Le Parlement européen et les États membres de l'Union européenne (UE) sont parvenus début novembre à un accord sur un projet clé pour la restauration de la nature et la biodiversité. Le texte imposera aux pays membres de mettre en œuvre des mesures pour restaurer la nature sur au moins 20% des terres et des espaces marins de l'Union d'ici 2030, selon un communiqué du Conseil européen.
Concrètement, la législation imposera aux Vingt-Sept de restaurer d'ici 2030 au moins 30% des habitats abîmés, puis 60% d'ici 2040 et 90% d'ici 2050. Selon Bruxelles, 80% des habitats naturels dans l'UE sont dans un état de conservation "mauvais ou médiocre" comme les dunes et les prairies particulièrement, et jusqu'à 70% des sols sont en mauvaise santé. Tout cela à cause de la pollution, de l’urbanisation, et de l’exploitation intensive de la nature. Pour parvenir à ces niveaux de restauration, le texte se base sur de nombreux indices comme celui des papillons dans les prairies, le stock de carbone organique dans les sols minéraux des terres cultivées ou encore le nombre d'oiseaux forestiers. Le Parlement européen a également convenu que les États membres devraient veiller à ce qu'il n'y ait pas de perte nette d'espaces verts dans les villes, entre l'entrée en vigueur du règlement et la fin de l'année 2030.
Il aura quand même fallu plus de 10 heures de négociations pour arriver à cet accord. La plus importante formation au Parlement européen, le Parti populaire européen ancré à droite, avait tenté de le faire abandonner plus tôt cette année, alors que la Commission européenne avait proposé le texte en 2022. Avec leurs alliés, ils exigeaient le retrait pur et simple de ce texte, dont ils affirmaient qu’il mettrait en danger la sécurité alimentaire de l'Union européenne (UE) et compromettrait le développement des énergies renouvelables.
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