C'est une nouvelle qui devrait un peu redorer l'image des cryptomonnaies sur le plan écologique. Ethereum, la deuxième monnaie virtuelle la plus utilisée dans le monde juste derrière le Bitcoin, débute en ce mois de septembre une transition vers un nouveau mode de sécurisation de la blockchain, assorti d'un plan visant à réduire ses émissions carbones de plus de 99% en seulement quelques semaines.
À ce jour, on estime que l'extraction de la cryptomonnaie Ethereum consomme chaque année environ 72 térawattheures, pour une empreinte carbone a priori équivalente à celle de la Chine. Ceci dit, tout devrait changer très rapidement. Car tout comme le Bitcoin, la monnaie virtuelle Ethereum est actuellement basée sur un système de « preuve de travail » et de minage. Or, avec son nouveau projet de fusion vers une nouvelle technologie, la fondation à la tête d'Ethereum souhaite justement mettre fin au minage. Si vous ne le savez pas déjà, ce processus permet de résoudre des équations ultra complexes à l'aide de puissants ordinateurs, et donc nécessite énormément d'énergie pour fonctionner. D'ici peu, Ethereum utilisera à la place un processus de « preuve de participation » (proof-of-stake), dans lequel le réseau sera sécurisé par des utilisateurs qui « stakent », qui plantent de la cryptomonnaie et s'engagent à agir honnêtement au risque de la perdre.
Je cite Alex de Vries, économiste hollandais gérant du site Digiconomist., « cela pourrait réduire fortement les besoins électriques liés à l'utilisation d'Ethereum. […] une réduction d'au moins 99 % (probablement 99,9 %) devrait être atteinte […] C'est comme si la consommation d'électricité du Portugal, disparaissait du jour au lendemain » fin de citation. Cela représente également la consommation d'énergie d'un quart de tous les centres de données dans le monde combinés. À noter que de son côté, le Bitcoin ne devrait pas passer au proof-of-stake de si tôt. Si les derniers rapports suggèrent que plus de la moitié de l'énergie consommé par le réseau Bitcoin provient de sources renouvelables, le minage n'en reste pas moins très énergivore. C'est donc un changement de méthode qui devrait être envisagé pour verdir les cryptomonnaies, à l'instar d'Ethereum. Sauf que du côté du Bitcoin, on considère que le minage, ou proof-of-work offre une véritable décentralisation, ce qui fait l'ADN des cryptomonnaies.
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