La COP28 vient de se terminer à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, et pour l’occasion. Si cette COP était clivante de part l’identité de son organisateur qui est aussi le patron d’un immense groupe pétrolier, cette COP a été le théâtre de nombreuses mises aux points. Et justement, on a appris que certaines victoires écologiques avaient eu lieu en 2023 malgré les records de pollution ou de chaleur.
Pour commencer, revenons en octobre dernier, quand la coalition internationale « Initiative internationale pour les récifs coralliens » (ICRI) composée de 45 pays a annoncé officiellement son engagement de lever plus de 11 milliards d'euros de fonds publics et privés d'ici à 2030 pour préserver et restaurer les récifs coralliens. Baptisé Coral reef breakthrough, le projet prévoit de restaurer environ 10 500 km2 de récifs, ainsi que « d'assurer l'avenir » d'au moins 125 000 km2 de récifs coralliens tropicaux en eaux peu profondes.
Ensuite, retour début août, quand huit pays se sont réunis à Belém au Brésil, à l'initiative du président Lula da Silva. Le sommet s'est achevé par la signature d'un accord ambitieux entre le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, le Guyana, le Suriname et le Venezuela, pour lutter contre la déforestation en Amazonie. D’ailleurs, le 23 novembre dernier, le nouveau chef d'État brésilien a indiqué son intention de proposer la création d'un fonds international pour la préservation des forêts tropicales, dont les grandes lignes devraient être présentées lors de la COP28.
D’ailleurs, deux votes historiques ont eu lieu cet été. Le premier, le 19 juin quand les États membres des Nations unies ont procédé à un vote historique : celui du premier traité de protection de la haute mer. Un texte ambitieux visant à protéger les eaux internationales, notamment avec la création d'aires marines protégées dans ces eaux internationales qui font actuellement l'objet de seulement 1 % de mesures de conservation. Le second, a eu lieu un mois après, le 12 juillet, quand la loi sur la restauration de la nature a été adoptée au Parlement européen. Conformément à un accord entre le Parlement européen et les États membres de l'UE conclu à la mi-novembre, le dispositif prévoit notamment de restaurer au moins 30 % des surfaces terrestres et marines dégradées d'ici à 2030, 60 % d'ici à 2040 et 90 % d'ici à 2050.
Enfin, le 29 juin dernier, la province des îles Loyauté en Nouvelle-Calédonie a pris une mesure législative forte et totalement inattendue en matière de droits de la nature : accorder des droits juridiques aux tortues marines et aux requins. Plus précisément, les tortues et les requins de cette province pourront bénéficier du statut d'entité juridique naturelle. Leur cause pourra être plaidée devant les tribunaux administratifs et judiciaires de Nouvelle-Calédonie en première instance (les appels se feront à Paris), par le biais de porte-parole d'associations de défense des animaux et de l'environnement ou directement par le président des îles Loyauté.
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