Avec Cathelineau ou La Rochejaquelein, François Athanase Charette de La Contrie est l'un des principaux chefs vendéens. Il participe, aux premières loges, à l'ensemble de ce conflit qui, de 1793 à 1796, oppose les partisans de la royauté à la Première République.
Se comportant souvent de façon assez indépendante, Charette devient le maître du pays de Retz, au bord de la Loire, et du Bas-Poitou. Il organise et prend la tête de bandes de paysans, qui refusent la levée en masse décrétée par la Convention et restent attachés autant aux particularismes de leurs provinces qu'au retour du Roi.
Après avoir essuyé une lourde défaite face aux républicains, en avril 1793, Charette adopte la stratégie qui fera son succès. Connaissant bien le bocage vendéen, sillonné de chemins creux et hérissé de haies, et comptant sur l'appui de la population, il multiplie les embuscades. En bref, il préfère la guérilla à l'affrontement en rase campagne.
Après avoir survécu aux terribles colonnes infernales, qui dévastent la région et massacrent ses habitants, celui qui était devenu le principal ennemi de la République finit par être capturé.
Le 23 mars 1796, il est accroché par la colonne du général Travot. Le combat est rude et Charette, blessé, perd trois doigts dans la bataille. N'ayant plus que quelques hommes avec lui, il est finalement capturé.
Trois jours après, le "roi de Vendée", comme on l'appelait, est conduit à Nantes, puis exhibé dans les rues le lendemain. Le 29 mars, Charette est traduit devant un conseil militaire. Le jugement, auquel il s'attend lui-même, ne fait aucun doute : après une rapide délibération, la peine de mort est prononcée.
Charette est alors amené sur une place de Nantes. Pas moins de 5.000 soldats s'y trouvent. Le chef vendéen, qui a le bras en écharpe, n'est pas complètement remis de ses blessures.
Il refuse de se faire bander les yeux. Mais demande le privilège de commander lui-même le feu. On le lui accorde. Alors, Charette incline la tête et douze salves mortelles l'abattent à terre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.