Vous le savez, la pollution de l’air est un enjeu majeur à la fois pour la santé mais également pour l’environnement. En France, Paris est régulièrement pointé du doigt pour ses pics de pollution… un phénomène en réalité plutôt logique, qui s’explique par une concentration de plus de 2 millions d’habitants, sans compter les personnes qui affluent chaque jour des départements limitrophes pour travailler. Si cette mauvaise qualité de l’air est déjà un problème, cela pourrait l’être encore plus dans trois ans avec l’accueil Jeux Olympiques. Un écueil auquel le Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024 aurait déjà trouvé une solution en installant des aspirateurs à particules au-dessus du village olympique pour protéger les athlètes.
Avez-vous déjà entendu parler du « Para-PM » ? Il y a fort à parier que non, et c’est normal… il s’agit du dernier projet sélectionné par Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques, afin de rendre plus respirable l’air de Paris au moment des jeux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’invention de la société Française Aérophile est assez impressionnante : une impressionnante machine de 3 mètres par 5, qui sur le principe serait capable d’aspirer les particules fines puis de les détruire.
Dans le détail, le « Para-PM » tire profit d’un phénomène physique lié au champ électrique naturel de l’air. N’étant pas un expert en la matière, je vais tenter de vous résumer le plus simplement possible les observations qui ont mené Jérôme Giacomoni, cofondateur d’Aérophile et spécialiste des ballons captifs à créer le « Para-PM ». En fait, lorsque le potentiel électrique de l’air est augmenté, et bien cet air devient localement conducteur et les particules fines chargées négativement s’accumulent sur des pointes. Je cite Jérôme Giacomoni, « au total nous avons remarqué que nos ballons amassaient sept grammes de particules fines de suie et de carbone par an. Nous nous sommes alors demandé si l’on ne pouvait pas utiliser ce phénomène pour capter la pollution ».
Voilà pour la théorie. Maintenant, comment ça fonctionne en pratique ? Et bien le principe du « Para-PM » consiste à ioniser l'air ambiant pour aspirer et piéger les particules environnantes. Je cite : « notre appareil est capable de dépolluer 36 000 mètres cubes d'air par heure, soit l'équivalent de 15 piscines olympiques. Tout d'abord, il capte des particules ultrafines, de l'ordre de 10 nanomètres, qui sont généralement trop petites pour être filtrées dans les systèmes classiques. Ensuite, le ‘Para-PM’ ne nécessite pas d'énergie contrairement aux pompes qui aspirent l'air, puisqu’au lieu de brasser un mètre cube, l'appareil va uniquement aspirer les 20 microgrammes de particules qui y sont contenues ». Une fois les particules piégées, elles sont décomposées en gaz par lasure photo-catalytique permettant à l’air rejeté d’être deux fois moins pollué. Au total, Aérophile prévoit d'installer neuf modules de 3 x 5 m au cœur du village et espère même pouvoir en installer des milliers au bord des routes, des écoles et des établissements de santé. D’après Jérôme Giacomoni, placer 1.000 « Para-PM » pour 300.000 habitants permettrait de réduire la pollution de 15 % de façon permanente.
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