Début août, le congrès américain a voté une loi pour lutter contre le réchauffement climatique, permettant sur le papier de réduire drastiquement les émissions de CO2 du pays. Une loi voulue par le président Joe Biden et qui pourrait bien avoir des conséquences concrètes très rapidement.
Il aura fallu plus d'un an et demi au Sénat américain pour adopter ce plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un plan à 430 milliards de dollars qui sonne comme une victoire pour le président américain Joe Biden. Dans le détail, la loi devrait permettre au pays de réduire de 40 % ses émissions de CO2 d’ici à 2030, par rapport aux taux enregistrés en 2005. Cela grâce au développement des énergies renouvelables, notamment la production d'électricité issue de l'éolien et du solaire. Une partie du budget sera également dédiée à la recherche sur la séquestration de carbone, la conversion à l’hydrogène et les petits réacteurs nucléaires, autant de points qui sont déjà à l'étude et en développement en France.
Ceci dit, c'est un signal fort qu'envoient les Etats-Unis au monde entier sur la question du réchauffement climatique. Mais sur le plan international, cette nouvelle est contrebalancée par le retrait de la Chine des négociations sur le changement climatique. En effet, la visite de Nancy Pelosi à Taïwan début août a profondément vexé le gouvernement de Xi Jinping, qui a aussitôt déclaré qu’une ligne rouge avait été franchie. Qu’il s’agisse d’un prétexte de la Chine afin de continuer de polluer, ou bien d’une véritable répercussion de ce qu’elle a perçu comme une provocation, je cite « il n’y a aucun moyen de résoudre les problèmes les plus urgents du monde entier sans un dialogue et une coopération efficaces entre les Etats-Unis et la Chine » fin de citation signée Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies. Si les États-Unis restent le premier émetteur de CO2 par habitant avec un niveau moyen de 17,6 tonnes d’émissions de GES, la Chine émet quant à elle depuis plusieurs années davantage de CO2 que l'ensemble des pays développés, soit 14 000 millions de tonnes. D'après le cabinet Rhodium Group qui réalise ce genre de mesures, je cite « c'est plus que le triple des niveaux de 1990 et cela représente une hausse de 25 % sur la dernière décennie » fin de citation. Au total, la pollution de la Chine représente 27% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
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