Apple se range du côté de la loi sur le droit de la réparation aux États-Unis. L'entreprise proposera bientôt des kits pour réparer et entretenir soi-même son iPhone et ses autres produits.
C'était un virage qu'Apple avait déjà entrepris depuis 2019 : permettre aux réparateurs indépendants de réparer plus facilement leurs téléphones en distribuant des pièces et manuels spécifiques. Cet engagement ne sort pas de nulle part, car Apple s'aligne sur la législation du droit à la réparation présent en Californie. En clair, les entreprises se doivent de fournir un accès aisé aux différents éléments pour l'entretien et la restauration de leurs appareils à des prix équitables. Pour Lael Brainard, directeur du Conseil Économique National, le chemin qu'emprunte Apple pourrait avoir des effets bénéfiques très importants avec une économie de quasiment 50 milliards de dollars chaque année pour les consommateurs américains. Cela réduirait également de 7 millions de tonnes les déchets produits chaque année, tout en stimulant les petits commerces de réparation.
Du côté des militants pour le droit à la réparation, le discours est moins optimiste, car pour eux il y a la théorie et la mise en pratique… et un fossé peut tout à fait se creuser entre les deux. Le président américain, Joe Biden, connu pour être un grand promoteur de la concurrence dans son pays, souhaite lutter contre les dépenses superflues pour les consommateurs. La décision d'Apple intervient donc également dans ce contexte. Certains États ont déjà mis en place leurs propres lois sur le droit à la réparation : Minnesota, New York ou le Colorado par exemple. Une trentaine d'autres États envisagent de leur côté d'adopter des législations similaires sur cette thématique. Une tendance qui pourrait redéfinir certains aspects de l'industrie de la tech si d'autres acteurs comme Apple s'engagent de la même manière. Ceci, reste encore à savoir quand ils arriveront en Europe.
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