Le département de la biodiversité des Nations Unies a publié un rapport alarmant sur les effets dévastateurs des antibiotiques sur l'environnement. Ces médicaments, essentiels pour notre santé, se retrouvent dans les eaux usées après leur consommation, mais aussi dans l'agriculture et l'élevage. Environ deux tiers des antibiotiques ingérés finissent dans les eaux usées, et 70 % de ces médicaments sont destinés aux animaux d'élevage, seulement 30 % aux humains. De plus, 75 % des antibiotiques utilisés en aquaculture se dispersent immédiatement dans l'eau, contaminant l'environnement.
Les antibiotiques appartiennent à une catégorie plus large d'antimicrobiens, incluant aussi les antiviraux, antifongiques et antiparasitaires. Ces substances se retrouvent dans de nombreux produits de consommation courante : désinfectants, antiseptiques, produits d'hygiène et de beauté. Leur présence omniprésente pose un grave problème écologique. Les conséquences de cette contamination sont multiples. Les antimicrobiens détruisent des microorganismes essentiels à la vie, particulièrement dans les sols. Dans l'eau, bien qu'ils soient plus dilués, leur impact reste significatif. Un danger majeur réside dans l'émergence de super-microbes, des bactéries résistantes à plusieurs, voire à tous les types d'antimicrobiens. Ces super-microbes, devenus indestructibles, infectent aussi bien les humains que la biodiversité.
L'ONU estime qu'environ 700 000 personnes meurent chaque année d'infections résistantes aux antibiotiques, soit une personne par minute, sans compter les innombrables animaux affectés. Pire encore, les projections indiquent une augmentation de 67 % de l'utilisation des antibiotiques pour le bétail entre 2020 et 2030. Ce rapport souligne l'urgence de repenser l'utilisation massive des antibiotiques pour préserver notre santé et l'environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.