L'hydrogène est perçu par certains scientifiques comme le pétrole de demain… D’ailleurs, nombreuses sont les entreprises du secteur de l’énergie à surveiller de près l’hydrogène dit blanc, ou pour simplifier, l’hydrogène pure que l’on trouve à l’état naturel. Son exploitation a d’ailleurs connu une expansion fulgurante en quelques années, passant de dix à quarantes entreprises en moins de quatre ans. Un constat établi par le cabinet norvégien Rystad Energy, et qui pourrait bien dessiner les contours d’un changement majeur dans le domaine de l’énergie.
Pour de nombreux observateurs, le secteur énergétique est en pleine mutation. Et s’il n’y a pour l’heure aucun gisement « commercialement viable », ce n'est pas pour autant que la recherche de l'hydrogène blanc est au point mort, loin de là. Elle s'étend même sur plusieurs continents, avec des opérations menées dans huit pays, comme en France, mais aussi en Corée du Sud, Espagne, Albanie, Colombie, aux États-Unis, en Australie et au Canada.
S'il est aussi prisé, c'est que l'hydrogène blanc est moins cher à extraire et à purifier que l'hydrogène gris ou vert le sont à produire. Pour rappel, l’hydrogène est obtenu en faisant passer un courant électrique dans de l’eau pour séparer les molécules d'hydrogène et d'oxygène. Si cette électricité est issue de combustibles fossiles comme le pétrole ou le charbon, l’hydrogène obtenu est qualifié de gris. Si cette même électricité provient de l’éolien ou du solaire par exemple, il est alors qualifié de vert, puisqu’il ne rejette pas de gaz à effet de serre. D’ailleurs, le cabinet Rystad précise que « le coût de l'hydrogène gris est en moyenne de 2 $ le kilo et celui de l'hydrogène vert de 6$, contre un dollar le kilo pour l'hydrogène blanc. Son empreinte carbone est également plus basse que les autres formes d'hydrogène, même s’il faut garder à l’esprit que ce constat varie fortement selon les particularités de chaque gisement. Plus celui-ci est pur, moins y extraire l'hydrogène émettra de CO2. «
Pour résumer, l'hydrogène blanc se présente comme une alternative prometteuse, mais l'extraire de manière industrielle n'est pas encore possible aujourd'hui. Les défis techniques quant à son extraction, son transport, sa distribution et son stockage, sont encore très importants. Pourtant, d’après Rystad Energy que je cite, « l’hydrogène blanc a le potentiel de changer la donne, avec un rôle très important à jouer dans les années à venir. Selon un modèle de l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS), une captation efficace des réserves mondiales pourrait satisfaire la demande énergétique globale pendant plusieurs milliers d'années, rien que ça.
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