Tesla est sur le point de perdre sa position de premier constructeur de voitures électriques. En effet, Elon Musk vient d'achever une année 2023 marquée par les échecs stratégiques et l’érosion de son image publique en raison de nombreuses déclarations controversées. Comme le rapporte le média spécialisé Bloomberg, l'homme qui a placé Tesla en position de leader dans le domaine des voitures électriques pourrait être surclassé par son concurrent chinois BYD.
D'ailleurs, certains internautes sur X n'ont pas manqué de ressortir une archive particulièrement embarrassante datant de 2011, quand Elon Musk répond "avez-vous ces voitures" à un journaliste qui l'interrogeait sur l'essor de BYD. La réponse était sans grande surprise négative à cette époque. Mais si l'on repose la question en 2024, soit 13 ans plus tard, alors peut-être qu'elle deviendrait positive. Les connaisseurs se souviennent qu'en 2003, le directeur général du groupe Wang Chuanfu avait promis que BYD deviendrait la nouvelle référence en matière de voitures électriques. Deux décennies plus tard, la promesse est sur le point d'être tenue.
Issu d'un milieu modeste, le patron de BYD a rapidement pénétré le réseau politique chinois. Au début des années 2000, l’État investissait massivement dans les énergies renouvelables. Des fabricants aux consommateurs, les baisses d’impôts se succédaient à travers le pays, et de nombreuses terres appartenant à l'État étaient prêtées à des hommes d'affaires en échange d'énormes investissements. Malgré de mauvaises conditions de travail, dénoncées par l'ONG China Labor Watch, BYD s'est rapidement imposé comme le leader chinois dans le domaine des voitures électriques grâce à des coûts de production très faibles. Au final, le prix des voitures électriques est similaire à celui des voitures diesel ou essence classiques.
Ceci dit, actuellement, BYD circonscrit ses ventes à la Chine, permettant à Tesla de rester le constructeur de référence sur le marché international. Mais l’entreprise chinoise compte bien s'exporter hors de ses frontières, avec un point de chute déjà identifié en Europe : la Hongrie. D'après le journal Les Échos, le géant chinois a récemment annoncé qu'il allait implanter une usine à Szeged, une ville de 160 000 habitants au sud du pays, tout proche de la Serbie et de la Roumanie. Pour l'heure, on ne sait pas quand la construction des bâtiments aura lieu, et encore moins quand BYD vendra ses premiers exemplaires sur le continent Européen.
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