Selon un rapport du Global CCS Institute, le marché du captage du dioxyde de carbone émis par les différents secteurs industriels serait en plein essor sur l'ensemble de la planète ! Une excellente nouvelle pour cette technologie plébiscitée par de nombreux politiques et une partie des défenseurs de l'environnement pour réduire les émissions polluantes dans l'atmosphère.
Ok, le captage du CO2, se développe, c'est super... Mais j'ai presque envie de dire, enfin ! Car d'après le Global CCS Institute, la quantité de CO2 n'a jamais été aussi élevée dans l'air. Dans le détail, ce marché du captage du carbone serait en augmentation de 44 % entre octobre 2021 et octobre 2022. Pour la plupart des industriels, ces projets de captages visent à extraire le CO2 des centrales, usines et autres bâtiments rejetant du gaz carbonique, que ce soit des centrales électrique, des raffineries de pétrole ou des aciéries pour ne citer qu'eux. Concrètement, seules trente installations de captage du CO2 sont en service actuellement dans le monde, et onze sont en construction. Des chiffres bien modestes, mais auxquels doivent quand même s'ajouter 153 autres projets de captage et de stockage du dioxyde de carbone en cours de développement. Sur les 194 projets en cours à l'échelle mondiale, 61 ont démarré cette année. C'est en partie pour cela que l'on peut considérer que le marché est en train de connaître une petite révolution.
La majorité des projets sont liés au pétrole et au gaz. Dans le détail, 60 % des projets sont soutenus par des entreprises liées aux énergies fossiles. Parmi toutes, trente de ces installations utilisent déjà le carbone capturé pour je cite la « récupération assistée du pétrole », autrement dit une technique qui consiste à injecter le CO2 dans le sol pour faire remonter le pétrole difficile à atteindre. Pas de quoi rassurer les militant écologiques qui craignent que ces efforts de captage du CO2 ne contribuent pas suffisamment à la transition écologique. Des groupes comme Food & Water Watch, The Indigenous Environmental Network ou Friends of the Earth, estiment, je cite que la « plupart de ces projets sont en réalité du greenwashing à grande échelle » fin de citation. Difficile de leur donner tort, étant donné que si ce sont des entreprises liées aux combustibles fossiles qui mettent en place ces projets, il paraît assez illusoire de croire que c'est pour sauver la planète, alors qu'en parallèle, ces dernières continuent à commercialiser des énergies polluantes à des milliards de consommateurs.
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