C'est un accord que l'on pourrait qualifier d'historique qui a été signé la semaine dernière à Montréal au Canada. En effet, 193 États ont annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone dans le secteur aérien d'ici 2050, le tout sous l’œil de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci), une agence des Nations unies.... Une bonne nouvelle pour un transport souvent pointé du doigt pour son impact sur l'environnement.
Je cite le tweet de l'OACI, c'est « un accord historique sur un objectif collectif ambitieux à long terme de zéro émission de carbone […] Nous continueront de plaider pour que les États fassent preuve de beaucoup plus d'ambition et d'investissement afin que l'aviation soit entièrement décarbonée d'ici à 2050 ou avant » fin de citation. À noter que cet accord est toutefois loin de satisfaire les ONG de défense de l'environnement, qui dénonce notamment le fait qu'il ne soit pas juridiquement contraignant. En clair, si les États ne respectent pas cet accord, aucune sanction n'est prévue. Il s'agit plus d'un engagement pour donner une belle image verte de son pays, ou tout du moins de ses ambitions dans ce domaine, que d'une véritable promesse avec conséquences de la part des pays signataires. À noter que le secteur aérien est responsable d'environ 3% des émissions mondiales de CO2, et que plus de la moitié des émissions du secteur aérien sont causées par les 1% de voyageurs qui se déplacent le plus. En France, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, s'est réjoui, je cite d'une « avancée majeure, car sans décarbonation, il n'y aura pas d'avenir pour l'avion » fin de citation.
En parlant d'aviation, et surtout de jets privés, les députés Renaissance devraient prochainement déposer un amendement pour que la taxation du kérosène, qui alimente ces avions privés, s'aligne sur la taxation du carburant du quotidien. Je cite Jean-Marc Zulesi, député des Bouches-du-Rhône à l'origine de cette idée, « aujourd'hui, la taxe sur ces avions d'affaires non-commerciaux est de 42,13 euros, il s'agit de la porter à 76,82 euros [...] pour que chacun puisse participer », à la lutte contre le dérèglement climatique, fin de citation. Le député défend, je cite « une mesure structurelle, qui s'inscrit dans une écologie pragmatique, de terrain ». L'amendement devrait être rapidement débattu à l'Assemblée nationale, et en cas d'adoption, être mis en application le 1er janvier 2023.
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