Il y a environ dix ans, Elon Musk dévoilait une vision de transport révolutionnaire avec l'Hyperloop, un train se déplaçant sur un coussin d'air à l'intérieur d'un tube sous basse pression. Cependant, après une décennie, ce projet semble sur le point d'être abandonné, marqué par la fermeture de l'entreprise pionnière dans ce domaine, Hyperloop One.
C’est un son de cloche qui résonnait ces derniers mois, et qui laissait entrevoir des difficultés croissantes pour l'Hyperloop. La couperet est tombé fin 2023, avec l'annonce par Bloomberg de la cessation d'activité d'Hyperloop One. Les actifs de l'entreprise sont actuellement en vente, les bureaux ferment leurs portes, et les employés sont licenciés. L'Hyperloop, qui promettait de réduire le temps de trajet entre Washington et New York à seulement 29 minutes pour une distance de 500 kilomètres, n'a malheureusement jamais concrétisé cette vision, malgré des levées de fonds atteignant au total environ 450 millions de dollars. Suite à la faillite, les brevets ont été transférés à l'actionnaire majoritaire, le groupe dubaïote DP World, troisième exploitant portuaire mondial.
L'histoire de Hyperloop One a été marquée par un seul test habité en 2020, atteignant une vitesse de seulement 160 kilomètres/heure. Des résultats qui ont refroidi les observateurs les plus enthousiastes, qui voyaient en l'Hyperloop le train du futur. Pendant ce temps, d'autres technologies de transport ferroviaire, comme le train à sustentation magnétique maglev ont gagné du terrain, repoussant encore les limites de la vitesse. En Asie, le maglev relie déjà l'aéroport de Pudong à Shanghai, et au Japon, une ligne commerciale utilisant cette technologie est en construction entre Tokyo et Nagoya, avec une mise en service prévue pour 2027. Peut-être est-ce dans cette direction que le transport à grande vitesse compte envisager le futur ?
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