Souvenez-vous, il y a quelques semaines de cela je vous parlais de Google qui souhaite utiliser les données satellites pour lutter contre les zones de chaleur dans les villes. Et bien en complément de cette initiative du géant américain, certaines municipalités pourraient également se laisser tenter par de la peinture anti-chaleur afin de lutter contre ces zones où le mercure grimpe facilement en période estivale.
En France, c’est la ville de Lyon qui teste cette peinture depuis fin juin baptisée « Climat’Road », et commercialisée par l’entreprise Agilis. L’expérimentation devrait durer un an, précisément sur un trottoir de 100m2 rue Bechevelin dans le 7e arrondissement. Le produit expérimenté serait capable de réduire les températures de surface d’au moins 10°C en période de forte chaleur, en particulier le soir quand la voirie et les bâtiments restituent toute la chaleur accumulée pendant la journée.
À l’origine, ce type de peinture a été mis au point dans l’aérospatiale pour recouvrir des parties des fusées et éviter leur montée en température lors de la pénétration dans l’atmosphère. Aujourd’hui, le secteur du bâtiment s’en est emparé, notamment pour isoler les toitures, les terrasses et si cela fonctionne, l’espace publique également.
Alors tout ça c’est super, mais au final : comment ça marche ? Et bien dans le détail, il s’agit d’une peinture à l’eau sans solvant dont la particularité est d’intégrer des billes de céramique. Ces billes sont constituées de vides permettant ainsi d’isoler la surface recouverte. En d’autres termes, c’est ce vide qui empêche le stockage de la chaleur, et donc de faire baisser le thermomètre. Si un test est déjà en cours dans le 13e arrondissement de Paris sur une surface de 20 m2, la ville de Lyon propose là une expérimentation cinq fois plus importante.
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