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Pourquoi Balzac méprisait-il les journalistes ?

2 min • 12 december 2021

Balzac avait une attitude ambivalente à l'égard du journalisme. Si, à titre personnel, il méprisait les journalistes, il écrivit beaucoup pour les journaux et s'en servit pour défendre des causes ou faire connaître ses idées.


Un portrait au noir du journaliste...


Balzac se faisait une piètre idée des journalistes. Dans plusieurs de ses romans, il les décrit comme des personnages corrompus, qui n'hésitent pas à vendre leurs talents au plus offrant.


Aussi voit-on certains d'entre eux mettre indifféremment leur plume au service de journaux de bords opposés. Pour Balzac, un écrivain ne saurait devenir journaliste sans que son talent en pâtît.


En effet, il doit écrire vite, sans se soucier du style, pour répondre à des commandes qui n'attendent pas. Par ailleurs, le journaliste doit ménager les puissants du jour et accepter les compromissions que son métier lui impose.


...Qui n'empêche pas Balzac de le devenir


Ce mépris pour les journalistes, Balzac l'exprime surtout dans ses romans. Dans sa vie, il en va autrement. En effet, il collabore activement à nombre de journaux.


Il lui semble, en effet, que, devant les défaillances de l'édition, les journaux sont la planche de salut de l'écrivain. C'est pourquoi il leur confie certains de ses romans, qui paraissent donc d'abord en feuilletons.


Mais Balzac écrit aussi de nombreux articles. Il y livre son point de vue, dans de longs textes, souvent très élaborés, sur la société de son temps. Il y livre aussi ses convictions politiques, voyant peut-être dans le journalisme un tremplin pour une autre carrière que celle d'écrivain.


Balzac n'a pas manqué non plus d'exercer sa verve caustique dans plusieurs journaux satiriques. Et l'écrivain a même essayé de devenir patron de presse. Preuve que, que sous le mépris littéraire qu'il affichait à l'égard des journalistes, se cachait en réalité une véritable considération pour ce moyen d'expression.


Ceci dit, ses tentatives en la matière ne furent pas heureuses. En effet, la "Chronique de Paris", qu'il fonde en 1835, et qui paraît durant sept mois, et la "Revue parisienne", qui, en 1840, ne dure qu'un trimestre, connaîtront toutes deux la faillite.


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