Connaissez-vous l’agrivoltaïsme ? Pour être honnête, il y a peu de chance que vous en ayez entendu parler tant cette pratique n’en est qu’à ses débuts, mais si jamais c’est le cas, alors vous savez qu’il s’agit d’un moyen assez intéressant pour aider les agriculteurs à tirer profit des panneaux solaires pour les aider à s’adapter au changement climatique tout en produisant de l’énergie renouvelable. Récemment, l’INRAE et Engie ont lancé un démonstrateur de haies agrivoltaïques avec l’objectif de généraliser ces haies panneaux-solaires au plus d’exploitation possible. En quoi cela consiste-t-il et est-ce vraiment intéressant pour les agriculteurs ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Aujourd’hui, la plupart des projets agrivoltaïques se basent sur des ombrières pilotées par de l’intelligence artificielle. Concrètement, ces dispositifs permettent d’orienter les panneaux solaires en fonction de plusieurs paramètres météo afin de protéger les cultures des intempéries ou des fortes chaleurs. Or, ce n’est pas cette approche qu'ont suivi l’INRAE (l’institut national de recherche pour l’agriculture) et le fournisseur d’énergie ENEGIE. Leur projet baptisé « Camelia va étudier durant 3 ans les bénéfices de haies solaires, composées de panneaux solaires bifaciaux verticaux. Je cite Aline Chapulliot, Responsable des nouvelles offres chez Engie Green : « l’objectif premier de ce démonstrateur sera d’étudier la performance agronomique du système […] de mesurer les impacts et les bénéfices que ces haies solaires vont avoir sur les cultures » fin de citation.
Cette performance agronomique sera ensuite évaluée par INRAE sur l’une de leur plateforme regroupant des bovins, vaches et taureaux donc, dans le Puy-de-Dôme. Je cite : « l’INRAE va étudier l’effet des haies sur le micro-climat de la parcelle, sur des paramètres comme le vent, l’ombre, l’évapotranspiration ou l’humidité dans le sol, mais aussi leur effet sur la quantité et la qualité de biomasse » fin de citation. Autre objectif : étudier le fonctionnement de ces haies solaires et permettre d’anticiper son déploiement à plus grande échelle. Car l’un des dangers inhérents à l’agrivoltaïsme est de voir des parcelles agricoles où la production d’électricité deviendrait prioritaire sur la production agricole. Un problème rapidement mis en avant par la filière et qui est en train de trouver son cadre juridique grâce au parlement français et à l’AFNOR qui fournira une certification pour assurer un développement responsable.
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