Pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, le GIEC estime qu'il faudrait stocker chaque année au moins 20 milliards de tonnes de carbone. Si la capture de carbone dans l'atmosphère est aujourd'hui possible, le véritable défi réside dans son stockage durable, sans risque de fuite ou de dommages environnementaux.
Différentes méthodes existent pour absorber l'excès de carbone, mais aucune n'est sans faille. Les végétaux, par exemple, absorbent le carbone et le séquestrent dans le sol via leurs racines. En augmentant les surfaces végétalisées – prairies, forêts, savanes – nous pourrions en effet capter davantage de carbone. Toutefois, toute perturbation du sol, comme l'agriculture ou la déforestation, pourrait libérer ce carbone stocké, modifiant ainsi la composition chimique du sol de manière non naturelle.
Les océans, eux, agissent comme un puits de carbone naturel, capturant du CO2 à environ 1 000 mètres de profondeur. Cependant, l'introduction massive de carbone dans les océans pourrait nuire aux écosystèmes marins. De plus, selon le MIT, il faut des siècles pour que les océans absorbent le carbone et des millénaires pour que leur composition chimique se stabilise.
La transformation des industries offre une autre piste : capturer le carbone directement à la source, dans les usines, pour le stocker en profondeur. Cependant, ce processus, énergivore, présente ses propres défis environnementaux, notamment en ce qui concerne la vapeur d'eau, un autre gaz à effet de serre.
Pour le WWF, miser uniquement sur la capture du CO2 est risqué. Réduire nos émissions reste crucial, d'autant plus que les solutions de capture sont coûteuses et complexes. Un compromis entre réduction des émissions et stockage naturel du carbone semble être la voie la plus prometteuse, mais les défis restent immenses.
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