Parmi les zones d’insécurité en mer, le golfe de Guinée occupe une place de choix pour la Marine nationale.
En effet, malgré les efforts de la communauté internationale et des pays riverains, le golfe de Guinée constitue une zone où les actes illicites en mer se situent toujours à un niveau élevé.
Les causes de cette insécurité en mer sont connues et se combinent entre elles sous la forme d’une hybridation des menaces associant pêche illicite, trafics d’armes, de drogue, d’êtres humains et activités terroristes.
Afin d’y répondre, le processus de Yaoundé a été mis en place. Depuis 2013, celui-ci s’est donné pour objectifs le renforcement de la coopération des pays du golfe de Guinée et leur engagement dans la lutte contre l’insécurité maritime.
Pour réitérer ces objectifs, six symposiums réunissant les chefs d’état-major des marines riveraines du Golfe se sont tenus, dont le dernier à la fin du mois d’octobre 2022.
Cet évènement fût l’occasion d’aborder plusieurs thèmes, comme la formation et l’entrainement opérationnels, le partage de l’information maritime et la sécurité environnementale.
Ce symposium avait aussi pour but de partager les expériences entre les marines des pays riverains et leurs partenaires occidentaux, dont bien sûr la marine française. Il s’agit d’améliorer et de consolider une approche commune des réponses militaires et navales pour la sécurité maritime.
Pour évoquer le contexte de cette région complexe, nous recevons aujourd’hui madame Caroline Roussy, directeur de recherche et responsable du programme Afrique à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).