Le Danemark a inauguré un site de stockage de dioxyde de carbone à Esbjerg, dans le sud-ouest du pays. Ce projet, appelé "Greensand", permettra de stocker le CO2 sous la mer du Nord, via un ancien gisement de pétrole. Le captage et la séquestration du carbone ou CSC pour l’acronyme, est une technique permettant de capter le CO2, puis de l'enfouir je cite « dans une formation géologique pour éviter qu'il ne soit présent dans l'atmosphère » fin de citation.
Depuis environ 20 ans, la technologie de stockage de CO2 connaît une accélération importante en réponse au réchauffement de la planète. Ainsi, le Danemark inaugure le premier "cimetière de CO2" au monde, appelé "Greensand". Bien que le CCS soit encore balbutiant et très coûteux, le Giec le considère comme un outil essentiel pour freiner le réchauffement climatique, et la Commission européenne a annoncé en décembre dernier son intention de déployer cette technique partout où ce sera possible.
Dans le détail, le CO2 provient d'une usine du géant de la chimie Ineos, située en Belgique. Dans un premier temps, le CO2 est liquéfié et acheminé par la mer vers la plateforme Nini West, située en mer du Nord. Le dioxyde de carbone est ensuite stocké de manière permanente à 1 800 mètres de profondeur sous la mer du Nord, dans un réservoir de grès. Les acteurs du projet prévoient de stocker 1,5 million de tonnes de CO2 par an, et l'objectif est d'atteindre un stockage de 8 millions de tonnes de CO2 par an en 2030, soit environ 13% des émissions de CO2 annuelles du Danemark.
Le stockage de CO2 permet d'emprisonner le carbone directement capté depuis les usines très émettrices telles que les cimenteries ou les centrales à charbon. Si plus de 200 projets sont aujourd'hui opérationnels ou en développement à travers le monde, Greensand se distingue en séquestrant le carbone d’autres pays. Et clairement, le Danemark dispose d'un endroit idéal pour le stockage de CO2 grâce aux gazoducs et aux réservoirs géologiques vides après des décennies d'exploitation du pétrole et du gaz. Cependant, les quantités stockées sont encore très faibles par rapport aux émissions annuelles. L'impact sur les émissions de gaz à effet de serre devrait donc rester limité, même si le marché du CSC devrait quadrupler d'ici 2025 pour atteindre 50 milliards de dollars et que la filière devrait être en mesure de séquestrer 150 millions de tonnes par an en 2024 dans le monde, contre 40 millions l’an dernier 2022.
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