D’après un rapport de l'Agence européenne de l'environnement, la pollution aux particules fines a provoqué 238.000 décès prématurés dans l'Union européenne en 2020. Un chiffre en légère hausse sur un an du fait du Covid-19 et qui contraste avec le recul constant ces vingt dernières années, moins 45% entre 2005 et 2020.
Cette hausse s'explique notamment par le fait que le Covid-19 a touché plus durement les personnes présentant des comorbidités liées à la pollution de l'air comme les cancers, maladies pulmonaires ou diabète de type 2. Par ailleurs, je cite le rapport, « si l'on compare 2020 à 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique a augmenté pour les particules fines, mais a diminué pour le dioxyde d'azote et l'ozone. Pour les particules d'ozone, elles sont notamment issues du trafic routier et des activités industrielles, mais leur tendance en 2020 était à la baisse avec un peu plus de 24.000 morts. Cela représente un recul de 3% sur un an. Pour le dioxyde d'azote, un gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, plus de 49.000 décès prématurés ont été enregistrés, soit une baisse de 22% qui s'explique en partie par la diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid-19.
D'après son rapport, l’Agence européenne de l’environnement estime que l'UE est sur la bonne voie pour atteindre son objectif de réduction de plus de 50% des décès prématurés en 2030 par rapport à 2005. Au début des années 1990, les particules fines provoquaient près d'un million de décès prématurés dans les 27 pays de l'UE. En 2005, ce chiffre est passé à 431.000 personnes. Si le nombre de décès qui lui sont liés diminue constamment à l’exception de 2020, la pollution de l'air reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens.
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