D'après une étude du Programme des Nations Unies pour l'Environnement, réintroduire une vingtaine de grands mammifères dans la nature permettrait de restaurer la biodiversité sur près d'un quart du globe, et donc de contrer le réchauffement climatique. Si ce constat peut paraître étonnant, il n'en est pas moins intéressant à bien égards. Aller, je vous propose de plonger un peu plus en détail dans cette étude.
D'après cette fameuse étude de l'organisation Resolve et du Programme pour l'Environnement des Nations Unies, l'Unep, certains grands mammifères parfois mal aimés pourraient tout simplement changer une bonne partie de la planète. Dans le détail, 7 prédateurs et 13 herbivores ont été identifiés comme étant indispensables à l'équilibre écologique de différentes régions du globe :
-en Europe, il s'agirait de faire revenir le bison, le castor d'Eurasie, le renne, le loup et le lynx
-en Asie, on parle davantage de chevaux et des loups sauvages dans l'Himalaya, ce qui augmenterait de 89 % le nombre de grands mammifères dans la région.
-pour l'Afrique, comptez davantage sur les hippopotames, les guépards, antilopes et lions, ce qui permettrait sans doute de doubler la biodiversité.
-en Amérique du Nord, la réintroduction ciblée ou l'amélioration de la protection des ours noirs, du bison et du glouton pourrait également avoir un impact majeur sur la faune et la flore.
-et enfin en Amérique du Sud, la réintroduction du jaguar, du cerf des pampas, du cerf des marais et du pécari à lèvres blanches permettrait de je cite de « renaturer des centaines de milliers de kilomètres carrés ».
Alors, réintroduire des animaux c'est bien. Mais comment cela aidera la nature ? Selon l'Unep, seulement 15 % des terres du globe sont actuellement occupées par de grands mammifères. La réintroduction de ces espèces clés, sur des zones identifiées et adaptées, permettrait à la biodiversité de se restaurer sur un quart la Terre grâce à leur action sur la chaîne alimentaire. Par exemple, la réintroduction du loup dans le parc national Yellowstone aux États-Unis dans les années 1990 a permis aux rivières et prairies de se régénérer, car ils forcent les herbivores, comme les cerfs, à se déplacer sans cesse. La végétation a pu davantage se renouveler et se diversifier, permettant à de nombreuses espèces menacées de se multiplier à l'image des castors, qui à leur tour ont permis aux poissons des rivières de davantage se reproduire, et ces poissons de nourrir d'autres espèces.
Côté émission de CO2, une plus grande biodiversité végétale et animale permet de séquestrer davantage de dioxyde de carbone dans le sol. Tout comme les océans, les forêts et les prairies sont de véritables puits de carbone. L'équation est simple, plus la diversité végétale est importante, plus le CO2 peut-être capturé de façon naturelle dans le sol.
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