D'après le célèbre éditeur de carte GPS TomTom, les embouteillages liés au trafic routier à Paris seraient responsable de 13% des émissions de CO2 liés aux véhicules. Outre Paris, cette étude s'intéresse également à d'autres capitales comme Londres, Berlin et Amsterdam. Quels enseignements retirer de cette étude ? Le trafic routier est-il réellement responsable de la pollution de l'air à Paris ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
L'équation n'a rien de compliqué : plus de bouchon = plus de pollution. Ceci dit, d'après une étude menée chaque année par TomTom, la conséquence de ces embouteillages sur la qualité de l'air est assez lourde. Le spécialiste des cartes GPS a analysé la situation dans plusieurs capitales européennes, dont Paris, Londres, Berlin et Amsterdam en s'intéressant plus précisément au CO2. Concernant Paris, le trafic routier a donc généré 13,8 mégatonnes de CO2 l'an dernier, dont 13,4% proviennent directement des embouteillages, soit 1,85 mégatonne. Je cite l'étude, « en moyenne, le trafic routier produit 28 000 tonnes de CO2 au cours d’une journée de circulation fluide, tandis qu’au cours d’une journée de circulation encombrée, ce chiffre atteint 45.500 tonnes ». L'étude pointe également du doigt le poids du diesel dans ces émissions, puisque ces véhicules représentent je cite « près des trois-quarts (71%) du volume de trafic en Ile-de-France... ce qui contribue chaque année à l’émission de 11,1 Mt de CO2 dans l’atmosphère, soit 81% des émissions totales du trafic en région parisienne. » fin de citation.
Concrètement, l'interdiction du diesel en 2024 dans le Grand Paris suite à la mise en place de Zones à faibles émissions devrait permettre de réduire sensiblement les émissions de CO2. Autre chiffre intéressant, l'étude annonce je cite « qu'une augmentation de seulement 1% de la proportion des véhicules électriques dans le trafic permettrait d'éliminer 143.000 tonnes d'émissions de CO2, soit environ l'équivalent de la quantité de CO2 absorbée en un an par une forêt de la taille de la capitale (à savoir 125 km2) » fin de citation. D'après les données de AAA Data, c'est près de la moitié des voitures immatriculées en Île-de-France qui ne pourront plus circuler.
Chez nos voisins, à Londres par exemple, le trafic automobile a émis 14,8 Mt de CO2 en 2021, soit 7% de plus que Paris, mais avec un parc automobile plus important et un réseau routier beaucoup plus étendu d'après TomTom. À Berlin, le trafic n'a émis que 4 Mt de CO2 et à Amsterdam, que 840.000 tonnes en 2021.
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