres citées. Par ailleurs, le nom même du poète n'est porté que par lui avant l'époque hellénistique, qui va du IVe siècle au Ier siècle avant J.-C.
Quant aux témoignages des auteurs de l'Antiquité, ils sont pour la plupart peu crédibles et ressortissent davantage à la légende qu'à la vérité historique.
Pourtant, certains spécialistes estiment qu'il existe assez d'indices de l'existence historique d'Homère. Certains détails montreraient d'ailleurs une véritable intention d'en faire un individu précis, comme l'attribution du surnom "l'Aveugle". La tradition, en effet, évoque la cécité d'Homère.
De nombreux auteurs pensent que les poèmes homériques sont plutôt le fruit d'une longue tradition orale, transmise sur une très longue période. Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée auraient été écrits, non par une seule personne, mais par plusieurs écrivains.
Si l'on en croit les spécialistes, l'étude attentive de ces épopées montre la présence de couches successives de rédaction. L'écriture de ces poèmes se serait donc étalée sur une longue période.
Par conséquent, ces deux épopées seraient des œuvres collectives, et non le résultat du travail d'un seul poète. Dans cette perspective, les Anciens auraient purement et simplement inventé cet auteur, lui attribuant, par souci de cohérence, un ensemble de récits épars.
Pour d'autres exégèses, derrière le nom énigmatique d'Homère, se cacherait en réalité une femme. Elle aurait vécu en Sicile au VIIe siècle avant J.-C.
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Qui ne connaît "Le comte de Monte-Cristo", l'un des plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ? Second à bord d'un navire, dont il a remplacé le capitaine au cours du voyage, celui qui se nomme alors Edmond Dantès doit bientôt épouser une jeune fille.
Mais, dénoncé comme agent bonapartiste, il est envoyé en prison. Dans sa geôle, il fait la connaissance d'un ecclésiastique qui lui révèle l'endroit où se cache un fabuleux trésor.
Dantès parvient alors à s'évader et, sous le nom de comte de Monte Cristo, ne pensera plus qu'à ourdir sa vengeance contre ceux qui ont ruiné sa vie.
À première vue rocambolesque, cette histoire n'est pourtant pas sortie de l'imagination du romancier. Du moins pas toute entière. En effet, il s'est inspiré d'une histoire vraie, celle d'un certain François Picaud.
Modeste cordonnier originaire de Nîmes, il monte à Paris, où il rencontre une jeune fille richement dotée, qu'il doit épouser. Mais, quelques jours avant le mariage, des individus jaloux de sa réussite le font arrêter.
L'affaire se passant sous l'Empire, ils le présentent comme un espion royaliste. Dans la prison où il croupit durant 7 ans, il rencontre, comme dans le roman, un abbé qui sera sa providence.
En effet, l'homme d'Église est à la tête d'une belle fortune et il fait de François Picaud son légataire universel. Quand celui-ci sort de prison, en 1815, c'est un homme riche.
Il encaisse donc l'argent qui lui appartient désormais et change de nom. Toujours comme dans le récit de Dumas, François Picaud, alias Joseph Luchet, ne pense qu'à une chose : se venger de ses dénonciateurs.
Il élabore donc un plan méthodique. Il commence par tuer d'un coup de pistolet le premier de ses accusateurs. Sur la crosse, il prend soin d'indiquer : "numéro un". François Picaud, désormais Joseph Luchet, en empoisonne un autre et fait envoyer le dernier aux galères.
Il s'en prend même à la famille de l'un ses persécuteurs. Mais le forçat revient du bagne et finit par assassiner François Picaud. Cette histoire, fertile en rebondissements, ne pouvait que séduire Alexandre Dumas.
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L'Islande est le pays où le volcanisme est le plus présent. Plus de 99 % de sa surface, soit la quasi-totalité, est d'origine volcanique.
Aussi les éruptions sont-elles fréquentes. Certaines d'entre elles, cependant, sont plus violentes que d'autres. La plus puissante de toutes a lieu le 8 juin 1783. Ce jour-là, le volcan Laki, au sud du pays, est la proie d'une éruption explosive d'une intensité exceptionnelle.
Elle se traduit par de massifs écoulements de lave, qui recouvrent plus de 560 km2. Une énorme quantité de cendres et de gaz est rejetée dans l'atmosphère. Des fragments de roches et de lave sont projetés hors du volcan, qui recouvrent, en retombant, plus de 8 000 km2.
L'éruption du Laki est considérée comme la plus grave catastrophe naturelle qui ait frappé l'Islande. En effet, la lave enlève à la culture et à l'élevage de nombreux champs et prairies.
Par ailleurs, les cendres volcaniques répandent un fluor toxique sur les pâturages. Des milliers de moutons et de bovins sont intoxiqués. Cette éruption aurait ainsi tué les trois quarts des moutons et la moitié du cheptel bovin.
Dans ce petit pays insulaire, où le ravitaillement par la mer est parfois difficile à assurer, l'éruption du Laki est un véritable désastre. Les historiens considèrent que le cinquième, ou même le quart, de la population seraient morts de faim.
Mais les conséquences de cette éruption ne se font pas seulement sentir en Islande. En effet, la plus grande quantité des gaz expulsés du volcan se sont réfugiés dans une zone assez basse de l'atmosphère.
Ils se mêlent alors aux nuages et conduisent à des pluies acides, qui ravagent la végétation et les cultures. Comble de malchance, les nuages toxiques sont, du fait de la saison, poussés vers le sud.
Ces épais nuages volcaniques font aussi écran au rayonnement solaire. Ils sont en partie responsables de l'exceptionnelle rigueur de l'hiver qui s'abat sur l'Europe en cette fin d'année 1783.
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Les hommes ne sont pas les seuls à avoir défrayé la chronique judiciaire. Certaines délinquantes sont également passées à la postérité. C'est le cas d'Alice Diamond, née en 1896. Cette aînée de sept enfants, née dans un milieu très pauvre, a très tôt suivi l'exemple de son père.
Bien connu de la justice, celui-ci n'avait pas hésité à s'en prendre au fils du lord-maire de Londres. En compagnie d'une camarade, sa fille aînée se fait prendre, encore adolescente, en train de chaparder des chocolats.
Elle est alors incarcérée une première fois. Bien d'autres séjours en prison suivront.
Alice Diamond intègre très tôt un célèbre gang de voleurs à la tire. On l'appelle le gang des "quarante voleurs" ou des "quarante éléphants". Ces malfrats ne venaient pas commettre leurs forfaits montés sur le dos de ces pachydermes.
Non, ce nom pittoresque vient simplement de celui du quartier, "Elephant and Castle", où la bande avait son quartier général. Créé dans les années 1870, ce gang n'emploie que des femmes.
Son organisation est bien rodée. Chaque voleuse avait une mission propre. Certaines devaient se faire embaucher, grâce à de fausses lettres de recommandation, dans des familles fortunées.
Une fois dans la place, ces fausses bonnes s'arrangeaient pour introduire leurs complices dans la maison. Là, elles dérobaient l'argent, les bijoux et les objets précieux qu'elles trouvaient.
Et aussi d'éventuels documents compromettants. Ce qui leur permettait de faire chanter leurs riches propriétaires.
Alice Diamond ne tarde pas à jouer un rôle dominant dans le gang des Quarante éléphants. En effet, sa stature en impose. Et elle n'a pas froid aux yeux. Aidée par des comparses, elle supplante Mary Carr, qui dirigeait la bande.
Dès lors, elle en devient le chef et mène tout son monde à la baguette. Elle se fera arrêter à plusieurs reprises, souvent pour de courtes périodes. Mais, en 1925, Alice Diamond est à son tour évincée par une rivale.
Elle se reconvertit alors dans la prostitution et dirige une maison close, tout en donnant encore des conseils aux voleuses en herbe. Elle meurt en 1952.
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La mythologie nordique est un système aussi élaboré que celle imaginée par l'Antiquité gréco-romaine. Les dieux qui la peuplent, qu'il s'agisse d'Odin, la divinité centrale de ce panthéon, ou de Thor, le puissant dieu du tonnerre, sont ceux des vikings. Et ils nourriront les mythes les plus emblématiques de la culture germanique.
Cette mythologie est surtout connue grâce à un texte essentiel, l'"Edda de Snorri", abrégé le plus souvent en "Edda". Ce livre fondateur a été écrit, au XIIIe siècle, par Snorri Sturluson, un poète islandais qui s'engage aussi dans la vie politique de son pays.
Rédigée en vieil islandais, cette œuvre, qui comprend plusieurs parties, a joué un rôle essentiel dans la découverte plus tardive de la mythologie germanique, à partir du XVIIIe siècle. Elle se présente aussi comme une sorte de manuel de poésie islandaise et raconte également l'histoire d'un Roi de Norvège et de son fils.
Mais l'Edda, qui demeure la principale source de nos connaissances sur ces mythes nordiques, fut contestée, dès la fin du XIXe siècle, par des historiens et des érudits.
Ils estiment que son auteur ne pouvait pas vraiment connaître des mythes qui furent élaborés plusieurs siècles avant son époque. Par ailleurs, son récit serait une version christianisée de ces mythes, qui ne correspondraient pas aux légendes véhiculées par les vikings.
Autrement dit, Snorri Sturluson est accusé par ces savants d'être un affabulateur. Ses histoires prouveraient surtout son talent d'écrivain, dont la vive imagination se plaisait à inventer des fantaisies peu en rapport avec la mythologie des vikings.
Nombre de spécialistes doutent d'ailleurs que Sturluson ait pu recueillir des traditions orales remontant à plusieurs siècles. Comme toujours en pareil cas, il est peu probable qu'elles aient pu se transmettre durant une aussi longue période. Au mieux, l'auteur de l'Edda n'aurait eu connaissance que d'une version très déformée des mythes d'origine.
De nombreux spécialistes pensent plutôt qu'il s'agit largement d'une œuvre d'imagination, qui s'inscrit dans l'un des grands courants littéraires de son époque, le roman courtois.
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D'ordinaire, les artistes sont appréciés pour leur talent. C'est ce qui rend le cas de Florence Foster Jenkins singulier. À l'évidence, cette femme un peu excentrique, incarnée à l'écran par Catherine Frot, en était totalement dénuée. Ce qui ne l'empêcha pas de connaître une certaine célébrité.
Contrairement à ce que l'on a pu dire, Florence Foster Jenkins connaissait la musique. Après avoir quitté ses parents et divorcé, en 1902, elle gagne en effet sa vie en donnant des cours de piano.
Mais sa vie bascule en 1909, à la mort de son père. En effet, celui-ci lui lègue une fortune qui va lui permettre de suivre sa voie.
Florence Foster Jenkins a toujours rêvé de chanter. Ce n'est pas le music hall qui l'attire, mais l'opéra. Elle veut devenir cantatrice. Ses parents et son mari l'avaient pourtant dissuadée d'entamer une telle carrière.
Et pour cause. Si elle sait lire une partition, elle n'a aucun sens du tempo musical et a même du mal à tenir une note. Elle compense en partie ces déficiences par l'extravagance de ses costumes, qu'elle confectionne souvent elle-même, et par son entrain sur scène.
Accompagnée par un pianiste, et conseillée par son imprésario, l'acteur St Clair Bayfield, la cantatrice donne quelques récitals dans des lieux comme l'hôtel Ritz Carlton, à New York.
Et le public se presse à ses représentations. Impressionné par son aplomb, il la considère comme une sorte de curiosité. On vient un peu la voir comme on assisterait à un spectacle de foire.
De son côté, Florence Foster Jenkins ne doute pas une seconde de son talent et se compare aux plus grandes cantatrices de son temps. Elle attribue même les éclats de rire qui ponctuent ses récitals à la jalousie de ses rivales.
Mais l'illusion se dissipe en 1944. Cette année-là, la cantatrice de 76 ans monte sur la scène du prestigieux Carnegie Hall. Ce qui devait être l'apogée de sa carrière en devient le pire revers. En effet, les critiques, qui ne l'avaient jamais vraiment entendue chanter, la clouent au pilori. Elle meurt deux ans plus tard, ulcérée par cet échec.
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Au début du XXe siècle, de nombreux pays, comme la France ou le Royaume-Uni, n'accordaient pas le droit de vote aux femmes. En Grande-Bretagne, des mouvements féministes sont alors apparus, pour réclamer le droit de suffrage pour les femmes et, plus généralement, une plus grande égalité entre les deux sexes.
À cet égard, l'organisation la plus résolue est fondée en 1903. Présidée par Emmeline Pankhurst, la "women's social and political union" (WSPU) sera animée par des femmes combatives, qui passeront à la postérité sous le nom de "suffragettes".
Elles sont prêtes à tout pour obtenir ce qu'elles demandent. Elles tentent d'entrer dans le Parlement, perturbent les meetings des autres partis et s'enchaînent aux grilles des monuments officiels.
Elles ne reculent pas devant la violence, brisant les vitres des maisons de certains députés. Leurs actions leur valent de nombreux séjours en prison, qu'elles savent utiliser pour les besoins de leur propagande.
Certaines suffragettes sont plus connues que d'autres. On a cité le nom de leur inspiratrice, Emmeline Pankhurst. Mais celui d'Emily Davison est également resté dans les mémoires.
Cette jeune femme téméraire emploie tous les moyens pour attirer l'attention de ses concitoyens sur la cause qu'elle défend. Elle incendie des boîtes aux lettres, observe une grève de la faim dans sa geôle et enjambe la balustrade de la prison, pour protester contre l'alimentation forcée qu'on lui a fait subir.
À cette occasion, déjà, Emily Davison frôle la mort. Par contre, le 4 juin 1913, elle n'y échappe pas. Ce jour-là, durant le derby d'Epsom, une prestigieuse compétition hippique, elle s'élance sur la piste où courent les chevaux.
L'un d'entre eux, qui appartient au Roi George V, la renverse. Quatre jours plus tard, elle décède de ses blessures à l'hôpital où elle a été transportée.
Certains diront qu'Emily Davison s'est sacrifiée pour donner plus de résonance à la cause à laquelle elle a voué sa vie. D'autres, par contre, parlent d'un banal accident, l'intention de la militante étant simplement d'accrocher une bannière aux couleurs du WSPU au cou du cheval.
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Au fur et à mesure que les autorités américaines prenaient possession des territoires occupés par des tribus indiennes, il leur fallait en assurer le contrôle. La meilleure manière, pour cela, était de favoriser l'installation de milliers de pionniers sur ces terres.
Encore fallait-il les convaincre de faire le déplacement. Pour séduire de futurs fermiers ou éleveurs, le gouvernement a trouvé un moyen très simple : garantir la pleine propriété d'une parcelle de 160 acres de terrain au premier qui l'occuperait.
Cette annonce alléchante a été mise en pratique en Oklahoma, un État du centre du pays. Elle a donné lieu à ce que les historiens ont appelé les "land run", qu'on peut traduire par "courses à la terre".
La première a lieu le 22 avril 1889. Elle part de Guthrie, une cité située au nord de la ville principale, Oklahoma City. Entre 1889 et 1895, cinq autres cavalcades de ce genre vont suivre. Près de 50 000 pionniers y participent. Ils se voient déjà propriétaires, sans bourse délier, d'une terre qui sera leur gagne-pain.
Et ils pensent avoir leurs chances, car le gouvernement ouvre pas moins de 8 000 km2 à cette étrange compétition. Les concurrents se postent le long d'une rivière, qui représente le point de départ de la course.
Ils ont pris place dans des véhicules hétéroclites, souvent des chariots, tirés par des chevaux ou des bœufs. Mais on en voit même tenter l'aventure à vélo ou même à pied, pour les moins riches.
Certains sont des cavaliers solitaires, d'autres sont venus avec toute leur famille, qui s'entassent parfois dans des charrettes branlantes. Au coup de canon, qui donne le départ, tous ces véhicules s'élancent dans une cohue indescriptible.
Si un concurrent arrivait le premier sur un terrain, il n'avait pas de temps à perdre. Il lui fallait sauter de son véhicule et planter en terre un écriteau qui proclamait : "cette terre est à moi".
La cavalerie est dépêchée sur place, pour veiller, dans la mesure du possible, à la régularité de la compétition, et éviter les fraudes.
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Les astronautes prêts à partir en mission peuvent emporter des livres, des photos et d'autres effets personnels. Mais ils n'ont pas le droit de prendre des timbres. Pourquoi une telle interdiction ?
Pour la comprendre, il faut remonter à une affaire qui, en 1971, ternit quelque peu l'image de la NASA. Elle concerne certains des astronautes participant à la mission Apollo 15.
Les cosmonautes impliqués partent avec 400 enveloppes, qui ont été timbrées le jour du lancement de la fusée, le 26 juillet 1971. Elles se trouvent donc à bord du module lunaire, le temps de la mission. Et, au retour des astronautes, le 7 août, les timbres apposés sur les enveloppes sont oblitérés.
Si les choses en étaient restées là, il ne se serait sans doute rien passé. Mais le scandale éclate quand on apprend que certains cosmonautes ont retiré de substantiels profits de la revente d'une partie de ces enveloppes timbrées.
En effet, 100 enveloppes sont vendues par les soins d'une société philatélique allemande, "Hermann Ernst Sieger GmbH". D'où le nom d'enveloppes "Sieger" qui leur est donné. L'opération aurait rapporté environ 7 000 dollars de l'époque à chacun des cosmonautes concernés.
Si la NASA autorise les astronautes à emmener des objets personnels dans l'espace, elle n'admet pas qu'ils en fassent commerce.
Dans un premier temps, les cosmonautes impliqués reçoivent donc un blâme de leurs supérieurs. Ils sont ensuite invités à rendre l'argent qu'ils ont touché, ce qu'ils font. Par ailleurs, ils sont écartés des missions spatiales et affectés à d'autres emplois.
Mais ces mesures n'ont pas suffi à éteindre la polémique. En effet, une enquête a été ouverte et les astronautes ont été entendus par une Commission du Sénat américain.
Il a même été question d'interdire aux cosmonautes d'emporter des objets personnels dans l'espace. On s'est finalement contenté de limiter le nombre d'effets personnels à 12 et de proscrire certains d'entre eux, comme les timbres, on s'en doute, ou tout ce qui pourrait être timbré avant le vol, comme des enveloppes ou des cartes postales.
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Les liens entretenus par Hitler et le nazisme avec le compositeur Richard Wagner et sa famille sont étroits. Pas seulement parce que la musique et les opéras de Wagner, qui parlent de la grandeur de l'Allemagne éternelle, sont les préférés du Führer.
On connaît l'antisémitisme assez virulent dont faisait preuve le compositeur lui-même. Mais certains membres de sa famille ne sont pas en reste.
En effet, sa veuve, Cosima, éprouve de la sympathie pour les thèses propagées par le parti national-socialiste. L'une des filles du compositeur, Eva, épouse l'essayiste anglais Houston Stewart Chamberlain, qui se fait le chantre du racisme et de l'inégalité entre les races. L'un et l'autre, d'ailleurs, lisent assidûment le journal publié par le NSDAP, le parti nazi.
Mais il est un membre de la famille Wagner qui montrera de manière encore plus ouverte ses penchants pour le nazisme. Il s'agit de Winifred Wagner qui, en 1915, épouse Siegried, le fils de Wagner, chef d'orchestre lui-même et directeur du célèbre festival De Bayreuth, haut lieu de la musique wagnérienne.
En effet, Winifred Wagner n'est pas seulement une compagne de route du parti national-socialiste, elle devient une véritable activiste. De fait, elle adhère au NSDAP en 1929.
Devenue membre du parti, elle a l'occasion de rencontrer Hitler très souvent. Celui-ci ne pouvait faire moins que de réserver le meilleur accueil à la belle-fille de son compositeur favori. Winifred Wagner devient alors une amie proche du Führer, lui-même flatté par cette relation.
À la mort de son mari, en 1930, elle lui succède à la direction du festival de Bayreuth, qu'elle conserve jusqu'en 1944. Sous son impulsion, cet événement culturel prestigieux devient une véritable vitrine pour le nazisme.
Des artistes soupçonnés, après la guerre, d'avoir des sympathies pour le nazisme, ou du moins de ne pas s'y être opposés, comme les grands chefs d'orchestre Wilhelm Furtwängler et Karl Böhm, sont très souvent invités à s'y produire.
En revanche, d'autres musiciens, peu appréciés du régime, comme le célèbre maestro Arturo Toscanini, sont écartés du festival.
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Les pyramides égyptiennes font l'objet, depuis des décennies, d'une exploration méthodique. Et pourtant, les archéologues travaillant sur les lieux y font encore des découvertes.
Après deux ans de recherche, menée entre 2021 et 2023, une équipe de scientifiques vient ainsi de trouver une nouvelle structure aux environs de la célèbre pyramide de Khéops. La découverte concerne l'un des cimetières qui jouxtent le monument.
Une partie de cette nécropole royale n'avait pas encore été étudiée. C'est là qu'on a trouvé ce que les archéologues ont eux-mêmes appelé une "anomalie" architecturale.
Grâce à un radar capable d'explorer le sous-sol, les scientifiques ont repéré une double structure souterraine. Cette technologie leur a permis de modéliser la construction, avant que de nouvelles fouilles ne parviennent à la dégager.
La première de ces structures se trouvait à environ 2 mètres du sol. Affectant la forme d'un L, elle était reliée à une structure plus profonde, nichée à une profondeur de 5 à 10 mètres. C'est la première fois qu'une telle découverte était faite.
D'après les scientifiques, cette double structure pourrait avoir été recouverte par la suite. D'après les recherches faites sur place, le matériau utilisé pour ce remblayage serait un mélange de sable et de gravier.
Il est possible que cette construction, avant d'être enfouie, ait servi d'entrée vers un tombeau, ou une autre structure, plus profonds. En fait, les archéologues, qui ne s'attendaient pas à la trouver, ne savent pas à quoi pouvait servir cette construction souterraine, ni pourquoi elle a été remblayée par la suite.
Ils insistent cependant sur le fait que les deux structures sont reliées entre elles. Elles pourraient donc faire partie d'un vaste ensemble archéologique souterrain, dont elles seraient en quelque sorte l'entrée. Une nouvelle campagne de fouilles, déjà en cours, permettra peut-être de le découvrir.
Elles permettront également d'en apprendre davantage sur l'origine de cette structure souterraine. Les archéologues aimeraient notamment savoir si elle a vraiment été édifiée par l'homme ou si elle existait à l'état naturel.
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Le miel est un mets délicieux et ses nombreux bienfaits sont bien connus. Et pourtant il fut utilisé, dans l'Antiquité, comme une arme de guerre. En effet, cette succulente substance pouvait être aussi un véritable poison.
Bien sûr, il ne s'agissait pas d'un miel ordinaire. Mais de celui recueilli par les abeilles en butinant les fleurs de certaines plantes. Leur nectar contient en effet des toxines très nocives pour l'homme.
Ainsi, le miel fabriqué par les abeilles à partir des fleurs de rhododendron devenait très dangereux pour lui. Il avait des effets hallucinogènes et pouvait paralyser ou même conduire à la mort celui qui en consommait.
Dans l'Antiquité, le miel de rhododendron a parfois été utilisé pour piéger l'ennemi. Ainsi, en 401 avant notre ère, le Roi de Perse Artaxerxès II voit son frère Cyrus le Jeune se dresser contre lui.
Mais ce dernier meurt au combat, et les milliers de mercenaires grecs qu'il a recrutés regagnent les côtes d'Asie mineure, l'Anatolie actuelle, pour rentrer chez eux. Sur leur chemin, ils découvrent, dans des maisons abandonnées, des gâteaux au miel dont ils se régalent.
Mais ces pâtisseries sont confectionnées avec du miel de rhododendron. Les populations locales, habituées aux invasions, les ont laissées là pour neutraliser d'éventuels pillards.
L'historien grec Xénophon, qui raconte la mésaventure, décrit des soldats mourants ou incapables de tenir sur leurs jambes.
Ce miel est utilisé comme arme de guerre à une autre occasion. En 97 avant J.-C., les légions romaines, sous les ordres de Pompée, partent à la conquête du Royaume du Pont, un territoire situé au nord-est de l'Asie mineure.
Le Roi Mithridate VI, qui gouverne le pays, a l'idée d'installer sur le passage de l'armée des ruches contenant du miel toxique. Ravis de trouver ce miel sur leur chemin, les légionnaires romains ne se méfient pas et savourent cette friandise inattendue.
Victimes de nausées et d'hallucinations, les soldats romains affaiblis sont alors incapables de résister à l'assaut de leurs adversaires. On estime que leur gourmandise en aurait fait périr près de 1 500.
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Le bonnet phrygien, qui coiffe la tête de Marianne, est l'un des symboles de la République française. Il se présente comme un couvre-chef recourbé sur sa partie haute. Souvent de couleur rouge, il est accompagné, en France, de la cocarde tricolore, héritage de la Révolution française.
L'origine de ce chapeau remonte à l'Antiquité. Il était en effet porté par les Phrygiens, un peuple indo-européen qui, au début du premier millénaire avant notre ère, quitte le nord de la Grèce pour s'installer dans la partie occidentale de l'Anatolie. Ils se fixent alors dans une région qui prendra le nom de Phrygie.
Une origine encore plus ancienne
Il semble en fait que le bonnet phrygien remonte encore plus loin. Au moins à partir du XVIe siècle avant notre ère, une divinité des anciens Perses est en effet représentée comme un jeune homme coiffé du bonnet phrygien.
Ce couvre-chef, ou des bonnets de forme conique très semblables, sont également portés par des peuples très anciens, comme les Thraces, qui vivaient dans les Balkans actuels, ou les Scythes, qui ont peuplé une partie de l'Eurasie centrale.
Mais ce qui a valu au bonnet phrygien sa fortune singulière, et sa signification particulière, c'est le rôle qu'il joue, durant l'Antiquité, dans les cérémonies d'affranchissement.
À Rome, en effet, quand un esclave est libéré, on l'invite à coiffer le "pileus", un chapeau conique qui symbolise son nouveau statut d'homme libre. Sa ressemblance avec le bonnet phrygien a fini par faire de ce dernier un symbole universel de liberté.
En effet, il est spontanément adopté par les "bonnets rouges" bretons qui, à la fin du XVIIe siècle, se révoltent contre la pression fiscale. Il traverse même l'Atlantique et devient le symbole des Insurgents américains, en lutte avec la Grande-Bretagne.
Mais le bonnet phrygien s'est vraiment imposé comme le symbole de liberté qu'il est toujours quand il devint l'emblème des sans-culottes, ces révolutionnaires issus du petit peuple de Paris qui en firent un élément de leur costume.
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Les sujets de Sa Gracieuse Majesté ne sont pas les seuls à avoir été informés du décès de la Reine Elizabeth II, en septembre 2022. L'apiculteur royal a aussi averti de sa mort les abeilles de la souveraine.
Cette coutume peut faire sourire, mais elle est toujours pratiquée au Royaume-Uni et dans d'autres pays, comme l'Allemagne, la Suisse ou la France.
Cette "annonce aux abeilles" consiste donc à prévenir ces insectes des grands événements, et notamment des deuils, qui peuvent survenir dans la vie de l'apiculteur et celle de sa famille. Faute d'en être informées, les abeilles peuvent quitter les ruches et mourir.
Un malheur peut aussi s'abattre sur la famille négligente ou sur toute personne qui achèterait les ruches.
On ne connaît pas vraiment l'origine de cette étrange coutume. Elle vient peut-être du rôle supposé des abeilles comme intercesseurs entre ce monde et un éventuel au-delà. Elle montre en tous cas de quelle manière étroite elles sont associées à celui, ou celle, qui en prend soin.
L'"annonce aux abeilles" concerne surtout les décès. S'il s'agit de celui de l'apiculteur, la ruche est parfois recouverte d'un drap noir ou orientée dans la direction du cortège funèbre. Les reliefs du repas servi durant les obsèques sont aussi déposés devant la ruche.
La femme de l'apiculteur peut aussi se rendre à la ruche, en tenue de deuil, et prévenir les abeilles de ce qui est arrivé. Elle peut ajouter quelques paroles, notamment sur son souhait de prendre soin des insectes avec la même diligence que son défunt mari.
On enterre parfois un vêtement du disparu sous la ruche. Et il est exclu de vendre ou de donner ses abeilles.
Dans certains pays, il est de tradition que les abeilles soient également informées des naissances ou des mariages. Ainsi, les nouveaux mariés devaient d'abord se présenter aux abeilles avant de gagner leur demeure.
La ruche est également décorée pour l'occasion et les abeilles ont même droit à une part du gâteau de mariage, déposée devant la ruche.
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La date de l'arrivée des premiers hommes en Australie, et la manière dont ils y sont parvenus, sont, depuis longtemps, l'objet de nombreux débats entre les spécialistes.
De nouvelles découvertes, sur le site préhistorique de Madjedbebe, au nord du pays, permettent de reculer le moment où des hommes ont mis le pied en Australie. Cet endroit était déjà considéré comme l'un des sites les plus anciens du pays.
Les trouvailles qu'on vient d'y faire, notamment de nombreux outils, confirment ce point. La méthode de datation utilisée a en effet révélé que ces objets ont été fabriqués au cours d'une période allant de 60 000 à 50 000 ans avant notre époque.
Ces découvertes montrent donc que des hommes auraient déjà commencé à peupler l'Australie voilà 50 000 ou 60 000 ans. Certains spécialistes font même remonter l'arrivée de ces premiers aborigènes à 70 000 ans.
Et ils ne seraient pas venus en bateau, mais à pied ! D'après les spécialistes, en effet, l'Australie n'a pas toujours été une île. Elle aurait fait partie d'un ancien continent, appelé Sahul, qui aurait réuni, par des ponts terrestres, l'Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Guinée, le tout étant relié à l'Asie du Sud-Est.
L'ensemble de ce continent aurait été émergé durant le Pléistocène. De fait, cette ère géologique, commencée voilà 2,5 millions d'années et terminée il y a 11 700 ans, comprend plusieurs périodes glaciaires.
Le niveau de la mer étant alors très bas, des hommes ont pu venir d'Asie et gagner à pied les terres connues aujourd'hui sous les noms de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou Australie, des pays à nouveau séparés par la mer.
Pour mieux découvrir les voies empruntés par ces premiers aborigènes, les scientifiques ont tenu compte de leur rythme de progression, lié à leurs habitudes de chasseurs-cueilleurs, ainsi que des variations climatiques de cette lointaine époque.
En suivant les côtes ou en longeant les rivières de l'ancien continent Sahul, ils se seraient avancés lentement vers l'Australie, à raison d'un peu plus d'un kilomètre par an.
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Dès l'aube de l'humanité, les hommes ont cherché à se soigner. Ainsi a-t-on retrouvé des ossements d'hommes préhistoriques attestant de l'existence de certaines techniques de soins, comme la trépanation ou la réduction de fractures.
De même, la médecine égyptienne était déjà assez élaborée, avec un impressionnant catalogue de remèdes et la pratique de certaines opérations.
Mais tous ces soins sont restés anonymes. En effet, le premier médecin à avoir laissé son nom à la postérité est Hippocrate, qui est resté associé au serment que les médecins prêtent toujours, aujourd'hui, avant d'exercer leur métier.
Hippocrate peut donc être considéré comme le premier médecin dont on ait gardé le nom. Né en Grèce, vers 460 avant J.-C., on estime qu'il est le fondateur de la médecine moderne.
Il est en effet le premier à séparer nettement la médecine d'autres domaines de la connaissance, comme la philosophie ou la théurgie, qui consistait à évoquer les dieux ou d'autres puissances surnaturelles.
En ce sens, Hippocrate fait de la médecine une science logique, fondée en partie sur l'observation, et totalement distincte de la magie et des superstitions. Il s'agit donc d'une médecine scientifique, basée sur le raisonnement, et exempte de toute influence de la part de la religion.
Il semble qu'Hippocrate ait enseigné son art à des étudiants, dans le cadre d'une véritable école. Ils adhèrent à des valeurs, dont le fameux serment reflète bien toute la portée éthique.
Les étudiants recevaient sans doute un enseignement théorique, auquel s'ajoutait probablement une formation pratique, acquise notamment auprès du maître.
On attribue parfois de nombreux traités médicaux à Hippocrate. Traitant de toutes sortes de sujets, comme les fractures, le cœur, la gestation humaine ou encore le squelette, ces opuscules sont réunis dans le "Corpus hippocratique".
La datation et la grande disparité de ces volumes, notamment quant à leur style, conduisent aujourd'hui la majorité des chercheurs à penser que ces traités sont plutôt l'œuvre de plusieurs disciples d'Hippocrate, qui meurt lui-même vers 377 avant notre ère.
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Le roman d'Horace McCoy, "On achève bien les chevaux", dont Sidney Pollack tira, en 1969, un film remarqué, évoque avec force ces marathons de danse organisés pendant la Grande Dépression, qui frappa les États-Unis durant les années 1930.
Ils voyaient s'affronter des couples de danseurs, qui évoluaient sur la piste jusqu'à épuisement, le dernier couple encore debout étant déclaré vainqueur.
Or, on ignore souvent que ce type de comportement a eu des précédents en Europe, surtout entre les XIIIe et XVIe siècles. La médecine s'est même intéressée à ces phénomènes, les décrivant sous les termes de "manie dansante" ou d'"épidémie de danse de saint Guy".
Cet étrange comportement, en effet, a tout d'une épidémie. De fait, dès qu'une personne se mettait à danser de la sorte, elle était aussitôt suivie par des dizaines ou même des centaines d'autres. On peut donc parler d'une sorte de contagion sociale.
Les personnes concernées dansent alors, dans des rues ou d'autres endroits, pendant plusieurs jours d'affilée, sans faire la moindre pause. Cette activité physique ininterrompue provoque des décès, les danseurs mourant d'une crise cardiaque ou des effets de l'épuisement.
Les documents rapportent de telles "épidémies de danse" aux XIIIe, XIVe et XVIe siècles, en Allemagne ou aux Pays-Bas. En 1518, l'une d'elles est signalée à Strasbourg, qui fait alors partie du Saint Empire romain germanique. C'est l'épisode le mieux connu.
Les autorités s'émeuvent, l'Église intervient, mais rien n'y fait : les danseurs semblent possédés d'une véritable frénésie de mouvements.
Les médecins recommandent d'éviter le vin et conseillent de boire des tisanes à base d'orge. On interdit aussi lez son des tambours, qui pourraient provoquer une sorte d'état de transe.
Aujourd'hui encore, on ignore les causes exactes de ces étranges sarabandes. Le célèbre médecin Paracelse y voyait une tentative d'émancipation des femmes. D'autres les attribuaient à une intoxication alimentaire provoquée par l'ergot de seigle, un champignon parasite de cette céréale, qui provoque des convulsions.
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L'existence d'une police secrète n'est pas l'apanage des dictatures et des régimes totalitaires. Elle existe aussi en démocratie. Même la Suisse, berceau de la démocratie directe, en a possédé une.
Son existence a été révélée par le "scandale des fiches". Dans l'immédiat après-guerre, et jusqu'à la fin des années 1980, environ 900 000 personnes ont été surveillées à leur insu, soit 15 % de la population.
À vrai dire, un tel contrôle n'était pas nouveau. Durant près d'un siècle, de 1850 à 1945, certaines personnes, des étrangers et des apatrides, mais aussi des anarchistes ou des partisans des nazis, ont fait l'objet d'une surveillance. Et certains d'entre eux ont été expulsés du territoire helvétique.
C'est dans le contexte de la guerre froide que la Suisse a organisé l'espionnage de ses citoyens. Marquée par la coupure du monde en deux camps antagonistes, cette période voit naître une véritable paranoïa dans l'esprit des dirigeants occidentaux.
Par espions interposés, et par le biais de leurs affidés communistes, on ne doute pas que les Soviétiques vont prendre pied dans les démocraties de l'Ouest. D'où cette surveillance, par les autorités helvétiques, de toutes les personnes susceptibles d'appartenir au parti communiste, d'avoir des liens avec lui ou de manifester des sympathies pour son action.
Ce contrôle de tous les instants aboutit à la rédaction de fiches, qui décrivent par le menu toutes les activités des personnes surveillées. Cette surveillance n'est pas exercée par une police secrète stricto sensu, mais par la police fédérale et les polices de cantons qui, en l'occurrence, en exercent les activités.
L'existence de ces fiches est découverte par hasard, en 1989, à l'occasion de la réunion d'une commission d'enquête parlementaire, qui n'a rien à voir avec cette affaire.
Elle provoque un choc dans l'opinion publique et un véritable scandale. À la suite de ces révélations, environ 300 000 personnes exigent de consulter leurs fiches, soit un tiers des individus concernés.
L'ensemble des fiches a été remis aux archives fédérales suisses et les activités de la police fédérale sont désormais surveillées par des commissions issues du Parlement.
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La guerre en Ukraine a ramené sur le devant de l'actualité les risques d'un conflit nucléaire. On sait qu'une seule attaque de ce type suffirait à déclencher une réaction en chaîne, peut-être fatale à l'humanité.
Or un tir de missiles nucléaires peut survenir à la suite d'un incident mineur, voire d'un tragique malentendu.
C'est ce qui faillit se produire le 25 octobre 1962. Dans la nuit, un garde de la base aérienne de Duluth, dans le Minnesota, voit une silhouette escalader la clôture de sécurité. Une agression qui met le monde au bord d'une troisième guerre mondiale.
Dès lors, les choses s'enchaînent vite. Le soldat en faction tire sur l'intrus, puis actionne l'alarme prévue en pareil cas. Elle informe l'ensemble des bases de la région qu'une tentative de sabotage a eu lieu.
À la base aérienne de Volk Field Air, dans le Wisconsin, l'alerte est mal interprétée. Les pilotes croient qu'il y a urgence à intervenir. La situation est jugée d'autant plus préoccupante que, du fait des événements de Cuba, où l'on vient de découvrir des missiles soviétiques, le niveau d'alerte national est très élevé.
De ce fait, les pilotes savent qu'il ne peut s'agir d'un exercice. Si les avions décollent, ce ne peut être que pour intercepter des appareils ennemis. Pas de doute, une guerre mondiale vient de commencer.
Et pourtant, tout était parti d'une absurde méprise, dont les conséquences auraient pu être dramatiques pour le monde. Dans la nuit du 25 octobre 1962, ce n'est pas un homme que le garde avait vu grimper sur la barrière de sécurité, mais un animal.
Passant par là, un grand ours noir avait voulu savoir ce qu'il y avait derrière cette palissade. On finit tout de même par découvrir la vérité. Informé, le commandant de la base de Volk Field dépêche une voiture vers les avions prêts à décoller.
Avertis au dernier moment, les pilotes éteignent leurs moteurs. À cause d'un ours maraudeur, le monde avait failli s'embraser.
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Pour ses admirateurs, conquis par son physique très "glamour", Hedy Lamarr était la "plus belle femme du monde". Née en Autriche, en 1914, elle débute au cinéma au début des années 1930 et tourne, sous la direction du réalisateur tchèque Gustav Machaty, un film qui lui vaudra une réputation sulfureuse.
"Extase", tourné en 1933, comportait en effet une scène très suggestive pour l'époque. Fuyant le nazisme, en 1938, l'actrice se réfugie alors aux États-Unis, où elle fera une belle carrière.
Mais Hedy Lamarr n'est pas seulement connue en tant que star. En effet, on reconnaît aujourd'hui sa contribution décisive à la science.
Hedy Lamarr ne fut pas seulement une comédienne de talent, elle fut aussi, à ses heures perdues, une géniale inventrice. La technique qu'elle a mise au point, en effet, est à l'origine de cette technologie de réseau sans fil qu'on appelle aujourd'hui le wifi.
À Hollywood, l'actrice rencontre un pianiste, George Antheil, qui, lui aussi, a la science pour violon d'Ingres. Le Second conflit mondial bat alors son plein et Hedy Lamarr, dont le premier mari, Friedrich Mandl, était un important marchand d'armes, s'intéresse au problème de l'armement.
Un intérêt peu courant parmi les actrices de son temps. George Antheil qualifiait d'ailleurs sa consœur de "géant intellectuel" par rapport à la plupart des stars hollywoodiennes.
Les deux amis mettent alors au point une technique de codage des transmissions, qui évite le brouillage, par les Allemands, des torpilles radioguidées lancées par les Américains.
Ce dispositif est donc longtemps utilisé par l'armée. Il est également à la base des technologies qui donneront naissance au wifi, mais aussi aux systèmes de géolocalisation ou à la téléphonie mobile.
Cette invention a valu à Hedy Lamarr la reconnaissance tardive des scientifiques. Depuis 2014, en effet, son nom est honoré dans le "Inventors hall of fame", un musée situé à Akron, dans l'Ohio, qui célèbre les grands inventeurs.
Décédée en janvier 2000, à l'âge de 86 ans, l'actrice n'a pu profiter, de son vivant, de cet hommage rendu par ses pairs.
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Le visiteur parisien désireux de faire un saut dans le temps peut déambuler dans les allées du cimetière du Père-Lachaise, où reposent tant de gans illustres.
Mais il est un autre lieu, beaucoup moins connu, qui peut, lui aussi, réveiller les souvenirs du passé. Cet endroit, c'est le cimetière de Picpus. Situé dans le 12e arrondissement de la capitale, il a été aménagé sur d'anciennes fosses communes.
Ce cimetière a une particularité : il n'abrite que les sépultures des personnes guillotinées durant la Révolution française. Au moment de la Terreur instituée par le Comité de salut public, en 1793 et 1794, la guillotine fonctionnait en effet tous les jours, envoyant à la mort des milliers de victimes.
Au début de la Révolution, le "hachoir national", comme on avait baptisé l'invention du docteur Guillotin, s'élevait sur la place de la Concorde. Les corps mutilés étaient ensuite transportés dans des charrettes et enterrés, dans des fosses communes, près du parc Monceau, au cimetière des Errancis. Un endroit qui disparut dans les transformations urbaines de Paris, au XIXe siècle.
Mais les riverains et les habitants des maisons situées sur le parcours des convois finissent par se plaindre. Ils ne peuvent plus supporter la vue quotidienne des corps suppliciés ni les odeurs pestilentielles se dégageant des fosses.
Aussi la guillotine est-elle transférée sur la place de la Bastille, puis, dans le 12e arrondissement, sur celle du Trône-Renversé, aujourd'hui place de l'Île-de-la-Réunion.
Il faut alors trouver un lieu d'inhumation à proximité. Il ne faut pas chercher bien loin pour découvrir, à quelques mètres de là, le jardin d'un ancien couvent de religieuses.
Deux grandes fosses communes y sont aussitôt creusées. De juin 1793 à juillet 1794, ce nouveau cimetière accueille les corps de plus de 1 300 guillotinés, dont ceux de nombreux nobles. C'est notamment là qu'avait été inhumé le marquis de La Fayette.
Lieu longtemps tenu secret, puis racheté, à la fin du XVIIIe siècle, par une aristocrate allemande, le cimetière de Picpus est aujourd'hui dédié à la mémoire des victimes de la Terreur.
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"Our american cousin", pièce de théâtre racontant l'histoire d'un Américain sans prétention aux prises avec des parents anglais de la haute société, ne serait sans doute pas passée à la postérité pour ses seuls mérites littéraires.
Si cette comédie, écrite en 1852 par le dramaturge britannique Tom Taylor, est devenue célèbre, c'est parce que le Président Abraham Lincoln fut assassiné durant l'une des représentations de la pièce.
Cet attentat fut perpétré le 14 avril 1865, à Washington. Ce soir-là, le Président et son épouse, Mary Todd Lincoln, se sont rendus au théâtre Ford, heureux de s'accorder un peu de détente.
On pourrait trouver étonnant que le meurtrier ait choisi un théâtre comme cadre de son forfait. Mais John Wilkes Booth était lui-même acteur et connaissait donc bien le milieu du théâtre.
En habitué de la scène, il s'est facilement imprégné du texte de "Our american cousin", qu'il connaît par cœur. Il sait donc exactement quand frapper le Président. À un certain moment de l'acte III, en effet, le personnage jouant l'Américain rustaud a une scène qui déclenche toujours l'hilarité du public.
Durant quelques minutes, les rires des spectateurs peuvent couvrir le bruit d'une détonation. C'est donc le moment choisi par Booth pour tirer sur le Président. En effet, il ne pouvait lui pardonner d'avoir aboli l'esclavage deux ans plus tôt. Et il regrettait amèrement la défaite du Sud à l'issue de la guerre de Sécession.
L'assassin vise la tête de Lincoln, qui s'effondre aussitôt sur son siège. Aussitôt son méfait accompli, il saute de la tribune présidentielle sur la scène. Même s'il s'est blessé à la jambe durant cette action, il parvient à s'enfuir.
Des soldats, lancés à sa poursuite, le rattrapent, le 26 avril 1865, et incendient la grange où il s'est réfugié. Des coups de feu sont alors échangés, et Booth est mortellement blessé.
Associée à l'assassinat de Lincoln, la pièce "Our american cousin" aura davantage contribué à la renommée de son auteur que toutes ses autres œuvres réunies.
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Entre la fin du XVIe siècle et le traité de Paris, en 1763, qui voit la rétrocession de ces terres au Royaume-Uni, la France administre un vaste territoire canadien, connu sous le nom de Nouvelle-France.
Les autorités peinent à peupler ces immenses contrées, qui ont Québec pour capitale. Et les femmes manquent beaucoup plus que les hommes. Au XVIIe siècle, en effet, elles représentaient à peine plus de 6 % de la population.
Ce grand déséquilibre entre les sexes menace, à terme, le peuplement du territoire. Il faut donc trouver une solution pour y remédier.
Puisqu'il y a très peu de femmes sur place, le seul moyen est d'en faire venir de la métropole. Louis XIV charge donc son ministre Colbert de trouver des femmes prêtes à s'embarquer pour le Nouveau Monde.
L'offre pouvait paraître alléchante à des femmes pauvres. En effet, le Roi s'engageait à leur verser une dot et à payer aux candidates un trousseau neuf ainsi que la traversée pour la Nouvelle-France.
C'est bien pourquoi, d'ailleurs, on prit l'habitude d'appeler ces femmes les "filles du Roi". Contrairement aux idées reçues, Colbert ne recrute pas des contingents de filles de joie.
Cette rumeur a commencé à naître quand le ministre, pour parer au plus pressé, s'adresse à l'hôpital de la Salpêtrière pour trouver des candidates à l'émigration. Si quelques prostituées étaient bien recluses dans cet hospice réservé aux femmes, beaucoup de ses résidentes étaient des femmes sans ressources.
C'est notamment parmi ces déshéritées que Colbert recrute les quelque 700 femmes qui, entre 1663 et 1673, rejoindront le Canada. On les choisit jeunes et célibataires. Elles doivent avoir une santé robuste et une vertu éprouvée.
Pour s'en assurer, elles devaient présenter un "certificat de bonne conduite", signé par le curé de la paroisse. On note aussi la présence, parmi ces "filles du Roi", de nombreuses orphelines qui, n'ayant plus d'attaches en France, se sentaient plus libres de partir à l'aventure.
Arrivées au Canada, elles se marient rapidement. En 10 ans, on enregistre plus de 4 500 naissances.
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Une récente étude confirme l'existence, dans l'ex RDA, d'une pratique plus que douteuse. Du début des années 1960 à la chute du mur de Berlin, en 1989, les dirigeants est-allemands n'ont pas hésité à "vendre" des prisonniers politiques contre des devises.
En l'occurrence, en effet, on ne saurait parler d'un simple échange. Ces prisonniers n'étaient libérés que contre de l'argent, versé par la RFA.
32 000 personnes seraient sorties des geôles de la RDA dans le cadre de ces transactions. Environ 2 000 enfants auraient aussi été libérés. Au total, la République fédérale allemande aurait versé l'équivalent de 2 milliards d'euros pour récupérer ces prisonniers.
Les sommes prévues étaient ensuite converties en marchandises, qu'il s'agisse de métaux, de pétrole ou de produits de grande consommation. Si l'on en croit les autorités de RDA, cet argent devait servir en partie à l'achat de biens de consommation dans les pays occidentaux.
Le but était donc d'améliorer la vie quotidienne des habitants, ce qui devait permettre de conférer un semblant de respectabilité à l'opération. En réalité, seulement 11 % de ces sommes auraient vraiment profité à la population.
Le reste aurait servi à spéculer sur certains marchés internationaux et, surtout, à éponger en partie les dettes engendrées par une politique économique qu'on pourrait qualifier, au minimum, de très peu efficace.
Même si elles étaient connues, ces pratiques ne devaient pas être évoquées en RDA. On ne s'étonnera pas qu'elles aient été assimilées, en Occident, à la traite d'êtres humains.
Sans doute à l'origine de la première transaction, au début des années 1960, l'Église évangélique allemande semble avoir joué un certain rôle dans ces libérations.
De son côté, le gouvernement de la RFA a cherché à faciliter la transmission des sommes concernées. De fait, l'argent n'a jamais circulé dans des valises pleines de billets. Les autorités fédérales ont préféré ouvrir des comptes dédiés auprès de la banque d'État est-allemande.
On comprend que les autorités de RDA aient préféré ne pas s'appesantir sur cette forme de coopération entre les deux pays.
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Les Jeux olympiques de 1936 doivent se tenir à Berlin. Sous l'impulsion de son ministre de la Propagande, Josef Goebbels, Hitler entend bien se servir de cette compétition sportive internationale comme d'une vitrine pour mettre à l'honneur les réalisations de son régime. Dès lors, les Jeux deviennent un véritable support pour la propagande nazie.
Mais l'organisation de cet événement dans une dictature ouvertement raciste suscite, chez certains, des critiques et un véritable malaise. Au point que cette compétition restera connue sous le nom des "Jeux de la honte".
En fait, Berlin avait été choisie dès 1931, au temps de la République de Weimar. Se pose donc la question de savoir si on doit maintenir ce choix malgré l'accession d'Hitler au pouvoir.
Dans un tel contexte, le Président du Comité olympique international (CIO) adresse une lettre aux membres allemands de cette organisation. Il leur rappelle, dans ce courrier, que la compétition olympique doit conserver un caractère apolitique et qu'aucune mesure de nature raciale ne doit ternir leur organisation.
En réponse à cette lettre, le Président du comité d'organisation des JO garantit que les athlètes juifs ne seront pas exclus. Et il donne d'autres assurances qui paraissent suffisantes au CIO.
Aucune des mesures prises à l'encontre des juifs, pas même l'adoption des lois de Nuremberg, en 1935, qui achèvent de les exclure de la société, ne fera revenir le CIO sur sa décision.
C'est alors que de nombreuses voix se font entendre pour appeler au boycott des Jeux de Berlin. Des associations de défense des droits de l'Homme, des organisations juives et des représentants du mouvement ouvrier dénoncent la ségrégation des juifs, rappelant qu'une telle discrimination n'est guère compatible avec les valeurs de fraternité défendues par l'olympisme.
Certains pays, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou la Norvège, réclament également le boycott. Sous l'influence d'Avery Brundage, le puissant Président du Comité olympique américain, les États-Unis, dont l'abstention aurait pu entraîner la défection d'autres pays, décident finalement de participer aux Jeux.
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Pour la troisième fois de leur histoire, les Jeux olympiques vont de nouveau se tenir à Paris. Pour certains, l'occasion semble bien choisie pour honorer le fondateur des Jeux modernes, le baron de Coubertin, né lui-même dans la capitale en 1863.
On a donc vu certaines personnalités, comme l'ancien champion olympique Guy Drut ou l'académicien Erick Orsenna, demander l'entrée de Pierre de Coubertin au Panthéon.
La réponse de l'Élysée a été négative, tout comme l'avait été, en son temps, celle du général de Gaulle, auquel on avait fait la même suggestion.
Cette réticence s'explique sans doute par l'homme lui-même. Si l'on célèbre en lui l'initiateur de cette compétition universelle, qui tend à rapprocher les peuples, on apprécie moins d'autres aspects de la personnalité du baron.
En effet, certaines de ses convictions le font apparaître, de nos jours, comme un véritable réactionnaire. Il était d'abord un fervent partisan des colonies, ce qui, à son époque, était une opinion largement partagée.
Mais sa vision des peuples autochtones, qu'il qualifie parfois de "tribus sauvages", comme des êtres inférieurs, souligne un aspect de sa pensée qui n'était pas forcément présent, du moins à ce point, chez les colonialistes de son temps.
En effet, le baron de Coubertin est clairement raciste, et ne s'en cache pas. Pour lui, le monde est bien divisé en races, dont certaines sont inférieures à d'autres et doivent leur être soumises.
Sa vision d'un monde où les forts dominent les faibles n'est pas non plus sans évoquer les idées eugénistes. On comprendra dès lors que Coubertin ait éprouvé de l'admiration pour Hitler, même s'il ne l'exprimait qu'en privé. Il n'hésitera d'ailleurs pas à féliciter les responsables nazis pour la "grandiose réussite" des Jeux de Berlin, en 1936.
Comme la plupart de ses contemporains, le baron ne cachait pas non plus sa misogynie. Il voulait d'ailleurs bannir les femmes de la compétition olympique.
On ne s'étonnera donc pas qu'un tel portrait ne cadre pas vraiment avec celui d'un candidat à la panthéonisation.
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Hitler ne l'ayant épousée qu'à la veille de son suicide, Eva Braun ne pouvait jouer, du moins officiellement, le rôle de première dame du IIIe Reich. C'est donc Magda Goebbels, l'épouse du ministre de la Propagande, qui la remplaça dans cette fonction symbolique.
Née en 1901, Magda était la fille illégitime d'un riche ingénieur. Elle est élevée par un négociant juif, Richard Friedländer, que sa mère épouse en 1908 et qui la considère comme sa fille.
Il est à noter que, devenue l'égérie des nazis, Magda Goebbels ne fera rien pour éviter la déportation à son beau-père, qui meurt au camp de Buchenwald en 1939.
En 1921, Magda, qui aime le luxe et les belles toilettes, se marie avec un industriel fortuné. Elle en divorce, au début des années 1930, mais son mari lui laisse toutefois un appartement somptueux et des revenus confortables.
Ce ne sont pas tant ses convictions que l'ennui lié à sa vie de riche oisive qui pousse Magda vers le nazisme. Elle y trouve moins une cause à défendre qu'une activité susceptible d'occuper ses longues heures de loisir. Elle y voit aussi une façon de satisfaire son goût du pouvoir et le moyen de côtoyer les puissants du jour.
Fascinée par un discours de Josef Goebbels, qui est alors le responsable du parti à Berlin, elle adhère au parti national-socialiste en 1930. L'année suivante, elle épouse le futur ministre de la Propagande.
Dès lors, elle est considérée comme la femme la plus en vue du régime. Belle et sophistiquée, toujours vêtue avec une élégance recherchée, elle évoque plus une actrice d'Hollywood qu'une femme allemande telle que la voyaient les nazis.
Quoi qu'il en soit, elle est de toutes les réceptions officielles. Si elle n'a pas de fonction politique, Magda Goebbels assume donc un véritable rôle de représentation.
Elle reste fidèle à son mari et au régime jusqu'au bout. Réfugiée avec Goebbels et Hitler dans le bunker de Berlin, elle n'hésite pas, le 1er mai 1945, à empoisonner ses six enfants, avant de se suicider elle-même, en compagnie de son mari et du Führer.
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Israël est souvent considéré comme le seul territoire réservé aux Juifs. Or il en existe un autre, même s'il ne s'agit pas d'un État souverain.
Cette région d'accueil, qui se trouve en Russie, porte d'ailleurs le nom d'"Oblast autonome juif". Rappelons que l'"oblast" est une unité administrative russe. Cet "oblast juif" a été créé en 1934, dans une région très éloignée de Sibérie, à la frontière avec la Chine.
D'une superficie d'un peu plus de 36.000 km2, cette région autonome, qui a pour capitale Birobidjan, abrite une population clairsemée. En effet, un recensement de 2016 comptait environ 166.000 habitants. Le yiddish est la langue officielle de ce nouvel oblast, l'hébreu étant plutôt la langue du culte.
Malgré l'antisémitisme latent des responsables russes et soviétiques, les Juifs étaient considérés comme une véritable nationalité par les bolcheviks, au même titre que les autres peuples d'URSS.
Ils n'étaient cependant majoritaires dans aucune région, même s'ils étaient très nombreux dans la partie occidentale du pays. Les responsables soviétiques leur cherchent donc une terre d'accueil.
Ils choisissent cette région du Birobidjan, comme on l'appelle aussi, située à plus de 5.000 kilomètres de Moscou. Dès 1928, on encourage les Juifs à s'y installer, notamment au moyen de primes attractives.
La création de cet oblast autonome s'explique de diverses manières. Dans l'esprit de Staline, il s'agissait sans doute surtout d'éloigner de Moscou, et de la Russie occidentale, des Juifs toujours considérés avec méfiance, pour leur absence d'enracinement dans un pays et des activités jugées trop proches du "capitalisme".
La présence de ces nouveaux habitants devait aussi renforcer une région dépeuplée, mais que la proximité de la Chine rendait sensible. Enfin, cette solution était jugée préférable au sionisme, critiqué par les responsables soviétiques.
Cette région, aux confins du pays, et dépourvue d'infrastructures, n'attira pourtant que peu de Juifs. En 1939, ils ne représentaient que la cinquième de la population totale. Aujourd'hui, cet "oblast autonome juif" n'a de juif que le nom. En effet, les Juifs y sont à peine plus de 2.000.
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Le procès de Nuremberg, qui, en 1946, condamne à mort plusieurs dignitaires nazis, est resté dans toutes les mémoires. Mais, on le sait moins, une série de procès similaire fut organisée au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Prévus par le traité de Versailles, ils se sont tenus à Leipzig en 1921. Environ 45 soldats et officiers allemands, ainsi qu'un officier de police, y sont jugés pour crimes de guerre.
Les autorités françaises souhaitaient que les procès aient lieu en France, mais l'Allemagne refuse l'extradition des prévenus. Aussi sont-ils jugés dans leur pays, par des magistrats allemands.
Certains sont accusés d'avoir ordonné des exécutions sommaires, d'autres d'avoir fait subir de mauvais traitements à des prisonniers. On reproche aussi à des marins d'avoir coulé des navires-hôpitaux et à un officier de police d'avoir torturé des enfants accusés de sabotage.
À l'époque déjà, les procès de Leipzig sont l'objet d'une vive controverse. Certains en contestent d'abord l'impartialité, car seuls des Allemands comparaissent devant le tribunal. Or, d'après de nombreux témoignages, des actions contraires aux lois de la guerre auraient été commises dans les deux camps.
De son côté, la presse française dénonce aussi la partialité du tribunal, mais pour une autre raison. Pour elle, en effet, des magistrats allemands ne pouvaient pas se montrer sévères envers leurs compatriotes, d'autant que le public était tout acquis aux accusés.
On proteste aussi contre la clémence du verdict. En effet, plusieurs des accusés sont acquittés. D'autres ne sont condamnés qu'à quelques mois de prison, la peine la plus sévère ne dépassant pas quatre ans de réclusion.
Des voix se font également entendre pour déplorer l'absence, dans le box des accusés, des vrais responsables de ces atrocités. Certains estiment en effet que les prévenus ne sont que des subalternes, qui ne faisaient qu'obéir aux ordres reçus.
Les procès de Leipzig sont donc souvent perçus comme une parodie de justice. Les organisateurs du procès de Nuremberg, après le second conflit mondial, s'inspireront de cet exemple pour mettre au point une procédure plus satisfaisante.
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Le nom de Sophie Scholl est l'un de ceux qui sont le plus souvent cités pour évoquer les rares Allemands assez courageux pour s'opposer à Hitler et à son régime. Son souvenir fait justice de cette affirmation, parfois entendue, selon laquelle tous les Allemands auraient les complices, plus ou moins actifs, de l'oppression nazie.
L'esprit de résistance de Sophie Scholl puise à plusieurs sources. Sa foi chrétienne d'abord, qui l'empêche d'accepter la ségrégation sociale et le racisme imposés par le régime.
L'exemple de sa famille ensuite. Elle est en effet influencée par les idées de son père, Robert Scholl, maire d'Ulm après la guerre, qui est hostile au nazisme, et par l'expérience de son frère, témoin, sur le front de l'Est, des atrocités nazies.
Au printemps 1942, Sophie Scholl, qui a alors 21 ans, participe, à Munich, à la fondation de la "Rose blanche", l'un des rares mouvements de résistance à s'être constitués au cœur même de l'Allemagne nazie.
Les autres membres du groupe sont à peine plus âgés que Sophie Scholl, qu'il s'agisse de son frère, Hans, étudiant en médecine, ou de son ami Alexander Schmorell, qui commence lui aussi, juste avant la guerre, des études de médecine.
Les affiliés rédigent alors des tracts dénonçant le nazisme. Ils les glissent sur les parebrises des voitures et n'hésitent pas à les distribuer dans la rue. Sophie circule même dans le pays, pour faire connaître les idées du groupe.
Le 18 février 1943, elle est surprise, avec son frère, à lancer des tracts dans la cour de l'université de Munich. Ils sont aussitôt dénoncés à la Gestapo.
Après un procès expéditif, devant le "tribunal du peuple", Sophie Scholl est condamnée à mort, le 22 février, et guillotinée le jour même, dans la cour de la prison, en compagnie de son frère.
De son côté, Alexander Schmorell sera exécuté en juillet 1943, à Munich, alors que dix autres membres de la Rose Blanche sont déportés dans un camp de concentration.
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Ce ne sont pas les monuments ni d'éventuels vestiges, ni même l'aspect pittoresque du site, qui attirent les visiteurs sur la petite île Gruinard. En effet, cette île, située sur la côte occidentale de l'Écosse, a toujours été inhabitée et son paysage rocheux est assez banal.
Si certains touristes sont intéressés par cet endroit, c'est que l'île Gruinard fut l'objet, durant la Seconde Guerre mondiale, d'une expérience sinistre.
Elle relève en effet de la guerre bactériologique dont les Britanniques ont sérieusement envisagé l'emploi, et ce dès le premier conflit mondial.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le département chargé de préparer cette forme de guerre développe une arme fondée sur l'utilisation des spores d'une bactérie, autrement dit de ses cellules reproductrices.
Cette bactérie provoque la maladie du charbon, une infection potentiellement mortelle, qui, en temps ordinaire, atteint surtout les animaux.
En 1942, une bombe contenant cet agent infectieux est larguée sur l'île Gruinard. L'opération, baptisée "Vegetarian", a été menée dans le plus grand secret. Son but est de mesurer l'efficacité de cette arme bactériologique.
Pas sur des hommes, bien sûr, l'île étant de toute façon inhabitée. Mais sur les moutons rassemblés sur place pour l'occasion. Et ce test grandeur nature se révèle concluant, puisque tout le troupeau est décimé par le redoutable bacille.
Un film tourné sur place, et déclassifié par la suite, montre notamment comment les cadavres des animaux sont incinérés ou enterrés profondément.
Mais la décontamination de l'île s'avère difficile. Au début des années 1970, une inspection révèle en effet que les spores de la bactérie subsistent encore dans le sol.
Aussi l'île est-elle placée en quarantaine. Des panneaux en interdisent l'accès et même l'approche. En 1986, une opération de grande envergure est menée par les pouvoirs publics, afin de débarrasser l'île de ses spores mortelles.
Elle semble réussir puisque, 4 ans plus tard, l'endroit est déclaré sûr. Pour bien le montrer, le ministre de la Défense se rend d'ailleurs sur place.
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Avec les templiers et les hospitaliers, les chevaliers teutoniques sont l'un des grands ordres à la fois religieux et militaires apparus au Moyen-Âge.
Cette confrérie, reconnue en 1191 par le Pape Clément III, est, à ses débuts, un ordre hospitalier, voué à l'assistance des soldats et des pèlerins venus en Terre Sainte à l'occasion de la troisième croisade, qui débute en 1190. Pour leur venir en aide, ils ouvrent un hospice, destiné notamment à soigner et héberger les blessés.
Au départ, les membres de cet ordre sont des moines, qui prononcent les traditionnels vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. Ils reçoivent le droit d'élire un maître à la tête de l'ordre.
Cependant, l'ordre se militarise peu à peu. Reconnu en tant qu'ordre militaire par le Pape Innocent III, en 1198, il se compose de moines mais aussi de chevaliers, qui portent une grande cape blanche, ornée d'une croix noire et jurent fidélité à leur chef, qui devient le grand maître de l'ordre.
Les chevaliers teutoniques continuent leurs activités de bienfaisance, mais ils se lancent aussi, à l'appel de la papauté, dans des expéditions militaires, souvent dirigées contre des hérétiques ou des païens.
À partir de la fin du XIIe siècle, ils combattent ainsi, dans le cadre des "croisades baltes", les peuples de la région, dont la plupart sont restés fidèles au paganisme.
Non loin de là, les Prussiens, un autre peuple des rives de la mer Baltique, résistent farouchement aux tentatives de christianisation. En 1226, l'Empereur germanique Frédéric II fait appel aux chevaliers teutoniques pour les vaincre et les convertir.
Il leur confère en outre la souveraineté sur les territoires qu'ils seraient amenés à conquérir. C'est ainsi que l'ordre fonde un État en Prusse et conquiert, au cours du XIVe siècle, de vastes territoires en Pologne et en Lituanie.
Ainsi, l'ordre des chevaliers teutoniques devient-il une véritable puissance, qui amorce son déclin dès le début du XVe siècle. Après sa sécularisation, en 1525, l'ordre se replie en Allemagne et survit sous une autre forme, avant d'être dissous en 1809.
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Le célèbre acteur Charlie Chaplin fut mêlé, bien malgré lui, à une tentative de coup d'État fomentée le 15 mai 1932 au Japon.
Dans les années 1930, la vie politique de l'archipel nippon était en effet particulièrement agitée. À l'origine de ces nombreux soubresauts, on trouve souvent l'armée, et notamment la marine, infiltrée par des éléments nationalistes souvent très radicaux.
Ils réclamaient notamment, sur le modèle des régimes autoritaires d'Europe, un pouvoir plus fort et un développement de la marine, freiné par le traité de Londres qui, en 1930, réduit les dimensions de la marine japonaise.
Dans la perspective d'un conflit possible avec l'Occident, il fallait également s'emparer par la force des ressources naturelles dont manquait le Japon et qu'on pourrait notamment trouver en Chine.
Le 15 mai 1932, des officiers de marine et d'autres militaires décident de tenter un coup de force. Leur but est notamment d'assassiner le Premier ministre, ainsi que d'autres notables, et de détruire le siège de certaines grandes banques.
Mais un autre de leurs objectifs est plus insolite. Ils avaient en effet prévu de tuer Charlie Chaplin ! En effet, l'acteur était alors en visite dans le pays. Dans l'esprit de ces jeunes officiers fanatisés, ce meurtre constituerait un "casus belli" avec les États-Unis, déclenchant ce conflit qui leur semblait inévitable pour assurer la suprématie mondiale du Japon.
Mais les conjurés, dont la vie des vedettes de cinéma n'était sans doute pas la première préoccupation, n'oubliaient qu'une chose. Bien que vivant depuis longtemps en Amérique, Chaplin était toujours citoyen britannique.
Quoi qu'il en soit, le père de Charlot échappa de peu à l'attentat qui le visait. En effet, l'acteur était bien l'hôte du Premier ministre, comme le savaient les militaires, et devait assister, le soir choisi pour l'action, à une cérémonie en sa compagnie.
Mais Charlie Chaplin avait décidé, au dernier moment, de voir une compétition de sumos, où l'accompagna finalement le fils de son hôte. C'est donc sans doute le vif intérêt de Chaplin pour la culture japonaise qui lui a sauvé la vie.
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Dès que la France se fut dotée de l'arme nucléaire, les autorités programmèrent des essais nucléaires. Les premiers ont lieu au sud de l'Algérie, possession française jusqu'en 1962, puis, à partir de 1966, en Polynésie française.
Le second de ces essais, dont le nom de code était "Béryl", se déroule dans le Hoggar, un massif algérien se trouvant au cœur du Sahara, au sud du pays. Il s'agit donc d'une zone très isolée, parcourue cependant par des populations nomades.
"Béryl" fait partie des essais souterrains réalisés par la France. En effet, pour éviter les potentiels effets néfastes de tels essais, tant sur les hommes que sur l'environnement, l'explosion atomique doit avoir lieu dans des galeries creusées en sous-sol.
Lors de cet essai, réalisé le 1er mai 1962, un accident se produit. En effet, un nuage radioactif s'échappe du tunnel. On s'est aperçu, à la suite de ce grave incident, que les mesures prises pour empêcher toute fuite radioactive étaient insuffisantes.
De fait, une des galeries, dont l'effondrement devait en partie colmater d'éventuelles brèches, ne s'était pas écroulée assez tôt. Par ailleurs, d'autres obstacles, comme un bouchon en béton et de très épaisses portes d'acier, n'avaient pas résisté au souffle de l'explosion.
Les éléments radioactifs échappés des galeries ont sans doute contaminé de nombreuses personnes. À commencer par des officiels, dont la présence sur le site de l'essai montre la confiance qu'avaient en leur travail les personnels chargés d'aménager le site.
Ainsi, Gaston Palewski, alors ministre chargé de la recherche scientifique, était persuadé, selon certains témoignages, que la leucémie dont il mourra 22 ans plus tard était liée à cet accident.
Quant au cancer dont Pierre Messmer, alors ministre des Armées, et futur Premier ministre, mourra en 2007, rien n'indique qu'il soit dû aux conséquences de cet accident nucléaire.
Au total, un millier de personnes, dont des militaires et des populations locales auraient pu être contaminées par les fuites radioactives. Mais il n'est pas possible d'en préciser davantage le nombre.
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Le 17 juin 1940, plus d'un mois après l'offensive éclair lancée par les Allemands sur le front occidental, les troupes françaises sont en pleine déroute. Le maréchal Pétain, Président du Conseil, demande aux soldats de "cesser le combat" et annonce aux Français qu'il vient de demander à l'ennemi quelles seraient ses conditions pour mettre un terme aux hostilités.
En ce même jour de juin, cependant, les Français doivent faire face à un autre adversaire. En effet, l'Italie, alliée de l'Allemagne nazie, a attendu jusqu'au 10 juin 1940 pour déclarer la guerre à la France.
Entrés tardivement dans la guerre, les Italiens ont des objectifs plus modestes que les Allemands. Mais il leur faut tout de même remporter quelques victoires et pénétrer sur le territoire français, conditions nécessaires pour obtenir certains dédommagements, et même des gains territoriaux, ainsi qu'une zone d'occupation en France.
La guerre déclarée, voilà donc les troupes italiennes en campagne. Pas question, ici, de lancer des chars à l'assaut du territoire ennemi. Les montagnes qui s'élèvent à la frontière des deux pays rendraient leur progression impossible.
Par ailleurs, les fortifications de la célèbre ligne Maginot, qui vont jusqu'en Corse, protègent en partie les cols et les routes sinueuses que doivent emprunter les soldats italiens.
L'une de ces fortifications a été aménagée à l'avant du pont de Pont Saint-Louis, une voie de passage obligée pour les troupes italiennes. En effet, l'endroit a été miné er une barrière anti-chars y a été installée.
Les hommes occupant l'avant-poste, qui surveille le pont, ont à leur disposition un canon anti-char, des mitrailleuses et d'autres armements.
Quand Les 4.000 soldats du XVe corps d'armée italien s'avancent sur le pont, ce 17 juin 1940, ils trouvent face à eux un effectif composé, en tout et pour tout, de 9 hommes. Et pourtant, ce faible effectif va opposer à ses assaillants une résistance acharnée, ne cédant à l'adversaire qu'à l'annonce du message du maréchal.
Si, au terme de cet affrontement, seulement deux soldats français sont blessés, environ 200 Italiens sont hors de combat.
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Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis n'ont pas seulement implanté des camps de concentration en Allemagne ou dans les pays occupés, comme la Pologne, les Pays-Bas ou le nord de la France.
Ils en ont aussi construit dans un territoire appartenant à leur adversaire principal, le Royaume-Uni. En effet, des camps allemands ont été édifiés sur l'île d'Aurigny, qui fait partie des îles anglo-normandes, au même titre que Jersey ou Guernesey.
Dépendant de Guernesey, l'île d'Aurigny est une dépendance de la Couronne britannique et, à ce titre, ne fait pas partie, à proprement parler, du Royaume-Uni.
Durant la Seconde Guerre mondiale, en effet, les Allemands s'emparent des îles anglo-normandes. La population d'Aurigny est alors évacuée, une partie des habitants se réfugiant à Guernesey.
L'île, alors déserte, est transformée par les Allemands en une vaste zone de relégation. Quatre camps de concentration y sont construits, dépendant du camp de Neuengamme, en Allemagne.
Comme dans les autres camps nazis, une partie des détenus sont juifs. Certains d'entre eux sont cependant traités avec moins de brutalité. En effet, ces "demi juifs" sont les conjoints de femmes "aryennes".
Sont également emprisonnés dans ces camps des travailleurs étrangers employés par l'organisation Todt, chargée notamment d'édifier le mur de l'Atlantique, et des opposants politique, comme les républicains espagnols.
Environ 700 détenus, sur les 6.000 présents à Aurigny, périront dans ces camps, victimes d'un travail épuisant, de mauvais traitements ou d'exécutions sommaires. Les détenus seront transférés en Allemagne en 1944, les Allemands encore présents sur l'île ne se rendant qu'en mai 1945.
Jusqu'à aujourd'hui, cette question des camps de concentration d'Aurigny est restée largement taboue. Leurs vestiges se sont lentement effacés, sans que les autorités se soient vraiment efforcées de sauvegarder la mémoire de ces événements dramatiques.
Mais les choses sont en train de changer. En effet, le gouvernement britannique a décidé de faire la lumière sur ce sombre passé. Il s'agit notamment de préciser le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans ces camps.
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Dans le célèbre roman de Daniel Defoe, Robinson Crusoé avait réussi, avec le seul secours de son compagnon Vendredi, à survivre des années sur une île déserte.
Ce n'est pas une île qui sert de cadre à l'héroïque survie d'une poignée d'habitants de Varsovie, durant la Seconde Guerre mondiale, mais les décombres de leur ville, réduite à l'état de ruine par les Allemands.
Dès le début du conflit, en effet, Hitler avait décidé de raser Varsovie. Les neuf dixièmes de ses habitants devaient être massacrés, et le reste déporté. Sur les d
Mais les Polonais ne l'entendent pas de cette oreille. Malgré le partage de leur pays et l'impitoyable politique d'extermination menée contre le peuple polonais, la résistance armée s'organise.
Du 1er août au 2 octobre 1944, elle se soulève contre un occupant supérieur en hommes et en matériel, qui finit par l'emporter. Fin octobre, la ville est alors évacuée et les Allemands en entreprennent la destruction systématique.
Mais certains habitants décident de rester. Ces nouveaux "Robinson Crusoé" auraient été, selon les estimations, de 400 à 1.000. Ils préfèrent se cacher parmi les ruines plutôt que de se rendre aux Allemands, en qui ils n'ont aucune confiance.
Totalement isolés dans leurs tanières, certains ignoraient d'ailleurs l'échec de l'insurrection de Varsovie.
On se doute que les conditions de vie de ces survivants, souvent réfugiés dans les sous-sols, étaient des plus précaires. Ils dormaient le jour et, la nuit venue, partaient en quête d'eau et de nourriture.
Pour ne pas éveiller l'attention des Allemands, ils devaient se montrer très prudents et éviter de faire le moindre bruit. Les "Robinsons" découverts par les soldats étaient aussitôt exécutés ou déportés vers les camps.
Grâce à certaines complicités, quelques-uns ont réussi à fuir le champ de ruines qu'était devenue Varsovie. Mais d'autres ont pu survivre jusqu'à la libération de la ville par les Soviétiques, en janvier 1945.
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L'allumage et le parcours de la flamme olympique précèdent chacune des compétitions depuis que les Jeux ont été remis à l'honneur, en 1896, par Pierre de Coubertin.
Il s'agissait de relier les Jeux modernes aux compétitions de l'Antiquité. C'est pourquoi la flamme est allumée à Olympie, berceau des Jeux antiques. Puis elle est transportée, par des coureurs qui se relaient, jusqu'au lieu où doit se dérouler la cérémonie d'ouverture.
Cette dernière pratique n'a guère de précédent dans l'Antiquité. En effet, les messagers envoyés dans les cités grecques ne transportaient pas la flamme olympique, mais annonçaient les dates des diverses compétitions.
Si cette pratique a pu susciter la controverse, et continue parfois à être critiquée, c'est qu'elle fut initiée par le régime nazi. C'est en effet à l'occasion des Jeux olympiques de Berlin, en 1936, que Carl Diem, président du comité olympique allemand, propose d'organiser l'allumage et la parcours de la flamme olympique.
Il se serait inspiré d'une course de relais pratiquée dans la Grèce antique, les "lampadédromies", au cours de laquelle les athlètes se transmettaient un flambeau.
Si l'idée est aussitôt approuvée par le ministre de la Propagande, Josef Goebbels, c'est qu'une telle mise en scène ne peut que contribuer à la célébration du régime nazi.
En effet, cette flamme olympique évoque les torches qui éclairaient les parades nazies de Nuremberg. Entre autres significations, le feu véhicule une notion de pureté, celle de la "race aryenne" pour les nationaux-socialistes.
Revisitant l'histoire antique, les nazis font également du peuple grec un rameau de la civilisation indo-européenne, illustrée par les peuples du Nord, et notamment les Germains.
Ce parcours de la flamme olympique permet donc de relier de manière visible l'hellénisme à la germanité. La conception du flambeau qui devait être allumé à Olympie fut confiée à la firme Krupp, mieux connue pour sa fabrication de canons.
S'il reste quelque chose de la théâtralité nazie dans l'organisation de la cérémonie, ce parcours de la flamme évoque aujourd'hui l'unité entre les nations, un concept plus conforme à l'esprit olympique.
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Le baron de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes, tenait beaucoup à associer le "muscle et l'esprit". C'est dire que, pour lui, l'art, sous toutes ses formes, devait figurer au programme des Jeux.
Ce fut le cas aux Jeux olympiques de 1912 et de 1920. Mais c'est à l'occasion des Jeux de 1924, à Paris, que l'art devient vraiment partie intégrante de la compétition.
En effet, tous les domaines de l'esprit y sont représentés, de la littérature à la peinture, en passant par l'architecture, la sculpture ou la musique.
Les artistes sont invités à déposer leurs œuvres dans un certain délai. Elles doivent traiter de thèmes relatifs au sport et répondre à certaines règles : ainsi, les écrits en prose ne doivent pas dépasser 20.000 mots.
Les jurys chargés de juger les œuvres en compétition sont composés de noms prestigieux. Ainsi Paul Valéry, Paul Claudel ou la romancière américaine Edith Wharton siègent dans le jury de littérature, alors que des musiciens comme Stravinsky, Ravel ou Gabriel Fauré composent celui de musique.
Comme les sportifs, les artistes se voient décerner des médailles, qui vont du bronze à l'or. Les jurys se montrent assez sévères et n'accordent, au total, que 14 médailles.
En littérature, c'est avec un livre au titre prédestiné, "Les Jeux olympiques", que l'écrivain Géo-Charles remporte la médaille d'or. Il coiffe sur le poteau une œuvre d'un romancier pourtant plus prestigieux, Henry de Montherlant.
Cette médaille est en effet l'heure de gloire d'un amateur d'art, ami du peintre Foujita, de Blaise Cendrars et de Jean Cocteau, qui fut aussi chroniqueur à la radio.
Mais la qualité du jury ne répond guère à celle des œuvres présentées. En effet, dans certains domaines, comme l'architecture et la musique, aucune médaille d'or n'est décernée. C'est pire encore pour les architectes, qui ne se voient attribuer aucune médaille, fût-ce de bronze.
Ces compétitions artistiques vont pourtant se survivre, dans une certaine indifférence, jusqu'aux Jeux olympiques de 1948, qui se tiennent à Londres. Depuis, le sport a pris toute la place.
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Le 10 avril 1912, le paquebot transatlantique Titanic, fierté de la flotte de croisière britannique, quitte le port de Southampton, au Royaume-Uni, pour gagner New York.
À son bord, prennent place 2.242 passagers. Seuls 712 d'entre eux survivront au naufrage du navire qui, le 14 avril, sombre au fond de l'océan après avoir heurté un iceberg. L'un de ces rescapés, John Borland Thayer, un adolescent ayant embarqué avec ses parents, a raconté son aventure dans un livre.
S'étant couché vers 23h00, il perçoit un choc puis remarque que les moteurs sont arrêtés. Sorti dans le couloir, il apprend ce qui vient de se passer. Il s'habille et revêt un gilet de sauvetage, comme les autres passagers.
Il se dirige alors vers le pont inférieur, moins encombré par une foule de plus en plus affolée.
John Borland Thayer a 17 ans, il n'est donc pas prioritaire pour embarquer sur des canots de sauvetage où tous les passagers ne pourront pas trouver place.
Il décide donc de plonger dans l'eau glacée, en compagnie d'un autre passager, qui aura moins de chance que lui. Il sait que l'entreprise est risquée. En effet, il lui faut supporter l'eau glacée, à moins de 0°C, et éviter d'être emporté par le remous provoqué par le naufrage du navire.
Une fois dans l'eau, John Borland Thayer parvient à s'éloigner suffisamment de l'épave pour ne pas être entraîné par les courants qu'elle provoque.
Il se heurte bientôt à un obstacle. C'est un petit bateau, qui flotte la coque en l'air. C'est une chance pour John et d'autres rescapés, qui parviennent à se hisser sur l'esquif.
Serrés les uns contre les autres, les naufragés contemplent le navire à l'agonie. Dans d'ultimes soubresauts, l'énorme paquebot finit par sombrer au fond de l'océan.
Ilo faudra attendre l'aube pour que, alertés par le bruit d'un sifflet, les membres de l'équipage du "Carpathia" portent enfin secours aux rescapés. John Borland Thayer, qui a perdu son père dans le naufrage, racontera son sauvetage dans un livre publié en 1940. Il se suicidera en 1945.
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Pour les avions, certaines régions du monde sont plus propices que d'autres aux accidents. C'est notamment le cas de l'espace aérien surmontant le secteur de l'Himalaya.
Cette zone fut très fréquentée durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, compte tenu de l'avancée des troupes japonaises, il était devenu impossible d'emprunter la voie terrestre, passant notamment par la Birmanie, pour ravitailler les soldats de Chiang Kai-shek, qui avait rejoint le camp des alliés.
Le seul itinéraire possible, pour rallier la Chine, passait donc au-dessus de la chaîne himalayenne. Or il s'est révélé très périlleux.
On estime en effet qu'environ 600 avions de transport alliés se sont écrasés dans ces montagnes. 1.500 aviateurs, mais aussi des opérateurs radio et des passagers, parmi lesquels des soldats américains et chinois, auraient ainsi péri dans ces accidents.
Ce n'est pas sans raisons que les aviateurs avaient nommé cette région "the hump", autrement dit "la bosse". Cette expression faisait référence aux sommets vertigineux d'un massif montagneux dont les nombreux pics avaient des hauteurs variables.
Et, à l'époque, les pilotes ne disposaient pas toujours des instruments de navigation nécessaires pour les repérer à temps. Un danger d'ailleurs accru par l'imprécision des cartes dont on disposait alors.
La menace venait aussi des conditions météorologiques. En effet, entre les régions assez basses de la jungle du nord-est de l'Inde, et les hauts plateaux chinois, où devaient atterrir les avions, le temps changeait fréquemment, souvent de manière imprévisible.
Il arrivait ainsi que les appareils, happés par des courants d'air descendants, perdent rapidement de l'altitude et viennent alors se fracasser contre les rochers qui leur barraient la route.
Des crashs d'autant plus difficiles à éviter que les avions étaient lourdement chargés. En effet, leurs soutes étaient remplies d'armes, de munitions et de vivres. On estime ainsi qu'environ 650.000 tonnes de matériel ont été convoyées par cette voie aérienne.
Une mission essentielle au succès des Alliés, mais souvent mortelle pour des pilotes qui n'ignoraient pas les dangers encourus.
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La légende de Napoléon tient aussi à de petits détails, qui n'ont pas manqué de se graver dans la mémoire de ses contemporains, comme dans celle des générations suivantes.
L'Empereur avait compris que, pour se démarquer des autres, et notamment dans les batailles, il n'avait pas besoin de porter des costumes somptueux ou des uniformes chamarrés.
Son idée de génie a alors été de revêtir une tenue ordinaire, qui montrait sa simplicité et lui permettait de se distinguer de ses généraux et de ses ministres, habillés selon les canons assez pompeux de la mode masculine de l'époque.
Aussi Napoléon prend-il l'habitude de passer par-dessus son uniforme une redingote grise d'aspect très simple. C'était le vêtement d'un bourgeois cossu, et non d'un Empereur, mais il traversa les siècles.
Autre élément de sa tenue qui est devenu inséparable de l'Empereur, son chapeau. Il s'agit d'un bicorne, autrement dit d'un couvre-chef composé de deux coins, ou "cornes", parfois relevés.
Cette coiffure militaire très banale avait peu à peu remplacé, depuis la Révolution, le tricorne, jugé moins facile à porter. Il était aussi porté, dans l'exercice de leurs fonctions, par certains fonctionnaires.
Le bicorne de Napoléon était en feutre noir, doublé de satin. C'était donc un chapeau très courant. Pourquoi est-il donc passé à la postérité ? D'abord parce qu'il le portait d'une manière très simple, sans autre décoration qu'une cocarde. En effet, il ne comportait ni plumet ni galon.
Mais si ce bicorne est devenu si célèbre, dès l'époque où il fut arboré par Napoléon, c'est surtout parce que l'Empereur ne le portait pas à la manière habituelle. En effet, les militaires et les officiels portaient ce chapeau de telle sorte que les deux cornes soient perpendiculaires aux épaules.
Mais Napoléon adopte une autre façon de porter son bicorne. Une fois sur sa tête, les deux coins sont parallèles à la ligne des épaules. Dès lors, la silhouette de cet homme engoncé dans sa redingote grise, la tête coiffée de son célèbre bicorne, est entrée dans la légende.
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Les espions de charme à la James Bond ne sont pas seulement des personnages de films. Ils ont aussi existé dans la réalité.
C'est ce que vient de rappeler un documentaire britannique. On y apprend que les services secrets de l'Allemagne de l'Est, la fameuse Stasi, avaient recruté, surtout entre 1965 et 1975, des dizaines d'agents dont la mission principale était de séduire des jeunes femmes vivant dans la République fédérale voisine.
Ces nouveaux "Roméo" avaient sans doute des qualités d'espions. Mais ils étaient aussi choisis en fonction de leur physique.
Ces agents secrets au physique engageant devaient d'abord repérer leurs "victimes". Il s'agissait de jeunes femmes esseulées, occupant des postes stratégiques et ayant accès à des documents pouvant intéresser la Stasi. Les secrétaires de direction paraissaient représenter, à cet égard, des proies de choix.
Les agents devaient cibler celles qui travaillaient dans les ministères ou l'OTAN. Ils les rencontraient dans divers endroits de la RFA, mais aussi sur leurs lieux de vacances, comme les plages de la mer Noire ou des capitales comme Paris.
Une fois séduites par leurs "Roméo", les nouvelles agentes recevaient une formation rapide, qui devait leur permettre, notamment, de photographier les documents retenus. Les clichés étaient ensuite remis aux agents de la Stasi dans les endroits les plus divers, le vestiaire d'une piscine ou une station de ski par exemple.
Ce qui ne signifie pas que toutes ces femmes savaient forcément pour qui elles travaillaient. Leurs séducteurs inventaient souvent des histoires destinées à endormir leur méfiance. Certains prétendaient ainsi travailler, non pour le service de contre-espionnage d'un pays de l'Est, mais pour une organisation internationale.
D'autres, par contre, se sont laissé embrigader en toute connaissance de cause. Que les victimes aient été ou non trompées sur le but réel de l'opération, cette technique bien au point a permis à la RDA de récupérer beaucoup de documents d'un grand intérêt.
Et ce pays satellite n'a pas gardé pour lui ces précieuses informations. Il n'a pas manqué de les communiquer sans faute au "grand frère" soviétique.
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Pays coupé du monde, la Corée du Nord adopte souvent, et ce dans tous les domaines, des solutions qui lui sont propres. C'est également le cas en matière vestimentaire.
Les autorités ont en effet décidé de développer une fibre synthétique, le vinalon, produite à partir d'anthracite et de calcaire. C'est le seul pays au monde à l'avoir fait.
Le vinalon est découvert, en 1939, par Ri Sung-gi, un chimiste né au sud de la péninsule coréenne, mais qui s'installe en Corée du Nord dans les années 1950, après la guerre de Corée. Le vinalon est la seconde fibre synthétique à avoir été découverte, peu après le nylon.
Mais la production ne débutera vraiment qu'à partir du milieu des années 1950.
Si le choix de fabriquer des vêtements à partir de cette fibre a été fait par la dictature nord-coréenne, c'est parce qu'ils pouvaient être produits sur place, notamment dans l'usine de Hamhung, le principal site de production du pays, et à partir des ressources locales.
En effet, le pays compte de nombreuses mines d'anthracite. Ainsi, le développement du vinalon entre dans cette politique d'autarcie chère au régime, qui est censée lui permettre de dépendre le moins possible de l'étranger.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dont la Corée du Nord sort très appauvrie, ce choix s'impose encore plus. En effet, le pays ne dispose pas, ou du moins en quantité suffisante, de la laine, du coton ou du pétrole qui lui permettraient d'habiller ses habitants. C'est pourquoi cette fibre fabriquée avec du charbon et des pierres est considérée comme un véritable cadeau du ciel.
Les Nord-Coréens n'ont pas l'habitude de critiquer les décisions de leur gouvernement. La moindre protestation pourrait en effet leur coûter cher, ainsi qu'à leurs familles.
Aussi sont-ils bien obligés de s'accommoder des vêtements fabriqués à partir de cette fibre. Il est vrai qu'elle est solide et que de tels vêtements peuvent être portés longtemps.
Mais le vinalon a aussi la réputation d'être rêche et d'un contact peu agréable. Elle est même réputée pour produire le tissu le plus inconfortable au monde.
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Chacun connaît le symbole des Jeux olympiques : cinq anneaux entrecroisés, de couleurs différentes. Les anneaux sont disposés sur deux étages, le premier constitué, de gauche à droite, de cercles bleu, noir et rouge. On trouve en-dessous, et toujours de gauche à droite, deux autres anneaux, jaune et vert.
Fils de peintre, Pierre de Coubertin, le créateur des Jeux olympiques modernes, appréciait les arts. Aussi ne laissa-t-il à personne le soin de dessiner ce qui aillait devenir le symbole officiel des Jeux olympiques.
Représentant les cinq continents, ces anneaux sont un symbole d'union entre les peuples, un symbolisme encore accentué par l'entrecroisement de ces figures. Aucune couleur n'est cependant associée à un continent en particulier.
Cet emblème en forme d'anneaux correspond donc parfaitement aux valeurs de l'olympisme, telles que les concevait Pierre de Coubertin. Il illustre cette idée de compétition amicale et de rencontre entre les athlètes du monde entier chère au fondateur de l'olympisme moderne.
Quant aux couleurs de ces anneaux, elles évoquent, avec le blanc du drapeau, celles des drapeaux adoptés par les pays participant alors à la compétition.
Il semblerait que Pierre de Coubertin se soit inspiré, pour ces anneaux olympiques, du symbole de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), qu'il présida un temps. En effet, ce symbole se composait de deux anneaux entrelacés.
Depuis sa création, en 1913, ce symbole des Jeux olympiques a connu quelques modifications. Les Jeux prévus à Berlin, en 1916, ayant été annulés du fait de la guerre, c'est en 1920, aux Jeux d'Anvers, que ces anneaux figurent, pour la première fois, sur le drapeau olympique.
En 1957, le Comité international olympique (CIO) adopte officiellement cet emblème de l'olympisme, dans une version très proche de celle imaginée par le baron de Coubertin.
En 1986, le CIO décide cependant de créer des espaces entre les anneaux, avant de revenir, en 2010, à une figure dans laquelle, comme au début, les anneaux sont à nouveau reliés entre eux.
Mais si le symbole olympique adopté en 2010 fait figure de version officielle, il en existe cependant d'autres, admises par le CIO.
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Vous souffrez peut-être d'insomnies passagères ? Que diriez-vous si vous aviez été à la place de Paul Kern, qui reste une énigme pour la médecine ?
En 1915, ce Hongrois né en 1884 se bat dans les rangs de l'armée austro-hongroise. En juin 1915, il est gravement blessé à la tête. Il est alors opéré d'urgence. Les chirurgiens parviennent à le sauver en extrayant une balle logée dans son cerveau.
S'ensuivent trois jours de coma. Quand Paul Kern se réveille, il semble parfaitement guéri, même s'il souffre de fortes migraines. Mais un étrange effet secondaire se manifeste bientôt.
Dans les premiers jours suivant l'opération, en effet, le jeune homme ne parvient pas à trouver le sommeil. Mais il considère ces insomnies comme une conséquence de l'intervention.
Il reste confiant, pensant que ces troubles du sommeil seront passagers. Mais, les jours suivants, Paul Kern ne parvient toujours pas à s'endormir. Les mois et les années passent sans que le malheureux puisse dormir ne serait-ce qu'un instant.
Jusqu'à sa mort, en 1955, cet homme souffrira d'une insomnie perpétuelle. 409 ans sans dormir ! Au début, on l'envoie faire une cure dans une ville d'eaux, ce qui le repose un peu.
Mais, au fil des années, Paul Kern ressent des douleurs dans les bras et les jambes. Il a parfois du mal à s'exprimer et, pour trouver un peu de repos, il doit s'allonger un moment, des lunettes noires sur le nez.
Pour s'occuper, Paul Kern lit ou écoute la radio durant la nuit. Il fréquente aussi les dancings ou les cafés. Mais il lui arrive également de travailler sans arrêt durant 72 heures !
Il prend aussi du poids, car il mange autant durant la nuit que pendant la journée. Excédée de l'entendre marcher durant la nuit, et lassée de voir sa photo à la une des journaux médicaux, sa femme finit par le quitter.
Paul Kern demeure un mystère pour la science. Son cas a cependant poussé certains scientifiques à se poser la question d'une éventuelle suppression du sommeil.
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On le sait, la célèbre Reine d'Égypte, Cléopâtre VII, dernière représentante de la dynastie lagide, fut la maîtresse de deux conquérants romains, Jules César et Marc-Antoine, qui furent aussi des rivaux.
Cléopâtre a un fils avec César, qu'on nomme Césarion. Il aura un destin tragique. En 30 avant J.-C., le jeune homme a 17 ans. Sur les instances de sa mère, il se joint à une caravane, qui se dirige vers la mer Rouge.
De fait, à la suite de la victoire d'Actium, en 31 avant notre ère, les armées d'Octave, le futur Empereur Auguste, ont envahi l'Égypte, pour défaire Cléopâtre et Marc-Antoine. Les deux souverains finissent par se suicider.
On ne sait pas avec précision quel sort fut réservé à Césarion. Mais il est probable que le jeune prince, qui pouvait se poser en rival d'Octave, fut assassiné sur l'ordre du futur Empereur.
Cléopâtre eut aussi des enfants avec Marc-Antoine. Ils paraissent enchaînés au triomphe d'Octave, lorsque celui-ci rentre à Romme en général victorieux.
L'éducation de la fille aînée, Cléopâtre Séléné, est confiée à la sœur d'Octave, Octavie, qui fut elle-même mariée à Marc-Antoine. Elle est donc la demi-sœur de Cléopâtre Séléné. Même si la jeune orpheline est la fille de l'ennemie jurée de Rome, Octavie s'y attache.
C'est elle qui encourage son frère, devenu l'Empereur Auguste, à proposer la jeune Cléopâtre pour épouse au Roi de Maurétanie, Juba II, alors souverain de Numidie. Le mariage a lieu en 25 avant J.-C.
Cléopâtre Séléné y reste jusqu'à sa mort, en l'an 5 avant J.-C , continuant à y faire vivre l'influence de sa mère et de l'Égypte lagide.
Cléopâtre et Marc-Antoine eurent deux autres enfants, Alexandre Hélios, frère jumeau de Cléopâtre Séléné, et Ptolémée Philadelphe. On ne sait rien de la vie de ces derniers rejetons de Cléopâtre et Marc-Antoine.
Les historiens pensent qu'ils sont morts jeunes, mais sans doute de causes naturelles. En effet, les documents cessent simplement de les mentionner, peu de temps après leur arrivée à Rome.
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Jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le contrôle de l'État sur le travail est quasi inexistant. En effet, la réglementation des métiers relève, pour l'essentiel, des corporations. Ce sont des sortes d'associations, dont il faut faire partie pour exercer un métier.
Composées de maîtres et d'apprentis, les corporations fixent des règles strictes, tant sur les processus de fabrication ou les conditions de travail que sur l'embauche de main-d'œuvre ou les horaires.
Enfin, chaque corporation a le monopole de son activité et vérifie elle-même le respect des règles qu'elle édicte.
Au XIIIe siècle, le Roi Louis IX entend mieux contrôler ce monde du travail, notamment à Paris, qui lui échappe en partie. Pour cela, il crée, en 1266, une nouvelle fonction, celle de prévôt royal.
Cet agent de la Monarchie reçoit une mission très large. En effet, son rôle s'étend aussi bien à la justice ou à la perception des impôts qu'au maintien de l'ordre.
Mais le Roi le charge aussi d'identifier les nombreuses communautés de métiers parisiennes qui s'étaient multipliées à la faveur de la période de croissance économique débutée au XIIe siècle.
129 métiers sont ainsi recensés dans le Livre des métiers, que les prévôts royaux font rédiger vers 1268. Ce document ne se contente pas de dresser la liste de ces professions.
En effet, il ressemble à ce qu'on pourrait appeler le premier Code du travail. De fait, les rédacteurs de ce document s'attachent à rédiger les règlements des divers métiers qui, jusque-là, relevaient davantage de la coutume que du droit écrit.
Mais le Livre des métiers ne se borne à reproduire ces règlements, il tient à les homologuer à partir d'un certain nombre de critères. Il s'agit donc d'une sorte de cadre juridique, qui, pour l'une des premières fois en France, règlemente le travail.
Malgré cette activité de recensement et de contrôle, environ 40 % des activités économiques de la capitale échappaient encore à toute réglementation écrite. Nombre de métiers s'exerçaient donc en dehors de tout contrôle véritable.
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On sait qu'Hitler et les idéologues nazis avaient conçu l'idée fumeuse d'une race aryenne "supérieure" à tous les autres groupes humains. Pour les dignitaires du régime, ces hommes "parfaits", destinés à dominer tous les autres, devaient être grands, blonds et avoir les yeux bleus.
Un portrait qui permettait déjà d'opérer une sélection parmi les peuples existants, les Scandinaves correspondant mieux à cette description, dans l'esprit des nazis, que les Espagnols ou les Turcs par exemple.
Mais les nazis ne veulent pas se contenter de repérer ces hommes "supérieurs", ils entendent créer les membres de cette future élite, en favorisant leur naissance.
Le lieu d'éclosion de cette "race de seigneurs" sera le "Lebensborn". Placées sous l'égide des SS, et notamment de leur chef, Heinrich Himmler, ces établissements étaient à la fois des maternités, des crèches et des centres d'éducation.
Le premier "Lebensborn" ouvre en août 1936. Il y en aurait eu une dizaine en Allemagne, mais d'autres ouvriront dans les pays occupés par les nazis. Les historiens estiment à environ 8.000 le nombre d'enfants nés dans les centres allemands. En tout, environ 20.000 enfants auraient vu le jour dans ces maternités SS.
Les femmes mariées à des dignitaires nazis, en majorité des SS, étaient invitées à accoucher dans ces établissements. D'après certains auteurs, des femmes réputées "aryennes", après des examens spécifiques, pouvaient rencontrer dans ces lieux, de façon discrète, des dignitaires nazis.
Le fruit de leur union serait alors élevé dans le "Lebensborn" dans lequel elles avaient secrètement accouché. La plupart de ces enfants étaient ensuite adoptés par des familles "aryennes".
Mais on y trouvait aussi des milliers d'enfants nés de l'union entre des soldats allemands et des femmes rencontrées dans les pays occupés et jugées aptes à donner naissance à des êtres "supérieurs".
D'autres enfants, jugés conformes aux critères de "pureté raciale" des nazis, étaient même enlevés à leurs familles et élevés dans ces établissements. Dans ce cas, ils étaient conditionnés et transformés en bons Allemands, fidèles à leur nouvelle patrie et à leur Führer.
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Surnommée la "hyène d'Auschwitz" ou la "bête de Belsen", Irma Grese est l'une des figures de tortionnaires les plus sinistres qu'ait pu produire l'Allemagne nazie.
Irma Grese naît en 1923 dans une famille d'agriculteurs. Sa mère se suicide durant son adolescence. Élève médiocre et solitaire, elle entre dans la "Ligue des jeunes filles allemandes", un mouvement de jeunesse nazi.
Puis, après avoir exercé divers métiers, dont celui d'aide-soignante dans un hôpital de la SS, elle intègre, en 1942, une école formant des gardiennes de camps de concentration.
En 1942, Irma Grese débute sa carrière de gardienne auxiliaire à Ravensbruck, un camp de concentration pour femmes. Elle y fait sans doute fait la connaissance de Dorothea Binz, une autre geôlière SS, connue pour sa cruauté sadique.
Se sentant apparemment dans son élément, Irma Grese est mutée a Auschwitz en 1943, et connaît une rapide promotion. Elle devient en effet surveillante-chef. C'est dans ces fonctions qu'elle montrera la férocité qui lui valut ses divers surnoms.
Durant le procès de la tortionnaire nazie, en 1945, les survivantes raconteront les sévices qu'elle infligeait aux détenues. Il est question de tortures diverses, de détenues rouées de coups ou froidement abattues à coups de révolver, de chiens lâchés contre les prisonnières ou d'interminables flagellations. Par ailleurs, Irma Grese aurait participé personnellement à la sélection des détenues pour la chambre à gaz.
Les rescapées parlent aussi d'abus sexuels. Qu'elle mutile les détenues, en leur coupant les seins, ou qu'elle assiste aux expérimentations médicales, la "hyène d'Auschwitz" semblait éprouver une véritable excitation sexuelle au spectacle de la souffrance.
Comme d'autres gardiennes, Irma Grese nie les faits qui lui sont reprochés lors de son procès. Elle prétend que si une détenue se pliait aux règles fixées par la direction du camp, elle n'était pas inquiétée.
Fidèle jusqu'au bout à ses convictions nazies, elle ose déclarer qu'elle se devait d'éliminer ce qu'elle continue d'appeler des "éléments antisociaux".
Reconnue coupable, Irma Grese est finalement pendue, avec 12 autres condamnés, le 13 décembre 1945.
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Popularisée par le film éponyme de Stanley Kubrick, l'épopée de Spartacus, gladiateur révolté contre les Romains, est devenue, avec le temps, un symbole de liberté, celui d'un peuple capable de secouer le joug de ses oppresseurs.
Mais que sait-on vraiment de Spartacus ? En fait, très peu de chose. Les historiens semblent du moins s'accorder sur un point : celui de l'existence historique de ce personnage un peu fabuleux.
On dispose de peu de sources pour raconter sa vie, la plus importante étant l'œuvre de l'historien romain Salluste. Mais si celui-ci mentionne bien les hauts faits de Spartacus, il n'indique même pas sa date de naissance.
Aussi peut-on seulement supposer qu'il a dû naître vers 100 avant J.-C.
D'après ce que nous savons, il est probable que Spartacus ait vu le jour en Thrace, une région occupée aujourd'hui par la Bulgarie et une partie de la Turquie. Mais on ne connaît pas son lieu de naissance exact.
Peu bavardes, les sources dont on dispose nous apprennent que Spartacus, appartenant à un peuple dépendant de Rome, s'est engagé dans l'armée romaine, non pas dans une légion, mais dans les troupes auxiliaires.
Les qualités de chef qu'il aura l'occasion de déployer, ainsi que sin aisance en selle, ont incité certains historiens à lui prêter des origines aristocratiques. Lassé de sa vie militaire, Spartacus aurait fini par déserter et devenir une sorte de brigand.
Arrêté vers 75 avant J.-C, sa force et son adresse sont remarquées, ce qui lui vaut de devenir gladiateur.
En 73 avant J.-C., Spartacus se soulève contre Rome et, durant deux ans, conduit une révolte d'esclaves que les historiens appellent la "troisième guerre servile".
Se réfugiant alors sur les pentes du Vésuve, dans le sud de l'Italie, et rejoint par d'autres esclaves, et nombre de mécontents, il aurait regroupé sous son autorité entre 40.000 et 70.000 hommes.
En 71 avant notre ère, Spartacus est pourtant vaincu et meurt au combat. La répression est féroce : environ 6.000 esclaves révoltés sont crucifiés sur la voie Appia, la grande artère partant de Rome.
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L'opéra raconte une histoire, celle imaginée par le livret, mise en musique par un compositeur et interprétée par des chanteurs lyriques. Il s'agit donc d'un spectacle complet, porté par les accents de l'orchestre.
Le théâtre grec, dans l'Antiquité, et certains ballets de cour, à l'époque de la Renaissance, ont pu donner un avant-goût de l'opéra, dont la naissance remonte au début du XVIIe siècle.
C'est en effet à ce moment que ce type de spectacle apparaît à Florence, capitale du grand-duché de Toscane. On le doit aux initiatives d'un petit groupe d'artistes et d'intellectuels, la "Camerata fiorentina" ou "Camerata de Bardi".
Les musicologues s'interrogent sur le premier opéra à avoir été écrit. Les avis divergent à ce sujet. Si l'on se fonde sur la composition même de l'œuvre, il semble bien que "La Dafne", du compositeur italien Jacopo Peri, ait été le premier opéra jamais composé.
En effet, il en écrit la musique, sur un livret d'Ottavio Rinuccini, à l'occasion du carnaval florentin de 1597. Le même musicien compose la musique d'un autre opéra trois ans plus tard, en 1600, sur un texte dû au même librettiste. Il s'agit d'"Euridice", d'après le mythe d'Orphée, qui sera représenté pour la première fois en octobre 1600 au palais Pitti de Florence.
Si l'on prend comme critère la représentation de l'œuvre, "Euridice" peut encore être considéré comme le premier opéra. D'autant que Jacopo Peri a introduit dans sa partition des éléments, comme les duos, les chœurs ou les solos, que l'on retrouvera dans tous les opéras à venir.
Pour certains, cependant, la première œuvre musicale méritant vraiment le nom d'opéra est l'"Orfeo" de Claudio Monteverdi, sur un livret d'Alessandro Striggio. Créé en février 1607 à Mantoue, cet opéra marque la transition entre la musique de la Renaissance et celle de l'époque baroque.
L'opéra italien sera introduit en France, dès le milieu du XVIIe siècle, grâce à Mazarin qui, fin mélomane, fait représenter plusieurs de ces œuvres à la Cour de France.
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Louis XIV avait une santé de fer. En effet, il est mort à 77 ans, un âge très respectable pour l'époque, après avoir résisté, durant toute son existence, aux soins de médecins parfois plus dangereux que les maladies qu'ils étaient censés soigner.
Par contre, le Roi n'a pas joui d'une bonne santé. Il fut très souvent malade. Dans sa jeunesse, il est atteint de gonorrhée, une maladie sexuellement transmissible, et d'une fièvre typhoïde qui menace sa vie.
Les miasmes de Versailles, où le château est construit sur un terrain marécageux, lui font sans doute attraper le paludisme.
Un régime alimentaire déplorable et une hygiène bucco-dentaire inexistante provoquent d'autres maux. Comme tous les Bourbons, le Roi est en effet un gros mangeur. Et il consomme de la viande en abondance, dont beaucoup de gibier, et une grande quantité de sucreries.
Avec une telle alimentation, les crises de goutte, accompagnées de douloureuses coliques néphrétiques, ne tardent pas à se déclarer. Une maladie invalidante et provoquant de vives douleurs.
Par ailleurs, le sucre et une mauvaise hygiène dentaire entraînent des caries. Ainsi, le Roi perd ou se fait enlever une bonne partie de ses dents. L'une de ces opérations dentaires se passe mal et la mâchoire royale est perforée. Désormais, quand le monarque boit, l'eau passe par son nez !
Comme le Roi ne mâche pas suffisamment sa nourriture, son estomac est mis à rude épreuve et il souffre de troubles digestifs.
Son goût pour les pâtisseries explique aussi le diabète dont souffrait le souverain. Un mal qui finira par causer sa perte. À la fin de sa vie, en effet, des taches noires apparaissent sur le pied et la jambe gauches du Roi.
Soignée avec du lait de chèvre et des herbes aromatiques, la gangrène ne cesse de progresser. Elle finira par emporter Louis XIV, le 1er septembre 1715, après une longue et très douloureuse agonie.
Il faut enfin noter que le Roi sera également opéré avec succès d'une fistule anale, sans doute provoquée par les clystères mal stérilisés avec lesquels on lui administra de très nombreux lavements.
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Pour écouter l'épisode: D'où vient l'expression "à un de ces quatre":
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En 1848, une partie de l'Europe est la proie d'un ensemble de mouvements populaires que les historiens ont baptisé le "printemps des peuples". Cette appellation tient à la période durant laquelle ces soulèvements se sont déroulés, entre mars et juin 1848 pour la plupart.
La cause essentielle est à rechercher dans la manière dont l'Europe a été organisée à la suite de l'épisode révolutionnaire en France et des guerres napoléoniennes.
En 1815, en effet, le congrès de Vienne, qui réunit, sous l'égide du prince de Metternich, chancelier d'Autriche, les pays vainqueurs de Napoléon, rétablit une Monarchie autoritaire dans tous les pays concernés.
Par ailleurs, de nombreux peuples font toujours partie de vastes ensembles multinationaux, comme l'Empire d'Autriche ou l'Empire russe.
Le système est encore renforcé, en 1815, par le pacte de la Sainte-Alliance, conclu entre les pays vainqueurs, qui doit veiller sur l'œuvre du congrès et éviter les débordements révolutionnaires.
Or, cette réorganisation du continent est contestée partout en Europe. Elle l'est d'abord par tous les libéraux. Influencés par la Révolution française, ils réclament plus de démocratie et le respect des droits de l'Homme.
Elle est également remise en cause par les nationalistes, qui demandent l'indépendance pour chaque peuple. Certaines nationalités avaient d'ailleurs déjà obtenu satisfaction : en 1830, en effet, les Grecs s'étaient dégagés du joug ottoman et les Belges s'étaient soustraits à la domination hollandaise.
En 1848, des soulèvements éclatent donc partout en Europe. En févier, les émeutes qui éclatent à Paris chassent Louis-Philippe et remplacent la Monarchie de Juillet par la IIe République.
Même si ces événements ne sont pas les premiers à se dérouler à ce moment-là en Europe, ils vont déclencher une véritable cascade de mouvements révolutionnaires à travers tout le continent.
Certains frappent les divers États italiens, amorçant ainsi le processus qui conduira à l'unité de la péninsule. D'autres se produisent en Allemagne et dans l'Empire d'Autriche.
Sauf en France, ces soulèvements sont réprimés et n'ont pas de résultats immédiats. Mais leur influence se fera sentir dans les décennies à venir.
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On le sait, Louis XVI et Marie-Antoinette ont été guillotinés durant la Révolution française, le premier le 21 janvier 1793, la seconde le 16 octobre de la même année.
Mais que sont devenus les enfants du couple royal ? Sur les quatre enfants nés de cette union, deux, Louis-Joseph et Sophie-Béatrice sont morts en bas âge, avant le déclenchement de la Révolution.
De son côté, Louis-Charles de France, né le 27 mars 1785, devient dauphin, donc successeur désigné de son père, à la mort de son frère aîné, en 1789. En 1791, il sera désigné comme prince royal.
Après la journée du 10 août 1792, qui marque la fin de la Monarchie, le dauphin est enfermé, avec ses parents et sa sœur, dans la prison du Temple. À la mort de son père, en janvier 1793, le jeune prince est reconnu Roi par les royalistes, et la plupart des pays étrangers, sous le nom de Louis XVII.
En juillet 1793, Louis-Charles est enlevé à sa mère et confié à un cordonnier, qui doit transformer le petit prince en un citoyen ordinaire. Laissé seul, dans une chambre obscure, l'enfant, rongé par la tuberculose, se réfugie dans le silence. Il meurt le 8 juin 1795, à l'âge de dix ans.
Premier enfant du couple royal, Marie-Thérèse de France, appelée "Madame Royale", naît le 19 décembre 1778. En 1792, elle suit ses parents et son frère à la prison du Temple.
Après l'exécution de sa mère et celle de sa tante, Madame Elisabeth, en mai 1794, la jeune princesse se retrouve seule. Elle devient dès lors "l'orpheline du Temple". En décembre 1795, la princesse est finalement échangée contre des prisonniers français.
Elle est alors accueillie, à la Cour de Vienne, par la famille de sa mère. En juin 1799, elle épouse son cousin germain, le duc d'Angoulême, fils aîné du futur Charles X. Rentrée en France à la Restauration, en 1814, elle doit de nouveau s'exiler en 1830 et, en 1851, meurt sans descendance au château de Frohsdorf, en Autriche.
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Le destin du monde n'a pas seulement été influencé par le nez de Cléopâtre, mais aussi par le pinceau d'Hitler. En effet, si son coup de pinceau avait été plus adroit, il aurait peut-être fait carrière dans les arts et ne serait pas devenu l'un des dictateurs les plus sanglants que l'Histoire ait connus.
Car Hitler se piquait d'être un artiste. Il se présente ainsi par deux fois, en 1907 et 1908, à l'examen d'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Ses toiles sont jugées sévèrement par un jury qui déplore une exécution "malhabile" et une "ignorance des techniques".
Pour subsister, Hitler peint alors des cartes postales qu'un ami, qui se fait passer pour aveugle, tente de vendre aux passants. Et il continue à faire des aquarelles. Il en aurait peint un grand nombre, 2.000 ou 3.000 sans doute.
Par contre, Hitler affirme dans "Mein kampf" qu'il n'a jamais été peintre en bâtiment, comme le veut une rumeur qui n'a pas de fondement solide.
La question de l'éventuel talent d'Hitler, en tant que peintre, relève de la subjectivité. Quant à savoir s'il se vengea de ses frustrations d'artiste en se laissant posséder par la folie meurtrière qui devait l'habiter par la suite, ce sont là de simples spéculations.
Quoi qu'il en soit, les toiles d'Hitler sont réapparues après la guerre. Les spécialistes estiment que seulement 10 % de son œuvre aurait survécu. Il est cependant difficile d' authentifier ces toiles. Il existe en effet beaucoup de faux.
Ainsi, sur les 700 tableaux attribués à Hitler, dans un catalogue présenté en 1983, les deux tiers seraient des faux. Depuis le début des années 2.000 des tableaux sont vendus, dont de nombreuses aquarelles.
Ce qui n'a pas manqué de susciter des polémiques. Pourtant, les sujets de ces toiles, des paysages urbains ou champêtres le plus souvent, n'ont aucun caractères délictueux. Hitler les a d'ailleurs peintes, pour la plupart, avant d'accéder au pouvoir.
Il est à noter, enfin, que certaines aquarelles se sont négociées à 14.000 et même à 18.000 euros.
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Toute une légende s'est forgée autour du mythique Roi Arthur. L'existence historique de ce personnage semble assez douteuse à la majorité des historiens. Les récits légendaires le font naître à la fin du Ve siècle.
Il serait le fils d'Uther Pendragon, qui régnait sur la Bretagne, un royaume correspondant à la Grande-Bretagne actuelle.
Durant son enfance, l'identité du jeune Arthur aurait été tenue secrète. Le Roi en aurait confié la garde à Merlin l'Enchanteur. Ce personnage fabuleux, né d'une mère humaine et d'un père diabolique, serait le créateur du fameux site de Stonehenge.
À la mort d'Uther Pendragon, plusieurs prétendants se disputent le trône. C'est alors qu'intervient Merlin. La veille de Noël, il convoque ces seigneurs et leur lance un défi.
Il leur présente en effet un rocher, qui vient d'apparaître dans la nuit. Dans ce roc est plantée une épée. Le magicien demande à chacun d'eux de la retirer de son socle. Celui qui y parviendra deviendra Roi de Bretagne.
Tous les chevaliers s'y essaient, l'un après l'autre, mais sans succès. Malgré tous leurs efforts, l'épée reste plantée dans son rocher. C'est alors que paraît le jeune Arthur, qui passe pour un simple écuyer.
À peine le jeune homme frêle s'est-il emparé de la poignée de l'épée que celle-ci se retire de son socle comme par enchantement. Arthur est aussitôt reconnu comme leur souverain légitime par les seigneurs médusés.
Dans le cycle arthurien, Excalibur deviendra dès lors l'épée du jeune Roi. Ce n'est pas une arme comme les autres. Elle aurait été forgée par des elfes, à la demande d'une fée, la Dame du Lac, une amie de Merlin, dont il était même amoureux. D'après la légende, ils l'auraient fabriquée dans un métal particulier, que rien ne pouvait briser.
Muni de cette épée magique, Arthur était assuré de vaincre ses ennemis. Il s'agissait surtout des Saxons, qui convoitaient alors la Bretagne. Mieux encore, le fourreau de l'épée le protégeait en toute circonstance. Rien ne pouvait donc arriver à ce jeune souverain, auquel la victoire était promise.
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Personne ne songerait aujourd'hui à s'approcher du radium. Issu de l'uranium, ce métal découvert par Pierre et Marie Curie est en effet très radioactif. Mais on ne voyait pas les choses ainsi au début du XXe siècle.
Non seulement on ne craignait pas le radium, mais on lui prêtait des vertus curatives. Aux États-Unis, on en fait même un remède miracle : le "radithor". On l'obtient en mélangeant tout simplement des sels de radium dans un peu d'eau distillée.
Cette boisson radioactive était réputée pour ses propriétés énergisantes. Elle avait enrichi son promoteur, qui se targuait faussement d'être médecin. Il prétendait même que le radithor pouvait guérir jusqu'à 150 maladies !
On ne s'étonnera pas qu'une telle préparation ait ruiné la santé des malheureux qui se laissèrent abuser par une publicité alléchante. Certaines de ces victimes sont plus connues que d'autres.
C'est le cas d'Eben Byers. C'est un industriel américain, né en 1880, qui reprend l'entreprise familiale. Il est aussi connu pour ses talents de golfeur.
En 1927, il se blesse au bras et, la douleur ne cessant pas, son médecin lui prescrit du radithor. Dès lors, cette boisson devient pour lui une véritable drogue. Il a en effet l'impression qu'elle améliore grandement sa santé.
Il est tellement satisfait des effets de ce produit miracle qu'il en parle à tous ses amis, faisant ainsi, sans le savoir, d'autres victimes du radithor.
L'industriel prend des doses de plus en plus massives, buvant, au total, le contenu d'environ 1.400 bouteilles. En fait, la consommation de ce produit hautement radioactif, qui se fixe dans ses os, lui vaut de contracter plusieurs cancers, qui finissent par provoquer son décès, le 31 mars 1932.
Entre autres maux, Eben Byers souffrait d'une grave affection du maxillaire, qui entraîne la chute de ses dents et la perte d'une partie de sa mâchoire inférieure.
À sa mort, on place son corps dans un cercueil de plomb, pour éviter la contamination. Trente plus tard, l'examen de la dépouille de l'industriel confirme la présence d'une forte radioactivité.
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Le Soviétique Igor Gouzenko a été au centre d'une affaire d'espionnage un peu oubliée aujourd'hui. Affecté à l'ambassade soviétique à Ottawa, Gouzenko se rend compte, durant la Seconde Guerre mondiale, que son pays entretient un réseau d'espionnage au Canada.
Il est bien placé pour le savoir, puisqu'il s'occupe notamment de chiffrer les messages. Il se dit sans doute qu'il en sait un peu trop sur des questions qui doivent rester secrètes. Peut-être est-il également déçu par l'évolution politique de son pays.
Toujours est-il qu'en septembre 1945, il quitte l'ambassade et décide de demander l'asile politique. Il n'est pas parti les mains vides, puisqu'il a emporté avec lui une centaine de documents, dérobés dans les bureaux de l'ambassade.
Gouzenko s'adresse d'abord à un journal qui, trouvant l'affaire trop sensible, lui conseille de se rendre au ministère de la Justice.
Même si le ministre se montre assez circonspect, il juge l'affaire assez importante pour en parler au Premier ministre, Mackenzie King. Celui-ci informe alors le Président Truman et le Premier ministre britannique, Clement Attlee.
En attendant, Igor Gouzenko obtient l'asile politique dès septembre 1945, et se voit accorder une protection policière, pour lui et sa famille, qu'il a réussi à faire venir d'URSS.
L'affaire reste d'abord secrète, puis ces informations sont finalement divulguées par la presse, en février 1946. Une commission d'enquête est alors nommée, pour faire la lumière sur les faits rapportés par Gouzenko.
Elle conduit à l'arrestation de plusieurs personnes au Canada, dont un militaire et un député communiste. Au Royaume-Uni, des scientifiques travaillant pour le programme nucléaire britannique sont également appréhendés.
Pour autant, et même si cette affaire est parfois considérée comme le premier épisode de la guerre froide, les renseignements donnés par Gouzenko n'ont pas paru d'une grande importance à certaines des autorités de l'époque.
De son côté, Ivor Gouzenko, toujours protégé par la police, se sent menacé. C'est pourquoi il prend soin de changer souvent d'identité et de donner des interviews le visage masqué.
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On sait que Gustave Eiffel a donné son nom à l'un des monuments les plus visités au monde, et devenu aujourd'hui un véritable emblème de la France.
Mais ce que l'on sait moins, c'est que ce patronyme, devenu célèbre, n'est pas le vrai nom de Gustave Eiffel. Il s'appelait en réalité Bonickhausen. La famille venait en effet d'Allemagne.
Mais elle avait fait ajouter à son nom celui d'"Eiffel", un plateau près de Cologne, d'où la famille était originaire. Chacun de ses membres se faisait donc appeler "Bonickhausen dit Eiffel".
Une précaution prise par l'ancêtre de Gustave Eiffel, un tapissier qui, s'installant à Paris, au début du XVIIIe siècle, avait sans doute jugé ce nom mieux adapté à sa nouvelle patrie.
Mais cet ajout ne sera pas suffisant pour masquer la consonance germanique du nom de l'ingénieur. Et il ne fait pas bon porter un nom allemand dans la France de cette époque.
En effet, les pays germaniques, et notamment la Prusse, sont alors mal vus des Français. Cette méfiance est perceptible dès le Second Empire, et elle ne fera que s'aviver à la suite de la guerre de 1870, qui verra la France écrasée par les Prussiens.
On comprend dès lors que le père de la tour Eiffel ait tout fait pour dissimuler son vrai nom. Mais ses adversaires ont tôt fait de le découvrir. Ils dénoncent ainsi le "soi-disant" Eiffel, derrière lequel se cacherait un espion allemand du nom de Bonickhausen. La révélation de ce nom à consonance germanique provoque un véritable scandale.
Cette identité fait également échouer plusieurs des projets matrimoniaux échafaudés par Gustave Eiffel. Découvrant son vrai nom, les familles concernées ne donnent pas suite.
En 1878, l'ingénieur, las de ces rebuffades, s'adresse au ministre de la Justice. Il désire renoncer définitivement au patronyme de Bonickhausen et demande à s'appeler désormais Gustave Eiffel.
Le Conseil d'État, qui est consulté, donne un avis favorable. Aussi, le créateur de la tour Eiffel est-il autorisé, en août 1881, à remplacer le nom de Bonickhausen par celui d'Eiffel.
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Le tsar Ivan IV, qui règne de 1547 à 1587, traîne après lui une sinistre réputation, qui lui a valu le surnom de "Terrible".
Il est d'ailleurs le dernier grand-prince de Moscou, une principauté née de la "Rus", cette première entité territoriale née autour de la ville de Kiev. Il est aussi le premier, du fait de ses annexions de territoires notamment, à porter le titre de "Tsar de toutes les Russies".
Son règne avait pourtant bien commencé. En effet, il réforme le clergé, fait paraître un nouveau code de lois et promet de protéger le peuple. Il commence aussi à moderniser un pays encore très archaïque.
Traumatisé par une enfance difficile, où l'orphelin qu'il était fut maltraité par ses tuteurs, et persuadé que tous se liguent pour l'assassiner, Ivan montre bientôt son véritable visage.
Obsédé en permanence par la peur du complot, le Tsar se livre aux pires cruautés, notamment sur les boyards, des nobles qu'il soupçonne de vouloir le trahir. Il en fait ainsi déporter et tuer des centaines. Il s'en prend aussi à leurs familles, dont il fait souvent exécuter tous les membres.
Ivan le Terrible ordonne même des exécutions de masse. En 1570, il fait ainsi tuer toute la population de Novgorod, qu'il accuse de trahison au profit de la Pologne.
Pour assouvir ses vengeances, le Tsar peut compter sur les "opritchniks", une milice composée de fidèles qui lui sont dévoués corps et âme. Il s'assure d'ailleurs de leur loyauté en donnant à ses sbires les terres des boyards, qu'il confisque sans vergogne.
Si Ivan IV est passé à la postérité comme un homme assoiffé de sang, c'est aussi en raison de la folie meurtrière qui semblait l'habiter. Elle lui inspirait en effet, dans les châtiments qu'il infligeait à ses opposants, un raffinement de cruauté inouï.
Entre autres supplices, il les plonge dans des chaudrons d'eau bouillante, les fait griller comme des rôtis à la broche ou les expose, dans des arènes dont ils ne peuvent s'échapper, à la dent d'ours affamés.
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Entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, de nombreuses personnes, dont une grande majorité de femmes, furent accusées de sorcellerie, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis. Puis ces procès se raréfient.
Ainsi, en Grande-Bretagne, une dernière "sorcière" fut brûlée vive en 1727. Mais voilà que cette accusation, qu'on croyait réservée à des temps révolus, resurgit en plein XXe siècle, plus précisément au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Elle vise une certaine Helen Duncan. Elle n'est pas accusée de pactiser avec le diable, mais de révéler des secrets militaires qui ne doivent pas tomber dans des oreilles indiscrètes.
Ces informations confidentielles, Helen Duncan est censée les puiser auprès des esprits de soldats défunts. Car elle est médium de son état et prétend donc entrer en contact avec les morts.
Au cours de séances de spiritisme dont elle est le centre, elle annonce ainsi le torpillage de navires britanniques. Des nouvelles qui s'avèrent exactes, et qui n'auraient jamais dû être divulguées.
En fait, Helen Duncan n'aurait pas dû faire l'objet d'une accusation de sorcellerie. En effet, les autorités avaient recours, en pareil cas, à une autre loi, dont le but était de protéger les justiciables des escroqueries des médiums.
Mais, en l'occurrence, Helen Duncan, qui ne faisait pas payer les services rendus, ne tombait guère sous le coup de cette loi. Si on avait retenu ce chef d'inculpation, elle aurait pu, en effet, être acquittée.
C'est pourquoi la justice préfère exhumer une vieille loi, datant du début du XVIIIe siècle, qui avait pour but de sanctionner les personnes prétendant pratiquer la sorcellerie.
Jugeant l'affaire très grave, les juges organisent le procès à l'Old Bailey, la principale Cour criminelle de Londres. Le 3 avril 1944, le tribunal reconnaît la culpabilité de la prévenue et la condamne à la prison.
Helen Duncan est donc la dernière personne, en Grande-Bretagne, à avoir été détenue pour sorcellerie. Le procès, dénoncé par certains, dont le Premier ministre, Churchill, sera très suivi par l'opinion publique.
Quant à Helen Duncan, elle sort très vite de prison, mais sans être graciée. Et elle continue ses activités de médium jusqu'à sa mort, en 1956.
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Même les nazis étaient parfois obligés de ménager les apparences. Pour éviter de passer, aux yeux du monde, pour des tortionnaires sans pitié, il leur arrivait de maquiller la vérité. Notamment à propos de leur politique génocidaire et d'un des lieux où elle était appliquée, les camps de concentration.
C'est ainsi qu'ils tentent de donner une image présentable de l'un de ces camps, Theresienstadt. Situé dans l'actuelle République tchèque, ce camp reçoit des déportés juifs venus de l'Europe entière.
Après un bref séjour, beaucoup sont transférés vers d'autres camps, comme Auschwitz. Mais Theresienstadt est aussi un camp d'extermination, où des dizaines de milliers de détenus sont morts de mauvais traitements ou de privations.
Les dirigeants nazis sont conscients de la nécessité de redorer le blason du IIIe Reich, souvent présenté comme un régime barbare. Ils rencontreront ainsi moins d'oppositions dans les pays qu'ils sont amenés à occuper.
Aussi ne s'opposent-ils pas à une demande du Danemark, visant à faire visiter le camp de Theresienstadt par une équipe de la Croix-Rouge. Mais ils demandent un délai.
Le temps de transformer cet enfer en un lieu accueillant. Un ancien acteur juif est chargé de recruter des figurants, bien nourris si possible. On construit une banque, un café et on prévoit même une scène de théâtre.
Les façades sont ravalées et des fleurs donnent à ce lieu de mort un aspect presque pimpant. Aussi, quand les délégués de la Croix-Rouge visitent le camp, en juin 1944, ils sont impressionnés par ce qu'ils voient.
Pari gagné pour les nazis qui décident, dans la foulée, de faire un documentaire sur ce "camp modèle". Connu sous le titre "le Führer offre une ville aux juifs", que lui donnent, par ironie, des rescapés du camp, le film montre les scènes tranquilles d'un lieu où il fait bon vivre.
Les magasins regorgent de produits, un concert est donné dans la rue et, dans un hôpital bien équipé, les malades reçoivent tous les soins nécessaires. Cet étonnant documentaire est devenu depuis l'un des meilleurs exemples des mystifications nazies.
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Le célèbre auteur des "Misérables" et le prince Louis-Napoléon Bonaparte avaient pourtant tout pour s'entendre. Jusqu'à l'orée des années 1850, ils partagent en effet les mêmes convictions progressistes.
Après avoir été un fervent royaliste, dans sa jeunesse, Victor Hugo est en effet devenu le chantre de ce nous appellerions aujourd'hui la gauche. Homme politique aussi bien qu'écrivain, il est élu député, en 1848, et maire du 8e arrondissement de Paris.
Dans les journaux et à la tribune de l'Assemblée, il dénonce aussi bien la peine de mort que le sort des pauvres et le travail des enfants.
De son côté, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'Empereur, soutient les "carbonari", les memlbres d'une société secrète partisans de l'unification italienne et de l'instauration d'une Monarchie libérale.
Dans une brochure publiée en 1844, "De l'extinction du paupérisme", il réclame également le droit au travail et le droit d'association pour les ouvriers.
Aussi Victor Hugo soutient-il la candidature du prince aux élections présidentielles de décembre 1848. Mais, une fois élu, le nouveau Président va vite le décevoir.
En effet, il commence par restreindre le droit de vote et, lui qui avait pris fait et cause pour l'unité de l'Italie, envoie des soldats écraser la République romaine et restaurer le pouvoir du Pape.
Cette nouvelle provoque une journée révolutionnaire à Paris, réprimée par la troupe. À cette occasion, le Président menace les insurgés : il faut que "les méchants tremblent".
Et, le 2 décembre 1851, il franchit un pas qui lui vaudra l'opposition irréductible de Victor Hugo. Ce jour-là, en effet, il fait un coup d'État que tous considèrent, avec raison, comme le prélude à la restauration de l'Empire.
Dès lors, Victor Hugo prend le chemin de l'exil, d'abord en Belgique, puis à Jersey et Guernesey. Là, il ne cessera de fustiger celui qu'il n'appelle désormais que "Napoléon le Petit", titre de l'un des cinglants pamphlets qu'il écrira contre l'Empereur.
Celui qui avait proclamé qu'il ne reviendrait en France que "quand la liberté rentrera", ne regagne son pays qu'à la chute du Second Empire, en 1870.
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Henri III a succédé à son frère Charles IX en 1574. Il règne dans un Royaume ravagé par les guerres de religion qui, depuis 1562, opposent catholiques et protestants.
Reprenant la politique inaugurée par sa mère, la Régente Catherine de Médicis, il essaie de trouver un juste milieu entre les protestants les plus radicaux et les catholiques intransigeants, souvent membres de la Ligue.
Or, le Roi mécontente ces derniers. Jugeant que le duc de Guise, qui dirige la Ligue, s'immisce par trop dans les affaires de l'État, il le fait assassiner en 1588.
N'ayant pas d'héritier, il reconnaît pour son successeur son cousin Henri de Navarre, le futur Henri IV. C'est un protestant, mais, en habile politique, il est prêt à faire des concessions. Selon son mot, "Paris vaut bien une messe".
Henri III est donc prêt à faire monter un protestant sur le trône de France. Aux yeux des ultra catholiques, c'est un reniement et même une véritable trahison.
C'est en tous cas ce que pense un certain Jacques Clément, un moine dominicain fanatique, qui prend très tôt parti pour la Ligue. Décidé à tuer Henri III, qu'il considère comme un renégat, il quitte Paris, le 31 juillet 1589, pour gagner Saint-Cloud, où se trouve le monarque. Henri III s'apprête à assiéger la capitale, dominée par les ligueurs.
Le moine parvient dans l'antichambre du Roi. Il insiste pour être reçu par le souverain. Il prétend apporter des nouvelles capitales en provenance de Paris. Sur son insistance, on le laisse entrer.
Le Roi le reçoit sans façons. Il est sur sa chaise percée. Même le majestueux Louis XIV ne dédaignait pas d'accueillir ainsi ses courtisans.
Jacques Clément s'approche du monarque, se penche un peu pour lui parler et, sortant un couteau de sa robe, en frappe le Roi au ventre. Celui-ci aurait arraché le poignard de son corps sanglant et, en frappant le moine au visage, se serait exclamé :"Méchant, tu m'as tué". Des gardes surgissent alors, lardent le religieux de coups d'épée et jettent son corps par la fenêtre.
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On pourrait penser que les pyramides de Gizeh, en Égypte, et notamment la pyramide de Khéops, sont les plus grands tombeaux du monde. En termes de superficie, ce titre revient plutôt à une sépulture japonaise.
Il s'agit du Daisen Kofun, situé dans la ville de Sakai. Insérée dans le tissu urbain, cette nécropole ressemble à un immense trou de serrure. Elle se présente sous la forme d'un tertre recouvert de végétation, qui se dresse au centre d'un bassin rempli d'eau.
Long de 500 mètres et large de 300, cet impressionnant site funéraire, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, aurait une superficie d'environ 100.000 m2.
Le Daisen Kofun n'est pas un tombeau isolé. En effet, il fait partie du Kofungun de Mozu, un ensemble de 47 tumulus funéraires ("kofun," en japonais) situés dans la ville de Sakai. Cet immense site funéraire s'étendrait sur plus de 450.000 m2.
Ce type de tombes a été édifié, au Japon, du IIIe au VIIe siècle. De son côté, le Daisen Kofun a été construit au IVe siècle, peut-être avant. Il abriterait la sépulture de l'Empereur Nintoku, le 16e monarque de la lignée impériale.
On se doute que, sous ces monticules envahis par la végétation, dorment d'illustres personnages, et peut-être même certains des Empereurs légendaires qui auraient fondé la dynastie actuelle. On y trouverait aussi des quantités d'objets précieux.
Mais il est difficile de le vérifier, dans la mesure où l'accès de ces lieux est strictement interdit. Il en va ainsi, au Japon, de tous les sites impériaux. Même les archéologues n'ont pas le droit de s'y rendre.
Mais une équipe italienne a peut-être trouvé la parade. Ses chercheurs ont en effet étudié les images fournies par les satellites. Elles sont d'une grande précision, ce qui leur a permis de faire une découverte.
Ils ont en effet remarqué que ces sites étaient orientés de telle sorte que le soleil ou la lune en éclairaient toujours l'entrée. Ce qui n'est pas sans importance quand on sait que les Empereurs actuels prétendent toujours descendre d'Amaterasu, la déesse du Soleil.
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1/ Dans un lavabo, l’eau s’écoule-t-elle toujours dans le même sens ?
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2/ Quelle est la différence entre la tutelle et la curatelle ?
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3/ Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ?
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4/ Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ?
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Si vous prenez le volant, il vous est peut-être arrivé la désagréable surprise de recevoir, chez vous, une contravention pour excès de vitesse.
De telles sanctions sont aussi anciennes que l'automobile elle-même. Le premier à en être frappé est un Anglais du nom de Walter Arnold. Il ne roule pourtant pas vite, du moins selon nos standards actuels, lorsqu'il traverse la petite commune de Paddock Green, dans le Kent.
Mais il faut dire que nous sommes en 1896. La vitesse est alors limitée à un peu plus de 3 km/h en ville. Et notre chauffard, au volant de son Arnold Benz (une voiture de sa fabrication, sous brevet Benz), file à la vitesse folle de 13 km/h !
Il est arrêté par un policier à vélo, qui lui inflige une amende d'un shilling. Il lui indique alors que, non content de rouler trop vite, il n'est précédé d'aucun porteur de drapeau. Celui-ci devait en effet agiter un drapeau rouge, pour avertir les passants du danger. En ville, il doit marcher devant la voiture, d'où l'allure d'escargot imposée à celle-ci.
En France, la première contravention pour excès de vitesse frappe une femme. Il s'agit d'une personnalité haute en couleur, la duchesse d'Uzès. Passionnée d'automobile, cette aristocrate fortunée est la première femme à obtenir, en mai 1898, son certificat de capacité, l'ancêtre de notre permis de conduire.
En juillet de la même année, la duchesse est verbalisée au bois de Boulogne, en compagnie de son fils. Au volant de sa Delahaye type 1, elle roule à la vitesse de 15 km/h. Soit trois de plus que la vitesse autorisée en ville.
Sur une route de campagne, elle aurait pu lancer sa voiture jusqu'à 20 km/h. La duchesse d'Uzès paie l'amende, ce qui n'entame en rien son intérêt pour l'automobile. En 1926, en effet, elle prend une part active à la fondation de l'Automobile club féminin de France, cette illustre association n'acceptant pas les femmes à cette époque.
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L'image de Marie-Antoinette n'a cessé de se dégrader dans l'imaginaire collectif. On la dépeint souvent sous les traits d'une jeune femme frivole et écervelée, qui ne songerait qu'à s'amuser alors que la Monarchie court à l'abîme.
Et il est vrai que cette jeune archiduchesse d'Autriche, mariée à 14 ans, et délaissée par son mari, est rapidement la proie d'une Cour où les cabales vont bon train.
Une nouvelle biographie ajoute une touche de noirceur à ce portrait déjà bien chargé. À l'en croire, la Reine aurait été une inconditionnelle des jeux d'argent.
C'est sans doute faire un procès tendancieux à Marie-Antoinette que de l'accuser de s'être adonnée avec passion à ses jeux favoris. La chose n'est pas fausse, bien sûr. Mais il faut la replacer dans son contexte.
Depuis bien longtemps, en effet, les jeux de cartes étaient à la mode à la Cour de France. Les princes et les courtisans pariaient souvent de fortes sommes d'argent et d'autres Reines, avant Marie-Antoinette, sont connues pour leur amour du jeu.
Le soir venu, Marie-Antoinette s'adonnait aux jeux qui étaient à la mode à la fin du XVIIIe siècle. Elle appréciait le trictrac, un jeu de société, qui se jouait avec des cartes et des dés, ou le reversi, qui consiste à bien placer ses pions sur un échiquier.
Les loteries, comme le bingo ou le biribi, qui se jouaient avec des boules et des grilles, avaient aussi les faveurs de la Reine.
Et il est vrai que Marie-Antoinette jouait gros jeu. En effet, elle aurait dépensé quelque 180.000 livres en 1778, ce qui représente à peu près deux millions d'euros. La Reine était donc très dépensière et aurait dilapidé l'équivalent de plus de 20 millions d'euros.
Mais on ne peut pour autant l'accuser d'avoir contribué, à elle seule, à la faillite du pays. Il faut en effet comparer ses 180.000 livres de dépenses annuelles, en 1778, avec les 626 millions de livres de dépenses prévues par le premier budget de la Monarchie établi, en 1788, par le Contrôleur général des Finances Necker.
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Comme d'autres professions, les avocats revêtent un costume spécifique. Il se compose d'une robe noire, d'un rabat de couleur blanche, en coton, et d'une épitoge, deux brins de tissu portés sur l'épaule gauche. L'une de ces bandes pend sur la poitrine et l'autre dans le dos.
Ce costume, et notamment le port de la robe, n'est devenu une obligation, pour les avocats, que depuis une loi du 31 décembre 1971. Elle les oblige donc, comme d'autres corps de métier, à porter un uniforme, symbole de leurs fonctions.
Mais si la robe noire des avocats n'est devenue obligatoire que depuis une cinquantaine d'années, elle faisait partie de leur tenue depuis bien plus longtemps.
Cette longue robe noire, aux vastes manches, les avocats la doivent à leurs lointains devanciers. Sous l'Ancien Régime, en effet, la plupart des avocats étaient des clercs. Ils siégeaient notamment au Parlement de Paris, le plus haut degré de juridiction de l'époque, et dans les Parlements provinciaux.
Or, les prêtres portent alors une soutane, même si certains s'en dispensent. Cet habit, long et fermé, doit les distinguer des laïcs. Par bien des aspects, la robe de l'avocat ressemble à une soutane.
Il n'est pas jusqu'aux 33 boutons qui la ferment, en souvenir de l'âge du Christ au moment de sa mort, qui n'y fassent penser.
Si la robe d'avocat a conservé de son origine sa forme générale et sa teinte sombre, elle n'en a pas moins légèrement changé d'aspect. Ainsi, elle s'est raccourcie avec le temps, s'arrêtant aujourd'hui à mi-mollet. De même, si la traîne existe toujours, elle est rabattue à l'intérieur du vêtement.
Par souci de modestie, sans doute, et pour ne pas prêter le flanc à des critiques qui soulignent déjà le coût de la robe, compris entre 500 et 1.000 euros , parfois beaucoup plus.
Emblème de la fonction, et symbole de la justice, la robe ne doit être portée qu'au prétoire, ou dans de rares occasions, comme l'enterrement d'un collègue par exemple. L'avocat ne saurait donc l'arborer dans son cabinet ou dans la rue.
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Après la percée d'Avranches, entre la fin juillet et la mi août 1944, les troupes alliées débarquées en Normandie, dont fait partie la 2e DB du général Leclerc, se dirigent vers Paris.
Dans le même temps, la police, la gendarmerie, la poste et les transports se mettent en grève. Des groupes armés se forment et, du 19 au 24 août, la capitale est le théâtre d'une véritable guérilla.
Gouverneur militaire du "Grand Paris", le général Dietrich von Choltiz doit défendre la ville. Mais, d'un point de vue militaire, la situation ne lui est pas favorable. C'est pourquoi, le 19 août, il accepte l'entremise du consul de Suède, Raoul Nordling, qui négocie un cessez-le-feu.
Trois jours plus tard, cependant, Hitler lui ordonne de détruire la ville. Si les Alliés entrent dans la capitale, ils doivent trouver un champ de ruines.
Des explosifs sont donc placés sous les ponts et auprès de nombreux bâtiments. Mais von Choltiz ne donne pas l'ordre de destruction et capitule le 25 août.
Dans les années qui suivent la guerre, le général von Choltiz se vantera d'avoir sciemment ignoré l'ordre d'Hitler. Il décrit le dictateur comme un homme épuisé qui, privé d'une partie de ses facultés, aurait pris une décision déraisonnable.
Pour de nombreux historiens, la vérité est sans doute différente. Il est normal que, dans le contexte de l'après guerre, von Choltiz ait voulu se donner le beau rôle. Mais aucun document ne vient appuyer ses dires.
En fait, il semblerait que cet officier qui, jusque là, avait toujours obéi aux ordres qu'on lui donnait, était bien disposé à faire exécuter celui-là. Simplement, il n'en eut pas le temps.
Par ailleurs, il n'avait pas suffisamment de troupes sous ses ordres. Au surplus, elles étaient médiocrement armées et devaient à la fois lutter contre l'insurrection parisienne et contre des troupes alliées attendues d'un instant à l'autre dans la capitale.
Enfin, von Choltiz savait que la bataille était perdue, et que, dans la perspective d'un probable jugement, après la guerre, il avait tout intérêt à soigner son image.
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Marie-Angélique Duchemin est une pionnière, et ce à plusieurs titres. Née en 1772, elle épouse un caporal. Nous sommes en juillet 1789, au début de la Révolution. Comme c'est alors l'usage, cette toute jeune épouse suit son mari en campagne.
Il est vrai qu'elle a de qui tenir. Son père et son beau-frère sont aussi des soldats. Mais voilà que son mari meurt des blessures reçues au combat, le 30 décembre 1791.
Cette jeune veuve de 19 ans, pourtant déjà mère d'une petite fille, n'écoute que sa vocation : elle restera dans l'armée et y remplacera même son mari.
Personne ne trouve à y redire. Tout au contraire, puisque la jeune femme est même promue. En effet, elle devient caporal fourrier, et doit donc s'occuper de l'intendance. Ce qui ne l'empêche d'ailleurs pas de prendre soin de ses enfants.
On le voit, l'armée de l'époque, transformée, il est vrai, par la tourmente révolutionnaire, ne s'opposait pas à la présence des femmes ni même à leur avancement.
Car Marie-Angélique Duchemin poursuit son ascension. Elle est en effet promue sergent major. Elle ne s'occupe pas seulement d'intendance, mais participe aux combats. C'est ainsi qu'elle s'illustre, en mai 1794, dans la défense du fort de Gesco, à Calvi. Elle y est grièvement blessée, ainsi qu'au siège de cette ville.
En 1798, alors qu'elle n'a que 26 ans, ses blessures lui valent d'être admise, avec le grade de sous-lieutenant, à l'hôtel des Invalides, construit par Louis XIV pour héberger les soldats blessés. C'est la première femme à y être accueillie.
Elle y restera d'ailleurs toute sa vie, s'occupant notamment du magasin d'habillement. En 1851, elle est la première femme à recevoir la légion d'honneur. Elle est élevée au grade de chevalier par le Prince-Président en personne, futur Napoléon III. Dans la citation qui accompagne la décoration, elle est d'ailleurs désignée comme "M. (et non Mme) Brûlon", son nom marital.
À cette occasion, elle obtient enfin ses épaulettes d'officier. Devenue très célèbre, Marie-Angélique Duchemin, toujours vêtue de son uniforme, meurt, en 1859, dans sa chambre des Invalides.
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Le nom de Robert Surcouf est associé à la légende de la guerre de course. Avec Jean Bart et Jacques Lafitte, c'est sans doute l'un des plus célèbres corsaires de tous les temps.
Né en 1773, le futur écumeur des mers, destiné à la prêtrise par ses parents, s'engage comme mousse en 1786. Du fait des origines de sa famille, riche et considérée, il est plutôt traité comme un élève-officier.
Dès ses premiers voyages, il embarque sur des navires faisant la traite négrière. En 1789, l'un de ces vaisseaux fait naufrage, entraînant dans la mort 400 esclaves, enchaînés à fond de cale.
Surcouf reste un temps dans la marine marchande, puis entame, en 1792, une carrière dans la marine royale. Il n'y demeure pas longtemps, préférant se consacrer à la guerre de course.
De 1795 à 1801, à bord de plusieurs bateaux, Surcouf devient l'un des corsaires les plus célèbres et les plus réputés de son temps. Il ne dispose d'ailleurs pas toujours de la "lettre de marque", qui, en temps de guerre, autorise le capitaine d'un bateau à s'en prendre à des navires ennemis.
Cette absence de reconnaissance officielle le prive parfois d'une partie de ses prises. Il n'en sillonne pas moins les mers, organisant plusieurs expéditions vers l'Afrique ou l'océan Indien.
Durant ces quelques années, Surcouf s'empare de nombreux navires, dont le "Kent", en 1800. La prise de ce puissant vaisseau de 1.200 tonneaux et 40 canons assoit définitivement sa réputation. On va désormais l'appeler le "Tigre des mers".
Au total, Surcouf aurait amassé près de 500 millions de livres. Et gêné les Anglais, qui auraient voulu se protéger de ses assauts en équipant leurs vaisseaux de filets anti-abordage.
À partir de 1801, Surcouf devient un armateur prospère, tout en revenant de temps à autre, et jusqu'en 1809, à la guerre de course. À la tête d'une belle fortune, acquise en partie dans la traite des noirs, il achète des centaines d'hectares de terrain. Devenu un notable considéré, il meurt en 1827.
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Né en 1907, le journaliste américain Varian Fry est connu pour avoir sauvé, durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux juifs réfugiés en France. Correspondant d'un journal américain à Berlin, il est témoin, en 1935, des violences que font subir aux juifs les nazis.
Il assiste alors à des scènes choquantes, qui vont le marquer durablement. En août 1940, il débarque à Marseille. Officiellement, il est là comme journaliste. En fait, il est mandaté par l'"Emergency rescue comity", un organisme de secours parrainé par Eleanor Roosevelt, l'épouse du Président américain.
Le but de ce comité est d'organiser la fuite vers les États-Unis des juifs menacés par les nazis, en Allemagne ou dans d'autres pays d'Europe.
En principe, la mission de sauvetage confiée a Varian Fry ne concerne pas tous les réfugiés juifs. En effet, il doit permettre à des intellectuels, des écrivains ou des artistes, de s'échapper vers l'Amérique.
Il arrive à Marseille avec une valise et une somme assez modeste en poche, environ 3.000 dollars. En principe, il est là pour trois mois, mais son séjour va durer plus d'un an.
Il reçoit l'aide d'un syndicat américain et de certaines organisations juives. Le vice-consul américain à Marseille lui est d'un grand secours, ainsi que la riche collectionneuse d'art Peggy Guggenheim, qui lui apporte un soutien financier appréciable.
Varian Fry fonde bientôt le Centre américain de secours (CAS), où une soixantaine de personnes viennent chaque jour demander de l'aide. Dans la vaste villa Air-Bel, située dans la banlieue de Marseille, se pressent des intellectuels renommés, pressés de quitter l'Europe.
On y côtoie en effet des poètes, comme Tristan Tzara ou Benjamin Perret, ou des artistes, comme André Masson, Max Ernst, Marcel Duchamp ou encore Marc Chagall.
Au total, plus de 2.000 personnes réussirent à fuir l'Europe grâce à l'intervention de Varian Fry. Le gouvernement de Vichy, qui appréciait peu ses activités, obtient son départ en septembre 1941.
Tardivement reconnue, son action lui vaut pourtant, à titre posthume, le titre de Juste parmi les nations.
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L'expression "veni, vidi, vici" fut prononcée par Jules César en 47 avant notre ère. Elle se compose de la première personne du parfait (souvent l'équivalent de notre passé composé) des verbes "venire", venir, "videre", voir, et "vincere", vaincre.
On la traduit généralement par "je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu". Cette expression frappe par sa concision. C'est ce laconisme qui lui a permis de passer à la postérité. Et aussi l'euphonie produite par ces trois mots à la terminaison semblable.
Cette expression est toujours employée pour désigner un succès éclatant. Elle implique en effet une notion de triomphe et de rapidité propre à subjuguer l'adversaire.
Cette célèbre phrase aurait été prononcée par César au cours d'un des épisodes de la guerre civile qui, de 49 à 45 avant J.-C., l'oppose à Pompée et à une partie du Sénat romain.
L'une des phases de ce conflit se déroule en Asie Mineure. En effet, Pharnace II, qui contrôle le royaume du Bosphore et une partie du royaume du Pont, qui s'est constitué sur le rivage méridional de la mer Noire, veut profiter de cette guerre civile pour récupérer des territoires perdus par son père.
Jules César accourt alors avec ses légions et affronte les troupes de Pharnace II à Zéla, en 47 avant notre ère. La bataille est un succès si net et si rapide qu'elle aurait incité César à prononcer sa fameuse apostrophe.
Pour certains auteurs latins, ce n'est pas sur le champ de bataille que César aurait dit : "veni, vidi, vici". Cette célèbre formule aurait été inscrite sur des panneaux lors du "triomphe" qui suivit la victoire de Zéla. Il s'agissait d'une cérémonie au cours de laquelle le général victorieux défilait dans les rues de Rome à la tête de ses troupes.
Cette phrase aurait également pu se retrouver dans le rapport envoyé au Sénat après la bataille. Elle aurait donc été écrite et ne serait pas sortie de la bouche même de César. Ce qui ne l'a pas empêchée de rester associée à son nom.
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Par leur sauvagerie ou l'identité des victimes, certains crimes défraient la chronique. C'est notamment le cas de huit meurtres, commis, dans les environs de Florence, en Italie, entre 1968 et 1985.
Les victimes sont toujours des couples d'amoureux. D'où le nom de "tueur des amoureux" qu'on a d'abord donné au criminel. Puis on l'a surnommé le "Monstre de Florence". En raison de sa façon de s'acharner sur certaines de ses victimes.
S'il abat généralement les hommes de quelques coups de revolver, il tue les femmes avec une arme blanche, puis les mutile affreusement. Il a même coutume d'envoyer par la poste des parties de leurs corps, les seins notamment, aux magistrats de Florence.
L'identité des victimes, le mode opératoire et les armes utilisées ont convaincu les policiers qu'un seul criminel était sans doute à l'origine de cette série de meurtres. Toutefois, ils manquent de preuves et le "serial killer", s'il existe, court toujours.
La police a bien appréhendé une dizaine de suspects mais, faute de preuves convaincantes, ils ont fini par être libérés. C'est notamment le cas d'un ouvrier agricole du nom de Pietro Pacciani, qui avait assassiné l'amant de sa femme.
Lors de son premier procès, en 1994, il est reconnu coupable de sept des huit doubles meurtres attribués au "Monstre de Florence". Il est condamné à la prison à perpétuité. L'affaire semble alors résolue.
Mais, coup de théâtre, Pacciani est acquitté lors de son procès en appel, qui se tient deux ans plus tard. Sorti de prison, il meurt en 1998. S'il détenait un secret, il l'a emporté dans la tombe.
En étudiant cette affaire de plus près, les juges ont d'ailleurs conçu des doutes sur l'hypothèse d'un tueur en série. En effet, ils pensent que si Pietro Pacciani avait un rapport avec ces crimes horribles, il n'était pas le seul.
En effet, certains de ses amis, qui faisaient partie de sa bande habituelle, seraient impliqués eux aussi. Ce qui ne suffit pas à clarifier cette énigmatique affaire du "Monstre de Florence".
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Donatien Alphonse François de Sade, que nous connaissons sous le nom de marquis de Sade, est un écrivain renommé, connu notamment pour une œuvre emblématique, "Justine ou les malheurs de la vertu", qu'il rédige à la Bastille en 1787.
Mais si le nom de Sade est passé à la postérité, c'est davantage en raison des dérèglements de sa vie. Au point, d'ailleurs, d'avoir inspiré le mot "sadisme".
Ses livres, où la pornographie et la violence, sous toutes ses formes, ont la part belle, et sa vie, émaillée de scandales, lui ont valu de très nombreux séjours en prison. Il y a en effet passé 27 ans, sur les 74 que comporte sa vie.
En 1768, alors qu'il a 28 ans, Sade défraie une première fois la chronique. Il est accusé d'avoir suborné une veuve, puis de l'avoir entraînée dans une maison d'Arcueil, dans la région parisienne, où il lui aurait fait subir divers sévices.
Le scandale éclate et le marquis, protégé par sa famille, n'écope que d'une peine d'emprisonnement de quelques mois, au château de Saumur.
Mais quatre plus tard, en 1772, alors qu'il séjourne à Marseille, il fait encore parler de lui. La rumeur l'accuse de s'être livré, en compagnie d'un valet de cinq jeunes filles, à diverses débauches, dont la sodomie, alors passible de la peine capitale.
Et, de fait, il est condamné à mort par le Parlement de Provence. Mais il échappe à la justice en s'enfuyant en Italie, en compagnie d'une belle-sœur dont il fait sa maîtresse. Il est alors arrêté sur l'ordre du duc de Savoie et incarcéré au fort de Miolans, dans l'actuel département de la Savoie.
D'autres prisons suivront. En effet, Sade est emprisonné au donjon de Vincennes, en 1777, puis à la prison royale d'Aix. Son procès n'aboutira qu'au paiement d'une modeste amende.
Mais il retourne à Vincennes, avant d'être transféré à la Bastille, en 1784. En juillet 1789, peu avant la prise de la Bastille, Sade est transporté à Charenton, dans un hospice pour aliénés mentaux, où il finira sa vie en 1814.
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On n'imagine pas plus un juge anglais sans perruque qu'un "bobby" sans son casque arrondi. Les magistrats ne sont d'ailleurs pas les seuls à s'en coiffer ; les avocats en portent une aussi.
L'usage s'en est imposé à la fin du XVIIe siècle. On adopte alors, pour les tribunaux, un code vestimentaire comprenant également l'adoption d'une robe, agrémentée de détails décoratifs, comme un jabot de dentelles pour certains magistrats.
Il s'agissait d'imposer aux hommes de loi anglais une tenue correcte, qui les distingue en même temps de celle de leurs concitoyens. Elle devenait donc l'emblème de leur profession.
Les perruques et les robes des magistrats sont toujours portées, du moins dans certains procès. Faites en crin de cheval, les perruques des avocats sont plus courtes que celles des juges.
La forme du haut de la coiffe, ainsi que le nombre et l'aspect des boucles qui en composent l'arrière, sont codifiés avec une grande précision. Il est à signaler que cet usage de la perruque, pour les juges et avocats, a été repris par de nombreux pays du Commonwealth.
Certains magistrats contestent cependant le port de la perruque. Ils la trouvent inconfortable, surtout en été. Et ils estiment cet usage désuet et peu conforme aux habitudes vestimentaires de leur époque.
Mais les partisans de la perruque ne manquent pas. On sait que les Anglais ne goûtent guère les changements trop rapides. Pour beaucoup d'entre eux, le maintien des traditions est le meilleur moyen de préserver l'originalité de leur culture.
Par ailleurs, la perruque est vue comme l'une des pièces d'un uniforme. Comme tout uniforme, il favorise une certaine forme d'anonymat, garantie de neutralité. Enfin, cette tenue, dont fait partie la perruque, symbolise l'autorité même de la loi.
Des arguments qui n'ont pas entièrement convaincu le Lord Chief Justice, le juge le plus haut placé dans la hiérarchie judiciaire britannique. En 2007, en effet, il décide, à la suite d'une requête portée devant les tribunaux, de réserver le port de la perruque aux seuls procès criminels.
Dans les affaires civiles, juges et avocats peuvent désormais paraître dans le prétoire sans arborer ce couvre-chef.
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Les Rois de France étaient des personnages publics, dont les moindres gestes étaient scrutés par les courtisans. On peut donc penser qu'on n'ignore aucun détail de leur vie.
Et pourtant, bien des éléments échappent aux historiens. Ainsi, on ne connaît pas avec certitude la taille d'un Roi aussi célèbre que Louis XIV, qui avait pourtant fait de son existence un spectacle permanent.
On a longtemps prétendu qu'il était plutôt petit, du moins pour nous. Il n'aurait pas dépassé 1,65 m, ou un peu plus, ce qui correspondait d'ailleurs à une taille moyenne pour l'époque.
L'un des arguments invoqués est la petite taille des lits où dormait l'illustre monarque. Mais rappelons qu'à cette époque les nobles dormaient en position demi assise, la position couchée étant réservée aux malades.
Par ailleurs, l'apparence de certains des vêtements qu'aurait portés le Roi témoigne plutôt en faveur d'une grande taille. Dans une récente biographie, un historien prétend même que Louis XIV mesurait 1,84 m.
Ce qui une très haute taille pour l'époque. Sauf si l'on tenait compte, dans ces mensurations, de la perruque et des talons. En effet, le souverain arborait une haute perruque, dite "à la royale", qui pouvait atteindre 15 centimètres.
Et il portait des talons qui avaient 10 à 12 centimètres de hauteur. Ces talons de bois, recouverts de cuir rouge, étaient alors à la mode chez les grands. La taille du Roi était donc rehaussée de 20 à 25 centimètres supplémentaires.
Si on les ajoute à la taille qu'on lui attribue souvent (1,65 m), on arrive à 1,85-1,90 m. Et si Louis XIV avait mesuré 1,84 m sans sa perruque et ses talons, il serait alors apparu, aux yeux de ses courtisans, comme un véritable géant de plus de 2 mètres !
Il est vrai qu'à cet égard, les témoignages divergent. Si Mme de Motteville, dame d'honneur d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV, donnait au Roi une tête de plus qu'à Mazarin, pourtant assez grand, la Palatine, la belle-sœur du Roi, qui le voyait tous les jours, le trouvait trop petit.
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D'une certaine manière, la Révolution française peut être considérée comme une période d'émancipation pour les femmes, dont certaines ont pu jouer un rôle plus notable dans la société de leur temps.
C'est notamment le cas de celles que l'Histoire a retenues sous le nom de "tricoteuses". Ce sont le plus souvent des femmes du peuple, qui prennent l'habitude d'assister aux séances des assemblées révolutionnaires. Elles manquent rarement celles de la Convention nationale, qui se réunit à partir de septembre 1792.
Les séances étant publiques, elles s'installent dans les tribunes. Pour s'occuper, entre deux discours, et ne pas perdre leur temps, elles emportent leur ouvrage. On les voit alors sortir leurs aiguilles à tricoter et se lancer dans la confection de quelque lainage. D'où le surnom qui leur est resté.
Les tricoteuses n'ont pas très bonne réputation. Elles sont souvent considérées comme de véritables mégères, promptes à la violence. Du haut de la tribune, elles n'hésitent pas à apostropher les orateurs qu'elles trouvent trop mous ou trop indulgents.
Certaines se sentent mandatées par leurs concitoyens pour veiller à une application rigoureuse des lois. On les voit aussi, dans la littérature notamment, comme des harpies ivres de sang.
Car elles ne sont pas seulement présentes aux sessions de la Convention et aux séances des nombreux clubs qui s'ouvrent alors dans la capitale. Elles sont aussi très actives au tribunal révolutionnaire qui, sous la Terreur, envoie des milliers de condamnés à la guillotine.
L'accusateur public, le célèbre Fouquier-Tinville, n'est pourtant pas connu pour sa mansuétude. Mais les tricoteuses sont là, dans le public, toujours prêtes à intervenir si, malgré sa réputation de férocité, il se laissait aller à une coupable indulgence.
Mais si la postérité a fait de ces femmes des viragos altérées de vengeance, c'est surtout en raison de la présence de certaines d'entre elles au pied de l'échafaud. On les disait en effet très friandes du spectacle sanguinaire qui s'offrait alors à leurs yeux.
Bien entendu, une telle caricature ne reflète qu'en partie une réalité plus nuancée.
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La date du 9 novembre 1989 est restée dans l'Histoire comme celle de la chute du Mur de Berlin. Mais pourquoi cette ouverture de la frontière entre les deux secteurs de Berlin, dont les répercussions seront considérables, s'est-elle faite précisément ce jour-là ?
Pour le comprendre, il faut rappeler que la contestation ne cessait d'enfler en RDA, où d'imposantes manifestations avaient lieu depuis le mois d'octobre. Egon Krenz venait même de remplacer, à la tête du pays, Erich Honecker, au pouvoir depuis 28 ans.
C'est dans ce contexte que, le 9 novembre 1989, en fin de matinée, des mesures de libéralisation des voyages sont annoncées aux instances du parti communiste est-allemand. En satisfaisant l'une des revendications exprimées par les manifestants, on espérait faire retomber la tension.
En fin d'après-midi, ce même 9 novembre, le porte-parole du parti annonce à la presse les dernières mesures prises. Dans un premier temps, il n'évoque pas la décision de faciliter les voyages vers l'ouest.
Puis il y fait allusion en donnant lecture d'un document traitant des visas nécessaires aussi bien pour voyager que pour émigrer hors du pays. Et il précise que ces visas seront accordés "sans conditions".
Cette nouvelle fait sensation. En effet, jusque-là, obtenir un tel visa relevait du parcours du combattant. C'est alors qu'un journaliste demande quand cette mesure doit s'appliquer.
Le porte-parole ne semblait pas s'attendre à une telle question. Il lance alors : "mais...tout de suite !". Cette nouvelle sensationnelle est aussitôt répercutée par les médias occidentaux.
Aussitôt la rumeur se répand. Les Allemands de l'Est se rendent en masse au point de passage de Bornholmer Strasse, entre les deux secteurs de Berlin. Alors que la presse de l'ouest annonce, avec un peu d'avance, que le Mur est ouvert, la foule réclame, à grands cris, qu'on ouvre la porte du poste-frontière.
Les gardes sont décontenancés. Visiblement, ils n'ont reçu aucune instruction sur ce qu'il convient de faire. Après des heures d'hésitation, un officier donne finalement l'ordre de laisser passer les gens. Le Mur de Berlin vient de tomber.
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Les livres d'Histoire l'apprennent aux écoliers : Le Viking Rollon serait à l'origine de la région que nous appelons toujours la Normandie. C'est donc un Viking, ou un "Normand", autrement dit un "homme du nord".
Rollon s'inscrit dans ce vaste mouvement de peuples que sont les incursions vikings. Depuis la fin du VIIIe siècle, ces rudes guerriers, venus notamment des pays scandinaves, ravagent la France actuelle et d'autres contrées.
Dans un premier temps, ils ne cherchent pas à s'installer durablement sur les terres où ils déferlent. Ce qui les intéresse, ce sont les richesses qu'elles renferment. Ils organisent donc des raids de pillage, dévastant tout sur leur passage, puis ils se retirent sur leurs bases de départ.
Rollon est donc l'un de ces redoutables Vikings. Il serait né à la fin des années 840. Son origine est encore très discutée. Selon les sagas nordiques qui retracent son parcours, il viendrait du Danemark ou de Norvège.
D'autres sources le font naître dans les Orcades, des îles situées au bord de l'Écosse. Quoi qu'il en soit, Rollon devient le chef d'un groupe de guerriers vikings, qui saccagent les côtes de la Manche et de la mer du Nord.
Le temps passant, ils pénètrent, en passant par la Seine, au cœur du territoire de la France actuelle. Ils s'installent à l'embouchure du fleuve et parviennent même jusqu'à Paris, qu'ils assiègent, avec d'autres bandes, en 885-887.
Or, la "Francia", ou "Francie occidentale", issue du partage de l'Empire carolingien, est alors très divisée. Et elle doit faire face, en plus des incursions des Vikings, aux invasions des Sarrasins, au sud, et des Avars et des Hongrois, à l'est.
Dans ces conditions, le petit-fils de Charlemagne, Charles le Simple, Roi de Francie occidentale (l'ancêtre de la France actuelle) préfère s'entendre avec les Vikings.
En 911, il conclut donc le traité de Saint-Clair-sur-Epte avec Rollon. Il lui concède un territoire, autour du comté de Rouen, qui donnera naissance à la Normandie. Et Rollon lui-même en sera le premier duc.
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Il est bien rare que, dans un conflit, les lois de la guerre soient toujours respectées. La guerre du Vietnam n'échappe pas à la règle. Elle connut en effet un affreux carnage, le massacre de My lai.
My Lai est un paisible village. Quand des soldats américains l'investissent, le 16 mars 1968, il n'est peuplé que de vieillards, de femmes et d'enfants. Pourtant, la section du lieutenant William Calley croyait y trouver des Viet-Congs.
C'est alors que les soldats, sur l'ordre de leur chef, entreprennent une tuerie méthodique. À coups de fusil, ou de baïonnette, ils massacrent sans pitié les femmes et les enfants qu'ils trouvent.
Certains soldats refusent cependant de participer au massacre. Un officier, arrivé sur les lieux en hélicoptère, ordonne même de faire feu sur les criminels. Malgré tout, entre 350 et 500 habitants sont sauvagement assassinés.
Comment des soldats ont-ils pu en arriver à un tel degré de barbarie ? Certains l'expliquent par les lourdes pertes essuyées par la compagnie dont l'une des sections a perpétré le massacre.
En quelques mois, elle aurait perdu la moitié de ses effectifs. En outre, dans cette guérilla où tous les coups sont permis, les soldats sautent sur des mines ou tombent dans les pièges tendus par l'ennemi.
Les GIs auraient donc été ivres de vengeance. Ils ne trouvent pourtant pas grâce auprès de l'opinion publique et des médias, pour qui ce massacre est un véritable choc et un tournant dans la guerre du Vietnam.
Consciente du scandale et de la colère de l'opinion, l'armée crée une commission d'enquête en septembre 1969. Une vingtaine de personnes sont inculpées, dont le lieutenant Calley et le capitaine Medina, qui commandait la compagnie.
Pourtant, seul Calley est condamné à la réclusion à perpétuité. Personne d'autre n'est inquiété. Devant cette unique condamnation, les journaux crient à la parodie de justice.
Le président Nixon, soucieux de minimiser le massacre, fera d'ailleurs bénéficier l'officier d'une mesure de libération conditionnelle, s'efforçant par ailleurs de discréditer les personnes ayant porté l'événement sur le devant de la scène.
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Les réactions face à l'actuel projet de réforme des retraites vient encore le rappeler : la grève est l'un des principaux moyens de contestation dans notre pays. Depuis la Révolution française, notamment, elle ponctue l'histoire des revendications sociales et du mouvement ouvrier.
Mais la grève, qui n'est pas l'apanage de la France, n'est pas non plus cantonnée à l'histoire contemporaine. En effet, c'est un phénomène qui remonte beaucoup plus haut dans le temps.
Et les historiens ont même identifié la grève la plus ancienne. Elle aurait eu lieu en Égypte, 2.100 ans avant notre ère ! Nous sommes à Thèbes, sur la rive orientale du Nil.
Les serviteurs d'un temple de cette ville arrêtent de travailler et exposent leurs revendications au gouverneur. Ils ne reprendront pas le travail tant qu'on ne leur distribuera pas deux galettes supplémentaires par jour.
L'Égypte ancienne est décidément le lieu de naissance de la grève, conçue comme un moyen de pression pour obtenir la satisfaction de ses revendications. Ainsi, en 1166 avant J.-C., un papyrus rend compte, pour la première fois, de l'un de ces mouvements sociaux.
Il concerne les artisans et les ouvriers qui édifient les tombeaux des pharaons dans la Vallée des Rois, une région située sur la rive occidentale du Nil, en face de Thèbes.
Les artisans réclament leur salaire, qui ne leur a pas été payé, et se plaignent de manquer de nourriture. Ils cessent donc le travail pour réclamer une amélioration de leur situation.
La grève a ensuite atteint d'autres contrées, comme la Grèce classique. C'est du moins ce que laisse supposer Aristophane qui, dans sa comédie "Lysistrata", écrite au Ve siècle avant J.-C., met en scène des femmes qui, pour contraindre les hommes à cesser la guerre, refusent de coucher avec eux.
Il s'agit là d'une forme de grève assez originale. Plus classique, en revanche, la grève qui éclate en France, en 1229, quand, à la suite de la répression violente d'une rixe, qui se traduit par la mort de nombreux étudiants, ces derniers décident de boycotter les cours de l'Université de Paris.
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Qui ne connaît d'Artagnan, le fringant gascon mis en scène par Alexandre Dumas dans son célèbre roman "Les trois mousquetaires" ? Mais, ce qu'on sait moins, c'est que ce valeureux soldat a bel et bien existé.
Il est né, vers 1615, au château de Castelmore, sur le territoire de la petite commune de Lupiac, dans le Gers. Le visiteur se promenant dans la région peut encore apercevoir le manoir qui, hélas, ne se visite pas.
Le héros de Dumas se nommait Charles de Batz de Castelmore, mais se faisait appeler d'Artagnan, du nom d'une seigneurie possédée par les Montesquiou, la famille de sa mère. La famille paternelle, assez modeste, était de noblesse récente.
Le jeune d'Artagnan monte à Paris, vers 1630, pour y faire, comme certains de ses frères, une carrière militaire. Il y est d'abord engagé dans le régiment des Gardes Françaises qui, comme son nom l'indique, était chargé d'assurer la sécurité du Roi.
Puis, comme dans le roman, il intègre le corps d'élite des mousquetaires, créé en 1622 par Louis XIII. Peu à peu, d'Artagnan va devenir un collaborateur apprécié du cardinal Mazarin, auquel il reste fidèle durant la Fronde, puis de Louis XIV.
Il se voit alors attribuer des missions de confiance. Promu, en 1658, au commandement effectif des mousquetaires, supprimés un temps par Mazarin, d'Artagnan est en effet chargé, en 1661, d'arrêter, dans le plus grand secret, le surintendant Fouquet, dont l'ascension et la munificence avaient indisposé le Roi.
C'est lui qui conduit l'illustre prisonnier vers ses divers lieux de détention, dont la forteresse de Pignerol, aujourd'hui en Italie. Marque insigne de faveur, d'Artagnan devient le geôlier de Fouquet durant trois ans.
En 1660, il avait déjà accompagné Louis XIV vers le Pays Basque, où il devait épouser l'Infante d'Espagne Marie-Thérèse. Il était désormais un homme riche et considéré, qui possédait un hôtel particulier à Paris.
C'est en participant au siège de Maastricht, en 1673, lors de la guerre de Hollande, que d'Artagnan est fauché par un tir de mousquet qui le tue sur le coup.
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Ceint de remparts et couronné, à son sommet, d'une abbaye aux allures de château-fort, l'îlot formé par le Mont Saint-Michel est l'un des monuments les plus visités de France. Appelé mont Tombe dans l'Antiquité, il fut peut-être le cadre d'un culte druidique ou de celui rendu à Bélénos, le dieu gaulois du soleil.
Au haut Moyen-Âge, l'endroit fut peu à peu consacré à l'archange saint Michel, dont le culte se répand en Occident à partir du Ve siècle. D'après une légende, l'archange serait apparu, par trois fois, à saint Aubert, évêque d'Avranches, lui ordonnant de construire un sanctuaire sur le mont Tombe.
Obéissant aux instructions de saint Michel, l'évêque aurait fait bâtir un oratoire en 708. Il y aurait fait placer des reliques de l'archange, qu'il aurait fait rapporter d'Italie.
Mais la "Merveille" que les visiteurs découvrent aujourd'hui, cette prestigieuse abbaye inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, a été bâtie plus tard.
On doit sa construction à des moines bénédictins, qui s'installent, à la fin du Xe siècle, sur ce qui allait devenir le mont Saint-Michel. Les bâtiments de cet ensemble roman commencent à s'élever à partir de 1023, ce qui a permis de commémorer, l'année dernière, le millénaire de l'abbaye. Les travaux de construction sont achevés en 1228.
Le choix de ce lieu prestigieux n'était pas anodin. Il devait contribuer au prestige de l'abbatiale, en attirant notamment le flot de pèlerins venus se mettre sous la protection de l'archange saint Michel.
Comme tous les monastères médiévaux, l'abbaye du Mont Saint-Michel devint un conservatoire de la culture. Gardés dans ses murs, des centaines de précieux manuscrits passèrent ainsi à la postérité.
En plus des pèlerins ordinaires, l'abbaye ne manqua jamais d'accueillir d'illustres visiteurs, comme saint Louis, François Ier ou Louis XI.
Des débuts de la Révolution française à 1863, l'abbaye sert de prison. Après sa fermeture, le site est restauré peu à peu, une route étant même construite pour relier le mont à la terre ferme. Rendue au culte en 1922, l'abbaye abrite à nouveau une communauté monastique.
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La plupart des spécialistes situent la mort de Jésus Christ entre l'an 30 et l'an 33 de notre ère. Ils pensent aussi qu'elle a eu lieu en avril, au moment de la Pâque juive.
Le châtiment qui lui a été infligé est celui de la crucifixion. Pour les Romains, il s'agissait d'une peine infamante, destinée à punir les esclaves en fuite ou tous ceux qui remettaient en cause l'ordre établi.
Les poignets et les pieds du condamné étaient cloués, ou attachés par des cordes, à deux poutres formant une croix. Celle-ci une fois redressée, le supplicié finissait, du fait de sa position, par mourir asphyxié.
D'après les Évangiles, Jésus aurait été dénoncé par les autorités religieuses juives au procurateur de Judée, Ponce Pilate, qui, entre 26 et 36 de notre ère, représente l'autorité romaine dans la région.
Sachant qu'il ne serait pas sensible à des accusations d'ordre religieux, qui ne concernent pas le pouvoir romain, les grands prêtres juifs évoquent des motifs politiques.
À l'instar des autres messies qui, avant l'apparition de Jésus, avaient troublé la région, le Christ revendique en effet la royauté, même s'il précise à ses disciples qu'elle "n'est pas de ce monde".
Par ailleurs, il mobilise des foules, ce qui peut le faire passer, aux yeux des Romains, pour un agitateur politique. Il n'en faut pas plus pour voir en ce "roi des juifs", des mots inscrits sur sa croix, une menace pour Rome. On le soupçonne en effet de vouloir rétablir une royauté supprimée par les Romains en l'an 6 de notre ère.
Les prêtres juifs voulaient donc la mort de Jésus, et seul le procurateur romain avait le droit de la lui infliger. Mais, eux, ils la désiraient pour des raisons religieuses.
En effet, ils comptaient se débarrasser de ce prophète qui, tout en restant fidèle à la Loi de Moïse, voulait assouplir certaines de ses prescriptions, comme le respect du sabbat. Et ils le tenaient aussi pour un idolâtre, qui n'hésitait pas à se proclamer fils de Dieu, un blasphème intolérable pour les juifs.
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Un malade soigné avec un produit neutre, de l'eau sucrée par exemple, et dont l'état s'améliore, bénéficie de ce qu'on appelle l'"effet placebo".
Le terme "placebo" a d'abord un sens religieux. Tiré du latin, et signifiant "je plairai", on le trouve dans le psaume 116, qui est lui-même inclus dans la Bible. Chanté lors de l'office des morts, ce psaume était entonné par des pleureurs et pleureuses recrutés pour l'occasion.
Sachant que de tels sanglots étaient simulés, on a fini par associer le mot "placebo" à une idée de fausseté mêlée de flagornerie, les pleureuses devant faire preuve de zèle pour se montrer convaincantes.
Peu à peu, le terme en viendra à s'appliquer à des patients que la seule vue du médecin, et la confiance qu'ils lui portent, suffit à guérir.
Avant même que le terme ne soit consacré par la littérature médicale, Montaigne donne déjà, dans ses célèbres "Essais", écrits au XVIe siècle, des exemples de l'effet placebo.
L'écrivain cite ainsi le cas d'un homme souffrant de calculs rénaux, une affection qu'on nommait alors la "maladie de la pierre". Il appelle donc un apothicaire à son chevet, qui lui prescrit des lavements.
Voilà donc notre malade couché et en position de recevoir ce que la médecine du temps appelait un "clystère". Mais le médecin se contente de faire semblant, n'injectant aucun produit dans son organisme.
Ce qui n'empêche pas le patient de se sentir mieux. Et Montaigne de conclure : "il en sentait pareil effet à ceux qui le prennent". Bien sûr, il n'emploie pas les termes "placebo" ou "effet placebo", mais il en offre déjà une parfaite définition.
L'écrivain évoque aussi le cas d'une femme qui, croyant avoir avalé une épingle, ressentait une vive douleur à la gorge. Un de ses amis, ne décelant aucune trace d'enflure, la fait vomir et jette discrètement une épingle dans la cuvette.
À sa vue, la femme se sent aussitôt soulagée. C'était, là encore, faire déjà la preuve du pouvoir de l'imagination et de l'origine psychosomatique de bien de nos maux.
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Pour écouter La folle épopée:
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Les fêtes de fin d'année sont toujours l'occasion, du moins en France, de boire du champagne. Ce vin prestigieux se déguste dans des coupes, dont la forme évasée permet une bonne oxygénation du champagne, ou dans des flûtes, qui mettent mieux en valeur la mousse et les bulles, inséparables de ce délectable nectar.
Mais d'où vient la forme particulière de la coupe de champagne, qui semble moins appréciée aujourd'hui ? Une légende tenace l'attribue au moulage qu'on aurait fait d'un sein de la Reine Marie-Antoinette. Il est vrai qu'on ne prête qu'aux riches et qu'on a créé de nombreux mythes, souvent peu favorables à son image, autour de cette souveraine.
La poitrine d'autres femmes, comme la marquise de Pompadour, maîtresse de Louis XV, l'Impératrice Joséphine ou Diane de Poitiers, la favorite d'Henri II, aurait pu inspirer la forme de ce verre. Mais il ne s'agit, là encore, que de rumeurs, qui n'ont aucun fondement historique avéré.
La symbolique du sein nourricier, pourvoyeur de lait, n'est sans doute pas sans rapport avec la diffusion de ces plaisantes histoires.
Mais il est pourtant une femme, dont le sein a bien inspiré la forme d'une coupe de champagne. Il s'agit du mannequin britannique Kate Moss, dont le sein gauche a bien été moulé par une sculptrice qui, à partir de ce moulage, a créé une coupe de champagne.
La véritable origine de la coupe de champagne serait plutôt à rechercher du côté de l'Angleterre. On sait que les Anglais ont toujours été friands de champagne.
Pour mieux le déguster, ils auraient créé un verre à la forme évasée, qui n'est pas sans évoquer celle du calice, un vase sacré destiné à contenir le vin utilisé lors de l'Eucharistie, durant une messe catholique.
Pour certains, les Anglais seraient d'ailleurs aussi à l'origine de la flûte, qui apparaît au milieu du XVIIIe siècle et finira, dès les années 1930, par supplanter la coupe. Il est cependant à noter que les amateurs préfèrent encore le verre tulipe, légèrement évasé.
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Dans tous les pays, les moyens de paiement sont en partie composés de pièces et de billets de banque. Du fait de la matière avec laquelle ils sont fabriqués, ces derniers constituent ce qu'on appelle la "monnaie-papier".
La valeur de ces titres de paiement résultant en grande partie de la confiance que leur portent les utilisateurs, on parle aussi de monnaie "fiduciaire", le mot venant du latin "fiducia", qui veut dire "confiance".
L'ancêtre du billet de banque nous vient probablement de Chine. Il fut créé sous la dynastie Tang, vers la fin du Xe siècle, dans la province chinoise du Sichuan.
Ces premiers billets portent le nom de "jiaozis", ce qui signifie "change". En effet, ce système s'apparentait à celui des lettres de change, des effets de commerce grâce auxquels un créancier peut réclamer au débiteur le paiement de l'argent dû.
Les "jiaozis" avaient été précédés, vers le VIIIe siècle, par une autre forme de billets, appelés "monnaies volantes". Mais, contrairement aux "jiaozis", ils n'avaient pas cours légal.
L'introduction de ces premiers billets de banque, à valeur fixe, était apparue aux négociants chinois comme une nécessité. En effet, ils devaient, pour assurer leurs transactions, transporter de grandes quantités de pièces en fer très lourdes.
Ils trouvèrent plus pratique de confier cette monnaie métallique à des représentants du pouvoir qui, en échange, leur remettaient des sortes de bons, attestant du dépôt remis entre leurs mains.
Les "jiaozis" se présentaient comme des feuillets roses, sur lesquels des idéogrammes et des motifs animaux et végétaux étaient imprimés à l'encre noire. L'apposition de sceaux officiels attestait de la valeur de ces billets.
Le problème récurrent de cette monnaie-papier est qu'on eut rapidement tendance à en émettre davantage que les pièces ou les lingots de métaux précieux qui garantissent leur valeur.
C'est d'ailleurs ce qui se passa aussi à l'occasion de la première émission de billets de banque européenne, qui eut lieu en Suède, au milieu du XVIIe siècle. Elle vit également l'instauration de la première banque centrale, qui reçut le monopole de l'émission de ces billets.
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Lors de fouilles menées sur le site suédois de Varnhem, en Suède, une équipe de chercheurs a trouvé un véritable cimetière viking. Du fait de la nature du sol, les squelettes découverts étaient en très bon état.
Sur les 171 qui ont ou être mis au jour, on a prélevé près de 3.300 dents. C'était l'occasion rêvée d'examiner de plus près la dentition de ces redoutables guerriers.
L'imagerie traditionnelle les voit comme des gens assez frustes, qui ne devaient guère se préoccuper de l'état de leurs dents. Or, les radios et les divers examens pratiqués par ces scientifiques suédois montrent qu'ils les entretenaient, même si ces soins n'étaient pas toujours efficaces.
D'après l'étude publiée par cette équipe de chercheurs, on constate d'abord que la dentition des enfants ne présentait pas de traces de caries. De même, les Vikings les plus âgés souffraient plus rarement de ce type d'infection. Ce qui peut s'expliquer simplement par la perte des dents les plus endommagées.
En dehors des enfants et des vieillards, ces rudes combattants avaient souvent des dents cariées. En effet, c'était le cas de plus de 60 % d'entre eux. Et ces caries, attaquant souvent la dent jusqu'à la racine, devaient être très douloureuses.
La consommation régulière d'aliments contenant des sucres, comme les fruits, le miel ou certaines céréales, explique en partie la prévalence des caries dans ces populations.
L'étude conduite par ces chercheurs suédois montre l'existence d'autres infections, touchent souvent le parodonte, le tissu qui soutient les dents. Autrement dit, ils souffraient souvent de parodontites, qui se traduisent notamment par un déchaussement progressif des dents.
De telles affections sont notamment liées à un brossage irrégulier des dents. L'hygiène bucco-dentaire des Vikings devait donc laisser à désirer.
Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne prenaient pas du tout soin de leurs dents. En effet, certains indices suggèrent qu'ils utilisaient des cure-dents et qu'ils traitaient même les dents infectées. On note aussi des cas où les dents, notamment celles de devant, auraient été limées.
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Près du village de Cerne Abbas, dans le Dorset, une province du sud-ouest de l'Angleterre, on peut observer, si on a pris assez de hauteur, ou si on se trouve de l'autre côté de la vallée, ce que les scientifiques nomment un géoglyphe.
Il s'agit un d'immense dessin, fait à même le sol, qu'ont peut notamment apercevoir en regardant par le hublot d'un avion. Les hommes auxquels on le doit l'ont composé en creusant de grandes tranchées, dans lesquelles ils ont versé de la craie broyée, ce qui empêche l'herbe de repousser. C'est ce procédé qui a permis à ce colossal dessin de traverser les siècles.
Le dessin représente un homme gigantesque, de 55 mètres de haut et 51 mètres de large. Il est représenté de face, un sexe, bien visible, en érection. Il brandit une massue. Le tracé d'une ligne, au niveau de la taille, laisse supposer qu'il pouvait porter une ceinture.
Ce géoglyphe, devenu un monument historique, attire depuis longtemps la curiosité des scientifiques. Selon eux, il date sans doute du Xe siècle, donc avant la conquête normande de 1066.
La massue et la position d'un de ses bras, qui laisse penser que le personnage était doté d'une cape, dont le contour a dû s'effacer, conduisent les spécialistes à attribuer l'identité d'Hercule au géant de Cerne Abbas.
La popularité, à l'époque considérée, de ce héros mythologique, et sa réputation d'invincibilité, expliquent qu'il ait été choisi comme thème de cet immense dessin. D'après les historiens, il aurait en effet servi de zone de rassemblement de l'armée saxonne et, de manière plus générale, de lieu de réunion en plein air.
Cette gigantesque figure aurait constitué un lieu de ralliement idéal pour regrouper des troupes destinées à lutter contre les raids des Vikings, qui partaient alors à l'assaut des côtes anglaises.
Le géant de Cerne Abbas n'est pas le seul géoglyphe de la région. Près de cette immense silhouette, se distingue également une grande poêle et un imposant cheval blanc, creusé dans une colline de craie.
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On peut penser que, la plupart du temps, un territoire donné doit appartenir à un État. Ce qui n'a pas empêché les juristes médiévaux de créer la notion de "terra nullius". Ce qui signifie à peu près "terre de personne" ou "territoire sans maître".
Cette notion est sans rapport avec l'occupation du territoire en question. Ainsi, une "terra nullius" peut être habitée ou non.
Ce concept a été intégré à la "doctrine de la découverte", un ensemble de théories et de principes qui, à partir du XVe siècle, permettent de justifier la prise de possession d'un territoire et servent donc de prétexte à la colonisation.
Ainsi, pour les Européens de cette période, une terre habitée par un ou des peuples non chrétiens ou découverte par une nation non chrétienne peut être revendiquée, à la suite d'une occupation ou d'un débarquement sur ses rivages, par des explorateurs ou des militaires envoyés par un pays chrétien.
Les actions entreprises au nom de cette "doctrine de la découverte" sont largement considérées, aujourd'hui, comme dénuées de fondement et condamnables d'un point de vue moral.
Par ailleurs, la reconnaissance du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, qui a notamment présidé au remodelage de l'Empire austro-hongrois, à la fin de la Première Guerre mondiale, a amené à considérer que toute terre habitée par une population permanente ne peut plus être considérée comme une "terra nullius".
Une telle dénomination, cependant, peut s'appliquer à un territoire inhabité ou peuplé d'une façon intermittente, et réclamé par aucun État.
Des "terrae nullius" encore aujourd'hui
Si l'on tient compte de cette nouvelle définition, on peut encore trouver des "terrae nullius" sur la carte du monde. C'est notamment le cas d'un territoire inhabité de l'Antarctique, la terre de Marie Byrd, qu'aucun pays ne revendique.
Quant au reste du continent antarctique, sur lequel plusieurs pays ont des prétentions, il a été déclaré continent neutre jusqu'en 2040.
Par ailleurs, un triangle désertique, entre l'Égypte et le Soudan, n'est réclamé, pour diverses raisons, par aucun des deux pays. On peut aussi le considérer comme une "terra nullius".
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La création de l'État d'Israël, le 14 mai 1948, n'est pas acceptée par ses voisins arabes, la Syrie, l'Égypte et la Jordanie. D'emblée, la cohabitation semble difficile, sinon impossible, entre ces pays et des habitants juifs souvent considérés comme des envahisseurs.
Aussi, dès le début, les conflits vont-ils émailler l'histoire des relations israélo-arabes. Aussitôt proclamée l'indépendance d'Israël, en mai 1948, une première guerre éclate, qui se termine, l'année suivante, par une série de cessez-le-feu.
Chacun des adversaires sait qu'ils ne règlent en rien la situation. Aussi Israël s'attend-il à un autre conflit, d'autant que l'Égypte, la Syrie et la Jordanie concluent, en 1966 et 1967, une alliance militaire.
La guerre prévisible éclate le 5 juin 1967. A priori, Israël se retrouve dans une situation délicate. Malgré la qualité reconnue d'une armée dotée des matériels les plus modernes, l'État hébreu doit en effet lutter sur plusieurs fronts, ce qui ne peut que le placer dans une position périlleuse.
Dans ces conditions, L'État-Major israélien va compter sur un élément décisif, l'effet de surprise. Devant la mobilisation des armées arabes et le blocus du détroit de Tiran, qui empêche les navires israéliens d'accéder à la mer Rouge, l'État hébreu décide de mener une attaque préventive.
Le 5 juin, des raids aériens détruisent les avions égyptiens au sol. La coalition n'a donc plus la maîtrise du ciel, d'autant que les avions jordaniens, moins nombreux, sont anéantis à leur tour, deux jours plus tard, par de nouveaux bombardements israéliens.
Disposant de la supériorité aérienne, Tsahal, nom donné à l'armée israélienne, n'a guère de mal à repousser les troupes jordaniennes et à atteindre le canal de Suez, ce qui oblige l'Égypte à capituler. Quant aux Syriens, ils doivent, devant l'avancée des troupes israéliennes, évacuer le plateau du Golan.
En tout, la guerre n'aura duré que six jours, du 5 au 10 juin 1967, d'où son nom. Elle aura permis aux Israéliens d'occuper la totalité de la ville de Jérusalem, mais aussi la Cisjordanie, la bande de Gaza, le Sinaï et le plateau du Golan. L'ONU demande à Israël de se retirer de ce qu'il considère comme des "territoires occupés".
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Les attributs guerriers de la déesse Athéna, le casque, la lance et le bouclier, semblent en faire une divinité belliqueuse. Et elle est bien considérée comme la déesse de la guerre et de la stratégie militaire.
Mais les fonctions de cette déesse, fille de Zeus et de la nymphe de la mer Métis, vont bien au-delà. En effet, il s'agit d'une divinité polyvalente.
Cette guerrière, armée de pied en cap, patronne aussi des activités qui ont besoin de la paix pour donne leur plein effet. De fait, Athéna est la protectrice des tisserands et des artisans en général.
Par ailleurs, l'un de ses emblèmes est la chouette, un oiseau qui, par sa faculté à voir dans l'obscurité, était considéré par les Grecs comme le symbole de la sagesse. C'est donc aussi l'un des attributs d'Athéna qui, de ce fait, patronne aussi les arts et les lettres.
Athéna est aussi une déesse "poliade", autrement dit la protectrice d'une cité. C'est en effet la divinité tutélaire d'Athènes, dont elle tire peut-être son nom, à moins que ce ne soit l'inverse.
Une autre caractéristique de cette déesse, c'est son côté altruiste, si l'on peut dire. En effet, elle aide volontiers les hommes. Pas tous cependant. En effet, elle a une prédilection pour les vaillants guerriers et les héros.
C'est ainsi qu'en tant que déesse de la guerre, elle aide les Achéens, comme nous l'apprend l'"Iliade", et soutient Ulysse de ses conseils. Elle se tient aussi aux côtés de héros comme Persée, dans son combat contre Méduse, ou Achille, qu'elle nourrit en versant dans son cœur le nectar et l'ambroisie.
Déesse de la sagesse et de la raison, Athéna est aussi une fauteuse de guerre. Ainsi, elle soutient les Grecs contre les Troyens, pour se venger de Pâris, le prince de Troie. En effet, celui-ci lui a préféré Aphrodite, qui lui a promis l'amour de la belle Hélène de Sparte.
C'est cette querelle de divinités qui, entre autres motifs, a déclenché une guerre de Troie qu'Athéna, humiliée, ne cessera d'attiser.
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On sait que des orchestres se sont constitués dans la plupart des camps de concentration nazis. Mais la musique n'exprimait pas, ou très peu, un désir d'évasion ou une volonté de résistance.
Les nazis avaient autre chose en tête. Ils repéraient les détenus musiciens et les obligeaient à s'intégrer à une formation musicale. Les instruments étaient parfois apportés au camp par les prisonniers eux-mêmes, envoyés par leurs proches ou achetés à l'extérieur, aux frais des détenus.
Pour les officiers allemands en charge des camps, la musique était une autre forme de torture. Ainsi, des chants de marche ou de combat, au tempo vif, accompagnaient les déplacements des prisonniers qui, déjà épuisés par les privations, devaient accorder leur pas au rythme de cette musique militaire.
La musique était omniprésente durant la journée, avec un répertoire immuable, composé de quelques mélodies ou chansons. Des airs étaient imposés aux détenus, qui devaient les chanter à certaines occasions. Ils s'exposaient à des sanctions s'ils n'obéissaient pas ou s'ils chantaient faux.
Aussi devaient-ils se livrer à des heures de répétition épuisantes, qui s'ajoutaient à leurs autres corvées.
Des détenus exténués devaient effectuer des tâches harassantes en chantant à tue-tête. Et les nazis poussaient la perversité jusqu'à obliger des détenus à entonner certains air avant d'être exécutés. C'est ainsi que les communistes devaient creuser leurs propres tombes en chantant "l'Internationale".
Dans les camps de concentration, la musique était également détournée de son sens. Ainsi, de la musique de chambre ou des mélodies sentimentales se faisaient entendre à l'arrivée des convois, quand les portes s'ouvraient sur des détenus harassés de faim et de fatigue, ou accompagnaient les prisonniers chargés d'enlever les cadavres des chambres à gaz.
Le soir, dans les baraquements, de la musique était encore diffusée par haut-parleur. C'était une nouvelle torture, car ces sonorités entêtantes empêchaient les détenus de trouver le sommeil.
Ces formations musicales servaient aussi à duper les visiteurs, impressionnés par la tenue et la qualité de ces orchestres, et à donner une fausse image de ces camps de la mort.
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La mémoire collective est restée marquée par l'horrible massacre d'Oradour-sur-Glane, perpétré, le 10 juin 1944, par la division SS "Das Reich", plus particulièrement chargée des opérations contre la résistance. Mais c'est la même unité qui, la veille, s'est rendue coupable d'une autre hécatombe.
Ce massacre, sans doute moins connu, a eu pour cadre la ville de Tulle. Les résistants locaux, très actifs dans la région, se sentent assez forts, au lendemain du débarquement allié en Normandie, qui a eu lieu la veille, pour s'emparer de la ville de Tulle.
C'est la première fois que des résistants s'en prennent ainsi à un centre urbain. Ils donnent donc l'assaut à la ville à l'aube du 7 juin. Les principaux lieux stratégiques sont rapidement investis par les résistants. Plusieurs soldats allemands, ainsi que des prisonniers, sont fusillés sans jugement.
Au soir du 8 juin, cependant, les premiers détachements de la division "Das Reich" entrent à Tulle. Ne s'estimant pas en état de leur résister, les maquisards abandonnent alors leurs positions, laissant la population exposée aux représailles des Allemands.
Après avoir failli fusiller le préfet, ces derniers apprennent que des soldats de la garnison de Tulle et des prisonniers ont été exécutés par les résistants. Selon la doctrine appliquée en la matière, ils décident de procéder à des représailles sur la population.
Aux yeux des Allemands, elles ont une vertu exemplaire et, par la terreur qu'elles inspirent, doivent dissuader les civils d'héberger ou d'aider les résistants.
Les SS font donc arrêter tous les hommes de 16 à 60 ans. Les autorités françaises, le préfet en tête, parviennent à faire libérer 3.500 prisonniers sur les 5.000 appréhendés. Les Allemands procèdent ensuite, sur la base de critères très vagues, à un second tri.
120 hommes sont finalement sélectionnés. Des cordes, terminées par des nœuds coulants, sont accrochées aux balcons, aux arbres et aux réverbères de la ville. 99 otages seront
finalement pendus. Mais l'horreur ne s'arrête pas là ; en effet, 149 habitants seront en plus déportés en Allemagne, dont 101 ne reviendront pas.
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Henry Kissinger, qui avait fêté son centième anniversaire le 27 mai dernier, vient de mourir. Conseiller à la sécurité nationale puis secrétaire d'État, c'est-à-dire ministre des affaires étrangères, sous les présidences de Richard Nixon et Gerald Ford, l'homme est aujourd'hui encore très controversé.
Certains observateurs soulignent le rôle positif que, selon eux, il a joué dans les affaires du monde. En effet, ses concitoyens, et une partie de la communauté internationale, lui ont été reconnaissants d'avoir mis fin, en 1973, à l'interminable guerre du Vietmam.
Une action qui lui avait d'ailleurs valu le prix Nobel de la paix. Sa diplomatie pragmatique, faite de petits pas et d'inlassables négociations, mit encore un terme à la guerre du Kippour, en 1973, qui opposait Israël à ses voisins arabes.
Ses partisans attribuent encore à Henry Kissinger la relance des négociations portant sur le désarmement nucléaire, entre les États-Unis et l'URSS, et l'amorce d'un dialogue constructif entre les Chinois et les Américains, couronné, en 1972, par le voyage historique du Président Nixon en Chine.
Mais cette "realpolitik", que d'aucuns qualifient de tortueuse, a également soulevé de vives critiques. Certains rappellent en effet que, à la fin de la guerre du Vietnam, Kissinger aurait été favorable au bombardement du Cambodge, pays neutre dans lequel le Viet-cong, la guérilla communiste opposée aux Américains, aurait créé des bases.
Selon certaines sources, ces bombardements auraient provoqué la mort de plusieurs dizaines de milliers de civils. Ses détracteurs reprochent aussi à Kissinger son implication dans le renversement, en partie fomenté par la CIA, du régime du Président Allende au Chili.
Des considérations géopolitiques, et la peur de l'avènement du communisme en Amérique latine, chasse gardée des États-Unis, expliqueraient aussi le soutien apporté à la dictature militaire du général Pinochet par un Kissinger indiquant à la presse qu'il n'y avait aucune raison d'assister sans rien faire à la mise en place d'un régime ayant, selon lui, des sympathies pour le communisme.
Ce soutien supposé au régime militaire chilien causera d'ailleurs quelques ennuis judiciaires à Henry Kissinger.
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Depuis longtemps, les enfants attendent avec impatience la venue du Père Noël ou, pour ceux vivant dans l'est de la France, celle de saint Nicolas. Ces deux personnages, en effet, viennent leur distribuer des cadeaux.
Du moins le font-ils si les enfants se montrés sages et obéissants durant l'année qui s'achève. Quant aux autres, ils pourraient recevoir des visites moins agréables. Celle du Père Fouettard, d'abord, qui donne le fouet aux petits Lorrains dissipés.
Et celle, ensuite, d'un certain Hans Trapp, souvent assimilé, d'ailleurs, au Père Fouettard. Ce personnage menaçant vient plutôt châtier les enfants alsaciens turbulents.
Si des personnages comme le Père Noël ou le Père Fouettard sont des figures légendaires, celui de Hans Trapp a un fondement historique.
Ce personnage, qui s'appelait en réalité Hans von Trotha, vivait, à la fin du XVe siècle, dans l'Électorat de Palatinat, qui faisait partie du Saint-Empire germanique.
En 1480, l'Électeur, qui gouverne le pays, donne à ce seigneur le château de Bertwarstein. Une décision qui provoque la colère de l'abbé de Wissembourg, le propriétaire du château.
L'abbé et ses moines protestent donc. En guise de réponse, Hans von Trotha provoque l'inondation des terres de l'abbaye en détournant le cours d'une rivière. Ce qui plonge la région dans le marasme.
L'abbé en appelle au Pape, qui convoque le fautif. Au lieu d'obtempérer, le seigneur critique le pontife, qui l'excommunie derechef. Ajoutée à son action contre l'abbé de Wissembourg, considérée comme un véritable méfait, cette excommunication est à l'origine de la mauvaise réputation de Hans von Trotha.
Surnommé Hans Trapp, une référence au bruit de ses pas, le personnage, qui aurait conclu un pacte avec le diable, aurait continué de parcourir l'Alsace. Durant les veillées, les paysans racontaient à voix basse que Hans Trapp détroussait les voyageurs et enlevait les enfants indociles pour les manger ou les abandonner dans la forêt.
Seul le bon saint Nicolas serait capable de venir à bout de ce personnage terrifiant qu'on peut encore voir défiler lors de la traditionnelle procession du marché de Noël de Wissembourg.
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La plupart de nos Rois de France ont hérité de surnoms. Mais il est rare qu'ils se les soient attribués eux-mêmes. C'est pourtant le cas de Louis XIV, qui a adopté, de façon délibérée, le surnom de "Roi-Soleil".
Il symbolisait en effet sa conception du pouvoir. En 1661, après la mort du cardinal Mazarin, son parrain et son mentor en politique, Louis XIV indique sa volonté de prendre le pouvoir personnellement et de se passer désormais de Premier ministre.
Cette date marque donc la véritable mise en place de la Monarchie absolue, dans laquelle tout vient du Roi et tout s'y rapporte. Comme le Soleil, autour duquel gravitent les autres planètes, est au centre du système solaire, le Roi est au centre du système gouvernemental et les ministres ne dépendent que de lui.
Ce surnom de Roi-Soleil trouve une autre de ses résonances dans l'organisation de la Cour. Traumatisé par l'expérience de la Fronde, durant laquelle la famille royale avait dû fuir Paris, le Roi s'était juré de mettre la noblesse au pas.
Il avait donc obligé ces fiers seigneurs, qui l'avaient jadis humilié, à paraître à Versailles et à participer à l'immuable cérémonial de la Cour. Si les nobles voulaient conserver places et pensions, il leur fallait assister au lever du Roi qui, comme le Soleil dispensait la lumière, accordait les grâces et les faveurs dont vivait la noblesse.
Tout ce minutieux système, réglé par une étiquette implacable, gravitait autour du Roi, comme les planètes autour du Soleil. Ce n'est donc pas pour rien qu'en 1662, au cours d'un célèbre ballet, Louis XIV, qui se piquait de danser, apparut vêtu en Soleil.
Même si le surnom de Roi-Soleil est le plus connu, le souverain en eut d'autres. En raison de sa naissance inespérée, sa mère, Anne d'Autriche n'étant tombée enceinte qu'après plus de 20 ans de mariage, on l'appela Louis "Dieudonné".
Quant à son autre surnom de "Louis le Grand", elle s'explique, là encore, par sa prétention à gouverner en Roi absolu.
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En 2016, des plongeurs repèrent, dans la baie de Newport, l'épave du célèbre voilier "Endeavour". Il doit sa renommée à l'un de ses capitaines, l'explorateur James Cook.
Au départ, cependant, rien ne prédestinait ce trois-mâts, construit en 1764, à parcourir les mers du globe. En effet, ce bateau de 32 mètres de long, qui s'appela d'abord "Earl of Pembroke", avait pour seule mission de transporter du charbon le long des côtes du Yorkshire, en Angleterre.
Le navire est doté d'une robuste coque en bois et son faible tirant d'eau lui permet de s'approcher des côtes, ce qui favorise le débarquement aussi bien que le chargement et le déchargement des marchandises.
C'est sur les conseils de James Cook que le bateau est acheté en 1768 par l'Amirauté britannique. Né en 1728, Cook avait fait son apprentissage dans la marine marchande, avant de s'engager dans la Royal Navy, dont il franchit rapidement les échelons.
Durant la guerre de Sept Ans qui, de 1756 à 1763, oppose plusieurs pays européens, les aptitudes de James Cook pour la cartographie et la topographie sont remarquées.
C'est la raison pour laquelle il est choisi par l'Amirauté, en 1768, pour organiser une grande expédition scientifique. Elle a plusieurs objectifs. Le navire, rebaptisé "Endeavour", doit d'abord gagner Tahiti, pour y observer plus commodément le passage de la planète Vénus entre la Terre et le Soleil.
Ce qu'on appelle le transit de vénus devait permettre de mieux calculer la distance séparant la Terre du Soleil. La mission avait aussi pour objet, plus confidentiel, de repérer un éventuel continent austral, appelé "Terra australis".
Mais l'"Endeavour" prend aussi à son bord des scientifiques renommés. Un botaniste, un astronome et un naturaliste sont ainsi du voyage. Ils feront de nombreuses observations sur la faune et la flore de ces contrées lointaines.
Au terme de ce périple, en 1771, l'"Endeavour" ramènera ses passagers en Angleterre. Il redevient ensuite un navire de commerce, avant d'être envoyé par le fond, en 1778, pour servir à la mise en place d'un blocus maritime, durant la guerre d'indépendance américaine.
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Les hommes ont toujours été confrontés à la difficulté de conserver les aliments. Sans conditionnement spécifique, en effet, leur goût s'altère et la prolifération de bactéries et de moisissures rend leur consommation dangereuse pour la santé.
Certains procédés de conservation avaient cependant été mis au point. Ainsi, on fumait ou salait certains aliments, tandis que d'autres étaient plongés dans le vinaigre ou d'autres substances.
Mais ces procédés étaient imparfaits et on était à la recherche, dans la marine notamment, de techniques de conservation plus efficaces.
C'est Nicolas Appert qui mettra au point la méthode la plus convaincante. Né en 1749, en Champagne, d'un père aubergiste, il s'initie aux métiers de bouche, et devient sommelier et cuisinier.
Puis il ouvre une confiserie qui attire bientôt une nombreuse clientèle. C'est dans l'exercice de sa profession qu'il découvrira, en 1795, le procédé qui le fera passer à la postérité.
Il s'aperçoit en effet qu'en plaçant des aliments dans un bocal en verre hermétique, et en le chauffant au bain-marie, il pouvait les conserver très longtemps. Conditionnés de la sorte, les aliments restaient savoureux et à l'abri des germes.
L'appertisation était née. Selon ce procédé, le fait de chauffer à 100°C des aliments contenus dans un récipient hermétique et étanche tue toutes les bactéries qui pourraient s'y développer.
Nicolas Appert n'a eu, à cet égard, qu'une heureuse intuition. Il faudra attendre les découvertes de Pasteur, en 1860, pour en avoir la confirmation scientifique.
S'il est un inventeur plein de ressources, Nicolas Appert ne veille guère à ses intérêts. En effet, comme il ne dépose pas le brevet de son invention, c'est un commerçant britannique, Peter Durand, qui le récupère.
C'est sous son nom qu'une firme anglaise fabrique, en 1814, les premières boîtes de conserve. Les aliments y sont placés dans des boîtes de fer blanc et chauffés à la bonne température.
Prenant peu de place, elles fournissent aux marins des vivres toujours disponibles, et en grande quantité. Dès lors, l'avenir des boîtes de conserve était assuré.
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Au début du XIXe siècle, les artisans du textile sont nombreux en Angleterre. Travaillant souvent à domicile, les tisserands sur coton ou les tondeurs de draps gagnent assez bien leur vie.
Mais cette relative prospérité est menacée par la généralisation du métier à tisser. Inventé à la fin du XVIIIe siècle, il est actionné par une machine à vapeur. Cette innovation technique permet aussi bien d'augmenter la productivité que d'améliorer la qualité des tissus.
Le métier à tisser faisant le travail de plusieurs artisans, ces derniers craignent de se retrouver sans emploi.
Face à cette menace, les artisans du textile ne tardent pas à exprimer leur colère. En mars 1811, ils manifestent à Nottingham et brisent des dizaines de métiers. On appellera bientôt "luddisme" cette forme de violence.
Le nom viendrait d'un certain Ned Ludd, un artisan qui aurait détruit deux métiers à tisser en 1779. Son existence n'est cependant pas vraiment avérée.
La manifestation de Nottingham est réprimée sans ménagement par l'armée. Ce qui n'empêche pas le mouvement de prendre rapidement de l'ampleur. Il tend en effet à s'organiser : de véritables expéditions sont menées contre des manufactures, dont seuls certains métiers sont brisés.
Les manifestants se scindent en petits groupes, chacun pourtant un masque, pour éviter d'être identifié. Parti de Nottingham, le luddisme s'étend à d'autres régions du Royaume.
En 1812, le mouvement tend à se durcir après la mort de deux manifestants. Grâce à des collectes de fonds, les luddistes se procurent des armes. Il s'agit désormais, non d'une simple protestation contre l'introduction des métiers à tisser, mais d'une véritable révolte contre le pouvoir politique.
Inquiet, le gouvernement mobilise une véritable armée pour venir à bout du mouvement. Il est d'ailleurs désorganisé par l'arrestation de plusieurs de ses membres. La peine capitale ayant été instaurée pour la destruction de machines, 13 luddistes sont même pendus.
Même si quelques bris de métiers sont encore signalés, le mouvement s'essouffle et disparaît avant 1820. Le luddisme, cependant, aura inspiré d'autres mouvements de contestation, comme le chartisme, qui apparaîtra quelques années plus tard.
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Les acteurs de la Révolution française, et notamment les plus radicaux d'entre eux, les sans-culottes, étaient attachés à l'égalité sous toutes ses formes. C'est la raison pour laquelle ils adoptèrent le tutoiement et mirent en usage, dans leurs relations réciproques, le titre de "citoyen".
Cet égalitarisme s'appliquait aussi au Roi et à sa famille, dont ils se méfiaient. Aussi affectaient-ils une grande familiarité à l'égard de ces puissants qu'ils voulaient ramener à leur niveau.
Cela se traduisait notamment par l'attribution de sobriquets au Roi et à la Reine. Ainsi appelait-on souvent bMarie-Antoinette "l'Autrichienne", en raison de ses origines, ou "Madame Veto", en référence à l'attitude de son mari, qui avait opposé le veto que lui reconnaissait la Constitution à diverses mesures prises par les révolutionnaires.
On se souvient aussi que, à l'occasion du retour de la famille royale à Paris, lors des journées d'octobre 1789, la foule affamée avait donné au Roi, à la Reine et au dauphin les surnoms de "boulanger, boulangère et petit mitron".
Mais la Reine eut encore droit à un autre surnom, celui de la "veuve Capet". On commença à l'appeler ainsi au lendemain de l'exécution de Louis XVI, survenue le 21 janvier 1793.
Si on lui donna ce nom, c'est que le monarque lui-même, déchu depuis septembre 1792, était nommé "Louis Capet". En effet, il n'était plus question de donner son titre royal à un souverain qui devait être traité comme tous les autres citoyens.
On chercha donc un nouveau nom pour lui et on lui attribua celui qu'avait porté Hugues Capet, l'ancêtre déclaré des Capétiens, qui avait donné son nom à la dynastie. Il fut d'abord duc des Francs, puis, entre 987 et 996, Roi de ce qu'on appelait encore la Francie.
Ce surnom de "Capet" vient peut-être de la qualité d'abbé laïc d'Hugues, qui l'amenait à porter une courte cape, insigne de sa fonction. On ne le lui donna d'ailleurs pas de son vivant, mais seulement à partir du début du XIIe siècle.
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Le couronnement des Rois d'Angleterre s'organise autour de rituels séculaires. Les objets jouent un rôle notable dans ces vénérables cérémonies. C'est ainsi que, lors de son couronnement, en mai dernier, Charles III a coiffé la couronne de saint Édouard et a tenu en main le sceptre et le globe, symboles de son pouvoir.
Mais il s'est également assis sur la chaise du Roi Édouard, le trône où le souverain prend place pour être oint par l'archevêque de Cantorbéry.
Et, sous cette chaise vieille de sept siècles, a été glissé un autre objet rituel : la "pierre du destin", appelée aussi pierre de Scone.
Il s'agit d'un bloc de grès rectangulaire pesant environ 150 kilos. Il est percé de quelques trous et des anneaux de fer sont fixés à chacune de ses extrémités. On peut encore distinguer, sur sa surface, quelques croix à moitié effacées.
L'origine de cette pierre du destin est mal connue. Elle a en effet donné lieu à nombre de légendes. D'après l'un de ces récits fabuleux, ce bloc de pierre aurait servi d'oreiller à Jacob, le petit-fils d'Abraham.
Selon une autre légende, la pierre serait venue de Terre Sainte et aurait voyagé jusqu'en Écosse, où elle aurait été déposée, au IXe siècle, au monastère de Scone.
Certains historiens pensent que l'origine de la pierre est plutôt à rechercher du côté des Pictes, un peuple ayant occupé le nord de l'actuelle Écosse jusqu'au Xe siècle.
Quoi qu'il en soit de ses origines, la pierre du destin était utilisée lors du couronnement des Rois d'Écosse. À partir du milieu du IXe siècle, ils prennent place sur cette pierre pour être sacrés. Elle devient un élément essentiel de leur légitimité.
En 1292, à la suite d'une rébellion des Écossais contre leur suzerain, le Roi d'Angleterre Édouard Ier, les Anglais s'emparent de la pierre du destin, conservée à l'abbaye de Scone.
Elle sera désormais placée sous le trône du couronnement, la chaise du Roi Édouard, de manière à symboliser la sujétion des Écossais.
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En novembre 1942, suite au débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone libre. Les troupes allemandes subissent alors des attentats.
C'est ainsi qu'à Marseille, occupée depuis la mi-novembre 1942, des officiers et des soldats allemands périssent dans un attentat du 3 janvier 1943. Conformément à une directive secrète d'Heinrich Himmler, en charge de la sécurité du Reich, des représailles sont décidées.
Elles sont de deux ordres. En premier lieu, et comme toujours en cas d'attentat, des milliers de personnes doivent être déportées vers l'Allemagne. Par ailleurs, le quartier du Vieux-Port de Marseille, où a eu lieu l'attaque, doit être détruit. Son réseau de petites ruelles semblait en effet aux Allemands trop favorable à la préparation d'un attentat et à la dissimulation des "terroristes".
Selon les accords passés entre les responsables nazis chargés de la sécurité et René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy, la police française devait participer à ces opérations de représailles.
Bousquet y voyait un moyen de préserver l'autonomie de ses services. Les 22, 23 et 24 janvier 1943, les troupes allemandes, appuyées par des compagnies de gardes mobiles et des escadrons de gendarmerie français, procèdent à l'arrestation de près de 6.000 personnes, dont 1.642 seront déportées vers Drancy et des camps de concentration allemands. Parmi elles, plus de 780 juifs sont victimes de cette rafle.
Par ailleurs, le quartier du Vieux-Port est bouclé et une partie de la ville fait l'objet de perquisitions systématiques. En effet, les maisons sont fouillées une à une. Et à partir du 1er février 1943, des charges explosives font sauter plus de 1.200 immeubles, entraînant la destruction de toute la partie nord du Vieux-Port. Le quartier n'est plus qu'un amas de ruines.
Au préalable, les habitants du quartier, dont beaucoup d'immigrants italiens, ont été expulsés sans ménagement de leurs logements. Au total, plus de 20.000 Marseillais seront évacués de chez eux.
La reconstruction de ce quartier prendra beaucoup de temps et ne sera achevée qu'en 1956.
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Chaque État a à cœur d'assurer la protection de ses liaisons à longue distance. Ce souci est encore plus évident durant des périodes comme la guerre froide, pendant lesquelles les pays rivaux s'efforcent de brouiller les communications téléphoniques de leurs adversaires.
C'est pourquoi les Américains ont conçu, à cette époque, un ambitieux projet destiné à préserver ces communications et à en améliorer la qualité.
Ce projet "West Ford" , élaboré au début des années 1960, répondait plus précisément à une demande des militaires qui, dans la perspective d'un éventuel conflit avec l'URSS, voulaient disposer d'un système de liaison à grande distance propre à remplacer les câbles sous-marins.
Pour la mise au point de ce dispositif de protection, les militaires font appel aux services de prestigieux "Massachusetts Institute of Technology" (MIT). Ses ingénieurs imaginent de mettre en orbite, autour de la Terre, des centaines de millions d'aiguilles de cuivre aussi fines que des cheveux. Chacune d'entre elles, en effet, ne pesait pas plus de 40 microgrammes.
Une fois regroupées, ces aiguilles devaient former un ensemble de 15 kilomètres de large et de 30 kilomètres d'épaisseur.
Unies les unes aux autres, elles devaient donc former comme un gigantesque anneau de cuivre, ceinturant la planète. Son rôle était de réfléchir, vers l'espace, les rayons solaires pouvant perturber les transmissions radio.
Une première tentative de lancement de ces aiguilles, en 1961, ne s'était pas très bien passée. Un second essai, en 1963, avait mieux réussi. Cependant, la mise en place de ce bouclier artificiel avait été critiquée, tant par une partie de la communauté scientifique, qui craignait que ces aiguilles ne perturbent les observations astronomiques, que par certains pays.
Surtout, ce projet est rapidement rendu obsolète par les progrès des satellites de télécommunications. La plupart de ces aiguilles ont fini par rentrer dans l'atmosphère. Mais certaines d'entre elles, regroupées à plus de 3.500 kilomètres d'altitude, sont toujours en orbite.
Elles font partie, aujourd'hui, de ces milliers de débris spatiaux qui encombrent l'espace.
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Dans notre mémoire collective, le personnage de Napoléon est souvent vu d'une certaine manière. Ainsi, on s'imagine volontiers l'Empereur coiffé de son célèbre bicorne et la main droite dans son gilet. On se le représente aussi comme un homme de petite taille.
le "petit tondu", comme l'appelaient familièrement ses soldats, était-il donc un nabot ? En fait, il n'en est rien. En effet, Napoléon a été mesuré à plusieurs reprises au cours de sa vie.
Il l'a été par son premier valet de chambre, Louis-Joseph-Narcisse Marchand. On a aussi évalué sa taille avant son voyage vers Sainte-Hélène, en 1815, et à son arrivée dans l'île.
Or, ces mesures varient entre 1 mètre 68 et 1 mètre 70. Étant donné que, en 1792, la taille minimale pour être incorporé dans l'armée était d'environ 1 mètre 62, Napoléon était sans doute un peu plus grand que la moyenne des hommes de son époque.
D'où vient alors cette légende de la petite taille de l'Empereur ? Elle est d'abord née de la manière dont on le représente souvent à l'époque. Sur les tableaux et les gravures, en effet, on le voit souvent entouré des grenadiers de sa garde, dont font partie les fameux "grognards".
Or ces hommes sont de véritables géants pour leur époque. Ils ne sont en effet acceptés dans cette prestigieuse formation militaire que s'ils mesurent plus d'1 mètre 80.
Au surplus, ils sont coiffés de ces hauts bonnets à poils qui ornent encore le chef de certains militaires anglais. Leur taille était encore grandie par ce couvre-chef. À leurs côtés, Napoléon paraissait en effet bien petit.
Mais cette assertion fait aussi partie de la légende noire de l'Empereur, colportée par les Anglais, ses ennemis les plus acharnés. Le pied anglais, différent du pied français, n'accordait à Napoléon qu'une taille inférieure à 1 mètre 60.
Il n'en fallait pas plus pour que les caricaturistes anglais représentent Napoléon comme une sorte d'avorton, paraissant minuscule auprès de John Bull, ce Britannique massif censé symboliser la nation anglaise.
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1/ Pourquoi le "y" est-il grec ?
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2/ Qu'est-ce qu'une « impasse mexicaine » au cinéma ?
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3/ Pourquoi Richelieu serait-il à l'origine des couteaux ronds ?
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Certaines Reines de France eurent un destin singulier. C'est notamment le cas d'Anne de Bretagne, qui fut Reine à plus d'un titre. En effet, cas unique dans les annales de notre Histoire, elle épousa deux Rois de France.
Avant de monter sur le trône, cette princesse fut d'abord la dernière souveraine d'un duché de Bretagne indépendant, même s'il est rattaché à la Couronne de France par les coutumes féodales.
Née en 1477, Anne de Bretagne est la fille et l'héritière du duc François II. Elle succède à son père en 1488, l'année où le Roi Charles Charles VIII remporte une victoire décisive sur le duc de Bretagne et ses alliés, qui s'étaient insurgés contre le pouvoir royal.
Pour préserver l'indépendance du duché, les conseillers de la jeune princesse arrangent son mariage avec Maximilien d'Autriche, fils de l'Empereur Frédéric III et futur Empereur germanique lui-même.
Ce mariage par procuration fait l'effet d'une provocation à la Cour de France. Il entraîne la mise sur pied d'une expédition militaire, qui aboutit au siège de Rennes, où se trouve la duchesse.
Même si le mariage d'Anne de Bretagne avec Maximilien ne sera annulé par Rome que deux mois plus tard, en février 1492, la princesse épouse Charles VIII en décembre 1491. Ce mariage n'entraîne pas l'annexion de la Bretagne à la France.
En effet, il scelle un régime d'union personnelle des deux Couronnes, qui durera jusqu'à la mort d'Anne de Bretagne. Celle-ci devient donc, une première fois, Reine de France.
Tous les enfants du couple étant morts en bas âge, c'est Louis d'Orléans, petit-fils d'un frère de Charles VI, qui devient Roi sous le nom de Louis XII. En 1499, il épouse Anne de Bretagne, après l'annulation de son mariage avec Jeanne de France, fille de Louis XI.
Jusqu'à sa mort, en 1532, Anne de Bretagne, deux fois Reine de France, maintient l'autonomie de son duché et se comporte comme sa souveraine. Il ne sera donc vraiment intégré au Royaume de France qu'à cette date, par la signature de l'édit d'Union.
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Certains Rois de France ont connu une mort tragique et particulièrement brutale. C'est le cas d'Henri II. Quand, le 30 juin 1559, à l'occasion de deux mariages princiers, un tournoi est organisé, le Roi est loin de se douter qu'il vit ses dernières heures.
Même si ces joutes sont un peu passées de mode, elles sont encore très appréciées de la noblesse. Henri II s'est déjà lancé deux fois dans la lice, faisant bonne figure face au duc de guise et faisant vaciller le duc de Savoie sur sa selle.
Mais il veut encore disputer une troisième lance, cette fois-ci contre le capitaine de sa garde écossaise, le comte de Montgomery. La journée s'achève et le souverain a l'air fatigué.
Saisie d'un pressentiment, la Reine Catherine de Médicis, férue d'astronomie, tente de la dissuader. Mais Henri II veut briller aux yeux de sa maîtresse, la toujours belle Diane de Poitiers.
Les deux adversaires viennent de s'affronter, au cours d'un premier assaut. Ils s'apprêtent à s'élancer à nouveau l'un vers l'autre. Montgomery ne songe pas à remplacer sa lance, qui s'est brisée au début de l'affrontement.
Les deux cavaliers ferment leur heaume et pointent leurs lances. Un coup d'éperon et les chevaux partent au galop. Les voilà côte-à-côté, et soudain, Montgomery tend sa lance vers le Roi.
Les spectateurs, horrifiés, la voient soulever la visière du heaume et rester fichée dans le visage du souverain. Le Roi s'affaisse sur son cheval, qui marque le pas et finit par s'arrêter.
La blessure est hideuse : les échardes épointées de la lance ont pénétré dans l'œil droit du monarque. La médecine du temps ne peut pas faire grand chose pour soulager le Roi, qui souffre atrocement.
On lave la blessure et on s'efforce d'enlever quelques éclats. Le célèbre Ambroise Paré, appelé au chevet d'Henri II, n'ose pas retirer la lance, comme il avait enlevé de son visage celle qui devait valoir au duc de Guise son surnom de Balafré. Le Roi continue donc d'agoniser et expire le 10 juillet, en proie à de vives douleurs.
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Henri Grouès, mondialement connu sous le pseudonyme de l'"abbé Pierre", a eu plusieurs vies. L'une d'elle l'a amené à entrer dans la résistance, qui lui a d'ailleurs procuré le nom de guerre qui lui est resté.
Durant cette période tragique, l'action de l'abbé Pierre est multiple. En effet, il héberge des enfants juifs dont les parents ont été arrêtés par les Allemands, au cours des rafles organisées en zone Sud.
Plus tard, il aidera les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) à échapper à la police. Il participe même à la formation et à la direction de maquis, dont le célèbre maquis du Vercors.
Mais l'action de résistant de l'abbé Pierre revêt encore un autre aspect. Il participe en effet à l'un des nombreux réseaux permettant à des juifs, des maquisards ou des personnes recherchées par les Allemands ou la police de Vichy, de quitter la France pour se réfugier dans un pays plus sûr.
C'était notamment le cas du réseau mis sur pied par l'abbé Marius Jolivet, qui a permis à de très nombreuses personnes en fuite de passer en Suisse.
L'abbé Pierre a collaboré avec ce réseau. Et, parmi les personnes qu'il a ainsi aidées, figure le frère d'un Français déjà illustre, le général de Gaulle. Il s'agit de Jacques de Gaulle, l'un des trois frères du chef de la France libre.
Ingénieur des mines, il a été frappé, en 1926, par une maladie qui l'a laissé tétraplégique. En 1944, menacé d'être arrêté, à cause du nom qu'il porte, Jacques de Gaulle parvient à fuir Grenoble, où il habite.
Il est alors pris en charge par le réseau de l'abbé Jolivet. Avec d'autres résistants, l'abbé Pierre l'accompagne jusqu'à la frontière suisse. Mais comment le frère du général, qui ne peut marcher, pourrait-il franchir les barbelés su poste frontière ?
L'abbé Pierre décide alors de porter cet homme, aussi grand que son frère, et de lui faire passer la frontière, avec la complicité des douaniers suisses, qui écartent les barbelés pour laisser passage au paralytique.
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L'"Holodomor", qui frappa l'Ukraine en 1932-1933, fut une effroyable tragédie. Le mot, qui peut se traduire par "faim", ou même, par extension, "extermination par la faim", désigne la terrible famine qui frappa alors cette République de l'URSS.
Selon les chiffres donnés par les historiens, on peut estimer le nombre de victimes entre 2,5 et 5 millions. Par ailleurs, et même si cet aspect intentionnel est contesté par certains, il ne fait guère de doute que cette famine ait été sciemment voulue et organisée par Staline lui-même.
C'est pourquoi l'Holodomor est souvent décrit comme un véritable génocide.
Cette terrible famine a plusieurs causes. La première résulte de la volonté de Staline d'industrialiser le pays à marches forcées. Pour cela, il avait besoin d'équipements qu'il ne pouvait qu'importer de l'étranger.
Pour en avoir les moyens, il décida d'exporter massivement les céréales cultivées en Ukraine, qui était alors un véritable grenier à blé pour l'URSS. Le tiers de ces céréales est vendu dès 1930, plus de 40 % l'année suivante. C'est autant de blé enlevé à la consommation des paysans ukrainiens.
D'ailleurs Staline s'en méfie. Depuis l'instauration de la NEP par Lénine, au début des années 1920, qui avait réintroduit en partie la propriété privée, ces paysans assez prospères passaient pour des capitalistes aux yeux du dictateur soviétique.
Et il les soupçonne d'autant plus que le peuple ukrainien, dans son ensemble, a réussi à préserver ses coutumes. Alors, pour faire cesser ce particularisme et ces velléités d'autonomie des paysans ukrainiens, Staline décide, au début des années 1930, de collectiviser l'agriculture.
Mais la majorité des fermiers se rebellent contre cette suppression de la propriété privée. Une terrible répression s'abat alors sur eux. Elle se manifeste notamment par la confiscation de toutes leurs réserves de grains.
Par ailleurs, les routes sont bloquées, empêchant les paysans de trouver du secours ailleurs. Le piège de la faim se referme alors sur eux. Privés de nourriture, des milliers de gens affamés meurent chez eux ou dans les rues. On signale même plusieurs cas de cannibalisme.
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Le 5 mars 1946, dans son célèbre discours de Fulton, l'ancien Premier ministre Winston Churchill constate qu'un "rideau de fer" coupe désormais l'Europe en deux parties.
Il sépare désormais les pays de l'Europe occidentale, restés fidèles aux valeurs démocratiques, de l'URSS et de ses satellites d'Europe de l'Est, voués à une version totalitaire du communisme.
Or le camp communiste, sous l'égide de Moscou, ne cache pas ses visées expansionnistes. Au début de l'année 1947, la Grèce, en proie à une guerre civile opposant les troupes royalistes aux formations communistes, risque en effet d'être intégrée au bloc soviétique.
Et ce d'autant plus que le Royaume-Uni, son allié traditionnel, est ruiné par la guerre et n'a plus les moyens de la soutenir.
C'est dans ce contexte que le Président Truman, qui a succédé à Roosevelt au début de l'année 1945, décide d'intervenir. Dans le discours, non moins fameux que celui de Fulton, qu'il prononce le 12 mars 1947, il définit ce qu'on devait appeler la "doctrine Truman".
Elle consiste à soutenir, par tous les moyens, les régimes démocratiques menacés par le communisme, défini comme un système reposant sur la terreur et le bâillonnement de toute opposition.
Une telle politique fait des États-Unis une sorte de gendarme du monde, intervenant partout où le "monde libre" semble menacé. Sa mise en place ne semblait pas évidente à un moment où, au sortir d'une guerre qui avait vu l'intervention décisive du pays, la majorité des Américains restaient fidèles à l'isolationnisme.
Cette politique d'"endiguement", comme on l'a aussi appelée, se manifeste par un soutien à la Grèce. Mais elle se traduit aussi par la mise en place, en 1948, du plan Marshall, destiné à toute l'Europe, mais conçu en fait pour les seuls pays d'Europe occidentale.
Il s'agit d'une aide économique massive, qui devait éviter que des pays ravagés par la guerre ne se laissent séduire par un communisme prompt à vanter ses réussites en termes de lutte contre la misère.
La doctrine Truman marque donc bien l'entrée du monde dans la guerre froide.
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Né en 1745, dans une famille de tisserands, Valentin Haüy montre une aptitude particulière pour les langues. Il en apprend plusieurs et met au point la version française de documents écrits en langues étrangères.
En 1771, alors qu'il est encore adolescent, il est ému des railleries qui accueillent un spectacle donné à Paris par de jeunes aveugles. Dès lors, sa vocation est née. Il leur consacrera sa vie.
En 1786, il fonde, comme il le souhaitait, une école pour les aveugles, l'Institution des Enfants Aveugles.
L'un des buts de cette école était d'apprendre à lire aux jeunes aveugles. Depuis qu'il avait fait une aumône à un mendiant aveugle, en 1784, Valentin Haüy pensait la chose tout à fait possible.
En effet, le mendiant avait reconnu la valeur de la pièce mise dans sa main. Pour cela, il avait usé d'un autre sens que la vue, le toucher.
Aussi Valentin Haüy met-il au point un système de lettres en relief. Il s'agit des lettres romaines ordinaires, mais très agrandies. En touchant ces lettres, les aveugles peuvent former des mots, puis des phrases. Ils apprennent donc à lire avec ce dispositif.
Mais le calcul et l'arithmétique ne sont pas oubliés. Conçus de la même manière que les lettres, des chiffres sont également mis à la disposition des élèves.
L'Institution a un second objectif : apprendre un métier à ces jeunes aveugles. Afin d'éviter que, privés de moyens d'existence, ils aient recours à la mendicité. Certains s'initient ainsi à la profession de typographe, d'autres aux secrets de la filature.
Durant la Révolution française, l'école passe sous le contrôle de l'État et devient l'Institut national des jeunes aveugles. Cet organisme à visée professionnelle continue à former les jeunes aveugles et à leur donner un métier.
Devenu infirme, Valentin Haüy meurt en 1822, soit sept ans avant l'invention décisive, par Louis Braille, du système d'écriture qui, conçu spécialement pour les aveugles, allait porter son nom.
Valentin Haüy a cependant été le premier à s'intéresser vraiment au sort dfes aveugles, délaissés par la société du temps.
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Au printemps 1941, Rudolf Hess, un des principaux dignitaires nazis, qu'Hitler avait même désigné comme son dauphin, s'envole pour l'Angleterre. Il est seul aux commandes de son avion.
On a beaucoup discuté pour savoir si cette curieuse initiative avait été prise avec l'accord du Führer. Certains soulignent qu'il se serait mis dans une violente colère à l'annonce de l'escapade de son subordonné.
Pour d'autres, ce n'est qu'une comédie, Hitler ayant, en secret, approuvé la folle échappée de son second. Mais quel but pouvait-elle bien avoir?
Rudolf Hess serait allé négocier une paix séparée avec l'Angleterre. Alors qu'Hitler s'apprête à envahir la Russie, elle lui aurait évité d'avoir à combattre sur deux fronts. Les Anglais laisseraient les mains libres aux nazis, en Europe, et pourraient conserver, en échange, toutes leurs possessions coloniales.
Une très longue détention
Le 10 mai 1941, l'avion de Rudolf Hess, après avoir été pris en chasse par la Royal Air Force, s'écrase au-dessus de l'Écosse. Mais son pilote a eu le temps de s'éjecter et de sauter en parachute.
Une fois au sol, Hess, qui est fait prisonnier, demande à voir le duc de Hamilton, aristocrate influent et propriétaire du domaine sur lequel il se trouve. Il ne s'est pas rendu en Écosse par hasard, car il attribue au duc des sentiments germanophiles.
Aussi demande-t-il à parler, par son intermédiaire, au Roi ou au Premier ministre. Aucun des deux ne fera le déplacement. En tant qu'ennemi, Rudolf Hess sera incarcéré. Et il le sera jusqu'à sa mort.
Le dignitaire nazi, qui ne sortira de sa prison que pour être jugé à Nuremberg, en 1945, restera enfermé jusqu'en 1987, date de sa mort. Après 46 ans de détention, il finira par se suicider, à l'âge de 93 ans, dans la prison de Spandau, où il était le seul prisonnier.
L'équipée de Rudolf Hess a paru tellement folle que beaucoup ont pensé que l'homme enfermé à Spandau n'était en fait qu'un sosie du dignitaire nazi. On se demande, dans ce cas, comment il aurait pu abuser ses co-accusés à Nuremberg. De toute façon, des analyses ADN semblent prouver que le détenu était bien Rudolf Hess.
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Pour écouter le nouveau podcast "Franc-parler":
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La tomate a tous les caractères du fruit, mais, comme on peut la consommer salée, elle peut être aussi considérée comme un légume. Fruit ou légume, elle s'invite en tous cas sur toutes les tables de l'été.
Mais, au fait, depuis quand en mange-t-on chez nous ? La tomate nous vient d'Amérique du Sud. Le mot lui-même est emprunté au vocabulaire aztèque. Il est tiré du mot "tomatl", qui désignait le fruit de la tomatille, un fruit-légume consommé au Mexique.
C'est dans ce pays que la tomate est d'abord cultivée. C'est là que la trouvent les conquistadors qui, sous la conduite d'Hernan Cortés, conquièrent Mexico en 1519.
C'est donc par les Espagnols que la tomate est introduite en Europe dès le XVIe siècle. Mais les Français ne la mettront pas tout de suite dans leurs assiettes. En effet, elle ne fut pas considérée tout de suite comme un fruit, ou un légume, comestible.
Les scientifiques de l'époque l'associent en effet à la belladone, une plante dont les baies sont très toxiques. Et, de fait, les deux végétaux appartiennent à la même famille. On en conclut donc que la tomate est vénéneuse.
Comme on trouve la plante assez décorative, on s'en sert pour orner son jardin. En France, la première mention de la tomate, comme plante d'ornement, se trouve dans un des ouvrages de l'agronome Olivier de Serres, paru en 1600.
C'est en Provence que la tomate a d'abord été connue. Et c'est aussi là qu'à partir du milieu du XVIIIe siècle on commence à en apprécier les vertus gustatives. Peu à peu, on découvre que ce fruit est non seulement comestible, mais qu'il constitue un mets excellent.
Diderot et d'Alembert en parlent dans leur fameuse "Encyclopédie", parue à la fin du XVIIIe siècle. Ils notent sa saveur "succulente" et son goût "agréable". Mais l'usage de la tomate, comme aliment apprécié des Français, ne se répand vraiment qu'à partir de la montée à Paris des Provençaux, en juillet 1790, à l'occasion de la fête de la Fédération.
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Pour écouter l'épisode du Coin philo, La fin justifie-t-elle les moyens ? (1/2):
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La discrimination qu'ont dû subir les juifs dans l'Allemagne nazie, et qui a conduit à la Shoah, n'a pas commencé à cette époque, même si, à cette occasion, elle s'est manifestée avec une rigueur et une férocité jamais atteintes auparavant.
Dès le VIIIe siècle, en effet, les juifs vivant dans les pays contrôlés par l'Islam devaient afficher un insigne distinctif, porté d'ailleurs aussi, même s'il était d'une autre couleur, par les chrétiens.
Durant le Moyen-Âge, les juifs de plusieurs pays européens furent aussi l'objet d'une telle discrimination.
C'est l'Église catholique qui décide du principe de ce signe distinctif. En effet, à l'occasion de la tenue du concile du Latran, en 1215, le Pape Innocent III ordonne aux juifs des Royaumes chrétiens d'Occident de porter un insigne spécial.
Il s'agissait, en effet, de distinguer des chrétiens des juifs qui étaient encore considérés par l'Église comme collectivement responsables de la mort du Christ.
La mesure est rapidement adoptée en Angleterre. Tout juif de plus de 7 ans devait arborer sur le côté gauche de ses vêtements une pièce de tissu jaune, dont les dimensions étaient précisées.
En France, saint Louis impose, en 1269, le port d'une "rouelle" aux hommes juifs. Comme son nom le laisse supposer, cette pièce de tissu, de couleur jaune, a la forme d'une petite roue.
Découpé d'une certaine façon, cet insigne évoquerait les 30 deniers qui furent le salaire de Judas pour livrer Jésus. Elle pourrait aussi figurer une hostie, symbole, pour les juifs, d'une pratique religieuse qui n'est pas la leur.
La forme et la taille de la rouelle, ainsi que l'âge à partir duquel elle doit être portée, font l'objet de nombreuses modifications. Elle est d'ailleurs adoptée, à la même époque, dans d'autres pays, comme l'Espagne.
Dans d'autres, comme certains États allemands, c'est un chapeau, généralement de forme conique, qui servira à distinguer les juifs des chrétiens. Un tel couvre-chef devait d'ailleurs être adopté par les juives en France.
Rappelons enfin qu'en plus de porter cet insigne, les juifs du Moyen-Âge devaient souvent vivre dans des quartiers séparés, les ghettos.
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En 1934, paraît l'un des plus fameux romans d'Agatha Christie, "Le crime de l'Orient-Express". Un meurtre est en effet découvert dans l'un des wagons de ce train prestigieux. L'un des passagers, le célèbre Hercule Poirot, ne tardera pas à résoudre l'énigme : tous les voyageurs ont donné un coup de couteau à l'infortunée victime.
Or la romancière s'était inspirée d'un fait divers réel pour écrire son récit. Le cadre en était bien l'Orient-Express, qui, parti de Paris le 31 janvier 1929, devait amener ses passagers à Istanbul.
Or, à environ 130 kilomètres de son terminus, le train qui, après avoir franchi la frontière bulgare, s'est engagé sur le territoire turc, est ralenti par une violente tempête de neige. Bientôt des congères se forment, à l'avant comme l'arrière du convoi, et le train finit par être bloqué.
Des passagers manquant de tout
La situation devient rapidement difficile pour les passagers, pris dans un piège glacé. En effet, la température est sibérienne, le thermomètre descendant jusqu'à moins 25°C. Bientôt privé de charbon, le personnel ne peut plus faire fonctionner le chauffage.
L'eau potable vient à manquer. Les employés en sont réduits à monter, dans des conditions périlleuses, sur le toit des wagons, pour faire fondre un peu de glace. Et, malgré les rationnements, les vivres finissent aussi par s'épuiser.
Quelques villageois, venus voir ce train figé dans la neige, proposent bien quelques victuailles. Mais, connaissant la réputation de ce train de luxe, ils ne les cèdent qu'à des prix astronomiques. On craint même l'attaque des loups !
Si la situation est aussi dramatique, c'est que le train reste bloqué durant cinq jours. Sans aucun moyen de liaison pour savoir ce qui était arrivé au train, la Compagnie finit par envoyer une locomotive chasse-neige à la rencontre du convoi naufragé.
Mais il lui faut près de 24 heures pour ouvrir la voie. Ceci fait, elle remorque l'Orient-Express et ses passagers épuisés vers Istanbul. Mais le trajet sera très long, car la locomotive avance à une allure d'escargot. Cette odyssée fera rapidement le tour du monde.
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L'existence de la peine de mort, comme sanction d'un fait délictueux, est attestée depuis la plus haute Antiquité. Le code babylonien d'Hammurabi, dont la rédaction remonte à environ 1.750 avant J.-C., en fait déjà mention.
Quand il s'agit d'infliger des châtiments à leurs semblables, l'imagination des hommes ne semble pas connaître de limites. Aussi les modes d'exécution ont-ils été fort divers.
Sous l'Ancien Régime, en France, les roturiers reconnus coupables d'un crime étaient le plus souvent pendus et les nobles décapités, à l'épée ou à la hache. Mais certains châtiments étaient encore plus terribles.
Ainsi, certains meurtriers étaient condamnés au supplice de la roue, au cours duquel leurs membres étaient brisés. Quant aux régicides et parricides, ils étaient écartelés par des chevaux attachés aux bras et aux jambes.
On sait qu'au cours de l'Histoire, d'autres supplices horribles, comme le bûcher, pour les hérétiques et les sorcières, la crucifixion, l'emmurement ou l'empalement ont été pratiqués.
Si, en 2022, 142 pays avaient aboli la peine de mort, 53 l'appliquaient encore. Ce qui était aussi le cas de nombreux États américains.
Les méthodes d'exécution mises en œuvre dans ces pays sont aujourd'hui plus limitées. L'une d'entre d'elles s'efforce de réduire la souffrance ressentie par le condamné. Il s'agit de l'injection de substances létales, méthode utilisée aux États-Unis, mais aussi en Chine et au Vietnam.
On sait que le recours à la chaise électrique, mode d'exécution emblématique aux États-Unis, pouvait se traduire, malgré les dires de certains, par d'intenses souffrances, surtout si la décharge électrique était mal réglée.
D'autres modes d'exécution sont conformes aux "traditions", si l'on peut dire. C'est le cas de la pendaison, pratiquée par de nombreux pays, de la décapitation au sabre, qui n'est plus l'apanage que de la seule Arabie Saoudite ou de la fusillade, par un seul exécutant ou un peloton d'exécution.
Mais la lapidation, pratiquée au Soudan et en Iran, témoigne d'un véritable raffinement de cruauté. D'autant que, dans ce dernier pays, les pierres utilisées ne doivent pas être trop grosses, de façon à ne pas infliger la mort trop rapidement.
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On sait que les Bourbons ont régné sur la France depuis Henri IV. Et ce Roi descendait du dernier fils de saint Louis, et donc d'Hugues Capet.
Or, il existe encore, dans l'Europe actuelle, un représentant des Bourbons. C'est le Roi d'Espagne Felipe VI. En effet, il descend de Louis XIV en ligne directe, donc de son grand-père Henri IV et, à travers lui, du premier Capétien, qui, rappelons-le, monta sur le trône en 987.
Peut-être êtes vous surpris qu'un monarque étranger ait comme ancêtre direct un Roi de France.
Un Roi mort sans héritier
Pour le comprendre, il faut en revenir, justement, à l'époque de Louis XIV. En 1700, le Roi d'Espagne Charles II meurt sans enfants. Dans son testament, il avait désigné comme héritier le duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV.
Sa grand-mère était en effet l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, femme de Louis XIV et fille du Roi d'Espagne Philippe IV, père de Charles II.
Le duc d'Anjou, arrière-petit-fils de Philippe IV, monte sur le trône d'Espagne et prend le nom de Philippe V. Son accession déclenche un long conflit, la guerre de Succession d'Espagne.
De 1701 à 1714, elle oppose la France à l'Empereur germanique Léopold Ier, oncle du Roi d'Espagne. Felipe VI (ou Philippe VI en français) est donc le descendant de Philippe V.
Deux prétendants pour un trône
Ce monarque est donc aujourd'hui le chef de la Maison de Bourbon. Mais les deux principaux courants du royalisme français ne le reconnaissent pas comme prétendant au trône de France.
En effet, les orléanistes, partisans du comte de Paris, descendant du frère de Louis XIII et chef de la branche cadette des Bourbons, rappellent que Philippe V avait renoncé, pour lui et ses descendants, au trône de France.
Par ailleurs, ils tiennent pour la loi salique, qui exclut les femmes du trône. Or Felipe VI descend aussi de la Reine Isabelle II. Quant aux légitimistes, qui jugent sans fondement la renonciation de Philippe V, ils reconnaissent comme prétendant un cousin du Roi d'Espagne, le duc d'Anjou.
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Premier ministre de la Régente Anne d'Autriche et parrain et mentor de Louis XIV, Mazarin est nommé cardinal par le Pape en 1641. On sait que les cardinaux, tout vêtus de rouge, sont les plus hauts dignitaires de l'Église catholique. Ils forment le Sacré Collège, dont la mission est d'élire le Souverain Pontife.
Tout cardinal qu'il fût, Mazarin ne pouvait pas célébrer la messe. Pour la bonne raison qu'il n'était pas prêtre. Il avait pourtant débuté sa carrière dans la diplomatie pontificale, mais n'avait reçu que la tonsure.
Cet usage, qui consistait à raser le haut du crâne de l'impétrant, précédait la collation des quatre ordres mineurs, dont ceux d'exorciste et d'acolyte, et l'ordination elle-même, qui conférait la prêtrise.
Un titre parfois honorifique
Avant d'être élevé au cardinalat, Mazarin était donc un "Monsignore", un prélat distingué par le Pape, sans pour autant être prêtre. Son titre de cardinal devait donc rester purement honorifique.
Il en faisait cependant un prince de l'Église, qui avait la préséance sur les plus grands seigneurs. Pour un homme aux origines sociales modestes, comme Mazarin, ce titre conférait un statut et un prestige indispensables à l'exercice du pouvoir.
De toute façon, il n'était pas rare que des laïcs ou des hommes très jeunes, voire des enfants, appartenant le plus souvent à des familles princières, soient revêtus de la pourpre cardinalice.
Ainsi, le plus jeune fils du Roi d'Espagne Philippe V, Louis Antoine de Bourbon, devient cardinal, et archevêque de Tolède, à l'âge de 8 ans. Quant au célèbre César Borgia, il devient cardinal à 17 ans. Et c'est son père, le Pape Alexandre VI, qui lui remet cette distinction !
Il n'en va plus de même aujourd'hui. Ainsi, certains cardinaux sont les évêques de diocèses près de Rome, d'autres, les cardinaux-prêtres, sont titulaires d'une paroisse romaine. Enfin, les cardinaux-diacres ont la charge d'une chapelle, ou diaconie.
Aussi les cardinaux actuels ne pourraient pas se retrouver dans la situation de Mazarin qui, malgré son titre de cardinal, avait moins de pouvoirs, en matière religieuse, que le plus modeste prêtre de province.
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Auteur du "Deuxième sexe" et militante engagée auprès du "Mouvement de libération des femmes" (MLF) dans les années 1970, Simone de Beauvoir est considérée par les féministes comme une figure tutélaire.
Par ailleurs, son long compagnonnage avec Jean-Paul Sartre, dont elle a partagé certains combats, comme celui pour la décolonisation, lui ont ajouté une aura intellectuelle que rien ne semblait pouvoir ternir.
Et pourtant, des témoignages et des livres récents tendent à déboulonner la statue que ses thuriféraires ont érigée à Simone de Beauvoir.
Amour de midinette et passivité politique
Des militantes féministes ont exprimé leur déception face à une femme qui fut l'une des premières à incarner leur combat. Elles lui reprochent ainsi d'avoir connu plusieurs relations lesbiennes sans jamais reconnaître sa bisexualité ni prendre ouvertement la défense de l'homosexualité.
Par ailleurs, la relation que noua Simone de Beauvoir avec le romancier américain Nelson Algren ne laisse pas non plus de les décevoir. D'aucuns, en effet, comparent cet amour exclusif et sensuel à une passion de midinette.
D'autant que la philosophe s'y comporte comme la femme soumise qu'elle dénonçait dans ses écrits, prête à se contenter des tâches ménagères.
Quant à l'engagement politique de l'écrivain, il sème aussi le doute parmi ses partisans. À vrai dire, la politique ne passionnait guère Simone de Beauvoir. Elle ne s'y intéressera quelque peu qu'après la guerre, sous l'influence de Sartre.
Durant l'Occupation, elle semble surtout se consacrer à son œuvre. Ses détracteurs lui reprochent d'avoir travaillé à "Radio Vichy" et d'être restée passive tout au long de la guerre.
Ses partisans rappellent que Simone de Beauvoir aurait fondé, avec Sartre, un mouvement de résistance, "Socialisme et liberté". Cependant, l'existence de cet organisme paraît très douteuse à certains historiens.
D'autres aspects de sa personnalité, comme son goût pour les très jeunes femmes, dont plusieurs de ses élèves, ou son addiction à l'alcool, peuvent encore lézarder l'image de la militante engagée. On peut aussi penser que, pour une femme qui avait très tôt dénoncé le corset des conventions bourgeoises, c'était une manière d'assumer sa liberté.
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On se doute que le contenu de la Bible a fait l'objet d'un soin particulier. Les livres qui ont été retenus font partie de ce que l'on appelle le "canon" de la Bible. Ils sont donc seuls considérés comme authentiques.
Ce n'est pas le cas du livre d'Enoch, ou Hénoch. Il avait déjà été retiré de la Bible hébraïque et ne faisait pas partie de la Septante, la première traduction en grec, au IIIe siècle avant notre ère, de cette Bible hébraïque. Ce livre a tout de même été intégré au canon de l'Église chrétienne d'Éthiopie.
Enoch était présenté comme le grand-père de Mathusalem et l'arrière-grand-père de Noé. Comme ces derniers, c'est l'un des grands patriarches de la Bible. Selon les spécialistes, le livre qui porte son nom aurait été rédigé entre le IVe et le Ier siècle avant J.-C.
Des doutes sur l'auteur et le contenu
Mais comment expliquer cette méfiance de l'Église à l'égard du livre d'Enoch ? Une première raison peut être trouvée dans l'identité de l'auteur du texte. En effet, le livre d'Enoch est considéré comme un texte pseudépigraphique.
Autrement dit, un texte qui n'a pas été écrit par son auteur déclaré. En effet, Enoch aurait vécu bien avant le Déluge, à une époque très antérieure à la rédaction du texte qui devait porter son nom.
Cette exclusion s'explique aussi par le contenu du livre. De nature essentiellement apocalyptique, il met en scène des anges déchus. De leur commerce avec des femmes, seraient nés des géants qui auraient dévoré les hommes.
Le livre d'Enoch contient aussi des visions et des paraboles, mêlées à des considérations sur l'astronomie. Les passages sur les anges ont sans doute paru trop fantaisistes aux pères de l'Église, qui ne les ont pas retenus. Aucun de leurs noms n'est d'ailleurs repris dans la Bible.
Même s'il a été exclu de la Bible, le livre d'Enoch a sans doute influencé tous ses passages apocalyptiques, qui annoncent la fin des temps et le Jugement dernier. Enoch lui-même est cité plusieurs fois dans la Bible.
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La famine qui touche l'Irlande, entre 1845 et 1852, ne fait pas autant de victimes que l'Holodomor, cette terrible famine qui, entre 1932 et 1933, tue entre 2,5 et 5 millions d'Ukrainiens.
Mais cette "famine de la pomme de terre", comme on l'a appelée, est tout de même une effroyable catastrophe. Elle fit environ un million de morts, auxquels il faut ajouter environ 1,5 million de personnes décidant de quitter le pays.
L'Irlande, peuplée alors d'environ 8,5 millions d'habitants, perdit donc plus du quart de sa population, plus encore pour certains historiens. Et cette ponction fut si importante qu'il fallut attendre jusqu'au début de l'année 2021 pour que le pays retrouve à peu près son niveau de population du milieu du XIXe siècle.
Les chiffres ne sont cependant pas tout à fait comparables, dans la mesure où, en 1850, l'Irlande se composait de toute l'île, alors que, depuis 1921, le pays est divisé en deux entités.
Ce qui a provoqué la grande famine irlandaise, comme la nomment les historiens, c'est une maladie de la pomme de terre. C'est en effet le mildiou qui a causé cette tragédie. Ce champignon s'attaque à la pomme de terre, mais aussi au raisin ou à la tomate.
Si rien n'est fait pour endiguer le mal, la plante finit par pourrir. Sans doute transporté par des bateaux, depuis l'Amérique du Nord, cette maladie commence à s'attaquer aux cultures au cours de l'été 1845.
L'humidité et la chaleur qui règnent alors sont des conditions idéales pour la propagation du mildiou. Dès l'automne, un tiers de la récolte est perdu.
Ce n'est pas la première fois que l'Irlande est confrontée à la famine, mais elle n'avait jamais duré aussi longtemps que celle qui commence en 1845. Et la situation est d'autant plus grave que la base du régime alimentaire du peuple irlandais est la pomme de terre.
Le gouvernement reste impuissant devant la catastrophe, car sa cause n'est pas identifiée. En tous cas, cette terrible épreuve marquera durablement la mémoire collective des Irlandais.
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L'augmentation du nombre de soldats engagés dans les conflits, à partir du XIXe siècle, et l'utilisation d'armes toujours plus meurtrières, accroissent le nombre de victimes. Dès lors, il n'est pas toujours aisé de retrouver les blessés, dispersés sur de vastes champs de bataille.
Les repérer est d'autant plus difficile qu'il faut souvent les chercher la nuit et qu'ils n'ont pas toujours la force de signaler leur présence.
Aussi pense-t-on, dans certains pays, à confier cette tâche à des chiens, spécialement dressés pour chercher les blessés. Les Allemands sont les premiers à faire appel à ces "chiens sanitaires".
Ils commencent à les élever à cette fin dès la fin du XIXe siècle. Juste avant le début de la Première Guerre mondiale, l'armée allemande dispose déjà de 2.000 chiens, prêts à parcourir les champs de bataille, à la recherche des blessés.
En France, l'intérêt pour les chiens sanitaires est plus tardif. Ce n'est qu'au début du XXe siècle qu'est fondée la Société d'étude pour le dressage des chiens sanitaires. En 1908, elle devient la Société nationale du chien sanitaire.
Ses créateurs ne ménagent pas leurs efforts pour persuader l'opinion publique, et surtout l'armée, de l'intérêt de ces animaux, dont le puissant odorat permettra de retrouver plus rapidement les blessés, abrégeant ainsi leurs souffrances.
Les militaires finissent par se laisser convaincre. Ainsi, à la veille de la guerre, en 1911, un premier chenil militaire est ouvert. Deux ans plus tard, les chiens sanitaires, tenus en laisse par leurs maîtres, défilent avec l'armée à l'occasion du 14 Juillet.
Pour être efficaces, ces chiens doivent être choisis avec soin. Couchant dehors par tous les temps, ils doivent résister au froid et à la pluie. Leurs maîtres n'ayant guère le temps de les bichonner, ils doivent être d'un entretien facile.
Enfin, ils doivent être robustes et posséder un flair infaillible. Les bergers allemands semblaient tout indiqués pour remplir cette mission, mais le patriotisme se glissant, surtout en ces temps de guerre, dans les plus menus détails, les militaires préfèrent dresser des chiens "français".
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Le nouveau podcast Le coin philo est disponible sur:
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L'alcool est obtenu par la fermentation de végétaux, pas seulement des fruits d'ailleurs, comme le raisin ou la pomme, mais aussi des céréales, comme l'orge ou le maïs, ou encore la canne à sucre ou la betterave.
Les scientifiques ont conclu de l'examen de certains fragments de poterie que, dès le Néolithique, soit vers 8.000 ans avant J.-C., les hommes maîtrisaient les techniques de fermentation nécessaires à la fabrication de l'alcool.
Des tessons de poterie datant d'environ 9.000 ans, et trouvés en Chine, ont ainsi révélé la présence d'un alcool fabriqué avec du riz et du miel. Dès cette époque, qui vit aussi la mise en place de l'agriculture et de l'élevage, les hommes savaient donc produire du vin, dont les usages étaient divers.
Certains scientifiques prétendent même que la culture du blé, qui marque les débuts de l'agriculture, et la sédentarisation qui en est le résultat, n'aurait pas été entreprise pour fabriquer du pain, mais de la bière !
Ces premiers agriculteurs auraient d'abord obtenu une sorte de bouillie qui, en fermentant, aurait donné de la bière. Ce n'est que dans un second temps qu'ils auraient songé à faire du pain.
Ceci étant, il est possible que les hommes préhistoriques aient pu goûter de l'alcool avant cette date. Cette dégustation a pu se faire à partir de fruits pourris, qui fermentaient naturellement à l'air libre.
Une pratique qui a d'ailleurs été remarquée chez certains animaux, comme les grands singes. Mais il est évidemment impossible, en l'absence de toute trace archéologique de cette consommation d'alcool, de donner une date précise à une telle découverte.
Mais, une fois maîtrisée la fabrication de l'alcool, les hommes n'ont pas tardé à la codifier. Ainsi, les anciens Égyptiens ont consigné avec soin les étapes de la fabrication et les diverses méthodes de production du vin, mais aussi de la bière.
Quant à l'eau-de vie, on ne saura la fabriquer, par distillation, que bien plus tard. En effet, le premier alambic ne voit le jour qu'au VIIIe siècle, dans l'Irak actuel.
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Le dernier film de Martin Scorcese, "Killers of the flower moon", met en scène des personnages et des péripéties qui semblent tirés du cerveau fertile de ses scénaristes.
Or, ils correspondent, pour l'essentiel, à la vérité. Les malheureux héros de cette histoire sont les indiens Osages. Installés, à l'origine, dans le Mississipi et la vallée de l'Ohio, ils ont été déplacés, à la fin du XIXe siècle, vers une réserve de l'Oklahoma, au centre du pays.
Les terres y étaient inhospitalières, du moins à première vue. Aussi, en 1906, le gouvernement fédéral pense-t-il se montrer généreux à peu de frais en accordant à la communauté Osage la propriété des ressources minérales présentes dans le sol.
Une série de meurtres
Or on s'aperçoit, dans les années 1920, que cette réserve recèle des richesses inattendues. En effet, le sous-sol regorge de pétrole. En principe, les Osages en sont les seuls propriétaires. Et l'accord de 1906 leur interdit même de céder leurs terrains.
Mais les pionniers blancs n'entendent pas laisser passer cette occasion de faire fortune. Nombre d'entre eux épousent alors des indiennes et entrent ainsi dans des familles enrichies.
Et ils gèrent même leur fortune, profitant d'une décision des autorités fédérales, qui juge les Osages "incompétents", donc incapables de s'occuper de leurs affaires.
Mais il y a pire. Pour s'emparer de leur fortune, des colons blancs décident de supprimer des membres de la communauté osage. Durant le "règne de la terreur", entre 1921 et 1925, on estime ainsi que 60 Indiens ont été assassinés, le nombre de victimes étant peut-être encore plus élevé.
Le FBI, auquel l'enquête a été confiée, met notamment au jour la machination ourdie par un éleveur blanc, William Hale, qui, avec l'aide de son neveu, planifie les meurtres de toute une famille. Seule une des sœurs échappe de peu à une tentative d'empoisonnement.
Les deux assassins sont condamnés à la détention à perpétuité. Mais les autres meurtres demeurent impunis. Aujourd'hui encore, les Osages essaient de récupérer des concessions pétrolières acquises, selon eux, par des moyens frauduleux.
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La vue du drapeau des pirates faisait frémir les équipages des navires qui l'apercevaient, car la réputation de férocité de ces écumeurs des mers n'était pas toujours usurpée.
Et pourtant ces hommes en rupture de ban devaient se soumettre à certaines règles. En effet, certains chefs de bandes ont élaboré des sortes de codes, souvent connues sous le nom de "chasses-parties".
Ces conventions sont d'abord le fait des corsaires, avant d'être adoptées par les pirates. L'un des codes les plus connus est celui mis au point, en 1720, par le célèbre pirate anglais Bartholomew Roberts, dit "Black Bart".
Démocratie et discipline
La lecture de ces codes, et notamment de celui de Bartholomew Roberts, ne laisse pas d'être surprenante. En effet, ils comprennent des usages démocratiques inconnus des sociétés de l'époque.
De fait, les membres de l'équipage peuvent se prononcer, par vote, sur les affaires importantes. On discerne également, dans ces textes, une certaine forme de solidarité entre les pirates.
En effet, il existe une caisse commune, dans laquelle on puisera pour compléter la part d'un pirate que ses blessures laissent handicapé.
Plusieurs clauses ont pour but de faire régner une stricte discipline à bord. Ainsi, le vol est sévèrement puni. Un pirate qui prend plus que sa part de butin est abandonné sur une île déserte. S'il vole l'un de ses compagnons d'armes, il est condamné à avoir le nez et les oreilles coupés.
Pour éviter tout débordement, les rixes sont interdites sur le bateau. Mais les querelles entre deux matelots peuvent se régler au pistolet ou au sabre.
Dans la même logique, tout ce qui peut dégénérer en bagarre est proscrit. C'est le cas des jeux d'argent, mais aussi de la présence des femmes à bord des navires. Celle-ci pourrait d'ailleurs distraire les hommes d'équipage, qui doivent, à tout moment, de tenir prêts au combat.
Enfin, aucun pirate ne peut "démissionner" avant d'avoir amassé un certain butin. Sans doute craignait-on que les éventuelles révélations de ces pirates repentis ne puissent compromettre la sécurité de leurs camarades.
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À la suite de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles, adopté en 1919, impose la démilitarisation de la Rhénanie. Pour vérifier l'effectivité de cette mesure, la région est découpée en trois secteurs, occupées par les armées alliées pour une durée allant de 5 à 15 ans.
Les zones concernées se trouvent à l'ouest du Rhin, mais comprennent aussi des têtes de pont sur la rive droite du fleuve. Elles sont centrées sur Cologne, Mayence et Coblence. Mais les militaires chargés de délimiter ces secteurs circulaires, sur la carte, commettent une erreur.
En effet, les zones française et américaine auraient dû se toucher, de sorte qu'aucun secteur ne soit laissé en dehors de l'administration militaire alliée.
Toutes les apparences d'un État souverain
Or, ce n'est pas ce qui se passe. Un étroit couloir, mesurant moins de 800 mètres de large en son point le plus étroit, se trouve libre de toute occupation. Cet étroit corridor, coincé entre les zones française et américaine, va devenir l'État libre du Goulot.
On lui donne ce nom en raison de sa forme qui, en effet, rappelle celle du goulot d'une bouteille. C'est le maire de Lorch, la ville la plus importante du territoire, et qui en devient la capitale, qui annonce, par un télégramme aux Alliés, la formation de ce micro État.
Il comporte environ 17.000 habitants, qui vivent dans les villes de Lorch et de Caub, et dans plusieurs villages. Le nouveau pays se dote de certains des symboles de la souveraineté. Une nouvelle monnaie est en effet créée, le thaler de l'État libre, qui n'a cours que dans ce petit pays, qui émet aussi des passeports.
Mais les Français ne l'entendent pas de cette oreille. Décidés à faire rentrer ces récalcitrants dans le rang, ils isolent le minuscule État. Aussi les vivres entrent-ils par contrebande dans le territoire.
L'expérience prend fin en février 1923, à la suite de l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises, qui devait contraindrez l'Allemagne à payer les réparations prévues par le traité de Versailles.
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Au début des années 1960, les jeunes Anglais découvrent, dans le sillage des Beatles et d'autres groupes à la mode, les rythmes saccadés de la musique pop. Les médias, et notamment la BBC, tentent de se mettre au diapason.
Mais la radio d'État, qui a alors le monopole de la diffusion, ne consacre que quelques heures à cette nouvelle musique. Frustrée, la jeunesse britannique se tourne alors vers une nouvelle station, Radio Caroline, créée en 1964.
Installée sur un bateau, elle émet de la musique pop toute la journée. Elle ne se contente d'ailleurs pas, comme la BBC, des grands succès du moment. Elle fait aussi découvrir de nouveaux titres, dont certains deviennent vite très populaires.
Une histoire chaotique
Radio Caroline vient donc compléter la programmation de la BBC, dont la jeunesse ne représente pas le principal public. Mais les choses ne sont pas si simples. La BBC ayant le monopole de la diffusion, cette nouvelle station est donc une radio pirate.
Jusqu'en 1967, le gouvernement britannique tolère cette radio, dans la mesure où le bateau qui l'abrite croise dans des eaux internationales. Mais d'autres stations, comme Radio Atlanta, qui fusionnera avec Radio Caroline, se mettent à diffuser de la musique.
Les radios pirates se multipliant, les autorités finissent par les interdire. De toute façon, Radio Caroline a des difficultés financières, et ses créanciers finissent par mettre la main sur le bateau qui l'héberge !
En 1972, le navire arrive tout de même au large des Pays-Bas, qui ne lui réserve pas un meilleur accueil et interdit à son tour les radios libres. Et il finit même par sombrer quelques années plus tard, en 1980.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Un autre bateau accueille Radio Caroline en 1983. Mais, une fois encore, l'argent vient à manquer et l'expérience tourne court en 1990.
Hébergée aujourd'hui par un studio londonien, la station, qui a d'ailleurs perdu son identité, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Il est vrai qu'elle doit faire face à une rude concurrence. Quelques milliers d'auditeurs lui sont encore fidèles, mais on est loin du succès d'antan.
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Des archéologues britanniques ont mis au jour un ingénieux dispositif de lacement des avions, datant de la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit d'une grande catapulte, qui devait propulser dans les airs des bombardiers prenant leur élan sur des pistes très courtes.
Ce système de lancement a été élaboré entre 1938 et 1940. Il se présente sous la forme d'une vaste fosse circulaire, sur laquelle une plaque tournante a été construite. elle oriente ensuite l'avion sur l'une des pistes d'envol. Celui-ci est relié à un vérin pneumatique souterrain, par lequel il reçoit de l'air à haute pression.
La force emmagasinée par cet air était telle que l'avion pouvait décoller après avoir parcouru la courte distance de 82 mètres, la longueur des deux pistes construites. Grâce à cette catapulte, les avions, qui prenaient leur envol sur des pistes plus courtes, dépensaient moins de carburant.
Une catapulte à l'origine d'un autre système
En fait, cet ambitieux système de lancement n'a jamais fonctionné. Durant les phases d'essai, en effet, les moteurs chargés de comprimer l'air ont montré leurs limites, et le dispositif s'est révélé peu adapté à la propulsion des bombardiers.
Mais cette technologie n'a pas été perdue. Elle a inspiré la mise au point, en 1941, d'un autre système de propulsion des avions : le dispositif de catapulte de navires marchands d'avions (CAM).
Grâce à ce système, des chasseurs britanniques pouvaient s'envoler du pont de cargos pourtant peu adaptés au décollage d'avions. En fait, ils étaient montés sur une sorte de chariot, propulsé par une fusée.
C'est pour compenser le manque relatif de porte-avions que plus de 30 navires marchands ont été convertis de la sorte. Les chasseurs ainsi catapultés ont largement contribué à la protection des convois de navires alliés.
Par contre, aucune piste d'atterrissage n'était prévu pour les accueillir au retour de leur mission. Le pilote devait donc s'éjecter en vol et attendre d'être récupéré. Les avions étaient donc perdus.
Après la guerre, la fosse creusée pour recevoir la catapulte a abrité, durant un certain temps, des déchets radioactifs.
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Pour écouter l'épisode "Pourquoi l'inceste n'est pas un crime ?":
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Le cycliste italien Gino Bartali, né en 1914, près de Florence, s'est fait une place de choix dans les annales du tour de France, qu'il remporte à deux reprises, en 1938 et 1948. Il inscrit aussi trois tours d'Italie et quatre victoire dans la course Milan-San Remo à son palmarès. Mais il n'est pas seulement connu pour ses performances sportives.
Durant la Seconde Guerre mondiale, sa foi très vive le conduit à s'intéresser au sort des opprimés. Alerté, par certains ecclésiastiques, sur la situation des juifs, il décide de leur venir en aide.
Il se met donc à transporter de faux papiers, destinés aux nombreux juifs recueillis par les couvents de la péninsule. De précieux documents, qui pouvaient leur sauver la vie. Il fait alors des centaines de kilomètres à vélo, passant par Assise, en Ombrie, et allant jusqu'à Gênes ou dans les Abruzzes.
Gino Bartali invoque la nécessité de s'entraîner régulièrement pour justifier ces déplacements quotidiens.
Juste parmi les nations
Ses convictions religieuses poussent donc le cycliste à rejeter les avances du régime fasciste, qui aurait bien voulu en faire un objet de propagande, et à s'engager dans la résistance.
Et c'est sa notoriété qui va le protéger dans ses activités clandestines. S'il n'avait pas été un célèbre champion cycliste, connu de tous les Italiens, il n'aurait pas pu cacher longtemps les documents dissimulés dans le cadre ou la selle de son vélo.
Mais quel policier penserait à fouiller le grand Gino Bartali, gloire de l'Italie ? Aussi passait-il sans encombres tous les barrages mis en place par la police. Il profitait aussi de ses voyages pour repérer les mouvements des armées allemandes, collectant ainsi de précieux renseignements pour la résistance italienne.
On finit tout de même par soupçonner Gino Bartali, qui fut même arrêté. Mais, là encore, sa célébrité le tira d'affaire.
Le champion cycliste ne se vanta jamais de son action durant la guerre. Elle ne fut réellement découverte qu'après sa mort. C'est donc à titre posthume qu'il fut élevé au titre de Juste parmi les nations.
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Unifiant les principaux Royaumes Combattants, qui composaient alors la Chine, Qin Shi Huang en est considéré comme le premier Empereur. En tant que tel, il régna sur le pays de 221 à 210 avant notre ère. On lui doit notamment la mise en place d'une langue et d'une monnaie communes.
C'est également lui qui aurait ordonné la construction de la Grande Muraille de Chine. L'ouverture du tombeau de ce premier Empereur de Chine apporterait sans doute aux archéologues de précieuses indications sur la civilisation de cette époque.
On en a d'ailleurs découvert certains éléments, comme cette extraordinaire armée inanimée, composée de soldats de terre cuite, gardiens du repos éternel de l'Empereur.
Ce fabuleux ensemble, découvert en 1974 et inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, se trouve à environ 1,5 km du mausolée lui-même. Certaines parties en sont déjà ouvertes au public.
Une tombe piégée ?
Mais la tombe elle-même n'a pas encore été ouverte. En effet, les archéologues hésitent à franchir le pas. Non pas qu'ils craignent une malédiction, comme celle qui, pour certains, est censée s'être abattue sur les découvreurs du tombeau de Toutankhamon.
Ce qui effraie certains d'entre eux, c'est un danger plus matériel. Ils n'excluent pas, en effet, que le souverain ait fait installer, dans la tombe, des pièges qui se déclencheraient dès l'ouverture.
Ainsi, des flèches empoisonnées pourraient, par des mécanismes divers, jaillir de l'obscurité du tombeau pour transpercer les audacieux qui en franchiraient le seuil.
Du mercure nocif pourrait aussi se déverser sur la tête des malheureux. Des taux élevés de mercure ont d'ailleurs été détectés au voisinage du mausolée. Il se pourrait que, d'ores et déjà, des effluves toxiques de ce métal liquide et volatil aient pu s'échapper de la tombe.
C'est d'ailleurs le mercure qui aurait été utilisé pour empoisonner Qin Shi Huang. Ces craintes reposeraient notamment sur les assertions d'un historien chinois du Ier siècle de notre ère, qui affirme que la tombe de l'Empereur était bel et bien piégée. De toute façon, l'ouverture d'un monument aussi ancien risquerait de l'endommager.
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Il se produit, sur notre étoile, à des intervalles réguliers, ce que les spécialistes nomment des éruptions solaires. des jets de particules sont alors propulsées dans l'espace, à des vitesses prodigieuses, de l'ordre de 300 à 1.000 kilomètres par seconde.
Par ailleurs, l'énergie libérée à la surface du Soleil, notamment sous forme de nuages de plasma, donne lieu à des phénomènes spectaculaires, comme les aurores boréales.
Certaines tempêtes solaires sont plus puissantes que d'autres. C'est le cas de celle qui se produit entre le 2 et le 4 août 1972. Ce jour-là, en particulier, une violente éruption solaire projette des particules vers la Terre à la vitesse de 10 millions de km/h.
Ce phénomène fait naître d'impressionnantes aurores boréales en Amérique du Nord. Mais il perturbe aussi les réseaux électriques et de communications.
Actuellement, le Soleil est peu actif et, jusqu'à la fin de cette décennie, aucune tempête solaire ne devrait en principe se produire.
Des explosions de mines
Mais, selon toute probabilité, la tempête solaire de 1972 a eu une autre conséquence, celle-ci plus inattendue. En effet, elle aurait fait exploser des mines magnétiques que, dans le cadre de la guerre du Vietnam, l'aviation américaine avait larguées au large des ports du Nord Vietnam.
Dans un premier temps, plus d'une vingtaine d'explosions sont détectées. En fait, des investigations ultérieures font état de détonations beaucoup plus nombreuses. Les militaires en auraient en effet enregistré plus de 4.000 dans cette région.
Ce qui représenterait plus du tiers des quelque 11.000 mines larguées par l'aviation dans cette zone entre mai 1972 et janvier 1973.
Elles sont censées exploser quand le champ magnétique se modifie. Ce qui devait normalement se produire au passage d'un bateau. Privés, par l'action du Soleil, d'une partie de leur arsenal militaire, les Américains se voyaient donc affaiblis face à leurs ennemis.
L'armée américaine avait réfléchi à l'impact de l'activité solaire sur certains de ses équipements. Mais, à l'évidence, ses experts avaient mal évalué les conséquences des tempêtes solaires les plus violentes. C'est pour en tenir mieux compte que l'armée a modifié le fonctionnement de ses mines magnétiques.
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Vlad III l'Empaleur règne sur la principauté de Valachie, à l'origine de la Roumanie, au milieu du XVe siècle. L'un de ces surnoms, "Draculea", qui signifie "fils du dragon", fut repris, au XIXe siècle, par Bram Stoker, qui en fit le fameux vampire Dracula. Il était d'ailleurs déjà porté par son père.
Si ce prince servit de modèle au romancier, c'est qu'il traînait derrière lui une réputation sanguinaire, comme en atteste son surnom. En effet, il aurait fait subir à ses opposants les plus horribles supplices, dont l'empalement.
En fait, il semble que ces méfaits relèvent plus, dans leur ensemble, de la légende que de la réalité. Ce qui ne veut pas dire que ce prince valache n'ait montré aucune violence dans la répression de ses opposants.
Des larmes de sang
Il est bien malaisé, aujourd'hui, de s'inscrire en faux contre la légende démoniaque de Vlad l'Empaleur. D'autant qu'un fait nouveau pourrait encore l'accréditer.
En effet, des chercheurs ont fait une curieuse découverte en examinant trois lettres laissées par le seigneur valache. Ils ont retrouvé, sur le papier, des peptides, qui sont de courtes séquences d'acides aminés.
Elles provenaient du liquide lacrymal et de la rétine. Et leur analyse aurait montré que les larmes de Vlad III auraient été sanguinolentes. Autrement dit, ce prince aurait pleuré du sang ! Si, du moins, c'est bien lui qui a versé les larmes dont on a retrouvé la trace sur le papier.
Si cela est avéré, Vlad III aurait souffert d'hémolacrie. Une maladie rarissime, qui ne toucherait que quelques personnes dans le monde. En fait, ce n'est pas du sang qui coule des yeux des malades, mais plutôt des larmes teintées de sang. La maladie peut aussi s'accompagner de maux de tête et de saignement du nez.
Analysées avec des méthodes très modernes, ces lettres ont apporté d'autres renseignements aux scientifiques. Outre des empreintes, ils y ont en effet repéré un peu de sueur et de salive. Ces éléments, et quelques autres, donnent des indications sur l'état de santé et les habitudes alimentaires de Vlad l'Empaleur.
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Le phénomène de bandes de jeunes tombant parfois dans la délinquance n'est pas propre à notre époque. On le rencontre déjà dans le Paris de la Belle Époque, au début du XXe siècle.
Coiffés de larges casquettes, un foulard aux couleurs vives noué autour du cou, ces "voyous" sont souvent très jeunes, certains étant même à peine entrés dans l'adolescence.
On les appelle des "apaches". Ces Indiens d'Amérique, les Parisiens ne les avaient pas vus au cinéma, encore balbutiant, mais dans le spectacle du célèbre Buffalo Bill qui, en 1889 et 1905, est présenté dans la capitale.
Ce "wild west show" obtient un triomphe et familiarise les spectateurs avec ces "Apaches" sanguinaires qui scalpent leurs ennemis. Le nom de ces nouveaux "sauvages" parisiens, qui terrorisaient les honnêtes gens, était tout trouvé.
Des codes bien particuliers
Les apaches parisiens viennent souvent de l'Est de la capitale. Ils fréquentent aussi les "fortifs". Bordant la ville, à proximité de l'enceinte élevée sous la Monarchie de Juillet, le secteur, réputé mal famé, abrite une population interlope.
Ces bandes, qui se donnent des noms pittoresques, comme "les loups de la butte" ou "les chevaliers du sac", défendent bec et ongles un territoire qu'ils considèrent comme leur propriété.
C'est dire que les bagarres entre bandes rivales sont fréquentes. Souvent sans domicile fixe, ces jeunes en rupture de ban ne fréquentent aucune école. Volontiers anarchistes, ils professent une haine jamais assouvie pour les bourgeois et les autorités, au premier rang desquelles figure la police.
Les rapines diverses et les démêlés avec les agents conduisent souvent les apaches en prison. C'est pour eux un titre de gloire, dont certains se revendiquent pour prendre de l'ascendant sur leurs camarades et devenir des chefs de bande très respectés.
Souvent tatoués, les apaches remplacent le travail, qu'ils détestent, par la fête et l'alcool. Ils adoptent une allure voyante, faite pour attirer l'attention sur eux.
Les femmes intègrent souvent leurs bandes. Elles y jouissent d'une liberté de mouvement et même d'une certaine forme d'égalité, qui tranchent avec le statut des femmes de la bourgeoisie, mises en tutelle par la société.
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Qui ne se souvient d'avoir un jour, sur les bancs de l'école, étudié le théorème de Pythagore ? Pour ceux qui l'auraient oublié, il indique que le carré de la longueur de l'hypoténuse d'un triangle rectangle, autrement dit son plus grand côté, est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés.
Mais ce célèbre théorème est-il bien l'œuvre de Pythagore ? À vrai dire, rien n'est moins sûr. D'abord parce qu'on ne sait pas grand chose de ce philosophe né vers 580 avant notre ère dans l'île de Samos. En effet, il ne nous a laissé aucune œuvre écrite.
Il est possible que ce théorème lui ait été attribué par les disciples de la confrérie mystique qu'il a fondée, où les mathématiques jouent un rôle notable, mais aussi d'autres croyances, comme la réincarnation.
...Mais dont il n'est pas l'auteur
Ni Pythagore, ni les membres de son école d'ailleurs, n'ont formalisé le fameux théorème qui a permis à leur auteur supposé de passer à la postérité.
Les scientifiques pensent qu'il a été découvert beaucoup plus tôt. Un bon millénaire avant l'époque de Pythagore pour être précis. On en a en effet trouvé l'équivalent sur une tablette babylonienne remontant environ à 1.770 ans avant J.-C.
On l'a découverte en Irak, au début des années 1960. C'est là que s'est épanouie, dès 4.500 ans avant notre ère, la civilisation mésopotamienne. Elle a mis au point un système de communication, l'écriture cunéiforme, qu'on retrouve sur la tablette.
Les signes, aussi bien les lettres que les nombres, y sont indiqués par des sortes de clous et de chevrons. Ainsi, dans la tablette en question, les clous figurent les unités et les soixantaines, et les chevrons les dizaines.
Pour les spécialistes, aucun doute : les signes gravés sur cette tablette aboutissent à une démonstration tout à fait comparable à celle qui a donné naissance au théorème que nous attribuons à Pythagore. Ses véritables auteurs, quant à eux, ne lui ont donné aucun nom particulier.
D'autres tablettes, comme celle qui établit le premier plan cadastral connu, confirment la dextérité des Babyloniens à manier les chiffres.
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Au début du XXe siècle, les conditions de travail des ouvriers restent très difficiles. En effet, le dimanche, comme jour de repos hebdomadaire, n'est accordé qu'en 1906, et il faudra attendre 1919 pour qu'une loi reconnaisse le principe de la journée de travail de huit heures.
Ces timides avancées sociales ne sont donc pas encore acquises quand éclate, à Limoges, la grande grève de 1905. La ville est depuis longtemps un bastion de la gauche. Les ouvriers y sont donc plus sensibles qu'ailleurs à ce qu'ils perçoivent comme des injustices.
Ils protestent en effet contre le bas niveau des salaires, mais aussi contre certaines pratiques, comme ce "droit de cuissage" que s'octroient certains contremaîtres à l'encontre des jeunes ouvrières.
C'est pour le dénoncer qu'éclate cette grève hors normes de 1905.
Une grève révolutionnaire ?
Ce qui fait d'abord la particularité de ce conflit social, c'est son ampleur. En effet, les principaux secteurs de l'industrie limougeaude, la porcelaine, l'imprimerie et la chaussure, sont concernés.
La grève éclate fin mars et se répand dans les ateliers comme une traînée de poudre. Quelques jours plus tard, au début d'avril, les patrons s'entendent pour fermer les usines et renvoyer les ouvriers.
13.000 personnes se retrouvent ainsi sans emploi. La grève va alors se transformer peu à peu en guerre civile. Les milieux conservateurs craignent qu'elle ne marque même le début d'une révolution. C'est ce qui explique aussi la singularité de cette grève.
En effet, ce ne sont pas seulement les ouvriers, mais toute une partie de la population qui dressent des barricades dans les rues de la ville. Des ouvriers s'emparent également des établissements Haviland, la célèbre usine de porcelaine, et envahissent la prison, pour libérer leurs camarades incarcérés.
Face à ce qu'elles considèrent comme une émeute, les autorités font appel à la troupe. Les soldats chargent et ouvrent le feu, laissant un mort sur le sol. Les obsèques du jeune ouvrier tué seront suivies par 30.000 personnes.
Le patronat capitule alors et, à la suite d'un accord trouvé entre les deux parties, le travail reprend quelques jours plus tard.
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Dans l'histoire de l'humanité, la piraterie est un phénomène récurrent. Elle né sévit pas seulement dans les Caraïbes ou dans les eaux de la Méditerranée. On la trouve aussi en Asie, où les pirates "Wakô" sillonnent la mer de Chine.
On les signale dès le VIIIe siècle, mais ils se manifestent surtout à partir des XIIIe-XIVe siècles. Durant environ deux siècles, ils s'attaquent aux navire marchands et enlèvent des passagers, qu'ils revendront comme esclaves. Ils arrivent à rassembler des flottes impressionnantes, dont certaines regroupent pas moins de 500 bateaux.
Mais la mer n'est pas le seul théâtre d'opération des "Wakô". Ils paraissent aussi sur les côtes et font même des incursions à l'intérieur des terres. Ils se déplacent à cheval ou, comme les Vikings, remontent les fleuves à bord de leurs embarcations. Ils pillent alors les riches monastères et les réserves de riz des paysans, qu'ils réduisent eux aussi en esclavage.
Les "Wakô" s'en prennent également aux convois transportant le riz ou les poteries représentant les impôts, versés alors en nature par les paysans. Ils ont des bases permanentes, comme l'île de Tsushima, située entre le Japon et la Corée.
Un contexte de guerres féodales
On ne connait pas très bien l'identité de ces pirates. Il s'agit sans doute de pêcheurs et de marchands qui avaient du mal à nourrir leurs familles.
Il se peut que, dans le contexte d'anarchie féodale qui règne au Japon entre le XIVe et le XVIe siècle, certains "Wakô" aient été au service de seigneurs de guerre, qui voyaient dans la piraterie un moyen de financer leurs armées.
Ils se lancent aussi dans la contrebande, transportant notamment des cargaisons de soufre. Le Japon étant alors la proie de conflits incessants entre seigneurs locaux, cette substance indispensable à la fabrication d'explosifs était très demandée.
Il faudra attendre la réunification du Japon, au début du XVIIe siècle, pour qu'un pouvoir central plus puissant vienne enfin à bout des pirates "Wakô". Beaucoup sont tués ou capturés, mais certains, dont on reconnaît les talents, sont embauchés dans l'administration japonaise.
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Léonard de Vinci était l'incarnation même de ces hommes de la Renaissance, dont le savoir et la curiosité étaient universels. Car l'auteur de la "Joconde" n'était pas seulement un grand peintre, il brilla tout autant comme ingénieur, scientifique, architecte ou botaniste.
Fort de ces connaissances encyclopédiques, aussi bien théoriques que pratiques, Léonard de Vinci nous a laissé, dans ses innombrables croquis et les milliers de pages de ses écrits, des inventions dont certaines n'ont été vraiment mises au point qu'à une époque récente.
Ainsi a-t-il conçu, avec du bois et de la soie, une "machine volante" qui, pour certains, est la préfiguration de notre hélicoptère. Pour fabriquer cet engin que, d'après certaines traditions, il aurait lui-même essayé, il observe le vol des oiseaux, des chauves-souris et des cerfs-volants.
Et si le pilote de cette machine rencontrait des problèmes, il pouvait utiliser le parachute que Léonard de Vinci n'a pas manqué non plus d'inventer. Il se présentait sous la forme d'un grand carré de bois et de toile.
Un inventeur prolifique
Mais on doit à ce génie visionnaire bien d'autres inventions, qu'on utilise aujourd'hui encore. C'est le cas de la bicyclette, si toutefois on veut bien prendre pour son ancêtre le petit engin muni de deux roues qui apparaît sur l'un des croquis de Léonard de Vinci.
Une plateforme protégée par une cuirasse métallique, montée sur roues et munie d'armes et d'une tourelle d'observation ressemblerait à s'y méprendre à nos modernes chars d'assaut.
Pour certains, l'artiste aurait même inventé la première automobile. Il s'agit d'une sorte de chariot, muni de trois roues, qui pouvait avancer de manière autonome. Son fonctionnement reposait sur un mécanisme d'horlogerie.
L'exploration sous-marine intéressait aussi Léonard de Vinci. On lui doit, en effet, le premier scaphandre connu. Tout y est déjà : la tenue de plongée en cuir, le masque et des tubes pour permettre au plongeur de respirer.
On prête encore à ce génie d'autres inventions, comme ce "chevalier mécanique", considéré come l'ancêtre des robots, ou même la première calculatrice mécanique, dotée de dents à rouage.
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Quand des terroristes préparent un attentat, leur but est de faire le plus de victimes possible, de manière à ce que cet acte criminel ait le plus grand retentissement.
Cet objectif macabre a été pleinement atteint lors de l'attentat de Lockerbie, au Royaume-Uni. En effet, le 21 décembre 1988, un Boeing 747 de la compagnie américaine Pan Am, qui reliait Londres à New York, est détruit en plein vol, une demi-heure après le décollage, par l'explosion d'une bombe placée à bord de l'appareil.
L'explosion fait un trou dans le fuselage de l'avion. Les 243 passagers de l'avion périssent dans l'attentat. Les 16 membres d'équipage et 11 habitants du village de Lockerbie, tués par la chute des débris de l'avion, connaissent le même sort.
Au total, cette explosion a causé la mort de 270 personnes. C'est, à ce jour, l'attentat le plus meurtrier qu'ait eu à déplorer le Royaume-Uni.
La Libye au banc des accusés
À la suite de ce terrible attentat, les services britanniques procèdent à une minutieuse enquête, qui s'étale sur des années. Ils examinent notamment quatre millions de débris de l'avion, dispersés sur une superficie de plus de 2.000 km2.
Peu à peu, les investigations menées amènent les enquêteurs à soupçonner les services secrets libyens d'être à l'origine de l'attentat. Ils découvrent en effet que le matériau explosif utilisé par les terroristes aurait été vendu par la Tchécoslovaquie à des agents libyens.
Par ailleurs, un expert en explosifs du FBI trouve l'une des pièces de la bombe très similaire à un dispositif saisi sur des agents des renseignements libyens.
L'enquête aboutit finalement à la mise en cause de deux Libyens, dont l'un est un officier des renseignements. Après avoir refusé de les extrader, le colonel Kadhafi, qui doit faire face à des sanctions internationales, finit par livrer les accusés à la justice britannique.
En 2001, l'un des prévenus est condamné à la réclusion à perpétuité, mais libéré pour raisons médicales en 2009. L'autre sera acquitté faute de preuves. Nouveau rebondissement : un autre présumé coupable, toujours libyen, a été extradé, en décembre 2022, vers le Royaume-Uni.
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Avec Danton, Mirabeau et Marat, Maximilien Robespierre est sans conteste l'une des grandes figures de la Révolution française. Né en 1758, dans le nord de la France, il fait des études de droit et devient avocat.
Élu du Tiers-État aux États-Généraux qui se réunissent à Versailles, en mai 1789, puis, le mois suivant, à l'Assemblée Constituante, il se pose, dès le départ, en défenseur de la liberté et des droits de l'Homme.
En effet, il préconise notamment la suppression de l'esclavage, l'abolition de la peine de mort et l'instauration du suffrage universel.
Fervent partisan de la République, Robespierre prend une part active au renversement de la Monarchie, en août 1792, et devient l'un des leaders de la Convention nationale, la première assemblée de l'ère républicaine, élue en septembre 1792.
Une certaine paranoïa
Ce qui va provoquer la chute de Robespierre, c'est son intransigeance et une certaine forme de paranoïa. Il se faisait en effet une très haute idée de la politique. Pour lui, elle devait être dominée par la "vertu", au sens antique, c'est-à-dire une véritable excellence morale.
Devenu membre du comité de Salut Public qui, à partir du printemps 1793, dirige la France de concert avec la Convention, Robespierre voit des complots partout, fomentés par des "traitres". Aussi bien à l'aile gauche de la Révolution, avec les Enragés, un groupe de révolutionnaires radicaux, qu'à droite, avec les Indulgents qui, menés par Danton, voulaient une pause dans la politique de Terreur menée par le comité de Salut Public.
Robespierre fait guillotiner les uns et les autres. Si bien que tous les députés finissent par se sentir menacés. Aussi, lors de la séance du 27 juillet 1794, à la Convention, l'arrestation de Robespierre, et de certains de ses partisans, est décrétée, au milieu d'un tumulte indescriptible.
Finalement réfugié à l'hôtel de Vile, et blessé d'une balle dans la mâchoire, Maximilien Robespierre est guillotiné sans jugement dès le lendemain de son arrestation, le 28 juillet. Ses restes sont jetés dans une fosse commune et recouverts de chaux vive, pour qu'il n'en demeure aucune trace.
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Transmise par une bactérie découverte au début du XXe siècle, la syphilis est une maladie sexuellement transmissible qui, aujourd'hui encore, infecte des millions de personnes dans le monde.
On a longtemps pensé que cette maladie avait été ramenée en Europe, à la fin du XVe siècle, par les marins de Christophe Colomb, qui venait de découvrir l'Amérique.
Or, de nombreux faits démentent cette théorie. Il semble en effet que l'"ancêtre" de la bactérie responsable de la maladie pourrait remonter à environ 2.500 ans. Par ailleurs, le célèbre médecin grec Hippocrate, né au Ve siècle avant J.-C., a décrit les formes les plus graves de la syphilis.
On en aurait aussi retrouvé des traces sur certains des corps retrouvés à Pompéi, ensevelie sous les cendres du Vésuve, lors de l'éruption survenue en l'an 79 de notre ère.
Christophe Colomb n'a pas introduit la syphilis en Europe
De nouvelles découvertes viennent encore confirmer l'ancienneté de cette maladie en Europe. En effet, des traces de la syphilis ont été retrouvées sur des corps exhumés lors de fouilles menées dans un monastère de Kingston, en Angleterre. Or, ces dépouilles remontaient aux XIIIe et XIVe siècles.
D'autres chercheurs ont identifié la présence de la maladie sur des squelettes datant du début du XVe siècle et retrouvés en Finlande. De même, des ossements découverts en Estonie, et datés, au carbone 14, du début ou du milieu du XVe siècle, portaient des traces de syphilis.
La preuve semble donc faite que cette terrible maladie existait sur le vieux continent bien avant que les caravelles de Christophe Colomb n'aient atteint les rivages de l'Amérique.
Ce ne sont donc pas ses équipages qui ont introduit la bactérie en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne l'aient pas ramenée dans leurs bagages. Il est même probable que des marins en provenance d'Amérique aient contracté la maladie.
Ils ne l'auraient donc pas apportée pour la première fois sur le vieux continent, mais ils pourraient avoir favorisé, notamment par des recombinaisons de la bactérie, une recrudescence de la syphilis en Europe.
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On sait que, pour le gouvernement de Vichy, et le maréchal Pétain le premier, l'une des causes de la défaite de 1940 est à chercher dans l'"esprit de jouissance" dont auraient fait preuve les Français depuis le Front populaire.
Il est notamment symbolisé, aux yeux des dirigeants de Vichy, par la diminution de la durée hebdomadaire de travail et par les premiers congés payés octroyés aux Français en 1936.
Mais cette volonté de s'amuser s'incarne aussi dans la danse, qu'on voudrait proscrire. En effet, l'heure n'est plus à l'amusement, mais à l'effort. Aussi de nombreux textes interdisent les bals. Et ce, avant même la mise en place du régime de Vichy.
En effet, les dancings sont interdits dès mai 1940. Au moment de l'invasion allemande, en juin, toutes les fêtes populaires sont proscrites. Une interdiction reprise en 1941 par l'État français.
Des sanctions souvent inefficaces
Malgré les difficultés du moment, et peut-être à cause d'elles, les Français ont toujours envie de danser. Aussi, malgré les interdictions, les bals clandestins se multiplient.
En dehors du cinéma, les loisirs étaient rares, et les gens avaient peu d'occasions de s'évader d'une réalité quotidienne dramatique. Les danseurs étaient le plus souvent des jeunes gens.
Ils choisissaient des endroits isolés, à la campagne, pour organiser leurs bals. Ils se tenaient ainsi dans des maisons vides ou des hangars désaffectés. Mais certains avaient tout de même lieu dans des bars ou des hôtels.
Les gens dansaient au son de l'accordéon mais découvraient aussi les rythmes du jazz ou de la musique "zazou". Malgré des interdictions réitérées, et le zèle de la police, de nombreux bals clandestins se sont tenus durant toute l'Occupation.
Il est vrai que les amendes infligées aux contrevenants, d'un montant assez modique, n'étaient pas très dissuasives. Les sanctions prévues à l'encontre des propriétaires des lieux accueillant les bals étaient parfois plus efficaces.
En effet, s'ils étaient convaincus d'avoir organisé de tels divertissements, ils risquaient la fermeture de leur établissement et la confiscation du matériel. Dans certains, ils pouvaient même être emprisonnés.
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Dans la mémoire collective, Jules César demeure l'un des principaux dirigeants de la Rome Antique. Il serait l'auteur d'un mot historique célèbre : "Toi aussi mon fils !".
Né en l'an 100 avant J.-C., il franchit rapidement, entre 68 et 62 avant notre ère, les étapes du "cursus honorum", qui réglait l'accession aux magistratures publiques dans la Rome antique.
Membre du premier triumvirat, en 60, César s'affirme avec sa conquête de la Gaule, entre 58 et 51 avant J.-C. Mais il refuse de se plier aux ordres du Sénat, qui l'a finalement déclaré hors la loi.
Passant outre à l'opposition des sénateurs, il rentre à Rome à la tête de son armée et, en août 45, obtient le titre de dictateur pour une durée de 10 ans. On prétendait même qu'il aurait été sur le point de se faire couronner.
Brutus parmi les assassins
Le 15 mars 44 avant notre ère, César se rend à une réunion du Sénat. Tout à coup, des hommes se jettent sur lui et le poignardent. Parmi ses assassins, qui craignaient l'ambition d'un homme parvenu au faîte des honneurs, un personnage très proche de lui, le sénateur Marcus Junius Brutus.
César le considérait comme son protégé. En voyant le jeune homme lever son couteau vers lui, César se serait exclamé : "Tu quoque mi fili ! ", "toi aussi mon fils !". Le mot est rapporté par l'écrivain Suétone, dans sa "Vie de César", et repris par d'autres auteurs.
Dans le texte de Suétone, cette exclamation est en grec, la langue souvent usitée par les Romains de la haute société. Or, en grec, le mot "teknon" n'a pas vraiment le sens de "fils", mais se traduit plutôt, d'une manière plus vague, par "mon garçon".
Ce qui correspondrait mieux à la réalité. En effet, si César était bien le mentor de Brutus, et si celui-ci fut un temps le fiancé de sa fille, le dictateur n'était ni le père biologique, ni même le père adoptif du jeune homme.
Comme pour la plupart des mots historiques, l'attribution de celui-ci à son auteur supposé n'est pas certaine.
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On sait que des grandes puissances comme les États-Unis et la Russie possèdent un impressionnant arsenal nucléaire. Pour tester sa fiabilité et le caractère opérationnel de ces armes, de fréquents exercices sont effectués.
Lors de ces missions, des avions américains survolent des villes, pour évaluer les conditions dans lesquelles des bombers nucléaires pourraient être utilisées. C'est pourquoi elles sont embarquées à bord des appareils.
Mais des incidents se produisent parfois, qui obligent les pilotes à larguer ces bombes. Ces opérations ont lieu dans des endroits isolés, afin d'éviter tout risque. Mais il arrive que la bombe ne soit pas retrouvée.
Une bombe perdue au fond de l'océan
C'est ainsi que la "bombe Tybee" a été perdue. Les faits se sont passés en 1958. Deux pilotes américains volent alors à bord de leurs appareils. Défaillance du radar ou erreur humaine, ils entrent tout à coup en collision.
L'un des pilotes parvient à s'éjecter. Mais l'autre transporte une bombe nucléaire de 3,5 tonnes. Il essaie alors, sans succès, de se poser sur la piste de sa base. Il est alors autorisé à larguer la bombe au large de Tybee Island, une île de la Géorgie. Ceci fait, le pilote réussit finalement à atterrir.
Des recherches sont alors entreprises pour retrouver l'engin. Elles durent des semaines et mobilisent des moyens importants. Mais, malgré ces recherches, la bombe demeure introuvable. À ce jour, elle reste enfouie dans les profondeurs de l'océan.
En tous cas, elle n'a pas explosé. Au moment de sa disparition, les autorités ont prétendu que, du fait de sa conception, aucune réaction nucléaire en chaîne ne pouvait se produire. Aucune explosion n'était donc à craindre.
Mais certains documents, déclassifiés depuis, ainsi que des témoignages autorisés, semblent indiquer le contraire. La bombe "Tybee" serait bien une arme nucléaire "complète", susceptible d'exploser.
Les métaux lourds qu'elle contient pourrait aussi polluer les fonds marins. Quoi qu'il en soit, les difficultés de localisation, et le coût d'un e telle recherche, estimé à 5 millions de dollars, auraient décidé l'armée à laisser la bombe là où elle est.
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L'un des épisodes décisifs de la Seconde Guerre mondiale se joue, en cette fin mai 1940, sur les plages du nord de la France. Lancés depuis le 10 mai à l'assaut de leurs adversaires, les blindés allemands, appuyés par l'aviation, ne cessent de progresser vers l'ouest.
Après avoir provoqué la capitulation des Pays-Bas et de la Belgique, ils envahissent la France et repoussent les troupes franco-britanniques vers l'ouest et le nord.
La "blitzkrieg", ou guerre éclair, a montré toute son efficacité. Bientôt, les soldats alliés voient se refermer sur eux un piège redoutable. Ils sont coincés entre la mer et les troupes allemandes, qui continuent d'avancer.
Une évacuation réussie
C'est alors qu'est déclenchée l'opération "Dynamo". L'initiative est prise le 22 mai par le gouvernement britannique. Son but est d'évacuer les troupes anglaises vers le Royaume-Uni.
Pour les Anglais, l'enjeu est capital. Si les 250.000 hommes envoyés en France, qui représentent la quasi-totalité des forces britanniques, sont tués ou capturés par les Allemands, c'en est fait de la participation anglaise au conflit.
Tout est donc mis en œuvre, dans l'urgence, pour assurer le rapatriement des troupes depuis la poche de Dunkerque. Des navires de guerre sont dépêchés sur les lieux pour embarquer les soldats. Mais comme ils ne peuvent s'approcher trop près des côtes, 850 bateaux, dont 300 français, sont réquisitionnés.
C'est donc une flotte hétéroclite, composée de chalutiers, de yachts ou même de canots de sauvetage, qui transporte les combattants vers les bateaux ancrés au large. Et cette opération de sauvetage est un succès inattendu : près de 340.000 soldats, dont plus de 123.000 Français, sont finalement évacués.
Il est dû en partie à l'action de la Royal Air force (RAF), qui abat plus de 150 avions allemands. Mais cette évacuation aurait été beaucoup plus difficile, sinon même impossible, si le général Guderian n'avait fait arrêter les blindés durant plusieurs jours.
Ce répit inespéré, approuvé par Hitler, est encore mal expliqué aujourd'hui. Certains historiens pensent que ce geste de bonne volonté devait faciliter, aux yeux du Führer, la conclusion d'une paix séparée avec l'Angleterre.
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Aujourd'hui encore, le Parthénon, dressé sur l'acropole d'Athènes, demeure l'emblème de la ville et l'un des plus précieux témoignages de l'art antique.
Cet imposant monument est construit de 447 à 438 avant notre ère. Il date donc de ce Ve siècle avant J.-C., considéré comme l'âge d'or d'Athènes, et qu'on appelle aussi le siècle de Périclès, le stratège qui fit ériger le Parthénon.
Le nom "Parthénon" fait référence à la "salle réservée aux jeunes filles" ou aux vierges, peut-être en raison de l'existence d'une partie du monument utilisée en ce sens.
Entouré de colonnes doriques, le monument mesure 70 mètres de long et 30 mètres de large. Une frise courant sur toute la façade décrivait la grande procession des Panathénées, moment fort de l'année.
Une fonction religieuse et financière
Pourquoi les Athéniens avaient-ils consacré près de dix années à élever une construction aussi grandiose ? En fait, une telle durée est brève pour l'érection d'un tel monument. S'ils ont dépensé autant d'énergie pour le construire, c'est que ce bâtiment avait de l'importance à leurs yeux.
Mais à quoi leur servait-il précisément ? En fait, le Parthénon a deux usages distincts. C'est d'abord un temple, construit d'ailleurs sur l'emplacement d'un ancien édifice religieux détruit par les Perses lors des guerres médiques.
Le Parthénon était dédié à Athéna Parthénos, fille de Zeus et déesse tutélaire de la ville. Le temple avait pour objet essentiel d'accueillir une statue gigantesque de la divinité.
Une salle entière du temple abritait en effet cette statue chryséléphantine, autrement dit faite d'or et d'ivoire, qui se dressait à douze mètres du sol. Il est à noter que la patronne d'Athènes était vénérée dans d'autres lieux, comme dans l'ancien temple construit sur l'Acropole et détruit en 406 avant notre ère.
Mais le Parthénon avait une autre fonction. En effet, c'était un "trésor", autrement dit un édifice destiné à abriter les richesses de la ville, surtout constituées de métaux précieux.
Plus d'une tonne d'or, provenant aussi des cités alliées d'Athènes, était ainsi déposée dans une salle du Parthénon, construite à cette fin.
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Dans les années 1950, une équipe de scientifiques découvre, en Irak, des squelettes d'hommes, de femmes et d'enfants, datant d'environ 45.000 ans. Ce sont des Néandertaliens. Un détail retient aussitôt l'attention d'un des chercheurs.
Il trouve en effet de petits tas de pollens près des ossements d'un homme bientôt surnommé "Shanidar IV", du nom de la grotte. Certains y ont vu la preuve que l'homme de Néandertal apportait des fleurs à ses morts.
Un Néandertalien fleurissant le caveau de ses défunts ? Il y avait là de quoi adoucir l'image de brute que de nombreux scientifiques se faisaient alors de cet homme préhistorique.
Une hypothèse à revoir
Cette découverte de ce qu'on devait appeler la "tombe fleurie" prouvait-elle que les Néandertaliens avaient élaboré des rituels d'inhumation centrés sur les disparus ?
Si tel était le cas, ces hommes, donnés pour des êtres frustes, devaient éprouver une véritable empathie pour leurs morts. Un élément qui ne pouvait que confirmer la manière dont on voyait désormais les Néandertaliens, dont le système de pensée était bien plus complexe qu'on avait pu le supposer à un moment.
Mais cette théorie de la "tombe fleurie" est aujourd'hui remise en cause. Se penchant à nouveau sur la question, une équipe de chercheurs a découvert que les pollens trouvés près des ossements n'appartenaient pas à des fleurs poussant à la même saison.
Autrement dit, l'idée que ces hommes préhistoriques aient cueilli des fleurs poussant à proximité de la grotte, puis les aient réunies en bouquets avant de les déposer près des dépouilles, ne tenait plus.
Les dépôts de pollen seraient plutôt dus à l'activité d'abeilles dont a retrouvé des traces dans la grotte de Shanidar. D'autres scientifiques attribuent aux rongeurs la présence de ces amas de pollen.
Si l'homme de Néandertal ne fleurissait peut-être pas ses tombes, il apportait beaucoup de soin à l'inhumation de ses morts. En effet, tous les corps, orientés dans une certaine direction, étaient placés dans une position fœtale. Par ailleurs, un grand rocher, placé à l'avant de la nécropole, en signalait l'existence.
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On sait qu'au Moyen-Âge, on s'en remettait parfois au jugement de Dieu pour prononcer un verdict. On appelait "ordalie" cette curieuse procédure judiciaire. Il en existait plusieurs formes.
On demandait ainsi à un inculpé de saisir un fer rouge. Si, au bout de quelques jours, la paume se cicatrisait sans problème, la personne était considérée comme innocente.
On avait aussi recours au duel judiciaire. Deux personnes impliquées dans un procès combattaient alors dans une enceinte, sous le regard des juges. Le vainqueur était déclaré innocent.
Un manuscrit allemand du XVe siècle nous décrit cependant une forme de duel judiciaire très étrange. Il opposait en effet deux époux.
Un combat d'égal à égale ?
D'après ce texte, un mari et une femme en désaccord pouvaient recourir à ce "divorce par combat". Cette curieuse procédure devait suivre certaines règles.
Ainsi, l'armement de chaque époux était détaillé. L'épouse pouvait se munir d'une fronde, le poids de la pierre utilisée étant même précisé. De son côté, le mari avait droit à une massue, aussi longue que l'arme de sa femme.
D'autres mesures étaient prises, destinées à compenser la faiblesse physique de la femme. Sans quoi le combat eût paru par trop inégal. Le mari prenait donc place dans un trou assez profond. Il était en fait enterré jusqu'à la taille.
Mais il avait le droit d'attirer sa femme dans le trou. De son côté, celle-ci n'était pas en reste, car elle était libre de ses mouvements et pouvait même étrangler son époux. Celui des deux qui restait sur le champ de bataille était donc débarrassé de l'autre et déclaré innocent.
Certains spécialistes doutent de l'issue mortelle de ces duels. Ils estiment plutôt que le coupable pouvait être simplement blessé ou désigné par les juges. Dans ce cas, l'homme était exécuté et la femme enterrée vivante.
Ces procès, plus fréquents dans l'espace germanique, devaient être rares. En effet, très peu de sources les mentionnent. Dénoncés par l'Église, comme toutes les formes d'ordalies, ces "divorces par combat" devaient en tous cas disparaître à la fin de la période médiévale.
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En 1787, le gouverneur du Sénégal sauve un petit garçon de cinq ans de l'esclavage et l'envoie à Marie-Antoinette. La Reine n'apprécie guère qu'on lui fasse ainsi "cadeau" d'un enfant, arraché à son milieu familial et à son pays.
Elle n'entend pas non plus plus en faire un laquais, toujours dans ses jambes, comme le petit page noir de Mme du Barry, qui la suivait partout.
Cependant, la souveraine affranchit l'enfant et va jusqu'à l'adopter. Il est baptisé en août 1787 et prend dès lors le nom de Jean Amilcar. Puis, Marie-Antoinette le confie à l'un de ses valets de chambre.
Un destin tragique
Le petit garçon est placé dans un pensionnat de Saint-Cloud. Mais avant même d'y entrer, on avait commencé à lui apprendre à lire et à écrire. Les premiers événements révolutionnaires n'empêchent pas la Reine de continuer à payer la pension de son petit protégé.
Mais quand elle est enfermée au Temple avec sa famille, en 1792, elle ne peut plus s'occuper de lui. Et son exécution, en octobre 1793, le prive de protectrice.
Avant de mourir, la Reine avait confié une mission à Quentin Beldon, qui s'occupait de Jean Amilcar à Saint-Cloud. Elle l'avait chargé de demander à la Convention, qui dirigeait alors le pays, d'assurer l'éducation du jeune enfant.
Il résidait sans doute avec son protecteur, qui travaillait au Petit-Luxembourg, la résidence actuelle du Président du Sénat. Il se peut d'ailleurs qu'il y ait été logé.
Comme les révolutionnaires s'étaient en effet prononcés contre l'esclavage et secouraient d'ordinaire ses victimes, Beldon était confiant. Le gouvernement attendit cependant jusqu'à la fin de l'année 1795 pour verser une aide et prendre en charge la scolarisation de l'enfant.
Comme il avait montré des dispositions pour le dessin, il intégra, en mars 1796, l'école nationale de Liancourt. Fondée à Paris en 1780, elle devait devenir l'École nationale supérieure d'arts et métiers.
Jean Amilcar devait apprendre là le métier d'artiste-peintre. Mais le destin en décida autrement. Le jeune adolescent mourut en effet quelques semaines après avoir été admis à l'école.
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Le 6 mai dernier, au cours d'une cérémonie qui puise ses racines dans l'histoire de l'Angleterre, le Roi Charles III a été couronné et sacré. Sa femme, la Reine Camilla, l'a été également.
Or, rien de tel ne s'est produit lors du couronnement de la Reine Elizabeth II, en 1953. Si la Reine a bien été couronnée, son mari, le prince Philip, n'a pas eu droit à cet honneur.
Il était en effet considéré comme un "prince consort", et non pas comme un Roi.
Le titre de "consort" est donné, dans les Monarchies, au Roi comme à la Reine. Ainsi, le titre de Reine consort donné par les médias à la Reine Camilla, et qui pouvait paraître un peu singulier à certains, est-il d'un usage courant.
Ainsi, le prince Philip ne fut donc considéré que comme "prince consort", même s'il ne porta pas ce titre de manière officielle. En effet, la Reine lui avait conféré, en 1957, le titre, officiel celui-ci, de "prince du Royaume-Uni".
Un usage qui remonte à la Reine Victoria
Or, le duc d'Edimbourg (un autre titre du prince Philip) n'étant pas Roi, il ne pouvait être couronné. En effet, seuls les Rois et les Reines sont les héros de cette cérémonie.
Cet usage de considérer l'époux de la Reine comme prince consort remonte à la Reine Victoria. Elle fut en effet la première à faire de son mari, le prince Albert, un prince consort.
Une telle solution a été adoptée pour bien marquer la différence entre la Reine régnante et la Reine consort, épouse du Roi.
Ce titre de prince consort fut également reconnu aux époux des trois Reines qui se sont succédé sur le trône des Pays-Bas, Wilhelmine, Juliana et Béatrix, ainsi qu'au prince Henrik, époux de la Reine Margrethe II de Danemark. Ce dernier aurait d'ailleurs souhaité obtenir le titre de Roi consort, et n'ajamais caché son dépit d'en avoir été privé.
Dans l'histoire contemporaine, seul le mari de la Reine Isabelle II d'Espagne, qui règne de 1833 à 1866, eut droit au titre de Roi consort.
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Le 8 mai 1842, un train en provenance de Versailles déraille à hauteur de la commune de Meudon. Il transportait notamment de nombreux passagers qui venaient d'assister au spectacle des Grandes-Eaux, dans le parc du château de Versailles.
Depuis la mise en service des premières lignes de chemin de fer réservées aux voyageurs, au début des années 1830, d'autres accidents se sont produits. Mais celui-ci est le plus spectaculaire.
55 personnes, en effet, auraient trouvé la mort dans cette catastrophe et on compte environ 150 blessés. Ce sont là les chiffres officiels, mais d'après plusieurs sources, le nombre de victimes serait en fait bien plus élevé.
Des passagers piégés dans leurs wagons
Ce drame est resté tristement célèbre parce qu'il s'agissait de l'accident le plus tragique que les compagnies ferroviaires aient eu à déplorer à cette époque. Mais comment peut-on expliquer la lourdeur de ce bilan ?
Il s'explique en partie par l'importance du convoi. En raison de l'affluence dans les deux gares de Versailles, ce 8 mai 1842, on décide en effet d'ajouter une seconde locomotive, surtout utilisée, en fait, pour tracter des trains de travaux.
Elle n'est pas de trop, en effet, pour tirer les 17 wagons, dont certains à ciel ouvert, transportant pas moins de 768 passagers. Il n'est pas impossible que cette charge inaccoutumée, et l'emploi d'une locomotive inadaptée pour ce type de convoi, soient à l'origine de la rupture d'un de ses essieux.
C'est en effet cet incident, ajouté sans doute à une vitesse excessive, qui a provoqué le déraillement. Mais l'ampleur du drame s'explique surtout par la curieuse habitude de fermer les wagons à clef de l'extérieur.
Or, à la suite de l'accident, un incendie, causé par la vapeur et les foyers des locomotives, se propage rapidement aux wagons en bois. Piégés à l'intérieur, les voyageurs ne peuvent sortir et sont brûlés vifs.
Cette catastrophe incitera les compagnies à modifier leurs règles de sécurité. Mais, malgré l'émotion qu'elle suscitera, elle n'entamera pas la confiance des passagers dans le train, qui deviendra rapidement l'un des modes de locomotion les plus populaires.
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Comme tous les souverains, Napoléon tenait à assurer l'avenir de sa dynastie. Pour cela, il lui fallait un héritier. Or, la première femme de l'Empereur, Joséphine de Beauharnais, ne semblait pas en mesure de lui donner d'enfants.
Il en divorce donc en 1809 et épouse, l'année suivante, l'archiduchesse Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche. Le 20 mars 1811, elle donne naissance à un fils, prénommé Napoléon François Joseph Charles.
L'enfant reçoit les titres de Prince impérial et de Roi de Rome. La postérité lui donnera plutôt le nom d'"Aiglon". 101 coups de canon sont tirés pour annoncer cette naissance qui assoit la dynastie dans la durée.
Un règne éphémère
Mais le petit Napoléon ne reste pas prince héritier très longtemps. Son père abdique une première fois, en 1814, laissant la place à Louis XVIII, puis la tentative avortée des Cent Jours, en juin 1815, entraîne une seconde abdication.
C'est à ce moment que Napoléon et les Chambres désignent le Roi de Rome comme le successeur de son père. Il devient donc Napoléon II, sous la régence de sa mère. Mais celle-ci s'est déjà réfugiée en Autriche avec son fils.
Et, deux semaines plus tard, Louis XVIII, dont les Alliés voulaient le retour, s'installe à nouveau dans la capitale. Le règne de Napoléon II est terminé.
Un décès prématuré
L'enfant sera donc élevé à la Cour de Vienne. Son grand-père, l'Empereur François Ier, éprouve beaucoup d'affection pour lui. Comprenant qu'il a peu de chances de remonter sur le trône des Bonaparte, il s'efforce d'effacer en lui le souvenir de la France et de son père.
En 1818, il lui confère le titre de duc de Reichstadt. Miné par la tuberculose, le duc meurt prématurément le 22 juillet 1832. C'est Victor Hugo, dans un poème écrit peu après la mort de Napoléon II, qui lui donne, pour la première fois, le surnom d'"Aiglon".
N'était-il pas le fils de l'"Aigle", qui volait de victoire en victoire ? En 1900, Edmond Rostand consacrera au fils de Napoléon une pièce célèbre, l'"Aiglon", qui contribuera à pôpulariser ce surnom.
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Le 6 mai dernier, le Roi Charles III a été couronné dans l'abbaye de Westminster, comme la plupart de ses prédécesseurs. Cette cérémonie comprend plusieurs parties bien distinctes. L'une d'elles, l'onction, fait du Roi une sorte de prêtre.
Même si la Monarchie britannique n'est plus, depuis longtemps, une Monarchie absolue, c'est par cette onction que se manifeste l'origine divine du pouvoir royal.
C'est d'ailleurs ce caractère particulier qui explique que cette partie de la cérémonie soit cachée aux yeux du public par des panneaux. Cette onction consiste, pour l'archevêque de Cantorbéry, qui sacre le Roi, à déposer sur sa tête, ses paumes et sa poitrine, quelques gouttes d'une huile spéciale, appelée le "saint chrême".
C'était la même huile qui servait à sacrer les Rois de France et quelques autres. À noter que la Reine Camilla, couronnée en compagnie de son époux, a également été sacrée. Dans le cas de la Reine consort, cependant, la cérémonie de l'onction est plus courte.
Une huile particulière
L'huile utilisée pour le sacre du Roi d'Angleterre a été préparée spécialement pour l'occasion. Cette huile d'olives ne vient pas de n'importe où. En effet, les olives qui ont servi à son élaboration ont été cueillies sur le mont des Oliviers, où Jésus s'était retiré avant son arrestation.
C'est aussi en ce lieu qu'est enterrée la grand-mère du souverain, la princesse Alice de Battenberg, qui s'était convertie à la foi orthodoxe.
Les olives ont été pressées à Bethléem, lieu de naissance du Christ. On y a ajouté des essences de jasmin, de rose, de fleur d'oranger et de cannelle. L'huile obtenue contient aussi de l'ambre gris et de l'huile de civette.
Cette huile a ensuite été versée dans une ampoule spéciale, comparable à la "sainte ampoule", conservée à l'église Saint-Remi de Reims, et qui contenait l'huile destinée au sacre des Rois de France.
Le saint-chrême destiné au sacre de Charles III a été consacré par le patriarche de Jérusalem et l'archevêque anglican de la cité, au cours d'une cérémonie qui s'est tenue dans la basilique du Saint-Sépulcre, censée abriter le tombeau du Christ.
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Quand le doyen du collège des cardinaux annonce à la foule réunie place Saint-Pierre qu'un nouveau Pape vient d'être élu, il indique le nom sous lequel il a choisi d'être connu.
Il s'agit de son « nom de règne », qui, en principe, restera le sien jusqu'à la fin de sa vie. Au début, il semble que les Papes conservaient leur vrai nom, même si aucune source ne nous permet d'en être vraiment sûr.
Puis, peu à peu, les Papes changèrent de nom. Le premier souverain pontife pour lequel un tel changement de nom est attesté est un certain Mercurius, en 533, qui, pour éviter un patronyme d'origine païenne, décide d'adopter le nom de Jean II.
Le choix d'un nom de règne procède de raisons très variées. Il peut être notamment motivé par le désir de se placer sous l'invocation d'un saint ou d'un précédent Pape.
Le premier du nom n'a pas besoin de numéro
Comme celui des souverains, le nom des Papes est suivi d'un numéro, pour les distinguer les uns des autres Ainsi, les derniers Papes, avant le souverain pontife actuel, s'appelaient-ils Benoît XVI, Jean-Paul II ou encore Paul VI.
Aussi, quand le 13 mars 2013, le cardinal argentin Bergoglio, ancien archevêque de Buenos Aires, choisit le nom de « François », beaucoup pensent que le nouveau Pape s'appellera « François Ier ».
En effet, il est le premier à avoir choisi ce nom, porté notamment par saint François d'Assise. Or, le porte-parole du Vatican fait vite savoir que le Saint-Père se fera simplement appeler François, sans l'adjonction d'aucun numéro.
Il ne faisait là que se conformer à un usage général. En effet, il n'est nul besoin de faire suivre d'un numéro le premier Pape titulaire d'un nom. Cette formalité ne deviendra nécessaire que si un second Pape décide de l'adopter.
Ainsi pourra-t-on alors distinguer un futur Pape portant le nom de François II du Pape
actuel, qui deviendra alors, de manière rétrospective, François Ier. Il est à noter, cependant, qu'en prenant le nom de Jean-Paul Ier, le cardinal Luciani, élu en 1978, ne respecta pas cet usage.
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Dans la plupart des pays du monde, les objets volants non identifiés (Ovnis) défraient régulièrement la chronique. Il existe de nombreux témoignages sur ces apparitions célestes, dont la plupart sont expliquées par des raisons naturelles, mais dont certaines résistent à l'analyse.
Les chasseurs fantômes, ou « foo fighters » en anglais, sont l'un des premiers phénomènes recensés. En effet, ils sont observés durant la Seconde Guerre mondiale, soit quelques années avant que l'Américain Kenneth Arnold, qui inventa le terme de « soucoupes volantes », dont on connaît le succès, ne fasse, en 1947, l'une des premières observations d'ovni.
Ces « foo fighters », observés par de nombreux pilotes, américains, britanniques ou japonais, se présentent comme des boules lumineuses, blanches, rouges ou jaunes. Il faut noter que ces lumières ont été vues par tous les belligérants.
Ce qui intrigue les équipages des avions, c'est que ces boules semblent suivre les appareils, épousant étroitement tous leurs mouvements. Selon certains témoignages, elles évoluent comme si elles étaient dirigées de manière intelligente.
Certains « foo fighters » se déplacent seuls, d'autres se regroupent en véritables formations aériennes.
Des explications pas entièrement convaincantes
Dès l'époque de son apparition, on s'est efforcé de trouver des explications rationnelles à ce curieux phénomène. Certaines surgissent du contexte même de la guerre.
En effet, on a suggéré que les boules lumineuses pourraient être les reflets des tirs de DCA qui, dans la nuit du 24 au 25 février 1942, auraient été dirigés contre des avions japonais. Il s'avère en fait que les lumières visées, qui n'étaient pas des appareils nippons, provenaient également d'objets volants non identifiés.
D'autres officiels ont pensé que ces « foo fighters » seraient en fait des armes secrètes, allemandes ou japonaises. On a aussi parlé d'illusions d'optique, provenant d'un phénomène de persistance rétinienne.
Comme souvent, l'hystérie collective, liée au stress des combats, est présentée comme
une explication possible. Autant d'explications qui ne paraissent pas entièrement convaincantes.
Une commission d'enquête officielle, créée par les Anglais, achève ses travaux en 1944 sans résoudre le mystère. A ce jour, ces chasseurs fantômes, qui disparaissent à la fin de la guerre, restent une énigme.
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La plupart des dynasties ont leurs nécropoles attitrées. C'est ainsi la basilique Saint-Denis, située dans la banlieue parisienne, qui rassemble les tombeaux des Rois de France, à quelques exceptions près.
Dès le IVe siècle, un mausolée s'élève à l'emplacement supposé de la sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris. À la fin du siècle suivant, sainte Geneviève, la patronne de Paris, fait construire une église.
Dès les temps mérovingiens, un monastère s'établit autour de l'église. Au XIIe siècle, Suger, conseiller de Louis VII et abbé de Saint-Denis, en fera le premier exemple d'architecture gothique.
Au VIIe siècle, le Roi mérovingien Dagobert Ier sera le premier à se faire inhumer à Saint-Denis. D'autres souverains mérovingiens et carolingiens suivent son exemple. Mais ce sont surtout les Capétiens qui font de cette église la nécropole des Rois de France.
De même, la plupart des Reines et de nombreux princes appartenant à la Maison royale sont inhumés en ce lieu. C'est également le cas de quelques hauts personnages, comme Suger, le connétable Du Guesclin ou encore Jean-François de Gondi, archevêque de Paris et oncle du cardinal de Retz.
Quelques exceptions
Même si Saint-Denis est considéré depuis longtemps comme le lieu de sépulture des Rois de France, elle n'abrite pas les restes de tous les souverains.
On l'a vu, tous les Rois mérovingiens et carolingiens ne se firent pas inhumer dans cette église. Ainsi, Clovis, mort en 511, préfère se faire enterrer dans l'abbaye Sainte-Geneviève, à Paris, qu'il a fait construire.
De même, en 814, Charlemagne choisit la cathédrale d'Aix-la-Chapelle comme lieu de sépulture. Mais Quelques rares Capétiens ont également décidé de se faire enterrer ailleurs.
C'est le cas de Philippe Ier, mort en 1108, qui est inhumé à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, et de Louis VII qui, en 1180, est inhumé à l'abbaye de Barbeau. Quant à Louis XI, il repose, depuis 1483, à l'abbaye Notre-Dame de Cléry, dans le Loiret.
Enfin, Charles X, mort en exil en 1836, est enterré dans un couvent proche de Nova Gorica, dans l'actuelle Slovénie.
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Bien que le traitement de texte par ordinateur ait largement remplacé l'écriture manuscrite, nous utilisons encore tous les jours des crayons à papier. Pour prendre des notes, mais aussi pour dessiner.
C'est un certain Nicolas-Jacques Conté qui a inventé le crayon. On peut dire de lui que c'était un touche-à-tout de génie. Né en 1755, près de Séez, en Savoie, dans une famille modeste, il est encouragé par l'évêque de la ville dans sa vocation de peintre.
Mais le jeune homme a d'autres cordes à son arc. Il montre en effet des dispositions pour la physique et la chimie. Esprit imaginatif, il conçoit aussi une machine hydraulique et s'intéresse de près à l'aérostation.
Il renforce ainsi l'enveloppe des ballons à hydrogène, alors utilisés pour surveiller les champs de bataille, et en rend l'usage plus efficace.
L'invention du crayon à papier
Mais Nicolas-Jacques Conté est surtout connu pour avoir mis au point le crayon à papier, tel que nous l'utilisons encore aujourd'hui.
Son invention est née d'un besoin : en raison du blocus continental, décrété par Napoléon en 1806, le graphite très pur servant à faire les mines de crayon, importé uniquement d'Angleterre, ne parvient plus en France.
De ce fait, de nombreux corps de métier sont privés d'un instrument de travail très utile. En 1794, connaissant sa réputation, Lazare Carnot, grand savant, mais aussi membre du Comité de salut public, demande à Conté de trouver une solution.
C'est bientôt chose faite. Pour fabriquer ses crayons, Conté utilise un graphite de moindre qualité, qu'on trouve ailleurs qu'en Angleterre, et le mélange à de l'argile et de l'eau. La pâte ainsi obtenue est chauffée à une haute température.
En jouant sur les ingrédients et la température, on obtient une mine plus ou moins grasse. Le crayon à papier moderne était né ! Nicolas-Jacques Conté accompagnera Bonaparte en Egypte, où il fait fabriquer, avec les moyens du bord, tout ce qui manque à l'armée et aux savants qui l'ont suivie, des fonderies pour les canons, un télégraphe ou encore des moulins à blé. Un homme qui, on le voit, ne manquait pas de ressources.
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Si vous entrez dans le magnifique jardin du Luxembourg, à Paris, vous apercevez des chaises, disséminées dans les allées et sous les ombrages des grands arbres du parc. Ce sont de lourds sièges métalliques, peints en vert, qu'il n'est pas facile de déplacer.
Si l'une de ces chaises est libre, et que vous êtes fatigué, vous allez sans doute vous y asseoir sans façon. Et vous avez raison, car personne ne vous dira rien. Depuis 1974, en effet, ces chaises sont gratuites.
Mais il n'en allait pas de même avant cette date. De 1923, date d'introduction de ces sièges au Luxembourg, jusqu'au milieu des années 70, il fallait payer pour avoir le droit de s'asseoir.
Le prix dépendait en partie du type de siège. Il fallait compter environ 20 centimes pour louer une simple chaise, et 10 centimes de plus pour pouvoir prendre place dans un fauteuil, pourvu d'accoudoirs.
Il existe également des chaises de forme allongée. Cet usage des chaises payantes est surtout attesté au Luxembourg,, mais il a dû exister ailleurs.
Un métier ingrat
Les « chaisières » s'occupaient d'encaisser le prix de location de ces sièges. Si le mot est mis au féminin, c'est que les hommes n'avaient pas l'habitude d'exercer un tel métier. Il n'y eut donc pas de "chaisiers" au Luxembourg.
Et, de fait, cette fonction n'était guère attrayante. En effet, la chaisière devait rester dehors, par tous les temps, à guetter ses clients. Aussi, Henri Troyat, dans un de ses livres, évoque-t-il le « nez rouge » de ces femmes, grelottant sous leurs châles.
Contre la pièce qu'on leur donne, elles tendent aux promeneurs des tickets colorés, qui
correspondent au type de siège loué. Le mode de gestion de ces chaises était décidé chaque année.
Il existait également des chaisières dans les églises, qui s'occupaient, elles aussi, de la location de certains sièges, mais y ajoutaient l'entretien d'une partie de l'église.
Il ne faut pas confondre ces chaisières avec les « chaisiers » qui, sous l'Ancien Régime, louaient des chaises à porteurs, moyen de locomotion alors très prisé par les habitants des villes.
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La loi salique était appliquée en France, et dans d'autres pays d'Europe, pour régler la succession au trône. Au départ, il s'agissait d'une sorte de code pénal, rédigé sans doute entre le IVe et le VIe siècle.
Il est d'abord destiné aux Francs « saliens », l'un des nombreux peuples germaniques qui, à cette époque, se pressaient aux frontières de l'Empire romain. D'où son nom. Ce code se compose surtout d'une série de compositions pécuniaires.
Ce sont des amendes destinées à punir des crimes. Leur montant dépend du rang et de la qualité de la victime. Ainsi, le meurtre d'un Romain entraînait le paiement d'une amende moins élevée que celui d'un Franc.
Le but principal de ces règles était d'éviter les vengeances privées, qui fleurissaient durant cette époque, où la présence de l''État était défaillante.
Une affaire de succession
Mais ce n'est pas pour cet aspect répressif que la loi salique est connue. Les légistes au service de la Couronne l'utilisèrent, au XIIIe siècle, pour modifier la succession au trône de France.
Au début du XIIIe siècle, celle-ci pose en effet un problème délicat. En 1316, et pour la première fois depuis Hugues Capet, le Roi Louis X le Hutin meurt sans enfant mâle. La Couronne aurait dû passer à sa fille Jeanne, mais, comme sa mère, Marguerite de
Bourgogne, est convaincue d'adultère, l'enfant est écartée.
La question se pose à nouveau en 1328, quand le dernier frère de Louis X, Charles IV,
meurt à nouveau sans enfant mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs. Les juristes s'appuient alors sur une disposition de la loi salique, qui ne relève pourtant que du droit privé, pour interdire le trône aux femmes.
Ce qui permet d'écarter la fille de Louis X, devenue entretemps Reine de Navarre, mais
aussi Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et femme d'Édouard II d'Angleterre.
C'est donc la fin de la branche aînée des Capétiens, qui cède la place, en la personne de Philippe VI de Valois, devenu Roi en 1328, à la branche cadette.
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Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry.
Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme.
Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel.
En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Église
anglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix.
Défenseur de toutes les fois?
Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521.
Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique.
Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'un
titre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs.
Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de ses
sujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait.
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La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.
Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».
L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.
Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut
attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.
Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots
sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.
On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.
Une autre explication
Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.
Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.
Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.
Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.
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En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit.
Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ?
La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron".
C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs.
Une origine accidentelle
Il est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir.
Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits.
Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres.
Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle.
C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas.
Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé.
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Pour découvrir toutes les réponses aux questions citées en fin d'épisode:
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Depuis le début de la guerre d'Algérie, en 1954, les gouvernements de la IVe République devaient faire face à une crise coloniale majeure. Les partisans de l'Algérie française avaient salué, en 1958, l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en qui ils voyaient leur plus ferme soutien.
Après avoir paru aller dans leur sens, le général avait peu à peu orienté sa politique dans le sens de l'autonomie, puis de l'indépendance de l'Algérie. En 1959, il se prononce donc pour l'autodétermination du pays, avant de reconnaître son indépendance, en mars 1962.
Les partisans de l'Algérie française se sentent donc trahis par de Gaulle. Ils expriment leur colère en érigeant des barricades à Alger, en janvier 1960, puis en soutenant, en avril 1961, une tentative de putsch fomentée par les militaires.
Mais ils songent aussi, dès le départ, à éliminer l'homme qui a trompé leurs espoirs.
Un 17e attentat contre de Gaulle
Le général de Gaulle sera en effet la cible de nombreux attentats, le plus dangereux étant celui du Petit-Clamart, en août 1962.
Le cerveau de cette opération est Jean Bastien-Thiry. Polytechnicien, il intègre l'armée de l'air, où il devient ingénieur en chef et parvient au grade de lieutenant-colonel.
Indigné par l'octroi de l'indépendance à l'Algérie, il décide d'organiser un attentat contre le général de Gaulle, rendu responsable de cette évolution. Pour cela, il réunit un commando composé de 16 hommes.
Le Petit-Clamart
L'attentat doit avoir lieu sur la route qui relie Paris à Colombey-les-Deux-Églises, la résidence du général de Gaulle en Haute-Marne.
Nous sommes le 22 août 1962. Il est un peu plus de 20 h quand la DS présidentielle, à bord de laquelle Mme de Gaulle a pris place à côté de son mari, apparaît sur la RN 306, à hauteur du rond-point du Petit-Clamart.
Tout à coup, des coups de feu retentissent. Près de 200 seront tirés par le commando, mais aucun n'atteindra sa cible. Le général de Gaulle et son épouse sont en effet indemnes.
Condamné à mort par la Cour militaire de justice, Bastien-Thiry sera fusillé le 11 mars 1963.
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Aujourd'hui, environ 8 milliards d'individus peuplent la planète et les scientifiques se demandent si ses ressources suffiront à nourrir l'humanité dans les temps à venir.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Une étude récente suggère même que, voilà environ 900.000 ans, notre espèce a failli s'éteindre. La population aurait en effet diminué de façon drastique, au point qu'il ne serait plus resté sur terre que 1.280 individus. Selon les estimations des scientifiques, cette population serait restée aussi réduite durant environ 117.000 ans.
C'est pourquoi les chercheurs parlent à ce propos d'un véritable "goulot d'étranglement" démographique. D'autres phénomènes de cde genre ont été observés dans l'histoire de l'humanité, mais aucun d'une pareille ampleur.
En effet, la population mondiale aurait perdu près de 99 % des individus capables de procréer ! On le voit, les hommes ne sont pas passés loin de l'extinction.
Une explication par la génétique
Pour déterminer, avec un tel degré de précision, le nombre d'individus ayant survécu à cette hécatombe, les scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode, fondée sur la génétique.
En effet, ils ont étudié les génomes de plus de 3.150 personnes, appartenant à des populations très diverses, réparties à travers le monde. En suivant, à travers le temps, la piste de ce patrimoine génétique, ils ont pu retrouver la trace de cet incident démographique.
Les chercheurs sont sûrs de leurs résultats, puisqu'ils estiment que leur méthode est fiable à 95 %.
Un changement climatique
Si l'espèce humaine a frôlé l'extinction, c'est sans doute en raison des conditions climatiques qui régnaient alors sur la planète. Au moment où ce phénomène se produit, voilà environ 900.000 ans, la Terre connaît en effet un net refroidissement.
Par ailleurs, des périodes de sécheresse affectent l'Eurasie et l'Afrique. Autant de facteurs pouvant provoquer des famines et des conflits pour s'emparer de ressources raréfiées.
Pour les scientifiques, cette quasi extinction de l'espèce humaine pourrait aussi être mise en relation avec un changement majeur du génome humain. C'est alors, en effet, que deux chromosomes auraient fusionné en un seul, portant le nombre de paires de chromosomes à 23, au lieu de 24 pour les autres hominidés.
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Tout est parti de la découverte faite par une chercheuse américaine. En effet, elle a longtemps cru que Nelson Mandela était mort en prison dans les années 1980.
Elle a fini par apprendre que le célèbre opposant à l'apartheid était encore bien vivant à cette époque-là. En effet, libéré en 1990, il est élu à la tête de l'Afrique du Sud quatre ans plus tard, et meurt nonagénaire en 2013.
Or, cette chercheuse, spécialisée dans les études sur le paranormal, s'est aperçue qu'elle était loin d'être la seule à croire au décès prématuré de Nelson Mandela. En partant de cette anecdote, elle s'est rendu compte que de nombreuses personnes partageaient ainsi de faux souvenirs.
Elle a dès lors appelé ce phénomène l'"effet Mandela".
Une expérience significative
Les scientifiques ont voulu s'assurer qu'il avait un quelconque fondement scientifique. Pour ce faire, ils ont tenté une petite expérience.
Ils ont réuni un groupe de volontaires d'une centaine de personnes. À chacune, ils ont montré 40 images, qui montraient notamment des logos ou des personnages. Chaque image se présentait sous trois versions, dont une seule était correcte, les deux autres ayant subi des modifications.
Les participants étaient ensuite amenés à reconnaître la version authentique. Ce faisant, ils devaient indiquer, par une note de 1 à 5, à quel point ils avaient confiance dans la décision prise.
Les résultats tendraient à démontrer que l'"effet Mandela" existe bel et bien. En effet, deux participants sur trois ont opté pour la version incorrecte de l'image et ont persévéré dans leur choix.
La chose est d'autant plus étonnante que ces volontaires ne l'avaient jamais vue. Et pour cause, elle n'existe pas ! C'est le cas, par exemple, de l'emblème du Monopoly, le célèbre petit bonhomme à moustaches et en chapeau claque.
Ils étaient certains qu'il arborait un monocle, alors qu'il n'en porte pas. De très nombreux participants partageaient donc ce faux souvenir. Il semblerait alors que les gens aient tendance à engranger les mêmes images, même si elles ne correspondent pas à la réalité.
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Par leur ampleur, certaines batailles sont restées dans l'Histoire comme des affrontements plus meurtriers que d'autres. C'est le cas de la bataille de Moscou qui, entre octobre 1941 et avril 1942, a opposé Allemands et Russes pour le contrôle de la capitale soviétique et de ses environs.
Elle marque l'arrêt de l'avance de la Wehrmacht. Depuis le déclenchement de l'opération Barbarossa, le 22 juin 1941, qui devait amener l'invasion de l'URSS, elle avait été fulgurante.
Restant fidèles à la tactique du "Blitzkrieg", ou guerre éclair, qui leur avait si bien réussi jusque là, les Allemands font avancer leurs chars dans les grandes plaines russes. Et ils rencontrent d'autant moins de résistance que l'armée soviétique, mal préparée à cet assaut imprévu et désorganisée par des purges récentes, se montre incapable de réagir.
Une bataille gigantesque
Mais, contre toute attente, Hitler arrête l'offensive sur Moscou, qui semblait sur le point d'être prise. Il veut d'abord s'assurer le contrôle de l'Ukraine, un grenier à blé susceptible de ravitailler ses soldats.
Par ailleurs, il pensait que les combats s'achèveraient avant l'arrivée de la mauvaise saison. Mal équipés, transis par un froid sibérien, les soldats allemands sont beaucoup moins préparés à l'assaut de l'hiver que les Soviétiques.
Cette gigantesque bataille est considérée par de nombreux historiens comme le plus grand affrontement militaire de l'Histoire. Même si les chiffres diffèrent, les moyens humains et matériels engagés dans cette bataille sortent en effet de l'ordinaire.
De nombreux historiens estiment à environ 2.250.000 le nombre de soldats ayant participé à ce combat titanesque. D'autres avancent même le chiffre de 7 millions d'hommes.
Les pertes seraient évaluées entre 780.000 et plus de 2 millions. Certains les portent même à 2,5 millions si l'on ajoute aux morts les blessés et les disparus.
Par ailleurs, plus de 1.000 avions et près de 2.000 chars auraient été engagés dans la bataille de Moscou. Elle ne se contenta pas de protéger la capitale russe, elle repoussa les armées allemandes vers l'ouest, mettant ainsi un terme à la série ininterrompue de succès remportée par les Allemands.
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On a parfois tendance à se gausser du manque supposé de propreté de certains grands personnages des temps passés. Il est ainsi rapporté que Louis XIV n'aurait pris que deux bains dans sa longue vie.
Et de là à supposer que le Roi-Soleil n'avait aucune hygiène, il n'y a qu'un pas. Et que dire alors de ses sujets ?
En réalité, les hommes du XVIIe siècle n'avaient pas la même conception de la propreté que leurs descendants du XXIe siècle. En effet, l'eau, qui était à l'honneur dans l'Antiquité et au Moyen-Âge, qui connaissaient les bains publics, était plutôt considérée, au XVIIe siècle, comme un vecteur de maladies.
Comme on n'éprouvait pas la même crainte à la boire, l'eau était donc réservée à la boisson ou à l'irrigation des champs. Louis XIV, qui, à Versailles, fit aménager des bassins et construire des fontaines, y voyait aussi un élément décoratif, propre à embellir ses jardins.
Ce qui ne veut pas dire qu'il négligeait son aspect. Louis XIV eût été très étonné si on lui avait dit (mais qui eût osé le faire ?) qu'il n'était pas très propre.
En effet, s'il délaissait l'eau, il utilisait des linges imbibés de parfum et d'alcool, avec lesquels on se frottait le corps. On appelait cette pratique hygiénique la "toilette sèche".
Par ailleurs, le monarque se changeait très souvent, sans doute davantage qu'un homme d'aujourd'hui. Il remplaçait en effet son linge cinq ou six fois dans la journée, et souvent dans la nuit.
Et il le faisait d'autant plus qu'il transpirait facilement et que le linge blanc, qui partait en volutes sur le buste et à l'extrémité des manches, devait être immaculé. Par ailleurs, le souverain prenait soin de ses dents, en les lavant régulièrement avec une pâte à base d'opium, à laquelle on ajoutait des herbes, comme le romarin ou le myrte.
Louis XIV ne prit de véritables bains dans sa vie (il n'y en aurait eu que deux selon les historiens) que sur le conseil des médecins. Ce qui semble un peu paradoxal, mais il s'agissait en somme de soigner le mal par le mal.
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Le projet mis au point par Henry Brown, au milieu du XIXe siècle, montre que l'aspiration à la liberté est aussi vitale, pour un être humain, que l'air qu'il respire.
Henry Brown était un esclave, né en 1815 dans l'État de Virginie. En 1830, on l'envoie à Richmond, la capitale de l'État, pour travailler dans une manufacture de tabac. Puis il se marie et a des enfants.
Mais, en 1848, toute sa famille est vendue à un marchand d'esclaves. Dès lors, il élabore un plan audacieux pour gagner sa liberté. Avec la complicité d'abolitionnistes qu'il a su convaincre de l'aider, il s'enferme dans une boîte postale qui doit être envoyée à Philadelphie, en Pennsylvanie. Un État qui refuse l'esclavage.
Un militant antiesclavagiste
Henry Brown est assez corpulent puisque, pour 1,73 m, il pèse 91 kilos. De ce fait, il n'a pas dû être facile pour lui de s'installer dans cette boîte de 91 cm sur 61 cm. Trois petits trous ont été ménagés, pour qu'il puisse respirer.
Et c'est dans de telles conditions qu'il devra voyager, comme un colis vivant, sur une distance de 442 kilomètres ! Henry Brown endure cette épreuve durant pas moins de 26 heures.
À l'arrivée, quand on le sort de sa boîte, celui qui est désormais un homme libre a cette phrase banale, qui passera néanmoins à la postérité : "Comment allez-vous, Messieurs ?". Ému, il entonne aussi un psaume.
Dès lors, Henry Brown devient un célèbre militant antiesclavagiste. En souvenir de sa folle équipée, il prend le nom de Henry Box Brown. Il écrit le récit de sa vie et monte une sorte d'exposition itinérante sur l'esclavage.
En raison de l'adoption, en 1850, d'une loi facilitant l'arrestation des esclaves fugitifs, Henry Brown s'exile en Angleterre, où il poursuit son action contre l'esclavage.
Intéressé un temps par le "mesmérisme", qui postule l'existence d'un fluide universel, Brown se produit sur scène, sous le nom du "Prince africain". Là, il sort d'une caisse, devant un public conquis. Il se remarie et revient aux États-Unis en 1875. Il meurt en 1897.
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Si le nom de Thomas Edison est passé à la postérité, ce n'est pas le cas de celui de Nikola Tesla, qui est beaucoup moins connu. Si ces deux inventeurs furent associés un temps, c'est parce qu'ils travaillèrent ensemble et eurent l'occasion de s'opposer, dans le cadre d'une controverse scientifique, appelée "guerre des courants".
Né en 1856, dans l'actuelle Croatie, Tesla montre très tôt des dons intellectuels éclatants. Il est en effet doté d'une mémoire étonnante et d'un véritable génie de la visualisation, qui lui permet de négliger plans et maquettes.
Il fait des études d'ingénieur et perfectionne ses connaissances tant en physique qu'en mathématiques et en mécanique. Il découvre les ondes stationnaires terrestres, construit un bateau radiocommandé et conçoit un appareil ressemblant à un hélicoptère.
En fait, avec environ 900 brevets déposés, c'est sans doute l'inventeur le plus prolifique que la terre ait jamais porté.
Une opposition frontale
Tesla va croiser très tôt la route de Thomas Edison. En 1882, en effet, il entre, à Paris, dans une succursale de sa compagnie électrique. Deux ans plus tard, Tesla arrive à New York, où Edison vient de mettre au point le réseau électrique de la ville.
Fonctionnant au courant continu, celui-ci présente de nombreux défauts : les pannes et les incendies ne se comptent plus et l'électricité ne peut être transportée sur de longues distances. Autre problème, et non le moindre, la tension ne peut être modifiée.
C'est pour remédier à toutes ces difficultés que Tesla propose de remplacer le courant continu par le courant alternatif. Plus efficace, ce dernier peut être transmis sur de longues distances et la tension peut être facilement élevée ou réduite.
Mais Edison tient au courant continu. Les deux hommes s'opposent alors dans ce qu'il est convenu d'appeler la "guerre des courants".
Nikola Tesla continuera de défendre les vertus du courant alternatif et, de sa fertile intelligence, naîtront des inventions capitales. Et pourtant, il sombre dans l'oubli et, à sa mort, en 1943, personne ne se souvient de lui.
Bien après son décès, il sera cependant reconnu comme un authentique génie.
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Le 3 mai 1936, le Front populaire, une coalition regroupant les socialistes, les communistes et les radicaux, remporte les élections législatives. Devenu Président du Conseil quelques jours plus tard, le 4 juin, le socialiste Léon Blum s'apprête à prendre des mesures très attendues, prévues par le programme de la coalition.
Mais le calendrier s'accélère, en raison des grèves massives qui, dès le lendemain des élections, font bientôt descendre 3 millions de personnes dans la rue. Elles entendent faire pression sur le gouvernement pour obtenir des avancées encore plus significatives.
Et, de fait, elles le sont. En effet, les accords Matignon, conclus avec les syndicats dans la nuit du 7 au 8 juin, prévoient une augmentation substantielle des salaires, la mise en place de conventions collectives et l'élection de délégués du personnel. Par ailleurs, la semaine de travail est abaissée à 40 heures.
Mais la mesure peut-être la plus emblématique est peut-être l'octroi de 14 jours de congés payés. Et pourtant, elle ne faisait pas partie du programme de la coalition. C'est sans doute l'élan populaire manifesté par les grandes grèves du printemps 1936 qui décida Léon Blum et son gouvernement à franchir le pas.
Certaines catégories de travailleurs, comme les fonctionnaires, les ouvriers du Livre ou encore les électriciens et les gaziers avaient déjà droit à quelques jours de vacances payées. Mais, contrairement à ce qui se passait en Allemagne, par exemple, l'ensemble de la population n'en bénéficiait pas.
Pour permettre aux Français de mieux profiter de ces nouveaux congés payés, le sous-secrétariat aux Loisirs et au Sport, un nouveau département ministériel, favorise la création des auberges de jeunesse et propose des billets de train à tarif réduit.
600.000 Français partent ainsi en vacances dès l'été 1936. Contrairement à ce que l'on écrit parfois, la majorité d'entre eux ne part pas très loin, rendant souvent visite à leur famille.
L'année suivante, ils seront près de 2 millions à profiter de leurs congés. Ils passeront à 3 semaines en 1956, puis à 4 à 1968, la 5e semaine de congés payés étant obtenue en 1982.
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Pour beaucoup d'entre nous, l'origine du savon est associée à la ville de Marseille. Le « savon de Marseille », du moins s'il est fabriqué selon l'usage, est considéré comme un produit authentique et de qualité. Il est d'ailleurs encore l'un des emblèmes de la cité phocéenne.
Et pourtant, la ville qui vit la naissance du savon, en France, ce n'est pas Marseille, mais Toulon. En effet, la première savonnerie s'y implante en 1430. Elle est dirigée par un artisan, originaire de Grasse, qui deviendra plus tard la ville du parfum.
Sa renommée est telle que, pour le faire venir à Toulon, les édiles de la ville vont jusqu'à payer son loyer. La manufacture de savon s'installe sur des prairies marécageuses, qui servaient de pâture à des animaux de boucherie.
Bientôt, le quartier prend le nom de « faubourg des savonnières ». Le nom d'une rue témoigne, encore aujourd'hui, de la présence précoce des savonneries dans la ville provençale.
Les manufactures se développent tout au long du XVIIe siècle, même si, en raison de l'odeur désagréable qui en émane, elles sont déplacées hors de la ville. En 1600, Toulon compte huit savonneries ; un demi siècle plus tard, elles ont plus que doublé.
Pour fabriquer du savon, il faut notamment des cendres et un corps gras. À Toulon, c'est l'huile d'olive qui en fait office. Ce qui donne beaucoup de travail aux moulins à huile qui exploitent les oliveraies locales.
Le savon assure la fortune de Toulon, qui le vend dans de nombreux pays. Mais cette prospérité n'aura qu'un temps. En effet, en 1669, Louis XIV accorde une franchise au port de Marseille.
Ce qui veut dire que les marchandises pourront quitter le port sans rien payer, alors que le commerce toulonnais restera taxé. C'est un grave revers pour la ville, à laquelle le Roi-Soleil assignait surtout des objectifs militaires.
Marseille, qui profite aussitôt de la situation, compte déjà une cinquantaine de savonneries à la fin du XVIIIe siècle. A la même époque, Toulon n'en avait plus que quatre.
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Certains se sont plu à imaginer une étroite amitié entre Molière et Louis XIV. Mais une telle intimité était exclue entre le monarque de droit divin et le simple comédien. Certains ont même imaginé qu'ils avaient pu partager un repas.
Comment cette commensalité serait-elle possible, alors que le Roi, esclave d'un protocole immuable, mangeait souvent seul, lointaine idole qui ne saurait partager les plaisirs des simples mortels ?
N'oublions pas non plus que les acteurs étaient alors l'objet d'une certaine réprobation et que l'Église n'autorisait pas leur inhumation en terre consacrée. Dès lors, comment le Roi-Soleil aurait-il pu frayer avec un tel personnage, qui plus est aux yeux de tous ?
Ce qui ne veut pas dire que Louis XIV n'apprécie pas Molière. Bien au contraire. En effet, son goût personnel le portait vers le spectacle et il était lui-même un danseur émérite.
En effet, il commence à danser très jeune et, jusqu'en 1670, il participe à pas moins de 27 ballets. De plus, il voyait l'art comme un moyen d'affirmer son ascendant sur les courtisans et l'élite de ses sujets.
C'est en 1661, dans le cadre des grandes fêtes organisées par le surintendant Fouquet, dans son château de Vaux-le-Vicomte, que le Roi-Soleil rencontre Molière. Cette fête, jugée trop somptueuse par le Roi, vaut une disgrâce brutale à Fouquet, mais Molière, qui donne à cette occasion "Les fâcheux", la première comédie-ballet de l'histoire, est remarqué par le souverain.
Dès lors, l'appui du Roi lui est assuré. C'est Molière qui, avec Lully, est chargé d'organiser, en 1664, les "Fêtes de l'Ile enchantée", que Louis XIV donne pour sa mère et sa femme.
Le Roi riait aux mésaventures des personnages de Molière, sans se formaliser des audaces du dramaturge. C'est ainsi que les déboires d'Arnolphe, dans "L'école des femmes", lui rappelaient les avanies qu'il avait fait subir aux époux de ses nombreuses maîtresses.
Même "Le Tartuffe", cette charge féroce contre les cagots et l'hypocrisie religieuse, reçoit le soutien du Roi, qui finit par autoriser la pièce, d'abord interdite.
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Depuis la découverte, voilà un siècle, de la tombe de Toutankhâmon par l'archéologue Howard Carter, la vie de ce jeune pharaon, le onzième de la XVIIIe dynastie, suscite beaucoup de curiosité.
Les spécialistes s'interrogent notamment sur les causes de son décès, vers 1327 avant notre ère, alors qu'il n'avait pas 20 ans. De nombreuses hypothèses ont été avancées. D'après l'une d'elles, le jeune souverain serait tombé du char qu'il conduisait.
Des archéologues vont même jusqu'à supposer qu'il menait ses chevaux à grand train, alors qu'il avait sans doute trop bu. Des éléments d'un char et des objets en rapport avec le vin ont en effet été trouvés dans la tombe royale. D'ici à penser que le pharaon conduisait en état d'ébriété, il n'y avait qu'un pas.
Et il devait tenir à ces objets, car, dans l'ancienne Égypte, les puissants garnissaient leurs tombes de ceux qui leur étaient chers. Pas de doute pour certains égyptologues : Toutankhâmon aimait conduire des chars, même un peu éméché, et serait mort par imprudence.
Mais d'autres spécialistes ne sont pas de cet avis. Le jeune pharaon n'aurait pu mourir de cette façon, pour la bonne raison qu'il ne pouvait se tenir debout sans aide. Ils s'appuient sur des examens très précis, réalisés au moyen d'une technique d'imagerie médicale perfectionnée.
Elle a permis d'en apprendre davantage sur la santé du jeune Roi et sur les maux sont il souffrait. Et ils étaient nombreux. Pour les scientifiques, cette fragilité est liée sans aucun doute à une forte consanguinité.
Selon la tradition, en effet, il était né de l'union entre un frère et une sœur. Les traces de cet héritage génétique se lisaient aussi bien dans la largeur des hanches que dans la forme particulière de la mâchoire.
Toutankhâmon était également affublé d'un pied-bot et d'une douloureuse maladie, qui
attaquait les os des pieds. Ces particularités l'empêchaient donc de tenir debout sans l'aide d'une canne ou l'appui de quelqu'un.
Ces égyptologues pensent plutôt, sans en être certains, que le décès serait dû à la malaria ou aux conséquences d'une crise d'épilepsie.
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Né en 1628, le futur maréchal de Luxembourg appartient à la grande famille des Montmorency. Au moment de la naissance du futur militaire, elle n'est guère appréciée, ni de Louis XIII, ni de son ministre, le cardinal de Richelieu.
En effet, au début des années 1630, son cousin et son propre père sont exécutés pour s'être battus en duel, alors que les édits de Richelieu interdisaient formellement cette pratique, qui décimait la noblesse de France.
Le jeune Henri-François de Montmorency est alors recueilli par sa tante, la princesse de Condé. Il sera élevé avec son cousin, le duc d'Enghien, qui l'entraînera dans les désordres de la Fronde.
Puis, en 1659, Montmorency et Condé, qui s'étaient exilés, rentrent en France et retrouvent la faveur royale. Le futur maréchal de Luxembourg débute très tôt dans le métier des armes, puisqu'en 1643, âgé de 15 ans, il participe à la bataille de Rocroi, qui marque la fin de la domination militaire des Espagnols.
Il participe aussi aux guerres de la Fronde. Au début de la guerre de Dévolution, en 1668, il obtient un important commandement.
Les nombreuses guerres menées par Louis XIV lui offrent d'autres opportunités. Durant la guerre de Hollande, en 1675, il devient l'un des huit nouveaux maréchaux de France promus par le Roi.
Sa réputation fait des jaloux. À l'occasion de l'Affaire des poisons, il est ainsi accusé de pactiser avec le diable. Les intrigues de ses ennemis lui valent ainsi, en 1680, un bref emprisonnement à la Bastille.
Mais le maréchal de Luxembourg, rentré en grâce, reprend bientôt le fil de sa carrière. Malgré son âge avancé, du moins pour l'époque, il commande encore d'autres armées, jusqu'à sa mort, survenue en 1695.
Comme il était d'usage, le maréchal, souvent victorieux, fit enlever les drapeaux de l'ennemi sur les champs de bataille. Ils furent suspendus dans la nef et le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Mais il y en avait tant que ces emblèmes lui valurent le glorieux surnom de "tapissier de Notre-Dame".
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En 1362, l'île de la mer du Nord sur laquelle s'est édifiée la petite ville marchande de Rungholt, est submergée par un raz-de-marée. La cité, engloutie sous des vagues gigantesques, aurait disparu dans les flots.
D'après les traditions locales, la ville aurait été punie par Dieu. Comme les habitants de Sodome et Gomorrhe, ceux de Rungholt auraient succombé à de nombreux péchés. La colère divine se serait ainsi abattue sur des impies et des ivrognes.
Mais, jusqu'à aujourd'hui, on ignorait si cette "Atlantide du Nord" était une simple légende ou s'il s'agissait d'une ville réelle, emportée par les flots. Il faut noter que le tsunami, lui, s'est bien produit.
Surnommé la "Grande Noyade" par les habitants, il aurait fait des milliers de victimes en une seule nuit.
Il semble que des archéologues allemands viennent de trancher la question. La ville de Rungholt aurait bien existé et elle aurait été submergée par une tempête d'une puissance exceptionnelle.
Ils ont en effet retrouvé, près de l'île de Südfall, dans la mer des Wadden, des vestiges qui pourraient remonter à l'époque où la ville de Rungholt aurait été engloutie par une mer déchaînée.
Des fouilles ont été aussitôt entreprises et des sédiments prélevés. Les scientifiques ont mis à jour des parties notables de la cité disparue, s'il s'agit bien d'elle.
Ils ont en effet repéré un port et une digue, des éléments essentiels si l'on se souvient que le commerce était la principale activité de la ville. Ils ont aussi, partiellement exhumé les restes de deux églises, dont l'une paraissait occuper une place centrale dans la cité.
Quant aux vestiges d'un système de drainage, découvert lui aussi sous l'eau, ils montrent que les habitants de Rungholt, si c'est bien la ville retrouvée, s'adonnaient aussi à l'agriculture.
Mais, pour les archéologues, le temps presse. Ces découvertes, si importantes pour l'histoire locale, sont fragiles. En effet, elles sont menacées par l'érosion. Il faut donc recueillir le plus d'indications possible avant que le site ne devienne inexploitable.
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L'Empire aztèque, qui correspond à peu près au Mexique actuel, s'effondre très vite, en 1521, sous les coups que lui porte le conquistador espagnol Hernan Cortes. Mais, par ailleurs, sa population est rapidement décimée.
Les historiens se sont longtemps demandé pourquoi. On a invoqué l'intensité des combats qui aboutirent à la conquête de l'Empire aztèque. Ainsi, environ 40.000 combattants aztèques périssent dans les combats qui se terminent par la prise de Tenochtitlan, la capitale de l'Empire.
Par ailleurs, la violence exercée par les Espagnols, ou du moins beaucoup d'entre eux, à l'égard des autochtones, est aussi considérée comme l'une des causes de cette diminution spectaculaire de la population locale.
Elle s'est ainsi manifestée par l'introduction de la "mita", qui obligeait les hommes âgés de 15 à 50 ans à travailler dans les mines, notamment les mines d'argent du Potosi. Les conditions de travail y étant très dures, des millions d'Indiens sont morts en quelques années.
Mais les historiens ont découvert une autre raison de cette hécatombe. Et elle est déterminante. Si autant d'Aztèques ont succombé, en peu de temps, ce serait à cause du virus de la variole.
Il aurait été introduit au Mexique par des soldats qui, en 1520, débarquent au Mexique. Parmi les passagers, plusieurs Amérindiens, venant de Cuba, et un esclave africain, auraient été contaminés par le virus.
À partir de là, la maladie se serait répandue comme une traînée de poudre. Ainsi, 200.000 personnes seraient mortes à Tenochtitlan durant l'hiver 1520-1521. La population de la capitale aurait été réduite de 60 % en quelques mois.
La maladie n'aurait pas seulement fait des ravages dans l'Empire aztèque. Ainsi, la population de l'île d'Hispaniola, que se partagent aujourd'hui Saint-Domingue et Haïti, voit sa population passer d'un million d'habitants en 1492 à environ 30.000 en 1520.
On a des descriptions contemporaines de la maladie. Elles nous montrent des Amérindiens couverts de pustules, des rues jonchées de cadavres et une odeur pestilentielle, qui empuantissait l'air des villes. Cette épidémie de variole de 1520-1521 aurait emporté entre 30 et 35 % de la population de l'Empire aztèque.
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De nos jours encore, les médecins ont recours à des analyses d'urine, pratiquées par des laboratoires. Elles permettent notamment de déceler la présence d'infections urinaires ou de certaines maladies rénales.
Ces examens sont une lointaine survivance d'une très ancienne pratique, connue sous le nom d'"uroscopie". Elle consistait à repérer les traces de très nombreuses maladies, et, d'une manière plus large, à déterminer l'état de santé du patient, à la seule vue de son urine.
Cet usage médical remonte à l'Égypte ancienne et on le retrouve aussi bien en Inde que dans l'Empire byzantin. Il est introduit en Europe à partir du XIe siècle. Des médecins prestigieux, à commencer par Hippocrate, y avaient recours.
Le médecin versait l'urine du patient dans un récipient appelé "matula" ou, plus simplement, "urinal". Il en est parfois arrivé à symboliser la pratique même de la médecine, ce qui en dit long sur le crédit accordé à cette pratique.
Pour établir son diagnostic, le praticien examine les dépôts urinaires qui se sont formés dans le récipient. Il en étudie l'aspect et les formes. La couleur de l'urine lui apporte également de précieuses indications. Sa clarté, et même la mousse qu'elle forme, sont également interprétées par le médecin.
Toutes ces précisions sont notamment données par ce qu'on appelle la "roue des urines". Il s'agit d'une sorte de nuancier, composé d'un certain nombre de couleurs d'urine, et parfois même de saveurs.
Mais les médecins ne se contentaient pas d'examiner l'urine de loin. Ils y plongeaient aussi le doigt, pour vérifier sa consistance, et n'hésitaient pas même à la goûter.
Les médecins du Moyen-Âge prisaient beaucoup cette technique de diagnostic. Ils la préféraient même souvent à l'examen du sang, de la sueur ou des crachats du malade. Avec la prise du pouls, l'uroscopie est alors considérée comme un examen médical essentiel.
L'uroscopie, en tant que technique de diagnostic médical, disparaît progressivement à partir du XVIIIe siècle. De son côté, la "roue des urines" est utilisée plus longtemps par les médecins.
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Sans doute cultivé d'abord en Éthiopie, puis connu au Yémen, vers le XIIe ou le XIIIe siècle, le café s'est ensuite répandu en Arabie puis dans l'ensemble des pays dominés par l'Islam.
C'est vers 1550 qu'il est introduit dans l'Empire ottoman par des marchands syriens. Ce breuvage y connaît aussitôt un vif succès. À tel point que la capitale de l'Empire, Constantinople, comporte bientôt quelque 600 "kahvzhanes", où les amateurs dégustaient leur "kahveh", qui est devenu notre "café".
Mais ces lieux, et leurs habitués, étaient suspects aux yeux du sultan Mourad IV, qui règne de 1623 à 1640, et dont les pratiques tyranniques ont laissé une lugubre trace dans l'histoire du pays.
Mais qu'est-ce que ce souverain despotique pouvait reprocher au café ? Peut-être de se faire trop longtemps désirer. Préparé à la turque, l'élaboration du café prenait en effet du temps.
En attendant d'être servis, les consommateurs jouaient au jaquet et aux échecs ou écoutaient des poèmes ou de la musique. Mais ils ne se privaient pas non plus de commenter les événements du jour et de critiquer le gouvernement.
Si le sultan était aussi sûr de ses informations, c'est qu'il les avait recueillies lui-même. En effet, ce souverain soupçonneux avait l'habitude de se promener incognito dans les rues de sa capitale et d'entrer dans les établissements où l'on servait du café.
Convaincu que les "kahvzhanes" sont des lieux d'opposition, Mourad IV les fait fermer et condamne à mort des milliers de buveurs de café, qui sont jetés dans le Bosphore, cousus dans un sac.
Dans la foulée, il interdit la consommation de café, sous prétexte que sa torréfaction faisait courir des risques d'incendie à la ville. Il prohibe aussi le tabac et l'alcool, ce qui est assez ironique quand on sait que le sultan est lui-même mort d'une cirrhose du foie.
Outre de vagues raisons morales, l'interdiction de ces substances s'explique surtout par le fait que leur consommation servait de prétexte à des réunions qui pouvaient s'avérer dangereuses pour l'autorité du sultan.
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La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb et les grands voyages des navigateurs espagnols et portugais, aux XVe et XVIe siècles, ont permis aux Européens de nouer de fructueux contacts avec les habitants de ces nouvelles contrées.
Parmi les échanges ayant entraîné un enrichissement mutuel de ces peuples, figurent, en bonne place, les liens culinaires. Des scientifiques britanniques ont ainsi constaté que le vin avait été apporté très tôt dans le Nouveau Monde.
Ils ont tiré cette conclusion de l'examen d'une quarantaine de tessons de céramique, trouvés sur l'Isla Mona, située entre Puerto Rico et la République dominicaine.
L'un de ces débris venait d'un pot à olives qui avait dû contenir du vin. Ce type de poteries était en effet utilisé pour transporter diverses denrées alimentaires. Les chercheurs font remonter cet échantillon à une période comprise entre 1490 et 1520.
Soit le moment où Christophe Colomb a abordé aux rivages de cette île. Le navigateur génois aurait donc fait découvrir le vin à ses habitants. Mais on ignore s'ils en ont bu.
Mais, du fait de la longueur du voyage et des conditions de transport de l'époque, le vin ne supportait guère la traversée. Ce qui représentait un véritable gâchis, car, à chaque expédition vers le Nouveau Monde, environ 150.000 barriques de vin remplissaient les cales des navires.
C'est pourquoi les navigateurs européens, qui ne comptaient pas se passer de cette boisson, ont décidé de transporter, non pas du vin, mais des pieds de vigne.
Et la vigne s'est parfaitement adaptée au climat de certains secteurs du Nouveau Monde. C'est notamment le cas du Pérou, dont les vallées se couvrent de vigne. Cette nouvelle culture est un tel succès que le Pérou alimente bientôt en vin tout le continent.
La vigne est introduite aussi dans d'autres contrées d'Amérique latine, comme le Mexique. L'arrivée de Christophe Colomb et, à sa suite, des premiers conquistadors, en Amérique, s'est donc traduite par l'introduction de la vigne dans ces régions et par l'exportation de ce vin du Nouveau monde vers de nombreux marchés.
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La médecine ancienne doit beaucoup à Hippocrate, un médecin grec ayant vécu au IVe siècle avant notre ère. Son importance est d'ailleurs encore reconnue de nos jours puisque c'est en son nom que les médecins prêtent le serment qui marque le début de leur carrière.
C'est à Hippocrate qu'on doit notamment la théorie des "humeurs". Elle domine très largement la médecine jusqu'au XIXe siècle, où les découvertes de Pasteur et l'usage généralisé du microscope en démontrent l'inanité.
Comme son nom l'indique, cette théorie repose sur la présence, dans le corps humain, d'"humeurs". Elles sont au nombre de quatre : la bile jaune et le sang, qui viennent du foie, à quoi s'ajoutent l'atrabile, ou bile noire, produite par la rate, et la pituite, ou phlegme, en relation avec le cerveau.
Ces humeurs sont elles-mêmes liées aux quatre éléments fondamentaux que sont l'eau, l'air, la terre et le feu. Par ailleurs, chaque humeur est dotée, en fonction du patient, d'une "qualité" particulière.
Ces divers états sont le chaud, le froid, le sec et l'humide. L'équilibre, dans une certaine proportion, de ces divers éléments, se traduit par la bonne santé de la personne concernée.
À l'inverse, le moindre déséquilibre, dans ce réseau complexe de relations, peut entraîner l'apparition et le développement de maladies. Par ailleurs, la prédominance, chez un patient, de telle ou telle humeur, va aussi déterminer son "tempérament".
Ce que, précisément, nous appellerions aujourd'hui son "humeur". Ainsi, le patient "bilieux", influencé par la bile jaune et la terre, et donc dominé par un tempérament à la fois chaud et sec, aura une propension à la colère.
Cette théorie des humeurs ne permet pas seulement de définir des caractères, mais s'applique aussi aux différents âges de la vie. Ainsi, la petite enfance est associée au phlegme, tandis que l'âge adulte est dominé par le tempérament bilieux.
Cette vision du corps humain explique aussi le succès de certains traitements, comme la saignée, qui devait évacuer certaines humeurs, mais avait plutôt tendance à hâter la fin du malade qu'à favoriser sa guérison.
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Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, le tsar Nicolas II et sa famille sont assassinés à Iekaterinbourg, en Sibérie occidentale. L'ordre est venu du Soviet local.
Or, quelques mois plus tard, en 1920, on empêche une jeune femme de se jeter dans un canal à Berlin. Elle n'a pas de papiers, prétend s'appeler Anna Anderson et se présente comme la grande-duchesse Anastasia, l'une des filles du tsar.
Aurait-elle donc échappé à l'exécution de la famille impériale ? Aux yeux de ses partisans, certains faits pourraient le démontrer. Ainsi, un des soldats chargés de l'inhumation des Romanov aurait enterré six corps et non pas sept. Et pourtant, à Iekaterinbourg, la famille impériale comptait bien sept membres.
Dès le début, les avis sont partagés sur cette jeune femme qui continue à maintenir qu'elle est bien la grande-duchesse Anastasia. Elle prétend que les diamants cousus dans sa robe ont arrêté les balles des bolcheviques.
Ces pierres précieuses lui auraient aussi permis de subvenir à ses besoins dans les mois qui ont suivi. À l'issue de l'exécution, elle aurait perdu connaissance. Deux soldats, chargés d'enterrer les cadavres, auraient constaté qu'Anastasia n'était pas morte. Pris de pitié, ils auraient alors décidé de la sauver.
La jeune femme aurait ensuite épousé l'un de ses sauveurs, puis aurait sombré dans une grave dépression. Certains familiers de la Cour impériale, comme l'ancienne nourrice d'Anastasia, ou l'ex chef de la police tsariste, le baron Kleist, croient reconnaître la grande-duchesse.
D'autres la considèrent comme une usurpatrice. C'est notamment le cas de membres de sa famille, comme son oncle, le prince Ernest de Hesse, ou sa grand-mère, la tsarine Maria Feodorovna. Ils se demandent comment Anna Anderson pourrait être la grande-duchesse Anastasia alors qu'elle ne parle même pas le russe.
Dans les années 1990, la comparaison de l'ADN d'Anna Anderson avec une personne appartenant à la famille Romanov apporte la preuve que la jeune femme n'est pas la grande-duchesse Anastasia.
Ce serait en fait une ouvrière polonaise, souffrant de troubles psychologiques et morte en 1984 aux États-Unis.
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Au début des années 1930, Staline entend contrôler l'exode rural en surveillant de près les populations qui quittent les campagnes. Il en profite pour exiler, notamment vers la Sibérie, tous ceux qu'il juge "indésirables" et parmi lesquels figurent les petits paysans, victimes de la collectivisation, les délinquants ou même les vagabonds.
Ces populations devaient participer à la mise en valeur de la Sibérie, mais sans que rien soit mis en place pour les accueillir.
Ces pratiques s'inscrivent dans un contexte plus large de répression massive, marquée par l'organisation probable de la grande famine frappant l'Ukraine en 1932-1933, et l'instauration, en 1937-1938, de la Grande Terreur, au cours de laquelle plus d'1,5 million de personnes furent exécutées ou déportées.
C'est dans ces circonstances qu'en 1933, environ 6.000 déportés sont abandonnés sur la petite île de Nazino, qui se trouve sur le fleuve Ob. Il s'agit d'une région isolée de la Sibérie occidentale, à quelque 800 kilomètres de Tomsk.
Les gens débarqués sur l'île sont, pour l'essentiel, de petits paysans, victimes de la politique répressive de Staline, qui les a privés de leurs biens et déportés. Ils sont laissés sur cette île inhospitalière sans autre nourriture qu'un peu de farine.
On ne leur distribue pas non plus d'outils, d'eau potable ou de vêtements chauds pour faire face à un climat très rude. Et l'île ne dispose d'aucun abri où auraient pu se réfugier ces malheureux. Les déportés sont surveillés par des gardes, qui sont rapidement dépassés par la situation.
Dans de telles conditions de vie, le pire ne pouvait qu'arriver. La consommation de l'eau du fleuve provoque des maladies. Affamés, des déportés décident de tuer certains de leurs compagnons d'infortune pour les manger. Des dizaines de cas de cannibalisme ont ainsi été rapportés.
Les historiens estiment qu'environ 4.000 déportés, sur les 6.000 arrivés dans l'île, ont payé de leur vie ces épouvantables conditions de détention. Le rapport établi par la commission mise en place par le parti communiste local ne sera publié qu'en 2002, par les soins d'une organisation non gouvernementale russe.
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Parmi toutes les favorites royales, Mme de Pompadour est sans doute celle qui laisse la trace la plus durable dans notre Histoire.
Jeanne-Antoinette Poisson naît en 1721, dans un milieu de financiers. Commissaire aux vivres, son père est compromis dans divers trafics, et doit quitter la France. Avant de partir, il confie sa fille aux ursulines du couvent de Poissy, qui lui donnent une excellente éducation.
En 1741, Jeanne-Antoinette épouse un financier et devient Mme Le Normant d'Étiolles. Quatre ans plus tard, la vie de la jeune femme bascule. Introduite à la Cour, en 1745, elle subjugue le Roi à l'occasion d'un bal masqué. Durant six années, jusqu'en 1751, elle demeure la maîtresse en titre de Louis XV.
Entre autres titres, le Roi donne à sa favorite celui de marquise de Pompadour, par lequel elle est le plus souvent désignée. Il l'installe au Petit Trianon, construit pour elle. Mme de Pompadour était belle, bien sûr, et tenait le Roi par les sens.
Mais elle eut une influence beaucoup plus large sur le souverain, même quand elle ne fut plus sa maîtresse. Jusqu'à sa mort, en 1764, elle demeure dans l'entourage immédiat du Roi, dont elle devient la confidente et l'amie la plus appréciée. Elle lui fait connaître les arts et l'intéresse à l'architecture, tout en organisant de nombreuses fêtes pour le souverain.
Car la marquise de Pompadour est une femme de goût, qui fait décorer le palais d'Évreux, notre Élysée, et fait aménager la place Louis XV, actuelle place de la Concorde.
La marquise soutient également des écrivains qui ne sont pas en cour, comme Voltaire, Diderot ou Montesquieu. Mais Mme de Pompadour est également une femme de pouvoir. Elle patronne ainsi la carrière du duc de Choiseul, qui est le principal ministre de Louis XV entre 1758 et 1770.
Elle joue aussi un rôle dans ce que l'Histoire a retenu sous le nom de "renversement des alliances". Il s'agit de la conclusion, en 1756, d'un traité avec l'Autriche qui, jusque là, faisait figure d'ennemi principal de la France.
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Pour deux partenaires épris l'un de l'autre, le baiser sur les lèvres est l'une des façons les plus courantes de se montrer leur amour. Cette manifestation d'affection n'est pas appréciée de tous, puisqu'une étude de 2015 montre qu'elle n'a été adoptée que par la moitié des cultures prises en compte.
Et pourtant, elle remonte très loin. Plus encore qu'on ne le croyait d'ailleurs. Jusque là, en effet, on pensait que la mention du plus ancien baiser se trouvait dans un manuscrit indien datant d'environ 3.500 ans.
Mais, d'après des chercheurs danois, le premier baiser de l'Histoire serait plus vieux d'un millénaire. Ils en auraient trouvé la trace dans une tablette mésopotamienne remontant à 4.500 ans.
Il s'agirait donc, pour l'instant, de la plus ancienne mention d'un baiser sur les lèvres, assimilé à l'une des parties du protocole amoureux. Mais cela ne veut pas dire que les hommes ne se soient pas embrassés avant.
Les scientifiques ont même toutes les raisons de penser que le baiser était pratiqué dans nombre de civilisations antiques, comme l'Égypte, et même bien avant. Il est en effet probable que les Néandertaliens s'embrassaient déjà ainsi, voilà environ 100.000 ans.
La présence, chez eux, de micro-organismes particuliers, qui auraient pu se transmettre par la bouche, le laisse supposer. En fait, la pratique du baiser n'a pas dû surgir tout d'un coup, mais s'imposer peu à peu, au cours d'une longue évolution.
Il est donc peu probable que des scientifiques arrivent jamais à identifier le moment précis où deux individus ont découvert cette manière de se prouver leur amour.
Ils auront sans doute aussi du mal à mettre en avant les raisons d'un tel geste. Il s'agissait peut-être d'une manière de savoir à qui l'on avait affaire. Ainsi, un homme préhistorique se disait peut-être, en embrassant sa partenaire, que la mauvaise haleine qu'il percevait était le signe d'une maladie. Mais il éprouvait sans doute aussi une sensation agréable.
Cependant, le baiser n'est pas seulement source de plaisir. Il a pu également favoriser la transmission de certaines maladies.
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De nos jours, environ 21 millions de Français jouent régulièrement au Loto. C'est dire l'immense succès de ce jeu de hasard. Et il s'est implanté très tôt dans notre pays, puisque sa création date du XVIe siècle.
On la doit à François Ier. En effet, les finances du Royaume étaient grevées par le coût des guerres menées contre Charles Quint, dont les possessions encerclaient la France. Le Roi-Chevalier, comme on surnommait François Ier, était donc à la recherche de nouvelles ressources.
C'est ainsi qu'il s'intéresse au "Lotto", une grande loterie d'État créée par la ville de Florence en 1530. Le Roi y voit un bon moyen de remplir les caisses.
Sa décision est donc prise. Et, de fait, en 1539, l'édit de Châteaurenard autorise à nouveau les jeux d'argent qui, sous la pression de l'Église, avaient été interdits, au XIVe siècle, par les prédécesseurs de François Ier.
Une loterie est donc organisée, selon le principe suivant : une partie du prix des billets ira renflouer le Trésor royal. Mais le succès n'est pas vraiment au rendez-vous. En effet, la part de l'État paraît trop importante.
Aussi le droit royal, prélevé sur chaque billet, passe-t-il de 10 à 6 deniers. Mais, devant l'opposition résolue du Parlement de Paris et de l'Église, la loterie est finalement supprimée dès 1541.
Une histoire mouvementée
Au début du règne de Louis XIV, le cardinal Mazarin relance l'idée d'une Loterie royale, dont le produit aurait permis de financer des œuvres de charité, la construction d'un pont ou plus tard, en 1660, les fiançailles de Louis XIV avec l'Infante Marie-Thérèse.
Mais il faudra attendre 1700 pour que le Parlement de Paris se résolve à approuver la mesure. En 1759, un édit de Louis XV subordonne la création des loteries particulières, qui se multipliaient dans le Royaume, à l'approbation royale.
Elles seront finalement supprimées par un édit de 1776, qui crée la Loterie royale de France. Elle connaîtra encore de nombreux avatars, avant la création du Loto moderne, en 1976.
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L'île de Man, située entre l'Irlande, l'Écosse et le nord de l'Angleterre, est une propriété de la Couronne britannique. En tant que telle, elle ne fait donc pas partie du Royaume-Uni.
Une autre particularité de cette petite île est son drapeau. Il est en effet assez singulier. Il représente, sur fond rouge, trois jambes aux genoux repliés, qui ont l'air de tourner sur elles-mêmes. Elles semblent appartenir à des chevaliers, vêtus d'armures.
Ce drapeau aurait été adopté, au XIIIe siècle, par le dernier Roi de l'île de Man, Magnus III, dont les possessions s'étendaient jusqu'aux îles Hébrides. En passant sous souveraineté écossaise, puis anglaise, l'île conserve son drapeau.
Il fut cependant interdit en 1935, avant d'être de nouveau autorisé en 1968.
Le symbolisme de ce drapeau, appelé "les trois pieds" en français, demeure assez mystérieux. Il s'agit probablement d'un "triskell", un symbole celtique représentant trois jambes ou trois spirales entrecroisées.
On en trouve des traces en Irlande plus de trois siècles avant notre ère. Ce symbole a été interprété de manières diverses. Ainsi, il représenterait le soleil, ses trois parties marquant les trois phases principales de l'astre, le matin, le midi et le crépuscule.
En ce sens, le triskell serait signe de vie, mais aussi de pouvoir. Quand les spirales sont représentées par des jambes, le triskell indique plutôt une direction. Dans le cas du drapeau de l'île de Man, la direction indiquée est le droite. Pour qu'elle soit respectée sur les deux faces du pavillon, le drapeau doit être imprimé recto verso.
L'île de Man n'est pas la seule à arborer un tel symbole. Sur le drapeau de la Sicile, on trouve aussi un triskell, orné d'une Gorgone en son centre. La vile de Fûssen, en Allemagne, affiche également ce symbole sur ses armoiries.
Ce drapeau de l'île de Man est à distinguer de celui qu'a adopté le "Tynwald", le Parlement de l'île, qui est un bateau jaune sur fond bleu. Le Lieutenant-gouverneur, qui représente le souverain britannique, a également son pavillon personnel.
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Le "Chemin des Dames" est surtout connu pour avoir été le théâtre d'une des plus sanglantes batailles de la Première Guerre mondiale. Il s'agit du nom donné à une route départementale de l'Aisne, entre Laon, Soissons et Reims.
Il lui aurait été donné en raison d'une demande faite, à la fin du XVIIIe siècle, par la duchesse de Narbonne, qui fut, durant une courte période, la favorite de Louis XV.
Elle demanda en effet qu'on améliore la route menant à son château de La Bove, où devaient se rendre les filles de Louis XV, qu'on appelait "Mesdames". D'où le nom de "Chemin des Dames" qu'aurait pris cette route.
Mais il s'agit sans doute là d'une histoire en partie légendaire.
Mais si le Chemin des Dames est passé à l'Histoire, c'est pour des raisons beaucoup plus tragiques. Il fut en effet le lieu de très violents affrontements entre les belligérants de la Grande Guerre.
Cet endroit vit les troupes françaises et allemandes s'opposer frontalement, dès le début du conflit, en août 1914, avant que le front ne se fige pour des années.
Mais le nom de "Chemin des dames" est surtout associé à la grande offensive menée par le général Nivelle en avril 1917. Nommé commandant en chef des armées en décembre 1916, cet officier était connu pour son esprit offensif.
L'offensive débutée le 16 avril devait percer le front allemand et permettre une avancée rapide des forces françaises. Or, dans ce cas comme dans celui des offensives ultérieures, le front bougea à peine. D'un côté comme de l'autre, on prenait quelques kilomètres sur l'ennemi, bien vite reperdus.
Et ce au prix d'immenses pertes. Selon certaines estimations, sans doute assez basses, près de 200.000 soldats français et environ 160.000 combattants allemands auraient été tués ou blessés dans cette bataille.
Ces offensives meurtrières et inutiles sont en partie responsables des mutineries qui vont bientôt éclater dans l'armée française. C'est d'ailleurs le Chemin des Dames qui inspira l'écriture de la "Chanson de Craonne", une célèbre complainte antimilitariste.
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Situé dans la préfecture d'Awazumachi, au Japon, l'hôtel Hoshi Ryokan est, comme son nom l'indique, un "ryokan", autrement dit une auberge japonaise traditionnelle.
Ces établissements, typiques du pays du Soleil Levant, sont construits avec des matériaux traditionnels, comme le bois et le bambou. Les chambres y sont séparées par des cloisons en papier.
Comme le veut la tradition japonaise, les pièces sont très dépouillées, le voyageur ne trouvant guère qu'une petite table basse, pour ses repas, et un futon, le mince matelas qui, posé à même le sol, lui servira de lit.
Comme c'est le cas ici, ces auberges se trouvent dans des endroits calmes et boisés, souvent situés à proximité de sources thermales.
Mais l'hôtel Hoshi Ryokan n'est pas un établissement comme les autres. Il est en effet considéré comme la plus vieille auberge du monde. De fait, elle a été fondée en 718, pour accueillir les visiteurs venus profiter des sources d'eau chaude de la région.
Au départ, l'endroit était plutôt un établissement thermal, où se déroulaient les cures de patients venus de loin. Puis il s'est rapidement transformé en hôtel.
Autre fait tout aussi aussi étonnant : ce "ryokan" est tenu par la même famille depuis 1.300 ans. 46 générations se sont donc succédé à la direction de cet hôtel. Tout y est vénérable, puisque même le jardin a été dessiné voilà environ quatre siècles.
Il est vrai que le bâtiment, qui comprend une centaine de chambres, n'est pas d'origine. Il a été détruit, à plusieurs reprises, par des catastrophes naturelles. Mais les propriétaires l'ont toujours reconstruit.
Pour vieux qu'il soit, cet hôtel n'en est pas moins confortable. En effet, si ce n'est pas le "ryokan" le plus luxueux, il est tout de même considéré comme un établissement de prestige, qui allie tradition et modernité.
La 47e génération est d'ores et déjà assurée, puisque la fille du précédent propriétaire de l'auberge a déjà repris les rênes de l'établissement. Il est d'ailleurs l'un des rares à tirer son épingle du jeu. Ce qu'il doit sans doute en partie à son statut particulier.
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Le dernier film de Maïwenn, présenté en ouverture du festival de Cannes, a pour héroïne la comtesse du Barry. Mais qui était cette dernière maîtresse de Louis XV ?
Quand elle voit le jour, en 1743, ce n'est pas sous les ors d'un palais. Le moins qu'on puisse dire, en effet, c'est que cette fille illégitime d'un moine et d'une couturière n'appartient pas à l'aristocratie.
Mais la nature a fait don à Jeanne Bécu, c'est son nom, d'un physique attrayant. Elle a aussi du caractère et de l'ambition. Elle fréquente donc les salons parisiens où, jouant de son charme, elle choisit ses amants dans le grand monde.
L'un d'entre eux, Jean-Baptiste du Barry, imagine de l'introduire à la Cour pour lui faire connaître le Roi. Il n'y aurait, pour lui, que des avantages à attendre d'une telle relation.
Une roturière ne pouvant être admise à la Cour, son amant organise le mariage de Jeanne Bécu avec son frère, le comte Guillaume du Barry. La voilà désormais comtesse du Barry. On lui trouve en hâte une marraine, qui, en 1768, accepte de l'accompagner à la Cour.
Dès qu'il la voit, le souverain vieillissant est subjugué. Ayant perdu sa précédente favorite, la marquise de Pompadour, quatre ans auparavant, Louis XV est alors morose et mélancolique.
La jeune femme devient donc la maîtresse du Roi et s'installe à la Cour. Elle y a des ennemis farouches, au premier rang desquels Mesdames, filles de Louis XV, et la Dauphine Marie-Antoinette, qui refuse longtemps d'adresser la parole à la nouvelle favorite.
Sur les instances du Roi, elle finira par s'y résoudre, disant quelques mots banals à la comtesse. Mme du Barry essaiera de se tenir à l'écart des coteries politiques, préférant patronner les arts.
À la mort du Roi, en 1774, elle est chassée de la Cour par le vertueux Louis XVI et se réfugie dans son château de Louveciennes. Condamnée à mort sous la Terreur, elle aurait déclaré avant de mourir : "encore un moment, Monsieur le bourreau" !
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En France, les bourreaux se succédaient souvent de père en fils. Au XIIIe siècle, on peut citer la famille Jouënne, qui donna plusieurs bourreaux. Plus près de nous, les Deibler furent, durant trois générations, les exécuteurs des hautes œuvres, comme on appelait aussi les bourreaux.
Mais la famille Sanson est à l'origine de la plus célèbre dynastie de bourreaux français. Ces Normands exercèrent leur activité du XVIIe au XIXe siècles. Le plus fameux représentant de cette famille est sans conteste Charles-Henri Sanson, qui fut le quatrième à exercer cet office de bourreau.
C'est en effet l'exécuteur de Louis XVI, mais aussi des grands révolutionnaires, comme Danton ou Robespierre. Même s'il éprouvait de la répugnance pour ce métier, il commença, comme c'était l'usage, à assister son père, qui était le bourreau de Paris.
À l'époque où Charles-Henri Sanson commence son acticité, vers la fin du règne de Louis XV, le bourreau recourt à divers moyens pour exécuter les condamnés qui lui sont remis.
La décapitation par l'épée, réservée aux nobles, demeure l'un des principaux. Et notre bourreau ne s'y prend pas toujours bien. En 1766, quand il s'agit d'exécuter Lally-Tollendal, un militaire accusé de trahison, Sanson manque son coup et commence par casser la mâchoire et les dents du condamné.
La même année, il devait arracher la langue au chevalier de La Barre, accusé de blasphème. Mais la sentence ne fut pas appliquée. En 1777, il lui revient de préparer le bûcher où devait périr Antoine-François Desrues, accusé d'empoisonnement.
Au début de la Révolution française, Sanson se prononce en faveur de la guillotine, qui lui paraît, comme à beaucoup d'autres, un mode d'exécution moins cruel. Il défend la guillotine auprès de l'Assemblée législative et assiste lui-même, en 1792, aux premiers essais de l'engin, d'abord sur des ballots de paille, puis sur des moutons enfin sur des cadavres humains.
Et c'est lui qui l'inaugure, le 25 avril 1792, en guillotinant un voleur. Après avoir transmis sa charge à son fils Henri, en 1795, Charles-Henri Sanson se retire et meurt en 1806.
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Les scientifiques pensaient, jusque ici, que les ancêtres des Amérindiens peuplant le continent américain venaient de Sibérie. Ils auraient emprunté le détroit de Béring, qui relie la Sibérie à l'Alaska et qu'on pouvait alors traverser à pied.
Mais une récente étude, publiée par des chercheurs chinois, pourrait les faire changer d'avis. Si l'on en croit ce travail, en effet, les premiers Américains ne seraient pas venus de Russie mais de contrées qui devaient prendre plus tard le nom de Chine.
Cette découverte s'appuie sur une étude génétique de grande ampleur. Les chercheurs ont en effet examiné pas moins de 100.000 échantillons d'ADN provenant de populations actuelles et 15.000 échantillons d'ADN beaucoup plus ancien.
Sur cette base, ils ont pu sélectionner 216 échantillons récents et 39 anciens qui appartiendraient à une lignée commune.
D'après ces scientifiques chinois, deux vagues d'immigration, en provenance de Chine, auraient conduit ses premières populations vers le contient américain.
La première aurait eu lieu voilà environ 26.000 ans. En raison d'une glaciation, le climat de la Chine du Nord était devenu très rude et ses habitants seraient partis, à la recherche de températures plus douces.
Le second mouvement migratoire daterait de 19.000 ans. Cette fois-ci, le climat se serait réchauffé, entraînant la fonte des glaces. Ces conditions plus favorables se seraient traduites par une certaine surpopulation, les habitants se mettant alors en quête de terres inhabitées.
Ces migrants auraient emprunté une voie côtière les menant du nord de la Chine à la côte ouest des États-Unis actuels. Ces vagues migratoires seraient à l'origine du premier peuplement de ce qui deviendrait la Californie et de futurs pays d'Amérique du Sud, comme le Mexique, la Bolivie ou le Brésil.
Mais tous n'auraient pas été jusqu'en Amérique. En effet, certains se seraient arrêtés au Japon. Ce qui expliquerait, pour les auteurs de l'étude, de troublantes similitudes remarquées sur des lances et des flèches trouvées aussi bien en Chine qu'au Japon ou en Amérique.
De nombreux points restent néanmoins à préciser, notamment quant aux lieux d'où seraient partis les migrants.
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Le 4 juin 1629, le "Batavia", un navire affrété par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, fait naufrage dans un archipel inhabité de l'Australie occidentale.
Cette catastrophe maritime est célèbre à plus d'un titre. Elle est d'abord restée dans les annales en raison du sort qui fut réservé aux survivants du naufrage. En effet, les journaux de bord de l'un des rescapés, dont les affirmations sont confirmées par les trouvailles faites sur place, notamment sur l'épave du navire, retrouvée en 1963, témoignent du sort tragique qui fut le leur.
De fait, les survivants se seraient réfugiés sur une île inhabitée. Puis un adjoint de l'un des capitaines du bateau aurait fait régner la terreur parmi les naufragés. Les vivres auraient d'abord été rationnées, avant que les passagers ne soient répartis sur les îlots voisins.
Mais le pire était à venir. En effet, environ 125 personnes, hommes, femmes et enfants, auraient été massacrées sur l'ordre de cet adjoint, les unes noyées et les autres égorgées dans leur sommeil.
Quand un navire de secours parvient enfin sur les lieux du naufrage, en septembre 1629, un tiers seulement des passagers a survécu à ces mauvais traitements. Une expédition est alors organisée contre le dictateur, les meneurs sont pris et pendus, après que leur main droite eut été coupée.
Quant aux autres mutins, ils sont ramenés à Batavia, centre de la colonie néerlandaise des Indes orientales, et exécutés à leur tour.
Des preuves de ces tragiques événements ont été retrouvées sur les lieux. On a ainsi découvert des armes, fabriquées par les naufragés avec les moyens du bord. De même, des attaches en fer, mises au jour sur le site, pourraient être les vestiges d'une potence, où étaient pendus les récalcitrants.
Par ailleurs, douze squelettes ont été exhumés. Il pourrait s'agir de ceux des premiers habitants européens de l'Australie, bien avant les marins néerlandais de l'"Endeavour", débarqués en 1770 à Botany Bay, et considérés, jusque là, comme les premiers Australiens.
C'est aussi à ce titre que le naufrage du "Batavia" mérite de rester dans les mémoires.
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On connaît les opérations d'intoxication menées par les Alliés, durant la Seconde Guerre mondiale, pour tromper les Allemands. Ils utilisèrent en effet, notamment durant le débarquement de 1944, de fausses troupes et des tanks en caoutchouc.
Mais les Allemands ne furent pas en reste. Hitler en personne pense à une opération de ce genre, dans le cadre de sa contre-offensive dans les Ardennes, durant l'hiver 1944-1945.
Cette opération, appelée "Greif" (Griffon), consiste à placer en position avancée des troupes sous uniforme américain, chargées de prendre certains ponts sur la Meuse. Elle est confiée à Otto Skorzeny, qui s'était rendu célèbre, l'année précédente, en enlevant Mussolini dans le nid d'aigle où il était emprisonné.
Cependant, Skorzeny n'est guère enthousiaste. Il se demande quel sort sera réservé à ses hommes s'ils sont capturés alors qu'ils portent l'uniforme américain. Par ailleurs, il se doute des difficultés de l'opération.
Et, de fait, il est difficile d'obtenir le nombre d'hommes suffisant, encore plus compliqué de trouver des Allemands maîtrisant suffisamment l'anglais. On n'en trouve guère plus d'une centaine le parlant assez couramment, les autres n'en ayant qu'une pratique scolaire.
Ce qui n'empêche pas l'opération d'être minutieusement préparée. En effet, on va jusqu'à apprendre aux soldats à ouvrir un paquet de cigarettes ou à offrir du feu comme étaient supposés le faire des Américains.
L'échec de l'opération
Dans l'ensemble, les résultats de l'opération furent loin de répondre aux attentes. Aucune des équipes de Skorzeny ne parvint à s'emparer d'un pont ou à franchir la Meuse.
Cet échec s'explique de plusieurs manières. En premier lieu, le déploiement de ces faux bataillons américains fut entravé par le retard pris par la contre-offensive allemande. Par ailleurs, les Américains eurent vent de l'opération "Greif" et savaient donc à quoi s'attendre.
Et ce d'autant que Skorzeny commit des maladresses. En effet, les soldats, toujours sous uniforme américain, qu'il envoya en reconnaissance, éveillèrent les soupçons des Alliés : ils étaient trop nombreux dans des jeeps dont les phares n'étaient pas réglés comme ceux des véhicules militaires américains.
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L'exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, marque l'échec de la Monarchie constitutionnelle et s'inscrit dans une radicalisation de la Révolution, avec la mise en place de la Terreur.
Comparaissant devant la Convention nationale, en décembre 1792, le Roi doit répondre de nombreux chefs d'accusation. On lui reproche ainsi de s'être opoosé, à plusieurs reprises, aux représentants du peuple.
En effet, Louis XVI manifeste de fortes réticences à accepter certains des textes fodateurs de la Révolution française, qui ne correspondent pas à sa conception du pouvoir et de la Monarchie ou qui heurtent ses convictions religieuses.
C'est notamment le cas de l'abolition des privilèges, le 4 août 1789, de la Déclaration des droits de l'Homme, le 26 août de la même année, ou encore de la Constitution civile du clergé, le 12 juillet 1790.
Dès lors, Louis XVI est soupçonné de vouloir rétablir l'Ancien Régime et la Monarchie absolue.
Le second grief formulé contre le monarque, et qui pèsera sans doute encore plus lourd, dans la balance, est sa collusion supposée avec des pays étrangers. L'accusation est d'autant plus grave qu'il s'aghit de nations, comme l'Autriche, avec lesquelles la France est alors en guerre.
Les révolutionnaires opposés au Roi voient dans la fuite à Varennes, en juin 1791, la première preuve de ce qu'ils n'hésitent à appeler la trahison du Roi. Louis XVI et sa famille sont en effet arrêtés alors qu'ils tentaient de quitter la France, pour trouver refuge auprès de l'Empereur d'Autriche et, sans doute, prendre la tête d'une expédition chargée de rétablir le Roi dans tous ses pouvoirs.
La découverte, le 20 novembre 1792, de l'"Armoire de fer", est perçue comme un autre indice de la trahison du Roi, doublée d'un double jeu, puisque, pendant qu'il fait mine d'approuver la déclaration de guerre à l'Autriche, lui ou la Reine entretiennent une correspondance secrète avec son souverain, qui n'est autre que le frère de Marie-Antoinette.
En fait, ce meuble ne contenait pas de documents vraiment accablants, mais cette découverte fut montée en épingle par la presse hostile au Roi.
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En 1810, Napoléon décide de faire ériger, au centre de la place Vendôme, une colonne de 44 mètres de hauteur, qui portera le même nom. Coulée dans le bronze des 1.200 canons pris à l'ennemi, lors de la bataille d'Austerlitz, en 1805, la colonne Vendôme est donc un monument élevé à la gloire de l'Empereur.
Pour les membres de la Commune de Paris qui, à partir de mars 1871, instaurent un pouvoir insurrectionnel dans la capitale, ce monument est un symbole de "fausse gloire" et de "force brute".
Le 12 avril 1871, la Commune prend donc la décision d'abattre la colonne vendôme. Les recettes provenant de la vente des pièces détachées permettront de venir en aide aux nécessiteux. On pourra aussi en faire des canons pour combattre les Prussiens, contre lesquels les communards continuent de se battre.
La colonne Vendôme avait déjà subi des transformations. Au début de la Restauration, on remplace par un drapeau blanc la statue de Napoléon qui se dresse au sommet de l'édifice. Et cette statue changera elle-même plusieurs fois.
En vertu de la décision pris par la Commune, la colonne est finalement abattue le 16 mai 1871. Le monument est donc démoli, sous les acclamations de la foule, mais non sans difficultés.
Les plaques de bronze qui le constituaient sont récupérées. Une série de photographies, appelées à devenir célèbres, sont prises pour l'occasion.
En 1873, au début de la IIIe République, il est décidé de faire reconstruire la colonne Vendôme. Et le peintre Gustave Courbet, auteur du célèbre tableau "Un enterrement à Ornans", est condamné à payer les travaux de sa poche.
Il fit en effet partie du Conseil de la Commune et fut nommé délégué aux Beaux-Arts. Mais il ne prit ses fonctions que le 20 avril 1871, alors que la décision d'abattre la colonne vendôme est du 12. Par ailleurs, Courbet aurait souhaité qu'on déboulonne le monument, pour le transférer ailleurs, et non qu'on le démolisse.
Quoi qu'il en soit, le peintre meurt dès 1877, avant même d'avoir honoré le premier paiement.
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Le projet "Cybersyn" est mis en œuvre au Chili, entre 1970 et 1973, durant la présidence su socialiste Salvador Allende. Comme son nom le laisse supposer, le dispositif mis en place se fonde sur la cybernétique, qui étudie le rôle de la communication dans le contrôle de certains systèmes, en l'occurrence l'économie du pays.
Appliquant son programme, le Président avait en effet nationalisé les principales industries du Chili. Il veut donc mettre au point un dispositif lui permettant de les gérer de manière rationnelle, tout en permettant aux salariés de participer à cette gestion, comme il le leur avait promis.
Ce sera le projet "Cybersyn", que d'aucuns verront comme le gouvernement des ordinateurs.
Et, de fait, ce projet, conçu par un scientifique britannique, consiste bien à confier l'analyse des données, qui servira de base à la prise des décisions, à la machine.
En effet, les principales entreprises sont reliées entre elles par 500 télescripteurs, dont les données sont ensuite transmises à de puissants ordinateurs. Les informations recueillies sont ensuite analysées dans une salle de contrôle, à l'allure futuriste. Elle était dotée d'écrans, où s'affichaient les données analysées par les ordinateurs.
Ces derniers sont capables de faire des projections et aident à la prise de décision en proposant plusieurs scénarios. Mais ils indiquent aussi les conséquences qui pourraient résulter du choix de telle ou telle option.
Le contrôle établi par ces machines s'exerce à plusieurs niveaux, aussi bien à celui de l'entreprise elle-même qu'à celui de la branche ou même du pays. Les ordinateurs sont aussi en mesure d'indiquer le degré de satisfaction que susciterait, dans la population, le choix d'une politique donnée.
Il était même envisagé de permettre aux citoyens de faire connaître directement leur opinion.
Le projet "Cybersyn" n'a guère eu le temps de se mettre en place. Il montra cependant son efficacité lors de la grève des camionneurs, en octobre 1972. Il permit en effet, alors que des camions bloquaient les rues de la capitale, de mieux gérer l'acheminement et la distribution des vivres.
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Entre 1368 et 1644, les 16 Empereurs de la dynastie Ming, qui ont bâti la Grande Muraille et déplacé la capitale à Pékin, ont fait de la Chine un pays prospère et ouvert aux arts.
Mais elle s'est peu à peu enfoncée dans un déclin qui a fini par provoquer la chute des Ming, symbolisée par le suicide de Chongzhen, son dernier Empereur. Les raisons en sont nombreuses.
Elles tiennent d'abord au pouvoir despotique exercé par quelques souverains, comme Hongwu, ou, au contraire, au laxisme d'Empereurs indolents, laissant la réalité du pouvoir à des coteries, dirigées par des eunuques divisés entre eux et employant des fonctionnaires souvent corrompus.
La chute des Ming s'explique aussi, et surtout, par un ensemble de facteurs sur lesquels les Empereurs Ming ne pouvaient avoir que peu de prise.
En premier lieu, un événement climatique, connu sous le nom de "petit âge glaciaire", affecte les récoltes, surtout au XVIIe siècle. Débutant au XIVe siècle, ce dérèglement du temps, qui ne touche pas que l'Europe, se manifeste par une baisse sensible des températures et des précipitations.
Il provoque donc une diminution de la production agricole et de graves sécheresses, qui entraînent à leur tour des famines et des épidémies. Une succession de catastrophes naturelles, comme des inondations, des tempêtes de sable et des invasions de sauterelles, ont fini d'aggraver la situation.
Par ailleurs, des conflits avec le Japon et l'Espagne, qui fournissaient à la Chine l'argent avec lequel elle frappait ses pièces, ont entraîné une raréfaction de l'argent, et donc une très forte hausse de sa valeur. Ce qui n'a pu qu'appauvrir des paysans habitués à payer leurs impôts avec des pièces d'argent.
Pour couronner le tout, les Ming ont dû lutter contre des menaces extérieures. À commencer, au nord, par celle des tribus mandchoues qui, une fois réunifiées, représentaient le danger le plus sérieux. Et, de fait, elles finiront par avoir raison des Ming, qu'elles remplaceront par la dernière dynastie à régner sur la Chine, celle des Qing, en place jusqu'en 1912.
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L'île de la Cité, sur laquelle se dresse la cathédrale Notre-Dame, et l'île Saint-Louis, connue pour ses beaux hôtels particulier, font partie intégrante du patrimoine parisien.
Mais savez-vous que la Seine comprenait une autre île ? C'est l'amas des limons apportés par le fleuve et par la Bièvre qui avait fini par la former, à un endroit correspondant aujourd'hui au 4e arrondissement de la capitale. D'où le nom d'île "aux Javiaux" qu'on lui avait d'abord donné.
Le terme était tiré du mot "javeau", qui désignait un tas de sable. Puis, au début du XVe siècle, l'ile, de 400 mètres de long, prend le nom de son propriétaire, Nicolas de Louviers, qui en fait l'acquisition. Comme elle est composée de terres fertiles, il en fait des pâturages.
L'île Louviers, reliée à la rive droite par un pont, devient ensuite un lieu où sont organisés des spectacles auxquels assistent le Roi et la Cour. Ainsi, en 1547, Henri II voit s'y dérouler un combat naval, tandis que du faux château qui y est construit en 1613, partent des feux d'artifice qui émerveillent le jeune Louis XIII et sa mère, la Reine Marie de Médicis.
L'endroit servit aussi de terrain de manœuvre, notamment pour les arbalétriers, qui s'y exerçaient souvent.
L'île Louviers est alors rachetée par la ville de Paris au début du XVIIIe siècle. Elle est alors louée à des marchands de bois qui y entreposent leur marchandise. Durant la Révolution, une manufacture de boutons y est alors installée.
Mais, dans le cadre des travaux d'urbanisme entrepris sous Louis-Philippe, le petit bras de la Seine bordant l'île du côté de l'Arsenal, un ancien dépôt de munitions et d'armes, est comblé et réuni au quai Morland. Il n'y a donc plus, à proprement parler, d'île Louviers.
Mais le tracé routier permet encore d'en discerner les limites. Ainsi, pour prendre un exemple, le bras de la Seine asséché, en face de l'île Louviers, qu'il était parfois possible de traverser à pied durant l'été, est devenu le boulevard Morland.
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Les États-Majors ont parfois recours à la ruse pour duper leurs ennemis. C'est ce que firent les Américains durant la Seconde Guerre mondiale. Ils voient alors les choses en grand.
En effet, ils ne créent rien moins qu'une armée fictive, ou peu s'en faut. En effet, cette "armée fantôme", comme on l'a baptisée, était largement fondée sur l'illusion.
Crée à la fin de l'année 1943, ce "23e Headquarters special troops" était composé de trois unités principales. La première comprenait des canons, des tanks et des jeeps en caoutchouc gonflable et même de faux soldats.
La seconde était chargée de réaliser et de diffuser, à longue distance, des enregistrements de troupes et de chars en mouvement. Enfin, la mission de la dernière unité consistait à transmettre, par radio, des informations erronées sur les positions et les déplacements des troupes alliées.
Pour former cette singulière armée, les Américains avaient enrôlé un millier d'acteurs, d'ingénieurs et d'opérateurs radio.
À partir du débarquement en Normandie, en juin 1944, l'"armée fantôme" sera utilisée à plusieurs reprises pour tromper les Allemands et les attirer dans des pièges.
En effet, ils croiront avoir à faire à de vraies unités, les faux grades, sur l'uniforme des officiers, et les autocollants, sur les chars en caoutchouc, ayant l'air plus vrais que nature.
À la mi-août 1944, lors du siège de Brest, ces faux bataillons parviennent à détourner une partie des troupes allemandes, ce qui permet de prendre la ville plus aisément.
Ils s'illustreront ensuite dans l'armée du général Patton, en route vers l'est de la France. Puis, en septembre 1944, l'"armée fantôme" s'installe au Luxembourg. Lors des opérations dans les Ardennes, durant l'hiver 1945, elle fera croire aux Allemands que l'armée américaine est plus forte qu'elle ne l'est en réalité.
Parfois ces bataillons sont victimes de leur succès, si l'on peut dire. Ainsi, en mars 1945, l'un d'entre eux imite si bien une formation réelle qu'il essuie des tirs nourris. S'ils jouaient la comédie, ces soldats mouraient parfois à la fin de la représentation.
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La prochaine diffusion d'une nouvelle série, sur la plateforme Netflix, suscite une vive polémique en Égypte. En effet, elle doit avoir pour héroïne la Reine Cléopâtre. Ce n'est pas ce sujet qui, en soi, provoque la controverse.
C'est le fait que la souveraine doit être incarnée à l'écran par une actrice noire. Cette perspective a soulevé l'émoi dans le pays. Les autorités ont même publié un communiqué officiel, qui précise que Cléopâtre avait des traits "européens", et donc la peau claire.
Pour le Ministère égyptien des Antiquités, faire de la Reine une femme d'origine africaine représente, selon les termes mêmes du message, une véritable "falsification" de l'Histoire.
40.000 personnes, qui partagent ce point de vue, ont signé une pétition en ligne qui va dans ce sens.
Pour appuyer ses dires, le Ministère présente des pièces de monnaie à l'effigie de la souveraine, ainsi que des statues, censées démontrer qu'il s'agissait bien d'une femme blanche. Selon les autorités, il existe aussi des bas-reliefs suffisamment clairs à ce sujet.
Parmi les arguments invoqués pour prouver l'ascendance "européenne" de Cléopâtre, figure l'origine du fondateur de la dynastie lagide, en 305 avant notre ère, dont la Reine est la dernière représentante.
Celui qui devait prendre le nom de Ptolémée Ier, et qui fut, au départ, l'un des généraux d'Alexandre le Grand, était né en Macédoine, une région située au nord de la Grèce actuelle.
D'éventuelles origines africaines de Cléopâtre sont donc exclues. Mais il est difficile de se prononcer sur d'éventuels métissages, survenus par la suite. Aussi est-il impossible de se prononcer avec certitude sur la couleur de la peau de la souveraine.
À cet égard, les statues ou les monnaies à son effigie ne sont pas d'un grand secours, car il s'agit de représentations officielles et donc en grande partie stéréotypées.
Quoi qu'il en soit, cette nouvelle affaire renforce l'hostilité des milieux politiques à l'égard de Netflix, accusée de diffuser des séries véhiculant des valeurs offensantes pour la société égyptienne. C'est pourquoi son interdiction est régulièrement demandée.
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Né en 1809, dans une famille d'artisans, Louis Braille perd la vue à l'âge de cinq ans, à la suite d'un accident. Grâce à un système de lettres figurées par des clous plantés dans une planche, il apprend tout de même à lire.
En 1819, il intègre l'institution royale des jeunes aveugles, fondée par Valentin Haüy, le premier à s'être préoccupé de donner des outils d'apprentissage aux aveugles. C'est ainsi qu'il conçoit un dispositif, fondé sur de grandes lettres romaines en relief.
L'alphabet et le système d'écriture qui vont porter son nom sont inventés par Louis Braille en 1816, alors qu'il n'a que 16 ans. Il s'inspire des travaux de Charles Barbier de La Serre, qui, dans ses recherches sur des systèmes d'écritures alternatives, a été amené à représenter des lettres par des points. Ce dispositif d'écriture phonétique a reçu le nom de "sonographie".
En 1829, Louis Braille publie un ouvrage sur un système d'écriture fondé, lui aussi, sur l'utilisation de points. C'est de ce livre que naît l'écriture braille, encore utilisée aujourd'hui par des millions d'aveugles.
Les points imaginés par Louis Braille sont en relief, de manière que la personne aveugle puisse en déchiffrer la signification avec ses doigts. Braille a d'abord conçu un alphabet, dans lequel chaque lettre a son équivalence sous forme de points.
Ainsi, un point figure le A, alors que le B est rendu par deux points l'un sous l'autre. Sur la base de cet alphabet, il a ensuite conçu un système d'écriture complet.
Il comporte, au total 63 signes en relief, dont certains concernent la ponctuation. Pour en faciliter le déchiffrage, aucun ne comprend plus de six points. Mais le braille ne sert pas seulement à déchiffrer des lettres.
Grâce à lui, les aveugles peuvent aussi s'adonner aux mathématiques ou à la musique. S'il a été inventé dès 1829, la version définitive de ce système d'écriture ne sera pas mise à la disposition de ses utilisateurs avant 1937. Elle n'a pas subi, depuis, de modifications notables.
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Baptisé le "petit Versailles lorrain", le magnifique château de Lunéville est l'une des résidences des ducs de Lorraine depuis le XIIIe siècle. Mais c'est le duc Léopold Ier qui, de 1702 à 1720, lui donne sa forme actuelle.
Le bâtiment est réaménagé par Stanislas Leszczynski, qui en fait l'une de ses résidences préférées. Roi de Pologne à deux reprises, et beau-père de Louis XV, il devient, en 1736, duc de Lorraine à titre viager.
Ce qui signifie qu'à sa mort ses possessions doivent passer à la France. C'est ce qui arrive en 1766, année au cours de laquelle le duc Stanislas meurt dans l'incendie du château de Lunéville. Mais, pour certains, cette mort atroce serait consécutive à la malédiction dont le château aurait fait l'objet.
D'après la légende, en effet, un sort aurait été jeté sur le château comme sur la personne de Stanislas Leszczynski. À l'origine de cette prétendue malédiction, on trouve un certain Nicolas Ferry.
Il s'agit d'un nain, que rencontre le duc Stanislas en 1746. C'est alors un enfant, âgé de cinq ans. Le duc s'attache aussitôt à Nicolas Ferry, surnommé "Bébé", et l'emmène à la Cour. Là, il le couvre de faveurs et de richesses. Il lui fait même construire une maison adaptée à sa taille.
Mais Bébé n'a pas un caractère facile. Il est volontiers acariâtre et possessif. En effet, il se montre très jaloux, au point de tenter d'assassiner un autre nain, qu'il soupçonne de vouloir capter la faveur du duc.
Le nain aurait conclu un pacte avec Stanislas. S'il ne lui trouvait pas une épouse, il périrait dans les flammes. Or, la femme trouvée par le duc, en 1762, s'effraie de l'apparence de son futur mari, miné par la progéria, une maladie rare qui accélère le vieillissement.
Bébé meurt en 1764, suivi, deux ans plus tard, par le duc, mort dans le château de Lunéville en flammes. Et la légende accuse le fantôme du nain d'avoir allumé les nombreux incendies qui ont ravagé le bâtiment.
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La Légion d'honneur demeure la plus haute distinction honorifique française. Cet ordre national, fondé en 1802 par Bonaparte, alors Premier Consul, est placé sous le patronage du Président de la République, qui en est le Grand maître.
Depuis l'origine, des militaires comme des civils sont promus dans l'un des grades que comprend l'ordre. On estime que, depuis sa création, environ un million de personnes ont reçu cette décoration.
Mais il faudra attendre près d'un demi siècle pour que l'ordre s'ouvre aux femmes. La raison doit en être recherchée dans les préjugés ambiants, mais aussi, au début de l'histoire de l'ordre, dans le plus grand nombre de militaires promus. Aujourd'hui, ce sont les civils qui sont le plus souvent distingués.
C'est en 1851 que, pour la première fois, une femme devient chevalier de la Légion d'honneur. Encore est-elle promue à titre militaire. En effet, la lauréate, Marie-Angélique Duchemin, a suivi son mari dans l'armée et a combattu dans les guerres de la Révolution française.
Et elle a réussi à franchir les échelons, devenant sergent-major, puis sous-lieutenant à la fin de sa carrière. Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République, lui remet donc cette décoration le 15 août 1851. Elle a dû l'attendre près de 50 ans, puisque la Légion d'honneur a été sollicitée pour elle dès 1804.
Et les femmes ont dû encore attendre pour être promues aux grades supérieurs. En 1895, le peintre Rosa Bonheur est la première femme officier de la Légion d'honneur. Et il faudra encore patienter plus de 35 ans pour que la poétesse Anna de Noailles soit, pour la première fois, promue commandeur.
Deux décennies plus tard, en 1953, deux femmes se hissent au grade de grand officier. Il s'agit de Colette, le célèbre auteur du "Blé en herbe", et de la Maréchale Lyautey.
Enfin, c'est seulement en 1998 qu'une femme parvient au plus haut grade de la Légion d'honneur. En effet, la nièce du général de Gaulle, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, résistante, durant la guerre, et Présidente d'ATD-Quart Monde, devient alors grand-croix de la Légion d'honneur.
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Le fils aîné du Roi de France, qui devenait son successeur, recevait, entre autres titres, celui de "dauphin". Et le terme s'est popularisé au point de désigner, aujourd'hui, toute personne devant succéder à une autre, à la tête d'une entreprise par exemple.
Mais dans quelles circonstances ce titre de dauphin a-t-il été accordé à l'héritier du Roi de France ? Il vient d'un territoire, qui avait Grenoble pour capitale. Cette principauté du Saint-Empire, qui disparaît, en tant que telle, au milieu du XIVe siècle, s'est d'abord appelée comté d'Albon, puis Dauphiné du Viennois.
Ce nom vient du prénom d'un des seigneurs du lieu, Guigues IV, qui règne de 1133 à 1142. Il semble qu'il lui vienne de sa mère. "Dauphin" était alors un prénom assez courant, dont il ne reste plus aujourd'hui que le féminin, "Delphine".
Le successeur de Guigues IV, Guigues V, hérite du prénom de son père et en fait un titre. Il devient, dès lors, le Dauphin de Viennois.
Le territoire change plusieurs fois de mains. Il passe ainsi à la famille de La Tour-du-Pin. Son dernier représentant, Humbert II, qui règne sur le Dauphiné de 1333 à 1349, a de pressants besoins d'argent.
Dans une situation financière difficile, il lui apparaît alors que le meilleur moyen d'accroître ses ressources est de vendre sa principauté. Il se tourne d'abord vers le Pape, dont l'offre ne lui convient pas.
C'est alors qu'il s'entend avec le Roi de France Philippe VI de Valois. En effet, par le traité de Romans, conclu en 1349, Humbert II cède son domaine, contre argent sonnant et trébuchant, au souverain.
Mais il y met cependant une condition. Le territoire appartiendra bien à la France, à condition que le fils aîné de son Roi porte le titre de dauphin. Le premier à l'arborer ne sera pas Jean II le Bon, le fils de Philippe VI, qui meurt dès 1350.
Le premier dauphin de France, à partir de 1350, est le fils du Roi Jean, Charles, futur Charles V le Sage. Dès lors, tous les héritiers des Rois de France porteront ce titre.
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Qu'il s'agisse du cannabis, de l'héroïne ou de la cocaïne, l'addiction à la drogue continue à faire des ravages. Selon des chiffres de 2019, il y aurait ainsi, en France, plus de 20 millions de consommateurs âgés de 11 à 75 ans.
Mais l'usage de la drogue ne date pas d'hier. Et une découverte récente permet de le faire remonter à une époque encore plus reculée. En effet, des indices, retrouvés dans une grotte située à Minorque, dans les Baléares, montrent que des personnes s'adonnaient déjà à la drogue voilà environ 3.000 ans.
On a retrouvé en effet, dans des cheveux, contenus dans une boîte en bois, des traces de plusieurs substances hallucinogènes, comme l'atropine, la scopolamine, propres à provoquer des hallucinations, ou l'éphédrine, qui tend à stimuler l'énergie et à accroître la vigilance. Ces substances étaient extraites de végétaux comme le pin, la mandragore ou la jusquiame.
Plusieurs éléments laissent penser que ces substances, qui tendent à modifier la perception de la réalité, étaient utilisées dans le cadre de rituels, présidés par des chamans.
Parmi ces éléments, on peut noter la teinture rouge des cheveux ou les symboles retrouvés sur certains objets. Ces signes, en forme de cercles concentriques, signifient que les propriétaires de ces cheveux étaient la proie de visions ou de "voyages" intérieurs.
D'après les spécialistes, les expériences suscitées par la prise de ces substances auraient été très fortes. Aux visions, se seraient en effet ajoutées des expériences de "sortie du corps", certains drogués se sentant même devenir des oiseaux.
L'impression ressentie aurait été telle que certains pratiquants auraient eu de la peine à distinguer le rêve de la réalité. Les effets de ces substances sont en effet bien connus aujourd'hui.
Et ils sont si puissants que même les amateurs de "trips" psychédéliques évitent d'en absorber. On imagine donc la sensation qu'ils ont produite, voilà trois millénaires, chez ces habitants de Minorque.
Cette découverte en complète une autre, datant à peu près de la même époque, qui avait déjà révélé l'usage d'opium.
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L'Algérie a toujours été une terre de vignobles. À plusieurs reprises, durant l'Antiquité, le pays produit beaucoup de vin. C'est notamment le cas durant la période romaine.
Mais le vignoble algérien connaît un nouvel essor avec la colonisation française, à partir de 1830. Dans les années 1930, la production est au plus haut. Cette prospérité est surtout due aux défaillances du vignoble français, attaqué, depuis le Second Empire, par un puceron qui fait des ravages, le phylloxéra.
Durant cette période, en effet, l'Algérie devient le quatrième producteur mondial de vin. Son vignoble d'environ 360.000 hectares produit 17 millions d'hectolitres de vin.
Dans le même temps, la France métropolitaine produit près de 59 millions d'hectolitres, mais ses vignes s'étendent sur 1,53 million d'hectares.
Les colons continuent à développer la vigne en Algérie. Certaines régions, comme la riche plaine de la Mitidja, en sont entièrement couvertes. En 1936, la superficie vinicole atteint près de 400.000 hectares, un chiffre qui ne sera jamais dépassé.
Dans les années 1934-38, les vins exportés par l'Algérie représentent les deux tiers des flux mondiaux de vins. L'Algérie est alors le premier exportateur mondial de vin.
En 1958, alors que la guerre d'Algérie fait rage, les ventes de vins algériens représentent plus de 20 % des importations coloniales de la France. Et la métropole importe la quasi totalité de ces vins.
Elle les achète d'ailleurs à des prix plus élevés que les vins espagnols ou grecs. La qualité de ces vins s'affirme, au point qu'à l'occasion du Concours général agricole, en 1930, des experts ne parviennent pas à faire la différence entre des vins algériens et des crus français.
Après l'indépendance de l'Algérie, en 1962, la situation du vignoble est menacée. En effet, la France n'achète plus de vin algérien, du moins dans un premier temps, et le marché intérieur est très réduit.
Dans les années 1970, après la menace d'embargo sur les vins algériens, brandie par la France, des milliers d'hectares de vignoble sont arrachés. La reprise, à cet égard, ne se fera que dans les années 2000.
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Certains bijoux ont une fâcheuse réputation. C'est le cas du diamant "Hope". L'un des personnages du film "Titanic", de James Cameron, porte un joyau, le "Cœur de l'océan", qui s'en inspire.
Or, ce diamant est censé porter malheur à ses propriétaires. Certains prétendent que, si une véritable malédiction s'attache à ce bijou, c'est qu'il aurait été volé sur une statue de la déesse hindoue Sita.
Quoi qu'il en soit, le diamant est découvert en Inde au XVIIe siècle. Il est exceptionnel par sa pureté et son nombre de carats : pas moins de 115. Le bijou est ensuite rapporté en France, où il est offert à Louis XIV.
Ramené à 69 carats, il fera désormais partie des joyaux de la Couronne, jusqu'à ce jour de septembre 1792, où, à la faveur des soubresauts de la Révolution, il est dérobé par des voleurs inconnus.
En 1812, le diamant réapparaît à Londres, sans qu'on sache comment. Faisant désormais un peu plus de 45 carats, ce joyau très pur semble désormais attirer sur ses propriétaires successifs une tenace malchance.
En effet, le banquier anglais Henry Thomas Hope, qui l'achète en 1824, et lui donne son nom, est bientôt ruiné. Ses héritiers, qui héritent le diamant, connaissent aussi de graves revers de fortune.
Quant au propriétaire suivant, il ne tarde pas à se suicider. Le diamant "Hope" fait aussi partie des biens du prince russe Ivan Kanitovitch, qui périt assassiné.
En 1908, le sultan turc Abdülhamid II dépense 400.000 dollars pour l'achat du diamant, qu'il destine à l'une de ses favorites. Mais, la soupçonnant de noirs desseins, il la fait bientôt exécuter, avant d'être lui-même déposé en 1909.
Le diamant "Hope" est ensuite récupéré par le joaillier Pierre Cartier. Il l'offre alors à une riche héritière américaine, Evelyn Walsh McLean, qui, malgré sa fortune, finit sa vie dans la pauvreté.
On le voit, ce célèbre joyau semble bien avoir mérité sa réputation de diamant "maudit". Il est aujourd'hui conservé au musée d'histoire naturelle de Washington.
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Le 30 mai 1631, sort le premier numéro de "La Gazette", le premier journal périodique paru en France. Il tire son nom d'une monnaie vénitienne, dont la valeur correspondait au prix du journal.
Il est dû à l'initiative de Théophraste Renaudot, un médecin protestant. Soucieux de trouver des remèdes à la misère et au vagabondage, ce philanthrope avait créé, quelques années auparavant, un "bureau d'adresses", qui recueillait les offres et les demandes d'emplois.
On voit que, dans ce domaine également, Renaudot fut un pionnier. Sa "Gazette" n'était pas un journal d'opinion. Comme il est fondé avec l'appui de Richelieu, principal ministre de Louis XIII, son fondateur évite de lui donner un contenu critique à l'égard du pouvoir.
"La Gazette" était un hebdomadaire paraissant tous les samedis. Elle comptait, selon les numéros, entre quatre et douze pages. Ses articles informaient les lecteurs, souvent avec un certain retard, de ce qui se passait à la Cour et en France, mais aussi à l'étranger.
Des personnages illustres participent à la rédaction du journal. Louis XIII en personne, et le cardinal de Richelieu, ne dédaignent pas de lui donner quelques articles.
"La Gazette" compte d'autres collaborateurs de qualité, comme le poète Voiture ou La Calprenède, dramaturge et auteur de romans précieux. Le tirage de ce premier périodique variait entre 300 et 800 exemplaires.
Ce qui peut paraître modeste, au regard des tirages actuels. Mais, compte tenu du mode de fabrication du journal, c'était déjà un beau résultat. Et il ne faut pas oublier que "La Gazette" n'avait pas de concurrents. Et sa position dominante fut encore confirmée par le monopole de l'information politique qu'elle finit par recevoir du Roi.
Au fil du temps, le journal se transforme et change légèrement de titre, pour devenir, à la fin du XVIIIe siècle, la "Gazette de France". Mais il survit à tous les régimes et ne cesse de paraître qu'au début de la Première Guerre mondiale, en 1915. Ce qui lui permet de détenir, en termes de durée de parution, un véritable record.
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En créant, à l'aube d'Hollywood, son personnage de Charlot, ce vagabond au grand cœur, reconnaissable entre tous, Charlie Chaplin est devenu l'un des cinéastes les plus célèbres au monde.
Ce qui ne l'empêcha pas, au début des années 1950, d'encourir les foudres des services secrets américains. L'Amérique est alors en proie au "maccarthysme", cette paranoïa anticommuniste qui voyait en nombre de citoyens américains, et notamment des acteurs, des agents de l'Internationale rouge.
Chaplin n'a jamais appartenu au parti communiste, mais on le soupçonnait d'avoir pour lui une secrète sympathie. Aussi le puissant patron du FBI, J. Edgar Hoover, fait ouvrir un dossier au nom du comédien. Il s'épaissira, au fil du temps, jusqu'à compter 2.000 pages.
Sur quoi les accusations formulées à l'encontre de Chaplin étaient-elles fondées ? Sur de vagues soupçons bien plus que sur des faits tangibles.
Ils étaient puisés dans l'œuvre même du maître. À défaut d'y faire une propagande ouverte pour le communisme, Chaplin y révélait sa sympathie pour la démocratie et sa condamnation du capitalisme.
Qu'on se souvienne, à cet égard, du ridicule autocrate, inspiré par Hitler, qui, dans "Le dictateur", jonglait avec un ballon en forme de mappemonde. Ou du malheureux ouvrier des "Temps modernes" qui, incapable de suivre le rythme dément du travail à la chaîne, finit par se perdre dans d'immenses engrenages.
À chaque fois, l'humour de ces films n'en soulignait que mieux la satire féroce d'une société injuste et privée de ses valeurs humanistes.
On ne pouvait cependant pas incriminer Chaplin sur le seul fondement de ses films. Alors Hoover s'en prend à sa vie privée. Comme celle de beaucoup d'acteurs de cette époque, elle est assez agitée.
Ainsi, la seconde femme de Chaplin, l'actrice Lita Grey, l'accuse de cruauté et d'infidélité. Une autre actrice lui intente un procès en reconnaissance de paternité.
On prend prétexte de ces accusations pour lui interdire de rentrer aux États-Unis, en 1952, alors qu'il se trouve à Londres. Il n'y reviendra que vingt ans plus tard, en 1972, pour recevoir un oscar d'honneur.
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Commencée en juillet 1870, la guerre contre la Prusse a vite tourné à la catastrophe. Après le désastre de Sedan et la chute du second Empire, le 4 septembre, suivie de la proclamation de la République, les Prussiens progressent rapidement sur le territoire français et s'approchent de Paris.
À partir du 17 septembre, ils commencent à encercler la capitale. Le siège de Paris commence ; il devait durer quatre longs mois, jusqu'au 28 janvier 1871.
Investissant la ville, les Prussiens en surveillent tous les accès. Certes, Paris a des vivres en abondance : 150.000 moutons, 5.000 porcs, 30.000 œufs et des tonnes de farine.
Mais il y a aussi beaucoup de bouches à nourrir. En 1870, la population de Paris approche des 2 millions d'habitants. Si environ 100.000 Parisiens ont fui la ville, 200.000 habitants des proches banlieues sont venus s'y abriter. Sans compter les quelque 140.000 soldats qui se trouvent alors à Paris.
Mais le siège s'éternise, et, à l'approche de l'hiver, les vivres commencent à manquer. Alors les parisiens se mettent à manger tout ce qui est comestible : les poissons de la Seine, mais aussi les chevaux , les ânes ou les chiens.
Et puis on se résout même à faire cuire les rats, qui sont nombreux à peupler les souterrains de la capitale. Pour mieux les vendre, les bouchers les présentent d'abord comme de la viande de lapin.
Affamés, les habitants surmontent bientôt leur répulsion. D'autant que, d'après divers témoignages, la viande de rat n'est pas si mauvaise. Mais, bientôt, les rats eux-mêmes commencent à manquer.
On se tourne alors vers les animaux des zoos, qu'on ne peut plus nourrir de toute façon. Dans celui de Vincennes, on abat des ours, des singes et d'autres animaux. Au jardin d'acclimatation, on sacrifie des buffles et deux éléphants.
Pour Noël, le chef cuisinier d'un restaurant prestigieux offre à ses convives du rôti d'ours et des escalopes d'éléphant. Le tout arrosé des crus les plus réputés. Ces animaux exotiques offrirent ainsi quelques semaines de nourriture supplémentaires à des Parisiens aux abois.
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Quand on dit de quelqu'un qu'il emploie "la grosse Bertha", cela signifie que, pour arriver à ses fins, il met tout son poids dans la balance et qu'il est prêt à utiliser un moyen qu'il juge décisif.
Mais d'où vient cette expression ? Elle a été forgée pour désigner un très gros canon. Il s'agit d'une pièce d'artillerie allemande, d'une taille et d'un poids exceptionnels pour l'époque où elle conçue, c'est-à-dire peu avant la Première Guerre mondiale.
Son surnom a été donné à ce canon en référence à la fille unique de Friedrich Krupp, roi allemand de l'acier et grand pourvoyeur d'armes. En effet, celle-ci se prénommait Bertha. De leur côté, d'ailleurs, les Allemands surnommèrent le canon "Bertha la travailleuse", pour souligner, sans doute, son incomparable efficacité.
Il existait en fait deux modèles de ce canon. L'un d'eux, fabriqué en 12 exemplaires, faisait environ 10 mètres de long et pesait plus de 42 tonnes. Cette arme, d'un calibre de 420 mm, tirait, à plus de neuf kilomètres, des obus de 400 et 800 kilos, capables de percer le blindage des chars adverses.
L'affût de ce canon géant, qui pouvait tirer 10 obus par heure, était monté sur des roues permettant un transport plus facile.
Par sa portée et sa puissance hors normes, cette pièce d'artillerie donnait un avantage décisif aux Allemands, qui l'utilisent surtout pour détruire les forteresses françaises.
C'est ainsi qu'au début de la Première Guerre mondiale, à la fin août 1914, la "grosse Bertha" démantèle complètement le fort de Manonviller, dans la Meurthe-et-Moselle, pourtant construit avec un béton spécial.
D'autres forts, à Verdun notamment, résistent mieux à ces bombardements. Mais la célébrité de ces canons "grosse Bertha" vient surtout d'une confusion. En effet, beaucoup croient, à l'époque, que ce sont ces canons qui bombardent Paris durant six mois, en 1918, faisant plus de 250 morts dans la capitale.
En fait, ce sont des canons longs d'un autre type, que les Allemands nomment des "Pariser Kanonen". La "grosse Bertha" n'a donc jamais été pointée sur Paris.
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Les modes féminines évoluent avec les époques. Au Moyen-Âge, les femmes d'un certain rang social portaient le bliaud, une longue robe, très ample et serrée à la taille, et se coiffaient souvent d'un hennin.
Typique de la période médiévale, cette coiffure se présentait sous deux formes principales. L'une d'elle formait deux sortes de cornes au-dessus de la tête, arrondies comme un croissant.
Mais la plus courante affectait la forme d'un bonnet conique pointu. Il était fait de carton ou d'une armature de fils métalliques.
Les portes étant parfois assez basses à cette époque, les femmes coiffées d'un hennin devaient se baisser pour passer d'une pièce à l'autre, car cette coiffure pouvait mesurer jusqu'à 80 centimètres de hauteur.
Ce bonnet en pain de sucre n'était que la partie la plus spectaculaire du hennin. Il se composait aussi d'un voile de gaze, attaché au bonnet. Cette parure renseignait les personnes rencontrées sur le rang et le statut social de la femme qui la portait.
Si le voile était en soie, il appartenait sûrement à une femme de la haute société, dont le mari ou la famille étaient très fortunés. Cette richesse s'affichait aussi dans les broderies d'or et d'argent qui pouvaient encore orner le voile.
De leur côté, les femmes un peu moins riches devaient se contenter de dentelle. Mais la longueur du voile en disait tout aussi long sur la position d'une femme. S'il atteignait le sol jusqu'à former une traîne, il ne pouvait être porté que par une Reine.
Le voile battait les talons de la femme d'un noble, tandis que celui de la bourgeoise s'arrêtait à la ceinture.
La forme assez étrange de ces coiffes pointues ou cornues suggère que leur origine doit être recherchée hors d'Europe. C'est du moins ce que pensent certains historiens. Pour les uns, le hennin viendrait de Chine, puis aurait été connu en Europe par le biais des marchands.
Pour d'autres, cette coiffe serait typique de l'empire mongol ou serait inspirée des modes persanes. Mais ce ne sont là que des hypothèses.
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Pour les Romains, tous les peuples vivant en dehors de leur Empire sont des "barbares". Ils ont emprunté le mot aux Grecs pour désigner tout homme qui, n'étant pas Romain, ne peut être que fruste et inculte.
Ce qui ne les a pourtant pas empêchés de nouer de fructueux contacts avec les peuples "barbares" installés aux lisières de l'Empire et même de les utiliser pour défendre des frontières toujours menacées.
Pour les Romains, les Huns, comme les Wisigoths ou les Vandales, étaient donc des "barbares". Et, avec le temps, ce mot, appliqué à ce peuple, s'est chargé d'une nuance encore plus péjorative.
Il a servi à désigner des guerriers féroces, avides de rapines et de tueries.
Venus d'Asie orientale, les Huns, composés en fait de plusieurs peuples, commencent à s'installer, dès le IVe siècle, dans des régions des Balkans, qui correspondent en partie à la Roumanie et à la Hongrie actuelles.
Et c'est à partir de ces bases que, entre 430 et 450 notamment, ils organisent des raids meurtriers dans les régions frontalières de l'Empire. Ils sont alors dirigés par leur plus grand chef, Attila, qui gouverne les Huns de 434 à 453.
Ce sont ces razzias dévastatrices qui ont valu aux Huns leur réputation de cruauté. S'ils se lancent dans ces sanglantes expéditions, pense-t-on, c'est en raison de leurs mœurs brutales, qui leur font considérer la vie humaine pour rien, et de leur goût du lucre.
En d'autres termes, ils seraient assoiffés de sang et de richesses. Mais de nouvelles recherches amènent à voir ce peuple d'un autre œil.
En effet, l'étude des cernes de certaines espèces d'arbres, dans les régions où vivaient alors les Huns, révèle l'existence de périodes de sécheresse entre 420 et 450.
Si les Huns franchissaient la frontière de l'Empire romain, ce n'était peut-être pas pour piller et tuer, ou du moins pas seulement. Le but de ces raids était plutôt de trouver de quoi nourrir un peuple affamé. Une hypothèse que d'autres recherches devront confirmer ou relativiser.
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Jean Bedel Bokassa a voulu calquer son destin sur celui de Napoléon Ier. Il naît en 1921 dans un village de l'Oubangui-Chari, une colonie française qui deviendra, en 1960, la République centrafricaine.
Comme le père de Napoléon, celui de Bokassa est un notable. C'est en effet un chef de village, qui commence par collaborer avec l'administration coloniale, puis finit par contester ses méthodes.
Comme l'Empereur le fit avant lui, Bokassa s'engage dans l'armée française. Sergent dans les Forces françaises libres (FFL), durant la Seconde Guerre mondiale, il participe au débarquement de Provence, en août 1944.
Il combat aussi en Algérie et en Indochine. Quand il met fin à sa carrière militaire, il est capitaine.
Dès le début des années 1960, Jean Bedel Bokassa rentre dans son pays, devenu indépendant en 1960. Il profite de la position de son cousin germain, David Dacko, qui devient le premier Président de la République centrafricaine.
Profitant de son expérience militaire, ce dernier le nomme aux plus hautes fonctions. En 1964, Bokassa devient chef d'état-major de l'armée. Mais des tensions ne tardent pas à apparaître entre les deux hommes.
En 1965, Bokassa se décide à renverser le Président. Le 1er janvier 1966, à l'issue d'un coup d'État réussi, il prend en effet sa place. Au fil des années, son pouvoir devient de plus en plus autoritaire.
En 1972, il est proclamé Président à vie et, deux ans plus tard, s'arroge le titre de maréchal. Renouant avec le parcours de son modèle, Napoléon Ier, il franchit un nouveau pas, en 1976, en instaurant une Monarchie en Centrafrique;
Le Président devient donc l'Empereur Bokassa Ier. Et il organise même, le 4 décembre 1977, un sacre grandiose, au terme duquel il s'assoit, couronne en tête et long manteau d'apparat, sur un trône surmonté d'une immense aigle impériale.
Cette cérémonie, qualifiée d'"ubuesque" par certains observateurs, suscite une ironie mêlée de réprobation. Finalement renversé en 1979, après une fin de règne sanglante, puis condamné à mort par contumace l'année suivante, l'ex Empereur meurt en 1996 d'une crise cardiaque.
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Tous les écoliers ont entendu parler de Napoléon Ier et de son neveu qui, sous le nom de Napoléon III, fonde le Second Empire en 1852. Mais qu'en est-il donc de Napoléon II ?
On le sait, celui-ci, né le 20 mars 1811, est le fils de Napoléon Ier et de l'Impératrice Marie-Louise, une archiduchesse autrichienne. Mais pourquoi l'appeler "Napoléon II" ? Ce prince impérial aurait-il donc régné sur la France ?
Certes, mais son règne fut très bref. Il n'advient pas lors de la première abdication de son père, le 4 avril 1814. Devant l'avance des alliés européens coalisés contre la France, l'Empereur renonce en effet à son trône, mais il réserve les droits de son fils.
Cependant, deux jours plus tard, le 6 avril, le Sénat, qui était l'une des assemblées du Premier Empire, l'oblige à renoncer au pouvoir, pour lui mais aussi pour sa descendance. Il lui préfère en effet les Bourbons. Il n'est pas encore temps, pour le prince impérial, de devenir Napoléon II.
Pendant que Napoléon part en exil à l'île d'Elbe, son fils suit sa mère, devenue souveraine du duché de Parme. Il prend donc le titre de prince de Parme.
Cependant, l'Empereur parvient à s'enfuir et, débarqué en France, en mars 1815, il chasse Louis XVIII, à peine installé sur son trône. Son fils retrouve son titre de prince impérial.
Mais, au terme de ces Cent Jours, Napoléon est battu à Waterloo, le 18 juin 1815. Le 22 juin, il abdique à nouveau, désignant son fils comme son successeur, sous le nom de Napoléon II. Le nouvel Empereur, âgé de quatre ans, est reconnu par les Chambres.
Cependant, la commission de gouvernement mise en place pour organiser la régence, au nom de cet enfant demeuré en Autriche, ne parvient pas à se mettre d'accord. Mais, dès le 8 juillet, Louis XVIII rentre à Paris et reprend le pouvoir.
Le règne de Napoléon II n'aura duré que deux semaines. Devenu duc de Reichstadt, et vivant à Vienne, il meurt dès 1832, à l'âge de 21 ans.
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Même si la République de Montmartre, fondée en 1921, n'a pas de vocation politique, sa création se réfère tout de même à l'idée d'une certaine autonomie de ce quartier de Paris.
C'est ainsi qu'en 1790, Louis XVI permet aux habitants de Montmartre, dont le territoire n'est pas inclus dans l'enceinte de la capitale, de former une municipalité.
En 1920, sur l'initiative d'artistes, comme le dessinateur Jules Depaquit et le chansonnier Roger Toziny, la Commune libre de Montmartre est fondée. Même si sa création se veut un hommage discret à la Commune de Paris, la Commune de Montmartre, qui a son maire et son juge de paix, se consacre surtout à l'organisation d'événements festifs.
En 1924, d'autres artistes créent la Commune libre du vieux Montmartre. Plus tard, dans les années 1980, les deux Communes s'associeront pour présenter un programme d'activités commun.
Les fondateurs de la République de Montmartre s'inspirent des Communes de Montmartre, dont ils veulent retrouver l'esprit. Ils se recrutent d'ailleurs dans le même milieu, celui de ces artistes un peu bohèmes qui fréquentaient alors la Butte.
Parmi les pères de cette République montmartroise, on trouve surtout des peintres et des dessinateurs, comme Joe Bridge, Jean-Louis Forain, Adolphe Willette ou Francisque Poulbot, qui a donné son nom à ces "gamins de Paris", chantés plus tard par Mick Micheyl.
L'action de la République de Montmartre n'a donc, malgré son nom, rien de politique. Il s'agit en effet d'une association, dont les activités sont à la fois caritatives et festives.
Les membres de la République apportent ainsi leur aide aux personnes qui en ont besoin. On peut citer, parmi d'autres exemples, le dispensaire fondé, en 1923, par Francique Poulbot, et qui célèbre son centenaire cette année.
Mais la République de Montmartre est encore plus connue pour les fêtes qu'elle organise, comme les célèbres fêtes des vendanges de Montmartre, organisées depuis 1934.
Il est à noter que la République a, comme hymne officiel, une chanson fantaisiste au titre évocateur : "Monte là-d'ssus...tu verras Montmartre !", sur une musique de Charles Borel-Clerc et des paroles de Lucien Boyer.
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On le sait, la cornemuse, au même titre sue le kilt ou le chardon, est l'un des principaux emblèmes de l'Écosse. Les "pipers", le nom donné à ces joueurs de cornemuse, donnaient d'ailleurs, chaque matin, et jusqu'au jour de son décès, une aubade à la Reine d'Angleterre.
Mais ils avaient aussi une autre mission, plus martiale. C'est en effet au son nasillard des cornemuses que les soldats britanniques devaient marcher au combat. Ces mélodies entraînantes étaient censées leur donner du courage. Les "pipers" sont encore présents dans les combats de la première Guerre mondiale.
Censés entraîner leurs camarades, les joueurs de cornemuse se plaçaient en première ligne lors d'un engagement. On imagine qu'ils constituaient alors des cibles faciles pour le camp adverse.
Constatant les très lourdes pertes qui éclaircissaient les rangs de ces musiciens militaires, le "War Office" (le Ministère de la Guerre britannique) interdit alors la présence des "pipers" dans l'armée, du moins dans les premières lignes.
Mais lord Lovat, qui commandait l'une des brigades participant au débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, ne se sent pas tenu d'obéir à de tels ordres. Comme ils émanaient d'une autorité anglaise, cet aristocrate écossais ne se croyait pas obligé de leur obéir.
Or, lord Lovat avait son "piper" personnel, Bill Millin, qui avait 22 ans au moment du débarquement. Selon l'usage, il lui demande donc de se placer au premier rang, lors des opérations, et de jouer des airs traditionnels, pour galvaniser ses camarades.
Bill Millin prend donc la tête de la troupe, au sein de laquelle s'élève alors une musique bien connue des soldats. Selon certains témoignages, le tir nourri des Allemands aurait cessé un instant, au moment même où Bill Millin aurait commencé à jouer.
Une pause que les Alliés auraient utilisée pour s'emparer de la plage sans coup férir. Plus tard, le "piper" participe à l'attaque d'un pont, dont il ressort encore indemne. Il semblerait, d'après certains témoignages, que les Allemands, le prenant pour un fou, n'aient pas tiré sur lui.
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La vie trépidante d'Eugène-François Vidocq aurait pu inspirer les romanciers populaires du XIXe siècle, comme Eugène Sue ou Ponson du Terrail, le père de Rocambole. Et, de fait, l'existence de cet homme, né en 1775, est bien celle d'un personnage de roman.
Né dans une famille de la petite bourgeoisie, il subtilise les couverts en argent de sa famille et se retrouve en prison dès l'âge de douze ans. Cette leçon ne lui ayant guère servi, il vole l'argent de ses parents et fuit le domicile paternel.
Il est alors embauché dans un cirque, où il joue les saltimbanques. Puis il s'engage dans l'armée, où il participe aux batailles de la Révolution, comme Valmy et Jemmapes.
Mais Vidocq retourne vite à ses vieux démons. En 1796, il est à nouveau arrêté, cette fois-ci pour des activités de faussaire. Et ce n'est plus une prison ordinaire qui l'attend, mais le bagne, à Brest d'abord puis à Toulon.
Mais il réussit à s'en évader plusieurs fois, ce qui lui vaut une flatteuse réputation dans les milieux de la pègre.
Alors qu'il est arrêté une nouvelle fois, en 1809, il propose à la police de lui servir d'indicateur. Ses services lui valent une rapide promotion. Le préfet de police lui propose en effet la direction officieuse de la brigade de sûreté.
Les agents de cette branche de la police parisienne, qui sont, pour l'essentiel, d'anciens repris cde justice, doivent infiltrer les bandes de malfrats qui écument alors la capitale.
Et, dans son nouveau rôle, Vidocq fait merveille. Ancien délinquant lui-même, il a une excellente connaissance de ce milieu. Il jouit en outre d'une mémoire infaillible, qui lui permet de reconnaître, au premier coup d'œil, toute personne déjà rencontrée, fût-ce une seule fois.
Quant à sa science du déguisement, elle lui évite d'être reconnu lui-même. En 1818, il est gracié par Louis XVIII et recouvre tous ses droits. Il démissionne de ses fonctions en 1827 et fait paraître, l'année suivante, des "Mémoires" promises à un grand succès. Il meurt en 1857.
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La bataille d'Alamo, en 1836, fut l'un des principaux événements de ce que les historiens appellent la révolution texane. D'octobre 1835 à mars 1836, elle oppose le Mexique au Texas, qui est alors l'une de ses provinces.
Aux Mexicains qui la peuplent sont venus s'ajouter de nombreux colons, venus des États-Unis. Si le Texas se révolte alors contre le Mexique, c'est parce que ce dernier veut limiter l'autonomie de ses provinces et se prononce contre l'esclavage.
Or, les Texans sont venus au Mexique avec leurs esclaves et n'entendent pas y renoncer.
Les Texans décident alors de proclamer l'indépendance de ce qui va devenir, entre 1836 et 1845, la République du Texas. Ceci fait, il faut se défendre contre l'armée mexicaine.
En effet, le général Lopez de Santa Anna, qui, trois ans plus tôt, avait exercé le pouvoir suprême au Mexique, s'était placé à la tête d'une troupe d'environ 1.500 hommes.
Les colons révoltés décident de les attendre dans une ancienne mission espagnole, Alamo, qu'ils fortifient à la hâte. Deux des leurs, James Bowie et William Travis, dirigent les opérations.
Le fort regroupe environ 160 hommes, rejoints par quelques dizaines d'autres, conduits par un trappeur, Davy Crockett, dont le nom devait, comme celui de James Bowie, passer à la postérité et même entrer dans la légende.
Santa Anna commence le siège de la mission le 24 février 1836. Le fort est canonné et des escarmouches se produisent entre Mexicains et Texans. Le siège dure une dizaine de jours, jusqu'au 6 mars.
Ce jour-là, les soldats mexicains parviennent à se hisser sur les remparts, obligeant les Texans à se réfugier à l'intérieur de la mission. Les combats, acharnés, se poursuivent donc dans l'enceinte du fort. Les Mexicains ne laisseront aucun survivant derrière eux.
Mais le mois suivant, le 21 avril, les soldats de Santa Anna, épuisés par ces semaines de combats, seront défaits par les Texans à San Jacinto. Le siège du fort Alamo fait aujourd'hui partie des exploits militaires les plus héroïques des débuts de l'histoire américaine.
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Construit en 1720, pour le comte d'Évreux, devenue, par la suite, résidence de Mme de Pompadour, puis, plus tard, celle de Napoléon Ier, le palais de l'Élysée accueille nos Présidents depuis 1848, année de l'instauration de la IIe République. Le Prince-Président, Louis-Napoléon, futur Napoléon III, en fut donc le premier hôte.
Depuis cette date, l'Élysée fut donc la résidence officielle du Président de la République, sauf durant une brève période, entre 1940 et 1947.
Au moment de l'entrée des Allemands dans Paris, en juin 1940, le Président Lebrun a déjà quitté la ville, avec le gouvernement et les présidents des Chambres, pour s'installer à Bordeaux.
Devenu Chef de l'État français, le mois suivant, le maréchal Pétain a d'abord songé à résider à Versailles, avant de se résigner à fixer le siège des pouvoirs publics à Vichy. Mais il n'a jamais pensé à s'installer à l'Élysée.
En ce mois de juin 1940, le palais de l'Élysée est donc vide. Les Allemands y pénètrent et exigent que le drapeau français, qui flotte au sommet de l'édifice, soit remplacé par l'emblème nazi.
Dans un premier temps, l'occupant regroupe des soldats prisonniers à l'Élysée. Puis, à partir de 1942, l'amiral Darlan, qui a succédé à Pierre Laval à la tête du gouvernement, se fait aménager des bureaux dans le palais, dont il se sert durant ses séjours à Paris.
Le personnel continue cependant à entretenir les bâtiments et les jardins. De nombreux meubles et objets précieux ont été mis à l'abri. Mais le froid et l'humidité font tout de même des ravages dans ces bâtiments non chauffés durant quatre ans.
Il faudra, à la Libération, des mois de travaux pour rendre le palais à nouveau habitable. Mais le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, non plus que ses successeurs immédiats, n'y habiteront.
En effet, il faudra attendre l'élection de Vincent Auriol, en janvier 1947, comme premier Président de la nouvelle République, quatrième du nom, pour voir un chef de l'État prendre à nouveau possession des lieux, après plus de six ans d'abandon.
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Pour écouter les épisodes "Qui était l'exécuteur des hautes œuvres ?", "Quels sont les deux régimes de retraite les plus anciens ?" ou "Pourquoi dit-on un "esclave" ?", rendez-vous sur le podcast Choses à Savoir Culture Générale:
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Edith Giovanna Gassion prend, quand elle commence à chanter dans les rues, au début des années 1930, le nom de scène de "Piaf", en référence à ces moineaux de Paris aussi emblématiques de la capitale que la Tour Eiffel.
Mais on sait moins, sans doute, que le prénom d'Edith lui fut donné en l'honneur d'Edith Cavell. Celle-ci meurt, dans des circonstances tragiques, en 1915, l'année même de la naissance de la chanteuse.
Si les parents d'Edith Piaf lui ont donné ce prénom, c'est qu'Edith Cavell, morte quinze jours plus tôt, était considérée, surtout dans son pays natal, l'Angleterre, comme une véritable héroïne.
Mais qui était donc Edith Cavell ? Née en 1865, dans le Norfolk, cette fille de pasteur est d'abord institutrice puis devient nourrice dans une famille belge. Plus tard, elle suit les cours d'un hun hôpital londonien, pour devenir infirmière.
En 1907, elle revient en Belgique pour prendre la direction d'une école d'infirmière, près de Bruxelles. Mais, à la déclaration de guerre, en 1914, sa vie prend un tour nouveau.
En effet, elle intègre un réseau d'évasion, fondé par la princesse belge Marie de Croÿ. La princesse, en effet, a mis en place une filière d'évasion, qui permet à des soldats alliés, faits prisonniers en Belgique, alors occupée par l'Allemagne, de regagner l'Angleterre.
Edith Cavell, consciente des risques qu'elle prend, se montre très active dans le réseau. Mais, en août 1915, elle est arrêtée par les Allemands, comme la plupart des membres du réseau, à commencer par Marie de Croÿ elle-même.
Traduite devant un conseil de guerre, avec d'autres inculpés, elle est accusée d'espionnage et de haute trahison et condamnée, à l'issue d'un procès expéditif, à la peine de mort.
De son côté, la princesse de Croÿ n'est condamnée, en raison de son rang, qu'à dix ans de travaux forcés. L'exécution d'Edith Cavell, le 12 octobre 1915, a un grand retentissement et soulève, dans le monde entier, une émotion considérable. Les Anglais en feront le symbole de ce qu'ils considèrent comme la conduite barbare des Allemands.
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Les dictatures n'hésitent pas, en principe, à recourir à des moyens très divers pour éliminer des opposants que la nature même de tels régimes ne peut que multiplier. De ce point de vue, les dirigeants soviétiques ont fait preuve, dès le début, d'une imagination fertile.
En plus de divers services secrets et d'une police politique très efficace, ils se sont en effet dotés d'une officine chargée d'élaborer des substances toxiques, destinées à supprimer les "traîtres" et opposants de tout poil.
Situé près de la Loubianka, le siège de la police politique, à Moscou, cette "Kamera" fut mise en place, sur une idée de Lénine, dès 1921. Placé, entre 1939 et 1951, sous la direction du chimiste Grigori Maïranvoski, un exécutant sans états d'âme, ce laboratoire a survécu, jusqu'à nos jours, et sous des noms divers, à tous les régimes.
Cet usage du poison était une manière discrète de se débarrasser de rivaux trop populaires, comme Mikhail Frounze, cher d'état-major de l'Armée Rouge, ou d'opposants qu'il aurait été difficile de traduire en justice, comme la veuve de Lénine.
Des substances toxiques connues, comme la digitaline, le curare ou le gaz moutarde, sont d'abord employées. Mais on utilise encore d'autres poisons, avec une ingéniosité digne des meilleurs romans d'espionnage.
Ainsi, une pâtisserie pouvait être fourrée à la strychnine ou le téléphone imbibé d'une matière radioactive. Sans oublier les rideaux, qu'on avait pu arroser de mercure !
Avec l'arrivée de Maïranovski à la tête de la "Kamera", la recherche de poisons mortels franchit un nouveau palier. En effet, le sinistre savant finit par mettre au point un produit redoutable , le "K2".
Et il essaie ses décoctions mortelles sur des détenus. Il mélange le poison à un peu de vodka, qu'il sert à ses "oiseaux", comme il les appelle. Puis, par le judas de leur cellule, il observe les phases de leur agonie.
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Arrivé au pouvoir en septembre 1953, Nikita Khrouchtchev, le successeur de Staline, mort en mars de la même année, convoque à Moscou, en février 1956, le XXe Congrès du parti communiste d'Union soviétique.
À la fin du Congrès, le Secrétaire général du parti monte encore à la tribune, pour présider une séance à huis clos, où les délégations étrangères ne sont pas admises.
Et là, l'impensable se produit. Devant une assistance médusée, Khrouchtchev, dans un long rapport, dénonce le culte de la personnalité organisé autour de Staline. Et il va plus loin encore. Il dénonce les crimes d'un homme qui était encore vénéré en URSS et considéré comme un modèle indépassable.
Cependant, Khrouchtchev cite seulement, parmi ces exactions, les exécutions sommaires qui ont suivi les procès truqués organisés, à Moscou, dans les années 1930, ou la pratique de la torture, utilisée pour extorquer des aveux aux opposants.
Les crimes de masse imputés à Staline, comme la famine en Ukraine, qui causa la mort de plusieurs millions de personnes, ou les horreurs du goulag, ne sont pas cités.
En dénonçant les crimes de Staline, Khrouchtchev n'était pas vraiment mû par un sentiment de justice ou de compassion envers les victimes. Il avait lui-même fait partie, à un moment donné, de l'équipe dirigeante qui avait planifié cette terreur.
Il voit surtout cette dénonciation comme un moyen d'affermir son pouvoir face à ses rivaux. C'est pourquoi, peu de temps après la mort de Staline, il avait réuni une commission d'enquête sur les agissements du dictateur.
Puis il avait commandé la rédaction de son fameux rapport, qui ne faisait pas moins de 70 pages. Les partis communistes reçoivent une copie du rapport, mais certains, comme le parti français, dirigé par Maurice Thorez, restent fidèles au stalinisme et n'apprécient gère la teneur du rapport Khrouchtchev.
En tous cas, personne ne devait, en principe, en révéler le contenu. Ce qui n'a pas empêché des fuites de se produire, au profit d'une presse qui s'est aussitôt emparée de ce rapport. Il fit, dans les pays occidentaux, l'effet d'une véritable bombe.
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La pratique de la sorcellerie remonte à l'Antiquité. Mais la "chasse aux sorcières" connaîtra son apogée entre 1480 et 1630, même si des procès pour sorcellerie ont pu se tenir jusqu'au XIXe siècle.
Il ne s'agit pas seulement d'un phénomène européen, des procès ayant aussi lieu sous d'autres latitudes, comme l'Amérique du Nord. L'Église a joué un grand rôle dans la répression de la sorcellerie, notamment par le biais de l'Inquisition, même si les pays protestants ne furent pas étrangers au phénomène.
On estime à environ 60.000 le nombre de personnes exécutées pour les faits de sorcellerie qu'on leur a attribués.
Parmi les victimes, il y avait une proportion écrasante de femmes. Elles représentent, selon les estimations les plus basses, au moins 80 % des personnes brûlées pour sorcellerie.
C'est pourquoi on parle couramment de "sorcières". Et pourtant, il ne manquait pas, dans les villages, de devins ou de guérisseurs qui auraient pu, par leurs activités, éveiller les soupçons des autorités.
Mais ils étaient rarement inquiétés. Pour les autorités religieuses et civiles de l'époque, la sorcellerie ne pouvait concerner que les femmes. Pour les théologiens, pas de doute, la femme est, par essence, un être inférieur à l'homme.
Faibles et fragiles, les femmes sont plus susceptibles de succomber aux tentations. Elles résisteront beaucoup moins que les hommes aux séductions du démon. Ce qui est d'ailleurs d'autant moins étonnant, nous dit-on, que les femmes sont sensuelles par nature, et même dévergondées.
Le sabbat, et ses rondes lubriques, ne pouvaient donc que les tenter. De tels préjugés misogynes s'expliquent encore mieux si l'on se souvient qu'ils proviennent surtout des milieux monastiques, où la femme est tenue pour une corruptrice.
Certaines légendes ne présentent-elles pas Lilith, par exemple, come un démon féminin qui séduit Adam avant même qu'il ne rencontre Ève ? On peut aussi penser qu'un certain refoulement de leur sexualité aurait pu pousser ces prêtres et ces moines à voir dans la femme l'incarnation même du mal, vouée aux flammes quand elle devient sorcière.
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Dans le cadre du vaste chantier de rénovation qui a débuté après l'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, les archéologues ont fait des découvertes intéressantes.
Sous la croisée du transept de l'église, ils ont en effet trouvé deux sarcophages en plomb. Ce métal favorise d'ordinaire la conservation des dépouilles. Ce qui n'a pas vraiment été le cas, ici, en raison d'une certaine détérioration des cercueils.
Il a été facile de retrouver l'identité de l'une des personnes reposant dans ces sarcophages. En effet, une plaque à son nom a permis d'identifier un chanoine de la cathédrale, nommé Antoine de La Porte et décédé en 1710. Il aurait occupé ses fonctions durant plus de 50 ans.
L'individu trouvé dans le second sarcophage garde pour l'instant son mystère. En effet, on n'a pas pu l'identifier. Cependant, les scientifiques ont pu recueillir certains renseignements sur lui.
Il s'agirait d'un homme jeune, âgé de 25 à 40 ans. Il présenterait une légère déformation crânienne et aurait sans doute souffert de la tuberculose. D'autres indices laissent à penser que la personne placée dans ce cercueil était un cavalier.
La découverte de ces deux sarcophages n'a rien d'exceptionnel en soi. En effet, il était d'un usage assez courant, au moins jusqu'au XVIIIe siècle, de se faire inhumer dans une église.
C'est ainsi qu'on estime à environ 300 les personnes qui ont choisi Notre-Dame de Paris pour dernière demeure. Mais cette forme d'inhumation était réservée à une mince frange de la population.
Il s'agissait d'abord d'ecclésiastiques, comme le chanoine de La porte qui, au surplus, était attaché à Notre-Dame. Puis venaient les gens fortunés. Il fallait en effet de l'argent pour se faire enterrer dans la plus prestigieuse église de Paris.
Qui plus est dans un sarcophage de plomb, ce qui était très coûteux, et à un endroit, la croisée du transept, rendu plus sacré par la proximité du chœur et la présence, jusqu'au début du XVIIIe siècle, d'un jubé surmonté d'une grande croix. Ce type d'inhumation était donc considérée comme un privilège.
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On le sait, certaines femmes ont porté très haut la revendication de l'égalité des droits entre les deux sexes. Lidia Poët, dont la vie a inspiré une série très regardée, fut une de ces pionnières.
Elle naît en 1855, dans le nord de l'Italie. Elle décroche d'abord son brevet d'institutrice, puis souhaite, comme son frère, devenir avocate. Mais, en Italie, aucune femme n'exerce encore cette profession.
Ce qui n'empêche pas Lidia Poët de persévérer dans son projet. Elle s'inscrit donc à la Faculté de droit de l'université de Turin, et, en 1881, consacre sa thèse à la condition féminine. Tout semble donc prêt pour qu'elle puisse rejoindre le barreau.
Mais c'était compter sans la mentalité de l'époque, largement dominée par des préjugés machistes. Dans un premier temps, malgré tout, tout se passe bien pour la jeune femme.
En effet, elle passe avec succès les examens requis, puis, comme il se doit, demande son admission au barreau. C'est la première fois, en Italie, qu'une femme fait une telle démarche.
Et sa demande suscite une vive polémique. Des avocats démissionnent même de leur Ordre plutôt que d'accepter une femme dans leurs rangs. Malgré tout, Lidia Poët est admise au barreau de Turin à une large majorité.
Mais ses adversaires ne désarment pas pour autant. Le procureur général refuse son inscription, ce qui est confirmé par la Cour d'appel de Turin. Les arguments avancés en disent long sur la mentalité de l'époque.
La complexion physique de la femme, marquée notamment par le cycle menstruel, ne lui donnerait pas la sérénité nécessaire à l'exercice du métier d'avocat. Par ailleurs, sa présence contribuerait à distraire l'auditoire. Les magistrats rappellent aussi que les femmes, à l'époque, n'ont pas toujours les mêmes droits que les hommes.
Lidia Poët s'adresse alors à la Cour de cassation, qui confirme l'arrêt de la Cour d'appel. Le tribunal rappelle en outre que Lidia Poët, célibataire, ne peut donc se prévaloir de l'autorisation obligatoire de son mari pour devenir avocate.
Il faudra attendre 1919 pour que cette autorisation soit abolie, ce qui permettra aux femmes d'accéder enfin aux fonctions publiques.
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Selon les spécialistes, la domestication du cheval remonterait à environ 5.500 ans. À partir de là, on se demande à quel moment les hommes qui les ont apprivoisés ont commencé à monter ces animaux pour devenir des cavaliers.
Une récente découverte permet de faire progresser notre connaissance dans ce domaine. En effet, plus de 200 squelettes, vieux d'environ 5.000 ans, ont été découverts dans des sites d'Europe centrale.
Les ossements, enterrés sous des monticules de terre, étaient bien conservés. Divers indices ont permis aux scientifiques de repérer, parmi ces squelettes, au moins 24 individus qui, voilà environ 5.000 ans, auraient déjà pu pratiquer l'équitation.
Parmi ces indices, les spécialistes ont notamment trouvé des traces d'usure au niveau des os de la hanche et la présence de traumatismes qui pourraient être dus à des chutes de cheval.
Les ossements découverts appartenaient probablement à un peuple originaire d'Asie centrale. Il s'agissait sans doute de tribus nomades, à la recherche de nouveaux pâturages pour leur bétail, et notamment leurs chevaux.
Si ces hommes les montaient, ils devaient donc se déplacer plus rapidement. Ce qui leur sans doute permis de parcourir beaucoup plus vite le trajet qui les a menés de l'Asie centrale à l'ouest de la mer Noire, où les squelettes ont été découverts.
La proportion assez importante de cavaliers retrouvés dans ces tombes du Néolithique laisse supposer qu'à cette époque reculée les hommes montaient déjà leurs chevaux pour se déplacer.
Mais il se pourrait que la pratique de l'équitation remonte encore plus haut. En effet, un squelette a été découvert, dans une tombe située en Hongrie. Ces ossements remontent à environ 6.300 ans. Et, d'après les spécialistes, ils portent des signes caractéristiques de la pratique de l'équitation.
Ce qui obligerait à reculer dans le temps la domestication des chevaux. Cependant, on ne peut se fonder sur cette trouvaille, unique pour l'instant, pour prétendre qu'il y avait déjà des cavaliers voilà plus de 6.000 ans. Il faudra donc continuer les recherches, pour découvrir peut-être d'autres preuves.
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La majorité des français expriment leur désaccord avec l'actuel projet de réforme des retraites en organisant manifestations et grèves. La France est souvent considérée comme le pays où ces arrêts de travail sont les plus fréquents.
Il est vrai qu'au cours de son histoire récente, certaines grèves ont duré plus longtemps que le mouvement actuel. Ainsi, entre décembre 1986 et janvier 1987, une grève, déclenchée à la SNCF, dure 28 jours, sans même que la trêve de Noël soit respectée.
De même, une grève de 22 jours est déclenchée, fin 1995, contre un précédent projet de réforme des retraites.
Mais, en 1980, débute, à Alès, une grève des mineurs qui devait s'étendre sur 13 mois. Parfois, la grève concerne tous les secteurs et devient générale. Ainsi, en 1968, ce mouvement, qui paralyse l'économie française, commence le 14 mai et se prolongera jusque dans la seconde moitié du mois de juin.
Si, dans certains pays, le réflexe de la grève est sans doute moins spontané, elle dure parfois plus longtemps quand elle est déclenchée.
C'est le cas aux États-Unis, où, en 2003, les employés d'un hôtel de Chicago se mettent en grève. Ils protestent notamment contre les réductions de salaires imposées par la direction.
Le mouvement ne s'éteint qu'au bout de 10 ans. Durant toute cette période, les employés manifestent et organisent des piquets de grève. Pour tenir bon, cependant, certains prennent un autre emploi.
Mais cette grève interminable n'aura pas servi à grand chose, les employés de l'hôtel étant réintégrés aux même conditions qu'avant le déclenchement du mouvement.
Mais d'autres grèves sont encore plus longues. En 1939, à la suite du renvoi d'un barman, les employés d'un pub irlandais décident de cesser le travail. La grève durera 14 ans, jusqu'en 1953. Son exceptionnelle durée fait la renommée de l'établissement, qui attire de nombreux touristes.
Mais le record de la grève la plus longue de l'Histoire appartient peut-être à une école anglaise dont les deux enseignants, licenciés, se mettent en grève en 1914. Elle devait durer un quart de siècle, jusqu'en 1939.
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La plupart des Rois de France ont eu de nombreuses liaisons hors mariage. À l'exception de Louis XIII, les Bourbons étaient notamment connus pour leur tempérament sensuel. De fait, Henri IV n'était pas surnommé le "Vert Galant" pour rien.
On sait que Louis XIV eut de nombreuses favorites, dont les plus connues sont Mme de Montespan et Mme de Maintenon. Quant à Louis XV, il n'est pas en reste, et ses aventures galantes alimentaient la chronique quotidienne de Versailles.
Mais, dans ce domaine, son petit-fils, Louis XVI, ne suit en rien l'exemple de ses ancêtres.
En effet, on ne lui connaît aucune liaison. Non seulement il n'eut pas de maîtresses, mais il eut du mal à remplir ses devoirs conjugaux. Comment expliquer cette atonie des sens chez le successeur de Louis XV ?
Il faut d'abord rappeler que le jeune homme, alors héritier du trône, se marie très jeune. En effet, au moment de son mariage avec la jeune archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette, en 1770, il n'a que quinze ans. Et sa jeune femme a un an de moins que lui.
Les deux adolescents n'ont donc aucune expérience de la sexualité. Au surplus, le futur Louis XVI est un jeune homme timide et emprunté, qui ne semble éprouver aucun goût particulier pour la bagatelle.
Pour couronner le tout, il souffre d'une légère malformation, qui rend les rapports sexuels douloureux. Il faudra que le frère de Marie-Antoinette, l'Empereur Joseph II, se déplace en personne pour convaincre son beau-frère de consommer enfin son mariage. Ce sera chose faite en 1777.
Et la Reine accouchera de son premier enfant, la future madame Royale, l'année suivante. Mais Si Louis XVI n'eut pas de maîtresses, c'est encore pour une autre raison.
En effet, c'était un homme très pieux, qui ne prenait pas à la légère ses devoirs de croyant. Par ailleurs, il avait pu constater à quel point les débordements de son grand-père avaient pu, à la fin de son règne, miner une popularité qui, en d'autres temps, lui avait valu le surnom de Bien-Aimé.
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La plupart des monarques arborent un enseigne particulier, sous la forme, le plus souvent, d'un drapeau personnel. C'est ainsi que le fanion du Roi d'Angleterre flotte au sommet du palais de Buckingham quand le souverain est présent.
Ces marques particulières ne sont pas l'apanage des régimes monarchiques. Ainsi, depuis les débuts de la IIIe République, les Présidents français ont droit à leur pavillon personnel. À l'exception, cependant, des deux premiers Présidents, qui n'ont pas arboré de pavillon particulier.
Le plus souvent, ce fanion prend la forme du drapeau tricolore, au centre duquel sont brodées, en lettres dorées, les initiales du Chef de l'État.
Cependant, certains Présidents de la République ont fait figurer d'autres symboles sur leur fanion personnel. Ainsi, le général de Gaulle a tenu à la présence d'une croix de Lorraine en dessous de ses initiales.
On sait qu'elle fut, durant la Seconde Guerre mondiale, le symbole des Forces françaises libres. De son côté, Valéry Giscard d'Estaing a choisi un autre emblème, celui du faisceau de licteur, porté par certains magistrats de la Rome antique.
Quant au Président Mitterrand, c'est un arbre qu'il a voulu faire broder sur son pavillon particulier. Ses successeurs, jusqu'à maintenant, n'ont pas tenu à faire figurer de symbole particulier sur leur fanion, sinon la cravate blanche qui manifeste leur fonction de chef des armées.
Il est à noter que, durant le régime de Vichy, le maréchal Pétain, Chef de l'État français, avait fait figurer, sur son pavillon personnel, son bâton de maréchal, orné d'une francisque, distinction que le régime accordait à certaines personnes.
L'existence et l'utilisation de ce fanion particulier du Chef de l'État figurent, pour la première fois, dans un décret de mai 1885. Il indique notamment que ce pavillon doit être hissé sur le navire à bord duquel se trouve le Président de la République. Le texte précise que tout autre drapeau ou fanion doit être alors abaissé.
Ce drapeau personnel flotte également à l'avant de la voiture officielle à bord de laquelle le Président a pris place.
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On sait le rôle important qu'ont joué les services secrets durant la Deuxième Guerre mondiale. Ils ont pu s'appuyer sur un réseau d'agents, dont certains sont passés à la postérité.
C'est le cas de Joan Pujol Garcia, considéré comme le plus grand agent double de la Seconde Guerre mondiale. Ce Catalan, né en 1912 à Barcelone, exerce divers métiers avant de se diriger vers l'élevage de volailles.
Au début du conflit, cet homme épris de liberté désire s'engager du côté des Alliés. Il s'adresse donc à l'ambassade d'Angleterre à Madrid qui, à plusieurs reprises, refuse ses services.
Juan Pujol Garcia imagine alors une autre manière de servir la cause des Alliés : entrer au service de leurs adversaires et les "intoxiquer". C'est ainsi qu'il parvient à se mettre en relations avec les Allemands.
Il se fait passer pour un nazi fervent, admirateur du Führer et de ses idées. Et il leur fait croire qu'il vit en Angleterre, alors qu'en réalité il séjourne à Lisbonne et que son visa l'empêche de quitter le Portugal.
Les Allemands, qui n'ont pas d'agents en Angleterre, engagent donc Garcia. D'une imagination très fertile, notre agent double se sert de revues touristiques pour décrire les lieux où il est censé résider. Et il invente de toutes pièces tout un réseau d'agents fictifs.
Il donne à ses supérieurs des détails fournis sur l'identité de ces agents imaginaires et sur la manière dont le réseau est organisé. Les Allemands n'y voient que du feu.
Juan Pujol Garcia les berne à plusieurs reprises. Ainsi, au début de l'année 1942, il leur fait croire qu'un important convoi de navires, parti d'Angleterre, est en route pour ravitailler les troupes britanniques à Malte.
Les Allemands envoient des sous-marins sur place mais ne trouvent pas les navires attendus. Par ailleurs, l'agent double contribuera au succès de l'opération "Fortitude", qui devait faire croire aux Allemands que le débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais.
Les Anglais, qui avaient fini par engager Garcia, lui donnent le surnom de "Garbo", tandis que les Allemands l'appellent "Alaric Arabel".
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L'affaire des Poisons, qui éclate sous le règne de Louis XIV, et en révèle côté sombre, se déroule en plusieurs étapes. Le premier épisode concerne les louches activités de la marquise de Brinvilliers.
En effet, en 1672, des lettres très compromettantes de la marquise sont retrouvées chez son amant, un officier du nom de Godin de Sainte-Croix. Dans ces missives sulfureuses, elle reconnaît sans ambages avoir empoisonné son père et ses deux frères.
Elle voulait récupérer leurs parts d'héritage et peut-être aussi se venger des pratiques incestueuses que, durant son enfance, un de ses frères lui aurait fait subir.
Après la découverte de la cassette contenant les lettres, la marquise de Brinvilliers s'enfuit à l'étranger. Extradée, elle est finalement arrêtée en 1676. Au cours de l'été, elle est soumise à la question et comparaît devant ses juges.
Reconnue coupable de plusieurs meurtres, la marquise est décapitée en place de Grève, à Paris, le 17 juillet 1676.
Quelques années après cette exécution, l'affaire des Poisons rebondit, avec un scandale d'une tout autre ampleur. Un monde interlope d'empoisonneuses, comme la célèbre La Voisin, de voyantes, de "sorcières" et de prêtres débauchés, y est mêlé.
Mais, cette fois-ci, l'affaire est plus retentissante. En effet, des personnes de haut rang sont compromises dans le scandale. Ainsi, la marquise de Montespan, maîtresse en titre du Roi, se serait procurée des "poudres" pour se conserver la faveur du monarque.
Dans le même but, elle aurait fait dire des messes noires, pendant lesquelles l'officiant aurait célébré la cérémonie sur le corps de la marquise. Des rumeurs courent au sujet de meurtres d'enfants et de pratiques de sorcellerie.
D'autres personnes de qualité, comme on disait alors, sont impliquées dans le scandale; on cite les noms du maréchal de Luxembourg, de la comtesse de Soissons ou de Mme de Vivonne, belle-sœur dev Mme de Montespan.
Devant la gravité des accusations, le lieutenant général de police, Nicolas de La Reynie, crée un tribunal spécial, baptisé la "Chambre Ardente". En trois ans, de 1679 à 1682, il prononce notamment 36 condamnations à mort.
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Durant la guerre froide, chaque camp imagine de nombreux projets visant à espionner ses adversaires. L'un des plus spectaculaires est l'opération "Gold".
Ce projet, monté par les services secrets américain et anglais au début des années 1950, consiste à creuser un vaste tunnel sous la ville de Berlin. L'objectif est le quartier général de l'armée soviétique, qui se trouve dans la zone d'occupation soviétique de la ville.
Sous terre, les Alliés auraient accès aux câbles de communication de cet endroit stratégique. Ils pourraient ainsi recueillir de précieuses informations. Une autre opération du même ordre est entreprise à Vienne.
Avant même que le tunnel ne soit creusé, les Soviétiques connaissent le projet des Alliés. Ils en ont été informés par un agent double. Soucieux de ne pas le compromettre, les Russes laissent leurs adversaires achever le tunnel.
Durant un ans, de mai 1955 à avril 1956, ils permettent même aux Alliés de récolter des renseignements. Et la moisson est loin d'être négligeable. Leur masse en est telle que la CIA, qui traite une partie de ces informations, doit faire appel à un autre service.
En effet, les Alliés en apprennent beaucoup sur la nouvelle armée est-allemande et sur le Pacte de Varsovie, organisation militaire rassemblant l'URSS et ses États satellites.
Parmi les renseignements collectés, figurent aussi l'identité de milliers d'officiers et l'emplacement de nombreuses bases de l'armée de l'air soviétique, en URSS ou en Allemagne de l'Est.
Quand les Soviétiques estiment que l'existence du tunnel peut être révélée dans attirer l'attention des services secrets alliés sur leur agent double, ils s'arrangent pour qu'il soit "découvert", en avril 1956, par un service de nettoyage.
L'URSS crie alors au scandale, estimant que l'existence de ce tunnel viole les règles du droit international. En tous cas, elle prend le monde à témoin, en priant les journalistes de prendre des photos du tunnel.
Les historiens se sont demandé si la protection d'un agent secret, aussi utile soit-il, valait la divulgation d'informations d'une telle valeur.
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Conçus pour éliminer les opposants, les Juifs, dans le cadre de la "solution finale", les Tsiganes ou les homosexuels, les camps de concentration nazis se sont surtout implantés en Allemagne et dans la Pologne occupée.
Mais il en exista également un en France. Il est construit en Alsace, que l'Allemagne annexe de facto en 1940. Ce camp, édifié en 1941, et situé près du village de Natzweiler, est appelé Natzweiler-Struthof ou, plus simplement, Struthof.
Cet ensemble concentrationnaire se compose d'un camp principal et d'installations annexes. Fonctionnant jusqu'en 1945, ils accueilleront environ 52.000 prisonniers, appartenant à 32 nationalités.
Le camp principal regroupe surtout des opposants politiques et des résistants. Dans les camps annexes sont surtout emprisonnés des travailleurs forcés venant des pays de l'Est occupés, dont 17 % sont Juifs.
Les historiens estiment que 17 à 18.000 personnes ont trouvé la mort au Struthof. Il est le premier camp à être découvert par les Alliés, en novembre 1944. Tandis que le camp principal est évacué, les camps annexes continuent à fonctionner jusqu'à la fin de la guerre en Europe.
Les détenus du Struthof travaillent, dans des conditions souvent inhumaines, pour la machine de guerre nazie. Mais des médecins se livreront aussi sur les prisonniers à des expérimentations médicales qui relèveront, après le conflit, des crimes de guerre.
Une chambre à gaz fut également installée au camp du Struthof. Son but était de tester sur les détenus l'efficacité d'un traitement contre un gaz de combat dont pouvaient être victimes les soldats allemands.
Avec un taux de mortalité de 40 %, le camp était considéré comme l'un des plus meurtriers de tout le système concentrationnaire nazi. Plus de 2.000 de ces prisonniers étaient des détenus "Nacht und nebel" ("Nuit et brouillard"), des opposants que les nazis faisaient disparaître dans le plus grand secret.
Le camp du Struthof servit aussi de lieu d'exécution; environ 400 personnes y furent ainsi fusillées ou pendues. Plusieurs procès ont lieu, à la fin de la guerre, et l'un des chefs du camp est pendu.
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Dans "Les 10 commandements", le film à grand spectacle que Cecil B. De Mille consacre, en 1956, à l'épisode biblique de l'Exode des Hébreux hors d'Égypte, Moïse s'oppose à un pharaon qui n'est autre que Ramsès II.
Si l'on en croit la Bible, les Hébreux auraient été accueillis en Égypte, avant d'être réduits en esclavage par le pharaon. Puis, sous la conduite de Moïse, ils auraient quitté le pays, pour se diriger vers Canaan, la Terre Promise.
C'est au cours de cet Exode que les soldats du pharaon, qui poursuivaient les Hébreux, auraient vu la mer Rouge se refermer sur eux et les engloutir.
Mais le prophète qui conduit son peuple hors d'Égypte a-t-il vraiment eu affaire à Ramsès II ? Rien n'est moins sûr.
En effet, rien, dans ce fameux épisode biblique, n'est vraiment attesté comme un fait historique. À commencer par l'existence même de Moïse. Si le prophète est évoqué dans le Bible et le Coran, aucun document, notamment dans les sources égyptiennes, ne prouve qu'il ait vraiment vécu.
Par ailleurs, la date de l'Exode, si tant est qu'il se soit produit, est très difficile à fixer. La Bible ne donne pas une date précise, se contentant d'indiquer que Salomon aurait bâti le Temple de Jérusalem 480 ans après la sortie des Hébreux d'Égypte.
Selon une certaine tradition, l'Exode aurait eu lieu en 1446 avant J.-C. Parmi les historiens qui admettent l'historicité de l'Exode, les uns pensent qu'il aurait eu lieu durant la XXVIe dynastie, soit de 664 à 525 avant notre ère.
Pour les autres, il aurait pu se dérouler sous les XIXe et XXe dynasties, de 1295 à 1069 avant J.-C. Dans ce cas, Ramsès II, qui règne de 1279 à 1213 avant notre ère, aurait pu provoquer l'Exode.
Mais rien, dans les documents que nous possédons, ne fait état d'un tel mouvement de population à cette époque. Au surplus, la Bible ne donne aucun nom à ce souverain, se contentant de l'appeler "Pharaon" ou "le roi d'Égypte". Le débat reste donc ouvert.
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On le sait, l'opération "Overlord", qui prévoyait le débarquement des troupes alliées en Normandie, eut lieu le 6 juin 1944. Mais il fut lui-même préparé par deux autres opérations, programmées pour la nuit du 5 au 6 juin.
L'opération "Tonga" devait voir le parachutage de troupes aéroportées, dont la mission principale était de sécuriser le flanc gauche de la zone de combat, de manière à favoriser le débarquement.
Dans ce but, les hommes de la 6e Division britannique doivent s'emparer de certains points clés, comme deux ponts sur l'Orne, et d'autres ponts à l'est de cette rivière, le canal de Caen à la mer et une batterie menaçant les plages du débarquement. Une seconde opération, baptisée du nom de code "Mallard", devait prêter main forte à la 6e Division.
Mais le rôle de ces troupes aéroportées n'est pas seulement défensif. Une fois la ville de Caen prise, elles doivent en effet lancer une offensive en direction de la Seine.
Peu après minuit, ce 6 juin 1944, l'opération "Tonga" commence par une phase préparatoire, parfois baptisée opération "coup-de-main". Elle voit des soldats acheminés près des ponts à prendre au moyen de planeurs.
L'approche silencieuse de ces appareils, dont l'un s'est trompé de destination, permet aux troupes alliées de prendre position sur les ponts sans éveiller l'attention des Allemands.
Finalement alertés, mais un peu tard, ces derniers, assez peu nombreux, font finalement feu sur les sections d'assaut, mais leur riposte n'est guère efficace. Elle n'empêche pas le déminage des objectifs par le génie ni la prise finale des deux ponts sur l'Orne.
Cette première partie de l'opération, qui permet de s'emparer des ponts en dix minutes, avec de faibles pertes humaines, est donc une incontestable réussite. Elle ouvre la voie à l'opération "Tonga" proprement dite, qui permet d'atteindre les objectifs fixés.
Un peu plus tard, en cette journée du 6 juin, l'opération "Mallard" apporte aux troupes d'assaut les chars et les armes lourdes propres à assurer leur résistance face à la première contre-offensive allemande.
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Je vous propose de découvrir le podcast Actu, un récap' quotidien de l'actualité en moins de 7 minutes:
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Caligula, qui règne de 37 à 41 après J.-C., est le troisième Empereur romain. Il est l'arrière-petit-fils d'Auguste, le premier Empereur, et le neveu et fils adoptif de son successeur, Tibère.
Ayant deux frères aînés, et la succession dynastique ne s'étant pas encore imposée comme le mode habituel de transmission du pouvoir, le jeune Caligula, né en l'an 12, n'était pas destiné à monter sur le trône.
Aussi sa mère, Agrippine l'Aînée, veut en faire un bon militaire, qui suive les traces de son père, le brillant général Germanicus. Il doit d'ailleurs son nom aux "caligae, les petites sandales de cuir que portaient les légionnaires romains.
L'enfance du futur Empereur sera placée sous le signe de la violence. En effet Tibère, jaloux des succès remportés par Germanicus, l'aurait fait empoisonner, avant de laisser mourir en prison sa veuve et ses deux fils aînés.
Faute d'autres prétendants mieux placés, Tibère finit par désigner Caligula comme son successeur. Après le règne austère de Tibère, l'avènement de ce jeune homme, que le peuple surnomme "notre astre", est perçu comme une libération.
Et le règne commence d'ailleurs sous les meilleurs auspices. En effet, le nouvel Empereur supprime le crime de lèse-majesté et libère les prisonniers politiques. Le Sénat lui fait alors présent d'un bouclier honorifique en or.
Mais les sénateurs ne vont pas tarder à déchanter. Caligula, qui veut régner seul, trouve le Sénat inutile. Il fait alors assassiner plusieurs sénateurs ou les oblige à rester debout durant ses repas, comme des esclaves.
Pour montrer son mépris aux sénateurs, il songe même à nommer consul son cheval préféré. Caligula se prend aussi pour un dieu et revêt le costume de Jupiter. Bientôt, sa cruauté ne connaît plus de bornes.
D'après les écrivains qui nous ont raconté sa vie, il aurait même forcé des pères de famille à assister à l'exécution de leurs fils. Devant ces signes de dérèglement, qui ont fait passer Caligula pour fou, plusieurs complots sont ourdis contre lui. Et, en janvier 41, il est finalement assassiné par des soldats de sa garde.
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Au début du XVIIIe siècle, les Corses secouent la domination génoise et instaurent une monarchie éphémère, dont le premier et le seul roi sera un aventurier allemand, Théodore von Neuhoff.
Né en 1694, à Cologne, il appartient à une famille de la noblesse westphalienne. Théodore aime le changement et épouse successivement plusieurs causes. Il se met d'abord au service de l'Électeur de Bavière, puis s'engage aux côtés du prétendant Jacques François Stuart, qui convoite la couronne d'Angleterre.
On le retrouve ensuite au service du Roi de Suède Charles XII, puis à Madrid, où ses talents pour l'intrigue et la diplomatie lui procurent de l'avancement. Il gagne ensuite la faveur de l'Empereur Charles VI, qui en fait son représentant à Florence.
Les circonstances précises dans lesquelles Théodore von Neuhoff eut l'occasion de s'intéresser à la Corse ne sont pas très bien connues. Il est probable que son attention fut attirée sur ce pays par des officiers au service de Charles VI, qui étaient intervenus en Corse pour aider les Génois.
En effet, ces derniers, auxquels appartenait l'île, étaient en butte aux revendications de ses habitants, qui réclamaient plus d'autonomie et, bientôt, l'indépendance. Fin 1733 ou début 1734, Neuhoff participe à des réunions avec les chefs des insurgés corses.
Peu après, en 1736, il débarque dans l'île de Beauté. En avril de cette année, une assemblée représentative proclame le royaume indépendant de Corse et élit Neuhoff Roi de l'île. Il prend le nom de Théodore Ier.
Il prend tous les attributs de la souveraineté et réforme l'administration. Mais son souci principal est la lutte contre la République de Gênes. Après quelques succès initiaux, la campagne tourne au désastre.
Le Roi de Corse quitte alors son île pour chercher du secours. Il en trouve en Hollande, mais, à son retour, il se heurte aux troupes françaises, appelées par les Génois.
Obligé de s'enfuir de nouveau, Théodore Ier mène dès lors une vie itinérante et, criblé de dettes, finit son existence à Londres, en 1756, misérable et oublié de tous.
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Le poète chilien Pablo Neruda est d'abord reconnu comme un grand écrivain. En effet, son œuvre lui vaut le prix Nobel de littérature en 1971. Mais il s'engage aussi dans la vie politique de son pays.
Devenu membre du parti communiste, peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est élu sénateur. Renonçant à se présenter, au nom des communistes, à l'élection présidentielle de 1970, il soutient, comme il l'avait d'ailleurs fait en 1958 et 1964, la candidature du socialiste Salvador Allende.
Une fois élu, ce dernier le nomme ambassadeur à Paris. Après le coup d'État du général Pinochet, en 1973, Pablo Neruda, dont la maison est saccagée, fait figure de principal opposant à la dictature.
Le poète ne verra que le tout début du nouveau régime. En effet, il décède, dès le 23 septembre 1973, dans la clinique où il a été transporté. L'aggravation de son cancer de la prostate est indiquée comme la cause officielle de son décès.
Mais, dès le début, des proches de l'écrivain, et notamment son chauffeur, ont parlé d'assassinat. Pour eux, Pablo Neruda aurait été empoisonné. Le matin du 23 septembre 1973, le poète se plaint en effet d'avoir reçu une injection durant la nuit.
Son teint paraît très rouge à son entourage. Son chauffeur, qui le veille, prétend qu'on a voulu l'éloigner de la clinique. Plus tard, il sera d'ailleurs arrêté et torturé.
Quant à Neruda, il meurt le soir même de ce 23 septembre 1973. De premières analyses, réalisées, après la fin de la dictature, sur les restes du poète, avaient déjà révélé la présence de staphylocoques dorés.
Mais, aujourd'hui, de nouveaux examens dépistent les traces, sur ses ossements, d'une bactérie toxique, qui aurait pu provoquer la paralysie du système nerveux et la mort rapide de l'écrivain.
Si la justice devait conclure à un empoisonnement, Pablo Neruda ne serait pas le seul à avoir été éliminé par le régime de Pinochet. En effet, selon les estimations, environ 3 à 4.000 opposants auraient été tués par les sbires du dictateur.
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On sait à quel point les Romains de l'Antiquité aimaient assister aux jeux divers qui se donnaient dans des amphithéâtres comme le Colisée de Rome, qui en fut le haut lieu.
Ils y assistaient à des combats de gladiateurs, des couses de chars ou des combats navals. Ces "naumachies" étaient organisées dans de grands bassins, où s'affrontaient des navires.
Les animaux étaient également mis à contribution. Les spectacles qui les mettent en scène sont appelés des "venationes". Ils opposent entre eux des lions, des panthères, des taureaux ou encore des ours.
Dans certains cas, ce sont des hommes qui combattent ces animaux. L'arène se transforme parfois en terrain de chasse, où sont poursuivis ces animaux sauvages.
Les archéologies qui, depuis des années, fouillent les égouts du Colisée, ont fait une curieuse découverte. Ils ont trouvé, parmi d'autres vestiges, des ossements allongés qui, selon toute vraisemblance, appartenaient à un chien qui pourrait être l'ancêtre du teckel.
Comment les os de ce "chien saucisse", comme on l'a baptisé, en sont-ils venus à côtoyer ceux des lions et des ours ? L'explication la plus simple est que ces chiens devaient participer aux jeux du cirque.
Les scientifiques pensent que ces animaux auraient pu figurer dans les simulacres de chasses organisées au Colisée. Il se peut même qu'ils aient affronté, sur le sable de l'arène, des animaux bien plus redoutables qu'eux, comme les ours.
Mais ces ancêtres du teckel n'étaient peut-être pas des proies si faciles. En effet, les chiens appartenant à cette race sont connus pour leur courage et leur ténacité. Leur nom même, d'ailleurs, vient de ce qu'ils étaient utilisés pour faire sortir de leurs terriers certains animaux, comme les blaireaux.
C'est pourquoi ils ne faisaient peut-être pas si triste figure face aux ours lâchés contre eux. Ceci étant, il semble que ces "chiens saucisses" avaient d'autres fonctions que le combat.
On leur faisait aussi exécuter certains numéros d'adresse, un peu comme les "chiens savants" qui, voilà peu, étaient exhibés dans les cirques.
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Après des études de physique et de médecine, John Paul Stapp entre dans l'armée. Il se livrera bientôt à des expériences pionnières sur les limites de la résistance du corps humain, placé dans certaines conditions.
Et il est toujours volontaire pour participer à ces expériences. Elles ont d'abord porté sur les moyens d'éviter, pour les pilotes volant à haute altitude, les accidents liés à la décompression.
Il a ainsi pu démontrer qu'en respirant de l'oxygène pur pendant une demi-heure, il était possible de se maintenir très longtemps à une altitude de 12.000 mètres sans que l'organisme en soit affecté.
Le docteur Stapp prend part ensuite à des expériences sur la décélération brusque, comme celle qui se produit dans un crash d'avion par exemple. Le but est de mesurer la résistance du corps en ce domaine.
À l'époque où ces tests sont effectués, dans les années 1940, on pense généralement que l'organisme humain ne peut supporter une décélération supérieure à 18 fois celle liée à la pesanteur terrestre.
En 1947, Stapp participe à une série d'expériences destinées à évaluer cette résistance de manière plus précise. À cette fin, on construit un chariot spécial pesant près de 700 kilos.
Propulsé par quatre fusées, et guidé par des rails, il doit s'élancer sur une piste longue de près d'un kilomètre. Sur les 15 derniers mètres, le chariot était arrêté brusquement par un dispositif de freinage hydraulique.
Au début, on place un mannequin sur le siège du chariot. Puis c'est le docteur Stapp, toujours téméraire, qui s'y fait attacher solidement. On n'allume d'abord qu'une fusée, puis deux, enfin toutes les quatre.
Au bout de 16 essais, John Paul Stapp atteint son record, en août 1948, indiqué par la formule 35 g (cette lettre représentant la gravité). Ce qui veut dire qu'il a encaissé une décélération équivalente à 35 fois celle provoquée par la pesanteur terrestre.
Mais, en décembre 1954, ce record est encore battu, pour ne plus être dépassé. Stapp résiste en effet à une décélération de 46,2 g.
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Durant l'Antiquité, certains peuples ont dominé de vastes régions pendant des siècles, avant de connaître un brusque déclin. C'est notamment le cas des Hittites. Entre 1.650 et 1.200 avant notre ère, ils ont formé un Empire qui s'étendait sur une partie de l'Anatolie, dans la Turquie actuelle, et une part de la Syrie.
Puis d'une manière assez soudaine, vers 1.200 avant J.-C., cette civilisation hittite, qui pouvait rivaliser avec l'Égypte de Ramsès II, s'est effondrée. La capitale, Hattusa, aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'Unesco, a été abandonnée par ses habitants et livrée aux flammes.
Durant ce qu'il est convenu d'appeler l'"effondrement de l'âge du bronze", d'autres Empires, comme celui des Mycéniens par exemple, ont également périclité.
Les historiens n'on pas manqué de s'interroger sur les raisons d'un pareil déclin. On a évoqué des invasions, perpétrées notamment par ceux que les Égyptiens appelaient les "peuples de la mer". On a aussi parlé d'épidémies meurtrières.
Mais, même si ces faits ont dû avoir leur part dans la chute de l'Empire hittite, la vraie raison serait à rechercher dans un profond changement climatique.
En effet, des chercheurs ont examiné des genévriers utilisés dans la construction de monuments funéraires. L'étude attentive des cernes de ces arbres et la présence de carbone, dans le bois, en apprennent beaucoup sur les conditions climatiques de l'époque.
Cet examen a ainsi révélé le passage progressif, aux XIIIe et XIIe siècle avant J.-C., à un climat beaucoup plus sec. Les chercheurs ont même pu identifier trois années consécutives particulièrement arides, 1198, 1197 et 1196 avant notre ère.
Tout laisse à penser que, durant ces trois années successives, les récoltes furent très mauvaises. Si, grâce aux réserves de blé amassées dans les greniers, il était possible de résister à une ou même deux années de pénurie, la troisième année de sécheresse a pu entraîner de véritables catastrophes.
Des disettes, accompagnées de maladies, on pu se manifester dans l'Empire hittite, suscitant des émeutes et des troubles qui, d'après cette explication, ont fini par avoir raison de la puissance hittite.
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Peu après sa mort, survenue le 5 mars 1953, le corps de Staline, préalablement embaumé, est placé dans le mausolée où repose déjà la dépouille de Lénine.
Situé sur la place Rouge de Moscou, et adossé aux murs du Kremlin, ce mausolée a été achevé en 1930. En pierres de couleur ocre, comme celle des murailles du Kremlin, il affecte la forme d'une pyramide à degrés.
Vitrine du pouvoir soviétique, le mausolée, sur le fronton duquel apparaissent les noms des deux dirigeants, occupe, dans le régime soviétique, une place symbolique aussi forte que le drapeau rouge ou l'emblème de la faucille et du marteau.
Mais, le 1er novembre 1961, les Soviétiques s'aperçoivent, à leur grand étonnement, que le nom de Staline a été effacé du mausolée.
Mais le nom du dictateur n'est pas le seul à avoir disparu, son corps embaumé, lui aussi, a été enlevé du mausolée. Nikita Khrouchtchev, le nouveau Secrétaire général du parti communiste, a pris sa décision la veille, le 31 octobre.
C'est que Staline était devenu "persona non grata" au Kremlin. Ses successeurs avaient en effet décidé de dénoncer son pouvoir dictatorial et les nombreux crimes qu'il avait perpétrés.
Cette dénonciation, Khrouchtchev l'avait déjà faite en 1956, à l'occasion du 20e congrès du pari communiste d'Union soviétique. Mais la déclaration, réservée aux délégués du parti, avait été faite en petit comité.
Cette fois-ci, elle doit être faite au grand jour, à l'occasion du 22e congrès du parti, qui se tient de 1960 à 1963. L'enlèvement du corps de Staline doit avoir valeur de symbole et marquer la volonté des nouveaux dirigeants de tourner de manière définitive la page sanglante du stalinisme.
Le corps de Staline est retiré en grand secret, dans la nuit du 31 octobre 1961. Le mausolée est entouré de palissades, pour dissimuler l'opération aux yeux d'éventuels curieux.
Staline est enterré devant les murailles du Kremlin, parmi d'autres dignitaires. L'endroit étant surveillé en permanence, on évitait ainsi d'éventuelles manifestations de soutien ou même le vol de sa dépouille par des partisans fanatiques, qui en auraient fait un objet de ralliement.
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Née en 1300, Jeanne de Belleville se remarie, vers 1330, avec Olivier de Clisson, l'un des plus notables seigneurs bretons. Il se trouve impliqué dans la guerre de Succession de Bretagne qui, de 1341 à 1364, oppose deux prétendants : Jean de Montfort, soutenu notamment par le Roi d'Angleterre, et Charles de Blois, qui peut compter sur l'appui du Roi de France Philippe VI de Valois.
Il semble, sans qu'on en ait de certitude, qu'Olivier de Clisson ait pris parti pour Jean de Montfort. Certains historiens pensent qu'il a aussi intrigué avec Édouard III d'Angleterre.
Ce sont peut-être les raisons qui expliquent l'arrestation d'Olivier de Clisson, en 1343. Elle se fait au mépris de toutes les règles de la chevalerie, puisqu'il est appréhendé à l'occasion d'un tournoi auquel il avait été invité à participer.
Condamné à mort, le seigneur breton est décapité peu après.
Cette exécution d'un noble, qui ne correspond guère aux mœurs du temps, frappe les imagination. De son côté, Jeanne de Belleville est atterrée par la nouvelle et ressent de la haine pour le Roi de France.
Dès lors, elle est résolue à se venger. Elle rassemble alors une petite armée et la lance contre une forteresse des environs, favorable à Charles de Blois et donc au Roi de France. Le château est pris et la garnison massacrée.
Dès ce moment, la légende s'empare de cette guerrière sans foi ni loi qui, sur terre d'abord, puis sur mer, où elle serait devenue une flibustière redoutée, sème la terreur sur son passage.
Cependant, la réalité semble plus prosaïque. Elle n'aurait pris d'assaut qu'un seul château, après quoi elle se serait embarquée, non pour faire une guerre de course, mais pour se réfugier en Angleterre avec ses enfants. Elle se serait emparée d'un navire marchand, mais surtout pour se défendre.
L'image de cette "Lionne sanglante", qui combattrait les armes à la main et ferait pendre aux plus hautes vergues les équipages des navires rencontrés, relèverait donc plus de la légende que de l'Histoire.
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Les réactions face à l'actuel projet de réforme des retraites vient encore le rappeler : la grève est l'un des principaux moyens de contestation dans notre pays. Depuis la Révolution française, notamment, elle ponctue l'histoire des revendications sociales et du mouvement ouvrier.
Mais la grève, qui n'est pas l'apanage de la France, n'est pas non plus cantonnée à l'histoire contemporaine. En effet, c'est un phénomène qui remonte beaucoup plus haut dans le temps.
Et les historiens ont même identifié la grève la plus ancienne. Elle aurait eu lieu en Égypte, 2.100 ans avant notre ère ! Nous sommes à Thèbes, sur la rive orientale du Nil.
Les serviteurs d'un temple de cette ville arrêtent de travailler et exposent leurs revendications au gouverneur. Ils ne reprendront pas le travail tant qu'on ne leur distribuera pas deux galettes supplémentaires par jour.
L'Égypte ancienne est décidément le lieu de naissance de la grève, conçue comme un moyen de pression pour obtenir la satisfaction de ses revendications. Ainsi, en 1166 avant J.-C., un papyrus rend compte, pour la première fois, de l'un de ces mouvements sociaux.
Il concerne les artisans et les ouvriers qui édifient les tombeaux des pharaons dans la Vallée des Rois, une région située sur la rive occidentale du Nil, en face de Thèbes.
Les artisans réclament leur salaire, qui ne leur a pas été payé, et se plaignent de manquer de nourriture. Ils cessent donc le travail pour réclamer une amélioration de leur situation.
La grève a ensuite atteint d'autres contrées, comme la Grèce classique. C'est du moins ce que laisse supposer Aristophane qui, dans sa comédie "Lysistrata", écrite au Ve siècle avant J.-C., met en scène des femmes qui, pour contraindre les hommes à cesser la guerre, refusent de coucher avec eux.
Il s'agit là d'une forme de grève assez originale. Plus classique, en revanche, la grève qui éclate en France, en 1229, quand, à la suite de la répression violente d'une rixe, qui se traduit par la mort de nombreux étudiants, ces derniers décident de boycotter les cours de l'Université de Paris.
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Ce que les égyptologues appellent le "Livre des morts des anciens Égyptiens" est l'une des principales sources permettant de connaître les croyances religieuses des Égyptiens, et notamment celles qui ont trait à une vie après la mort.
Le "Livre des morts" est apparu vers 1700 avant notre ère, mais c'est pendant le Nouvel Empire, entre 1.500 et 1.000 avant J.-C., qu'il a surtout été utilisé.
Il se présente sous la forme de rouleaux de papyrus, souvent placés dans le sarcophage du défunt, ou même dans les bandelettes entourant la momie. Mais on retrouve aussi des passages de ce texte sur les parois des sarcophages, les murs intérieurs des pyramides ou même le masque funéraire de certains pharaons.
La première version du "Livre des morts" était réservée aux pharaons, mais, par la suite, les notables y ont eu progressivement accès. Le contenu de ce manuscrit est rarement le même, chaque personne choisissant les passages qui lui convenaient le mieux.
Les anciens Égyptiens croyaient à une vie après la mort. Le "Livre des morts" devait donc aider le défunt à gagner le royaume d'Osiris, le dieu des morts. C'est bien pourquoi le véritable titre de cet ensemble de papyrus est "Livre pour sortir au jour".
Le "Livre des morts" contient donc des sorts et des formules magiques, qui doivent faciliter la sortie de l'âme du corps et son voyage vers l'au-delà. Les diverses parties du livre lui indiquent donc ce qui l'y attend.
C'est ainsi que des passages du papyrus, comprenant des prières spécifiques, doivent aider l'âme du défunt à bien se comporter lors du jugement qu'il aura à subir devant Osiris.
Sur les deux plateaux d'une balance sont placés le cœur du mort, qui symbolise en quelque sorte ses actions, et une plume blanche, qui représente Maât, la déesse de la vérité et de la justice. Le sort de l'âme dépend du côté où penchera la balance.
Le Livre des morts est donc un véritable vade-mecum à l'usage des défunts soucieux de leur destin dans l'au-delà.
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Le génie stratégique de Napoléon s'est manifesté tout au long de sa brillante carrière, de général d'abord, puis de Premier Consul, d'Empereur enfin. La mobilité des troupes, le choix du terrain, les manœuvres de contournement et la concentration des forces en un point précis expliquent, parmi d'autres éléments, la supériorité de Napoléon comme chef de guerre.
Jamais ce talent stratégique n'a paru aussi brillant qu'à Austerlitz, le 2 décembre 1805. Après avoir battu les Autrichiens à Ulm, en octobre 1805, l'Empereur voulait tourner ses forces contre la Russie, qui, avec l'Angleterre et l'Autriche, était l'âme de cette 3e coalition montée contre la France.
Contre ses adversaires, l'Empereur utilise aussi la ruse. Sollicitant un armistice, il se présente au tsar de Russie, Alexandre Ier, comme un homme fatigué et las de la guerre. Tout est fait pour faire croire aux Russes que les troupes françaises sont démoralisées et se débanderont à la première attaque.
En attendant, Napoléon étudie avec soin le lieu où aura lieu la bataille. Il choisit donc un terrain limité par des routes et des cours d'eau et dominé par un lieu stratégique, le plateau de Pratzen, occupé par les troupes russes, épaulées par des contingents autrichiens.
L'Empereur, qui dispose de forces inférieures à ses ennemis, doit compter sur sa supériorité stratégique. En abandonnant le plateau de Pratzen, il continue de faire croire au recul des troupes françaises.
Puis il dégarnit volontairement son aile droite, commandée par le maréchal Davout. Comme il l'espérait, les troupes autrichiennes, croyant à une faiblesse du dispositif français, s'élancent dans cette direction.
Il fait encore nuit, et les soldats russes et autrichiens, gênés par l'obscurité et le brouillard, pataugent dans la boue. Et leurs lignes sont dangereusement étirées.
Pendant que le "soleil d'Austerlitz", comme dira Napoléon, dissipe la brume, les éléments de Davout, Soult et Murat escaladent rapidement le plateau et se retournent contre la colonne ennemie, qu'ils coupent en deux. Dès lors, la victoire est assurée.
Chef-d'œuvre stratégique, Austerlitz est sans doute l'un des plus brillants témoignages du génie militaire de Napoléon.
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On pouvait penser que la liste des Empereurs romains était connue, depuis longtemps, par les historiens de l'Antiquité. Or voilà qu'un nouveau souverain pourrait bien s'y glisser.
Il s'appelle Sponsianus, ou Sponsien. Il aurait régné, au IIIe siècle de notre ère, sur la Dacie, une région excentrée de l'Empire romain, qui correspond en partie à la Roumanie actuelle.
Or ce personnage n'a laissé d'autres traces dans l'Histoire que son effigie sur quelques pièces de monnaie, retrouvées au début du XVIIIe siècle. Or, les numismates les ont longtemps tenues pour des faux grossiers.
En effet, le mode de fabrication de ces pièces semble différent de celui qui était usité à l'époque et les inscriptions qui y sont gravées révèlent des erreurs et une orthographe approximative.
Mais voilà que des analyses plus récentes, faites à partir de photographies à haute résolution, remettent en cause ce diagnostic. De fait, il pourrait bien s'agir de pièces authentiques.
Ce qui a fait changer d'avis certains spécialistes, c'est l'examen des rayures superficielles qui apparaissent sur les pièces. On les avait d'abord prises pour l'une de ces méthodes de vieillissement des pièces souvent utilisées par les faussaires.
Puis une étude plus minutieuse des pièces, au moyen de techniques modernes, comme un microscope à balayage électronique, a permis de montrer que ces rayures étaient très semblables aux traces d'usure présentées par des pièces authentiques.
Sur ces pièces, Sponsianus se prétendait "Imperator", un titre militaire réservé à l'Empereur. La possible authenticité de ces pièces laisse supposer que Sponsianus fut bien Empereur vers la fin du IIIe siècle.
Mais les historiens pensent que cette souveraineté se limitait sans doute à la Dacie. Au cours d'une période où l'Empire, attaqué sur de nombreuses frontières, entrait dans une profonde crise, cette région, où se trouvaient des mines d'or, devait être protégée de toute invasion.
Mais, comme elle était alors coupée du reste de l'Empire, on a élu, dans l'urgence, un dirigeant local, chargé de défendre la province. Ce dirigeant, ce fut peut-être Sponsianus.
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La Révolution française a aboli les privilèges. Mais l'un des régimes qui lui succèdent, le Ier Empire, en a au moins rétabli un, celui des bouilleurs de cru. Napoléon l'a notamment réservé à ses soldats et à leurs descendants.
Du moins à ceux de ses soldats qui se sont consacrés au travail de la terre. Et certains de ces paysans produisent des fruits, comme des cerises, des poires ou des pommes. L'Empereur leur donne donc le droit de distiller ces fruits pour en faire de l'eau-de-vie, sans payer de taxes.
Ils pouvaient donc ainsi produire, pour leur propre consommation, 10 litres d'alcool pur par an, sans s'acquitter du moindre impôt.
Ce privilège pouvait paraître à certains d'autant plus exorbitant qu'il pouvait se transmettre à ses héritiers. Ainsi, au début du XXe siècle, environ trois millions de personnes en profitaient.
Ce dispositif soulevait d'ailleurs d'autres critiques. En effet, cette exemption fiscale privait l'État, chaque année, d'environ 20 milliards de francs de recettes. Par ailleurs, le privilège était perçu comme une incitation à boire de l'alcool, alors que les gouvernements de la fin des années 1950 commençaient à alerter les consommateurs sur ses méfaits.
Ce qui n'empêchait pas les milieux agricoles, et nombre de députés, de défendre ce privilège des bouilleurs de cru. Ils le considéraient notamment comme un avantage comparable au droit qu'avaient les cheminots de voyager à des tarifs préférentiels.
Il fut néanmoins décidé, par une ordonnance de 1960, de restreindre ce privilège aux seules personne qui, au moment de sa publication, y avaient encore droit, ainsi qu'aux conjoints survivants.
De ce fait, les enfants en étaient désormais privés. C'était prévoir l'extinction, dans un temps plus ou moins proche, du privilège des bouilleurs de cru. En 2002, une loi prévoit la suppression de l'exemption accordée aux derniers bouilleurs du cru titulaires du privilège.
Cependant, des prorogations de cette franchise seront encore accordées au cours des années suivantes. Certaines personnes prétendront d'ailleurs y avoir droit au nom du privilège accordé à un père ou un grand-père.
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Depuis des décennies, les acteurs concernés soulignent l'importance de ce que l'on appelle le "couple" franco-allemand dans la construction européenne.
L'un des actes fondateurs de cette étroite complicité entre les deux nations est sans conteste la signature, le 22 janvier 1963, du traité de l'Élysée. Il est signé par les deux hommes qui l'ont voulu, le chancelier Konrad Adenauer et le général de Gaulle.
Leurs relations amicales n'ont pas peu contribué à l'adoption de ce texte, considéré comme l'un des socles sur lesquels repose l'Europe. Ce traité se voulait le symbole éclatant de la réconciliation entre deux peuples qui, après s'être déchirés si longtemps, marquaient le désir de s'entendre et de collaborer à la réalisation d'un projet ambitieux.
Dans l'esprit du président français, il s'agissait aussi de créer un bloc européen solide, capable de tenir sa place entre les États-Unis et l'URSS, dont la rivalité se nourrissait alors des péripéties de la guerre froide.
Le traité de l'Élysée comportait plusieurs volets. Dans le domaine politique, il prévoyait d'abord des rencontres régulières entre les deux têtes de l'Exécutif, le Président français et le chancelier allemand, ainsi qu'entre leurs ministres des affaires étrangères.
L'accent était également mis sur l'éducation. Pour mieux collaborer, les deux peuples devaient mieux se comprendre. Il était donc essentiel de favoriser l'apprentissage de l'allemand et du français, de multiplier les échanges culturels et les jumelages de villes et d'instituer l'équivalence des diplômes entre les deux pays.
Pour atteindre ces objectifs, des organismes spécifiques ont vu le jour à la suite de la ratification du traité. C'est notamment le cas de l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), qui a justement pour but de faciliter les échanges et l'apprentissage des langues.
Grâce à son action, environ 320.000 programmes d'échanges culturels ont pu voir le jour, impliquant pas moins de 9 millions de jeunes Allemands et Français. Par ailleurs, nombre de villes, de régions et d'écoles se sont jumelées. Enfin, dans les deux pays, les lycées franco-allemands ont promu un enseignement binational de haut niveau.
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Le destin de certains hommes est riche d'aventures. C'est le cas de Joseph Vantini, connu aussi sous le nom de "Yusuf". Les origines de ce futur général sont incertaines. Né en 1808, dans l'île d'Elbe, il serait le fils d'un grenadier impérial.
Comme son père faisait fonction de secrétaire de Napoléon Ier, il eut l'occasion, tout enfant, de côtoyer la sœur de l'Empereur, Pauline Bonaparte, dont on dit qu'elle l'aurait même élevé.
Encore enfant, Joseph est envoyé à Florence pour y faire des études. mais le bateau est intercepté par des pirates. Conduit à Tunis, il est mis au service du Bey, le souverain local. Il gagne peu à peu son estime, apprend l'arabe et se convertit à l'Islam.
Compromis dans une intrigue sentimentale avec une fille du Bey, il parvient à quitter Tunis dans des conditions rocambolesques.
De retour en France en 1830, ses connaissances linguistiques lui valent d'être engagé dans l'armée qui, la même année, vient d'occuper l'Algérie. Il fait d'abord office d'interprète auprès de certaines tribus.
Puis il gagne rapidement ses galons. Promu d'abord lieutenant, il s'illustre dans la prise de Bône, dont il escalade la casbah, entraînant ses hommes à sa suite. Cet exploit lui vaut la Légion d'honneur. En 1833, Yusuf devient commandant dans le corps des spahis. Trois ans plus tard, il est nommé lieutenant-colonel.
Lors de la prise de la smala de l'émir rebelle Abd el-Kader, un épisode fameux de la conquête de l'Algérie, en 1843, le colonel Vantini, dit Yusuf, est au premier rang, à la tête de ses spahis. D'autres combats l'opposent d'ailleurs à l'émir.
Commandant toujours ses spahis, Joseph Vantini, devenu général, s'illustre également durant la guerre de Crimée, qui dure de 1853 à 1856.
Devenu un notable, il est approché par certaines personnes, qui se prétendent ses parents. Il a alors cette fière réponse : "Je suis fils de mes œuvres et de mon sabre". Cet esclave parvenu au faîte des honneurs ne devait en effet rien à personne. Il s'éteint à Cannes en 1866.
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Le 30 janvier 1889, l'archiduc Rodolphe, seul fils de l'Empereur d'Autriche François-Joseph et de l'Impératrice Elisabeth, dite "Sissi", est retrouvé mort dans son pavillon de chasse de Mayerling, à quelques kilomètres de Vienne.
Près de lui, gît, morte elle aussi, sa jeune maîtresse, la baronne Marie Vetsera. La thèse du suicide courut aussitôt. On ne sait si les deux amants se seraient suicidés en même temps ou si le prince avait d'abord tué sa maîtresse avant de retourner l'arme contre lui.
De fait, plusieurs témoignages dépeignent l'archiduc comme très déprimé à cette époque de sa vie. Quelque temps avant sa mort, l'archiduc aurait eu une dispute violente avec son père, qui l'aurait sommé de rompre avec la baronne Vetsera.
Le jeune homme aurait d'abord refusé, puis accepté finalement. Mais sa maîtresse lui annonçant qu'elle était enceinte, les deux amants auraient finalement décidé de mourir ensemble. Rodolphe aurait même écrit une lettre à sa mère, où il expliquait son geste fatal.
Enfin, on a également découvert des lettes d'adieu que la baronne Vetsera a adressées à sa famille.
Certains historiens ne croient pas au suicide et pensent plutôt que l'archiduc Rodolphe a été assassiné. Ils se fondent notamment sur le témoignage de l'Impératrice Zita, femme du dernier Empereur d'Autriche, Charles Ier.
En 1983, l'Impératrice, alors très âgée, assure que l'archiduc a été assassiné. Selon la souveraine, la raison serait à chercher dans un hypothétique complot, fomenté par l'archiduc Jean de Habsbourg-Toscane, cousin de Rodolphe.
Celui-ci aurait cherché à renverser François-Joseph, pour s'emparer du trône d'Autriche, la Hongrie, qui faisait partie de la Double Monarchie, revenant à Rodolphe. D'après Zita, on aurait assassiné ce dernier parce qu'il refusait de participer à la conspiration.
Pour d'autres, c'est au contraire l'implication de l'archiduc Rodolphe dans cette machination qui, attirant l'attention de la police autrichienne, aurait précipité sa perte. Les deux archiducs étant opposés au conservatisme de François-Joseph, le complot aurait dû aboutir à l'instauration de régimes libéraux dans les deux pays.
Ceci étant, l'Impératrice Zita n'apporte aucune preuve concluante pour étayer ses dires. Le débat reste donc ouvert.
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Avec Cathelineau ou La Rochejaquelein, François Athanase Charette de La Contrie est l'un des principaux chefs vendéens. Il participe, aux premières loges, à l'ensemble de ce conflit qui, de 1793 à 1796, oppose les partisans de la royauté à la Première République.
Se comportant souvent de façon assez indépendante, Charette devient le maître du pays de Retz, au bord de la Loire, et du Bas-Poitou. Il organise et prend la tête de bandes de paysans, qui refusent la levée en masse décrétée par la Convention et restent attachés autant aux particularismes de leurs provinces qu'au retour du Roi.
Après avoir essuyé une lourde défaite face aux républicains, en avril 1793, Charette adopte la stratégie qui fera son succès. Connaissant bien le bocage vendéen, sillonné de chemins creux et hérissé de haies, et comptant sur l'appui de la population, il multiplie les embuscades. En bref, il préfère la guérilla à l'affrontement en rase campagne.
Après avoir survécu aux terribles colonnes infernales, qui dévastent la région et massacrent ses habitants, celui qui était devenu le principal ennemi de la République finit par être capturé.
Le 23 mars 1796, il est accroché par la colonne du général Travot. Le combat est rude et Charette, blessé, perd trois doigts dans la bataille. N'ayant plus que quelques hommes avec lui, il est finalement capturé.
Trois jours après, le "roi de Vendée", comme on l'appelait, est conduit à Nantes, puis exhibé dans les rues le lendemain. Le 29 mars, Charette est traduit devant un conseil militaire. Le jugement, auquel il s'attend lui-même, ne fait aucun doute : après une rapide délibération, la peine de mort est prononcée.
Charette est alors amené sur une place de Nantes. Pas moins de 5.000 soldats s'y trouvent. Le chef vendéen, qui a le bras en écharpe, n'est pas complètement remis de ses blessures.
Il refuse de se faire bander les yeux. Mais demande le privilège de commander lui-même le feu. On le lui accorde. Alors, Charette incline la tête et douze salves mortelles l'abattent à terre.
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Il est bien rare que, dans un conflit, les lois de la guerre soient toujours respectées. La guerre du Vietnam n'échappe pas à la règle. Elle connut en effet un affreux carnage, le massacre de My lai.
My Lai est un paisible village. Quand des soldats américains l'investissent, le 16 mars 1968, il n'est peuplé que de vieillards, de femmes et d'enfants. Pourtant, la section du lieutenant William Calley croyait y trouver des Viet-Congs.
C'est alors que les soldats, sur l'ordre de leur chef, entreprennent une tuerie méthodique. À coups de fusil, ou de baïonnette, ils massacrent sans pitié les femmes et les enfants qu'ils trouvent.
Certains soldats refusent cependant de participer au massacre. Un officier, arrivé sur les lieux en hélicoptère, ordonne même de faire feu sur les criminels. Malgré tout, entre 350 et 500 habitants sont sauvagement assassinés.
Comment des soldats ont-ils pu en arriver à un tel degré de barbarie ? Certains l'expliquent par les lourdes pertes essuyées par la compagnie dont l'une des sections a perpétré le massacre.
En quelques mois, elle aurait perdu la moitié de ses effectifs. En outre, dans cette guérilla où tous les coups sont permis, les soldats sautent sur des mines ou tombent dans les pièges tendus par l'ennemi.
Les GIs auraient donc été ivres de vengeance. Ils ne trouvent pourtant pas grâce auprès de l'opinion publique et des médias, pour qui ce massacre est un véritable choc et un tournant dans la guerre du Vietnam.
Consciente du scandale et de la colère de l'opinion, l'armée crée une commission d'enquête en septembre 1969. Une vingtaine de personnes sont inculpées, dont le lieutenant Calley et le capitaine Medina, qui commandait la compagnie.
Pourtant, seul Calley est condamné à la réclusion à perpétuité. Personne d'autre n'est inquiété. Devant cette unique condamnation, les journaux crient à la parodie de justice.
Le président Nixon, soucieux de minimiser le massacre, fera d'ailleurs bénéficier l'officier d'une mesure de libération conditionnelle, s'efforçant par ailleurs de discréditer les personnes ayant porté l'événement sur le devant de la scène.
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À la fin du XVIIIe siècle, on se passionne pour les ballons qui, gonflés à l'hydrogène, parviennent à décoller et à s'élancer dans les cieux. Voler, le vieux rêve de l'homme, semble en passe d'être réalisé.
Des pionniers aventureux ont déjà dégagé la voie. En 1782, les frères Montgolfier font monter au plafond une petite sphère d'étoffe, gonflée par un feu de laine et de lin. En juin 1783, un premier ballon, construit par leurs soins, s'élève à une hauteur de 1.000 mètres.
En novembre de la même année, le scientifique français Jean-François Pilâtre de Rozier participe au premier vol habité, dans un ballon qui, d'un point à l'autre de Paris, franchit une courte distance.
Mais c'est un pari bien plus audacieux que veut remporter Jean-Pierre Blanchard, autodidacte imaginatif qui, entre autres inventions, conçoit une voiture à pédales et une machine hydraulique, capable de ravitailler une ville en eau.
Mais il s'intéresse surtout aux aérostats, ces aéronefs plus légers que l'air. Comme les frères Montgolfier, il construit un ballon gonflé à l'hydrogène. Mais ce ballon, il veut en faire un "vaisseau des airs", capable de faire de longs trajets.
Aussi le dote-t-il d'ailes et même d'un gouvernail. En mai 1782, cependant, sa première démonstration échoue : le ballon reste cloué au sol. Deux ans plus tard, c'est la réussite : le ballon s'élève du Champ de Mars, à Paris, et traverse la Seine, avant de se poser sans encombres.
Dès lors, Blanchard caresse un projet un peu fou. Il traversera la Manche en ballon. Avec son ami, le physicien anglais John Jeffries, il prend place à bord d'un ballon et depuis Douvres, s'élance à la conquête de la Manche. Nous sommes le 7 janvier 1785.
La traversée est mouvementée. Le ballon commence rapidement à perdre de l'altitude. Les deux hommes doivent jeter tout le lest embarqué dans la nacelle. Cela ne suffisant pas, ils jettent par dessus bord leurs provisions et se séparent même du gouvernail et des ailes.
Mais ils atterrissent finalement à Guînes, dans le nord de la France, après 2 heures et 25 minutes de traversée.
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Les livres d'Histoire l'apprennent aux écoliers : Le Viking Rollon serait à l'origine de la région que nous appelons toujours la Normandie. C'est donc un Viking, ou un "Normand", autrement dit un "homme du nord".
Rollon s'inscrit dans ce vaste mouvement de peuples que sont les incursions vikings. Depuis la fin du VIIIe siècle, ces rudes guerriers, venus notamment des pays scandinaves, ravagent la France actuelle et d'autres contrées.
Dans un premier temps, ils ne cherchent pas à s'installer durablement sur les terres où ils déferlent. Ce qui les intéresse, ce sont les richesses qu'elles renferment. Ils organisent donc des raids de pillage, dévastant tout sur leur passage, puis ils se retirent sur leurs bases de départ.
Rollon est donc l'un de ces redoutables Vikings. Il serait né à la fin des années 840. Son origine est encore très discutée. Selon les sagas nordiques qui retracent son parcours, il viendrait du Danemark ou de Norvège.
D'autres sources le font naître dans les Orcades, des îles situées au bord de l'Écosse. Quoi qu'il en soit, Rollon devient le chef d'un groupe de guerriers vikings, qui saccagent les côtes de la Manche et de la mer du Nord.
Le temps passant, ils pénètrent, en passant par la Seine, au cœur du territoire de la France actuelle. Ils s'installent à l'embouchure du fleuve et parviennent même jusqu'à Paris, qu'ils assiègent, avec d'autres bandes, en 885-887.
Or, la "Francia", ou "Francie occidentale", issue du partage de l'Empire carolingien, est alors très divisée. Et elle doit faire face, en plus des incursions des Vikings, aux invasions des Sarrasins, au sud, et des Avars et des Hongrois, à l'est.
Dans ces conditions, le petit-fils de Charlemagne, Charles le Simple, Roi de Francie occidentale (l'ancêtre de la France actuelle) préfère s'entendre avec les Vikings.
En 911, il conclut donc le traité de Saint-Clair-sur-Epte avec Rollon. Il lui concède un territoire, autour du comté de Rouen, qui donnera naissance à la Normandie. Et Rollon lui-même en sera le premier duc.
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Les sacrifices humains, attestés par des sources bibliographiques et archéologiques, étaient pratiqués par les Aztèques, mais aussi par la plupart des autres peuples précolombiens.
C'était un usage fort ancien, puisque la civilisation olmèque, qui s'est étendue sur une partie du Mexique de 2.500 à 500 ans avant notre ère, connaissait déjà ces sacrifices.
Les personnes sacrifiées étaient surtout des esclaves ou des prisonniers de guerre. Les lieux réservés aux sacrifices étaient variés, même s'ils avaient souvent lieu au sommet d'une pyramide.
Les prêtres chargés du sacrifice extrayaient souvent le cœur du supplicié, mais, en fait, les techniques d'exécution étaient très diverses.
Les historiens expliquent cet usage sanguinaire de plusieurs façons. L'explication religieuse est la plus répandue. Elle se rattache d'abord à ce que les spécialistes appellent la légende des soleils.
Chaque soleil est ici associé à un monde. Ainsi, les dieux auraient créé plusieurs "soleils", donc plusieurs mondes, qu'ils auraient détruits les uns après les autres. Les Aztèques pensaient que, pour préserver le dernier "soleil", donc le monde dans lequel ils vivaient, il fallait apaiser les dieux avec le sang des victimes immolées.
Pour certains auteurs, d'ailleurs, ces dieux se nourriraient de sang humain, permettant dès lors au soleil de continuer sa course dans le ciel. D'une manière générale, le sang humain est considéré comme un fluide vital, ou une énergie fondamentale, nécessaires à l'équilibre du cosmos.
Mais il existe d'autres théories pour expliquer ces sacrifices humains. Certains historiens les voient comme une méthode de gouvernement, imposant la terreur aux populations révoltées et servant d'avertissement à ceux qui voudraient secouer le joug des autorités.
À cet égard, la répression de certaines séditions se traduisait parfois par le sacrifice collectif de très nombreuses victimes. Pour d'autres historiens, le sacrifice humain serait une manière de réguler une population devenue trop nombreuse.
Il ne faut pas oublier non plus que ce sacrifice pouvait être vu comme une sorte de consécration sociale. En effet, le destin post mortem du guerrier sacrifié était enviable et sa famille était honorée.
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Il n'est pas rare que, dans la vie courante, nous utilisions des expressions dont nous ne connaissons pas l'origine. C'est le cas de l'expression "six pieds sous terre".
Quand on précise qu'une personne est enterrée "six pieds sous terre", on veut dire par là que le cercueil où elle repose est profondément enfouie dans le sol. Comme cette expression utilise le terme "pied", on se doute qu'elle provient d'outre-Manche, où cette unité de mesure était utilisée.
En effet, "six pieds sous terre" nous vient bien d'Angleterre. L'expression aurait été forgée à l'occasion de la grande épidémie de peste qui frappe le pays, et notamment sa capitale, Londres, en 1665.
Si c'est la dernière manifestation de la peste dans le pays, du moins à cette échelle, c'est aussi la plus meurtrière. En effet, elle aurait fait entre 75.000 et 100.000 morts, soit environ 20 % de la population de Londres.
On le sait, la médecine du temps était très démunie face à des maladies comme la peste. De leur côté, les autorités s'efforçaient surtout d'éviter tout ce qui pouvait favoriser la contagion.
C'est ainsi que les malades étaient quasiment abandonnés dans leurs maisons, marquées d'une croix. On croyait que la maladie se transmettait non seulement par les vivants mais aussi par les morts.
D'où la nécessité d'enterrer les cadavres aussi profondément que possible dans la terre. De telle sorte que les miasmes de la peste ne puissent s'échapper des tombeaux et que les chiens ne puissent déterrer les cadavres.
Les édiles londoniens prennent alors leurs dispositions : les fossoyeurs devront enfouir les dépouilles à une certaine profondeur. Ils devront en effet creuser jusqu'à 6 pieds avant de déposer le cercueil.
Le pied anglais valant 32,4 cm, 6 pieds correspondent à 1m80, ce qui paraissait suffisant pour écarter tout danger de contagion. En France, on creuse des fosses moins profondes. En effet, depuis la Révolution, celles-ci doivent avoir 1m50 de profondeur. Il est vrai que, dans certains cas, le Conseil municipal peut décider de déroger à cette mesure.
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Dans le contexte de la guerre froide, à partir de 1947, les Américains ont fait feu de tout bois pour faire échec au communisme, considéré à cette époque comme leur ennemi juré.
Pour le gouvernement américain, l'un des moyens de contrer l'adversaire était de se rallier l'opinion publique. Dans une telle situation, la propagande est en effet une arme de choix aux mains des autorités.
Pour arriver à leurs fins, elles sollicitent l'aide de la CIA. C'est alors que le puissant service de renseignement met au point l'opération "Mockingbird", ce qui peut se traduire par "oiseau moqueur".
Lancée en 1948, cette opération est d'abord dirigée par le "Bureau des projets spéciaux", avant d'être pilotée par le "Bureau de la coordination des politiques". Placé sous la direction de Frank Wisner, le chef de la planification de la CIA, le programme avait pour but d'influencer la population par le biais des médias.
Pour ce faire, les services de Wisner infiltrent les grands organes de presse et recrutent des journalistes. Ils persuadent d'abord le "Washington Post" de collaborer avec eux puis, par l'intermédiaire de ce journal, prennent de solides positions dans des titres de presse aussi prestigieux que le "New York Herald Tribune", "Life" ou "The New York Times".
Les organes nationaux n'étaient d'ailleurs pas les seuls à être contactés par la CIA. Nombre de journaux locaux ont également accepté de collaborer avec le service de renseignement.
On estime qu'environ 400 journalistes étaient enrôlés dans cette opération en 1977 et que 3.000 personnes au total ont travaillé pour ce projet. Cette propagande anticommuniste était d'autant plus efficace que l'audience de certains des journalistes recrutés était plus large.
Les services de Frank Wisner n'hésitent d'ailleurs pas à fournir aux journalistes des documents, parfois classifiés, pour les aider à rédiger leurs articles.
Les détails de l'opération "Mockingbird", dirigée, à partir de 1953, par le directeur de la CIA, Allen Dulles, ont été dévoilés par la Commission Church, réunie à l'initiative du Sénat américain en 1975, puis publiés l'année suivante.
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On sait que les Romains sont de grands bâtisseurs. Ils ont paré leurs villes d'amphithéâtres, d'aqueducs ou de basiliques dont certains ont surmonté l'épreuve du temps.
Un monument comme le Capitole, dont la coupole de 40 mètres de diamètre se dresse dans le ciel de Rome depuis le IIe siècle de notre ère, montre à quel point les constructions romaines sont solides.
Depuis longtemps, les chercheurs essaient de comprendre pourquoi certains de ces monuments ont traversé les siècles pour arriver jusqu'à nous dans un état de conservation étonnant. La solidité de ces édifices surprend d'autant plus les spécialistes que, comprenant souvent des arcs et des voûtes, ils devaient s'appuyer sur des murs vraiment robustes.
Cependant, ils croient avoir trouvé l'explication. Ces monuments devraient leur exceptionnelle résistance à l'usage d'un béton particulier.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le béton n'est pas une invention moderne. En effet, les Romains l'auraient mis au point deux siècles avant notre ère, voilà donc plus de deux millénaires.
Mais comment expliquer l'efficacité particulière du béton utilisé par les Romains ? Pour les architectes, sa supériorité tiendrait notamment à l'ajout de pouzzolane dans le mortier servant d'agent de liaison à ce béton.
Il s'agit d'une roche volcanique, recueillie à l'état de poudre. Il semblerait cependant que l'efficacité de ce béton antique dépende aussi de la chaux employée par les Romains.
C'est en effet la chaux qui, encore aujourd'hui, assure en quelque sorte la cohésion du béton. Mais, de nos jours, on mélange au béton de la chaux vive éteinte avec de l'eau.
En analysant certains bâtiments romains, les chercheurs ont constaté que les constructeurs romains utilisaient au contraire de la chaux portée à très haute température.
L'utilisation de ce procédé aurait de nombreux avantages. Il permettrait d'abord au béton de prendre plus vite, réduisant d'autant les délais de construction. Surtout, ce béton aurait l'étonnante capacité de s'autoréparer.
L'utilisation de chaux vive produit d'abord des fissures. Mais, très vite, elles se bouchent d'elles-mêmes, la pouzzolane, mêlée à l'eau, consolidant encore ces fissures. Résultat : ce béton est encore plus solide.
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Né en 1849 dans l'Empire ottoman, Basil Zaharoff est un aventurier aux activités louches qui, dès son plus jeune âge, procure des clients aux prostituées de Constantinople. Il fait aussi de la contrebande et s'intègre à un gang de faux pompiers, chargés d'éteindre les incendies qu'ils ont eux-mêmes allumés.
Mais ce qui fera surtout sa fortune, ce sont les ventes d'armes, dans lesquelles il se lance à la fin des années 1870. Grâce à ses relations et à son entregent, il y réussit très bien.
Sans états d'âme, Zaharoff fournit des armes aux belligérants qui s'affrontent dans les conflits qui, à la fin du XIXe siècle et au début du siècle suivant, ensanglantent les Balkans, l'Afrique du Sud et, un peu plus tard, l'Europe entière.
Ce trafic d'armes fait la fortune de Basil Zaharoff. Il lui vaut aussi son surnom de "marchand de mort". Immensément riche, il fréquente les élites et investit son argent dans le pétrole ou les bateaux.
Mais il devient aussi, en 1923, le principal actionnaire de la Société des Bains de Mer (SBM) de Monaco, qui gère le casino et des hôtels de luxe de la principauté. Cette entreprise, très prospère, consent de nombreux prêts au prince Louis II, souvent impécunieux.
Mais Zaharoff voit encore plus grand. Il n'imagine rien de moins que d'offrir la principauté elle-même à sa maîtresse, épousée en 1924, la duchesse Maria de Villa-Franca de los Caballeros.
Le projet n'est pas si insensé qu'il peut paraître au premier abord. En effet, le prince Louis II, arrivé au pouvoir en 1889, éprouve beaucoup moins d'intérêt pour les affaires du "Rocher", comme on appelle aussi Monaco, que pour l'armée, dont il est issu.
En outre, la duchesse est apparentée à la famille royale d'Espagne. Elle ferait une princesse de Monaco très convenable. Mais Louis II refuse le marché et, en 1926, la duchesse de Villa-Franca succombe à la tuberculose.
Dès lors, Basil Zaharoff, dont le monde s'écroule, n'est plus que l'ombre de lui-même. Renonçant à toutes ses activités,, il se retire et meurt à Monaco en 1936.
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Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, en avril 1945, la mission d'un sous-marin U-1206 allemand s'est terminée de manière peu glorieuse. Il ne s'est pas rendu à l'ennemi après un combat acharné. Il n'a pas non plus coulé après avoir heurté une mine sous-marine.
Non, sa défaite, ce sous-marin la doit à ... ses toilettes ! Comment un détail aussi prosaïque a-t-il pu avoir raison d'un bâtiment conçu selon les techniques les plus récentes et capable aussi bien d'échapper à l'adversaire que de lui infliger de redoutables pertes ?
Avant de répondre à cette question, il faut d'abord rappeler que la question des toilettes à bord des sous-marins avait été posée et résolue par les ingénieurs.
Ceci étant, les solutions apportées n'étaient pas les mêmes. Celle imaginée par les Alliés était la plus simple. En effet, les ingénieurs anglais ou américains avaient doté les sous-marins d'une fosse septique. Elle stockait les déjections, qui n'étaient rejetées en mer que lorsque le bâtiment refaisait surface.
Le système adopté par les Allemands était plus complexe. Il permettait de vider les eaux usées après chaque utilisation des toilettes. Dans un premier temps, le dispositif ne fonctionna qu'à une faible profondeur.
Puis il fut perfectionné, de manière à relâcher les excréments dans la mer alors que le sous-marin, en plongée plus profonde, devait affronter une forte pression. Ce système permettait ainsi aux sous-marins allemands d'être plus légers et donc plus efficaces.
Mais son fonctionnement était assez délicat. En effet, un certain nombre de valves devaient être ouvertes et fermées dans un ordre précis. Un technicien était d'ailleurs spécialement affecté au maniement de ces toilettes.
Pourtant, celui qui est appelé à la rescousse par un officier de ce sous-marin U-1206 fait une fausse manœuvre. Au lieu de se déverser à l'extérieur, les eaux usées envahissent alors le sous-marin.
Obligé de faire surface en urgence, le bâtiment, qui émerge près des côtes écossaises, est pris pour cible par les avions anglais. Quelques marins sont tués, les autres, dont le capitaine à l'origine de l'incident, sont capturés.
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Le viol ou sac de Nankin, en 1937, est l'un des plus affreux massacres dont se soient jamais rendus coupables les soldats d'une armée régulière.
Il s'inscrit dans le contexte de la guerre sino-japonaise, qui a débuté, en 1931, par la prise de la Mandchourie par les Japonais, puis, à partir de l'été 1937, par l'invasion du reste du territoire chinois.
Les troupes chinoises, commandées par Tchang Kaï-Chek, connaissent rapidement des revers, perdant notamment la bataille de Shanghai. Préférant attirer les Chinois le plus loin possible de leurs lignes arrière, le généralissime ne veut pas gaspiller ses meilleures troupes à la défense sans espoir de Nankin, l'ancienne capitale impériale.
Aussi y laisse-t-il des troupes inexpérimentées, ordonnant d'empêcher la fuite des civils.
Investie au début du mois de décembre 1937, la ville de Nankin, dont la garnison refuse de se rendre, est prise d'assaut quelques jours plus tard. À partir de là, elle est le lieu d'un effroyable massacre.
Dans les années qui suivent le sac de la ville, et jusqu'à aujourd'hui, des controverses éclatent au sujet du nombre des victimes provoquées par le massacre. Les estimations des historiens vont de 40.000 à 300.000 morts.
Au Japon, des négationnistes ont d'ailleurs réfuté l'ampleur du massacre ou ont même nié qu'il ait eu lieu. Il ne fait pourtant pas de doute que les soldats japonais se soient livrés à des atrocités sans nom.
En effet, des dizaines de milliers de petites filles et de femmes de tous âges ont été violées avant d'être sauvagement massacrées. Quant aux prisonniers chinois, ils sont décapités, fusillés à la mitrailleuse et achevés à la baïonnette.
Il n'existe aucune cause rationnelle pour expliquer une telle barbarie. On a parlé de la lassitude des soldats ou de leur désir de se venger de la résistance inattendue des Chinois.
Quelques rares officiers seront inculpés, après la guerre, par des juridictions spécifiques, comme le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient et le tribunal des crimes de guerre de Nankin. Oncle de l'Empereur Hirohito, le prince Asaka Yasuhiko, commandant de l'armée à Nankin, ne sera pas inquiété.
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Edith Clark naît dans une petite commune du Cher, en 1904, et devient dactylo. Si son nom est passé à la postérité, c'est qu'elle a voulu changer le cours de la vie monotone qui l'attendait.
Sa passion, ce sont les avions. En effet, elle n'a qu'une envie : piloter l'un de ces appareils. Mais elle n'a pas les moyens de suivre les cours et la formation nécessaires à l'obtention du brevet de pilote.
Le 29 janvier 1935, elle prend tout de même place dans l'avion piloté par l'aviatrice Madeleine Charnaux qui, ce jour-là, bat le record féminin d'altitude pour avion léger.
Comme elle ne peut pas l'imiter, Edith Clark se tourne vers une discipline qui n'est pas sans rapport avec l'aviation : le parachutisme.
C'est une parachutiste audacieuse, qui ne craint pas le danger. En effet, elle se spécialise dans les sauts à basse altitude. Ainsi, en 1931, à Bucarest, elle saute d'une échelle de pompiers, dressée à seulement 27 mètres de hauteur.
En s'élançant du haut de la coupole du cirque d'hiver, à Paris, elle bat même le record du saut en parachute à l'altitude la plus faible. Elle est même si basse que la jeune femme a à peine le temps d'ouvrir son parachute avant d'atteindre le sol.
Décidément casse-cou, Edith Clark n'hésite pas à sauter au-dessus d'une cage, où des lions étaient enfermés. Paniqués par l'irruption de la jeune femme, et la vue de son parachute, les fauves s'écartent, ce qui lui permet de sortir de la cage sans encombres.
En 1936, Edith Clark est la première femme à obtenir son brevet de parachutiste. Dès lors, elle peut exercer son activité en tant que professionnelle.
C'est ainsi qu'elle est amenée à essayer de nombreux modèles de parachutes militaires. Et c'est au cours d'une de ces séances de test qu'elle trouve la mort. Ce 16 mars 1937, près de Villeneuve-lès-Avignon, elle saute à une altitude de 500 mètres.
Ce n'est pas son premier saut avec ce parachute d'entraînement, mais, cette fois, il ne s'ouvre pas. Ne pouvant ouvrir non plus son parachute de secours, la jeune femme s'écrase au sol.
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La date du 9 novembre 1989 est restée dans l'Histoire comme celle de la chute du Mur de Berlin. Mais pourquoi cette ouverture de la frontière entre les deux secteurs de Berlin, dont les répercussions seront considérables, s'est-elle faite précisément ce jour-là ?
Pour le comprendre, il faut rappeler que la contestation ne cessait d'enfler en RDA, où d'imposantes manifestations avaient lieu depuis le mois d'octobre. Egon Krenz venait même de remplacer, à la tête du pays, Erich Honecker, au pouvoir depuis 28 ans.
C'est dans ce contexte que, le 9 novembre 1989, en fin de matinée, des mesures de libéralisation des voyages sont annoncées aux instances du parti communiste est-allemand. En satisfaisant l'une des revendications exprimées par les manifestants, on espérait faire retomber la tension.
En fin d'après-midi, ce même 9 novembre, le porte-parole du parti annonce à la presse les dernières mesures prises. Dans un premier temps, il n'évoque pas la décision de faciliter les voyages vers l'ouest.
Puis il y fait allusion en donnant lecture d'un document traitant des visas nécessaires aussi bien pour voyager que pour émigrer hors du pays. Et il précise que ces visas seront accordés "sans conditions".
Cette nouvelle fait sensation. En effet, jusque-là, obtenir un tel visa relevait du parcours du combattant. C'est alors qu'un journaliste demande quand cette mesure doit s'appliquer.
Le porte-parole ne semblait pas s'attendre à une telle question. Il lance alors : "mais...tout de suite !". Cette nouvelle sensationnelle est aussitôt répercutée par les médias occidentaux.
Aussitôt la rumeur se répand. Les Allemands de l'Est se rendent en masse au point de passage de Bornholmer Strasse, entre les deux secteurs de Berlin. Alors que la presse de l'ouest annonce, avec un peu d'avance, que le Mur est ouvert, la foule réclame, à grands cris, qu'on ouvre la porte du poste-frontière.
Les gardes sont décontenancés. Visiblement, ils n'ont reçu aucune instruction sur ce qu'il convient de faire. Après des heures d'hésitation, un officier donne finalement l'ordre de laisser passer les gens. Le Mur de Berlin vient de tomber.
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Ayant réussi à "bouter" les Anglais hors de France, comme on disait alors, Jeanne d'Arc est devenue un symbole de fierté nationale, revendiqué, d'ailleurs, aussi bien par la gauche que par la droite.
Aussi se regroupe-t-on volontiers autour de la bergère de Domrémy quand le pays connaît des épreuves. C'est le cas, en 1870, quand la France perd la guerre contre la Prusse et se voit amputée de l'Alsace-Lorraine.
Pour raviver la flamme patriotique, en ces heures sombres, on a l'idée d'élever une statue à la Pucelle. Elle se dressera dans la capitale, plus précisément place des Pyramides, dans le Ier arrondissement de Paris.
Si on a choisi cet endroit, c'est que, non loin de là, Jeanne d'Arc fut blessée, en 1429, lors de son assaut manqué de Paris.
En 1870, on passe la commande à Emmanuel Frémiet. Élève de Rude, ce sculpteur est notamment connu pour ses œuvres animalières et son travail au château de Pierrefonds, une des résidences de Napoléon III.
Il s'agira d
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Même si nous n'écrivons plus guère de lettres aujourd'hui, au profit des SMS et autres textos, nous avons l'habitude, si cela nous arrive encore, de coller un timbre sur l'enveloppe, avant de la mettre à la poste.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. En effet, jusqu'en 1840, il n'existait pas de timbres. C'était le destinataire de la lettre qui payait l'expédition du courrier. Et le montant de la taxe qu'il acquittait dépendait surtout du lieu de provenance de cette lettre.
Mais les choses changent donc en 1840. Et l'origine de ce changement tient à un petit détail.
En 1840, donc, sir Rowland Hill déjeune dans une auberge du nord de l'Angleterre. C'est le directeur des postes anglaises. Il est alors témoin, à une table voisine, d'une scène touchante.
Y est assise une jeune fille, à laquelle on remet une lettre. Elle l'examine puis, les larmes aux yeux, la rend au préposé. Comme le pli vient de Londres, elle ne peut payer la lourde taxe qui l'accompagne.
Sir Rowland croit comprendre que l'expéditeur de la lettre n'est autre que le fiancé de la jeune fille. Touché par cette scène, il se lève et règle la taxe. En réalité, l'émotion de la jeune fille était feinte.
En effet, elle avait convenu d'un code, avec son fiancé, qui, en fonction de la manière dont l'adresse était écrite, permettait aux jeunes gens de se donner des nouvelles gratuitement.
Cet épisode donne néanmoins une idée à sir Rowland Hill : celle du timbre-poste. Cette petite vignette, achetée par l'expéditeur, serait collée sur l'enveloppe ou plutôt, à l'époque, sur la lettre même. De la sorte, le destinataire n'aurait plus rien à payer.
Il soumet l'idée à la Reine Victoria, qui la trouve excellente. Ainsi, le premier timbre, à l'effigie de la souveraine, est émis le 6 mai 1840. Il est aujourd'hui connu par les collectionneurs sous le nom de "black penny".
Il faudra attendre le 1er janvier 1849 pour voir apparaître le premier timbre français. Il représente Cérès, l'antique déesse des moissons.
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Augustin Trébuchon se serait sans doute bien passé de la célébrité posthume qui a sauvé sa mémoire de l'oubli. Il fut en effet le dernier soldat français tué pendant la Première Guerre mondiale.
Né en Lozère, en 1878, Augustin Trébuchon était berger de son état. Rien ne l'obligeait à s'engager dans la guerre qui, en 1914, allait devenir le premier conflit mondial. En effet, il a déjà 36 ans où moment où les hostilités commencent.
Au surplus, il avait perdu ses parents et se retrouvait à la tête d'une fratrie de sept orphelins. On aurait donc pu l'exempter. Mais il préfère s'engager. Et il fait toute la guerre, survivant à ces quatre années terribles.
On le retrouve sut tous les champs de bataille, du Chemin des Dames à Verdun, et sa bravoure lui vaut même la Croix de guerre.
Mais, en cette fin de matinée du 11 novembre 1918, le destin attendait Augustin Trébuchon. Comme très souvent pendant la guerre, durant laquelle il est agent de liaison, on le charge, ce jour-là, de transmettre un message.
Il est 10h30. Depuis le matin, l'armistice a été signé, vers 5h15. Mais son application sur le front a été fixée à 11 heures. En raison de la symbolique de ce chiffre : la onzième heure du onzième jour du onzième mois...
Ignorant tout de ces événements, Augustin Trébuchon accomplit sa mission quotidienne. Et c'est alors que, vers 10h50, il est tué d'une balle dans la tête. Dix minutes plus tard, le clairon annoncera la cessation des hostilités.
Mais si l'on se rend sur la tombe du dernier "poilu" tué au combat, on voit que le 10 novembre est donné pour la date de sa mort. On procédera de même pour les 17 autres soldats qui ont eu l'infortune de tomber en ce dernier jour de la guerre.
Ce piteux stratagème est dû à la gêne des autorités militaires, peu fières, sans doute, de voir des soldats tués sur le front alors que l'armistice était déjà signé depuis des heures.
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Les histoires de messages placés dans des bouteilles qu'on jette à la mer font partie de l'imaginaire collectif. On associe volontiers cet ultime moyen de secours à la vie de ces naufragés qui, tel Robinson Crusoé, s'efforcent de survivre sur une île déserte.
Si beaucoup de ces bouteilles se perdent à jamais, certaines finissent par être récupérées. Mais, parfois, le message qu'elles contiennent n'est lu que très longtemps après avoir été écrit.
C'est le cas de celui retrouvé, en avril 2015, sur une plage de l'île allemande d'Amrun, en mer du Nord. Il a été établi que la bouteille avait été jetée à la mer le 30 novembre 1906. Soit plus de 108 ans avant d'être retrouvée par hasard par un couple de vacanciers.
Il s'agit là du plus vieux message retrouvé dans une bouteille lancée à la mer. Le précédent record était de 99 ans.
Intrigués par leur découverte, les promeneurs ont d'abord essayé de sortir le message contenu dans la bouteille. Mais, malgré tous leurs efforts, ils n'y sont pas parvenus. Ils ont alors suivi le conseil qui était écrit, d'un mot visible, à l'intérieur de la bouteille :"casser".
Les estivants brisent donc la bouteille et récupèrent le papier qu'elle contenait. Sans doute pour avoir plus de chances d'être lu, il était écrit en plusieurs langues : anglais, allemand et néerlandais.
La personne lisant le message était priée de le faire parvenir à l'association de biologie marine de Plymouth, au Royaume-Uni. Elle pourrait toucher, en échange, une récompense d'un shilling, soit 0,07 euro !
L'auteur du message a été identifié. Il s'agissait de George Parker Bidder, un biologiste anglais. La bouteille avait été lancée à la mer pour confirmer sa théorie sur les courants marins.
Et il n'en avait pas jeté qu'une seule. Plus de 1.000 bouteilles avaient été livrées aux flots par le biologiste. Ce nombre se justifiait par l'hypothèse qu'il voulait vérifier : d'après lui, en effet, les bouteilles qui coulaient revenaient sur les rivages britanniques et celles qui flottaient voguaient vers le continent.
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Dans le langage courant, un "puritain" est une personne austère, affichant une morale rigoriste. Ce nom fut donné, à l'origine, à des dissidents religieux anglais.
En effet, les puritains étaient des protestants. Ils partageaient, en cela, la religion de la très grande majorités des Anglais, depuis que le pays avait adhéré à la Réforme protestante en 1534, sous le règne d'Henry VIII.
On parle alors d'anglicanisme. Cette forme de protestantisme, même si elle est officiellement calviniste, s'inspire du catholicisme, tant pour la liturgie que pour l'organisation de l'Église. Et c'est précisément ce que refusent les puritains, partisans d'une foi épurée, plus proche du protestantisme originel.
Dans leur ensemble, les puritains sont également partisans d'une plus grande autonomie. En effet, leur critique porte aussi sur le caractère "établi" de l'Église anglicane, dont le Roi est le gouverneur suprême.
Les puritains participent donc à l'opposition parlementaire qui aboutit à la chute et à l'exécution de Charles Ier, en 1649. Et ils jouent un grand rôle dans la période suivante, qui, entre 1649 et 1659, correspond au gouvernement de Cromwell.
Lors de la restauration de la Monarchie, en 1660, beaucoup s'exilent en Amérique, om ils fonderont des communautés très influentes. Leur conception de la religion, leur attachement à la liberté individuelle et leurs pratiques démocratiques contribueront à façonner la mentalité américaine.
Ce sont d'ailleurs surtout des puritains qui, en 1620, embarquent sur le "Mayflower" qui, d'Angleterre, les emmène sur les rivages de l'Amérique. Avant d'y parvenir, ceux qu'on désignera bientôt sous le nom de "Pères pèlerins" rédigent un texte, le "Mayflower compact", qui sera considéré comme l'un des fondements de la démocratie américaine.
Les puritains ont donné naissance à un foisonnement de groupes divers, très attachés à leurs particularismes. On peut toutefois les rattacher à quelques grandes familles. Ainsi, les congrégationalistes conçoivent une organisation ecclésiale très décentralisée, où chaque paroisse s'organise à sa convenance.
C'est un peu le même principe d'organisation qui inspire les presbytériens, plus développés en Écosse. Eux aussi rejettent la structure hiérarchique de l'Église catholique.
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Le 8 août 1963, vers trois heures du matin, a lieu, au Royaume-Uni, ce qui est souvent considéré comme le plus gros hold-up du siècle. En effet, le train postal Glasgow-Londres est dévalisé par une bande de malfaiteurs.
Ils ont minutieusement réglé leur coup. Ils manipulent d'abord les signaux, obligeant le train à s'arrêter. Puis les voleurs montent à bord et neutralisent rapidement les gardiens.
Ils détachent alors les wagons contenant le butin et ordonnent au chauffeur de les conduire jusqu'à un endroit de la voie où ils sont arrêtés. Dès lors, les malfaiteurs n'ont plus qu'à s'emparer des sacs qui les intéressent. Il leur a fallu moins d'un quart d'heure pour arriver à leurs fins.
128 sacs postaux sont ainsi dérobés. Ils contiennent plus de 2,6 millions de livres sterling, ce qui représente plus de 14 millions de francs de l'époque. Ce qui impressionne les enquêteurs, c'est la rapidité avec laquelle le hold-up a été mené, et aussi la manière dont il s'est déroulé.
En effet, aucun coup de feu n'a été tiré et personne n'a été blessé. Les policiers en concluent que l'affaire a été préparée longtemps à l'avance et avec un soin particulier.
Elle n'est donc certainement pas le fait d'amateurs, mais de spécialistes chevronnés de l'attaque à main armée. Grâce au repérage d'une ferme où s'était réuni le gang, et aux informations données par des indicateurs, la police met la main, peu après le casse, sur certains membres de la bande.
Ils sont condamnés à des peines allant de 20 à 30 ans de prison. D'autres malfaiteurs sont arrêtés plus tard, après avoir fui à l'étranger. D'autres encore parviennent à s'évader, mais ils sont repris et incarcérés de nouveau.
Enfin, certains membres du gang, et non des moindres, parviennent à échapper aux poursuites. C'est notamment le cas de l'informateur, qui n'a jamais été retrouvé par la police.
Celui qui est considéré comme le "cerveau" du groupe, et qui s'est retiré en Espagne après sa libération, l'a pourtant nommé. Il s'agirait d'une personne morte en 2016, sans avoir été inquiétée.
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Le baptême de Clovis est l'une des dates marquantes de l'Histoire de France. Né en 466, il succède, en 481, à soin père, Childéric Ier, Roi des francs saliens et fils de Mérovée, le fondateur, en partie légendaire, de la dynastie mérovingienne.
Cette date n'est d'ailleurs pas connue avec certitude. Le baptême aurait eu lieu, en effet, en 496 ou en 498. Clovis aurait choisi le jour supposé de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour se faire baptiser.
La conversion du souverain provoquant alors celle de son peuple, le Roi ne reçoit pas le baptême seul. En effet, il entraîne avec lui 3.000 de ses guerriers.
Quand il accède au trône, Clovis, comme d'autres souverains germaniques, est païen. Dès lors, on peut se demander pourquoi il adopte la religion chrétienne.
Pour expliquer cette conversion, les historiens évoquent d'abord l'influence de sa femme, la Reine Clotilde, fille de Chilpéric II, Roi des Burgondes. Clotilde est chrétienne et, comme elle est très pieuse, elle aurait tout fait pour convaincre son époux de partager sa foi.
On note là le premier indice d'un parallèle avec la conversion de l'Empereur Constantin, en 312. En effet, l'influence d'une femme, en l'occurrence sa mère Hélène est, comme pour Clovis, jugée primordiale dans sa décision.
Par ailleurs, l'évêque de Reims, saint Remi, et, à travers lui, l'Église de Gaule, joue un rôle essentiel dans la conversion de Clovis. En effet, les chrétiens ont besoin d'être protégés contre des Rois païens ou professant l'hérésie arienne.
Une fois converti au christianisme, Clovis pourrait être ce protecteur. Mais il doit, lui aussi, s'appuyer sur les évêques. Dans une période où les autorités locales, et notamment celles des villes, se sont effacées, ce sont ces prélats qui encadrent les populations.
Enfin, comme Constantin au pont Milvius, en 312, Clovis considère qu'il doit sa victoire sur les Alamans, à la bataille de Tolbiac, en 496, à l'intervention du Dieu de Clotilde. Voyant son armée sur le point de perdre pied, il l'aurait invoqué, jurant de se convertir s'il lui donnait la victoire.
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En novembre 1532, quand il est attaqué par les conquistadors de Francisco Pizarro, l'Empire inca a près d'un siècle d'existence. Il s'étend, du nord au sud, sur environ 4.500 kilomètres, englobant une partie des territoires actuels de la Colombie, de l'Équateur, du Pérou et du Chili.
Francisco Pizarro s'intéresse de près à cette partie du monde. Cet aventurier, analphabète mais entreprenant, a déjà plusieurs expéditions à son actif. Entre 1524 et 1530, il se rend à plusieurs reprises au Panama, avec un succès très mitigé.
Ayant découvert le Pérou, il veut y retourner pour conquérir le pays, qui appartient à l'Empire inca. Ayant reçu le soutien de Charles Quint, il débarque au Panama, en 1530, à la tête d'une armée, et se dirige peu après vers le Pérou, qu'il a reçu pour mission de soumettre.
Pizarro apprend alors qu'Atahualpa, l'Empereur inca, ou "Sapa Inca", se trouve dans sa capitale, Cajamarca. La ville est située sur les hauts plateaux du nord du Pérou, à plus de 2.700 mètres d'altitude.
Après des mois d'un périple harassant dans la jungle et une ascension périlleuse, sur des chemins escarpés, Pizarro et ses conquistadors arrivent en vue de la ville, ceinte de hautes murailles.
Mais la cité est vide. L'inca campe au-dehors, au milieu d'une armée composée de dizaines de milliers d'hommes. En face, Pizarro ne peut aligner que 168 combattants.
Alors il joue d'audace et met au point le traquenard dans lequel tombera l'Empereur. Il lui envoie une ambassade, qui le persuade de venir rencontrer Pizarro. L'Inca accepte et, le 16 novembre 1532, se rend en grande pompe dans la cité.
Sur un geste de l'Empereur, qui repousse la Bible qu'on lui tend, l'attaque est déclenchée. Paniqués par le bruit de l'artillerie et les mouvements des chevaux, qui sont des nouveautés pour eux, les Incas fuient en tous sens, pris au piège dans une ville cernée de murs et dont les issues sont gardées.
La victoire est complète pour Pizarro qui, en ce 16 novembre 1532, met fin au puissant Empire inca.
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On le sait, la fleur de lys était l'emblème des Rois de France. Sur leurs armoiries, figuraient trois fleurs de lys, symboles de la Trinité et des trois vertus théologales.
Mais quelle est l'origine de cet emblème, adopté par les Rois de France au IXe siècle, sous le règne de Charles le Chauve ? Les explications, assez nombreuses, relèvent toutes plus ou moins de la légende.
L'une des plus répandues fait remonter cette origine à la bataille de Vouillé qui, en 507, voit la victoire de Clovis sur les Wisigoths, dont le royaume s'étendait sur une partie du sud de la France actuelle.
La bataille se serait déroulée près d'une rivière bordée d'iris des marais. Dans la langue francique, parlée par les Francs, le nom de cette fleur était "lisbloem". On aurait traduit "bloem" par le mot "fleur" et on aurait gardé "lis", ne sachant par quel mot le traduire.
L'iris des marais serait donc devenu une "fleur de lis". Clovis, y voyant un symbole de sa victoire, aurait décidé de conserver cette fleur comme emblème.
Dans une variante de cette histoire, une biche aurait traversé la rivière à un endroit tapissé par ces iris. Elle aurait ainsi indiqué à l'armée où passer.
L'origine de la fleur de lys est également attribuée à la Reine Clotilde, l'épouse de Clovis, qui le persuada de se convertir au christianisme. Alors qu'elle priait en compagnie d'un ermite, près d'une fontaine, un ange leur serait apparu. Il aurait demandé à la Reine de convaincre Clovis de remplacer son emblème par des fleur de lys.
D'après une autre légende, un Roi des Francs aurait adopté l'emblème d'un seigneur dont les terres étaient parcourues par la Lys, une rivière du nord de la France actuelle. Cet emblème était un iris, devenu ainsi, sur le blason du Roi, la "fleur de Lys", autrement dit la fleur poussant près de cette rivière.
Pour d'autres auteurs, la fleur de lys serait la représentation stylisée de l'embout d'une arme utilisée par les Gaulois.
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C'est la charbon, dont la houille est l'une des variétés qui, à partir de la fin du XVIIIe siècle, alimente la machine à vapeur. Actionnant notamment des locomotives ou des navires, celle-ci est à l'origine de la révolution industrielle.
C'est par assimilation à ce phénomène que l'énergie hydraulique, produite par la force de l'eau, a été baptisée "houille blanche". L'invention de ce terme serait due à l'industriel Aristide Bergès.
Dès la fin des années 1860, il utilise la force motrice de l'eau dans l'usine de pâte à papier qu'il installe dans une vallée alpine. Pour faire fonctionner ses machines, il fait édifier une conduite hydraulique au fort dénivelé.
L'utilisation de l'énergie hydraulique est présentée, avec grand succès, à l'Exposition universelle de 1889. Dès lors, la "houille blanche", qui assure la prospérité de l'économie alpine, représente, au même titre que le charbon, une véritable révolution dans les modes de production.
La "houille blanche" n'est pas seulement utilisée comme force motrice. On s'en sert aussi pour produire de l'électricité. Ainsi, la première centrale hydroélectrique est construite aux États-Unis dès 1882.
Le fonctionnement de ces centrales repose sur la transformation de l'énergie hydraulique en électricité. l'énergie propre de l'eau est convertie en énergie mécanique par une turbine.
La mise au point de ce mode de production de l'électricité représente, elle aussi, une véritable révolution. Il s'agit en effet d'une énergie renouvelable, donc inépuisable, du moins en principe.
Ce qui rend la houille blanche plus intéressante que le charbon, surtout dans une perspective d'avenir. Car le charbon permet lui aussi de produire de l'électricité, dans le cadre des centrales thermiques. Mais cette source d'énergie fossile ne se renouvelle pas, sans parler de son action polluante.
C'est pourquoi la production de houille blanche est plus que jamais encouragée en France. Elle alimente environ 2.500 centrales hydroélectriques, dont plus de 90 % sont installées au fil de l'eau, c'est-à-dire sans retenue d'eau.
Et l'hydroélectricité représente, en France, la première source d'électricité renouvelable. La "houille blanche" a encore de beaux jours devant elle.
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Comme la plupart des secteurs d'activité, le journalisme fut longtemps l'apanage des hommes. Les femmes y étaient rares, comme cette Louise-Félicité de Kéralio qui, en 1789, fonde même un journal et devient la première femme rédactrice en chef d'une publication.
Nellie Bly, de son vrai nom Elizabeth Jane Cochrane, fait aussi partie de ces pionnières. Née en 1864, aux États-Unis, elle connaît d'abord une petite enfance heureuse. La mort de son père, en 1870, la laisse démunie. Elle refuse pourtant le destin des jeunes filles pauvres, vouées à devenir institutrices ou demoiselles de compagnie.
Ulcérée par l'article méprisant d'un journal, qui cantonne les femmes à certaines fonctions, elle écrit une lettre courroucée à son directeur. Frappé par la force de l'argumentation, et la qualité du style, celui-ci promet d'embaucher la jeune fille si elle écrit un article qui lui convient.
Le texte qu'elle lui soumet convainc le patron de presse de son talent. Elizabeth, à 16 ans, fait ainsi ses débuts dans le journalisme. Elle décide d'écrire sous le pseudonyme de Nellie Bly.
Son premier reportage fait sensation. Elle y décrit les conditions de travail très difficiles des ouvrières d'une usine de boîtes de conserve. Assorti de photographies, l'article entraîne une hausse des ventes du journal.
Soumis aux pressions des industriels, le directeur lui assigne alors des rubriques sans intérêt. Après un voyage au Mexique, pendant lequel elle continue son travail de journaliste, elle revient aux États-Unis en 1887 et se rend à New York.
Là, elle réussit à se faire embaucher dans un journal à sensation, à condition qu'elle écrive des articles sur un asile. Inventant pour l'occasion ce qu'on pourrait appeler le journalisme d'infiltration, elle se fait passer pour folle et est internée dans un asile pour femmes.
Elle y décrit, dans une série d'articles restés célèbres, les conditions effroyables dans lesquelles vivent les malheureuses. En 1890, elle décide de relever un nouveau défi en entreprenant un tour du monde en moins de 80 jours, clin d'œil au célèbre roman de Jules Verne. Et, de fait, elle réussit à le boucler en 72 jours !
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En 1949, Félix Éboué (1884-1944) entre au Panthéon. C'est un honneur insigne car, on le sait, ce temple accueille les restes des hommes et des femmes dont la République entend célébrer la mémoire.
Singulier destin d'un homme né, en Guyane, dans un milieu très modeste. À une époque où la couleur de peau pouvait représenter un sérieux obstacle à toute promotion sociale, Félix Éboué connaît une carrière brillante.
Élève très doué, aussi bien en Guyane que dans la métropole, il devient administrateur colonial. Dans ses différents postes, tant à Madagascar que dans divers pays d'Afrique, il s'attache à améliorer la vie quotidienne des populations.
Très soucieux du respect des traditions locales, il lutte aussi contre la discrimination. C'est ainsi qu'aux Antilles, où il est nommé en 1932, Félix Éboué organise un bal unique dans sa résidence officielle, où sont conviés aussi bien les blancs, les noirs et les métis.
En 1936, il est élevé au rang de gouverneur. C'est le premier noir à accéder à une telle dignité. En 1938, il devient le gouverneur en titre du Tchad.
Mais ce n'est pas ce brillant parcours de fonctionnaire colonial qui a permis à Éboué d'entrer au Panthéon. C'est bien plutôt le choix politique qu'il fait au début de la Seconde Guerre mondiale.
En effet, Félix Éboué est l'un des rares gouverneurs coloniaux à rallier le général de Gaulle. Il est même le premier à le faire, puisqu'il proclame son allégeance au général dès le 18 juin 1940, le jour du célèbre appel.
De Gaulle le considère donc comme le premier résistant de l'Empire colonial. En août 1940, Éboué prononce le ralliement officiel du Tchad à la France libre. C'est la première parcelle de l'Empire à la rejoindre, lui donnant ainsi une assise territoriale.
En novembre 1940, Éboué devient gouverneur général de l'Afrique équatoriale française (AEF). Pour le récompenser de ses éminents services, de Gaulle, en janvier 1941, en fait l'un des premiers compagnons de l'Ordre de la Libération. On comprend dès lors que l'action de Félix Éboué lui ait permis de franchir les portes du Panthéon.
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L'opposition au christianisme, et les mesures par lesquelles elle se manifeste, viennent des franges radicales de la Révolution française. Elle n'a pas été reprise à son compte par le Comité de salut public, qui gouverne la France d'avril 1793 à octobre 1795.
Ses membres voient en effet dans une éventuelle politique de déchristianisation un élément de désordre et certains d'entre eux, comme Robespierre, promoteur du culte de l'Être suprême, restent des déistes convaincus.
Cette politique est donc plutôt l'œuvre de la Commune de Paris et des représentants en mission, délégués de la Révolution dans les provinces. Elle connaît son apogée durant l'an II de la Révolution (septembre 1793-septembre 1794). Mais certaines mesures sont prises avant cette date.
Ainsi, dès 1792, la Commune de Paris décide que les manifestations et les processions religieuses ne pourront plus se dérouler en public. De même, elle décrète que le costume religieux ne pourra plus être porté en dehors des églises.
Mais la politique antireligieuse se dessine plus nettement à partir de l'an II. De fait, l'une des raisons motivant l'adoption du calendrier républicain, en octobre 1793, est de supprimer l'emprise du christianisme sur le temps.
Ainsi, ce calendrier fait partir le début de l'ère vécue par les hommes, non plus de la naissance du Christ, mais de la proclamation de la République, le 22 septembre 1792.
De même, le dimanche, le jour de la célébration de la messe, est remplacé par le "décadi". Enfin, aucun saint n'apparaît dans ce calendrier. Pour les révolutionnaires, la célébration de leur culte doit peu à peu tomber dans l'oubli. Certaines villes, d'ailleurs, suppriment le "Saint" qui composait une partie de leur nom.
Cette politique de déchristianisation va parfois plus loin, dans la capitale come dans les provinces. En effet, de nombreuses églises sont fermées. Des ecclésiastiques, comme l'évêque de Paris, sont contraints de démissionner.
Des mascarades religieuses, où la religion est moquée, sont même organisées. On y voit ainsi des sans-culottes coiffés de mitres et des ânes revêtus d'ornements sacerdotaux.
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Le destin tient parfois à peu de chose. C'est ce que se disait peut-être le Président Kennedy en regardant, sur son bureau, la noix de coco qui lui servait de presse-papier.
En effet, elle était liée à un événement tragique de sa vie, qui aurait pu avoir les plus funestes conséquences pour lui. Il avait eu lieu durant la Seconde Guerre mondiale, plus précisément le 2 août 1943.
Ce jour-là, le lieutenant Kennedy est à bord d'un petit bateau torpilleur, qui croise au large des îles Salomon, un archipel d'Océanie. Tout à coup, le navire est bombardé par les Japonais et, touché à plusieurs reprises, coule à pic.
Deux marins périssent dans le naufrage, tandis que la majorité de l'équipage, une dizaine d'hommes, parvient à nager jusqu'à une petite île déserte.
Échoués sur le rivage de cet îlot inhabité, les naufragés sont en fâcheuse posture. Heureusement, les cocotiers ne manquant pas sur l'île, ils peuvent se nourrir de leurs fruits.
Pendant que ses camarades restent inactifs, le lieutenant Kennedy décide d'aller chercher du secours. Et il ne peut le faire qu'en nageant vers les nombreux îlots de l'archipel.
Ce qui n'est pas sans danger, car ces eaux sont très fréquentées par les requins. Après des recherches infructueuses, le jeune militaire finit par rencontrer un certain Eroni Kumana.
Ce jeune Mélanésien a été embauché par les Alliés pour diverses missions, qui comprennent notamment la surveillance des côtes. Même s'il ne parle pas l'anglais, le jeune homme finit par saisir ce qui s'est passé.
Kennedy grave alors un message sur une noix de coco, qu'il confie à Eroni Kumana. Celui-ci part alors sur son canoë et, après avoir parcouru environ 60 kilomètres, remet la noix de coco à des militaires américains.
Une mission de sauvetage est aussitôt lancée, qui récupère les naufragés. Le futur Président des États-Unis, et les hommes d'équipage du bateau coulé, doivent donc la vie à une noix de coco remise à temps à des militaires américains par un jeune Mélanésien courageux.
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Alors que son sacre se prépare, en 1804, Napoléon cherche des emblèmes pour le nouveau régime. Il a déjà choisi de faire figurer des aigles sur son blason et sur les bâtiments publics.
En choisissant cet emblème, le souverain s'inscrit dans la continuité des Empires romain et carolingien, Mais ce symbole ne lui paraît pas suffisant. C'est alors que Cambacérès, l'un des principaux dignitaires de l'Empire, lui conseille d'opter pour l'abeille.
Mais pourquoi cet insecte fut-il mis à l'honneur ? Pour le comprendre, il faut remonter au règne de Louis XIV. En effet, en 1653, on découvre la tombe de Childéric Ier, le père de Clovis.
Fils présumé de Mérovée, et Roi des Francs saliens, c'est le fondateur de la dynastie mérovingienne. Or, que trouve-t-on dans son tombeau ? Des abeilles ! En or et argent massif, ces insectes ornent en effet son cercueil.
Or un tel symbole, c'est précisément ce que recherchait l'Empereur. En effet, ces abeilles le rattachent au fondateur de la première dynastie royale que la France ait connue.
Ce qui lui permet d'asseoir sa légitimité. N'oublions pas, en effet, que Napoléon Bonaparte n'était alors qu'un général, que sa famille, de petite noblesse, ne prédestinait guère au trône de France !
Mais L'Empereur ne voulait pas pour autant se placer dans le sillage de la précédente dynastie des Bourbons, que la Révolution avait mise à bas. En effet, Napoléon se voulait, sur de nombreux aspects, le continuateur de la Révolution. Il voulait donc rompre avec tout ce que représentait l'Ancien Régime.
C'est pourquoi il ne voulait pas reprendre la fleur de lys comme emblème du Premier Empire. En adoptant l'abeille, Napoléon croyait donc revenir aux origines de la monarchie française.
Or, on sait aujourd'hui que les abeilles ornant le tombeau de Childéric Ier n'étaient en fait que des cigales stylisées. Compte tenu de la réputation qu'on a faite à ces insectes, notamment par le biais d'une célèbre fable de La Fontaine, il n'est pas sûr que l'Empereur ait souhaité en faire l'un des symboles de son régime.
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Pythagore est un nom bien connu des écoliers. S'ils ne savent sans doute pas grand-chose de la vie de ce philosophe et mathématicien, ils connaissent au moins son théorème, qui permet de calculer la longueur du troisième côté d'un triangle rectangle.
À vrai dire, la vie de Pythagore, né vers 580 avant notre ère, est assez mal connue. Son nom lui-même viendrait d'une prédiction de la Pythie de Delphes, annonçant sa naissance.
Pythagore n'était pas seulement un mathématicien. Il se déclarait aussi un "ami de la sagesse" et c'est pour cette raison que, le premier, il se fit appeler "philosophe". Mais Pythagore était aussi un penseur religieux, qui croyait notamment à la transmigration des âmes.
Cependant, son œuvre est assez difficile à reconstituer, car il n'a jamais rien écrit lui-même.
Pythagore était décidément un homme complet. En effet, il ne fut pas seulement un penseur. Il aurait été aussi un athlète. En effet, d'après certaines sources antiques, il aurait participé aux jeux olympiques.
Il aurait même figuré très jeune dans cette compétition. En effet, il avait environ 17 ans au moment de la 57e olympiade, qui a eu lieu en 552 avant J.-C. Mais, selon le mathématicien Ératosthène, il aurait plutôt participé à la 48e olympiade, qui s'est tenue en 588 avant notre ère.
Dans ce cas, il faudrait modifier la date de naissance du philosophe. Quoi qu'il en soit, si l'on en croit certains récits, Pythagore n'aurait pas fait preuve d'un comportement exemplaire lors de ces jeux.
En effet, au moment de s'inscrire aux épreuves de pugilat, il aurait menti sur son âge, se faisant passer pour plus jeune qu'il n'était. Mais on aurait démasqué la fraude.
Cependant, on ne lui en aurait pas vraiment tenu rigueur. En effet, les organisateurs lui permettent finalement de concourir, mais dans la catégorie correspondant à son âge réel. Et Pythagore aurait brillé dans la compétition, puisqu'il aurait remporté toutes les épreuves de pugilat, un sport de combat qui, par son usage des poings, peut être assimilé à la boxe.
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La Longue Marche joue un rôle essentiel dans l'histoire du parti communiste chinois et l'affirmation de l'autorité de Mao Zedong. Ce long périple à travers la Chine dure environ un an, entre octobre 1934 et octobre 1935.
Cet épisode s'inscrit dans la guerre civile qui, de 1927 à 1950, oppose les communistes chinois à l'armée du Guomindang, fondé par Sun Yat-sen, le fondateur de la République chinoise, et dirigé, depuis 1925, par Tchang-Kaï-chek.
En 1934, les troupes du Guomindang attaquent les communistes dans leur bastion principal, le Jiangxi, dans le centre du pays. Même si la décision ne fait pas l'unanimité, les troupes communistes, fortes d'environ 130.000 hommes, décident de fuir.
Elles s'échappent donc vers l'ouest et le nord-ouest, divisées en trois colonnes principales. C'est à cette occasion que s'est affirmé l'ascendant de Mao sur l'armée et les autres dirigeants du parti.
La principale formation, forte d'environ 90.000 hommes, et dans laquelle se trouve Mao, se dirige d'abord vers l'ouest. Elle atteint la province du Guizhou à la mi-janvier 1935.
Dès lors, les avis divergent sur la conduite à tenir et la direction à prendre. C'est à ce moment-là, semble-t-il, que Mao, par la rigueur de son raisonnement, s'impose comme le chef incontesté des communistes.
C'est lui qui convainc ses hommes de se diriger vers le nord. Dès lors commence une marche éreintante, dans des régions arides ou enneigées. En outre, les communistes doivent faire face aux nationalistes de Tchang-KaI-chek, qui les poursuivent et, du haut de leurs avions, mitraillent leurs colonnes.
Ajoutée aux combats, aux rigueurs du climat et à la maladie, la fatigue a souvent raison de ces hommes exténués. Les historiens estiment que la Longue Marche aurait coûté la vie à 90.000 ou même 100.000 hommes.
En février 1935, la colonne de Mao, élu entretemps chef du parti communiste, rencontre celle d'un autre dirigeant, qui emmène ses hommes vers l'ouest. Se dirigeant toujours vers le nord, Mao arrive au Shanxi, terme du voyage, le 19 octobre 1935, après une odyssée de 12.000 kilomètres.
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Le feu grégeois était l'une des principales armes utilisées par les Byzantins contre leurs nombreux ennemis. Elle aurait été découverte, au VIIe siècle, par Callinicus d'Héliopolis, un ingénieur syrien réfugié à Constantinople.
Les siphons utilisés par les Byzantins projetaient une puissante langue de feu, qui avait la particularité de brûler même sur l'eau. C'est pourquoi le feu grégeois, très redouté par les combattants de l'époque, était surtout utilisé dans les batailles navales.
Son secret de fabrication fut bien gardé. Même si, par conséquent, on ne connaît pas avec certitude la composition du feu grégeois, on pense que le mélange qui le constituait était notamment fait de pétrole, de naphte et de résine de pin.
Cette arme incendiaire semble avoir été utilisée jusqu'à la fin du XIIe siècle.
Selon certaines sources, un certain André Dupré de Mayen aurait redécouvert le feu grégeois au XVIIIe siècle. C'était un chimiste français, commissaire ordinaire de l'artillerie de son état.
Il aurait fait sa découverte de manière fortuite. Il ne prétendait d'ailleurs pas qu'il s'agissait du feu grégeois utilisé par les Byzantins, mais d'une substance comparable.
Il aurait parlé à louis XV de cette "liqueur de feu". En 1759, on aurait même fait des essais, notamment à Versailles et à Dunkerque. Mais le Roi aurait trouvé l'arme trop meurtrière.
Il aurait donc demandé à Dupré de ne pas ébruiter sa découverte. Des lettres d'anoblissement et une substantielle pension devaient acheter son silence.
Mais cette histoire a été mise en doute. D'abord parce que l'identité du personnage principal est douteuse. Pour certains historiens, en effet, il s'agirait plutôt d'un orfèvre grenoblois. Les deux personnages sont d'ailleurs morts à trente ans de distance.
Ensuite, il est douteux que Louis XV ait fait preuve d'une pareille mansuétude. Au point de couvrir d'honneurs le chimiste (ou l'orfèvre) pour s'assurer qu'il ne parlerait pas de sa découverte.
L'amour de l'humanité l'aurait-il emporté, chez le monarque, sur l'efficacité d'une telle arme, alors qu'il affrontait, dans le cadre de la guerre de Sept Ans, une redoutable coalition de pays européens ? On peut en douter.
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"Les trois Mousquetaires" est sans nul doute l'une des œuvres les plus fameuses de la littérature mondiale. Et elle apporta une gloire durable à leur auteur, le romancier Alexandre Dumas.
Mais pourquoi a-t-il nommé ainsi ses célèbres personnages, d'Artagnan et ses compagnons, Portos, Athos et Aramis ? Si Dumas leur a donné ce nom, c'est que, dans le roman, les trois amis de d'Artagnan, que celui-ci rejoindra par la suite dans la compagnie, sont bien des mousquetaires.
Ce corps a été créé par Louis XIII en 1622. Leur nom vient de l'arme que ces soldats utilisent, le mousquet. Cette arme à feu, au long canon, est l'ancêtre de notre fusil. Elle est en tous cas plus efficace que l'arquebuse, qui équipait jusque-là les soldats.
C'est le Roi qui est le chef nominal de cette compagnie, placée sous les ordres effectifs d'un capitaine-lieutenant. Elle porte d'abord le nom de "Compagnie de mousquetons du Roi", avant de s'appeler simplement "Mousquetaires du Roi".
Principal ministre de Louis XIII, Richelieu a ses propres mousquetaires, dont la casaque, aux couleurs de l'Église, est rouge vif. Dissous par Mazarin, en 1646, le corps des mousquetaires est rétabli par Louis XIV. À partir de 1664, on distingue deux compagnies de mousquetaires, dont le nom vient de la couleur de leur chevaux : les mousquetaires noirs et les mousquetaires gris.
Comme il était d'usage à l'époque, les mousquetaires sont recrutés dans les familles nobles. Ils forment un corps d'élite, chargés de protéger le Roi, qui leur confie en plus diverses missions de confiance.
Dissous un temps par Louis XVI, les mousquetaires sont définitivement supprimés par Louis XVIII, en 1816. Il est à noter que Charles de Batz de Castelmore, le d'Artagnan d'Alexandre Dumas, fut bien un mousquetaire.
Il les a même dirigés. À ce titre, Louis XIV lui a confié des missions importantes, comme l'arrestation du surintendant Fouquet, en 1661. Mais, né en 1611, le vrai d'Artagnan n'était pas assez âgé pour participer à l'intrigue du roman de Dumas, qui commence en 1625.
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La violence à laquelle sont confrontés les soldats de la Première Guerre mondiale est sans commune mesure avec celle que durent affronter les combattants des conflits précédents.
En effet, c'est une guerre industrielle, qui permet un bombardement incessant des lignes ennemies. Cette pluie d'obus, ajoutée aux conditions de vie très difficiles dans les tranchées, où règnent l'humidité, la boue et les rats, n'a pas seulement causé des millions de morts.
Elle a aussi traumatisé, de manière durable, des centaines de milliers de "poilus", qui reviennent hébétés du front. Dans cet enfer, les soldats cohabitent avec leurs camarades décédés, qu'ils ne peuvent enterrer, et sont hantés par la peur de la mort, qui, à tout instant, peut s'abattre sur eux.
Pour la première fois, les troubles psychiques provoqués par la violence des combats sont pris en compte, du moins dans une certaine mesure. On parle alors d'"obusite" ou d'"hypnose des batailles".
En France, on dénombre des centaines de milliers de soldats touchés par ces troubles. Ils seraient 120.000 au Royaume-Uni, jusqu'à 600.000 en Allemagne.
Revivant sans cesse les scènes de combat, certains de ces soldats sont hagards, comme absents au monde. D'autres ont des hallucinations et vivent dans un état de peur permanent.
Ces hommes sont parfois saisis de tremblements ou perdent la mémoire. Même s'ils ne souffrent d'aucune lésion physique, certains demeurent l'échine courbée, ne parvenant pas à se redresser.
Les autorités militaires ne sont guère compréhensives à l'égard de ces hommes désemparés. Si certains sont internés dans des asiles, d'autres subissent des chocs électriques très douloureux.
S'ils n'acceptent pas cette thérapie, ils sont tout bonnement traduits devant des conseils de guerre qui les condamnent souvent à être fusillés. En effet, ces soldats, accusés de simuler la folie, sont souvent considérés comme des "tire-au-flanc".
La description des troubles ressentis par ces combattants de la guerre de 1914-1918 a néanmoins servi de base à la définition de ce que les psychiatres appellent aujourd'hui le stress post-traumatique. En ce sens, les souffrances qu'ils ont endurées ont ouvert la voie à la reconnaissance de ces troubles psychiques.
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Les juifs ne sont pas toujours restés passifs face aux effroyables menées des nazis. Le soulèvement du ghetto de Varsovie est là pour le rappeler. Mais on connaît d'autres exemples de cette résistance juive.
C'est notamment le cas de l'action des partisans Bielski. Il s'agit d'un groupe de juifs biélorussiens, dont le noyau est formé par les quatre frères d'une famille juive en partie assassinée par les Allemands.
Ce groupement se fixe un double objectif : le sauvetage du plus grand nombre possible de juifs, réfugiés dans la forêt, sous leur protection, et la lutte contre l'occupant nazi. C'est cette action qui permit aux juifs dirigés par les frères Bielski d'être considérés par les Soviétiques comme des "partisans", c'est-à-dire comme des résistants à l'occupant allemand.
Ils furent d'ailleurs intégrés, de manière officielle, aux brigades de résistants russes.
Durant l'été 1941, les frères Bielski forment un détachement clandestin. Les débuts sont très modestes : le groupe ne compte même pas vingt membres et l'armement est quasi inexistant.
Un an plus tard, cette petite armée s'est beaucoup étoffée, puisqu'elle comprend environ 250 combattants. Le frère aîné, Tuvia Bielski, dont les dispositions pour le commandement sont reconnues, parvient à recruter de nouveaux membres, qui viennent surtout du ghetto voisin.
La communauté juive créée dans les bois s'organise et comprend une école et un dispensaire. Au printemps 1943, le groupement peut aligner environ 750 hommes bien armés.
Sous le commandement de Tuvia Bielski, ils se heurtent plusieurs fois aux Allemands, qui ne parviennent pas à les défaire. Bien entendu, le ravitaillement, en vivres et en armes, de ces partisans Bielski, était une véritable gageure.
Peu à peu, cependant, les paysans acceptent d'approvisionner ces juifs réfugiés dans la forêt. En effet, ils savent que s'ils refusent ou même les dénoncent aux Allemands, ils s'exposent à de dures représailles, contre leurs familles et leurs biens.
Au total, environ 1.200 juifs furent ainsi sauvés du massacre. Ce qui fait de l'action des partisans Bielski l'une des opérations de sauvetage les plus efficaces de la Seconde Guerre mondiale.
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Contrairement aux autres grandes puissances de l'époque, et notamment le Royaume-Uni et la France, la Russie n'avait pas créé, au XIXe siècle, d'Empire colonial. Jugée sans doute assez vaste, elle n'avait pas été invitée à prendre part au partage de l'Afrique.
Et pourtant, la Russie réussit à s'implanter, durant une courte période, sur le continent américain. Là, sa possession la plus importante est l'Alaska, qui, sous l'autorité de la compagnie russe d'Amérique, ne devient une colonie russe qu'à la fin du XVIIIe siècle.
Son économie était surtout fondée sur le commerce des fourrures. Au milieu du XIXe siècle, on estime qu'environ 2.500 Russes s'étaient installés en Alaska.
Mais les Russes s'installent aussi bien plus au sud, dans ce qui deviendra plus tard la Californie. Ils y fondent un établissement, fort Ross, situé à environ 80 kilomètres de l'actuelle San Francisco. Des vestiges, retrouvés au début du XXe siècles, montrent que des colons russes ont sans doute pris pied encore plus au sud.
Le but était de trouver, dans cette contrée plus hospitalière, des vivres qui seraient acheminées vers l'Alaska. En effet, le climat très rude de ce territoire rendait l'approvisionnement en nourriture très problématique.
Mais, du fait de relations difficiles avec leurs voisins, les Espagnols, puis les Américains, les Russes ne peuvent pas se maintenir très longtemps.
Ils quittent donc fort Ross, où l'on a reconstruit une chapelle à l'architecture russe, et vendent finalement l'Alaska aux États-Unis, en 1867, pour un peu plus de 7 millions de dollars. Le territoire devient le 49e État de l'Union deux ans plus tard.
Mais la Russie fit aussi, au début du XIXe siècle, une tentative d'incursion, moins connue, sur ce qui deviendrait, bien plus tard, partie intégrante du territoire américain.
Il s'agit de l'île de Kauai, l'une des îles principales de l'archipel d'Hawaï, qui deviendra un territoire américain en 1898. Grâce à un accord avec un chef local, un colon russe y reste deux ans, entre 1815 et 1817. Mais le traité qu'il réussit à négocier est refusé par son gouvernement.
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Au début des années 1980, l'URSS est dans une situation assez difficile. En effet, le pays est enlisé dans la guerre qui, depuis 1979, l'oppose à l'Afghanistan. Il a également du mal à maintenir ses positions dans les pays du Tiers-Monde.
l'URSS doit également faire face à un Président américain plus déterminé. Élu en 1980, Ronald Reagan définit en effet L'Union soviétique comme "l'Empire du mal". Et il fait mettre en chantier un système de défense anti-missiles baptisé "Guerre des étoiles".
Les relations entre les deux grandes puissances sont donc très tendues. Au point qu'on parle parfois de "guerre fraîche" pour les caractériser.
C'est dans ce contexte que l'opération "INFEKTIONN" est préparée. Il s'agit d'un plan de désinformation, mis au point par l'un des services du KGB, le principal service de renseignements de l'URSS.
Il s'agit du département des "mesures actives". Son rôle est d'influencer, de toutes les manières possibles, le cours des événements dans les pays adverses. Le but est, bien entendu, de servir les intérêts soviétiques.
L'un des moyens utilisés est la propagation de ce que nous appelons aujourd'hui les "fake news". L'opération "INFEKTION" relève de ces campagnes de désinformation. Il est à noter que les services secrets est-allemands, la STASI, ont joué un rôle notable dans cette affaire.
Alimentées par les services soviétiques et est-allemands, des rumeurs ont commencé à circuler, en 1983, sur la possible implication de l'armée américaine dans la diffusion du virus du sida.
On trouve d'abord ces allégations dans un journal indien. Puis elles sont reprises par certains médias américains. Selon ces bruits, le virus aurait même été créé dans un laboratoire de l'armée américaine, avant d'être ensuite diffusé dans la population.
Le but est de déstabiliser le gouvernement américain, d'autant qu'il est accusé de vouloir se débarrasser de populations jugées indésirables, comme les migrants haïtiens ou les homosexuels, très touchées par le virus.
En 1987, les Soviétiques qui, cinq ans plus tard, avoueront que le KGB était à l'origine de l'opération "INFEKTION", y renoncent sous la pression américaine.
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La bataille de Cannes, en 216 avant J.-C., a lieu durant la deuxième guerre punique, qui se déroule de 218 à 202 avant notre ère. Elle est l'un des trois affrontements majeurs qui opposent les deux grandes puissances de l'époque, Rome et Carthage.
Ce conflit a mal commencé pour les Romains. En effet, ils ont subi de rudes défaites, au Tessin, à la Trébie, et surtout au lac Trasimène, en 217 avant J.-C, où se manifeste déjà le génie militaire d'Hannibal, le chef de guerre carthaginois.
Après cette bataille, les Romains évitent d'affronter directement leurs adversaires et lui infligent une guerre d'usure. En attendant un prochain affrontement, l'armée d'Hannibal prend ses quartiers dans le sud de l'Italie.
Les deux armées s'affrontent finalement à Cannes, dans les Pouilles, non loin de la côte adriatique. Cette bataille est restée célèbre en raison du génie tactique dont fait preuve Hannibal. Au point qu'elle est toujours donnée en exemple dans les écoles militaires.
Et pourtant Hannibal ne partait pas gagnant. Aux 80.000 soldats romains, il n'avait à opposer que 40.000 combattants, carthaginois ou alliés. Mais l'ingéniosité de sa stratégie lui permet de combler cette infériorité numérique.
Comme d'habitude, l'armée romaine se déploie sur trois lignes, avec les légions au centre, les mieux aguerries, et la cavalerie en arrière. Les Romains comptant surtout sur l'infanterie, celle-ci est moins nombreuse et moins puissante que celle des Carthaginois.
Hannibal dispose son armée sur une longue ligne, peu profonde. Les légions romaines partent à l'assaut du centre adverse, qui recule aussitôt. Pendant que la cavalerie carthaginoise disperse les cavaliers romains, moins nombreux, les fantassins enveloppent rapidement les légionnaires, qui s'étaient déjà trop avancés.
En effet, ils sont pris au piège. Dès lors, la victoire d'Hannibal est assurée. Selon des sources antiques, 50.000 soldats romains auraient perdu la vie dans cette bataille.
C'est sans doute la fatigue de son armée, et sa probable incapacité à s'emparer de Rome, qui dissuadent Hannibal de marcher sur la capitale de l'Empire. Rome est sauvée d'un des plus grands dangers qui l'aient jamais menacée.
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Née en 1842 dans un milieu modeste, Madeleine Brès, née Gebelin, s'intéresse très tôt à la médecine. Dans son enfance, elle a l'occasion de suivre son père à l'hôpital, où l'appellent ses fonctions de charron.
Là, elle est prise en affection par une religieuse, qui lui apprend à donner des soins aux malades. Dès cette époque, la fillette se sent très attirée par la médecine. Après s'être mariée très jeune, elle passe son baccalauréat, ouvert aux femmes depuis 1861.
Puis elle demande à s'inscrire à la faculté de médecine de Paris. En droit, rien n'interdisait aux femmes d'y avoir accès et d'entreprendre des études de médecine. Mais les mœurs de l'époque étaient très rétives à une telle innovation, la médecine, par sa nature même, semblant peu faite pour les femmes.
En outre, une femme ne pouvait se lancer dans cette voie sans l'autorisation de son père ou de son mari. Grâce au soutien de l'Impératrice Eugénie en personne, et du doyen de la faculté, Madeleine Brès y est finalement admise en 1868.
Dès lors, elle poursuit ses études de médecine, faisant fonction d'interne dès 1870. Les médecins dans le service desquels elle travaille sont élogieux à son égard. En décembre 1871, elle se voit pourtant refuser l'accès au concours de l'externat.
Elle n'en poursuit pas moins ses études de médecine, travaillant notamment dans un laboratoire. En 1875, elle soutient une thèse très remarquée, sur la composition du lait maternel, qui lui vaut la mention "extrêmement bien".
Elle est donc la première Française à devenir docteur en médecine. Elle se spécialise en pédiatrie et ouvre un cabinet à Paris. En 1885, elle ouvre sa propre crèche, qu'elle finance en partie de ses propres deniers.
Pour en améliorer le fonctionnement, elle séjourne à plusieurs reprises en Suisse, où les crèches sont nombreuses. Elle dirige également un journal, donne des conférences et écrit des livres, toujours consacrés à la puériculture.
Malgré les succès de cette carrière, la première femme médecin meurt, en 1921, dans une relative pauvreté.
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Pour écouter la série sur Xavier Niel sur mon podcast Comment j'ai bâti un empire:
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En 1983, le journal ouest-allemand "Stern" annonce le "scoop" du siècle : il va publier le journal intime d'Hitler. Et, de fait, l'organe de presse a de quoi pavoiser. Ces écrits, attribués au dictateur nazi, se présentent sous la forme de carnets noirs.
Il y en a plus de 60, qui racontent la vie quotidienne du Führer durant la guerre. Ils ont été achetés, pour le compte de "Stern", où il travaille, par le journaliste Gerd Heidemann.
Le reporter vit là son heure de gloire. Tout comme son journal, qui négocie, à prix d'or, la publication des carnets à l'étranger.
Mais tout le monde n'est pas convaincu par ce prétendu journal intime. Certes, son authenticité a été reconnue par deux historiens. Elle s'appuierait aussi sur des analyses graphologiques.
Cependant, de nombreux historiens continuent à douter. Et, de fait, la supercherie ne tarde pas à être découverte. Ce journal intime d'Hitler est un faux. Il a été rédigé par un certain Konrad Kujau.
Déjà interpellé pour de petits délits, il était connu des services de police. Son fonds de commerce : l'exploitation de la nostalgie pour la période nazie. En effet, il faisait venir d'Allemagne de l'Est des objets qu'il présentait comme ayant appartenu à des dignitaires du régime.
Puis il ne tarde pas à se lancer dans la confection de faux. Il fabrique et vndd des poèmes, des lettres et même des tableaux attribués à Hitler.
C'est donc le journaliste Gerd Heidemann qui achète les carnets, non pour le compte du "Stern", qui n'est pas convaincu par l'opération, mais par l'intermédiaire de son directeur général, qu'Heidemann a su circonvenir.
Le journaliste est lui-même passionné par la période nazie. Il a même acquis un yacht ayant appartenu à Göring, avec la fille duquel il a même une liaison.
En 1985, les deux hommes comparaissent devant la justice, qui les condamne à quatre ans de prison. Même s'il présente ses excuses, le journal "Stern" ne sort pas indemne de l'affaire. Ainsi se clôt cette pitoyable histoire.
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Napoléon voulut donner à son fils, titré Roi de Rome à sa naissance, le 20 mars 1811, un cadre digne de lui. Le palais qu'il décida de lui faire construire devait aussi témoigner, aux yeux de tous, de la gloire d'un homme qui, à ce moment-là, et pour peu de temps, était au faîte de sa puissance.
Ce "palais du Roi de Rome", l'Empereur songe d'abord à le faire construire à Lyon. Puis, sur la suggestion de l'un de ses architecte, Pierre Fontaine, il choisit de le faire bâtir sur la colline de Chaillot, qui domine Paris.
Ainsi, ce monument, emblème de la gloire impériale, serait visible de tous. Par ailleurs, le site était assez vaste pour permettre la construction d'un ensemble grandiose de bâtiments.
En effet, le palais devait être inséré dans une vaste cité impériale abritant notamment des bâtiments administratifs, des casernes et un hôpital. Enfin, une résidence secondaire, destinée également au futur Aiglon, devait aussi voir le jour à Rambouillet.
Au début de l'année 1811, les deux architectes désignés, Pierre Fontaine et Charles Percier, présentent leur projet à l'Empereur. Le palais situé sur la colline de Chaillot devait présenter une imposante façade de 400 mètre de long.
Non seulement l'immense bâtiment comprenait des appartements pour la famille impériale, mais il était assez vaste pour loger toute la Cour. Quant au parc du palais, il devait être composé, du moins en partie, du bois de Boulogne.
De son côté, le château érigé à Rambouillet devait être bâti autour d'un ancien hôtel du gouvernement. Les travaux, pour ces deux édifices, se déroulent essentiellement de 1811 à 1813. Ils nécessitent l'achat d'une vaste étendue de terrains et l'expropriation de nombreux habitants.
Mais la déconfiture militaire, liée à la catastrophique campagne de Russie, grève le budget et, en février 1815, entraîne l'arrêt définitif des travaux de Chaillot. Seuls les terrassements avaient été menés à bien.
Des travaux entrepris à Rambouillet, il reste des bâtiments dont l'un est devenu un musée consacré au souvenir de l'épopée impériale. C'est tout ce qui demeure du "palais du Roi de Rome" rêvé par l'Empereur.
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Jeanne d'Arc n'est pas la seule héroïne de l'Histoire de France. On se souvient ainsi de Sainte Geneviève arrêtant les Huns d'Attila sous les murs de Paris au Ve siècle. Mais il y a aussi Jeanne Hachette.
À vrai dire, sa vie est très mal connue. Au point que certains historiens doutent qu'elle ait jamais existé. D'après certaines sources, elle serait née à Beauvais vers 1454. Elle se serait appelée, de son vrai nom, Jeanne Laisné ou Jeanne Fourquet.
Son père aurait été un bourgeois aisé. On ne connaît rien de sa vie jusqu'à ce 27 juin 1472, où la jeune fille fait son entrée dans l'Histoire.
Ce jour-là, le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, met le siège devant la ville de Beauvais. Cette action guerrière s'inscrit dans la rivalité qui, jusqu'à sa mort en 1477, sous les murs de Nancy, l'oppose à Louis XI.
A priori, la ville était facile à prendre, car elle était dépourvue de garnison. Mais voilà qu'une jeune fille, Jeanne Laisné, s'empare d'une hache, et monte aux remparts que les Bourguignons commencent à investir.
Et la jeune guerrière arrive à temps pour repousser d'un coup de hache un ennemi qui prenait déjà pied sur le mur d'enceinte. Celle qu'on va nommer Jeanne Hachette, en raison de l'arme qu'elle s'était choisie, était née.
Et c'est son exemple qui aurait réveillé le courage des habitants. Voilà en effet les Beauvaisiens qui, suivant l'exemple de Jeanne Hachette, se ruent vers les remparts. Et, d'après certaines chroniques, les femmes, suivant l'exemple de la jeune héroïne, n'auraient pas été les dernières à donner de leurs personnes.
Tant et si bien que, presque seuls, les habitants auraient sauvé leur ville. Après ce coup d'éclat, Jeanne Hachette rentre dans l'anonymat dont elle n'était sortie que pour mener l'assaut contre les Bourguignons.
On ignore la date de sa mort. Mais sa mémoire, en revanche, a toujours été célébrée. C'est en son honneur que Louis XI donna des privilèges aux femmes de Neauvais. Et la ville lui éleva une statue au XIXe siècle.
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Parmi les nombreux rites qui ont pris corps dans le Japon médiéval, certains semblent totalement étrangers à notre mentalité occidentale, imprégnée de morale judéo-chrétienne.
C'est le cas, par exemple, du "hitobashira". Très ancienne, cette tradition, qui remonte au moins au IVe siècle, se maintient sans doute jusqu'à la fin du XVIe siècle ou même au début du XVIIe siècle. Elle consiste à faire un sacrifice humain.
En effet, en vertu de cette pratique, une personne était enterrée vivante sous le pilier d'un pont ou sous les fondations d'un barrage ou d'un château. Ces sacrifices permettaient de se concilier les "kamis", des esprits ou des divinités présents dans la religion shintoïste.
Dans l'esprit des Japonais de cette époque, cette précaution permettait de préserver ces ouvrages contre des catastrophes naturelles, et notamment des inondations. La pratique du "hitobashira" est en effet très liée à l'action de l'eau. De tels sacrifices étaient également pratiqués quand la construction d'un édifice paraissait difficile ou périlleuse.
Les personnes sacrifiées sont parfois prises au hasard. Une ancienne chronique cite le cas d'une femme capturée alors qu'elle passait le long d'une rivière et enterrée vivante à l'endroit où devait se construire un pont.
Dans d'autres cas, des personnages importants ont des visions ou des rêves, qui leur désignent les personnes à sacrifier. Ce qui est le plus étonnant, du moins pour nos mentalités, c'est que les personnes désignées acceptent souvent leur sacrifice.
L'individualisme a toujours été moins répandu au Japon qu'en Occident. Se sacrifier au bien commun, comme le faisaient les kamikazes durant la guerre, paraît assez naturel aux Japonais. Ce qui ne les empêche pas de tirer profit de leur sacrifice.
Ainsi rapporte-t-on qu'une femme désignée pour être ensevelie à l'endroit où un château devait être construit, accepte son sacrifice à condition qu'un de ses enfants devienne samouraï.
Ces sacrifices humains sont encore attestés au XVIe et même au XVIIe siècle. Fort heureusement, de telles pratiques ont totalement disparu aujourd'hui. Mais la rumeur populaire prétend que l'esprit des personnes sacrifiées vient encore hanter les ouvrages au pied desquels elles ont été enterrées vivantes.
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En ce début du XIXe siècle, l'état des dents de la population n'est guère brillant. En effet, les gens mangent beaucoup d'aliments sucrés, confectionnés grâce aux importations massives de sucre de canne.
Par ailleurs, l'hygiène bucco-dentaire laisse à désirer. De fait, la première brosse à dents produite en série ne date que de la fin du XVIIIe siècle. On ne s'étonnera donc pas, dans ces conditions, que des caries apparaissent et altèrent les dents.
Le malheureux devait endurer sa rage de dents jusqu'à ce que la douleur devienne insupportable. Puis, faute d'autre solution, il se faisait arracher la ou les dents malades. S'il ne trouvait pas de dentiste, ce qui arrivait souvent, il passait dans les mains peu expertes du barbier ou même du forgeron.
Certains restaient édentés et devaient se contenter de manger de la bouillie ou d'autres nourritures plus ou moins liquides. Mais d'autres se faisaient fabriquer des dentiers.
Encore fallait-il trouver les dents qui devaient les composer. Il existait, dès cette époque, des dentiers rudimentaires, qui s'ornaient de dents en ivoire. Mais elles étaient souvent mal taillées et jaunissaient vite.
C'est pourquoi les dents humaines étaient préférées. Mais où pouvait-on s'en procurer ? Un endroit paraissait particulièrement propice : le champ de bataille. En effet, il était toujours possible de récupérer les dents des soldats tombés au combat.
Et certaines batailles étaient plus meurtrières que d'autres. C'est le cas de Waterloo qui, le 18 juin 1815, signe la fin définitive du Premier Empire. Environ 55.000 soldats y laissent la vie.
Avant la fondation de la Croix-Rouge par Henry Dunant, en 1863, les morts et les blessés restaient longtemps sur le champ de bataille. Une aubaine pour les détrousseurs de cadavres, qui prenaient sur les morts tout ce qui pouvait se vendre.
Il s'agissait de soldats survivants, d'habitants de l'endroit ou même de pillards venus parfois de loin. Les dents des morts étaient arrachées et revendues aux dentistes. Si bien que le nom de "Waterloo teeth" (dents de Waterloo) a fini par désigner cet arrachage de dents sur les champs de bataille.
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C'est l'une des dates les plus connues de l'Histoire de France : le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc meurt sur le bûcher de Rouen. Pourtant, dès cette époque, des rumeurs sur sa survie commencent à circuler.
Elles courent toujours aujourd'hui, où de nombreux auteurs persistent à croire que la Pucelle n'est pas morte sur le bûcher. Pour eux, c'est une autre qui aurait été brûlée à sa place.
Les Anglais, qui la détenaient, auraient fait évader la vraie Jeanne et auraient brûlé à sa place une jeune fille qui lui ressemblait. Mais la ressemblance était-elle si frappante que personne, durant le trajet qui menait Jeanne à son supplice, n'ait rien remarqué ?
Et surtout, pourquoi les Anglais auraient-ils épargné cette héroïne, en qui s'incarnait la résistance d'un pays tout entier ? Ils avaient eu assez de peine à la faire passer pour une sorcière, passible du bûcher. Ce n'était pas pour lui sauver la vie au dernier moment.
Si la rumeur d'une survie de la Pucelle s'est répandue aussi vite après son décès officiel, c'est parce que plusieurs jeunes femmes ont prétendu être Jeanne d'Arc. La plus connue est sans doute Claude ou Jeanne, devenue Jeanne des Armoises par son mariage.
C'est en 1436 que Jeanne des Armoises se fait connaître, dans la région de Metz. On n'a d'elle aucun portrait fiable, mais il faut supposer que sa ressemblance avec Jeanne d4Arc était assez frappante.
En effet, elle réussit même à se faire reconnaître des frères de la Pucelle.
La même année, elle épouse Robert des Armoises, apparenté à ce sire de Beaudricourt, qui, en 1429, avait permis à Jeanne d'Arc de se rendre à Chinon, où elle avait rencontré Charles VII.
Plus tard, elle fréquente Gilles de Rais, l'un des compagnons de la Pucelle, qui lui confie le commandement d'une petite troupe. Mais, au cours d'une entrevue qu'elle a réussi à avoir avec Charles VII, elle avoue finalement la supercherie.
Elle finira ses jours dans son château de Jaulny. Elle se faisait aussi appeler Jeanne du Lys, du nom pris par les frères de Jeanne d'Arc.
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Popularisé par le cinéma et le dessin animé, Robin des Bois est devenu, pour les enfants comme pour les adultes, un personnage familier. Entouré de Frère Tuck, un moine truculent, et de Petit Jean, qui dirigeait les rebelles de la forêt de Sherwood avant son arrivée, il courtise la belle Marianne et lutte contre les exactions du cauteleux shérif de Nottingham.
Dès le début du XIIIe siècle, des légendes sont apparues au sujet de ce bandit au grand cœur, qui volait les riches pour donner aux pauvres. Les chansons des troubadours s'en font l'écho et, dès le XIVe siècle, des récits écrits racontent l'histoire d'un certain Robin des Bois.
Les plus connus sont une œuvre de William Langland, « Pierre le Laboureur », ou des ballades comme « La geste de Robin des Bois » ou encore « Robin et le moine », où la figure d'un brigand généreux, rebelle à l'autorité, se précise. Beaucoup plus tard, Alexandre Dumas lui consacrera deux livres.
Mais, au-delà de la légende, Robin des Bois a-t-il vraiment existé ? Il est impossible d'identifier, avec précision, un personnage historique ayant porté ce nom. À la vérité, ce surnom de « Robin des Bois » a été donné , aux XIIIe et XIVe siècles, à plusieurs braconniers ou voleurs de grand chemin.
De leur côté, des historiens anglais estiment que Robin des Bois serait à la croisée de plusieurs personnages : un soldat ayant vécu au début du XIVe siècle, du nom de Robert Hood de Wakefield, un paysan vivant dans une forêt du Yorkshire et l'un des barons en lutte contre Jean sans Terre, un certain Fulk Fitz-Warine.
Or, on sait que Robin des Bois s'était rangé dans le camp de Richard Cœur de Lion, qui luttait contre son frère félon, le Roi Jean. Il est aussi question, dans certains documents, d'un hors-la-loi nommé William Robehod, qui aurait vécu à la fin du XIIIe siècle. Le personnage fictif de Robin des Bois a sans doute été composé à partir de ces figures historiques.
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Les relations entre la France et les États-Unis ne se sont jamais dégradées au point de provoquer un conflit entre les deux pays. Sauf entre 1798 et 1800, où ils furent en guerre larvée.
Les raisons en sont nombreuses. Le gouvernement révolutionnaire reprochait aux États-Unis de ne pas payer la dette contractée durant la guerre d'indépendance. On sait qu'à ce moment-là, la France avait soutenu les États-Unis dans leur combat.
Pour les Américains, les engagements pris l'avaient été auprès du Roi et non auprès des autorités issues de la Révolution française.
Par ailleurs, la France n'appréciait guère le rapprochement amorcé par les États-Unis avec la Grande-Bretagne. Dans le cadre de la Deuxième Coalition, entre 1798 et 1802, elle est en effet en guerre contre ce pays.
Enfin, les riches planteurs américains craignaient que l'abolition de l'esclavage par la Convention, en 1794, ne donne des idées à leur propre main-d'œuvre servile.
Ces motifs, et d'autres, provoquent une tension croissante dans les relations entre la France et les États-Unis. Elle atteint son paroxysme à l'été 1798. Cependant, cette crise entre les deux pays n'aboutira pas à un conflit ouvert.
C'est pourquoi les historiens donnent à cet affrontement le nom de "quasi guerre". Il se traduit surtout par des mesures de rétorsion et des escarmouches navales. Ainsi, au début de la crise, le gouvernement américain ordonne un embargo sur les produits français.
Il apporte également son soutien à la révolution qui, depuis 1791, menace la présence française à Haïti. La marine de guerre américaine, récemment construite, fait la chasse aux corsaires français, notamment dans les Caraïbes, et affronte des navires français envoyés sur les lieux.
Dans l'ensemble, ces affrontements tournent plutôt à l'avantage des États-Unis. Ils capturent ainsi un bateau français et en arraisonnent un autre. D'autres navires sont encore pris par les Américains, dont une frégate alignant plus de 40 canons.
Mais la lassitude gagne bientôt les deux parties. D'un commun accord, elles décident de mettre fin à cette guerre qui ne dit pas son nom par le traité de Mortefontaine, signé en 1800.
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Le monument français le plus emblématique, la tour Eiffel, porte, aujourd'hui encore, le nom de celui auquel on doit sa construction : Gustave Eiffel. C'est du moins ce que l'Histoire a retenu.
Et, dans ce cas, elle est un peu injuste. Car, dans la mise au point et la réalisation de ce grandiose projet, Eiffel doit beaucoup à un architecte nommé Stephen Sauvestre. Né en 1847, il fait ses études dans une école privée d'architecture, dont il sort diplômé en 1868.
Dès la fin des années 1870, il construit des hôtels particuliers pour le compte de riches Parisiens. Il travaille aussi pour Gustave Eiffel, sans doute dès 1875. C'est pour lui qu'il édifie l'un des pavillons de l'exposition universelle de 1878.
Eiffel étant l'un de ses commanditaires, il est normal qu'il lui soumette les plans de son nouveau projet : une tour métallique de 300 mètres de haut, qui devait être construite à l'occasion de l'exposition universelle de 1889.
Les ingénieurs Maurice Koechlin et Émile Nouguier avaient déjà travaillé, sur les indications d'Eiffel, à la conception de l'édifice. Mais il semble que le rôle essentiel, en la matière, revienne à Stephen Sauvestre.
Il aurait en effet profondément remanié le travail des ingénieurs. En effet, il aurait prévu de faire reposer les piles devant composer l'édifice sur des socles de maçonnerie.
Il aurait également dessiné une forme plus incurvée pour ces piles et prévu de les maintenir au moyen de trois plateformes. De même, c'est lui qui aurait ajouté un campanile au sommet de la Tour, pour lui donner une forme plus esthétique.
Enfin, il aurait imaginé des dispositifs visant à renforcer la solidité de l'ensemble. Sa contribution à ce projet majeur lui vaut la reconnaissance des autorités, qui le nomment architecte en chef des colonies. À ce titre, il construira plusieurs des bâtiments de l'exposition coloniale de 1894.
Mais qui se souvient encore de Stephen Sauvestre ? Et pourtant, c'est bien lui, plus que Gustave Eiffel, qui a contribué à faire de ce monument ce qu'il est devenu aujourd'hui : le symbole de notre pays.
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La crise de Fachoda, en 1898, survient dans un climat de tension entre la France et le Royaume-Uni, sur fond de rivalités coloniales en Afrique. En premier lieu, les deux pays essaient de s'implanter en Égypte.
Pour l'Angleterre, la mise en tutelle de ce pays est un objectif essentiel, car il se trouve sur la fameuse route des Indes, artère vitale de la puissance coloniale britannique.
Mais, depuis la campagne d'Égypte de Bonaparte, en 1798, et la création du canal de Suez par Ferdinand de Lesseps, en 1869, la France y a aussi des intérêts.
Mais cette rivalité coloniale se nourrit aussi de la confrontation entre deux projets concurrents. En effet, l'Angleterre tient avant tout à sécuriser la route Le Cap-Le Caire, principale voie d'accès aux Indes, tandis que la France ambitionne de relier Dakar, sur la côte atlantique, à Djibouti, sur la mer Rouge.
C'est dans le contexte de cette rivalité coloniale entre les deux pays qu'éclate la crise de Fachoda. Cette localité se trouve au Soudan, aujourd'hui le Soudan du Sud. En 1896, l'armée confie au capitaine Marchand la mission de relier l'Atlantique à la mer Rouge.
Il s'agit aussi de prendre de vitesse les Anglais et d'arriver avant eux sur le Haut-Nil, pour y installer la présence française. La mission Marchand part du Sénégal en octobre 1896 et, durant deux ans, chemine en Afrique dans des conditions très difficiles.
Elle parvient à Fachoda en juillet 1898 et s'y retranche. Mais, au même moment, le maréchal Kitchener, commandant en chef de l'armée d'Égypte, arrive aussi à Fachoda. Il vient de battre les mahdistes, qui menaçaient le Soudan, à la bataille d'Omdourman, en septembre 1898.
Pour les Anglais, il n'était pas question de laisser les Français occuper une position stratégique sur la route des Indes. Aussi les somment-ils de quitter Fachoda. Le gouvernement français refuse d'abord, puis, le 7 novembre 1898, cède à l'ultimatum britannique.
La crainte d'un conflit ouvert entre les deux pays, alimentée par la présence de l'armée de Kitchener, avait été la plus forte.
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Né à berlin en 1903, Lajos Wohl vante les bienfaits de l'astrologie et c'est à ce titre qu'il se fait embaucher, durant la Seconde Guerre mondiale, par les services secrets britanniques.
Avant cela, il entame une carrière d'écrivain, commencée très tôt. En effet, il écrit de nombreux romans, dont beaucoup seront adaptés au cinéma. On lui doit aussi une quinzaine de scénarios.
Mais celui qui va se faire appeler Louis de Wohl rédige aussi des essais religieux. Il écrit ainsi une histoire assez réputée de l'Église catholique et des biographies de saint François d'Assise, Jeanne d'Arc ou encore Pie XII.
Louis de Wohl fuit le nazisme et, en 1935, se réfugie en Angleterre. Il ne se fait pas seulement connaître comme un écrivain de renom, mais aussi comme un astrologue émérite.
À tel point que ses talents vont être utilisés par le SOE, la branche des services secrets britanniques chargée des opérations de sabotage en Europe. Wohl est d'abord envoyé aux États-Unis, où il fait, en tant qu'astrologue, des conférences très suivies.
Il y prétend qu'en examinant les conjonctions de planètes, il semble certain qu'une entrée en guerre des États-Unis avant le printemps 1942 entraînerait la défaite d'Hitler.
Ce faisant, Louis de Wohl met ses talents au service de la propagande britannique visant à persuader les Américains d'entrer dans le conflit. Par ailleurs, il est convaincu qu'Hitler ne prend ses décisions qu'après avoir consulté un astrologue. D'après lui, en effet, il est facile de voir qu'il ne se décide que si certaines conjonctions de planètes sont réalisées.
Il suffirait donc, à l'en croire, de faire les mêmes calculs que ses astrologues pour prévoir les réactions d'Hitler. Pourtant tout le monde n'est pas convaincu par les arguments de Wohl, à commencer par le M15, le service d'espionnage britannique.
Pour lui, en effet, ce n'est ni plus ni moins qu'un charlatan. Il garde pourtant la confiance du SOE, qui l'emploie jusqu'à la fin de la guerre. Il a même droit à un appartement de fonction. Reprenant sa carrière d'écrivain, il meurt en 1961.
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L'affaire du collier de la Reine est sans doute le plus grand scandale de l'Ancien Régime finissant. Tout part de la commande par Louis XV d'un fabuleux collier de diamants, qu'il destine à sa favorite du moment, Mme du Barry.
Mais, à la mort du Roi, celle-ci est exilée. Les bijoutiers, qui n'achèvent de fabriquer le joyau qu'en 1778, cherchent à le vendre. Ils l'offrent alors à Marie-Antoinette, dont le goût pour les bijoux est bien connu.
Mais la Reine refuse, à plusieurs reprises, d'acheter le collier. C'est alors qu'une escroquerie va se mettre en place.
Elle implique une aventurière, la comtesse de La Motte, et son amant, Louis Marc Antoine Rétaux de Villette. Un grand personnage y est également mêlé. Il s'agit du cardinal de Rohan, prince-évêque de Strasbourg et grand-aumônier de France.
Ce prélat de cour, qui mène une vie dissolue, s'est entiché de la Reine. Mme de La Motte rencontre donc le cardinal et lui confie que la Reine a pensé à lui pour acheter en sous-main le fameux collier, qu'il lui remettrait ensuite, par l'intermédiaire de la comtesse.
Celle-ci, qui se fait passer pour une amie de la Reine, lui montre de fausses lettres, signées "Marie-Antoinette de France". Le naïf prélat aurait dû savoir qu'une Reine de France ne signe que de son prénom.
Mais, ne se rendant compte de rien, il tombe dans le panneau. Le cardinal se rend donc chez le joaillier et se porte caution, au nom de la Reine, pour l'achat du collier. Il le remet à Mme de La motte qui, avec ses complices, s'empresse de le revendre.
Le bijoutier, ne voyant pas ses traites honorées, se rend à Versailles. Là, la supercherie est dévoilée. La comtesse de La Motte est arrêtée et condamnée à être fouettée et marquée au fer rouge de la marque des voleurs.
Quant au cardinal de Rohan, il est exilé et perd son poste de grand aumônier. Mais il est acquitté par le Parlement de Paris. De son côté, la Reine perd le peu de réputation qui lui restait dans cette malheureuse affaire.
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Cœur d'un immense Empire, Rome pouvait passer, dans l'Antiquité, pour le centre du monde occidental. Il se passait toujours quelque chose dans cette cité populeuse, mais ses habitants n'en avaient guère l'écho.
C'est pour mieux les informer que, vers 130 avant J.-C., paraissent les "Acta diurna populi Romani", qu'on peut traduire par "Les faits du jour". Ils seront complétés par la publication, à partir de 59 avant notre ère, sur l'initiative de Jules César, des comptes-rendus des séances du Sénat, les "Acta Senatus".
On peut donc considérer ces "Acta diurna" comme le premier journal de l'Histoire et ceux qui y écrivent comme les premiers journalistes. On les appelait des "diurnarii"
Les "Acta diurna" étaient gravés sur des planches et composés sous l'autorité d'un magistrat. Ce premier "journal" était ensuite affiché dans certains lieux du Forum, gardés par des soldats.
Il est vrai que de nombreux habitants, analphabètes, ne pouvaient guère en profiter. Sauf s'ils demandaient l'aide de citoyens plus instruits, qui leur lisaient quelques extraits du document.
Ils pouvaient aussi compter sur le crieur public, ou "praeco", chargé de sillonner la ville et de lire les nouvelles à haute voix. Les "Acta diurna" sont un journal quotidien. On y trouve indiqués les nouvelles du jour, les décisions politiques ou encore les projets de loi.
Des nouvelles plus banales, comme les ventes d'esclaves ou les prévisions météorologiques, trouvent aussi leur place dans le journal.
Mais les Romains les plus en vue font aussi insérer dans les "Acta diurna" des annonces concernant les naissances, les mariages ou les décès survenus dans leurs familles. Mais ce premier journal quotidien n'est pas réservé aux seuls habitants de Rome.
En effet, il est recopié, souvent par des esclaves instruits. Et les copies, faites sur papyrus, sont envoyées aux quatre coins de l'Empire. Mais aucune d'entre elles ne nous est parvenue.
Si nous en connaissons aujourd'hui l'existence et le contenu, c'est parce que des écrivains comme Cioéron, Pline ou Tacite en parlent dans leurs livres.
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Au milieu du XIXe siècle, la France est frappée par une crise agricole qui incite de nombreux paysans à quitter les campagnes. Cet exode rural frappe notamment l'Auvergne. L'essor du chemin de fer incite les agriculteurs à s'installer dans les grandes villes, surtout dans la capitale.
Ces rudes habitants du centre de la France ont du mal à s'intégrer. Les Parisiens, qui se moquent de leur accent et de leurs manières rustiques, ne les voient pas toujours d'un bon œil.
Pour subsister, ces Auvergnats de Paris doivent se contenter des métiers qu'on leur laisse. Et ce ne sont pas les moins rudes. Ainsi, beaucoup deviennent porteurs d'eau, frotteurs de parquet ou encore rémouleurs.
Peu à peu, cependant, beaucoup d'Auvergnats se reconvertissent dans le commerce. Et ils se spécialisent souvent dans un produit : le charbon. C'est ce qui leur a d'ailleurs valu leur surnom.
En effet, "bougnat" viendrait de la contraction d'"Auvergnat" et de "charbon". On aurait d'abord dit "charbouniat", puis "bougnat". En plus du charbon, certains vendent aussi du vin ou du bois.
Mais les boutiques ouvertes par ces "bougnats" ont en fait une double fonction. En général, c'est le mari qui vend le charbon, tandis que sa femme sert des boissons aux clients. C'est la naissance de ce qu'on va rapidement appeler les "cafés-charbon".
Bientôt, les "bougnats" prennent toute leur place dans le paysage urbain. Ils ont leurs amicales et leurs associations, qui maintiennent un certain particularisme. Même la littérature et la chanson s'emparent de ces Auvergnats de Paris.
Certains d'entre eux ont laissé leur empreinte dans la capitale. Ils ont en effet créé des cafés et restaurants figurant parmi les plus célèbres établissements de Paris. C'est notamment le cas de Marcellin Cazes, fondateur de la brasserie Lipp ou de Paul Boubal, qui a donné tout son lustre au café de Flore.
De nos jours, on compte environ 500.000 descendants des "bougnats" venus à Paris au XIXe siècle. Bien que beaucoup d'entre eux aient délaissé le commerce, ils possèdent encore quelque 6000 cafés.
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Dans les premiers siècles de notre ère, certains chrétiens souhaitent mener la vie la plus ascétique possible. Les persécutions antichrétiennes s'étant apaisées, il leur semble que c'est la meilleure façon de remplacer les martyrs et de gagner des grâces au ciel.
Ces personnages, souvent des moines, sont des anachorètes, autrement dit des hommes voulant vivre dans la solitude, à l'écart de leurs semblables. Certains imaginent alors de s'asseoir sur le haut d'une colonne et d'y passer une partie de leur vie.
Il peut aussi s'agir d'un mur en ruine ou d'un portique. Ces ermites ont reçu le nom de "stylites", du grec "stulos", qui veut dire colonne.
On retrouve un phénomène similaire dans l'hindouisme, où certains sages décident de vivre dans les arbres, sans jamais redescendre sur terre. Quand ils devaient se déplacer, pour assister à des cérémonies religieuses, ils le faisaient à dos d'éléphant, sans jamais fouler le sol de leurs pas.
L'Histoire a retenu le nom de certains de ces anachorètes, qui vivaient surtout en Orient. Et d'abord celui de Siméon le Stylite, un moine syrien du Ve siècle, qui a donné son nom à cette forme extrême d'ascèse.
Il vécut près de 40 ans en haut d'une colonne de près de 20 mètres de haut. Il avait à peine la place de s'asseoir et ne pouvait pas s'étendre pour dormir. Il était nourri par des fidèles et des pèlerins, qui lui apportaient des vivres, hissées à sa hauteur au moyen d'une corde.
Siméon serait mort assis, dans sa position accoutumée. Si bien qu'on mit quelques jours à se rendre compte du décès. Daniel, qu'on appela aussi "le Stylite", se voulait le disciple de Siméon.
C'est pourquoi il s'installe lui aussi sur une haute colonne. Comme son maître, il y demeure plus de 30 ans. La rumeur lui attribue de nombreuses guérisons et sa renommée ne fait que croître.
D'autres saints personnages vécurent au sommet de leurs colonnes, y passant parfois plus de 40 ans et se nourrissant, pour certains, d'herbes et de plantes sauvages.
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Pour écouter l'histoire de Bernard Arnault sur Comment j'ai bâti un empire:
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L'expression "Il faut rendre à César ce qui est à César" signifie qu'il faut attribuer la responsabilité d'une action à celui dont on sait ou dont on pense qu'il l'a commise.
Mais d'où vient cette expression ? On la retrouve dans les Évangiles, qui attribuent ces paroles au Christ lui-même. En fait, la citation exacte est plus longue, puisque Jésus aurait dit, d'après les évangélistes : "Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu".
Ces paroles sont la réponse du Christ à une question insidieuse des Pharisiens. Ce groupe de Juifs, connu pour son respect très strict de la Loi hébraïque, s'opposait souvent à Jésus, accusé de ne pas la suivre avec la rigueur voulue.
La distinction entre deux mondes
Les Pharisiens ne perdaient donc pas une occasion de déconsidérer Jésus aux yeux de son auditoire. Un jour, ils lui posent donc une question habile, qui recèle un véritable piège.
Ils lui demandent s'il est licite de payer un impôt aux autorités romaines, qui occupent la Palestine. Les auteurs de la questions pensent que le Christ ne pourra pas donner une réponse satisfaisante.
En effet, s'il prétend qu'il faut payer l'impôt, il passe pour une sorte de collaborateur de l'occupant romain, dont la férule est mal supportée par les habitants de la Palestine.
Mais s'il conteste la légitimité de cette contribution fiscale, il peut donner l'impression de pousser le peuple à la révolte. Mais Jésus répond de manière inattendue, écartant ainsi le piège qui lui était tendu.
Il prétend qu'il faut distinguer les sphères temporelle et spirituelle. Il appartient à César, donc à l'État, de lever les impôts. En effet, "César" était l'un des titres portés, depuis Auguste, qui régna au Ier siècle avant notre ère, par les Empereurs romains.
Mais le jugement des hommes, après leur mort, revient à Dieu. C'est pourquoi Jésus, interrogé par Ponce Pilate, après son arrestation, lui répond que son Royaume "n'est pas de ce monde". Cette réponse n'est donc pas seulement une habileté, elle renferme une vérité essentielle pour le christianisme.
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Le mystère qui enveloppe la mort présumée du jeune Louis XVII dans la prison du Temple, en juin 1795, représente l'une des plus grandes énigmes de l'Histoire de France. Selon la thèse officielle, le jeune prince, fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette, serait mort de maladie.
Mais, peu de temps après son décès, des rumeurs commencent à circuler : l'enfant mort au Temple ne serait pas Louis XVII. En effet, on aurait réussi à le faire échapper, et à lui substituer un autre enfant.
Aussi plusieurs individus ne tardent-ils pas à se faire passer pour Louis XVII, évadé du Temple. Certains sont plus célèbres que d'autres, comme Jean-Marie Hervagault ou, surtout, Karl-Wilhelm Naundorf.
Ce dernier livre de prétendus détails sur la vie du dauphin à Versailles et se fait reconnaître par des personnes ayant fréquenté la Cour de Louis XVI. Ses descendants réussissent d'ailleurs à se faire attribuer le patronyme de "Bourbon", que les Naundorf portent encore.
Un cœur en question
En 2.000, des historiens décident d'utiliser les ressources de l'ADN pour tenter d'élucider l'énigme. On possède, pour cela, de précieuses reliques. L'une est le cœur supposé de Louis XVII, qui est parvenu jusqu'à nous à la suite de rocambolesques péripéties.
Les autres sont des mèches de cheveux de Marie-Antoinette. Des analyses indépendantes, pratiquées par deux laboratoires, ont démontré que ce cœur était bien celui d'un enfant appartenant à la famille de Marie-Antoinette.
Le type d'ADN pris en compte ne pouvait en effet donner de résultats que quant à la lignée féminine de l'enfant. Quoi qu'il en soit, le mystère semblait résolu. Mais c'était compter sans l'obstination des tenants de la survie de Louis XVII.
En effet, ils ont prétendu que cette analyse signifiait seulement que le cœur examiné était celui d'un enfant appartenant à la famille de Marie-Antoinette. Mais, d'après eux, il pourrait s'agir de celui du frère aîné de Louis XVII, mort en 1788.
En effet, il aurait été récupéré lors du pillage des tombes royales, en 1793, dans la nécropole de Saint-Denis. Mais il ne s'agit là, bien sûr, que d'une hypothèse.
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Charlemagne possédait une épée assez particulière. Selon la légende, l'Empereur aurait fait insérer, dans son pommeau, la pointe de la Sainte Lance, celle qui avait percé le flanc du Christ sur la croix.
C'est à la présence de cette relique que l'épée devrait son nom de "Joyeuse". Ce nom et cette arme seraient également reliés au cri de guerre de la Monarchie capétienne, "Montjoie".
Mais, en réalité, l'origine de cette exclamation guerrière, proférée avant la bataille, n'est pas connue avec certitude.
C'est surtout la "Chanson de Roland", célèbre texte de la fin du XIe siècle, qui évoque cette épée de Charlemagne. Mais d'autres chansons de geste en parlent. Pour l'une, "Joyeuse" serait sortie des mains mêmes d'Isaac, le fils d'Abraham, tandis que, pour une autre, elle aurait d'abord appartenu à Clovis.
...Au sacre des Rois de France
Si cette épée de Charlemagne est célèbre, c'est pour une autre raison. En effet, elle aurait fait partie, au même titre que le sceptre ou la main de justice, des "regalia" portées par les Rois de France lors de leur sacre.
Cet usage de l'épée de Charlemagne remonterait aux XIIe ou XIIIe siècle. En tous cas, son utilisation est attestée pour le sacre de Philippe III, en 1271. La présence de cette arme prestigieuse permettait aux Capétiens d'associer leur lignée à celle des Carolingiens. Et on retrouve cette épée jusqu'au sacre de Charles X, en 1825.
Si une partie de cette arme remonte bien à l'époque carolingienne, d'autres éléments semblent bien postérieurs. Cette épée est aujourd'hui conservée au musée du Louvre.
D'après une autre légende, l'Empereur aurait perdu son épée, lors d'une bataille, dans un lieu situé dans l'actuel département de l'Ardèche. Un soldat l'aurait alors retrouvée.
Pour le récompenser, Charlemagne lui aurait octroyé les terres situées autour du lieu de la découverte. Et c'est du nom de cette épée que la ville de Joyeuse, en Ardèche, tirerait le sien.
En fait, la fondation de la ville remonte à la fin du XXe siècle, et rien ne prouve que Charlemagne soit venu en ce lieu.
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Hypatie est surtout connue par sa fin tragique. Mais c'est aussi l'une des rares femmes à avoir brillé, dans l'Antiquité tardive, par la qualité de son savoir et l'étendue de ses connaissances.
Elle est née entre 355 et 370 à Alexandrie, qui est alors l'un des plus grands centres de la pensée. Elle est la fille du mathématicien et astronome Théon d'Alexandrie, qui dirigeait une école néoplatonicienne, un courant de pensée fondé par le philosophe Plotin au IIIe siècle de notre ère.
En dehors du rôle de son père dans sa formation intellectuelle, on ne connait rien du parcours d'Hypatie. Mais on sait qu'elle était très instruite et qu'elle enseignait aussi bien l'astronomie et les mathématiques que la philosophie.
S'inspirant des travaux de Platon et d'Aristote, elle aurait même dirigé, selon certains historiens, l'école néoplatonicienne d'Alexandrie. Des sources anciennes lui attribuent plusieurs ouvrages, dont il ne reste pratiquement aucune trace.
Essentiellement oral, comme il était d'usage alors, l'enseignement d'Hypatie était en tous cas très réputé.
Un meurtre horrible
Hypatie va se trouver entraînée dans le conflit qui oppose Oreste, le préfet romain d'Alexandrie, et Cyrille, évêque de la ville depuis 412. Le fonctionnaire romain, récemment converti au christianisme, fait montre d'une grande tolérance face aux nombreuses cultures et religions qui coexistent dans cette grande ville cosmopolite.
C'est pourquoi il se lie d'amitié avec Hypatie, qui accueille dans son école aussi bien les chrétiens que les païens. Mais le bouillant évêque d'Alexandrie ne l'entend pas de cette oreille.
En 414, il s'en prend ainsi aux Juifs, qu'il dépouille de leurs biens et fait chasser de la ville. Cette action irrite Oreste, qui la signale à l'Empereur. C'est alors que Cyrille décide de se débarrasser d'Hypatie, l'un des plus fermes soutiens du préfet.
Son meurtre est confié aux membres d'une confrérie, fanatisés par un moine chrétien. Les détails en sont horribles. La malheureuse aurait été emmenée dans une église, puis dévêtue.
Elle aurait ensuite été tuée avec des tessons de poteries, puis son corps aurait été découpé en morceaux, traînés ensuite à travers la ville.
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La création des départements français, en 1790, répond d'abord au besoin de simplifier l'organisation territoriale de la France d'Ancien Régime, connue pour sa complexité et l'enchevêtrement de ses différents niveaux.
En effet, coexistaient des subdivisions comme les provinces, les généralités, les diocèses ou les élections, dont les finalités étaient politiques, militaires, fiscales ou religieuses.
À la place de ces divisions de tailles très diverses, aux contours embrouillés, les révolutionnaires ont voulu créer des circonscriptions égales, qui enverraient toutes le même nombre de députés à l'Assemblée nationale. Une telle conception manifestait à la fois une volonté de rationalité et un évident souci d'égalité.
Par ailleurs, le nouveau pouvoir départemental devait être proche des citoyens. Aussi la superficie des nouveaux départements devait être telle qu'il soit possible d'effectuer le trajet aller-retour jusqu'au chef-lieu du département en une journée de cheval.
La création des départements
Les travaux préparatoires débutent, en septembre 1789, par la création d'un comité dirigé par l'abbé Sieyès. S'inspirant du découpage des États américains, et de certaines cartes de géographie, il aboutit à la division de la France en 81 territoires de dimensions égales et de forme géométrique.
Chacun est divisé en districts et en cantons. En novembre 1789, un nouveau projet de découpage est adopté, qui tient davantage compte des données naturelles. En effet, des éléments comme le relief, la présence de cours d'eau ou même la densité de population sont pris en compte.
Ce projet débouche sur le décret du 22 décembre 1789, qui crée les départements. Ils deviennent dès lors l'unique division territoriale de la France, si l'on excepte les districts et les cantons.
Après quelques modifications de détail, le nombre de départements est fixé à 83 en février 1790 et leur création prend officiellement effet le 4 mars 1790.
Au départ, les départements sont gérés par une assemblée, élue par les seuls citoyens actifs, c'est-à-dire payant un certain niveau d'impôts. À son tour, l'assemblée élisait un directoire exécutif et son président.
Plus tard, durant le Consulat, les arrondissements remplacent les districts et des préfets sont nommés pour représenter l'État.
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Entreprise en 1893, et terminée trois ans plus tard, l'expédition scientifique Fram a pour but d'atteindre le pôle Nord, ou du moins de s'en approcher le plus près possible.
Aucune des expéditions précédentes n'y est parvenue. Les bateaux ont été brisés par la glace ou emportés vers le sud par un puissant courant. Mais le Norvégien Fridjof Nansen a son idée sur la question.
L'essentiel, d'après lui, est de se diriger vers l'Est, jusqu'aux îles de Nouvelle-Sibérie, là où le courant est beaucoup moins actif. Cet endroit marquera le véritable départ de l'expédition.
Le bateau transportant l'équipage de scientifiques n'aura plus qu'à se laisser prendre par les glaces et à dériver jusqu'au pôle Nord avec la banquise.
Le navire, baptisé "Fram" a une forme arrondie, pour êviter d'être broyé par la glace. Un moteur doit fournir l'électricité et un poêle le chauffage. D'abondantes provisions sont embarquées.
Une expédition mouvementée
Le "Fram", parti de Norvège le 21 juillet 1893, se dirige vers l'Est, comme convenu, en direction de la Nouvelle-Sibérie. En septembre, les glaces se forment et emprisonnent le bateau.
Le bâtiment semble parfaitement résister à la pression. Une lente dérive commence alors. Le froid se fait toujours plus mordant, la température descendant jusqu'à moins 51°C. Chauffés par leur poêle à pétrole, les scientifiques supportent vaillamment l'hiver arctique.
Chaque jour, les scientifiques sortent pour faire de nombreux relevés. Mais, jusqu'en mars 1894, la dérive des glaces est bien plus lente que prévu. Même si elle s'accélère un peu, le bateau progresse trop lentement.
Aussi, en mars 1895, Nansen et l'un de ses collègues décident de gagner le pôle en ski. Même si 770 kilomètres l'en séparent, Nansen pense que 50 jours suffiront à couvrir la distance. Au départ, tout se passe comme prévu.
Mais, peu à peu, l'état de la banquise se détériore. En avril, Nansen change d'avis et rebrousse chemin. Les deux hommes doivent passer l'hiver dans un abri de fortune et rentrent finalement en Norvège en août 1896.
C'est à peu près au même moment que le Fram, qui avait poursuivi sa mission, entre dans les eaux norvégiennes.
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Le 16 septembre 1920, une charrette, tirée par un cheval, s'arrête devant le siège social de la puissante banque JP Morgan, à Wall Street. Il est midi et les employés sortent de leurs bureaux pour aller déjeuner.
Tout à coup, une violente explosion se fait entendre. Elle provient de la charrette, dans laquelle on a placé une très forte charge, composée de dynamite et de fragments de métal.
C'est la consternation dans le célèbre quartier d'affaires. On relève 30 victimes et de très nombreux blessés, dont 8 succomberont dans les heures et les jours suivants. Quant aux dégâts matériels, ils sont considérables. Pour la première fois de son histoire, la bourse de Wall Street est fermée.
Une affaire toujours pas résolue
Pour les enquêteurs du FBI, cet attentat faisait partie d'une vaste tentative de subversion. En effet, en juin de l'année précédente, des bombes avaient déjà explosé, visant des institutions et des lieux de pouvoir.
Et, quelques mois plus tôt, le FBI avait démantelé un vaste complot, visant à faire sauter le domicile ou le lieu de travail de banquiers et de magistrats de haut rang.
Aussi, pour la police, n'y a-t-il guère de doute : l'attentat de Wall Street est, comme les actes criminels perpétrés en 1919, l'œuvre des anarchistes. Elle cible plus particulièrement des activistes italiens, déjà inquiétés dans leur pays.
C'est notamment le cas de Luigi Galleani, qui, dans les journaux où il écrit, prône la violence comme le moyen de lutte le plus efficace contre l'État capitaliste. Il indique même comment fabriquer des explosifs.
Un autre anarchiste d'origine italienne, Mario Buda, est également soupçonné. Pour les autorités américaines, le motif est clair : venger Sacco et Vanzetti, les célèbres anarchistes qui venaient d'être arrêtés et qui, en 1927, devaient mourir sur la chaise électrique.
Un joueur de tennis est également suspecté pour avoir supplié ses amis de quitter New York avant le 16 septembre 1920, date de l'attentat. Mais il est finalement mis hors de cause. Aujourd'hui encore, on ne connaît pas avec certitude les auteurs de l'attentat de Wall Street.
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Les pirates et autres flibustiers occupent une place à part dans l'imaginaire collectif. Ils ont nourri des légendes peuplées d'abordages de galions et de trésors fabuleux, enterrés dans des îles isolées.
Tel est notamment le cas d'Henry Avery, ou Every, surnommé Long Ben ou "le roi des pirates", ce qui en dit long sur les exploits qu'on lui attribue.
La vie d'Henry Avery est entourée de mystères. Il serait né en 1659, sans qu'on ait de certitudes à ce sujet. Il aurait été contremaître à bord d'un bateau appartenant à une escadre autorisée par l'Espagne à commercer avec ses colonies d'Amérique.
Les marins, qui n'avaient pas reçu leur paie, se seraient révoltés, Harry Avery prenant alors la tête des mutins. Escorté par deux autres navires, le vaisseau du "roi des pirates" vogue vers le large.
Une fabuleuse cargaison
La renommée de Long Ben lui vient en partie de la fabuleuse prise de guerre qu'il fait alors. Le pirate et son équipage s'emparent en effet d'un navire appartenant à Aurangzeb, ce Grand Moghol qui, au XVIIe siècle, dominait les Indes.
En effet, d'incroyables richesses se trouvent à bord du vaisseau. Des tas d'or et de joyaux sont entassés dans la cale. Harry Avery met la main sur ces richesses, mais aussi sur la fille d'Aurangzeb, qui peut lui servir de monnaie d'échange.
Puis il met la voile vers les Antilles. Parvenu à bon port, le flibustier essaie de vendre les pierreries. Mais les négociants, qui n'ignorent pas leur provenance, lui en proposent un prix ridiculement bas. Il n'a cependant d'autre choix que d'accepter leur offre.
Puis il se rend aux Bahamas, se faisant passer pour un marchand d'esclaves. À partir de là, on perd la trace du "roi des pirates". Selon certaines sources, il serait mort après 1696, dans la misère. Pour d'autres, il aurait épousé la fille du Grand Mogol.
Des pièces datant de 1693, et retrouvées au nord-est des États-Unis, laissent supposer que Long Ben ou des membres de son équipage auraient pu trouver refuge en Nouvelle-Angleterre vers cette époque.
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L'abbé de Choisy, né en 1644, était un singulier personnage, dont les habitudes ont laissé des traces dans les chroniques de la petite histoire. Sa famille, qui comportait des maîtres des requêtes et des conseillers d'État, appartenait à la noblesse de robe.
En 1663, François Timoléon de Choisy devient abbé commendataire, ce qui signifie qu'il perçoit les revenus temporels attachés à une abbaye, sans exercer aucune charge religieuse.
C'était un jeune homme mondain, qui fréquentait les grands de ce monde et menait une vie assez dissolue. Il aimait notamment le jeu, passion à laquelle il se livra lors de son séjour à Venise.
Frappé par une grave maladie, en 1683, il décide pourtant de s'amender et, deux ans plus tard, entre dans les ordres.
Le goût des vêtements féminins
Si l'abbé de Choisy est connu encore aujourd'hui, c'est parce qu'il s'habillait souvent en femme. Il faut dire que le jeune homme porte d'abord des vêtements féminins jusqu'à l'âge de 18 ans.
Comme il est de coutume alors, sa mère habille le petit garçon en fille. Mais elle continue de le faire alors qu'il a dépassé 7 ans, l'âge auquel les garçons recevaient des vêtements masculins.
Grâce aux fonctions de son mari, Mme de Choisy fréquentait la Cour. Elle voyait dans le travestissement de son fils un moyen de l'introduire dans l'entourage de Monsieur, frère de Louis XIV.
Ce prince, connu pour ses penchants homosexuels, avait lui aussi l'habitude de se farder et de revêtir des vêtements féminins. D'après certaines sources, l'abbé de Choisy aurait continué, par intermittence, à s'habiller en femme, même après sa conversion.
Ainsi, il aurait longtemps vécu dans un quartier de Paris, sous le nom de Mme de Sancy. Le curé de la paroisse, et même l'évêque, n'y auraient rien trouvé à redire.
Dans des mémoires qui lui sont attribuées, mais on n'est pas sûr qu'il soit l'auteur, on voit même l'abbé, travesti en femme, épouser une femme déguisée en homme. D'après certaines rumeurs, l'abbé de Choisy aurait continué à s'habiller en femme jusqu'à sa mort, en 1724.
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Paul Deschanel est l'un de nos Présidents de la République dont le mandat fut le plus bref. En effet, élu le 18 février 1920, face à Georges Clemenceau, le "Père la Victoire", comme on le surnomme alors, il démissionne sept mois plus tard, le 21 septembre.
Longtemps député, puis président de la Chambre durant près de huit ans, ce républicain modéré, réputé pour ses dons d'orateur, était une des figures de la IIIe République.
Mais, peu après son élection, l'attitude du chef de l'État commence à inquiéter son entourage. Il est la proie de véritables crises d'angoisse et devient agité, montrant même des signe de dépression.
On attribue généralement son état au surmenage lié à ses fonctions politiques, à la campagne présidentielle et à la rédaction d'un ouvrage sur Gambetta qui lui tenait à cœur.
Une chute en pleine nuit
Le 23 mai 1920, Paul Deschanel monte à bord du train qui doit le conduire à Montbrison, où il doit présider une cérémonie. Peu avant minuit, le Président, qui a trop chaud, ouvre la fenêtre et tombe de la voiture.
Cette chute peut s'expliquer de diverses manières. Pour s'endormir, le Président aurait pris un hypnotique dont il n'avait pas l'habitude. Il aurait alors été victime de ce que les spécialistes appellent le syndrome d'Elpénor.
Il concerne des personnes qui, mal réveillées d'un sommeil profond, font des gestes à demi automatiques. Il s'agit donc d'une sorte de somnambulisme. Enfin, les fenêtres à guillotine du wagon présidentiel, qui doit permettre au Président de répondre aux acclamations de la foule, ont pu faciliter sa chute.
En pantoufles et en robe de chambre, Deschanel marche un certain temps le long de la voie. Puis il rencontre un cheminot, qui reste sceptique quand le promeneur nocturne se présente comme le Président de la République.
Le chef de l'État se repose ensuite dans la maison d'un garde-barrière. Du fait de la lenteur des communications, le monde politique ignore, pendant plusieurs heures, ce qui est arrivé au Président. Cet incident, moqué par les journaux, jouera un rôle dans sa décision de démissionner de ses fonctions.
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Le prince Charles est devenu le Roi Charles III à la mort de sa mère, la Reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022. Et sa femme, Camilla, duchesse de Cornouailles, est devenue Reine consort.
Il n'était pas évident que ce titre lui soit attribué. En effet, de nombreux Anglais la considéraient comme responsable de la faillite du couple que formaient Charles et la princesse Diana.
Mais la Reine a tranché la question au début de l'année. Elle a souhaité que la duchesse devienne Reine consort après son décès. Il est vrai que Camilla a lentement reconquis le cœur des Britanniques, par sa discrétion et son dévouement à la Monarchie. Elle n'en conserve pas moins encore de nombreux détracteurs.
La femme du Roi
Camilla est donc devenue Reine consort. Quel est le sens de ce mot ? Tiré d'un terme latin, il signifie, par extension, "qui partage le sort". Autrement dit, une Reine consort est aux côtés du Roi son époux.
Elle partage son sort au sens où elle l'aide à accomplir les tâches protocolaires qui incombent au monarque. Mais elle n'a aucune part à son pouvoir politique, si limité soit-il aujourd'hui dans une Monarchie constitutionnelle. Ceci étant, une Reine consort peut être appelée à exercer les fonctions de régente, au nom de son fils mineur.
Si le titre de "consort" a été forgé, c'est pour établir une distinction entre la Reine régnante qui, comme Elizabeth II durant 70 ans, est la souveraine du pays, et la Reine qui ne doit son titre qu'à la fonction royale de son époux.
Il est à noter que le titre de "consort" n'est pas seulement réservé à la femme du Roi. Le mari d'une Reine régnante le porte aussi. Ainsi, le prince Philip, époux de la Reine Elizabeth, ou le prince Albert, mari de la Reine Victoria, étaient connus comme "princes consorts".
La règle est la même dans d'autres Monarchies européennes. Ainsi, le mari de la Reine Beatrix des Pays-Bas, le prince Claus, et le prince Henrik, époux de la Reine Margrethe II du Danemark, étaient aussi princes consorts.
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Tout au long du XIXe siècle et de la première moitié du siècle suivant, l'émancipation féminine s'est faite avec beaucoup de lenteur. Elle s'est heurtée à de nombreux obstacles, au premier rang desquels figure la solide misogynie d'hommes tenant tous les leviers de commande.
Ainsi, dans le domaine de l'enseignement, les femmes pouvaient devenir institutrices, mais elles n'eurent accès à l'enseignement secondaire que grâce à la loi Camille Sée, adoptée seulement en 1880.
Et encore cet enseignement ne les mène pas jusqu'au baccalauréat. En effet, les cours dispensés aux jeunes filles ne comportent ni latin ni grec, des matières essentielles à la préparation du bac de l'époque. Par conséquent, les femmes n'avaient pas accès à l'enseignement supérieur.
Une obstination finalement récompensée
Malgré cet environnement très hostile à des études poussées pour les jeunes filles, l'une d'entre elles décide de lancer un défi au corps enseignant. Elle s'appelle Julie-Victoire Daubié.
Elle est née en 1824, dans une famille catholique assez modeste. Elle se fait connaître en écrivant un ouvrage sur la misère que connaissent certaines femmes de son époque.
Et la voilà qui se décide à s'inscrire à l'examen du baccalauréat. Rien ne l'en empêchait en théorie, mais un accord tacite, dans le monde masculin de l'enseignement, l'interdisait en fait.
Aussi les autorités compétentes sont-elles scandalisées par l'audace de la jeune femme. À Paris, le recteur refuse à dix reprises son inscription. Elle n'a pas plus de succès auprès de l'Université d'Aix-en-Provence.
À force d'obstination, elle finit par obtenir gain de cause. Elle est finalement admise à se présenter à l'examen, en août 1861. Mais on lui propose de passer les épreuves dans un local à part, afin d'éviter l'afflux des curieux.
Elle obtient, dans l'ensemble, des résultats tout à fait honorables. On prétend que ses connaissances en latin et grec lui seraient venues d'un oncle prêtre.
Mais il faudra l'intervention de l'Impératrice Eugénie, l'épouse de Napoléon III, pour qu'elle obtienne officiellement son diplôme, en mai 1862. Elle devient ainsi la première femme à décrocher le baccalauréat.
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En 2016, une cérémonie rend hommage aux 45.000 personnes décédées dans les établissements psychiatriques sous l'Occupation. Certains historiens citent d'ailleurs des chiffres beaucoup plus élevés.
Dans certaions hôpitaux psychiatriques, la mortalité, durant cette période, est 5 fois plus élevée qu'en 1938. Une situation aussi dramatique est due avant tout au rationnement alimentaire imposé par la guerre et l'occupation allemande.
La ration alimentaire, encore abaissée sur les injonctions de l'occupant, n'atteint, en moyenne, que les deux tiers de ce qu'elle était avant guerre. Et, pour les malades mentaux, elle est fixée à un taux encore plus bas : environ 1.400 calories.
Ce qui est très insuffisant pour assurer les besoins alimentaires normaux, et ce d'autant plus que ces malades étaient, dans l'ensemble, en mauvaise santé. Par ailleurs, ces personnes n'avaient aucun moyen de compléter la ration alimentaire allouée.
Pas de politique d'extermination
Cette pénurie alimentaire est aggravée par le refus des autorités, en mars 1942 par exemple, d'accorder des denrées supplémentaires aux établissements psychiatriques. Il est vrai que, sur l'insistance des médecins, l'État changera d'avis quelques mois plus tard.
Par ailleurs, des stocks de provisions, destinés à ces hôpitaux, ont été détournés à leur profit par les Allemands.
Mais peut-on, comme l'estime un ouvrage paru en 1987, parler d'"extermination douce" ? Un tel titre faisait référence à la politique d'élimination des malades mentaux décidée par le régime nazi.
Si certains notables et responsables du régime de Vichy avaient sans doute des sympathies pour les thèses eugénistes, l'État français n'a mis en place aucune politique visant à l'extermination systématique et programmée des malades mentaux.
Cette terrible surmortalité, dans les hôpitaux psychiatriques, est due bien plutôt à une pénurie de denrées alimentaires, liée à la guerre et à l'occupation, qui toucha aussi de plein fouet les nourrissons et les vieillards vivant dans les hospices.
Mais les malades mentaux sont aussi morts de l'indifférence d'un régime qui, à plusieurs reprises, n'a pas voulu augmenter la quantité de nourriture destinée à des malades dont, dans un tel contexte, personne, en dehors de leurs familles, ne se souciait vraiment.
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L'"Orphan Train Movement" est une œuvre de charité initiée, en 1853, par un philanthrope américain, Charles Loring Brace. Son but était de sauver de la misère et de la délinquance les milliers d'enfants abandonnés qui, à cette époque, n'avaient d'autre choix que de vivre dans la rue.
À la fin du XIXe siècle, il y en aurait eu plus de 30.000 rien qu'à New York, dont certains étaient fort jeunes. Brace s'émeut du sort de ces enfants laissés à eux-mêmes.
Privés d'abri, mal nourris et n'ayant aucun accès à l'éducation, ils sont soumis à toutes les tentations et nombre d'entre eux tombent dans la délinquance. Leur unique horizon est donc bien souvent la prison.
Or les orphelinats, déjà surpeuplés, ne peuvent accueillir ces enfants des rues. D'ailleurs, Charles Loring Brace ne pense pas qu'ils soient à même de résoudre le problème posé par ces enfants abandonnés.
Des convois d'orphelins
Le philanthrope imagine alors de transférer ces enfants vers des États du Nord-Ouest des États-Unis. Il se met en quête de personnes y habitant, qui souhaitent adopter des enfants ou ont besoin d'une aide pour les travaux des champs.
Charles Loring Brace rassemble donc un certain nombre de ces enfants, les divise en groupes, placés sous la surveillance de quelques adultes, et les envoie dans l'Ouest à bord de trains spécialement affrétés.
Au début, les conditions de voyage sont assez spartiates, mais elles s'améliorent avec le temps. À leur descente du train, les enfants sont parfois adoptés séance tenante par leurs nouveaux parents.
Mais ils sont souvent consduits dans un endroit spécialement conçu à cet effet. Là, ils donnent parfois un petit spectacle, pour se mettre en valeur. Certaines personnes les examinent de près, un peu comme des maquignons désireux d'acheter un cheval.
Certains assimilient même cette scène doutzeuse à un marché aux esclaves. Même si certains enfants sont exploités ou tombent sous la coupe de proxénètes, la plupart sont adoptés par des gens en mal d'enfant, qui leur offrent une vie meilleure. L'"Orphan Train Movement", qui a déplacé plus de 250.000 enfants, prend fin en 1929.
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Le parcours de certains criminels défie l'entendement. C'est le cas de celui d'Ottis Toole, né en 1947 en Floride. Son enfance, qui se déroule dans un milieu très pauvre, est cauchemardesque.
En effet, dès l'âge de 5 ans, son père puis son beau-père le violent régulièrement. Son père le bat souvent et lui inflige des punitions cruelles. Il le force même à manger son chien.
Quant à sa sœur aînée, qui a très tôt perdu sa virginité, elle l'initie à la sexualité. Mais, dans cette famille décidément horrifique, la grand-mère n'est pas la moins dénaturée.
Adepte du satanisme, elle s'introduit de nuit dans les cimetières, où elle déterre les cadavres fraîchement inhumés. Elle emmène le petit garçon dans ces expéditions macabres. Et c'est devant lui qu'elle elle broie les os des morts.
Ils servent à préparer une mixture censée faciliter les contacts avec les esprits infernaux.
Un parcours sanglant
On conçoit qu'une telle enfance ait marqué durablement Ottis Toole, dont l'intelligence se révèle d'ailleurs très médiocre.
Il commence très tôt une existence errante et commet son premier meurtre à l'âge de 14 ans. Par ailleurs, des vols et des incendies, qu'il allume volontairement, lui valent très vite de brefs séjours en prison.
À partir de 1976, il fait équipe avec un certain Henry Lee Lucas, qui devient son amant. Dès lors, ils laissent derrière eux une trace sanglante. En effet, leurs pérégrinations sont jalonnées de meurtres en tous genres.
Leurs victimes sont choisies au hasard, Lucas préférant les femmes et Toole les hommes. Après les avoir tuées, les deux hommes les violent souvent. Nombre d'auto-stoppeurs ou d'employés de station-service seront ainsi sauvagement abattus.
Il arrive même qu'Ottis Toole découpe le cadavre de ses victimes et en assaisonne certaines parties avec une sauce de son cru. En plus d'être meurtrier et violeur, il devient donc cannibale.
Les deux assassins, arrêtés en 1983, avouent plus de 100 crimes. À l'issue de son procès, qui se tient l'année suivante, Toole est condamné à la peine capitale. Mais, en raison de son état mental, sa peine est commuée en détention à perpétuité.
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Dans leur désir de transmettre des messages sans que d'éventuels lecteurs puissent en deviner le contenu, les services de renseignement de divers pays ont mis au point des procédés spécifiques.
L'un d'entre eux est le micropoint. Il s'agit d'un procédé permettant de réduire un texte ou une image à une taille infime, de l'ordre du point employé en typographie. D'où son nom de micropoint.
Ce texte ou cette image miniaturisés sont ensuite dissimulés dans un texte ordinaire, sous la forme d'un point sur un i ou de celui qui termine une phrase.
Ce dispositif relève de ce que les spécialistes appellent la stéganographie. Le but de cette discipline, très prisée par les services secrets, est de cacher des informations confidentielles dans un texte d'apparence anodine.
Le contenu de ces micropoints, utilisés dès la fin du XIXe siècle, est ensuite déchiffré au moyen de procédés spécifiques.
D'autres procédés relevant de la stéganographie
Très tôt, on a eu recours à des procédés, que, bien plus tard, on aurait qualifiés de stéganographiques. En effet, l'historien grec Hérodote, qui vivait au Ve siècle avant notre ère, nous donne des exemples de tels procédés.
Il raconte notamment qu'on rasait la tête d'un messager, puis qu'on écrivait le message à transmettre sur son crâne. Bien entendu, on attendait que les cheveux repoussent avant de l'envoyer en mission.
Dans la Chine ancienne, les informations étaient transcrites sur un morceau de soie, placé dans une petite boule de cire. Elle était ensuite avalée par le messager, qui n'avait plus qu'à la récupérer par les voies naturelles.
Quant à l'encre sympathique, qui ne se révélait qu'à la flamme d'une bougie, elle était déjà utilisée voilà 2.000 ans. On employait du jus de citron ou du lait pour la produire.
Avec le temps, les techniques se sont perfectionnées. Aujourd'hui, il est possible de transmettre une image, dissimulée dans une autre, grâce à la modification des pixels qui les constituent.
Certains logiciels sont également conçus pour dissimuler un message dans un texte anodin. Même des sons peuvent véhiculer des informations.
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Il est des événements qui, durant la Seconde Guerre mondiale, ont peu attiré l'attention des historiens. Tel est le cas du massacre des animaux de compagnie, perpétré au Royaume-Uni au début du conflit.
En 1939, en effet, les pouvoirs publics créent un comité chargé d'étudier ce qu'il convenait de faire de ces animaux. En effet, un problème se posait.
La guerre à venir serait sans doute longue et mobiliserait toutes les ressources du pays. Il était donc probable que les Britanniques subissent un rationnement. Dans ces conditions, ne seraient-ils pas tenté de partager avec leurs chiens et chats une nourriture à peine suffisante pour eux ?
À l'inverse, certains, souhaitant réserver ces vivres à leur usage, pourraient peut-être laisser leurs animaux mourir de faim.
Un véritable massacre
Le comité décide alors de publier un document, dans lequel des conseils sont donnés aux propriétaires d'animaux. Il leur est d'abord recommandé, s'ils le peuvent, d'emmener leurs animaux à la campagne, où la nourriture sera sans doute plus abondante.
Ils peuvent aussi les confier à des personnes mieux à même de s'en occuper. Sinon, ils devront se résoudre à tuer leurs animaux. Certes, ce conseil est présenté comme un ultime recours.
Mais la présence, sur le dépliant, d'une publicité pour une arme destinée à accomplir cette macabre besogne, semble présenter cet abattage comme le moyen le plus simple de régler le problème.
Le document assure que l'utilisation de ce pistolet évitera d'inutiles souffrances aux animaux. Aussi de très nombreux Britanniques passent-ils à l'acte. En effet, on estime qu'environ 750.000 animaux de compagnie furent abattus.
Environ un quart des chiens et des chats vivant à Londres auraient subi ce triste sort. Les crématoriums prévus pour incinérer les cadavres sont vite saturés et, faute de place dans les cimetières pour animaux, chiens et chats sont enterrés un peu partout, dans des prés notamment.
Déjà, pendant la guerre, beaucoup d'Anglais regrettèrent leur geste. Ils estimèrent, après coup, qu'un tel massacre n'avait pas lieu d'être. Et le gouvernement fut accusé d'avoir provoqué une véritable hystérie collective.
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Le 27 mai 1942, Reinhard Heydrich, gouverneur du protectorat de Bohême-Moravie et l'un des principaux responsables de l'extermination des juifs, est victime d'un attentat à Prague.
Cet attentat a été soigneusement préparé, dans le cadre de l'opération "Anthropoid". Il est confié à deux résistants tchécoslovaques, parachutés dans la région.
Les représailles sont d'autant plus féroces qu'une réunion au sommet, qui s'était tenue quelques jours plus tôt, avait conclu à la parfaite sûreté de la Bohême-Moravie. Les SS devaient se montrer impitoyables, pour montrer à la fois qu'ils avaient la situation bien en main et qu'un tel événement ne se reproduirait pas.
La Gestapo locale est d'autant plus fébrile qu'une semaine après l'attentat, elle n'a toujours aucun indice. Or, un document, qui n'a rien à voir avec l'attentat, les met sur la trace de deux résistants tchécoslovaques, réfugiés en Angleterre.
Les SS pensent qu'ils ont pris part à l'assassinat de Heydrich. Ils se cacheraient dans le village de Lidice, à quelques dizaines de kilomètres de Prague.
Un terrible massacre
Au début de juin 1942, les parents des résistants sont arrêtés. Mais les enquêteurs ne trouvent rien de concluant. Malgré tout, les successeurs de Heydrich décident de s'en prendre à la population de Lidice.
Cet acte de vengeance collective devrait dissuader d'autres résistants de passer à l'acte. Hitler est d'accord : il faut faire un exemple.
Le 10 juin 1942, des soldats allemands pénètrent dans le village. Tous les hommes et certains adolescents sont emmenés un peu à l'écart et fusillés. Cette sinistre besogne prendra des heures.
De leur côté, les femmes sont déportées au camp de Ravensbrück. Quant aux enfants, séparés de leurs parents, certains seront "rééduqués", d'autres assassinés dans un autre camp de la mort.
Au total, 340 personnes, sur les 500 habitants que comptait le village, trouvent la mort dans cette horrible expédition punitive. Même les animaux sont abattus. Et, dans leur rage de destruction, les nazis ne laissent aucune maison debout. Le cimetière lui-même est saccagé.
Toute trace du village doit être effacée. Après le passage des SS, c'est comme s'il n'avait jamais existé.
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Les îles Banda font partie de l'archipel des Moluques, qui se trouve à l'est de l'Indonésie. Cet archipel a été découvert et colonisé par le Portugal au début du XVIe siècle. Un siècle plus tard, les Anglais s'emparent de quelques îles de cet archipel de Banda.
Parmi elles, l'île de Run est la plus convoitée. C'est en effet le seul lieu de culture au monde de la noix de muscade. Or celle-ci est alors considérée comme une épice très précieuse, qui se négocie à prix d'or.
On lui attribuait en effet nombre de vertus. Elle aurait apaisé la douleur, soulagé les maux d'estomac et même guéri de la peste. Dès lors, on comprend que la possession de cette île ait été considérée par les Hollandais comme un enjeu majeur.
Un singulier échange
La possession de l'île de Run fut férocement disputée entre Hollandais et Anglais. Ces derniers y prennent pied en 1616, avant de se retirer 4 ans plus tard. Puis ils s'y établissent à nouveau, avant d'en être chassés, en 1665, par les Hollandais.
Mais la flotte britannique résiste toujours. En 1667, la situation est clarifiée par le traité de Bréda, qui met fin à la seconde guerre anglo-hollandaise. Ce traité prévoit un curieux troc.
En effet, l'île de Run devient une possession hollandaise. En échange, les Anglais reçoivent le droit de conserver l'île de Manhattan. Les Anglais occupaient illégalement cette île, que les Hollandais, qui l'avaient appelée La Nouvelle-Amsterdam, possédaient depuis 1626.
Les Anglais s'empressent de rebaptiser cette île du nom du frère du Roi Charles II, le duc d'York, le futur Jacques II. Elle prend dès lors le nom de New York.
En prenant possession de l'île de Run, les Anglais ont peut-être regretté d'avoir mis le feu aux plantations de noix de muscade. Ils l'avaient fait dans l'intention de nuire aux Anglais, qui occupèrent l'île par intermittence au XVIIe siècle.
Aujourd'hui, les autorités de cet archipel indonésien ont décidé de commémorer l'anniversaire de ce singulier échange, dans le but d'attirer les touristes dans ces îles.
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La haute couture est aujourd'hui encore une tradition française d'élégance et de luxe. Charles Frederick Worth est considéré comme son créateur. Né en Angleterre en 1825, il travaille très tôt dans le textile.
Gagnant Paris dès 1845, il parvient à ouvrir un atelier de confection dans l'entreprise textile où il travaille. Ses créations attirent l'attention de l'Impératrice Eugénie, qui lui passe de nombreuses commandes.
Dès lors sa réputation dans la haute société parisienne est assurée. Worth ne laisse pas ses clientes fortunées choisir les tissus et les formes de leurs robes, comme c'était l'usage.
Il les crée lui-même, sur mesure. Et pour que ces grandes dames puissent étudier ses modèles, il demande à des mannequins de les porter. Ce sont de telles innovations qui ont donné naissance à la haute couture.
D'autres précurseurs
Après Worth, d'autres créateurs ont donné ses lettres de noblesse à la haute couture. À l'époque de son apparition, à la fin du XIXe siècle, les femmes portent un corset, ce qui resserre la taille et fait saillir le buste.
Véritable instrument de "torture", le corset ne met guère en valeur la silhouette féminine. Les femmes qui le portent ne peuvent que manquer de naturel dans leur démarche.
Couturier favori de la Belle Époque, Jacques Doucet respecte la tradition mais rend ses robes un peu plus souples. Mais c'est Paul Poiret qui met fin à la tyrannie du corset.
En 1906, ce célèbre couturier ose le supprimer. Dès lors, les femmes peuvent porter des robes droites, à la taille haute et non plus étranglée. Ainsi habillées, elles ressemblent un peu aux élégantes du Directoire.
Les femmes doivent à ce grand précurseur de la haute couture une allure plus naturelle. Et elles y gagnent une nouvelle liberté de mouvement.
Mais la haute couture, dont les modèles font déjà la réputation de Paris dans le monde entier, n'est pas l'apanage des hommes. En effet, il y eut aussi des pionnières : Jeanne Lanvin qui, dès 1909, devient un des grands noms de la haute couture, et, bien sûr, Coco Chanel.
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Quand des militaires ou des responsables des services secrets veulent soutirer des informations à leurs ennemis, en temps de guerre, ils ont souvent recours à des méthodes énergiques. La torture est parfois même employée, de manière ouverte ou dissimulée.
Mais, durant la Seconde Guerre mondiale, les Anglais ont eu recours, parfois, à des techniques diamétralement opposées.
Ces méthodes plus douces furent notamment en vigueur au château de Trent Park. Situé au nord de Londres, ce vaste édifice, construit à la fin du Moyen-Âge, fut, à partir des années 1910, le cadre de somptueuses réceptions.
Durant le second conflit mondial, le château abrite des officiers supérieurs allemands, et notamment des généraux, capturés par les Alliés. On estime que Trent Park a vu passer plus de 80 généraux allemands.
Une méthode peu contraignante
Les officiers allemands sont d'abord logés dans les chambres du château de Trent Park. Puis le lieu se transforme peu à peu en centre de détention destiné aux officiers supérieurs prisonniers.
Mais il ne s'agit nullement d'un goulag. Au contraire, les prisonniers sont traités avec beaucoup d'égards. Ils sont confortablement installés et peuvent se promener à leur guise dans le parc du château.
Ils ont même droit à des rations spéciales de whisky. Le but est de les mettre à l'aise et de désarmer leur méfiance. Les Anglais pensent que ces généraux, amollis par leur séjour dans cette prison dorée, ne manqueront pas de se livrer à d'intéressantes confidences.
Et leurs geôliers n'en perdront pas une miette. En effet, les murs des chambres sont garnis de micros. Et, de fait, les Alliés recueilleront ainsi des informations très précieuses.
Ils en apprendront ainsi davantage sur la base de Peenemünde, où sont fabriquées, dans le plus grand secret, les fusées V1 et V2 qui, dans l'esprit d'Hitler, doivent changer le cours de la guerre.
D'autres renseignements, sur les crimes de guerre commis par les Allemands ou la résistance qui s'organise face au Führer, sont encore recueillis par cet ingénieux moyen.
Au total, plus de 1.300 procès-verbaux ont été rédigés à partir de ces enregistrements.
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Le Brésil, que des navigateurs portugais ont découvert en 1500 et dont ils ont pris possession au nom de leur pays, avait toujours été considéré comme un refuge possible pour la famille royale.
Envisagé notamment en 1580, au moment de l'invasion espagnole qui met fin, pour un temps, à l'indépendance du Portugal, le transfert vers le Brésil du Roi et de sa famille devient une réalité en 1807.
Cette décision ne fait pas l'unanimité, car le "parti français", fidèle appui de la politique de Napoléon, cherche à faire échouer une telle mesure. Mais ce départ est finalement décidé devant les ambitions de l'Empereur pour la péninsule ibérique.
En effet, il est soupçonné, à juste titre, de vouloir évincer les monarques régnant en Espagne et au Portugal, pour les remplacer par des membres de sa propre famille. Dans ces conditions, le Portugal, qui serait d'ailleurs divisé en principautés, perdrait toute indépendance réelle.
C'est pour cette raison que, le 29 novembre 1807, le Roi Pierre III monte à bord du vaisseau qui l'emmènera, en compagnie de sa famille, vers les rivages du Brésil.
Un grand pas vers l'émancipation du Brésil
L'arrivée de la famille royale portugaise au Brésil aura des conséquences sur l'avenir du pays. Les historiens sont d'accord pour estimer que cet événement en aura accéléré l'émancipation.
Certaines mesures montrent bien que le Brésil n'est plus considéré comme une simple colonie, pourvoyeuse de matières premières. Ainsi, en 1808, un décret royal rapporte l'interdiction faite au Brésil de développer des colonies sur son territoire.
Peu après, le pays, qui se dote d'une nouvelle capitale, Rio de Janeiro, perd officiellement ce statut de colonie. Il reçoit le droit de commercer avec d'autres pays que le Portugal, et de signer des traités avec eux.
En 1821, le Roi Jean VI, fils de Pierre III et Marie Ière, décide de rentrer au Portugal. Mais son fils décide de rester sur place. Sous le nom de Pierre Ier, il devient Empereur du Brésil et proclame, en 1822, l'indépendance du pays. En 1889, son fils, Pierre II, est destitué et la République proclamée.
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Le nom de Marguerite Steinheil est d'abord resté dans la petite histoire comme celle d'une courtisane célèbre. Cette notoriété, elle la doit surtout au tragique dénouement de ses relations avec le Président Félix Faure, élu chef de l'État en 1895.
La demi-mondaine avait l'habitude de rendre des visites discrètes au Président. L'une d'elles se termine mal. Le 16 février 1899, en effet, le fringant politicien expire dans les bras de la belle Marguerite.
Celle-ci s'empresse alors de s'éclipser par une porte dérobée. Cet épisode a d'ailleurs donné naissance à un mot historique célèbre. Le prêtre venu donner l'extrême onction au Président, qui demande à un domestique s'il a encore sa connaissance, s'entend répondre : "Non, on l'a fait sortir par derrière" !
En d'autres temps, Marguerite Steinheil aurait sans doute été maîtresse de roi. En effet, elle ne fréquenté que des personnages haut placés. Ainsi peut-on citer, parmi ses "clients" réguliers, le Roi du Cambodge, le prince de galles ou encore un grand-duc russe.
Une héroïne de faits divers
Marguerite Steinheil ne fait pas seulement la une des journaux pour ses exploits de courtisane. Elle est aussi le personnage central d'un retentissant fait divers.
Le 30 mai 1908, en effet, on la retrouve ligotée aux barreaux de son lit. Sa mère et son mari gisent auprès d'elle, morts. Aux policiers venus l'interroger, elle affirme avoir été victime d'un cambriolage.
Elle donne même des détails assez pittoresques. Elle aurait été agressée par de mystérieux individus, vêtus d'amples vêtements noirs. Ils auraient menacé de la tuer si elle ne leur révélait pas l'endroit où elle cachait ses bijoux. Pour finir, ils l'auraient assommée.
Les enquêteurs restent dubitatifs. S'il s'agissait vraiment d'un vol, pourquoi les supposés cambrioleurs n'auraient-ils rien emporté ?
Marguerite Steinheil est donc accusée d'un double meurtre. Très suivi, le procès aboutit pourtant à un acquittement. La courtisane décide alors de quitter la France et change de nom.
Mais sa vie, qui ne s'achève qu'en 1954, comporte d'autres épisodes romanesques. Se trouvant au Maroc, elle est en effet enlevée, puis libérée contre une rançon.
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Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont raflé l'or des pays occupés, notamment dans les réserves des banques centrales, et mis la main sur de précieuses œuvres d'art.
Grâce à ce pillage méthodique, les Allemands ont rassemblé un véritable trésor de guerre. Une partie a été retrouvée, mais il se pourrait que bien des richesses soient encore dissimulées dans des caches secrètes.
C'est ce que laisse supposer un intéressant document, longtemps conservé par une loge maçonnique fréquentée par les SS. Il s'agit d'un manuscrit rédigé par un officier SS, qui recense les divers endroits où des trésors auraient été cachés. Dans ces onze cachettes, les chercheurs devraient trouver de l'or, des tableaux ou des bijoux.
De nombreuses cachettes
Parmi les sites où seraient ensevelies ces richesses, figure le palais Hochberg. Situé près de Breslau, l'actuelle Wroclaw, au sud-ouest de la Pologne, le château est un édifice du XVIe siècle.
D'après le document rédigé par l'officier nazi, les chercheurs pourraient trouver, dans un puits creusé à 60 mètres de profondeur, un trésor composé de plusieurs tonnes d'or.
Ce butin, résultant d'une partie des réserves de la Reichbank de la ville de Breslau, vaudrait des milliards d'euros. Les propriétaires du palais, qui ont obtenu l'autorisation de faire des fouilles, vont-ils le découvrir un jour prochain ?
Mais ces richesses fabuleuses ne reposeraient pas seulement dans le sol. En effet, des tableaux de maître ont déjà été trouvés au palais Hochberg, dissimulés sous des boiseries. Les nazis auraient caché leurs trésors dans d'autres lieux, plus insolites encore.
En effet, un autre trésor nazi se trouverait dans un petit village polonais. Plus précisément dans un bâtiment que les nazis avaient transformé en maison close.
Grâce à une lettre, adressée par un officier SS à l'une des pensionnaires de ce lupanar, les chercheurs ont réussi à mettre la main sur un tonneau contenant des tonnes d'or, mais aussi des bijoux et des objets précieux.
Ils auraient été confiés aux nazis par de riches familles polonaises craignant les spoliations des Soviétiques, sur le point d'envahir la Pologne.
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En mission à Vienne, en 1809, le diplomate Benjamin Bathurst disparaît brusquement. Il ne réapparut jamais et son corps ne fut pas retrouvé. De nombreuses hypothèses tentèrent d'expliquer une disparition que certains jugent surnaturelle.
Un diplomate qui disparaît brusquement
Né en 1784, Benjamin Bathurst entame très tôt une carrière diplomatique. En 1809, il est envoyé à Vienne, pour réactiver l'alliance anglo-autrichienne contre Napoléon. Il doit aussi persuader l'Empereur d'Autriche, François Ier, d'entrer dans la guerre contre la France.
Le jeune diplomate voyage, sous un nom d'emprunt, avec son courrier d'ambassade et un valet. Contraints de quitter Vienne à la suite de la bataille de Wagram, où Napoléon remporte une victoire décisive sur les Autrichiens, les trois hommes s'arrêtent, le 25 novembre 1809, dans la petite ville prussienne de Perleberg.
C'est là que Benjamin Bathurst disparaît brusquement. Il existe plusieurs versions sur les circonstances de cette disparition. Pour les uns, il aurait disparu, vers 21 heures, en sortant de l'auberge pour monter dans la voiture qui l'attendait.
Pour d'autres, il serait sorti se dégourdir les jambes, une fois la berline arrêtée. Il en aurait fait quatre fois le tour et aurait subitement disparu alors qu'il s'apprêtait à continuer sa promenade.
De nombreuses hypothèses
Pour expliquer la mystérieuse disparition de Benjamin Bathurst, certaines personnes, férues de science-fiction, n'ont pas manqué d'évoquer un hypothétique voyage dans le temps ou le passage de l'infortuné diplomate dans une autre dimension.
Cet événement se retrouve dans plusieurs romans fantastiques, qui évoquent l'évaporation du diplomate. Selon les cas, il gagne un monde parallèle ou se retrouve dans le futur.
Mais l'explication est sans doute plus prosaïque. En effet, le manteau de fourrure de Bathurst et son pantalon sont rapidement retrouvés. Le pantalon est percé de deux trous de balles, mais sans aucune trace de sang.
Il est donc probable que le diplomate a été assassiné, peut-être par des brigands ou à l'instigation des Français, qui reprochaient à Bathurst son rôle dans la consolidation de l'alliance anglo-autrichienne.
L'hypothèse de l'enlèvement a également été avancée. Pour l'heure, le mystère de cette disparition n'est toujours pas élucidé.
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Les Thugs, appelés parfois « Étrangleurs », sont une secte indienne, dont l'activité principale consistait à tuer ses victimes par strangulation. Se disant sectateurs de la déesse Kali, ils furent actifs, dans certaines régions de l'Inde, du XIIIe au XIXe siècle.
Des adorateurs de Kali
Le terme « thug » peut signifier à la fois « cacher » et « étrangler ». Les membres de cette confrérie sont des adorateurs de Kali. Cette divinité essentielle du panthéon hindouiste est souvent associée à l'idée de destruction, mais elle représente aussi l'énergie primitive et préserve les dévots.
Voulant tuer un démon, elle s'arme d'une imposante épée et pourfend l'esprit mauvais.
Mais, de chaque goutte de son sang, naît un nouveau démon, toujours plus redoutable.
Avec sa sueur, mêlée de terre, elle aurait alors fabriqué des hommes auxquels elle aurait enseigné l'art de tuer sans répandre le sang. Elle les aurait ainsi chargés d'éliminer les démons. Tel est le mythe fondateur à l'origine de la secte des thugs.
Des meurtres rituels
Tuer un voyageur ou les membres d'une caravane, sans effusion de sang, puis les
dépouiller, ce n'était pas là, pour les thugs, des actions condamnables, encore moins des meurtres.
Il s'agissait de sacrifices humains, en l'honneur de la déesse Kali. Les Étrangleurs étaient surtout des hindous, mais ils recrutèrent aussi des adeptes parmi les musulmans.
Au cours de la cérémonie d'initiation, le nouveau membre reçoit un bain rituel, puis il est présenté à Kali, qui doit montrer, par un signe, qu'elle accepte le novice.
Si c'est le cas, on lui remet la hache de fer, emblème de la secte, et il prononce des vœux auprès du gourou, qui est le guide spirituel de la secte.
Les thugs tuaient leurs victimes au moyen d'une corde ou d'un foulard lesté de pierres, puis ils les enterraient. Ils formaient une communauté hiérarchisée, dont les membres se déplaçaient par petits groupes.
Les Britanniques créent, pour les combattre, une force de police spéciale. Elle exerce à leur encontre une sévère répression, qui, à la fin du XIXe siècle, finit par venir à bout de cette secte d'étrangleurs.
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Il est un Roi de France dont le nom est ignoré des écoliers. Et pour cause, son règne n'a duré que...20 minutes ! Il bat ainsi le record de brièveté détenu par Jean Ier le Posthume, mort quelques jours après sa naissance. Ce Roi au règne éclair, c'est Louis XIX, le fils aîné de Charles X.
Une vie marquée par l'exil
Louis-Antoine, futur duc d'Angoulême, naît à Versailles en 1775. C'est le fils aîné du comte d'Artois, le plus jeune frère de Louis XVI. Sa prime jeunesse se déroule sans histoires puis, dès le déclenchement de la Révolution française, le jeune prince, accompagné de son frère, le duc de Berry, suit son père en exil.
En 1792, il rejoint l'armée de Condé qui regroupe de nombreux nobles émigrés. Trois ans plus tard, il essaie, sans succès, de susciter un soulèvement royaliste en Vendée.
En 1799, le duc d'Angoulême épouse sa cousine, Marie-Thérèse de France, surnommée Madame Royale, qui est le seul enfant vivant de Louis XVI et Marie-Antoinette.
Le prince rentre en France au moment de la Restauration et devient dauphin, en 1824, quand son père accède au trône sous le nom de Charles X.
Un Roi éphémère
Fils, neveu et gendre de Roi, le duc d'Angoulême devait à son tour monter sur le trône. Mais pour si peu de temps que son règne n'a laissé aucune trace dans l'Histoire.
C'est en juillet 1830 que l'attendait ce destin royal. Ce mois-là, en effet, Charles X, mécontent du résultat des élections, décide de suspendre la Charte, de dissoudre la Chambre nouvellement élue, et de censurer la presse.
Cette politique réactionnaire provoque la Révolution de Juillet. Paris se couvrant de barricades, le Roi décide d'abdiquer. Son fils, dauphin de France, lui succède donc sous le nom de Louis XIX.
Il réfléchit puis, pensant sauver la dynastie, abdique à son tour en faveur de son jeune neveu, le duc de Bordeaux. Son règne avait duré 20 minutes !
Mais le prétendant légitimiste actuel au trône de France a tenu compte de ce règne éphémère, puisqu'il a pris le nom de Louis XX.
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Il existe de nombreuses histoires de bateaux fantômes. Mais la plus troublante est sans doute celle de la Mary Celeste, dont le mystère, à ce jour, n'est toujours pas éclairci.
Un équipage disparu
Le 4 décembre 1872, un navire de commerce américain, le « Dei Gratia », fait une curieuse découverte. Ce jour-là, il aborde un grand voilier, qui lui semble dériver. Le vaisseau adresse alors à ce bateau désemparé, qui se nomme la "Mary Celeste", les signaux convenus, mais il ne reçoit aucune réponse.
Le capitaine demande alors à quelques hommes d'équipage de monter à bord. À leur grande surprise, les matelots ne trouvent personne sur le navire. Le capitaine Briggs, sa femme, sa petite fille et tous les hommes d'équipage semblent s'être volatilisés.
La coque paraît en bon état, mais le gréement est endommagé et la cale pleine d'eau. Pourtant, tout semble à sa place : les provisions sont intactes et la cargaison d'alcool, qui doit être livrée à Gênes, est toujours là.
De même, les affaires du capitaine sont rangées dans ses armoires et, dans l'ensemble, on ne constate aucun désordre à bord de la Mary Celeste.
Un mystère toujours pas éclairci
Depuis lors, de nombreuses hypothèses ont été échafaudées pour expliquer l'insolite disparition du capitaine et de l'équipage du voilier. Il faut bien dire qu'aucune n'emporte la conviction.
Une fraude à l'assurance, organisée par le copropriétaire du navire, a été évoquée. Mais ce dernier l'a vivement réfutée, et les compagnies d'assurance n'ont lancé aucune enquête.
Certains ont suggéré que les deux capitaines auraient planifié le meurtre et la disparition de l'équipage, afin de toucher la prime réservée aux sauveteurs en mer.
Mais Briggs possédant le bateau et sa cargaison, il aurait eu plus à perdre dans cette combine qu'en livrant la marchandise à bon port. Et, dans ce cas, comment expliquer la disparition du capitaine et de sa famille qui, au surplus, avaient laissé un fils à terre ?
Pour certains, le navire aurait été endommagé par un phénomène naturel, comme une trombe d'eau ou un tremblement de terre. D'autres ont évoqué l'attaque d'une pieuvre géante ou même l'enlèvement de l'équipage par des extraterrestres.
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Considéré comme le collaborateur le plus proche d'Hitler, Rudolf Hess s'envole pour l'Angleterre, en 1941, dans le but de négocier une paix séparée avec ce pays. Mais il échouera et sera emprisonné jusqu'à la fin de sa vie.
L'adjoint du Führer
Né en 1894, Rudolf Hess fait preuve de bravoure durant la Première Guerre mondiale, ce qui lui vaut la Croix de fer. C'est à la fin du conflit qu'il rencontre un certain caporal Hitler.
Les deux hommes sympathisent aussitôt. Hess adhère au NSDAP, le petit parti d'Hitler, dès le début et participe au putsch manqué de Munich en 1923. Emprisonné avec Hitler, il l'aide à rédiger "Mein kampf".
Il fait donc partie des plus anciens collaborateurs du futur Führer et appartient à son premier cercle. Dès l'accession d'Hitler au pouvoir, en 1933, il entre au gouvernement et prend une part active à la rédaction des lois antisémites de Nuremberg en 1935.
Son principal titre de gloire cependant est d'être désigné, dès 1933, comme l'adjoint du Führer. Il est donc bien son dauphin officiel.
Une curieuse mission
Le 10 mai 1941, le destin de Rudolf Hess bascule. Il s'envole d'Allemagne, aux commandes d'un petit avion, et saute en parachute au-dessus de l'Écosse. Il serait parti sans avertir personne, pas même Hitler.
Ce qui est vraisemblable, puisqu'il sera accusé de désertion dans son pays. Le but de Rudolf Hess est de négocier une paix séparée avec le Royaume-Uni, juste avant le déclenchement de l'offensive contre l'URSS.
Si les négociations aboutissaient, l'Allemagne n'aurait plus à combattre sur deux fronts. Toute hasardeuse qu'elle soit, une telle tentative n'est pas forcément vouée à l'échec. En effet, malgré la présence de Churchill à la tête du gouvernement, les partisans de l'"apaisement" avec l'Allemagne sont encore actifs dans les allées du pouvoir.
Mais Rudolf Hess ne sera pas pris au sérieux. Il est emprisonné jusqu'à la fin de la guerre et condamné à la prison à vie par le tribunal de Nuremberg. Après 46 années de détention, seul dans sa prison de Spandau, il se pend dans sa cellule, le 17 août 1987.
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Existant depuis deux siècles, la Société de géographie française s'attache à mettre en avant cette discipline et encourage toutes les initiatives visant à mieux faire connaître le monde dans lequel nous vivons.
La plus ancienne des Sociétés de géographie
La Société de géographie est fondée, à Paris, le 15 décembre 1821. C'est la plus ancienne au monde. Les savants travaux publiés dans le cadre de l'expédition d'Égypte de Bonaparte, en 1798, ont sans doute contribué à cet intérêt pour la géographie.
D'illustres savants, comme Cuvier, Champollion, Berthollet ou le géographe Alexandre de Humboldt participent à la création de cette société savante. Elle sera présidée tour à tour par des scientifiques comme Laplace et Cuvier ou des géographes comme Élisée Reclus.
Mais des écrivains, comme Chateaubriand, ou des hommes politiques, comme Decazes ou Barante, en prendront aussi la tête. Malgré un démarrage un peu lent, qui se traduit par un nombre d'adhérents assez faible, la Société de géographie finit par prendre son essor et sert de modèle à des organismes comparables, qui voient le jour à Berlin ou à Londres.
Mieux faire connaître la géographie
Le but premier de cette société est bien sûr de susciter l'intérêt du public pour la géographie, qu'Élisée Reclus présente comme la possibilité de "voyager à prix réduit à travers le monde".
Dans ce but, la Société de géographie décerne des prix et des médailles aux gens audacieux qui explorent la planète, afin de mieux la faire connaître au public. C'est son entrée, en 1828, dans la cité interdite de Tombouctou, dans le Mali actuel, qui vaut ainsi à René Caillé d'être distingué par la Société de géographie.
De même, elle appuie tous les projets de découverte, comme l'exploration du gouffre de Padirac, en 1889, ou, à la même époque, les travaux océanographiques d'Albert Ier de Monaco.
La Société patronne aussi des publications visant à promouvoir la géographie et l'exploration de la planète. Elle fait connaître son action à travers le monde, notamment par le biais de congrès internationaux, dont le premier se tient en 1875.
Aujourd'hui, les activités de la Société sont mises en avant sur son site ainsi que sur les réseaux sociaux.
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Dans le genre impressionniste comme dans les autres, les femmes peintres ne sont pas légion. Si Berthe Morisot, par exemple, jouit d'une certaine notoriété, ce n'est pas le cas de Mary Cassatt, qui fut pourtant une artiste très douée. C'est elle aussi qui fit connaître la peinture impressionniste aux États-Unis.
Une éducation d'artiste
Mary Cassatt naît aux États-Unis en 1844, mais, encore très jeune, accompagne sa famille à Paris, pour faire soigner un frère malade. Très attirée par la peinture, elle commence des études artistiques dans son pays natal, puis les poursuit à Paris.
Elle étudie la peinture avec des artistes réputés, comme le peintre Jean-Léon Gérôme, spécialisé dans les tableaux d'histoire. En 1868, une de ses toiles est acceptée au salon de Paris, qui agrée les œuvres jugées dignes d'être exposées.
Mary Cassatt voyage en Europe, où elle admire les tableaux des grands maîtres et s'initie à la gravure, qui allait devenir l'une de ses spécialités.
Un peintre impressionniste à redécouvrir
Mais c'est la découverte de l'impressionnisme qui va donner son sens à la vie de Mary Cassatt. Elle avait déjà pu admirer des toiles de Manet. Mais c'est la rencontre avec Edgar Degas, en 1875, qui devait être décisive.
Un de ses tableaux venant d'être refusé par le Salon, Mary Cassatt se laisse convaincre par Degas de participer à la quatrième exposition que les peintres impressionnistes organisent en 1877.
Il ne faut pas oublier qu'à cette époque, ils sont encore considérés avec dédain par les peintres officiels. Mary Cassatt noue un véritable lien d'amitié avec Degas, pour lequel elle accepte de poser.
Certes, le peintre impressionniste a joué un rôle notable dans l'évolution artistique de sa consœur. En réalité, entre les deux peintres, l'influence est réciproque. En effet, Degas s'inspire de son sens des couleurs et de son art du portrait.
Influencée par l'art de l'estampe japonaise, Mary Cassatt est surtout connue par les tableaux où elle peint une mère et son enfant. Et elle se sert de son entregent et de sa connaissance de l'Amérique pour faire connaître l'impressionnisme aux États-Unis.
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En 1907, le meurtre et le viol d'une fillette par un ouvrier, reconnu coupable du crime, provoquent une intense campagne de presse et repoussent, pour très longtemps, l'examen de l'abolition de la peine de mort.
Une petite fille assassinée
Né en 1881, Albert So 1907leilland travaille dans une usine parisienne fabriquant des sièges de voitures. Il s'est lié d'amitié avec les époux Erbelding, dont la femme travaille dans un atelier de couture.
Le 31 janvier 1907, le patron de celle-ci lui impose de terminer un travail urgent, ce qui l'empêche d'emmener sa fille Marthe à un spectacle de café-concert.
Albert Soleilland se propose d'y accompagner la fillette, âgée de 11 ans. Mais il rentre seul du spectacle. Il croyait que, comme la petite fille est allée aux toilettes mais n'est pas revenue, elle était tout simplement rentrée chez elle.
Mais des incohérences dans le récit de l'ouvrier le font vite soupçonner. Il finit par avouer son forfait. Et, sur ses indications, on retrouve le corps de la fillette à la consigne d'une gare parisienne. Elle a été violée, puis étranglée et poignardée.
Le 23 juillet 1907, Albert Soleilland est condamné à mort, mais il est gracié par le Président Fallières.
Une campagne de presse
La grâce accordée à Soleilland, condamné dès lors aux travaux forcés à perpétuité, provoque la fureur de l'opinion publique. Cette indignation est à la fois relayée et attisée par une presse qui, dans l'ensemble, dénonce avec virulence la grâce accordée au condamné.
Certains journaux, comme "Le Petit Parisien", qui revendique le plus important tirage au monde, prennent la tête de cette campagne de presse. Le journal organise même un sondage auprès de ses nombreux lecteurs.
Il reçoit en effet pas moins de 1,5 million de réponses. Et il ressort de cette consultations que près des trois quarts des personnes interrogées sont favorables au maintien de la peine de mort.
Cette affaire, et les remous qu'elle suscite, provoquera l'arrêt des débats qui avaient lieu au Parlement, à ce moment précis, sur une éventuelle abolition de la peine de mort. On sait que celle-ci ne sera votée qu'en 1981.
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Certains événements de l'Histoire de France ont fini par acquérir un statut légendaire. C'est le cas de la bataille de Poitiers, en 732, qui aurait permis à Charles Martel d'arrêter l'avancée des Arabes. Mais que s'est-il vraiment passé lors de ce combat ?
Ce n'est pas la France qui a été sauvée
Tous les écoliers de France, du moins à une certaine époque, ont appris que Charles Martel avait sauvé la France en arrêtant, à Poitiers, les hordes arabes qui déferlaient sur le pays en ce début du VIIIe siècle.
Or, il faut s'entendre sur le sens des mots. Charles Martel n'a pu épargner une invasion à la "France" car, à ce moment-là, elle n'existait pas à proprement parler. En effet, la zone géographique correspondant à la France actuelle était divisée en plusieurs entités, comme l'Austrasie ou la Neustrie.
Charles Martel était lui-même le maire du palais du Roi d'Austrasie, autrement dit le détenteur effectif du pouvoir. Quant au terme "Arabes", qui désigne ses adversaires musulmans, il est bien sûr réducteur.
De fait, ces guerriers ne sont pas originaires de la péninsule arabique, mais d'Al-Andalus, l'Espagne sous domination musulmane, ou d'Afrique du Nord, où des Berbères, convertis à l'Islam, se sont engagés dans l'armée de l'émir Abd er-Rahman.
Que s'est-il passé à Poitiers ?
Par ailleurs, cette bataille ne se serait pas déroulée à Poitiers, mais à Moussais, entre Vienne et Poitiers. Et il ne semble pas que les musulmans avaient pour ambition de conquérir l'Austrasie ou la Neustrie.
Le but principal de leur expédition était plutôt de s'emparer des richesses du célèbre sanctuaire de Saint-Martin de Tours. Ils s'en seraient probablement retournés chez eux après les avoir pillées.
La bataille dite de Poitiers n'aurait donc pas été ce bouclier défendant la civilisation chrétienne contre les "barbares" musulmans. D'autant qu'elle n'était même pas, dans ce domaine, la bataille la plus décisive.
Celle où le duc Eudes d'Aquitaine arrête l'avance des musulmans à Toulouse, en 721, mériterait sans doute davantage ce titre. En fait, la bataille de Poitiers fait partie d'un certain récit national, quelque peu simpliste et orienté.
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Comme dans de nombreuses sociétés, la vie de la cité est marquée, dans la Rome antique, par une opposition récurrente entre le peuple et les élites. Pour défendre ses droits, le peuple eut notamment recours à la "secessio plebis".
Des conflits entre la plèbe et le patriciat
Dans la Rome ancienne, la société était grossièrement divisée en deux parties. D'un côté, on trouve la plèbe, qui est en quelque sorte le "peuple" de Rome, composé des gens les plus modestes.
Mais ce sont tout de même des citoyens romains, distincts en cela des esclaves. Face à eux se dressent les patriciens, qui monopolisent le pouvoir économique et politique et jouissent de certains privilèges.
Entre l'instauration de la République, en 509 avant J.-C., et le début des guerres puniques, en 264 avant notre ère, le conflit latent entre la plèbe et le patriciat débouche parfois sur des crises ouvertes.
Les plébéiens critiquent l'omnipotence des patriciens et réclament notamment la définition claire et la limitation des attributions des consuls, qui sont les plus importants des magistrats romains.
Une grève civique
À chaque fois que le différend entre la plèbe et le patriciat s'envenime, les plébéiens décident de cesser leurs activités et de faire une sorte de grève civique. Ils se retirent alors sur l'une des collines de Rome. Ce geste est vu comme un moyen de pression sur les patriciens.
La première "secessio plebis" a lieu en 494 avant J.-C. La plèbe est notamment mécontente de la dureté des lois sur les dettes. En effet, les créanciers, le plus souvent des patriciens, peuvent réduire leurs débiteurs en esclavage et même les mettre à mort.
La plèbe se retire alors sur l'Aventin. Elle obtient quelques concessions, comme la création des tribuns du peuple, magistrats indépendants des consuls et chargés de protéger les intérêts des plébéiens.
En 449 avant J.-C, la plèbe se réfugie sur le Mont Sacré, pour protester contre le despotisme des décemvirs, magistrats auteurs des premières lois écrites de Rome.
Enfin, en 287 avant J.-C., la plèbe se retire sur le Janicule pour protester contre l'attribution exclusive de nouvelles terres aux patriciens.
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Nul ne peut prendre le volant d'une voiture sans posséder un permis de conduire, délivré par la préfecture de son département de résidence. Mais à quand remonte cette autorisation et qui en fut le premier titulaire ?
Un premier document allemand
L'apparition des premières automobiles, à la fin du XIXe siècle, a provoqué une certaine gêne pour les passants, notamment en raison du bruit ou de l'odeur. Mais elles n'ont pas tardé non plus à provoquer des accidents.
Chaque pays a donc élaboré sa propre législation, destinée à mettre une automobile dans les mains d'un conducteur capable de la conduire sans danger. À cet égard, il semble que le tout premier certificat de capacité ait été délivré à Karl Benz, inventeur, en 1885, du "Motorwagen", la toute première voiture, dotée d'un moteur à explosion.
Trois ans plus tard, en 1888, les autorités du grand duché de Bade, où il réside, délivrent à Karl Benz un document l'autorisant à piloter sa machine. Il s'agit donc sans doute du tout premier permis de conduire.
Le premier permis de conduire français
En France, le premier document autorisant à conduire une automobile est délivré, en 1889, à l'industriel Léon Serpollet, inventeur d'un tricycle à vapeur. Il est considéré comme la première automobile fabriquée de manière industrielle.
Ce papier est remis à l'inventeur après qu'il eut démontré sa capacité à conduire son engin. En 1891, il obtient un permis de circulation à Paris, où il ne peut dépasser la vitesse de 16 km/h. On peut donc considérer ce document comme le premier permis de conduire français.
La première femme à obtenir ce certificat de capacité, en 1898, sera la duchesse d'Uzès, qui fut l'une des fondatrices de l'Automobile club féminin de France.
En 1899, ce certificat de capacité devient obligatoire pour tous les conducteurs. Il change de nom en 1922, pour devenir le "permis de conduire", ouvert désormais à tous les conducteurs âgés d'au moins 18 ans.
À cette époque, il y a déjà près de 300.000 voitures en circulation. Le permis de conduire, tel que nous le connaissons, fête donc son centenaire cette année.
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Une affaire criminelle, appelée le "massacre de Pantin" tient en haleine, en cette fin du Second Empire, les journaux et l'opinion publique. Il s'agit de l'horrible meurtre d'une famille entière.
Une ambition dévorante
L'auteur de cet épouvantable assassinat est un certain Jean-Baptiste Troppmann. Né en Alsace, en 1849, il se signale par un caractère taciturne, qui révèle en fait une étrange absence d'émotion, et une véritable cupidité.
Son père dirige une petite entreprise de filature. Esprit ingénieux, il est l'inventeur de procédés techniques tendant à améliorer la production.
Mais la perspective de succéder à son père à la tête de l'usine ne suffit pas à Jean-Baptiste. Dépensier et souvent sous l'emprise de l'alcool, il a d'autres ambitions.
En 1868, il monte à Paris, mandaté par son père pour s'occuper de certaines de ses affaires. Il s'installe à Pantin, dans la banlieue de Paris.
Des meurtres abominables
C'est là qu'il fait la connaissance de Jean Kinck. C'est un filateur, comme le père de Jean-Baptiste. Laborieux et intelligent, il a commencé au bas de l'échelle pour devenir, à la force du poignet, le patron de sa propre entreprise.
Kinck est marié et père de six enfants. Comme il exprime le souhait de se retirer en Alsace, Troppmann propose de lui trouver un endroit où se fixer. Il veut aussi convaincre son père de lui laisser exploiter ses brevets à l'étranger.
Pour cela, il a besoin d'argent. Il a décidé que Kinck le lui fournirait. Il l'attire donc dans un guet-apens et l'assassine. Mais, dépité, il s'aperçoit que l'industriel n'avait pas sur lui la somme convenue.
Se faisant passer pour Jean Kinck, dont il n'avait bien sûr pas révélé le meurtre, il écrit à sa femme pour se faire remettre l'argent par le fils aîné. Mais l'adolescent n'ayant pas de procuration, il est assassiné à son tour par Troppmann.
Puis il attire dans un piège la mère et ses jeunes enfants, qu'il massacre sauvagement, toujours dans l'espoir de récupérer l'argent. Finalement arrêté, notamment grâce aux lettres échangées avec la famille Kinck, Troppmann est condamné à mort et guillotiné le 19 janvier 1870.
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Impératrice des Indes, la Reine Victoria éprouvait un vif intérêt pour le "Raj", cet Empire indien considéré come la perle de la Couronne britannique. C'est en raison de cette prédilection pour l'Inde qu'elle prit à son service, à la fin de son règne, un serviteur indien qu'elle couvrit d'honneurs.
L'assistant d'un directeur de prison
Mohammed Abdul Karim est né en 1863, dans une ville de l'État indien d'Uttar Pradesh. Son père travaille d'abord à l'hôpital de la ville, puis à la prison d'Agra, où Karim trouvera lui-même un emploi.
C'est ainsi qu'il aide le directeur de la prison à organiser le voyage d'anciens prisonniers devant exposer leurs créations (ils fabriquent des tapis) à l'Exposition coloniale qui se tient à Londres en 1886.
Lors de la visite de la souveraine, le directeur de la prison lui remet des bracelets choisis par Karim. La Reine en profite pour lui demander de lui envoyer deux employés indiens, qu'elle prendra à son service pour un certain temps.
Secrétaire de la Reine
Karim est choisi, avec un autre Indien, pour devenir un serviteur de la Reine. Il perfectionne d'abord son anglais et se familiarise avec les usages de la Cour. Puis les deux Indiens arrivent à Windsor, où séjourne Victoria, en juin 1887.
Très vite, ils servent la Reine à table chaque jour. Elle remarque tout de suite Karim, qu'elle trouve plus à son goût. Elle apprend même un peu sa langue, pour pouvoir lui parler plus facilement.
La souveraine l'appréciant de plus en plus, elle en fait son secrétaire personnel, avec le titre de "munshi". Des photos de l'époque le montrent, se tenant debout auprès de la Reine, en train de consulter ses papiers d'État.
Une telle promotion, et la proximité qu'elle implique auprès de la souveraine, provoque bien des jalousies, parmi les autres serviteurs de la Reine, mais aussi dans sa propre famille.
À la mort de la Reine Victoria, en 1901, son fils, le Roi Edouard VII, qui n'appréciait guère le "munshi", le renvoie chez lui. Karim se retire alors dans le domaine que lui a donné la Reine, où il meurt en 1909.
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Comme bien d'autres pharaons, le célèbre Toutankhamon a pris sa propre sœur Ankhesenamon pour épouse. Et il semble être, lui-même, le fruit d'un inceste royal. Comment expliquer de telles pratiques ?
Imiter les dieux
Le mariage du pharaon avec l'une de ses sœurs n'était pas seulement une possibilité, mais une quasi obligation. Ainsi, la plupart des souverains égyptiens se sont livrés à ce que nous appelons un inceste.
Mais ce tabou social ne l'a pas toujours été. Non seulement, les pharaons n'avaient pas l'impression de commettre un délit, mais ils pensaient préserver leur dynastie par ce moyen.
En effet, les souverains égyptiens, issus des dieux, sont considérés eux-mêmes comme des dieux. Pour conserver cette qualité divine, il leur fallait épouser des membres de leur propre famille.
Et, ce faisant, ils ne pouvaient mieux faire que d'imiter les usages des dieux qui, comme Osiris ou Geb, le dieu de la terre, avaient épousé leurs sœurs, Isis pour le premier, et Nout pour le second.
Un pharaon issu d'un inceste royal
Comme il est très fréquent que les pharaons épousent leurs sœurs, on se doutait que Toutankhamon lui-même pouvait être issu d'une telle union. Mais les égyptologues n'en avaient pas la preuve formelle.
Grâce aux avancées de la science, c'est désormais chose faite. En effet, des tests ADN, pratiqués sur la momie d'Akhénaton, le dixième pharaon de la XVIIIe dynastie, ont prouvé que le souverain était bien le père de Toutankhamon.
Alors que la momie du pharaon a été découverte depuis un siècle, il a donc fallu attendre très longtemps cette preuve irréfutable. Mais les découvertes ne s'arrêtent pas là.
En effet, d'autres tests ADN ont été pratiqués sur une autre momie, celle de la "young lady" retrouvée dans la Vallée des Rois, la principale nécropole royale. Ils ont montré que cette femme au nom encore inconnu était bien la mère de Toutankhamon, mais aussi la sœur d'Akhénaton, qui avait d'abord épousé la belle Néfertiti.
En épousant sa sœur aînée, Toutankhamon, lui-même issu d'un inceste royal, s'est donc inscrit tout naturellement dans les traditions de sa famille et de sa dynastie.
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Marcus Licinius Crassus est l'un des hommes politiques les plus influents de la fin de la République romaine. Il est aussi connu pour avoir amassé une immense fortune.
Une carrière politique exemplaire
Crassus fait partie de l'élite sénatoriale de Rome. Son père avait été lui-même consul et gouverneur d'une partie de l'Espagne. Il trouve la mort au cours de la guerre civile qui, à la fin du Ier siècle avant J.-C., oppose deux hommes d'État influents, Marius et Sylla.
Crassus lui-même est obligé de se cacher en Espagne. Il se met alors aux ordres de Sylla et commence une carrière exemplaire, qui le mènera aux sommets du pouvoir. C'est lui qui, entre 73 et 71, est chargé de réprimer la grande révolte des esclaves conduite par Spartacus.
En 70, à la suite de cette victoire, il accède, conjointement avec Pompée, à la plus haute dignité de la République romaine, le consulat. Enfin, vers 59 avant notre ère, il parvient au faîte du pouvoir en concluant, avec César et Pompée, les hommes d'État les plus influents de cette époque, une alliance qu'on a appelée le "premier triumvirat".
Une immense fortune
Crassus n'oublia pas d'amasser, au cours de sa carrière politique, une immense fortune qui fait de lui, selon certains historiens, l'homme le plus riche que Rome ait jamais connu.
Ses contemporains l'appelaient d'ailleurs le "dives", c'est-à-dire le riche. Crassus hérita d'abord d'un patrimoine considérable, légué par son père. Sous la dictature de Sylla, il profita aussi des proscriptions frappant ses opposants pour s'emparer de certaines terres et faire de la spéculation immobilière.
Mais Crassus était un homme plein d'imagination, qui multiplia les sources de revenus. C'est ainsi qu'il s'enrichit dans le trafic des esclaves, qu'il formait à des tâches diverses, puis qu'il revendait à un tarif bien supérieur au prix d'achat.
Il possédait aussi des mines d'argent et même des maisons closes. On reprochait à Crassus de recourir à tous les moyens pour s'enrichir. Ainsi, on l'accusait de provoquer des incendies, afin de pouvoir racheter à bas prix les maisons proches du sinistre.
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En 1562, le massacre de Wassy, dans le département actuel de la Haute-Marne, marque le début de la première de ces terribles guerres de religion, qui, jusqu'à la publication de l'édit de Nantes, en 1598, ensanglantent la France.
Un office protestant à Wassy
Le massacre de Wassy est né d'un incident fortuit. Le 1er mars 1562, le duc de Guise, accompagné de son escorte, se rend à Paris. C'est le chef incontesté des catholiques. En effet, depuis que la Réforme protestante a commencé, sous François Ier, de s'étendre en France, le pays est séparé en deux "partis", les catholiques et les protestants.
Le trajet du prince passe sur ses terres de Champagne, non loin de la petite ville de Wassy. Il apprend alors qu'un office protestant se tient en ville, dans une grange. Or, c'est contraire aux prescriptions de l'édit de janvier 1562, qui autorisait le culte protestant, mais seulement en dehors des cités.
Un assaut qui tourne au massacre
En tant que chef du parti catholique, Guise veut faire cesser ce culte illégal. Il envoie donc sur place des hommes de son escorte, chargés de mettre fin à la cérémonie. Mais ils sont insultés et reçus à coups de pierres.
Le duc lui-même, venu à la rescousse avec son entourage, est atteint par l'une d'elles. La grange, où se sont retranchés les protestants, est alors prise d'assaut. Et l'engagement tourne au massacre.
Environ 50 protestants y laissent la vie, dont des femmes et des enfants, et 150 personnes sont blessées. Par ailleurs, des notables protestants sont condamnés à la prison ou à l'exil par le Parlement de Paris.
Au terme de ce sanglant épisode, la Régente Catherine de Médicis, qui s'efforce pourtant de mener une politique de conciliation, fait entrer le duc de Guise au gouvernement.
De son côté, le chef du parti protestant, le prince de Bourbon, qui appartient à la prestigieuse famille des Condé, prend ses dispositions. Les deux camps sont prêts à s'affronter dans cette première guerre de religion, prélude à bien d'autres, qui durera jusqu'à l'année suivante.
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Le Roman de Renart n'est pas le seul texte du Moyen-Âge à mettre en scène des animaux doués de la parole et d'une véritable personnalité. Plus tardif, et sans doute un peu moins connu, le Roman de Fauvel illustre également cette tradition.
Pour avertir les Rois
Le roman de Fauvel fut sans doute écrit à la fin du XIIIe siècle, sous le règne de Philippe le Bel. Les auteurs appartiennent à l'entourage royal. C'est notamment le cas de Gervais du Bus, le chapelain d'Enguerrand de Marigny, l'un des principaux collaborateurs du Roi.
Cet ouvrage est une sorte de pamphlet, qui relève d'un genre bien codifié, l'"avertissement aux Rois". Il s'agit en effet, par le biais de la fable, de leur rappeler les principes du bon gouvernement.
D'ailleurs Philippe le Bel ne s'y trompe pas, qui se sent mis en cause par le livre.
L'inversion des valeurs
Le personnage du titre, Fauvel, est lui-même tout un programme. En effet, il s'agit d'un acronyme, dont chaque lettre représente un défaut. Le "F" signifie la fausseté, le "A", l'avarice, le "V" la vilenie etc.
Mais qui est ce Fauvel ? Les auteurs nous le décrivent comme un cheval à l'intelligence aiguisée et à l'ambition non moins vive. Fourbe et sournois, il réussit à circonvenir son maître et, par la ruse, parvient à prendre sa place.
Le voilà donc au pouvoir. Nobles et religieux ne manquent pas de le flatter. Animal suppléant l'homme, notre cheval arriviste assoit son pouvoir sur l'inversion des valeurs chrétiennes.
Ainsi, les pauvres sont bannis et les âmes charitables sont persécutées. Ce qui était défaut devenant qualité, l'hypocrisie et la paresse sont encouragées. Et Fauvel ne s'embarrasse pas de scrupules : ne parvenant pas à obtenir la main de Fortune, il n'hésite pas à épouser Vaine Gloire.
De ce couple, naîtront des enfants bien peu vertueux, qui ne songeront guère à faire le bonheur de leurs sujets. On comprend que Philippe le Bel, en lutte avec la papauté et considéré par beaucoup comme le persécuteur des Templiers, n'ait guère apprécié un tel brûlot.
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Jean sans Terre est sans doute l'un des Rois d'Angleterre dont la réputation est la plus détestable. Ils n'est que de voir la manière dont il est considéré, dans la légende de Robin des Bois, comme le type même du prince félon et tyrannique.
Un prince qui ne devait pas régner
Né en 1166, Jean sans Terre n'était pas destiné à régner. C'est pourquoi on ne lui avait pas prévu d'apanage, d'où son nom.
En effet, il était le dernier fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine. Quatre frères, et même un neveu, le devançaient dans l'ordre de succession au trône.
Mais le destin le servit. En effet, trois de ses frères meurent de façon prématurée, ce qui n'avait rien de surprenant à l'époque. En guerre contre leur père, ils s'attirent en plus sa colère.
Cet épisode permet à Jean de regagner les faveurs d'Henri II. Révélant déjà son caractère fourbe, il essaie, en vain, de ravir le trône à son frère Ricard Cœur de Lion, parti à la Croisade. Cependant, la mort de celui-ci, en 1199, lui permet enfin de monter sur le trône.
Un souverain unanimement détesté
Durant ses 17 ans de règne, Jean sans Terre réussit à se faire détester de la plupart de ses sujets. Il indispose d'abord la noblesse par le peu de cas qu'il fait d'elle et son attitude tyrannique. Et il use avec ses barons de procédés qui scandalisent ses contemporains.
Afin d'éviter la réunion, en une principauté rivale, des comtés d'Angoulême et de la Marche, il n'hésite pas à faire enlever la jeune Isabelle d'Angoulême, qui devait épouser Hugues de Lusignan, comte de la Marche. Puis il force la jeune fille à l'épouser.
Exaspérés par le comportement du Roi, les barons lui déclarent la guerre et le forcent à signer, en 1215, la Grande Charte, première étape vers une Monarchie contrôlée. En conflit avec Rome, Jean sans Terre est même excommunié.
Enfin, pour financer ses nombreuses expéditions militaires en France, le souverain alourdit sans cesse la pression fiscale, suscitant le mécontentement de l'ensemble de ses sujets.
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Les hippies ne sont pas les premiers à avoir prôné une grande liberté de mœurs et un retour à la nature. Au Moyen-Âge et même avant, certaines sectes religieuses avaient été encore plus loin dans de telles revendications.
Adamites...
Comme leur nom le laisse supposer, les adamites se revendiquaient du premier homme, mais avant qu'il ait été chassé de l'Éden. La secte est évoquée, par certains témoignages, dès le IIe siècle, mais elle se répand surtout entre les XIIIe et XVe siècles.
Pour ses zélateurs, l'homme pouvait prétendre, sur cette terre, au même bonheur qu'Adam avant la Chute. Pour eux, il fallait vivre selon l'état de nature. Les vêtements étaient donc superflus, ainsi que de tout ce qui relevait de l'organisation et des usages sociaux.
C'est ainsi que le mariage ou l'État étaient rejetés. Les adamites, qui cultivaient une sorte d'innocence, proscrivaient aussi la viande.
Mais de telles conceptions parurent quelque peu hérétiques, d'autant que les membres de la secte se livraient parfois au pillage. Victimes de persécutions, les adamites disparaissent donc au cours du XVe siècle.
...Et turlupins
Cette revendication d'une sorte d'innocence originelle n'était pas l'apanage des adamites. D'autres mouvements religieux, toujours en cette fin du Moyen-Âge, s'en réclamaient aussi.
Comme les adamites, les turlupins pensaient que la nature était le modèle à suivre. Rien de ce qui en provenait ne pouvait être mauvais. Il ne fallait donc pas avoir honte de se promener nus ou de céder à ses instincts charnels. Autre originalité, du moins pour l'époque, les membres de cette secte semblaient conduits par une femme, une certaine Jeanne Daubenton.
L'Église ne pouvait tolérer ni ce refus du péché originel ni ces atteintes scandaleuses à la morale. Aussi les papes accusèrent-ils les turlupins d'hérésie.
Jeanne Daubenton, "prêtresse" des turlupins, périt sur le bûcher en 1313. En 1372, à Paris, de nombreux sectateurs affrontèrent eux aussi les flammes. Pour bien souligner leur caractère hérétique, on les brûla avec leurs livres, même si on ne sait pas très bien de quels ouvrages il s'agissait.
Comme pour les adamites, on perd ensuite rapidement la trace des turlupins.
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Le 9 mai dernier, le Président russe Vladimir Poutine a célébré en grande popme, comme chaque année, l'anniversaire de la capitulation de l'Allemagne en 1945. Pourtant, les autres pays, anciens vainqueurs de la guerre, commémorent cette victoire le 8 mai. Pourquoi cette différence de date ?
Une capitulation signée le 8...
La première capitulation allemande est signée à Reims le 7 mai 1945. Elle prévoit la cessation des hostilités pour le lendemain. Le 8 mai est donc l'une des dates qui a été retenue pour la capitulation allemande.
Elle intervient au terme de négociations que le grand-amiral Dönitz, successeur désigné par Hitler, qui vient de se suicider, a demandé au général Jodl de mener.
Jodl était chef d'état-major au Haut-Commandement de la Wehrmachet et, à ce titre, l'adjoint du maréchal Keitel. De telles discussions avaient pour but de gagner du temps et de convaincre les Alliés de signer une paix séparée avec les Allemands.
Ils pensent que cette alliance pourrait se faire au nom d'une lutte contre un communisme qui, porté par les succès de l'Armée Rouge, paraît aussi menaçant pour les Alliés que pour les Allemands.
...Et le 9 mai
Même si Eisenhower, le généralissime allié, repousse cette demande allemande, Staline de décolère pas. En effet, la capitulation allemande, telle qu'elle a été organisée, ne lui convient pas du tout. Et ce, à plus d'un titre.
En ptremier lieu, il estime que la victoire finale est due en partie à l'armée soviétique, qui a essuyé les pertes les plus importantes. On doit donc lui réserver une place de choix dans les cérémonies marquant la reddition des troupes allemandes.
Or, c'est un simple officier qui représentait l'URSS à Reims. Le choix de cette ville n'est pas non plus du goût de Staline. La capitulation de l'Allemagne ne peut avoir lieu qu'à Berlin, la capitale du Reich.
Enfin, c'est Keitel, le chef véritable de l'armée allemande, et non pas Jodl, qui doit signer l'acte de reddition. Sinon il pourrait toujours être contesté. C'est bien le 8 mai que Keitel signe la capitulation, mais le document n'entre en vigueur que le lendemain 9 mai. C'est donc la date retenue par l'URSS.
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Pour écouter Comment j'ai bâti un empire:
Apple Podcast:
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/mon-argent/id1569918922
Spotify:
https://open.spotify.com/show/6UduCKju82nA00KdBb08d9?si=KzkcGE8IRYOdR5m9hMbyZw
Deezer:
https://www.deezer.com/fr/show/2676812
Google Podcast:
https://www.google.com/podcasts?feed=aHR0cHM6Ly9yc3MuYWNhc3QuY29tL21vbi1hcmdlbnQ%3D
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On appelle "massacre du Zong", le meurtre, en 1781, de 132 esclaves africains par l'équipage d'un bateau négrier portant ce nom.
De terribles conditions de voyage
Le "Zong" est un navire britannique, qui se livre au commerce triangulaire. Cette traite négrière se déroule entre l'Afrique, l'Europe et l'Amérique, les esclaves étant échangés contre des produits manufacturés et des matières premières.
Quand le navire quitte le port d'Accra (dans l'actuel Ghana), le 18 août 1781, il transporte 442 esclaves, soit beaucoup plus que n'en embarquaient les navires négriers de l'époque.
Les esclaves souffrent donc d'une terrible promiscuité et d'une malnutrition qui favorise l'apparition de maladies. 62 d'entre eux meurent rapidement.
Les raisons d'un massacre
Le 29 novembre, le massacre des esclaves commence. 54 femmes et enfants sont jetés par dessus bord. Dans les jours suivants, 78 hommes sont, à leur tour, précipités à la mer.
Cette terrible décision aurait été prise par l'ensemble de l'équipage, bien que le second du bateau, qui remplaçait le capitaine, gravement malade, ait prétendu s'y être opposé.
Elle serait motivée par la pénurie d'eau qui aurait régné à bord. En effet, des marins prétendirent qu'il ne restait alors que 4 litres d'eau dans le bateau. Or, il était admis, à l'époque, qu'un capitaine puisse jeter des esclaves à la mer si la totalité de ces esclaves ne pouvait plus être nourri ou abreuvé.
Et, dans ce cas, les assurances indemnisaient le capitaine et son équipage, ce qu'elles ne faisaient pas si les esclaves mouraient de maladie par exemple.
Il est vrai que le navire était passé au large de plusieurs terres sans s'y arrêter pour renouveler sa provision d'eau potable. D'après une autre source, cependant, il y aurait eu près de 2.000 litres d'eau à bord.
Ce massacre donne lieu à deux procès. Le premier, qui se déroule en mars 1783, prend le parti des propriétaires du bateau. Au terme du procès en appel, qui se tient peu après, aucun des membres de l'équipage du "Zong" n'est poursuivi pour ce massacre. Mais ce procès a un grand retentissement dans l'opinion publique.
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Les premières élections présidentielles au suffrage universel ne se déroulent pas en 1962, année où fut réformée, en ce sens, la Constitution de 1958, qui fut adoptée en même temps que la Ve République. En effet, elles sont organisées en 1848.
Une idée venue d'Amérique
Le régime de la Monarchie de Juillet ne résiste pas aux barricades dressées, en février 1848, dans les rues de Paris. Le Roi Louis-Philippe part en exil et cède la place à la IIe République.
En avril, une Assemblée est élue. Mais le pouvoir exécutif sera-t-il confié à un Comité, comme sous la Terreur, ou à un Consulat, comme du temps de Bonaparte ?L'écrivain Tocqueville, qui revient des États-Unis, a une meilleure idée.
Il connaît bien les Américains et a vu fonctionner leur démocratie. Pourquoi ne pas élire, comme eux, un Président qui puiserait sa légitimité dans le suffrage universel ?
Un triomphe
Cette suggestion est adoptée et des élections présidentielles sont organisées en décembre 1848. Le Chef de l'État sera donc élu au suffrage universel masculin, les femmes étant exclues, et pour longtemps, du vote.
Plusieurs candidats se présentent. L'un d'eux retient l'attention : le prince Louis-Napoléon Bonaparte, fils de Louis, ancien Roi de Hollande, et donc neveu de l'Empereur.
Parmi les autres prétendants, on relève les noms du général Cavaignac, à la tête du gouvernement au moment de l'élection, qui venait de mater l'insurrection de juin, le poète Lamartine, et des hommes de gauche, comme Raspail, alors en prison, ou Ledru-Rollin, farouche opposant à la Monarchie de Juillet.
Le 10 décembre 1848, le prince Louis-Napoléon écrase ses adversaires. Il remporte en effet plus de 5,8 millions de voix, oit environ 70 % des suffrages. Cavaignac, de son côté, doit se contenter de recueillir 1,5 millions de voix.
Les autres candidats obtiennent des résultats symboliques. Une campagne efficace, de nombreuses promesses, et, surtout, l'éclat d'un nom prestigieux, expliquent le triomphe du futur Napoléon III.
Mais, ne voulant donner trop de poids au futur Chef de l'État, les députés n'ont prévu qu'un seul mandat présidentiel. Une disposition qui mènera tout droit au coup d'État du 2 décembre 1851.
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Surnommé l'"explorateur aux pieds nus" , Auguste Pavie, fin connaisseur des civilisations indochinoises et partisan d'une colonisation respectueuse des coutumes locales, contribua notamment à l'établissement du protectorat français sur le Laos.
Une fascination pour l'Indochine
Né en 1847 en Bretagne, Auguste Pavie rejoint l'armée très tôt, sous le Second Empire, et intègre bientôt les rangs de l'infanterie de marine. En 1867, il est envoyé à Saïgon, en Cochinchine.
Il découvre alors ce pays, qui fait partie de la péninsule indochinoise. le vif intérêt qu'il porte à cette civilisation et aux peuples indochinois ne se démentira jamais. Auguste Pavie vient de trouver sa voie.
Pour l'heure, il quitte l'armée et entre dans l'administration des postes et télégraphes. En 1876, il est muté au Cambodge, à Kampot. Là encore, il est fasciné par la civilisation khmère, dont il découvre la richesse. À son contact, il commence d'ailleurs à perdre ses habitudes d'Occidental.
Un explorateur doublé d'un diplomate
Au début des années 1880, il est chargé de la mise en place d'une ligne télégraphique, qui doit relier Pnom Penh à Bangkok. À cette occasion, il est amené à négocier avec le Siam, future Thaïlande, sur le territoire duquel la ligne doit passer.
Ses supérieurs, qui appréciaient déjà son emprise sur les hommes, remarquent alors ses talents de diplomate. Déjà jeune titulaire de la Légion d'honneur, il est nommé vice-consul au Laos.
Après un bref retour en France, où il fonde l'École cambodgienne, future École coloniale, il revient en Thaïlande et décide d'explorer les régions du Haut-Laos. Il se lie d'amitié avec le Roi du pays, dont il sauve même la vie au cours d'une attaquie siamoise.
C'est cette relation avec le souverain du Laos, mais aussi sa conception d'une cooinisation respectueuse des peuples locaux, qui permettent à Auguste Pavie, élevé au rang de ministre pénipotentiaire, d'obtenir, en 1889, le protectorat du Laos pour la France.
En 1895, Auguste Pavie rentre en France, où il se consacre à la rédaction de livres sur son expérience d'explorateur ou les traditions du Cambodge. Il meurt en 1925.
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Les noms de certains bandits de grand chemin, comme Cartouche ou Mandrin, sont passés à la postérité. Mais certaines femmes ont aussi laissé le souvenir de véritables chefs de bande. C'est le cas de Marion du Faouët.
Une Bretonne, fille de paysans
Marie-Louise Tromel, dite Marion du Faouët, du nom d'un village près duquel elle est venue au monde, est née en 1717 en Bretagne, dans le département actuel du Morbihan. Fille d'un paysan sans terre, elle connaît la misère et se serait livrée assez tôt à de menus larcins.
Elle se met en ménage avec un bandit, qui lui donne trois enfants. Il sera arrêté et pendu en 1747.
Bienfaitrice ou meurtrière ?
Marion du Faouët aurait commencé sa carrière de voleuse vers 1740. Elle ne manque pas de charme et s'aperçoit de son ascendant sur les hommes. Bientôt, elle en commande une quarantaine.
La voilà désormais chef de bande. Une bonne manière d'échapper au destin misérable qui l'attendait, comme toutes les femmes de sa condition.
Concernant Marion du Faouët, il existe deux écoles. Pour les uns, ce serait une sorte de Robin des Bois en jupons, ne détroussant que les riches étrangers et ne s'en prenant pas aux pauvres. Elle les aurait même secourus.
Pour d'autres, ce serait une meurtrière, dont la terrible réputation aurait servi, bien longtemps après sa mort, à effrayer les enfants turbulents.
Une carrière qui s'achève sur la potence
Marion du Faouët est arrêtée une première fois en 1746, avec certains des hommes de sa compagnie. Elle est condamnée à être "pendue et étranglée". Elle échappe pourtant à la mort, mais c'est pour être fouettée et marquée au fer rouge, du "V" infamant des voleurs.
Elle est à nouveau arrêtée quelques années plus tard, en 1752, mais elle réussit à fausser compagnie à ses gardiens. Elle est alors condamnée à mort par contumace et pendue en effigie.
À nouveau appréhendée en 1755, elle est soumise à la question, mais, même sous la torture, elle reste muette. Elle est finalement pendue et étranglée le 2 août 1755.
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Le 28 avril 1943, Benito Mussolini et sa maîtresse, Clara Petacci, arrêtés quelques jours plus tôt, sont fusillés par des partisans italiens. Mais les circonstances entourant cette exécution ne sont pas claires et ont suscité une vive controverse.
La mort tragique de Mussolini
En cette fin d'avril 1943, la République de Salo, dernier avatar du fascisme italien, est aux abois. Le 26 avril, Mussolini, rejoint par sa maîtresse, Clara Petacci, quitte Milan, peut-être pour gagner la frontière suisse.
Le lendemain, le dictateur italien, qui s'est joint à un cortège de soldats allemands en fuite, est reconnu par des résistants italiens. Il est alors emmené dans une ferme, où il est gardé à vue.
Le 28 avril, le Duce et sa maîtresse sont fusillés. Puis, le lendemain, leurs dépouilles sont laissées sur une place de Milan, où des partisans avaient été exécutés.
Là, les cadavres subissent de nombreux outrages et sont pratiquement réduits en bouillie, avant d'être finalement pendus par les pieds.
Une fin entourée d'obscurités
Nombre d'incertitudes subsistent à propos de la mort de Mussolini. Ainsi, l'identité de celui ou de ceux qui ont ordonné l'exécution continue de susciter des débats.
C'est ainsi que le secrétaire général du parti communiste italien, et vice-premier ministre, Palmiro Togliatti, a revendiqué la responsabilité de l'ordre d'exécution. Ce que n'ont pas manqué de faire, de leur côté, les chefs de la résistance communiste, dont Sandro Pertini, futur Président italien.
L'exécution elle-même du dictateur serait l'œuvre du résistant communiste Walter Audisio, bien que certains l'aient attribuée à Luigi Longo, futur chef du parti communiste italien.
Par ailleurs, certains ont prétendu que cette exécution aurait été organisée par Churchill en personne, qui aurait ordonné aux services secrets britanniques d'éliminer le Duce et de récupérer une correspondance compromettante entre l'homme politique anglais et le dictateur italien.
Dernier mystère enfin : Mussolini transportait avec lui, au moment de sa capture, un véritable trésor, qui lui aurait permis de vivre un exil doré. Or, l'or et les valeurs constituant ce magot ont disparu, sans qu'on sache vraiment qui s'en est emparé et dans quel but.
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Spartacus ne fut pas le seul esclave à se révolter contre les Romains. Bien avant lui, au IIe siècle avant J.-C., un certain Eunus défie le pouvoir romain et fonde un véritable État en Sicile.
Un esclave peu ordinaire
Sans doute capturé par des pirates, Eunus avait été emmené en Sicile et acheté par un riche patricien. Les sources le décrivent comme un homme peu ordinaire. Il parlait, nous dit-on, en émettant des étincelles, un effet qu'il obtenait peut-être en plaçant dans sa bouche une noix creuse contenant du soufre et percée de trous.
C'est aussi un mystique, adepte d'une religion orientale. Il se croit investi d'une mission divine et annonce aux invités de son maître, stupéfaits, qu'il fondera bientôt un royaume.
Considéré comme une sorte de magicien inspiré, Eunus avait un grand ascendant sur les autres esclaves.
Les esclaves contre Rome
En 140 ou 139 avant notre ère, Eunus fomente une révolte contre les Romains. Ce que les historiens appellent la Première Guerre servile durera au moins sept ans, jusqu'en 132 av. J.-C.
La ville d'Henna est prise et Eunus est déclaré Roi. Il fonde alors un État et modèle son pouvoir sur celui des Séleucides, cette dynastie hellénistique issue d'un des descendants d'Alexandre le Grand.
Il s'agit d'un véritable État théocratique, dans lequel le Roi, qui prend le nom d'Antiochus, se veut l'interprète de la divinité et son relais sur terre. Le nouveau souverain ne remet pas en cause le principe de l'esclavage, puisque les hommes libres demeurés dans l'île connaissent à leur tour la servitude.
Très vite, Eunus, alias Antiochus, réunit une armée de 20.000 hommes, qui tient tête, entre 138 et 135, aux troupes envoyées par Rome.
Et cette armée d'anciens esclaves comptera jusqu'à 200.000 hommes. Malgré tout, elle ne peut résister à l'assaut final des Romains, qui, en 132 avant J.-C., débarquent dans l'île avec une très puissante armée.
Acculé par ses ennemis, Eunus, entouré du dernier carré de ses fidèles, composé de 1.000 hommes, se réfugie dans la montagne. Après leur suicide collectif, il est fait prisonnier et jeté en prison, où il meurt à une date indéterminée.
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On croyait tout savoir sur la Tour Eiffel. Or, la plupart des visiteurs du célèbre monument parisien ignorent que Gustave Eiffel s'était fait aménager un appartement à l'intérieur même de la Tour. Mais y a-t-il vraiment habité ?
Un appartement en haut de la Tour Eiffel
Au troisième étage de la Tour Eiffel, sur la plateforme supérieure, existait bel et bien un appartement, perché à 285 mètres du sol. Il s'agissait d'un logement assez vaste de 100 mètres carrés, mais une partie de sa surface était occupée par la cabine de l'ascenseur de la Tour et diverses installations techniques.
Cet appartement comprenait plusieurs pièces, dont un salon, meublé notamment d'un canapé et d'une table. On y trouvait même un piano.
Le logement se composait également d'une cuisine et de trois pièces assez exiguës, servant de bureaux. Enfin, une salle d'eau, avec un lavabo, et des toilettes avaient été aménagées dans ce singulier logement.
Tout était décoré dans le goût de l'époque, avec de la moquette sur le sol et du papier fleuri au mur.
Un logement qui n'est pas habité
Si cet appartement a bien été aménagé à l'intention de Gustave Eiffel, le constructeur de la Tour, il n'y a jamais habité à proprement parler. En effet, le logement ne comprend pas de chambre à coucher. Il n'y a donc sans doute jamais dormi.
En fait, Gustave Eiffel utilisait ce logement à deux fins. En premier lieu, il y recevait certains visiteurs prestigieux, comme Thomas Edison, qui l'y rencontre en 1889, l'année même de la construction de la Tour Eiffel.
Par ailleurs, Gustave Eiffel poursuivait ses travaux dans un petit laboratoire situé à côté de l'appartement. Aujourd'hui, on a aménagé, dans cet appartement, un local de service et un petit studio, doté d'une douche et réservé au personnel.
Seule la reconstitution d'un des bureaux de l'appartement peut donner aux visiteurs une idée de ce qu'était ce logement. Assis dans une pièce aux murs tapissés de papier peint, des mannequins de cire évoquent Gustave Eiffel, sa fille aînée et secrétaire particulière, Claire Eiffel, et le fameux inventeur Thomas Edison.
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L'expression de "Grande Prostituée", associée à "Babylone la Grande", se retrouve dans l'Apocalypse de saint Jean, qui est le dernier livre du Nouveau Testament. Compte tenu de la nature particulière de ce récit, qui relève des textes prophétiques, l'identification de cette "Grande Prostituée" demeure très délicate.
Une femme étrange
Que nous dit exactement le texte de l'Apocalypse ? Il décrit une femme vêtue de pourpre et richement parée, assise sur une bête écarlate et possédant sept têtes et dix cornes.
Sur le front de cette femme, qui tient en main une coupe contenant les "souillures de sa prostitution", un nom est tracé : "Babylone la Grande", dépeinte comme la "mère des prostituées", et, plus généralement, des "abominations de la terre".
Une identité toujours en question
Depuis longtemps, ce texte obscur suscite des interprétations diverses. Il est d'autant plus difficile à interpréter que "Babylone la Grande" est indiquée, dans le texte, comme un nom "mystérieux".
La question de savoir qui est cette "Grande Prostituée", associée à "Babylone la Grande", fait donc toujours débat parmi les spécialistes.
Certains l'ont tout simplement assimilée à Babylone ou à Rome, la ville aux sept collines. L'Apocalypse décrit en effet la femme comme étant assise sur sept montagnes. Mais une autre partie du texte explique que ces montagnes désignent plutôt des royaumes.
Ce qui n'empêche pas certains exégètes de penser que "Babylone la Grande", qui exerce son autorité sur les rois de la terre, désignerait une forme d'emprise politique, à l'image des Empires mis en place par Babylone ou Rome.
Mais la relative décadence de Babylone, à l'époque de la rédaction du texte, et la nature de la domination romaine, ne cadrent guère avec la description de la "Grande Prostituée".
Aussi, de nombreux auteurs voient-ils la Babylone de l'Apocalypse comme une ville symbolique, où règnent l'idolâtrie et le lucre. D'autres associent cette "Grande Prostituée" à une sorte de complot mondial, inspiré par des forces occultes diaboliques.
Son but serait de manipuler les hommes à leur insu et d'établir, à la fin des temps, une sorte de royaume maléfique, privé de la présence divine.
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Dans le cadre des jeux, qui avaient lieu dans les arènes romaines, chrétiens et esclaves étaient souvent livrés aux bêtes fauves. Mais certaines auraient épargné leurs victimes. Ce fut le cas de sainte Blandine et, même si les faits sont moins avérés, de l'esclave Androclès.
Un lion peu féroce...
Les faits se déroulent au Ier siècle de notre ère, peut-être sous le règne de l'Empereur Caligula. Ils concernent un certain Androclès, un esclave que les mauvais traitements infligés par son maître auraient poussé à s'enfuir.
Mais l'esclave en fuite est bientôt arrêté par les soldats romains. Pour le punir de son forfait, on le condamne, comme il est fréquent dans ce cas, à périr sous la dent des fauves.
Jeté dans l'arène, il doit affronter des lions, dont la férocité est aiguisée par des rations de nourriture insuffisantes. Les fauves sont donc lâchés dans l'arène et se précipitent vers le malheureux esclave.
Mais non seulement l'un des lions ne lui fait aucun mal, mais il le protège des assauts de ses congénères.
...Soigné par Androclès
Sur les gradins, les spectateurs acclament Androclès et demandent sa grâce. L'Empereur la lui accorde mais, étonné de ce prodige, le fait venir au palais et lui demande pourquoi le lion l'a épargné.
Androclès lui raconte alors l'histoire suivante. Au cours de sa fuite, il se serait réfugié dans une grotte. Un lion blessé l'y aurait rejoint. En effet, une grosse écharde se serait fichée dans sa patte.
Androclès aurait réussi à l'approcher et lui aurait ôté l'épine. Et l'animal aurait reconnu son bienfaiteur dans l'arène.
Cette histoire édifiante est relatée par un seul écrivain, qui la tenait lui-même de l'ouvrage d'un témoin oculaire. De ce fait, elle relève peut-être plus de la légende que de l'Histoire.
D'autant que cette anecdote se réfère à un genre assez codifié, dans lequel un homme soigne une bête blessée qui, en retour, lui témoigne une fidèle affection. On pourrait citer, entre bien d'autres exemples, le cas d'Elpis de Samos, rapporté par Pline l'Ancien, qui aurait retiré un os coincé dans la gueule d'un lion.
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De célèbres affaires, comme celle des poisons, sous Louis XIV, mirent en cause des empoisonneuses dont le nom est passé à la postérité. C'est aussi le cas d'une certaine Giulia Tofana, qui donna son nom à un poison redoutable, l'Acqua Tofana.
La providence des femmes mal mariées
Giulia Tofana vécut à Palerme, dans la première moitié du XVIIe siècle. Voulant se débarrasser d'un mari gênant, elle l'empoisonne avec une substance bientôt connue sous le nom d'"Acqua Tofana" ou "manne de Saint Nicolas".
La composition de ce poison demeure assez mystérieuse. Il était sans doute fait à base d'arsenic, mais comprenait peut-être d'autres extraits de plantes, comme la belladone, la cantharide ou la linaire.
Au cours d'une carrière criminelle qui s'étale sur un demi siècle, l'empoisonneuse sicilienne, aidée de quelques complices, expédie de vie à trépas quelque 600 victimes.
Il s'agissait surtout de maris fortunés, dont les épouses voulaient récupérer l'héritage, d'autant que certaines avaient été contraintes de les épouser, dans le cadre de mariages arrangés.
Un poison indétectable
Si l'Acqua Tofana eut tant de succès, c'est que ce poison avait beaucoup d'avantages. En effet, cette substance passait inaperçue. Comme elle était incolore et sans saveur, elle n'était pas décelée par celui qui l'avalait.
Par ailleurs, s'il était bien mortel, ce poison agissait de manière graduelle. Si bien que son effet pouvait s'apparenter à l'action d'une maladie. De fait, la première dose ne provoquait qu'une grande lassitude.
Après l'administration d'une seconde dose, le patient, en proie à des nausées, se sentait encore plus fatigué. Et une goutte supplémentaire entraînait souvent la mort. Ainsi les victimes avaient-elles le temps de mettre leurs affaires en ordre, ce qui pouvait atténuer les scrupules religieux de leurs femmes.
Bien que surpris de l'inefficacité de ses traitements, le médecin ne voyait souvent, dans ce dépérissement progressif, que le cheminement normal de la maladie. D'autant qu'une autopsie ne révélait rien des ravages du poison.
La carrière criminelle de Giulia Tofana prit fin en juillet 1659. Arrêtée dans une église, où elle se cachait, elle fut accusée de centaines de meurtres et exécutée avec quelques complices.
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Même si l'on connaissait le caractère dangereux de certains métaux radioactifs, comme le radium, des ouvriers les ont tout de même manipulés, pour fabriquer divers produits. Ce fut notamment le cas d'ouvrières américaines surnommées les "Radium Girls".
Des ouvrières exposées au radium
De 1917 à 1926, une usine américaine située dans le New Jersey, l'United States Radium Corporation, a utilisé du radium pour fabriquer une peinture luminescente. Elle faisait briller dans l'obscurité les objets qui en étaient revêtus.
Cette usine produisait notamment des montres destinées à l'armée, dont le cadran était recouvert de peinture luminescente. Environ 70 femmes peignaient ces montres, certaines étant même amenées à manipuler le radium.
Contrairement aux techniciens et chimistes de l'entreprise, elles travaillaient sans protection particulière, et pour un salaire assez dérisoire. Et leur travail était d'autant plus dangereux qu'elles avaient acquis de fâcheuses habitudes.
En effet, certaines effilaient les pinceaux dont elles se servaient avec leurs lèvres. D'autres se peignaient les dents ou les ongles avec cette peinture, pour surprendre leurs amis.
De graves troubles de santé n'ont pas tardé à se déclarer. En effet, le système osseux de plusieurs ouvrières s'est révélé très fragile. De nombreux cas de cancer des os et de nécrose de la mâchoire ont également été signalés.
Les suites de l'affaire des "Radium Girls"
Malgré les démarches entreprises par leurs employeurs, cinq plaignantes ont réussi, en 1927, à porter l'affaire en justice. Le retentissement donné au procès par les médias a permis aux ouvrières de donner plus de poids à leurs allégations.
De fait, la justice leur a donné gain de cause, en accordant à chaque plaignante une indemnisation de 10.000 dollars, plus une rente annuelle.
Par ailleurs, cette affaire a sans doute contribué à la reconnaissance d'une des affections causées par l'ingestion de radium comme une maladie professionnelle. Elle a également fait progresser les droits des travailleurs.
En effet, les conclusions de ce procès ont fait jurisprudence, permettant aux salariés de poursuivre leur entreprise en cas de préjudice subi au travail. À la suite de cette affaire, les conditions de travail se sont d'ailleurs notablement améliorées.
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Édifié entre la fin du IVe siècle et le début du IIIe siècle avant notre ère, le colosse de Rhodes fit partie, durant l'Antiquité, des sept merveilles du monde. Mais pourquoi a-t-on érigé cette gigantesque statue ?
Une immense statue
Cette impressionnante statue, qui mesurait 32 mètres de haut, fut sans doute édifiée dans le port de Rhodes, dont elle gardait en quelque sorte l'entrée. Elle était constituée de bois et de grandes plaques de cuivre. Il fallut faire venir une grande partie de ce métal d'autres régions.
La statue représentait un géant aux jambes écartées, dont les pieds reposaient sur de forts piliers. Il portait une sorte de couronne et tenait en main un flambeau dirigé vers le ciel.
Le colosse de Rhodes fut détruit, en 227 ou 226 avant J.-C., par un tremblement de terre.
En souvenir d'une résistance victorieuse
La statue fut édifiée par les Rhodiens pour commémorer une victoire, qui eut lieu en 305 avant notre ère. Durant toute une année, en effet, les habitants de Rhodes avaient réussi à résister à la tentative de Démétrios, fils d'Antigone le Borgne, d'investir la ville.
Antigone était l'un des Diadoques, ces successeurs d'Alexandre le Grand qui avaient entrepris de se partager son immense Empire. Il avait hérité d'un territoire qui comprenait notamment une partie de l'Asie Mineure.
Insatisfait de son apanage, il songea à l'agrandir. C'est dans ce contexte que la prise de Rhodes lui apparut un objectif essentiel. Important carrefour commercial, situé entre l'Orient et l'Occident, la cité était alors dans l'orbite égyptienne.
Le siège de Rhodes fut un des plus longs de l'Antiquité. Les assiégeants comme les assiégés déployèrent des trésors de ruse et d'ingéniosité pour contrer leurs adversaires.
Démétrios y gagna même le surnom de "Poliorcète", autrement dit "le preneur de villes". Mais, malgré tout son talent, il ne put venir à bout de la résistance des Rhodiens, qui sortirent de ce siège avec tous les honneurs.
En effet, sur les conseils de l'Égypte, les autorités de la cité acceptèrent de conclure un traité avec Démétrios, qui reconnaissait l'autonomie de Rhodes.
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Le 1er novembre 1755, la capitale du Portugal, Lisbonne, fut victime d'un terrible séisme, qui détruisit la quasi totalité de la ville. Mais elle fut très vite reconstruite, selon des normes nouvelles.
Un terrible séisme
Les spécialistes manquent d'informations fiables pour expliquer le séisme qui ravagea Lisbonne en 1755. Il est possible qu'il ait été produit par la poussée de la plaque africaine contre la plaque eurasiatique.
Ce tremblement de terre, d'une magnitude probable de 8,5 à 9 sur l'échelle de Richter, s'accompagna d'un très puissant tsunami, avec des vagues de 5 à 15 mètres de hauteur.
La conjonction des deux phénomènes entraîne la destruction d'environ 85 % des bâtiments de la ville. La plupart des maisons et les principaux édifices s'effondrent. Environ 60.000 personnes, sur les 275.000 habitants de la ville, périssent dans cette catastrophe.
De nombreuses conséquences
Le Premier ministre, le futur marquis de Pombal, prend les choses en main sans attendre, avec beaucoup de sang-froid et de méthode. Il fait d'abord enterrer les cadavres, pour éviter la propagation des épidémies.
De même, il maintient l'ordre grâce à des mesures énergiques. Puis, en l'espace d'un an, il préside à la reconstruction de la cité, selon de nouvelles conceptions d'urbanisme.
Naissant de ses ruines, une nouvelle ville voit le jour, avec de larges avenues rectilignes et de grandes places. Tirant la leçon des événements, les architectes conçoivent des bâtiments qui, pour l'une des premières fois en Europe, sont édifiés selon des normes antisismiques.
Par ailleurs, cette catastrophe a un immense retentissement en Europe, notamment chez les philosophes des Lumières et les scientifiques. Kant s'en saisit pour élaborer une théorie qui, pour la première fois, n'explique pas les séismes par l'intervention divine mais par des causes naturelles.
De son côté, Voltaire souligne la manière dont une telle catastrophe frappe sans discrimination ses victimes. Il en tire argument pour contester les théories de Leibniz, selon lequel, malgré l'irruption du mal dans le monde, l'histoire a toujours un sens.
Enfin, le séisme de Lisbonne fit beaucoup progresser la connaissance du temps sur les tremblements de terre.
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Certains militaires ont connu un destin exceptionnel. Ce fut le cas du pilote soviétique Alexei Maressiev, qui devait devenir un Héros de l'Union soviétique.
Un pilote remarqué
Alexei Maressien est né en 1916, dans le sud-ouest de la Russie. Il est d'abord ouvrier, puis s'initie à l'aviation avant d'entrer dans l'armée en 1937.
Il devient pilote de chasse en août 1941, peu après l'invasion de l'URSS par l'Allemagne nazie. Il se montre déjà un pilote hors pair puisqu'en l'espace de deux mois il totalise six victoires.
Ces succès lui valent une promotion au grade de lieutenant et sa mutation dans une unité de chasse aérienne.
Héros de l'Union soviétique
Mais la chance semble alors abandonner Alexei Maressiev. En effet, le 24 avril 1942, son avion est abattu par les Allemands. Il parvient à s'éjecter de l'appareil mais se blesse lors de sa réception au sol.
En effet, il se casse les deux jambes. Malgré la douleur, il parvient à se traîner jusqu'aux lignes soviétiques. Durant près de trois semaines, il se nourrit d'insectes et de lézards. De plus, ses jambes blessées se couvrent d'engelures.
Transporté à l'hôpital, il doit être amputé des deux jambes. On lui pose des prothèses, avec lesquelles il réapprend à marcher. Mais Alexei Maressiev ne veut pas retourner à la vie civile.
Il veut redevenir pilote. Ses camarades sont sceptiques, craignant que cet infirme ne soit incapable, au moment de l'action, de les seconder avec efficacité. Maressiev n'en intègre pas moins une unité de chasse, au printemps 1943.
Il participe à des batailles aériennes décisives et, en août 1943, abat trois avions allemands. Au total, il remporte onze victoires et réalise 86 sorties.
Maressiev quitte l'armée avec le grade de major et, prenant des responsabilités politiques, devient membre du Soviet suprême, qui était, toutes proportions gardées, le Parlement soviétique.
Dès lors, les honneurs pleuvent sur le pilote. Il est d'abord déclaré Héros de l'Union soviétique, la plus haute distinction militaire. Puis il reçoit, entre autres décorations, l'ordre de Lénine et l'ordre du Drapeau rouge du Travail. Il meurt en 2001, auréolé d'une réputation légendaire.
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À la tête d'un des plus grands groupes automobiles français, Louis Renault, né en 1877, a été accusé, après la guerre, d'avoir collaboré avec les Allemands et son entreprise a été nationalisée en 1945. Que peut-on penser, aujourd'hui, de l'attitude de cet industriel face à l'occupant ?
Un industriel compromis avec les Allemands pour certains...
Installées depuis 1929 sur l'île Seguin, à Boulogne-Billancourt, les usines Renault, dirigées par Louis Renault depuis 1909, emploient environ 33.000 personnes en 1939. Au moment de la déclaration de guerre, cette même année, Renault est l'un des premiers fournisseurs de matériel de guerre pour l'armée française.
Le rôle de Louis Renault durant l'Occupation demeure une question controversée. Personne ne conteste que, comme beaucoup d'autres entreprises françaises, Renault ait produit du matériel pour les Allemands.
Pour certains historiens, il s'agit bien de matériel de guerre, de chars d'assaut notamment. Par ailleurs, à l'issue des bombardements alliés de mars 1942, c'est Louis Renault qui aurait décidé de reconstruire l'entreprise, dans le but de fournir à nouveau les Allemands.
Or, il s'agirait bien d'une décision personnelle, dans la mesure où l'industriel, possédant la quasi totalité des actions de son entreprise, aurait possédé le pouvoir de décision réel.
...Injustement accusé pour d'autres
D'autres historiens ne partagent pas ce point de vue. Pour eux, Louis Renault n'aurait pas cherché à collaborer sciemment avec les Allemands. En effet, les négociations avec l'occupant n'auraient pas été conduites par Louis Renault, mais par son neveu par alliance, François Lehideux, qui sera ministre du maréchal Pétain.
Par ailleurs, d'après ces historiens, Renault, sous l'impulsion de son dirigeant, aurait livré des camions aux Allemands, mais pas de matériel militaire. Ses usines auraient réparé des chars allemands, sans jamais en fabriquer.
Cette vision des choses est parfois mise au service d'une volonté de réhabilitation de l'industriel, incarcéré en septembre 1944, et décédé en prison peu après. Par ailleurs, son entreprise avait fait l'objet, en 1945, d'une nationalisation considérée alors comme une sanction.
Dans l'état actuel des archives, dont certaines ont disparu et d'autres sont encore inaccessibles, il est impossible de trancher ce débat.
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Certains événements ne se déroulent pas comme prévu. C'est le cas d'un accident ferroviaire, conçu comme une opération de publicité, qui eut lieu au Texas à la fin du XIXe siècle.
Un faux accident...
En ce 15 septembre 1896, entre 30.000 et 40.000 personnes se sont donné rendez-vous près de la ville de West, au Texas. Tout d'un coup, ce rassemblement a donné naissance à la seconde agglomération du Texas.
Tous ces gens sont venus assister à un accident ferroviaire mis en scène par un certain William Crush, chargé des intérêts d'une compagnie de chemin de fer.
Esprit ingénieux, il a imaginé une opération publicitaire originale. Deux trains lancés l'un contre l'autre vont se heurter sous les yeux des spectateurs ravis. Un grand spectacle en perspective.
William Crush n'a pas lésiné sur les moyens pour assurer la réussite de ce "crash at crush", comme on a surnommé ce faux accident. En effet, l'entrée est gratuite, et les spectateurs venus par le train n'ont déboursé qu'une somme très modique pour se rendre sur place.
...Qui devient une vraie catastrophe
Autour de l'endroit où doit avoir lieu la collision, une tribune est érigée et des tentes sont dressées. Pour l'occasion, on décide de sacrifier deux locomotives qui, après l'accident, sont destinées à la ferraille.
Pour être mieux vues des spectateurs, elles sont peintes de couleurs vives. William Crush a même demandé que les locomotives empruntent une voie spéciale, afin d'éviter tout risque de collision avec de vrais trains.
Á l'heure dite, les deux locomotives, tractant chacune six wagons, s'élancent à toute vapeur l'une sur l'autre. Peu avant l'impact, les conducteurs s'éjectent des machines.
Mais, sous la violence du choc, les chaudières des locomotives explosent. Des débris, parfois volumineux, sont projetés en l'air et certains retombent sur les spectateurs. Plusieurs personnes sont tuées, d'autres sont blessées, comme ce journaliste qui, atteint par un boulon, perd un œil.
Organisateur de cet accident qui a mal tourné, William Crush est aussitôt renvoyé. Mais il sera bientôt réintégré car, contrairement à ce qu'on pouvait attendre, cette catastrophe n'entraîne pas de conséquences négatives pour la compagnie.
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Durant la Seconde Guerre mondiale, certaines offensives alliées se sont soldées par un échec cuisant. C'est le cas de l'opération Cottage, lancée en août 1943.
Une île à reprendre
Durant le second conflit mondial, certaines îles de l'archipel des Aléoutiennes, au sud-ouest de l'Alaska, sont prises par les Japonais. C'est notamment le cas de l'île de Kiska, dont ils s'emparent en juin 1942.
Pour des raisons stratégiques, et aussi parce que l'île fait partie du territoire des États-Unis, les Américains décident de la reprendre. De leur point de vue, l'opération Cottage, montée à cette fin, ne sera pas une simple promenade militaire.
En effet, ils estiment la garnison japonaise à 7 ou 8.000 hommes. Ils savent également que des défenses anti-aériennes ont été placées aux points stratégiques de l'île.
Une opération désastreuse
Les stratèges américains s'attendent donc à une forte résistance. C'est pourquoi ils conçoivent un plan d'attaque destiné à limiter les pertes au maximum. Ainsi, entre juin et août 1943, l'île de Kiska essuie des bombardements quotidiens.
Après cette intensive préparation d'artillerie, l'île est envahie par des milliers de soldats américains et canadiens, qui débarquent sur des points opposés de l'île. En réalité, Kiska, jugée indéfendable par les Japonais, avait été évacuée à partir du mois de juin 1943.
Certains signes auraient dû alerter les Américains sur ce retrait : le silence des canons anti-aériens, tandis que des avions sillonnent le ciel, le départ de certaines barges ou encore la destruction de bâtiments par les Japonais.
À vrai dire, ces signes ne passent pas inaperçus, mais le commandement américain n'y voit qu'une feinte de ses adversaires. Les soldats alliés débarquent donc sur l'île et subissent des pertes. Plus de 20 soldats trouvent la mort et on relève de très nombreux blessés.
Ce n'est pas le fait des Japonais, qui ont quitté Kiska. Trompés par l'épais brouillard qui s'étend sur l'île, Américains et Canadiens ont échangé des tirs meurtriers. D'autres soldats ont été victimes des mines laissées par les Japonais.
Au large de l'île, une mine marine fait sombrer un navire américain, entraînant dans la mort 70 hommes d'équipage. L'opération Cottage se solde par un véritable fiasco.
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Comme Gouverneur général de l'Indochine, au carrefour des XIXe et XXe siècle, Paul Doumer transforme la ville d'Hanoï. Il y fait notamment installer un réseau moderne d'égouts. Mais, revers de la médaille, il doit ordonner de faire la chasse aux milliers de rats ayant élu domicile dans les canalisations.
Un urbanisme à la française
Englobant plusieurs territoires, l'Indochine française est officiellement créée en 1887. Le Gouverneur Général qui y laissa la plus forte empreinte est sans doute Paul Doumer, futur Président de la République.
À la tête de la colonie entre 1897 et 1902, il crée de nombreuses infrastructures et modifie profondément l'urbanisme d'Hanoï, qui devient la capitale de l'Indochine en 1902.
Sur son initiative, le quartier européen de la ville se dote de larges avenues rectilignes, au bord desquelles s'alignent des maisons coloniales cossues, agrémentées de jardins bien tenus.
Mais Paul Doumer fait aussi construire un réseau d'égouts moderne. Il permettra d'installer des toilettes pourvues de chasses d'eau, qui sont à la fois un véritable symbole de la "civilisation" et un moyen de lutter contre une possible épidémie de peste noire.
Un ingénieux stratagème
Mais ce qui n'avait peut-être pas été anticipé, c'est que des milliers de rats élisent domicile dans les canalisations des égouts. En plus de transporter le bacille de la peste, ces rongeurs n'avaient pas leur place dans la nouvelle cité bâtie par le Gouverneur.
On embauche alors des Vietnamiens pour faire la chasse aux rats. On leur promet même des primes. L'opération semble être un succès; ils en tuent en effet jusqu'à 20.000 par jour.
Mais les autorités doivent déchanter : les rats sont encore très présents dans les rues. Les chasseurs avaient en effet trouvé un stratagème pour s'enrichir à peu de frais.
Pour preuve de leur travail, ils devaient seulement montrer la queue des rongeurs qu'ils étaient censés avoir abattu. Alors ils se contentaient de leur couper la queue et de les laisser repartir.
Les descendants de ces rats, auxquels on se contentait toujours de sectionner la queue, représentaient donc, pour leurs chasseurs, autant de primes à gagner.
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Si l'URSS a pu faire exploser sa première bombe atomique en 1949, elle le doit en partie aux renseignements fournis par ses espions. L'un d'eux, George Koval, a livré, à cet égard, des informations cruciales.
Un parfait profil d'espion
George Koval est né aux États-Unis, en 1913. Ses parents sont des immigrants juifs. Les conséquences de la crise économique les poussent à quitter le pays en 1932. Ils se fixent à nouveau en Russie, dans un territoire autonome administré par des Juifs.
En 1934, George Koval entre à l'université, où il entame des études de chimie. Peu après, il est repéré par la GRU, le service soviétique de renseignements. En effet, ses connaissances scientifiques et sa parfaite maîtrise de l'anglais, qu'il parle sans accent, le destinent à une carrière d'espion.
Il est donc recruté comme agent secret et, à ce titre, revient s'installer aux États-Unis en 1940.
Des informations capitales
George Koval poursuit sa formation à l'université de l'Iowa, où il enrichit ses connaissances sur les rayons X. Considéré comme un étudiant très prometteur, il est engagé à Oak Ridge avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Cette base de recherche a été créée en 1942, dans le cadre du projet Manhattan, chargé de mettre au point la bombe atomique américaine. Rien ne doit filtrer de ces installations secrètes, dont les employés dont triés sur le volet.
C'est le cas de George Koval, qui, durant tout son séjour à Oak Ridge, ne suscite aucune soupçon. Il parle parfaitement l'anglais er se comporte comme un employé modèle.
Et pourtant il transmet aux Soviétiques des informations capitales sur les travaux des scientifiques américains. Il les renseigne ainsi sur l'utilisation de polonium dans la fabrication de la bombe et sur la mise au point d'un dispositif spécifique pour la faire exploser.
Ces renseignements seront très utiles à la mise au point de la première bombe soviétique, en 1949. Pourtant George Koval ne sera jamais inquiété.
Il quitte sans encombre les États-Unis, en 1948, et il se verra décerner à titre posthume, en 2007, le titre de "Héros de la Russie".
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Quelque chose de singulier se serait produit durant une bonne partie de la période néolithique, qui dure de 7000 à 4000 ans avant J.-C. En effet, les hommes seraient devenus beaucoup moins nombreux que les femmes.
Des hommes moins capables de transmettre leur ADN
Les scientifiques qui se sont penchés sur cette raréfaction de la gent masculine estiment en effet que, durant cette période, il y aurait eu environ 17 femmes pour un seul homme.
Les principales informations permettant d'aboutir à cette singulière découverte sont d'ordre génétique. Elles indiquent que, pour 17 femmes ayant réussi à transmettre leur ADN, un seul homme serait parvenu au même résultat.
Une telle constatation ne signifie pas forcément que la population du Néolithique a baissé, ou même que le nombre d'hommes a diminué. Cela veut seulement dire que le nombre d'hommes capables de transmettre leur ADN, caractérisé par la présence du chromosome Y, et d'avoir une progéniture, a beaucoup régressé.
Des explications diverses
Les scientifiques qui se sont intéressés à cette question ont écarté une explication d'ordre environnemental. Dans ce cas, l'ensemble de la population aurait été touché.
Certains relient cette diminution du nombre d'hommes capables de transmettre leur ADN à l'introduction progressive de l'agriculture, le fait marquant de l'ère néolithique. L'agriculture, et la sédentarisation qu'elle entraîne, aurait favorisé l'apparition de sociétés plus hiérarchisées.
L'activité agricole se serait ainsi accompagnée de la mise en place d'une élite. Dotés du pouvoir et de la supériorité économique, ses membres auraient été mieux armés pour se reproduire avec efficacité que le reste de la population.
Mais cette explication ne fait pas l'unanimité. En effet, certains scientifiques pensent que cette raréfaction des hommes en mesure de transmettre leur patrimoine génétique serait plutôt due aux guerres récurrentes entre clans.
Et ces conflits auraient surtout opposé des clans patrilinéaires, dans lesquels le nom et les divers privilèges sont transmis par le père à ses enfants. Contrairement aux femmes, les hommes devaient rester au sein de ces clans. Par conséquent, les guerres les auraient touchés dans une bien plus grande proportion que les femmes.
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Le premier navire coulé par un sous-marin ne l'a pas été durant la Seconde Guerre mondiale, ni même durant la guerre de 1914-1918. C'est en 1864, au cours de la guerre de Sécession, qu'il fut envoyé par le fond.
Un sous-marin à propulsion humaine
Le premier sous-marin à avoir coulé un navire est le H.L. Hunley. Il fut construit, au début de la guerre de Sécession, sur les conseils d'un homme d'affaires sudiste.
Ce petit submersible mesurait un peu plus de 12 mètres de long et pesait environ 8 tonnes. Il ne pouvait accueillir qu'un modeste équipage de 8 hommes, qui actionnait le sous-marin à la main, au moyen d'une simple manivelle. Le submersible était équipé d'une charge explosive placée au bout d'une sorte de harpon.
Après quelques essais réussis, le sous-marin coule à deux reprises, entraînant la mort de plusieurs marins. Après de tels échecs, un officier sudiste s'exclame que le Hunley sera sans doute plus dangereux pour ceux qui l'utilisent que pour leurs adversaires.
Un double naufrage
Malgré ses évidents défauts, les Sudistes décident d'utiliser le sous-marin pour briser le blocus de Charleston, dans le sud des États-Unis.
Le 17 février 1864, le Hunley repère donc sa cible, le Housatonic, ancré dans le port de Charleston. À la force du poignet, le sous-marin fonce vers le navire et le heurte de son bélier.
La charge explose comme prévu. Le navire sombre, entraînant 5 hommes d'équipage dans la mort. Le Housatonic est donc le premier bateau à être coulé par un sous-marin. Mais le même sort attendait le submersible.
En effet, celui-ci se met à dériver, puis sombre à son tour. Tous les marins périssent dans le naufrage. Dans l'épave du Hunley, repérée dès 1995 et remontée à la surface en 2000, on a retrouvé les squelettes des membres d'équipage. Ils n'avaient donc pas eu le temps de quitter leurs postes.
D'après les spécialistes, qui se sont livrés à une série d'essais, avec un sous-marin miniature, l'explosion aurait produit une onde de choc assez puissante pour détruire les poumons des sous-mariniers.
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De nos jours, la robe blanche est l'attribut principal des mariées. Se marier en blanc est donc un usage respecté par la plupart des femmes. Mais on ne sait pas toujours que cette mode a été lancée par la Reine Victoria.
Un mariage royal
Nous sommes le 10 février 1840. La jeune Reine Victoria s'apprête à épouser son cousin, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, avec lequel elle devait vivre une grande histoire d'amour.
Quand la souveraine apparait dans la chapelle royale du palais Saint James, les personnes présentes ne peuvent dissimuler leur surprise. La longue robe en satin qu'elle arbore, cintrée à la taille et très évasée, est blanche.
Il se peut d'ailleurs que la Reine ait elle-même participé à la conception de cette tenue d'apparat, qui comporte une longue traîne.
Or ce n'était pas la couleur habituelle d'une robe de mariée. On préférait des coloris plus vifs, comme le rouge. Dans les années qui suivent, l'exemple de la Reine Victoria est suivi par de nombreuses mariées et l'usage finit par se généraliser.
Si la souveraine n'est pas, à proprement parler, la première à s'être mariée en blanc, c'est elle qui, sans conteste, en a lancé la mode.
Les dentelles à l'honneur
Mais quel sens donner à cette robe nuptiale immaculée ? Avec les années, elle s'est mise à symboliser, avec les fleurs d'oranger qui couronnent la tête de la mariée, la pureté et même la virginité des jeunes filles prêtes à franchir le pas du mariage.
Elle a pu aussi, avec d'autres symboles, marquer la spécificité du mariage religieux, cérémonie bien distincte de l'union civile qui le complète.
Mais, au départ, la couleur de la robe de mariée n'avait pas cette signification. À vrai dire, cette couleur avait une utilité toute pragmatique. Le blanc, en effet, était censé mieux mettre en valeur les dentelles qui ornaient la robe.
C'est pourquoi le haut de la robe est agrémenté de dentelles de Honiton, un village du Devon dont l'activité sera grandement stimulée par le mariage royal. Cet événement est donc l'occasion de mettre à l'honneur les réalisations de l'artisanat anglais.
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Selon les pays, les pratiques carcérales sont très variées. C'est ainsi qu'au Royaume-Uni et en France, aux XVIIIe et XIXe siècles, certains prisonniers furent incarcérés dans ce qu'on appela des "pontons".
Des prisons flottantes
Au XVIIIe siècle, l'Angleterre est confrontée à une véritable surpopulation carcérale. Pour éviter l'engorgement des prisons, les autorités décident de déporter les condamnés vers l'Amérique du Nord puis, après l'indépendance des États-Unis, vers l'Australie.
Mais le départ de nombreux prisonniers vers les colonies ne suffit pas à régler le problème. Beaucoup sont alors regroupés dans des navires désarmés, amarrés sur la Tamise. Certains condamnés y purgent toute leur peine, d'autres y attendant leur transfert vers l'Amérique ou l'Australie.
Connues sous le nom de "pontons", ces prisons flottantes ont également existé en France. En effet, de nombreux prisonniers, et notamment des prêtres réfractaires, sont enfermés sur des bateaux, à Nantes ou Rochefort, durant la Révolution française.
On utilise aussi ce mode d'incarcération durant la répression qui suit la Commune de Paris.
Des conditions de vie épouvantables
Les prisonniers incarcérés dans ces épaves sont souvent condamnés aux travaux forcés. Ils participent ainsi au dragage de la Tamise et au développement des arsenaux.
La vie à bord de ces navires prisons était très dure. En été, une odeur pestilentielle s'en dégageait. Les prisonniers y vivaient dans une promiscuité qui favorisait la propagation de maladies comme la dysenterie ou le typhus.
Elles se répandaient d'autant plus vite que les malades, qu'on ne prenait même pas la peine d'isoler, n'étaient pas soignés. Aussi la mortalité était-elle très forte. On estime ainsi qu'en l'espace de 20 ans, entre 1776 et 1795, environ 2.000 prisonniers périssent dans ces bagnes flottants de la Tamise.
Il faut attendre 1779 pour qu'un philanthrope anglais, John Howard, dénonce les conditions de vie dans les pontons. Il milite pour la construction de vastes prisons, dans lesquelles les détenus bénéficieraient d'une cellule individuelle.
Cette campagne porte ses fruits, puisque la prison de Millbank est bâtie en 1816. Mais il faudra encore patienter 40 ans avant que ces prisons flottantes soient définitivement abandonnées.
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On le sait, il ne faisait pas bon être homosexuel dans des régimes totalitaires comme l'Allemagne nazie ou l'Italie fasciste. Dans ce dernier pays, les personnes convaincues d'homosexualité étaient exilées dans une petite île de l'Adriatique.
Les homosexuels : une "menace pour la race"
Le nouveau code pénal italien, publié en 1930, ne comprit finalement aucune disposition contre les homosexuels. Mussolini en personne l'avait exigé. Au motif qu'une telle mesure serait inutile dans un pays où les tous les hommes ne pouvaient que faire preuve de virilité.
Vers la fin des années 1930, au moment où l'Italie se rapproche de l'Allemagne nazie, le dictateur dut pourtant se rendre à l'évidence. Les homosexuels existaient bel et bien dans le pays.
Dans l'esprit des dirigeants fascistes, qui s'étaient alignés sur les thèses nazies en la matière, ces individus représentaient donc une menace pour "l'intégrité de la race". Et un obstacle à la forte natalité que le dictateur italien voulait promouvoir.
Aussi, en 1939, se décida-t-on, après des procès expéditifs, à exiler les homosexuels sur une petite île de l'Adriatique, au large des Pouilles.
Une liberté paradoxale
Les condamnés sont donc conduits en barque dans l'île de San Domino, une ancienne colonie pénitentiaire. À leur arrivée, ils reçoivent un petit pécule, mais qui ne suffit pas pour vivre.
Ils peuvent donc exercer un métier, qui s'ajoute aux travaux auxquels ils sont tenus de se livrer. De façon assez paradoxale, leur situation est plutôt favorable. En effet, ils sont bien accueillis par la population et ils jouissent d'une liberté dont ils ne pourraient profiter dans aucune autre partie du pays.
Pourtant, la petite île est trop peuplée et la situation sanitaire se dégrade. On envisage un temps de les transférer dans un autre lieu, mais, avec l'entrée en guerre, les autorités ont d'autres soucis. C'est pourquoi, en 1940, ces homosexuels sont tout bonnement renvoyés chez eux et assignés à résidence.
Isolés et parfois abandonnés par leur famille, soumis aux vexations du voisinage, ils se retrouvent alors dans une situation plus difficile que lors de leur séjour à San Domino.
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La société japonaise reste patriarcale dans son essence. Longtemps, la place de la femme y a été limitée à l'espace domestique. Et pourtant, quelques rares femmes ont réussi, dans ce monde d'hommes, à s'imposer comme combattantes.
Des femmes dans la bataille
Dans le Japon médiéval, ces femmes guerrières étaient désignées sous le nom d'"onna-bugeisha". Ce que l'on traduit parfois en français, de façon un peu abusive, par "femmes samouraïs".
En effet, en dehors de quelques rares exceptions, ces femmes ne combattaient pas sur le champ de bataille. Elles étaient le plus souvent chargées de défendre, en période de guerre, leur maison et leur famille.
Pour assumer ces tâches, elles suivaient un véritable entraînement militaire. Elles utilisaient de préférence des armes leur permettant de combattre à distance, de manière à compenser leur relative infériorité physique.
C'est le cas de l'arc et des flèches, mais surtout du "naginata". Il s'agit d'un très long sabre à bout recourbé, qui pouvait mesurer jusqu'à deux mètres de long.
Quelques exemples de guerrières
La vie de certaines "onna-bugeisha" tient plus de la légende que de la réalité. C'est le cas de l'impératrice Jingu, qui aurait envahi la Corée au début du IIIe siècle.
De même, l'existence de Tomoe Gozen, qui aurait vécu au XIIIe siècle, n'est pas attestée avec certitude. Femme d'un général, elle aurait participé, à ses côtés, aux nombreux combats qui, au cours d'une guerre civile, ravagèrent certaines régions du japon.
La littérature médiévale attribue de nombreuses prouesses à cette femme intrépide. Nommée chef de l'armée par son époux, elle est devenue le modèle par excellence des "onna-bugeisha".
Plus près de notre époque, on peut encore citer le cas de Nakano Takeko. C'est au cours d'une autre guerre civile que cette femme eut l'occasion de montrer ses talents guerriers.
Mais les conceptions très patriarcales des militaires nippons ne lui permirent pas de combattre dans les mêmes conditions que les hommes. Elle dut se contenter de diriger une troupe exclusivement féminine, qui ne put d'ailleurs prendre part qu'à de rares combats.
Il existe une photo de cette jeune femme, revêtue de sa tenue guerrière.
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L'abbé Suger est une des grandes figures de l'Histoire de France. Conseiller du Roi et régent du Royaume, il est surtout connu pour avoir fait de la basilique Saint-Denis le premier joyau de l'architecture gothique.
Un moine très influent
Suger est né, en 1080 ou 1081, dans un village de l'actuelle Île-de-France. Selon certains historiens, il serait issu d'une famille de paysans pauvres.
Vers 1190, il est donné, comme oblat, à l'abbaye de Saint-Denis, fondée au VIIe siècle. C'est dans ce lieu qu'il rencontre le fils du Roi Louis VI le Gros, le futur Louis VII, avec lequel il va se lier d'amitié.
Un peu plus tard, Suger, devenu moine, participe, à l'invitation de Louis VI, à des ambassades auprès du pape. Élu abbé de Saint-Denis en 1122, il devient le principal conseiller du Roi entre 1130 et 1137, tout en veillant sur l'éducation de son fils.
Une fois sur le trône, en 1137, ce dernier maintient sa confiance à son ami Suger. Et quand il part en croisade, dix ans plus tard, c'est à l'abbé de Saint-Denis qu'il confie la régence du Royaume.
L'initiateur du style gothique
Pour Suger, l'œuvre de sa vie, avant même la conduite des affaires, c'est la basilique Saint-Denis. Et ce à un double titre. En premier lieu, il décide de reconstruire l'édifice, qui date de la période carolingienne.
Il commence, en 1135, par la construction du chœur, qu'il fera bâtir dans un style nouveau, qui se distingue notamment par la hauteur des voûtes et la pose de somptueux vitraux en forme de rosace.
L'abbé Suger venait d'inventer le style gothique, qui connaîtra un spectaculaire essor dans tout le pays, et plus encore dans les régions au nord de la Loire.
Mais Suger veut aussi faire de Saint-Denis le tombeau des Rois de France. En effet, plusieurs Rois mérovingiens, dont Dagobert Ier, y sont déjà inhumés. Son vœu sera finalement exaucé par Saint-Louis, au siècle suivant.
En attendant, l'abbé obtient que les symboles du pouvoir royal, le sceptre, la main de justice, la couronne et l'épée, soient conservés dans l'abbaye.
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Principal ministre de Louis XIII à partir de 1624, le cardinal de Richelieu eut pour principal souci de restaurer l'autorité de l'État. C'est dans le cadre de cette politique qu'il ordonna, à partir de 1626, de démanteler de très nombreux châteaux-forts.
La déclaration de Nantes
Richelieu n'est pas le premier à prévoir la destruction de certaines forteresses. Depuis le Moyen-Âge, cette pratique, très courante, sanctionnait la défaite d'un vassal face à son suzerain.
Par ailleurs, les États-Généraux de 1614 avaient déjà préconisé d'abattre les murailles de nombreux châteaux. Mais, par la déclaration de Nantes, que le Roi approuve le 31 juillet 1626, le cardinal-ministre prend une mesure générale.
En effet, il prescrit la destruction de tous les châteaux ne présentant pas d'utilité pour la défense du pays. Les forteresses situées sur les frontières ne sont donc pas concernées par la déclaration de Nantes.
On estime qu'au total Richelieu fit abattre environ 2.000 châteaux-forts.
Les raisons du cardinal
Richelieu avait plusieurs raisons pour agir de la sorte. La première était la volonté d'affirmer l'autorité du Roi, et donc de l'État, face aux entreprises de grands seigneurs souvent révoltés contre elle.
Or, ces nobles se servaient de leurs châteaux comme refuges et points d'appui pour contrôler des régions entières. En démantelant leurs forteresses, Richelieu réussit également à amoindrir la puissance des protestants, qu'il considérait également comme une menace pour le pouvoir royal.
Mais la destruction des châteaux obéit aussi à des motifs matériels. En effet, l'entretien de ces forteresses, notamment dans les places royales, coûtait cher. En effet, il fallait payer la garnison et prévoir de fréquents travaux de réparation.
De telles dépenses paraissaient d'autant plus inutiles que ces châteaux médiévaux ne répondaient plus aux exigences de la guerre moderne.
Enfin, Richelieu pouvait s'appuyer sur les doléances des populations. Pour elles aussi, l'entretien des châteaux était très dispendieux. Par ailleurs, les États de province, ceux de Bretagne notamment, réclamaient depuis longtemps la destruction de certains châteaux.
Ce souci d'économie et de rationalisation de la défense du Royaume a sans doute autant d'importance, dans l'esprit de Richelieu, que celui de l'affirmation de l'autorité royale.
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Les Amazones occupent une place importante dans la mythologie grecque. Mais ces farouches guerrières, qui se battent aussi bien que les hommes, auraient été inspirées par de véritables combattantes.
Des guerrières mythiques...
Dans les récits des anciens Grecs, les Amazones portent le pantalon et sont des cavalières accomplies. Elles tirent à l'arc avec dextérité, mais manient aussi bien la hache et l'épée.
Elle se seraient même brûlé le sein droit, pour être plus à l'aise au combat. Ces guerrières redoutées sont donc les égales des hommes, au contraire des femmes grecques, dont la place traditionnelle est au foyer.
Aussi les Grecs leur attribuent-ils bien des prouesses. C'est ainsi qu'Hercule, pour l'un de ses fameux travaux, doit rapporter la ceinture de la reine des Amazones, Hippolyte. De son côté, le fondateur d'Athènes, Thésée, affronte Antiope, une valeureuse Amazone, en combat singulier.
Achille eut aussi à se battre contre Penthésilée, la fille d'Arès et la sœur d'Hippolyte, qui règne sur ces farouches combattantes.
...Inspirées par de véritables combattantes
Mais les Amazones ne sont pas seulement issues de l'imagination des anciens Grecs. Elles auraient été inspirées par des combattantes en chair et en os. Elles vivaient dans la Scythie, une vaste région que les Grecs faisaient aller de la Mongolie à la mer Noire.
Les archéologues ont retrouvé, sur ses rivages, plusieurs de leurs tombes, datant du VIIe au IIe siècles avant J.-C. Les squelettes de femmes qu'elles contenaient étaient accompagnés de leurs armes et parfois même de leurs armures.
Dans leurs constants déplacements, ces nomades scythes rencontraient des tribus adverses, souvent hostiles. De ce fait, tous les Scythes, filles comme garçons, devaient apprendre à se battre pour assurer la sécurité du groupe.
Une telle conception, dictée par la nécessité, supposait donc une véritable égalité entre les sexes, y compris au combat. Sur son cheval, une archère était en effet aussi redoutable qu'un homme.
Au Ve siècle avant notre ère, Hérodote décrit ces femmes, qui montent à cheval et se battent aux côtés des hommes. Ces fières combattantes ont été, sans nul doute, les modèles des Amazones.
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À la fin du XIXe siècle, l'absinthe est une boisson très populaire. Vers 1870, elle représente environ 90 % des apéritifs consommés dans le pays. Mais, accusée d'être dangereuse, la boisson est interdite en 1915. Mais on sait aujourd'hui que ce qui la rendait telle c'était surtout son taux d'alcool.
Une boisson qui rend fou ?
C'est au tournant des XVIIIe et XIXe siècles que l'absinthe commence à être distillée, pour devenir une boisson alcoolisée, consommée d'abord en Suisse puis en France. C'est au retour de l'expédition d'Algérie, en 1830, que les soldats français en populariseront l'usage.
mais, après une longue campagne des associations antialcooliques, les boissons à base d'absinthe sont interdites en 1915. Si la "fée verte", comme on appelle aussi l'absinthe, a été proscrite, c'est en raison des graves effets qu'elle produirait.
Parmi les principes actifs de l'absinthe, figure la thuyone. Or, cette substance provoquerait des hallucinations et des crises d'épilepsie. Autrement dit, l'absinthe rendrait fous ceux qui la consomment.
Les méfaits de l'alcoolisme
En 1988, un décret lève l'interdiction de l'absinthe et permet d'en fabriquer à nouveau. Et en 2010, une loi autorise les fabricants à utiliser l'appellation "absinthe".
En effet, cette boisson à la réputation sulfureuse fait l'objet de nouvelles recherches au début des années 2.000. On rappelle alors que, pour justifier l'interdiction de l'absinthe, les autorités s'étaient appuyées sur les conclusions de l'Académie de médecine.
Or celle-ci avait procédé à des essais sur les animaux, au cours desquels on leur avait administré des doses de thuyone dix fois supérieures à celles équivalant à la consommation normale d'un homme.
Si l'absinthe faisait vraiment des ravages, ce n'est pas parce qu'elle rendait fou, mais parce que c'était une boisson très alcoolisée et souvent fabriquée, qui plus est, avec des alcools de mauvaise qualité.
Avant son interdiction, l'absinthe servie aux consommateurs titrait souvent à plus de 70°. De plus, elle était fréquemment mélangée avec de l'eau-de-vie ou du vin blanc. Les méfaits imputables aux 36 millions de litres d'absinthe bus, chaque année, par les amateurs de boissons fortes, étaient donc bien ceux de l'alcoolisme.
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Eddie Slovik fut le seul soldat américain exécuté pour désertion. Son sort peut paraître d'autant plus injuste que bien d'autres combattants avaient faussé compagnie à leur régiment durant la guerre.
Un délinquant à l'armée
Né en 1920, Eddie Slovik, dont les parents étaient d'origine polonaise, tombe très vite dans la délinquance. Il est arrêté plusieurs fois pour vol. En avril 1942, quelques mois après l'entrée en guerre des États-Unis, il est libéré sur parole.
Or, si l'armée américaine incorporait parfois des hommes ayant eu affaire à la justice, elle n'enrôlait pas de personnes en période de probation, comme c'était le cas d'Eddie Slovik.
Il est donc tranquille pour un temps. Mais sa période de libération sur parole se termine en octobre 1943 et il est mobilisé en janvier de l'année suivante. En juillet, il est envoyé en Europe et, le mois d'après, se retrouve en France, où il est incorporé au sein d'une division d'infanterie.
Le seul soldat américain exécuté pour désertion
Eddie Slovik n'aime guère l'armée et ne trouve pas sa place enviable. Dès lors, il cherche une manière d'échapper à ses devoirs militaires. Peu après son arrivée en France, il s'abrite des tirs ennemis, au cours d'une bataille, et se trouve séparé de son régiment.
Il est alors recueilli par la police militaire canadienne, qui l'affecte à d'autres tâches puis lui fait réintégrer son unité en octobre. C'est alors qu'il fait passer à ses supérieurs un message dans lequel il prétend avoir essayé de déserter.
Il est aussitôt mis aux arrêts. On lui propose, à plusieurs reprises, de ne retenir aucune charge contre lui s'il accepte de reprendre son poste. Mais, devant son refus, il comparaît, à partir du 11 novembre 1944, devant une cour martiale.
Le silence obstiné du prisonnier, la présence de témoins à charge et la faiblesse de la défense conduisent le tribunal à condamner le prévenu à la peine de mort pour désertion. La sentence est exécutée le 31 janvier 1945.
Slovik pensait qu'on avait voulu faire un exemple. De fait, il fut le seul soldat américain exécuté pour désertion, alors que plus de 2.000 de ses camarades avaient été reconnus coupables du même délit.
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Le déroulement de certains événements historiques tient parfois à peu de chose. Ainsi, il suffit que le temps change pour que le destin des hommes bascule. C'est ce qui arriva à l'armée de Washington au cours de la guerre d'Indépendance.
Une bataille de la guerre d'Indépendance
Pour comprendre en quoi la météo changera le cours de cette guerre qui consacra l'indépendance des États-Unis, il faut d'abord replacer l'événement en question dans son contexte.
Il se déroule le 29 août 1776, durant la bataille de Long Island, qui se déroule au sud de New York. Washington, placé à la tête de l'armée continentale, avait renforcé les défenses de la ville.
Le 29 juin, les Anglais investissent la baie de New York. Le général Howe, commandant en chef, a 32.000 hommes sous ses ordres. En face, les américains sont beaucoup moins nombreux, 7.000 hommes environ, ou un peu plus.
Un brouillard providentiel
La bataille commence vraiment le 26 août. Les Anglais parviennent, ce jour-là, à contourner la première ligne de défense des Américains, qui sont pris en tenaille. Ces derniers commencent alors à se replier, tandis que les Anglais fortifient leurs positions.
Et c'est à ce moment que le temps commence à jouer un rôle important. En effet, le 28 août, la pluie tombe à verse toute la journée, empêchant les combats de se poursuivre. Le lendemain, c'est le brouillard qui a envahi le champ de bataille.
Les Anglais savent que leurs adversaires ne pourront sans doute pas résister à l'assaut qui va suivre. Avant de partir à l'attaque, ils attendent que la brume se dissipe. Comme on est en été, cela ne devrait guère tarder.
Mais, contre toute attente, un brouillard épais se maintient toute la journée. Et c'est à la faveur de cette brume providentielle que Washington va pouvoir évacuer ses milliers de soldats depuis Long Island jusqu'à Manhattan.
Pour cela, il ordonne de mettre à l'eau tout ce qui flotte. C'est donc sur une flottille composée de petites embarcations improvisées que ces troupes sont évacuées durant la nuit. Le brouillard a donc sauvé les Américains d'une défaite presque certaine.
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L'œuvre de Vincent van Gogh ne fut vraiment connue et appréciée qu'après sa mort. Il est vrai que, dans la mesure où le peintre ne vendit, de son vivant, qu'un seul tableau, les éventuels amateurs n'avaient guère l'occasion de mieux la connaître.
Un seul tableau vendu
Durant sa vie, Vincent van Gogh ne vendit qu'une seule toile. Il s'agit de "La Vigne rouge", dont le titre complet est "La vigne rouge à Montmajour".
Le tableau représente des vignerons en train de vendanger dans la campagne arlésienne. Il se distingue par le contraste de ses couleurs, le jaune de l'horizon et le rouge de la vigne, qui préfigure le fauvisme. Ce travail sur les couleurs fait partie des préoccupations majeures de l'artiste à cette période de sa vie.
Cette œuvre date de 1888, deux ans avant le suicide de van Gogh. Elle ne sera vendue que 400 francs de l'époque. Il est probable que le peintre l'ait cédée en partie pour des motifs financiers, bien que son frère Théo ait largement subvenu à ses besoins.
Le destin d'un tableau célèbre
Mais une autre raison, sans doute plus décisive, explique que l'artiste se soit défait de cette unique toile. En effet, il ne la vend pas à n'importe qui. C'est Anna Boch qui, en février 1890, acquiert le tableau par l'intermédiaire d'un marchand d'art parisien.
Or Anna Boch est la sœur de Fernand Boch, un ami de van Gogh. Le frère et la sœur ont rencontré van Gogh car ils sont peintres eux-mêmes. En 1888, Van Gogh a d'ailleurs fait le portrait d'Eugène Boch, un tableau appelé aussi "le peintre aux étoiles", en raison de la nuit étoilée qui lui sert d'arrière-fond.
En 1909, le tableau est acquis par un galeriste parisien, avant d'être acheté par Sergeï Shchukin, un célèbre amateur d'art et collectionneur russe, surtout intéressé par l'impressionnisme et les tendances picturales qui l'ont immédiatement suivi.
Après la Révolution russe de 1917, "La vigne rouge" est confisquée par les bolchevique. Le tableau intègre ensuite le musée Pouchkine, à Moscou, où l'on peut toujours l'admirer aujourd'hui.
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On se retrouve lundi 2 mai.
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Certaines personnes ont l'impression d'avoir vécu des vies antérieures. À cet égard, l'un des cas les plus curieux est celui d'une Anglaise, Dorothy Eady, qui prétendait être la réincarnation d'une prêtresse de l'Égypte antique.
Un comportement étrange
Née à Londres, en 1904, dans un milieu modeste, Dorothy Eady manifeste très tôt un comportement étrange. Très jeune, elle est victime du "syndrome de l'accent étranger"; elle s'exprime bien dans sa langue, mais comme le ferait une étrangère.
Toute petite, elle demande à "rentrer à la maison", comme si elle ne se sentait pas chez elle. L'Égypte ancienne prend très vite une grande place dans sa vie. Devant ses camarades d'école, elle compare le christianisme à la religion égyptienne.
Lors d'une visite au British Museum, avec ses parents, elle est fascinée par la photographie du temple du pharaon Séthi Ier, le père de Ramsès II. Elle prétend que c'est là qu'elle vécut, dans une autre vie, mais qu'on a fait disparaître les jardins qui entouraient le temple.
Plus tard, la jeune femme, victime de cauchemars récurrents, est internée à plusieurs reprises. En 1931, elle commence à travailler pour un magazine égyptien.
Une prêtresse d'Isis
Cette même année 1931, elle s'installe en Égypte avec son mari. Un fils naît bientôt, qu'on nomme Séthi, comme le pharaon. Dorothy Eady continue à avoir un comportement étrange.
Elle prétend sortir parfois de son corps et recevoir la visite nocturne d'un personnage qu'elle appelle Hor-Ra. Celui-ci lui révèle alors l'existence qu'elle aurait vécue dans l'ancienne Égypte.
Elle se serait appelée Bentreshyt. D'humble origine, elle perd sa mère très tôt. Elle est alors élevée dans un temple, pour devenir prêtresse. Mais, remarquée par Séthi Ier, elle a une liaison avec le pharaon et tombe enceinte.
Pour éviter le déshonneur et même la mort, elle se suicide. Telle est le récit qu'Hor-Ra aurait lui-même dicté à Dorothy Eady. Quoi qu'on puisse penser d'une telle histoire, il est indéniable que cette femme, qui se faisait appeler "Omm Sety", avait acquis une réelle compétence en égyptologie, alors qu'elle n'avait pas fait d'études en ce sens.
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Achevé en 1933, le canal reliant la mer Blanche à la mer Baltique, appelé le "Belomorkanal", fut construit par des détenus du Goulag, dont beaucoup y laissèrent la vie. Jusqu'à nous jours, l'utilité de ce canal demeure assez problématique.
Un projet pharaonique
En 1931, Staline demande qu'un canal soit creusé pour relier la mer Blanche à la mer Baltique. Ce projet gigantesque n'était pas pourtant pas prévu par le dernier plan quinquennal.
On ignore les motifs qui ont poussé le dictateur soviétique à se lancer dans une telle entreprise. Il se peut que, dans ce domaine aussi, le "petit père des peuples" ait voulu rivaliser avec l'un de ses modèles, le tsar Pierre le Grand, qui fit creuser en deux mois, dans la même région, une route de 180 kilomètres de long.
Ce canal lui aurait aussi permis de transférer sa flotte de la mer Baltique à la mer de Barents et, de là, dans l'océan Pacifique, sans passer au large de la Norvège.
Un véritable enfer
Pour Staline, la main-d'œuvre nécessaire est toute trouvée. En effet, les prisonniers politiques, les paysans victimes de la collectivisation et les populations déplacées ont rempli les camps du Goulag, dont la direction est confiée à la police politique, la sinistre Guépéou.
On estime qu'environ 170.000 détenus ont creusé ce canal, dans des conditions épouvantables. Durant le long hiver régnant dans ces régions, ils devaient travailler par un froid polaire.
Par ailleurs, la ration de nourriture était conditionnée au travail effectué. Enfin, les outils sont rudimentaires, ce qui rend le travail encore plus épuisant.
On ne s'étonne pas que, dans de telles conditions, au moins 30.000 prisonniers aient péri durant le creusement du canal. Cet ouvrage long d'environ 225 mètres et comportant 19 écluses et 5 barrages est pourtant achevé en un temps record.
En juillet 1933, Staline inaugure le canal, mais il n'est pas satisfait. Il le trouve trop étroit et pas assez profond. Malgré des travaux accomplis dans les années 1970, ce canal transporte aujourd'hui à peine 500.000 tonnes de marchandises par an. Les détenus du Goulag étaient vraiment morts en vain !
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Depuis longtemps, les spécialistes du langage essaient de retrouver les racines des langues parlées aujourd'hui dans le monde. La découverte faite par une équipe de chercheurs anglais devrait apporter de l'eau à leur moulin.
Des mots très anciens
Ces chercheurs auraient en effet identifié 23 mots un peu différents des autres. Ils seraient si anciens que les hommes préhistoriques les auraient déjà utilisés voilà plus de 15.000 ans.
Jusque ici, les linguistes pensaient qu'un mot ne pouvait être utilisé plus de 8.000 ou 9.000 ans. Si l'hypothèse des chercheurs anglais se vérifie, il faudrait donc réviser ce postulat.
En raison de leur exceptionnelle longévité, ces vocables ont été appelés des mots "ultraconservés". Parmi eux, on trouve les mots "tu", "mère", "cendre", "homme" ou encore "vieux".
Une proto-langue commune ?
Si ces mots étaient employés par les hommes du Paléolithique, voilà plus de 15.000 ans, cela voudrait dire qu'ils étaient utilisés avant même la formation des grandes familles de langues eurasiatiques.
Et, de fait, on trouve ces mots, sous des formes assez proches, aussi bien dans les langues indo-européennes, parlées surtout en Europe, altaïques, qu'on trouve au Japon ou en Corée, dravidiennes, pour le sud de l'Inde, ou encore tchouktches-kamtchadales, parlées dans le Nord-Est de la Sibérie.
Ainsi "tu" serait présent, sous la forme "tu" ou "te", dans les langues indo-européennes, sous la forme "t'i" dans les langues altaïques, et sous la forme "turi" dans les langues tchouktches.
Les chercheurs auraient retrouvé ces mots très anciens dans au moins quatre des sept grandes langues eurasiatiques parlées encore aujourd'hui. S'ils ont vu juste, cela signifie qu'une langue commune aurait existé avant que ne se forment les grandes familles de langues que nous connaissons aujourd'hui.
Mais tous les spécialistes du langage ne sont pas convaincus par l'hypothèse de cette proto-langue eurasiatique, qui serait en quelque sorte l'ancêtre des langues parlées actuellement en Europe comme en Asie.
Ils signalent d'abord le petit nombre de ces mots très anciens. Ensuite, il leur semble qu'il existe au moins autant de probabilités pour que l'existence de ces mots soit due au hasard.
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Fils de Jules César et de Cléopâtre, Ptolémée XV, familièrement surnommé "Césarion", unissait dans sa personne l'Orient et l'Occident. Mais sa vie reste très mal connue.
Un fils pour César et Cléopâtre
Après sa victoire, à Pharsale, en 48 avant J.-C., César pénètre en Égypte. Cléopâtre VII, chassée du pouvoir par son jeune frère Ptolémée XIII, demande l'appui du vainqueur. César accepte, et la rétablit sur son trôle, en compagnie d'un autre de ses frères, qui prend le nom de Ptolémée XIV.
La Reine égyptienne et le dictateur romain deviennent amants et, sans doute en 47 avant notre ère, Cléopâtre donne naissance à un garçon, qu'on surnomme aussitôt "Césarion", en référence à son illustre père.
Dans les années suivantes, l'enfant accompagne sa mère au cours des deux voyages qu'elle fait à Rome, à l'invitation de César. Mais la venue de la souveraine est mal vue.
En effet, César est déjà marié et les Romains ne plaisantent pas avec la morale. Il ne peut donc reconnaître l'enfant et se résout à adopter son petit-neveu Octave.
Un destin funeste
Mais voilà qu'en 44 avant J.-C., César, victime d'une conjuration, périt assassiné. Cléopâtre, qui n'est déjà pas la bienvenue à Rome, retourne aussi tôt en Égypte. Dès son arrivée, elle se débarrasse de Ptolémée XIV, et le remplace par son fils qui, sous le nom de Ptolémée XV, règne avec elle.
Après la mort de César, Octave, bientôt connu sous le nom d'Auguste, partage le pouvoir avec Marc-Antoine et un autre triumvir. Il ne reconnaît pas la nouvelle situation en Égypte.
Mais la Reine réussit à séduire le nouveau proconsul pour l'Orient, Marc-Antoine, qui associe bientôt son destin au sien. En 34 avant notre ère, il reconnaît Cléopâtre comme Reine d'Égypte et donne à Césarion le titre de "Roi des Rois". Qui plus est, il voit dans Césarion le fils légitime de César.
C'est plus que n'en peut tolérer Auguste, qui déclare la guerre à Marc-Antoine et Cléopâtre. Ils sont battus à Actium, en 31, et se suicident tous deux. Quant à Césarion, il est probable que, l'année suivante, il ait été exécuté sur l'ordre d'Auguste.
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Les kamikazes japonais ne furent pas les seuls pilotes à accepter de se sacrifier pour s'assurer de la victoire. D'autres aviateurs eurent recours à un autre mode de combat aussi périlleux, l'"attaque Taran".
Une attaque directe
Cette attaque "Taran" vient d'un mot russe signifiant "bélier". Elle consiste, pour un pilote, à aborder directement un autre avion, dans le but de l'endommager et de provoquer sa destruction.
Ce mode de combat aérien peut se dérouler de plusieurs manières. Le pilote peut d'abord placer une des ailes de son avion sous une de celles de l'appareil ennemi. Ceci fait, il lui donne une impulsion qui le déséquilibre et lui fait perdre de l'altitude.
Le pilote peut aussi détruire, avec les pales de son hélice, des parties vitales d'un autre avion, comme le gouvernail. Il peut encore simplement précipiter son avion sur celui de son adversaire, sans user d'une tactique bien définie.
Il va sans dire qu'une telle attaque se soldait souvent par la mort de l'assaillant.
Un mode de combat souvent utilisé
Si ce type de combat aérien a été baptisé d'un nom d'origine russe, c'est qu'il a été utilisé pour la première fois, pendant la guerre de 1914-1918, par un pilote de cette nationalité.
Durant la Seconde Guerre mondiale, nombre d'aviateurs lancèrent leurs avions contre ceux de leurs ennemis. Et d'abord les pilotes soviétiques. Ils furent en effet des centaines à utiliser l'"attaque Taran" pour abattre les avions adverses.
Ce mode de combat ne dénotait pas forcément, de leur part, un esprit suicidaire. En effet, les Soviétiques avaient remarqué la vulnérabilité de certaines parties des avions allemands, comme les ailerons de direction, qui étaient en bois.
En exploitant cette fragilité, les pilotes russes parvenaient, avec beaucoup d'habileté, à éperonner les appareils allemands sans forcément y perdre la vie.
Durant ce conflit, d'autres pilotes eurent recours à l'"attaque Taran". Ainsi, des aviateurs grecs, allemands ou polonais l'utilisèrent avec succès pour abattre leurs adversaires.
En 1973, un pilote soviétique ayant échoué à détruire un avion iranien soupçonné d'espionnage, décida de l'attaquer directement, ce qui provoqua sa mort.
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Les Turcs assiègent la ville de Candie, en Crète, de 1648 à 1669. Ce siège de 21 ans, qui oppose les Ottomans aux Vénitiens et aux troupes envoyées par plusieurs puissances catholiques, est sans doute le plus long de l'Histoire.
L'avancée turque en mer Égée
Il faut d'abord replacer ce siège dans le contexte de l'avancée turque en Occident, et notamment en mer Égée. Entre autres succès, les Ottomans ont repris aux Vénitiens certaines de leurs possessions du Péloponnèse et ils s'attaquent à la Crète, qui appartient également à Venise.
Entre 1645 et 1648, l'ensemble de l'île passe aux mains des Ottomans, sauf certaines cités, comme Candie, l'actuelle Héraklion.
Les Turcs commencent même à occuper Chypre. Le pape Pie V ne parvient pas à les en déloger, mais il réussit à conclure une Sainte Ligue, qui regroupe des pays catholiques comme l'Espagne ou plusieurs États italiens.
En 1577, cette coalition remportera la bataille navale de Lépante, qui met fin, du moins pour un temps, à l'avance turque.
Pourquoi un siège si long ?
C'est dans ce contexte que se déroule le siège de Candie. On peut trouver plusieurs explications à son exceptionnelle durée.
En premier lieu, les Ottomans sont aux prises avec une guerre dans les Balkans, qui les empêche, jusqu'en 1664, d'envoyer à Candie les renforts qui auraient pu amener la supériorité, du moins numérique, des assiégeants.
Et les troupes turques sont d'autant moins suffisantes à assurer leur succès que les Ottomans perdent environ 20.000 hommes dans les premiers mois du siège.
Si ce siège a traîné en longueur, c'est aussi en raison des troupes qu'envoient sur place plusieurs pays. En effet, la République de Venise a réussi à les intéresser à sa cause.
Ilo est vrai qu'elles n'ont pas plus intérêt que Venise à voir se poursuivre l'expansion turque. Ainsi, l'Espagne envoie des navires et la France des milliers d'hommes.
Malgré tout, il faut attendre août 1669 pour voir les négociations débuter entre les deux camps. Les assiégés se rendent le mois suivant et la population chrétienne est autorisée à quitter la ville. Désormais, Venise ne possède plus que quelques places mineures en Crète.
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Le 28 janvier 1393, un bal organisé à la cour de Charles VI se termine par la mort tragique de plusieurs personnes. Le Roi lui-même en réchappe par miracle.
Un bal qui tourne mal
En cette fin de janvier 1393, la Reine Isabeau de Bavière a décidé de donner un bal à l'occasion du mariage de l'une de ses dames d'honneur. L'événement doit avoir lieu à l'hôtel Saint-Pol, l'une des résidences parisiennes préférées des souverains.
Mais le Roi, qui, à 25 ans, aime s'amuser, et son entourage de jeunes seigneurs, ont décidé d'organiser un charivari. Ce rituel festif, un peu comparable au carnaval, accompagne souvent le remariage des veufs ou des veuves, comme c'est le cas ici.
Au cours de la soirée, voilà que font irruption dans la pièce le Roi et ses compagnons, déguisés en bêtes fauves. Le masque et le costume très ajusté, qui est cousu sur eux, évoquent en effet des sortes de "sauvages".
Mais, quand le duc d'Orléans, le jeune frère du Roi, s'approche, avec sa torche, pour reconnaître l'un des participants, il met le feu à son costume très inflammable. Et l'incendie se propage aux autres danseurs déguisés.
Quatre d'entre eux en meurent. Quant à Charles VI, il ne doit d'être sauvé que grâce à la présence d'esprit de la duchesse de Berry, qui l'enfouit sous ses amples jupes.
Un épisode qui impressionne le Roi
Ce "bal des Ardents", comme on l'appela par la suite, ne fut pas sans conséquences, notamment sur la santé du Roi. En effet, elle était déjà fragile. L'année précédente, il avait été pris d'un premier accès de démence.
Cet épisode le marque profondément et fait vaciller un peu plus sa raison déjà chancelante. Terrifié par cette vision de ses compagnons en feu, le Roi a l'impression qu'il est devenu aussi fragile que du verre.
De son côté, la population parisienne se montre très mécontente de l'incident. Elle critique les conseillers du Roi d'avoir exposé sa santé déjà fragile. Pour apaiser la colère, et éviter une possible révolte, Charles VI se rend à Notre-Dame et se montre à la foule, entouré de ses conseillers.
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La pandémie de Covid a rappelé l'importance de certaines mesures d'hygiène, comme le lavage soigneux et régulier des mains. Dès la première moitié du XIXe siècle, un médecin hongrois avait déjà découvert que ce simple geste pouvait éviter de nombreuses infections.
Le lavage des mains contre les infections
En 1847, Ignace Philippe Semmelweis travaille, comme médecin assistant, dans le service d'obstétrique de l'hôpital général de Vienne. Là, il est consterné par le taux de mortalité des femmes enceintes et des nouveau-nés.
En effet, il atteint 18 % en 1847. La fièvre puerpérale, une infection qui atteint certaines femmes après l'accouchement, fait des ravages.
C'est alors que le décès de l'un de ses amis, un médecin qui, au cours de la dissection d'un cadavre, s'était blessé au doigt avec un scalpel, lui ouvre les yeux. Son autopsie révèle en effet qu'il avait été victime d'une infection comparable à celle qui terrassait les femmes en couches.
Semmelweis conseille alors aux médecins devant accoucher des femmes ou pratiquer des autopsies de se laver soigneusement les mais, avec une solution spécifique, et de désinfecter leurs instruments.
Dans la clinique de Budapest où il exerce ensuite, cette méthode fait merveille. Entre 1851 et 1855, seules 8 femmes sur plus de 900 décèdent de la fièvre puerpérale.
Un précurseur incompris
Mais le milieu scientifique de l'époque n'est pas prêt à accepter une avancée médicale qui préfigure la découverte de la théorie microbienne par Pasteur.
Fidèles aux préceptes de la médecine traditionnelle, les médecins de l'époque attribuaient en effet la fièvre puerpérale au déséquilibre de l'une des quatre humeurs qui étaient censées imprégner le corps humain.
L'ensemble du corps médical rejette les idées de Semmelweis et l'institution ne facilite pas le déroulement de sa carrière. Le médecin hongrois attend 1861 pour décrire sa découverte dans un gros volume de 500 pages.
Les critiques acerbes qu'il provoque accroissent encore son amertume. Semmelweis sombre peu à peu dans la dépression. Il est alors interné, en juillet 1865, dans un hôpital psychiatrique. Il y aurait succombé, un mois après, aux mauvais traitements infligés par ses gardiens.
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Entre 1845 et 1851, beaucoup d'Irlandais meurent littéralement de faim. Une maladie de la pomme de terre provoque en effet ce que les historiens ont appelé la Grande famine.
Une culture exclusive
Du fait notamment du partage des terres entre tous les fils, quand il s'agit d'une famille catholique, beaucoup d'exploitations agricoles ont une faible superficie. Aussi la plupart des paysans irlandais ont-ils adopté la culture de la pomme de terre. Ce tubercule demande en effet peu de place et il est très nourrissant.
Cette culture est également encouragée par les propriétaires de la terre, les agriculteurs irlandais étant surtout des métayers. En effet, ces "landlords", qui vivent souvent en Angleterre, favorisent l'élevage sur leurs domaines, laissant peu de place aux cultures.
La pomme de terre s'est très bien adaptée à la nature de la terre et au climat irlandais. Chaque années, 10 millions de tonnes sont récoltées. Et 3 millions de personnes font de ce tubercule leur aliment principal.
Un million de morts
Sans doute transporté par des navires en provenance d'Amérique du Nord, le mildiou, un champignon parasitaire, commence à s'attaquer aux récoltes de pommes de terre en septembre 1845.
Un tiers de la production est détruit. Les récoltes des années suivantes, et notamment celles de 1846, 1848 et 1849, sont également très faibles. Cette maladie n'étant pas connue à l'époque, les causes de la catastrophe ne sont pas identifiées.
Les autorités se contentent de préconiser des mesures dérisoires, comme la ventilation des récoltes. Le bilan humain est épouvantable : un million de personnes périssent. C'est la faim qui entraîne la mort des deux tiers d'entre eux, les autres succombant au typhus, au choléra ou à la tuberculose.
À ces victimes, il faut ajouter les deux millions d'Irlandais qui fuient le pays. Fidèle au "laissez faire", le gouvernement anglais refuse d'intervenir directement, de peur de fausser les lois du marché.
Le Premier ministre se borne à acheter secrètement du maïs américain. En pleine famine, l'Irlande continue d'exporter des denrées alimentaires. Peuplé de 8,5 millions d'habitants en 1845, le pays n'en a plus que 4,4 millions en 1911.
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Méthode de propagande mise au point durant l'ère stalinienne, le stakhanovisme conduit à une forte augmentation de la production, tout en ayant des effets pervers. Mais il est probable que l'exploit qui en est à l'origine fut en partie arrangé pour les besoins de la cause.
Les prouesses d'un mineur
Né en 1906, le mineur Alekseï Stakhanov commence à travailler, en 1927, dans une mine de charbon du Donbass. Le 31 août 1935, il aurait extrait, en six heures de travail, 102 tonnes de charbon. Soit environ 14 fois plus que le norme d'extraction fixée pour ce minerai.
Quelques mois plus tard, en septembre, il bat son propre record, en parvenant à extraire, à lui seul, 227 tonnes de charbon. La propagande soviétique s'empare aussitôt de ces prouesses.
Elle encourage l'émulation des autres travailleurs, l'exploit du mineur du Donbass devenant une véritable méthode d'exploitation, le "stakhanovisme".
Des concours sont organisés et, dans tous les secteurs de l'économie, chacun essaie de rivaliser avec Stakhanov. Ces efforts individuels ne sont sans doute pas étrangers à la forte augmentation de la productivité qu'on enregistra à la fin des années 1930.
Fêté par le régime et montré en exemple, Stakhanov est décoré et promu à la direction d'une mine.
Un exploit arrangé
Il apparaît aujourd'hui que l'exploit de Stakhanov doit être relativisé. En effet, il est probable que le régime a monté de toutes pièces cette prétendue prouesse.
De fait, elle ne repose que sur l'action individuelle de Stakhanov. Or, il semble bien qu'il ait été aidé, dans sa tâche, par des mineurs qui soutenaient les parois et d'autres qui ont participé à l'évacuation du charbon.
Pourtant, le travail d'un mineur russe, à cette époque, comportait bien toutes ces tâches. Quoi qu'il en soit, le stakhanovisme n'eut pas que des effets positifs.
Ainsi, le rythme intensif de travail qu'il supposait aurait conduit à une usure prématurée des matériels. Il se serait aussi traduit par une détérioration des conditions de travail, avec des journées plus lourdes et des sanctions pour les travailleurs ne dépassant pas les quotas de production.
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L'affaire des "avions renifleurs", révélée par "Le canard enchaîné", provoqua, à partir de 1983, un véritable scandale politico-financier, dans lequel furent impliquées des responsables de haut rang.
Un avion qui a du flair
Le stratagème qui donnera naissance à cette affaire est imaginé par un réparateur de télévisions italien, Aldo Bonassoli, et un ingénieur belge, Alain de Villegas. C'est dans le château de celui-ci que les deux hommes mèneront de supposées recherches.
Vers le milieu des années 1970, les deux compères prétendent avoir mis au point un avion d'un genre particulier. En effet, le simple survol d'une zone par cet appareil lui permettrait de repérer les gisements pétrolifères qu'elle pourrait receler.
Le résultat s'afficherait aussitôt sur un tableau. Les deux hommes prétendent que leur avion peut aussi détecter des nappes phréatiques et même des sous-marins.
Aussi ne tardent-ils pas à intéresser le groupe Elf à leur invention. Elle semble très intéressante à ses responsables à un moment où, après le premier choc pétrolier, il devient urgent de trouver d'autres sources d'approvisionnement.
Les deux inventeurs trouvent également des soutiens dans les milieux politique et bancaire. En juillet 1976, un contrat est signé, avec l'aval, semble-t-il, du Président Giscard d'Estaing et du Premier ministre Raymond Barre.
Une supercherie vite éventée
Mais des doutes vont très vite se faire jour. En effet, d'après les indications de Bonassoli et Villegas, Elf entreprend des forages en Afrique du Sud. Mais ils ne révèlent aucune trace de pétrole.
Par ailleurs, on apprendra que les gisements prétendument découverts en survolant la rase de Brest l'auraient été grâce à des renseignements que possédaient déjà les deux inventeurs. En outre, on s'aperçoit que le tableau censé révéler la présence des gisements est truqué.
Le scandale éclate au grand jour en 1983, révélé par un journaliste du "Canard enchaîné". Comme l'affaire semble d'importance, le gouvernement réunit une commission d'enquête.
Elle blanchit Valéry Giscard d'Estaing, mais épingle Raymond Barre, qu'elle accuse d'avoir cherché à étouffer l'affaire. Quant aux inventeurs, ils ressortent ruinés de ce scandale. Aldo Bonassoli reprendra même son activité de réparateur de télévisions.
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Le carnet de bal était l'accessoire indispensable des bals mondains du XIXe et du début du XXe siècle. Devenu, avec le temps, un véritable objet d'art, il a revêtu plusieurs formes.
Un aide-mémoire très utile
Les bals organisés par les grandes familles de l'aristocratie ou de la bourgeoisie étaient des événements mondains où il fallait se montrer. Ils permettaient d'assurer son rang dans la société et de marquer les débuts "dans le monde" des jeunes filles à marier.
Les danseuses ne se séparaient pas de leur carnet de bal. Apparu vers 1820, cet accessoire leur servait en quelque sorte d'aide-mémoire.
Le bal était organisé avec soin, et le programme de danses qui le composait était publié à l'avance, dans l'ordre de leur déroulement. Ainsi, la danseuse pouvait inscrire, en regard de chaque danse, le nom du cavalier qu'elle avait agréé.
Certains carnets de bal avaient une autre utilité pour les danseuses novices. Ils reprenaient en effet les principales figures de certaines danses.
Un véritable objet d'art
Au début, le carnet de bal n'est pas vraiment un accessoire en soi. En effet, la danseuse se sert de son éventail, au dos duquel elle inscrit le nom de son cavalier.
Mais, au fil du temps, le carnet de bal devient un véritable objet d'art, fabriqué et décoré avec beaucoup de soin. Il est confectionné dans des matières précieuses, comme la nacre, l'argent, l'ivoire ou l'écaille.
Ce petit carnet est souvent orné de tableautins ou de délicates miniatures. S'il prend cette forme de carnet, il comporte alors autant de feuillets que de danses. Sur chacun d'eux, la danseuse inscrit le nom de son cavalier au moyen d'un petit crayon relié au carnet par un fin cordon.
Mais ce "carnet" de bal se réduit souvent à un carton imprimé, où sont précisés l'ordre des danses et les engagements pris, pour chacune d'entre elles, par la danseuse.
À l'époque de la Monarchie de Juillet et du Second Empire, ce carton de bal prenait la forme d'une carte de porcelaine, qui devint l'accessoire indispensable des bals à la mode.
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Le massacre, en 1940, de milliers d'officiers polonais par les Soviétiques, dans la forêt de Katyn, a longtemps été nié par l'URSS. Il s'inscrit sans doute dans la politique de soviétisation menée par les dirigeants russes dans ces territoires de l'Ouest.
La Pologne doublement envahie
En août 1939, l'Allemagne nazie et l'URSS signent un pacte de non agression. Ce pacte germano-soviétique contient une clause secrète, selon laquelle les Russes pourront envahir la partie orientale de la Pologne, après que l'Allemagne lui aura déclaré la guerre.
Le 17 septembre, alors que les troupes allemandes progressent depuis deux semaines dans le pays, les Soviétiques entrent à leur tour en Pologne. Ils ne lui déclarent pas la guerre, mais motivent leur intervention par la nécessité de protéger les minorités ukrainienne et biélorusse vivant en Pologne.
Déjà décimée par l'attaque allemande, l'armée polonaise décide de n'opposer aucune résistance aux Russes. Les Polonais se rendent donc, et les Soviétiques capturent environ 250.000 hommes.
Le massacre des officiers polonais
Les prisonniers sont regroupés dans de vastes camps. Les simples soldats sont relâchés assez rapidement. Mais le sort des officiers est plus tragique. Plus de 20.000 sont aux mains des Soviétiques.
Dans la première quinzaine de mai 1940, une partie de ces officiers est transférée depuis les camps de détention jusqu'à la forêt de katyn, près de Smolensk. Là, les militaires sont emmenés devant des fosses communes et exécutés d'une balle dans la nuque.
En 1943, plus de 4.000 corps sont retrouvés par l'armée allemande, qui a déclaré la guerre à la Russie et progresse alors sur son territoire. Les Allemands accusent les Russes d'avoir perpétré ce massacre. Il faudra attendre 1990 pour que l'URSS reconnaisse son implication dans ces crimes.
Si Staline a ordonné l'exécution de ces officiers, c'est sans doute pour éliminer les membres d'une élite polonaise peu réceptive à la propagande soviétique et susceptible d'organiser une éventuelle résistance à l'invasion russe.
Dans le but de justifier ces meurtres auprès de la population russe, ces officiers étaient présentés comme des aristocrates, exploiteurs du peuple et imbus de leurs privilèges.
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Ce que nous appelons la guerre des Gaules, d'après le titre du livre que Jules César lui-même consacra à ce conflit, désigne une série de batailles et de conquêtes, entre 58 et 51 avant J.-C., qui étendent la domination romaine sur l'ensemble de la Gaule.
Les Gaules avant César
On peut dire que c'est en l'unifiant sous la férule romaine que César créa ce qu'on peut dès lors appeler la Gaule. Avant lui, il est plus conforme à la vérité historique de mettre le mot au pluriel.
Et, bien avant César, ces Gaules, dont le territoire ne se limite d'ailleurs pas à celui de la France actuelle, avaient déjà subi le joug ou l'influence des Romains.
C'est d'abord le cas de la Gaule cisalpine, qui s'étend sur une partie de l'Italie du Nord. Elle est dominée par les Romains dès le début du IIe siècle avant notre ère.
Conquise entre 122 et 118 av. J.-C., mais ne devenant une composante de la République romaine que vers 70 avant notre ère, la Gaule transalpine, appelée aussi Gaule narbonnaise, correspond à une partie du sud de la France actuelle.
Les étapes d'une guerre
Les causes de la guerre des Gaules sont diverses : volonté de contenir la progression des peuples germaniques au-delà du Rhin, parfois à l'appel de tribus alliées des Romains, mais aussi ambition personnelle de Jules César.
À la fin de son consulat, qui avait débuté en 59 av J.-C., César se fait nommer proconsul de la Gaule. Dans une première phase de la guerre des Gaules, qui débute en 58, César lance ses légions contre le peuple des Helvètes, qui se dirige vers la Gaule.
Il les défait lors de la bataille de Bibracte. De 57 à 53, le proconsul romain mène des campagnes contre les Belges, réputés trop proches des Germains, ou contre les Bretons.
Chef des Arvernes, Vercingétorix essaie de fédérer les peuples gaulois contre les Romains. Après sa victoire de Gergovie, en 52, le chef gaulois est vaincu à Alésia quelques mois plus tard. César devient alors le maître de la Gaule.
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Le Printemps de Prague désigne la tentative de libéralisation menée en Tchécoslovaquie, entre janvier et août 1968, et réprimée par les troupes du pacte de Varsovie.
Le "socialisme à visage humain"
Le 5 janvier 1968, Alexandre Dubcek devient Premier secrétaire du parti communiste tchécoslovaque, autrement dit le dirigeant principal du pays. En avril, il annonce un programme de réformes, qui doit introduire dans le pays un "socialisme à visage humain". Son but est d'assouplir le fonctionnement de l'État et de la société.
Les Tchécoslovaques obtiennent des droits supplémentaires, notamment en matière de libertés d'expression et de réunion. La censure est assouplie et les habitants ont même le droit de se rendre à l'étranger, y compris dans les pays de l'Ouest.
Dubcek souhaite également renoncer au régime du parti unique et légaliser d'autres formations politiques, ouvrant ainsi la voie à une véritable démocratisation du pays. Préconisant la décentralisation, il fait encore inscrire dans la Constitution la reconnaissance des nations tchèque et slovaque.
Dans le domaine économique, d'autres mesures de libéralisation sont prises, qui visent notamment à desserrer l'étreinte du dirigisme économique prévalant dans toutes les démocraties populaires.
La répression du Printemps de Prague
Ni Leonid Brejnev, Secrétaire général du parti communiste d'URSS, ni les membres de l'appareil dirigeant, ne pouvaient tolérer l'expérience tentée par Dubcek. En effet, cette tentative de démocratisation aurait pu faire tache d'huile.
Or, la contestation du système politique inspiré par les Soviétiques et des principes de l'économie socialistes pouvaient déboucher sur une remise en cause de la tutelle de l'URSS.
Pour éviter les risques d'une telle contagion, Brejnev édicte la doctrine qui porte son nom, selon laquelle l'autonomie des pays d'Europe de l'Est doit être limitée.
En application de cette doctrine, Brejnev ordonne aux troupes du pacte de Varsovie, qui rassemble les armées de l'URSS et des démocraties populaires, d'envahir la Tchécoslovaquie dans la nuit du 20 au 21 août 1968.
Prague, le principal objectif de cette campagne, est prise en quelques heures. Toute opposition est violemment réprimée. On estime que cette invasion, et la répression qui l'a suivie, ont fait entre 70 et 90 victimes, auxquelles s'ajoutent des centaines de blessés.
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Ilse Koch était la femme du commandant du camp d'extermination de Buchenwald. Sa cruauté envers les détenus lui vaut les surnoms de "sorcière" ou de "chienne de Buchenwald".
L'épouse d'un officier nazi
Née à Dresde, en 1906, Ilse Koch est issue d'un milieu assez modeste. Son père est chef d'atelier et elle-même devient sténotypiste. Elle adhère au parti nazi dès 1932 et, en 1937, épouse un officier SS, Otto Koch.
Dès l'année suivante, celui-ci est nommé à la tête du camp de Buchenwald. Créé en 1937, il devait d'abord enfermer des opposants au IIIe Reich, avant de devenir plus tard un des principaux lieux d'extermination des Juifs.
Le couple se fait construire à proximité une luxueuse villa, qui aurait été financée en partie par des fonds destinés au fonctionnement du camp et détournés par son commandant.
Le couple Koch y vit sur un grand pied, donnant des repas plantureux et des soirées bien arrosées.
Une criminelle de guerre
À Buchenwald, Ilse Koch était réputée pour sa cruauté envers les détenus. D'après les témoignages, elle aurait eu l'habitude de se promener à cheval dans le camp, revêtant des tenues volontairement provocantes.
Elle signale ensuite les prisonniers qui la regardent, afin qu'ils soient sévèrement punis. Elle aurait également fait tuer les détenus arborant des tatouages qui l'intéressaient.
Elle en aurait fait faire des abat-jours. Ilse Koch aurait d'ailleurs volontiers montré, à des invités choisis, cette "collection" d'objets en peau humaine.
Arrêtée peu après la guerre, Ilse Koch est déférée devant le tribunal militaire international de Dachau, constitué pour juger les criminels de guerre moins connus que ceux qui ont comparu devant le tribunal de Nuremberg.
La femme du commandant du camp de Buchenwald est condamnée à la prison à vie. Mais elle bénéficie, dans le contexte particulier de la Guerre froide, d'une remise de peine et sort de prison en 1949.
Arrêtée aussitôt par les autorités d'Allemagne de l'Ouest, elle est à nouveau condamnée, en janvier 1951, à l'emprisonnement à perpétuité. Mais Ilse Koch finira, en septembre 1967, par se pendre dans sa prison.
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Certains événements sont entourés d'un halo de surnaturel qui excite les imaginations. C'est le cas de l'"expérience de Philadelphie" qui, en 1943, concerne l'étrange disparition d'un navire de guerre américain.
L'étrange disparition d'un navire
En 1943, des marins présents sur le destroyer américain Eldridge, amarré dans le chantier naval de Philadelphie, prétendent avoir assisté à un curieux phénomène. Ils devaient installer sur le navire des appareils devant le rendre invisible aux yeux de l'ennemi.
Pendant que ce travail s'accomplissait, une lumière d'une teinte verte tirant sur le bleu aurait entouré le bâtiment, puis celui-ci aurait disparu. Certains membres de l'équipage auraient signalé des nausées et des phénomènes étranges.
En effet, des marins seraient passés à travers les murs ou le plancher durant la disparition du navire. Bien loin de là, à Norfolk, en Virginie, d'autres témoins affirment avoir vu apparaître le navire, de façon subite. Puis il aurait à nouveau disparu, avant de réapparaître à Philadelphie.
Un appliquant certaines théories, comme celle des champs unifiés, défendue par Einstein, les scientifiques américains auraient réussi à téléporter le navire d'un endroit à l'autre.
La version officielle
Bien entendu, la marine américaine défend une autre version. L'USS Eldridge n'aurait jamais été présent à Philadelphie. Il aurait été basé à New York puis aurait tout simplement rejoint Norfolk par la mer.
Les autorités rappellent que cette histoire fantastique n'est fondée sur aucune preuve formelle. Aussi s'agit-il, d'après la version officielle, d'une simple légende. Alimentée, comme souvent, par les adeptes de la théorie du complot, qui voient dans cette histoire une volonté délibérée du gouvernement de cacher la vérité sur des découvertes révolutionnaires.
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La crise des Sudètes, qui éclate en 1938, est liée à une région de la Tchécoslovaquie peuplée en majorité de populations germanophones et revendiquée par l'Allemagne nazie.
Des populations germanophones
Créée, à l'issue de la Première Guerre mondiale, sur les décombres de l'Empire austro-hongrois, la Tchécoslovaquie est peuplée en partie, comme son nom l'indique, de Tchèques et de Slovaques.
Certains auteurs des traités de paix, comme le Président américain Woodrow Wilson, voulaient faire respecter le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Mais ce principe est mal respecté, et des pays comme la Tchécoslovaquie accueillent sur leurs territoires des minorités qu'on n'a pas consultées.
C'est notamment le cas des populations germanophones peuplant la région des Sudètes. Elle s'étend au nord du pays et borde les frontières de l'Allemagne et de l'Autriche.
Les revendications d'Hitler satisfaites
En 1938, Hitler revendique la région des Sudètes, dont il réclame l'annexion par l'Allemagne. Il poursuit ainsi une politique pangermaniste, consistant à regrouper dans une grande Allemagne tous les territoires peuplés majoritairement de populations germanophones.
C'est en raison de ces visées pangermanistes qu'il a déjà réalisé l'Anschluss, autrement dit l'annexion de l'Autriche, en mars 1938.
Le dictateur nazi affirme qu'il s'agit là de sa dernière revendication et, qu'après l'annexion des Sudètes, il aura réalisé l'ensemble de ses objectifs. Hitler compte sur la passivité des démocraties.
Et il réussit son pari. En effet, l'Angleterre n'est pas décidée à se battre pour défendre l'intégrité de la Tchécoslovaquie. Pourtant liée à ce pays par un traité, conclu en 1924, la France, de son côté, ne veut pas s'engager dans un possible conflit sans le soutien anglais.
Aussi, à l'initiative de Mussolini, une conférence diplomatique se réunit-elle à Munich, les 29 et 30 septembre 1938. Le Premier ministre anglais, Neville Chamberlain et le Président du Conseil français, Édouard Daladier, y participent, en compagnie des dictateurs allemand et italien.
Mais les Tchèques n'ont même pas été invités. La conférence donne satisfaction à Hitler, dont les troupes entreront dans les Sudètes en octobre 1938. Et le dirigeant nazi envahira le reste du pays dès le mois de mars suivant.
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Fondateur de l'un des plus vastes Empires jamais conquis, Gengis Khan se fit aider, dans cette entreprise démesurée, par des hommes en qui il avait toute confiance. Ce fut notamment le cas du général Subotai.
L'un des quatre "chiens féroces"
Subotai est né, vers 1175, dans une tribu du nord-est sibérien. Cette naissance n'en fait donc pas un Mongol à proprement parler. La confiance dont il jouit auprès de Gengis Khan vient d'abord de la précocité de son engagement auprès du célèbre conquérant.
En effet, il s'intègre à son entourage alors qu'il n'est encore qu'un adolescent et que Gengis Khan lui-même n'est encore connu que sous le nom de Temujin, fils du chef d'un des clans qui composent alors les tribus mongoles.
N'étant pas Mongol, Sobutai n'a donc pas reçu la formation militaire propre à ce peuple, et notamment l'art de monter à cheval et de manier l'arc.
Cela ne l'empêcha pas de devenir le meilleur général de Gengis Khan et d'être considéré, avec d'autres guerriers mongols, comme l'un des quatre "chiens féroces" qui montaient une garde vigilante auprès du célèbre conquérant.
Le stratège de Gengis Khan
Les talents militaires de Sobutai se manifestent très tôt. Aussi Gengis Khan en fait-il son bras droit, chargé d'organiser les opérations militaires incessantes qui ponctuent son règne.
Subotai se révèle donc un excellent stratège, capable de concevoir des plans de bataille de grande envergure et d'imaginer les manœuvres complexes d'armées immenses. C'est également un chef de guerre pragmatique, qui n'hésite jamais à emprunter à ses ennemis des tactiques ou des armements qui lui paraissent efficaces.
C'est sans doute l'une des raisons qui expliquent la supériorité des armées placées sous sa direction. Mais une bonne connaissance du terrain, liée aux habitudes nomades de ces combattants, et la qualité de la transmission des instructions, ne sont pas non plus sans importance à cet égard.
Après la mort de Gengis Khan, en 1227, Subotai convainc son successeur, Ogedei, d'élargir le champ des conquêtes mongoles vers l'Europe. Ilo donnait ainsi la mesure de son ambition et d'une vision qui dépassait largement l'Asie.
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Parmi les huit croisades organisées par la chrétienté pour délivrer la Terre sainte, la 4e croisade occupe, du fait de l'objectif qu'elle se fixa, une place à part.
Délivrer les Lieux saints
En 1187, Jérusalem avait été reconquise par les musulmans, qui avaient repris possession d'une partie de la Terre sainte. Après l'échec de la 3e croisade, qui se déroule de 1189 à 1193, le pape Innocent III en prêche une nouvelle dès 1198.
Contrairement à ce qui s'était passé pour l'expédition précédente, les Rois de la chrétienté refusent leur participation à la nouvelle entreprise. C'est donc le comte de Flandres, Beaudoin IX, qui en prend la direction, secondé notamment par le marquis de Montferrat, Boniface II.
On requiert l'aide de Venise pour transporter les troupes. Le doge Dandolo l'accorde, moyennant une très forte somme d'argent et une part du butin escompté.
Le but de la croisade était de reprendre les Lieux saints, conquis par les infidèles. Comme objectif annexe, les croisés devaient s'emparer de certains ports égyptiens pour affaiblir les musulmans de Palestine.
Le sac de Constantinople
Mais les croisés n'arrivèrent jamais à destination. Ne pouvant réunir la somme demandée par le doge de Venise, ils acceptent de s'emparer d'une ville de la côte dalmate, que la Sérénissime ambitionnait de conquérir.
Les croisés et le doge se partagent alors les biens des habitants, ce qui leur vaut d'être excommuniés par le pape. Mais ils ne s'arrêtent pas en si bon chemin.
Sur la côte dalmate, ils reçoivent une ambassade de l'empereur du saint-Empire. Celui-ci leur demande de se rendre à Constantinople, pour défendre les droits de l'Empereur byzantin Alexis IV Ange, détrôné par son oncle.
En échange, l'Empereur déchu promet de se montrer généreux et d'aider les croisés à s'emparer des ports égyptiens. Une partie des chevaliers accepte le marché. En 1203, Constantinople est prise d'assaut, et Alexis IV est reconnu Empereur.
Cependant la population se rebelle contre les chevaliers chrétiens. En avril 1204, la ville est de nouveau assiégée. Mais, cette fois, les croisés la mettent à sac et massacrent 2.000 habitants, ce qui provoque un immense scandale.
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Les bateaux fantômes, qui nourrissent l'imaginaire collectif, font partie des légendes de la mer. Mais, parfois, il s'agit bien d'une réalité. C'est le cas du SS Baychimo, un cargo à la dérive dont le sort demeure mystérieux.
Un navire pris dans les glaces
Au départ, il s'agit d'un navire allemand, qui sort du chantier naval en 1914. On lui donne le nom de "SS Angermanelfven". Il convoie alors des marchandises entre l'Allemagne et la Suède.
Mais le bateau est endommagé durant la Première Guerre Mondiale. Il est alors racheté par la compagnie britannique de la Baie d'Hudson et rebaptisé "SS Baychimo". La nature de sa cargaison change, puisqu'il achemine de la nourriture destinée aux populations du nord du Canada qui, en échange, lui fournissent des peaux.
Le 1er octobre 1931, le navire est pris dans les glaces au large de la ville de Barrow, au nord de l'Alaska. Le bateau repart, puis s'immobilise à nouveau une semaine plus tard.
Seule une partie de l'équipage reste sur place, dans l'espoir de regagner un navire dégagé des glaces à la belle saison. Mais, le 24 novembre, après une journée très venteuse, le SS Baychimo a disparu.
Qu'est devenu le SS Baychimo ?
Dans un premier temps, les marins pensent que le navire, brisé par la glace, a dû sombrer. Mais ils croisent bientôt la route d'un habitant du pays, un Inuit, qui prétend avoir vu le cargo dériver.
Dès lors, on ne cherche pas à récupérer le vaisseau fantôme, qui, au gré des vents et des courants, poursuit sa route solitaire. Dans les années 1930, le SS Baychimo est aperçu pas moins de 12 fois, dérivant toujours dans les aux du nord de l'Alaska.
En 1969, toujours dans les mêmes régions, le bateau est encore aperçu, une nouvelle fois pris par les glaces. Personne ne l'a vu depuis. Et on n'a retrouvé aucune épave. En 2006, les autorités locales ont tenté une dernière fois de le retrouver. En vain.
Plus de 90 ans après le début de sa dérive, le SS Baychimo continue-t-il d'errer sur ces mers septentrionales ?
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Comme la France eut Jeanne d'Arc, l'Espagne eut Agustina de Aragon. Cette jeune héroïne s'illustra durant la guerre d'indépendance espagnole qui, au début du XIXe siècle, opposa l'Espagne et ses alliés aux troupes de napoléon.
La pasionaria de Saragosse
Agustina Domenech, mieux connue sous le nom d'Agustina de Aragon, est née en 1786 en Catalogne. on sait peu de choses de cette femme du peuple, sinon qu'elle s'est mariée à un militaire et qu'elle aurait très tôt fait preuve d'un esprit très indépendant.
Quoi qu'il en soit, elle va révéler ses talents au cours du siège de Saragosse par les soldats français. Il s'agit d'une des rares villes du nord de la péninsule qui ne soit pas tombée dans leurs mains.
Ils en entament le siège en juin 1808. Mais la bataille semble perdue d'avance. En effet, les défenseurs de la ville sont peu nombreux et mal préparés à ce type d'affrontement.
Les Espagnols cèdent du terrain et semblent près de se rendre quand une jeune femme s'empare d'un des canons laissés par les assiégés. Elle le charge et coupe net l'élan d'un groupe de soldats français montés à l'assaut. Cette femme, c'est Agustina de Aragon.
Cette action téméraire, qui plus est accomplie par une femme, galvanise les assiégés, qui reprennent leurs postes et repoussent l'assaut.
Une héroïne très célèbre en son temps
Agustina parvient à s'échapper de Saragosse et poursuit sa carrière militaire. Au départ, il semble qu'elle ait combattue sur d'autres théâtres, mais en tant que civile. Selon certaines sources, elle aurait été, par la suite, intégrée dans l'armée et serait même devenue officier.
De nombreuses légendes courent à son sujet. L'une d'elles prétend qu'un jour, assaillie par des brigands, elle en tue deux et s'en tire avec une simple égratignure. En tous cas, sa bravoure lui vaut plusieurs décorations.
Agustina de Aragon devient dès lors une héroïne nationale et sa célébrité dépasse les frontières de son pays. Lord Byron fait son éloge dans un de ses livres et Goya la peint. Un autre tableau la représente auprès de son canon. Et elle inspire même des chansons populaires.
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Dès son arrivée au pouvoir, en 1959, et plus encore après l'opération manquée de la baie des Cochons, deux ans plus tard, les relations entre Fidel Castro et les États-Unis furent marquées, c'est le moins qu'on puisse dire, par une grande tension. Et pourtant le leader cubain n'a pas toujours montré de l'animosité envers les Américains.
La lettre d'un jeune garçon
Nous sommes en novembre 1940. Fait unique dans l'histoire des États-Unis, le président Roosevelt brigue un troisième mandat. Parmi les nombreux messages de soutien reçus à cette occasion, figure la courte missive d'un jeune garçon de 14 ans.
Il s'appelle Fidel Castro. En attendant de devenir un célèbre révolutionnaire, l'adolescent fréquente l'école, comme tous les jeunes de son âge. La lettre adressée à Roosevelt est écrite dans un anglais scolaire mais correct dans l'ensemble.
Le jeune Castro indique à son destinataire qu'il lui écrit en anglais, car il pense qu'il parle sans doute mieux cette langue que l'espagnol.
le jeune garçon n'observe pas une déférence excessive envers l'illustre homme d'État, puisqu'il l'appelle tout bonnement "mon bon (ou mon cher) ami" ("my good friend").
Une singulière demande
Le jeune Fidel Castro écrit au président américain pour se réjouir qu'il se représente à nouveau. Il lui parle aussi de ses goûts (il aime écouter la radio) et se vante de réfléchir beaucoup.
Mais il a aussi une demande à lui faire. Comme il n'a jamais vu de billets de 10 dollars, il demande à Roosevelt, avec la naïveté de l'enfance, de lui en envoyer un.
En échange, l'adolescent s'engage à désigner à l'attention du président les principales mines de fer de son pays. Un minerai qui lui serait très utile pour fabriquer des bateaux.
La lettre a bien été envoyée, puisque Fidel Castro recevra un accusé de réception officiel. Mais aucun billet de 10 dollars ne lui sera adressé. Il ne recevra donc pas de réponse de la part de Roosevelt.
Peut-on imaginer que l'animosité qui marqua les relations entre le Lider Maximo et les Américains puisse trouver son origine dans cette rancœur d'enfant ?
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Dans les années 1950, une opération d'espionnage, lancée conjointement par les services secrets américain et britannique, s'est traduite par le creusement d'un tunnel passant sous Berlin-Est. Bien qu'ayant été en service à peine un an, ce dispositif de surveillance a permis de récolter de nombreuses informations.
Un tunnel voué à l'espionnage
L'idée de creuser un tel tunnel, pour épier les conversations des Soviétiques et des Allemands de l'Est, a été envisagée dès 1951. Le projet a alors été placé sous la direction conjointe de la CIA et du M16 britannique, le service de renseignement extérieur des Anglais.
Mais les travaux ne commencent qu'en janvier 1954 et ne sont achevés qu'un an plus tard, en février 1955. Pour creuser ce tunnel, il aura fallu enlever plus de 3.000 tonnes de terre et poser un millier de blocs de béton.
Le matériel installé dans le tunnel permettait d'enregistrer, en principe à leur insu, les conversations des Soviétiques et des Allemands de l'Est. Mais le dispositif ne sera vraiment opérationnel que durant 11 mois, entre mai 1955 et avril 1956.
Un véritable jeu de dupes
Si cette installation ne fonctionne pas plus longtemps, c'est que les Soviétiques en connaissaient l'existence. Si le KGB est aussi bien informé de ce qui se passe dans les sous-sols de Berlin-Est, c'est qu'une personne bien placée les renseigne.
En effet, les services secrets soviétiques ont réussi à retourner un agent travaillant pour le M16. Cet agent double les a donc avertis de tous les détails de l'opération, depuis l'ébauche du projet jusqu'à sa mise en service.
Mais en démontant trop tôt cette opération d'espionnage, les Soviétiques auraient risqué d'exposer une source qu'ils ne tenaient pas à perdre. C'est pourquoi l'écoute peut se poursuivre un certain temps.
Les Soviétiques n'y mettront fin qu'en avril 1956. L'opération n'est pas un échec pour les services secrets occidentaux, car les Soviétiques, soucieux de ménager leur agent double, ont laissé passer nombre d'informations, sur la situation tendue en Pologne ou les tiraillements entre l'URSS et l'Allemagne de l'Est. Au total, près de 450.000 conversations auraient été enregistrées.
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Expression forgée par les Anglais, le "Grand Jeu" désigne la rivalité traditionnelle qui, au XIXe siècle, oppose le Royaume-Uni et la Russie, désireux de renforcer leur influence en Asie centrale. Il se terminera par un accord diplomatique au début du siècle suivant.
Deux Empires s'affrontent
Cette expression de "Grand Jeu" est née vers 1840, sous la plume d'un officier britannique. Elle dénote une idée de compétition, qui vit s'affronter deux nations soucieuses de protéger et d'étendre leurs Empires.
Cette rivalité entre le Royaume-Uni et la Russie a pour cadre l'Asie centrale au sens large. La première lorgne vers la Perse et l'Afghanistan, dans le but de mieux protéger le flanc droit de la route des Indes, une artère vitale qui lui permet de communiquer avec le joyau de son Empire colonial.
Quant à la Russie des tsars, elle a toujours voulu s'étendre vers le Sud, en partie pour accéder à la mer Noire, et, de là, à la Méditerranée.
La fin du "Grand Jeu"
Cette lutte séculaire a parfois vu les deux pays s'affronter sur le champ de bataille. On se souvient ainsi que la guerre de Crimée, entre 1853 et 1856, dans laquelle l'Angleterre avait entraîné la France et l'Empire ottoman, avait pour pour cause essentielle l'expansionnisme ruse.
Mais l'affrontement se déroule le plus souvent à fleurets mouchetés et emprunte la voie diplomatique. Ces discussions finissent par aboutir à un important accord, en 1907, qui met fin au "Grand Jeu".
Il réussit en effet à délimiter les zones d'influence respectives des deux puissances. Les Anglais, intéressés un temps par le Tibet, finissent par y renoncer. En échange, la Russie laisse à l'Angleterre la voie libre en Afghanistan.
Quant à la Perse, l'ancien nom de l'Iran, elle est divisée en trois secteurs, dont deux seront contrôlés par la Russie et l'Angleterre.
Pour les Anglais de ce temps, le "Grand Jeu" symbolise toute une époque. Celle d'un Empire colonial qui s'étendait jusqu'aux confins de la terre. Elle évoque aussi les fastes du "Raj", ces Indes britanniques dont le souvenir nostalgique devait obséder l'esprit de générations d'écrivains et d'hommes politiques britanniques.
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En 1564, sur l'initiative de Catherine de Médicis, qui fut officiellement Régente jusqu'en 1563, un grand voyage dans les provinces de France est organisé pour montrer son Royaume au jeune Roi Charles IX.
Restaurer l'unité du pays et renforcer l'autorité royale
Nous sommes en 1564. La première des huit guerres de religion s'est terminée deux ans plus tôt. Le Royaume est plus divisé que jamais entre catholiques et protestants, dont les chefs tiennent des provinces et groupent autour d'eux une importante clientèle.
En outre, l'autorité royale est sortie affaiblie de cette guerre civile où certaines régions se comportent de manière très autonome. Certaines n'hésiteront d'ailleurs pas à faire appel à l'étranger.
Dans un tel contexte, la seule manière de renforcer le pouvoir du Roi est de le montrer à ses sujets, l'allégeance allant alors à une personne, et non à une institution abstraite.
Ce grand tour de France est aussi une tentative pour restaurer l'unité d'un pays divisé en factions. Le succès de ce périple royal est incontestable, même dans les régions d'obédience protestante.
Une impressionnante procession
Si le voyage a duré aussi longtemps, de janvier 1564 à mai 1566, c'est qu'il a permis à la Cour de parcourir environ 4.000 kilomètres. Durant ce périple, le Roi a pu se rendre jusqu'en Gascogne et en Provence, remontant jusqu'aux frontières de l'Est et visitant tous les recoins de son Royaume;
Il s'agit d'une véritable expédition. En effet, c'est une cortège de 15.000 personnes qui s'avance le plus souvent sur de mauvais chemins, où les fondrières et la boue font s'enliser les carrosses.
Car c'est toute la Cour, ainsi que les ministres et les ambassadeurs qui accompagnent le Roi et la Reine. La machine gouvernementale, en effet, continue à fonctionner durant le voyage.
Et tout ce beau monde ne s'aventure pas sur les routes sans bagages. En effet, les souverains emportent meubles, vaisselle et tapisseries. Chaque soir, le logement de ces milliers de personnes est un véritable casse-tête.
Le Roi et sa mère logent souvent chez de riches sujets, qui se font un honneur de les héberger. Mais ils doivent plus d'une fois se contenter de l'auberge !
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Le guide Michelin demeure l'un des guides touristiques les plus réputés, en raison, notamment, de la valeur de ses informations gastronomiques et de la précision de ses cartes. Mais on sait moins que, durant la Seconde Guerre mondiale, les militaires surent en tirer profit.
Un véritable guide touristique
Le guide Michelin voit le jour en 1900. Alors gratuit, il renseigne les rares automobilistes sur les garages qu'ils trouveront sur leur route ou sur quelques monuments à visiter.
Dès cette époque, il comporte les plans de certaines villes. En ouvrant leur guide, les voyageurs peuvent trouver, à partir de 1909, un hôtel où passer la nuit. Les restaurants apparaissent un peu plus tard, avec des informations fournies par les clients de Michelin, mais aussi par des professionnels, chargés de tester la qualité de la cuisine et de l'accueil.
Peu à peu, ce petit livre à couverture rouge s'impose comme l'un des guides touristiques les plus appréciés.
Montrer le chemin aux soldats
Si le guide Michelin est renommé, c'est notamment en raison de la précision de ses cartes et de ses plans de ville. Elle ne fait pas seulement le bonheur des civils. En effet, les militaires ne sont pas les derniers à se servir du guide.
Au début du second conflit mondial, en effet, l'armée française utilise certaines cartes parues dans le guide, notamment celles où figurent les frontières du Nord-Est, où se situe la ligne Maginot.
La précision du tracé des cartes Michelin attire même l'attention des Allemands, qui en reproduisent un certain nombre pour leur usage propre.
Et le guide trouve une nouvelle utilité en juin 1944, à la veille du débarquement en Normandie. En effet, les panneaux de signalisation ayant souvent été détruits dans les bombardements, les indications fournies par le guide Michelin, et notamment les plans des villes, ont permis aux soldats de se repérer plus facilement.
Les états-majors avaient pris leurs précautions, en demandant à Michelin, un an auparavant, de rééditer la dernière édition de son guide, qui datait de 1939. Pour ne pas éveiller l'attention, l'accord avait été conclu dans le plus grand secret.
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Parmi toutes les techniques de paiement imaginées par l'homme, le "bâton de comptage", prévu encore par le Code civil, est bien oublié de nos jours. Et pourtant ce mode de paiement, malgré son aspect un peu archaïque, comporte des avantages notables.
Le bâton de comptage simple...
Il existe plusieurs sortes de bâtons de comptage. Sous sa forme simple, il permet surtout à des personnes illettrées de se souvenir d'un nombre. Ce bâton est souvent composé d'un morceau de bois, mais certains de ces objets sont en ivoire ou en os.
Prenons l'exemple d'un meunier ne sachant ni lire ni compter. Il doit pourtant savoir de combien de sacs de farine il dispose. Pour y parvenir, il s'arrête devant chaque sac et fait une encoche sur son bâton de comptage.
En passant ensuite le doigt sur chacune des encoches, qui correspond à un sac, il pourra vérifier qu'aucun de ses sacs ne manque à l'appel. Une telle technique remonte à la Préhistoire et était utilisée aussi bien dans l'Empire romain que dans la Chine ancienne.
...Ou partagé
Comme son nom l'indique, le bâton de comptage partagé, ou bâton de taille, n'était pas utilisé par une seule personne. Ce bâton, souvent composé d'une branche de noisetier, est incisé, sur toute sa largeur, par des encoches.
Chacune correspond à une transaction. Puis le bâton est fendu en deux, dans le sens de la longueur, de manière à constituer deux parties de taille inégale. Le vendeur conserve la partie la plus grande, la souche, et l'acheteur garde la partie la plus petite, qu'on appelle l'échantillon.
Pour chacune des deux parties, les encoches représentent des traces concrètes des transactions. C'est donc une sorte de pense-bête très pratique pour le créancier comme pour le débiteur.
Le moment venu, celui-ci viendra payer ses dettes avec de l'argent ou un autre mode de paiement. Et il est toujours possible d'ajouter une nouvelle transaction.
Le bâton de comptage était mentionné dans le Code civil et on en retrouve la trace en haute Provence jusque dans les années 1930. Et il serait encore utilisé dans certaines régions de la Suisse.
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Il existait, dans certaines régions de la France d'Ancien Régime, une population contrainte de vivre à l'écart et victime d'une véritable ségrégation. Ses membres étaient appelés des "cagots".
Des préjugés à l'origine incertaine
Les "cagots" se rencontraient dans une région comprise entre le sud de la Garonne et le nord de l'Ébre, en Espagne. Il est difficile de connaître l'origine des préjugés dont furent victimes ces populations, surtout entre les XIIIe et XIXe siècles.
Pour certains, ils seraient les lointains descendants des Wisigoths, un peuple d'origine germanique installé en Aquitaine dès le IVe siècle. L'étymologie du mot "cagot", en béarnais, suggérerait une telle explication.
Pour des raisons obscures, les Wisigoths, ainsi que d'autres peuples d'origine germanique, seraient considérés comme les représentants d'une race maudite.
On voyait souvent dans les cagots les descendants de communautés de lépreux, suspectés, sans la moindre preuve, de transmettre cette terrible maladie.
De véritables parias
Les cagots étaient victimes d'une ségrégation multiforme. Ils étaient contraints de vivre à l'écart, dans des quartiers réservés, parfois d'anciennes léproseries. De nombreux métiers leur étant interdits, ils se consacraient au travail du bois ou de la pierre. Ils étaient souvent charpentiers ou charrons.
On les obligeait à porter un signe distinctif, cousu sur leurs vêtements. Cet insigne avait le plus souvent la forme d'une patte d'oie. Dans certaines régions, les cagots devaient être chaussés et habillés de rouge.
Ils n'avaient pas non plus le droit de posséder du bétail ou de labourer un champ. La ségrégation les attendait même à l'église, où ils entraient par une discrète porte latérale. Et le prêtre ne leur tendait l'hostie qu'au bout d'une petite planche. Leurs enfants n'étaient baptisés qu'à la tombée de la nuit, sans que les cloches annoncent la bonne nouvelle.
En 1683, Louis XIV veut mettre fin à cette ségrégation. Mais les préjugés ont la vie dure, et il faut attendre la Révolution française pour que les cagots deviennent des citoyens à part entière.
Dès lors, ils se fondent dans la population, même si le terme de "cagot" demeure une insulte dont on ignore le plus souvent l'origine.
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L'expression "victoire à la Pyrrhus" signifie qu'une telle victoire s'assimile plutôt à une défaite ou à un échec. Mais quelle est son origine ?
Des batailles peu décisives
Pour comprendre l'expression "victoire à la Pyrrhus", il faut remonter au IIIe siècle avant notre ère. Pyrrhus Ier, souverain d'Épire, royaume de la Grèce continentale, doit alors affronter les Romains, lancés à la conquête de la région.
Il parvient à les battre à deux reprises, à Héraclée d'abord, en 280 avant J.-C., puis, un an plus tard, à Ausculum. Mais, à ses généraux, qui le félicitent de l'issue de ces deux batailles, Pyrrhus aurait répondu, d'après Plutarque : "Encore une victoire comme celle-là, et il serait complètement défait".
En effet, les deux batailles avaient fait beaucoup de victimes. Ce n'était pas un problème pour les Romains, qui n'avaient aucune peine à combler les vides en recrutant de nouveaux soldats.
En revanche, les ressources humaines du petit royaume d'Épire étaient presque épuisées. D'où la remarque désabusée de son souverain, pour lequel une telle victoire équivalait à une défaite.
D'autres victoires à la Pyrrhus
Au cours de l'Histoire, les généraux eurent à déplorer bien d'autres "victoires à la Pyrrhus". Parmi de nombreux exemples, on peut citer la bataille de Malplaquet, en 1709. Cet affrontement oppose, pendant la guerre de Succession d'Espagne, les Français aux troupes anglaises, autrichiennes et hollandaises.
Ces dernières finissent par l'emporter, mais au prix de pertes beaucoup plus importantes que celles de l'armée française. Par ailleurs, le territoire français est sauvé de l'invasion.
Le maréchal de Villars, qui commandait l'armée française, aurait dit à Louis XIV que ses ennemis seraient défaits si "Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille".
Autre "victoire à la Pyrrhus", la bataille d'Eylau, qui, en 1807, oppose les Français aux Russes. Napoléon en est bien le vainqueur, mais au prix de telles pertes qu'il n'en retire aucun véritable bénéfice.
Le lendemain, le maréchal Ney, parcourant le champ de bataille, où gisent tant de morts et de blessés, s'exclamera d'ailleurs : "Quel massacre ! Et tout cela pour rien !".
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Le droit de l'Ancien Régime prévoyait des pratiques spécifiques, comme le duel judiciaire. Il était réservé à certains cas précis et son déroulement était fixé par la tradition.
Une pratique issue du droit germanique
Le duel judiciaire est mentionné, dès le début du VIe siècle, dans le droit des royaumes germaniques issus des invasions barbares qui ont déferlé sur l'Europe à partir de la fin du IVe siècle.
Cette pratique est encore courante dans l'Empire carolingien et au début du Moyen-Âge. Après quoi on a de moins en moins recours à cette épreuve rituelle. Même si saint Louis l'interdit en 1260, il faudra attendre la fin du XVIe siècle pour voir le dernier duel judiciaire.
Il fait partie de ce qu'on appelait alors les "ordalies". Il s'agissait d'imposer aux deux parties une épreuve, dont l'issue serait décidée par Dieu. Le duel n'en était d'ailleurs pas la seule forme. Ainsi, les personnes concernées pouvaient aussi tenir un fer rouge pendant quelques instants.
Une victoire donnée par Dieu
Le duel judiciaire était réservé aux affaires les plus graves, notamment les crimes. On ne pouvait y recourir que si chacune des deux parties se déclarait innocente. Un serment solennel, et répété, était nécessaire pour appuyer cette affirmation.
Le méfait en question ne devait pas non plus avoir de témoins. S'il était impossible de parvenir à un compromis, un duel judiciaire pouvait être organisé.
Il avait lieu dans une enceinte bien délimitée, sous le contrôle des juges. Avant le début du combat, chacun devait jurer, sur la Bible, que son récit des faits correspondait à la vérité.
L'effusion de sang n'était pas toujours recherchée. En effet, les duellistes étaient souvent armés d'un simple bâton, le vaincu étant assommé par son adversaire. Mais certains étaient mieux armés, et le duel pouvait se terminer par la mort de l'un des combattants.
Quoi qu'il en soit, le vainqueur était censé être désigné par Dieu, qui montrait ainsi son innocence aux yeux de tous. Il est à noter que l'accusateur ou l'accusé pouvaient demander à un champion de combattre à leur place.
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En 1912, le Titanic sombre dans les eaux glacées de l'Atlantique Nord, entraînant la mort de 1.500 passagers. De façon a priori paradoxale, cette tragédie permit d'en éviter une autre, deux ans plus tard.
Des erreurs humaines
On sait aujourd'hui que le naufrage du Titanic est dû en partie à des erreurs humaines. Certaines ont été commises par le capitaine du navire, Edward Smith. En effet, il ne semble pas avoir tenu compte des avertissements donnés par d'autres bateaux, qui avaient signalé la présence d'icebergs dérivant sur la route du paquebot.
Compte tenu de ce danger potentiel, la vitesse du Titanic, manifestement excessive, avait été maintenue sur l'ordre du capitaine.
Par ailleurs, l'officier aux commandes, le soir du naufrage, fit exécuter une manœuvre qui est sans doute pour beaucoup dans la catastrophe finale. Il fit en effet virer le navire sur bâbord, tout en faisant arrêter les machines.
Ce qui entraîna un long frottement du bateau contre l'iceberg et la rupture de plusieurs caissons étanches. Enfin, la structure même de la coque ne semblait pas d'une grande solidité.
Les enseignements d'une tragédie
Mais, de ces erreurs, certains vont tirer des enseignements qui, deux ans plus tard, vont éviter une catastrophe similaire. En mars 1914, en effet, le paquebot britannique "Royal Edward", qui navigue au large de Terre-Neuve, se retrouve face à un iceberg. Le géant de glace n'est qu'à 300 mètres.
La tragédie du Titanic va-t-elle se reproduire ? Le commandant du navire saura l'éviter en décidant d'une manœuvre qui sauvera le navire du naufrage. En effet, il ne cherche pas à éviter la collision.
Il ordonne seulement de réduire la vitesse du bateau, qu'il laisse percuter l'iceberg. Ainsi, seul le compartiment avant, qui comporte des cloisons étanches, est inondé. Le reste du navire n'étant pas touché, le bâtiment reste à flot.
Une commission d'enquête conclura d'ailleurs que cette collision frontale était préférable à une manœuvre latérale. Il semble bien que, au moment de prendre sa décision, le capitaine du "Royal Edward" se soit souvenu de l'erreur fatale commise par son collègue du Titanic.
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Les États-Unis ont longtemps connu, même après la fin de la guerre de Sécession, une ségrégation raciale qui fait encore sentir ses effets aujourd'hui. Cela n'a pas empêché l'Afro-Américain Bass Reeves de devenir, dès la fin du XIXe siècle, l'un des premiers shérifs noirs du pays.
Un esclave chez les indiens
Bass Reeves voit le jour en 1838, en Arkansas. Il est né dans une famille d'esclaves et travaille, lui aussi, dans les champs de coton. Mais il est apprécié par le maître, qui lui confie une mission de confiance.
La guerre de Sécession venant d'éclater, il le charge d'y accompagner son fils et de veiller sur lui. Compte tenu de sa position d'esclave, Bass Reeves a cependant le sentiment de se trouver du mauvais côté.
Il fausse donc compagnie au jeune soldat et s'installe dans le Territoire de l'Oklahoma. De nombreuses tribus amérindiennes y vivent, ainsi que dans le Territoire indien voisin.
Durant des années, Bass Reeves apprend à les connaître et se familiarise avec leurs langues et leurs coutumes.
L'un des premiers shérifs noirs
Bass Reeves finit par s'installer en Arkansas, où il s'occupe de son ranch. En vertu du 13e amendement qui, en 1865, met fin à l'esclavage, il devient un homme libre.
En 1875, le marshal fédéral en charge du Territoire indien doit recruter de nombreux adjoints. Il a entendu parler de la réputation de tireur de Bass Reeves et de sa connaissance approfondie des indiens.
Il fait donc appel à lui. Cette nomination en fait le premier shérif noir à l'ouest du Mississipi. Bass Reeves exerce ses fonctions durant plus de 30 ans. Durant ce long mandat, il aurait arrêté plus de 3.000 personnes, dont son propre fils, accusé du meurtre de sa femme.
Et il en tue 14, dans des duels où il pouvait revendiquer la légitime défense. Ce sont sans doute ses dons de tireur d'élite, et aussi sa prudence, qui ont lui permis d'exercer ses dangereuses fonctions aussi longtemps sans jamais être blessé. Il mourra en 1910, peu de temps après avoir pris sa retraite.
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En 1381, une grave révolte éclate en Angleterre, qui mobilise des dizaines de milliers de paysans et d'artisans. Cette émeute qui, comme toutes les émotions populaires, avait surtout des causes fiscales, menaça un temps la capitale.
Des salaires bloqués et des impôts en hausse
Les causes de la révolte de 1381 sont d'abord à rechercher dans les bouleversements économiques qui, au XIVe siècle, perturbent, en Angleterre comme ailleurs, les sociétés du temps.
Ainsi, la terrible épidémie de peste noire de 1348 terrasse une partie de la population et se traduit notamment par une forte augmentation des salaires. Les mesures prises pour en freiner la progression, comme l'ordonnance des travailleurs, adoptée en 1349, sont mal acceptées par la population.
Par ailleurs, depuis le début de la guerre de Cent Ans, en 1337, les dépenses militaires, liées aux expéditions sur le continent et au maintien de garnisons en France, n'avaient cessé d'augmenter.
Cette situation conduit la monarchie à alourdir la fiscalité. Cette pression fiscale, et l'apparition de nouveaux impôts, calculés non sur les biens, mais par rapport aux personnes, étaient très impopulaires.
La Tour de Londres prise d'assaut
Ce sont donc ces raisons, et principalement la résistance à l'impôt, qui déclenchent les événements de 1381. Plusieurs foyers de révolte se déclarent. En juin, des émeutes éclatent dans l'Essex et le Kent.
Les paysans s'arment et s'organisent. Ils prennent le château de Rochester, puis décident de marcher sur Londres, pour faire part de leurs revendications au Roi.
C'est sans doute à ce moment-là qu'un paysan du nom de Wat Tyler rejoint le mouvement et en prend bientôt la tête. Résidant alors à Windsor, le jeune Roi Richard II regagne la capitale et s'enferme dans la Tour de Londres, protégée par ses soldats.
Le Roi sort alors de la forteresse et, monté sur une barge, descend la Tamise à la rencontre des rebelles. Mais les discussions n'ont finalement pas lieu. Un peu plus tard, la Tour de Londres est prise d'assaut par les révoltés.
Au cours d'une rencontre avec le Roi, Wat Tyler est tué et les troupes royales reprennent la situation en mains peu à peu.
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Le docteur Voronoff connaît une certaine célébrité, dans les années 1920, pour avoir pratiqué des greffes de testicules de singes sur des hommes d'un certain âge. Déjà à son époque, les opérations pratiquées par ce chirurgien sont très critiquées.
Un spécialiste des greffes
Serge Voronoff naît en Russie en 1866. Il s'installe en France et 1884, pour poursuivre ses études de médecine, puis obtient la nationalité française onze ans plus tard.
Il vit un temps en Égypte, où il s'intéresse à la castration des eunuques, puis revient en France dans les années 1910. C'est alors que Voronoff va se spécialiser dans les greffes. Il en devient même un spécialiste renommé.
Ses opérations portent autant sur les animaux que sur les hommes. Il consacre une partie de son activité à la xénogreffe, dont la pratique était alors en vogue. Elle consiste à greffer sur un être humain des tissus appartenant à une autre espèce, autrement dit à un animal.
Des travaux rapidement contestés
Dans les années 1920, le docteur Voronoff commence à greffer des tissus provenant de testicules sur ses patients. Le but était de redonner un peu de vigueur, tant sexuelle que physiques, à des hommes un peu fatigués.
Au début, il obtient l'autorisation d'utiliser les testicules de criminels condamnés à mort et exécutés. Mais le succès de ces opérations est tel que le chirurgien doit rechercher d'autres donneurs potentiels.
C'est alors qu'il jette son dévolu sur des chimpanzés. L'animal est opéré en même temps que le patient qui doit recevoir la greffe. De minces fragments de pulpe testiculaire sont alors prélevés et implantés à l'intérieur des bourses.
Et, à première vue, les résultats semblent très concluants. Tel vieillard chenu retrouve la verdeur de sa jeunesse, tel autre se remet au tennis et ainsi de suite. Mais les travaux de Voronoff ne tardent pas à être contestés, provoquant finalement la disgrâce du médecin.
Aujourd'hui, ils provoquent un scepticisme encore plus grand. Pour les spécialistes, de telles greffes ne pourraient que se traduire par le rejet immédiat d'un tissu étranger qui, sans apport sanguin, ne pourrait pas subsister dans son nouvel environnement.
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L'histoire des 47 ronins fait partie de la mémoire collective japonaise. Reprise dans le théâtre traditionnel et de nombreux récits, elle s'inspire pourtant de faits réels.
Une rencontre qui se termine mal
L'histoire des 47 ronins débute en 1701. Un seigneur japonais, du nom d'Asano Naganori, doit se rendre à Edo, où réside le shogun, un haut dignitaire qui gouverne le Japon, sous la tutelle symbolique de l'Empereur.
Asano doit y rencontrer Kira Yoshinaka, un maître de cérémonie qui est son supérieur. Il doit lui enseigner divers préceptes, dont l'art d'accueillir l'Empereur. Mais la relation entre les deux hommes est difficile et Kira aurait fini par insulter Asano.
Selon une autre version, Kira aurait répandu des rumeurs malveillantes sur le compte d'Asano, qui serait venu à Edo pour lui demander raison. Quelle que soit la cause de la mauvaise humeur d'Asano, il en vient à blesser le maître de cérémonie d'un coup de sabre.
Les coutumes de l'époque ne tolèrent pas l'usage de la violence en un tel lieu et aux dépens d'un personnage aussi considérable. Aussi Asano Naganori est-il condamné au suicide rituel. Il se fait donc hara-kiri.
La vengeance des ronins
La condamnation et le châtiment d'Asano plongent ses samouraïs dans le désarroi. En effet, dans ce monde féodal, où la relation d'homme à home est cruciale, un vassal sans seigneur (ou "daimyo") se retrouve dans une situation peu enviable.
En effet, ce "ronin", autrement dit ce samouraï sans maître, est exclu de la société japonaise. Aussi les 47 samouraïs d'Asano, qui deviennent donc des ronins, décident-ils de se venger.
Ils se débrouillent pour se faire intégrer, comme serviteurs ou artisans, dans la maison de Kira Yoshinaka. Ils en profitent pour repérer les lieux et ourdir leur complot.
En décembre 1702, les ronins décident de passer à l'attaque. Ils investissent la demeure de Kira, qui essaie de se cacher. Découvert, il refuse de se suicider et l'un des assaillants le décapite d'un coup de sabre.
Les 47 ronins seront condamnés au suicide. Depuis lors, cette histoire, interprétée comme un symbole de loyauté, est devenue un véritable mythe national.
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On sait que les SS ont eu une responsabilité particulière dans l'extermination des Juifs et la traque des résistants et des autres opposants au régime nazi. Aussi, à la Libération, les Alliés ont-ils eu soin de les distinguer des soldats de la Wehrmacht. Mais comment s'y sont-ils pris ?
Un tatouage particulier
Les SS étaient une unité d'élite, chargée des basses œuvres du régime. Hitler savait qu'il pouvait compter sur ses membres fanatisés. Aussi Himmler, qui dirigea cette police politique de 1929 à 1945, chercha-t-il un moyen de protéger ses hommes.
Il imagina alors de faire tatouer sur leur peau leur groupe sanguin. Le tatouage porte d'abord des signes gothiques, puis des lettres romaines. Seules les lettres étaient mentionnées, le facteur Rhésus, avec ses symboles "plus" ou "moins", n'étant découvert que plus tard.
Les SS portaient ce tatouage sous l'aisselle, alors que les membres de la Waffen-SS, qui était une formation armée dépendant aussi de Himmler, étaient tatoués sur un de leurs biceps.
Ainsi, quand un SS était blessé, il suffisait de consulter son tatouage pour connaître son groupe sanguin. Ce qui permettait de lui faire une rapide transfusion sanguine.
Un moyen pour reconnaître les SS
Ce qui, pendant la guerre, sauva la vie de nombreux SS causa leur perte à la fin du conflit. En effet, les Alliés avaient été informés de l'existence du tatouage réservé aux SS. Ils connaissaient aussi son emplacement.
Aussi, quand, à la fin de la guerre, ils firent de nombreux prisonniers allemands, ils leur demandèrent de se mettre torse nu et de défiler devant eux en tenant les bras levés. Ils pouvaient ainsi repérer le tatouage et faire le tri entre les SS et les autres militaires.
Cette technique de reconnaissance fut particulièrement utile au moment de la libération des camps de concentration. Elle permit d'identifier rapidement les SS qui, en tant que responsables de ces camps, étaient les principaux exécutants de la solution finale.
Mais ce tatouage ne trahit pas le véritable statut du sinistre docteur Mengele, qui se livra à d'atroces expériences sur les déportés. Le tatouage n'étant pas obligatoire, il ne le demanda pas.
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Les béguines sont apparues au XIIe siècle dans les pays flamands et le mouvement s'est rapidement étendu dans l'Europe du Nord. Par certains aspects, il présente des similitudes avec un ordre religieux, tout en en différant sur certains points.
Un mode de vie original
Les béguines sont des célibataires ou des veuves. Ce sont des femmes très pieuses qui, pour beaucoup d'entre elles, auraient voulu devenir religieuses.
Mais à cette époque, c'est-à-dire au XIIe siècle, de nombreux couvents, déjà très peuplés, ne peuvent accueillir de nouvelles moniales. Aussi ces femmes décident-elles de s'installer dans certains quartiers, où elles fondent des béguinages.
Elles y vivent un peu comme des religieuses. En effet, elles forment une communauté de femmes prônant le célibat et la chasteté. De même, elles se livrent à l'étude et pratiquent la charité, visitant notamment les hôpitaux et les quartiers pauvres.
Mais elles ne forment pas pour autant un ordre religieux. En effet, elles ne prononcent aucun vœu et ne suivent pas de règle stricte.
Des femmes qui se passent de la tutelle masculine
Ces femmes vivent dans des lieux à l'architecture spécifique, appelés béguinages. Il s'agit d'un ensemble de maisonnettes, reliées les unes aux autres et organisées, le plus souvent, autour d'une cour plantée d'arbres. Une chapelle est également prévue.
Ces béguinages forment comme une sorte de village autonome à l'intérieur de la ville. Les femmes y vivent ensemble ou y habitent seules si elles en ont les moyens. Mais nombre d'activités communes les amènent à se retrouver tout au long de la journée.
La "maîtresse", appelée parfois "grande dame", qui est placée à leur tête, n'a pas l'autorité absolue d'une abbesse ou d'une mère supérieure. Les béguines vivent donc entre elles et mènent une existence indépendante, loin du contrôle des hommes.
La mentalité médiévale ne pouvait tolérer longtemps un tel comportement. Aussi, dès 1139, le concile du Latran dénonce-t-il ces femmes vivant en communauté sans être encadrées par une règle monastique.
De nombreuses béguines seront même accusées d'hérésie et certaines seront brûlées vives. En 1311, le concile de Vienne les condamne de manière encore plus nette.
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Le parapluie fait partie de notre vie quotidienne et nous semble un accessoire bien utile. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. En effet, les Anglais du XVIIIe siècle lui trouvaient bien des défauts.
L'usage progressif du parapluie
Le voyageur et écrivain anglais Jonas Hanway aurait été le premier Anglais à utiliser un parapluie de manière régulière dans les rues de Londres. Il aurait ramené cet objet, vers 1750, d'un de ses voyages en France, où le parapluie était déjà d'un usage courant.
Dès le XVIIe siècle, cependant, les Anglaises se protégeaient du soleil en utilisant des sortes de parasols. Au siècle suivant, elles se servaient parfois de parapluies huilés pour se préserver de la pluie.
Selon certaines sources, il semble même que quelques hommes se soient enhardis, avant Jonas Hanway, à sortir avec un parapluie.
Un objet décrié mais finalement adopté
Ceci étant, Jonas Hanway est sans doute le premier homme, en Angleterre, à avoir osé faire du parapluie un accessoire familier. En effet, pour les Anglais de cette époque, un homme se rendait ridicule en se servant d'un objet aussi efféminé.
Dans l'un de ses livres, Jane Austen raconte un épisode dans lequel l'un de ses personnages se retrouve, au cours d'une soudaine averse, dans une posture si fâcheuse, que même un homme doit se résoudre à lui porter secours, un parapluie en main.
Une telle attitude était alors considérée, en Angleterre, come la marque d'une faiblesse de caractère. Et puis le parapluie, qui venait du continent, n'était qu'un objet d'importation.
Enfin, le parapluie était décrié par certaines corporations, comme celles des cochers ou des porteurs de chaises. Pour eux, il était synonyme de ruine. Si les Anglais pouvaient s'abriter sous un parapluie, pourquoi iraient-ils, en cas d'averse, se réfugier dans un fiacre ou une chaise à porteurs ?
Mais Jonas Hanway resta stoïque sous les quolibets et continua d'utiliser son parapluie jusqu'à sa mort, en 1786. À cette date, la plupart de ses compatriotes l'avaient imité. Son opiniâtreté de précurseur avait fini par payer : grâce à lui, les Anglais avaient adopté le parapluie.
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La crise boursière de 1929 est sans doute la plus connue dans notre histoire contemporaine. Mais, dès le début du XVIIIe siècle, la spéculation boursière produit un krach retentissant au Royaume-Uni.
Un accord qui arrange tout le monde
Pour comprendre le krach boursier de 1720, il faut d'abord remonter à la création de la Compagnie anglaise des mers du Sud, en 1711, qui se voit confier le monopole du commerce avec les colonies espagnoles d'Amérique.
Ses dirigeants acceptent le principe de l'échange d'un certain nombre d'actions de la Compagnie contre des bons du trésor, c'est-à-dire des titres de la dette publique anglaise.
En cédant ces bons à des actionnaires de la Compagnie, l'État diminue sa dette. De leur côté, les actionnaires ont l'assurance de recevoir un revenu régulier, sous forme de rente.
L'éclatement de la bulle spéculative
Le problème est que la valeur de l'ensemble des actions, autrement dit la capitalisation boursière, dépasse très largement le revenu de la Compagnie des mers du Sud.
En effet, tout est mis en mis en œuvre pour pousser les gens à acheter des actions. On va jusqu'à leur consentir des prêts pour le leur permettre. Aussi la valeur des actions de la Compagnie est-elle multipliée par sept entre janvier et août 1720.
Cette spéculation effrénée accroît sans cesse le décalage entre cette capitalisation boursière et les ressources réelles de la Compagnie des mers du Sud. Contrairement aux attentes, celle-ci ne se voit accorder par l'Espagne qu'une petite partie du fructueux commerce entre l'Amérique latine et l'Europe. Un seul navire anglais reçoit l'autorisation d'entrer dans un port de l'Amérique espagnole pour faire du commerce.
Aussi cette "bulle" spéculative, comme nous dirions aujourd'hui, ne tarde-t-elle pas à éclater. La faillite d'une société lancée dans ce commerce américain, en septembre 1720, entraîne une réaction en chaîne.
L'action de la Compagnie des mers du Sud voit alors sa valeur divisée par huit. D'autres actions sont entraînées dans la même débandade. Pour la première fois, cette crise boursière sanctionne une totale déconnexion entre la spéculation boursière et la vie réelle.
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En 1889, le philosophe Friedrich Nietzsche est interné dans un asile suisse. Il sombre peu à peu dans une folie dont il ne sortira plus. Les causes de ce déclin mental ont fait l'objet de nombreuses hypothèses.
Une crise de folie
Durant toute sa vie, Nietzsche a dû composer avec une santé chancelante. Il est la proie de nausées et de violentes migraines. Durant une certaine période, il est victime d'une attaque de paralysie, et il aurait même contracté la syphilis.
Mais, en janvier 1889, c'est sa raison qui vacille. De passage à Turin, il voit un cocher fouetter son cheval. Pris d'une impulsion subite, il s'élance alors et entoure le cou de l'animal de ses bras. Il est en larmes.
Des passants s'approchent alors, mais il les menace et leur crie de reculer. La crise est telle qu'il faut interner le philosophe dans un asile de Bâle. Au début, il tient des propos exaltés et incohérents, se prenant pour une réincarnation du Christ et même de Dionysos, le dieu grec de la démesure.
Puis, peu à peu, Nietzsche se mure dans un silence qu'il ne rompra plus jusqu'à sa mort, en août 1900.
Une origine incertaine
Depuis le décès du philosophe, bien des hypothèses ont été échafaudées pour essayer de comprendre l'origine de sa folie. Certains l'ont attribué aux conséquences de la syphilis.
Mais il n'est pas prouvé que le philosophe ait contracté cette maladie. Des médecins ont parlé d'une tumeur au cerveau. Le père de Nietzsche en aurait souffert. Une autre maladie du système nerveux central a également été évoquée.
Il se peut aussi que l'auteur de "Ainsi parlait Zarathoustra" ait souffert d'une affection psychiatrique, de nature plus ou moins héréditaire. De fait, son père aurait été atteint, à la fin de sa vie, de troubles mentaux qui lui auraient ôté l'usage de la parole.
D'après la sœur de Nietzsche, la folie de son frère serait due aux effets des drogues que le philosophe aurait prises pour soulager ses migraines. On le voit, la question de l'origine de la démence de l'écrivain demeure largement ouverte.
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Attiré très tôt par le marxisme et recruté par les services secrets soviétiques, Richard Sorge, très introduit dans les milieux diplomatiques nazi et nippon, recueillera des informations capitales, susceptibles de modifier le cours de la guerre.
De la Russie au Japon
Né en 1895, Richard Sorge vit d'abord dans l'Asie centrale soviétique, puis s'installe en Allemagne avec ses parents. La grave blessure qu'il reçoit durant la Première Guerre mondiale lui laissera une claudication à vie.
Dans les années 1920, le jeune Richard Sorge est séduit par les thèses marxistes. Aussi adhère-t-il au parti communiste allemand en 1920, très peu de temps après sa création.
Puis ce sont les Soviétiques qui s'intéressent à ce brillant sujet, dont, au surplus, la mère est russe. En 1930, Sorge intègre les services secrets soviétiques. On l'envoie en Orient, d'abord en Chine puis au Japon.
Brillant et volontiers mondain, il se sert de son entregent pour entrer en contact avec l'ambassade d'Allemagne à Tokyo. Il en devient bientôt un hôte assidu et, dès lors, a accès à de précieuses informations.
De très précieux renseignements
C'est en profitant de sa position privilégiée que Richard Sorge recueille deux informations essentielles, toutes deux susceptibles de modifier le déroulement du conflit.
Il est ainsi le premier espion soviétique à apprendre, dès mai 1941, l'imminence de l'invasion de l'URSS par l'armée allemande. Il en informe aussitôt Moscou. Mais Staline n'accorde pas foi à ce renseignement.
Courroucé contre un espion aussi peu fiable, il critique Sorge pour ses frasques et sa vie débridée, peu en rapport avec l'existence austère que doit mener un agent russe. On connaît la suite...
La seconde information, en revanche, sera prise au sérieux. Sorge révèle en effet que le Japon, poussé par son allié allemand à intervenir, a l'intention de porter le combat dans le Pacifique, donc contre les États-Unis.
L'Empire nippon ne songe donc pas à attaquer l'URSS. C'en est fini de la hantise d'être pris entre deux feux. Staline peut dès lors concentrer l'essentiel de ses forces sur le front occidental, ce qui lui permettra finalement de l'emporter sur la Wehrmacht.
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Anne Frank est morte des suites du typhus dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, en février ou mars 1945. Son journal a ému des millions de lecteurs. Aujourd'hui, on en sait davantage sur celui qui aurait dénoncé la jeune fille juive et sa famille.
Une jeune Juive dans la tourmente
Anne Frank naît en 1929 dans une famille juive aisée. Le père est un industriel qui, tout en étant sensible aux valeurs de la religion juive, n'en observe pas tous les préceptes. Sa femme et lui-même, ainsi que leurs deux filles, fréquentent d'ailleurs des catholiques et des protestants.
En 1933, les Frank, qui vivent à Francfort, quittent l'Allemagne, désireux d'échapper aux persécutions contre les Juifs. Ils s'installent alors à Amsterdam.
En juillet 1942, les Allemands commencent à déporter les Juifs des Pays-Bas. Le 6 de ce mois, la famille prend possession d'un appartement situé dans l'entreprise de fabrication de confiture que possède le père.
C'est là qu'Anne Frank va écrire l'essentiel de son journal. Elle y parle de sa famille et de ses amis, puis, à partir de juillet 1942, de la vie qu'elle mène, avec ses parents et sa sœur, dans l'appartement où ils se sont réfugiés.
L'identité du délateur découverte
Le 4 août 1944, les Allemands font irruption dans la cachette des Frank. Anne et sa famille sont alors déportés à Bergen-Belsen, où la jeune fille et sa sœur Margot trouveront la mort.
Mais qui les a dénoncés ? C'est à cette lancinante question que répondent les conclusions d'une longue enquête internationale. Après avoir interrogé, durant cinq ans, des dizaines de personnes et compulsé des centaines de milliers de documents, les enquêteurs croient savoir qui est le dénonciateur.
Il s'agirait d'un certain Arnold van den Bergh, Juif lui-même et notaire de son état. Cette dénonciation aurait été le prix à payer pour sauver sa famille de la déportation.
Une lettre anonyme en aurait d'ailleurs averti Otto Frank, le père d'Anne, revenu de Bergen-Belsen. Mais il n'en fit jamais état, refusant sans doute d'accabler un homme lui aussi en butte aux persécutions des nazis.
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En juillet 1942, peu après le début de l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, des vagues de bombardiers ennemis commencent à larguer leur cargaison meurtrière sur Moscou. Mais ces bombardements n'ont guère été couronnés de succès et les principaux objectifs, dont le Kremlin, n'ont pas été atteints.
Des raids peu efficaces
Après avoir, en juin 1941, déclenché l'opération Barbarossa, le nom de code donné à l'invasion de l'URSS, Hitler ordonne à ses pilotes de détruire la capitale de la Russie.
Aussi, à partir du 22 juillet, des milliers d'avions allemands commencent à paraître dans le ciel moscovite. Les bombardements, menés par près de 8.000 avions, durent neuf mois. Malgré un tel déploiement militaire, les résultats sont plutôt maigres.
Les Allemands perdent 1.500 bombardiers et détruisent à peine une vingtaine d'entreprises. Surtout, le Kremlin, centre de commandement et symbole du pouvoir soviétique, échappe à leurs attaques.
Les pilotes allemands trompés
Comment les pilotes allemands ont-ils pu manquer une cible aussi évidente ? Si cet objectif essentiel n'a pas été atteint, c'est tout simplement qu'il a "disparu". Plus précisément, un groupe d'architectes a réussi à le camoufler.
Tout a été fait pour maquiller les bâtiments historiques de ce centre ville en immeubles ordinaires. Ainsi, les croix des grandes églises du Kremlin, comme la cathédrale de la Dormition ou le clocher d'Ivan le Grand, ont été démontées.
De leur côté, les bulbes dorés de ces édifices religieux, si visibles depuis le ciel, ont été enduits d'une peinture noire. Quant aux murs de la forteresse, leurs créneaux sont dissimulés et ils sont recouverts de peintures en trompe l'œil, qui dessinent portes et fenêtres.
Tous les toits sont recouverts d'une peinture sombre, qui les fait ressembler aux autres toitures de Moscou. Les façades sont également repeintes et, sur le sol du Kremlin, reconnaissable à ses pavés, on répand du sable.
Situé sur la place Rouge voisine, le mausolée de Lénine prend, quant à lui, les allures d'une maison traditionnelle en bois. Les pilotes allemands, trompés par ces leurres, n'ont plus aucun moyen de repérer le Kremlin. Ce camouflage est donc l'une des causes de l'échec de leur mission.
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Le 12 septembre 1942, le paquebot britannique Laconia est coulé, au beau milieu de l'Atlantique Sud, par un sous-marin allemand. Si cette tragédie est restée dans les annales, c'est aussi en raison de la manière dont certains passagers ont été secourus.
Un navire torpillé
Le Laconia transporte de nombreux militaires britanniques et polonais, plus d'une centaine d'hommes d'équipage et 1.800 prisonniers de guerre italiens. Mais il a aussi des civils à bord, environ 80 personnes, des femmes et des enfants.
Le 12 septembre 1942, alors qu'il croise au large de l'île de l'Ascension, dans l'Atlantique Sud, le paquebot est repéré par un sous-marin allemand.
Deux torpilles sont alors lancées dans la direction du Laconia. La première provoque une explosion meurtrière, qui tue 450 personnes, tandis que la seconde achève de couler le navire. Son capitaine ordonne alors l'évacuation des passagers, qui s'entassent dans les canots de sauvetage.
Des rescapés secourus
Quand le commandant du sous-marin se rend compte que des civils figurent parmi les rescapés du naufrage, il décide de leur venir en aide. Il prévient d'abord ses supérieurs, qui avisent les autorités françaises.
Ne voyant aucun bateau de secours arriver, le commandant du sous-marin lance un appel à tous les navires susceptibles de recueillir les passagers. En attendant leur arrivée, il organise lui-même le sauvetage des rescapés.
Deux autres sous-marins allemands arrivent alors sur les lieux, arborant des pavillons de la Croix-Rouge, et embarquent d'autres naufragés. Mais, repérés par un avion américain, les sous-marins sont bombardés.
Conformément aux ordres reçus, l'un des sous-marins plonge alors, abandonnant les rescapés à leur sort. Mais un autre refuse de les suivre et poursuit les opérations de sauvetage.
Près de 1.000 naufragés seront encore sauvés par des bateaux français. Au total, 1.658 personnes périssent dans la catastrophe.
Il s'agit d'un exemple très rare de suspension momentanée des hostilités et de sauvetage de ressortissants d'un pays ennemi, peut-être motivé en partie par la présence de prisonniers italiens, alliés des Allemands.
Informé de la situation, Hitler donna l'ordre de privilégier la sécurité des sous-marins qui, en cas d'attaque, devaient plonger sans en être empêchés par la présence de rescapés sur leur pont.
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En 1559, le roi Henri II, fils de François 1er, meurt au cours d'un tournoi, dans des circonstances particulièrement dramatiques.
Des fêtes pour célébrer la paix
En ce 30 juin 1559, le Cour de France a tout lieu de se féliciter. Le récent traité du Cateau-Cambrésis, signé en avril dernier, venait de mettre fin aux hostilités qui, depuis tant d'années, opposaient la France et l'Espagne.
La France n'en tire pas grand bénéfice, mais Henri II tient à célébrer la paix revenue. Comme il était de tradition à l'époque, l'entente entre les souverains est scellée par des mariages, notamment celui qui unit Philippe II d'Espagne à la fille aînée du roi de France.
Comme de coutume, des festivités sont prévues. Henri II, féru de chevalerie, tient à organiser un tournoi, bien que ce type de divertissement soit un peu tombé en désuétude.
Un tournoi tragique
Le tournoi se déroule à paris, devant l'hôtel des Tournelles, d'où le nom qui lui est resté. Malgré la chaleur torride, le roi tient à y participer. Il veut montrer sa vaillance à sa maîtresse, Diane de Poitiers, dont il arbore les couleurs.
La journée s'achève et les joutes arrivent à leur terme. Toujours superstitieuse, la reine Catherine de Médicis, mue par un mauvais pressentiment, adjure son époux d'annuler sa participation au tournoi.
Mais le souverain, qui vient de s'illustrer dans une première manche, décide de persévérer. D'ailleurs, il ne lui reste plus à affronter que le jeune comte de Montgomery, le capitaine de sa garde écossaise.
Des deux extrémités de la lice, les deux hommes s'avancent, la lance en avant. Mais voilà que celle de Montgomery se brise sur l'armure du roi. L'un des morceaux se glisse au travers du heaume et se fiche dans l'œil.
Henri II, qui souffre le martyre, est transporté à l'hôtel des Tournelles tout proche. Les chirurgiens les plus réputés du temps, dont le célèbre Ambroise Paré, s'empressent à son cheveu. Malgré leurs soins, le roi meurt quelques jours plus tard, dans d'atroces souffrances. Il laisse un fils de 15 ans, qui prend le nom de François II.
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C'est au tournant des XVIe et XVIIe siècles, alors que la chasse aux sorcières connaissait son apogée en Europe, qu'un certain Nicolas Remy se fait connaître par son zèle à poursuivre ceux qu'il considère comme des suppôts de Satan.
Un livre contre les sorcières
Né en 1525 ou 1530 et issu d'une famille de magistrats, Nicolas Remy étudie lui aussi le droit, et la littérature, et fait toute sa carrière au service du duc de Lorraine.
Si cet avocat et procureur général a laissé une trace dans l'Histoire, c'est surtout en tant qu'auteur de la "Démonolâtrie", en 1592, un traité consacré aux sorcières. Au fil des centaines de procès en sorcellerie qu'il décrit, l'auteur enseigne, avec un grand luxe de détail, la manière de démasquer un sorcier, ou, plus souvent, une sorcière.
Parmi ces moyens, figure, en bonne place, les tortures raffinées que, selon l'usage du temps, on infligeait aux malheureuses suspectées de frayer avec le Diable.
Un impitoyable bourreau
Quel que soit leur degré de culture, les gens du Moyen-Âge croyaient souvent dur comme fer à l'existence du Diable et à la possibilité, pour un mortel, de pactiser avec le démon.
C'est bien le cas, semble-t-il, de Nicolas Remy. Il a donc consacré sa vie à une cause qu'il croyait juste. Et, sans l'ombre d'un remords, il décrit par le menu, dans son traité, les supplices chinois qu'il préconise d'infliger aux personnes accusées de sorcellerie.
Il disserte ainsi sur les tourments qui, à son avis, provoquent les douleurs les plus intenses. Et il se vante d'avoir pu ainsi confondre plus de 800 sorciers et sorcières. Aucune circonstance atténuante ne trouve grâce à ses yeux.
Ainsi, le corps d'une femme a fort bien pu rester auprès de son mari, durant la nuit, alors que son âme allait danser le sabbat avec le Diable. Même les enfants ne sont pas épargnés par la hargne vengeresse de ce bourreau sans pitié.
Alors que, selon un usage déjà barbare, ils étaient fouettés devant le bûcher où brûlait leur mère, Nicolas Remy, lui, demandait leur mise à mort.
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On connaît l'action de l'industriel allemand Oskar Schindler pour sauver, durant la Seconde Guerre mondiale, des centaines de Juifs d'une mort certaine. Quoique moins connu, le Britannique Nicholas Winton fit sortir de la Tchécoslovaquie occupée par les nazis au moins 669 enfants juifs.
Des Juifs menacés
Nicholas Winton est né en 1909 à Londres, où ses parents, des Juifs d'origine allemande, s'étaient installés deux ans auparavant. Travaillant dans diverses banques, il devient courtier en bourse.
Son action en faveur des Juifs commence un peu par hasard, même si, du fait de la présence d'une partie de sa famille en Allemagne, le sort de cette communauté, en butte à des persécutions qu'il n'ignore pas, le préoccupe.
C'est à la demande d'un de ses amis, en poste à l'ambassade britannique à Prague, avant l'occupation nazie, qu'il commence à agir. Il lui parle des conditions de vie déplorables des Juifs, et notamment des enfants, entassés dans des camps de réfugiés surpeuplés.
Il s'en aperçoit lui-même en en visitant un. Dès avant le déclenchement de la guerre, il prend donc conscience du danger qu'ils courent.
Le sauvetage des enfants juifs
De retour dans son pays, Nicholas Winton organise le sauvetage des enfants juifs, dans le cadre d'un dispositif mis en place par la Grande-Bretagne, qui lui permettra de rapatrier des milliers d'enfants juifs, menacés par les nazis.
Mais la tâche n'est pas facile, car il faut trouver des familles d'accueil pour les enfants. Il faut aussi rassembler de l'argent, une caution devant être versée pour chaque enfant.
Le courtier, qui travaille avec plusieurs organisations de secours, parviendra à constituer huit trains qui, partant de Prague, emmèneront à Londres des centaines d'enfants juifs.
Le dernier convoi, au début septembre 1939, sera bloqué par le déclenchement de la guerre. L'action de Nicholas Winton restera ignorée jusqu'à la fin des années 1980.
Dès lors, de nombreux hommages lui sont rendus. Anobli par la Reine, en 2002, il recevra, en 2010, alors qu'il est centenaire, le titre de Héros britannique de l'Holocauste. Nicholas Winton décède en 2015, à l'âge de 106 ans.
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Dans la Grèce antique, le bataillon sacré était un corps d'élite de la cité de Thèbes. Cette unité militaire, à la formation particulière, a contribué à de nombreuses victoires.
Des couples de soldats
Le bataillon sacré de Thèbes n'était pas, à proprement parler, composé d'individus, mais de couples. Chacun était formé d'un homme, l'éraste, et d'un adolescent, l'éromène. À ce titre, le bataillon de Thèbes est l'un des nombreux exemples de ces relations pédérastiques qui étaient une véritable institution dans la Grèce ancienne. Ainsi, à Sparte, ce lien était même inscrit dans la loi.
Son but premier était de faire profiter le jeune homme du savoir et de l'expérience de son aîné. En principe, les relations entre les deux partenaires devaient rester platoniques.
En réalité, l'éraste et l'éromène devenaient souvent des amants. Ce lien charnel ne choquait guère les mentalités de l'époque, car le rapprochement qu'il supposait favorisait la formation de l'adolescent.
Une troupe d'élite
Très soudé, de par sa composition, le bataillon sacré doit servir de modèle aux autres troupes, dont il doit relever le courage. C'est pour cette raison que le bataillon est placé à l'avant de la ligne de combat.
Le bataillon sacré se distingue en effet dans plusieurs batailles contre les Spartiates, l'ennemi héréditaire de Thèbes. Il joue ainsi un rôle notable dans les victoires de Leuctres, en 375 avant J.-C., et de Tégyres, quatre ans plus tard.
Le bataillon forme ensuite la garde du stratège Pelopidas. Puis il est décimé à la bataille de Chéronée, en 338 avant notre ère, qui opposait une coalition des cités grecques, menée par Athènes et Thèbes, à l'armée du roi de Macédoine Philippe II.
L'appellation du bataillon thébain et sa nature de troupe d'élite, mais pas nécessairement sa composition particulière, se retrouvent, tout au long de l'Histoire, dans d'autres formations militaires.
C'est notamment le cas de la légion sacrée carthaginoise ou du bataillon sacré de l'Épire du Nord, qui combat durant la Première Guerre mondiale. Durant la guerre de 1939-1945, des Grecs exilés en Égypte fondent un bataillon sacré, uniquement composé d'officiers.
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Même si, en tant que dirigeant, Néron tend à être réhabilité par certains historiens, sa conduite privée trouve moins de défenseurs. Et ce n'est pas son "mariage" avec un jeune esclave, qu'il aurait fait castrer, qui pourra redorer son blason.
Une nouvelle "épouse" pour Néron
Au moment où Néron fait la connaissance de l'esclave Sporus, il semble déjà être uni, par ce qu'on peut appeler les liens du mariage, à un autre homme, Pythagoras. Celui-ci se serait d'ailleurs plutôt comporté comme le "mari" de l'empereur, alors que Sporus fut considéré comme son "épouse".
Sans doute un peu après la mort de la femme de Néron, Poppée, donc en 65 ou 66 de notre ère, l'empereur fait la connaissance d'un jeune esclave, du nom de Sporus.
Néron tombe aussitôt sous son charme, car le jeune homme ressemble étrangement à sa défunte épouse. Peut-être cette relation était-elle aussi empreinte d'un certain sentiment de culpabilité, car c'est l'empereur lui-même qui aurait fait périr sa femme enceinte à coups de pied.
Néron fait alors castrer Sporus et l'épouse, au cours d'une cérémonie qui, de fait, a toutes les apparences d'un mariage. L'empereur exhibe partout sa nouvelle "épouse" et veut l'avoir à ses côtés pour assister à son suicide, en 68.
Un destin tragique
Après la mort de Néron, le statut de Sporus ne change guère. Il passe en effet sous la protection de Nymphidius Sabinus, un haut fonctionnaire qui avait conspiré contre Néron.
Lui aussi considère Sporus comme sa "femme" et l'appelle même Poppée, comme l'épouse de Néron. Au cours de l'année 69, il a les mêmes relations avec l'un des successeurs de Néron, Othon.
Les empereurs romains se succédant alors très vite, c'est l'un d'entre eux, Vitellius, qui va indirectement provoquer la mort de Sporus, toujours en 69. Il lui demande en effet de jouer, à l'occasion d'un combat de gladiateurs, le rôle de Coré, fille de Zeus, enlevée par Hadès, maître des Enfers.
Plutôt que de se produire ainsi dans un spectacle qu'il trouvait humiliant, Sporus préféra se suicider. Le jeune homme n'avait sans doute pas plus de 20 ans.
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La fameuse anecdote du vase de Soissons, dont on peut penser qu'elle comporte au moins un fond de vérité, est l'un des épisodes les plus célèbres du règne de Clovis.
Un vase précieux en question
L'épisode du vase de Soissons est rapportée par Grégoire de Tours, évêque de la ville et auteur d'une "Histoire des Francs". Il se place en 486, à l'issue de la bataille de Soissons, qui voit la victoire de Clovis, roi des Francs saliens, sur le général gallo-romain Syagrius, qui contrôlait le nord de la Gaule.
À l'issue de la bataille, Clovis rassemble ses hommes dans un lieu de la ville de Soissons, dont il a fait un de ses camps de base. Il s'agit, comme le veut la coutume, de partager le butin amassé.
En principe, chacun doit recevoir la part que le sort lui assigne. En plus de cette part, le roi demande à ses soldats de lui attribuer un vase précieux. Il avait l'intention de le rendre au dignitaire religieux qui le lui avait demandé, sans doute saint Remi, évêque de Reims. Tous les hommes acceptent, sauf l'un d'eux, qui conteste à Clovis le droit de recevoir davantage que les autres.
Sur le moment, le roi ne proteste pas. Mais, un an plus tard, à l'occasion d'une cérémonie, il reconnaît le soldat récalcitrant et lui fend le crâne d'un coup d'épée.
Une anecdote exemplaire
D'après les historiens, il n'y a pas lieu, a priori, de mettre en doute l'authenticité du fait qui constitue le cœur de l'anecdote. Par contre, il est probable que, conformément à la logique de ce type de récit, Grégoire de Tours l'ait enjolivé pour en faire une histoire exemplaire.
Car l'anecdote, telle qu'elle est rapportée, n'est pas neutre. Elle met en évidence la volonté de Clovis d'imposer un pouvoir monarchique plus fort, à l'opposé des traditions plus égalitaires qui régnaient dans les tribus germaniques.
Elle illustre aussi le désir du roi de s'appuyer sur l'Église. Cette politique de collaboration aboutira à son baptême, qui se serait déroulé en 496 ou en 498.
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L'expression "armée mexicaine" est parfois employée pour désigner une organisation un peu anarchique où les responsables sont plus nombreux que les exécutants. Mais quelle est son origine ?
Des armées très mal organisées
Cette expression d'"armée mexicaine" remonte à la révolution mexicaine du début du XXe siècle. Centrée notamment sur la question agraire, elle a vu la division du pays en plusieurs factions, dont celles dirigées par Emiliano Zapata et Pancho Villa.
Or, les troupes rassemblées par ces deux révolutionnaires sont commandées par des officiers rapidement promus et aussi nombreux que mal formés. Ils ont sous leurs ordres des paysans au nombre assez réduit, dont l'instruction militaire est tout aussi rudimentaire.
Les consignes données sont souvent contradictoires, les nouveaux officiers n'ayant qu'une notion très vague de la hiérarchie. Il en résulte une véritable désorganisation dans la transmission et l'exécution des ordres, encore accrue par le fréquent changement des titulaires des principaux commandements.
Une expression synonyme de mauvaise organisation
Trouvant son origine dans la révolution de 1910-1920, l'expression "armée mexicaine" est depuis lors usitée de temps à autre. Elle désigne une situation anarchique, dans laquelle les donneurs d'ordres sont légion et les exécutants en nombre plus réduit.
L'expression est donc utilisée, de manière péjorative, pour montrer du doigt une organisation où une pléthore de décideurs tend à diluer les responsabilités. Ce qui est dénoncé ici c'est donc une conception erronée de la hiérarchie, qui se traduirait par une moindre efficacité.
On a souvent parlé d'"armée mexicaine", à partir des années 1970-1980, pour désigner l'administration. On voulait dénoncer par là une organisation opaque, dans laquelle il devenait difficile de distinguer les responsables des exécutants.
Cependant, l'expression a été utilisée plus tôt en France, alors même que la révolution mexicaine n'était pas encore achevée. Pour les linguistes, c'est un exemple rare, sinon unique, de l'emploi, dans une expression, du terme "armée" dans un sens péjoratif.
En règle générale, en effet, ce mot confère un sens valorisant aux expressions qu'il sert à forger. C'est le cas, par exemple, de la "Grande armée" formée par Napoléon.
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La France d'autrefois regorgeait de métiers pittoresques qui, pour la plupart, ont disparu avec la fonction qu'ils remplissaient. La profession de "crieur des morts" n'est pas le moins insolite de ces métiers du passé.
Des annonces macabres
Les "crieurs" ont été créés sous le règne de Philippe-Auguste, au XIIIe siècle. Ils n'étaient pas seulement chargés d'annoncer les décès, mais aussi les mariages, le prix des marchandises ou encore la vente des maisons.
Dans une société où peu de gens savaient lire et où les services administratifs étaient encore embryonnaires, cette méthode était la seule capable d'assurer une publicité suffisante aux actes officiels et à certains événements.
Au XVIe siècle, ces agents communaux deviennent des "crieurs des morts", chargés d'annoncer les seuls décès et enterrements. Ils sont organisés au sein d'une corporation spécifique.
Ils attiraient l'attention des habitants par le tintement d'une clochette ou le roulement d'un tambour. Du fait de leurs instruments de travail, ils étaient parfois appelés "crieurs clocheteurs".
Ceci fait, ils précisaient à haute voix, et à intervalles réguliers, le nom du trépassé et les horaires de ses funérailles. Les crieurs portaient de grands tabliers, ornés de têtes de mort. Leurs bonnes mœurs et leur qualité d'enfant légitime étaient vérifiées.
L'organisation de la cérémonie funèbre
Mais le rôle des "crieurs des morts" ne se bornait pas à l'annonce publique des décès. Ils devaient également veiller au transport du cercueil jusqu'à l'église. Ils l'accompagnaient aussi vers le cimetière.
Au XVIIe siècle, les crieurs reçoivent le monopole des fournitures mortuaires. En échange de cet avantage, ils devaient, chaque année, payer une certaine somme à l'État.
Il leur appartenait donc de veiller à l'organisation de la cérémonie funèbre. Ainsi, ils s'occupaient des tentures et de la marche du convoi funéraire. Et ils recevaient une part de ce que la cérémonie avait rapporté à la corporation des crieurs.
Propre à l'Ancien Régime, ce métier, comme tant d'autres, disparaît avec la Révolution française. Peu à peu, les annonces du crieur des morts sont remplacées par les faire-part, apportés au domicile des destinataires, puis envoyés par la poste.
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Les chats ont été domestiqués dès la plus haute Antiquité. Compagnons de l'homme, ces petits félins lui ont aussi rendu des services, notamment en chassant les rats qui infestaient les bateaux. On les appelait d'ailleurs des "chats de navire".
Des rongeurs indésirables
Les chats étaient très utiles à bord d'un navire. Ils y faisaient en effet la chasse aux rats et souris qui y élisaient volontiers domicile.
Or, ces rongeurs représentaient un danger permanent pour l'équipage. En effet, ils s'attaquaient aux cordages et à l'étoupe qui servait à calfeutrer la coque. Ainsi endommagée, elle prenait l'eau plus facilement.
Les rats s'en prenaient aussi aux vivres destinés aux marins. Dans les longues traversées, cette diminution des rations alimentaires pouvait avoir de graves conséquences.
Par le biais de cette nourriture souillée, ou par leurs parasites, rats et souris transmettaient aussi de graves maladies aux membres de l'équipage. Enfin, ils détérioraient souvent les cargaisons.
Un rôle essentiel
La meilleure manière d'éviter la présence des rats dans les bateaux était donc d'inviter un ou plusieurs chats à bord. C'est ce que firent les Égyptiens quand ils descendaient le Nil, voilà 10.000 ans environ.
Quand le grand commerce maritime se développe, au XVIIe siècle, et que des navires marchands sillonnent le monde, ils embarquent des chats pour préserver leur cargaison et protéger la santé des équipages.
L'importance de ces félins domestiques est telle que, dès le XVe siècle, certains assureurs, à Gênes notamment, refusent de se porter garants de la cargaison si des chats ne sont pas embarqués à bord des navires.
Le ministre Colbert, qui avait la charge de la marine, était du même avis. Pour lui, la présence de chats était un gage de sécurité pour les bateaux. Sur certains d'entre eux d'ailleurs, un membre de l'équipage était spécialement chargé de prendre soin des chats du bord.
En plus de leur rôle de chasseurs, les "chats de navire" sont restés, jusqu'à nos jours, de fidèles compagnons des marins. Ils en ont souvent fait des mascottes, censés leur porter chance et assurer le succès de la traversée.
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En 802, Charlemagne reçoit du calife de Bagdad, Haroun-al-Rachid, un impressionnant cadeau. Son envoyé ramène en effet d'Orient un éléphant blanc, baptisé Abul-Abbas. Cet animal fut très célèbre en son temps.
Une ambassade pour le calife de Bagdad
En 797, Charlemagne, soucieux d'étendre le réseau de ses alliances, avait envoyé une ambassade au calife abbasside Haroun-al-Rachid, qui régnait à Bagdad depuis 786. Elle est conduite par un négociant juif du nom d'Isaac.
Il doit sans doute cette promotion à sa connaissance de la langue arabe. Dans les conditions de circulation de l'époque, le périple est très long. Il faudra cinq ans à cette mission diplomatique pour arriver à Bagdad et en revenir.
Isaac en était d'ailleurs le seul membre, puisque ses compagnons avaient péri en route.
Un animal légendaire
Parmi les riches présents que, en gage de bonne amitié, le calife envoyait à Charlemagne, l'un d'eux fascina l'empereur et son entourage. Il s'agissait d'un éléphant entièrement blanc.
On l'appela Abul-Abbas, ce qui, en arabe, veut dire "le père d'Abbas". Ce spécimen albinos étant extrêmement rare, on lui attribuait des pouvoirs surnaturels. En effet, on le croyait d'essence divine. Aussi un tel animal, à l'origine fabuleuse, ne pouvait-il appartenir qu'aux grands de la terre, princes et rois.
Charlemagne en était très fier et le montrait volontiers à ses visiteurs. Peut-être pour les impressionner, il l'envoya même guerroyer contre les Danois.
Mais l'éléphant blanc, déjà âgé, supporte mal le climat de son pays d'accueil et succombe à une pneumonie, en 810. Il semblerait que l'animal ait pris froid après avoir nagé dans le Rhin. Charlemagne ne lui survivra que quatre ans. Quant à Haroun-al-Rachid, il était déjà mort au moment du décès de l'éléphant.
Mais son souvenir ne se perdit pas. Dans le somptueux trésor de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle, résidence de l'empereur d'Occident, on trouve un cor qu'on disait façonné dans l'une des défenses d'Abul-Abbas.
De même, il arrive que, dans un jeu d'échecs, le fou soit remplacé par un éléphant. Dans ce cas, il prend le nom du mythique éléphant blanc de Charlemagne.
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Adepte des idées stoïciennes, le philosophe Sénèque célèbre la vertu, qui, pour lui, doit être au centre de la vie. Mais ce sage Romain fut aussi le précepteur de Néron et amassa une immense fortune.
Un philosophe stoïcien...
Né autour de l'an 4 avant J.-C., et mort en 65 de notre ère, Sénèque est un disciple de l'école stoïcienne. Pour lui, le sage doit avant tout rechercher la vertu. Elle ne peut être trouvée dans la quête du plaisir, qui est une passion vile et méprisable.
Cette vertu doit inciter le sage à supporter sans crainte les épreuves de la vie. En les mettant à l'écart, il ne leur permet pas d'entamer sa sérénité. Par ce détachement des choses de ce monde, le sage est l'égal des dieux.
Le stoïcien qu'est Sénèque regarde aussi la mort en face. On ne doit pas la rechercher, car il faut savoir profiter de la vie. Mais si, avec l'âge et les infirmités, elle devient un fardeau trop lourd à endurer, le sage a le droit de s'en évader en se donnant la mort.
...Mais très riche
La vie de Sénèque fut quelque peu en contradiction avec ses idées. En effet, ce sage, qui accordait en principe peu d'importance aux réalités sensibles, toucha de près au pouvoir et devint très riche.
En effet, Sénèque entame, en 31, une carrière politique prestigieuse. Devenu questeur, puis sénateur, il est l'un des principaux orateurs de l'assemblée. En 54, il devient le précepteur et le conseiller de Néron, qui n'a que 17 ans.
La faveur impériale lui permet de se constituer l'une des plus importantes fortunes du temps, estimée à environ 300 millions de sesterces, la monnaie alors en cours. Une telle aisance n'était guère en accord avec ses principes stoïciens.
Mais il y fut davantage fidèle dans la mort. Compromis dans un complot, en 65, il reçoit l'ordre de se suicider. Le philosophe choisit alors de s'ouvrir les veines. Durant son agonie, longue et pénible, il ne se départ pas d'une fermeté plus conforme à l'image qu'il se faisait du sage.
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Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les deux camps, et notamment celui des Alliés, ont souvent eu recours à des techniques d'intoxication pour tromper l'adversaire. Les poupées "Rupert" en font partie.
Des mannequins parachutistes
Durant le dernier conflit, des mannequins furent utilisés pour faire croire à l'ennemi que des soldats étaient parachutés sur ses arrières ou sur une zone stratégique.
Les poupées confectionnées par les Alliés furent baptisées "Rupert". Leur forme était assez sommaire; faites de toile de jute, et remplies de paille ou de sable, elles évoquaient, de loin, une silhouette humaine, mais aucun réalisme ne présidait à leur conception.
Rien à voir, par conséquent, avec les mannequins très élaborés qu'on aperçoit dans le film "Le jour le plus long". De près comme de loin, ils ressemblaient, en effet, à de vrais parachutistes.
Le parachute était placé dans le ventre de la poupée. Les mannequins étaient pourvus de dispositifs simulant des coups de feu ou même des éclats de voix. Certaines unités étaient chargées de parfaire cette sonorisation. Comme les poupées étaient censées exploser au sol, les Allemands ne devaient pas retrouver grand chose.
Un stratagème efficace
Ce sont les Allemands qui ont recours, les premiers, à de faux parachutistes. En effet, ils les utilisent dès le début de la guerre, en mai 1940.
Mais les Alliés emploient ce stratagème de manière plus systématique. Ils y ont recours lors du débarquement de Provence, à partir du 15 août 1944. Des mannequins sont aussi largués au-dessus des Philippines ou de la Nouvelle-Guinée.
Mais l'utilisation la plus connue des poupées "Rupert" a lieu à l'occasion du débarquement de Normandie. En effet, l'opération "Titanic" prévoyait, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, celle qui précédait le débarquement, le largage de 500 poupées au-dessus de la Normandie.
Et la ruse semble fonctionner au-delà des espérances. En effet, une division SS tout entière est lancée à la recherche des prétendus parachutistes. Une partie d'une division de réserve reçoit la même mission.
Autant de troupes qui, détournées de leur objectif initial, ne pourront s'opposer à l'avance des Alliés.
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Durant la Seconde Guerre mondiale, la résistance à l'occupant nazi prit des formes diverses. Ainsi, la Résistance belge utilisa l'arme de l'humour pour ridiculiser les Allemands.
Un journal collaborateur
En Belgique, comme dans tous les pays qu'ils occupaient, les Allemands ont su s'entourer de personnes acceptant de collaborer avec eux.
Ils trouvent ainsi des complicités dans la presse. En effet, ils persuadent des journalistes et diverses personnalités de reprendre le journal "Le Soir", qui avait cessé de paraître le 18 mai 1940.
Il s'agissait du journal de langue française le plus lu en Belgique. Animée par des personnalités favorables aux Allemands, cette nouvelle version du journal est appelée "Le Soir volé" par une partie de la population.
Ce qui ne l'empêche d'ailleurs pas d'atteindre des tirages confortables et de demeurer l'un des organes de presse les plus influents du pays.
Un numéro très particulier
Les milieux de la Résistance belge ont alors une idée originale : faire paraître un numéro du journal en tous points comparable aux autres numéros mais avec, bien entendu, un contenu tout différent.
Le but est de narguer les Allemands, en faisant preuve de cet humour typiquement bruxellois, que les autochtones appellent le "zwanze".
L'idée est surtout venue du Front de l'Indépendance, un mouvement de résistance cherchant à rassembler des hommes et des femmes de toutes opinions, résolus à s'opposer à l'occupant nazi.
La réalisation de ce numéro est un véritable tour de force. En effet, les comploteurs réussissent à trouver, en très peu de temps, l'imprimeur et le matériel nécessaires à la parution de ce "faux Soir".
Ils réussissent à tirer 50.000 exemplaires du journal, dont 5.000 sont écoulés dans le circuit officiel. Ils ont choisi, pour le faire paraître, la date symbolique du 11 novembre 1943.
Et les Belges, qui s'arrachent le numéro, lisent, avec hilarité, des articles très critiques à l'égard des nazis et imitant en tous points la présentation et le ton pompeux du journal collaborateur.
La première surprise passée, les Allemands réagissent très vite. Ils arrêtent quinze responsables de ce numéro satirique, dont plusieurs mourront en déportation.
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Tel que l'ont conçu Hitler et les dignitaires du régime nazi, l'État totalitaire devait contrôler l'individu dans chaque épisode de sa vie. C'est pourquoi les Allemands étaient encouragés à passer leurs loisirs dans des sortes de camps de vacances, où leurs activités étaient encadrées du matin au soir.
Un immense complexe touristique
Le camp de vacances devant servir de modèle à la construction de centres comparables fut érigé à Prora, une station balnéaire située sur l'île de Rügen, dans la mer Baltique. Cet ensemble, bâti entre 1936 et 1939, est conçu comme un immense complexe touristique.
En effet, il se compose de nombreux immeubles, de six à sept étages, qui s'alignent sur près de cinq kilomètres le long de la plage. Le centre est conçu pour recevoir jusqu'à 20.000 vacanciers.
En principe, le projet s'adresse à l'Allemand moyen qui, selon les préceptes racistes du régime, doit être un aryen. Cependant, le coût du séjour semble un peu trop élévé pour ses ressources assez modestes.
Chaque vacancier loge dans une chambre minuscule, à l'équipement spartiate. Des piscines, un théâtre, un cinéma ainsi qu'un auditorium de 25.000 places ont été prévus pour occuper les loisirs des estivants.
Une entreprise de propagande
Le but premier d'Hitler n'était pas d'offrir des vacances à ses compatriotes. Il s'agissait surtout de les conditionner et d'en faire des hommes nouveaux, fidèles au nazisme et à leur Führer.
Pour forger des hommes obéissants, dévoués à la collectivité, donc à l'État totalitaire, il fallait d'abord briser l'individualisme. C'est pourquoi, à Prora, toutes les activités se font en commun.
Les vacanciers mangent ensemble, dans d'immenses réfectoires, et sont incités à faire du sport ou toute autre activité dans le cadre d'un groupe.
Par ailleurs, ils sont soumis, comme dans leur vie ordinaire, à une propagande omniprésente. Toute la journée, des messages sont transmis par des haut-parleurs, installés à l'extérieur mais aussi dans les chambres. Par ailleurs, des conférences diffusent les mots d'ordre et les thèmes favoris du régime.
En fait, Prora n'accueillit jamais de vacanciers car, du fait de l'entrée en guerre, le complexe ne fut jamais terminé.
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L'Italienne Leonarda Cianciulli figure, en bonne place, dans la sinistre galerie des monstres criminels de notre temps. Ses forfaits font en effet froid dans le dos.
La peur de perdre ses enfants
Leonarda Cianciulli naît dans une petite ville de Campanie, en 1894. Après son mariage, en 1917, elle déménage à plusieurs reprises, avant de s'installer à Correggio, en Emilie-Romagne.
En 1927, Leonarda a déjà maille à partir avec la justice, puisqu'elle est emprisonnée pour fraude. Elle finit par tenir un petit commerce, mais révèle aussi ses dons de voyance.
C'est précisément une diseuse de bonne aventure qui l'avertit du sort funeste qui attend ses enfants. Résolue à les protéger coûte que coûte, Leonardo Cianciulli finit par se convaincre que, pour ce faire, elle doit pratiquer des sacrifices humains.
Meurtrière et cannibale
Aussi la diseuse de bonne aventure ourdit-elle un plan diabolique. Elle attire chez elles trois femmes, soucieuses de connaître leur avenir. Elle leur recommande de né révéler à personne où elles se rendent.
Elle leur conseille aussi d'écrire des cartes postales à leur entourage, pour que personne ne s'inquiète à leur sujet. Puis Leonarda Cianciulli passe à l'action. Elle fait boire à ses victimes du vin drogué.
Puis elle les tue à coups de hache. Ceci fait, elle découpe les corps en morceaux. Elle prend soin de verser le sang dans un récipient. Elle mélange ensuite les restes des malheureuses victimes avec de la soude caustique. Elle fabrique ainsi du savon fait de chair humaine !
Mais son travail macabre ne s'arrête pas là. En effet, elle mêle le sang des femmes assassinées à des œufs, du sucre et de la farine. Elle confectionne ainsi des gâteaux, qu'elle sert avec le thé à ses visiteuses. Mais elle avoue en avoir mangé, tout comme son fils aîné d'ailleurs.
Soupçonnée par la parente de sa dernière victime, la meurtrière anthropophage est finalement arrêtée. Au terme de son procès, elle est condamnée à trente ans de prison, dont trois dans un asile psychiatrique. Elle meurt dans sa geôle en 1970. Sa terrible histoire a inspiré plusieurs films.
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Retrouvez le nouveau podcast de Ben, Apprendre l'anglais avec l'actu, sur https://www.chosesasavoir.com/podcast/apprendre-langlais-avec-lactu/
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Vera Atkins joua un rôle important dans les services secrets britanniques, formant les agents aux missions qui les attendaient en France. Elle aurait inspiré à Ian Fleming son personnage de Miss Moneypenny dans la série des James Bond.
Dans les services secrets britanniques
Née en 1908 à Galati, en Roumanie, Vera Rosenberg appartient à une famille juive aisée. Elle suit des cours de langues à Paris et apprend le secrétariat en Suisse. Alarmée par l'avancée du nazisme, elle quitte la Roumanie avec sa mère, en 1937, et se réfugie au Royaume-Uni, où elle prend le nom de Vera Atkins.
Juste avant la guerre, elle a l'occasion de recueillir des informations sur les nazis, pour le compte d'un espion canadien travaillant pour les Anglais.
C'est ainsi qu'elle est mise en relation avec le "Special operations executive", ou SOE. Ce département des services secrets britanniques organise des opérations de renseignements et de sabotage en Europe, pour soutenir l'action de la résistance locale.
Sa connaissance des langues fait engager Vera Atkins à la section française du SOE. Très vite, elle devient le bras droit de Maurice Buckmaster, le chef de la section.
La formation des agents secrets
Au sein de cette section du SOE, Vera Atkins est plus spécialement chargée du recrutement et de la formation des agents devant intervenir en France. Elle les rencontre dans des chambres d'hôtel anonymes, pour ne pas éveiller les soupçons.
Elle ne leur cache pas que leurs missions sont très dangereuses et que, s'ils sont pris, ils seront soumis à la torture. Elle leur apprend ce qu'ils doivent savoir, du maniement des explosifs à la manière de se comporter en France, pour ne pas attirer l'attention.
Quand elle les estime prêts, Vera Atkins indique à ses agents les détails de leurs missions et les accompagne elle-même jusqu'à l'avion qui doit les emmener en France. Durant la guerre, elle aurait ainsi formé 400 agents.
Vera Atkins est sans doute le modèle du personnage de Miss Moneypenny, dans la fameuse série des James Bond. Lui-même officier des services secrets britanniques, son auteur, Ian Fleming, fut en effet en contact avec Le SOE.
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Wolf Messing a fait preuve très tôt de dons surprenants, qui l'incitent à se produire dans des spectacles. Repéré par les Soviétiques, il devient le "mage" de Staline au début de la Seconde Guerre mondiale.
D'étonnantes dispositions
Wolf Messing voit le jour, en 1899, dans un village polonais, situé à une vingtaine de kilomètres de Varsovie. Ses parents, qui veulent en faire un rabbin, l'envoient dans une école juive.
Ayant d'autres ambitions, il s'enfuit. Et c'est là que commencent à se manifester, dans sa vie, des événements surprenants, à l'occasion desquels on a pu voir la manifestation de ses dons.
Ainsi, dans le train qui l'emmène à Berlin, il donne au contrôleur un morceau de papier que l'employé accepte aussitôt comme son billet. Dans la capitale allemande, où il vit dans la misère, on le retrouve mort dans la rue. Du moins le croit-on, car il revient à la vie, sous les yeux d'étudiants médusés.
Ses talents incitent Wolf Messing à se produire dans des cirques, où il met au point un numéro de télépathie.
Un homme très apprécié de Staline
Après avoir rencontré Hitler, Wolf Messing intéresse Staline, qui demande à le voir. D'un naturel méfiant, le dirigeant soviétique veut tester son hôte. Il lui demande d'abord de venir le trouver, par ses propres moyens, dans sa datcha personnelle.
Ne disposant d'aucune autorisation, Messing parvient à tromper la vigilance des gardes en se faisant passer pour Beria, le bras droit de Staline. Pourtant, les deux hommes ne se ressemblaient nullement.
De même, Messing aurait réussi à se procurer une forte somme d'argent auprès de la banque centrale en présentant au guichet une simple feuille blanche. Il aurait également sauvé la vie du fils préféré de Staline en incitant son père à lui défendre l'avion pour l'un de ses déplacements. Et, de fait, l'appareil s'était écrasé.
Dès lors, Wolf Messing devient le "mage" personnel du dictateur soviétique. Il le consulte avant de prendre certaines décisions, lui demandant ainsi son avis sur l'avenir du pacte germano-soviétique. Staline lui aurait même demandé la date de sa mort, ce à quoi Messing aurait refusé de répondre.
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Aujourd'hui, la pomme de terre est l'un des aliments les plus consommés dans notre pays. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Elle fut même interdite, durant quelques années, au milieu du XVIIIe siècle.
Un tubercule venant d'Amérique latine
La pomme de terre était déjà connue, voilà environ 10.000 ans, des populations amérindiennes vivant dans une partie de l'Amérique latine.
Ces tubercules sont découverts, au XVIe siècle, par les conquistadors espagnols. Trente ans après cette découverte, la pomme de terre est sans doute introduite aux Canaries vers 1560.
De là, elle passera en Espagne, où sa consommation est attestée dès 1573, puis en Suisse. En France, il semble que la pomme de terre soit cultivée par quelques personnes dès la fin du XVIe siècle. En tous cas, elle est décrite dès 1600 par l'agronome Olivier de Serres.
Une pomme de terre mal vue par la population
Mais les Français, comme la plupart des autres peuples, se méfient de la pomme de terre. Elle a en effet mauvaise réputation. Pour certains, cette plante, par sa culture souterraine, est au contact d'influences maléfiques.
La pomme de terre semble donc impure et impropre à la consommation. En raison des vertus médicinales qu'on lui prête parfois, elle est plutôt considérée comme un remède. Mais beaucoup refuseraient de le prendre, dans la mesure où ils accusent la pomme de terre d'être responsable de la diffusion de la lèpre.
En raison de ces craintes, le tubercule est interdit dans le nord de la France entre 1748 et 1772. La même année, l'agronome et pharmacien Antoine Parmentier rédige un mémoire sur les vertus nutritives de la pomme de terre.
Prisonnier en Prusse, ce fut en effet sa seule nourriture. Il en parle dans son traité, qui remporte le premier prix de l'Académie de Franche-Comté. Il y indique aussi que ce tubercule pourrait nourrir les soldats et empêcher les gens de mourir de faim lors des disettes qui sévissent encore dans cette France de la fin du XVIIIe siècle.
Dès lors, Parmentier obtient l'appui de Louis XVI pour que la culture de la pomme de terre soit autorisée et même répandue à travers la France.
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Le court règne de l'empereur Caligula, qui resta au pouvoir de 37 à 41, fut marqué par la démesure d'un souverain toujours plus autocratique. Amateur d'un luxe quelque peu oriental, il se fit construire de véritables "palais flottants".
Une découverte au fond d'un lac
Si la description des "palais flottants" de Caligula est aussi précise, c'est qu'on les a retrouvés. En effet, deux d'entre eux ont été découverts, en 1929-1930, au fond du lac de Nemi, à une vingtaine de kilomètres au sud de Rome.
Les recherches avaient été déclenchées à l'initiative de Mussolini, toujours soucieux de se réclamer de l'héritage de l'Empire romain.
Un troisième "palais flottant" pourrait d'ailleurs reposer dans les eaux du lac. En 1944, le musée abritant les deux navires fut détruit par un incendie.
De somptueux navires de plaisance
D'aucuns ont pu prétendre que Caligula avait la folie des grandeurs. La description des bateaux retrouvés au fond du lac de Nemi le laisse en tous cas supposer. En effet, leurs dimensions sont impressionnantes.
Le luxe de leur aménagement permet de penser qu'il s'agissait de navires de plaisance. Dans l'un d'eux avait été érigé un temple en l'honneur de la déesse Diane, pour laquelle Caligula éprouvait une grande dévotion.
Si le lac de Nemi avait été choisi comme port d'attache de ces bateaux, c'est d'ailleurs en raison de la présence d'un ancien sanctuaire dédié à la déesse, que l'empereur fit restaurer.
Des colonnes de marbres soutenaient le toit de ce temple flottant, recouvert lui-même de tuiles dorées. Quant au sol, il était pavé de mosaïques. De son côté, l'autre navire avait été aménagé comme un véritable palais, à l'usage de l'empereur.
Il pouvait même y prendre des bains, car des thermes y avaient construits, semblables à ceux qui équipaient les autres résidences impériales. Il est probable que l'empereur organisait dans ses palais flottants des fêtes et des orgies dignes de sa réputation de débauché.
La coque des navires était très plate, protégée par un mélange de poix, d'huile de lin et de bitume. On ne sait si ces navires furent coulés sur l'ordre de Claude, le successeur de Caligula.
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La Polonaise Irina Sendler réussit, au cœur de la Seconde Guerre mondiale, et malgré tous les dangers encourus, à sauver d'une mort certaine 2.500 enfants juifs.
Le refus de l'antisémitisme
Irina Sendler naît à Varsovien en 1910. Son père est médecin. Ses convictions humanistes le poussent à participer à la révolution polonaise de 1905 et à soigner les pauvres, souvent gratuitement.
Il transmet ses valeurs à sa fille, et notamment son aversion pour l'antisémitisme, fort répandu en Pologne, même avant l'invasion du pays par les nazis. À l'école, elle prend donc fait et cause pour ses camarades juifs.
Quand la guerre éclate, elle travaille à la mairie de Varsovie, où elle secourt les habitants les plus démunis. Elle intègre aussi un groupe clandestin, qui vient en aide aux enfants abandonnés, qui sont nombreux à errer dans les rues de la capitale.
Le sauvetage de 2.500 enfants juifs
En novembre 1940, les Allemands regroupent les Juifs dans un ghetto. De crainte que le typhus qui y sévit ne se propage au dehors, ils autorisent certaines personnes, dont des médecins, à pénétrer dans le ghetto et à examiner les malades.
C'est dans ce contexte qu'Irina Sendler a reçu l'autorisation d'entrer dans le ghetto. Elle en profite pour en faire sortir des enfants par tous les moyens. Certains sont cachés dans des ambulances, des camions de pompiers ou même des valises. D'autres sont évacués par une brèche, pratiquée dans un des murs du ghetto.
En tout, Irina Sendler réussira à sauver ainsi 2.500 enfants juifs. Son action humanitaire est appuyée par des organismes comme CENTOS, une institution caritative, dédiée à la sauvegarde des Juifs, et la Zegota, une organisation clandestine ayant le même but.
Les enfants sont placés dans des familles d'accueil et des institutions religieuses. Arrêtée en 1943, et torturée par la Gestapo, Irina Sendler ne révèle pas les adresses des enfants. La Zgota réussit à la faire évader peu avant son exécution.
Déclarée "Juste parmi les nations" en 1965 et proclamée citoyenne d'honneur de l'État d'Israël en 1991, Irina Sendler s'éteint en 2008, presque centenaire.
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Dès la fin de 1938, les nazis se sont lancés dans des recherches atomiques qui devaient les mener, du moins l'espéraient-ils, à la mise au point d'un réacteur nucléaire. Mais, pour diverses raisons, les Allemands ne parviennent pas à fabriquer une bombe atomique.
Des recherches qui n'aboutirent pas
Les recherches allemandes en matière nucléaire suivirent plusieurs voies. Dans le cadre d'un plan spécifique, une équipe de scientifiques devait explorer les possibilités de l'atome.
Par ailleurs, un autre groupe, sous la direction du physicien allemand Kurt Diebner, étudiait la possibilité de construire un réacteur nucléaire, nécessaire à la libération de cette nouvelle forme d'énergie.
Pour cela, il aurait fallu réunir plus de 200 tonnes d'uranium très pur, sur lesquelles les Allemands auraient eu du mal à mettre la main dans le contexte particulier du conflit.
Ils se tournent alors vers l'élaboration d'une pile atomique. Cet appareil, destiné à transformer l'énergie des atomes, était en fait une forme de réacteur nucléaire. Mais le programme prend du retard, et, du fait de certaines erreurs théoriques, les Allemands ne sont finalement pas en mesure de fabriquer une bombe atomique.
Par ailleurs, les différents savants chargés de ces recherches atomiques ne communiquent guère entre eux. Puis Hitler finit par délaisser ce projet nucléaire au profit des fusées V1 et V2.
Des cubes d'uranium
En fait, des documents récemment déclassifiés montrent que les Allemands n'étaient peut-être pas si éloignés qu'on le croyait de la fabrication d'une bombe atomique.
Ces documents indiquent l'existence de 400 petits cubes d'uranium naturel. Assemblés en une sorte de mobile, ils devaient être plongés dans un réacteur nucléaire, rempli d'eau lourde, et déclencher une réaction en chaîne nécessaire à l'explosion d'une bombe atomique.
Cependant, ces cubes d'uranium n'auraient pas suffi, à eux seuls, à amorcer le processus. Mais les scientifiques responsables de ce projet ne connaissaient pas l'existence de 600 autres cubes semblables, devant alimenter un autre réacteur nucléaire.
S'ils avaient pu associer leurs cubes d'uranium, il y avait sûrement de quoi faire exploser la première bombe atomique. Il est donc heureux que les savants allemands aient travaillé chacun dans leur coin...
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Fait prisonnier par les Soviétiques, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Andras Toma aura croupi plus du demi-siècle dans un hôpital psychiatrique russe avant d'être finalement rapatrié dans son pays.
Plus d'un demi-siècle dans un asile
Andras Toma n'a que 24 ans quand, combattant en Slovaquie aux côtés des Allemands, il est fait prisonnier, en 1944, par les troupes soviétiques. Durant le conflit, la Hongrie s'est en effet alliée à Hitler.
Le jeune soldat hongrois est d'abord envoyé dans un camp, où il reste jusqu'en 1947. Il est ensuite transféré dans l'hôpital psychiatrique de Koltenich, dans l'ouest de l'Oural. L'établissement se trouve dans une région isolée, à 1.500 kilomètres de Moscou.
En Russie, les asiles servaient souvent de simples lieux de détention. Mais il semble bien qu'Andras Toma souffrait de troubles psychologiques, ce qui, dans ce cas précis, pouvait vraiment justifier sa présence dans ce lieu.
À condition, toutefois, qu'il n'y soit resté que le temps nécessaire à sa guérison. Or, le soldat y a séjourné durant 53 ans ! Des tests ADN ont été nécessaires pour vérifier son identité.
Un mutisme forcé
Quand Andras Toma est rapatrié en Hongrie, en 2000, les médecins se rendent compte qu'il a perdu en partie la mémoire. Il a également du mal à s'exprimer.
Personne ne parlant hongrois à l'asile, le soldat, qui n'a pas appris le russe, est privé de toute possibilité de s'exprimer. Contraint à un mutisme forcé, il perd peu à peu l'habitude de parler. Les médicaments administrés par les médecins et les visites lui font retrouver des bribes de souvenirs.
Pour certains, ce soldat oublié au fond d'un asile serait le dernier combattant de la Seconde Guerre mondiale à être rapatrié. Mais ce n'est pas l'avis de tous les historiens. L'un d'eux rappelle en effet que 200.000 soldats hongrois sont toujours portés disparus.
Si, compte tenu du temps écoulé depuis le conflit, la plupart de ces combattants sont sans doute morts, il se peut que quelques-uns soient encore vivants, à l'image d'Andras Toma. Cet historien les chiffre à environ une centaine.
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Balzac avait une attitude ambivalente à l'égard du journalisme. Si, à titre personnel, il méprisait les journalistes, il écrivit beaucoup pour les journaux et s'en servit pour défendre des causes ou faire connaître ses idées.
Un portrait au noir du journaliste...
Balzac se faisait une piètre idée des journalistes. Dans plusieurs de ses romans, il les décrit comme des personnages corrompus, qui n'hésitent pas à vendre leurs talents au plus offrant.
Aussi voit-on certains d'entre eux mettre indifféremment leur plume au service de journaux de bords opposés. Pour Balzac, un écrivain ne saurait devenir journaliste sans que son talent en pâtît.
En effet, il doit écrire vite, sans se soucier du style, pour répondre à des commandes qui n'attendent pas. Par ailleurs, le journaliste doit ménager les puissants du jour et accepter les compromissions que son métier lui impose.
...Qui n'empêche pas Balzac de le devenir
Ce mépris pour les journalistes, Balzac l'exprime surtout dans ses romans. Dans sa vie, il en va autrement. En effet, il collabore activement à nombre de journaux.
Il lui semble, en effet, que, devant les défaillances de l'édition, les journaux sont la planche de salut de l'écrivain. C'est pourquoi il leur confie certains de ses romans, qui paraissent donc d'abord en feuilletons.
Mais Balzac écrit aussi de nombreux articles. Il y livre son point de vue, dans de longs textes, souvent très élaborés, sur la société de son temps. Il y livre aussi ses convictions politiques, voyant peut-être dans le journalisme un tremplin pour une autre carrière que celle d'écrivain.
Balzac n'a pas manqué non plus d'exercer sa verve caustique dans plusieurs journaux satiriques. Et l'écrivain a même essayé de devenir patron de presse. Preuve que, que sous le mépris littéraire qu'il affichait à l'égard des journalistes, se cachait en réalité une véritable considération pour ce moyen d'expression.
Ceci dit, ses tentatives en la matière ne furent pas heureuses. En effet, la "Chronique de Paris", qu'il fonde en 1835, et qui paraît durant sept mois, et la "Revue parisienne", qui, en 1840, ne dure qu'un trimestre, connaîtront toutes deux la faillite.
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Une noble hongroise de haut parage, Elisabeth Bathory, appelée la "comtesse sanglante", fut accusée d'avoir assassiné des dizaines de fillettes et de s'être baignée dans leur sang. Les témoignages recueillis font état d'atrocités qui font froid dans le dos.
Une femme de haute lignée
La comtesse Elisabeth Bathory est née, en 1560, au sein d'une des plus puissantes familles de Hongrie. En effet, un de ses oncles fut gouverneur de Transylvanie et un autre roi de Pologne.
À peine pubère, elle épouse, à l'âge de 11 ans, le comte Ferenc Nadasdy, qui appartient, lui aussi, à une riche famille de magnats hongrois. Elisabeth s'installe au château de Cachtice, don de son mari. Elle attendra près de 10 ans pour lui donner un premier enfant.
Loin de son époux, qui passe son temps à guerroyer, la jeune comtesse mène une vie oisive. Pour tromper son ennui, elle se met à tourmenter ses servantes, montrant une inquiétante propension à la cruauté.
La comtesse sanglante
Très soucieuse de son apparence physique, Elisabeth Bathory aurait appris que, pour se préserver des atteintes du temps, le mieux serait de se baigner régulièrement dans le sang d'enfants et de jeunes filles vierges.
C'est ainsi qu'entre 1585 et 1610 environ, la comtesse et quatre membres de sa domesticité auraient attiré au château, puis torturé et assassiné des dizaines de jeunes victimes, appartenant souvent aux familles de paysans des environs.
Le nombre exact des victimes, 50 ou peut-être même 100, est impossible à établir avec précision. Les centaines de témoignages donnent en tous cas des détails atroces. Les fillettes auraient été battues à mort, brûlées par endroits, mutilées ou laissées au froid et sans nourriture.
Puis le sang des victimes aurait été récupéré par divers moyens horrifiques. Dénoncée en vain, durant plusieurs années, la comtesse est l'objet d'un procès qui, à l'issue d'une enquête s'efforçant de collecter le plus de témoignages possible, se déroule en janvier 1611.
Ses serviteurs sont condamnés à mort et exécutés. En raison de son rang, Elisabeth Bathory est enfermée dans une pièce de son château jusqu'à sa mort, qui survient en 1614.
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Les forts Maunsell, construits durant la Seconde Guerre mondiale, étaient des fortifications maritimes destinées à surveiller et sécuriser l'estuaire de la Tamise. Les forts qui ont été conservés sont devenus une attraction touristique.
Des forts en béton armé et en métal
Ces forts ont été baptisés du nom de leur inventeur, l'ingénieur anglais Guy Maunsell. En fait, il y avait deux sortes de forts. Le premier groupe était composé de quatre forts, solidement construits en béton armé.
Ils comprenaient une plateforme, flanquée de deux tours cylindriques. L'ensemble était construit en cale sèche, puis remorqué jusqu'au lieu choisi. Là, ils étaient amarrés sur un banc de sable.
Six autres forts métalliques s'ajoutaient à cette première série de constructions. Ces forts étaient reliés entre eux et connectés à un centre de commande terrestre.
Ils avaient été installés dans l'estuaire de la Tamise, sauf trois des six constructions métalliques, qui surveillaient l'estuaire de la Mersey, au nord-ouest de l'Angleterre.
À quoi servaient les forts Maunsell ?
Les forts Maunsell étaient des sortes de vigies avancées, destinées à prévenir une éventuelle invasion allemande. Ils étaient placés dans une zone stratégique, à l'entrée de cet estuaire de la Tamise, qui jouait un rôle essentiel dans l'approvisionnement de la capitale et du reste du pays.
Ces forts étaient dotés de plusieurs canons anti-aériens de divers calibres, ce qui renforçait les défenses des batteries côtières. Par ailleurs, des radars y avaient été installés, de manière à étendre une zone de détection déjà étendue.
L'un des forts métalliques avait été pourvu d'un équipement lui permettant d'éclairer le secteur, afin de faciliter le tir des canons. Une autre de ces constructions servait de centre de contrôle.
Devenus sans objet, certains de ces forts ont été démantelés dans les années 1950. Il n'en reste plus que quelques-uns aujourd'hui, que les touristes visitent au cours d'excursions en bateau.
L'un de ces forts est même devenu le siège, depuis 1967, d'un minuscule État autoproclamé, la principauté de Sealand, qu'aucune nation ne reconnaît. Un autre a servi de centre d'émission pour une station de radio pirate.
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Tout le monde a pu voir des images de la Maison-Blanche, la célèbre résidence officielle des présidents américains. Il se pourrait bien que ses plans se soient inspirés de ceux d'un château français.
Une visite de l'ambassadeur
Le château de Rastignac se trouve en Dordogne, sur le territoire de la petite commune de La Bachellerie. Le visiteur le regardant d'un peu loin ne peut qu'être frappé par la ressemblance qu'il présente avec la Maison-Blanche.
On trouve en effet, dans les deux bâtiments, la même façade rectangulaire, des proportions similaires et, surtout, ce portique central, avec ses six colonnes néoclassiques.
Alors les Américains ont-ils copié le château de Rastignac ? L'un des indices qui pourraient le laisser croire est la présence en France, à la fin du XVIIIe siècle, d'un certain Thomas Jefferson, qui représentait son pays à Paris.
Or, en 1789, le futur président des États-Unis visite l'école d'architecture de Bordeaux. C'est là qu'il aurait eu l'occasion de voir les plans du château de Rastignac.
Une question de chronologie
Cependant, certains éléments tendent à relativiser l'affirmation selon laquelle la Maison-Blanche aurait imité le château de Rastignac.
Le premier est à rechercher dans la chronologie. En effet, la Maison-Blanche a été bâtie entre 1792 et 1800. Or l'actuel château de Rastignac, dont la construction a été retardée par la Révolution, n'a été édifié qu'entre 1811 et 1817.
Dans ces conditions, ne serait-ce pas plutôt l'architecte du château français qui se serait inspiré de la résidence des présidents américains ?
Par ailleurs, d'autres châteaux français de cette époque adoptaient une architecture similaire, avec notamment la fameuse rotonde. Ils auraient pu tout aussi bien inspirer les Américains, d'autant que les relations entre les deux pays étaient alors très fréquentes.
Cependant, il subsiste un élément qui, malgré sa construction plus tardive, aurait pu faire du château de Rastignac un modèle pour les architectes de la Maison-Blanche.
En effet, si la construction de cette dernière débute bien en 1792, celle de la rotonde centrale est bien postérieure. Si bien qu'il n'est pas impossible d'imaginer que cet élément essentiel de la demeure présidentielle n'ait été inspiré par le château de Rastignac.
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En l'an 30 avant J.-C, Cléopâtre, reine d'Égypte er dernière représentante de la dynastie des Ptolémée à régner sur son pays, met fin à ses jours. D'après la version la plus répandue, elle aurait utilisé, pour se suicider, un moyen original.
La dernière reine d'Égypte
Cléopâtre était une souveraine ambitieuse, qui désirait éviter à son pays la dure férule des Romains. Ceux-ci, en effet, convoitaient l'Égypte comme l'ensemble du Proche-Orient, et la voyaient surtout comme un grenier à blé, propre à ravitailler leurs légions.
Aussi, Cléopâtre, consciente de sa relative faiblesse militaire face à un Empire romain plus puissant que jamais, préfère-t-elle utiliser l'arme de la séduction et de la diplomatie.
La reine jette d'abord son dévolu sur César, qui l'aide à se débarrasser de son frère et à asseoir son pouvoir sur l'Égypte. Puis, dans les années 40 avant J.-C., elle rencontre Marc-Antoine, qui dirige l'Orient.
Cléopâtre propose alors à ce brillant général d'unir leurs forces contre leur rival commun, Octave, qui a la haute main sur l'Occident. Mais, dans l'affrontement qui les oppose, à Actium, en 31 avant J.-C., les deux amants ont le dessous. Marc-Antoine ne peut supporter son échec et se suicide.
Mordue par un serpent ?
Cléopâtre a perdu sur les deux tableaux, personnel et politique. Elle décide donc de suivre son amant dans la mort.
Elle aurait alors demandé à deux servantes de lui apporter un panier, dans lequel elles auraient placé un serpent venimeux. Compte tenu du pays où s'est passé le drame, il s'agit peut-être d'un cobra, bien plutôt que d'une vipère aspic, comme le veut une certaine tradition.
La reine aurait alors plongé la main dans le panier, et se serait laissé mordre par le serpent. Ses deux suivantes l'auraient imitée. Ce qui aurait fait douter de la présence d'un cobra, ce serpent ne pouvant pas piquer d'affilée trois personnes.
Certains auteurs anciens ont soumis d'autres versions à leurs lecteurs. D'après eux, ce ne serait pas un serpent qui aurait tué la reine. Elle se serait plutôt servie d'un poison ou se serait tuée au moyen d'un objet contondant.
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Charles Lindbergh est resté célèbre pour avoir, en 1927, traversé le premier l'Atlantique, sur un avion dont le nom est lui aussi resté fameux, le "Spirit of Saint Louis". En fait, d'autres aviateurs avaient réussi ce périple avant lui.
Le célèbre vol de Lindbergh...
Les 20 et 21 mai 1927, Charles Lindbergh accomplit le vol qui devait lui laisser une place dans l'Histoire. En effet, il relie New York à Paris en exactement 33 heures et 30 minutes. Le vol est sans escale.
Il a réalisé cet exploit aux commandes d'un avion, le "Spirit of Saint Louis", qui avait été spécialement construit pour permettre au pilote d'accomplir ce vol historique. Il n'avait fallu que deux mois pour mettre au point l'appareil.
Quand Lindbergh atterrit au Bourget, le 21 mai 1927, une foule immense lui fait un triomphe. Cette traversée de l'Atlantique lui vaut la gloire et aussi deux prix, dont l'un est assorti du versement d'une coquette somme d'argent.
...N'est pas la première traversée de l'Atlantique
En effet, d'autres aviateurs avaient entrepris, et réussi, cette traversée de l'océan avant Lindbergh. Entre le 8 et le 31 mai 1919, des aviateurs américains s'envolent, à bord de leur hydravion, de Jamaica Bay, près de New York, pour rejoindre Plymouth, au Royaume-Uni.
Les 14 et 15 juin de la même année, les Britanniques Arthur Brown et John Alcock relient Terre-Neuve, au Canada, à une vile d'Irlande.
Mais, au fond, on comprend assez bien pourquoi le vol de Lindbergh est apparu aux yeux de tous, ou presque, comme une véritable première. En premier lieu, il fut direct, contrairement au vol de l'équipage parti de Jamaica Bay, qui fit des étapes, notamment entre le Labrador et les Açores.
Ensuite, et c'est essentiel, Lindbergh fut le premier à traverser l'Atlantique en solitaire. Au contraire, les aviateurs qui l'avaient précédé étaient deux dans le cockpit de l'appareil.
Enfin, l'aviateur relia deux villes prestigieuses, New York et Paris. En choisissant de tels lieux de départ et d'arrivée, il était plus facile de frapper les imaginations et de donner du lustre à un voyage qui fit rêver les foules.
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Durant la Seconde Guerre mondiale, les Américains ont parfois eu recours à des stratagèmes pour tromper les Allemands. L'un des plus ingénieux fut "l'armée fantôme", dont l'existence ne fut révélée que des décennies après la fin du conflit.
Une unité pas comme les autres
Rendue opérationnelle en janvier 1944, la "23e Headquarters special troops" se composait d'un peu plus d'un millier de soldats.
Mais son but était de faire croire à l'ennemi que ses effectifs étaient bien plus importants. Pour leurrer les Allemands, elle utilisait du matériel factice, comme des chars gonflables, et de fausses pièces d'artillerie.
Elle avait aussi recours à des effets sonores persuasifs, comme le bruit d'une armée en ordre de marche. Cette unité intoxiquait également les Allemands par des émissions de radio fabriquées de toutes pièces.
Tous les documents relatifs à cette unité spéciale furent classés "secret défense" jusqu'en 1996. Dans les dernières années, ils ont été progressivement portés à la connaissance des chercheurs et du public.
Une opération devant Brest
Cette troupe spéciale fut mise en action 15 jours après le débarquement de Normandie. Elle mena en tout 22 opérations sur une durée de neuf mois.
Parmi celles-ci, on peut citer une manœuvre, qui, en mars 1945, devait tromper les Allemands sur l'endroit et la date où devait avoir lieu le franchissement du Rhin par les troupes américaines.
Mais c'est à Plabennec, une localité proche de Brest, que cette "armée fantôme" connut son véritable baptême du feu. Sa mission était d'accélérer la reddition des forces allemandes, qui tenaient la ville, investie par les troupes alliées.
Les soldats ont alors déployé leur ruses habituelles. Les chars factices sont gonflés et les Allemands entendent la rumeur d'une armée en ordre de bataille.
Il est probable que ce stratagème ait jeté le désarroi dans la ville retranchée, même si les Allemands tiennent bon encore près d'un mois. Il s'agissait aussi d'attirer les soldats allemands vers la côte.
Une médaille commémorative vient d'être dévoilée, à Labennec, sur les lieux mêmes de leur action, pour rendre un hommage tardif à ces soldats peu ordinaires.
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En 1991, on retrouve, dans une région des Alpes, à la frontière entre l'Italie et l'Autriche, le corps d'un homme, parfaitement conservé par la glace. Il aurait vécu voilà environ 5.300 ans. On en connaît aujourd'hui davantage sur les circonstances de la mort de celui que ses découvreurs ont nommé Ötzi.
Victime d'un meurtre
Dès sa découverte, le corps de cet homme ayant vécu à l'âge du cuivre avait été examiné avec soin. C'était une aubaine pour les chercheurs, tant la dépouille était en bon état.
Les rayons X avaient déjà révélé, dix ans après la découverte, qu'Ötzi n'avait pas péri de mort naturelle. Les examens montraient en effet une profonde entaille, au-dessous de l'épaule.
La blessure semblait avoir été faite par une flèche. L'homme conservé dans la glace durant des millénaires avait donc été victime d'un meurtre. Mais, désirant en apprendre davantage sur les circonstances du drame, les chercheurs ont fait appel aux services d'un inspecteur allemand, habitué aux enquêtes criminelles.
La plus vieille affaire criminelle
Pour résoudre ce qui est, à ce jour, la plus ancienne affaire criminelle, l'inspecteur a eu recours aux classiques méthodes de la médecine légale, y ajoutant les ressources de sciences plus insolites, comme l'archéobotanique.
C'est ainsi que la présence de pollens sur le cadavre lui a permis de situer la période de la mort au printemps ou au début de l'été. Pour le policier, la flèche mortelle aurait été tirée de loin, à environ trente mètres de distance.
La présence d'une blessure à la main suggère à l'inspecteur qu'Ötzi serait descendu dans son village, où il aurait eu une altercation avec un des habitants. Il aurait alors décidé de prendre la fuite, pour échapper à une possible vengeance de son adversaire.
L'inspecteur en verrait la preuve dans les braises et la nourriture qu'Ötzi aurait pris soin d'emporter. Il ne se serait pas affolé pour autant, car, une heure avant d'être tué, il aurait fait un copieux repas.
Le meurtre serait dû à des raisons personnelles. Le vol est exclu, aucun des objets appartenant à la victime, sa hache par exemple, n'ayant été dérobé.
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Le Sanhédrin était l'une des institutions les plus importantes d'Israël. C'est devant ce tribunal que Jésus aurait comparu, avant d'être présenté à Ponce Pilate. Le Sanhédrin avait un fonctionnement bien particulier.
L'interprète de la loi juive
Selon les Juifs, le Sanhédrin aurait été créé au temps de Moïse. Cette appellation remonterait à l'époque du Second Temple, c'est-à-dire entre le VIe siècle avant J.-C. et le Ier siècle de notre ère.
À la vérité, cette institution se divisait en deux catégories : le Grand et le Petit Sanhédrin. Le premier, composé de 71 sages, avait aussi des attributions politiques. En matière judiciaire, il pouvait condamner une cité pour impiété ou mettre en accusation une tribu, un faux prophète ou même le grand prêtre, le principal dignitaire religieux des Juifs.
Le rôle de ce tribunal était essentiel en matière de jurisprudence. C'est lui, en effet, qui interprétait la "halakha", la loi juive, en se fondant sur les textes ou les traditions orales recueillies dans la "Mishna".
Composé de 23 membres, le petit Sanhédrin est un tribunal plutôt compétent pour les affaires criminelles ou celles liées à l'argent.
Un tribunal pas comme les autres
Le Sanhédrin avait un fonctionnement assez original. En effet, ses membres se répartissaient en deux groupes, les uns tenant le rôle des procureurs, donc de l'accusation, les autres des avocats, donc de la défense.
Et ces fonctions n'étaient pas définies une fois pour toutes. Si, par exemple, un procureur se convainquait, au cours du procès, de l'innocence de l'inculpé, il devait passer dans l'autre camp, et devenir avocat. Il devait dès lors demander l'acquittement de la personne mise en cause. Et l'inverse était également vrai.
Le Sanhédrin se distingue par une autre particularité. Ses membres ne pouvaient prendre de décision à l'unanimité. Celle-ci leur paraissait en effet des plus suspectes.
En effet, elle ne pouvait que signifier à leurs yeux une entente préalable des juges pour condamner à l'avance, en quelque sorte, l'inculpé qui avait comparu devant eux. Accusé de cette façon, l'inculpé se voyait aussitôt acquitté. On ne pouvait concevoir qu'il ne se soit pas trouvé un seul sage pour le défendre.
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Durant le haut Moyen-Âge, certains recueils juridiques, comme la loi salique, s'efforçaient, entre autres choses, de policer un peu les mœurs rudes du temps. C'est ainsi qu'elle punissait les injures de lourdes amendes.
Le reflet des mœurs du temps
La loi salique aurait été composée, entre le IVe et le VIe siècles, à l'usage des Francs saliens, l'un des nombreux peuples d'origine germanique qui composaient la confédération des Francs.
Elle est surtout connue pour avoir légitimé, grâce à l'interprétation très large qu'on fit d'un de ses articles, la transmission de la Couronne capétienne aux seuls mâles, à l'exclusion définitive des femmes.
Mais ce code de lois, qui reflète la violence et la brutalité des mœurs du temps, consacre bien plus de place à la répression du vol ou même au châtiment des hommes dont l'une des coutumes les mieux avérées était d'enlever, sans autre forme de procès, les femmes qui leur plaisaient.
Des insultes punies d'amendes
La loi salique réserve toute une partie, le titre XXXII, à la répression des injures. Chaque insulte a droit à un article particulier. On peut supposer que les insultes soigneusement répertoriées ici étaient les plus couramment employées.
Contrairement à d'autres méfaits, ces injures ne sont pas punies par des châtiments corporels. En effet, les coupables doivent s'acquitter d'amendes.
Dans certains cas, ces amendes sont plus élevées, ce qui prouve que l'insulte était jugée plus grave. Ainsi, un homme en traitant un autre de "dénonciateur" ou d'"infâme" devait s'acquitter d'une amende de 600 deniers ou de 15 sous d'or.
À une époque où la monnaie était assez rare, il s'agissait de sommes importantes. Par contre, il n'en coûtait que 120 deniers de traiter quelqu'un de lâche ou de fourbe.
La loi salique s'efforce de faire justice aux femmes, mais ne peut cacher la misogynie qui est dans l'air du temps. En effet, un homme traitant une femme de "courtisane" devait bien débourser la coquette somme de 45 sous d'or. Sauf, toutefois, s'il parvenait à démontrer que cette appellation n'était pas usurpée.
Le soin mis à détailler les amendes prévues en cas d'injures prouve qu'elles étaient fréquentes.
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L'incident du pont Marco Polo, qui se produit sur le territoire chinois, à une quinzaine de kilomètres de Pékin, semble, à première vue, une simple escarmouche. Il servit pourtant de prétexte au déclenchement de la seconde guerre sino-japonaise, qui opposa les deux pays de 1937 à 1945.
Une politique expansionniste
Depuis un accord de 1901, des troupes japonaises avaient reçu le droit de s'entraîner dans le nord de la Chine. Les autorités japonaises avaient d'ailleurs des visées sur le pays.
Dans le cadre d'une politique clairement expansionniste, elles avaient déjà annexé la Mandchourie en 1931, transformant la province chinoise en un État fantoche, le Mandchoukouo.
Dans un tel contexte, le moindre incident entre les armées des deux pays pouvait dégénérer. C'est ce qui arrive avec l'incident dit du pont Marco Polo, survenu le 7 juillet 1937.
Une affaire qui dégénère
C'est parce que Marco Polo le décrivit avec admiration dans son journal qu'on donna son nom à ce pont, bâti au XIIe siècle. En ce 7 juillet 1937, les soldats japonais manœuvrent, comme souvent, à l'une des extrémités du pont.
À l'autre bout, les Chinois sont un peu nerveux. Les Japonais ne les ont pas avertis de ces exercices. Cette dissimulation cacherait-elles de coupables intentions à leur égard ?
Quoi qu'il en soit, des coups de feu sont échangés, tard dans la soirée. Mais les officiers des deux bords interviennent et l'affaire semble réglée. Mais voilà qu'un soldat japonais manque à l'appel.
Aussitôt, on suspecte un enlèvement ou même un assassinat. Les Japonais veulent fouiller les villages alentour, ce que les Chinois refusent. La situation dérape, et les Japonais décident de s'emparer du pont.
Sur ces entrefaites le Japon déclare la guerre à la Chine le 28 juillet. Dix jours plus tard, Pékin serait pris. Certains historiens se sont demandé si cet incident n'avait pas été monté de toutes pièces, de manière à procurer au Japon un prétexte pour déclarer la guerre.
Quoi qu'il en soit, le soldat manquant, au nom duquel on avait déclenché le conflit, réapparut tranquillement, après une escapade dans une maison close voisine.
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Maître d'hôtel au service de Fouquet, puis du prince de Condé, François Vatel était assurément un serviteur consciencieux. Ne supportant pas la mauvaise organisation de festivités données en l'honneur de Louis XIV, il préféra en effet se suicider.
Au service de Fouquet puis des Condé
François Vatel naît en 1631, dans une famille de paysans aisés. À partir de 1646, il fait son apprentissage chez un pâtissier renommé. Sept ans plus tard, il entre au service du surintendant Nicolas Fouquet.
Son poste est alors modeste, puisqu'il fait partie du personnel de cuisine. En août 1661, Louis XIV, offusqué par le faste de son ministre, qui le reçoit dans son château de Vaux-le-Vicomte, le fait arrêter.
La disgrâce de son protecteur incite Vatel à fuir en Angleterre. Mais il est finalement engagé par le Grand Condé, cousin du roi. Rien ne prouve qu'il en ait été le cuisinier.
De par ses fonctions de "contrôleur général de la bouche", il était plutôt chargé des achats de vivres, de l'organisation et de la supervision des festins que donnait son maître.
Pas assez de poissons
Le 23 avril 1671, Louis XIV annonce sa venue au château de Chantilly, la demeure des Condé. Il incombe à Vatel d'organiser la fête et les ripailles offertes au Roi-Soleil.
Or, le maître d'hôtel semble jouer de malchance. Lors du souper, le premier soir, certaines tables se voient privées de "rôtis". Mais le pire est à venir.
Le lendemain est un vendredi, où les convives doivent faire "maigre". Autrement dit, manger du poisson. Or, dès l'aube, Vatel s'aperçoit que la "marée" est insuffisante. Les arrivages suivants ne sont pas plus copieux. On manquera donc de poissons.
Dès lors, Vatel se persuade qu'il ne pourra pas servir le repas avec l'abondance requise. Il monte alors dans sa chambre et se suicide au moyen d'une épée. Ses contemporains trouvèrent déjà que le geste était disproportionné.
Surmené par les préparatifs de festivités qu'il voulait grandioses, le maître d'hôtel pensa sans doute que sa réputation ne survivrait pas à un repas mal organise, servi de surcroît au roi en personne.
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Associé à un terroir bien précis, le vin de Champagne n'est pas tout à fait un vin comme les autres. Et sSi les grands de ce monde l’apprécient depuis le Moyen-Âge, la technique d’élaboration du Champagne mousseux n’est pas maîtrisée avant la fin du XVIIè siècle.
Un vin mousseux
Sachez tout d'abord que c'est entre les Ier et IVe siècles que le vignoble champenois commence à se former. Comme dans les autres régions viticoles, on le trouve surtout dans le domaine des abbayes et monastères. Le vin est en effet un élément central de la liturgie chrétienne.
L’assemblage était pratiqué naturellement par les moines, qui pressuraient ensemble les raisins de différents cépages, livrés par les vignerons en paiement de la dîme.
Certains moines cellériers, comme le célèbre Dom Pierre Pérignon de l’abbaye d’Hautvilé, transformèrent l’assemblage en un savoir-faire précis. Ce dernier sélectionnait soigneusement les raisins de provenances différentes pour obtenir des vins mieux équilibrés.
Certains crus, comme le vin d'Ailli ou de Sillery, jouissent déjà d’une flatteuse réputation. Ces vins se remarquent alors par leur effervescence, sans qu'on comprenne encore comment elle se produit.
Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle qu’on commence à les appeler « vins de Champagne ».
Le vin de la fête
Dès le début de son histoire, le Champagne est le privilège des élites. Et oui ! Et non des moindres ! Par exemple, depuis le baptême de Clovis, au Ve siècle, le sacre des rois de France a lieu à Reims, en Champagne, le vin de la région, encore tranquille, coulant à flots lors du banquet qui suit cet événement solennel.
Des siècles plus tard, le champagne est le vin préféré de Louis XIV, puis de Louis XV et de la cour de Versailles, ce qui contribua à sa renommée, au point qu'il devienne rapidement le vin des Célébrations et des événements d’importance. En 1717, le tsar Pierre le Grand, alors en visite à Fontainebleau, l’apprécie tellement qu’il demande qu’on lui apporte 4 bouteilles supplémentaires dans sa suite après un diner. Philippe V d’Espagne dit ne boire que ce vin, Frédéric II de Prusse se passionne pour son élaboration et Casanova l’utilise pour séduire ses conquêtes vénitiennes. Grâce à eux et à d’autres, le Champagne devient le plus célèbre des vins.
Cependant à cette époque, le vin de Champagne est encore, et pour longtemps, réservé à une mince frange de la société. Ses conditions de production, assez délicates, ainsi que la relative exiguïté du vignoble, expliquent l’exclusivité de sa consommation.
Mais peu à peu il apparait moins élitiste, permettant ainsi au plus grand nombre de créer des moments d’exception au quotidien. Si les baptêmes/ mariages/ diplômes restent incontournables, le champagne peut aussi donner un caractère privilégié à d’autres moments : des retrouvailles, un repas romantique, une dégustation, ou encore du temps pour soi…
Que ce soit en famille, entre amis ou en amoureux, le champagne est aujourd’hui LE vin symbolisant l’esprit de fête et l’élégance à la française à travers le monde.
L'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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François Reichelt passa sa vie à concevoir et perfectionner une sorte de costume-parachute destiné aux aviateurs. Mais l'un des essais de cette tenue, qu'il réalisa lui-même, lui fut fatal.
Un costume-parachute
Franz Reichelt naît en 1878 dans l'Empire austro-hongrois. En 1900, il émigre en France et s'installe à Paris. Une dizaine d'années plus tard, il obtient la nationalité française et décide de franciser son prénom.
Il ouvre alors une boutique de tailleur, que fréquentent volontiers les Autrichiens exilés à Paris. C'est alors qu'il s'intéresse aux parachutes. De fait, cet équipement serait bien utile aux pilotes qui, en ces débuts de l'aviation, ne disposent d'aucune protection en cas d'accident.
François Reichelt, s'inspirant du vol des chauves-souris, conçoit, à grande renfort de toile caoutchoutée, une tenue réservée aux aviateurs. Elle est maintenue par un système de tringles et de courroies et doit se déployer comme des ailes.
Le tailleur fait des essais sur des mannequins, lancés, depuis sa fenêtre, dans la cour de son immeuble. Lui-même saute une foid dans le vide, sans succès. Sa chute est amortie par des bottes de paille.
Une mort filmée
François Reichelt ne se satisfait pas de ces quelques tests. Il voudrait sauter de plus haut, pour montrer l'efficacité de son invention. À plusieurs reprises, il demande l'autorisation de s'élancer de la Tour Eiffel.
Après de nombreux refus, la préfecture de police lui donne enfin le feu vert. L'essai doit avoir lieu le 4 février 1912. En fait, l'autorisation ne concernait que le lancement d'un mannequin.
C'est du moins ce que prétendront les services de la préfecture. Quoi qu'il en soit, Reichelt, revêtu de son costume, arrive sur les lieux en début de matinée. Il fait très froid.
Après avoir parlementé avec un agent de police, peu désireux de le laisser monter, le tailleur parvient au premier étage de la Tour. Les spectateurs, et les caméras, qui ne perdent rien de l'événement, le voient sauter de la plateforme.
Le costume commence à se déployer, puis il se replie. Dès lors c'est une chute mortelle. Aujourd'hui encore, le petit film montrant le saut fatal fait froid dans le dos.
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Durant l'été 1944, la situation de l'armée allemande, menacée par la double avancée des Anglo-américains à l'Ouest et de l'Armée rouge à l'Est, devient très difficile. Poussé dans ses retranchements, Hitler prend des décisions radicales, comme celle de détruire Paris. Le général Dietrich von Choltitz, gouverneur militaire de la capitale, lui a-t-il évité le pire ?
Un militaire discipliné
Dietrich von Choltitz n'est gouverneur militaire du "Grand Paris" que depuis le 7 août 1944. C'est un soldat discipliné, qui exécute sans états d'âme apparents les ordres qu'il reçoit d'Hitler.
Il n'a pas hésité à faire raser Sébastopol, en 1942, et a participé, selon toutes les apparences, à la politique d'extermination des juifs mise en place par les nazis. De surcroît, le général n'apprécie pas les Français.
Le Führer lui a donc ordonné de réduire Paris à un "champ de ruines" s'il ne parvenait pas à résister aux assauts des Alliés. Il fit donc poser des explosifs sous certains ponts ou dans des monuments comme les Invalides ou le château de Vincennes. Pas de quoi faire sauter tout Paris !
Pourquoi von Choltitz n'ordonna pas la destruction ?
Mais les mines posées n'explosèrent jamais. Von Choltitz y est-il pour quelque chose ? De fait, il ne donna jamais l'ordre de déclencher les explosifs. Mais ce n'était pas pour épargner Paris, comme il voulut le faire croire après la guerre, pour se faire une réputation flatteuse.
En fait, il n'avait tout simplement pas assez d'hommes pour tenir la ville et mener à bien une opération d'une aussi grande ampleur. Par ailleurs, il jugeait qu'elle n'avait aucun sens sur le plan militaire et qu'elle gênerait la progression des troupes allemandes refluant de Normandie.
En outre, il est probable que le consul de Suède Raoul Nordling, qui faisait la liaison avec la Résistance, l'ait persuadé, à un moment où la guerre paraissait perdue pour les Allemands, de ne pas associer son nom à la destruction de la capitale française.
Le général allemand savait qu'il serait probablement jugé après la guerre. Il semble que les Alliés l'aient averti, que, s'il donnait l'ordre de détruire Paris, le jugement serait sans doute plus sévère.
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En raison de son origine supposée, la présence d'une religieuse noire, dans un couvent de Moret-sur-Loing, dans le département actuel de Seine-et-Marne, demeure l'une des grandes énigmes de l'Histoire de France.
Des visites prestigieuses
De son temps même, le mystère planait autour de sœur Louise Marie de Sainte Thérèse, née vers 1658. En raison de la couleur de sa peau, on appelait cette religieuse noire la "Mauresse de Moret", du nom du couvent où elle résidait.
Ses contemporains, et les historiens après eux, furent surpris de la qualité des visiteurs qui se pressaient au parloir du monastère pour lui rendre visite.
On y vit en effet la reine Marie-Thérèse en personne, épouse de Louis XIV, et son fils, le Grand Dauphin, ou encore Marie-Adélaïde de Savoie, la future dauphine. Le roi lui-même vint la voir une fois.
Une fille de la reine...
D'après une première hypothèse, La Mauresse de Moret serait une fille illégitime de Marie-Thérèse. La reine aurait eu une liaison avec le nain Nabo, un page noir de la Cour.
Le 16 novembre 1664, Marie-Thérèse aurait ainsi accouché d'une petite fille noire, la princesse Marie-Anne, son troisième enfant. Consterné par cette découverte, son entourage l'aurait convaincue de déclarer l'enfant morte, avant de l'emmener, dans la plus grande discrétion, vers le couvent de Moret.
Cette hypothèse se heurte à bien des invraisemblances : le caractère public des couches des reines de France, l'absence de toute mention de la naissance d'une petite princesse noire, enfin la jeunesse du père putatif, qui était encore un enfant.
...Ou du roi ?
Contemporains et historiens ont aussi supposé que la religieuse pouvait être la fille que Louis XIV aurait eue d'une femme noire.
En effet, on trouva à la moniale une certaine ressemblance avec le monarque qui, en outre, lui versait une pension officielle. Il se peut aussi que la marquise de Maintenon, gouvernante des Enfants de France, ait pris soin de la religieuse.
Enfin, certains penchent pour l'hypothèse d'une jeune orpheline parrainée par le roi. Pour l'heure, cependant, la question n'est toujours pas tranchée.
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On emploie parfois l'image du "tonneau de Diogène" pour faire référence à une vie solitaire ou à une existence austère. Mais sait-on au juste d'où vient cette expression ?
Un philosophe austère
Le fameux tonneau aurait appartenu à un philosophe grec du nom de Diogène de Sinope. Il est né vers 413 avant J.-C., à Sinope, une ville de l'actuelle Turquie, au bord de la mer Noire.
Son père, un magistrat aisé, lui fait donner une éducation soignée. Ce qui n'empêche pas Diogène de devenir le disciple du philosophe Antisthène, le fondateur de l'école cynique. Pour les cyniques, la sagesse, but suprême de tout philosophe, ne peut être atteinte que par la pratique de la liberté.
Or celle-ci, pour être complète, suppose un mépris radical des conventions sociales. Le philosophe cynique doit mener une vie simple, et même austère, le plus près possible de la nature.
Or Diogène sera le représentant le plus connu de l'école cynique. Il mène une existence conforme à ses préceptes. Il vit dans la rue, vêtu d'un simple manteau. Il n'a pour tous biens qu'une écuelle et une besace.
Une jarre prise pour un tonneau
Fidèle à son exigence d'austérité, Diogène de Sinope aurait vécu dans un tonneau. C'est ce comble de la simplicité qui aurait donné naissance à l'expression de "tonneau de Diogène".
Seulement voilà, le philosophe n'a jamais habité dans un tonneau. Pour la simple raison que les Grecs de cette époque n'en maîtrisaient pas la technique de fabrication.
L'erreur semble venir d'une mauvaise traduction. Et c'est Boileau qui en serait l'auteur. En 1668, en effet, il traduit un ouvrage du poète et biographe Diogène Laërce, qui vécut au IIIe siècle. Dans ce livre, il relate des anecdotes concernant son homonyme, Diogène de Sinope.
Il nous dit que Diogène vivait dans un "pithos". Boileau traduit par "muid", qui désigne une unité de mesure et, par extension, un tonneau. Sans vérifier plus avant, tous les traducteurs successifs emploieront ce mot de "tonneau".
Or, "pithos" ne veut pas dire "tonneau" mais "jarre". Diogène dormait donc dans une grande jarre, couchée sur le sol.
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On sait qu'en Occident, au Moyen-Âge, les nains servaient souvent de bouffons aux seigneurs ou étaient exposés dans les foires, comme des anomalies de la nature. Mais dans certaines civilisations, comme celle de l'Égypte ancienne, ils étaient considérés avec beaucoup de respect.
Des nains respectés
Les anciens Égyptiens ne voyaient pas le nanisme comme une tare. Certains textes recommandent même d'intégrer dans la société les individus atteints d'infirmités, physiques ou mentales.
Ce respect pour les nains se traduit d'ailleurs par l'existence de dieux qui avaient leur apparence. Ainsi, on peut citer Bès, le dieu du foyer, et Ptah, le dieu des artisans et des architectes.
Les sculpteurs les représentaient bien comme des êtres de petite taille, ce qui prouve qu'un tel aspect n'était pas incompatible avec leur statut divin.
Seneb, un nain qui a réussi
Dans l'Égypte antique, le nanisme n'était pas non plus un obstacle à l'ascension sociale. En effet, certains nains ont occupé des postes importants dans l'entourage des pharaons, dont ils ont parfois été de proches collaborateurs.
Ce fut le cas d'un certain Seneb, qui vécut vers 2.500 avant notre ère. On a conservé de lui une sculpture, où on le voit croisant ses petites jambes en tailleur, à côté d'une femme de taille normale. À la place où auraient dû se trouver ses jambes, sont représentés ses enfants.
Il est possible que Seneb ait commencé sa carrière en s'occupant des animaux domestiques ou du linge royal. En tous cas, il gravit rapidement les échelons et collectionne les titres prestigieux.
Celui de "bien aimé du seigneur" en dit long sur la faveur dont il jouissait auprès du pharaon. Il était également prêtre et, en cette qualité, il eut le privilège d'assister aux funérailles de deux pharaons.
Cette réussite sociale fit de Seneb un homme riche et considéré. En effet, on sait, grâce aux inscriptions et reliefs de sa tombe, qu'il possédait un troupeau de plusieurs milliers de bovins.
De même, ce haut fonctionnaire apprécié du pharaon ne pouvait se déplacer qu'en litière ou mollement allongé sur le pont d'un bateau descendant le Nil.
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Devenue, le 4 avril 1792, la monnaie officielle des États-Unis d'Amérique, le dollar devrait son origine, avec bien d'autres monnaies, au thaler autrichien.
Une nouvelle monnaie d'argent
Le thaler est sans doute le lointain ancêtre du dollar américain. Cette monnaie est née, au XVIe siècle, dans une vallée bohémienne du nom de Joachimsthaler, près du village de Saint-Joachimsthal.
Dès le début du XVIe siècle, des pièces d'argent sont frappées dans cette contrée qui allait passer sous la domination des Habsbourg. Leur fabrication est rendue possible par la présence d'un important gisement d'argent.
Et c'est en référence au nom du vallon, Joachimsthaler, dont on ne garde que la fin, que la nouvelle monnaie finit par recevoir le nom de "thaler".
Du thaler au dollar
La taille et le poids du thaler ne varient guère, ce qui évite les manipulations monétaires et facilite les échanges commerciaux. C'est cette stabilité qui explique en grande partie l'étonnant succès de la monnaie.
Dans un premier temps, le thaler circule surtout dans les possessions des Habsbourg, en Autriche et en Bohème, et dans les États du Saint-Empire. Mais il sera peu à peu adopté, sous des formats divers, par d'autres pays.
Le thaler y sera d'ailleurs connu sous d'autres noms. Les Anglais le baptisent "crown", ce qui veut dire "couronne", tandis que les Danois le nomment "rigsdaler".
Mais le thaler et ses épigones ne se limitent pas au continent européen. On le repère ainsi en Éthiopie, où il circule jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et dans certains pays d'Amérique du Sud, alors colonies de l'Espagne.
C'est par l'intermédiaire du "rixdale" hollandais que le thaler serait devenu, sous le nom de "dollar", la monnaie officielle des États-Unis. Par une déformation comme le mot en avait déjà connu beaucoup, le "thaler" devient donc le "continental dollar", durant la guerre d'indépendance américaine, puis le "dollar" proprement dit.
La mesure fut prise officiellement par Alexander Hamilton, le secrétaire au Trésor de George Washington, le premier président des États-Unis, en application d'une décision adoptée par les délégués des États américains.
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L'Histoire n'est pas avare de destins singuliers. C'est le cas de ce soldat coréen, que les hasards de la Seconde Guerre mondiale amènent à servir trois pays, dont certains sont dans des camps opposés.
Au service du Japon
Yang Kyoungjong naît en 1920 dans l'actuelle Corée du Nord. la Corée vit sous la domination sans partage de l'Empire nippon, qui l'a annexée en 1910.
Il est donc naturel que Yang Kyoungjong soit enrôlé dans l'armée japonaise. En 1938, son régiment est envoyé dans le nord de la Mandchourie. Depuis 1932, cette ancienne province chinoise a été transformée en un État fantoche, le Mandchoukouo, qui est en réalité un protectorat du Japon.
Le jeune soldat coréen participe aux combats qui opposent les troupes japonaises aux soldats soviétiques, qui convoitent le territoire. Il se trouve notamment engagé dans la bataille de Khalkhin Gol qui, de mai à septembre 1939, voit les deux armées s'affronter.
Sous les uniformes russe et allemand
C'est au cours de cette bataille, qui voit la défaite japonaise, que Yang Kyoungjong est fait prisonnier par les Russes. Il est envoyé dans l'un de ces camps de travail qu'on désignera bientôt par le terme générique de "Goulag".
Il y reste jusqu'en 1942. À cette date, son destin prend encore un autre cours. Depuis le déclenchement de l'offensive allemande, en juin 1941, les Soviétiques sont aux abois.
Pour résister à cette nouvelle mouture de la guerre éclair, ils doivent faire feu de tout bois. Aussi intègrent-ils certains de leurs prisonniers dans leurs unités. Notre soldat coréen en fait partie.
C'est donc sous l'uniforme russe qu'il participe à la troisième bataille de Kharkov, en février-mars 1943, qui voit le succès de l'armée allemande. Et Yang Kyoungjong est à nouveau fait prisonnier.
Et le voilà qui, une fois de plus, intègre les rangs d'une nouvelle armée ! Soldat de la Wehrmacht, il est envoyé en Normandie, où les Allemands craignent une invasion. Et c'est là qu'en juin 1944, il est capturé par des soldats américains, qui le prennent pour un combattant japonais.
Retiré aux États-Unis, Yang Kyoungjong s'y éteint en 1992.
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Canonisée en 2012 et, à cette occasion, proclamée Docteur de l'Église, sainte Hildegarde de Bingen fut une célèbre mystique, dont les visions assurèrent la renommée de son vivant. Mais cette femme étonnante, qui écrivit une œuvre abondante, fit aussi des incursions remarquée dans la musique, la peinture et même la médecine.
Une mystique...
Née vers 1098 près de Bingen, la petite Hildegarde est le dixième enfant d'une famille de la noblesse rhénane. Selon son propre témoignage, elle aurait eu des visions dès l'âge de trois ans.
Quand elle atteint ses huit ans, ses parents la confient à un monastère voisin. Elle y reçoit une solide instruction, qui fait d'elles l'une des femmes les plus cultivées de son temps.
Hildegarde prononce ses vœux vers l'âge de 14 ou 15 ans. En 1136, elle est élue abbesse du monastère.
Continuant de recevoir des visions mystiques, la moniale commence à en dicter le récit à son entourage. En 1148, le pape Eugène III l'incite à persévérer dans son témoignage. Dès lors, elle consigne l'ensemble de ses visions dans une série de livres majeurs, comme le "Livre des mérites de la vie" ou le "Livre des œuvres de Dieu".
Fondant d'autres abbayes, Hildegarde de Bingen n'hésitera pas à sillonner les routes de l'Allemagne pour devenir une prêcheuse convaincue.
...Et une femme aux talents éclectiques
Ses visions inspirent à Hildegarde de Bingen un système théologique centré sur l'Homme, créé par Dieu à son image et objet de l'incarnation de son fils.
Mais cette femme d'une érudition exceptionnelle pour son époque explora d'autres champs du savoir. Musicienne accomplie, elle composa en effet des dizaines d'hymnes er d'antiennes, ainsi que d'autres pièces liturgiques.
Inspirées elles aussi par ses visions, ces œuvres furent groupées sous le nom évocateur de "Symphonie de l'harmonie des révélations célestes".
Par ailleurs, les ouvrages d'Hildegarde de Bingen sont illustrés de somptueuses enluminures, qui font d'elle un grand peintre. Ne craignant pas de s'aventurer dans le domaine de la médecine, la religieuse écrit même un livre où elle recherche les causes des maladies et propose des remèdes pour les soigner.
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Le 16 avril 1995, un jeune garçon de 12 ans est assassiné à Lahore, au Pakistan. Lui-même enfant esclave, il avait dénoncé le traitement inhumain des enfants qui, comme lui, étaient forcés de travailler, notamment en Inde et au Pakistan.
Un enfant qui a vécu l'enfer
Iqbal Masih est né en 1983, dans un hameau près de Lahore. Très pauvres, ses parents ne peuvent payer les soins nécessités par l'état de santé de la mère. Peu à peu, les dettes s'accumulent.
Alors le petit Iqbal, qui n'a que 4 ans, est vendu par ses parents. Son salaire est censé permettre à ses parents de rembourser leurs dettes. Mais, comme la somme est amputée des frais de nourriture et de logement, elle est trop faible pour les en libérer. C'est ce que permet à leurs employeurs de garder ces enfants indéfiniment.
Comme ses compagnons, Iqbal travaille dans des conditions épouvantables. Enchaîné du matin au soir, il est rivé à sa tâche 12 heures par jour.
En 1992, Iqbal Masih parvient à s'enfuir. Il réussit à rencontrer le président d'une association luttant contre le travail des enfants. Peu à peu, il en devient le porte-parole et dénonce, dans le monde entier, le sort tragique réservé à des millions d'entre eux.
Il est assassiné, en 1995, dans des conditions qui n'ont pas été éclaircies.
Des millions d'enfants esclaves
Le meurtre du jeune Iqbal Masih met à nouveau en lumière la question du travail forcé des enfants dans certains pays. L'association dont il était devenu le porte-voix estime leur nombre à environ 80 millions sur l'ensemble du continent asiatique.
À elle seule, l'Inde en compterait 20 millions. C'est bien la preuve qu'elle ne cherche pas à faire appliquer la loi qui, pourtant, interdit le travail des enfants de moins de 14 ans.
En 2000, Iqbal Masih a reçu, à titre posthume, un prix récompensant ceux qui, comme lui, luttent pour la reconnaissance des droits des enfants. Un prix annuel, décerné par le Congrès américain, porte son nom, ainsi qu'un collectif, qui s'efforce de faire respecter la Convention internationale des droits de l'enfant.
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Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la conservation défectueuse des aliments provoquait de graves maladies, comme le scorbut. Ce ne sera plus le cas après l'invention de la boîte de conserve, en 1795, par Nicolas Appert. Le procédé connaîtra un succès notable grâce à l'intervention de Napoléon.
Conserver les aliments par la chaleur
Durant l'Ancien Régime, les procédés de conservation des aliments, comme le salage ou le fumage, coûtaient cher et ne permettaient qu'une conservation partielle des aliments.
Nicolas Appert, originaire cde Châlons-sur-Marne et confiseur de son état, s'intéresse à la question. Après plusieurs années de recherche, il met au point une nouvelle technique de conservation des aliments, fondée sur l'action de la chaleur.
Elle consiste à enfermer l'aliment à conserver dans une bouteille en verre. Fier de ses origines, Appert choisira une bouteille de Champagne, remplacée plus tard par un bocal de verre. Il faut ensuite boucher hermétiquement ce récipient, puis le plonger dans l'eau bouillante un certain temps.
Pour Nicolas Appert, cette exposition à la chaleur permet de tuer les germes pathogènes. Cette méthode de stérilisation prendra, comme il se doit, le nom d'"appertisation".
Mais c'est l'inventeur anglais Peter Durand qui, en 1810, dépose le brevet d'une boîte métallique devant conserver les aliments selon la méthode imaginée par Nicolas Appert.
Un procédé adopté par les autorités
Comme tous les chefs militaires, Napoléon était préoccupé par la ravages que le scorbut provoquait dans les rangs de son armée. Or, cette maladie était due à la difficulté de conserver aux aliments toutes leurs propriétés nutritives.
Avant Napoléon, le Directoire avait déjà promis une récompense à qui pourrait inventer un procédé capable de conserver des aliments frais pour l'usage des soldats.
C'est le procédé de Nicola Appert, déjà testé dans la marine depuis 1803, qui est distingué. Sur proposition de l'Empereur, il reçoit une forte somme d'argent et s'engage à faire éditer à compte d'auteur un ouvrage où il décrirait sa méthode.
Transmis à tous les préfets, le livre fera beaucoup pour populariser la technique de l'appertisation. Et, on le voit, Napoléon y est bien pour quelque chose.
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Durant son règne, Napoléon fut victime de plusieurs tentatives d'assassinat ou de coups d'État. C'est ainsi qu'en 1812, le général Malet essaya de renverser l'Empereur.
Napoléon donné pour mort
Issu d'une famille noble de Franche-Comté, Claude-François de Malet accueille avec enthousiasme la Révolution française et sert un temps dans les armées révolutionnaires, jusqu'à devenir général de brigade en 1799.
Mais l'avènement de Napoléon heurte ses convictions républicaines. Conspirateur né, il trame, sans succès, deux complots contre l'empereur. Elles lui valent la prison, puis l'internement dans une maison médicale.
Le 23 octobre 1812, il récidive et fomente un coup d'État. Profitant de l'absence de Napoléon qui, en guerre contre la Russie, se trouve à Moscou, Malet se présente en uniforme au commandant d'une cohorte de la Garde nationale.
Il lui tend un faux décret du Sénat, qui affirme que l'Empereur est mort et que l'Empire est renversé. Impressionné, le militaire se met à son service. De toute façon, compte tenu de la lenteur des communications, il ne peut pas vérifier l'information.
Les soldats occupent certains points névralgiques de la capitale, tandis que des complices de Malet, libérés de prison, arrêtent des membres du gouvernement, comme le ministre de la Police.
L'échec du coup d'État
Jusque ici, le général Malet a surtout eu affaire à des subalternes, qui n'osent discuter les ordres d'un officier supérieur ni remettre en doute les décisions du Sénat.
Mais les choses se gâtent quand Malet essaie de convaincre le général Hulin, qui commande la place militaire de Paris, de donner son concours au coup d'État. L'officier se montre méfiant et demande à voir le décret du Sénat.
Sentant la réticence d'Hulin, Malet s'affole et tire soudain sur lui, le blessant à la mâchoire. De son côté, le général Doucet, chef d'état-major de la 1ère région militaire, a connaissance d'une lettre écrite par Napoléon après le 7 octobre, date à laquelle il aurait trouvé la mort d'après Malet.
Le complot est donc éventé de toutes parts. Malet et ses complices sont arrêtés. Condamnés à mort par le tribunal militaire, Malet et deux de ses comparses sont fusillés le 29 octobre 1812.
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Quand on pense aux garçons de café, on imagine des serveurs bien habillés, souvent vêtus de noir et arborant un élégant nœud papillon. Mais saviez-vous que jusqu'en 1907, où ils firent grève pour l'obtenir, ils n'avaient pas le droit de porter de moustache ?
Une moustache réservée à certains
Jusqu'au début du XXe siècle, un garçon de café, à Paris comme ailleurs, se devait d'avoir le visage glabre. Le port d'une moustache ne paraissait pas seulement incongru, il leur était carrément interdit.
C'est que cet attribut capillaire était réservé à d'autres. Seuls les membres des couches supérieures de la société, les militaires et les gendarmes pouvaient porter une moustache. Et, pour ces derniers, ce fut même une obligation jusqu'en 1933 !
Cet usage s'était imposé dans l'aristocratie, les milieux politiques et la haute bourgeoisie au moins depuis Napoléon III. Sa fameuse barbe à l'impériale, composée d'une moustache aux extrémités effilées et d'une petite barbiche, avait définitivement placé la moustache du côté des puissants.
Les serveurs parisiens font grève
Au début du XXe siècle, la moustache, symbole traditionnel de virilité, était donc devenue un véritable marqueur social. Elle en disait autant sur le rang de l'individu qui l'arborait qu'un col cassé ou un chapeau haut de forme.
Dans ces conditions, comment un garçon de café aurait-il osé porter cet emblème de distinction sociale ? S'il avait arboré une moustache, il aurait en quelque sorte voulu devenir l'égal de ses clients distingués. Chacun à sa place, c'était encore le maître mot de l'époque.
Et pourtant, les garçons de café parisiens ne l'entendent pas de cette oreille. En 1907, ils revendiquent le droit de porter la moustache s'ils en ont envie. Et, pour marquer leur détermination, ils n'hésitent pas à faire grève.
Il est vrai qu'ils réclament aussi l'octroi d'un jour de repos hebdomadaire. En effet, ils demandent à bénéficier, eux aussi, du droit qui venait d'être reconnu aux employés et aux ouvriers, par la loi du 13 juillet 1906, de faire relâche le dimanche.
Il faut donc croire que, pour les garçons de café, le droit de porter la moustache était aussi important que celui de ne pas travailler un jour par semaine.
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Le 17 janvier 1966, un accident nucléaire se produit autour de Palomares, un petit village d'Andalousie. Il provoque des victimes, l'équipage des avuions impliqués dans l'accident, et la contamination de centaines d'hectares de terre.
Un tragique accident
L'accident de Palomares survient au cours de la manœuvre de deux avions militaires américains. L'un est un bombardier, l'autre un avion ravitailleur chargé de remplir son réservoir d'essence en vol.
Soudain, le ravitailleur heurte le bombardier et prend feu aussitôt. Le choc provoque le largage de la cargaison de l'avion ravitaillé, soit quatre bombes nucléaires. Plusieurs des membres de l'équipage des deux avions trouvent la mort dans l'accident.
L'une des bombes, dont le parachute s'ouvre, se pose sans provoquer de dégâts. Leur parachute n'ayant pas fonctionné, deux autres bombes heurtent violemment le sol, libérant des substances radioactives, de l'uranium et du plutonium notamment. Fort heureusement, aucune explosion nucléaire n'est à déplorer. Enfin, la dernière bombe s'abîme dans les profondeurs de la mer.
Des bombes retrouvées mais une terre toujours contaminée
Aussitôt, les Américains déploient un impressionnant dispositif de recherche. Durant près de trois mois, 3.000 hommes passent la zone au peigne fin. Trois bombes sont rapidement retrouvées.
La découverte du dernier engin prendra plus de temps. Sur les indications d'un pêcheur, qui a vu la bombe plonger dans les eaux, les militaires finissent par la retrouver, à près de 900 mètres de profondeur.
Bien qu'aucun accord entre les deux pays ne prévoie la résolution de ce type d'incidents, les États-Unis acceptent de rapatrier la terre contaminée. En attendant, les autorités espagnoles s'efforcent de rassurer les touristes.
À cette occasion, on voit même le ministre du Tourisme prendre un bain, mais à un endroit éloigne d'une quinzaine de kilomètres du lieu de l'accident.
Parmi les habitants examinés, un sur sept environ présente un taux de plutonium dans les urines supérieur à la norme. Et la zone où s'est déroulée l'accident est déclarée inconstructible.
Pressés, depuis des années, par les autorités espagnoles, les États-Unis s'engagent, en 2015, à assainir le secteur. Mais, trois ans plus tard, le gouvernement américain revient sur son engagement.
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Le 10 avril 1971, des joueurs de ping-pong américains se rendent en Chine, à l'invitation des autorités. Ce voyage marque le dégel des relations sino-américaines, ouvrant la voie, dès l'année suivante, à la visite du président Nixon à Pékin.
La rencontre de deux joueurs
Cette "diplomatie du ping-pong" a été inaugurée à Nagoya, au Japon. C'est dans cette ville qu'au début de l'année 1971 se tiennent les 31e championnats du monde de tennis de table.
Un soir, l'un des membres de l'équipe américaine, le pongiste Glenn Cowan, échange des balles avec un joueur chinois dans la salle d'entraînement. Mais, au bout d'un quart d'heure, le centre est fermé.
En sortant, Glenn Cowan s'aperçoit que le bus de l'équipe américaine a déjà quitté les lieux. Son partenaire lui propose alors de monter dans celui qui transporte les joueurs chinois.
Il accepte et, dans l'autocar, fait la connaissance de Zhuang Zedong, triple champion du monde. Ils s'entretiennent quelques instants et échangent de menus cadeaux. À l'arrivée, les deux joueurs sont pris en photo par des journalistes qui avaient eu vent de la rencontre.
La nouvelle, très commentée, parvient aux oreilles des dirigeants chinois, qui profitent de l'occasion pour inviter l'équipe américaine de ping-pong en Chine.
Une réception chaleureuse
Si la Chine accueille à bras ouverts l'équipe de ping-pong américaine, c'est qu'elle veut se rapprocher des États-Unis, à un moment où ses relations avec l'URSS se refroidissent. De leur côté, les Américains voyaient dans les Chinois des alliés en puissance dans le cadre de futures négociations de paix au Vietnam.
Le 10 avril 1971, les joueurs américains sont reçus comme des hôtes de marque. On les emmène visiter la muraille de Chine, mais aussi des usines qui sont comme la vitrine des succès économiques de la République populaire.
Le 14 avril, l'équipe américaine est même reçue, avec d'autres délégations, par le Premier ministre chinois en personne. Tout sourire, Zhou Enlai considère cette visite comme une "nouvelle page" dans les rapports entre les deux pays.
Sans cette "diplomatie du ping-pong", la visite du président Nixon en Chine, l'année suivante, n'aurait peut-être pas eu lieu.
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Aux XVIIIe et XIXe siècles, les travaux de Luigi Galvani et Alessandro Volta sur l'électricité permettent d'en mieux comprendre les mécanismes. Ils débouchent également sur le "galvanisme", dont l'un des buts n'était rien de moins que de ressusciter des cadavres !
Des expériences sur l'électricité
Comme tous les naturalistes de cette fin du XVIIIe siècle, l'anatomiste Luigi Galvani a l'habitude de disséquer des grenouilles pour mieux comprendre certains mécanismes corporels.
Au cours de l'une de ces expériences, il place la patte du batracien, qui est reliée à un crochet de cuivre, sur un objet métallique. En touchant la patte de la grenouille, il s'aperçoit qu'elle est agitée de vives contractions.
Il est persuadé qu'il vient de démontrer, par hasard, l'existence de l'électricité animale. Mais, pour le physicien Alessandro Volta, cette électricité ne provient pas de la grenouille.
Elle est produite par le contact entre deux métaux, le cuivre du crochet et le fer de l'objet sur lequel la grenouille a été déposée. En 1800, pour prouver que la source de l'électricité est bien métallique, il confectionne une pile. Autrement dit des disques de métal empilés les uns sur les autres, qui produisent bien de l'électricité.
Une tentative pour ressusciter les morts
Ces expériences sur l'électricité font germer une idée, a priori saugrenue, dans l'esprit de certains scientifiques. Si une décharge électrique peut provoquer des contractions musculaires, ne peut-on utiliser cette technique pour ranimer un mort ?
Aussitôt dit aussitôt fait. Ainsi, un scientifique italien, Giovanni Aldini obtient l'autorisation de faire une expérience sur des condamnés à la décapitation. On pensait en effet que, pour être efficace, la méthode du "galvanisme" devait s'appliquer sur des cadavres encore chauds.
Aldini place alors deux fils métalliques dans les oreilles du supplicié, reliés à une pile. La tête s'anime alors de contractions qui s'emparent des muscles du visage, formant de sinistres grimaces.
La même expérience, mais sur un cadavre de pendu, entraîne des contractions dans tout le corps. Le galvanisme suscite l'engouement du public, mais, contrairement aux attentes, il ne ramène pas les cadavres à la vie.
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"Tel est pris qui croyait prendre" : le fameux proverbe pourrait s'appliquer à la reine Marie de Médicis qui, croyant se débarrasser de Richelieu, doit prendre elle-même le chemin de l'exil. C'est ce que l'histoire a appelé la "Journée des Dupes".
Une alliance avec les princes protestants
Principal ministre de Louis XIII depuis 1624, le cardinal de Richelieu s'efforce de restaurer l'autorité royale en mettant au pas la noblesse et en combattant avec succès les protestants.
À l'extérieur, son objectif principal est d'abaisser les Habsbourg qui, en gouvernant à la fois leurs possessions autrichiennes et l'Espagne, risquent de prendre la France dans un étau.
Pour mener à bien sa politique, Richelieu est prêt à se rapprocher des princes protestants d'Allemagne, qui, dans le cadre de la guerre de Trente ans, combattent l'empereur d'Autriche.
Un tel projet n'est pas du goût du parti dévot qui, autour de la reine mère, Marie de Médicis, et de son fils cadet, Gaston d'Orléans, soutient les puissances catholiques, et donc les Habsbourg.
Le cardinal échappe à la disgrâce
Marie de Médicis ne doute pas de son ascendant sur son fils aîné, le roi Louis XIII. Elle veut en profiter pour le convaincre de renvoyer Richelieu, qui lui doit pourtant sa carrière.
Elle ne doute pas que son fils, timide et réservé, ne cède à ses arguments. Aussi, le 10 novembre 1630, profite-t-elle de la présence du roi au palais du Luxembourg, résidence de la reine mère, pour lui faire la leçon.
Elle a ordonné de faire condamner toutes les portes, afin d'empêcher le cardinal d'assister à l'entrevue. Mais Richelieu s'introduit par une porte dérobée et fait irruption dans la pièce.
Il se jette aux pieds des souverains et implore leur indulgence. Sans mot dire, Louis XIII quitte la pièce et se retire dans soin relais de chasse de Versailles. Pour les courtisans, l'affaire est entendue : la disgrâce du cardinal ne fait aucun doute.
Pourtant, peu de temps après, le monarque convoque Richelieu et lui renouvelle sa confiance. Jusqu'à la mort de son ministre, en 1642, il ne la lui retirera jamais. En revanche, il demande à sa mère de quitter la Cour.
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Thérèse Humbert, surnommée la Grande Thérèse, défraya la chronique de son temps. À la fin du XIXe siècle, cette aventurière de haut vol imagina une escroquerie de grande ampleur qui lui permit de mener grand train, au nez et à la barbe de ses créanciers. En 1903, son procès fut un véritable événement.
D'audacieux mensonges
Thérèse Humbert est née en 1855, près de Toulouse. S'inventant un oncle à héritage, son père peut acheter un manoir et se parer d'un titre nobiliaire de fantaisie. Nul doute que Thérèse ne se soit inspirée de l'exemple paternel pour mettre au point ses stratagèmes.
Pour pouvoir épouser, en 1878, un étudiant en droit dont le père est sénateur, elle prétend être l'unique héritière d'une riche cousine à l'article de la mort. Découvrant la supercherie, le beau-père ne retire pourtant pas sa confiance à sa bru.
Puis Thérèse Humbert se découvre un parrain en Amérique. Son immense fortune a toutes les chances de lui revenir, une fois réglée la procédure juridique qui l'oppose aux neveux du parrain.
Tombant dans le panneau, de riches bienfaiteurs lui prêtent des sommes considérables. Le couple vit sur un grand pied et reçoit beaucoup. Quand les créanciers murmurent, elle les rembourse en partie, avec l'argent qu'on lui prête par ailleurs.
L'escroquerie démasquée
Ne rentrant toujours pas dans leurs fonds, les créanciers commencent à hausser le ton. Certains commencent à parler d'escroquerie, demandant que l'affaire d'héritage soit enfin tranchée.
Averti de ces rumeurs, le couple s'enfuit en Espagne. Mais il est arrêté et extradé en France. À son arrivée à Paris, il est accueilli par une foule curieuse, avide d'apercevoir la Grande Thérèse. Son procès débute le 8 août 1903.
Défendue par un célèbre avocat, Thérèse Humbert fait front. Elle prétend que son parrain américain existe bel et bien et que son héritage n'est pas une invention.
Mais rien n'y fait. Le tribunal condamne le couple à cinq ans de prison ferme. À sa sortie, Thérèse Humbert mène une vie beaucoup plus modeste. Elle sombre peu à peu dans l'oubli, au point qu'on ne connaît avec certitude pas la date de sa mort.
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La voix un peu bourrue de Churchill, aux accents volontiers lyriques, était bien connue des Anglais. C'est elle qui les avait encouragés à tenir bon aux heures les plus sombres du Blitz. Et pourtant, un comédien britannique, Norman Shelley, prétendit avoir prononcé à la radio plusieurs des discours de Churchill.
Une doublure de Churchill ?
Né en 1903, le comédien Norman Shelley est surtout connu pour son travail à la radio. Il y prêta sa voix à Winnie l'Ourson et incarna le docteur Watson, le célèbre acolyte de Sherlock Holmes.
Mais il aurait également pris la place, durant la guerre, du plus illustre des Britanniques, le Premier ministre en personne. Et il n'aurait pas remplacé Churchill, à plusieurs reprises, pour dire des banalités.
Il lui aurait notamment prêté sa voix pour prononcer deux fameux discours, qui allaient rester dans les annales du pays. Celui où il ne promettait à ses compatriotes que "du sang, des larmes et de la sueur" et celui où il les exhortait à sa battre sur "les plages, dans les champs, les rues et les collines".
De nombreux indices
S'il est difficile d'apporter des preuves formelles de cette substitution, certains indices, cependant, ne laissent pas d'être troublants.
À commencer par la voix même de Norman Shelley, très comparable à celle de Churchill. Par ailleurs, des recherches dans les archives de la BBC montrent que, si le Premier ministre signait d'ordinaire le registre correspondant aux enregistrements de ses discours, ce n'était pas toujours le cas.
Un historien a également relevé que, d'après son agenda, Churchill n'avait pu se trouver dans les studios de la BBC pour prononcer certains de ses discours. Un auditeur attentif a aussi décelé, dans la voix prêtée à Churchill, des intonations qui n'auraient pas été celles du dirigeant britannique.
Des analyses très poussées, menées aux États-Unis et utilisant des techniques d'acoustique sophistiquées, auraient conclu que certains des discours les plus fameux de Churchill n'auraient pas été prononcés par lui.
Enfin, le petit-fils de Shelley aurait découvert, sur un disque des discours de Churchill, le nom de son père, crédité comme lecteur.
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Forte du soutien actif des pieds-noirs, ces Algériens d'origine française, une partie de l'armée proclame son attachement à l'Algérie française. L'indépendance de l'Algérie semblant pourtant inéluctable, des généraux fomentent un putsch à Alger, le 21 avril 1961. Mais la tentative est un fiasco.
La déception d'une partie de l'armée
Une partie des officiers français, déjà humiliée par la défaite de la France en Indochine, ne supporterait pas un nouveau revers en Algérie. D'autant que le pays, occupé depuis plus longtemps, est censé faire partie intégrante de la France.
Aussi l'armée a-t-elle soutenu avec enthousiasme le retour aux affaires du général de Gaulle, en juin 1958. Il est perçu comme l'homme providentiel, seul capable de conserver l'Algérie à la France.
Or le général s'engage très vite dans la politique inverse. Dès septembre 1959, il parle d'autodétermination pour les Algériens. Le principe en est accepté par les Français le 8 janvier 1961.
Enfin, dans une conférence de presse, tenue le 11 avril 1961, le Président de la République voit l'Algérie, à terme, comme un État souverain. Pour les partisans de l'Algérie française, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Un putsch vite déjoué
Dès lors, certains officiers généraux sont convaincus que la prise du pouvoir par l'armée en Algérie est la seule manière d'empêcher l'indépendance du pays.
C'est ce que pense le général Challe qui, avec trois autres généraux, prend le contrôle d'Alger dans la nuit du 21 au 22 avril 1961. Le palais d'été, où siège le délégué général du gouvernement, ainsi que les centraux téléphoniques, sont investis.
Dans la journée du 22 avril, l'état de siège est décrété sur le territoire algérien. Certains régiments se rallient au nouveau pouvoir, mais d'autres restent fidèles au gouvernement. De même, la marine refuse son concours aux putschistes.
Le 23 avril, le général de Gaulle, revêtu de son uniforme, fait une déclaration solennelle à la radio et à la télévision. Il ridiculise les instigateurs du soulèvement en les assimilant à "un quarteron de généraux en retraite". Le 26 avril, tout est fini. Deux des putschistes sont arrêtés, les deux autres s'enfuient et prennent la tête de l'OAS.
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Organisation d'extrême-droite aux allures de société secrète, la Cagoule imagine un plan pour s'emparer du pouvoir au début du Front populaire. Avant d'être rapidement démantelée, elle se rend coupable de crimes et d'attentats terroristes.
Une organisation secrète
L'organisation secrète d'action révolutionnaire nationale (Osarn) est mieux connue sous le nom de "Cagoule", sobriquet un rien méprisant que lui donna l'un des dirigeants de l'Action française.
En effet, le groupe qui forme la Cagoule, dirigé par l'ingénieur Eugène Deloncle, est issu d'une scission de cette organisation royaliste. Il crée d'abord un parti qui, en juin 1936, se transforme en une organisation clandestine.
Elle a en effet tout d'une société secrète : ses membres passent par un rituel d'initiation et prennent des pseudonymes. La Cagoule est organisée comme une armée, avec un état-major et des bureaux. On y trouve aussi des régiments et des bataillons, dont les membres sont armés.
L'échec du coup de force
Craignant que le Front populaire ne fasse le lit du communisme, les dirigeants de la Cagoule ont conçu un plan pour s'emparer du pouvoir. Ils en profiteront pour se débarrasser de la République parlementaire et mettre un terme à l'influence des juifs, qu'ils considèrent tous deux come les responsables du déclin du pays.
Il leur faut d'abord créer un climat de terreur, pour mettre le gouvernement de Front populaire en difficulté et l'obliger à prendre des mesures impopulaires. C'est pour y parvenir que la Cagoule organise deux attentats à la bombe, dont l'un vise, le 11 septembre 1937, la Confédération générale du patronat français.
Le but est aussi de faire accuser les communistes de ces violences. En échange de subsides versés par le régime de Mussolini, la Cagoule fait aussi assassiner deux intellectuels antifascistes, les frères Rosselli.
Par ailleurs, les cagoulards ont des intelligences dans l'armée et ont noué des liens avec des officiers, dont certains ont une influence certaine. Le 15 novembre 1937, ils croient leur heure venue. Les dirigeants de l'organisation préviennent les militaires qu'un coup de force communiste est imminent.
Mais ces derniers, se rendant compte de l'inexistence de la menace, retirent leur soutien au coup d'État projeté par la Cagoule.
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#1 Choses à Savoir Gastronomie
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#2 Choses à Savoir Planète
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Le 22 août 1962, le général de Gaulle, en route pour sa résidence de Colombey-les-Deux-Églises, échappe par miracle à un attentat sans doute perpétré à l'instigation de l'OAS. On ne peut le comprendre que dans le contexte particulier de la fin de la guerre d'Algérie.
Un "traître" à la cause de l'Algérie française
Quand le général de Gaulle revient au pouvoir, en juin 1958, il est considéré comme l'homme providentiel par les partisans de l'Algérie française. En effet, ils ne doutent pas qu'il ne mette son immense prestige au service d'une mission qu'ils considèrent comme une cause sacrée.
Or, très vite, le premier Président de la Ve République semble s'orienter dans une autre direction. Après le fameux "Je vous ai compris", lancé à Alger, en juin 1958, devant une foule surtout composée d'Algériens d'origine française, de Gaulle parle, en septembre 1959, du droit à l'"autodétermination" pour les Algériens.
Cette politique le conduira aux accords d'Évian, en mars 1962, qui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie, devenue effective le 5 juillet suivant. Pour les partisans de l'Algérie française, qui fondent l'Organisation Armée Secrète (OAS) en février 1961, le général est donc un traître.
Des passagers miraculés
Un peu avant 20 heures, ce 22 août 1962, deux voitures quittent l'Élysée en direction de la résidence du général de Gaulle. Dans le premier véhicule, le Président a pris place en compagnie de son épouse et de son gendre, assis à côté du chauffeur.
À 20h20, le cortège arrive au carrefour du Petit-Clamart. Des rafales d'armes automatiques se font alors entendre. Le chauffeur accélère, mais la voiture présidentielle est prise en chasse par un autre véhicule.
Elle parvient tout de même sans encombre à l'aéroport de Villacoublay. Par miracle, le Président et les autres passagers sortent indemnes de l'attentat.
Douze hommes sont bientôt arrêtés. Neuf comparaissent, à partir de janvier 1963, devant la Cour militaire de justice. Leur chef est le lieutenant colonel Bastien-Thiry, qui reproche à de Gaulle l'abandon de l'Algérie française. Reconnu coupable, il sera passé par les armes le 11 mars 1963.
Il est plus que probable que l'attentat du Petit-Clamart ait été commandité par l'OAS.
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Certains rois de France sont restés très longtemps sur le trône, comme Louis XIV, dont le règne a duré 72 ans. À l'inverse, certains ont régné très peu de temps, le roi Jean Ier, dit le Posthume, détenant à cet égard le record de brièveté.
Une situation inédite
Quand Louis X le Hutin, fils aîné de Philippe le Bel, meurt le 5 juin 1316, il n'a pas d'héritier mâle. Depuis que Hugues Capet a fondé la dynastie capétienne, en 987, c'est la première fois que cette situation se produit.
Mais le roi a une fille, Jeanne, future reine de Navarre. Même si la loi salique, qui exclut les femmes de la succession au trône, n'est pas encore formellement reconnue, ses partisans font valoir qu'il vaut mieux attendre la délivrance de la reine.
En effet, Clémence de Hongrie, seconde épouse de Louis X, est enceinte. En attendant la naissance, l'oncle de l'enfant à venir, Philippe de Poitiers, assure la régence.
L'affirmation de la loi salique
Le 14 ou le 15 novembre 1316, la reine accouche d'un garçon. Mais le nourrisson fragile ne vit que cinq jours. Même s'il s'agit du règne le plus bref de l'histoire de France, Jean Ier est pourtant le seul roi qui régna de sa naissance à sa mort.
Comme il naquit après la mort de son père, on lui donna le surnom de "Posthume". La petite Jeanne, fille de Louis X, était en théorie la plus proche du trône. Elle aurait pu devenir reine de France si la loi salique ne l'en avait empêchée.
Son oncle avait mis à profit sa régence pour affermir son pouvoir et imposer cette loi, selon laquelle le trône de France ne saurait "tomber en quenouille". Après avoir fait sacrer son prédécesseur, il devint roi sous le nom de Philippe V.
40 ans plus tard, un habitant de Sienne, du nom de Giannino Baglioni voulut se faire passer pour Jean Ier. Le roi de Hongrie, neveu de la reine Clémence, la mère du petit roi, le reconnaît. Il finit pourtant par mourir à Naples, en 1362, sans avoir réussi dans sa tentative.
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Le 6 mai 1932, le Russe Paul Gorgulov assassine le Président de la République, Paul Doumer. Il semble qu'il ait voulu, par cette action spectaculaire, se venger de la France qui, selon lui, n'a pas voulu combattre le pouvoir soviétique.
Une vie mouvementée
Né en 1895, Paul Gorgulov entreprend des études de médecine, interrompues par la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il est blessé.
Farouche opposant des bolcheviks, il s'engage dans les armées blanches, qui les combattent. Puis il s'enfuit en Pologne, avant de se fixer en Tchécoslovaquie. Ayant achevé ses études en 1926, il ouvre un cabinet.
Accusé d'avoir commis des viols et pratiqué des avortements clandestins, il est blanchi par la justice. En 1930, il s'installe à Paris, où il exerce la médecine sans en avoir le droit. Sous le coup d'un arrêté d'expulsion, il s'installe à Monaco.
Une guerre pour éliminer l'URSS
Paul Gorgulov est un ennemi acharné des bolcheviks, qui prennent le pouvoir en Russie lors de la révolution d'octobre, en 1917. C'est pourquoi il se range dans le camp des Russes blancs.
Ce sont également ses convictions qui l'amènent à créer un parti Vert, dont le programme est très flou. Gorgulov s'affiche cependant comme un fasciste convaincu, qui ne cache pas sa nostalgie pour la "sainte Russie" d'antan.
Il est donc très déçu que la France n'ait pas participé de façon plus active à la lutte contre l'URSS. Ce serait donc pour se venger de cette inaction coupable qu'il aurait décidé d'assassiner le Président de la République. Il aurait aussi reproché aux autorités françaises une politique cde réarmement clairement destinée à s'opposer aux pays fascistes.
Certains ont même prétendu que, dans l'esprit de Gorgulov, cet attentat, commis par un Russe, aurait pu déclencher une guerre entre la France et l'URSS, dont cette dernière ne se serait pas relevée.
Il est d'ailleurs possible qu'il n'ait pas agi seul, mais sous l'influence d'un compatriote acquis aux idées nazies. Quoi qu'il en soit, Paul Gorgulov fut reconnu pleinement responsable de son crime et guillotiné le 14 septembre 1932.
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Malgré les velléités anti-colonialistes du jeune fascisme, qui s'expliquent par les conditions de l'unification italienne au XIXe siècle, Mussolini, une fois au pouvoir, n'a pas manqué de conquérir, lui aussi, un Empire colonial. Or ces possessions sont en partie peuplées de musulmans qu'il lui faut ménager. D'où l'utilisation d'un objet de propagande spécifique, l'"épée de l'Islam".
Des colonies à la population musulmane
L'Italie est l'un des derniers grands pays à se doter d'un Empire colonial. Dans sa quête de prestige, Mussolini ne voulait le céder en rien à l'Angleterre et à la France, les deux principales puissances coloniales du temps.
Aussi le Duce s'empare-t-il de l'Éthiopie, l'un des très rares pays africains à être demeuré indépendant. Il lui adjoint bientôt ce qu'il est convent d'appeler la Somalie italienne.
L'Empire mussolinien s'enrichit ensuite de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine, qui vont former la Libye italienne. Si les colons italiens sont déjà assez nombreux, ils ne forment qu'une petite minorité.
En dehors de l'Éthiopie, où la tradition chrétienne remonte très haut dans le passé, les autres colonies italiennes sont surtout peuplées de musulmans. Comment s'attirer leur faveur ?
Une mise en scène théâtrale
Le Duce s'y entend en matière de propagande. Aussi invente-t-il, pour se gagner les masses musulmanes de la Libye, une de ces mises en scène théâtrales dont il a le secret.
Les 2.000 cavaliers arabes qui, le 18 mars 1937, l'attendent, à l'entrée de Tripoli, la capitale de la Libye, voient surgir Mussolini au sommet d'une dune de sable. Il est fièrement campé sur son cheval et brandit une épée, qu'en un geste grandiloquent il pointe vers le ciel.
C'est l'"épée de l'Islam". Malgré son nom, elle a été fabriquée en Italie. Mais elle lui est tendue par un Berbère. C'est donc un représentant de la population musulmane qui lui remet cette arme, symbole de la protection que, dès lors, le dictateur étend sur elle.
Pour paraître en majesté aux yeux du monde, Mussolini a fait supprimer des photos prises le Libyen qui tenait la bride de son cheval. Sa présence aurait pu faire penser que le Duce était un piètre cavalier...
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Annie Edson Taylor est la première personne à avoir descendu les chutes du Niagara enfermée dans un tonneau et à avoir survécu à cette chute vertigineuse. Mais elle ne tira guère de profit de son exploit.
Un plongeon dans un tonneau
Née en 1838, Annie Edson Taylor eut une vie assez mouvementée. Orpheline de père à 12 ans, elle perd son mari après quelques années de mariage. Institutrice puis professeur de danse, elle change souvent d'emploi.
Aussi, parvenue à l'âge de la retraite, elle doit s'assurer une certaine sécurité financière en prévision de ses vieux jours. Pour cela, elle trouve une solution pour le moins originale.
Elle décide, le 24 octobre 1901, de descendre les chutes du Niagara enfermée dans un tonneau. Elle en fait fabriquer un sur mesure. En chêne, le baril est renforcé par des éléments métalliques et équipé d'un matelas, pour amortir les chocs. Des trous sont ménagés, pour lui permettre de respirer.
Annie prend place à l'intérieur du tonneau, dont le couvercle est vissé. Le baril est laissé sur l'eau, un peu avant les chutes. Puis il plonge dans la cataracte.
Une vingtaine de minutes plus tard, le tonneau est récupéré. Annie Edson Taylor n'est pas blessée, hormis une petite coupure à la tête.
Un exploit peu rentable
Annie Edson Taylor devenait ainsi la première personne à survivre à un plongeon dans les chutes du Niagara. Elle espérait donc tirer du profit de son exploit.
Mais ses espoirs furent déçus. Au départ, elle fait des conférences sur son aventure et gagne un peu d'argent. Mais il lui est dérobé par l'agent qu'elle avait embauché pour promouvoir sa téméraire entreprise.
Le tonneau lui-même, qu'elle pensait utiliser pour sa publicité, lui est volé. Elle dépensera une partie de ses économies pour le retrouver, avant de le perdre à nouveau.
Annie Edson Taylor usera de tous les moyens possibles pour exploiter financièrement sa descente des chutes du Niagara. Elle ouvre un stand sur place, pour les touristes et entreprend de raconter son aventure dans un roman et un film. Mais rien n'y fait. Elle meurt dans la misère en 1921.
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Sous le règne de Louis XIV, l'abbé François-Timolèon de Choisy défraya la chronique. Il aimait la toilette féminine et passait une partie de son temps habillé en femme. À la fin de sa vie, pourtant, il adopta un comportement tout différent.
Un curieux abbé
la mère du futur abbé de Choisy prit très tôt l'habitude d'habiller son fils comme une fille. Ambitieuse, elle réussit à l'introduire dans l'entourage du jeune Monsieur, le frère de Louis XIV, que sa mère, la régente Anne d'Autriche, affublait aussi d'habits féminins.
Durant toute une partie de sa vie, François de Choisy continua de se travestir en femme. Même quand il devient en 1663, un abbé commendataire. Il n'est pas prêtre, mais sa nouvelle charge ne l'exige pas. Il tire les revenus de ce bénéfice ecclésiastique, sans exercer aucune des fonctions habituelles de l'abbé.
À la mort de sa mère, en 1669, il hérite de sa garde-robe. Paré de ses plus beaux atours et étincelant de bijoux, il s'installe dans un quartier de Paris, où il se fait passer pour une certaine Madame de Sancy.
Mais sa nouvelle identité ne trompe pas ses contemporains, qui n'y voient d'ailleurs pas malice. L'abbé en jupons va même jusqu'à simuler un mariage avec une de ses maîtresses, lui en femme, elle en homme.
Plus tard, installé en province, l'abbé de Choisy prendra le nom de comtesse des Barres.
Une véritable conversion
Mais, sous cette apparence frivole, se cachait un autre homme. En effet, l'abbé de Choisy écrivit nombre d'ouvrages sérieux, dont une copieuse histoire de l'Église.
En 1683, après une maladie qui l'a rapproché de la mort, il met un terme à ses fredaines. Il décide de faire une retraite d'un an dans un couvent parisien.
Deux ans plus tard, il participe à une mission diplomatique au Siam, auprès du chevalier de Chaumont. Au cours de son séjour, il se fait ordonner prêtre. À son retour, il devient chanoine et prieur d'une importante abbaye.
On était loin des "Mémoires de l'abbé de Choisy habillé en femme", qu'il prétend avoir écrit, ce dont certains historiens doutent d'ailleurs.
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En juin 1944, Saipan, petite île de l'archipel des Mariannes, est le cadre de terribles combats. Elle est en effet un enjeu stratégique pour les Américains. Des milliers de civils reculent alors devant l'avance ennemie et sautent d'une falaise appelée depuis lors la "falaise des Suicides".
Une bataille acharnée
Pour les Américains, la possession de l'île de Saipan, dans les Mariannes, est essentielle. Elle mettrait le Japon à la portée de leurs avions. C'est d'ailleurs d'une petite île voisine que décolla le bombardier qui allait larguer une bombe atomique sur Hiroshima.
Les Américains ne lésinent donc pas sur les moyens pour s'emparer de l'île. Le 13 juin 1944, elle est l'objet d'un pilonnage intensif; pas moins de 165.000 obus sont tirés dans sa direction.
Deux jours plus tard, les soldats américains débarquent. Ils rencontrent une résistance opiniâtre. Quand elle s'achève, le 9 juillet, environ 24.000 soldats japonais ont trouvé la mort.
La falaise fatale
Au nord de l'île de Saipan, se dressent de hautes falaises escarpées. Des milliers de civils fuient devant les soldats américains. Mais leur course s'arrête devant les falaises.
Plutôt que de tomber aux mains des soldats ennemis, environ 8.000 civils, des hommes, des femmes et des enfants, se jettent dans le vide. D'où le nom de "falaise des Suicides" qu'on aurait donné à l'endroit où se serait déroulé le drame.
Si les Japonais se sont comportés de cette manière, c'est qu'une propagande intensive dépeignait les soldats américains sous les couleurs les plus noires. D'après les autorités, ils auraient l'habitude de violer et de tuer les femmes et de manger les enfants.
De son côté, l'empereur avait promis aux Japonais préférant la mort à la reddition à l'ennemi les mêmes honneurs célestes que ceux qui attendaient les soldats morts au combat.
Dans des bateaux arrêtés au pied de la falaise, des interprètes munis de porte-voix essayèrent de dissuader les habitants de sauter. Mais rien n'y fit. Rien non plus ne put empêcher de très nombreux civils de participer aux attaques suicides que les Japonais menèrent contre les Américains à la fin de la bataille de Saipan.
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À la faveur d'une réforme ambitieuse de la police, menée à bien par Colbert, à la demande de Louis XIV, Gabriel Nicolas de La Reynie devient le premier lieutenant général de police. Dans cette fonction, qu'il assume durant trente ans, il prend des mesures dont les Parisiens actuels peuvent encore lui être redevables.
La centralisation de la police
Issu d'une famille de la petite noblesse limousine, La Reynie naît en 1625. Devenu maître des requêtes au Conseil d'État, il est remarqué par Colbert, le tout-puissant ministre du Roi-Soleil.
En 1667, il en fait le premier titulaire d'une nouvelle charge, la lieutenance générale de police. Jusque là, la police relevait de plusieurs services. Le lieutenant civil et le lieutenant criminel, s'estimant tous deux en charge de la police parisienne, se livraient une féroce guerre d'influence.
Mais d'autres organismes avaient aussi leur mot à dire : les commissaires, chacun à la tête d'un quartier, le Parlement de Paris ou encore les juridictions ecclésiastiques.
Profitant de circonstances favorables, la réforme initiée par Colbert, en 1667, centralise la gestion de la police parisienne, la confiant à un seul personnage, le lieutenant général de police.
Une ville plus sûre et plus salubre
Au XVIIe siècle, la "police" était entendue dans un sens beaucoup plus large qu'aujourd'hui et bien plus proche de son étymologie, qui signifiait "administration d'une ville".
Aussi La Reynie prend-il bien sûr des mesures pour maintenir l'ordre. Il embauche des agents plus qualifiés, crée un réseau d'indicateurs et réforme le guet, cette milice chargée d'assurer la sécurité des Parisiens.
De nos jours, il est surtout connu pour avoir mis fin à la célèbres cour des miracles. Des milliers de brigands y menaient en toute impunité une vie autonome, sous l'empire de leurs propres lois.
Mais le lieutenant général de police a aussi voulu faire de Paris une ville plus salubre et plus agréable à vivre. Sous son impulsion, la cité, équipée de milliers de lanternes, devint déjà la "ville lumière". Il lutte aussi contre les incendies et les inondations et nettoie les rues de la boue et des immondices qui les empuantissaient.
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Le 7 août 1919, l'aviateur Charles Godefroy engage son avion sous la voûte de l'arc de triomphe de l'Étoile, à Paris. Cet acte symbolique devait venger l'humiliation subie par les aviateurs lors du défilé militaire du 14 juillet précédent.
Pour venger un affront
La parade militaire organisée sur les Champs-Élysées, ce 14 juillet 1919, était la première depuis la victoire de 1918. Aussi les Parisiens et les militaires désignés pour y participer attendent-ils cet événement avec impatience.
Mais certains d'entre eux éprouvent une vive déception, Il s'agit des aviateurs, à qui les autorités imposent de défiler à pied. Pour ces "héros de l'air", c'est une véritable provocation.
Avant le défilé, des aviateurs se concertent, cherchant un moyen de venger l'affront. Ils désignent alors l'un d'entre eux, Jean Navarre, un as de l'aviation, le chargeant de passer sous l'arc de triomphe de l'Étoile, au nez et à la barbe des autorités.
Mais le pilote se tue au cous d'un vol d'essai, le 10 juillet 1919. Aviateur chevronné, titulaire de la croix de guerre, Charles Godefroy prend alors sa place.
Un vol sous l'arc de triomphe
Passer sous l'arc de triomphe aux commandes de son avion paraissait alors un impossible exploit. Guynemer lui-même y avait renoncé, considérant qu'une fois en vue du monument, on ne distinguait plus le passage.
Pourtant, Charles Godefroy tente l'aventure, ce 7 août 1919. Tôt le matin, il décolle de l'aérodrome de Villacoublay. Peu après, il aborde Paris par la porte Maillot et, enfilant l'avenue de la Grande-Armée, il arrive en vue de l'arc de triomphe.
Il vole alors à 15 mètres du sol, à une vitesse d'environ 150 km/h. Il fait le tour du monument à deux reprises, puis, perdant de l'altitude, s'engage de biais sous l'étroite voûte.
Effrayés par l'avion, qui vole très bas, des passants s'enfuient et les passagers d'un tramway se jettent à terre. Prévenus, des photographes et des cinéastes immortalisent l'exploit.
Godefroy regagne sa base, comme après un vol ordinaire. Au total, il n'aura duré qu'une demi-heure. Bien que désapprouvant sa tentative, les autorités ne lui infligeront qu'un simple avertissement.
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On sait que Jeanne d'Arc conduisit son armée au combat revêtue d'une armure et habillée en tous points comme un homme, dont elle avait même adopté la coiffure. Mais pourquoi choisit-elle une tenue qui constituait l'une des principales accusations portées contre elle ?
Un habit masculin plus pratique
Quand, à un moment donné, Jeanne d'Arc réside à la Cour de Charles VII, elle porte une robe, comme toutes les femmes qui l'entourent.
Mais, dès qu'elle se transforme en chef de guerre et mène ses hommes au combat, elle emprunte leur tenue. La première raison est d'ordre pratique.
En effet, on ne voit pas comment la jeune fille aurait pu se mettre en selle commodément et chevaucher de longues heures si elle devait porter les longues robes qui forçaient les femmes de cette époque à monter en amazone.
Par ailleurs, une tenue féminine n'aurait pas été compatible avec le port d'une épée et d'une armure. Enfin, Jeanne avait besoin d'être crédible auprès de soldats qui n'auraient pas apprécié d'être conduits par une femme arborant sa guimpe et sa houppelande sur le champ de bataille.
Une grave accusation
or, le fait de s'habiller en homme n'était pas du tout anodin pour Jeanne d'Arc. Ce costume constitue même, pour ses juges, l'un des principaux chefs d'accusation.
En effet, chacun, au Moyen-Âge, devait rester à la place que Dieu lui avait assignée. Prendre les habits d'un homme, pour une femme, était considérée comme une tentative de bouleverser l'ordre social.
Une telle audace ne pouvait lui être inspirée que par le diable. En s'habillant en homme, Jeanne d'Arc montrait aux yeux de tous qu'elle ne pouvait être qu'une sorcière.
À la fin de son procès, ses juges la convainquent d'abandonner ses vêtements masculins. À ce prix, elle échappera au bûcher. Peu de temps après, pourtant, elle reprend ses habits d'homme.
La voilà retombée dans son erreur, relapse comme on dit alors. Dès lors, elle est condamnée. Or, comme les Anglais avaient besoin de la voir périr sur le bûcher, comme sorcière, pour discréditer Charles VII, on a soupçonné certains de ses juges de lui avoir enlevé ses vêtements féminins.
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Socialiste et antidreyfusard, Jean Jaurès est aussi un pacifiste convaincu. Ce qui ne l'a pas empêché de se battre en duel, notamment contre Paul Déroulède, dont le nationalisme débridé en faisait l'un des leaders de la droite française du début du XXe siècle.
Un militant socialiste souvent attaqué par la droite
Les convictions et la notoriété de Jean Jaurès l'exposaient aux attaques de la droite nationaliste. Militant socialiste depuis sa jeunesse, il participe à la fondation, en 1905, de la Section française de l'internationale ouvrière, ou SFIO.
Homme de gauche et partisan de la séparation de l'Église et de l'État, il se disait aussi opposé à la guerre. De telles prises de position ne pouvaient que heurter des nationalistes pour qui la revanche contre l'Allemagne était le premier article de leur crédo politique.
Aussi Jean Jaurès était-il habitué aux insultes de la droite. Mais, en 1904, les propos de Paul Déroulède, fondateur de la Ligue des Patriotes, le mettent hors de lui. Il l'accuse en effet de faire "le jeu de l'étranger".
Un duel entre Jaurès et Déroulède
Jaurès répond alors aux attaques de Paul Déroulède en le provoquant en duel. Ce qui peut sembler paradoxal pour un pacifiste.
Mais le militant socialiste a de plus en plus de mal à tolérer des attaques parfois calomnieuses, dont certaines s'en prennent même à sa famille. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Jean Jaurès se bat en duel.
En 1894, il affronte ainsi le ministre Louis Barthou, qui l'avait traité de menteur. Ainsi, le 6 décembre 1904, Jaurès et Déroulède se retrouvent non loin de la frontière espagnole.
En principe, ni la France ni l'Espagne, où Déroulède s'est exilé, n'autorisent les duels. Mais les autorités françaises ferment souvent les yeux sur ces combats d'honneur.
Aussi les deux hommes se retrouvent-ils non loin de la frontière espagnole. Armés de leurs pistolets, ils se mettent en position et s'éloignent du nombre de pas requis. Deux coups de feu sont échangés, qui ne blessent aucun des duellistes. De son côté, Jean Jaurès avait tiré à terre, geste qui conciliait sa volonté de répondre aux attaques et son refus de la violence.
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A priori, l'hôtel Florida, à Madrid, était un hôtel de luxe assez semblable aux autres. Mais, durant la guerre civile espagnole, il servit de lieu d'hébergement aux intellectuels antifascistes, souvent venus de l'étranger, et aux correspondants de guerre. D'où sa célébrité.
Un hôtel de prestige
Inauguré en février 1924, l'hôtel Florida s'élevait en plein centre de Madrid, non loin de la Gran Via, l'une des artères principales de la ville, dont le tracé n'était pas complètement achevé.
Son architecte, à qui l'on doit de nombreuses constructions madrilènes, n'avait pas lésiné sur le marbre qui ornait la façade.
En effet, l'hôtel avait tout d'un palace. Ses 200 chambres étaient, pour l'époque, à la pointe du confort. Chacune disposait d'une salle de bain, de toilettes et du téléphone. Et l'hôtel était doté du chauffage central.
Cet hôtel prestigieux fut rasé en 1964. Sur son emplacement, on construisit des grands magasins.
Le lieu de rendez-vous des intellectuels antifascistes
Les journalistes qui couvraient la guerre civile espagnole, qui dure de 1936 à 1939, avaient coutume de descendre à l'hôtel Florida. On y trouvait aussi bien le correspondant de la "Pravda", l'organe du parti communiste soviétique, ou de journaux anglais ou américains, comme le "New York Times" ou le "Daily Telegraph".
Dans les couloirs, ils croisaient des intellectuels aux sympathies antifascistes, qui se donnaient eux aussi rendez-vous à l'hôtel madrilène.
On y trouvait ainsi Ernest Hemingway, qui venait là en compagnie de Martha Gellhorn, sa maîtresse et future épouse, journaliste elle aussi. Dans une nouvelle écrite à l'hôtel Florida, l'écrivain décrit le fracas des bombardements qui, à intervalles réguliers, secouaient la ville.
André Malraux fréquentait aussi l'hôtel. Entre autres raisons, il était venu en Espagne pour former, avec des volontaires internationaux, la fameuse escadrille Espana, qui prit sa part dans les luttes de la guerre civile.
Animé par ses convictions de gauche, George Orwell, l'auteur de "1984" ne venait pas seulement en Espagne pour écrire des articles. Les armes à la main, il participait aux combats, logeant de temps à autre, lui aussi, à l'hôtel Florida.
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La guerre de l'oreille de Jenkins, du nom du capitaine d'un navire britannique, oppose la Grande-Bretagne à l'Espagne de 1739 à 1748. Elle s'inscrit dans le cadre plus large de la guerre de Succession d'Autriche qui, de 1740 à 1748, voit s'affronter deux coalitions, dont l'Espagne et la Grande-Bretagne font partie.
Une rivalité commerciale
La guerre de l'oreille de Jenkins représente l'un des épisodes de la séculaire rivalité commerciale qui oppose Anglais et Espagnols. À la tête d'un vaste Empire colonial, chacune de ces nations s'efforce en effet de contrôler les principales routes commerciales.
En 1713, l'Espagne concède pourtant des facilités commerciales à sa rivale. Mais ce privilège, ou "asiento", était mal accepté en Espagne, où on l'accusait notamment de favoriser la contrebande.
Son application, souvent contestée, fut ainsi l'occasion de divers conflits, qui opposèrent les deux pays, de façon sporadique, de 1718 à 1729.
Une nouvelle guerre éclate en 1739. Elle devait durer jusqu'en 1748. Son prétexte fut la fâcheuse mésaventure survenue au capitaine d'un bateau anglais de contrebande, un certain Jenkins.
L'officier espagnol qui avait arraisonné son navire lui coupa en effet une oreille. D'où le nom qu'on donna au conflit, déclenché quelques années plus tard :"guerre de l'oreille de Jenkins".
Les épisodes marquants du conflit
Plusieurs épisodes marquent ce conflit. En décembre 1739, une escadre anglaise s'empare du port de Portobelo, en Nouvelle-Grenade, aujourd'hui le Panama. Les entrepôts et les fortifications sont détruits.
D'autres affrontements ont lieu en Floride, qui est alors une possession espagnole. Des combats sporadiques opposent les Espagnols à leurs voisins anglais de Géorgie, qui assiègent la ville de Saint-Augustine.
D'autres actions sont encore à signaler, comme l'expédition d'Anson, qui s'en prend aux possessions espagnoles du Pacifique ou le siège de Carthagène des Indes en 1741, dans l'actuelle Colombie, que les Anglais sont obligés d'abandonner.
Le traité d'Utrecht, qui, en 1713, met fin à ce conflit, comme à la guerre de Succession d'Autriche, rétablit le "statu quo ante". L'Espagne garde donc le contrôle de la mer des Caraïbes. La Grande-Bretagne n'a rien gagné à ces hostilités, sinon le maintien de l "asiento".
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Les zombies font partie intégrante du folklore et de la religion haïtiens. Ces "morts-vivants", aux yeux fixes et à la démarche mécanique, sont à l'origine de nombreux récits. L'un d'eux relate l'expérience insolite du Haïtien Clairvius Narcisse.
Un mort qui réapparaît
Clairvius Narcisse, un citoyen haïtien, se rend dans l'hôpital de la vile de Deschapelles, à Haïti. Il est fiévreux et sent des fourmillements dans tout son corps.
Le 2 mai 1962, deux jours après son admission, il succombe à sa maladie. Il est enterré dès le lendemain, dans un village voisin.
Or, en 1980, soit 18 ans après ces événements, un homme se présente à la sœur de Clairvius Narcisse. Il prétend être son frère, celui-là même qu'on a enterré 18 ans plus tôt.
Il aurait été la victime d'un sorcier vaudou, qui l'aurait enduit d'une "poudre de zombie". Ainsi, il aurait pu être enterré vivant, tout en restant conscient, puis déterré, avant d'être conduit à une plantation, où il aurait été contraint de travailler durant 2 ans. Il aurait pu s'évader grâce à un surveillant.
L'action de la "poudre de zombie"
Certains scientifiques se sont intéressés au cas de Clairvius Narcisse et, d'une manière générale, à ces récits de "morts-vivants" rapportés par le folklore haïtien.
Pour eux, l'état de sidération, la perte de conscience et l'apparente paralysie qui seraient le propre des morts-vivants seraient dus aux effets de la fameuse "poudre de zombie".
Elle serait composée de végétaux, d'os humains broyés et de produits animaux, prélevés notamment sur le poisson-globe. Mais le composant essentiel est un puissant paralysant, la tétrodotoxine, qu'on trouve dans le corps de certains animaux. Il agirait avec infiniment plus de force que la cocaïne ou même le cyanure.
Imprégnant ses chaussures et ses vêtements, le poison, exactement dosé, aurait pénétré peu à peu dans l'organisme de Clairvius Narcisse. C'est son action qui expliquerait en partie la perte de mémoire et l'obéissance mécanique de ce zombie et des autres morts-vivants.
Mais l'administration d'autres drogues et la crainte du "bokor", le sorcier vaudou, joueraient aussi un rôle dans le maintien de cet état particulier.
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Leader nationaliste, membre et dirigeant du Congrès national indien, le parti de Gandhi et Nehru, Subhas Chandra Bose n'hésite pas, durant la Seconde Guerre mondiale, à s'allier aux puissances de l'Axe. Mais pourquoi cet homme politique, encore honoré dans son pays aujourd'hui, a-t-il pris une telle décision ?
Le combat pour l'indépendance de l'Inde
Né, en 1897, au sein d'une famille aisée, Subhas Chandra Bose fait de bonnes études, qui le vouent à une carrière de haut fonctionnaire au sein de l'administration coloniale britannique.
Mais, très vite, le jeune homme décide de se consacrer à une cause qui lui tient à cœur : l'indépendance de son pays. Dès lors, ses actions le conduisent plusieurs fois en prison, où il contracte la tuberculose.
Il intègre également le parti du Congrès, qui réclame le départ des Anglais et l'indépendance de l'Inde. Mais la non violence prônée par Gandhi ne lui paraît pas suffisante pour chasser les Britanniques.
Il s'oppose donc au mahatma et doit quitter le parti. Dès lors, une seule chose compte pour lui : trouver le moyen de mettre fin à ce qu'il considère comme l'occupation de son pays.
L'allié de l'Allemagne nazie et du Japon
Il recherche donc des alliés pour l'aider à débarrasser l'Inde de la présence étrangère. Et la nature de leur régime lui importe peu.
S'échappant de sa prison, en janvier 1941, il réussit ainsi à gagner l'Allemagne nazie. Avec l'aide d'Himmler, le bras droit d'Hitler, il crée la Légion SS de l'Inde Libre, dont les membres sont des prisonniers de guerre indiens et pakistanais.
Le but de cette milice était de combattre les Anglais. Devant les réticences d'Hitler, cependant, l'initiative tourne court. Avec la complicité des Allemands, Subhas Chandra Bose réussit alors à gagner le Japon.
Faisant mine de lutter contre le colonialisme occidental, ce pays lui paraît en effet un allié tout indiqué. Avec son aide, il constitue un Gouvernement provisoire de l'Inde libre, ainsi qu'une armée, avec laquelle il participe à des combats contre les Alliés.
Le nationaliste indien aurait trouvé la mort dans un accident d'avion, le 18 août 1945, mais son corps n'a jamais été formellement identifié.
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Maladroits et malchanceux, les Dalton sont les acolytes bien connus de Lucky Luke, le célèbre cow-boy du Far West imaginé par Morris. Pour créer ses personnages, le dessinateur s'est inspiré de la vie des vrais frères Dalton.
Une famille ordinaire
Les quatre Dalton qui vont défrayer la chronique de l'Ouest américain, Bob, Grat, Bill et Emmett, sont nés dans une fratrie de 15 enfants. Mariés en 1851, les parents sont laborieux. Le père tient un bar et les deux époux, aidés de leurs nombreux enfants, cultivent la terre, d'abord dans le Missouri puis dans l'Oklahoma.
Puisée dans les préceptes de la Bible, l'éducation donnée à leur progéniture est rigoureuse. Elle semble porter ses fruits, puisque deux des fils font des études supérieures, tandis qu'un autre, Frank, devient un marshall, autrement dit un officier de police fédéral.
Mais le sort s'acharne bientôt sur la famille. Le père, alcoolique, quitte le foyer conjugal, laissant sa femme dans la pauvreté. En 1887, le frère shérif est abattu par un voleur de chevaux.
Une vie de hors-la-loi
Ce meurtre fait vaciller la foi des frères Dalton en la justice. Dans un premier temps, Grat reprend pourtant le poste de son frère et s'adjoint les services d'Emmett. De son côté, Bob dirige la police d'une tribu indienne.
Il semblerait que les frères Dalton, payés de manière irrégulière par le gouvernement, aient rançonné quelques commerçants ou aient même volé des chevaux.
Sans doute attirés par l'appât du gain, ils désertent définitivement le camp de la loi. Entre 1890 et 1892, Bob, Grat et Emmett sévissent d'abord au Nouveau-Mexique puis en Californie, tandis que leur frère Bill forme sa propre bande.
Il détroussent d'abord les joueurs d'un saloon, puis sont accusés, sans preuves formelles, de l'attaque d'un train, dont ils auraient tué le conducteur. C'est d'ailleurs dans cette activité qu'ils se spécialisent, renseignés par une informatrice.
Recherchés activement par la police, trois des frères Dalton décident, en octobre 1892, de braquer des banques dans la petite ville de Coffeyville, dans le Kansas. Mais les bandits sont reconnus par des habitants, qui abattent dans la rue Bob et Grat. Seul Emmett en réchappe.
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Comme d'autres avant elle, l'expédition Franklin, partie d'Angleterre en 1845, devait explorer le fameux passage du Nord-Ouest. Il s'agissait d'ouvrir une nouvelle voie maritime, plus rapide, qui, en passant par l'océan Arctique, relierait l'Atlantique au Pacifique. Mais l'expédition connut un destin tragique.
Une expédition piégée par la glace
L'expédition Franklin se compose de deux navires à vapeur, spécialement conçus pour affronter les glaces de l'Arctique. En effet, leur coque est renforcée par un gainage métallique.
Les bateaux sont dotés des instruments de navigation les plus perfectionnés de l'époque. Les 133 marins de l'équipage sont solides et aguerris, et les vivres prévues pour trois ans.
Bref, tout est réuni pour que l'expédition soit un succès. Pourtant, elle tourne rapidement au désastre. En septembre 1846, les deux navires sont bloqués par la glace au large de l'île du Roi-Guillaume, qui fait partie du territoire canadien du Nunavut.
L'équipage est donc obligé d'hiverner dans des conditions très rudes. En avril 1848, 24 hommes manquent déjà à l'appel. Les autres se dirigent à pied vers la rivière Back, pour renouveler leurs vivres ou trouver un hypothétique secours. Mais ils ne donneront plus aucun signe de vie.
Le destin incertain de l'équipage
Si les recherches entamées ne permettent pas de retrouver des rescapés, elles mettent au jour les traces de leur passage. On découvre en effet des ossements humains, des débris de vêtements et des objets divers ayant sans doute appartenu aux marins.
Mais il faudra attendre le début des années 2010 pour retrouver les deux vaisseaux, qui avaient fait naufrage. L'un d'eux est d'ailleurs dans un état de conservation étonnant.
Entretemps, des recherches avaient été entreprises sur place dans les années 1980 et 1990. Elles attirent l'attention des chercheurs sur une possible intoxication au plomb des marins, due en partie à l'usage d'une vaisselle en étain. D'autres indices laissent penser qu'ils auraient pu se livrer au cannibalisme.
Les scientifiques, qui ont réussi, grâce à l'ADN, à identifier de nombreux marins, pensent aujourd'hui que plusieurs d'entre eux avaient réussi à regagner les bateaux et à naviguer plus au sud. Certains auraient encore survécu quelques années.
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Les hommes ont toujours fait preuve d'une imagination fertile pour inventer des instruments de torture originaux. C'est le cas de cette "flûte de la honte", qui nous vient du Moyen-Âge.
Des gens intolérants
Les hommes du Moyen-Âge manifestaient moins d'indulgence que leurs descendants pour les petits défauts de leurs semblables.
Si, par la fenêtre ouverte, vous entendez les sons discordants produits par un musicien maladroit, vous prendrez votre mal en patience. Ou vous fermerez la fenêtre.
Mais il n'en allait pas de même au Moyen-Âge. Les auditeurs ou les voisins ne toléraient pas les fausses notes. En effet, leur auteur pouvait être affublé d'un instrument de musique particulier, connu sous le nom de "flûte de la honte".
Un véritable instrument de torture
En fait, cette flûte, surtout en usage aux Pays-Bas, n'avait qu'un rapport lointain avec la musique. En effet, elle ne produisait aucun son. Elle n'avait pas été conçue pour cela, mais pour tourmenter les mauvais musiciens.
Avec son embout évasé, la flûte de la honte ressemblait plus à une clarinette qu'à une flûte. À l'une de ses extrémités, elle était composée d'un cercle en fer, qu'on passait au cou de l'exécutant maladroit.
On coinçait ensuite les doigts du malheureux dans des orifices conçus à cet usage. Ces doigts broyés le faisaient beaucoup souffrir. Dans cette posture, le condamné avait l'air de jouer de son instrument, alors qu'en réalité il endurait une douloureuse torture.
Il s'agissait donc de le punir par où il avait péché. Et aussi de l'humilier. Car le Moyen-Àge ne concevait guère de châtiment sans y mêler cet aspect dégradant. Qu'on se souvienne par exemple de la peine du pilori, où le condamné était livré aux quolibets des passants.
C'était aussi ce qui attendait le musicien rivé à la flûte de la honte. En effet, on le promenait à travers la ville dans cet humiliant équipage. Il devait subir les lazzi de la foule, qui lui lançait au visage des fruits pourris ou des légumes.
De nos jours, on trouve des exemplaires de cette flûte de la honte dans certains musées.
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Certains produits élaborés par des communautés monastiques ont acquis une certaine renommée. C'est le cas de la bière, fabriquée depuis le Moyen-Âge par des moines bénédictins.
Les moines et la bière
Pour comprendre pourquoi certains moines fabriquaient de la bière, il faut étudier la règle de saint Benoît, qui date du VIe siècle et régit la vie de nombreuses communautés monastiques.
Elle impose aux moines de consacrer leurs journées à la prière et au travail. Pour respecter cette obligation, certaines abbayes, situées dans les régions du nord, où la vigne ne venait pas, ont choisi le brassage de la bière.
En outre, cette activité leur permettait de subvenir à leurs besoins. Mais aussi de satisfaire à une autre injonction de la règle : accueillir les hôtes de passage. Au Moyen-Âge, où sévissait la peste, il était par ailleurs plus sain de se désaltérer avec de la bière, élaborée avec de l'eau bouillie, que de boire l'eau souillée des puits.
Ce sont donc les moines qui ont perfectionné le brassage, introduisant notamment le houblon dans le processus de fabrication de la bière. C'est d'ailleurs l'ajout de cette plante qui distingue la cervoise, l'ancêtre de la boisson actuelle, de la bière proprement dite. Reconnaissant leur expertise, Charlemagne confie aux moines le monopole de la fabrication de la bière.
Les bières d'abbaye
Dès le XIIIe siècle, cependant, des brasseurs laïcs concurrencent cette production monastique. En France, les mesures édictées par la Révolution de 1789 lui portent un coup fatal.
De nos jours, un seul monastère bénédictin, en Normandie, continue la tradition du brassage monastique. Dans d'autres pays, comme la Belgique, la "bière d'abbaye" est devenue une marque officielle.
Elle ne signifie pas, la plupart du temps, que la bière est fabriquée dans l'enceinte du monastère. Mais le produit a un lien reconnu avec l'abbaye, qui touche de l'argent sur la vente de la bière et conserve un droit de regard sur son élaboration.
De leur côté, certaines bières se voient délivrer un label indiquant que la boisson a été élaborée selon la recette des moines trappistes, qui appartiennent à la grande famille bénédictine.
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Née à la fin du XIIIe siècle, dans une famille de la noblesse irlandaise, Alice Kyteler est connue pour être la première personne, en Irlande, à avoir été condamnée au bûcher pour sorcellerie. C'est la raison pour laquelle elle quitta l'Irlande, sans doute pour se réfugier en Angleterre.
Une femme peu appréciée
Enfant unique, Alice Kyteler descendait de ces seigneurs normands qui avaient envahi l'Irlande à la fin du XIIe siècle. Il s'agissait donc d'une famille noble, bien étable dans la région.
Ce qui frappe dans sa biographie, ce sont ses unions successives. En effet, Alice Kyteler ne se marie pas moins de quatre fois. Ce comportement matrimonial lui est d'ailleurs reproché.
Des rumeurs courent au sujet de l'assassinat de son premier mari, qu'elle aurait manigancé avec la complicité du second. De son côté, son dernier époux formule des accusations d'empoisonnement à son encontre.
Par ailleurs, les héritiers de ses différents maris accusent Alice d'avoir cherché à les spolier. Et pour ne rien arranger, elle pratique l'usure, ce qui lui vaut l'animosité de ses voisins.
La première "sorcière" d'Irlande
C'est dans ce contexte de rumeurs et de malveillance qu'en 1324 les enfants des maris d'Alice Kyteler accusent leur belle-mère de sorcellerie. Ils font appel à l'évêque du lieu, qui dirige le diocèse d'Ossory.
Celui-ci écrit alors aux autorités compétentes, demandant l'arrestation d'Alice. Non seulement il essuie un refus, mais il est arrêté par un officier local, frère d'Alice.
L'évêque est finalement libéré par un juge venu d'Angleterre, qui diligente une enquête. C'est à cette occasion qu'on retrouve au domicile d'Alice Kyteler des bougies qu'on croit faites de graisse humaine, des potions suspectes et des rognures d'ongles.
Ces éléments sont jugés suffisants pour la condamner à être brûlée vive. C'est la première "sorcière", en Irlande, à être vouée au feu. Mais Alice a le temps de s'enfuir, dans doute en Angleterre. On perd ensuite sa trace.
C'est sa servante, Petronella de Meath, qui périt à sa place sur le bûcher. Torturée, avant de mourir, elle reconnaît que sa maîtresse était bien une sorcière. Et elle avoue tous les crimes qu'on lui impute.
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Prononcé le 2 mars 1941 par le colonel Leclerc, à une époque où les Allemands semblaient encore invincibles, le serment de Koufra représente la première étape de la longue marche qui conduira à la libération de la France.
Une victoire inespérée
Fait prisonnier durant la campagne de France, le capitaine Philippe de Hautecloque, qui prendra bientôt le pseudonyme de Leclerc, s'évade et rejoint de Gaulle à Londres dès la fin de juillet 1940.
Le général, qui manque d'officier, lui confie la tâche de rallier l'Afrique-Équatoriale française à la France Libre. S'étant acquitté de sa mission, il se dirige vers la Libye, où les troupes italiennes, alliées des nazis, menaçaient l'Égypte.
Au terme d'une marche harassante de 1.700 kilomètres, Leclerc, devenu colonel entretemps, parvient à l'oasis de Koufra, au sud-est de la Libye. Il n'a pas 500 hommes sous ses ordres, face à des troupes italiennes bien plus nombreuses.
Après un premier combat, les Français assiègent le fort de Koufra. Par le déplacement fréquent du seul canon qu'il possède, et un va-et-vient constant des véhicules, Leclerc parvient à tromper les Italiens sur le nombre des assiégeants.
Persuadés qu'ils ont affaire à forte partie,ces derniers capitulent finalement le 1er mars 1941. On ne déplore, du côté français, que 4 morts et 21 blessés.
Le serment de Koufra
Au lendemain de cette victoire inattendue, le 2 mars 1941, le colonel Leclerc rassemble ses hommes dans la cour du fort. Il y prononce un discours qui devait rester mémorable.
Il le termine en effet par une affirmation qui sera connue plus tard sous le nom de serment de Koufra. Il annonce que la marche victorieuse des troupes françaises vient de commencer et qu'elle ne s'arrêtera que lorsque "le drapeau français flottera sur la cathédrale de Strasbourg".
Ces mots parurent sans doute bien audacieux à une époque où l'Axe multipliait les victoires. D'autant qu'ils étaient prononcés par un officier d'une France Libre qui ne pouvait encore aligner que des troupes insignifiantes.
Mais ils devaient se révéler prémonitoires. Le 23 novembre 1944, Leclerc entre dans Strasbourg libérée et fait hisser le drapeau national sur la flèche de la cathédrale.
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Dans tous les pays du monde, l'administration a la réputation de ne pas badiner avec le règlement. Et ce ne sont pas les documents que Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir marché sur la Lune, a publiés 45 ans après cette mission historique, qui permettront d'affirmer le contraire.
Une curieuse note de frais
En 2015, Buzz Aldrin publie sur son compte Facebook deux documents étonnants. Tous deux émanent de son employeur, à savoir la NASA.
Le premier est une note de frais, qui lui rembourse les dépenses qu'il a dû consentir pour se déplacer, en voiture, depuis son domicile jusqu'à la base de Houston, au Texas, qui abrite le centre de contrôle des missions habitées.
Cette note prévoit le remboursement à l'astronaute de 33,31 dollars, ce qui correspond à peu près à 215 dollars actuels. Il est heureux qu'il n'ait pas eu à avancer les frais nécessaires à son voyage sur la Lune! Auquel cas, c'est en milliards de dollars que ces dépenses se seraient chiffrées.
La Lune, objectif final du voyage, est mentionnée dans le document comme s'il s'agissait d'une destination comme les autres.
Des formulaires de douane à remplir
Mais l'équipage d'Apollo 11, qui fut le premier à fouler le sol lunaire, n'en avait pas fini avec les formalités. Aldrin publie en effet un second document, dont l'objet paraît lui aussi en total décalage avec le caractère exceptionnel d'une mission spatiale, et de celle-là en particulier.
D'après ce document, les astronautes ont dû en effet remplir des formulaires destinés à la douane. C'est qu'ils n'étaient pas rentrés les mains vides de leur séjour sur la Lune.
De fait, ils ramenaient dans leurs bagages 22 kilos de roches lunaires ainsi que des échantillons de poussières. Premiers hommes à avoir marché sur la Lune, les membres de l'équipage d'Apollo 11 ont dû ainsi se plier aux mêmes règles que des voyageurs en provenance du Canada ou du Brésil.
Et en allant sur la Lune, les astronautes avaient droit aux même facilités qu'en se rendant dans la ville voisine. Dans les deux cas, le gouvernement fournissait le couchage!
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Durant la plus grande partie de l'histoire de la Chine, le système des examens impériaux a permis de sélectionner, en principe sur le seul critère du mérite, les candidats aux différentes postes de l'administration. Mais cette vénérable institution, abolie au début du XXe siècle, a cependant suscité des critiques.
Des examens très difficiles
Si l'on peut retrouver la trace des examens impériaux dès le IIe siècle avant J.-C., sous la dynastie Han, il faut attendre le début du VIIe siècle de notre ère pour les voir instaurés de manière officielle.
Ce système d'examens, ou "keju", était organisé de manière pyramidale. En effet, seuls les candidats ayant réussi à passer l'examen local pouvaient passer le concours régional puis, s'ils étaient reçus, l'examen national.
Fondés sur l'étude de neuf grandes œuvres de la la littérature et de la philosophie chinoises, ces épreuves étaient très sélectives. Elles pouvaient durer trois jours d'affilée, que le candidat passait dans une pièce individuelle.
Ses vêtements et son matériel étaient soigneusement inspectés, de manière à éviter les tentatives de fraude. L'examen réussi, le postulant devenait un mandarin. La forme et la couleur de sa robe et de son couvre-chef indiquaient son rang.
De nombreuses critiques
Ce système des examens impériaux a suscité des critiques au cours du temps. Trouvant trop nombreux les candidats originaires du sud du pays, certains lettrés ont proposé que des quotas régionaux soient instaurés.
Mais d'autres mandarins ont réclamé le maintien du seul critère du mérite. Ainsi, les candidats devraient leurs succès à leurs seules connaissances et non à leur origine géographique. Ce sont eux qui ont finalement eu gain de cause.
De ce fait, la prédominance des candidats méridionaux devint de plus en plus nette, surtout à partir du début de la dynastie Ming, à la fin du XIVe siècle.
Le "keju" fut aussi contesté pour la très grande difficulté des épreuves, qui provoquait l'échec de la grande majorité des candidats. On critiqua aussi son inégalité, seules les familles de lettrés ayant les moyens, à la fois financiers et intellectuels, de préparer leurs membres à des examens aussi exigeants.
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De son vivant, le cardinal de Richelieu a suscité, par sa politique fiscale et sa volonté de contrôler la noblesse, une haine à peu près unanime. Mais cette aversion se manifeste encore un siècle et demi après la disparition du principal ministre de Louis XIII!
Un cadavre décapité
Emportés par leur animosité contre la monarchie et l'Ancien Régime, les révolutionnaires se sont livrés à de nombreuses profanations. En 1793, ils ont ainsi envahi la basilique Saint-Denis, la nécropole royale, et exhumé les dépouilles des rois de France, jetées pêle-mêle dans des fosses communes.
C'est la même année qu'ils s'en prennent aux restes de Richelieu, mort en 1642. Le 5 décembre 1793, des révolutionnaires font irruption dans la chapelle de la Sorbonne, où est inhumé le cardinal.
Ils saccagent son monument funéraire et en extirpent les ossements du ministre. Ivres de rage, ils ne s'en tiennent pas là. Ils lui font subir un châtiment post mortem, le même qu'ils appliquent, en ces temps de Terreur, à tous les condamnés. La dépouille de Richelieu est en effet décapitée!
Une tête qui passe de main en main
Mais que sont devenus les restes du cardinal après cette profanation? La tête, qui était en partie momifiée, aurait été emportée par un commerçant. Les révolutionnaires avaient l'habitude de prélever des reliques sur les cadavres qu'ils exhumaient.
Au fil des années, la tête de Richelieu est ensuite passée de main en main. À la fin du XIXe siècle, un député, qui en a hérité, la montre volontiers à ses collègues. Désireux de faire un portrait de Richelieu, un peintre emprunte même le chef du cardinal!
L'illustre tête ne retrouve finalement la chapelle de la Sorbonne qu'en 1866, au terme d'une errance de 73 ans! Elle changera d'emplacement pour retrouver son lieu d'inhumation originel en 1971.
Quant au reste de la dépouille du cardinal, on ignore ce qu'il est devenu. Il est possible que les révolutionnaires aient jeté les ossements de Richelieu dans la Seine. Une fosse commune, à la Sorbonne même, a pu aussi les recueillir.
D'autres reliques du cardinal ont également circulé, sans qu'on puisse se prononcer sur leur authenticité.
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Et si vous profitiez de l'été pour découvrir ces 3 podcasts ?
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Bien que joyau du patrimoine national, le Champagne doit beaucoup aux négociants étrangers. C'est ainsi que plusieurs maisons prestigieuses ont été fondées par des entrepreneurs allemands, qui avaient déjà une certaine expérience des vins effervescents.
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"La musique adoucit les mœurs", paraît-il...
En tout cas, au cours de la Seconde Guerre mondiale, celle-ci a aidé les soldats américains à se détendre durant leur service sur le front européen.
À vrai dire, c'est même à cet effet que près de 3000 pianos Victory ont été parachutés au-dessus des camps alliés.
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Le roi Arthur, la Table Ronde, la quête du Graal... : tous ces éléments nous semblent, encore aujourd'hui, bien familiers.
Mais qu'en est-il, dans les faits ?
Réalité historique ? Simple invention mythologique ?
Le roi Arthur et ses compagnons ont-ils vraiment existé ?
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"L'habit ne fait pas le moine", mais la robe fait bien l'avocat.
En tout cas, depuis des siècles, il est de rigueur d'en porter une pour plaider devant un tribunal.
Pour quelles raisons, au juste ?
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Rediffusion (je reviens le 26 avril ;)
La RDA n'a pas vraiment laissé l'image d'un régime libre et transparent. Ce ne sont pas les méthodes employées par la « Stasi » (la police secrète est-allemande) qui peuvent démentir cette opinion. En effet, parmi les techniques prisées par cet organisme, la « décomposition » « Zersetzung », en version originale) consistait à rendre la vie impossible aux personnes identifiées comme des opposants politiques...
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Rediffusion (je reviens le 26 avril ;)
Dévoilé en 2010, le scandale des enfants volés renvoie à une pratique qui a essaimé en Espagne sous le régime de Franco. Longtemps restée taboue, cette infamie consistait en fait à transférer des enfants issus de familles républicaines vers des familles franquistes...
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Rediffusion (je reviens le 26 avril ;)
Pays jeune, le Canada a su se faire un nom dans le "concert des nations". Son nom, justement, il le doit aux nations amérindiennes qui vivaient sur ces terres du Nord, avant l'arrivée des premiers colons européens...
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Rediffusion (je reviens le 26 avril ;)
Pendant la seconde guerre italo-éthiopienne, l'aviation transalpine a largué des bombes... et des moutons vivants. En effet, pour permettre le ravitaillement en vivres des soldats envoyés dans le désert du Danakil, c'est bien l'envoi d'animaux vivants qui a été privilégié...
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Boisson festive et luxueuse, le champagne n'a pas vraiment l'image d'un breuvage diabolique...
Pourtant, pendant longtemps, ce vin pétillant originaire de la région française éponyme a été catalogué... comme le "vin du diable" !
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Poursuivre la tradition familiale, Josephine Garis Cochrane connaît.
Petite-fille de l'inventeur du bateau à vapeur et fille d'un ingénieur, l'Américaine a également apporté sa pierre à l'édifice généalogique.
Il s'agit, en effet, de l'inventrice du premier lave-vaisselle de l'Histoire.
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Le courant marxiste est riche en penseurs influents.
Parmi eux, l'Italien Antonio Gramsci est assurément un des plus notables.
En mettant au centre de sa pensée la notion d'"hégémonie culturelle", le fondateur du Parti communiste italien a en effet, inspiré une très large part des courants socialistes du XXe siècle.
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Un imposteur de clown devenu roi... comme Ubu ?
C'est bien l'escroquerie qu'a entreprise l'allemand Otto Witte, en essayant de se faire couronner "Otto Ier roi d'Albanie", en 1913.
Récit d'une improbable opération de sidération.
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De la fin du XVIIIe siècle à la première décennie du XXIe siècle, trois révolutions industrielles transforment les modes de productions et modifient en profondeur l'économie et même l'ensemble de la société.
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L'histoire de la déportation en Guyane et en Nouvelle-Calédonie en a souligné les cruautés, mais elle a rarement évoqué le cas des femmes qui y furent condamnées. Pourtant, une loi, votée en 1885, imposa aux femmes récidivistes la relégation dans ces contrées.
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Dernier grand chef indien des plaines, Joe Medicine Crow (de la tribu "Crow", signifiant "corbeau" en anglais) a rendu l'âme le 3 avril 2016. Historien des premiers Américains, il était également un vétéran de guerre puisqu'il avait participé à la Seconde Guerre mondiale.
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Danser jusqu'à l'épuisement... pour gagner quelques centaines de dollars ?
C'est ce que proposaient les marathons de danse ; une activité très populaire au sein de l'Amérique affligée par la Grande Dépression.
Un triste spectacle qui tirait avant tout parti de la misère de candidats en manque d'argent.
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Tour à tour marin, chercheur d'or, cow-boy, puis deuxième officier à bord du Titanic, Charles Herbert Lightoller a mené une vie qu'on pourrait aisément qualifier de romanesque. La raconter en détails exige donc une narration des plus précises.
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Choses à Savoir Cerveau est disponible sur toutes les applications de podcasts.
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En ce jour de Noël 1914, alors que la guerre dure depuis près de cinq mois, des soldats ennemis, enterrés dans les tranchées du front occidental, cessent un moment le combat et fraternisent. De tels comportements seront vite réprimés par les autorités militaires...
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Les manifestations de la place Tian'anmen ont été immortalisées par une photo devenue iconique : celle d'un homme se postant debout, devant une file de tanks. Par cet acte, ce fameux "Tank Man" a symbolisé à la fois le courage et la détermination non-violente d'un individu engagé, face au pouvoir autoritaire incarné par l'armée...
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Ce week-end j'aimerais vous inviter à découvrir le tout dernier podcast Choses à Savoir: Tech Verte.
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Les immeubles haussmanniens font incontestablement partie du patrimoine urbain de la "Ville Lumière". Une de leurs curiosités est néanmoins décelable par les yeux des citadins les plus attentifs.
En effet, ces fameux édifices ont tous un balcon au 2ème étage. Pour quelles raisons ?
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Voici mon nouveau podcast: Choses à Savoir Célébrités
Disponible sur Apple Podcast, Spotify, Deezer et Google Podcast.
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Cela peut paraître insensé, mais pendant près de deux siècles (de 1791 à 1979), une soixantaine de corps momifiés furent continuellement exposés au public, sous la tour de la Basilique Saint-Michel de Bordeaux. Loin d'être rebutants pour les foules, ces cadavres représentaient même une attraction touristique de premier plan pour "la belle endormie"...
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Pendant la seconde guerre italo-éthiopienne, l'aviation transalpine a largué des bombes... et des moutons vivants. En effet, pour permettre le ravitaillement en vivres des soldats envoyés dans le désert du Danakil, c'est bien l'envoi d'animaux vivants qui a été privilégié...
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Aventurier britannique, Sir James Brooke n'avait pas forcément le profil idoine pour devenir le rajah de Sarawak (un royaume situé sur l'île malaisienne de Bornéo).
En effet, en plus d'être européen, cet homme de 38 ans - choisi par le sultan de Brunei, Omar Ali - était également homosexuel...
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Il faut bien qu'il y ait un début à tout. Ainsi, en même temps que la première traversée aérienne de l'Atlantique Nord, survint également le premier trajet clandestin de l'histoire aérienne transatlantique. L'Américain Arthur Schreiber en fut l'acteur...
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Inévitablement associée à l'Écosse, la cornemuse a pourtant été interdite pendant près de deux siècles dans tout le Royaume-Uni.
Cette décision - qui peut sembler à peine croyable - a été la conséquence d'une répression systématique menée contre la culture écossaise, suite à la victoire britannique au terme de la bataille de Culloden.
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Aussi connue sous le nom de "Saltchikha", Daria Nikolaïevna Saltykova était une riche comtesse russe qui s'est fait connaître pour ses activités de tueuse en série. En effet, à l'instar de la Hongroise Élisabeth Báthory, Darya Saltykova a été reconnue comme coupable des meurtres de plus d'une centaine de ses serfs ; parmi lesquels se trouvaient de nombreuses femmes et jeunes filles...
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Représentations grossières du dieu grec Hermès, les stèles hermaïques se composaient d'un buste représentant la divinité... et d'attributs masculins disposés au milieu de la stèle. Placées – notamment en guise de panneaux de signalisation - au carrefour de nombreuse villes et routes, ces colonnes ont toutefois fait l'objet d'un grand scandale politique religieux, en – 415, dans une cité athénienne alors plongée en pleine guerre du Péloponnèse...
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Si la Révolution française est connue dans le monde entier, son homologue monégasque n'évoque probablement rien à la plupart d'entre nous. Pourtant – à cette occasion - un changement majeur est bien survenu dans la principauté, à la suite d'affrontements répétés entre le prince Albert Ier et ses sujets, au cours de l'année 1910...
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Véritable énigme de l'histoire de l'art, le sort réservé au tableau de Jacques-Louis David, nommé "Les Derniers Moments de Michel Lepeletier", continue à intriguer de nombreux historiens.
En effet, censée avoir été détruite par Louise Suzanne de Mortefontaine, l'œuvre pourrait bien être toujours cachée derrière les murs du château de Saint-Fargeau...
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C’est le 17 mars 1754 que Jeanne-Marie Philipon voit le jour à Paris au sein d’une famille bourgeoise. Curieuse de nature, elle prend plaisir à se cultiver dans de nombreux domaines, mais affectionne plus particulièrement la philosophie et la botanique. Après la mort de sa mère, elle épouse Jean-Marie Roland de la Platière en 1780, un homme riche et érudit de 20 ans son aîné, plus pour sortir du joug de son père que par amour. Après Amiens et Lyon, ils s’installent à Paris, ce qui ravit Mme Roland, désireuse de faire partie de la scène politique.
Le salon de la rue Guénégaud
À peine arrivée à Paris, Jeanne-Marie, qui se fait appeler Manon, ouvre un salon où elle et son mari reçoivent des personnages politiques Girondins influents tels que Messieurs Brissot, Petion, Robespierre ou encore Buzot. Si elle ne participe pas ouvertement aux débats, elle écoute tout ce qu’il se dit et ne manque pas de faire connaître de temps en temps ses opinions. Lorsque son mari obtient le poste de ministre de l’Intérieur, elle devient l’égérie des Girondins et profite de l’influence qu’elle a sur son époux pour l’orienter comme elle l’entend, et faire passer ses propres idées au travers des discours et des missives qu’elle rédige pour lui. Cette organisation, loin d’être du goût des Montagnards, est largement décriée, ce qui poussera les époux Roland à se retirer de la vie politique au début de l’année 1793, lassés par les insultes, attaques, et menaces en tous genres.
La chute des Girondins
Le 31 mai 1793, le gouvernement de la Gironde est renversé et bon nombre de ses membres, dont Manon Roland, sont arrêtés. Durant ses 5 mois d’emprisonnement à la prison de la Conciergerie, elle écrira ses mémoires en attendant son jugement. Le 8 novembre 1793, Manon Roland est condamnée à mort pour conspiration contre l’unité et l’indivisibilité de la République.
« Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » sera la dernière phrase prononcée par Manon Roland en s’inclinant devant la statue de la Liberté de la place de la Révolution, avant de monter à l’échafaud.
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Considéré comme un aviateur hors-pair, John Herbert Hedley est un pilote britannique qui a participé à la Première Guerre mondiale.
Sa renommée, néanmoins, tient à sa réputation "d'homme le plus chanceux du monde". Alors qu'il participait à un combat aérien, Hedley aurait, en effet, réussi à s'éjecter de son avion avant de le rejoindre, plus bas, en s'accrochant au fuselage...
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Organisé annuellement par le professeur Charcot, le "bal des folles" était un événement qui défrayait la chronique, à la fin du XIXe siècle.
Mettant en scène des patients de l'hôpital de la Salpêtrière, il faisait - en effet - office de rassemblement aussi surprenant qu'étrange...
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Voici le programme de la semaine prochaine sur Choses à Savoir.
1/ Choses à Savoir Culture Générale:
Lundi: Pourquoi nous nous frottons les yeux quand on est fatigué ?
Mardi: Pourquoi Morgan Freeman portent-ils des boucles d'oreille ?
Mercredi: Depuis quand porte-t-on un nom de famille ?
Jeudi: Pourquoi dit-on "être dans le coaltar" et "qui va à la chasse perd sa place" ?
Vendredi: Quelles sont les 5 lois les plus étranges du Royame Uni ?
2/ Choses à Savoir Sciences
Lundi: Pourquoi la glace flotte-t-elle ?
Mardi: Pourquoi dit-on que “l'amour est aveugle” ?
Mercredi: Qu'est-ce que la "taille cible parentale" d'un enfant ?
Jeudi: Qu'est-ce que l’expérience de Rowbotham ?
Vendredi: Quelle est la différence entre matière noire et énergie noire ?
3/ Choses à Savoir Santé:
Lundi: Quel est le lien entre le tulle gras et le cinéma ?
Mardi: Peut-on mourir d'indigestion ?
Jeudi: Qu'est-ce que l'éthiopathie ?
Vendredi: Qu'est-ce que la cohérence cardiaque ?
4/ Choses à Savoir Histoire:
Lundi: Qu'est-ce que le “bal des folles” ?
Mercredi: Pourquoi Clemens August von Galen est un vrai résistant ?
Vendredi: Qu'est-ce que l'accident de Chappaquiddick ?
5/ Choses à Savoir Economie:
Lundi: Que sont les « pandemic bonds » ?
Mardi: Primes pour les indépendants : comment ça marche ?
Jeudi: Robotique : quelle est la stratégie de croissance japonaise ?
Vendredi: Qu'est-ce que « la crise de la tulipe » ?
6/ Incroyable !
Lundi: L'armée française élève des pigeons voyageurs
Mardi: Les commerçants ne sont pas obligés de rendre la monnaie
Jeudi: Les trains roulent à droite seulement en Alsace et Moselle
Vendredi: Il est parfois interdit d'être nu chez soi
7/ Choses à Savoir Voyage:
Lundi: Pourquoi la gare abandonnée de Canfranc est célèbre ?
Mardi: Quelle est l'origine de la légende écossaise du Loch Ness ?
Jeudi: Pourquoi le Groenland est danois ?
Vendredi: Pourquoi le Sahara est-il désertique ?
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Naturalisé français, l'italien Pietro (ou "Pierre") Savorgnan de Brazza est un explorateur et officier de marine qui a grandement contribué à la colonisation de l'Afrique centrale par la France.
Grâce à un traité conclu avec le chef des Batéké, il a notamment été à l'origine d'une implantation relativement pacifique sur le territoire de l'actuel Congo, dont la capitale – Brazzaville – a été nommée en son honneur.
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Appelées "die Nachthexen" par les soldats de la Wehrmacht, les "Night Witches" étaient des femmes pilotes soviétiques qui avaient pour mission de bombarder les positions nazies dès la tombée de la nuit...
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Située à quelques kilomètres au nord de Boston, la petite commune de Salem est une localité sans histoire, jusqu'à la fin XVIIe siècle.
En 1692 - secouées par une forme d'hystérie collective - les communautés puritaines de la ville doivent, néanmoins, faire face à des centaines d'accusations de sorcellerie qui mèneront à l'exécution d'une vingtaine de personnes...
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Sur "Incroyable !" découvrez tous les jours une information totalement ahurissante et pourtant parfaitement exacte.
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Couronnée reine alors qu’elle n’était qu’un nourrisson, l’Écossaise Mary Stuart a connu un parcours romanesque ponctué par un destin tragique : celui d’être décapitée à l’âge de 44 ans.
Ainsi, élevée en France, portée au pouvoir en Écosse, puis exécutée en Angleterre sa destinée hors-du-commun a indubitablement marqué les générations postérieures, pour lesquelles elle reste encore une figure singulière de l’histoire.
Un couronnement précoce
Née le 8 décembre 1542, Mary Stuart commence sa vie dans un contexte politique très tendu.
Son père – le roi catholique d’Écosse, Jacques V – est, en effet, vaincu après l’attaque menée par troupes du monarque anglican Henri VIII Tudor, cherchant à annexer ses territoires.
Grièvement blessé après la bataille de Solway Moss, il succombe à ses blessures le 14 décembre 1542, faisant, du même coup, de la jeune Mary la reine de son royaume.
Face à la menace toujours plus pressante du voisin anglais, la régente Marie de Guise décide de couronner sa fille reine d’Écosse, alors qu’elle n’a que neuf mois (il s’agit, alors, d’un événement sans précédent dans l’histoire), avant de l’envoyer hors du pays, afin que l’héritière du trône ne soit pas enlevée puis mariée de force au jeune Edward Tudor.
À ce titre, la France catholique – un allié, qui plus est, historique du royaume d’Écosse – est perçue comme étant la destination idéale pour élever convenablement la jeune Mary, à l’abri des convoitises.
Ainsi, en 1548 Mary Stuart – alors âgée de 6 ans – rejoint la cour des Valois, où elle est promise en mariage au dauphin François.
Très confortable, son éducation se déroule aux côtés des enfants du roi Henri II et de Catherine de Médicis. À la manière d’une princesse française, elle y apprend le latin, la danse, le chant, les humanités et y pratique également le luth, ainsi que l’équitation et la fauconnerie.
Une fin chaotique
Muse de Ronsard et de Joachim du Bellay, la jeune Mary finit par épouser le prince François II en 1558, avant de devenir à la fois reine d’Écosse et de France, lorsque son époux accède au trône, en 1559.
Malheureusement pour elle, le jeune François II meurt de manière prématurée – à l’âge de 17 ans – (le 5 décembre 1560), ce qui la contraint à revenir dans son pays natal.
Une fois sur place, Mary Stuart constate que le pouvoir est aux mains des protestants – et notamment de John Knox – depuis la mort de sa mère, survenue plus tôt dans l’année.
Soucieuse de ménager la noblesse locale, elle se charge donc de diriger le pays de manière tolérante, mais pêche néanmoins sur le plan sentimental.
Mariée tour à tour à son cousin – Lord Darnley – puis au comte de Bothwell (lequel avait commandité l’assassinat du Lord), elle se met, en effet, à dos la noblesse écossaise et doit s’exiler en Angleterre, après avoir fui la geôle où elle était emprisonnée.
Suspectée de complicité dans la mise à mort de Lord Darnley, Mary Stuart écope tout de même de 18 années de captivité, en étant maintenue sous surveillance dans des châteaux austères.
Finalement accusée d’avoir comploté contre la reine Elizabeth Ière, elle est condamnée à mort, puis décapitée à la hache, le 8 février 1587, au terme d’une vie extrêmement mouvementée.
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Symbole difficilement dissociable du nazisme, la croix gammée évoque encore aujourd’hui les effrois de la Seconde Guerre mondiale.
Pourtant, initialement, cette croix aux branches coudées n’est qu’un signe bénéfique d’origine très ancienne, présent dans bon nombre de civilisations asiatiques ; notamment dans la religion hindoue, où elle est connue sous le nom de « svastika ».
Un symbole plurimillénaire
Bien avant sa récupération par les idéologues nationaux-socialistes allemands, la croix gammée a d’abord été un symbole de bon augure utilisé par les humains depuis, au moins, le néolithique, il y a plusieurs milliers d’années.
Orientée dans différents sens et agrémentée de plusieurs motifs, celle-ci semblait d’abord symboliser une roue solaire évoquant l’éternité, avant de prendre, au fil des siècles et des migrations, d’autres significations.
En effet, au cours de l’histoire, la croix gammée a considérablement voyagé, passant de représentations sur des poteries mésopotamiennes à des apparitions sur des mosaïques grecques et des monuments indiens, chinois, ou encore japonais.
C’est chez les peuples de religion hindoue que cette croix coudée prit le nom de « svastika »
(signifiant littéralement « vie heureuse » ou « porte-bonheur » en sanskrit) et fut utilisée comme élément décoratif dans les épopées écrites du « Rãmãyana » et du « Mahãbhãrata » (au IIIe siècle avant Jésus-Christ).
Encore connotée très positivement dans ces régions orientales du globe, la svastika continue même à symboliser la présence de temples bouddhistes, sur les cartes de Google Maps.
La récupération nazie
Passablement oublié en occident, le symbole refait son apparition, sous une nouvelle forme, à la fin du XIXe siècle, en Allemagne.
Au début des années 1870, l’archéologue Heinrich Schliemman fait, en effet, la découverte de nombreuses svastikas, lors de ses recherches menées en Asie Mineure pour découvrir le site de Troie.
L’évènement fait alors écho aux trouvailles ramenées de sites archéologiques scandinaves, où se trouvaient également plusieurs représentations de ce symbole.
Une aubaine pour les milieux nationalistes allemands qui se saisissent immédiatement de ces nouvelles pour alimenter leur théorie sur la primauté de la « race nordique » qui aurait enfanté toutes les grandes civilisations du globe.
Rapidement, les idéologues suprémacistes élaborent, ainsi, une histoire fantaisiste où les « germano-aryens » auraient anciennement conquis de nombreux territoires et légué leur génie aux peuples du monde ; la croix gammée étant, alors, une des preuves de leur passage dans toutes ces contrées.
Avec la montée du national-socialisme et l’arrivée de Hitler au pouvoir, l’idéologie nazie se structure et la svastika prend une forme particulière.
Penchée à 45° sur un disque blanc (symbolisant « la pureté de la race aryenne »), placé sur un fond rouge (pour « les convictions socialistes du parti »), la croix gammée, noire, est désormais facilement reproductible dans de grandes quantités et représente un symbole extrêmement frappant pour les masses.
Utilisée pour représenter le IIIe Reich – dès 1935 et les lois de Nuremberg – elle devient, dès lors, indissociable du régime hitlérien.
Une connotation qui la rend, encore aujourd’hui, taboue au sein de la plupart des sociétés occidentales.
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Découvrez ma nouvelle chaine de podcast consacrée au voyage !
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Penseuse éminente du XVIIe siècle, la théologienne anglaise Mary Astell est une des toutes premières figures du féminisme occidental.
À une époque où l'assujettissement des femmes semblait garantie par le "droit naturel", ses prises de position féministes ont, en effet, ouvert la voie vers une prise de conscience féminine face au caractère injuste de l'inégalité des sexes. Voici son histoire...
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Relativement méconnu en Europe, l'explorateur Zheng He occupe une place très importante dans l'histoire chinoise.
Ses sept expéditions maritimes ont, en effet, valu à celui que l'on surnomme "l'amiral des mers de l'Ouest" le titre bouddhique de Sanbao taijian (signifiant "Grand Eunuque aux trois joyaux"). Une distinction atypique pour un individu issu d'une famille musulmane...
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Point d'orgue des conflits interreligieux qui secouèrent la France du XVIe siècle, le massacre de la Saint-Barthélémy a vu des dizaines de milliers de protestants périr sous les coups d'assaillants catholiques. De par sa violence, cet événement de sinistre réputation a considérablement influencé la gestion du fait religieux par les autorités politiques françaises, au cours des siècles suivants...
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Après la Révolution française, différents groupes d’influence s’opposent dans la toute nouvelle Assemblée nationale. Deux d’entre eux se détachent très nettement : ce sont les Girondins et les Montagnards.
Ces deux factions vont, dès 1791, se quereller sur la question d’une guerre à mener contre les puissances européennes, jusqu’à régler leurs différends dans une extrême violence.
Les raisons d’un antagonisme
Dans les années qui suivent la Révolution, le paysage politique français est en pleine ébullition.
Celui-ci se reconfigure principalement autour de deux camps aux idées antagonistes.
D’un côté, il y a les Girondins, nommés dans un premier les « Brissotins » du nom de leur chef de file Jacques Pierre Brissot. Ce groupe est principalement constitué de députés issus de la bourgeoisie aisée de Gironde et compte dans ses rangs des figures comme Guadet, Buzot, Condorcet, Pétion, Pache, Louvet, ou encore Barbaroux.
Très réticents à l’idée d’un retour à l’Ancien Régime, ils militent pour la fin des insurrections populaires, la stabilité du nouveau régime et le maintien d’institutions décentralisées (voire même fédérales).
Dans l’autre camp, les Montagnards constituent un camp de révolutionnaires radicaux, aux visées centralistes, dont le but est d’appliquer à la lettre les idéaux de la Révolution. Menés par des tribuns comme Danton, Marat et Robespierre, ils occupent les gradins les plus élevés de l’Assemblée ; une position qui est à l’origine de leur surnom.
Très divergents sur le plan idéologique, ces deux camps finissent par s’entredéchirer, en 1791, au sujet de l’éventualité d’une guerre à mener contre les puissances européennes.
Un dénouement dans la violence
Consultés par le roi Louis XVI en 1792, les Girondins militent, en effet, pour que la France mène une guerre contre ses voisins européens.
Cette éventualité séduit le roi, mais pour des raisons opposées à celle de ses nouveaux conseillers.
En effet, si ces derniers espèrent une victoire des armées françaises, pour exporter les idéaux de la Révolution et asseoir la position de la France sur le continent, Louis XVI, lui, mise sur une défaite de ses troupes, pour que les puissances étrangères puissent réprimer les révolutionnaires et consolider la monarchie.
Cette éventualité déplaît fortement aux Montagnards qui n’aspirent qu’à la mise en place d’un pouvoir révolutionnaire radical. Soutenus par des hordes de sans-culottes, ils précipitent alors la chute du roi (10 août 1792) et initient la période de la Terreur, durant laquelle ils radicalisent le mouvement républicain.
Ainsi, les Girondins finissent-ils chassés de la Convention (2 juin 1793), avant d’être guillotinés en place publique par leurs rivaux.
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Symbole de triomphe par excellence, la couronne de lauriers est depuis des siècles perçue comme un des attributs incontournables de tout empereur romain. Comme pour bien d’autres traditions, revenir aux sources équivaut à remonter à la Grèce antique.
Une origine grecque
À l’instar d’autres arbres, le laurier occupe une place importante dans la mythologie grecque. Selon cette dernière, c’est Éros, dieu de l’amour, qui aurait déclenché une suite d’événements qui explique la place qu’occupe le laurier dans le monde hellène.
Ainsi, selon la légende, alors qu’il s’entraînait à l’arc, Éros aurait été moqué par Apollon (dieu des arts et de la poésie) qui lui aurait reproché son manque d’habileté et de grâce dans cet exercice.
En guise de vengeance, le dieu outragé lui envoya une flèche d’or qui rendit Apollon fou amoureux de Daphné (fille du dieu Pénée). Celle-ci, quant à elle, reçut une flèche de bronze qui la rendit hermétique à toute notion d’amour.
C’est ainsi qu’Apollon poursuivit Daphné en vain pendant une longue période; mais un jour où elle fut sur le point d’être attrapée, elle supplia son père de la sauver. Celui-ci s’exécuta en la changeant en laurier, allusion au sens de son prénom (en effet, Dáphnê signifie « laurier » en grec).
Devant le fait accompli, Apollon décida néanmoins qu’il vénèrerait cet arbuste pour l’éternité, en lui consacrant des poèmes et des dithyrambes mettant en exergue ses attributs triomphaux.
Un symbole impérial
Littéralement fascinés par le monde hellène, les Romains ont intégré de nombreux éléments grecs dans leur culture et leurs traditions.
En souvenir de ce mythe mettant en scène le laurier, les Romains adoptèrent donc les feuilles de cet arbuste comme symbole de triomphe. Tressés en couronne, elles furent d’abord portés par les généraux, les héros et même des poètes.
À mesure que leur empire se structurait, les Romains décidèrent néanmoins d’une codification stricte pour récompenser leurs personnalités illustres. Ainsi la couronne de lauriers fut-elle décernée avant tout aux généraux victorieux qui passaient par la Via Sacra après leurs campagnes réussies.
Avec Jules César, cette coutume changea sensiblement et il devint possible de porter cette couronne tout en conservant son titre d’imperator.
C’est ainsi que la couronne de lauriers devint progressivement un emblème impérial, jusqu’à symboliser officieusement l’empire romain aux yeux des générations postérieures.
Une aura de prestige qui a conduit, bien des siècles plus tard, un certain Napoléon à se faire couronner empereur des Français, avec des lauriers sur la tête.
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Kellogg’s. Vous avez probablement passé d’innombrables petits déjeuners en sa compagnie. Lorsque l’on pense à Kellogg’s, on pense aux matins d’écoles, aux corn flakes, on se dit que « le tigre est en soi », on se rappelle les jouets magiques enfouis au milieu des céréales et les labyrinthes et autres jeux colorés sur le dos du paquet. Aujourd’hui, au risque de vous priver d’une jolie madeleine de Proust, nous allons parler de John Harvey Kellogg, l’inventeur des corn flakes, un homme probablement très loin de ce que vous imaginiez.
Qui était John Harvey Kellogg ?
John Harvey Kellogg nait en 1852 dans l’État du Michigan aux États-Unis. Il allait devenir l’un des médecins nutritionnistes les plus connus du début du 20e siècle.
Kellogg gagne en notoriété lorsqu’il devient le médecin en chef du sanatorium de Battle Creek, dans le Michigan. Pour rappel, les sanatoriums étaient des sortes d’hôpitaux de convalescence où les personnes atteintes de maladies infectieuses comme la tuberculose étaient mises en quarantaine. Le Sanatorium de Kellogg était l’un des plus célèbres des États-Unis : on comptait quelque 1600 patients au plus fort de son activité au tournant du 20e siècle.
Le Dr. Kellogg a soigné des patients célèbres comme le président républicain Howard Taft, l’aviatrice Amélia Earhart, le dramaturge George Bernard Shaw, l’ingénieur automobile Henry Ford, l’actrice Sarah Bernardt, la militante Sojourner Truth ou encore l’inventeur Thomas Edison. Le docteur Kellogg était un homme très dévot, qui a consacré sa vie à trouver un équilibre harmonieux entre la science et sa foi, et à mettre en pratique cette synthèse dans sa propre pratique médicale.
Le sanatorium de Battle Creek
Comme de nombreux sanatoriums à l’époque, celui de Battle Creek est financé et régi par une église, l’église Adventiste du Septième Jour pour être exact, dont Kellogg était membre.
Les Adventistes du Septième Jour comme Kellogg sont partisans du végétarisme, de l’abstinence de consommation d’alcool et de tabac, et de l’exercice physique régulier en plein air. En plus de ces préceptes fondamentaux auxquels il adhérait, le Dr. Kellogg était convaincu de deux choses. D’une part, il fallait consommer de grandes quantités de fruits oléagineux (noisettes, noix, amandes etc) et de céréales pour rester en bonne santé. D’autre part, il fallait proscrire toute consommation de viande ou de plats épicés de son alimentation, car cette nourriture stimulait fortement l’appétit sexuel. Quel rapport avec les corn flakes me direz-vous ? Et bien précisément.
La création des corn flakes
John Kellogg invente les corn flakes — des flocons de maïs cuits au four — pour les patients du Sanatorium. Le but de Kellogg est de créer la recette la plus fade et la plus insipide possible pour les patients, car ces céréales devaient avoir un effet anti-aphrodisiaque. À la fin des années 1890, John Kellogg et son frère Will fondent la Sanitas Food Company, et commencent à commercialiser les corn flakes. Cette alternative au petit déjeuner classique détonne dans le paysage culinaire américain de l’époque : en effet, les classes aisées mangeaient de la viande et des œufs au petit déjeuner, les plus pauvres mangeaient le plus souvent du porridge.
Le succès commercial des corn flakes conduit à une dispute entre les frères Kellogg. Will Kellogg, qui avait davantage la fibre commerciale que son frère, propose d’ajouter du sucre à
la recette originale et de commercialiser le produit, à plus grande échelle cette fois. John Kellogg refuse, arguant que cette nouvelle recette serait totalement contraire à l’esprit du régime alimentaire du sanatorium.
Après cette dispute, Will Kellogg fonde sa propre compagnie, où sont commercialisés des corn flakes sucrés. Vous l’avez compris, cette compagnie deviendra l’empire Kellogg’s. Bien que John Kellogg soit resté célèbre pour les corn flakes, deux...
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