La transition énergétique est essentielle pour limiter le réchauffement climatique, avec un objectif ambitieux de sortie des énergies fossiles d'ici 2050. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de la biodiversité. Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a publié un avis préoccupant sur l'impact des installations solaires photovoltaïques au sol, relayé par Actu-environnement.
Si l'énergie solaire a longtemps été installée sur les toitures, elle connaît aujourd'hui une expansion rapide au sol, avec des projets de plus en plus vastes. Le CNPN alerte sur les conséquences écologiques de ces installations qui empiètent sur des prairies, des forêts, des zones humides, et même des espaces protégés. Cette « tendance au gigantisme » menace gravement les écosystèmes.
La destruction des habitats naturels prive les oiseaux de lieux de nidification et les chauves-souris d’arbres nécessaires pour se reproduire ou chasser. La flore et les insectes pollinisateurs voient également leur environnement se dégrader, tandis que les travaux liés à ces installations causent la mort de petits animaux, notamment les reptiles et amphibiens. De plus, les panneaux solaires eux-mêmes posent un risque pour la faune, attirant des insectes qui s’y piègent, et provoquant des collisions avec les oiseaux et chauves-souris. Les clôtures installées autour des sites créent des obstacles pour les mammifères, rompant ainsi les continuités écologiques. Le CNPN pointe également du doigt la législation urbaine et les réticences des municipalités, ajoutant aux défis. Pourtant, de nombreuses études confirment que l’énergie solaire représente l'avenir, à condition qu'elle soit déployée dans des zones déjà urbanisées, et non au cœur de la nature. Pour éviter de sacrifier la biodiversité, un équilibre doit être trouvé entre la transition énergétique et la préservation des écosystèmes.
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