Prochainement, Paris, Copenhague et Londres serviront de villes pilotes pour le programme « Énergie Bas carbone 24/7 pour les Villes », initiée par Google et le réseau C40 des maires engagés contre la crise climatique. On en parle en détail dans cet épisode.
Répondre à la demande de consommation d'électricité avec des sources bas carbone, et ce, à chaque instant de la journée, telle est l'ambition du programme « Énergie Bas carbone 24/7 pour les Villes ». Mais vivre uniquement avec les énergies bas carbone n'est pas une évidence pour autant puisque l'éolien et le solaire sont « intermittentes », autrement dit, elles ne sont disponibles que dans lorsqu'il fait beau et qu'il y a du vent. Je cite la ville de Paris, qui jouera le rôle de cobaye, « ce projet s'inscrit pleinement dans les objectifs du plan Climat de la Ville qui prévoit que d'ici à 2030, 45% de l'énergie consommée devra être d'origine renouvelable, dont 10% produite localement » fin de citation. En 2019, la quantité d'énergie renouvelable et de récupération consommée dans la capitale s'élevait à 18,4 %. Précisément, la consommation électrique de Paris s’élevait à pratiquement 31 térawatt-heure (TWh) en 2018.
Avant tout, la première phase du programme sera de dresser une cartographie des énergies dans chacune des villes pilotes. Je cite Caroline Golin porteuse du projet chez Google, « vous ne pouvez pas résoudre un problème si vous ne savez pas quel est le problème » fin de citation. Ainsi, Google mettra à disposition des villes participantes un outil capable de rassembler des données pour identifier les moments où le réseau électrique est le plus alimenté par des sources d'énergie bas carbone. Mais l'approvisionnement en électricité verte pose question. Comment utiliser à Paris, l'énergie solaire provenant du sud, et l'énergie éolienne provenant de l'ouest ? Pour Caroline Golin., l'enjeu sera de faire franchir les frontières à l'énergie, mais également je cite, « d'intégrer les petits réseaux dans les grands [en] rendant la distribution plus flexible [au niveau des villes] » fin de citation. Traduction, il faudra mettre le paquet sur le stockage de ces énergies avec le développement des batteries, et développer d'autres sources moins dépendantes du climat comme la géothermie ou l'hydrogène. En attendant que le programme soit officiellement lancé, Google compte bien montrer la voie et rappel à l'envie que son objectif d'ici 2030 est que ses centres de données (data center) et bureaux partout dans le monde fonctionnent entièrement à l'énergie bas carbone.
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