La question de l'énergie devient cruciale pour les géants de la tech, notamment avec l'essor de l'intelligence artificielle, dont les besoins énergétiques explosent pour alimenter les data centers. Microsoft, particulièrement, investit massivement dans des solutions durables. Au printemps dernier, l'entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d'euros en France, attirée par le potentiel du parc nucléaire français. Aujourd'hui, c'est aux États-Unis que Microsoft se tourne vers l'énergie nucléaire, en relançant une centrale au passé chargé.
Vous avez sûrement entendu parler de Tchernobyl, mais un autre accident nucléaire a failli marquer l’histoire des États-Unis en 1979 : celui de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie. Le 28 mars de cette année-là, le cœur d’un des réacteurs fond en partie, avec 20 % du combustible coulé au fond de la cuve. Cet incident, classé au niveau 5 sur l’échelle internationale, n’a pas eu les conséquences dramatiques de Tchernobyl ou Fukushima (niveau 7), mais il a profondément marqué le pays, au point de geler la construction de nouvelles centrales pendant des décennies. Fermée en 2019, la centrale de Three Mile Island va cependant reprendre du service, et c’est grâce à Microsoft.
Le géant de la tech a signé un contrat de fourniture d’électricité pour 20 ans, permettant la réactivation d’une unité de la centrale. L’objectif pour Microsoft est clair : accéder à une énergie non carbonée pour compenser l’augmentation de ses émissions. En effet, malgré ses ambitions de devenir carbone négatif, l’entreprise a vu ses émissions de CO2 augmenter de 29 % en 2023, en grande partie à cause des besoins croissants de l’intelligence artificielle.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.