Si les parkings en plein air sont bien utiles pour garer nos véhicules, ils constituent quand même une perte de place non-négligeable. C'est ainsi que le Parlement français a décidé de rentabiliser cet espace inexploité en couvrant ces parkings par des panneaux solaires, de quoi augmenter significativement la production d'électricité renouvelable du pays.
Début novembre, les sénateurs ont adopté en première lecture le projet de loi sur la Transition énergétique visant à donner un coup de boost au déploiement des énergies renouvelables. Le texte entend accroître l'éolien en mer, mais aussi le photovoltaïque, notamment via l'équipement des parkings extérieurs en panneaux photovoltaïques. C'est en tout cas le cœur de l'article 11 de ce projet adopté par le Sénat. Une fois la loi définitivement adoptée, l'article imposera progressivement le déploiement d'ombrières recouvertes de panneaux photovoltaïques sur les parkings extérieurs de plus de 80 places, au moins sur la moitié de la superficie des emplacements. Si le gestionnaire du parking exploite déjà d'autres moyens de production d'énergie renouvelable, il sera alors exempté de cette obligation.
Au départ, les sénateurs s'étaient mis d'accord pour imposer cette règle à tous les parkings dont la surface dépasse les 2 500 m², mais a finalement décidé de choisir le seuil des 80 emplacements. En réalité, cela augmenterait le nombre de places qui devraient être équipées de panneaux solaires étant donné qu'un parking de 2 500 m² continent en moyenne 100 places de stationnement. Cette obligation devrait entrer en vigueur l'été prochain, précisément au 1er juillet 2023. Grâce à cette mesure, le gouvernement estime la production d'électricité renouvelable issue du solaire devrait être de 11 gigawatts, ce qui équivaut d'après le gouvernement à la puissance d'une dizaine de réacteurs nucléaires.
À noter que les parkings aux capacités plus importantes auront moins de temps pour se conformer à la mesure. Ceux dont la capacité dépasse les 400 places disposeront d'un délai de trois ans, contre cinq ans pour ceux entre 80 et 400 places. Les exploitants de parkings qui refuseraient de se mettre en conformité s'exposeront à une sanction financière mensuelle, avec une base de 50 euros par emplacement non couvert. Le gestionnaire d'un parking de 100 places pourrait ainsi payer jusqu'à 60 000 euros par année de non-conformité. Les parkings consacrés aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes ne sont quant à eux pas concernés par cette mesure, ni ceux installés à proximité de ce que l'on appelle des « sites remarquables ». Pour terminer, l'article 7 du projet de loi vise également l'installation de panneaux photovoltaïque aux abords des autoroutes et des routes fortement fréquentées.
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