Connaissez-vous le projet Dromotherm ? Probablement pas, et pourtant, il pourrait s'agir d'une grande avancée en terme de production d'énergie renouvelable. Lancé pleinement en 2019, ce projet est un démonstrateur qui valorise durant toute l’année l’énergie thermique de la route pour ensuite chauffage des bâtiments à proximité. En captant puis en stockant l'énergie solaire, la route peut ainsi devenir productrice d'énergie renouvelable.
Porté à la fois par la région Auvergne Rhône-Alpes, le Locie (Laboratoire Optimisation de la Conception et Ingénierie de l'Environnement), le Cerema (centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), l'Institut Pasteur ainsi que les entreprise Eiffage et Elydan, le projet Dromother vise clairement à développer de nouveaux modes de production d'énergie renouvelable. Et quoi de mieux que d'utiliser le goudron des routes pour cela ? En effet, l'été étant de plus en plus chaud, les routes pourraient devenir des systèmes de récupération d'énergie solaire à part entière. D'après le Cerema que je cite « les routes constituent un gisement d’énergie thermique très important... Il ne faudrait utiliser que 5 % de la surface totale des routes en France pour couvrir les besoins de chaleur du pays pour un an » fin de citation.
Concrètement, le projet s'appuie sur la géothermie de subsurface. L'idée est donc de développer une route récupératrice d’énergie, qui capte l’énergie thermique au niveau du revêtement de la chaussée puis la stocke à proximité d’un bâtiment et la diffuse via un réseau de chaleur ou du chauffage collectif. D'après les explication de Cerema, la chaleur du soleil s’infiltrerait dans des massifs remplis de sable et de gravier, saturés en eau et connectés via un échangeur géothermique à une pompe à chaleur. À noter que faire circuler de l'eau dans le sol contribuerait aussi à réduire les îlots de chaleur. Et une fois l'hiver venu, la chaleur stockée servirait à chauffer des bâtiments et à produire de l’eau chaude via une pompe à chaleur. Un premier prototype est déjà en phase de test depuis 2015 à Egletons en Corrèze, et un second devrait également voir le jour cette année sur le site de l’université Savoie technolac. D'après le Cerema, les tests effectués sur les deux prochaines années seront déterminants pour préparer une éventuelle commercialisation du système.
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