La semaine dernière nous vous proposions un épisodes à propos des dernières infos sur l'Hyperloop. Focus aujourd'hui sur la France, et plus précisément la ville de Nancy qui projette d'avoir son propre moyen de transport identique : l'Urbanloop. De quoi s'agit-il et en quoi est-il différent ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Avant de rentrer dans le détail, petit question : un Hyperloop à la française est-il par essence moins ambitieux que son cousin américain ? Et bien en réalité, non ! Il s'agit d'un projet jugé par beaucoup comme plus réaliste et plus facile à mettre en œuvre, sans être moins efficace pour autant ! Pour le directeur du projet Jean-Philippe Mangeot que je cite, « l’Hyperloop, c’est un maxi TGV supersonique, nous on est un mini métro écologique ».
Au total, depuis deux ans 9 écoles, une centaine d’étudiants et 3 laboratoires ont été mobilisés sur ce projet avec un budget de 500 000 euros... Objectif : mettre en œuvre un réseau de transport inédit, à savoir de petites capsules posées sur des rails qui font des boucles en ville à la vitesse moyenne de 60 km/h. En réalité, ce mini métro écologique est pensé pour les territoires qui ne peuvent pas accueillir de métro et qui cherchent quand même des moyens de transport en commun innovants. Mais pour les responsables d’Urbanloop, la première mise en service ne devrait pas intervenir avant au moins 3 ans, soit fin 2024 au plus tôt. Pour l’heure, une piste d'essai sur un kilomètre est en construction près de Nancy. Je cite le directeur du projet « on veut montrer qu’on peut consommer autant qu’un scooter électrique sur 3 stations et plus d'un kilomètre de rail. Ce serait un record du monde ».
En fait, l’Urbanloop repose ainsi sur trois piliers : une infrastructure simple à installer, une vitesse moyenne permettant de concurrencer la voiture et une faible consommation énergétique.Car contrairement à l’Hyperloop qui cherche à propulser des capsules à très haute vitesse dans un environnement pressurisé, l’Urbanloop se contente de faire avancer ses capsules, ce qui permet d'avoir des rails modulaires qui circulent dans des tuyaux de la largeur d’un trottoir, aussi bien semi-enterrés, que souterrains ou aériens. Dans le détail, chaque personne est prise en charge par une capsule individuelle qui se déplace vers sa destination sans interférer avec d’autre réseau de transport. Et contrairement au tramways et métros, les capsules Urbanloop ne marquent pas l’arrêt à chaque station mais uniquement à la destination finale choisie par l’utilisateur. Reste désormais à savoir si son potentiel sera accompagné par davantage de ville pour qu'il puisse voir le jour à l'avenir.
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