La mer n’est plus seulement cette étendue bleue bercée par les vagues et les courants. Elle récupère aujourd’hui les résidus des multiples activités humaines, charriés notamment par les fleuves. Des résidus de plastique dont la décomposition se compte en siècles dans le meilleur des cas.
Cet océan de plastique représente, dit-on, plus de 8 millions de tonnes, rien que dans le Pacifique entre Hawaï et la Californie où recouvre une superficie équivalent à trois fois la France.
Ces résidus non seulement polluent, mais sous l’effet de l’eau de mer se morcellent en une infinité de particules de quelques millimètres. Ils sont alors ingurgités par les poissons et les animaux marins et peuvent provoquer leur mort. Pollution, disparition des espèces, les résidus plastiques polluent les mers et leur quantité ne cesse d’augmenter. Il y aura, dit-on, plus de plastique que de poissons dans la mer en 2050.
Au-delà de ses chiffres globaux, chacun peut voir et ramasser ces petits résidus sur les plages, particulièrement à marée basse. Ce sont eux que notre invité d’aujourd’hui utilise comme matière première de sa création artistique. Réaliser des objets d’art avec des éléments rejetés.
Nous accueillons donc aujourd’hui Sixtine Sévrière, artiste plasticienne océanique, résidente à Piriac sur Mer, près de Guérande, pour qui la mer est une réalité quotidienne. La plage à marée basse est son champ de recherche. De ces résidus, oubliés, que chacun peut voir en se promenant sur la plage, elle a décidé de faire œuvre de création.