Ce n'est pas un secret, les technologies numériques ont un impact significatif sur l'environnement, que ce soit en termes d'émissions de CO2 ou de l'utilisation de ressources précieuses telles que l'eau et les métaux rares. Et ce constat s'aggrave encore davantage depuis l'essor de l'intelligence artificielle, dont l'empreinte énergétique est considérable. Cela survient alors que des institutions telles que l'Union européenne nous encouragent à réduire notre consommation énergétique. Cependant, Microsoft n'a pas l'intention de ralentir le développement de ses services d'IA et cherche activement à résoudre le problème des ressources. Sa solution : l'énergie nucléaire.
À mesure que la demande en intelligence artificielle augmente, la pression sur les centres de données devient de plus en plus forte. L'entraînement des modèles d'IA nécessite de nombreuses ressources, toutes synonymes d'une consommation énergétique élevée. Les infrastructures requises pour l'entraînement, comme les centres de données, comprennent d'énormes serveurs et systèmes de stockage, qui consomment une quantité considérable d'électricité, à la fois pour leur fonctionnement et pour la régulation de la température. Dans ces centres de données, le matériel utilisé, souvent des GPU puissants ou des unités de traitement tensoriel (TPU), fonctionne en continu pour optimiser les modèles d'IA. La facture énergétique est donc exorbitante et aucun acteur de ce secteur ne peut nier cette réalité, y compris Microsoft.
Une récente offre d'emploi publiée par l'entreprise laisse penser que Microsoft envisage d'utiliser l'énergie nucléaire pour alimenter ses centres de données. Cette offre évoque un poste de "Principal Program Manager Nuclear Technology" qui serait responsable de l'intégration des petits réacteurs modulaires (SMR) et des microréacteurs dans le processus de production. Les SMR ne sont pas encore disponibles sur le marché, mais il s'agit de réacteurs plus compacts que les réacteurs conventionnels, produisant moins d'énergie et étant sérieusement envisagés comme une alternative viable. À ce jour, leur utilisation principale est à des fins militaires, notamment pour équiper des sous-marins et des porte-avions.
Cependant, rien n'est encore définitif, et Microsoft devra surmonter de nombreux défis, notamment sur le plan réglementaire, avant de pouvoir envisager l'intégration de ces SMR. L'installation de modules nucléaires à proximité des centres de données soulève également des questions de sécurité.
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