Une récente étude, dirigée par Seung-Ki Min de l'université de Pohang en Corée du Sud, propose de nouvelles estimations sur la fonte de l’arctique, en se basant sur de nouvelles données. Si l’observation n’est pas nouvelle, elle corrobore, voire confirme les propos du GIEC, (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui avait prédit que la région perdrait sa glace estivale d'ici les années 2040. Sauf que cette nouvelle étude est encore plus pessimiste, et suggère que cela pourrait se produire dix ans plus tôt, soit en 2030.
Un tel impact de l’activité humaine sur la fonte des glaces sous-entend que les efforts nécessaires pour ralentir le réchauffement climatique ont peut-être été sous-estimés jusqu'à présent. Pour Seung-Ki Min que je cite « nous devons réduire de manière plus ambitieuse les émissions de CO₂ et nous préparer à nous adapter à ce réchauffement plus rapide dans l'Arctique ». En effet, son étude indique que même si la hausse de la température mondiale est limitée à 2 °C, la glace estivale aura disparu d'ici 2050. Parmi les conséquences que cela aura sur notre climat, le chercheur cite notamment "une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes que nous connaissons déjà, tels que les vagues de chaleur, les incendies de forêt et les inondations". Car la fonte des glaces entraîne des modifications de courant, notamment ceux qui contribuent à réguler le climat en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
Pour Mark Serreze, directeur du National Snow and Ice Data Center de l'université du Colorado, je cite « le message clé est que nous perdons le contrôle de la banquise » fin de citation. Lui et Min partagent la même vision des choses, la planète se réchauffe beaucoup plus vite que prévu, et dépasser + 2 °C aurait des conséquences encore plus catastrophiques que ce que l’on peut imaginer aujourd’hui.
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