Connaissez-vous Neo Px ? Il s’agit d’une plante dite « biotechnologique » capable de purifier l'air intérieur, aussi appelé « végétal à super pouvoirs ». D’après Lionel Mora, cofondateur de la start-up Neoplants que je cite « c'est l'équivalent de 30 plantes d'intérieur ordinaires. Elle capture, élimine et recycle certains des polluants les plus nocifs que l'on peut trouver chez soi » fin de citation.
Pour l’historique, c’est il y a environ 5 ans que Lionel rencontre Patrick Torbey, docteur en édition du génome, lequel rêvait de créer des organismes vivants je cite « avec des fonctions ». La collaboration semblait alors évidente. Je cite, « il y avait des plantes autour de nous, et on s'est dit que la fonction la plus puissante qu'on pourrait leur ajouter, c'est de purifier l'air » fin de citation. Et clairement, le produit trouve rapidement du succès. Je cite, « on fait le maximum pour envoyer le plus de plantes possibles toutes les semaines, mais ce n'est pas assez pour répondre à la demande pour l'instant » fin de citation. La start-up implantée près de Paris a commencé fin avril à commercialiser son premier produit aux États-Unis, où elle a obtenu l'agrément des autorités. Un premier marché particulièrement propice puisque de nombreux Américains ont déjà des purificateurs d'air chez eux.
À noter que même sans vivre dans une ville à la circulation automobile dense, l'air intérieur peut être deux à cinq fois plus pollué que l'air extérieur selon l'agence américaine de protection de l'environnement, essentiellement à cause des composés organiques volatiles, ces polluants émis lors de la combustion du bois ou du pétrole par exemple. Et d’après la start-up, ouvrir les fenêtres ne suffit pas, car ces molécules sont émises en continu par de nombreux solvants comme les colles et peintures, meubles et murs des maisons et bureaux où l’on passe la grande majorité de notre temps.
Alors concrètement, Neo Px n'absorbe pas elle-même les COV. Elle est vendue -- minimum 120 dollars -- avec des sachets de poudre, suffisamment pour six mois, qui contiennent un microbiome qui colonise les racines de la plante, son terreau et ses feuilles. C'est ce microbiome qui « absorbe les COV, afin de s’en servir pour faire grandir la plante, qui elle est essentiellement là pour créer un habitat naturel indispensable. Par la suite, Neoplants compte produire des plantes génétiquement modifiées, dont le métabolisme ferait directement le recyclage. Et à plus long terme, elle espère s'attaquer à des problèmes liés au réchauffement climatique, en augmentant la capacité des arbres à capter le CO2, et en développant des semences résistantes à la sécheresse. Une vision qui a déjà séduit Google, aujourd’hui l’un des principaux investisseurs de la start-up.
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