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COP 26 : la grande barrière de corail plus blanche que jamais ? (3/3)

2 min • 8 november 2021

Si vous doutiez encore du réchauffement de la planète, voilà une statistique qui devrait vous faire réfléchir : 98% de la grande barrière de corail serait touchée par le blanchissement, un phénomène étroitement lié à la chaleur des océans. Un article paru dans la revue Current Biology tire d’ailleurs la sonnette d’alarme alors que se tient en ce moment le sommet de l'ONU sur le climat à Glasgow, en Ecosse.


Vous avez bien entendu, le blanchissement a touché 98% de la Grande barrière de corail australienne, et ce depuis 1998. Un chiffre aussi effrayant qu’éloquent. D'après l'auteur de l'article Terry Hughes, chercheur spécialisé sur les récifs coralliens à l'Australian Research Council, la fréquence, l'intensité et l'ampleur des vagues de chaleur marines qui provoquent ce blanchissement ne cessent d'augmenter. Plus précisément, le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est dû à la hausse de la température de l'eau, celle-ci entraînant l'expulsion des algues qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Inscrite au Patrimoine mondial par l'Unesco depuis 40 ans, la Grande barrière a subi trois épisodes sans précédent de blanchissement lors des canicules de 2016, 2017 et 2020, pour au final, n’épargner que 2% seulement de cet immense écosystème sous-marin.


Bonne nouvelle toutefois, des chercheurs assuraient en juillet dernier que les coraux montraient des signes de guérison depuis la dernière vague de blanchissement. Mais il faut bien avouer que les perspectives à long terme de cette barrière de 2300 km de long sont très mauvaises. Outre la chaleur de l’eau, le récif est également menacé par les cyclones, de plus en plus fréquents avec le changement climatique, mais aussi par l'acanthaster pourpre (une étoile de mer dévoreuse de coraux qui a proliféré en raison de la pollution et des ruissellements agricoles)

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Pour Sean Connolly, du Smithsonian Tropical Research Institute que je cite, « le corail a encore besoin de temps pour se rétablir avant une autre vague de chaleur. Sans ça, les bébés ne pourront ni se disperser ni s'installer et repeupler les parties appauvries du récif ». Connolly estime je cite « qu’il est crucial d'agir pour freiner le changement climatique »… un message adressé à la fois à son premier ministre Scott Morrison, mais aussi à l’ensemble de la communauté internationale réunie à Glasgow pour la COP 26. Le chef d'État australien s’est d’ailleurs engagé à atteindre la neutralité carbone en 2050.


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