De nombreux chercheurs rêvent de s'inspirer de la photosynthèse naturelle pour produire des carburants durables sans émission de carbone. Une équipe de l'université de Cambridge au Royaume-Uni travaille justement sur le sujet depuis plusieurs années, et a réussi à développer des "feuilles artificielles" capables de convertir le dioxyde de carbone (CO2) en carburants grâce à l'énergie solaire.
Jusqu'à présent, leurs expériences étaient limitées aux feuilles artificielles alimentées par du CO2 pur et concentré, ce qui ne correspond pas du tout aux conditions actuelles de notre environnement, car le CO2 n'est qu'une des nombreuses molécules présentes dans l’air. Les chercheurs se sont donc tournés vers les technologies de capture et de stockage du carbone (CSC) et ont réussi à adapter leur feuille artificielle pour qu'elle fonctionne avec des gaz provenant d'usines ou directement de l'air ambiant.
Comment fonctionne concrètement leur invention ? C'est assez simple... Un système enrichi d'une solution alcaline permet de piéger sélectivement le CO2 lorsque l'air passe à travers. Mais pour que le processus fonctionne pleinement, un autre élément entre en jeu : le plastique ! Selon Motiar Rahaman, l'un des chercheurs impliqués dans cette invention de l'université de Cambridge, "si nous ajoutons des déchets plastiques au système, le plastique cède des électrons au CO2. Cela facilite les réactions et le plastique se décompose en acide glycolique, qui est largement utilisé dans l'industrie cosmétique. Le CO2 est converti en gaz de synthèse, un carburant simple." Tout cela uniquement alimenté par la lumière du soleil. En résumé, l'université de Cambridge a mis au point un système capable de se débarrasser à la fois le CO2 et les déchets plastiques en une seule opération !
Les chercheurs travaillent maintenant sur la création d'un démonstrateur de laboratoire. Selon eux, "cette technologie pourrait nous aider à éliminer les combustibles fossiles du processus de fabrication des carburants." Cela ouvre la voie à une réduction drastique de nos émissions de CO2 et pourrait même inverser le réchauffement climatique en capturant le dioxyde de carbone dans l'air pour revenir à des niveaux de concentration comparables à ceux de l'ère préindustrielle. Reste maintenant à déterminer si cette invention pourra être déployée à grande échelle dans les années à venir.
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