Non, ce n'est pas une blague ni un moyen de capter votre attention pour faire de l'audience, internet est bel et bien menacé par le réchauffement climatique. Il y a quelques jours, les 40°C qui ont asséché l'Angleterre ont tout simplement mis à mal les services cloud de Google et Oracle. En clair, des pannes ont eu lieu sur certains systèmes de refroidissement, rendant alors bien difficile le maintien des serveurs à des températures correctes. Plusieurs appareils ont d'ailleurs dû être mis hors service pour limiter la casse et les risque de pannes prolongés.
Si vous ne le savez pas déjà, un serveur web n'est ni plus ni moins que l’hébergeur qui vous permet d'accéder à pratiquement tout sur internet. Pour permettre à tout le monde d'en profiter, ces infrastructures consomment énormément d'énergie et rejettent beaucoup de chaleur. La question de leur refroidissement est donc logiquement au cœur des discussions. Mais face à la hausse répétée des températures, ce défi est de plus en plus difficile à relever. D'ailleurs, outre Google et Oracle, de nombreux autres data centers de Londres se sont également retrouvés en surchauffe et ont dû employer des méthodes clairement pas écolo, comme envoyer des salariés sur les toits avec des tuyaux d'arrosage pour tenter de rafraîchir les bâtiments ! Si de nombreuses solutions que l'on vous propose de découvrir régulièrement dans ce podcast sont testés pour rendre les centres plus verts et moins sensibles à la chaleur, la montée des eaux pourraient aussi faire du mal.
En effet, en 2018 une étude de l'université du Wisconsin-Madison indiquait déjà qu'en l'espace de 15 ans, soit d'ici 2032, plus de 6.000 kilomètres de câbles de fibre optique actuellement enterrés se retrouveront sous l'eau rien qu'aux États-Unis. En France, plusieurs villes comme Marseille ou le Havre devront également réfléchir à l'avenir de leurs data centers avant que ceux-ci ne se retrouvent sous l'eau. Face à cette météo instable et toujours plus extrême, les professionnels et entreprises s'adaptent en doublant leurs équipements, leurs liaisons, leurs sources d'alimentation électrique et même leurs données pour garantir un service continu et limiter les pertes de data. Une solution qui a ses avantages pour répondre à une situation de crise, mais qui signifie aussi inévitablement une consommation d'électricité toujours plus importante pour les fermes de serveurs, qui à ce jour monopolisent plus d'1 % de l'électricité dans le monde.
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