À l'heure où les énergies renouvelables sont en pleine expansion, nombreux sont les sceptiques à pointer du doigt le caractère polluant des éoliennes. Il faut en effet du béton et un certain nombre de matériaux souvent pas réutilisables pour construire une éolienne. Face à ce constat un peu décevant, l'Institut de recherche technologique mutualisé (IRT) Jules Verne, accompagné de plusieurs acteurs de l'industrie comme Arkema, Engie ou encore Suez, s'est lancé le défi de créer une pâle éco-responsable et recyclable du nom de Zebra.
Comme l'explique Vianney de Lavernée, responsable du développement durable chez Engie Renouvelables, partenaire de l'IRT Jules Verne à l'origine de cette pâle d'éolienne, je cite, « Zebra est né d'une réflexion stratégique sur la question de la fin de vie des éoliennes [et] du recyclage de la nacelle et des pales. C'était le talon d'Achille de l'éolien. De 90 % de recyclabilité, nous voulions nous approcher le plus possible des 100 % [pour] faciliter le recyclage en fin de vie, réduire la consommation d'énergie et les déchets en phase de fabrication et de recyclage des pales » fin de citation.
Le projet Zebra (pour Zero wastE Blade ReseArch) développe une pale de 62 mètres fabriquée à partir d'une résine thermoplastique, connue pour ses propriétés recyclables mais aussi malléables à faible température, ainsi que de nouveaux matériaux en fibre de verre. D'après Vianney de Lavernée que je cite à nouveau « en fin de vie, ces deux composants sont facilement séparés » fin de citation. Après une année de développement, de tests des matériaux et d'essais de procédés au niveau des sous-composants, l'un des partenaires LM Wind Power a, je cite « conçu et fabriqué la plus grande pale thermoplastique au monde au sein de son usine en Espagne. Les essais sur la durée de vie démarreront dans les prochaines semaines et la validation des méthodes de recyclage est prévue à la fin de l'année » fin de citation. À noter également que ces avancées sur la fin de vie des éoliennes ont aussi été intégrées dans un label dénommé TED, pour Transition Énergétique Durable. Neuf engagements devront être pris et respecter pour l'obtenir. Des engagements qui n'ont pas encore été détaillé, mais qui d'après Enegie sont, je cite « le reflet de notre méthode pour le développement et l'exploitation vertueux de l'éolien et du solaire, en France aujourd'hui, [et]demain à l'international ».
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