Tandis que la ministre de la Transition Ecologique Barbara Pompili a inauguré en début de semaine l'usine Alstom qui fabriquera le Coradia iLint, c'est le nom de ce train à hydrogène français, l'Allemagne elle possède déjà une usine de ce calibre qui pour sa part tourne à plein régime. Tous les détails dans cet épisode.
Concrètement, c'est à Salzgitter en Basse-Saxe que l'on trouve cette usine allemande. Son carnet de commande : 14 trains en cours de construction pour la région de Francfort, 27 pour la région Basse-Saxe, où devrait être inauguré, et c'est une première mondiale, une ligne commerciale emprunté uniquement par des trains à hydrogène. Au vu des capacités de productions assez importantes, les demandes arrivent des quatre coins de l'Europe comme l'explique le chef du projet Stefan Schrank que je cite : « Les essais que nous menons dans d'autres pays européens, comme les Pays-Bas, l'Autriche, la Suède, la Pologne, ou encore la France ont au moins permis aux autorités locales et aux opérateurs locaux de constater que cette nouvelle technologie fonctionne, et qu'elle offre un bon niveau de fiabilité et de disponibilité. » fin de citation.
Effectivement, l'hydrogène est au cœur des discussions ces derniers temps, et suscite l'admiration des décideurs politiques comme Emmanuel Macron. Ceci dit, les achats de ce genre de train sans émission de CO2 son ralenti par les coûts assez important. Le train produit en Allemagne est en effet plus cher d'un tiers que les trains classiques. Mais d'après le constructeur, la rentabilité d'un tel investissement se fait entre 10 et 12 ans et ses trains auraient une durée de vie trois fois plus importante.
À noter cependant que ce train utilise encore trop souvent de l'hydrogène gris, c'est à dire l'hydrogène généré via des combustibles fossiles sans que des gaz à effet de serre soient captés. Ce dernier génère tout de même 10 tonnes de CO2 pour chaque tonne d'hydrogène produit. Ainsi, pour le ministre écologiste des Transports de Bade-Wurtemberg, Winfried Hermann, je cite « la technologie des piles à combustible présente dans les trains à hydrogène est une option permettant d'être techniquement neutre pour le climat. La condition est que l'hydrogène doit être produit à partir d'énergie renouvelable (l'hydrogène vert donc). Il y en a encore trop peu aujourd'hui et nous devrons l’importer de pays où il y a beaucoup de soleil et de vent. » fin de citation. Dès lors, pour sécuriser ses approvisionnements en hydrogène vert, l’Allemagne a conclu des accords avec des pays comme le Chili, le Maroc et la Namibie...
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