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Avion : pas plus de 4 fois dans une vie pour la planète ?

2 min • 20 november 2023

Le secteur de l’aviation est très souvent l'un des premiers à être pointé du doigt quand il faut trouver un responsable pour la pollution de l’air. Et malgré la croissance rapide de ce secteur, son accès reste limité à une petite partie de la population mondiale. Face à cet enjeu, Greenpeace France a chargé le cabinet BL évolution d'évaluer la fréquence à laquelle chaque individu peut prendre des vols long-courriers d'ici 2050 sans pour autant détruire la planète. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que certains vont devoir drastiquement baisser le nombre de leurs voyages s’ils souhaitent contribuer à la limitation du réchauffement climatique de 1,5°C.

Dans le détail, un Français embarque aujourd’hui pour un vol long-courrier aller-retour tous les cinq ans en moyenne. Selon Greenpeace, c'est beaucoup trop, d'autant plus que la part des émissions des long-courriers pèserait pour 61 % des émissions totales du secteur, et qu'elle serait « amenée à augmenter dans les années à venir » d’après l'ONG. Pour rappel, est considéré comme un vol dit « long-courrier », un voyage en avion dont la durée est supérieure à 4h30. Généralement, cela concerne les trajets qui nous font voyager en dehors de l'Europe. Et d’après Greenpeace France, le nombre total de vols par personne entre le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2050 pour respecter l’accord de Paris sur le climat, devrait se limiter à 4.

Si l'on prend en compte le scénario permettant de limiter l'augmentation des températures à 1,5°C maximum, un Français devrait se limiter à 4 vols long-courriers jusqu'en 2050, soit deux allers-retours long-courriers. Dans le cas d’un scénario plus pessimiste, c’est-à-dire pour limiter le réchauffement en dessous des 2°C, ce chiffre grimpe à 5 aller-retours. Pour obtenir ces résultats, Greenpeace s’est basé sur ce qu’elle une « convergence progressive de l'option inégalitaire vers l'option égalitaire », autrement dit le nombre de vols par Français dans leur ensemble. Si chaque être humain vivant sur Terre avait la possibilité de prendre l'avion, on tomberait à moins d'un vol aller-retour long-courrier d'ici 2050 pour le scénario limitant la hausse à 1,5°C. Greenpeace a aussi pris en compte les réflexions de l'Agence de la Transition écologique, l'ADEME, qui n'oublie pas le scénario de rupture technologique, qui pourrait offrir un gain d'efficacité énergétique que l'ONG estime pour sa part à environ 3 % par an. Les progrès techniques, le remplacement des carburants et le renouvellement de flottes pourraient ainsi limiter la hausse des émissions du secteur aéronautique.




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