Aujourd’hui, la grande majorité des marchandises transportées s'effectuant par voie maritime, à bord d’immense portes conteneurs. Problème, ce secteur est très polluant avec des émissions de gaz à effet de serre très importantes. Ainsi, le projet SeaShuttle vise à mettre en mer deux porte-conteneurs à hydrogène d'ici 2025. La construction de ces bateaux vient d’ailleurs tout juste de débuter dans les chantiers navals de Cochin, une ville portuaire indienne située dans l'État de Kerala.
Afin de démarrer son activité plus sereinement, Samskip a bénéficié d’une enveloppe de 13 millions d’euros, ce qui devrait effectivement lancer tranquillement la construction des bateaux déjà commandés par la société néerlandaise Samskip et le gouvernement norvégien. Ces bateaux, d’une capacité de 365 conteneurs de 45 pieds, seront propulsés entièrement à l'hydrogène et dotés d'une pile à combustible de 3,2 MW, soit une première mondiale à en croire le constructeur. En cas de problème, un moteur diesel secondaire pourra tout de même prendre le relais. La livraison des premiers bateaux est prévue pour le second semestre 2025, et seront destinés à effectuer des trajets de courte distance entre les marchés scandinaves et l'Europe continentale.
Selon l'Organisation mondiale du commerce, 90 % des échanges intercontinentaux et 80 % des volumes transportés sur la planète se font par la voie maritime. Toutefois, l'impact environnemental du secteur est considérable et celui-ci est dans le top 6 des premiers pollueurs du monde. Chaque année, ce sont donc entre 600 et 1 100 mégatonnes de CO2 qui sont émis par ces porte-conteneurs. Pour la faire courte, cela représente 3 % des émissions mondiales de GES. De plus, le volume de marchandise transportées chaque année ne fait qu'augmenter et la tendance n'est pas près de s'inverser. Même si remplacer intégralement le kérosène des porte-conteneurs par l'hydrogène paraît aujourd'hui difficile, le secteur n’a pas d’autres choix que de trouver d’autres alternatives. Le projet SeaShuttle est donc une réponse à cette problématique, mais certainement une goutte d'eau dans un océan déjà trop pollué.
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