Un jour, les animaux pourraient être d’une grande aide pour les humains afin de survivre sur Mars ou sur la Lune. Dès lors, quelles sont les espèces les plus à même de côtoyer les astronautes ? Une question, bien qu'elle puisse paraître légère, qui est tout de même très importante quand on sait que d'ici la fin de la décennie, la NASA souhaite construire un avant-poste permanent sur la Lune, avant de se lancer à la conquête de Mars.
Ainsi, plus on colonise de nouveaux espaces, plus la nécessité d’y implanter un écosystème augmente. La faune joue un rôle primordial car les animaux nous aident à accomplir des tâches importantes. Par exemple, les crevettes et les poissons peuvent être élevés dans de petits espaces et utilisés comme nourriture, les insectes pourraient permettre la pollinisation, tandis que les minuscules oursons d’eau pourraient nous aider à lutter contre la chaleur. Ce qui nous ramène à la question : quel animal sera le premier à poser le pied sur Mars ou sur la Lune ?
D'après David Catling, astrobiologiste à l'Université de Washington, la gravité pourrait être un obstacle majeur. Sur Mars, elle correspond à environ 1/3 de celle que l'on connaît sur Terre. De son côté, la Lune a la superficie d'un 1/6 de la superficie de notre planète. En somme, le planétologue estime que le scénario le plus souhaitable serait qu’un jour les animaux se reproduisent sur Mars et sur la Lune comme ils le font sur Terre, plutôt que de les importer. Est-ce possible ? Aucune donnée scientifique ne permet de le confirmer ou de dire le contraire pour l'instant. Cependant, nous savons que si les futurs habitats peuvent s'adapter aux températures, à la pression et aux compositions atmosphériques (pour correspondre à ceux que les Terriens connaissent bien), il est impossible de modifier la gravité. Et vivre dans un environnement avec une gravité si différente de celle que nous connaissons pourrait causer des dommages importants aux animaux, affectant leur développement musculaire ou osseux, les empêchant de se déplacer et de se comporter normalement.
Dès lors, si l'on garde cela à l'esprit, les petits animaux – comme les souris et les animaux aquatiques – seraient le choix le plus judicieux d'après les experts de la NASA. Les poissons et autres animaux aquatiques, parce qu'ils flottent dans l'eau, ne sont pas soumis aux changements de gravité. Une étude publiée en 2021 dans la revue Frontiers in Astronomy and Space Sciences mettait aussi en avant le fait qu’ils produisent moins de déchets que leurs homologues terrestres. Un autre rapport de l’Université d’Australie du Sud et de l’Université spatiale internationale en France considérait les insectes comme une autre source de nourriture possible. Pour les chercheurs, le grillon serait l’espèce la plus intéressante, fournissant à l’homme une source suffisante de protéines, tout en utilisant moins d’espace et d’eau que les sources de protéines traditionnelles.
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