Là où l'homme abandonne ses constructions, la nature reprend évidemment ses droits. C'est le constat qu'à pu faire l'artiste-photographe Jonk, qui aujourd'hui propose ses meilleurs clichés dans un livre intitulé Naturalia II. De quels lieux parle-t-on ? Quel est l'intérêt de cet album ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Si la technologie nous permet de faire progresser l'humanité, elle n'est parfois pas d'une grande aide quand la nature décide de reprendre ces droits. Dans Naturalia II, Jonk présente le retour en force de la nature. Je le cite : « quoi que l'homme construise, quoi que l'homme abandonne, tout est repris par la nature. Au final, il n'y aura plus de trace de l'homme. Je souhaite surtout faire réfléchir sur notre place sur la Terre, notre relation avec la nature, et montrer qu'il faut que nous nous montrions tous humbles face à elle », fin de citation. Dans le détail, le photographe s’est rendu 6 fois à Tchernobyl entre 2015 et 2021. Là-bas, les bâtiments abandonnés disparaissent parfois déjà sous la végétation, mais ce fut aussi l’occasion de faire de sacré rencontres. Je le cite à nouveau : « pendant mon dernier voyage à Tchernobyl en mai dernier, je suis tombé sur les fameux chevaux de Przewalski. Ils étaient quatre ou cinq sur le bord de la route. J'ai eu une chance exceptionnelle de les voir. Au Japon, je me suis fait attaquer par les chauve-souris. À Taïwan, ce sont des araignées que j'ai rencontrées et notamment des Giant Orb Spiders qui peuvent faire la taille d'une tête humaine ! » fin de citation.
Un travail poussé par sa “conscience écologique”. Mais pour le photographe, ces lieux sont loin de renvoyer un message négatif. S’ils sont la preuve de l’impact de l’Homme sur la planète, le photographe garde espoir en l’avenir. Je le cite: « nous sommes encore loin de l’engagement nécessaire pour faire réellement bouger les choses, mais elles vont clairement dans le bon sens. Des millions d’initiatives voient le jour, positives et fédératrices. J’espère que mes photos et le message qui les accompagnent apporteront une petite pierre à l’édifice. » Au total, ce sont donc 221 photos prises dans 17 pays différents qui nous permettent de comprendre que la nature est bien plus forte que l'homme. À noter que les fans d'exploration et de beaux paysages seront ravis, la préface est signée Yann Arthus-Bertrand.
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