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L’IA peut désormais lire dans les pensées ?

3 min • 1 maj 2023

Et si l’IA pouvait désormais lire dans les pensées ? La réalité n’est plus si loin de la fiction car d’après une étude publiée dans Nature Neuroscience, des scientifiques ont réussi pour la première fois à transcrire des pensées en texte à partir d’enregistrements cérébraux scannés suite à une IRM et à l’IA.

Contrairement à tous les dispositifs imaginés jusqu’à aujourd’hui, c’est la toute première fois que des scientifiques ont réussi à retranscrire des pensées en texte et de manière non invasive, donc aucun implant dans le cerveau, contrairement à Neuralink d’Elon Musk par exemple. Ici, les scientifiques ont utilisé à la fois le flux sanguin du cerveau enregistré par IRM, et GPT-1, un modèle d’IA qui a été capable de représenter, en chiffres, les « paroles mentale ». Concrètement, trois participants ont chacun passé 16 heures à écouter des histoires, allongés dans un scanner. Les chercheurs ont entraîné leur modèle d’IA à déterminer à quels mots et quelles phrases étaient associés tel ou tel schéma cérébral. Une fois cette phase d'entraînement terminée, les participants ont écouté de nouvelles histoires, et le décodeur est parvenu à traduire ce que ces derniers pensaient.

Je cite Jerry Tang, un étudiant qui fait partie de l’équipe de chercheurs, « l’objectif du décodage du langage est de prendre les enregistrements de l’activité cérébrale d’un utilisateur et de prédire les mots qu’il a entendus, dits ou imaginés » fin de citation. Cette technologie pourrait, à terme, aider les personnes muettes ou paralysées à communiquer. En attendant, l’équipe de chercheurs met en garde contre des utilisations malveillantes de cette découverte et rappelle que pour fonctionner, les sujets doivent « coopérer », même si le développement de cette technologie pourraient permettre aux décodeurs de contourner cette « coopération ».

Les scientifiques expliquent que chaque décodeur est personnalisé et adapté à un seul participant. Lorsque le modèle personnalisé a été testé sur une autre personne, cela ne fonctionnait pas. À noter aussi que les participants de l’étude ont pu « tromper » le décodeur, en pensant à des animaux ou en imaginant une autre histoire. La machine a également fait des erreurs sur les pronoms, en mélangeant la première et la troisième personne, pour une raison que les scientifiques ne parviennent pas à expliquer pour l’instant. Mais pour éviter que les interfaces cerveau-ordinateurs soient un désastre, il convient que les machines respectent la vie privée de ceux qui ont recours à leur utilisation. Les chercheurs mettent également en garde que, à terme, cette technologie pourrait se transformer en outil de surveillance de la pensée, même si cette hypothèse reste heureusement une pure fiction… pour l’instant.


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