Les 14 sites émettant le plus émetteur de gaz à effet de serre au monde sont tous des sites d'extraction d’énergie fossile, pétrole ou gaz. Une affirmation possible et plutôt fiable grâce à un tout nouvel outil de mesure des émissions de CO2 présenté dans les tous premiers jours de la COP27 en Egypte.
Souvenez-vous de Climate TRAC, cet outil permettant de traquer les émissions de CO2 comme nous vous l’avions déjà présenté dans ce podcast. Mais aujourd’hui, Climate TRAC évolue et s’enrichie en ayant accès à des données satellitaires concernant plus de 72.000 sites à travers le monde, qu’il s’agisse de l’industrie lourde, la production énergétique, l’agriculture, les transports, déchets ou encore l’industrie minière. Piloté par une "coalition" regroupant des laboratoires de recherche entreprises, ONG, et bénéficiant aussi du soutien financé de Google, Climate TRACE a notamment recours à l’intelligence artificielle pour recueillir et analyser toutes ces données, issue en majorité de 300 satellites (Nasa, agence spatiale européenne, programme chinois Gaofen), mais aussi de plus 11 000 capteurs physiques et de diverses bases de données. Durant la présentation des nouveautés de Climate TRACE, on apprend également que toutes les données sont accessibles gratuitement, notamment via une carte interactive dont le lien est dans la description de ce podcast, le tout dans un objectif, je cite « de transparence, de coopération et de responsabilité accrues en faveur de l'action climatique », d’après l'ex-vice-président américain et prix Nobel de la paix Al Gore. Ces données devraient être mises à jour chaque semaine.
Dans le détail, je cite Al Gore, « les 14 sites les plus polluants sont tous des champs de pétrole ou de gaz, le bassin du Permian (bassin de pétrole de schiste au Texas) étant le premier au monde […] Avec les nouvelles données [recueillies par Climate TRACE] sur le méthane et le torchage, nous estimons que les émissions réelles sont trois fois plus élevées que déclaré par ces sites d’extraction d'énergies fossiles […] Les 500 sites les plus pollueurs émettent plus par an que les Etats-Unis (deuxième pollueur mondial) et 51% de ces émissions viennent de centrales électriques ». Dans le détail, le système de calcul est basé sur des algorithmes qui déterminent les données à rechercher selon les sites (chaleur, vapeur, fumées, etc…). D’après Gavin McCormick, directeur de l'ONG américaine WattTime que je cite « à chaque fois qu'un satellite passe au-dessus de ces sites […] il cherche ce qui se passe à cet instant T […] Ainsi, vous rendez plus difficile le greenwashing et la triche » fin de citation.
Site : climatetrace.org/map
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