Les émissions de méthane (CH4) constituent un impact environnemental souvent méconnu de l'extraction de gaz fossile et de pétrole. Pourtant, les scientifiques y accordent une grande attention. En effet, le méthane est un gaz à effet de serre puissant, bien que sa durée de vie dans l'atmosphère soit plus courte que celle du dioxyde de carbone (CO2). Ainsi, réduire les émissions de méthane peut rapidement avoir des effets bénéfiques sur le climat.
Pour réduire ces émissions, il est essentiel de pouvoir les détecter. Une équipe internationale dirigée par l'Université polytechnique de Valence en Espagne travaille sur ce sujet. Dans un article publié dans les Environmental Science & Technology Letters, ces chercheurs révèlent avoir détecté, grâce à plusieurs satellites, la plus grande fuite de méthane jamais enregistrée sur un puits de pétrole. Cet incident a eu lieu dans le champ de Karaturun Est, au Kazakhstan. La fuite a provoqué une flamme de 10 mètres de haut et la formation d'un cratère de 15 mètres de diamètre.
Les chercheurs expliquent que la fuite a débuté le 9 juin 2023 et n'a pu être maîtrisée que le 25 décembre de la même année. Pendant ces six mois, 131 000 tonnes de méthane se sont échappées dans l'atmosphère. Pour sceller le puits, des milliers de tonnes d'eau et des boues de forage ont dû être injectées. Cette découverte souligne l'importance de la surveillance et de la détection des fuites de méthane pour mieux gérer et réduire les émissions de ce gaz à effet de serre. La technologie satellitaire joue ici un rôle crucial dans la protection de notre environnement en permettant une intervention rapide et efficace.
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