Depuis des décennies, les acteurs concernés soulignent l'importance de ce que l'on appelle le "couple" franco-allemand dans la construction européenne.
L'un des actes fondateurs de cette étroite complicité entre les deux nations est sans conteste la signature, le 22 janvier 1963, du traité de l'Élysée. Il est signé par les deux hommes qui l'ont voulu, le chancelier Konrad Adenauer et le général de Gaulle.
Leurs relations amicales n'ont pas peu contribué à l'adoption de ce texte, considéré comme l'un des socles sur lesquels repose l'Europe. Ce traité se voulait le symbole éclatant de la réconciliation entre deux peuples qui, après s'être déchirés si longtemps, marquaient le désir de s'entendre et de collaborer à la réalisation d'un projet ambitieux.
Dans l'esprit du président français, il s'agissait aussi de créer un bloc européen solide, capable de tenir sa place entre les États-Unis et l'URSS, dont la rivalité se nourrissait alors des péripéties de la guerre froide.
Le traité de l'Élysée comportait plusieurs volets. Dans le domaine politique, il prévoyait d'abord des rencontres régulières entre les deux têtes de l'Exécutif, le Président français et le chancelier allemand, ainsi qu'entre leurs ministres des affaires étrangères.
L'accent était également mis sur l'éducation. Pour mieux collaborer, les deux peuples devaient mieux se comprendre. Il était donc essentiel de favoriser l'apprentissage de l'allemand et du français, de multiplier les échanges culturels et les jumelages de villes et d'instituer l'équivalence des diplômes entre les deux pays.
Pour atteindre ces objectifs, des organismes spécifiques ont vu le jour à la suite de la ratification du traité. C'est notamment le cas de l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), qui a justement pour but de faciliter les échanges et l'apprentissage des langues.
Grâce à son action, environ 320.000 programmes d'échanges culturels ont pu voir le jour, impliquant pas moins de 9 millions de jeunes Allemands et Français. Par ailleurs, nombre de villes, de régions et d'écoles se sont jumelées. Enfin, dans les deux pays, les lycées franco-allemands ont promu un enseignement binational de haut niveau.
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